Le livre vient de sortir (mai 2015) aux éditions de l’Artilleur. Il est signé Bruno Riondel, enseignant d’Histoire en banlieue parisienne. Et comme son titre l’indique, il est violemment inconvenant — puis qu’il dit la vérité.
Et vous vous souvenez : « Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté… »

Témoignage sur le vif des obstructions systématiques à la transmission des savoirs sur les quinze dernières années — en gros, de la parution des Territoires perdus de la République, le livre publié sous la direction d’Emmanuel Brenner en 2002, jusqu’à l’immédiat après-Charlie. Afin de bien faire comprendre aux aveugles et à ceux qui préfèrent le rester, à tous ceux qui sont dans le déni, à toutes les administrations qui décident habilement de ne répondre à aucun acte délictueux, qu’il est en train de se passer quelque chose de grave dans ce pays. Que sous prétexte de ne pas stigmatiser des populations qui se croient particulièrement défavorisées, et à qui l’on persiste à faire croire qu’on leur doit un dédommagement pour ce que nos ancêtres ont fait aux leurs (un raisonnement qui permettrait aux « gaulois », comme disent les beurs racistes, de réclamer du fric aux Romains pour ce qu’ils ont fait à Abd-el-Kader-Vercingétorix), il faut tout accepter : attitudes délibérément hostiles ou agressives, affirmations aberrantes sur le complot juif qui a amené le 11 septembre, croyances sidérantes sur la construction des cathédrales par des architectes musulmans (les chrétiens étant trop tartes, c’est bien connu). Et globalement, impossibilité de parler de tout ce qui n’est pas écrit dans le Coran, ou pourrait heurter la sensibilité exquise des petits voyous. Expliquer le Cid par exemple. Corneille était un salopard d’islamophobe, et tant pis si c’est Khomeiny qui a forgé le mot. Le temps n’existe pas pour un vrai croyant, je l’ai expliqué moi-même lors des attentats du Bardo.
Quant à Voltaire, inutile de penser en parler. L’auteur du Fanatisme ou Mahomet (dites Muhammad !) est persona non grata — enfin, pas hallal, quoi… Evitons de parler latin. Cela pourrait fâcher Najat VB.

Tout cela, ce sont des anecdotes — mais il y en a tant de disponibles que l’on finit par se demander s’il y a encore en France des endroits où l’on peut faire cours normalement. Le cœur de l’ouvrage analyse en détail la confusion implicite, chez ces adolescents déboussolés par des prêches qu’il faudrait interdire, et vite, entre le cultuel et le culturel.
Je suis en train d’écrire un livre sur la culture — sur la façon dont l’Europe en particulier et le monde occidental en général se suicident culturellement depuis cinquante ans, par cette subversion du culturel par l’économique qui est au cœur du néo-libéralisme, déconstruction de la culture « bourgeoise » (son péché originel pour certains), par abandon de l’Ecole aux forces du marché, grâce à l’entremise de pseudo-libertaires qui ont cru bien faire, les cons, et finalement par islamo-gauchisme.
La culture, comme le dit assez bien Bruno Riondel, se nourrit de temps – elle a une histoire — et d’un grand principe d’incertitude, tout comme le savoir qui l’élabore peu à peu se construit par approximations et réévaluations. Le cultuel, en face, la foi de façon générale, sont hors temps, et s’appuient sur des certitudes — j’ai expliqué ça juste après les attentats du Bardo. Peu de certitudes d’ailleurs : l’hilote musulman n’est pas demandeur de savoirs complexes. Il veut des idées simples — d’où le succès de l’islamisme chez les ados, qui aspirent à un savoir absolu, et ne comprennent pas que le savoir est très relatif, sans cesse battu en brèche, mécontent de lui, et qu’il se confronte sans cesse à ce qu’il ne connaît pas — l’immensité de ce qu’il ne connaît pas.
Pour le croyant, l’immensité est Dieu, et il est inconnaissable. Ses préceptes servent de savoir — et ils sont en nombre très limité. Les femmes sont des créatures inférieures et dangereuses, on les lapide si elles sont impudiques, et on coupe la main des voleurs. Fin d’analyse. Fin de parcours.
Le catholicisme a opéré ainsi il y a encore cinq cents ans — et il est entré dans le temps, depuis. Le protestantisme militant des groupes évangéliques a décidé d’aller affronter l’islam sur son terrain, avec les mêmes procédés et la même croyance délétère en la prédestination. Dès que vous pensez avoir un destin, à quoi bon essayer de la forger en faisant des études ? Allah ou Jéhovah y pourvoiront.
C’est la solution la plus facile, bien adaptée aux imbéciles, qui sont toujours demandeurs de formules du type « yaka ». Juste de quoi remplir les têtes creuses, abandonnées au vide par des programmes exsangues et peu exigeants (Riondel analyse avec finesse la sélection par exemple de l’histoire de l’esclavage, réduit à la traite négrière occidentale, quand l’essentiel a été opéré par des Musulmans et des Noirs eux-mêmes). De vraie culture, peu de nouvelles : des certitudes suffisent.
Au total, un ouvrage bien documentée, qui offre en annexes quelques documents éloquents — des textes peu cités de Churchill, Levi-Strauss et Renan sur l’islam, des témoignages d’enseignants confrontés au négationnisme d’après-Charlie, un message du Cheikh Imran Hosein, grand prêcheur devant l’Eternel (si je puis dire), sur le nécessaire retour des jeunes Français musulmans en terre d’Islam afin de s’y laisser impunément pousser la barbe, etc.
L’ensemble est écrit d’une plume objective, sans grand génie polémique — et c’est d’autant plus efficace : l’auteur ne fait pas de rhétorique (contrairement à un que je connais), il cite des faits, analyse des documents : bref, on le sent historien jusqu’au bout des ongles — le genre qui doit énerver laurence de cock. Mais qui fera vos délices.

