246985-capture-d-ecran-2011-02-16-a-12-_1297857336« Qu’est-ce qu’un Classique ? » est depuis Sainte-Beuve (priez pour moi !) l’un des sujets les plus donnés en Lettres, les plus commentés sur le Web. J’ai gardé dans mes archives une bonne copie d’élève qui commence ainsi :

« « J’espère un jour ne plus être à la mode pour devenir un classique », avoue Pedro Almodovar : singulier aveu pour un spécialiste de la provocation. Mais peut-être ne faut-il pas s’en étonner. La notion de « classique », en cinéma, en littérature comme dans tous les arts, pose un problème épineux. Si le Classique au sens restreint — entre le début du règne de Louis XIV et la Révolution — se définit assez aisément (à ceci près qu’à l’époque ces Classiques étaient des Modernes), l’œuvre classique — toute œuvre primordiale, quand bien même elle ne serait pas primitive — est plus complexe à cerner. Quoi de commun entre Ruy Blas, Phèdre, ou Du côté de chez Swann ? »

On voit le genre, très khâgnal. L’accroche décalée n’empêche pas de citer, très rapidement, quelques titres hétérogènes qui assurent le correcteur que l’étudiant appartient bien à son monde culturel, et a appris deux ou trois choses à fréquenter ses cours… Et je ne dirai rien de ce « en même temps » induit — un modèle exportable sur la longue durée…

Mais ça, c’était hier.

Un Classique désormais est une œuvre littéraire qu’il est recommandé de charcuter jusqu’à ce qu’elle soit méconnaissable. Un quartier de bœuf que le prof-équarisseur jette sur la table des élèves-bouchers pour qu’ils la réduisent en purée. Dans le McDO, ça passe mieux.
C’est de la littérature tartare, comme le steak du même nom. Ce n’est plus Flaubert disséquant Madame Bovary — dont on se souciait de savoir, il y a deux ans, si elle mangeait équilibré, grâce aux programmes de Najat. C’est Kevin et Yasmina atomisant Flaubert.Caricature-dAchille-Lernot-parue-dans-La-Parolie.-Flaubert-dissèque-Madame-Bovary.-1869.-230x300 Par exemple…

Vous vous rappelez sans doute ces déclarations à l’emporte-pièce de Nicolas Sarkozy contre la Princesse de Clèves. C’était le 23 février 2006, à Lyon. Promettant d’en finir avec « la pression des concours et des examens », il avait lancé : « L’autre jour, je m’amusais — on s’amuse comme on peut — à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de La Princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle ! » Sensation. Deux ans plus tard, en juillet 2008, le chef de l’Etat faisait l’apologie du bénévolat qui, disait-il, devait être reconnu par les concours administratifs — « car ça vaut autant que de savoir par cœur La Princesse de Clèves. J’ai rien contre, mais… bon, j’avais beaucoup souffert sur elle ». L’une de ces formulations d’une ambiguïté équivoque qui font que l’on pardonne beaucoup de choses à Sarko, tant il nous fait sourire.
N’empêche que dans les mois qui suivirent, de nombreuses lectures de la Princesse s’organisèrent dans des lieux publics. Et les ventes s’envolèrent — une façon intelligente, enfin, de protester…1499528_3_c696_lecture-publique-de-la-princesse-de-cleves

Fini de rire.

Enter Florence Charravin, aujourd’hui IPR de Lettres en PACA, qui lorsqu’elle était encore enseignante, au lycée Aubanel d’Avignon — c’est plein de populations déshéritées, Avignon, elles valent bien un enseignement particulier et pédagogiquement constructif, et même constructiviste —, avait travaillé avec ses Premières sur le roman de Mme de Lafayette en créant un compte Facebook sur lequel les élèves pouvaient échanger leurs impressions de lecture.Capture d’écran 2018-05-05 à 15.51.00 Ah, ces « pratiques orales numériques » appliquées à la littérature, c’est trop beau ! Elle avait fini par leur suggérer de réécrire le chef d’œuvre dans leur langage, en modifiant l’intrigue de façon à ce que ça leur parle. On appelle cela s’approprier une œuvre, chez les didactichiens du Français. Alors, à la fin, elle se tape Nemours, cette pétasse ?

Les Cahiers pédagogiques, bible du pédago, s’en sont enthousiasmés. À propos, ça avance, cette suppression de subvention ?

Notez que ce n’est pas plus délirant que la proposition faite par une prof du lycée de l’Iroise, à Brest — qui travaillant sur le Jeu de l’amour et du hasard, a suggéré à ses élèves de doter les personnages d’un Smartphone et de modifier l’œuvre en fonction de ce paramètre auquel cet abruti de Marivaux n’avait pas pensé en 1730. Sûr que c’était trop compliqué de les initier au marivaudage, au rococo et aux mœurs de l’après-Régence, quand Louis XV laissait le cardinal de Fleury gouverner pour pouvoir s’amuser tout à son aise. Je suis ravi que la plate-forme officielle EDUSCOL recommande l’idée. Il n’y en a pas de meilleure.Capture d’écran 2018-05-04 à 02.41.44

D’autant qu’il n’y a pas de raison de s’arrêter là. On peut aussi institutionnaliser le contresens, histoire de faire mode. J’ai raconté, en rendant compte des horreurs imprimées dans le Nouveau magazine Littéraire (commandé dans tous les CDI qui se respectent) comment une enseignante de Paris III, Sophie Rabau, suggère de traquer dans la littérature toutes les traces de viol antérieures aux histoires que racontent les œuvres. Si. Médée ? Violée — c’est pour ça qu’elle cède à Jason. Ne cèdent sans doute que des femmes pré-violées. Nausicaa ? Violée itou — par Ulysse, aussi désemparé soit-il quand il aborde les côtes phéaciennes. Mélisande ? Violée — c’est pour ça qu’on la prend aux cheveux sans doute… Et Manon Lescaut, et la Célimène du Misanthrope, toutes violées antérieurement…
Et Carmen, dont Leo Muscato, à Florence, a revisité l’opéra avec le succès que l’on sait ? Violée aussi — chez les Gitans, hein…
Et notre universitaire (auteur d’une Carmen comme « figure queer » — pourquoi diable se gêner, Mérimée ne portera plus plainte) de suggérer qu’une « action collective des lecteurs lectrices et personnages mette au jour la violence enfouie dans les pages de la littérature mondiale ». En attendant sans doute de les réécrire — voir ci-dessus. Voir ci-dessous.

Pour cela, prenez les conseils de Patrice Jean dans l’Homme surnuméraire, dont j’ai rendu compte ici-même. Le héros est chargé de supprimer des œuvres tout ce qui pourrait choquer le politiquement correct, en les réduisant à des proportions acceptables en nos temps frénétiques. Ainsi Céline. « Lorsque Beaussant m’informait qu’il avait céliné une œuvre, c’est qu’il n’en restait, dans le volume et dans l’esprit, presque rien. Le verbe, on l’aura compris, se référait à Céline : Voyage au bout de la nuit, gros roman de plus de six cents pages, avait subi une cure d’amaigrissement, de sorte qu’il se présentait, dans notre collection, sous la forme d’une petite plaquette d’à peine vingt pages, dont le contenu printanier, guilleret et fleuri, n’aurait pas choqué les séides les plus soumis au politiquement correct. »

Voilà qui devrait satisfaire le collectif Lettres vives, qui vient de se fendre d’un manifeste de protestation contre les diktats (quel autre mot, pour ces gens-là, qui ont la liberté pédagogique à sens unique — le leur ?) de Jean-Michel Blanquer, et suggèrent, à rebours des bonnes intentions ministérielles (qui ne mangent pas de pain ni de crédits nouveaux) d’enseigner — comme eux — de façon dynamique et surtout pas « testamentaire » :
« C’est d’abord la curiosité des élèves, leur finesse, leur capacité à se mettre à la place de l’autre qui nous interpellent et que nous voudrions partager et souligner. Ce sont des paroles sur le cours, sur la littérature ; des paroles sur la culture, leurs cultures ; des paroles sur la vie, le monde, la société, sur l’histoire… pour qui veut bien les accueillir. À la manière des auteur.e.s qu’ils côtoient – avec ou sans nous –, les élèves savent faire rire, faire réfléchir, émouvoir, interroger, bousculer, etc.
« La langue est un objet vivant, une réinvention permanente de nous-mêmes et de notre relation à l’autre et au monde. Son enseignement ne se réduit pas à une visée utilitaire ou testamentaire.
« Point d’idéalisation ni d’angélisme de notre part. Et même s’il faut avouer que, entre brouhaha et mutisme, libérer cette énergie n’est pas facile tous les jours, nous savons aussi qu’émergent des paroles précieuses, des textes vifs et des textes à vif…
« Notre projet est de « vivifier » les contenus et les pratiques en ne limitant pas l’enseignement des lettres à une « histoire nationale de la littérature ». La place des femmes dans les programmes, celle des dominé.e.s, des exploité.e.s, etc. abordées dans une perspective sociale et politique, la lutte contre le discours dominant, etc. tels sont les enjeux dont les élèves doivent s’emparer. »
C’est beau. C’est très beau. L’effet discret d’écriture inclusive aussi. Les auteur.e.s. Magnifique. « Tu fais quoi dans la vie ? » « Je suis auteure et professeure, peuchère… » Quant aux dominé.e.s et exploité.e.s, on sent dans la graphie imprononçable une sensibilité de gauche qui permet de sonder le passé de Nausicaa (allez, fillette, balance ton porc !) et de Médée (tu n’aurais pas été violée par ton frère, toi ? C’est pour ça que tu l’as découpé en morceaux, hein — bien fait pour sa gueule !).
Je conseille au ministre de jeter un œil sur la liste des signataires : il y trouvera une cohorte d’enseignants d’ESPE (virons-les !), et Viviane Youx, la responsable de l’AFEF (Association Française des Enseignants de Français), ce groupuscule qui ne représente que lui-même, et s’indigne, ces derniers jours, de la suppression au Bac de « l’écriture d’invention », cette horreur pédagogique. Comment ? L’AFEF reçoit encore une subvention ? Allez, un bon mouvement, accordez-lui le droit de se financer sur ses fonds propres. Soyez libéral, Monsieur le Ministre !

Soyons sérieux un instant. On apprend à peindre en recopiant, inlassablement. Plutôt que d’inciter des adolescents à étaler leurs états d’âme (c’est toujours un peu répugnant, un état d’âme acnéique) en leur faisant croire qu’ils valent bien Rimbaud, on devrait leur faire recopier la lettre 81 des Liaisons dangereuses, qui est le plus grand texte féministe jamais écrit — ah mince, il a été rédigé par un homme.
Salauds d’hommes. Ils sont partout.

Jean-Paul Brighelli

416 commentaires

      • Bon, si c’était consenti….

        Mais Wilde reformulé par derrière(s) interposé(s)…

        • Oscar Wilde a écrit en …Français, « Salomé » dédié à Sarah Bernhard. Quand la pièce a été interdite , même traduite en ( mauvais ) Anglais par Lord Douglas Jr, c’est Richard Strauss qui en a fait un opéra.

          • Sans son t final elle est toute nue – et une actrice nue cela fait mauvais genre ! Quoiqu’on dise de sa mère …

      • Bonjour M. Brighelli. C’est réédité, Teleny ? (pas moyens d’activer les italiques sur cette réponse…)

  1. deux citations : « L’utopie n’est astreinte à aucune obligation de résultats. Sa seule fonction est de permettre à ses adeptes de condamner ce qui existe au nom de ce qui n’existe pas. » (Jean-François Revel).
    Et surtout Nietzsche : « À lutter contre la bêtise, les plus justes et les plus doux des hommes finissent par devenir brutaux. Car au front stupide, l’argument qui revient de plein droit est le poing brandi. Mais comme leur caractère est doux et juste, ce moyen de légitime défense leur fait plus de mal qu’il n’en inflige. »

    • Et je constate avec émotion, que Sa Grande Sagesse, le Maître (les Anges* du Ciel chantent sa louange … ) amorce un virage idéologique certain : « Soyez libéral … » écrit-il !

      *les Anges, Nabilla , en tête ! 😉

  2. « Le génial charabia de Mme de La Fayette donne à son livre une noblesse implacable.

    Elle (la princesse de Clèves) tenait éperdument au sentiment qu’elle avait inspiré et elle eut cette idée que pour retenir l’amour il fallait commencer et finir par ne jamais faire l’amour avec la personne qu’on aime. » Louise de Vilmorin.

    Bon ! sans Mme de Lafayette pas de littérature de la défaite amoureuse chez Proust et d’autres ; on l’aurait inventée quand même …

  3. « L’Art est une prison sans barreaux dont on ne s’évade point. Ô la grande misère du lecteur assidu qui retourne à la drogue, à l’heure du « manque » …

    Le poète boîte toujours un peu … La femme est avant le poème, elle coule dans les veines de l’artiste. Verlaine était androgyne, il l’a clamé sur la place publique.

    Un poète, en définitive, ça grogne et voilà qui dérange les « bonnes âmes. » Dans les grognements des poètes, comme dans ceux des chiens, il passe un peu de cette innocence qui remet en question notre condition humaine. » Léo Ferré.

  4. « Soyons sérieux un instant. On apprend à peindre en recopiant, inlassablement. Plutôt que d’inciter des adolescents à étaler leurs états d’âme (c’est toujours un peu répugnant, un état d’âme acnéique) en leur faisant croire qu’ils valent bien Rimbaud, on devrait leur faire recopier la lettre 81 des Liaisons dangereuses, qui est le plus grand texte féministe jamais écrit — ah mince, il a été rédigé par un homme.
    Salauds d’homme. Ils sont partout. »

    La fameuse lettre 81…JPB ne serait plus JPB s’il ne la citait pas, Merci cher Maître de me rappeler ce grand moment de cours !
    Rédigée par un homme …hum…Qui était la femme qui se cachait derrière Choderlos de Laclos?

    • Vous délirez grave là. On a le manuscrit de Laclos.
      Et très peu de femmes, à l’époque, auraient pu écrire cela.

      • Féminisme.
        Voilà ce que nous dit Camill Paglia. (écrivain, polémiste et féministe américaine)

        L’université nous a dit :
        « Le monde est dangereux. Nous devons vous protéger du viol. »
        Et ce que l’on a répondu a été :
        « Nous voulons la liberté de risquer d’être violées ! »

        C’est ce pour quoi ma génération s’est battue. C’est pourquoi il est extrêmement décourageant pour moi de constater ce retour en arrière, cette capitulation de la part des jeunes femmes par rapport à leur autonomie personnelle.
        Elles veulent la surveillance et l’intrusion d’institutions autoritaires dans leurs vies privées, et j’ai une position radicale sur le sujet : aucune université ne devrait s’occuper de quelque manière que ce soit de la vie privée des étudiants. Si un crime est commis, il doit être signalé à la police ; si un crime n’est pas commis, eh bien, l’on oublie !

        Les étudiants devraient d’abord vouloir la liberté. Mais non ! Elles veulent sentir la chaleur de la cellule familiale.

        « Elles veulent sentir la chaleur de la cellule familiale. »

        Comprenez que votre Merteuil engoncée dans ses dentelles, fréquentant les salons, vivant sur une fortune héritée (elle ne travaille pas) et surtout : attachée à sa réputation vertueuse , est la quintessence de ce que dénonce une féministe.
        Le seul fait de gloire de la marquise se situe dans son refus à Valmont ; elle le met à terre. C’est la seule force que je lui accorde.

        • La marquise c’est une garce qui ne jouit pas ? Le contraire d’une fille de joie en quelque sorte … parce que Manon elle jouit plutôt deux fois qu’une !

          • La marquise est veuve et mariée aux codes sociaux de son époque, qu’on se le dise. La marquise a une fortune qui lui permet d’adopter son attitude.
            La marquise serait-elle cette « Merteuil » du vivant de son mari ou sans le sou ?
            Ca suffit les trémolos sur le diamant brute !

          • Elle jouit d’un bel esprit d’indépendance ayant compris la trame et la faiblesse des sentiments de la nature féminine – mais ça ne l’a rend en rien féministe.

    • Nuance « qui était la femme qui se cachait derrière » ne veut pas dire qui a écrit mais qui a inspiré…qui aurait été Voltaire sans Madame du Châtelet, Sartre sans Simone pour ne citer qu’eux mais l’histoire littéraire qu’elle serait-elle sans ces nombreuses d’inspiratrices …
      Je crois avoir eu un excellent professeur et vous n’allez quand même pas dire le contraire…

      • On peut renverser alors la proposition ! On dit que le duc de la Rochefoucauld a tenu la main de Madame de Lafayette …

      • veuillez lire après retrait des coquilles:
        et l’histoire littéraire, qu’elle serait-elle sans ces nombreuses inspiratrices?

        Merteuil n’est certainement pas le fruit d’une imagination fertile mais bien celui d’un esprit d’observation aiguisé…

  5. « Le Classique » n’est ni au départ, ni à la fin – ce n’est ni une origine, ni une décadence. Le classique résume son époque. La force du classique : on n’a pas besoin de connaître les autres pour le connaître.

    Selon Malraux Laclos a écrit une mythologie moderne – pas un martyrologue !
    Donc voilà personne – je dis bien personne – ne mettra en croix Brighelli avec « Les Liaisons dangereuses » !

  6. Marivaux ? Une toile d’araignée sur un roseau pliant au milieu des eaux ; l’esprit qui voudrait aimer et qui ne peut que marivauder au milieu des grâces.

  7. « Manon est un joli détail de la nature. Le pouvoir de la jeunesse est de rendre l’absolution agréable. Mourir jeune dans une sorte d’apothéose qui ressemble à un spasme. » Pierre Mac Orlan.

    Manon Lescaut n’est pas un théorème comme la vice-marquise de Merteuil !

  8. Je résume les adversaires qui sont descendus dans la lice :
    – d’un côté Léo Ferré qui dit qu’en chaque poète il y a une femme qui se devine et se laisse deviner.
    – de l’autre côté elimal qui dit qu’il faut chercher la femme (en chair et en os) derrière l’auteur.

    « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D’une femme inconnue et que j’aime et qui m’aime … »

    Femme-symbole ? femme-objet ? Ou femme-fontaine de rêves que Lormier tarde à connaître …

    • Et la femme-bulldozer qui-ne-dit-rien-mais qui-va vraiment-se-fâcher parce qu’elle n’aime pas que l’on marche sur ses brisées, vous connaissez ?

  9. Il y a un côté Cyrano chez JPB: il aime défier et provoquer les puissants et les cuistres (ce sont souvent les mêmes).
    C’est aujourd’hui le tour de ladite Charravin, ayatollah du pédagogisme provençal et dont le pouvoir de nuisance n’est plus à démontrer.
    Que notre hôte prenne bien garde! Il court le risque recevoir une brique (ou pire, un livre de Meirieu) sur la tête!

