14574314Durant le second débat télévisé entre Bush (père) et Michael Dukakis, le présentateur Bernard Shaw posa au gouverneur du Massachusetts une question quelque peu provocante : « Si Kitty Dukakis était violée et tuée, seriez-vous favorable à une sentence de mort irrévocable pour le meurtrier ? »
C’était l’occasion ou jamais pour le candidat démocrate d’expliquer la différence entre la Justice et la vengeance. Au lieu de cela, il s’enferra dans des positions de principe qui certes lui faisaient honneur, mais qui ouvrirent un boulevard au candidat républicain, élu quelques jours plus tard avec une écrasante avance.

J’ai pensé à cette scène en voyant, il y a quelques jours, Bernard Cantat se faire lyncher à Grenoble par une foule en délire — et s’en tirer parce que les responsables de la sécurité le protégèrent. Le concert qu’il devait donner a été annulé — et tous ceux prévus cet été : Cantat est professionnellement mort — et humainement aussi. Né en 1964, tué en flagrant délire par le tribunal de l’opinion publique en mars 2018.
Je me fiche de Bertrand Cantat, et Noir désir n’a jamais été ma tasse de thé. Mais la scène est en soi répugnante. Voilà un homme qui, quelles que soient notre opinion sur la mort de Marie Trintignant et la réputation de violence que se traîne le chanteur, a accompli l’intégralité de sa peine, prononcée par un tribunal lituanien (eux aussi s’en contrefichent, de Cantat) pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Huit ans, dont il a fait l’essentiel en prison, puis en liberté conditionnelle sous étroite surveillance — selon la loi. Mais peu importe aux manifestantes qui souhaitent accrocher son scalp à leur ceinture. Qu’elles appellent au boycott de ses concerts, passe encore. Qu’elles veuillent sa mort… Qu’elles le traitent d’assassin…
Assassin. Un qualificatif qui convient bien à Jacqueline Sauvage, parce que c’est la raison pour laquelle deux jurys populaires successifs l’ont condamnée à 10 ans de prison — qu’elle n’a pas faits parce que la rue est désormais la fabrique du Droit.
Ce serait une femme qui aurait tué son compagnon dans une crise de colère, aurait-elle droit, une décennie plus tard, au même déchaînement de haine recuite ? Jacqueline Sauvage serait un homme, aurait-elle eu droit, de la part de François Hollande, à la même mansuétude ? Qu’est-ce que c’est que cette justice à géométrie variable ? 123 femmes en 2016 tuées par leur compagnon, certes. Mais 34 hommes tués par leur compagne la même année, et dont personne ne parle. Des femmes violentes, cela existe, et bien plus souvent qu’on ne croit.

Philippe Laflaquière, le juge qui a fait libérer Cantat, a exprimé sur France-Info son inquiétude sur ce tribunal de la rue qui tend à se substituer à la justice des tribunaux — suspectés d’obéir à des pressions diverses dès que l’accusé est connu, alors que l’on pourrait aussi bien dire le contraire. Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a déclaré : « Bertrand Cantat a été jugé, il a le droit de vivre sa vie » — ajoutant que son ministère n’avait pas à intervenir dans la programmation des salles de spectacle. Régis de Castelnau, avocat, a tenté d’analyser le scandale que constitue la justice selon Twitter…
Rien n’y fait. Et d’aucunes de souhaiter que Cantat meure — quitte à y mettre la main.

Qu’on me comprenne bien. Si demain Nadine Trintignant tue Cantat en lui tirant dans le ventre le chargeur entier d’un Glock 17, je ne la blâmerai pas : il n’y a pas de « droit à la vengeance » (les deux termes sont incompatibles, qu’on se le dise), mais la passion peut excuser en partie des comportements que a raison ne saurait tolérer. Et je doute qu’il se trouve en France dix jurés qui la condamneraient — sinon à une peine de principe — pour un tel meurtre, même prémédité. Après tout, un tribunal exclusivement masculin a jadis acquitté Henriette Caillaux pour un crime — l’assassinat de Gaston Calmette, directeur du Figaro220px-Henriette_Caillaux qui était de toute évidence un meurtre avec préméditation, mais que l’avocat de la prévenue, Fernand Labori, mit habilement sur le compte d’une impulsion irrésistible bien féminine… Et c’est cela qu’aurait dû répondre Michael Dukakis : « Si l’on touche à Kitty, je tue — mais ce ne sera pas la justice, ce sera la vengeance ; la loi elle, ne se venge pas, elle raisonne, elle dit le Droit ».

Nous vivons une époque étrange où les crimes ne s’oublient pas, même lorsqu’ils ont été payés — et le terme est adéquat. Comme le rappelle Régis de Castelnau, « la peine est justement le prix payé à la société lorsque l’on a lourdement transgressé l’ordre social. Le règlement s’effectue par l’intermédiaire de l’État utilisant sa violence légitime, qui va fixer la sanction et la faire exécuter ». La peine est le paiement symbolique de l’acte (ou préférez-vous le système médiéval, encore en usage au Moyen-Orient, où le meurtrier fortuné peut acquitter en espèces les « prix du sang » ?). Vous trouvez que cela n’est pas cher payé ? C’est une opinion, que vous avez le droit d’exprimer. Mais pour ce qui est des violences physiques…

N’allez pas aux concerts de Cantat, si ça vous chante. Ne regardez pas les films de Woody Allen ni de Polanski, ne relisez pas Lolita, vivez dans votre bulle médiatique — et le tribunal de Twitter s’avère bien plus dangereux, bien plus inique que celui des cours de justice de la République. Mais n’attentez pas à la vie d’un homme qui ne vous a rien fait, et laissez-le exercer son métier. L’article 431-1 du code pénal dit précisément que « le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de menaces, l’exercice de la liberté d’expression, du travail, d’association, de réunion ou de manifestation est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ». Croyez-vous d’ailleurs que ces manifestations de haine aient une quelconque efficacité préventive sur les prochains passages à l’acte ? La bête humaine est violente — et c’est à la justice et à l’éducation d’y mettre, lentement, bon ordre. Si vous avez un doute, lisez donc la narration de Thackeray « Going to see a man hanged » (1840), où le romancier de Barry Lyndon s’aperçoit avec horreur que les délires de joie de la foule venue voir pendre un homme sont assez peu pédagogiques, et apprennent la violence bien plus que la justice :

« As we made our way through the immense crowd, we came upon two little girls of eleven and twelve years : one of them was crying bitterly, and begged, for Heaven’s sake, that some one would lead her from that horrid place. This was done, and the children were carried into a place of safety. We asked the elder girl — and a very pretty one — what brought her into such a neighbourhood ? The child grinned knowingly, and said, « We’ve koom to see the mon hanged !  » Tender law, that brings out babes upon such errands, and provides them with such gratifying moral spectacles ! »

C’est ce que les gosses assis devant leur télé ont lu dans les faces congestionnées de celles qui agressaient Cantat : l’envie morbide de passer à l’acte, comme les tricoteuses de la Révolution, et les tondeuses de la Libération. En profitant des circonstances et de l’état présent de l’opinion pour laisser parler ce qu’il y a de plus ignominieux dans la nature humaine : le désir de tuer alors même que l’on n’a aucune excuse personnelle pour le faire. Le « à mort ! » entonné par une foule sûre de son impunité.
Oui — juste envie de vomir.

Jean-Paul Brighelli

244 commentaires

  1. « Sur le plateau de BFMTV, Nadine Trintignant, mère de Marie Trintignant qui a perdu la vie sous les coups de Bertrand Cantat en 2003, a réagi à cette polémique, jugeant « dégueulasse » et « monstrueux » de voir « un homme qui a tué une femme » continuer à se produire en public.

    « On applaudit un assassin, on en arrive là? »

    « Il ne doit pas être sur scène, c’est un tueur, témoigne Nadine Trintignant. Que les gens n’oublient pas ça. » Et d’expliquer ne pas comprendre que l’ancien chanteur de Noir Désir soit encore applaudi aujourd’hui. « Ce n’a jamais existé, ni en France, ni en Europe. J’ai regardé à la BNF. Ca n’est jamais arrivé. C’est un scandale. » « On applaudit un assassin, on en arrive là? », s’interroge-t-elle.

    Au chanteur dénonçant la violence qu’il subit de la part de certains manifestants, Nadine Trintignant réplique: « Et lui, il n’a pas été violent à un moment donné? Il a oublié ça? C’est facile! Il a oublié qu’il tuait, que sa femme s’est pendue et que c’est son petit garçon qui a vu sa maman pendue en rentrant de l’école alors que le mari dormait à côté. Elle était pleine d’hématomes et il n’y a pas eu d’autopsie. Ce n’est pas violent tout ça? ».

    La mère de Marie Trintignant estime que « la moindre des décences » serait pour Bertrand Cantat de se cacher et elle se félicite de l’efficacité de l’action entreprise par celles et celles qui manifestent pour faire annuler ses concerts.

    « Il devrait s’occuper de ses enfants »

    Nadine Trintignant a également réagi aux récents messages du chanteur sur Facebook dans lequel celui-ci renouvelle sa « compassion » aux proches de Marie Trintignant.

    « Je m’en fous de ce qu’il dit, je m’en contrefous, je ne devrais pas dire ces mots-là mais c’est ce que je ressens, avoue-t-elle. Sa compassion, qu’il la garde pour lui. (…) Quand on a tué on est responsable. »
    Nadine Trintignant conclut alors: « Il devrait s’occuper de ses deux enfants qui sont orphelins de leur mère par sa faute, qui sont les enfants d’un massacreur et qui doivent avoir des problèmes énormes à l’école et partout. »

    • Mais qu’elle le tue ! Ça ferait sens — je ne dis pas autre chose. Mais que des excitées s’en mêlent, c’est insupportable. Vous ne pouvez pas soutenir la loi de Lynch.

      • Non, et vous le savez fort bien. Je l’ai dit à Dugong, hier. Donc, je répète : il ne s’agit pas de le lapider.
        Ce type devrait comprendre que, parfois, des actes passés ne permettent pas de refaire ce qu’on faisait avant.
        Par conséquent , il devrait avoir la décence de faire autre chose. La famille est assez riche pour lui proposer un recyclage.
        Il y a des actes qui ont des conséquences au-delà d’un jugement.
        Un jugement punit mais ne lave pas l’horreur quand tout est allé trop loin.
        D’ailleurs, on se demande comment il ose remonter sur scène, tout simplement.
        Quant aux actes de meute des foules, je les crains et d’ailleurs, j’ai toujours fui la foule, par principe.

        • « Il ne s’agit pas de le lapider »

          Quoi alors ?

          L’estourbir, le dézinguer au fusil à gros sel à bout portant, l’étriper façon goret, le zigouiller avec maladresse, le dépecer vif, le décapiter avec un opinel rouillé n°2, l’écarteler avec des chevaux fatigués, lui projeter l’œuvre complète de Manoel de Oliveira, le noyer dans une flaque d’eau sale, le découper en petits cubes avec une vieille lame de rasoir Gillette, le rouer après avoir qu’il ait subi la question extraordinaire dont on n’attend aucune réponse, le crucifier selon les jet set manies, l’électrocuter avec du matériel de clôture à moutons, lui réciter la suite des nombres premiers … ?

          • le rouer après qu’il ait subi la question extraordinaire dont on n’attend aucune réponse…

            C’est déjà assez pénible comme ça.

        • Melocoton : « Ce type devrait comprendre que, parfois, des actes passés ne permettent pas de refaire ce qu’on faisait avant. »
          Cette règle ne vaut que pour vous, nous sommes dans une société de droit (sans étendre le débat plus que ça sur cette forme de société). Que cela vous plaise ou pas, Cantat a été jugé et a purgé sa peine, ce qui de facto le réintègre dans notre société.
          Avec votre morale en peau de lapin (et que mettre derrière « des actes passés ne permettent pas de refaire ce qu’on faisait avant » ?) ce n’est plus une société de droit mais un camp de redressement permanent, soumis qui plus est à la vindicte populaire, que vous appelez de vos vœux.
          L’article de JPB s’inscrit dans cette logique.
          Cantat ? qu’en a t’on à faire pour la plupart ? Mais pour autant il continu sa vie, comme avant, ne vous en déplaise et n’en déplaise à toutes ces belles âmes, y compris Samuel Benchetrit, l’ex de Marie Trintignant, qui n’en finit plus de se rependre, menaçant Cantat de ses foudres au cas il où il rencontrerait ce dernier (sic). Mais que n’a t-il mit ses menaces à exécution avant ? Je peux vous assurer que quiconque porterait atteinte à un de mes proches, lui ôtant la vie, la dernière chose que je ferais ce sont des commentaires… Oui mais voilà, tout ce qui intéresse ce joli monde, c’est de faire le buzz, d’exister médiatiquement, quitte à utiliser un drame.

    • Le vrai problème au fond c’est que ce tribunal populaire entend juger un individu en n’ayant aucune connaissance des éléments du dossier! Ces pseudos féministes ne connaissent visiblement de l’affaire que les aberrations distillées dans les torchons de l’époque avec l’aide d’un chef d’orchestre : Nadine Marquant… (Elle est divorcée de JL Trintignant hein…) qui n’a eu de cesse de manipuler l’opinion publique en multipliant les mensonges, en déformant les faits… (Notamment, concernant les gifles, les médecins légistes lors du procès ont validé la version donnée par Bertrand C. de deux paires de gifles Les « 23 coups » n’existent pas dans le dossier… )
      Pire, cette affaire n’a jamais été considérée par les tribunaux (Lituaniens et Français) comme un cas de violences conjugales… C’est faire injure aux policiers et aux magistrats chargés de l’enquête d’estimer qu’une pseudo-« omerta » les aurait empêché de trouver des éléments à charge s’ils avaient existé ! (Difficile de ne pas retrouver un dossier médical d’Urgences attestant de coups portés à autrui !!!)
      En revanche, l’un des anciens compagnons et père d’un des enfants de M.T. a témoigné… à charge contre elle…Il aurait expliqué aux policiers qu’elle était manipulatrice et perverse…

      Que dire de ces gamines de 19 ans qui défilent avec des pancartes dont elles comprennent à peine le sens !!! Elles étaient tout juste nées à l’époque de l’affaire ! Je doute qu’elles aient pris le temps de se pencher sur la réalité des faits… Les faits… Aucun des « journalistes » n’a trouvé juste de les rappeler dans leur véracité : Une dispute qui est allée trop loin, des propos et un comportement méprisants et humiliants répétés qui ont poussé un individu à sortir de ses gonds au point de ne plus contrôler sa force. Qu’y a t’il de si étonnant, de si difficilement compréhensible ?
      Autre chose, les gens qui continuent de soutenir B.C. et vont à ses concerts, connaissaient l’individu avant ce drame (personnes publiques ou anonymes), ils connaissent ses textes, ses idées, les valeurs que Noir Désir véhiculait. Le costume du parfait « salaud » que l’on veut lui faire endosser ne lui correspond pas, tout simplement. A en croire les féministes, B.C. remonterait sur scène pour les « narguer », il serait même ravi d’avoir ôté la vie de M.T. et voudrait faire applaudir son acte… Lectrices de mauvais polars sans-doute. Que savent-elles de sa vie, de ses remords, de sa culpabilité ? Il était très peu médiatisé, peu connu du grand public, ça a donc été très facile pour le clan Trintignant/ Marquant de réécrire son histoire, son identité, et de lui façonner une image de monstre, de salaud absolu…
      C’est justement là que l’on s’aperçoit qu’elles sont cruellement désinformées, manipulées ? Elles n’ont même pas pris la peine de se renseigner avant de foncer tête baissée… D’ailleurs, ce n’est pas « son grand retour »!(Décidément, mal informées à ce sujet aussi…) Il a tourné avec son groupe il y a cinq ans sans que ces crétines ne réagissent… Pourtant on accorde suffisamment de crédit à leur action pour déprogrammer des concerts ! Au nez et à la barbe de magistrats qui affirment et rappellent que son affliction est réelle… C’est extrêmement grave ! Elles entendent imposer leur jugement et y faire adhérer toute l’opinion publique alors qu’au fond elles ne savent quasiment rien de cette affaire, faute de s’y être suffisamment intéressées! Pire, elles véhiculent des informations et des allégations erronées sans chercher à vérifier si elles sont fondées ! On se trompe de cible, de porte-drapeau…
      Se sont-elles penchées sur la cas de Mr Didier Morville ? (Non, vous croyiez vraiment que Joey Starr était son vrai nom ?!!!! ) Multirécidiviste en matière de violences conjugales… Il a joué un rôle de flic alors tout va bien… Il est racheté pour l’opinion publique… Pourtant il tourne encore avec un groupe au nom très élégant… (pour les crécelles de 19 ans qui savent à peine pourquoi elles manifestent, NTM pour info , en vrai c’est « Nique ta Mère » … Sympa hein ?… Toujours personne pour aller l’emmerder lui ????…. Qu’il se méfie de sa nouvelle compagne qui a, elle, une fâcheuse tendance à se plaindre de violences quand elle n’en est pas victime !!!
      D’autre-part, comme l’a si bien rappelé Marlène Schiappa à « l’insu de son plein gré » ainsi que les avocats de l’affaire Daval, il serait temps de sortir du carcan imposé par les féministes avec ce postulat pour le moins ridicule selon lequel la victime de par son statut de victime, endosserait instantanément le costume de l’oie blanche maculée d’innocence ! Certes, B.C. n’a pas d’excuses…Mais avait-il des raisons ?…Pourquoi reconnait-on en Psychologie qu’il est tout à fait possible de se mettre en colère au point de ne plus contrôler ses actes lorsqu’une personne vous provoque jusqu’à atteindre une limite intolérable et impossible à faire valoir devant un tribunal à cause de l’omerta (bien réelle celle-là) imposée par des groupuscules féministes intégristes?
      Je suis extrêmement perplexe et inquiète (oui, suis une fille pas de bol…) de constater qu’il n’y a pas de de rappel à l’ordre ou de sanctions pénales envers ces associations hors la loi qui dérapent et causent des « troubles à l’ordre public » ainsi qu’une atteinte à la liberté d’exister d’un individu qui a payé sa dette aux victimes collatérales (à ne pas oublier non plus hein…) et à la société. Le comportement de ces femelles hystériques est condamnable par la loi !!! Il serait temps que le ministre de la justice se mêle fermement du débat…Ah zut j’oubliais, c’est une femme !
      Oui, moi aussi j’ai la nausée…