Jean-Paul Brighelli

PS. J’en profite pour vous dire que le dernier numéro papier de Causeur, sur l’Ecole, est absolument passionnant (d’ailleurs, j’y ai laissé quelques lambeaux). Et que la Revue des Deux mondes, dans son dernier numéro, avec une jolie photo de Zemmour en couverture et une interview du même à l’intérieur, livre un gros dossier sur « les Musulmans face au Coran », auquel j’ai moi-même participé. Au total, plein d’informations saisissantes et d’analyses percutantes.

118 commentaires

  1. Hélas ! si les musulmans avaient le monopole de l’ignorance comme le monde serait simple !

    Thomas Piketty a publié un livre l’an dernier qu’il a vendu à un million et demi d’exemplaires dans le monde entier « Le capital au XXIème siècle » ; moi le 17/7/2013 j’ai donné un conférence pour le 150ème anniversaire de la mort de Jules Regnault et du « Calcul des chances et philosophie de la Bourse » qui n’a eu qu’un auditeur à Paris !

    Alors cela prouve que Piketty est un grand génie et moi un fieffé imbécile ? Pas vraiment selon moi ! Comme le coucou il a pondu ses œufs dans le nid de Marx (« Le Capital ») dont le nom est célèbre dans toutes les universités du monde entier et il a surfé sur le sentiment le plus universel au monde : la jalousie (celle des semi-riches pour les plus riches) !
    Moi j’ai exposé des idées abstraites mais qui ont cours dans toutes les salles de marchés au monde chaque jour.
    D’un côté la passion imbécile de l’autre l’intelligence raffinée … qui selon vous est le plus populaire ?


    Louis XIV a mené une politique imbécile de persécution religieuse contre les protestants français – population industrieuse – qu’il a fait fuir ; il a conduit une guerre ruineuse contre la Hollande protestante et ensuite il appelle au secours le banquier protestant Samuel Bernard d’origine hollandaise… mais il a été soutenu par l’église de France jusqu’au bout de son très long et interminable règne !
    En clair il a servi les passions les plus basses, notamment les passions religieuses contre la raison !

    • Population industrieuse fanatisée par une surenchère ascétique dont la suite a montré la grandeur spirituelle : le politiquement correct est un puritanisme luthérien pur jus. Il n’y a pas seulement des forces économiques ; il y a aussi la sphère des idées.

    • On peut être d’une grande culture et d’une grande sagesse comme monsieur Pierre Driout et être très faible sur le plan de l’argumentation. Opposer les dérives du catholicisme est considéré depuis plusieurs décennies comme parfaitement pertinent par les « bourgeois pédagogues » ( le terme est d’Erik Satie) alors que la sottise des uns n’excuse en rien ni n’exonère celle des autres.

  2. Et pendant ce temps, papi François va à Sarayevo pour ne pas se retrouver face à face avec la vierge de Medjugorje *.

    Chez les islamistes, les vierges sont promises par paquet de 72 (2*2*2*3*3) aux combattants qui ont bien déchargé. Chez eux, le miracle c’est qu’elle redeviennent vierges à chaque coup, si j’ose dire.