    • @Cyrano 58,
      J’ai pris connaissance de votre réponse sur le fil précédent et je me demande sur quoi vous appuyez votre affirmation qu’il existe un tel dessein politico-religieux…

      • Sur, par exemple, cette citation de Boumedienne: « un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant avec leurs fils. C’est le ventre de nos femmes qui nous donnera la victoire. « 

  10. Je ne suis pas sûr de la qualité littéraire de Miss de la Fillette, j’ai lu le 1er livre de sa Clèves et l’ai trouvé insupportable à cause de l’histoire sans intérêt de ses battements de coeur. J’interdirais à mes enfants de lire ça. Je ne leur interdirais pas Sade qui est bien plus profond. Mais bon. J’avais commis un remake du Rouge et le noir en maîtrise de Lettres :
    « Dis voir, Jojo, j’vais t’en dire une bien bonne. C’en est passé pendant qu’t’étais aux vacances… Tu vois la mère Rênal du cinquième ?
    – Ouais, une ben jolie bonne femme !
    – Eh ben l’autre jour, fuite d’eau chez eux, ça me coulait de mon plafond vu que j’suis au quatrième. V’là le plombier Sorel qu’arrive, le fils, Juju qu’on l’appelle. L’a des p’tits yeux de vicieux à la Gérard-Philippe ç’ui-là !
    – Ah pour ça oui ! C’est bien simple, dès que j’le vois traîner, j’me d’mande où qu’elle est ma fille.
    – Oui, ben ta… Laissons ça, revenons plutôt au père Juju.
    – Ça vaudra mieux pour tes molaires, gaffe à c’que tu dis d’ma gamine !
    – Te chauffe pas comme ça ! Donc not’Juju, le v’là à réparer la fuite à Rênal, mais l’père l’était pas là, et m’est avis qu’il s’est aussi occupé de la plomberie intime de sa bourgeoise. Y y est resté trois heures à lui boucher les trous – si j’puis dire -, et ma Lili, qui r’passait dans not’chambre, m’disait qu’c’était pas vraiment des bruits de canalisation en cuivre qui en couinaient d’là haut.
    – Non ! Y s’est tapé la mère Rênal. Oh j’en r’viens pas.
    – ‘ttends donc, c’est pas fini. V’là qu’la Rênal elle en a touché un mot à son psy-chose, le Dr Chêlan, et qu’y y a dit qu’tout ça c’était pas bon pour les mômes et qu’la DDASS y pourraient bien les lui enlever si qu’elle continue ça…
    – Bah ?
    – ‘coute mon Jojo, c’est que j’crois bien qu’elle y a tapé dans les mirettes au toubib – faut dire que d’puis qu’sa grosse s’est envolée avec Nadir, y sait p’us bien où qu’il habite le Chêlan.
    – Et alors, y vont quand môme pas y enlever ses enfants à la Rênal parce qu’elle a l’vé un peu trop vite la jambe ?
    – Mais non, mais comme ça, le psy-chose, il y a fait rompre avec le Julien ; et c’ui-ci, l’était tellement dégoûté qui s’est mis dans le squat de geudros rue de Dijon.
    – Non !
    – Si que j’te dis. Mais l’éduc-spé Pérard l’a r’pris en main et y a trouvé un stage à Panam chez La Mole, une bonne maison, mais attends voir la suite !
    – J’t’entends…
    – Figure-toi qu’le La Mole, il a une gosse qu’a dans les 20 ans, Mathy que j’crois bien, tout c’qu’y faut où qu’y faut, bien roulée j’te raconte pas…
    – T’as pas plutôt une photo ?
    – Eh ben ni une ni deux, crac que le Juju il y est monté dessus,
    – Non !
    – Et l’est pas sorti couvert : figure-toi qu’la môme l’est en cloque…
    – Oh ben quelle histoire !
    – Et v’là qu’ c’est maint’nant la Rênal qu’est jalouse : comme qu’elle apprend qu’les deux gamins, avec le polichinelle dans l’tiroir, qu’y vont s’mettre ensemble – même que le La Mole, l’en était pas bien content, mais d’nos jours, les jeunes, ça fait que comme que ça veut -, eh ben la Rênal elle y envoie un texto comme quoi que le Julien il y a filé le dass’.
    – À qui ?
    – À la Rênal.
    – Mais non, À qui qu’elle l’envoie le SMS ?
    – Ah ! ben au père La Mole. Et le v’là qui prend son canon scié et qui va en fout’e une belle avoinée au Julien.
    – L’a pas volée, celle-là ! Y a quand même pas tiré d’ssus ?
    – Non. Mais le v’là que le Juju il est à son tour dans la colère et y va direct voir la Rênal et qu’y la trouve en psy-thérapie que tu vois l’genre avec Chêlan – on dit même qu’y s’était mis une robe, le « docteur », et qu’il lui sortait même son hostie, on voit d’ces trucs… -, et comm’ça, y y balance à la Pomponnette une statue en bronze du Fred en pleine tronche…
    – Fred ? Qui c’est ç’ui-là ?
    – Ben c’est le pape de la psychalanyse.
    – Ah ! Sigmont Freute tu veux dire ?
    – P’têt’ ben. Fais pas ton intello. ‘coute don’ ! Et voilà not’Juju à qui qu’on met les bracelets et que le v’là inclupé d’homicide volontaire et tout l’toutim. Au chtar !
    – Bah quelle affaire !
    – C’est point fini. Figure-toi que la Mathy avec son marmot dans le ventre et la Rênal qu’a l’feu où tu sais, elles font tout pour sortir le petit Sorel de là. Elles y vont l’voir dès qu’elles peuvent au parloir et y paraît même qu’on les a vus s’y crêper l’chignon ; sauf qu’après s’être bien arraché les yeux, è’sont devenues comme qui dirait les meilleures amies du monde, prêtes à se partager leur plombier dès qu’y sera dehors, même que la Rênal è’voulait élever le gamin de l’autre…
    – Oh ben c’est du joli ! Quelle famille tuyau d’poêle !
    – T’inquiète ! On sait pas trop qu’est-ce qui s’est passé, mais t’as le Juju qui s’est fait rétamé dans sa taule à cause d’un accident qu’est tout c’qu’y a de bizarre…
    – Mort ?
    – Comme j’te dis. La tête coupée par une machine à l’atelier qu’on l’a trouvé.
    – Non !
    – Eh ben la mère Rênal, trois jours plus tard, tu devineras jamais.
    – Dis voir !
    – Eh beh elle s’est avalé les médocs que lui filait le toubib Chêlan, clamsée à son tour ; sauf qu’on dit pas que ce s’rait un suicide, rapport que ça s’rait pas bien, surtout pour les mômes. Y en a même qui disent que la fille La Mole elle a récupéré la tête au cadavre à Juju et qu’elle y a fait tout plein de bisous avant de la mettre Dieu sait z’où…
    – Y s’en passe de ces choses… quelle société d’fous ! C’est pas au XIXe siècle qu’on aurait eu des chroniques pareilles… Y a vraiment p’us d’morale ! »

    • quelle résurrection! Stend-in-n-ovation! en rouge et noir avé l’accent c’est le classicos qui parle aux d’jeun’s…

    • Le R&N (R&B en globish), c’est mieux en live

      https://www.youtube.com/watch?v=hZ7RlMtyz8Y

      « Joué en Live, par une troupe de chanteurs/comédiens accompagnée d’un groupe de musiciens, ce grand classique revisité dans une mise en scène novatrice et inspirée, devient un Opéra Rock aussi moderne que bouleversant. Projections, images 3D, un son comme dans les concerts, on est loin de la comédie musicale traditionnelle. Des chansons aux textes ciselés, des compositions originales remarquables, une orchestration digne des grands standards anglo-saxons, des comédiens chanteurs hors du commun au service d’un livret exceptionnel ; il est à parier que vous vivrez toute la palette des émotions. Du Rouge, au Noir. »

      qualificatifs-clés : « revisité, novateur, inspiré, moderne, bouleversant, ciselé, remarquable, hors du commun, exceptionnel »

      PS : Albert Cohen, c’est pas l’même.

    • Vous pouvez aussi nous lire « Clélie » et « le grand Cyrus » de Madeleine de Scudéry !

  11. … Plutôt que d’inciter des adolescents à étaler leurs états d’âme (c’est toujours un peu répugnant, un état d’âme acnéique) …

    Les acnéiques ont-ils une âme ?
    Un cylindre je le conçois mais un acnéique ? ….

    • Grammaticalement parlant,rien ne permet de trancher la question suivante:

      est-ce l’âme ou l’état qui est acnéique ?

      • oui.
        Par contre tout le monde avait compris, moi j’ai juste joué (ce qui aurait fait rire les acnéiques qui me connaissent ; je leur aurais alors appris à ne pas désespérer, puisqu’il n’ont pas encore connu l’acmé de leur état acnéique. Là ils me feraient comprendre que je suis c*** normalement)

        Je m’interroge d’ailleurs à propos de C*** classiques.
        A quelles lettres se substituent ; *** ?

        • Rappelez-vous Sarko, justement, au Salon de l’Agriculture…

  12. Le début du msg précédent a disparu :  » Alors, à la fin, elle se tape Nemours, cette pétasse ? »

    Ma retraite m’a permis d’échapper à qques têtes de cons (et de connes) pas piquées des vers…

  13. Et c’est reparti comme en 14 !
    JPB veut nous faire lire les « Classiques » avec les besicles de l’époque qui les a vu naître. Il faudrait d’abord définir le mot « Classiques » sans devoir sortir de nos poches nos couteaux aiguisés et en évitant les confusions généralisantes ou les autosatisfactions ridicules d’Almodovar.
    La trop courte définition « Classiques (Les): On est censé les connaître » du Dictionnaire des idées reçues de Flaubert est surclassée par celle de Calvino:
    « …Est classique ce qui persiste comme rumeur de fond, là même où l’actualité qui en est la plus éloignée règne en maître. Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire. »
    Hélas, les Classiques c’est un peu comme ces galaxies dont la loi de Hubble relie leur vitesse radiale d’éloignement à leur distance: plus le passé s’éloigne moins les écrivains s’y réfèrent. Voilà, on y est ! Pire, les écrivains d’aujourd’hui ne se réfèrent même plus à ceux du XXème siècle mais à leurs congénères. Et il n’aime pas ça le JPB puisqu’il ne comprend pas la sollicitation permanente de la société pour la nouveauté et le manque de patience pour ces styles du passé jugés trop sophistiqués pour nos modernes oreilles.
    « Douce France, cher pays (littéraire) de mon enfance ». Plus moderne que JPB ? Anatole France: « La vie est trop courte et Proust est trop long ». (Quel ingrat cet Anatole France, auquel Proust a rendu un si bel hommage dans la Recherche).
    Donc pourquoi pas les charcuter ces chers Classiques du moment qu’ils résistent aux épreuves du temps qui leur ont tanné le cuir. On les lit et on les relit de n’importe quelle manière, soit avec un oeil neuf ou un oeil qui a mûri (car en vieillissant on est censé parait-il gagner en maturité: voire) en oubliant autant que possible leur grandeur patrimoniale et peu importe la manière de les revisiter tant qu’on reste convaincu qu’ils nous expliquent le monde mieux que nous ne saurions le faire.
    « Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire »

    • Hervé tel le saumon remonte toujours le fleuve qui l’a vu naître !

  14. Ce que je peux vous dire c’est que Le Clézio n’est pas et ne sera jamais un classique d l’esprit – il ne quitte la platitude que pour l’emphase et vice et versa.
    C’est un très méchant imitateur de lui-même … qui se prend pour un grand ancien qu’on révère !

  15. Maintenant que l’on sait comment le prix Nobel se distribue à l’académie suédoise – grâce à la promotion canapé – on ne s’étonnera de rien !

    • Il me semble que cette défaillance du Prix Nobel de Littérature entre plus dans un processus d’émancipation des individus: on déboulonne les institutions culturelles comme on a déboulonné le reste en politique : rois et reines, dictateurs etc…c’est à dire toutes ces personnes supposées détenir des qualités et des privilèges non justifiés. Pour le dire autrement, le Nobel de Littérature c’est un truc d’un autre âge, comme l’est le festival de Cannes ou la lecture des Classiques avec les yeux d’antan de JPB; il s’agit juste d’un réajustement, de remise en équation du monde et des objets qui le composent.
      Je ne crois pas du tout que ce soit à cause de l’air du temps porté par #MeToo.
      L’équivalent de cette lame de fond, serait réduire le Titanic à la rencontre avec un glaçon échappé malencontreusement d’un Martini on the rocks.
      That’s all my dear Pierre.

      • Mon cher, je vais vous faire une fleur : je vous invite à suivre l’un de mes cours, un mardi ou un jeudi (matin) — mais dépêchez-vous d’accepter, la fin d’année sera courte, je commence à avoir des classes qui se vident pour cause de concours.
        Et puis vous jugerez.

  16. J’ai le regret de vous annoncer la mort du poète Brighelli – tué au champ d’amour par un excès de testostérone.

    • Je propose qu’à Normale Sup’ on fasse un mur avec les noms des anciens élèves décédés par suite du mal d’amour (tous les chevaliers Des Grieux).
      Après tout … on ne refera pas 14/18 de sitôt ! Il faut bien meubler …

      • Et pour rendre hommage à un ancien de « Chiant-en ce-Pot », on pourrait l’appeler « le mur Descoing », (avec un clin d’oeil à son homo log, du ministère de la justice). 😉

  17. Il y a un demi-siècle on célébrait les mystères de la Sorbonne : l’union sexuelle avec la divinité du savoir littéraire. Cette orgie de mystères dura trente jours complets. Beaucoup de fumigations, beaucoup de nudités furent consommées.

  18. J’ai toujours fait passer la culture en premier – mais je n’oublie jamais que la culture commence par le cul. Donc à cet égard rien ne m’étonne des débordements constatés du savoir lettré. Le chef d’œuvre de Bossuet c’est quand même son traité de la concupiscence et ses oraisons funèbres sont un triomphe du voyeurisme post-mortem.

    « En vain Monsieur, en vain le roi même tenait Madame serrée par de si étroits embrassements. Alors ils pouvaient dire l’un et l’autre avec Saint Ambroise : Je serrais les bras, mais j’avais déjà perdu ce que je tenais. La princesse leur échappait parmi des embrassements si tendres. Madame cependant a passé du matin au soir. Le matin elle fleurissait ; avec quelles grâces vous le savez, le soir nous la vîmes séchée. Cet attachement, qu’elle a montré si fidèle pour le roi, jusques à la mort … »

    Henriette d’Angleterre est une héroïne digne de la Princesse de Clèves ! Un modèle peut on dire car Madame de Lafayette la connaissait et la fréquentait. A dix-sept ans en 1661 elle épouse contre son gré Philippe d’Orléans pour l’honneur de sa famille. Mais c’est Louis XIV pour qui vibre son cœur … elle meurt en 1670 à 26 ans révolus.

    • Mme de Lafayette cite les derniers mots de la princesse sur son lit de mort à Monsieur frère du roi la nuit fameuse où elle passe : « Hélas ! Monsieur, vous ne m’aimez plus il y a longtemps ; mais cela est injuste : je ne vous ai jamais manqué. »
      Elle soutient donc qu’elle n’a pas consommé avec le roi son frère malgré les apparences contraires.

  19. Il y a quatre oraisons funèbres de la princesse celle du chanoine Feuillet est la plus précise car c’est lui qui la confessa avant l’arrivée de M. de Condom (non ! ce n’est pas un blague) Bossuet étant évêque de Condom.
    Feuillet écrit « Votre vie est une renonciation perpétuelle à la renonciation que vous avez faite dans votre baptême ». C’est à dire que sa période mondaine à partir de 1661 et son entrée à la Cour est un défilé de péchés …

  20. Si vous avez mauvais esprit comme moi vous penserez que la nature se venge toujours … qu’une jeune fille de dix-sept ans mariée à un homosexuel qui ne brûle que pour le chevalier de Lorraine et pour ses gitons, se consolera avec son magnifique beau-frère qui danse comme un dieu, est jeune et galant.
    Ou alors comme Mme de Lafayette sensible à l’esprit de la princesse, à son tour agréable, à ses bonnes manières et au salon littéraire qu’elle entretient, vous en ferez le modèle de la vertu sur-humaine, une héroïne de l’amour bonne à figurer dans un roman.

    Louis XIV s’est-il contenté de flirter avec sa belle-soeur ? Etait-il homme à « aimer » de façon figurée ? J’en doute …

  21. Et si vous ne me croyez pas un mot de Victor Hugo :

    « J’ai fait le bossu Cocu.
    J’ai fait le beau cul Cossu ».

  22. Comme disait Gabriel Timmory : « N’insultez jamais une femme qui tombe. Attendez qu’elle se relève. » Et aussi celle-là : »Il ne faut jamais battre une femme même avec une fleur. Ca abime la fleur ».

    Respect aux Marquises de Merteuil et aux Princesses de Clèves !

    • Sacrée Lucette !

      Plus l’on monte dans l’échelle sociale plus l’on déguise la réalité avec habileté ; comme Lucette est restée au bas de l’échelle de l’éducation nationale elle n’a guère appris à choisir des mots qui occultent les vérités premières.

      Si Bossuet avait parlé des « Grands » comme le chanoine Feuillet il serait resté petit diacre : il faut habiller les vérités pour les rendre supportables à la haute opinion que les gens bien en cour se font d’eux-mêmes. Cette vérité est de toutes les époques …

  23. Connaissez-vous les mots de Mark Twain ? « C’est par une grâce de dieu que nous possédons dans notre pays ces trois choses indiciblement précieuses : la liberté de parole, la liberté de conscience, et la prudence de ne jamais mettre en pratique l’une ou l’autre. »

  24. Une vérité inadmissible !

    L’infâme :
    – Si tous les spectateurs du Bataclan le 13 novembre 2015 avaient été armé d’une kalachnikov c’est sûr les terroristes auraient passé un sale quart d’heure !

    Le chœur :
    – Vous n’avez pas honte de dire cela ? Et le respect des morts vous en faites quoi ?

    • Le terme de « plus-value » est un peu bizarre dans ce contexte.

      A-t-on fait la comparaison avec des étudiants de l’université en fin de première année ?

    • les CPGE, c’est comme les GE, c’est le MAL, parce que c’est dis-cri-mi-nant ! et pis c’est pas républicain, que la république*, c’est l’égalité, vraie et réelle pour tous !

      *pour mon fan club, je peux vous le refaire avec « la république, démocratique, populaire, progressiste, socialiste et bolivarienne » (le dernier, ça ne mange pas de pain, et ça fait exotique, quinoa, coca etc …)

      • « leur performance moyenne est inférieure à celle des garçons »
        Scandaleux que l’on puisse encore écrire cela sur education.gouv.fr !
        Faut prévenir Marlène tout de suite , afin qu’elle twitte un correctif.

      • La République prône l’élitisme.
        C’est la démocratie qui se veut égalitariste.
        J’ai démêlé tout ça il y a deux semaines, dans « la Fracture verticale ».

        • Oui, bin, faudrait qu’on se cotise pour vous offrir un puissant porte-voix, pour aider à la diffusion de ce Magistral message, à cause que c’est pas exactement comme ça que la république est perçue … également chez bon nombre de vos collègues qui sont en croisade pour transmettre le savoir, instruire les élèves réparer les injustices sociales.
          Au hasard, ce commentaire d’un habitué des lieux évoquant « l’égalité républicaine » suivi de la réponse de votre serviteur :
          https://blog.causeur.fr/bonnetdane/scandale-rue-de-grenelle-002180.html#comment-291880

          • Mais enfin ! Pourquoi voudriez-vous,qu’aux « pédagos » s’opposent les « républicains » — mais si ! — s’il n’y avait pas une différence fondamentale dans l’appréhension des élèves et des parcours ? L’égalité républicaine est une égalité de droits (on n’a jamais parlé, pas dans les grandes années — 1789-1794 — d’une quelconque égalité de fait), droit à l’école, droit à la justice, etc. — et droit à s’élever aussi haut que vos capacités le permettent. Aucun égalitarisme a priori là-dedans.
            En « démocratie » pédagole, l’égalité proclamée a priori se traduit in fine par une inégalité de fait en fonction de la richesse, de la famille, des conditions de vie — et certainement pas en fonction des talents, sinon la quasi totalité des pédagos seraient balayeurs des rues marseillaises.
            D’où ma chronique il y a peu sur la « verticalité » aujourd’hui de la politique — mais tous ceux qui croient encore à son horizontalité jouent le jeu des classes dominantes, qui ne le sont plus depuis lurette en fonction de leurs talents mais en fonction de leurs relations. C’est cela, une oligarchie.
            La république organisait une aristocratie de l’esprit. Game over.