  2. Non, la justice n’est malheureusement pas la même pour tout le monde. Et l’on sait que lorsqu’on sort d’une très grande famille bordelaise, extrêmement friquée et qu’on peut se payer plusieurs avocats, le jugement rendu n’est pas le même que pour une personne lambda.
    Selon que vous serez riche ou pauvre etc…

    • La volonté de B.Cantat de vouloir remonter sur scène relève de la provocation. On en vient même à se demander s’il n’utilise pas le meurtre qu’il a commis pour se faire une publicité gratuite. Il semble normal (surtout actuellement où règne un climat de suspicion envers les « Mâles » + ou – machos donc violeurs…) que le peuple grogne. De là à le laisser lyncher ce type, ou à approuver qu’il le fasse, il y a une limite à ne pas franchir. On a vu ce que ça a donné entre 1789 et 1792.
      C’était à la justice de rendre une sentence plus sévère. Au bout de 4 ans, il ne serait pas dehors à se pavaner et à réclamer qu’on paye pour l’applaudir !
      Il semblerait qu’en France, la peine plancher pour un « assassinat ou viol avec tortures et actes de barbarie » (c’est le cas de B.C.) est de 15 ans si la peine maximale est la perpétuité … N’était-ce pas ce qu’il méritait ? Tenant compte également que son comportement très sympathique avait amener sa précédente compagne à se pendre.
      Notre justice, tellement bien faite, a prévu qu’un aménagement de peine peut être prononcé en fonction « des circonstances de l’infraction, de la personnalité de son auteur…ou si l’auteur présente des garanties d’insertion ou de réinsertion ». C’est la porte ouverte à l’instauration d’une justice à deux vitesses comme l’a si bien écrit J.de La Fontaine.
      En Afrique du Sud, Oscar Pistorius, après le meurtre de sa compagne avait tout simplement été acquitté. Un tribunal a réclamé un jugement en appel qui a renvoyé la sentence.

       » Le 21 juillet 2016, le parquet demande au tribunal de réexaminer cette condamnation ( acquittement), car il la juge « scandaleusement trop clémente », et estime qu’elle ne respecte pas « la peine plancher » légale de 15 ans prévue pour les meurtriers. Débouté, le parquet saisit la Cour suprême d’appel de Bloemfontein, qui le condamne à 13 ans et 5 mois de prison le 24 Novembre 2017″.
      Ce n’est pas le peuple qui doit rendre justice mais son action doit permettre aux juges de réviser leurs sentences.
      L’expression du peuple est brouillonne et agressive mais, n’est-elle pas causée par une sentence inique ?

      • Il a été condamné pour voies de fait ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Et sans arme : Pistorius (ou Jacqueline Sauvage) ont utilisé des armes à feu.
        Par ailleurs, il a accompli l’autre moitié de sa peine chez lui, avc un bracelet électronique (voir l’article de régis de Castelnau). Comme un très grand nombre de condamnés. Il n’y a eu aucune complaisance particulière — juste l’application de la loi tell que vous ou moi pourrions demain en bénéficier.
        Encore une fois je me fiche de Cantat. C’est sur le principe : une peine acquittée solde le délit — l’idée peut révolter mais c’est le principe même de la loi depuis que l’on n’a plus recours aux châtiments corporels (qui soldaient encore plus vite : trente coups de fouet et c’était terminé — ou une amende, y compris pour meurtre, comme ça se pratique ailleurs — en Arabie Saoudite par exemple, le « prix du sang » au sens propre).

        • Si Jonathann Daval et Nordhal Lelandais sont condamnés seulement pour voies de fait et qu’ils n’écopent que de 8 ans dont 4 ans sous surveillance, la justice appliquera la loi… C’est révoltant c’est vrai mais, on s’y pliera… En attendant les récidives…

          • Harriet, il y a déjà une différence entre les deux cas que vous évoquez, en se référent aux éléments connus à ce jour: J.Daval n’a commis qu’un homicide, un de trop évidemment, mais un seul avec des motivations qu’un procès permettra d’établir.
            N. Lelandais, en revanche, semble être plus proche du psychopathe avec plusieurs assassinats à son actif.
            La justice prendra certainement ces éléments en compte tout comme les risques de récidive et la capacité de réinsertion des prévenus.
            Il semblerait assez logique que ces deux meurtriers n’écopent pas des mêmes peines.

          • Les faits ne sont pas de la même nature.
            Daval, c’est un meurtre avec intention de tuer + tentative de brûler le corps, dissimulation de son acte, mensonges, accusation de son beau-frère.
            Lelandais est un psychopathe dangereux.
            Rien à voir avec l’affaire Cantat, dont je n’excuse en aucun cas l’acte mais font la compagne était aussi borderline et alcolisée que lui.

    • B. Cantat provient d’une famille de la classe moyenne, en aucun d’une grande famille bordelaise.
      Si vous aviez suivi son procès à Vilnius, vous sauriez que son « grand avocat » français, Me Meztner, n’a pas eu le droit de plaider, c’est son avocat lituanien qui l’a fait. Tandis que les Trintignant étaient représentés par Me Kiejman, autre ténor du barreau, qui a eu, lu le droit d’intervenir.

  3. Bertrand Cantat a eu le tort d’appliquer la charia un peu avant la conversion de la France ! Cet homme est un précurseur …

  4. « Si demain Nadine Trintignant tue Cantat en lui tirant dans le ventre le chargeur entier d’un Glock 17 »

    Tant qu’à avoir un sponsor autrichien, autant prendre KTM pour l’image jeune. Ça fait moins glauque.

  5. Merci! Merci, Jean-Paul de rappeler aussi justement qu’en aucun cas l’ordre moral ne doit prévaloir la justice. Cette vindicte populaire est à gerber! Je n’ai aucune estime pour ce monsieur Cantat mais nous sommes dans un état de droit. Merci de rappeler que les violences conjugales touchent aussi les hommes même s’ils sont moins nombreux, 34 hommes morts sous les coups de leurs femmes (et pas seulement par légitime défense de ces dernières) pour 123 femmes, ce n’est pas une entité négligeable. Que ce soit clair je suis une femme, la violence conjugale j’ai connue et quoiqu’en dise certain la justice fait encore son travail !
    La violence, mot féminin, n’a cependant pas de sexe, elle est à condamner, nous nous devons de la combattre et la prévenir qu’elle soit physique ou verbale.
    Je suis horrifiée de lire sous la plume de personnes cultivées et éclairées des propos aussi peu raisonnés.
    La douleur de Nadine et Jean-Louis Trintignant je peux parfaitement, en tant que mère la ressentir, mais attiser la haine ne fera qu’attiser leur douleur. La vengeance est un plat qui se mange froid…
    Quel est l’avenir d’un peuple qui dans un régime démocratique rejette l’application de son droit ?

  6. Ne nous posons plus de questions inutiles, désenclavons les tribunaux et faisons des économies…. Tous à la guillotine ou à ce que vous voudrez du même genre.
    Au moins cela évitera aux condamnés d’avoir à purger « toute leur vie » la condamnation qu’ils se sont vues infliger, certainement fort justement, et qu’ils ont déjà faite. Je précise qu’il ne s’agit pas de la peine de mort puisque celle-ci n’existe plus en France depuis septembre 1981 et en Lituanie depuis décembre 1998.
    Enfin prenez peur puisqu’il semble évident, que si la justice « morale » l’emporte sur la justice de droit, dont tout le monde se fiche me semble-t-il, il faut remarquer que cette première est aujourd’hui dépassée par celle des « réseaux sociaux », une parodie de justice encore plus sauvage et brutale. Prenez peur !

  7. Le peuple ne rejette pas l’application du droit. On monte ici en épingle un fait isolé.
    A contrario, et pour vous remonter le moral, pensez à la dignité des familles des victimes du Bataclan ou de l’Hyper Casher ou d’autres victimes dans d’autres démocraties européennes. Aucun n’a eu l’idée de lancer une ratonnade. Tous sont restés calmes et ont fait confiance à la Police et à la Justice.

    • chère Dobolino,
      ravie de vous retrouver!
      il y a eu malheureusement quelques représailles à l’égard de musulmans innocents mais la presse n’en a point trop fait écho, il fallait lire les nouvelles locales pour en être informé. Par ailleurs le tribunal populaire s’est exprimé ,n’oublions pas qui était au second tour face à Macron…

      voilà près de 10 ans que j’avais quitté ce blog, je suis consternée de constater combien l’ambiance ici s’est dégradée et il s’en dégage parfois une odeur aigre de bile…Je ne sais pas comment vous avez pu tenir aussi longtemps…

      au passage petit message pour Edma dont j’ai apprécié les posts, tout comme vous je déplore qu’on ne puisse pas suivre les fils de discussions qui souvent s’égarent loin du sujet. Parfois on a l’impression d’être dans un remake de « vol au dessus d’un nid de coucou ».

  8. En montant sur scène il cherche l’approbation du public ; il dit « regardez-moi et aimez-moi » !
    C’est un peu fort de café se disent les femmes à qui il a déclaré la guerre !

    • Tortionnaire dans l’intimité et doux agneau sur l »estrade !

      Dr Jekyll et Mister Hyde !

  9. Qu’est-ce qu’elle est butée cette Melo tout de même ! Dugong lui a pourtant démontré hier par a+b que quand on s’appelle Cantat(e), on ne peut faire que chanteur de toutes façons ! Et le parti pris de Melo lui met tellement de merde dans les yeux qu’elle n’a pas vu que Cantat était tombé sur une pouffiasse libérée qui lui a mis les nerfs à vif. Faut l’comprendre aussi !

    • Ah ! Fantôme le Crétin aura tenu quelques posts avant de se reprendre les pieds dans ses chaînes rouillées.
      Il suit la ligne Causeur.
      Et comme un jour vous lisez sur Causeur que Cantat est un salaud parce qu’il a critiqué le brexit et qu’il est proeuropéen et le lendemain que Cantat n’est pas si mal parce qu’il est attaqué par les féministes, le pauvre Fantôme s’y perd.
      D’où la tirade anti-Cantat le premier jour et pro les jours suivants.
      On pourrait lui filer une burette d’huile pour son long voyage.

  10. J’ai peut-être lu beaucoup moins de livres que vous ici mais j’ai l’impression d’avoir lu les bons. Et notamment « L’imprescriptible » de Jankélévitch avec sa réflexion sur le pardon, mais je suis peut-être plus concerné que vous. Le pardon n’appartiendrait qu’aux victimes si tant est qu’elles ont survécu.
    Ici les victimes, dans le meurtre de Marie Trintignant, ce sont ceux qui restent donc les enfants si on suit Vladimir. Le « public », lui, ne peut pas pardonner : il ne subit la violence du crime, sinon abstraitement pour chacun, ou collectivement si l’on considère qu’à chaque crime, c’est l’humanité toute entière qui peut être convoquée.

    • – Sous vos applaudissements comme disait Jacques Martin.
      – Alors le petit Bertrand vous lui mettez quelle note ? 10 sur 10 c’est très bien ! Quel maître-chanteur …

      • Petit Pierre se demande-t-il, avec son maître-chanteur, si les manifestantes ont raison ou tort de faire un procès de Nuremberg au petit Bertrand ?

    • Dans les victimes, il y a les parents de Marie Trintignant qui ne disent pas la même chose que vous et qui ne pardonnent pas.
      Pour qui vous prenez-vous pour recommander le pardon à la lumière de la lecture de Jankélévitch qui est d’ailleurs discutable ?
      Nadine Trintignant ne pardonne pas. Je m’en tiens là.

  11. Pour finir, comment ne pas citer Albert Cohen et son « Ô vous, frères humains » un livre qui m’a transpercé et tiré des larmes:

    « Ô vous frères humains et futurs cadavres, ayez pitié les uns des autres, pitié de vos frères en la mort, pitié des méchants qui vous ont fait souffrir, et pardonnez-leur car ils connaitront les terreurs de la vallée de l’ombre de la mort, et ils ont des droits sur vous, augustes droits des futurs agonisants, ayez pitié d’eux… »

  12. Mes petits chéris, je vous annonce une bonne nouvelle, je pars dimanche et jusqu’à fin mai pour un séjour lointain mi-professionnel, mi-touristique qui a été maintes fois reporté, mais là c’est la bonne !
    Quand on a décidé de dire son ineffable par écrit comme je l’ai fait idiotement trop souvent ici, on s’expose au commun de la discussion, donc au malentendu. Je ne vous embêterai plus avec mes tourments et si je reviens un jour dans ce blog, j’espère que j’aurai plus mûri que vieilli.
    Soyez sage…et pas de folies !

    • L’article de Marie-Couchetoilà date de mai 2015. Il suit les parutions groupées d’articles dans le Vespéral , Courrier international, Le Parisien, Paris Match, les Echos, le Fogari, le nouvel Obs, l’Express, fin aout 2014. La Croix et Libération en février 2015.

      Depuis, des procès ont abouti aux condamnations décrites dans la longue page wiki :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_viols_collectifs_de_Rotherham

      Il n’en reste pas moins que la « justice » anglaise a été très longue à la détente. Pour éviter les tensions ?

      Evidemment, pendant tout ce temps, Ken Loach avait d’autres chattes à fouetter.

    • Vous êtes d’une affligeante bêtise, mon pauvre Jean-Paul ! Quelle différence de mode de fonctionnement arrivez-vous à discerner, entre votre analyse et le « schéma féministe du vilain agresseur blanc patriarcal  » ? C’est exactement la même démarche bête et obtuse, sur un autre versant ! Vilain agresseur blanc patriarcal vs vilain agresseur musulman patriarcal.
      Ce genre de dérive se rencontre partout où il y a des paires de couilles et des bites. C’est mondialisé depuis la nuit des temps. Ce n’est réservé ni aux occidentaux ni aux orientaux.

      • Si Cantat était une femme coupable d’avoir tué son ex en lui collant deux coups de poing (et ça existe, figurez-vous — voir les stats), croyez-vous qu’elle « bénéficierait » d’une attention aussi soutenu de la part du public ?
        Jacqueline Sauvage a assassiné (c’est bien autre chose) son époux — et le fait qu’il fut violent n’a même pas été prouvé pendant le procès, son fils disait tout le contraire. Et elle a obtenu une grâce résidentielle et l’admiration de toutes ces pétroleuses. j’en ai marre du « deux poids deux mesures ».

        • « et le fait qu’il fut violent n’a même pas été prouvé pendant le procès, son fils disait tout le contraire. »

          Arrêtez de dire n’importe quoi, Brighelli !
          Le fils de Jacqueline Sauvage n’a pas pu témoigner cela puisqu’il s’est pendu deux jours avant le meurtre !
          Les filles en revanche ont dit qu’elles avaient subi des violences de leur père qui avait abusé d’elles pendant des années.

          De manière plus générale, la violence est majoritairement le fait de qui ? De femmes ou d’hommes ? Les prisons sont pleines de femmes ou d’hommes ? Vous voulez qu’on vous redonne les chiffres ? Ils sont accablants.

          Et le dit Cantat ne lui a pas donné deux coups de poings, mais une bonne vingtaine, dixit Nadine Trintignant qui rappelle que cela laisse normalement le temps à quelqu’un de se dire qu’il y a un risque vital.
          Cessez de colporter n’importe quoi.
          On en vient d’ailleurs à se demander pourquoi vous relancez sans cesse ce débat sur le viol, sur les abus sexuels, sur les coups.
          Cela tourne à l’obsession.

