J’ai interviewé Philippe Pujol, dont j’ai chroniqué par ailleurs sur LePoint.fr le dernier ouvrage, la Fabrique du monstre10 d’immersion dans les Quartiers Nord de Marseille, parmi les plus inégalitaires de France (Les Arènes, Février 2016). Un long sous-titre qui révèle à la fois l’implication lointaine de l’auteur dans un travail d’enquête commencé quand il était journaliste à la Marseillaise — ce qui lui a valu le Prix Albert-Londres en 2014 — et un engagement à gauche — étant bien entendu que la Gauche, ce n’est pas ce qui s’agite en ce moment au pouvoir.
C’est un homme passionné, d’où l’aspect quelque peu décousu de cet entretien, dont j’ai gardé autant que possible les coqs à l’âne — la vie, quoi…

Marseillais depuis toujours ?

Presque. Père marseillais, mère corse — tous deux douaniers — ce qui m’a fait naître à Paris. Mais je suis arrivé ici à 2 ans, et n’en suis pour ainsi dire plus parti depuis. Mon enfance, ce fut la Caserne des douanes (dans le IIIème — quartier de la Belle-de-Mai) — et j’ai eu le temps de constater la paupérisation progressive de mon environnement. Le collège Victor Gelù où j’ai fait mes premières armes, ou le collège Versailles, étaient à l’époque peuplés de la faune ordinaire du Marseille populaire, Italo-Corsico-Hispano-Arméniens, le peuple provençalo-phocéen type. Aujourd’hui, les collèges du secteur sont monocolor — noirs. Les Comores ont débarqué ! Entre-temps, il y a eu la phase rebeu.
Ceux qui en ont eu les moyens (comme mes parents) sont partis et ont été remplacé par les plus pauvres chassés par exemple du IIe arrondissement dont la rénovation a été commencée dans les années 90. Et les plus pauvres sont souvent les derniers immigrés arrivés. A la classe sociale, s’est substituée artificiellement l’origine ethnique.
La ville s’est ainsi segmentée en communautés antagonistes. Et une cité qui vivait des activités licites de ses habitants ne survit plus en grande partie que des trafics illicites, dans la mesure où, par la grâce de quelques grands truands que tout le monde connaît mais dont on évite de prononcer les noms — même moi ! —, l’économie souterraine s’est institutionnalisée.

C’est ce que vous décrivez dans votre livre. Mais je reviens au titre : ville-monstre ou ville malade ?

Ville-monstre dans sa structure, malade dans son fonctionnement. Et les flics sont les infirmiers au chevet des secteurs les plus touchés. Infirmiers, pas docteurs : ils prennent en charge, ils ne peuvent pas guérir — ce n’est pas de leur ressort. Faire intervenir l’armée, comme l’ont suggéré Samia Ghali ou Ségolène Royal, ne ferait qu’empirer les choses — les soldats ignorent a priori tout du terrain —, à moins qu’on ne donne aux troupes une mission de longue durée, comme cela a pu se faire à l’étranger, une mission d’éducation, d’accompagnement — mais la répression pure ne sert à rien. C’est une hydre. On coupe des têtes, elles repoussent ailleurs.

Tout de même, vous pensez, comme moi, que le gangstérisme est pour l’instant un rempart contre le jihad…

Pour l’instant ! Mais ça menace de changer. Car les carrières dans la voyoucratie sont là aussi bouchées. La concurrence y est plus féroce que par le passé. Les petits truands que l’on envoie en prison sont de plus en plus facilement endoctrinés par des recruteurs fondamentalistes — à Tarascon bien plus encore qu’aux Baumettes. Ils peuvent d’ailleurs en sortant cumuler les deux pendant un certain temps — le shit et le tapis de prière. Mais à plus long terme…

Quelle solution alors à court terme ? Dépénaliser le shit ?

Il est certain que ça porterait un coup d’arrêt au trafic — à condition de coupler la dépénalisation avec l’envoi en désintox des gros consommateurs — et il n’est pas rare de voir des gamins de 15 ou 16 ans fumer toute la journée. Or, il faut savoir que le shit qui arrive à Marseille est très fort en THC — 30 à 35% contre 15 la plupart du temps. Les revendeurs le coupent donc comme je le raconte, ce qui obligent les derniers maillons de la chaîne du trafic à renforcer les effets par adjonction de produits pharmaceutiques divers. D’où une addiction très forte, et des effets psychogènes très puissants. Nombre de jeunes dealers / consommateurs (parce qu’ils en sont à consommer leur propre merde, et ce dès 12-13 ans) sont psychotiques, schizos, bi-polaires, incontrôlables. Légaliser sans traiter serait idiot. Mais seule la légalisation permettrait aux spécialistes de travailler sur les toxicomanies.