        • En France, pardon, en république française (pas frapper, je r’commencerai plus, pas frapper 😉 ), le mot république est indissociable de la devise gravée aux fronton des édifices publics. Il est synonyme d’égalité ! posez la question autour de vous, vous constaterez que république égalité ==> « pas une tête ne doit dépasser ! », ressortons la guillotine, seule machine qui produit l’égalité parfaite !
          Personnellement, je préfère le mot « liberté ». Et non, je ne me soigne pas, c’est incurable ! 😉

    • Quand la DEPP produit en 2018 un commentaire sur une étude internationale disciplinaire menée en 2015 et analysée par TIMMS dès 2016, toutes les feuilles de données sont déjà jaunies.

      Le niveau en physique est globalement nul même si les élèves de CPGE sont moins nuls que les TS. Le test de la balle lancée verticalement vers le haut a toujours suscité des incompréhensions (cf thèse de Laurence Viennot 1979) mais que les 2/3 des élèves de CPGE interrogés se plantent là-dessus laisse pantois.

      Voir quelques items supplémentaires (des domaines que j’ai eu à enseigner en 1èreC et TC encore dans les années 80 mais qui ont totalement disparu des programmes depuis) :

      http://timssandpirls.bc.edu/timss2015/international-results/advanced/timss-advanced-2015/physics/performance-at-international-benchmarks/item-map-and-summary-of-international-benchmarks/

      Mettre en place des programmes aux contenus denses avec les horaires qui vont avec, yakessa. C’est la raison pour laquelle ça ne se fera pas (attendons quand même de voir les contenus proposés pour la future filière reine pour rigoler à gorge serrée…)

      • Les 2/3 des élèves de CPGE interrogés se plantent sur le test de la balle en confondant vitesse et accélération ???
        Put… !!!

        • J’hallucine !
          Quand je pense à mon lointain passé de prof de méca en STI !

          Même mes adorables bécassines STI option Matériaux souples (ie dans mon cas chaussure, les plus vieux s’en souviennent)) arrivant toutes de BEP et en échec scolaire plus que sévère ne se trompaient plus après 2 ans (certes à raison de 6 h par semaine, mais faut voir d’où on partait !).

          Avant de lire l’item j’imaginais qu’il s’agissait soit d’éliminer le temps (insurmontable vu leur niveau actuel en calcul), soit de connaître v²-v0²=2a(x-x0)
          (impensable, faire apprendre c’est le mal) pour résoudre « on lance avec une vitesse initiale v0, quelle hauteur atteinte ? ».

          Quand j’ai lu mes yeux ont touché les verres de mes lunettes !

          • Ne me dîtes pas que vous découvrez seulement aujourd’hui cet état de fait!
            Quel est selon vous le niveau en orthographe, en grammaire et même en culture générale,notamment la connaissance des « classiques », puisque c’est le sujet, d’un(e) étudiant(e) (Pour faire parité, c’est très à la mode!) en CPGE littéraire?
            C’est votre dentier que vous avaleriez!
            Je ne crois pas me tromper en pensant que JPB ne nous dira pas le contraire…

          • Le simple fait qu’on ait jugé bon de poser CETTE question est choquant et c’est le sens de mon intervention.

  25. « Bande de macaques » c’est un terme affectueux d’un père à ses enfants qui chahutent !

  26. « Vous vous rappelez sans doute ces déclarations à l’emporte-pièces de Nicolas Sarkozy contre la Princesse de Clèves. »

    Un emporte-pièce !

    • oui, mais traiter un politique « d’emporte-pièces », est assez réaliste, non ? Et si encore il se contentait de n’emporter que quelques piécettes … 😉

  27. L’amour du lycée Joffre

    Un jour quelqu’un m’a dit que pour réussir dans la vie il faut pomper et faire travailler les autres à sa place, il disait cela pour que je m’en sorte, vous savez quoi il a réussi et tout le monde l’aime.

    Mr Brighelli sait que j’apprécie les bourgeois de Montpellier et la compagnie des profs qui aiment les bons élèves.

  28. Le 7 mai 2018 à 2 h 20 min, Pheldge a dit :
    la devise gravée aux fronton des édifices publics. Il est synonyme d’égalité ! posez la question autour de vous, vous constaterez que république égalité ==> « pas une tête ne doit dépasser ! », ressortons la guillotine, seule machine qui produit l’égalité parfaite !

    Il s’agissait d’égalité des citoyens devant la Loi (comme un espèce de transcendance, la Loi)
    Peut-être un peu pour en finir avec cette : … Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir…
    Certains ont peut-être mis cela en application de façon biaisée (l’envie, la rivalité et toutes ces choses …) surtout dans l’éducation.

    L’idée et bonne, sa mise en application encore balbutiante (la République est jeune au regard de l’Histoire) ; tout cela est encore un peu moyenâgeux (si vous saviez).
    Il faut persévérer pourtant (en recentrant)

    PS
    La Loi n’est pas écrite dans un quelconque Dalloz, ses représentations particulières (les lois) si.

    • Le 2 mai 2018 à 13 h 44 min, Pierre Driout a dit :
      Si les écarts deviennent trop importants – et c’est le cas aujourd’hui en France – on quitte fatalement le système républicain égalitaire.

      Non, la possibilité d’être égaux devant la Loi et inégalement fortunés demeure (enfin idéalement car il reste un sacré bout de chemin à faire …)
      Je suppose que fortune est entendu, dans ce que vous avez écrit, dans le sens de richesse matérielle et pas dans le sens de hasard, sort, chance …. ?

    • j’ai commis une maladresse dans la rédaction, : « posez la question autour de vous, vous constaterez que république équivaut à égalité ce qui se traduit par « pas une tête ne doit dépasser ! ». Comprenez également, que pour le non érudit, le mot « égalité » a une résonance immédiate, et matérielle.

  29. Dudu, comme chaque matin,
    sur sa chaise percée,
    nous fait l’honneur de son lever…
    hurkhurkhurk

    • roquet s’approche pour sentir et se prend un coup de latte. Il aime ça.

  30. Toujours dans l’Osservatore Pedago :

    http://lettres.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article554

    Bistouri, pince, ciseaux, aiguille, …

    Je me souviens d’un collègue de maths qui avait senti nécessaire de dire à un élève : « votre créativité, j’en n’ai rien à cirer ». Aujourd’hui, on le traînerait devant le TPI comme un massacreur serbe.

  31. Le dernier « Grand Classique » que j’ai lu c’est « FRAGMENTS » d’Héraclite, établi, traduit, commenté, par Marcel CONCHE, édité en 1986, avant qu’il ne devienne complètement gâteux et amoureux et se laisse aller à publier « CORSICA » dont je me suis souviens l’avoir lâché(*) pour « La théorie quantique et le schisme en physique » de Karl Popper…que je retrouve bloqué(*) page 129 sur le paragraphe 12 ‘Anticipations partielles de l’interprétation propensionniste des probabilités …

    (*)je fais mon blogueur estampillé Bd : je bouffonne un max…hurkhurkhurk !

  32. Petite annonce :

    « Homme de peine – la soixantaine – cherche dame bien conservée qui l’appelle « Mon génie » dans l’intimité ».

    • C’est déjà fait la moitié du temps. L’autre moitié, elle m’appelle Tarzan.

    • « youtube a choisi son camp », non ! c’est une interprétation simpliste : youtube ne choisit pas son camp. Youtube ne s’intéresse pas au contenu, tant qu’il respecte les CGU essentiellement regardantes sur les droits d’auteur du matériel publié.

      • qui vous dit que ce n’était pas ironique? ! Si seulement tout était aussi simple…

        • juste une intuition, peut-être également un mien préjugé : le lien illustrant votre propos, me suggére : « la vilaine et honteuse triche scolaire, va aller enrichir des youtubeurs capitalistes, et le Grand Satan inféodé à l’abominable Google ». Avec un corollaire : « mais que fait donc la police ? ».

          • Le 7 mai 2018 à 14 h 24 min,
            Pheldge
            a dit :

            « juste une intuition » allez faisons dans le bas étage et disons que l’intuition vous devriez la réserver aux femmes, elles sont nettement supérieures dans ce domaine…
            et au cas où…afin de ménager votre susceptibilité (quoique l’on dise aussi que c’est un trait très féminin) merci d’interpréter ce post comme un simple tacle taquin.
            L’écrit peut être tellement pervers parfois.

            PS: Comme -ci par ces mesures, youtube allait enrayer tous les moyens de tricher que le net offre gratuitement, les bons tricheurs ne sont pas si khons!

          • ps2: et youtube ne préserve que ses » intérêts personnels » sinon il y a belle lurette qu’ils auraient censuré plus d’un youtubeur…

          • « youtube ne préserve que ses » intérêts personnels », et heureusement ! Le but d’une entreprise, c’est de créer de la richesse, et de faire du profit, et dans le cadre égal. Moi ça ne m’offusque pas, le business de youtube et des youtubeurs. Certains sont millionnaires ? tant mieux pour eux ! ça veut dire que leur produit plait, qu’ils ont trouvé un créneau et une clientèle.
            Vous m’excuserez, mais je suis entouré de bien-pensants qui honnissent les mots réussite, récompense, profit, alors j’ai parfois tendance à sur-réagir … bien qu’enrobant la pastille d’une épaisse couche de cet humourdélicatement nuancé par cet humour subtil, fin et délicat, qui me vaut une foule innombrable d’admirateurs et rateuses 😉

  33. Les mœurs des Grands ne sont pas exactement les mœurs des petits et si leur logique échappe à la morale biblique elle se comprend d’une autre manière.

    Résumons la situation passablement embrouillée et romanesque. Nous dirons donc que la princesse Henriette d’Angleterre a servi de modèle – sublimé forcément – à « La princesse de Montpensier » et à « La princesse de Clèves », deux romans de Mme de Lafayette, celle-ci étant l’intime de la fameuse princesse.

    Monsieur frère du roi avait un mignon Armand de Gramont (1637-1673) comte de Guiche, celui-ci trouva du charme à son épouse et alla la consoler quand le roi passa de ses bras à ceux de Mlle de La Vallière.
    Monsieur était fort en colère que son frère préféra cette intrigante à sa femme … toujours est-il qu’ils complotèrent contre Louise de La Vallière et que le comte de Guiche fut forcé à l’exil et alla combattre les Turcs auprès des Polonais.

    C’est lui le comte de Guiche qui s’illustra glorieusement au passage du Rhin le 16 juin 1672, il se jette dans le fleuve à la tête des cuirassiers le traverse à la nage (à cheval j’imagine) et bouscule l’ennemi.
    Cette tête folle mourut le 29 novembre 1673 à Kreuztnach de maladie et de chagrin dit-on.

    • Rectification : 12 juin 1672. C’est évidemment à cheval que les cuirassiers ont passé le Rhin sinon ils se seraient noyés aussi sûrement que des pierres !

      • Le 7 mai 2018 à 17 h 47 min,Pheldge a dit :
        « Le but d’une entreprise, c’est de créer de la richesse, et de faire du profit, et dans le cadre égal ».
        [Je suppose qu’i l faut lire « cadre légal »]

        Nous voici ramenés à une question que je vous ai posée récemment-et à laquelle ,sauf erreur,vous n’avez pas répondu:

        Les firmes phramaceutiques américaines qui produisent,promeuvent et vendent en quantité des analgésiques à base d’opiacés créent-elles de la richesse ?

        Ce doit être une question facile pour vous,puisque vous pensez que la notion de « création de richesse » est ,en économie « une notion de base. »

        Remarque:
        Si je considère votre énoncé du jour (« créer de la richesse, et … faire du profit ») je crois pouvoir supposer que ,selon votre conception, « créer de la richesse » ne soit pas exactement synonyme de  » faire du profit » :pourquoi,dans le cas contraire eussiez-vous utilisé la copule « ET » ?

        • oui, les firmes pharmaceutiques créent de la richesse, de même que l’industrie du tabac , celle de l’alcool, et tant qu’on y est l’industrie de l’armement et pourquoi pas, celle de l’automobile !
          Mais ces firmes, que vous condamnez, ne font que répondre à une demande, elle ne la créent pas ! les anti-douleurs sont des médicaments utiles (je parle en connaissance de cause). Leur mésusage, ne peut être imputé aux laboratoires, au même titre que l’armurier ne peut être tenu responsable de la mort due au pistolet qu’il aura vendu, en respectant toutes les lois et règlements !
          Il y a un mot qui pour moi est inséparable de la liberté, c’est la responsabilité.
          Je vous souhaite une bonne journée. 😉

          • « ces firmes, que vous condamnez »
            Je n’ai rien condamné,j’ai simplement posé une question.

            Il y a analgésique et analgésique;les opiacés sont « addictifs »; en France on en prescrit très rarement;on prescrit d’autres types d’analgésiques qui n’ont pas cet inconvénient; nous n’avons pas, en France, cette épidémie d' »addiction » aux opiacés que connaissent les Etats Unis.

            Finalement, parler de « création de richesse  » sans dire à qui vont ces richesses n’a pas grand sens.

          • la richesse va à ceux qui la créent ! ils en versent également une partie à ceux qui contribuent à la créer, de l’actionnaire, au fournisseur, en passant par le salarié.
            Et si, vous condamnez implicitement l’industrie pharmaceutique, coupable selon vous de « produire,promouvoir et vendre en quantité des analgésiques à base d’opiacés ». Traduction : « Accusé Laboratoire X, vous êtes coupable de vous enrichir honteusement et sans aucun scrupule sur le dos des pauvres malades, que vous rendez dépendants à vos drogues ignobles ! ».
            Je sais qu’il y a aux USA un problème avec certains médicaments style Fentanyl, mais c’est très simpliste à mon humble avis, de le réduire à la cupidité aveugle d’ignoble capitalistes sans âme.

          • la dépendance aux anti-douleurs est un problème épineux pour ne pas dire douloureux et effectivement l’industrie pharmaceutique répond à une demande.
            Le problème de la dépendance incombe plutôt à la prescription et à la « non-information » entre autres mais beaucoup d’autres facteurs sociologiques entre en compte.
            La codéïne (famille des opiacés) et ses dérivés ainsi que le tramadol sont sources de dépendance en France malheureusement!

            A titre personnel,je remercie l’industrie pharmaceutique d’exister , qu’elle mette « du pognon » dans la recherche , grâce à cela j’ai quelques années de plus à vivre …

          • @ Phedge

            « la richesse va à ceux qui la créent ! ils en versent également une partie à ceux qui contribuent à la créer, de l’actionnaire, au fournisseur, en passant par le salarié »

            En passant pas le salarié… délocalisé. (C’est mieux avec cette petite précision).

            Mon brave Monsieur, on n’imagine pas le nombre d’enveloppe pour la redistribution des richesses…

          • @ Flo, Le 8 mai 2018 à 14 h 41 :

            Ouh la la, ça va pas être facile … je vais essayer : vous avez la possibilité d’acheter un article sur le net, moins cher que chez votre commerçant du coin, vous faites quoi que faites-vous ? vous privilégiez votre intérêt, ou bien vous avez une pensée émue pour le commerçant du coin ? à part une poignée de doux idéalistes, tout le monde choisit la première réponse !
            Et vous voudriez que les entreprises agissent différemment, et, mues par une sorte sentiment patriotique confinant au masochisme paient des impôts et des charges bien supérieurs à ce qu’on leur demande dans le pays voisin ?
            Ah, le doux monde de bisounours qui est le votre : « cette année, je veux payer plus d’impôts, parce que c’est bien, pour que le bon gouvernement plein de gentils ministres puisse rembourser la dette continuer à appliquer les mêmes solutions coûteuses qui ont prouvé leur inefficacité depuis quarante ans faire des jolies fêtes avec des chansons et des bisous ! »

          • M’sieur Phedge, j’oubliais.
            Question subsidiaire : Quel est le sens de la liberté des députés présents à l’assemblée lors de ce vote de 2015, au regard de leur responsabilité ?

        • @ Flo 8 mai 2018 à 20 h 07 min
          Ah, les braves députés qui ont vaillamment lutté pour « la justice fiscale », et que ces ignobles salauds d’industriels capitalistes soient taxés comme ils le méritent : à donf ! Quel triomphe pour au choix 1/ la démocratie 2/ la république 3/ le peuple 4/ la bêtise (le lecteur fera son choix le plus approprié)
          Méditez donc ceci « quand les taxes sur le lait augmentent, ce n’est pas la vache qui les paye ! ». Autrement dit, comme d’habitude, les impôts et taxes sur les entreprises, se retrouvent répercutées sur le prix de leurs produits. Qui paye, in fine ? le gros méchant salaud de profiteur actionnaire (il mérite la guillotine !) ? non ! c’est le consommateur final ! Bravo pour la « justice fiscale » !
          Les députés ont brillamment démontré qu’ils raisonnaient, à courte vue, comment ne suis-je pas étonné ?

          • « Qui paye, in fine ? le gros méchant salaud de profiteur actionnaire (il mérite la guillotine !) ? non ! »

            Si si, la grande distribution a trouvé une solution : reverser la CICE* (d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) aux actionnaires… Et attention, sans pour autant se priver de licencier.

            http://www.syndicat-cgt-csc-saint-gilles.com/2018/02/carrefour-grande-distribution-des-methodes-de-mafieux.html

            *Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) est un avantage fiscal qui concerne les entreprises employant des salariés et équivaut à une baisse de leurs cotisations sociales. Le CICE s’impute en priorité sur l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’année au cours de laquelle les rémunérations prises en compte pour le calcul du CICE ont été versées. Il peut ensuite être imputé sur les 3 années suivantes. Il est restitué au-delà de ce délai

          • @ Flo 9 mai 2018 à 9 h 03 : juste par curiosité, vous faites vos courses en hyper, comme tout le monde ou bien vos moyens, vous permettent-ils de vous servir dans des magasins bio/commerce équitable/bobo-écolo ?
            Ca me fait sourire, les raisonnements schizoïdes de certains ennemis déclarés du capitalisme, qui ne se privent pourtant pas de ses bénéfices …

            Et votre mention du CICE, usine à gaz hollandaise, qui prétendait rendre aux entreprises, sous forme de crédit d’impôt, une partie de l’argent extorqué l’année précédente, est proche du sophisme de l’homme de paille … Et ne contredit en rien le fait que les hausses fiscales sur les entreprises sont payées par les consommateurs !

          • PSA ou Carrefour, Air France Good year auraient été extorqués selon vous. Ooooh
            Et vous, votez-vous Ronald Reagan ?
            Toutes ont généré des bénéfices et toutes ont licencié, délocalisé pour satisfaire les actionnaires.
            Vous bottez en touche avec des questions auxquelles je n’ai même pas à répondre.

            Bonne soirée à vous

          • oui extorqué, parce que Flamby (que les vers le rongent ! ) en arrivant a augmenté l’impôt sur les sociétés !