    Il y a vierge et vierge.

    * un nom qui sonne comme un juron. Voire une insulte. Un million de khonnards de visiteurs par an. Quand même.

    • « * un nom qui sonne comme un juron. Voire une insulte. »
      J’aime bien cette remarque finalement ehtnocentriste ce dont je suis sûr son auteur est persuadé ne pas être

  3. « un dédommagement pour ce que nos ancêtres ont fait aux leurs (un raisonnement qui permettrait aux « gaulois », comme disent les beurs racistes, de réclamer du fric aux Romains pour ce qu’ils ont fait à Abd-el-Kader-Vercingétorix) »

    Abd el-Kader a de toute façon été mieux traité que Vercingétorix.

    Ce que nos ancêtres ont fait aux leurs est à mon avis mal connu, et caricaturé. Ce n’est plus le roman national mais le roman anti-national.

    Relisez par exemple Gide, Voyage au Congo, et comparez avec ce qu’on en imagine.
    Pas sûr que la colonisation de la Tunisie et à plus forte raison du Maroc soient condamnables.

    Mais il y avait une atmosphère de guerre civile autour de la guerre d’Algérie, qui a versé dans la caricature (par exemple Pierre Vidal-Naquet qui parle d’un million de torturés, ce qui est parfaitement invraisemblable).
    Et cela a dégénéré en repentance outrancière, comme c’est également le cas par exemple avec Vichy.

    A présent il y a cinq millions de musulmans en France, et encore plus de personnes ayant une origine africaine.
    Avec une telle population, la tentation du clientélisme chez les politiciens et du n’importe quoi idéologique chez leurs partisans universitaires historiens est trop forte pour qu’ils y résistent, donc ce n’est pas un livre qui va changer le cours des choses.

    Le pire est que ces gens-là créent des commissions contre l’usage politique de l’histoire, entendez politique opposée à la leur.

    • Prenez par exemple Piketty : dans son livre sur le capital, il insiste à de nombreuses reprises sur les investissements de la France (et de l’Angleterre) à l’étranger.

      Il indique qu’ils représentaient environ une année de revenu (ce qui ferait actuellement 2 000 milliards d’euros). Et il indique aussi que cela n’aurait pas été possible hors contexte colonial.

      Problème : c’est complétement faux. Ces investissements ont eu lieu très majoritairement hors de l’empire français, principalement en Russie (les fameux emprunts) et en second lieu dans l’Empire ottoman et en Amérique du Sud.

      Et Piketty ne peut pas l’ignorer, puisqu’il a dirigé des thèses sur ce thème.

      Mais tout le livre est ainsi truffé de clins d’oeils aux différentes clientèles socialistes, femmes, immigrés, etc, au milieu de son propos principal (pas inintéressant d’ailleurs).

      En réalité, la France ne s’est pas enrichie de ses colonies (à la différence de quelques particuliers, de diverses origines d’ailleurs).

      • Piketty a l’art d’enfoncer les portes ouvertes : la mondialisation du commerce profite à ceux qui disposent des capitaux les plus étendus … certes si mon entreprise vend dans vingt pays ou dans 150 ce n’est pas la même chose et cela ne prouve pas que je suis un plus grand génie pour autant ! Bill Gates et ses 100 milliards n’est pas cent fois plus malin que le pauvre qui n’a qu’un tout petit milliard.

        John Sloane qui a fait la General Motors – première entreprise industrielle de son époque – disait modestement que cette réussite n’était possible qu’aux Etats-Unis ! Il était lucide …

        En ce qui concerne l’empire français même s’il fut coûteux à défendre, il a néanmoins ouvert au commerce de grandes routes depuis les Antilles au 17/18e, le canal de Suez au 19e, les comptoirs en Indes et au Sénégal, l’Indochine sans oublier l’Amérique du Nord etc.
        Il faut avoir une vue globale : oui sans aucun doute l’entreprise coloniale de l’Occident depuis le 15e fut une affaire globalement positive pour le monde.

  4. Pendant ce temps aussi, d’autres vont à la Rochelle où les vierges n’apparaissent pas comme ça.

    L’influence océanique peut-être ?

    • Ce n’est pas à Poitiers cette année que les vierges refaites à neuf – et toutes liftées – apparaissent ?

      On me dit que Montebourg s’est racheté une virginité dans le secteur privé mais je ne suis pas chirurgien esthétique !

