Excellente ambiance samedi 25 juin sur le plateau d’On n’est pas couché pour la dernière de la saison – qui était aussi celle du duo Zemmour-Naulleau dans l’émission. Il faut dire que Laurent Ruquier avait bien fait les choses en invitant notamment l’écrivain(e) et humoriste ( ? ) Isabelle Alonso, fondatrice des Chiennes de garde. Un magnifique cadeau de départ pour nos deux “chiens méchants” qui, chacun à sa façon, adorent se mettre sous la dent ce genre de féministes vaguement caricaturales. 

Elle non plus n’a pas eu à se plaindre, ma foi. Cliente régulière de l’émission, elle sait parfaitement à quoi s’attendre de la part des “deuzéric”, comme dit Laurent Ruquier. Mais peu lui chaut : elle est là pour parler de son dernier livre, Sexe : pourquoi on ment.

Sa thèse, Isabelle la résume d’une phrase définitive : « Toutes les femmes sont clitoridiennes ! » Et de développer sa pensée, dans un argot hélas difficile à reproduire à cette heure de grande lecture.

Exemple : « Comme la République, la… [vocable trivial désignant les organes génitaux féminins] est une et indivisible ! » En un gros mot comme en cent, si “on nous ment” sur ce délicat problème, ce n’est pas un hasard : il s’agit encore et toujours pour le mâle dominant d’imposer sa vision “macho” de la sexualité.

Cette intéressante opinion nous vaudra au moins un échange rigolo avec Éric Zemmour : « En fait de modernité, dit-il, ce livre est un copié-collé de la sous-culture distillée dans Elle depuis quarante ans ! – Mais je ne lis même pas Elle– Pas besoin, vous êtesElle ! »

Isabelle Alonso, pour sa part, se compare plus volontiers à Simone de Beauvoir ou, au choix, à Olympe de Gouges – avant de nous livrer sa recette d’une sexualité enfin « guillerette et joyeuse » : il suffirait, savez-vous, « que les filles puissent se comporter comme les mecs sans se faire traiter de putes… Un peu comme ça se passe chez les homosexuels ».

La balle à Éric Naulleau, qui apparemment ne veut pas être en reste sur son compère : « Il faudrait une émission entière pour cerner la bêtise de ce livre […], avec sa vision rabougrie et vindicative du féminisme. »

Bref, le genre d’échanges qu’on regrettera chez Ruquier ! Mais que les inconditionnels de notre duo infernal se rassurent : on devrait le retrouver dès la rentrée sur la chaîne Paris Première. Pour le remplacer, Ruquier envisage de faire appel à « deux femmes, une de droite et une de gauche ». Un changement qui devrait rencontrer le plein assentiment d’Isabelle Alonso – au moins jusqu’au jour où, inévitablement, ses soeurs de “genre” la trahiront en la contredisant.

 

Publié pour Valeurs Actuelles, le 30 juin 2011

 

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