  34. Le 7 mai 2018 à 2 h 20 min, Pheldge a dit :
    posez la question autour de vous, vous constaterez que république égalité ==> « pas une tête ne doit dépasser ! », ressortons la guillotine, seule machine qui produit l’égalité parfaite !

    Comme l’avait résumé un politologue de ma connaissance (il avait conseillé Giscard et s’estimait heureux de n’avoir pas intégré l’ENA parce qu’au moment de présenter le concours, on l’avait mobilisé pour la guerre d’Algérie), l’égalité républicaine est tout entière contenue dans cette loi révolutionnaire : « tout condamné à mort aura la tête tranchée ».
    En effet, sous l’Ancien régime, c’était le châtiment réservé à la noblesse, les roturiers étaient pendus.

    • Eh bien, un sire de La Fontenelle, vers 1600, et le comte de Horn, cousin du Régent Philippe, vers 1720, furent roués vifs comme des malappris…
      L’Ancien Régime n’était pas si uniforme. La peine était proportionnelle au forfait — voir Michel Foucault qui explique cela très bien.
      Mais dans l’ensemble, vous avez raison — c’est que les nobles, en moyenne, ne volaient pas. Horn était vraiment la toute grande ordure, et le régent voulut appliquer la loi dans toute sa rigueur. Quant à La Fontenelle, c’était un Ligueur, et Henri IV ne plaisantait pas avec ces gens-là.

      • « les nobles, en moyenne, ne volaient pas »
        ou alors seulement les pauvres …

  35. C’est le terme fraternité qui me pose plus de problèmes.
    N’étant pas en religion je n’ai nul besoin d’être considéré (ou de considérer) comme frère par mes congénères.
    De plus des pisses-froid de sexe féminin veulent que l’on ajoute le terme sororité.

    Il y en a déjà certains qui abusent de l’expression … cousin …
    La république des frères, des cousins et des sœurs …. c’est déjà le cas depuis trop longtemps.

    Depuis le temps que je le dis qu’un jour tout cela terminera très mal.

    • Damned !
      C’était ma réponse à :
      Le 7 mai 2018 à 11 h 34 min, Pheldge a dit :

      Le robot est à la solde des égalitaristes neuneus.

  36. « youtube a choisi son camp », non ! c’est une interprétation simpliste : youtube ne choisit pas son camp. Youtube ne s’intéresse pas au contenu, tant qu’il respecte les CGU essentiellement regardantes sur les droits d’auteur du matériel publié.

  37. Objections votre honneur !

    Personne ne nie que Bossuet était une élite – une élite issue de l’Eglise. Il avait fait ses classes et des études prolongées.
    Seulement voilà dans la société française du 17e siècle il avait intégré un certain nombre de codes sociaux et politiques : ceux de la haute société. Il sert une certaine vérité qui est issue d’une hiérarchie pré-établie. Il ne conteste rien.

    On voit bien d’ailleurs toute la confusion quand il dialogue avec Leibniz homme de bonne foi et sans malice : lui prince de l’Eglise veut lui faire rejoindre le parti catholique et que sa conversion éclatante de protestant soit un atout pour Rome alors que Leibniz cherche des moyens termes pour établir la concorde entre les factions protestantes et catholiques afin d’établir la paix en Europe. Il est désintéressé sur un plan personnel. C’est un dialogue de sourds au final …

    Voilà deux élites qui n’ont au fond rien en commun.

    JPB dit : L’élite ! l’élite ! et saute comme un cabri sur sa belle chaire …

  38. Et question élite, des nouvelles du prophète :

    https://youtu.be/k40RpYZlvkQ

    Le montage a sans doute été réalisé par des originaux, mais Jacques Attali, l’élite de l’élite, annonce donc, bien tranquillement, que nous sommes gouvernés par des pantins et que nous allons tous devenir des robots.

    En réalité, c’est déjà le cas. Il suffit, pour s’en convaincre, de croiser ces pauvres adolescents penchés sur leur bidule à écran, qu’ils tripotent avec frénésie, absolument ignorants de tout ce qui les entoure et qui foncent droit devant eux sans regarder rien d’autre, tels des schizophrènes en phase terminale…

    Observez l’obséquiosité des « journalistes »…

    • Ah ! Attali.
      J’ai été obligé de me farcir les trois mondes au temps jadis (entre autres joyeusetés)
      C’est pire que La princesse de Clèves.

  39. JPB nous dit : « Horn était vraiment la toute grande ordure, et le régent voulut appliquer la loi dans toute sa rigueur. »

    Peut être peut être pas ! La famille dit que le comte de Horn était issu d’une famille de fous et plaidait la folie devant le Régent ; d’autre part elle prétend que le lombard, juif, usurier ou ce que vous voulez n’a pas été tué par le comte qu’il avait frappé au visage, ni volé d’ailleurs.

    http://penelope.uchicago.edu/crequy/chap203.html

    J’ai lu attentivement ce plaidoyer pro-domo ; le duc de Saint-Simon ami personnel du Régent croyait avoir obtenu l’assurance que le Régent ne ferait pas rouer le comte mais l’abbé Dubois et John Law sont intervenus pour obtenir le pire des châtiments pour un noble de haut lignage plutôt que la décapitation.

    On a aussi le témoignage de Voltaire qui prétend que le jugement aurait été cassé si le prince de Horn en avait fait la demande.

    • Et il a préféré se faire casser les os menu menu ? Allons donc…

      • Le Prince de Horn frère aîné du comte aurait fait casser le jugement après l’exécution de la sentence ! C’est ce que voulait dire Voltaire. Mais comme il était prince allemand il a refusé de reconnaître les tribunaux français. Voltaire signale que les jugements contre la conspiration bretonne du marquis de Pontcallec ont été cassés (Jean-Pierre Marielle dans le film).

      • Cher Maître JPB, vous la connaissez, l’histoire du condamné au « saphisme », qui se dirige tout guilleret vers le bourreau ? vous ne la connaissez pas ? sûr ? Bon allez, c’est encore un de mes moments de bonté, je vous la raconte !
        Donc notre condamné arrive à la salle de torture, tout excité, à l’idée des jeunes nymphes, et de leurs étreintes saphiques qu’il imagine délicieuses … Quand le bourreau le dirige soudain vers une espèce de carapace métallique et lui dit « le juge a fait une erreur, en rédigeant la sentence, ton supplice, c’est pas le « saphisme », mais le « scaphisme » ! 😀

    • C’est là que l’on se rend compte de tout l’intérêt de la révolution ultérieurement :
      Une heureuse application du principe d’égalité surviendra ; la veuve pour tous (le décollement n’est plus un privilège de naissance comme mode d’exécution)
      N’oublions pas que la guillotine fut utilisée la première fois sur un voleur du tiers état (ce sont toujours les petits pauvres qui prennent en premier)
      L’essai jugé concluant se répandit peu à peu aux autres ordres.

  40. Le 7 mai 2018 à 17 h 47 min,Pheldge a dit :
    « Le but d’une entreprise, c’est de créer de la richesse, et de faire du profit, et dans le cadre égal ».
    [Je suppose qu’i l faut lire « cadre légal »]

    Nous voici ramenés à une question que je vous ai posée récemment-et à laquelle ,sauf erreur,vous n’avez pas répondu:

    Les firmes phramaceutiques américaines qui produisent,promeuvent et vendent en quantité des analgésiques à base d’opiacés créent-elles de la richesse ?

    Ce doit être une question facile pour vous,puisque vous pensez que la notion de « création de richesse » est ,en économie « une notion de base. »

    Remarque:
    Si je considère votre énoncé du jour (« créer de la richesse, et … faire du profit ») je crois pouvoir supposer que ,selon votre conception, « créer de la richesse » ne soit pas exactement synonyme de » faire du profit » :pourquoi,dans le cas contraire eussiez-vous utilisé la copule « ET » ?

    • Je suis surprise Lormier que vous ne fassiez pas le distinguo entre« créer de la richesse » et «faire du profit » … Et suis par conséquent curieuse de connaître votre avis sur la question en quoi serait-ce synonyme puisqu’il me semble que le but de toutes entreprises est bien de créer de la richesse en faisant des profits.
      Pheldge ne manquera pas de vous éclairer et j’avoue être aussi curieuse de lire sa réponse mais vous trouverez sans peine la définition de création de richesses et celle de profit que vous devez assurément déjà connaître.Cependant si vous en avez d’autres que celles avancées par les économistes je vous remercie par avance de m’éclairer sur la question.

      Et pour appliquer la question au sujet de ce fil , les c*** de classiques permettent-ils aux maisons d’édition de créer de la richesse et de faire du profit?

      • « Je suis surprise Lormier que vous ne fassiez pas le distinguo entre« créer de la richesse » et «faire du profit »  »

        Mais où donc ai-je dit cela ?

        Relisez-moi;vous verrez que je me suis borné à expliciter le propos de Pheldge.

        Pour moi,cette notion de « création de richesse  » qu’on nous ressort sans cesse est tout à fait confuse; par une espèce de sophisme,on veut nous faire croire que celui qui s’enrichit nous enrichit tous.

        • @Lormier:
          vous avez écrit:

          « Si je considère votre énoncé du jour (« créer de la richesse, et … faire du profit ») je crois pouvoir supposer que ,selon votre conception, « créer de la richesse » ne soit pas exactement synonyme de » faire du profit » :pourquoi,dans le cas contraire eussiez-vous utilisé la copule « ET » ? »

          C’est pourquoi je vous ai demandé:

          « Je suis surprise Lormier que vous ne fassiez pas le distinguo entre« créer de la richesse » et «faire du profit » »

          Ne laissiez-vous pas sous-entendre que ces deux notions seraient synonymes?
          Pouvez-vous m’expliquer pourquoi vous pensez que je vous ai « mal » lu?

          • Je ne vois vraiment pas par quelle déduction vous pouvez aboutir à m’attribuer l’énoncé suivant: « création de richesse et profit son synonymes ».

            Tout au plus ai-je voulu suggérer à Pheldge qu’il serait intéressant qu’il veuille bien nous expliquer la distinction qu’il opère entre les deux notions.

            Pheldge nous dit avoir fait des études scientifiques;on peut donc supposer que la notion de nombre négatif ne lui soit pas étrangère…et pourtant…

        • « Pour moi,cette notion de « création de richesse » qu’on nous ressort sans cesse est tout à fait confuse; par une espèce de sophisme,on veut nous faire croire que celui qui s’enrichit nous enrichit tous. »

          Sur ce point je ne vous contredirai point et suis, une fois ne devrait pas être coutume ,tout a fait du même avis.

          • Pour ma part,quand je lis une proposition,je cherche à savoir si elle est juste ou fausse,indépendamment de l’émetteur.

          • « selon votre conception, « créer de la richesse » ne soit pas exactement synonyme de » faire du profit » vous écrivez ces mots à Phelge si d’après vous, selon la conception de ce dernier, ces notions ce ne sont pas exactement synonyme , je suppose donc que selon vous elles le sont…

            nouvelle démonstration que l’interprétation de l’écrit peut entraîner des malentendus…

          • Le 8 mai 2018 à 12 h 03 min,
            Lormier
            a dit :
            « Pour ma part,quand je lis une proposition,je cherche à savoir si elle est juste ou fausse,indépendamment de l’émetteur. »

            Je crains d’avoir mal interprété ces propos.

          • @elimal 11 h 32 : « l’entrepreneur « crée » de la richesse en procurant aux consommateurs un bien ou un service dont ils ont besoin, et qu’il peut donc vendre. » Où est le sophisme ? plutôt dans votre affirmation « on veut nous faire croire que celui qui s’enrichit nous enrichit tous » que je découvre ici pour la première fois …

          • @Phelge:
            erreur sur la personne, je citais Lormier qui a écrit « Pour moi,cette notion de « création de richesse » qu’on nous ressort sans cesse est tout à fait confuse; par une espèce de sophisme,on veut nous faire croire que celui qui s’enrichit nous enrichit tous. »

          • @ elimal 19 h 28 : my bad …

            Tout d’un coup j’ai l’impression (qui confirme mon intuition ;)) qu’on s’écarte du thème du Magistral Billet (longue vît vie à son Auteur ! ) …

  41. Cannes, les projections du cinéma analo-ovarien seront-elles nettoyées ?

    Et Javier Bardem, il n’aurait pas touché quelques mineur.e.s avec son merlin enchanteur (et pneumatique) ?

    • Edouard Baer et Dugong veulent interdire de penser le 8 mai 1945 – effectivement mon père Michel Driout tuait les Nazis il y a 73 ans afin que Baer et Dugong se léchouillent les fesses mutuellement de nos jours.

      • Ça n’aurait pas dû l’empêcher de penser la vanité et le caractère facultatif de sa future descendance et du coup, le rendre plus circonspect sur sa nécessité.

        Vous pouvez toujours aller faire le guignol le 8 mai comme un singe décoré devant votre pierre gravée, tout le monde s’en fout.

  42. Effectivement Thierry a raison de dire que la guillotine était un progrès – mais comme tout progrès on a vite fait d’en abuser ..; dans les derniers jours de la Terreur avant Thermidor c’est par fournée de cent qu’on guillotinait à Paris.

  43. Pour dire le vrai les Nazis que tuait mon père étaient pour la plupart des jeunes soldats de dix-huit ans qui n’étaient pas spécialement criminels – c’est cela le tragique de la guerre : tuer des hommes qui au fond méritaient de vivre. Quand en septembre 1945 on lui proposa d’aller faire la même chose en Indochine il refusa : il n’y avait aucune gloire à faire un métier de tuer. Mon père avait une grande âme …

    PS Il était au 6ème RIC de la 9ème DIC.

  44. Le 7 mai 2018 à 19 h 54 min,
    elimal a dit :
    « les c*** de classiques permettent-ils aux maisons d’édition de créer de la richesse et de faire du profit? »

    je ne connais à peu près rien du monde de l’édition (adressez vous plutôt à Il Maestro).

    Il me semble que les ventes de classiques sont à peu près stables,avec des marges faibles; de surcroît, on trouve la plupart des classiques sur internet (avec la possibilité de les transférer sur des liseuses) et donc les ventes de classiques ont sans doute tendance à décliner.

    Quant aux éditions savantes des classiques , je crois qu’elles ne peuvent voir le jour que grâce à des subventions; à mon avis ces éditions savantes sont une « richesse ».

    La bibliothèque nationale de Saint-Pétersbourg (naguère appelée Saltykov-Chédrine) possède les livres ayant appartenu à Voltaire et sur lesquels figurent de nombreuses annotations. ( Je crois que c’est Diderot qui a facilité la vente à Catherine II).

    Des spécialistes ont entrepris la publication de toutes ces notes-travail de longue haleine commencé du temps du communisme.

    Çà coûte très cher…

    Cette oeuvre est évidemment précieuse pour les spécialistes de Voltaire:voilà donc une richesse qui a un coût élevé.

    • « La bibliothèque nationale de Saint-Pétersbourg (naguère appelée Saltykov-Chédrine) possède les livres ayant appartenu à Voltaire et sur lesquels figurent de nombreuses annotations. ( Je crois que c’est Diderot qui a facilité la vente à Catherine II). »

      A ma connaissance c’est le baron Grimm qui a facilité cette vente, Catherine II ayant été très affectée par la mort de Voltaire aurait demandé à son agent littéraire et politique (Grimm) de faire l’acquisition de la bibliothèque de Voltaire et de sa correspondance, dans un courrier qu’elle lui fit le 21 juillet 1778

    • Il n’y a pas de droits d’auteur à verser à un « classique ». C’est 5 à 10% de plus dans la poche de l’éditeur.
      EN 1990, les seules ventes de l’Etranger dans le monde représentaient 10 millions de francs / an en droits d’auteur (confidence entendue chez Gallimard).
      Vous imaginez ce que représente en droits le catalogue établi par Gaston Gallimard ?

  45. Le nom ! L’honneur du nom !

    Edouard Michelin (1859-1940) : « Attention, mon nom est sur les pneus que je fabrique. Donner son nom est une garantie, on ne donne pas son nom à n’importe quoi. On ne fait pas ce que l’on veut avec son nom : vous l’avez reçu, d’autres le portent et d’autres après. Un nom se transmet. Et comme la réussite reste éphémère, faire une bêtise vous suit longtemps. »

  46. Quand mon grand-oncle René Driout (1891-1976) prend le pseudonyme de Bassigny Gerrard pour publier en anglais à New-York en 1932 un texte érotique « Island Girls I Loved » il sait bien que l’honneur de son nom est en jeu ! Et sa carrière de professeur au City College.

  47. Tout le monde connaît le mot fameux de Voltaire au chevalier de Rohan – qui lui disait « monsieur comment déjà ? – qui lui attira une bastonnade de la part de ses gens : « Vous finissez un nom, moi j’en commence un ! »

  48. « Le Chevalier de Rohan-Chabot », gentilhomme arrogant apostrophe l’écrivain à la Comédie-Française : « Monsieur de Voltaire, Monsieur Arouet, comment vous appelez-vous ? ». Sa réplique est cinglante : « Voltaire ! Je commence mon nom et vous finissez le vôtre ».

  49. Le 8 mai 2018 à 11 h 20 min,Pierre Driout a dit :

    « Baer et Dugong se léchouillent mutuellement les fesses »

    Pourquoi ce terme péjoratif « léchouillent » ?

    • Ce n’est ni dépréciatif, ni péjoratif si on a l’habitude de se lécher les fesses en public entre gens du même monde !

      Disons qu’il faudrait savoir s’il s’agit de petits coups de langue bien appliqués ou de grandes léchouilles profondes et insistantes !

  50. Il y a une question de fond sur laquelle j’engage la classe enseignante à réfléchir !

    Quel intérêt y-a-t-il à étudier la littérature française s’il n’y a pas d’honneur à être Français ?

    C’est l’honneur qui commande ! C’est le ressort essentiel qui fait de la culture que l’on défend un bien précieux.

    Détruisez l’honneur et vous détruisez la culture dont vous êtes issu !

    Depuis un demi-siècle – depuis mai 68 – on s’est engagé dans la destruction de la culture occidentale sous le prétexte qu’il n’y aurait pas d’honneur à être occidental. Honneur et culture sont liés si étroitement que vous ne pouvez attenter à l’un sans toucher à l’autre !

    • Je suis persuadé que Brighelli comprend la notion de point d’honneur – et que son honneur de professeur de l’Etat français lui commande de défendre la culture dont il est en charge.

      • Entre autres…
        Brighelli regrette chaque jour que le duel soit passé d’usage…
        Alors il embroche littérairement.

        • Pfff … les ébats à deux, s’embrocher, c’est dépassé, demandez à Jacquie & Michel, trois, c’est un minimum ! donc fini le duel, bonjour le « truel » … 😉

          • C’est sûr que pour réaliser une DP sur la BBW de vos rêves, mieux vaut disposer d’une BBC que d’une MILF aussi bien disposée soit-elle…

    • Quant à moi, je prépare dans la discrétion mon nouvel opus qui sera intitulé « Honneur et RSA ».

      • Parfait ! Zorglub n’oubliez pas de m’adresser un exemplaire de votre « opus mirabilis » !

      • « dans la discrétion »

        Le commentariat est très honoré que vous lui ayez fait cette confidence;puisse-t-il se montrer digne de votre confiance et ne pas dévoiler ce secret au tout venant.

        • « dans la discrétion »

          Le commentariat est très honoré que vous lui ayez fait cette confidence;puisse-t-il se montrer digne de votre confiance et ne pas dévoiler ce secret au tout venant.