Mais toute la France fume… Qu’est-ce que la consommation marseillaise a de si spécial ?

Il y a en France une consommation endogène, souvent d’origine paysanne — la région de Mâcon, par exemple, produit une beuh de première bourre ! Ici, nous en sommes à un stade industriel — et comme tous les produits industriels, le « bio » et la qualité sont rarement au rendez-vous.
Mais il ne faut pas se tromper, les plus gros consommateurs à Marseille sont les gens des classes populaires qui noient leurs problèmes quotidiens dans une drogue low-cost. La fumette des bobos (qui sont plutôt des intellos précaires) ne fait pas le chiffre d’affaire des réseaux de stups.

Passons sur les constats — les gens n’ont qu’à lire votre livre, absolument passionnant. Mais il s’en dégage vite un sentiment du « tous pourris » — en particulier lorsqu’après avoir décrit les trafics et les règlements de comptes, vous analysez le monde politique qui couvre et couve le monstre.

Déjà il faudrait instaurer absolument le non-cumul des mandats, et en limiter aussi la répétition dans le temps, ce qui permettrait d’en finir assez rapidement avec les baronnies institutionnelles, les réseaux clientélistes, et le renouvellement sans sourciller d’incompétents à tous les postes-clés.
La bourgeoisie traditionnelle a fui Marseille, depuis plus de vingt ans. La petite bourgeoisie n’existe plus qu’à l’état de trace. C’est ce tissu social qu’il faut reconstituer — en créant d’abord de la formation. En créant — et je sais tout ce qu’il y a de paradoxal à le dire — du capitalisme. Mais un capitalisme encadré, intelligent, donc bordé par une société civile réellement représentative.
Le gangstérisme même aurait tout à y gagner. Pour le moment il n’a pas compris qu’il aurait tout intérêt à se structurer pour gagner encore plus d’argent — non plus en vendant des produits innommables dans des squats innommables, mais en permettant la réactivation, par exemple, du Hollywood marseillais créé jadis par Pagnol et remis timidement en état par les studios de la Belle-de-Mai où se tourne Plus belle la vie. Après tout, pourquoi ne pas utiliser notre mauvaise image en faisant du « bad boy » marseillais une nouvelle figure, un nouveau type — comme Simon Sabiani et ses complets blancs ont pu l’être pour Borsalino dans les années 1970 ?
C’est en voie, d’ailleurs. Les bars il y a encore quinze ans étaient essentiellement des PMU à bingos — profits rapides des petits racketteurs sur les machines à sous. Aujourd’hui, parce qu’il y a un nouveau public à Marseille, la qualité des restos s’est considérablement améliorée, les bars se sont diversifiés, « gentrifiés ».
Les bonnes volontés ne manquent pas — dans le monde associatif en particulier. Donnons enfin leur chance aux énergies locales. Voir l’activité d’un homme comme André Jollivet, inlassable architecte-militant, qui plaide pour un autre urbanisme à Marseille. Une urgence. Il faut arrêter la destruction de la ville bien engagée sous l’ère Gaudin.

Reste l’OM…

Pas même. L’unanimité autour de l’OM n’est qu’une façade. Dans le stade se retrouvent, de façon caricaturale, les oppositions entre quartiers. Chacun, si je puis dire, communie dans son coin avec le dieu football — mais pas avec ses voisins. La perte de ferveur autour de l’OM n’a pas de lien avec les piètre résultats de l’équipe de chèvres qui est présentée chaque week-end (il y en a eu d’autres par le passé). Elle est le symptôme d’une perte d’identité marseillaise qui ne doit surtout pas disparaître.

Votre livre s’achève sur le dernier parti à être entré ici dans le jeu politique — le FN. Comme Stéphane Ravier a-t-il été élu dans les Quartiers Nord ?