      • Dobo,
        Vous confondez sciemment race et culture. Il est des mentalités,et non des races – le musulman peut-être blanc ou noir – qui ont une considération enracinée toute particulière pour la femme. Soyons pragmatique et comparons deux Place publiques, l’une remplie d’hommes de culture occidentale (blanc, jaune, noir) : la place de la République ; l’autre remplie d’hommes de culture musulmane (blanc, jaune, noir) : la place Tharir au Caire. Placez une femme au centre des deux places… et observons le comportement des deux cultures à l’égard de ces deux femmes. Vous connaissez le résultat. A quoi peut-on s’attendre, du comportement masculin issue d’une culture ou d’un pays où les magasines de khul ne sont pas vendus entier mais à la page (Inde, Pakistan), où l’occidentale est synonyme de pute.
        Votre discours n’est pas seulement rompu, usé, fatigué ; il est dangereux. Vous êtes dans un déni de réalité flagrant. Et ce même type de discours qui incitait Schiappa à élargir les trottoirs du quartier de La Chapelle à Paris pour répondre au problème de harcèlement que rencontraient les femmes habitant le quartier ! le même !

  13. L’ère des foules (après celle du vide) ? (c’est la même chose)
    On savait après Freud plus que d’autres (Tarde, Lebon) que le fait d’être en foule décérèbre quelque peu

    Je m’interroge quand même sur une éventuelle concomitance d’un rôle des réseaux dits sociaux dans l’agrégation de ces pisse froids ; ce serait la fin du silence des chaussons, auquel il fallait préférer le bruit des bottes d’après certains.

    Je me souviens d’avoir croisé l’épouse de Cantat à Bordeaux dans les années qui suivaient, je n’étais pas le seul et tout le monde restait discret, digne comme elle l’était.
    Personne s’étalait dans une compassion envahissante … ou une pseudo conscience citoyenne militante.
    Par contre des tarés avaient déjà voulu incendier une résidence secondaire appartenant à Cantat (qui était en prison) à l’époque.

    J’ai vu des images de tout cela via la télévision il y a peu ; ils ont l’air organisés (vaguement) et ça m’a l’air d’être mixte (il y avait des hommes et des femmes)

    Des ploucs en meute.

  14. Je l’ai vu, de mes yeux vu : une pauvre femme va bientôt se faire dévorer par un grizzli. Il est tapi dans l’ombre d’une obscure forêt, tout est vide, pas une âme qui vive dans les couloirs, même de la station Châtelet. Où sont-ils donc tous ? La pauvre, dans son petit imperméable étriqué, s’accroche à la barre verticale du wagon, figée dans l’attente de sa terrible destinée : être une victime. Horreur, un loup, plus loin, se pourlèche déjà les babines. Vite, appeler les pompiers, alerter la RATP : le zoo de Vincennes s’est déversé dans les labyrinthes hostiles du métro. J’ai peur, un crocodile va-t-il bondir de toute la force de ses petites pattes à Saint-Michel sur ma personne, la seule à laquelle je tiens ?
    Dans le métro, c’est la campagne d’affiches actuelle contre les agressions sexistes. Sans blague. A Marseille, elle y est ?
    J’hésite entre rire et honte. Honte de : femme=victime for ever, rire de : bêtise absolue de cette campagne :les pauvres cons qui tripotent peuvent enfin se dire « super, c’est vrai, je suis un pré-da-teur-, un lion, c’est trop top ». Pour moi, merde, ils me font pas peur ! et je suis dans cette pub quand même, c’est dingue.

    Effarant, pas effarant ? Pas effarant. Quand on en vient à pulvériser dans un film l’image d’un acteur au nom de la morale (et surtout de l’anticipation d’un manque de recettes, supposant le haut degré d’abrutissement du public), à vouloir ni plus ni moins réduire à la mort sociale et ce prodigieux comédien et, pour des raisons finalement rendues mêmes par la « vox populi », Bertrand Cantat, qui, oui, « a payé sa dette », plus rien n’est effarant. On croit que ce n’est pas grave, la bêtise, parce qu’elle est bête, justement, c’est à dire inconséquente et ridicule. Eh bien si, c’est très grave, c’est au fond ce qui est le plus grave dans une société et, finalement, le ridicule tue. « La bêtise insiste toujours » disait Camus : on est très mal partis.

    Une seule chose est juste dans ces absurdes images affichées sur nos murs : le vide. Vide de la pensée. Vide des autres. Où sont-ils les courageux dans les wagons, à intervenir ? Nulle part. Ils sont partis à Grenoble, sans doute, meutes des vrais loups, des vrais ours, lancer leurs « assassin », comme aux plus beaux jours des procès lorsqu’existait la peine de mort. Le titre le dit très bien : Bertrand Cantat, 1964-2018, article et épitaphe de Jean-Paul pour Bertrand et moi je vais à l’enterrement, alors j’écris mon « commentaire ».

    Arrêtons d’insulter le Moyen Age : la peine du pilori était fixée pour une certaine durée, le malheureux qui y avait été exposé, sans doute, quittait la ville, refaire sa vie ailleurs. Personnellement, je l’espère pour lui. Aujourd’hui, ô temps de « partage », de « solidarité » : lapidez de vos tweets, écorchez de vos likes au pilori numérique. On ne peut même pas dire qu’on est revenus à la Préhistoire, on est rendus à aujourd’hui.
    Autre temps, autres moeurs, mais égale nature humaine qui aime à se repaître du malheur d’autrui. Finalement, c’est à pleurer. Alors vive Noir Désir, vive Kévin Spacey (excuse-moi, Bertrand, il n’a aucun rapport avec toi, mais tu as compris ce que je veux dire).

    • Pas mieux.
      Et non, pas de crocodiles ni de loups à Marseille— ici, bien sûr, on n’agresse personne et les femmes sont l’objet d’un respect universel…
      Et je suis très triste pour Kevin Spacey — il va mal finir, pour des faits non avérés qui se seraient déroulés il y a trente ans, à cause d’une campagne démente.

      Au passage, les acteurs octogénaires aussi ont droit à leurs quinze minutes d’infamie :

      http://www.parismatch.com/People/Dustin-Hoffman-a-nouveau-accuse-d-agressions-sexuelles-1419152

      Sans le moindre commencement de preuve là non plus.

      • Mon indignation m’a fait contribuer à l’universelle bêtise. Merci d’avoir remis les points sur les i.
        C’est fou :j’ai évidemment confondu le fameux « ogre d’Hollywood » producteur de films et Kavin Spacey, effectivement jeté aux oubliettes pour un objet judiciaire totalement non identifié. Osons espérer qu’avec Dustin il pourra bientôt se remonter le moral avec la tirade de Beaumarchais sur la calomnie. Je trouve que c’est bien comme série mode survivant pour recyclage d’ acteurs. Quant à Bertrand Cantat, peut-on lui conseiller comme la fourmi à la cigale : « Vous chantiez ? Eh bien dansez maintenant ! ». Plutôt, si les trois remplaçaient les pauvres ours, et autres loups (vite, plainte de la Société protectrice des animaux) sur les affiches de la RATP ? Ca leur ferait un peu de ronds pour élever leurs-enfants-très-malheureux-qui-ont-des-problèmes-à-l-école (que c’est beau ce souci de leurs familles). j’en pleure des larmes de crocodile…RATP, bien sûr (ah ah!).

        Tout ça pour dire que je n’ai donc aucune excuse à faire à Bertrand, mais, et plutôt deux fois qu’une, à Kevin Spacey.

      • Il parait que Kirk Douglas (101 ans) est aussi dans le collimateur des « balanceurs »… Il a une drôle de façon de tenir sa petite fille par la taille dans sa piscine… A suivre.

  15. En 1930 on l’aurait envoyé au bagne évangéliser les caïmans de Cayenne !


    Ca c’est passé dans ma famille à Bordeaux – une riche veuve s’était remariée à un ostrogoth ex-gendarme de Salonique en 14/18, médiocre en tout qui lui demandait sans cesse de l’argent, comme elle lui refusait son avoine il lui tira dessus en la blessant et sa fille de quinze ans en s’interposant reçut une balle mortelle ! Il avait aussi frappé la bonne qui voulait protéger sa maîtresse.
    Personne n’a pensé que la passion excusait cela.

    • Il a eu le droit à la veuve ou à des circonstances atténuantes ?
      (ex-Armée Française d’Orient ; certains ont fait des années surnuméraires comme mobilisés après l’armistice ; il faut voir ou revoir Capitaine Conan de Tavernier. Ou lire le roman de Vercel)

      • Le bagne à perpétuité ; il se nommait Elie Charlange, vous retrouverez facilement sur Gallica le compte-rendu de l’affaire (1930) et du procès à Bordeaux (1931) dans tous les journaux de l’époque.

        Est-ce que Bertrand Cantat aurait pu plaider le meurtre passionnel en 1930 ? Je n’en suis pas sûr du tout. Avec ses antécédents …

        • Non Cantat n’aurait pas pu plaider cela en 1930 je pense.
          Même si lui aussi a tué la fille et pas la mère.

          C’était rock’n roll avant l’heure dans votre famille, j’ai l’impression.

          • Non ; à la place de Marie.
            (le meurtre d’une belle-mère avec qui il ne couchait pas ; cela aurait suscité moins d’émois)

  16. Pourquoi punir ? En réalité, il est très rare qu’une punition ait une valeur éducative – ou alors il s’agit simplement de dressage. Mais si vous avez de bonnes raisons de recommencer, la menace d’une punition, aussi sauvage soit-elle, n’aura aucun effet sur vous, ni le souvenir d’une punition passée. A la limite, le vrai criminel pourra très bien, au moment de mourir sous les coups, désirer recommencer son méfait. La punition ne vaut finalement que si elle est acceptée et même voulue. On voit cela souvent avec des élèves qui la réclament, ou du moins sont assez déçus de s’en sortir trop facilement. Elle signifie alors : « je reconnais tes exigences, quand bien même je serais absolument incapable d’y répondre », et peut-être ceci encore : « je t’aime, je t’accepte et j’accepte les motivations qui t’animent ». Elle est une union par défaut, elle signe le manque et l’acceptation de la faute.

  17. On oublie dans cette affaire deux acteurs dont le rôle a été primordial : la drogue et l’alcool. Si l’espèce humaine disparaît, ce sera à cause de ça.
    J’ai été triste de la mort de Marie Trintignant mais son meurtrier m’est parfaitement indifférent, en tous cas, je n’ai pas envie de déverser sur lui une violence qu’il pourrait y avoir en moi, mais qui n’existe pas, sauf si on touchait à ma fille ou à ma petite fille, JPB a raison. Je pense même que cela ne me regarde pas, cependant si Monsieur Capuçon tuait sa femme à coups de poing, je n’irais plus l’entendre et ne voudrais même, plus entendre parler de lui.

  18. La célébrité comme circonstance embellissante ?

    Le sordide tue en silence ; la gloire dore.

  19. Pour répondre à Thierry L. voire à Dugong : c’est l’atmosphère du « Coup de torchon » de Bertrand Tavernier ! Ce sont des coloniaux de l’Afrique française, lui important négociant au Sénégal (président de la chambre de commerce, chevalier de la Légion d’honneur, conseiller du commerce extérieur de la France) et elle fille d’un agent-voyer entrepreneur d’Algérie ; en important massivement l’Afrique en France depuis plusieurs décennies nous retrouverons les mêmes problématiques, disputes religieuses et politiques tribales !

    • Une fresque d’une France d’avant guerre (expatriée certes) ; Coup de torchon
      C’est le même trio ; Noiret, le réalisateur et le metteur en scène que pour Que la fête commence et d’autres.
      Cela doit être pour cela que c’est un excellent film.

  20. Vos points de vue sur Cantat me laissent froid tant ils sont creux ! Un crime de plus ou de moins dans ce monde délicieux, qui s’en émeut alors qu’une après midi de rugby se profile à l’horizon du sponsoring ?
    Vous avez aimé la guerre de Troie ? Vous allez adorer ce Ireland-England à 15h45 !

  21. J’ai tapé Mickey * harcèlement sexuel sur Glouglou.

    Résultat : rien sur la première page (la seule qui compte)

    Doit-on comprendre qu’il y a un complot des média pour étouffer les agressions du rongeur-harceleur ?

    * sur mon clavier

  22. Bertrand Tavernier – qui donc décalque un « roman noir » américain du Sud – pense que ce sont les blancs qui importent cette violence en Afrique – alors que moi je crois tout le contraire : je vois l’Afrique comme un continent violent et non-civilisé qui déteint sur les Européens qui s’y installent !
    La France n’a pas créé le Rwanda des luttes tribales !

  23. Le 16 mars 2018 à 19 h 19 min,Jean Paul Brighelli a dit :
    « Mais qu’elle le tue ! Ça ferait sens — je ne dis pas autre chose. Mais que des excitées s’en mêlent, c’est insupportable. Vous ne pouvez pas soutenir la loi de Lynch. »

    Il me semble que là où elle a été inventée -et appliquée principalement- (les Etats Unis), la loi de Lynch était présentée comme remède à une justice trop lente et non comme rectification d’une sanction décidée par un tribunal et considérée comme trop clémente par le « tribunal de l’opinion populaire. »

    S’il y a des historiens qui passent par ici,qu’ils veulent bien infirmer ou confirmer ce qui précède.

    Un auteur américain ,en 1907,défendait la loi de Lynch
    « The deprecation of lynch law, and the whining cry that the law should be supported, that the courts should pass on the punishment, is in the first place the plea of the weak, and in the second place, the plea of the ignorant.
    He has not read the history of this country, and has never understood the American character who says lynch law is wrong. It has been the salvation of America a thousand times. It may perhaps again be her salvation. »

    The Story of the Outlaw: A Study of the Western Desperado* by Emerson Hough page 398
    qu’on peut lire ici:
    http://www.gutenberg.org/files/24342/24342-h/24342-h.htm
    1907*

    « Qui déclare que la loi de Lynch est mauvaise n’a pas lu l’histoire de notre pays et n’a jamais compris le caractère de l’Américain. la loi de Lynch a été le salut de l’Amérique mille fois.
    Il se peut qu’elle le soit encore,à l’avenir. »

    • « Qui déclare que la loi de Lynch est mauvaise n’a pas lu l’histoire de notre pays et n’a jamais compris le caractère de l’Américain. la loi de Lynch a été le salut de l’Amérique mille fois.
      Il se peut qu’elle le soit encore,à l’avenir. »

      Charleton Heston ?

    • Pardon Lormier, je suis d’humeur taquine, il s’agit évidemment de la traduction…

      • Quelques coups d’épingle* ponctuent** vos blandices et en accroissent la douceur.

        * » eg: Driout secondé (!) par Lormier »
        ** verbe que j’emprunte au dottore Dugong

        PS Je réfléchis encore à ma réponse (commentaire sur le billet Roubaud) ..

        • Mais vous avez raison, la loi de lynch ne fait pas office de décision d’appel en réponse à un premier jugement. Elle est une et définitive, exemple :

          Bertrand Canta a appliqué la loi de Lynch.

          Alors, reste l’énigme sur le mode d’exécution de la peine, s’agit-il de fortes gifles comme l’indique le journal 20 minutes (volonté seule d’humilier ayant entraînée la mort) ou d’une série de vingtaine de coup de poings (volonté évidente de blessures physiques ne pouvant qu’entraîner la mort) comme l’avance la mère de la victime selon Melocoton ? Mystère et boule de gomme.

          Pour le reste, que vous preniez même deux mois ne me gène guère.

        • Réponse à votre question

          Extrait : La loi de Lynch – Gustave Aymard (chapitre 40)

          Aujourd’hui, dans les grands centre de l’Union, cette loi n’est au contraire que l’exercice illégal du pouvoir par une majorité en opposition avec les lois du pays qu’elle brave, ainsi que les peines infligées par ces lois.

          (…) Un réverbère était décroché et la victime hissée à sa place : du reste nous croyons que le mot lynch est un dérivé, ou si l’on aime mieux, une corruption du mot light.

          • « Gustave Aimard écrivain français, auteur de romans d’aventures (1818 – 1883) » nous dit Wiki…

            Il n’est pas historien …ni linguiste:son explication de l’origine de l’expression « loi de Lynch » est ridicule.