          Oh la la ; j’ai cru que la confidence venait de Driout!

    • Vous la connaissez celle-là, populairement attribuée à Surcouf ?

      – Je ne comprends pas ; vous les français vous vous battez pour l’argent, nous les Anglais nous nous battons pour l’honneur.
      Et Surcouf de répondre :
      – Chacun se bat pour ce qu’il n’a pas.

  51. Je ne souhaiterais pas quitter ce monde ingrat sans avoir la réponse à une question métaphysique qui me taraude depuis si longtemps.
    On n’est jamais à l’abri d’un accident et je voudrais pouvoir mourir en paix.

    Aussi, je vous en prie Driout, indiquez-moi quelle branche d’activité n’a pas été honorée par les actes grandioses de vos illustres ancêtres.
    Ce sera plus simple que d’accumuler les références dont je prends bonne note en dépit des capacités limitées du disque dur de mon ordinateur.
    (Et puis, il me reste encore un doute quant à la filiation de votre tante Hortense, soyez aimable de le lever.)

    De votre côté, où en êtes vous quant aux traces glorieuses laissées dans l’histoire universelle ?

    • Zorglub,

      Je crois que vous faites une petite confusion entre l’honneur et la célébrité ! Ce n’est pas dramatique mais il faudra des séances de rattrapage …

      Tiens ! que je vous raconte une petite histoire auvergnate.
      Edouard Michelin avait un grand concurrent à Clermont-Ferrand l’industriel Raymond Bergougnan (1858-1942) ; celui-ci était décoré de la Légion d’honneur, il en était même commandeur et ses deux frères cadets associés avec lui dans leur entreprise de pneumatiques étaient l’un officier et l’autre chevalier. Pour dire les choses telles qu’elles sont il était maqué avec les Radicaux-socialistes du coin, très populaires à Clermont et à sa mort son enterrement fut un évènement.
      Mais … en 1930 les Américains rachetèrent son entreprise en faillite et en 1958 François Michelin reprit ce qui restait de la maison Bergougnan.

      Edouard Michelin lui n’avait pas la Légion d’honneur et de fait il refusait de fréquenter les hommes politiques de son époque – son petit-fils François Michelin non plus n’était pas décoré jusqu’à ce que après la mort d’Edouard Michelin le jeune (1963-2006) Laurence Parisot la patronne du Medef le fasse décorer.

      Edouard Michelin ne cherchait pas la popularité … ni la célébrité. D’ailleurs c’est son frère André qui s’occupait de la publicité et lui avait la Légion d’honneur car il vivait à Paris et avait des relations plus étendues que son frère.
      Mais Edouard était le grand patron et vivait dans l’usine de Clermont … André n’était qu’employé de la maison.

      • 1) Bergougnan, ne serait-ce pas un nom arménien ?

        2) vous préférez à l’orthographe traditionnelle d' »événement » ,ceele (aujourd’hui admise par l’Académie,hélas !) avec un accent grave.

        Ce n’est pas (plus) une faute de français;ça reste une faute de goût.

        Votre arrière-grand-tante Léonie de la Serpillère (ui fut la préceptrice de Paul Morand) se retourne dans sa tombe.

        • Non il était issu d’une famille de métayers près de Toulouse ! Alors que les frères Michelin faisaient partie de la bourgeoisie parisienne.
          Probablement que pour Bergougnan la Légion d’honneur était le comble de la félicité – c’est une petite faiblesse bien compréhensible vu la modestie de ses origines.

          • « Une petite faiblesse bien compréhensible vu la modestie de ses origines »

            Quel mépris pour la classe ouvrière ou les roturiers …
            En d’autres temps que beaucoup évoquent avec nostalgie : Goulag !
            Hélas, tout se perd.

      • Oui nous sommes gonflés à l’hélium comme un dirigeable ou à l’air comme un pneumatique !

        P.S Qui est le plus modeste le type qui vous parle de ses aïeux comme moi ou celui qui vous cause de l’humanité comme s’il en était le fondé de pouvoir ?

  52. Je crois bien que vous confondez avec Gulbenkian le célèbre milliardaire du pétrole !

  53. PORTRAIT CLINIQUE D’UN NAIN CONNU DU BLOG.

    Ce n’était pas pour se vanter mais il haïssait les blogueurs.

    Depuis sa découverte de la vie en hamac et une longue désespérance à l’issue d’une retraite mal négociée, il voyait la bouée de sauvetage Bd comme une méduse dérivante bien décidée à ne point s’échouer sur le rivage. D’autant plus que le nouveau foyer de ses verres de contact l’avait amené timidement à changer de prisme et de focale. Il finit ainsi par s’apercevoir qu’il grenouillait en ces lieux de véritables interlocuteurs réductibles à des créatures immatérielles impunément dézinguables, sans qu’il éprouvât un grand souci d’épargner leur sensibilité intéroceptive. L’image du justicier arrogant mais fragile qu’il se donnait lui avait suffi pour catégoriser le monde entre « intéressant.e.s », « khon.ne.s » et « flottant.e.s ».
    Et tout allait bien tant que chacun.e se confortait peu ou prou dans ses réactions à cet élémentaire schéma d’intelligibilité, lui faisant accroire en sa propre lucidité psychologique. Bien évidemment, il était, à son insu, encore et plus profondément atteint de myopie entêtée que l’ensemble de ses congénères. Une chose était sûre, cependant : en sa maturation cérébrale une sombre éclaircie était à l’oeuvre dans la couche corticale habituelle de son cynisme ironique qui se dissolvait progressivement. Elle lui avait longtemps fait décoder le monde à l’aune d’une extrême dérision interprétative du moindre événement d’actualité, un biais dogmatique protecteur spontané devenu de plus en plus insupportable à ses propres yeux. D’où son besoin de se réorienter vers d’autres paramètres, et à tester les effets de sa désaliénation progressive dans le blog de BdÂ, le seul qui, au demeurant, lui permît ce genre d’expérience. En effet, il avait non seulement besoin d’y laisser des traces publiques de ses errances matinales pour se prouver qu’il n’avait pas rêvé, mais également pour essayer de mieux comprendre pourquoi et comment elles avaient pu engendrer des mal-entendus/bien-entendus chez ceux qui voulaient bien réagir à ses élucubrations et à sa part primesautière.
    Ajoutons qu’il n’avait jamais ressenti le besoin dans sa vie de recourir au déversoir de la psychanalyse pour se débarrasser de ses miasmes quotidiens: ses commentaires dans le blog y ayant suffisamment pourvu. Il observait, grâce à de nombreux signes récents que des changements de dés-idéologisation collective significatifs s’opéraient subrepticement. Il se passait quelque chose de beaucoup plus simple stigmatisant un air du temps macronien de la légèreté et en même temps de la lourdeur du bonheur sécuritaire… Non, ce nouveau besoin d’authenticité lui paraissait une tendance bien plus profonde : comme un besoin personnel de réintégrer un moi divisé à cause d’une assuétude aux mythomanies laissée à son libre cours sur des réseaux sociaux à responsabilité limitée. Comme un nouveau besoin encore peu théorisé de retrouver une cohérence de soi dépassant le malheur d’un moi social et intime trop divisé, sans compter la chape de la conformité mortifère propre aux jeux de rôles et attentes implicitement institués sur les blogs.

    Voici en illustration de ce changement de paradigme la transcription écrite de la prière qu’il ânnonait comme dans une rédemption tous les soirs au coucher à sa Josette:

    -Je souhaite abolir la violence de la terre qui n’est ni juste, ni nécessaire, ni amusante (la violence, pas la terre).
    -Je souhaite abolir le prix Nobel de « lit-tes-ratures »(sic), sans mauvais jeu de maux.
    -Je souhaite savoir de quoi est faite la gentillesse des gens derrière l’écran de leur apparente méchanceté.
    -Je souhaite la survivance des livres de physique amusante sur papier.
    -Je souhaite qu’il y ait toujours de l’herbe verte et du soleil jaune et de la neige blanche et de l’eau bleue et des roses rouges et du beurre noir.
    -Je souhaite la fin de toutes les injustices au sein de toutes les galaxies.
    -Je ne souhaite pas d’avenir à l’intelligence artificielle car je préfère la bêtise naturelle à laquelle je dois tout.
    -Je souhaite enfin présenter mes excuses à tout les brighellien.ne.s, car si j’ai pu en blesser quelqu’un.e.s par le passé, ce n’était pas vraiment dans mes intentions intimes, c’est parce que je souffrais un brin, mais maintenant, ce n’est plus le cas, je vais beaucoup mieux.

    Amen.

    • Un conseil : faites plus court, plus incisif, moins ampoulé.
      Ça sent un peu la sueur, le laborieux de celui qui est proche de trouver son style.
      On aurait aimé vous connaître dans 5 ou 10 ans lorsque ce sera fait.

        • « Pour tenter de lui faire toucher le concept de khoncision »

          Il nous a assez dit que sa circoncision s’était mal passée…vous remuez le couteau dans la plaie..

  54. Le 8 mai 2018 à 14 h 39 min,
    elimal a dit :
    « A ma connaissance c’est le baron Grimm qui a facilité cette vente, Catherine II ayant été très affectée par la mort de Voltaire aurait demandé à son agent littéraire et politique (Grimm) de faire l’acquisition de la bibliothèque de Voltaire et de sa correspondance, dans un courrier qu’elle lui fit le 21 juillet 1778; »

    Le baron Grimm était bien l’agent de Catherine II.

    Je n’ai pas su trouver de source confirmant que Diderot joua un rôle important auprès de madame Denis pour la persuader de vendre la bibliothèque héritée de son oncle.( Je crois me souvenir que c’est une bibliothécaire de Saint Pétersbourg qui me l’avait dit…elle m’avait appris aussi que madame Denis avait de la barbe.)

    Tout ce que je peux vous offrir est ce fragment qui montre assez les réticences initiales de Madame Denis (mais Catherine II payait bien , vite,en or…)

    « La mort de Voltaire, le 30 mai 1778, relança le conflit qui couvait depuis longtemps dans l’entourage du patriarche. Mme Denis, sa légataire universelle, reçut la maison sise rue de Richelieu, et la propriété de Ferney évaluée à cent quatre-vingt mille livres, qu’elle céda au marquis de Villette dès le 9 janvier 1779. Après avoir refusé de vendre la bibliothèque de Voltaire à son admirateur sincère et de longue date, le landgrave Frédéric II de Hesse-Cassel, elle revint sur sa décision initiale de la conserver dans la famille et accepta la proposition faite par Catherine II dès juillet 1778. »
    http://c18.net/18/p.php?nom=p_karp_quand

    • En ce qui me concerne ma source est Nikolaï Kopanev, ancien conservateur en chef de la bibliothèque Voltaire et malheureusement aujourd’hui décédé qui m’avait raconté que Catherine II avait dépêché Grimm et Chouvalov auprès de madame Denis pour lui proposer l »astronomique somme de 30 000 roubles ainsi que de nombreuses fourrures et des diamants et que l’affaire avait été très rapidement conclue. Catherine était tellement admirative de Voltaire qu’elle voulait même faire construire une réplique du château de Ferney mais cela vous le savez puisque vous avez fréquenté cette bibliothèque…Où je commence à penser que nous avons du nous croiser…?(double ponctuation pas très académique mais volontaire)

  55. Driout, rejet sec et égaré dans le glorieux arbre familial, nous envoie une de ces définitives :

    « Quel intérêt y-a-t-il à étudier la littérature française s’il n’y a pas d’honneur à être Français ? »

    A quoi je rétorque : Quel intérêt y-a-t-il à étudier la géométrie différentielle s’il n’y a pas d’honneur à être Différentiel ?

      • Jean Dieudonné avait titré un livre destiné au grand public « Pour l’honneur de l’esprit humain ».

        Lettre de Jacobi à Legendre : « ..; que le but unique de la science c’est l’honneur de l’esprit humain et que sous ce titre, une question de nombres vaut autant qu’une question de système de monde ».

  56. Comme vous le voyez l’honneur cela peut aller loin … comment ne pas le faire aller trop loin ce serait une bonne question – mais je ne vous la pose pas.

  57. Je défends mon honneur en pratiquant le non-sens … cela oblige certains à se creuser les méninges !

    • Défendre son honneur et sa mauvaise réputation, en même temps ?
      (je sais que c’est à la mode, le  » en même temps  » ; certains arrivant tard)

      Alors que c’est honorable en soi (et largement suffisant) que de défendre une mauvaise réputation ayant cours chez les affreux.
      (aucune référence à d’éventuels psychodrames internes au blog)

  58. Au sujet de chevalier en armure et de cygne blanc le chef du 6e RIC où servait mon père était le colonel Raoul Salan – qui deviendra le chef de l’OAS.
    Sur sa tombe de soldat, paraît-il le plus décoré de France, une seule inscription : « Soldat de la Grande Guerre ».

  59. Pour moi un grand homme de guerre que j’apprécie fait passer son honneur avant sa gloire.
    Si la gloire consiste à faire tuer un million d’hommes dans une grande bataille – mettons Hitler à Stalingrad – l’honneur de l’honnête homme consiste à économiser au maximum le sang de ses soldats.

    • Un grand chef de guerre c’est aussi celui qui fait placer des mitrailleuses derrière ses propres troupes lors de l’assaut parce qu’il connaît la nature humaine.

      • C’est sûr et certain : Hitler et Staline n’étaient ni des hommes d’honneur ni de grands chefs militaires.
        Les ordres aberrants d’Hitler à Von Paulus à Stalingrad démontrent à l’envie qu’il n’a pas dépassé le niveau de caporal de 14/18 ! Quant à Staline il n’avait rien trouvé de mieux à faire que de faire fusiller tous ses généraux avant 1941 d’où l’épouvantable déculottée des armées soviétiques.

  60. Si vous voulez vous faire du mal, LCP à 20h30.
    Dans mon cas, c’est pas les perturbateurs endoc’ mais la gnôle.

    • Marrant c’était un cheval de bataille de Hammon pendant la présidentielle

  61. Donald Trump se retire de l’accord de 2015 sur l’Iran.

    Thierry Meyssan (qui est installé à Damas et donc bien au courant de la position du gouvernement de Bachar El Assad) dans un article daté du jour fait une analyse sur la position de la Russie vis-à-vis de l’Iran : elle refuse d’appuyer ses attaques contre Israël et fait tout pour la dissuader de pousser ses pions.

    Contrairement à François Hollande qui sait tout sur la situation syrienne et proche-orientale moi je ne sais rien mais au moins je n’échoue pas à chaque tentative de me mêler des affaires du monde !

    http://www.voltairenet.org/article200994.html

    • Thierry Meyssan (qui est installé à Damas et donc bien au courant de la position du gouvernement de Bachar El Assad)

      hum…
      et Fabrice à Waterloo ?
      Et nous ,savons-nous bien ce que Toufriquet a l’intention de faire avec la Syrie ?

    • Thierry Meyssan (qui est installé à Damas….)
      C’est cela le problème (l’installation à Damas, pas seulement qu’il s’agisse de Thierry Meyssan ce qui est pathognomonique)

      Une rencontre avec Thierry Meyssan sur le chemin de Damas mène nul part (en terme de conversion)

  62. 1) Le 8 mai 2018 à 12 h 13 min,elimal a dit :
    « Je crains d’avoir mal interprété ces propos. »

    Je suis presque certain qu’à l’origine il y avait une faute de frappe sur « interprété. »
    Nous en faisons tous et je serais bien le dernier à me gausser. Ce qui m’intéresse,c’est ceci:
    si faute il y avait,elle n’a pu être corrigée a posteriori que par une intervention expresse d’Il Maestro…

    elimal, arguant de son passé d’élève du Maître aurait-elle obtenu une faveur particulière ?

    2) Merci à Il Maestro de nous avoir informés sur les profits que les éditeurs peuvent tirer de la vente de textes classiques.

    • j’espère que vous vous êtes bien désinfecté après avoir écrit le mot « profit » ! faut pas rigoler, y’a des trucs super dan-ge-reux comme ça … 😉

  63. Le 8 mai 2018 à 17 h 50 min,Pierre Driout a dit :
    Jean Dieudonné avait titré un livre destiné au grand public « Pour l’honneur de l’esprit humain ».

    La traduction anglaise du titre:
    Mathematics — The Music of Reason Author: Dieudonne, Jean
    Mathématiques:la musique de la raison.

    https://www.springer.com/fr/book/9783540533467

    Pas facile de traduire au plus près « l’honneur de l’esprit humain »…expression quelque peu grandiloquente. La « musique des sphères » est une notion qui parle aux Anglais;la  » musique de la raison » est une variation sur ce thème.

    Le Français (même mathématicien) verse facilement dans la grandiloquence et même, en exagérant à peine, le discours à la Homais.

    Jacques Roubaud se moque gentiment de telle allocution d’André Weil où celui-ci célèbre sa propre statue.

    Le mot « honneur »,quand on le met au pluriel, bascule totalement:rechercher « les honneurs « ,c’est petit.

    La Lady Gaga des mathématiques a-t-elle travaillé pour  » l’honneur de l’esprit humain » ou recherché les honneurs ?

    En tout cas « Théorème Vivant » montre assez combien la quête de la médaille a stimulé sa recherche…et aujourd’hui, il déclare qu’après la médaille il a cessé de faire des maths.

    • L’expression certes emphatique vient de Jacobi qui était Allemand ! Les philosophes allemands ont tendance à un langage boursouflé qui leur fait quelquefois du tort.

    • Villani n’était pas le matheux le plus brillant de sa promotion, loin de là. Il a su prendre le bon train en faisant des mathématiques appliquées. Le comité décernant la Médaille avait décidé de favoriser cette branche, alors qu’auparavant, il était plutôt porté vers les mathématiques les plus abstraites (topologie algébrique, etc.).

      • Je ne suis pas du tout compétent pour juger de la valeur des travaux de Villani.

        Dans Théorème Vivant,il se déclare lui-même incommensurablement inférieur à Perelman par exemple.

        J’ai rencontré Villani deux fois,bien avant qu’il ne se lance en politique et je l’ai trouvé incroyablement gentil.

        Ce qui m’intrigue au premier chef, c’est qu’on puisse à quarante ans abandonner sans crise une recherche qui semblait être le but d’une vie.

        Villani dit avoir répondu favorablement à toutes les sollicitations que sa célébrité a déclenchées et donc renoncé aux maths.

        C’est bien singulier; les autres médaillés,une fois les cérémonies passées,ont repris leur travail.

  64. Le 8 mai 2018 à 10 h 30 min, Lormier a dit :
    ……en France on en prescrit très rarement;on prescrit d’autres types d’analgésiques qui n’ont pas cet inconvénient ….

    Oui, pêle-mêle ; les élections, la guerre contre le terrorisme, les start-up, la merveilleuse histoire d’amour de Brigitte et Emmanuel (si il s’agissait de celle de Brigitte et Emmanuelle, en version X ; passe encore) la crise économique … (Initialement c’était le nom donné à un nouveau-né trouvé ; la fin des trente glorieuses)
    J’en oublie (c’est l’âge)

    Le 8 mai 2018 à 10 h 30 min, Lormier a dit :
    nous n’avons pas, en France, cette épidémie d’ »addiction » aux opiacés que connaissent les Etats Unis

    A une époque (liée à un travail) les boites vides de néocodion sur le sol indiquaient/laissaient pressentir la présence d’un nid d’héroïnomanes à proximité.
    (généralement une suite de faits divers ultérieurs validait l’indication/pressentiment)

    En France ce serait plus les benzodiazépines se dit-il.
    Pour tester l’addiction il suffit d’en proscrire la vente et observer (finement) les changements significatifs au sein de la population (l’augmentation du nombre de faits divers par exemple ; délits, crimes, rixes sur le lieu de travail …)

    • J’oubliais, parmi les autres analgésiques utilisés en France : le CICE
      Son effet n’est pas égalitaire, il ne calme pas les souffrances pour tous.