      • J’étais tellement habitué à la transhumance annuelle de fin d’été du troupeau péessoïdal à la Rochelle que je n’ai pas imprimé l’immensité du Changement.

        Quant à la nouvelle virginité de Montebourg, on se demande quel chemin l’y mène

  5. Je cours acheter ce livre (enfin façon de parler….puisque c’est Amazon qui me fournit en lectures).
    Je me souviens avoir appris au Lycée que toute affirmation scientifique devrait être précédée de la formule « En l’état actuel de nos connaissances, il semble que l’on puisse affirmer que… »
    Et ça m’a toujours paru raisonnable.

  6. http://www.fondation-res-publica.org/Tour-de-table_a883.html

    « Jean de Gliniasty [1]
    Malheureusement je suis entièrement d’accord avec toi.

    En ce qui concerne la démographie, tu as raison de parler d’une complicité implicite des élites. J’ai été très marqué par un entretien que j’avais eu avec Alpha Oumar Konare (Président du Mali de 1992 à 2002) quand il était président de la Commission de l’Union africaine (entre 2003 et 2009) : il considérait que la démographie était non seulement une chance mais une arme pour son pays. Ce professeur d’histoire, ancien président du Mali, homme raisonnable, affirmait que tous ces enfants étaient la force future qui allait nous obliger à les développer. « Et si vous ne nous développez pas, l’argent, on ira le chercher chez vous ! », ajoutait-il.

    J’ai occupé pendant trois ans le poste de directeur d’Afrique, après avoir été directeur du Développement et de la coopération scientifique, technique et éducative. J’étais arrivé à la conclusion très simple que, parmi les nombreux facteurs de développement, deux sont fondamentaux. Le premier est un État auquel les gens adhèrent, c’est-à-dire un projet collectif qui plaide pour le patriotisme, une identité. Le deuxième, à l’autre bout de l’échelle, est l’éducation des filles. À partir du moment où les filles sont éduquées, la démographie change, la mentalité change et on a une chance de se développer. C’est le seul facteur commun que j’ai pu trouver dans les problématiques de développement de l’ensemble des questions africaines.

    Il y a un pays dont on parle très peu et dont dépendent pourtant l’avenir de l’influence française, l’avenir du développement, c’est la République Démocratique du Congo. Or ce pays a été délaissé même si, sur le plan politique, on a pu agir à un moment donné pour essayer d’assurer sa stabilité. Je suis frappé par la performance de l’ex-Zaïre en termes de taux d’alphabétisation (66,8%, contre 49,7 % au Sénégal). J’imagine que c’est dû au quadrillage des bons pères belges. Mais cela ne va pas durer parce que chaque fois que les évangélistes arrivent dans un village, ils construisent d’abord un temple puis une école de langue anglaise. Mais s’il y a une priorité à donner à notre effort d’accompagnement du développement, c’est bien la République Démocratique du Congo.

    Comme tu l’as dit, entendre une conversation en français, sorti du cœur de Dakar, relève de l’exploit. Mais tous les jeunes formés en français à l’université (par des professeurs français), qui ont eu la tête farcie d’idéologie anticoloniale, sont devenus tiers-mondistes, altermondialistes, et, il faut le dire, profondément anti-français. Un changement joue un peu en notre faveur, c’est qu’aujourd’hui ce n’est plus leur problème. Le capitalisme a noyé tout cela dans une espèce d’idéologie du développement, incarné pour eux par les États-Unis et maintenant leur problème c’est d’aller étudier le business aux States. Je ne crois pas que beaucoup d’entre eux iront se former en Chine. Ce qui est sûr, c’est que la plupart des élites qui veulent faire des affaires et se forment aux États-Unis en reviennent avec, vis-à-vis de la France, une distance qui, au moins, n’est plus l’hostilité qu’on pouvait constater dans les départements de sciences humaines lorsque régnait une mentalité postcoloniale associant une grande proximité et un très grand esprit critique et une grande amertume.  »

    [1] Ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie de 1999 à 2003 puis au Brésil de 2003 à 2006, M. Jean de Gliniasty est nommé directeur d’Afrique et de l’Océan indien en 2006 puis ambassadeur de France en Russie de 2009 à 2013.

    • La France a tellement d’atouts, dans le monde difficile qui s’annonce, qu’elle peut tout à fait se permettre d’en gâcher quelques uns au nom de l’idéologie, que ce soit par anticolonialisme primaire ou par anticléricalisme à front de taureau.