          • Certes, certes, Il n’est pas historien mais il ne semble pas y avoir de sources fiables quant à l’origine de cette loi. Non, je ne trouve pas si ridicule l’origine de l’expression, si le réverbère faisait office de potence – ça ne s’invente pas et prêter à ce romancier, la véracité de certains faits rapportés – la logique de la déclinaison ne contrevient nullement… Monsieur Tatillon

  24. RUGBY
    Le combat entre insulaires, Irlandais et Anglais, a tourné sans surprise à l’avantage des petits contre les grands … Pas volé le grand chelem irlandais !
    Merveilleuse après midi sportive… à une question près, qui me taraude, mais reste insatisfaite à ma curiosité scientifico-lubrique : Comment l’admirable Stephen –deux fois conjugalé– a-t-il fait pour avoir trois enfants , ce géniteur à roulettes ? J’ai jeté un oeil dans « La nature de l’espace et du temps » pour le savoir …et bien mais c’est atroce, rien ! Une de mes concubines me dit qu’il aurait sous traité l’insémination..
    Si quelqu’un peut me poster une réponse avant demain matin ce serait gentil car aucune question ne doit être tabou sinon on peut passer à côté de la friandise !
    Sinon pour le billet en cours, je vois qu’on n’avance pas ici. L’organisme d’un humain est si fragile physiquement et mentalement, savez-vous ! On en fait même des romans et des sujets de thèse depuis la nuit des temps.
    Alors j’ai essayé de comprendre Cantat et je me suis dit que moi-même j’étais d’une sensibilité exacerbée, j’ai mes nerfs aussi…quand je lis Rabelais…ou dobo…uhuhu !

  25. Oui j’ai un Stephen … Smith à vendre à Dugong !

    « Négrologie : pourquoi l’Afrique meurt » chapitre 6 Au paradis de la cruauté

    • Le premier livre que j’ai acheté via amazon. Je sais, c’est mal.

      Je l’avais commandé dans une librairie marseillaise proche du Vieux Port. Je repassai deux fois aux dates qu’on m’avait indiquées, le bouquin n’était toujours pas arrivé. Li braire m’a fait braire.

      Mort aux khons.

  26. Comme souvent, un tiers arrive et met tout le monde d’accord…
    Le soucis, c’est que ce tiers, c’est le tiers de l’Afrique, et que numériquement cela se voit.
    La charia résoudra beaucoup de problèmes… plus de chanteurs, plus de femmes ayant le droit de parler ou de se plaindre.

    En me promenant tout à l’heure en ville, je pensais qu’on nous répète souvent : « les migrants vont payer vos retraites », et en fait, c’est vrai, il suffit de lire cette phrase en arabe, de droite à gauche.

  27. Les difficultés africaines vont s’aggraver car la vitesse du phénomène nataliste, bouches à nourrir, têtes à instruire, corps à loger, esclaves à employer, est infiniment plus rapide que celle de l’évolution des mœurs !
    Passer du combinard classique corrompu, au géré rationnel niveau mondialisé…Situation explosive !
    Cela dit, vous connaissez un pays démocratique en Afrique, Nord et Subsahara vous ? Moi pas, mais cette question est en avance sur son temps. La démocratie viendra plus tard… En Afrique on en est à « Un Breton vaut deux Savoyards, et trois Corses ! »

    • En Afrique –comme en Russie– on résout les problèmes politiques dans les référentiels logiques particuliers au climat.
      En tyrannie comme en démocrature: tu me tues l’affaire est réglée. Ou je te tue, si tu me rates… et j’enferme à mort tes complices et à moi les veuves fraiches et inconsolables.
      Tout le reste est littérature bisounours.
      Bonne nuit aux amis, cauchemar souhaité aux idéologues crépus, bras d’honneur aux congres.

    • « Un Breton vaut deux Savoyards, et trois Corses ! »

      Pas faux, d’ailleurs sans l’alcool les Bretons seraient les maîtres du monde!

      La donne est à pique! Lambig!

  28. En attendant mon Marcel Cab:
    Ai relu les posts du billet en cours et les derniers posts du billet précédent afférents au sujet du billet en cours, conclusion:
    Plumes masculines : politique, sociétale, parfois misogyne, mais pas toujours..
    Plumes féminines : l’intime, les sentiments, le lacrymal, mais pas toujours..
    Questions:
    – Qu’est-ce qu’une plume féminine ?
    – Qu’est-ce qu’une plume masculine ?
    – Si on n’aime pas et que l’on ne souffre pas d’aimer, à quoi bon notre vie ?

    Tendresse à vous les pacifistes !
    Pansements à vous les guerriers !
    Broderies à vous, les femmes !
    Salut !

  29. Ça fantasme dur sur l’Afrique sous les casques coloniaux virtuels.

    Détendez-vous, les petits blancs, vous serez tous mangés mais pas comme vous le croyez.

  30. En tout cas, bien « genré » comme vous êtes, à chaque fois que vous prenez un pseudo féminin, vous en faites souvent quelqu’un qui larmoie, qui parle de ses enfants, qui joue les sensibles, reproduisant les stéréotypes, voire la semi-gourdasse qui arrive à petits pas sur le blog et qui s’étonne : » oh! Monsieur Brighelli, je ne comprends pas bien le fonctionnement de ce blog mais… » Nous avons ainsi Edma qui vient remplacer je ne sais plus quelle nunuche inventée auparavant. Exactement le même type 🙂 Vous n’êtes pas très bon, décidément. A peine arrivent-elles, qu’on les reconnaît.
    Je fais une exception pour, Flon, Flon, bien sûr : couillue la Flon, Flon.
    Peut-être est-ce à force de penser, si tant est que cela s’appelle penser, à travers la grille de Causeur. Je m’amuse maintenant, quand vous écrivez, à aller voir ce qui a été écrit dans Causeur. Et immanquablement, je trouve la même chose.
    Ah ! les bienfaits de la réécriture !

    • Flon Flon : )
      Des vices que je garde, il y a la cigarette que je m’autorise parfois pour accompagner un petit café noir – arabica bien sur – préparé au percolateur. Comme un thé au petit déjeuner, le robusta me donne la nausée quelque soit le moment de la journée. Il y aussi celui du jeu, vice que je ne pratique pas seulement, parfois, par le biais d’un pari dominical sur une course de trot – les plus belles à mon goût – et dont le plaisir réside aussi à ce qu’il soit mûrement étudié avec mes copains au PMU (ce sont de vieux messieurs) par d’interminables palabres en chuchotement arrosées de petits blancs secs. Non. Tous les jeux. Alors, ne tentez pas le diable Mélocoton, je me décidais justement à suivre l’exemple de Dobo en prenant le large après que mon adoré, Lormier, se soit enfin décidé, à me donner sa dernière réponse.

      • Figurez-vous, Flon, Flon, que je viens d’aller voir des images de percolateurs. Peut-être vous rappelez-vous qu’il y aussi des histoires de café qui nous opposent. Enfin, peu importe.
        Le percolateur reste une énigme pour moi. Et le mot est bien laid.
        D’un côté, je vois des images de percolateurs, dits professionnels qui ressemblent à de vagues thermos, d’un autre des percolateurs, dits expresso qui ressemblent plus à ce qu’on voit dans des cafés italiens.
        Bref, avec ma collection de Bialetti avec petit homme à moustache et à chapeau, je m’y perds.

        • Mâââ Meloconcon! Percolator ! Mâ si…

          hmmm….

          ♫ ♪ Quand j’entends le matin
          Les trépidations de ma machine
          Il me monte des désirs
          Dans le creux de mes reeeiiiins !♫♪

          • Funny ! J’ai trouvé l’origine du mot percolator:

            « A party where one sells drinks and food to friends in order to pay one’s rent; rent party: You could always get together and charge a few coins and have a percolator (1946+ Black)

            The Dictionary of American Slang, Fourth Edition by Barbara Ann Kipfer, PhD. and Robert L. Chapman, Ph.D.
            Copyright (C) 2007 by HarperCollins Publishers. »

            Comment est-on passé à la cafetière ? Par le biais de la bouffe et des boissons vendues? Marrant.

          • Et bien voilà Melo, enfin !
            Pourquoi nous avoir privé de ce trait joyeux qui vous pare l’esprit et qui s’illustre si bien ici sous votre plume ? Ma… Perché ?

          • Insultez, insultez, vieux Flon, Flon, rassis, je m’en balance !
            Vous montrez pour la énième fois que vous n’avez aucun sens de l’humour et que vous prenez tout au premier degré.
            Je m’en fous. Ma confiture de mandarines tardives est délicieuse et mes billets pour Rome sont pris. E non me ne frega niente delle vostre cazzate, niente !

          • Ah ! vous allez chercher un de mes anciens propos sur le blog que vous déformez à dessein et hors contexte pour me traiter d’imbécile.
            Courageux, le Brighelli ! Vous êtes vraiment minable.
            Sale c…, cela ne m’étonne pas que vous défendiez un type comme Cantat.
            Dans le fond, vous devez lui ressembler.
            Bon, assez perdu de temps.
            J’ai mieux à faire pour l’instant.

          • Je n’ai pas bien suivi. De quoi parlez-vous ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ?

          • Je retire le « Sale c… » de 18h27 et m’en excuse, m’étant laissé emporter par le dégoût devant le procédé qui consiste à prendre les propos de quelqu’un et à les déformer en dehors de leur contexte. C’est une chose que je ne supporte effectivement pas, aussi anodin soit le propos.
            Ce billet sur un homme qui a tué sa compagne de ses propres mains a permis, selon moi de voir qu’il traînait sur ce blog des personnes non fréquentables à mes yeux. Depuis le temps qu’on me le disait… Je croyais naïvement que chez des gens cultivés, on pouvait quand même trouver quelque chose de bon.
            Je me serai donc bien trompée.
            Je ne sais à quel endroit va arriver ce post étant donné la configuration bizarre des lieux mais le principal intéressé saura bien le retrouver.

        • Le 18 mars 2018 à 11 h 10 min, Melocoton a dit :

          « A chaque fois que vous prenez un pseudo féminin, vous en faites souvent quelqu’un qui larmoie, qui parle de ses enfants, qui joue les sensibles, reproduisant les stéréotypes, voire la semi-gourdasse qui arrive à petits pas sur le blog et qui s’étonne : » oh! Monsieur Brighelli, je ne comprends pas bien le fonctionnement de ce blog mais… » Nous avons ainsi E…. qui vient remplacer je ne sais plus quelle nunuche inventée auparavant. »

          Le 18 mars 2018 à 19 h 35 min, Melocoton a dit :

          « D’un côté, je vois des images de percolateurs, dits professionnels qui ressemblent à de vagues thermos, d’un autre des percolateurs, dits expresso qui ressemblent plus à ce qu’on voit dans des cafés italiens. »

          Le 19 mars 2018 à 9 h 05 min, la même Melocoton a dit :

          « Je m’en fous. Ma confiture de mandarines tardives est délicieuse! »

          Si c’est pas des propos de « nunuche » ça, expliquez-moi !
          En plus de Rustica, allez baver sur http://www.paulette-magazine.com . Un canard recommandé aux(semi)-gourdasses comme vous !

          • Et j’ai fait aussi un gâteau, hier, qui s’appelait Dolce di Amalfi avec : du citron, des zestes de citron, de la poudre d’amandes, un peu de farine et de la maïzena et comme ça, ça le rend très léger, Harriet, très léger.
            Il est rudement bon, encore meilleur ce matin au petit-déjeuner.
            A propos des percolateurs, je n’y comprends toujours rien et vous seriez gentille de m’expliquer plutôt que de me rembarrer. Je suis un être sensible, Harriet.
            Je n’ai pas le temps de regarder votre lien  » Paulette magazine » que vous me proposez car j’ai bientôt mon cours de piano. Je vous remercie de me l’avoir envoyé. J’ai bien conscience que vous avez des références extraordinaires et c’est vraiment très aimable de les partager.
            Je vous dis ça entre nous, parce que les références de Brighelli et même ses articles, ils sont si compliqués que la plupart du temps, je ne suis pas sûre de bien les comprendre. En plus, il a au moins trois thèmes privilégiés qu’il reprend régulièrement en boucle : les femmes qui exagèrent en faisant du mal aux hommes, oh les vilaines, la civilisation qui s’écroule ( j’ai pas très bien compris pourquoi ) et des tas de films que personne ici ne va jamais voir. Et c’est d’un compliqué ! En plus, j’ai découvert, il y a peu qu’il s’inspirait d’une revue qui s’appelle « Causette ». Une revue où ils sont jamais contents. En fait, ça c’est assez simple, tu prends tout ce qui se fait et eux y disent le contraire.
            Et j’imagine que cela s’appelle « Causette » en liaison avec Victor Hugo ( c’est le seul écrivain que je connaisse un peu) . Parce que sur « Causette », ils sont pour le peuple et les pauvres. Ben, oui, j’ai regardé les noms des journalistes qui y écrivent, c’est vrai, ça a pas l’air d’aller pour eux. Appartements dans Paris, vacances dans le Lubéron, enfin tu vois le genre, quoi. Bon, enfin, des gens qui peuvent vraiment parler à la place du peuple et des pauvres.
            Bon, ma petite Harriet, (tu veux bien que je tutoies ?) je te laisse là parce que j’ai désossé complètement mon percolateur pour voir comment il marche et maintenant il faut que je le remonte pour me faire un petit café. ( romain, mon café, je le fais venir de Rome, je ne supporte que celui-là ) J’aime bien quand tu m’appelles semi-gourdasse mais pourquoi semi, cela a un lien avec les jardins que tu détestes tant ?

          • Semi – gourdasse : Peut-être parce que vous ne savez pas demander à un des élèves placés près de la porte de votre classe qu’il se lève pour la fermer ?
            Semi-contemplative, semi-gourdasse etc etc… Bah oui ! Meloconcon.

            PS (retour éclair, je repars)

          • Je vous cite :
            « En tout cas, bien « genré » comme vous êtes, à chaque fois que vous prenez un pseudo féminin, vous en faites souvent quelqu’un qui larmoie, qui parle de ses enfants, qui joue les sensibles, reproduisant les stéréotypes, voire la semi-gourdasse qui arrive à petits pas sur le blog et qui s’étonne : » oh! Monsieur Brighelli, je ne comprends pas bien le fonctionnement de ce blog mais… » Nous avons ainsi Edma qui vient remplacer je ne sais plus quelle nunuche inventée auparavant. Exactement le même type ? Vous n’êtes pas très bon, décidément. A peine arrivent-elles, qu’on les reconnaît. »

            Et après vous irez demander pourquoi on ose vous traiter de semi-gourdasse ?
            Mais, pour qui vous prenez-vous avec vos percos, vos gâteaux, vos paranos ? Ma Commère, il vous faut purger avec quatre grains d’ellébore en plus des perfs de Hyoscyamus niger !

      • « après que … Lormier, se soit enfin décidé, à me donner sa dernière réponse. »

        Croyez que ce n’est pas une affaire de « décision »;à question profonde et délicate,je ne peux répondre sans longue réflexion..

      • Voilà,c’est fait.

        Il y a une réponse, à la page Roubaud.

        Elle est loin de me satisfaire;le décalage entre ma réponse et votre question (si subtile et donc si terriblement difficile) est flagrant…mais enfin,je ne suis sans doute guère capable de faire mieux-quand bien même je mûrirais ma réponse deux mois durant.

        Je crois que l’expérience vous a appris à accepter la déception…

        J’ose espérer que vous consentirez à poursuivre la conversation.

        • Merci Lormier, de votre réponse ; commentaire comme le dernier retenu, avec quelques autres (le percolateur de Serre est sublime), de l’inventaire avant liquidation.
          La lecture de Nabokov en anglais exige une complète maîtrise des finesses sémantiques de la langue. Sinon l’humilité, le sérieux me rappelle à ma juste place par sa lecture en français…

    • Tiens, pour changer de sujet, Brighelli, parlez-nous donc de jardins. Jamais un article sur ce sujet. Et pour calmer les esprits, allez donc faire un tour chez Jean-Philippe Teyssier. Un régal!

      • Pourquoi n’iriez-vous pas commenter les articles de Rustica ?
        Hubert le jardinier vous conseillera sur le choix des bulbes de printemps pour la maison. Ainsi vous pourrez peut-être lâcher celui de JPB.
        Il parait que le remède homéopathique le plus indiqué en cas de paranoïa est l’ Hyoscyamus niger bien que la prise de Willow (saule) lui aussi permet d’atténuer certains troubles psychotiques.
        Essayez les deux.
        Nunuche

        • Adonc vous méprisez les articles de la revue Rustica ?
          Je connais un paysan qui y est abonné et je ne manque pas de la feuilleter deux fois l’an quand je vais admirer son potager. Je vous croyais près du peuple, issu du peuple, luttant pour le peuple. Et vous moquez le bon peuple qui lit Rustica ?
          Mais c’est très mal, vous savez.
          C’est marrant comme vous vous irritez tout de suite dès qu’on parle de l’écriture de votre blog. Mais c’est vous qui avez parlé de plumes féminines/masculines. Alors, j’ai juste traité le sujet. Faut savoir, vous dites qu’on ne traite pas assez le sujet.
          Quant à vos articles inspirés de la ligne Causeur ( qui dit tout et le contraire un jour sur deux ), je suis allée aux sources. Il faut toujours rechercher les sources qu’on m’a dit en prépa. Alors, je va chez Causeur, pisque c’est là que vous faites vos courses.
          Autre tic nerveux chez vous, dès que quelqu’un vous irrite, vous le traitez de malade mental : c’est systématique. En vrac : fou, psychopathe, parano etc.
          Vieux réflexe mao ?
          Non, la seule chose qui soit vraiment désolante, c’est votre mépris des jardins. Ah ! Mais c’est normal, me direz-vous, on n’en parle pas dans Causeur.