D’abord, il a profité des casseroles de Sylvie Andrieux et de l’appui en sous-main d’une élue UMP. Ensuite, dans un secteur qui est effectivement dans les Quartiers Nord, il a pu compter sur les votes hétéroclites des petits blancs, de la minorité arménienne, de nouveaux arrivants enfermés dans des résidences vidéo-surveillées, de vieux immigrés qui s’intègrent en quelque sorte par le racisme —, et de quelques Gitans sédentarisés qui ne veulent surtout pas qu’on les confondent avec des Roms. Mais c’est un groupe de pression comme un autre, dont j’explique les origines et les cohabitations lointaines et inavouables. Le FN est un rouage ancien et essentiel des systèmes clientélistes marseillais.
Ce qu’il faut, c’est balayer un système pourri qui sélectionne ceux qui perpétuent l’ordre des choses. Quitte peut-être à se raccrocher à une candidature parachutée. Gaudin pourrait arrêter à moyen terme, mais les couteaux de tous les minables en quête de pouvoir s’aiguisent déjà. On ne peut s’appuyer sur des élus qui ne font jamais que du clientélisme communautariste ! Peut-être — et je sens bien que cette fois, je frise le scandale — faudra-t-il s’appuyer sur ces populations nouvelles venues s’installer dans le Sud depuis que le TGV a mis la capitale à trois heures de Marseille. Les Marseillais qui bénéficient depuis longtemps des clientélismes perpétuent les systèmes en votant pour leurs gardiens, ceux qui n’en ont jamais bénéficié votent parfois FN et le plus souvent ne votent plus. Donc peut-être le sang neuf peut-il faire évoluer les choses? Marseille sauvée par les Parisiens ! Ma foi, si l’élimination du monstre est à ce prix…

Propos recueillis par Jean-Paul Brighelli

74 commentaires

  1. Marseille n’est pas le camps des saints, elle en est l’antichambre.
    Dans vingt ans, il ne restera de cette cité cosmopolite que quelques îlots d’autochtones, si la ville subsiste.

  2. Ah, merveilleuse vidéo sur la bibliothèque de Eco. Je savais comme tout le monde qu’elle était monumentale mais à ce point…Merci.
    Beau texte aussi, Dugong. Vraiment.
    Je repars sur la pointe des pieds mais entre la vidéo et le texte sur les bibliothèques, je n’ai pas pu résister.

  3. Enquête qui semble passionnante.

    (…) à condition de coupler la dépénalisation avec l’envoi en désintox des gros consommateurs (…)

    P J voit juste mais sans connaître le taux de « toxicomanie » de cette population, cela implique une logistique, des structures d’accueils, des suivis médicaux qui représentent un coût hors de portée des pouvoirs publics. Actuellement, Il ne suffit pas de vouloir « décrocher » pour trouver une place en cure.
    Il y a une vague terrible d’héroïne aux début des années 80 sur Paris et sa région. Cela a duré 10 ans. Et puis cela s’est calmé… La génération suivante avait eu l’exemple.

  4. On n’avance pas beaucoup d’après ce que je lis, grâce ou à cause de cet inconnu célèbre, Philippe Pujol, que nous impose un JPB distrait.
    La seule solution viable c’est de donner des cartons de préservatifs à ces populations anciennes venues s’installer dans le Nord depuis que les sociétés de ferries ont mis Alger à vingt heures de Marseille et de donner des caisses d’aphrodisiaques à ces populations nouvelles venues s’installer dans le Sud depuis que le TGV a mis la capitale à trois heures de Marseille, le Grand Remplacement comme l’appelle Camus le Petit.

  5. Dis voir JP, tu te demandais l’autre jour ce qui pouvait motiver une telle agressivité chez le roquet microcéphale.

    Ne crois-tu pas qu’il est simplement très con ?

    • Ah, si je me fie à ce que je lis ci-dessus…
      Mais tu sais bien que le principe du taulier c’est de ne pas cracher sur la clientèle…
      Bises ! Il y a des jours vous me manquez…

    • Ce douloureux problème : les violeurs éjaculateurs précoces !

      Faut-il constituer une cellule anti-stress pour les violeurs ? On me dit que la lidocaïne est souveraine contre l’éjaculation précoce …

  6. Philippe Pujol évoque l’activité de architecte André Jollivet à Marseille.

    « Il existe une demande très importante de logements sociaux sur la ville de Marseille. C’est à cette demande qu’il faut répondre prioritairement.