      Quoique pour l’anticléricalisme, c’est un peu tard pour revenir dessus. C’est surtout dans la première moitié du siècle que cela a joué un rôle, en lien avec le renvoi de Weygand de Syrie par exemple.

  7. Si je comprends bien, il faudrait que la France recolonise mais, plus proprement, cette fois.

    Une deuxième chance en quelque sorte.

    Je ne suis pas sûr que notre bon François en ait la volonté.

    • Quand on vieillit on finit par avoir peur de tout … certains appellent cela de la sagesse !

      Stephen Hawking, Elon Musk, Bill Gates ont peur de l’intelligence artificielle, de l’émergence d’une nouvelle humanité semi-robotisée … diable ! moi j’ai la trouille du retour du passé ! c’est grave docteur ?

      • Je suis atteinte du même syndrome.
        Que ce cauchemar du retour vers les temps obscurs s’arrête!!

  8. Bonjour M. Brighelli .

    Ex prof ( j’ai enfin quitté la secte E.N !) j’ai toujours apprécié vos écrits .
    « La fabrique du crétin  » ne fut pas une révélation ( je pensais comme ça depuis des années -et mon engagement syndical allait ds ce sens ), mais votre livre dit tellement bien tout cela que ce fut comme du baume au coeur : enfin ça bouge !

    Je vous en remercie .
    J’aurais aimé tellement que vous ayiez tort mais voilà ..

  9. Par le plus grand des hasard, je tombe sur cette vieille bique de Minc déclarer sur la 5 que la loi de 1905 doit être abrogée pour « aider la religion musulmane de s’installer dans ses meubles »

    Si on l’envoyait vers Pluton, il redécouvrirait ses lunes ?

    A ce propos, un article sur la rotation chaotique de Nyx, l’une d’entre elles :

    http://www.agences-spatiales.fr/hubble-la-rotation-chaotique-de-nix-une-lune-de-pluton/

    La sonde New Horizons doit arriver au voisinage de Pluton le 14 juillet.

    Bien joué Nigo !

  10. J’ai du mal à comprendre comment est ce qu’un juif ( Zemmour) et une athée ( Vous) peuvent parler de l’Islam.. Je pense que vous serez d’accord pour dire que ce sont ceux qui en sont les plus proches qui sont en droit de parler…

    A part ça pour la décadence de l’éducation je suis d’accord, la crise économique etc… tout ce que vous voudrez ! Mais depuis quand est ce que ce sont des Musulmans au pouvoir ?
    Est ce des Musulmans au parlement que votent des conneries ?
    Est ce des Musulmans qui jouent sur les marchées financiers jusqu’à ce mettre le monde entier au chômage ?
    Est des Musulmans qui ont attaqué la Lybie et l’Irak créant par la même la monstruosité qu’est Daesh ?
    ( et je peux continuer mon raisonnement avec à peu près tous les maux qui nous touchent.. tout en mettant au défis qui ceux qui prétendent le contraire 😀 )
    Mais bon si une lapidation touts les deux ans à l’autre bout de la terre nous préoccupe plus que le nombre grandissant d’SDF dans les rues de notre pays alors on ne peut pas se prétendre Français… )

    • J’admets que l’islam c’est tout un tas de conneries enrobées dans une grosse farce ; mais c’est vrai y a de la concurrence … l’Everest de la bêtise humaine est pris d’assaut depuis longtemps par des hordes qui se multiplient volontiers ensemble !

      • Et je pense que l’Everest de bêtises nous atteint bien plus que l’Islam.. Toutes les choses blâmables du quotidien prennent plus origine à l’Elisée qu’en Afghanistan (puisque je ne considère par l’Arabie Saoudite comme le phare de l’Islam mais comme un ribambelle d’incultes milliardaires et esclavagistes.)

    • « Je pense que vous serez d’accord pour dire que ce sont ceux qui en sont les plus proches qui sont en droit de parler…  »

      Non. Je parle de ce que je veux et n’ai besoin d’en demander la permission à personne.
      Sinon, en partant de ce principe, on interdirait toute contestation (c’est souvent efficace remarquez et certains y réussissent très bien en punissant les blasphèmes et les outrages au « Grand Libérateur »).