          • « Adonc vous méprisez les articles de la revue Rustica ? »

            Prise en flagrant délit de parano ! Il va falloir doubler les doses d’ Hyoscyamus niger ou bien les prendre en injections intraveineuses !
            Vous parliez de jardin; non ? C’est pourquoi je vous ai proposé d’aller commenter Rustica. Aucun mépris dans ma démarche: ni du peuple, ni des jardins. Relisez-vous, s’il vous plait, vous trouverez pas mal d’incohérences dans vos écrits. Et puis, si Causeur vous déplait, n’en dégoutez pas les autres !

        • Le paradis sans Adam… Quel panard !

          « Les graines de cannabis féminisées rendent la culture encore plus facile, puisqu’il n’y a aucun plant mâle a éliminer. Les graines féminisées peuvent pousser dans les mêmes conditions que les graines régulières. »

          Je suppose que « les régulières » sont celles qui ont encore un petit côté macho…

          … Le problème réside dans les effets secondaires de ces petites graines hermaphrodites …

          • je suppose que « les régulières » sont celles qui ont ….

            D’après ce que j’ai lu ce sont celles qui n’ont pas besoin d’être fécondées et ne peuvent pas l’être car leur cycle est trop court ; elles fleurissent et disparaissent.
            Rien à voir avec l’hermaphrodisme je pense.
            C’est troublant ; on a envie de transposer.

            Pour les effets secondaires des tomates ; en excès cela peut avoir une incidence sur l’acide urique, combiné à d’autres choses cela peut donner des crises de goutte.
            A vérifier, comme pour tout vu que je ne suis pas médecin déjà pour commencer.

          • Plus qu’hermaphrodisme ; ce ne serait pas un passage du diploïde au tétraploïde ?
            (ça se fait pour les huitres)

      • Ah pardon, j’avais fait un admirable (forcément) article sur les tomates en août 2016.
        Et n’oubliez pas que j’ai été oléiculteur — 10 ans.
        Actuellement, je fais dans le cactus. Voulez-vous un article sur le sujet ?

        • Je m’en souviens ; pour ma première année de culture.
          Je venais de tout perdre (on s’en remet) c’est l’oïdium qui avait gagné, vu que je n’avais pas tenu compte des conseils et de l’expérience vécue auprès d’autres qui en connaissaient un bout sur la question.
          Je vais peut-être récidiver cette année en ayant recours à la bouillie Bordelaise (aucun rapport avec Cantat) cette fois (ça rentre lentement parfois)
          De toutes façons le sulfate de cuivre et la chaux éteinte c’est bio ; donc la bouillie Bordelaise aussi.

          • Et si vous vous conformiez aux conseils prodigués par les jardiniers de l’excellent magazine Rustica ? Bonnes récoltes!

          • Je peux mettre la main sur des exemplaires papiers sinon j’ai l’équivalent ou presque en ligne dans ma messagerie.

            Sinon ; du purin d’ortie comme engrais, … un traitement contre l’oïdium.
            Lles tomates ce n’est pas compliqué (les pieds dans l’eau et la tête au soleil comme il se dit)
            La dernière fois je me suis raté car j’ai voulu faire le malin (le sachant) ; on ne m’y reprendra plus.

  31. Le 18 mars 2018 à 7 h 23 min, le fantôme d’hervé a dit :
    Plumes masculines : politique, sociétale, parfois misogyne, mais pas toujours..
    Plumes féminines : l’intime, les sentiments, le lacrymal, mais pas toujours..

    Faut-il être un plume féminine ou masculine (encore faut-il être une plume, je sais.
    D’ailleurs dire de quelqu’un que …. « c’est une plume »…. peut-être connoté péjorativement n’ayant rien à voir avec l’écriture) pour poser la question.

    Ce que l’on a jamais su dans l’histoire Cantat-Trintignant (hormis le fait qu’ils étaient probablement défoncés et qu’il y a eu plein de coups portés) : lorsqu’il est venu la rejoindre à Vilnius, lui a-telle annoncé qu’elle le quittait ? (et même, c’est souvent le cas, pour un autre ; il se serait trouvé dans la situation du trompeur trompé)
    Alors réagissant mal à la frustration, l’autre …..
    Au lieu de partir et de ne plus jamais répondre quand elle l’appellerait, à chercher à la revoir et même à parler d’elle des années après (même avec ses proches qui lui feront savoir) : ça c’est de la cruauté
    C’est important les sentiments, certains s’en servent pour faire mal. Je ne vois pas pourquoi ce serait un apanage féminin.

    • Il y en a paraît-il qui plagient Causeur et d’autres qui recopient les articles de Gala…

      • Pourquoi ?
        Ils vivaient près de Bègles eux aussi au moment de cette histoire chez Causeur et Gala ?

  32. C’est dimanche : le repas de famille ! Nous sommes nombreux autour de la table – comment allons-nous accommoder les restes du Dugong qui nous a régalé toute cette semaine ?
    La cuisinière qui est une bonne négresse nous dit que le Dugong c’est comme du veau : meilleur réchauffé aux petits oignons et au vin blanc !

  33. A propos du néo féminisme et de la sororité (sic)
    Y a t-il eu chez tout ce petit monde une réflexion à propos de ces femmes qui inondent (désolé) certains hommes détenus de lettres, les visitent et parfois les épousent ?
    Un sinistre serial killer d’enfants de mon coin a rencontré son épouse lorsqu’il était en prison. Elle l’a accompagné dans la dernière partie de son parcours épouvantable (la plus horrible)

    Rien à voir avec Causeur, Gala ou Détective (cherchez l’intrus)

  34. Le 18 mars 2018 à 17 h 11 min, Harriet a dit :
    Le paradis sans Adam… Quel panard !

    C’est vache ; d’après les autres il a perdu une cote, Adam pour qu’il y ai Eve.
    En plus à cause d’elle, ils se sont fait virer du paradis (d’après les autres)
    C’est à la source des religions du Livre.

    Un jour il faudra faire le compte de tout cela ; c’est cher payé je trouve pour quelqu’un qui n’avait rien demandé. :
    une costectomie
    une expulsion
    l’opprobre

    Il ne manque plus que la castration par les harpies, pour compléter le tableau.

    • On leur donne une côte et elles veulent faire rendre gorge. A quoi ça sert qu’on s’échine ?

    • C’est vrai, je regrette mes écrits. Inconsciemment, j’ai dû être perturbée ou influencée par une lecture sur la représentation débile du paradis d’Allah. 72 vierges (dont l’hymen se reconstitue après chaque défloraison (petit détail qui permet d’envisager l’éternité …) par bonhomme, entouré(es) de ruisseaux de vin ( interdit sur Terre mais pas au Paradis [?] ).
      Bon, je reprends, je n’ai pas dit  » Le Paradis sans Adam c’est le panard! »;
      Ma plume avait fourché (encore un coup de Lucifer…), j’ai donc dit: « Le Paradis des Musulmans c’est un lupanar! ».
      Mille pardons aux descendants d’Adam pour la gourmandise de Mamie et encore merci pour la côte offerte par leur lointain ancêtre.

      • Rien de grave, rassurez vous
        Mon ancêtre souffrait du syndrome de la côte cervicale l’opération était nécessaire.
        A l’époque les déchets opératoires posaient moins de problème ; on s’en servait pour bricoler.

        • Je viens de vous relire ! Sur le coup, je n’avais pas pigé…Normal, vous savez de qui je tiens…
          Pour plagier ma grand-mère qui avait du vocabulaire, je vous dis ceci:
          Quel goujat ! Quel impertinent! Quel malotru! Quel paltoquet! Quel pignouf! Quel rosse! Quel mufle!
          Je ne vous remercie plus pour la côte de votre aïeul !

  35. Revenons à nos moutons.

    C’est vrai, l’affaire J. Sauvage illustre parfaitement le pouvoir inquiétant que représente cette vagues émotionnelle populaire. Parfaite manip’, orchestrée de main de maître par un groupe féministe avec la complicité outrancière des médias par une présentation erronée de l’accusée, dont les véritables ubacs de personnalité figurent dans le dossier de justice. Formidable groupe de pression ayant réussi à faire basculer la décision d’une cour d’Assise par le plus haut degré de l’Etat. La cause est entendue.
    Mais, pour autant, nous faut-il sacrifier le devoir d’abstinence, pour ne pas dire dignité – mot désuet en voix de disparition – qui s’impose au comportement d’un homme responsable de la mort d’une femme – et on se fout de savoir si elle est souhaitée ou non – en refusant de se faire applaudir publiquement sur scène, au motif des décisions justices malmenées et bafouées par la seule volonté de groupes de féministes hystériques. N’est-ce pas justement le pendant du comportement dénoncé ? Excessif, compulsif et irréfléchi en réponse à…
    L’affect comme tempo à la raison, le soutient est accordé selon que l’on préfère l’actrice au chanteur, et inversement. A ceux qui n’appréciaient pas Marie Trintignant… ou la mère ou encore son père, et qui tendent, par ces seuls motifs, à défendre Cantat leur empêchant toute empathie, je leur suggère d’imaginer que la victime des coups fut une simple anonyme, une parfaite inconnue, pour comprendre l’horreur, pour ses proches, que signifie de voir cet homme se faire applaudir sur scène. Cauchemar absolu vécut dans la pire des souffrances, celle de la perte d’un enfant pour une mère. Parce que la loi de Lynch s’est invitée aussi sur la mémoire de la victime par le camp des soutiens de B. Cantat : de la salade graveleuse, du salace « en veux-tu en voilà ». Déballage motivé pour défendre tout naturellement Cantat face aux conclusions hâtives servies par les célébrités juges et parties, proches de Marie Trintignant sur les plateaux de TV, suivant ce même procédé « on sait tout » que celui de l’affaire J. Sauvage, et avant même que le tribunal de Vilnius ait rendu sa décision.

    Il n’empêche, non, je regrette, l’affaire Sauvage ne fera pas oublier que Bertrant Cantat a des droits mais il a surtout des devoirs. Pour les fans brighelliens, la chronique « génération j’ai le droit » le rappelle au passage. La dignité de Cantat ne se reconstruira que sur son renoncement. Faute de vouloir s’en accorder une, qu’il ne s’obstine pas dans le déni de l’accorder à la mère de sa victime ; en tant que mère, et comme toutes les mères, ça me fait grogner.

    PS : Mon cher Lormier, je vous fais grâce de votre réponse, il m’est impossible de patienter plus longtemps. Je pars far far away… Quoi que, peut-être pas si Meloconcon s’avisait à vouloir venir jouer.

    • Certains êtres me sont inconcevables;ceux qui n’éprouvent jamais le sentiment de honte,par exemple…

      Cantat m’est doublement inconcevable:
      1) Comment peut-on tuer sa compagne à coups de poing ?
      2) L’ayant fait, comment peut-on ne pas vivre caché,comment peut-on monter sur scène , comment peut-on avoir l’énergie de chanter en public ?

      • Totalement de votre avis et si ce soir, il y a « polémique » ( bien grand mot…) sur ce sujet c’est bien parce que ce sinistre abruti à l’ego surdimensionné n’a pas pu se retenir de ramener sa fraise sur les scènes
        publiques. La justice a fait son boulot, à lui de faire le sien… ne plus jamais faire parler de lui…

  36. Loi de Lynch.

    Il est arrivé qu’une foule recoure au lynchage alors qu’un tribunal avait prononcé une condamnation.

    Exemple: Ed Johnson,condamné à mort en 1906;le juge avait décidé de surseoir à l’exécution.

    Une foule,craignant que Johnson ne fasse appel et échappe à l’exécution est venue le chercher dans sa prison et l’a tué.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Lynching_of_Ed_Johnson

  37. Oui, Cantat est une ordure.
    Oui, il a le droit, comme n’importe qui, à une réinsertion après avoir purgé sa peine.
    Oui, le lynchage (médiatique et/ou physique) c’est la sortie de la civilisation et le retour à la barbarie.
    Oui, il n’est pas envisageable que la vindicte populaire se substitue à la loi, fondement de la vie en société.
    Ce sont des évidences.

    Sauf que…
    La justice dans l’Union Européenne (et spécialement en France) est gangrenée par une idéologie laxiste qui a conduit à une inversion des valeurs: c’est désormais le criminel qui est considéré comme une victime (des circonstances économiques, de la stigmatisation, de son enfance difficile ou de tout cela à la fois). Assassins, violeurs et pédophiles sont condamnées à des peines dérisoires (qui ne sont d’ailleurs même pas exécutées en totalité) et sortent, libres de recommencer encore et toujours à frapper, à violer et à tuer. Cantat en est l’exemple flagrant; libre au bout de 4 ans après avoir massacré sa compagne à grands coups de poings bagués et l’avoir laissée agoniser devant lui.

    Il n’y a de délinquants et de criminels multirécidivistes que dans la mesure où il y a également des juges « multilaxistes », éperdus de compassion à l’égard du pédophile qui a souffert d’une adolescence difficile ou du tabasseur de vieille dame qui a grandi dans une banlieue défavorisée.
    Le triste épisode du « Mur des cons », sur lequel les juges-idéologues du Syndicat de la Magistrature moquaient des papas de jeunes filles violées et assassinées, montre clairement qu’une fraction très active de nos magistrats a clairement choisi son camp: ce n’est pas celui des victimes de viol, de pédophilie ou de meurtre.

    Un des Droits de l’Homme est la « résistance à l’oppression ». Lorsque la justice ne protège plus les citoyens honnêtes en enfermant les criminels, il faut s’attendre à une révolte qui se manifeste par des débordements et des excès, comme ceux de ces manifestants qui ont empêché Cantat de braire ses sermons moralisateurs en musique. Et cela ne fait que commencer: bientôt ce sera au tour du papa d’un gosse violé et assassiné par un pédophile libéré au bout de 4 ou 5 ans de prison de se faire justice lui-même.

    En laissant libres les monstres sanguinaires, la justice va créer à moyenne échéance des légions de « justiciers dans la ville » à la Bronson. Autrement dit, les magistrats laxistes (souvent de gauche et d’extrême-gauche) sont en train de favoriser la genèse de miliciens d’extrême-droite.

    • « Oui, il a le droit, comme n’importe qui, à une réinsertion après avoir purgé sa peine.
      Oui, le lynchage (médiatique et/ou physique) c’est la sortie de la civilisation et le retour à la barbarie. »

      Il y a le droit mais il y a aussi l’éthique en fondement d’une société comme mur à la barbarie. Cantat souhaite bénéficier de ses droits ? Alors qu’il ne soustrait pas à l’éthique qui régit également un comportement civilisé. Cantat est symptomatique d’une société chantant l’hymne à l’individualisme, de l’intérêt du Un contre l’intérêt du groupe « J’ai le droit ! ».
      Et bien non, l’éthique oblige aussi Bertrand à la fermer.

  38. Le 18 mars 2018 à 22 h 45 min, Lormier a dit :

    Cantat m’est doublement inconcevable:
    1) Comment peut-on tuer sa compagne à coups de poing ?

    d’autant qu’il existe des procédés plus élégants.

  39. Bien entendu que ce boulet a le DROIT (stricto sensu) de continuer à nous abreuver de ses textes affligeants.

    Mais, est-il besoin de rappeler : « Un homme ça s’empêche » ?

    Dans le cas de Cantat il eut fallu à deux reprises, ça fait beaucoup …

    Beurk !

  40. L’Osservatore Pedago fait de la retape pour une énième dérive occupationnelle signé par l’Internationale manupâtiste :

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/03/19032018Article636570384936771941.aspx

    Passons sur le look de gros khon satisfait * du chargé de gadget pour fustiger une fois encore le causement gluant qui en découlera dans les eple. Pour comprendre ce qu’est un climat et, qui plus est, son « changement », il conviendrait d’avoir des connaissances que les élèves n’auront pas. A défaut, ils auront une opinion.

    N’est ce pas, finalement, le plus important ?

    * Un astrophysicien ! Parmi tous les Nobel de physique français, j’admire particulièrement Albert Fert, non pas pour la magnétorésistance géante qui m’excite modérément mais parce qu’il s’est abstenu d’émettre des khonneries sur l’enseignement. Idem pour Claude Cohen-Tannoudji.