    Décider l’application réelle de la loi SRU en ce qui concerne la part de 20% de logements sociaux par arrondissement. Il faut fixer un calendrier sur plusieurs années et le faire respecter année par année. Il faut décider d’appliquer la règle des 20% dans tous les programmes immobiliers sur Marseille.

    Il faut aussi poser le principe de l’arrêt de toute démolition, car comment promouvoir l’offre en détruisant des plans entiers de l’existant.

    Il faut être volontariste et oser les projets. Malgré les réticences, l’explication, et le débat sont toujours possibles. Mais construire à la hauteur des besoins ne se fera pas sans une modification du mode de financement du logement. Le coût du logement ne permet pas de loger les plus démunis, il faut engager un processus de retour des aides à la pierre et de baisse relative des aides à la personne.

    Enfin, il faut engager une réflexion sur le produit logement si peu adapté aux nouveaux mode d’habiter, il faut initier une politique d’expérimentation. »

    http://13.pcf.fr/32195

    Un discours qu’on entendait déjà du temps des Renaudie, Gailhoustet et … Pouillon. Mais, à cette époque, le PCF existait vraiment et tenait les immeubles.

    Il faudrait aussi expliciter ce qu’on entend par « nouveaux modes d’habiter »…

  7. Boris Johnson a dit : « Nous ne fréquentons pas les Marseillais à Londres ! »
    La presse s’interroge : s’agit-il d’une candidature déguisée au 10 Downing Street ?
    On se perd en conjectures … le pastis est trouble !

    • Enfin un thème important abordé dans ces colonnes : « le pastis est trouble ! » une éclatante démonstration de la nocivité de l’eau ! 😉

  8. C’est le côté histrionesque de Marseille la belle qui devrait être mis en valeur ! En quelque sorte en faire un parc animalier puisqu’on y trouve déjà beaucoup de singes …

  9. Bravo Dugong,
    Il n’y avait que vous pour nous faire comprendre ce que seuls les sots n’avaient pas vu. Votre esprit aiguisé nous ravit, quelle pertinence de jugement, combien vous nous êtes indispensable dans ce salon! Votre style est un enchantement, avez-vous déjà publié quelque chose, écrit un livre? On aimerait tellement en découvrir un peu plus sur vous.
    Sans rire maintenant, et sans vous désobliger, vos réflexions après ingestion d’un café un peu trop fort, on s’en secoue la mentule sans que ça nous secoue les bourgeons, allez vendre ailleurs vos idées aux charmes dépassés à un éditeur dans le besoin.

  10. Ce billet sur Marseille, un de plus, était-il vraiment inévitable de la part de notre hôte ? Le bandeau Prix Albert Londres sur le bouquin ne m’impressionne pas le moins du monde. J’aurais préféré un hommage à Edmonde décédée récemment, cette Reine de l’échiquier marseillais, cette veuve noire du Vieux Port, qui a beaucoup oeuvré dans les successions mafieuses de cette ville en y associant généreusement les partis de tous bords politiques. Tout le monde sait qu’à Marseille ce qui compte c’est le client, les concepts en usage dans d’autres villes y sont inopérants, point n’est besoin de voyage interzones pour ne rien y comprendre.

    • Mais c’est qui va s’faire un coup d’sang le VReux. Faut faire gaffe ; ou alors y boit.
      Z’avez qu’à l’faire tout seul comme un grand votre hommage à votre bonne dame. Mieux encore, ouvrez un blog rien que pour clebs de votre genre : comme ça vous pourrez arroser tout ce qui passe en toute tranquillité et surtout écrire vos pensées profondes dans un style très d’jeuns. Vous avez déjà au mois le goupillon pour vous encenser et un taré pour vous défendre. Allez chercher le nom de votre blog. Montrez nous c’ que vous savez faire. Allez VReux, le roquet, on y va on y va on y va : saute mais saute !

  11. Je fais comme Sanseverina, venue et repartie sur la pointe des pieds, sauf que moi je viens ici chaussé d’écrase-merdes et repars sans me soucier de ceux qui sont passés sous mes semelles.
    Cette n-ième chronique provençalo-phocéenne (On a l’Albert Londres avec de tels mots-valises maintenant ?) type est sans le moindre intérêt politico-sociologique à mes yeux. J’ai d’autres cancrelats à fouetter, c’est pourquoi je vous quitte définitivement jusqu’au prochain billet. Bonne journée !