  65. Pour ceux qui veulent se repérer un peu dans les arcanes des pathologies driouteuses, l’éclairage de la psychologie clinique est précieux :

    Driout est un élément moteur de la membralité cosmique : il a conscience d’être synchroniquement un coéquipier, un membre sur lequel tous les autres peuvent compter, et diachroniquement, un être-relais, un bourgeon terminal qui récapitule en lui le courant vital venant des ancêtres.

    Pour le traditionnel rueillois, il va de soi que la nature subisse des contrecoups du mauvais comportement de l’homme. La sécheresse, les pluies diluviennes, l’infertilité du sol, la diminution du gibier, etc., sont interprétées comme des conséquences du comportement contraire à l’honneur. Par contre, les variations normales des saisons, la fertilité des sols et l’abondance du gibier et du poisson, etc., sont pour lui et malgré ses dénégations, un signe évident de la bénédiction de Dieu et des Ancêtres, parce que l’homme doit vivre conformément aux seules normes de l’honneur.

    • « il va de soi que la nature subisse »

      L’usage du subjonctif me paraît ici contestable;puisque Driout tient ces choses pour des faits incontestables,il me semble que l’indicatif s’impose.

      Où est l’élément pute-à-tifs ?

      A contrario,on dirait certainement « il doute que la nature subisse »

      Chose amusante (et sur laquelle je n’ai pas d’opinion arrêtée) si je remplace « il va de soi » par « il ne fait pas de doute que » (qui a,grosso modo, le même sens),alors le subjonctif paraît possible.

      Quel grammairien agile voudra bien s’intéresser à la question ?

  66. Le Conseil Supérieur des Programmes vient de pondre une « Note d’analyses et de propositions sur les programmes du lycée et sur les épreuves du baccalauréat »

    http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/99/9/CSP-note-analyses-propositions-lycee-mai-2018_942999.pdf

    On y trouve notamment ceci : « L’approche thématique des programmes de seconde (en sciences physiques) donne le primat au thème et à la recherche documentaire, aux dépens des apprentissages scientifiques. La déclinaison du programme du cycle terminal en trois notions liées dans la démarche expérimentale («observer », « comprendre » et « agir ») mais perçues comme des entrées successives, a rendu difficile son appropriation.
    […]
    Il convient de « remathématiser » la discipline (en redonnant toute leur place à la modélisation et à
    la formulation mathématique des lois physiques) »

    Comment le Moloch va-t-il pervertir ces bonnes intentions ? Nous le saurons lors de la parution des contenus dans le détail et, surtout, lors de leur « démise » en oeuvre…

    • Deux citations du document du conseil supérieur des programmes,que nous fait lire Dugong:

      1 « …l’objectif demeure plus que jamais que la démocratisation de l’enseignement secondaire permette une élévation réelle du niveau des
      acquis de l’ensemble des élèves. »

      Il serait aussi exact de dire:l’ignorance,c’est le savoir,la guerre,c’est la paix,la prison c’est la liberté.

      2 « …la construction du raisonnement en mathématiques s’est vue minorée et le sens même de la démarche mathématique s’est dilué du fait,notamment, de l’effacement relatif de la démonstration, tant dans la terminologie fondamentale que dans les pratiques régulières de classe. »

      Classique usage de la forme pronominale:qui a voulu cette « dilution »,qui l’a organisée ?

      Les macronistes nous disent:être bachelier aujourd’hui ne garantit pas qu’on soit apte à poursuivre des études supérieures.
      Soit.
      Alors pourquoi ne pas avoir décidé, par exemple, que pour s’inscrire en fac,il faille au moins une mention « assez bien » -ou,si cela était jugé trop exigeant, une moyenne supérieure à 10,5 à l’examen ?

    • Ce qui me fait penser à une dédicace de Jean Orieux écrite sur sa biographie de Talleyrand : « Ce Talleyrand qui a été capable de tout – même de faire le bien ».

      La notion d’honneur chez le prince de Bénévent est à rechercher dans les recoins les plus obscurs là où personne ne va jamais ! Là où toute jeunesse se meurt de consomption, là où l’éternité ressemblerait à la relégation perpétuelle de l’esprit dans des délices infâmes.

    • « ll n’y a plus d’honneur ? » ,pourtant, des hommes donneurs, on en trouvait plein pendant l’occupation, dit-on …

  67. La dévastation culturelle que représente la perte de la notion de l’honneur est immense !
    Colomba sans le crime d’honneur ce ne serait pas une nouvelle de Mérimée … juste une pantalonnade.

  68. Le monde selon Dugong : un monde de larves dans des marais stagnants !

  69. L’avantage avec « l’honneur » c’est qu’on peut le farcir avec n’importe quoi. Les pouvoirs ne s’en privent pas, d’ailleurs.

    « L’honneur » qui flue des orifice driouteux sent le cracra et le moisi.

  70. Colomba fait l’objet de neuf adaptations au cinéma et à la télévision, à l’opéra et au théâtre depuis 1915 – Carmen a été adaptée un nombre incalculable de fois pas seulement par Bizet !
    Faites réécrire Colomba par un quelconque adepte du new-age et cela n’aura plus aucun intérêt comme récemment la fin de Carmen en Italie qui échoua lamentablement.
    Le crime d’honneur paie …

    • Ne vous découragez pas ! Bientôt vous aurez des tas de ronds-points beltramisés avec des statues du gendarme honnorifié * contemplant la circulation.

      Pas sûr que ça fasse ralentir les bagnoles.

      Les gens ne respectent plus rien…

      * certains ont proposé de donner son nom à des gendarmes couchés. On a trouvé que c’était de mauvais goût.

  71. Jacobi,Legendre,Fourier…l’honneur de l’esprit humain.

    Voici un extrait de la lettre de Jacobi à Legendre où il est question de …l’honneur de l’esprit humain. Cette lettre fut rédigée en français et figure dans les gesammelte Werke.

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k90209g/f467.item.zoom

    lettre du 2 juillet 1830 adressée à Adrien-Marie Legendre,

    « …M. Poisson n’aurait pas dû reproduire dans son Rapport une phrase peu adroite de feu M. Fourier, où ce dernier nous fait des reproches, à Abel et à moi, de ne pas nous être occupés de préférence du mouvement de la chaleur. Il est vrai que M. Fourier avait l’opinion que le but principal des Mathématiques était l’utilité publique et l’explication des phénomènes naturels ; mais un philosophe comme lui aurait dû savoir que le but unique de la Science, c’est l’honneur de l’esprit humain, et que sous ce titre une question de nombres vaut autant qu’une question du système du monde. Quoi qu’il en soit, on doit vivement regretter que M. Fourier n’ait pu achever son Ouvrage sur les équations, et de tels hommes sont trop rares aujourd’hui, même en France, pour qu’il soit facile de les remplacer. »

    Cette conception des mathématiques me fait penser à la doctrine de l’art pour l’art;je doute que le mot « honneur » ici utilisé par Jacobi ait le sens que veut lui donner Driout;quel rapport entre  » l’honneur de l’esprit humain » et l’honneur militaire, par exemple ?

    Jacobi montre son désaccord avec Fourier mais s’empresse de rendre hommage à ce savant- y ajoutant un petit coup de lèche à la France en général: »de tels hommes sont trop rares aujourd’hui, même en France, pour qu’il soit facile de les remplacer. »

    • En somme c’est l’honneur de l’esprit humain versus l’honneur de l’esprit divin ?

      P.S Lormier ça y est vous mettez le doigt dessus vous allez peut être enfin découvrir quelque chose dans votre longue vie !

  72. On aurait voulu faire une caricature de ce pauvre Malraux on n’aurait pas fait mieux ! Un Malraux lugubre qui envoute les passants qui n’en peuvent mais … l’apothéose du vaudou littéraire !

  73. En 1830 si on parle de l’esprit on est obligé de préciser même si l’expression va paraître boursouflée qu’il s’agit de l’honneur de l’esprit humain – car esprit renvoie à divin dans l’acception commune ! L’esprit qui planait sur les eaux dit la Bible.

    P.S Encore une fois je suis obligé de préciser à l’aimable assistance que je parle de culture et non pas du Festival de Cannes.

  74. L’honneur (et ses dettes), comme toute chose sans valeur, s’achète et se rachète.

  75. Satané Driout,avec son « honneur »…

    Qu’est-ce qu’une « dette d’honneur » ? ne serait-ce pas une dette de jeu?

    Mireille Darc chante la perte de son honneur:elle a couché avec un beau cavalier -sans être mariée à lui- elle est donc déshonorée…mais si contente;le cavalier est parti;elle est triste car elle pense aux autres femmes qu’il va honorer,c’est-à-dire déshonorer.

    Au 17ième siècle,une femme disait « vertu » pour « virginité ».

    D’habiles médecins se sont fait une spécialité du recousage d’hymens;une femme recousue a-t-elle récupéré son honneur ?

    • Essayez le déshonneur pour voir Lormier ! On vit peut être mieux après s’être déshonoré …

  76. Regardez DSK : depuis qu’il est complètement déshonoré il n’a plus du tout à se soucier de son avenir présidentiel ! Il peut forniquer du soir au matin et du matin au soir … tout le monde s’en fout.

  77. Regardez Fillon : il est beaucoup plus heureux et détendu depuis qu’il n’a plus à jouer la comédie de la vertu qui lui allait si mal au teint ! Adieu le notaire engoncé dans son petit costume et bonjour l’arsouille heureuse de l’être …

  78. « Vous, Français, vous vous battez pour l’argent. Tandis que nous, Anglais, nous nous battons pour l’honneur ! »
    Et Surcouf de répliquer :
    « Chacun se bat pour ce qui lui manque. »

    • Merci
      Certains l’attribue à Dugay-Trouin ; il faut se méfier avec les marins (d’eau salée) surtout si vous avez évoqué Mers el Kébir avant (abordage, sabordage, passage cul par dessus bord ; tout devient possible) tout cela étant fort passionnel dans certains milieux.

  79. Le 9 mai 2018 à 12 h 19 min Moot a dit :

    « …Outre-Manche, un massicot se dit « guillotine ». »

    Exact.
    Le mot « guillotine »,en anglais, désigne aussi la guillotine et encore une pratique parlementaire qui consiste à fixer des dates précises pour le vote sur telle et telle partie d’une loi.

    • Pour rester dans le découpage, savez-vous que dans de nombreux bureaux allemands, la déchiqueteuse à papier est « affectueusement » surnommée Gerhard? Je vous laisse deviner pourquoi…

  80. Pédagogie : que vous n’aviez rien compris !

    Misez sur l’honneur d’un adolescent pour le faire étudier – il mettra les bouchées doubles !

  81. Madame de Créquy dans ses « Mémoires » (cf supra) parle du fameux tableau de Rembrandt rapporté par La Palatine à Paris ; il se trouve aujourd’hui au musée de Berlin et se nommait antérieurement « ADOLFE, PRINCE DE GUELDRE, MENAÇANT SON PÈRE. »

    Le Grand Larousse du 19e nous dit : « Ce tableau représente le duc Adolphe de Gueldre menaçant son vieux père, qu’il tient enfermé dans un cachot. Aucun sujet ne convenait mieux à Rembrandt, qui l’a peint en 1637, à l’âge de trente et un ans. Richesse de costumes, accessoires magnifiques, savant mélange de lumière et d’ombre, action vulgaire, mais énergique, rien ne manquait à ce tableau pour exciter l’admiration. Le coloris en est admirable, et la lumière y produit des effets merveilleux. Aussi jouit-il d’une grande célébrité, surtout à Berlin. »

    Aujourd’hui on lui a trouvé un autre titre :  » Samson menaçant son beau-père » sujet biblique.

    • Devant un tableau aussi accrocheur, les accrocheurs de mots peuvent jalouser le concentré de sens.
      Sans entretenir de vaine compétition entre les arts, une image, artistique qui plus est, ouvre souvent une large fenêtre à l’interprétation, au récit d’histoires parfois diverses. Certains textes aussi.
      Qu’est-ce qui résiste au pouvoir descriptif du langage ? Pas grand chose me semble-t-il, certainement pas l’image.
      Qu’en penses-tu Pierre ?

      • La langue corrode l’image … pas suffisamment pour certains dictateurs ! On se souvient que Staline année après année faisait effacer les membres du polit-buro qu’il avait fait fusiller entre-temps !
        A la fin il restait seul sur la photo …

  82. Par exemple Dugong sent bien la faiblesse des mots qu’il aligne au petit bonheur la chance alors il nous gratifie régulièrement d’images glanées sur le net ou de petites bandes video qui sont censées apporter le supplément d’âme qu’on est bien en peine de trouver dans ses propos – sa pensée rikiki est comme magnifiée par les pixels !
    Enfin ça c’est l’ambition à l’horizon ! Le rhizome de la pensée dugongienne comme aurait dit Deleuze – à moins que Lacan n’ait des lumières à nous apporter sur la question on se contentera de l’analyse du grand philosophe français (un jour le siècle sera deleuzien lui disait Foucault – pince sans rire).

    • Le rhizome philosophique c’est comme le coryza : ça s’attrape n’importe où et ça fait éternuer partout ! Mince alors …

    • Driout « pense » maintenant ?!

      Quelle forme cela prend-il ?

      Que de passionnantes questions ….

      • Je vous résume la position inébranlable de Dugong : Laurent Ruquier pense ; la preuve il rit ! Driout ne pense pas ; la preuve il est pauvrement sérieux comme un pape !

  83. Rire de tout rend-il plus intelligent ? « L’esprit Canal+ » qui rayonne à Cannes parait-il dans la toute-puissance de sa dérision est-il compatible avec les devoirs d’un professeur qui demande à de jeunes esprits de faire des efforts considérables afin d’assimiler la haute culture séculaire dont il est le dépositaire ?
    Un moment de détente dans un cours c’est bien … mais il ne faut pas abuser de la chose et tomber dans le rire mécanique – les nerfs et les méninges sollicités dans leur jeune âge ont besoin de régularité pour approfondir les chemins de l’esprit. Car comme disait Buffon le génie est une longue patience quand bien même on s’appelle Mozart.

    • Comment rester sérieux quand on vous lit ? Et comme vos bavochures sont omniprésentes ici, le rire qu’elles déclenchent est une saine activité de défense contre vos amalgames, afauxrismes et contre-vérités divers.e.s et avarié.e.s.

      Bien sûr, ce rire n’est pas charitable et vous avez bien le droit de tenter de vous en offusquer. Ainsi, parcourir un arbre peut être une activité intellectuellement gratifiante mais parcourir le vôtre est une bonne initiation au ridicule (même si on s’en lasse assez vite) et nous rend plus familiers avec la pensée de nos grands ancêtres du grand rift (l’amour de l’Afrique, déjà…).

      Avec votre âme sœur à quatre pattes, spécialiste du commentaire pâteux, vous formez un duo dont la force comique est croissante. Persévérez !

  84. Eh Pierre, un ami vient de me mailer à 19h50 cette phrase sibylline:
    « your tongue wags faster than your tail ».
    Certes, mais ça vous met pas une jeunesse au garde à vous.
    Je me pose des questions…Devrais-je ?
    Passons..!

    Quelques remarques pour toi pour te remercier du tableau de Rembrandt que je ne connaissais pas.
    http://www.deslettres.fr/lettre-de-rene-magritte-a-michel-foucault/
    As-tu vu en 2016 l’expo René Magritte « La trahison des images » à Beaubourg ? La lettre qui suit était exposée parmi d’autres dans une vitrine. Pour te mettre dans le bain, imagine une belle écriture fine, penchée, régulière:
    « Les mots Ressemblance et Similitude vous permettent de suggérer avec force la présence – absolument étrange – du monde et de nous-mêmes. Cependant
    je crois que ces deux mots ne sont guère différenciés. les dictionnaires ne sont guère édifiants quant à ce qui les distingue. (…)Il n’appartient qu’à la pensée d’être ressemblante. elle ressemble en étant ce qu’elle voit, entend ou connaît, elle devient ce que le monde lui offre. Elle est invisible tout autant que le plaisir ou la peine. »

    J’ai aimé, Pierre, la virtuosité avec laquelle il rivalise avec la réalité, ces pièges de l’illusion, et là, le nez sur les toiles ! Mais aussi parce qu’il a mis des mots partout. Cette question : qui l’emporte de l’image ou du mot ? Ce thème « La trahison des images » regroupés autour des motifs : rideaux (querelle entre Zeuxis et Parrhasios), ombres (Pline l’Ancien), mots (adoration du veau d’or), flamme (allégorie de la caverne de Platon), corps morcelés (récit de Zeuxis et des filles de Crotone) donnent à voyager différemment dans ses œuvres et ces rencontres avec des tableaux anciens si intéressante… Y étaient-ils présents ?
    Dans la foulée, j’avais acheté sur place « Ceci n’est pas une pipe » de M.Foucault. J’ai commencé à le lire dans le bus mais j’ai dû arrêter car j’avais mal au cœur. Foucault a l’air dérouté par ce rapport du texte au dessin. Il rappelle cette habitude du langage face à l’image : qu’est-ce que c’est ? et les réponses : c’est…c’est…c’est… Il faudra un jour que je le termine.
    Il y a aussi un texte de Clément Rosset: « Fantasmagories » suivi de « le réel, l’imaginaire et l’illusoire » mais qui cible plutôt la photographie.

    • C’est pour célébrer la poésie : c’est le fameux Jeudi de la Scansion ! je m’en serais voulu de vous laisser dans une telle ignorance.

      • Merci.
        Donc le Golgotha c’était le cap Canaveral de l’époque ?
        (en faisant fi des étapes de la résurrection et du reste du cirque ?)

        J’ai aimé (cela m’arrive d’aimer) :
        … Je suis un des rares philosophes qui ne croient pas que la raison fonctionne a priori mais a posteriori. La raison est un instrument sophistique qu’on fait fonctionner après avoir eu des émotions, des sensations, des expériences….
        et
        … Le bien, le mal ne sont pas des inventions chrétiennes. Il y a un bien et un mal universels…
        et
        … J’attends des chrétiens … qu’ils pratiquent les vertus qu’ils enseignent: le pardon des péchés, l’amour du prochain, le désintérêt des choses matérielles … Jésus a une façon de dire: ne collaborez pas.

        http://www.lefigaro.fr/livres/2012/01/11/03005-20120111ARTFIG00717-fog-et-michel-onfray-et-dieu-dans-tout-ca.php

        • Dans l’association que je préside (Association de Sauvegarde de la Grenouille de Bénitier) nous ne mettons jamais les pieds en zone humide (les batraciens c’est pour les gens de peu comme dirait monsieur Driout)

          • La grenouille de bénitier est une espèce en voie de disparition c’est un peu comme le bourgeois en charentaises qui a raison de tout sur tout – il faudrait les protéger.

          • Je sais ; l’âge aidant il en reste très peu dans ma famille désormais.

            Mais il y a une relève (à chaque génération ils tentent, à nouveau, d’escalader la falaise ; comme si il n’y avait pas eu de transmission des acquis)

          • Le travail a été bâclé pendant la terreur ; nous le payons aujourd’hui.