    • « il s’est abstenu d’émettre des khonneries sur l’enseignement. Idem pour Claude Cohen-Tannoudji. »

      euh…il a quand même dit qu’au bout de six mois passés dans son labo,les chercheurs étrangers « parlaient parfaitement le français »; il a donc de drôles d’idées sur les lngues et leur enseignement.
      C’était à l’époque de la polémique:faut-il imposer le français dans les cours d’université ?
      Compagnon avait sur le sujet raconté une anecdote plaisante;aux Etats Unis des professeurs de littérature allemande envoient leurs étudiants à Berlin pour qu’ils perfectionnent leur allemand;les malheureux ont eu droit à des cours en (mauvais) anglais).

    • Pourquoi diable est-ce que ça s’appelle « Office for Climate Education » ? In english ?

  41. Le 19 mars 2018 à 9 h 47 min,
    Dugong
    a dit :
    Pour élever un peu le niveau des ébats, rappelons que, d’après le célèbre pistomologue postbachelardien Michel Serres, le temps ne coule pas.

    Il percole.

    Extrait :

    https://www.cairn.info/revue-les-tribunes-de-la-sante-2006-4-page-23.htm

    Attention, c’est kloug !

    Michel Serres n’est sans doute pas un rat-porc sexuel;il est plutôt un pro-sessuel

    « …l’usure du bracelet dépenaillé, les points de rouille sur l’ancien remontoir, l’épuisement semestriel de sa pile… me signifient le processuel de la dégradation. Sans doute le chronomètre vrai se situe-t-il ainsi hors du cadre de l’horloge, sur l’ensemble de ses vieux supports. »

    (in Cairn;suivre lien-dugong)

  42. Vous nous aviez habitué à plus de finesse, le rappel froid et étriqué du droit est insuffisant, les êtres humains ne peuvent se satisfaire de l’énoncé sec de la Loi.
    Après le drame de Vilnius, les ventes de disque de Cantat avait considérablement augmenté, les programmations de ces concerts rentrent dans ce même cadre, l’attirance morbide du public, les impresarii le savent.
    Ce qui est cause, c’est l’arrogance inouïe de Cantat.
    Lorsque la LDJ. empêche un spectacle, personne n’invoque la Loi, pour Cantat oui, il est dans le camp du bien.
    Cantat ne se réinsère pas, ce n’est pas un délinquant déconnecté de la vie qui chercher une place, on ne peut confondre chanteur de variété et plombier.
    Il a payé ? Donc s’il se mettait à fréquenter votre fille, vous n’y verriez aucun problème ?
    Louis Althusser a eu la décence de se faire tout petit.

  43. C’est un triste exemple la LDJ ; ils donnent du grain à moudre à certains antisémites.
    A la rigueur si ils se battaient contre le PIR (sans recours au krav maga) ; juste des concours d’invectives, d’insultes et autres joyeusetés (c’est déjà arrivé ; des échanges, de noms d’oiseaux, cathartiques avec la LDJ dans le coup et les supporters de Dieudonné, à Paris ; autour du théâtre de la main d’or)

  44. Je suis encore allé au cinéma, mais cette fois j’ai une excuse, c’est le printemps et les places sont à 4 €.

    Comme certains le savent peut-être, cet été, épris de liberté et cheveux aux vents, j’ai chevauché follement les steppes d’Asie Centrale en compagnie des nobles nomades, fiers coursiers dressés sur leurs destriers et leurs étriers.

    Du coup, je suis allé voir un film louant les valeurs humaines des peuples premiers et des tribus étranges parmi lesquelles j’ai passé tant de temps avec autant de tendresse que d’étonnement (en salle des profs aussi).

    Voilà l’histoire :

    A contrario de toute logique historique, l’institution demande à Joseph, un héros de la cause instructionniste sur le retour d’âge, d’organiser la fête de départ à la retraite de Vraicon Jaune un célère chant(c)re pédagogiste en fin de carrière.
    Après avoir émis quelques réticences pour des raisons morales évidentes (on ne trahit pas si facilement les idéaux d’une vie), Joseph accepte la mission,

    Malheureusement, comme souvent au cinéma paske sinon ça manque d’action, tout part en couille.
    Les plus furieux de la secte pédagogiste aussi bien que les intégristes de l’instructionnisme perturbent la préparation de la fête. Leur mauvaise volonté est même évidente et la recherche du consensus tourne court.

    Joseph croise par hasard Jennifer qui est en bien mauvaise posture. Les formateurs de l’ESPE lui ont fait payer cher son indépendance d’esprit et les libertés qu’elle a prises avec les codes sociaux locaux.
    Se sentant indirectement un peu responsable, Joseph convie Jennifer à l’assister pour la préparation du pot de départ de Vraicon Jaune. Une saine occupation qui l’aidera à faire face à son désarroi.

    Au final, Vraicon Jaune n’est pas un si mauvais bougre. D’ailleurs, en fin de carrière, il a parfois à mi-mots reconnu s’être trompé quant à la place de l’élève dans le système.
    De son côté Joseph avoue avoir été un peu excessif dans ses jugements.
    Une belle amitié (restant néanmoins virile, on se respecte dans ce type de films) semble naître.

    Accessoirement, on demande à Joseph de prendre dans son équipe de préparation quelques tocards dont l’institution ne sait plus que faire.

    Joseph doit accompagner un enseignant dans son nouvel établissement où il a été muté d’office pour raisons disciplinaires.
    Écœuré par les excès des IPR et des représentants de l’ESPE celui-ci a surinvesti son rôle de héraut de la cause instructionniste. Bien qu’il exerce dans une école privée résolument tournée vers la transmission des savoirs, on lui reproche malgré tout un manque de modernité excessif. Il s’obstine à appliquer avec une rigueur dérisoire la méthode Boscher quand, chacun préfèrerait le voir se tourner vers des pratiques type Léo et Léa : laissons Boscher à la famille Cofignier !
    On constate hélas qu’il est inaccessible à tout changement de paradigme et on finit par lui conseiller de démissionner, ce qu’il fera avec pertes et fracas.

    L’autre raté est l’un des anciens compagnons de route de Joseph qu’il a perdu de vue et qui est fort dépressif. Il a soudain (enfin ?) pris une conscience aigüe que son action exclusivement tournée vers la transmission de connaissances sans prise en compte des contextes psychologiques a fait beaucoup de tort aux élèves. Il s’enferme dans le désespoir rétrospectif et Joseph n’arrivera pas à le ramener à la raison.
    Il finira à Verrière bien avant la fête.

    Après ces semaines houleuses de préparatifs, vient enfin le jour attendu du pot de départ.
    La cérémonie se déroule dans un climat étrangement dépassionné montrant la fin du combat faute de combattants. Cette lutte appartient au passé, la cause est entendue n’y revenons plus.
    Le cœur lourd, Joseph prend conscience qu’il fait partie des derniers des Mohicans (mais là, je ne suis pas sûr, peut-être est-ce un contresens ?).
    Mélancolique il est en proie à un doute existentiel terrible, quel sens a eu sa vie lorsqu’il constate un tel échec, que deviendra l’école lorsqu’il prendra un repos bien mérité.

    Les plus furieux des instructionnistes néolibéraux s’invitent à la fête et s’insurgent. Joseph a trahi sa cause en acceptant la mission mais surtout on lui reproche d’avoir fini par signer un pacte de non agression avec Vraicon Jaune, pédagogiste cacochyme qui a perdu de sa superbe.
    Il s’ensuit un débat passionné empreint d’une belle violence verbale, durant lequel des alliances parfois contre nature brouillent les lignes habituelles.

    Au cours des travaux préparatoires, Joseph s’est rapproché de Jennifer.
    Bien que connu pour une sexualité énergique et vigoureuse, il finira par retrouver au fond de lui-même une tendresse adolescente bien émouvante.
    La dernière scène est touchante. Dans un implicite lourd de sens on pressent que le fier héros de la lutte contre le pédagogisme est pris de dilection pour Jennifer.
    Rien ne s’oppose à ce qu’ils forment un couple popote, cuisine Lapeyre et salon Ikéa.

    Happy end.

    C’était bien et je suis content que JPB nous ait enjoint d’aller voir ce film.

  45. Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a déclaré : « Bertrand Cantat a été jugé, il a le droit de vivre sa vie ». Que l’on ait accompli un meurtre intentionnellement ou pas, un meurtrier restera un meurtrier peine accomplie ou non. Le propos du ministre de la Culture est inepte et les seuls droit et devoir d’un assassin est de se faire oublier, de rentrer dans l’anonymat une fois la peine purgée. Un caissier qui fut condamné pour avoir puisé dans la caisse et purgea sa peine doit-il pouvoir reprendre son ancien métier ? Imagine-t-on Cahuzac reprendre ses anciennes fonctions ministérielles ? Un pédophile peut-il dans les mêmes conditions s’occuper à nouveau d’enfants ? Ce ne sont que trois exemples qui montrent à quel point Madame Nyssen manque de bon sens et aurait mieux fait de se taire. En remontant sur scène, en se livrant en spectacle, cherchant de nouveau la notoriété comme auparavant Bertrand Cantat agit comme si rien ne s’était passé, comme s’il n’était plus un assassin, comme si son passé judiciaire était vierge et ce n’est pas acceptable. Même après sa mort il restera un meurtrier. Pour ces raisons la réaction du public est compréhensible et justifiée. Considérer qu’il s’agit d’une vengeance est une grave erreur de raisonnement et d’appréciation de la situation.

  46. oui Mr Cantat a payé « au peuple français » la peine qu’il lui devait… oui il a droit à la réinsertion et à une vie
    comme Mr Toulemonde ; mais en voulant relancer ses concerts il espère ressortir de l’anonymat dans lequel
    son geste effroyable l’avait plongé. n’est ce beaucoup exiger que d’espérer (re)devenir une « star » après avoir été un meurtrier??? on comprend l’indignation et la nouvelle souffrance de MMe N. Trintignant. vivre oui,
    mais « en rasant les murs », selon le mot de cette même Mme T. serait plus décent, digne et respectueux de la
    société, c’est à dire des autres. s’il a un talent, que Mr Cantat l’exprime autrement et plus modestement. ce serait tout à son honneur, si tant est que ce mot là signifie encore quelque chose dans notre univers sans foi ni loi.

  47. – Qui a tué le colonel Moutarde dans la bibliothèque avec le chandelier ?

    Dès que j’ai le dos tourné c’est le drame !

  48. Je vais rêver à la chronique que j’écrirai demain matin tôt.
    Il est plus que temps de changer de sujet. Je n’aurais jamais cru que mon apostille sur Cantat déchaînât autant de passions recuites, de haines confuses et d’affirmations douteuses.
    Ça ne va pas rassurer l’inquiétude globale qui m’habite.

      • Mais bon sang, la haine n’a rien à voir avec la justice — je ne dis rien d’autre depuis le début ! La justice n’est pas la vengeance — et c’est gravissime de mélanger les deux.

        • Sauf que la justice, quand elle se montre trop laxiste (et le cas de Cantat n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres), suscite la haine et la volonté de vengeance au sein d’une large partie de la population. Que la justice enferme durant un temps décent les monstres sanguinaires et ce genre de réaction n’aura plus lieu d’être.
          Les peines dérisoires sont de plus en plus mal supportées et conduisent inévitablement à des lynchages médiatiques. En attendant pire…

          • La justice enferme depuis près de vingt ans Hugo Colonna dont je ne suis pas bien sûr qu’il ait tué le préfet Erignac.
            Le système judiciaire est humain — donc imparfait. Il fait en gros ce qu’il peut.

    • Il me semble que vous avez parlé de CACTUS…

      Dans leur cœur il y a des cactus
      Dans leur portefeuille y a des cactus
      Sous leur pieds, Il y a des cactus
      Dans l’heure qu’il est y a des cactus

      Aïe! Aïe! Aïe! Ouille! Ouille! Ouille! Aïe!

      C’est assez d’actualité…

      • Voilà. Vous m’avez pris les mots que j’écrivais.
        Tant pis — je renonce provisoirement à parler de cactées.
        Et pourtant j’en ai une assez belle collection.

  49. Je suis un peu surpris que personne ne veuille considérer que dans cette affaire il est possible que l’opinion publique (je sais c’est sale, le peuple sent mauvais, mais ça existe, au moins lors des élections) éprouve de l’insatisfaction au vu du jugement et du comportement du meurtrier.

    En effet tout le monde, et le taulier le premier, parle de chose jugée qui serait sacrée mais pour autant est-ce juste ? Contester la nature d’un jugement est chose saine et démocratique. Il n’y a que ceux qui n’ont jamais eu à faire à la justice qui sautent sur leur derrière en criant au sacré. Les autres, usagers ou praticiens, n’ont pas ces pudeurs ni cette arrogance ; ils savent que l’administration de la justice c’est comme tout le reste, c’est humain, donc c’est souvent pourri. Les Palais de justice ressemblent aux rectorats et les juges ne sont pas réputés pour la rigidité de leur colonne vertébrale s’ils sont connus pour être politiquement corrects.

    Or, ce qu’il est possible de constater c’est que Cantat sort de prison au bout de 4 ans, ce qui n’est pas une bien longue privation de liberté pour qui a tué à coups de poings, et non par inadvertance, un parent 2.
    Ce que la société attend de la peine, entre beaucoup d’autres choses, c’est la vengeance.
    Ici la société ne trouve certainement pas son content. Si elle ne le trouve pas est-ce elle qui est stupide ou sanguinaire ou la justice (rendue en son nom, tout de même) qui est trop légère ? N’y aurait-il pas une petite inadéquation entre la sanction et la faute ? Si Cantat était demeuré plus longtemps en prison (ou avec bracelet) la question se poserait différemment.

    D’autre part Cantat renoue avec une activité publique, narcissique, qui le conduit à se poser en modèle, comme meneur charismatique (à peine arrivé il chante contre le Brexit, ce qui montre, on en conviendra, sa propension au crime…).
    Si Cantat était vétérinaire qu’il reprenne sa pratique laisserait tout le monde, y compris les tricoteuses, totalement indifférent. Ce qui gêne c’est donc bien qu’il veuille redevenir ce qu’il était et qu’il ne veuille pas se faire discret.

    Qu’un meurtrier n’éprouve pas de honte à reparaître sur le devant de la scène, comme si rien n’était advenu, qu’il n’éprouve pas le besoin de se cacher, dit tout de notre époque.
    Et c’est bien cela que j’attendais de Brighelli, une évocation de l’évolution de la culpabilité à travers la littérature. Comme aujourd’hui l’œil n’est plus dans la tombe, Caïn peut tuer des Abel autant de fois qu’il le veut s’il éprouve à chaque fois une émotion suffisante pour émouvoir un petit cœur de juge.

    Ce que disent les tricoteuses, malgré leur hystérie, ce que dit la foule, malgré son odeur, ce que dit le peuple, malgré sa vulgarité, c’est que la honte n’est pas passée de mode et que le remords doit encore peser son poids de douleur.
    Et c’est une bonne nouvelle.

    • Mais pourquoi diable cette insatisfaction ne s’est-elle pas exprimée il y a cinq ans, lorsqu’il a repris les concerts ? Pourquoi maintenant ?
      Il y a en ce moment une atmosphère hystérique que je trouve fort inquiétante.
      Et si je suis votre raisonnement, l’opinion publique (ou un lobby puissant de féministes enragées ?) a trouvé que Jacqueline Sauvage, qui est resté tout au plus un an derrière les barreaux pour un assassinat caractérisé, avait trop payé ?
      Nous sommes dans l’irrationnel.
      D’autant que votre raisonnement se comprend peut-être pour certaines décisions judiciaires de Correctionnelle — mais les cours d’assises sont l’expression de jurys populaires depuis la Révolution. Alors le peuple aurait tort d’un côté, et raison de l’autre ? Ça ne tient pas.
      Et je me méfie encore davantage de la façon dont les médias, qui en général n’étaient pas aux procès ou les présentent de façon fort biaisée, commentent les décisions de justice et peuvent chauffer à blanc l’opinion publique. C’est comme ça que l’on arrive à la dictature de l’émotion, et à des décisions aberrantes. Jetez donc un œil là-dessus :

      https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_wrongful_convictions_in_the_United_States

      • Je répondais à votre article sur son principe, non sur son contexte et sur le détail des cohortes d’agités qui se manifestent pour demander la mort.
        Je vous rejoins en ce qui concerne l’hystérisation et l’irrationnel et vous avez raison d’être inquiet à propos de cette montée des pulsions mortifères que n’endigue plus une morale collective ou une force sociale. Conjugué à d’autres phénomènes ceci sera certainement le déclencheur de grandes violences ou de fortes contentions.
        Donc sur la manifestation hystérique et haineuse vous avez mille fois raison.
        Je me situais sur le plan de l’adéquation de la justice à la demande sociale. La justice ne peut pas avoir de légitimité sans être le reflet de ce que souhaite la population. Cette dernière, lorsqu’elle est insatisfaite, va alors prendre la première affaire venue pour en faire un symbole.
        Tel n’est d’ailleurs pas le cas de l’affaire Jacqueline Sauvage qui n’aurait d’ailleurs jamais eu de prolongements si les féministes hystériques (pléonasme ?) n’avaient su trouver dans Hollande-Ponce Pilate le démagogue que l’on sait. L’affaire « Théo » ressortit à la même logique d’achat de voix au détail. Ici nous ne parlons pas de justice mais d’épicerie, de République mise à l’encan.
        Il s’agit ici de groupuscules qui profitent des lâchetés habituelles pour faire leurs affaires. Ce n’est pas le peuple qui s’exprime, mais des salauds.
        L’affaire Cantat est différente car si elle catalyse la haine des (frustré.e.s) elle symbolise surtout l’arrogance de quelqu’un qui n’éprouve aucun remords et qui ne viendra jamais à résipiscence. Et ceci est effrayant car c’est la négation même de la justice.
        C’est pour ceci que je trouvais encourageantes les réactions des gens ordinaires, non pas celles des tricoteuses qui ont saisi l’occasion, comme en d’autres temps les furies à Brive-la-gaillarde.
        Enfin à propos de la presse et de son rôle je ne crois pas qu’il soit la peine de rien ajouter ! Je me souviens encore de ce qu’écrivaient les journaux français au sujet de la Pravda au temps béni de la Guerre froide …
        Nous vivons dans une dictature molle dans laquelle les kapos s’appellent entre-eux journalistes. Il faut dire qu’ils ont de l’humour.