  12. Tiens, une giclée de Remington et les hyènes dactylographes fuient en s’égaillant. Mais il ne faut pas s’illusionner, ces urubus * berlusconnards reviendront. Faute, notamment, au manque criant de prédateurs sur ce blog…

    Un examen de selles laisse penser que les roquets microcéphales qui défèquent à loisir sur BdA seraient en fait de l’espèce hyène rayée (hyaena hyaena dans la nomenclature de Linné et Laquais). Il est d’ailleurs très intéressant de remarquer que son aire de répartition suit assez exactement celle des populations qu’elle exècre :

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1e/Mapa_distribuicao_hyaena.png

    * Toutes mes excuses aux nobles condors qui pourraient se sentir salis de la comparaison avec ces pieds nickelés de la haine recuite.

      • Une histoire de Biscotte la licorne, dans le style édifiant cher à ces vieux cons :

        « Quand ils sont venus chercher les mouches, je n’ai rien dit : je n’étais pas une mouche.

        etc, etc…

        Et, quand ils sont venus chercher les licornes, il ne restait plus personne pour me défendre. »

  13. Pas pu résister à l’envie, avant de claquer la porte de ce Salon pour de bon, de mettre au jour une photo des deux diaboliques du blog ourdissant leur complot à mon encontre sur un coin de table. Quand la peste de l’écriture sévit, même les rats tombent malades. Remarquez le geste vénal de la main gauche de l’artiste en écrivain du clair-obscur sous son misérable parasol. Non seulement il prétend avoir le cerveau mais en plus il veut l’pognon, quelle ingratitude !
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89crivain_public#/media/File:Naya,_Carlo_%281816-1882%29_-_n._6155_-_lo_scrivano_-_ca_1865.jpg

  14. Tiens, voilà le goupillon à la rescousse. Toujours à la traîne !

    Même pas une petit blagounette antisémite ?

    Pie XII, un perdreau de l’année, tiède à vomir, n’est ce pas ?

    Drôles d’oiseaux ….

    • Mais c’est le propre des curetons de mettre l’homme au sommet de la création juste après Dieu quand même. Cela leur permet de traiter les animaux comme on le sait. Devraient lire ou relire Marguerite Yourcenar, elle dit des trucs très bien sur les animaux et les hommes. De quoi ? Yourcenar ? cette vieille soixante huitarde, qui s’dit le cureton appuyé sur l’épaule du VReux qu’a bien du mal à avancer.

  15. « Trois adolescents chrétiens coptes ont été condamnés aujourd’hui à cinq années de prison en Egypte accusés d' »outrage à l’islam » parce qu’ils ont parodié dans une vidéo une scène de prière, a-t-on appris auprès du parquet. »

    Si ça ce se trouve ils avaient éjaculé sur le saint-coran !

  16. Ejaculer sur « Le Nom de la Rose » ce serait de bonne guerre ; après tout il faut bien faire éclore les boutons … mais sur des livres que la bouche de dieu a touché ! Autant coller un herpès à Allah !

  17. « et saurez comment les squaws arikaras règlent leur compte à ceux qui attentent à leur vertu. »

    Là, j’ai hâte de voir …

  18. « Les secours en montagne norvégiens tentaient aujourd’hui de retrouver treize randonneurs néerlandais piégés par d’abondantes chutes de neige dans une région difficile d’accès où le risque d’avalanche était jugé très élevé. Partis dimanche de la station de Bjorli (centre), à environ 400 kilomètres au nord-ouest d’Oslo, les randonneurs ont envoyé plusieurs messages de détresse par satellite au cours de la matinée de vendredi, a indiqué Atle B. von Obstfelder, responsable des opérations de la police locale.

    « Un ami (de l’un des touristes) aux Pays-Bas a reçu un appel hier (jeudi) et tout allait bien. Quelque chose s’est passé aujourd’hui mais nous ne savons ni quoi, ni quand précisément », a-t-il dit. Sept motoneiges emportant du personnel spécialisé de la Croix-Rouge et des chiens d’avalanche ont été mobilisés. Un hélicoptère a tenté de survoler la zone à deux reprises mais a été contraint de faire demi-tour en raison de la faible visibilité.