            A ce propos, j’ai rencontré il y a moins d’une dizaine d’année, une descendante de la prestigieuse lignée des Sanson (qui ont survécu à la terreur, eux)
            Elle vivait à l’époque dans les Ardennes où Bonnot (celui de la bande éponyme) aimait se cacher.

            Ca relève le niveau de l’histoire locale ; hormis Rimbaud, Sedan en 1870, 4 ans d’occupation en 14-18 et à nouveau la Wehrmacht en 1940 et les américains en 1945, il n’y a rien (si on fait abstraction des chroniques comptables de boutiquiers obtus)

          • Ahhh, quand il s’agit de bouffer du catho, on voit que les braves ne manquent pas …

      • Ce sont les plus coriaces (depuis le temps qu’ils sont installés) autant commencer par eux.
        Sinon, je me suis déjà exprimé
        La dernière en date cf. : http://www.conspiracywatch.info/laffaire-tariq-ramadan-emblematique-de-la-nouvelle-vulgate-antijuive.html

        Que voulez vous je vis à 100 m d’une basilique (gothique flamboyant) à coté (20 m ) d’un établissement (privé sous contrat ; collège et primaire) où lors de mon arrivée des dégénérés avaient fait chanter à des enfants (primaire ou maternelle ; je ne les espionne pas et m’en désintéresse) ; … il s’est pris pour Surcouf (bouclage de boucle) c’est pour cela qu’il nous a mis en danger…
        A l’époque (2010) j’étais embarqué (déjà) dans de sales trucs (scientologie et consorts avec le merveilleux concept de laïcité positive qui était tout frais ; tout ce petit monde ne se sentait plus)
        Du coup je me suis attardé un peu plus longtemps que prévu dans les parages (fort giboyeux me suis-je laisse dire)

        • … bouffer du catho …
          Non.
          Je les connais comme ma poche, depuis que je suis tout petit et n’ai pas envie de les avoir dans les pattes pour le reste.
          (la tolérance, l’oecumenisme et tout le reste ; ce sont de belles intentions qui ne marchent pas avec des intolérants sectaires complètement cintrés. Ils en ont chez eux d’ailleurs, même des notables qui se sont égarés ou retrouvés dans la scientologie par exemple. Ce n’est pas incompatible, christianisme et scientologie, islam et scientologie, judaïsme et scientologie ; en même temps comme dit l’autre.
          Si vous saviez ; c’est plus complexe qu’un traité de mycologie, des hybridations sont possibles)

        • il n’empêche que laïcité+république, ça dérive très rapidement en « bouffer du catho », dans le milieu enseignant, selon mon expérience personnelle.

          • Ah, c’est moins risqué que de bouffer du musulman, en ce moment.
            Et les profs, côté courage…

    • Ne vous moquez pas de Jésus!
      C’est un homme qui n’a jamais baissé les bras…

  85. « Je ne suis pas du tout compétent pour juger de la valeur des travaux de Villani »
    (Lolo-le-bulot Le 9 mai 2018 à 13 h 31 min)
    On s’en serait douté ! On se demande même de quelle compétence il pourrait se targuer.

    « J’ai rencontré Villani deux fois,bien avant qu’il ne se lance en politique et je l’ai trouvé incroyablement gentil. » (idem)
    J’vous l’dis ! Lormier faudrait l’achever à coups de bêche pour plus lire son jargon éculé de ventriloque balloné. Comme il est c** comme un manche, on a déjà la moitié de l’ustensile.
    Hurkhurkhurk

  86. Pour une introduction (progressive) de la pornographie à l’école ? (suite)

    http://www.lepoint.fr/societe/pornographie-les-jeunes-y-voient-un-moyen-de-comprendre-l-acte-sexuel-08-05-2018-2216752_23.php

    « Autrefois appelée art de l’obscène, la pornographie existe depuis toujours. Des gravures de vulves et de phallus datant de 37 000 ans ont ainsi été retrouvées en 2012 dans l’abri Castanet, en Dordogne. En Asie, le Kamasutra, recueil hindou sur les pratiques sexuelles, a été écrit autour du VIe siècle. Autrefois réservée aux privilégiés, la pornographie s’est démocratisée ces dernières années »

    Les agents commerciaux de la société du spectacle use du khonfusionnisme primitif à la Driout pour promouvoir encore et encore la commune niquation de masse.

  87. Bon, quant aux autres perroquets du matin, attendrissants commes des personnages de Pirandello, qu’ils prennent garde de ne pas glisser sur la fiente de leur perchoir…euh…de leur tabouret.

  88. Ceci est mon dernier commentaire sur BdÂ.

    Je tiendrai parole. Le week-end de l’Ascension sera une fin de semaine mortelle pour moi. Je me suicide, c’est dit !
    A début, je voulais faire classique côté méthode : chaise longue explosive ou gavage au Nutella…
    Mais une méthode plus originale s’impose pour une disparition de ce blog plus ou moins culturel plus ou moins prestigieux. Je l’ai trouvée !

    La lecture des commentaires de Bd étant pour moi d’un ennui mortel, avec ses phrases à la con qui n’en finissent pas et ses branlotinages dérisoires.
    Je vais faire passer mon suicide pour un crime collectif.

    Lisons cet ouvrage empoisonnant, et préparons nous à mourir d’ennui avant dimanche minuit.

    Adieu !

  89. Dans le temps Madame Dugong sortait le matin faire ses emplettes et rapportait un journal du matin bien épais avec des nouvelles fraîches comme le jour – Monsieur Dugong le retraité s’installait avec ses charentaises dans son fauteuil favori et Mme Dugong avait la paix trois bonnes heures le temps qu’il dépouille la feuille de chou depuis le gros titre jusqu’aux mentions légales de la dernière page. Ensuite il lui faisait un petit laïus sur l’état de monde et se rengorgeait d’être un bourgeois si avisé – sa bourgeoise lui signalait alors qu’il était midi et qu’on passait à table ; avec un peu de chance la digestion allait l’occuper un bon moment … c’est comme cela que le fil du temps s’écoulait et que la paix des ménages durait.
    Hélas ! arriva internet et M Dugong voulut persuader la terre entière que son gros bon sens était ce qu’on faisait de mieux au monde ce qui le rendit furieux et Mme Dugong peste contre lui tous les jours que dieu fait.

    • Le réel vous échappe tellement que lorsque vous vous essayez à la fiction, vous tapez dans l’eau comme un futur noyé.

      Je ne fais jamais appel au bon sens. Ce cher vieil Oscar nous a expliqué pourquoi : « c’est l’excuse que se donne les imbéciles d’être aussi nombreux »

      Et vous en êtes.

    • Les macronistes nous disent:être bachelier aujourd’hui ne garantit pas qu’on soit apte à poursuivre des études supérieures.
      Soit.
      Alors pourquoi ne pas avoir décidé, par exemple, que pour s’inscrire en fac,il faille au moins une mention « assez bien » -ou,si cela était jugé trop exigeant, une moyenne supérieure à 10,5 à l’examen ?

      • N’appellerait-on pas cela de l’hypocrisie de bonne conscience?
        Tu as le petit bout de papier qui dit…qui dit quoi? Rien
        Va-t-on te dire franchement en te regardant droit dans les yeux tout en te tendant ce petit bout de papier:
        « Mais enfin qu’est-ce que tu irais faire en fac? »
        Et toi, tu réponds:
        Je fais quoi sans formation?
        Réponse: tu as ce petit bout de papier soit pour te torcher soit pour essuyer tes larmes…

    • Qu’est-ce qui explique cette haine absolue des pédagogistes à l’égard de la langue française?
      L’idéologie n’explique pas tout. Il y a aussi, je crois, un aspect pathologique…

      • « Trop de mots » comme disait l’Empereur à Mozart !

        Les pédagogistes veulent que ça fasse sens – pas qu’on nous embrouille avec tout cet héritage qui se déroule comme un tapis rouge sous nos pieds.

        Selon moi d’ailleurs ce qui fait le plus sens ce sont les cris – cris de douleur ou cris de joie. Rendez-nous l’animal qui est en nous !

        • « pas qu’on nous embrouille avec tout cet héritage qui se déroule comme un tapis rouge sous nos pieds. »: autrement dit, du passé faisons table rase. Beaucoup de pédagos sont ses post-maos ou post-stals, ce qui explique leur fascination pour le totalitarisme et leur ambition de créer « l’homme nouveau » cher aux régimes totalitaires. Sauf que leurs théories fumeuses ne font sens que pour eux.
          Car le « référentiel bondissant » en guise de ballon n’est rien d’autre que de la branlette intellectuelle et la natation assimilé à un déplacement en « milieu aquatique standardisé » ne conduit qu’au naufrage de la culture.

          • Surtout des trotskards — et majoritairement (voir Meirieu) des ex-chrétiens de gauche des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes. La tendance CFDT-SGEN. À vomir.
            Les ex-maos sont plus subtils. ILs se sont égayés dans les médias, la pub, la communication. L’art de tout prouver — et son contraire.
            Et il y a très peu de vrais communistes pari eux. Le PC donnait des cours du soir pour transmettre à ses ouailles la grande culture bourgeoise (il y a une Histoire de la littérature parue aux Editions sociales qui vaut vraiment le coup). Il n’y a renoncé que faute de troupes et de moyens. Faute aussi de dirigeants éclairés… Les vrais militants communistes que je connais, ceux qui viennent du milieu ouvrier, ont toujours tâché de se cultiver au maximum, et n’ont que mépris pour les pédagos qui refuse d’instruire leurs enfants ou leurs petits-enfants.

          • Les trotskos…je les avais oubliés! Ce sont les pires ces révolutionnaires de salon, pour la plupart issus de la grande bourgeoisie. On retrouve leur progéniture parmi les zadistes et les black blocs, chaussés avec des pompes de grandes marques…

    • « enseigner dans le Supérieur »

      « Former » des formateurs en « sciences » de l’éducation, est-ce vraiment de l’enseignement ?

      1887 Henri Marion, premier professeur de science de l’éducation en France.
      1914-1918 Suppression des chaires de science de l’éducation pendant la guerre.
      1920 Ouverture de l’Institut de pédagogie auprès de la faculté des lettres de la Sorbonne.
      1967 Création en France de la discipline universitaire « sciences de l’éducation » .

      Donc, avant 1967, les sciences de l’éducation n’étaient pas une discipline universitaire .
      Et encore, en 1967, seules trois universités, Bordeaux, Caen et Paris, organisent au sein de leur faculté des lettres, un cursus de sciences de l’éducation.

  90. – La « conjonction de classiques »
    – Le « complot de classiques »

    Tout le monde se demande ce que peut bien vouloir dire ce C majuscule suivi de trois petites étoiles – nos plus fins détectives de Scotland Yard, comme le superintendant Lormier, sont sur la piste.
    Nous devons savoir … et nous saurons ce qui se cache !

    • Ca a été dit déjà : sarko au salon de l’agriculture a précisé JPB
      (donc ; casse toi pauv’ con !)

      Donc Casse de classiques ou Cons de classiques (les deux font sens)

      A ce propos savez vous qu’en fait le type s’est fait rabrouer par Sarkozy parce qu’il est intervenu au mauvais moment ?
      (Il s’agissait d’une opération de communication mal millimétrée, in fine ; c’est Louvrier qui officiait je crois)
      Pauvre Paul Bismuth ; à trop communiquer …

      Bon j’ai suffisamment dépensé de carbone et dit d’âneries pour aujourd’hui
      https://o.nouvelobs.com/high-tech/20170131.OBS4636/les-e-mails-sont-ils-vraiment-mauvais-pour-l-environnement.html

  91. Sans vouloir faire le pédant il y a tout un background qui remonte fort loin derrière la haine des « sociaux » pour les beautés de la langue.

    Leibniz voulait inventer une caractéristique universelle pas par haine du latin ni de l’héritage culturel.

  92. Bon alors c’est bien beau ces « classiques » mais Proust est un « maleblancdominant » qui mangeait des madeleines pas végan, de plus il n y a aucun-e-s racisé-e-s dans toute son œuvre ce qui prouve bien à quel point elle est dépassée dans le monde moderne

  93. Cyrano58,

    Nous sommes malheureusement que trop en accord beaucoup de diplômés ne sont que des fumistes – l’université est un repaire de coucous qui font leur nid dans le nid des autres depuis la nuit des temps.

    A l’inverse on peut être génial sans être diplômé ! Par exemple encore un auvergnat – c’est la série en ce moment – Fernand Forest (1851-1914) aucune formation supérieure, des connaissances acquises sur le tard mais un esprit inventif de premier ordre !

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Forest

    Le Concours Lépine l’a distingué et il a obtenu la Légion d’honneur mais la fortune lui a échappé – ses inventions sont arrivées trop tôt.

    • Si vous vous rendez au Conservatoire des Arts et Métiers vous verrez que la plupart des moteurs exposés sont de sa conception – et pourtant lors de l’exposition universelle de 1900 qui consacrait son génie les huissiers saisissaient tous ses biens ! Il ne lui restait que quatre lits pour ses enfants … c’est bien pire que Tesla !

    • « aucune formation supérieure »

      Notre bon Fernand a tout de même suivi les cours du CNAM qui, jusqu’à preuve du contraire dispense des connaissances du supérieur et qui se soucie assez peu de savoir ce que vous en (dis)pensez.

      Chercher à opposer artificiellement l’université et le concours Lépine est d’une crétinerie qui pourrait porter votre nom *.

      * soyons juste : au dessus d’une crétinerie sans nom, il y a la crétinerie poujado-driouteuse

    • Dans les sciences humaines (dont font partie les inénarrables sciences de l’éducation), il y a beaucoup (surtout!) des idéologues (ou des cyniques) qui s’entre-cooptent fraternellement afin de poursuivre en toute tranquillité la destruction de notre enseignement (lire: « La destruction de l’enseignement élémentaire et ses penseurs » par Liliane Lurçat).

      • On m’avait vaguement parlé de la fabrique du crétin la fabrique du crottin, de Charles Vignolles … Sa lecture vous rendra chèvre !

  94. L’université est souvent le conservatoire des imbécilités – et la sauvegarde des imbéciles.

  95. Et en plus Fernand Forest avait de l’humour, il a créé vers 1885/1886 le premier canot automobile à pétrole qu’il a nommé « Le Volapück » !

    En somme il se moquait à l’avance des pédagogistes adeptes du volapück intégré …

  96. « Notre bon Fernand » ce sera le chapitre final des mémoires du Dugong : de la supériorité définitive de l’agrégé qui n’a jamais rien inventé car il n’a rien à prouver sur l’inventeur gagne-petit !

    Je suppose qu’il faudra un pavé d’au moins mille pages pour prouver la dite supériorité de l’agrégé es-sciences physiques des années soixante-dix du siècle passé !

    Je dois dire que ramener sa fraise quand on lui parle d’un type qui a du génie dans le sang et que lui n’a rien que du jus de navet … c’est gonflé quand même !

    Ce n’est pas moi qui me compare à Forest et Tesla ! Mais je tire un coup de chapeau … ce qui est mon droit le plus strict n’en déplaise au Dugong misérable.

    Forest mériterait un peu plus d’égards et de reconnaissances en France – en 14/18 la plupart des avions volaient avec un moteur de sa conception.

  97. Des Dugong ? Il y en a des millions … le petit chef qui plastronne devant bobonne !

  98. Je n’ai rien contre ce bon Forest, je me moque simplement de vos tentatives ineptes de le récupérer pour vos poujaderies

    Vous êtes tellement decodable dans votre crapulerie.

  99. Le 8 mai 2018 à 18 h 19 min,
    Jean Paul Brighelli
    a dit :
    Il n’y a pas de droits d’auteur à verser à un « classique ». C’est 5 à 10% de plus dans la poche de l’éditeur.
    EN 1990, les seules ventes de l’Etranger dans le monde représentaient 10 millions de francs / an en droits d’auteur (confidence entendue chez Gallimard).
    Vous imaginez ce que représente en droits le catalogue établi par Gaston Gallimard ?

    En 1990…28 ans depuis de l’eau à couler sous les ponts et internet est venu inonder notre quotidien. On trouve tous les livres libres de droits gratuitement sur le web ,en cherchant un peu… On déniche même quelques pépites que les éditeurs ont méprisé. En étant un peu malin on peut se constituer une bibliothèque numérique digne de la caverne d’Ali Baba (économie lors d’un déménagement et un soulagement pour le dos, moins d’encombrement dans nos apparts de plus en plus petits et moins d’étagères à épousseter MAIS on perd le plaisir du contact avec LE LIVRE…).
    Depuis, combien de maison d’édition ont mis la clé sous la porte? Combien ont été rachetées et ont fusionné avec des grands groupes? Gallimard n’est plus si épargnée aujourd’hui…

      • également « de l’eau à coulé sous les ponts … » parce que sinon, il serait plus vraisemblable de dire « du béton à couler sous les ponts ». Enfin je dis ça, je dis rien 😉

        Accessoirement, j’imagine que si le profit, c’est mal vu par ici, ça permet de financer de la R&D et dans l »édition, ça permet par exemple, de financer le bouquin d’un inconnu, au hasard, un Corse, plus ou moins prof, causant de trucs de profs … 😉

        • Merci! shame… correcteur automatique désactivé mais allez savoir pourquoi il se réactive et n’en fait qu’à sa tête… Cela nous permet de bénéficier de vos pointes d’humour!
          Par contre des maisons d’édition qui font du profit , je n’en connais pas beaucoup au mieux elles sont à l’équilibre.
          « un Corse, plus ou moins prof, causant de trucs de profs … ? » il cause pas toujours de trucs de profs ou alors ses cours seront classés x

        • Qui, ici, s’oppose au profit ?
          Pensée construite sur deux travées, même pas suspendue : l’ouvrage d’un art à la pratique si courante par nos temps.

          • Personne ne s’oppose au profit, j’ai juste dit que c’était très mal vu ! La plupart des gens ne savent pas pourquoi, mais le mot même les met mal à l’aise. Y’a des trucs honteux comme ça, comme « être de droite », ça se dit pas, tout de suite, ça fait le vide, ça jette un froid …
            Et ce n’est qu’une question de mots, parce que comme le disait fort justement Maurice Druon « en France, il y a deux partis socialistes, l’un d’eux s’appelle « la droite »

  100. « Crapulerie ! » nous dit Dugong à mon sujet – on sent qu’il parle en orfèvre …

    Expliquez-moi ce que je peux gagner – financièrement – à faire l’éloge d’un inventeur quasi-oublié depuis plus d’un siècle ? Seule la ville de Suresnes a consacré une exposition à Forest en 2015/2016 « Inventer l’automobile : Fernand Forest et les constructeurs de la boucle de la Seine ».

    Vous savez – ou probablement pas d’ailleurs – que j’ai consacré douze ans à faire des recherches sur Jules Regnault était-ce pour un quelconque intérêt financier ? Ce serait alors une sacrée perte de temps …

    Il y a des gens dont l’esprit est si faux – si tordu par leurs petits calculs – qu’ils n’imaginent même pas qu’on puisse avoir des passions gratuites.

    • Si j’avais voulu parler d’un membre de ma famille qui s’est consacré à l’automobile j’aurais pu parler d’Emile Mestre (1873-1961) officier de la L.H qui associé à Maurice Blatgé (1870-1911) a créé les établissements Mestre&Blatgé de Paris qui furent une grande maison d’accessoires automobiles. Leur employé Louis La Saigne (1885-1961) créa la succursale du Brésil devenue Mesbla, grande entreprise basée à Rio de Janeiro. C’était un grand ami de mon grand-père comme l’ingénieur Louis Réveillac (1885-1973) qui dirigea Mestre&Blatgé dans l’entre-deux guerres.
      Emile Mestre était membre de l’aéro-club de France avec les frères Michelin.