        • « L’affaire Cantat est différente car si elle catalyse la haine des (frustré.e.s) »

          Je rêve. Mais qu’on-t-ils tous aujourd’hui.
          Après le schyzo qui se dédouble, sans les mains et sans peyote ; le suicidaire à l’inclusive sur bdâ…

  50. @MONGE : vous parlez comme un livre. Lisez l’article et essayez, à minima, de le comprendre. Nous sommes, par delà bien et mal, dans une société de droit, celle qui a désarmé les citoyens et les a privé de se rendre justice. C’est bien de théoriser mais Cantat est exactement sur le même plan que des milliers d’autres citoyens qui, comme lui, ont été condamnés pour leurs crimes, quelques soient ces crimes.
    Combien d’anonymes ont à supporter les tueurs de leurs proches, les meurtriers se pavanant devant des tribunaux ou racontant leurs histoires dans la presse, Salah Abdeslam au seul exemple…
    Le plus consternant dans cette société ce n’est pas Cantat, ce sont ces centaines de milliers d’âmes molles qui n’ont que des bougies et des peluches en réponse aux massacres des leurs. « vous n’aurez pas ma haine », c’est beau, mais c’est surtout con.
    Je le réitère, Cantat, pour la plupart, nous en avons que faire, mais restons logique avec cette société et tachons de ne pas avoir d’indignation à géométrie variable et surtout médiatique. Ou alors, changeons de paradigme…

    • Fort possible ! toujours est-il, je viens de revisionner « Légendes d’automne » dont le public en aura surtout retenu, à juste titre, l’esthétique. Je n’ai par contre entendu personne dénoncer la violence de l’histoire. Brad Pitt qui dézingue ses ennemis, ce n’est pas important car il est beau et bien coiffé, ça autorise beaucoup de choses dans ce monde.

      • Ce n’est qu’une histoire. Même laid et mal coiffé, ce ne serait pas important.

        • Bah non, c’est une histoire dans l’Histoire. Il fut un temps, béni, celui entre autre ou la période du film « Légendes d’automne » est située, la justice était essentiellement rendue par la victime ou ses proches plutôt que déléguée à un juge.
          Le consternant c’est cet effarant progressisme, qui a décapé les humains en les privant de leurs droits essentiels mais pas pour tous.
          Au seul exemple, si un Benchetrit, ex de Marie Trintignant, pérore sur tweeter depuis peu sur Cantat, c’est qu’il a pour lui les médias, comme souvent. Ce qui le retient de rendre justice à la mère de ses enfants, ce sont les conséquences d’un acte qui aurait pour but, par exemple, de dézinguer Cantat ou à tout le moins lui cabosser le portrait. Mais ça, il ne le fait pas, par peur de mettre en jeu son confort matériel, par peur de finir en prison. Comme tous ces gens bénéficient d’une exposition médiatique, ils entendent combler leur manque de courage en usant de leur influence afin de nuire à Cantat, justiciable comme un autre, sauf à y introduire des éléments de morale.
          Ceux-là, acceptent la société quand ça les arrange, lorsqu’ils sont impliqués ils exposent leurs droits particuliers issu de leur moraline.
          Dans la vie, vous avez toujours le choix, et au cas d’espèce : fermer sa gueule et accepter que la justice et son corollaire soit rendue par le juge , ou vous faire justice vous même. Dans le premier cas vous serez un citoyen modèle, dans le second un criminel qui devra répondre de ses actes et c’est juste ça qui pique derrière la nuque, enlevez la sentence et vous verrez qui est le plus criminel… Cantat ou les assoces telles que « Osez le féminisme », même si je me tamponne d’un Cantat, je préfère avoir affaire à ce type qu’à ces totalitaires qui par ailleurs sont muettes quand il s’agit d’un sujet qui pourrait nuire à leur fonds de commerce.

          • Pas plus fan de Benechtrit que de Cantat, et après moult de recherches, je ne trouve pas de trace de l’affaire sur son compte tweeter. Par ailleurs, ce garçon vaut ce qu’il vaut, il n’empêche que n’ayant pas souhaité un recevoir un centime de la part de Cantat en dédommagement pour son fils – pas un sou, ce pognon avait une odeur – cela l’autorise, par l’absence de ce compromis, à l’ouvrir aussi longtemps qu’il le souhaite sur Cantat, que ce soit bien clair. Qu’il ne veuille pas risquer la prison est plutôt la marque d’un père responsable de ses enfants. Pour que vous avanciez une telle possibilité, sans connaître l’univers carcéral, est la marque de votre…

      • Hélas non, je n’ai pas de talents particuliers ni même d’envies pour la réalisation cher JPB, juste le regret de certaines choses…

        Flo : ne vous lancez pas dans la voyance, vous y feriez un flop.

        • @ Flo : ce seul article (je ne gazouille pas) : https://www.huffingtonpost.fr/2018/03/13/bertrand-cantat-cest-un-lache-un-faible-samuel-benchetrit-reagit-a-la-reapparition-indecente-du-chanteur_a_23384433/ qui de plus met à mal votre thèse en peau de la pin au sujet du père qui se maîtriserait en pensant à ses mômes. Au sujet de Cantat voilà ce qu’il annonce :  » Il faut pas que je le croise, parce qu’il va se passer un truc, entre mecs ». En clair, s’il croise Cantat, soit il lui rentre dedans (mais en vrai il l’aurait fait mille fois si son intention était avérée), ou alors le « truc entre mec » dont il parle, ça risque vraiment d’envoyer ses enfants chez le psy pour 30 ans…

          • Vous évoquiez twitter, je me suis allée le consulter… Et il n’y a rien que vous de ce que vous annonciez.
            Qu’il ait envie de lui casser la figure est une saine réaction au regard des événements; non ? Qu’il ne le fasse pas aussi, parce qu’en effet il irait en taule, ne vous en déplaise. Vous ne pouvez pas reprocher à ce garçon de nourrir un certain ressentiment à l’endroit de Cantat (?!!).

          • « je me suis allée le consulter »

            Et il vous a donné quel genre de médocs ? Il semblerait que vous ayez sévèrement dépassé la dose prescrite.

          • Dugong,

            Je me porte bien merci. Iinquiétez-vous, sinon de vos jolies fesses galbées, de votre copine Mélocoton, vous serez mignon.

        • Flo : le propre de Tweeter c’est justement la superficialité, ça réagit puis ça efface, Guilluy parle à juste titre de « gauche hashtag », ces progressistes qui nous ont bâtis une société lacrymale.
          Bizarre cette propension que vous avez à vouloir classer les choses : saines, pas saines, bon, pas bon.
          Le droit n’a rien à voir avec la justice, et vous semblez vouloir en compenser les erreurs ou jugements qui ne vous conviennent en transportant le débat sur la place publique, autrement dit la garantie d’un régime totalitaire. Bienvenue chez Orwell.

          • Joseph,

            Pensez ce que vous voulez, j’ai seulement vu le visage de ma mère, une femme de 82 ans qui a perdu de deux de ses fils, horrifié, après qu’elle m’ait demandé des explications sur l’affaire Cantat alors que Nadine Trintignant passait à la tv. Elle m’a regardé bouche bée, elle était sidérée. Outre qu’elle connaisse déjà cette torture, ne pouvant pas imaginer que l’homme qui serait responsable de la mort d’un de ses enfants, dans les circonstances que nous connaissons, se fasse applaudir sur scène. Immonde, ce fut son mot.

            Bonne soirée à vous

            C’était vraiment mon dernier post

  51. Nos viragos éructantes voudraient tant que Cantat éprouve le sentiment (le châtiment ?) d’être attaché à lui-même. Autrement dit d’avoir honte.

    Mais problème : Cantat n’est pas plombier ni ouvrier agricole, natures sociales aptes à la honte. Il est chanteur et exhibe un autre être que lui-même et c’est cet autre être qu’il demande d’applaudir.

    Comme souvent, la vérité est dans Lavinasse : Cantat doit être condamné à lire « De l’évasion ». Les viragos éructantes aussi.

    • « Il est chanteur et exhibe un autre être que lui-même et c’est cet autre être qu’il demande d’applaudir ».

      Cool.

      La maman de Marie… Vous ne lui proposez pas la lecture « De l’évasion »… de 23 coups de poing ?

      • Tentative dérisoire de culpabilisation.

        La mère (et non le niaiseux « la maman ») de Marie Trintignant (pourquoi la réduire à un prénom ?) n’a pas besoin de mon aide pour lire Levinas.

        Si elle veut.

        • Tout se situe dans cette perception Monsieur Dugong. Doté de tant de finesse, vous ne devriez pas être sans ignorer la différence entre « maman » et « mère ». Et puisque cela vous échappe, sachez qu’une une mère se sent, avant tout et pour toujours, maman, de surcroît quand elle a perdu son enfant. A la différence d’un père…

          Comme 23 coups de poing ne sont pas une gifle malencontreuse sur la tempe échangée durant un bagarre.

          Alors, il peut aller se dédoubler, se quintupler, sur scène autant qu’il le souhaite auprès de ses amis, fans, proches. Mais qu’il le fasse, pour encore un certain temps, de manière à ce que la maman de Marie ne le sache pas.

          • Ah votre refus d’expulser l’enfant ! A l’heure où j’écris ces lignes, combien de « mamans » sont en train d’en parler à leur psy ?

            PS : 23 c’est un nombre premier impair. Est ce un hasard ?

          • Absolument. Pas d’expulsion, pas de cordon ombilical coupé.
            Je me contrefous des psys, je me complais dans cet état. Oui, j’aime ça ^^.

          • Voyez 23 comme vous ça vous chante – vous pouvez même le regarder avec les lunettes 3 D fournies à l’entrée des concerts de Bertrand…
            23 se trouve être précis précis, ce que l’on s’attachera à être…

        • Pourquoi le réduire à Marie ?
          Mais je m’adapte seulement à la dimension que vous apporté au fait : Il vous semble dérisoire.

      • Cantat pourrait même se lancer dans l’écriture.
        Avec « 23 nuances de noir (désir) », il risque de faire un (passage à) tabac !

  52.  
    Certains artistes traînent une réputation sulfureuse : François Villon, véritable gibier de potence ; Carlo Gesualdo, assassin… Derrière l’artiste se cache parfois un homme détestable.
     
    Cela dit, on a le droit de ne pas aimer les assassins.
     

    • Ou Benvenuto Cellini, que je vous recommande — un vrai assassin celui-là.
      Mais quel génie de la sculpture…

      • Ils ne se faisaient pas applaudir sur scène !
        La mémoire est encore vive. Qu’il attende encore.

        Il y a l’oeuvre, l’artiste, l’auteur. On ne mélange pas tout.

        cio !

      • Certains méfaits laissent cependant pantois … Polanski ourdissant, trentenaire alors, un guet-apens pour sodomiser une gamine de 13 ans, droguée au préalable, par exemple … Même si cette jeune fille est aussi victime d’une mère perverse qui l’a conduite à l’abattoir, Polanski reste un horrible prédateur, qui, semble-t-il, aurait d’autres affaires du même style sur la conscience. Quand on sait les ravages d’un viol sur le psychisme, l’estime de soi et la sexualité future d’une très jeune fille, on ne peut absoudre un pauvre type comme Polanski, lequel, d’ailleurs, a reconnu les faits. Même 40 ans après. Il est des odeurs, des sensations, des souvenirs qui peuvent hanter très longtemps.

        • Ma foi, autant entendre ce que dit la supposée victime. Et depuis des années elle demande instamment à la justice américaine d’en finir avec cette histoire, qui sert juste là-bas les appétits de gloire d’un procureur. Je reste sur le strict plan légal : depuis combien de temps y aurait-il prescription, en France ?

          • La victime sait que la résilience passe par le silence et que la reviviscence des faits, fatalement induite par le rappel cyclique des faits dans la presse, nuit à sa reconquête d’une certaine paix intérieure, laquelle, chez les victimes d’abus sexuels, demeure précaire, à vie. Je loue, et partage votre légalisme, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit… d’ailleurs, avant extinction des poursuites pour causes de prescription, s’inquiétait-on de l’impunité polanskinienne habilement permise par sa fuite, en l’occurrence bel et bien délictueuse? Hélas, non. La position de la question n’est pas située sur la légalité des propos que l’on pourrait tenir sur Polanski aujourd’hui puisqu’aucune poursuite n’est envisageable, et quil ne s’agit que d’opinion. En revanche, la question morale se pose, puisque l’auteur a reconnu les faits. Cette époque, par la disparition progressive d’une conscience collective judéo chrétienne, substituée par l’individualisme utilitariste qui place autrui en situation d’objet à consommer sans vergogne, permet à n’importe qui de s’auto absoudre après une micro éclipse (la fameuse « traversée du désert « ), pour revenir, neuf et fringant, comme si de rien n’ était. Quand on est de gauche au surplus, les pudeurs de journalistes qui taisent, les yeux baissés, ces vieilles turpitudes, achèvent de jeter une poignée de bonne terre et de franche amnésie sur les tribulations de l’impétrant. Quand on lit un peu quelques chroniques médiévales, on est surpris de lire les nombreux exemples de personnages qui se sont retirés du monde, ayant failli, et souvent avant meme qu’un ordre royal ou qu’ une décision de justice les y enjoigne. Or, d’un point de vue philosophique, Polanski s’est montré irresponsable, il a refusé de porter, par sa fuite, le poids de ses actes, au sens propre du terme, et a donc été privé de la possibilité de s’examiner lui-même. Un type comme ça ne mérite pas, pour ces raisons, notamment, tant d’adulation. La douleur de la victime, qui a été salie précocement et longtemps ( dont la vie a été cannibalisée par cette histoire sordide), aurait dû, a minima, le rendre plus rare et moins arrogant.

          • Vous vous rappelez, la fin de La machine infernale de Cocteau, quand la Justice dit : « viens , Anubis, quittons la terre… »

          • Mu,

            Vous parlez d’un homme qui vit depuis près de 30 ans avec la même femme et avec laquelle il a eu des enfants, qui n’a jamais fait l’objet d’un autre scandale durant cette période (30 ans !) mais que vous qualifieriez de prédateur ?
            Nous ne devons pas avoir la même définition du mot prédateur*. Du reste les conclusions d’expertises psychiatriques américaines effectuées lors de son incarcération en Californie, ont établi que Polanski n’était pas « prédateur ».
            Quant à Samantha Geimer, elle demande l’arrêt des poursuites pour des faits qui remontent à plus 40 ans. Elle dit lui avoir pardonné.

            * Les victimes d’un prédateur ne sont comptent pas en unité mais en dizaines sur une aussi longue période.

          • D’autres affaires sont pendantes, apparemment. Par ailleurs, préméditée le viol d’une gamine de 13 ans, droguée aux fins d’abuser d’elle, selon un mode opératoire dont il semble coutumier ressemble effectivement à un piégeage en bonne et due forme. Et quand bien même ce ne serait pas un « prédateur », cet acte en soi suffit à le rendre infrequentable . Surtout avec une filmographie aussi piètre à côté de types comme Pierre Melville, Clouzot, Carné, Verneuil, Truffaut ou Pialat, et j’en passe (lesquels n’étaient pas tous, d’ailleurs, complètement irréprochables ..).