    Les sommets du comté de l’Oppland, les plus hauts de Norvège, culminent à près de 2500 mètres, mais les randonneurs néerlandais, âgés de 25 à 40 ans, se trouvent dans une vallée encaissée, selon le policier. »

    J’ai un chien chez moi qui peut retrouver une truffe hollandaise même sous trois mètres de neige ! Et un Leonardo di Caprio rien qu’en lui flairant le derrière une seule fois …

    • Je dis cela parce que je pense – comme ma chienne – que le derrière de Leonardo diCaprio est la partie de son talent la plus intéressante !
      Question de point de vue sur les parties charnues.

  19. « Vous verrez aussi comment DiCaprio passe la nuit à l’intérieur d’un cheval »

    On en déduira que le cheval peut être un home pour l’homme.

    Question auxiliaire : n’y a-t-il pas de loup dans ce concert naturaliste ?

    • The revenant : Oui, oui… tout pareil.
      Sauf… que ça ne vous a pas un tantinet agacé la façon dont on représente les français dans ce film ?

  20. Vu hier The Revenant.
    Christophe Ono-dit-Biot a fort bien dit sur LePoint.fr tout ce que je pourrais en dire — y compris l’allusion à la fiasque de whisky à portée de main :

    http://www.lepoint.fr/pop-culture/cinema/toujours-pas-revenu-de-the-revenant-24-02-2016-2020619_2923.php

    Ceux qui, dans leur jeunesse, dévorèrent Jack, Curwood et d’autres dont les noms m’échappent, comprendront. Je ne saurais que trop recommander la lecture d’un livre de Sylvain Tesson, qui conte une retraite physico-spirituelle sur les bords du Baïkal.
    J’irai voir ce film!
    Soif d’espaces vides, sans hommes parasites, sans internet, sans téléphone, sans télévision, sans courrier, sans impôts…I’ve a f…dream!

    • Sisyphe, je reviens uniquement pour vous car votre phrase « Soif d’espaces vides, sans hommes parasites, sans internet, sans téléphone, sans télévision, sans courrier, sans impôts…I’ve a f…dream! » résonne en moi comme du Rick Bass (si vous ne connaissez pas, lisez ‘Oil Notes’ pour découvrir). Je constate avec bonheur que vous n’êtes pas un de ces humanistes des beaux quartiers aveuglés de fraternité, de solidarité, au cœur ouvert à tous dans un sourire angélique de patate douce qui vont chercher en sept heures de train, pas plus, leur Havre à Marseille (uhuhu !) Dieu merci, vous n’êtes qu’un infâme réaliste, au sale caractère, certain que l’homme est le pire des mammifères possibles.
      Ah, mais peut-on vraiment Oublier Marseille comme disait Edmonde, le seul endroit au monde où, si la canicule menace, on augmente le nombre de pastis, une décision courageuse, lourde de conséquence, car l’effet sur le cérébral nous ramène alors au niveau du bolo de BdA moyen. Sort peu enviable !

      • Pov’ Sisyphe, il cherchait les grandes espaces libres et Caramba, encore raté, il retombe sur le VReux. Faut remonter le rocher, faut tout r’commencer.

  21. Je vais profiter de ce week-end frisquet pour tenter de réorganiser ma misérable mais éclectique bibliothèque en invoquant les mânes de mon ancêtre spirituel Walter Benjamin, auteur de « Je déballe ma bibliothèque » et « Pour collectionneurs pauvres » qui constituent le bréviaire indispensable de tout bibliophile en état de foutoir cérébral. J’ai délaissé les mânes organisateurs de bibliothèques du Foucault Pendulaire au bolo de base de BdA.
    Définir une méthode rationnelle avec autant d’éléments matriciels à gérer que sont auteurs, titres, genres, formats est au-dessus de mes capacités,trop de variables, trop de subjectivité, trop d’arbitraire. Hier soir, j’ai appelé ma grande soeur pour avoir une idée, elle m’a dit d’oublier toute méthode rationnelle et de les classer par couleur et par format pour en faire une jolie peinture murale, pas bête la frangine, l’a oublié d’être con, comme son p’tit frère ! Sinon, je jette tout, je fais table rase du passé, je repars à zéro et ne garde qu’un seul livre (qu’il me reste à acheter): « la Fabrique du monstre — 10 ans d’immersion dans les Quartiers Nord de Marseille, parmi les plus inégalitaires de France (Les Arènes, Février 2016).
    Pourquoi ce choix me direz-vous ? Tout simplement pour ne pas oublier combien bas nous étions littérairement tombés dans la France de 2016 !