      Emile Mestre, Louis La Saigne et Maurice Blatgé n’étaient pas ingénieurs mais ils furent de grands entrepreneurs. Je salue leur mémoire !

      • PS Si Fernand Forest avait reçu l’appui d’un industriel il aurait peut-être pu faire émerger ses inventions au lieu de vivoter.

        • Peut-on vivoter à Monaco ?

          L’enfer du jeu ? Les femmes ? L’envie de droite de mettre du brouzouf à gauche ?

          Un panaché ?

        • Il s’est fait pomper ?
          Il y a bien une rue, pompeusement baptisée avenue par chez moi, qui porte le nom de Forest (un génie local oublié ou le votre ?)
          Elle part de la place de la gare évoquée par un autre génie local et mène nul part.

          A la musique
          Arthur Rimbaud

          Place de la Gare, à Charleville.

          Sur la place taillée en mesquines pelouses,
          Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
          Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs
          Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

          – L’orchestre militaire, au milieu du jardin,
          Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
          Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
          Le notaire pend à ses breloques à chiffres.

          Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
          Les gros bureaux bouffis traînant leurs grosses dames
          Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
          Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

          Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités
          Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
          Fort sérieusement discutent les traités,
          Puis prisent en argent, et reprennent : » En somme !… «

          Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
          Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
          Savoure son onnaing d’où le tabac par brins
          Déborde – vous savez, c’est de la contrebande ; –

          Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
          Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
          Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
          Caressent les bébés pour enjôler les bonnes…

          – Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
          Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
          Elles le savent bien ; et tournent en riant,
          Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

          Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
          La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
          Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
          Le dos divin après la courbe des épaules.

          J’ai bientôt déniché la bottine, le bas…
          – Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
          Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas…
          – Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres…

          mesquines, poussifs, bêtises, breloques, bouffis

      • Emile Mestre était mon grand-oncle, j’ai beaucoup entendu parler de lui par ma grand-mère qui allait en vacances chez lui et son épouse sur la côte d’azur.
        Je serais très curieux d’en apprendre un peu plus sur lui et sur la façon dont il s’est construit pour arriver jusqu’aux établissements de l’avenue de la grande armée….si jamais vous aviez des informations….

    • Driout, être du passé définitivement révolu(tionnaire), ignore manifestement qu’il y a des gains symboliques. Il croit que les autres sont dans l’artiche qu’il confond avec la triche.

      Les « passions gratuites » mènent toutes aux comptes en banques russes de la caissière mais il est trop khon pour le khomprendre.

      Il est vrai qu’avec de tels fans, la caissière ne risque pas d’arriver au pouvoir avant longtemps.

      Continue Driout, tu es le meilleur soutien de Toufriquet !

  101. Le toutou pédagol du Vespéral n’est pas mort, il défend la meute qui fait semblant d’être aux abois alors qu’elle sait qu’elle a définitivement gagné :

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/10/apprendre-a-lire-le-b-a-ba-d-une-fausse-polemique_5297083_3232.html

    Le seul espoir de changement viendrait des étudiants eux-mêmes s’il leur venait l’idée de débusquer les facariens pédagols jusque dans les chiottes de espe. Malheureusement, je crois bien qu’ils sont trop khons pour ça.

  102. Le Prix Marius Lavet – encore un Auvergnat – a été décerné en mars, 5 lauréats mais il faut bien dire que ce ne sont pas des débutants mais des gens avec déjà un passé reconnu !

    Ca manque un peu d’audace … on attendra l’année prochaine à Marienbad !

    https://mariuslavet.fr/

  103. Lormier,

    Pourriez-vous faire quelque chose pour ce garçon qui est atteint de Marinelepénite aiguë depuis ce matin ? Il éructe la bave aux lèvres et je crains une issue fatale.

  104. Les Noires Américaines en ont ras le bol des Blanches et de leurs pleurnicheries:un aspect peu commenté sous nos climats du combat féministe aux Etas Unis.

    http://blackgirlinmaine.com/racial-and-cultural/weapon-of-lass-destruction-the-tears-of-a-white-woman/

    Perhaps the only thing deadlier to a Black person’s soul and well-being than actually being killed or incarcerated are the tears of a white woman… These tears … are weapons of mass destruction …White women tears kill the soul, they make you doubt yourself and your right to exist, they render you voiceless because an emotionally distraught white woman becomes the priority in whatever space she is in. It doesn’t matter if you are right—once her tears are activated, you cease to exist. And few things bring other white people—especially men, and sometimes no matter how misogynist they are—to a white woman’s defense than her declaring that she is feeling hurt, sad or discomfited by the words, arguments or actions (no matter how reasonable or nonviolent) of a Black person.

    « Peut-être que la seule chose qui soit plus fatale à l’âme et au bien-être d’un Noir ou d’une Noire que d’être tué ou incarcéré, ce sont les larmes d’une Blanche…Ces larmes sont des armes de destruction massive…

    « Les larmes de femmes blanches détruisent l’âme, vous font douter de vous-même et de votre droit d’exister,elles vous réduisent au silence parce que la femme blanche en proie à une vive émotion négative reçoit toute l’attention ,où qu’elle se trouve.. Peu importe que vous ayez raison- dès l’instant où ses larmes commencent à couler, vous n’existez plus. Qu’une femme blanche se déclare blessée ,attristée ,choquée par les mots, actes ou arguments d’une ou d’un Noir – si raisonnables et dénués de violence soient-ils- les Blancs, particulièrement les hommes blancs,et parfois même s’ils sont misogynes – volent à son secours . »

  105. Le 10 mai 2018 à 19 h 06 min, Dugong a dit de Pierrot:
    « mais il est trop khon pour le khomprendre. »

    tu dviens carrément sûr de toi et dominateur Dudu..si i faut un jour tu vas te casser dans l’périgord juste pour nous montrer qu’on est pas assez bien pour toi. Loin d’ète khon l’pierrot !..les khons ça s’reconnait à l’entropie. L’Pierrot si i squatte le blog, c’est ky’a personne au bar Dudu..i défend la caisse des khons d’marlous aux doigt collants comme l’aut bulot d’Lolo ki vous colle aux basques et même k’ça fait un bail qui sdemande pus a quoi il sert c’blaireau sinon a paufiner son look. Les khons sont souvent utiles à tous..jusqu’à ce qu’il roulent que pour eux..ils se croient des genres de « derniers »..des khons à force..je sais bien Dudu que t’acquiesces a demi mots que tu te trompes de cible.
    Allez, t’es un bon chien !

  106. Le 10 mai 2018 à 19 h 06 min, Dugong a dit de Pierrot:
    « mais il est trop khon pour le khomprendre. »

    tu dviens carrément sûr de toi et dominateur Dudu..si i faut un jour tu vas te casser dans l’périgord juste pour nous montrer qu’on est pas assez bien pour toi. Loin d’ète khon l’pierrot !..les khons ça s’reconnait à l’entropie. L’Pierrot si i squatte le blog, c’est ky’a personne au bar Dudu..i défend la caisse des khons d’marlous aux doigt collants comme l’aut bulot d’Lolo ki vous colle aux basques et même k’ça fait un bail qui sdemande pus a quoi il sert c’blaireau sinon a paufiner son look. Les khons sont souvent utiles à tous..jusqu’à ce qu’il roulent que pour eux..ils se croient des genres de « derniers »..des khons à force..je sais bien Dudu que t’acquiesces a demi mots que tu te trompes de cible.
    Allez, t’es un bon chien !

  107. Suis-je certain de vouloir longtemps encore assumer une judéité de cmbat face à la bêtise de Bouvard et Péroquet ?

    C’est une bonne question.

  108. La Voie de la Vraie Vérité est dans les crap bullsheets :

    http://www.cahiers-pedagogiques.com/L-eloquence-est-un-sesame

    « Le projet fondateur de son approche est la réécriture de la fin du Rhinocéros de Ionesco, avec un dénouement de l’œuvre où Béranger arriverait à convaincre les autres personnages à ne pas se transformer en rhinocéros, à, donc, ne pas adhérer à des idées dangereuses »

    L’objectif consiste-t-il finalement à substituer les Romanceros chantés de la dgesco au Rhinocéros de Ionesco ?

  109. Le Rhinocéros est une bestiole menacée d’extinction – soyez rhino, soyez rosse !

  110. Sur « Bonnet d’âne » ce n’est pas comme à « Koh-Lanta » : pas d’agression sexuelle ! Tout se fait en douceur …

    Si un jour l’amphibien disparaissait comme le conseiller Quéméneur c’est que comme Adolphe de Gueldre je l’aurais mis au cachot pour mieux l’insulter !

    P.S Je trouve que le titre original du tableau de Rembrandt : un fils qui emprisonne son père après l’avoir détrôné et qui vient le narguer dans son cachot pour mieux le vilipender, plus fort que le nouveau titre « Samson menaçant son beau-père ».
    P.P.S Dans l’histoire authentique le père Arnold retrouvera son trône et le léguera à Charles le Téméraire déshéritant son fils. On ne se hait bien qu’en famille …

  111. Bon, j’en suis à la moitié des commentaires du blog depuis sa naissance. Verdict: c’est pas possible de mépriser à ce point le propre de l’homme. J’vous préviens les gonzes.ses, amendez-vous fissa parce que j’ai plein de petits poteaux d’exécution dans la poche. Moi qui voulais réussir mon suicide en tuant le temps à lire vos commentaires, c’est réussi: le temps se porte à merveille !

  112. Tiens ! Hier je vous parlais d’Emile Mestre (1873-1961), il était officier de la Légion d’honneur a fondé une grande entreprise en 1902 avec sa femme Angèle Leferme (1868-1950), a fabriqué des milliers d’obus en 14/18 dans son usine de Persan-Beaumont, a donné du travail à des milliers de familles dans le monde entier, est mort dans la villa jaune de Royat-Canadel qu’il avait rachetée en 1926 à Sir Henry Royce (fondateur de Rolls-Royce) et n’a même pas son nom sur sa tombe à Neuilly-sur-Seine ! Vous savez pourquoi ? Parce que lui et son fils se détestaient …

    https://www.google.fr/search?q=villa+de+sir+henry+royce+canadel&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=MGfQu-vFpQqvEM%253A%252CMKkZYFdBq3nU8M%252C_&usg=__23VGrigktz_HbLHSISMuX2k1G60%3D&sa=X&ved=0ahUKEwiH27Ctsv3aAhUH7xQKHY7eATwQ9QEIOTAD#imgrc=MGfQu-vFpQqvEM:

    http://www.automobileweb2.net/index.php?page=villa-le-canadel&img=5

    https://www.geocaching.com/geocache/GC61ECG_spirit-of-ecstasy?guid=03eaf193-f6cf-40c0-871a-f3b2e0729742

  113. Tiens ! Hier je vous parlais d’Emile Mestre (1873-1961), il était officier de la Légion d’honneur a fondé une grande entreprise en 1902 avec sa femme Angèle Leferme (1868-1950), a fabriqué des milliers d’obus en 14/18 dans son usine de Persan-Beaumont, a donné du travail à des milliers de familles dans le monde entier, est mort dans la villa jaune de Royat-Canadel qu’il avait rachetée en 1926 à Sir Henry Royce (fondateur de Rolls-Royce) et n’a même pas son nom sur sa tombe à Neuilly-sur-Seine ! Vous savez pourquoi ? Parce que lui et son fils se détestaient …

    http://www.automobileweb2.net/index.php?page=villa-le-canadel&img=5

  114. abcmaths,

    Je vous jure que je n’abuserai pas de cette information pour obtenir des privilèges indécents auprès de Madame la présidente, première dame de France ! Je vous remercie quand même de m’avoir donné un quartier de noblesse républicaine …

    • « pour obtenir des privilèges indécents auprès de Madame la Présidente »
      Vous auriez tort de vous en priver; à votre place, je foncerais !

  115. Vous savez que quand le président Valéry Giscard d’Estaing écrivait à Juan Carlos roi d’Espagne il intitulait « Mon cher cousin » ? Juan Carlos ignorait qu’il avait un cousin auvergnat …

  116. « En même temps » on peut être proche de la présidente sans être proche du président !

  117. Les « étudiants » qui empêchent la tenue des examens, ce ne serait pas ce qu’on appelle des bêtas bloquants?

    • Sans doute.
      Mais pour beaucoup, il s’agit de trotskos issus de familles bourgeoise qui empêche les derniers étudiants enfants de prolos de passer les examens. Les zadistes en herbe s’en foutent: ils ont déjà une place réservée dans la boîte à papa. Quant aux étudiants pauvres, le décalage des exams risque de leur faire rater en plus un job d’été.
      Rien n’a changé depuis mai 1968 quand les petits bourges de l’époque (qui sont à tous les postes du pouvoir médiatique, culturel et politique aujourd’hui) défilaient en insultant les CRS issus, quant à eux, des milieux populaires.

  118. Ephémérides mortuaires

    Gérard Genette, critique littéraire, philosophe de la littérature est mort.

    Le compagnon de la Libération Claude Raoul-Duval aussi – il en reste six – il était le beau-frère de Roger Nimier, hussard des années cinquante.

    • Pas sûr que Gérard Genette soit en odeur de sainteté sur Bonnet d’âne ! Qu’en pense mon cher Lormier ?

  119. Roger Nimier/Gérard Genette : pas grand rapport sauf une chose : le culte littéraire. Dans les années cinquante la littérature était encore une grande chose … Nimier élève de Jouhandeau à Saint-Jean de Passy comme Jean Raspail plaidait pour la légèreté. Genette pour l’engagement … des structures.

  120. De la moraline dans la soupe sonore (suite)

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/05/11/spotify-va-penaliser-les-artistes-aux-comportements-juges-problematiques_5297737_4408996.html

    « Sur Spotify, rares sont les utilisateurs à taper le nom des artistes qu’ils veulent écouter dans la barre de recherche. On estime qu’entre 60 % et 70 % des écoutes ont pour origine des playlists »

    Purify nettoie vos oreilles avec de la slime calibrée et javellisée, les autres pressent-à-taire de service Dezeer faire de même.

    Enjoy !

  121. Nous en sommes — ils en sont — donc arrivés là.
    On commence par supprimer le passé simple — trop raffiné ou trop compliqué à manipuler pour les non héritiers ? — dans les livres du Club des Cinq et on finit par ce salmigondis du collectif Lettres [écorchées] vives où le grotesque le dispute au consternant.
    JPB, je ne sais comment vous (et vos semblables en résistance à la cucuterie bien pensante) pouvez encore continuer dans ce métier autrefois magnifique devenu cilice.

    • Je vais bientôt partir — d’ici deux ans sans doute — absolument consterné.

  122. Bonjour Monsieur Brighelli.

    Je viens de lire C’est le français qu’on assassine.
    J’ai beaucoup ri; beaucoup pleuré aussi.
    Je voulais vous remercier pour cette déclaration d’amour à la langue française, donc à la Nation française.

    Je suis professeur d’arts plastiques. Je pars à la retraite à la fin de l’année scolaire.
    J’ai essayé, de toutes mes forces, de lutter contre des consignes ministérielles devenues folles, une hiérarchie aux ordres, des collègues lobotomisés par des décennies d’idéologie destructrice des savoirs.
    Jusqu’au bout, je refuserai de remplir les « compétences », malgré les menaces et les pressions.
    Transmettre est devenu un acte militant.

    Après quarante années d’exercice, le bilan est très amer.
    L’institution est à l’agonie; les élèves ont été massacrés.

    En 1990, à l’occasion d’une série de travaux sur la notion d’espace, des élèves de 3ème avaient réalisé une immense sculpture « à la Spoerri » (il « redresse » le plan horizontal sur le plan vertical, perturbant ainsi la perception de l’espace).
    Comme, à l’époque, ces élèves faisaient tous italien en seconde langue, ils choisirent de réaliser une grande table de pizzeria. Pourquoi pas.
    Durant deux mois, ma salle de cours fut transformée en ruche.
    Spontanément, chaque semaine, les élèves apportaient de quoi réaliser le projet : qui un morceau de pizza, qui des spaghetti, qui des cendriers en aluminium dérobés au Mac Do du quartier (nous étions juste un an avant la Loi Evin), qui des assiettes et de couverts en plastique (il ne fallait pas que les objets soient trop lourds), etc.
    Il a fallu tout coller et vernir, inventer des techniques (nous avons, par exemple, trempé des draps dans un mélange d’eau et de colle à bois pour que le tissu destiné à la nappe, devienne aussi dur que la pierre après séchage).
    Lorsque nous avons descendu le travail en salle polyvalente, et que nous l’avons redressé, l’émotion était à son comble : ça tenait !
    Les élèves se sont mis à applaudir. Certains s’embrassaient.
    C’est alors que je leur ai demandé quel titre nous pourrions donner à ce travail collectif.
    Les propositions fusaient.
    Un élève proposa alors « Reliefs ». Sans commentaire.

    Trois ans plus tard, lors d’une inspection, j’avais disposé les tables en « U », mis une feuille format Raisin et posé une religieuse emballée dans son papier sur chacune d’entre elles.
    L’effet visuel était assez spectaculaire.
    Les élèves étaient très surpris en entrant dans ma salle. Silence de cathédrale…
    J’ai écrit le sujet (à l’époque, nous disons « proposition ») au tableau :
    « Vous garderez de ce gâteau-là un souvenir impérissable ».
    Inutile de mettre les points sur les « i ». Les élèves avaient compris au quart de tour : la nourriture, le souvenir…

    Leurs productions furent d’une extrême variété et d’une extrême richesse.
    Parmi elles, une « momie » de religieuse entièrement recouverte de bandes plâtrées. Après un coup de séchoir à cheveux, l’élève avait repeint le gâteau par-dessus. Je l’ai gardée. Avec le temps, la religieuse a dû pourrir puis se dessécher. Lorsque l’on secoue l’objet, on entend comme un léger grelot à l’intérieur.

    L’an passé, une élève de 3ème m’a demandé ce que voulait dire « liberté » (effectivement, parlons-en de cette liberté perdue).
    Cette année un élève de 6ème, ce que voulait dire « dentelle ».
    Vocabulaire de plus en plus restreint, difficultés grandissantes à se concentrer, et – dans ma discipline – ce leitmotiv : « Madame, j’ai pas d’idée ».
    Leurs phrases sont ponctuées de « Wesh ! Wesh ! ».
    Lors d’un voyage au ski, certains se donnaient des gifles en guise de bonjour…

    Ce sont les élèves qu’on assassine.

    Bien à vous et bon courage pour vos dernières années d’enseignement.

  123. Mérimée avait dédicacé « Carmen » à l’Impératrice des Français, Eugénie de Montillo, une autre Espagnole. Affreux scandale ! Et dédicacé « Colomba » à l’Empereur Napoléon-III, un autre « Corse », d’ou un autre scandale. Enfin, Bizet a fait de « Carmen » un opéra, d’ou un 3° scandale ! Pourtant un des opéras les plus joués aujourd’hui !

  124. « Mérimée avait dédicacé « Carmen » à Eugénie de Montillo…/…un des opéras les plus joués aujourd’hui ! »

    S’il avait su qu’on en ferait un opéra il l’aurait dédicacé à l’Eugénie de la Bastille.
    Restons français !

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