          • Personne n’est irréprochable — peut-être quelques types très ennuyeux…

          • Et encore une fois, ce qui me dérange aussi c’est que ce personnage n’a jamais exprimé la moindre compassion envers sa victime. Ce qui le rapproche dangereusement de la définition du psychopathe, ce en quoi plaide d’ailleurs son mode opératoire. Ce qui me dérange c’est pourquoi invoquer la justice pour absoudre un personnage qui s’y est soustrait après avoir manifestement transgressé la loi ?

          • Et encore une fois, ce qui me dérange aussi c’est que ce personnage n’a jamais exprimé la moindre compassion envers sa victime.

            Faux, ils s’échangent, s’écrivent. Selon vous d’autres affaires sont pendantes. Lesquelles depuis 30 ans ? Vous voulez parler du témoignage de cette actrice toxicomane qui se révèle auprès des autorités américaines au moment même où la Suisse avait à prendre une décision d’extradition sur un homme qui justement ne présentait pas le profil de prédateur par l’absence de plainte du même ordre à son endroit. Comparez le nombre de témoignages pour agression contre D. Hamilton (une vingtaine) à celui de R. Polanski (deux)…. Je ne prends pas en compte les deux ou trois témoignages aussi soudains que peu fiables apparus durant la période où l’ashtag « balance ton porc » occupait les médias et qui disparurent par la suite.
            Vous qualifiez les faits de viol sans avoir aucun élément du dossier vous permettant de le faire : une agression sexuelle n’est pas un viol par exemple.
            Et enfin, il était lui-même drogué et n’a pas drogué cette adolescente à son insu, vous ne pouvez pas avancez la préméditation dans les faits.

            « Tess » serait une piètre oeuvre ? Mu ! Enfin, s’il vous plaît, ne faisons pas dans la mauvaise foi.

            Bonne journée à vous

          • Flo,
            Hélas, Polanski a drogué cette petite, c’est un fait établi … et l’a sodomisée, entre autres … elle était bel et bien traumatisée, au lendemain de cette agression, et lourdement; quant à cette autre victime supposée, son statut de toxicomane ne lui interdit nullement de dire la vérité, et d’avoir été agressée … par ailleurs, dans les affaires de viols, dénigrer les victimes est une stratégie classique : c’est, en général, la riposte déployée en première intention par les avocats des violeurs … d’ailleurs, c’est assez constant curieusement, de reprocher aux victimes leurs parts d’ombre … comme si cela exonérait d’avance leurs agresseurs, comme si cela les dépouillait de toute vulnérabilité, en somme … par contre, les parts d’ombre des agresseurs semblent presque des excuses propres à faire pardonner ce qui n’est plus qu’un simple « dérapage » … ce qui me gêne, c’est cette asymétrie de traitement, toujours au détriment des victimes. Et ce qui me gêne également, c’est qu’un type de 30 ans et des brouettes puisse croire que violer une adolescente de 13 ans, même délurée, ne laisse pas de séquelles … une relation consentie entre un adulte et une très jeune fille ne me choque pas, soit dit en passant; mais la question du consentement de la petite, ici, n’a jamais fait de doute : elle a été violée. Et le fait que Polanski ait été camé ce jour là est un argument spécieux : vous ne pouvez vous servir de cela pour exonérer Polanski, et condamner dans le même temps une supposée victime parce que toxicomane, ce statut jetant un doute sur sa crédibilité …
            Quant à Tess … bof … pas ma tasse de thé; je préfère mille fois, dans le genre hystéro, Opening night de Cassavetes ou Suddenly last summer …

          • Monsieur Brighelli, la perfection, ou la certitude de l’avoir quasiment atteinte, c’est assez assommant, je vous l’accorde, voire terrifiant quand elle inspire à autrui des obsessions de rééducation de masse qui se terminent en général par de grands charniers; la quête, puis l’erreur, et la leçon tirée, c’est notre essence à tous, et notre gloire aussi ; le temps (« ce grand sculpteur ») se cristallise en expériences, au travers desquelles je pense qu’il est salutaire de laisser des plumes, mêmes les plus jolies, pour s’ajuster et refonder sa pensée, poreuse à une autre qu’elle même… ce que je ne peux pas pifer, en revanche, c’est la fuite, l’irresponsabilité, et plus encore : le « défaut d’aînesse » … faire subir à un plus jeune que vous, d’une autre génération, une épreuve ou une violence que sa jeunesse l’empêchera de déjouer … c’est ce manque de sollicitude, de bienveillance que l’on doit, lorsqu’on est au zénith de sa vie, aux plus jeunes que soi, aux aînés, à ceux qui ne peuvent pas se défendre, qui ne savent pas, ceux qui ne sont pas armés … ; cet abus, cette utilisation du plus faible que soi pour son plaisir propre, au détriment du bien-être de celui qui ne peut résister, tout cela me donne la nausée. Et Polanski illustre parfaitement cela. Comme ce célèbre photographe anglais aux photos brumeuses, qui a bénéficié de 40 ans d’omerta, et que l’on a commencé à plaindre lorsque les premières langues se sont déliées, vitupérant contre un climat malsain et irrespirable de délation. or, ces personnages illustrent parfaitement l’utilisation sans vergogne de l’ascendant que leur renommée exerce souvent sur les parents des victimes, que le prédateur subvertit pour atteindre son objectif; cette stratégie est d’ailleurs celle de nombreux pédophiles, qui commencent par approcher la mère pour agresser l’enfant qu’ils ont repérés. Je pense que Polanski a attenté non seulement à la dignité de sa victime, mais aussi à la sienne, à cette différence près que sa victime a su recouvrer sa dignité, par le dialogue et le pardon, et a su transformer cette expérience traumatisante en force, quand lui, dans l’évitement et l’irresponsabilité, n’a jamais regagné sa dignité, et n’a donc pas changé d’un iota sur les faits reprochés depuis leur commission, car il aurait fallu qu’il accepte publiquement ce qu’il a fait, ce qui lui aurait permis, aussi, de comprendre pourquoi il a fait cela, et donc de prévenir toute récidive, dont l’absence de rumeurs à ce propos, relative, ne signifie pas qu’elle n’existe pas (Cf. Hamilton) : Polanski est donc objectivement un pauvre type, que l’on peut plaindre, d’ailleurs, qui aura passé sa vie à se fuir, à fuir ses actes; d’où ma répugnance à l’aduler.
            De plus, le rôle du procureur dans un système judiciaire digne de ce nom est de défendre les intérêts de la société, et il n’est pas rare que, même lorsqu’une victime pardonne et retire une plainte, le procureur poursuive car la victime n’est pas seule lésée, et que l’ordre social reposant sur des règles a été ébranlé dans ses bases par un tel comportement qui mérite sanction. pour ma part, je pense que plus la personne agressée est jeune, plus le délai de prescription devrait être élevé, voire illimité, car les dommages, notamment les conséquences d’une agression sexuelle perpétrée sur un enfant ou un adolescent, se font ressentir toute la vie, y compris chez des sujets présentant une bonne capacité de résilience.

          • En revanche, sur le sujet de votre post, je plussoie. Il faut foutre la paix à Cantat. Il a payé, et il faut bien qu’il graille. D’ailleurs, si on devait traquer tous les sales types, mâles et femelles, de ce bas monde, on serait drôlement occupé, et ce dès le matin, devant sa propre glace.

        • Mu,
          Un drogué dans un instant T n’est pas pour autant toxicoman, ça ne se compare pas.
          Comme on ne compare pas un défaut d’aînesse qui relève d’une morale à un désir de chair qui relève de la nature des choses. Refonder sa pensée, poreuse à une autre qu’elle-même, pourvu que cette autre ne soit pas emprunte des certitudes médiatico affectives empêchant la rigueur et l’objectivité d’un raisonnement nouveau.
          Vous le qualifiez de prédateur pour vous reprendre sur le terme de violeur que rien ne vous autorise à employer. Vous me portez des accusations à travers des termes sans nuancer la lexicologie employée.
          Selon le témoignage de S Geimer écrit dans son autobiographie écrit : « Il me demande si j’éprouve du plaisir, c’est le cas. Et ça, c’est déjà assez horrible en soi. Mon esprit se débat mais mon corps me trahit »
          On parlera ici d’abus sexuel mais non de viol.

          Les seuls faits sur lesquels nous sommes en droit de l’ouvrir et de faire un commentaire est de savoir s’il y a prescription sur une affaire vieille de 40 ans dont vous contrefoutriez si l’accusé était anonyme en trouvant formidable que sa victime lui ait pardonné et qu’ils échangent encore à ce jour. Alors bien sur, vous êtes en droit de le mépriser mais certainement pas de l’accuser de pédophilie pour des faits commis sur une jeune fille de 14 ans, réglée et formée qui avait vu loup depuis deux ans avant. Non, ce n’était pas un enfant.
          Arrêtez cette fixette sur la sodomie, elle fréquemment utilisée en banlieue, et depuis des lustres. Elle présente l’avantage pour celles qui la pratiquent de garder leur virginité. C’est qui me gène dans votre remarque : comme si la gravité d’un viol s’établissait selon l’orthodoxie de l’orifice par lequel l’outrage a été commis.
          Oui Cassavets… Et non je ne le compare pas à Polanski.

          • Je ne me contrefoutrais pas d’une affaire de viol sur mineur, quel qu’en soit l’auteur, et la sodomie ne m’inspire nulle obsession; j’imagine juste ce que peut ressentir une jeune fille à qui cela arrive; le témoignage de la jeune fille est sans appel, et la qualification des faits est claire dans son esprit : elle a été, s’est sentie violée; que cet acte ait été accompagné de plaisir n’est pas un obstacle à ce sentiment et à la réalité juridique de cet acte; nous ne sommes pas des monolithes.

          • Vous ne faites pas la différence entre un abus et viol.
            Elle ne prononce pas son désaccord alors que Polanski « le violeur » lui demande si elle prend du plaisir.
            Vous refusez d’admettre que par cette question il s’interroge de savoir s’il doit continuer ou au contraire s’arrêter ; il lui demande son accord !

            Mu, un violeur ne s’inquiète jamais de savoir si sa victime prend son pied…

  53.  
    Tiens ! Un commentaire refusé ? Pour une simple remarque sur Villon ou Carlo Gesualdo ?
     

  54. Quand il ouvert son restaurant à Bordeaux, il y a quelques années ; personne disait rien

    C’est un peu comme l’affaire Weinstein cette histoire ; confinée au milieu Hollywoodien et en peu de temps toutes les vendeuses de Prisunic qui ne mettront jamais les pieds à Hollywood se sentent concernés (merci les réseaux dits sociaux)

    Les filles lambda qui ont eu des ennuis avec des gros enfoirés peuvent aller porter plainte, en 2018 (avant tout cela déjà) ça fait longtemps que plus personne leur demande (vous ne l’auriez pas un peu cherché ?) comme cela a pu être le cas.
    Sinon il faut le faire savoir (ça ch***a des bulles pour ceux qui seront compromis là dedans ; genre une mutation dans les Ardennes)

  55. Lavinasse est le coupable comme a fort bien dit Dugong supra ! Un coupable idéal …

  56. Le 20 mars 2018 à 10 h 27 min,Dugong a dit :

    PS : 23 c’est un nombre premier impair. Est ce un hasard ?

    Soit p un nombre premier;la probabilité qu’il soit pair est extrêmement faible.

    • Comme Cantat, c’est mon premier impair, je réclame la clémence * du jury.

      * à condition que la clémence ne soit pas encore une de ces viragos

      • Oh mais ce petit chou à la crème traumatisé, ce petit poussinet apeuré, si c’est pas mignon.

  57. Le 20 mars 2018 à 8 h 10 min, Dugong a dit :

    Cantat n’est pas plombier ni ouvrier agricole, natures sociales aptes à la honte.

    La honte,un sentiment que n’éprouvent que les classes sociales inférieures ?

    Il est vrai que la honte i gêne l’ascension sociale.

    On n’imagine guère un Mitterrand éprouvant de la honte.

    • Sarkozy quand même doit se dire : « Eh ! oh ! Me faire ça à moi ! »
      Quant à Macron il a honte pour les autres – tous les Français qui ne sont rien …

  58. Je m’inquiète pour la nouvelle bergère de Nanterre : faut-il que je lui amène une houppelande ? Elle garde des bergers allemands dans un commissariat …

  59. Colette Brossard se propose de saucissonner avec du latex le banquier du blog « Bonnet d’âne » : Dugong ! Et de réclamer une rançon d’un million de dollars sinon elle lui fiche un pruneau dans la calebasse !

    Je suis tout prêt de céder mais soudain je me ravise !

    • Après tout les crimes passionnels pour un million de dollars cela se plaide !

      • P.S Toute ressemblance avec l’affaire d’un célèbre banquier français de Genève serait purement fortuite !

  60. Après un rapide coup d’oeil, sur vos écrits… Moi aussi j’ai envie de vomir…

    Une question me taraude et une seule . Sommes nous prêts à accepter notre système juridique et reconnaissons-nous les sanctions prises lors de jugement?

    Certains demandent pour réparation la mort…. la loi du talion…!

    D’autres estiment que par décence Cantat devrait faire profil bas, se faire oublier… Cachez les monstres…!

    Pour beaucoup, il est nanti car il a tout ce dont ils rêvent… et il doit se cacher, il n’a plus le droit de respirer ni même d’exister,… il a fauté, il a tué, il est un monstre…

    Mais qui vous donne le droit d’être juge, juré, bourreau , de choisir et d’intimer à chacun comment il doit être.

    Il y a des lois et c’est très bien, elles nous protégent de nos travers, de notre soif de haine et de violence. Heureusement que nous ne decideons pas seuls de ce qui est juste ou non… Nous contre balançons nos excés par la pluralité de nos idées et convictions d’où les lois.

    Égoïstes tous les jours nous mettons en danger les autres, ceux qui vivent à côté de nous, en envoyant un texto au volant sans regarder la route. On ne nuit à personne jusqu’au jour où quelqu’un traverse, on en avait pas l’intention… Ou ce type qui cherche la bagarre en boite, je suis à 2, 3, 4 verres de bourbon je ne sais plus j’ai arrêté de compter, je le tue de mes poings… je ne savais pas qu’il m’agresserait, je n’ai pas prémédité…
    Nous sommes tous des tueurs potentiels, ou de oies blanches, c’est dans la nature de l’homme.

    Alors oui je suis une de ces nunuches pleureuses, qui voudraient un monde parfait ou peace and love serait le meilleur des slogans…

    Et si la qualité de mes écrits vous choque et bien ce n’est pas mon problème.

    Je vous lis et vous vois vous masturber le cerveau, vous jouez avec les mots à les faire raisonner… mais au bilan cela ne veut plus rien dire…

    D’un homme qui a tué sa compagne dans un accés de folie et déjà jugé pour ces faits, vous en faite une guerre des sexes, des niveaux sociaux, d’une pseudo intelligence, mais tous oublient que n’importe lequel d’entre nous peut devenir ce pauvre mec, artisan du destin volontaire ou involontaire.

    Si la justice mesurée par des lois ne vous convient pas, posez-vous la question qui êtes-vous pour vous octroyer le droit de juger quique ce soit?

    Il n’y a pas de petit jugement, aujourd’hui par la polémique nous participons à la mise à mort de Cantat et de tous les autres au travers de lui , demain ce sera un autre… car nous sommes des êtres assoiffés de violence et de haine.
    oui à ce stade ca me donne la « gerbe ».

    • « Mise à mort de Cantat »? Avez-vous déjà entendu un mort chanter aussi fort?
      Marie Trintignant, en revanche, ne tourne plus de films.

    • En fait, quand la machine ne reconnaît pas un intervenant, elle met son post en attente — et il vous faut attendre que je me connecte pour passer sur le fil général.
      Or, il m’arrive de travailler, voyez-vous… :-))

  61. Etre un salaud historique … voilà qui vous pose un être !

    Le crime passionnel c’est un peu une catégorie littéraire donc je suppose que c’est la raison de l’indulgence Jipébienne !

  62. L’ancien directeur de la CIA – John Brennan – a déclaré que Donald Trump finirait dans les poubelles de l’histoire !
    Ca vaut presque brevet de vertu.

    De même quand Mahmoud Abbas déclare que David Friedman ambassadeur de Trump en Israël est un chien !

  63. Au bistrot du village qui vient de rouvrir, deux piliers (rugby à 2 sur la 2 et 102, très haut niveau dans chaque matière) ont voulu mettre le Cantat sur le gril. Comme on leur faisait remarquer qu’ils ne savent pas où il crèche, ils ont éructé autre chose en commandant deux autres 102.

    Et tout ça tandis que le temps continue de percoler

  64. Sauf erreur, il y en a une qui s’est abstenue de commenter le retour de Cantat, en la personne de Cécile Duflot (pourtant ceinture noire en tweets moralistes). Le fait qu’elle soit en couple avec l’inénarrable Xavier Cantat, le frère de Bertrand le chanteur, n’a probablement rien à voir ?

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