  22. La meute de loups lèvera haut la patte en 2016 afin de marquer son territoire !

    P.S Je n’ai pas encore essayé la peau d’ours mais la peau de loup, oui ! Car l’homme est un loup pour l’homme … alors que le pavé de l’ours écrase tout sans nuance et sans poésie.

  23. Il paraît que Hollande a été salué par des mugissements au salon de l’agriculture ! C’est peut être le genre de chœur qui revient de droit à un veau-président !

    • Mon père qui travaillait dans l’alimentation en gros – b.o.f – nous emmenait chaque année au salon de l’agriculture ; c’est quand même la première fois, je crois, que le monde paysan crie ainsi sa révolte contre l’Etat ! Sortez les fourches …

    • Quelle vision de la France a donc le camarade-candidat-président ? Même pas celle du pré carré cher à Georges Pompidou !

      « La Corrèze avant le Zambèze », mais oui ! bon sang mais c’est bien sûr s’écriait Raymond Souplex dans « Les cinq dernières minutes » !

  24. Dans son gourbi construit de bric et de broc de torchis de colombins, le roquet microcéphale a éprouvé le vertige des grands nombres en réalisant les variantes de rangement horizontal de ses trois livres d’images et en les comptant sur ses coussinets digités.

    Umberto Eco n’a évidemment pas tenté de réaliser toutes les variantes de classement de ses 50000 ouvrages. Il savait, par son ami Stirling qui s’y connaît en livres, les évaluer à près de 3×10^213236.

    Sans compter les répartitions par sauts et gambades en piles et rangées…

    Certains érudits confient du bout des lèvres que de subtiles variations de profondeur des reliures codent d’abominables messages nécromanciens.

  25. Une idéologie « antidisciplinaire » pour tous, propagée par des bonimenteurs de média, trouve de plus en plus d’échos médiatiques.

    Dernier causement en date :

    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2016/02/27/etes-vous-antidisciplinaire/

    Il s’agit bien sûr de donner aux innombrables incultes en voie de certification dans nos eple, le sentiment d’être à l’avant-garde :

    « Le travail antidisciplinaire est un travail pour lequel, par essence, vous ne pouvez recevoir aucun retour de gens de votre discipline, puisqu’elle n’existe pas, mais c’est un travail dont l’impact est par nature différent. A l’heure où les surfaces sont appelées à devenir intelligentes, où notre environnement va devenir omniprésent, l’antidiscipline est appelée à devenir notre environnement, notre expérience commune, pareille à l’eau du bocal des poissons rouges »

    Bubulle, regarde le Monde ! Il est courbe !

    Mots clés à mélanger en secouant jusqu’à émission de messages : richesse, interactivité, complexité, quantisme, métalogisme, etc.

    Chez nous, les pédagos n’osent pas encore prononcer le mot « antidisciplinaire » mais ça ne saurait tarder. Songeons au destin du protéiforme « antiaristotélicien ».

  26. Je suis pays avec Xavier Beulin le président de la FNSEA ! Il est de Donnery et moi de Saint-Benoît-sur-Loire à dix kilomètres de là !

    Je salue le camarade-paysan !

  27. Mode Louis de Funes On :

    « Pierre Driout est juif ? »

    Mode off :

    Pauvre Max Jacob ! Il serait mort en disant « Juif… Sale Juif… »
    Et le pire c’est que sa libération venait d’être obtenue.

  28. « Le travail antidisciplinaire est un travail pour lequel, par essence, vous ne pouvez recevoir aucun retour de gens de votre discipline »…/… »A l’heure où les surfaces sont appelées à devenir intelligentes ».
    C’est ça qui est terrible pour notre polytechnicien de surface, constater que le graphe hamiltonien sur lequel il bute depuis des années pour nettoyer son minuscule bureau où s’éparpillent d’ignobles paires de chaussettes et d’abjectes canettes de Kro, son robot aspirateur autonome, lui, l’établit en un temps record dans un mutisme dédaigneux.

  29. Ceux qui veulent se divertir ( ou perdre leur temps ) peuvent aller sur le compte Twitter de Meirieu !
    Le bonhomme n’a pas changé ( voilà ce que c’est que d’avoir la Vérité !).
    A titre d’ exemple, ce nouvel oracle :

    « Contre la pensée magique qui croit qu’il suffit d’enseigner pour que les élèves apprennent, le pédagogue élabore sans cesse des médiations. » ( 15 février)

    Le premier qui comprend, il le dit !

  30. Parce que certains pensaient encore sincèrement intéresser ce Salon avec leur laïus de 10h04? Leur bave glaireuse suintant sous la sortie de secours de BdA n’est acceptée à notre lecture que par compassion et tendresse amusée, rien de plus !

  31. Traduction de l’ampoulé commentaire de 10h04 touchant à l’impuissance intellectuelle dégénérative de son auteur faite à la va-vite par Xi Jinping, fils de Xi Zhongxun:

    Xi jiang yue
    Shan xia jing qi zai wang, shan tou gu jiao xiang wen.
    Di jun wei kun wan qian chong, wo zi kui ran bu dong.
    Zao yi sen yan bi lei, geng jia zhong zhi cheng cheng.
    Huang yang jie shang pao sheng long, bao dao di jun xiao dun.

    Alors là oui, dans ces conditions je m’émeus au-delà de ce qui est convenable.

  32. Je reste, malgré le demi-siècle qui sonne à la porte, un éternel adolescent épris de liberté et de non-conformisme. Un petit jeune qui rêve de liberté totale, loin des liens étouffants de notre société de consommation; un idéaliste refoulé qui doit composer, jour après jour, avec les turpitudes du quotidien moderne; un rebelle en pantoufles de père de famille, qui assure la pitance et ulcérise ses névroses.
    Un citoyen normal.

    Faut remonter ce p… de rocher!

  33. Je suis perplexe sur la proximité de pensée du pamphlet contre Daoud paru dans Le Monde avec le scénario de cette série franco-marseillaise qui a déclenché la récente polémique #ViolCoralie.
    Au fond, il a peut-être raison Philippe Pujol, si les conditions matérielles, familiales, religieuses, économiques, urbaines ne changent pas radicalement, on restera pétrifié dans des coutumes du passé symbolisées par un bloc de granit solidifié dans le sable d’Arabie.
    Quizz: photos d’Alger ou de Marseille Nord ? :
    http://www.stephanecouturier.fr/couturier/AL01.html

  34. Il écrivait ceci sur Twitter en… mars 2012 !
    Devinez qui !

    « On ne réforme pas le travail contre les travailleurs l’école contre les professeurs les entreprises contre les entrepreneurs! »

  35. Une moulinette sous Java, y’a rien de mieux pour nettoyer les déjections des hyènes dactylographes.

    Y’a pas, ça allège considérablement la page.

  36. Moulinons et recyclons, c’est le cri de ralliement de Dugong et son fan-club, « les khon-posteurs réunis », adeptes du garbage collector avec leurs petits doggy-bags parfumés à la fleur de Java.

  37. Elève Dugong,

    Tu me feras une rédaction où tu te convertis à la tolérance !

    En prenant modèle sur cette gentille institutrice de Guernesey « Madame Amber Stables, professeur au lycée Les Beaucamps, qui a demandé à ses élèves, âgés de 12 à 13 ans, d’imaginer leur conversion à l’islam. Chaque enfant a dû écrire une lettre (fictive) à ses parents pour leurs apprendre la nouvelle, leur dire combien il les aimait, pour leur expliquer pourquoi il changeait de religion, et combien sa vie était transfigurée (ben voyons). L’élève devait conclure en espérant qu’ils accepteraient son choix. Dans sa grande mansuétude, l’enseignante a envoyé un petit mot aux parents pour les rassurer et leurs assurer que la conversion de leurs enfants était purement imaginaire, juste une « création littéraire » censée leur apprendre la tolérance. »

  38. La véritable révolution ce serait cette rédaction :

    – Vous êtes un esprit en formation et vous faites usage de votre raison pour démontrer que les religions sont des constructions imaginaires qui servent à souder les sociétés au nom de choses intangibles et donc non soumises aux épreuves de la réalité physique.
    Vous montrerez comment les chefs politico-religieux font usage de la naïveté collective pour assouvir leurs bas instincts le plus souvent.

    • La religion développe l’esprit de meute sauf que nous ne sommes pas des chiens-loups !
      Rien de plus rare qu’un homme comme Socrate qui développe sa raison tout en restant fidèle aux lois de la cité.

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