      La Bourse, je pense que vous serez d’accord pour dire que ce sont ceux qui en sont les plus proches qui sont en droit de parler…

      Le nucléaire, je pense que vous serez d’accord pour dire que ce sont ceux qui en sont les plus proches qui sont en droit de parler…

      Le réchauffement climatique, je pense que vous serez d’accord pour dire que ce sont ceux qui en sont les plus proches qui sont en droit de parler…

      La Justice, je pense que vous serez d’accord pour dire que ce sont ceux qui en sont les plus proches qui sont en droit de parler…

      À partir de ce principe, si vous n’êtes pas de la khonfrérie, « Circulez, y a rien à voir! »

  11. « Je pense que vous serez d’accord pour dire que ce sont ceux qui en sont les plus proches qui sont en droit de parler… »

    Non.

    Ne pensez pas alors que vous voulez croire.

    Un jour, peut-être, saisirez-vous cette très légère nuance.

    En attendant, je vous khompisse.

    • N’ayant pas saisi le sujet de votre remarque ( peut être puisqu’il est inexistant) je préfèrerais que vous m’attaquiez sur le fond.. là ou je vous mets au défis de me contredire.. et non pas sur qui à le droit de parole.

      • Ne vous inquiétez pas : mis au défis, le saint d’esprit s’enfuit en courant.

        • Vous êtes des comiques à ce que je vois, mais ce n’est pas un troll ( sinon je n’aurais pas mis ma véritable identité) mais j’ai simplement la volonté d’avoir un débat constructif avec des gens qui pensent différemment de moi.. Mais si votre bêtise ( ou votre impuissance ?) vous en empêche alors que Dieu vous Guide !

          • Écoutez, c’est pourtant simple : « tout le monde a le droit de parler de tout » y compris pour dire des bêtises d’ailleurs… Après les gens sont d’accord, vous réfutent, ridiculisent vos arguments ou les soutiennent. Cela s’appelle une société ouverte : moins chaleureux que l’umma, mais ça sent moins la chaussette.

    • De plus, ce sont des membres de la FNACA, c’est à dire des gens plutôt à gauche, qui avaient demandé et obtenu du PS que la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie ait lieu les 19 mars, comme en Algérie.

      Ce qui était contraire au choix initial de Chirac et à ce que souhaitent de nombreuses autres personnes concernées, compte-tenu des affrontements qui ont encore eu lieu après cette date et notamment du fait que les pieds-noirs ont dû quitter l’Algérie, en contradiction avec les accords d’Evian.

  12. Najar Lofti n’est pas un troll.
    Mais il a des affirmations un peu rapides.
    En fait, on ne juge pas bien lorsqu’on a la tête dans le guidon. Il faut prendre de la distance. Ce n’étaient pas les prolétaires du XIXème siècle qui étaient les mieux à même de comprendre qu’ils étaient aliénés — puisqu’ils l’étaient. C’était à Marx — bourgeois et même hyper-bourgeois, qui a longtemps hésité à donner sa fille Laura à un socialiste français, Paul Lafargue — métis de surcroît. Mais il savait à quoi ressemblaient les chaînes qui maintenaient les prolos de son temps (et du nôtre) dans l’obéissance. Comme nous sommes quelques-uns à savoir que les voiles qui enserrent le crâne des musulmanes (pas toutes, quand même) sont des symboles d’aliénation, quoi qu’elles disent.
    Quant à la distinction Arabes / Maghrébins, c’est l’évidence même. Si vous prenez Arabes au sens strict (qui vient de la péninsule arabique), quel pourcentage des gènes des envahisseurs des 7ème et 8ème siècles est encore présent chez les habitants modernes de l’Afrique du Nord ?

    • Les prolos du temps de Marx étaient athées, en tout cas en France. Et les malheureux russes qui ont été « libérés de leur aliénation » ont compris leur douleur, les pauvres, dès le début.

      L’eglise anglicane existe toujours, ainsi que le financement public (facultatif) par l’impôt des eglises en Allemagne. Les évêques de ces deux pays sont bien mieux payés qu’en France, et on ne voit pas que ces pays soient particulièrement obscurantistes.

      Les nazis étaient très hostiles au christianisme, cette invention juive, dont ils auraient bien voulu désaliéner leur peuple.
      C’était notamment le point de vue d’Himmler, qui voulait revenir au sain paganisme germanique et à son instinct naturel et infaillible.

      Quant aux métis athées voire franc-macs, on a eu Laval, irréprochable dans le genre comme chacun sait.

      • « Quant aux métis athées voire franc-macs, on a eu Laval, irréprochable dans le genre comme chacun sait. »

        Il était métis parce qu’il était Auvergnat, fils d’aubergiste devenu avocat richissime et qu’il avait marié sa fille au marquis de Chambrun descendant de Lafayette ?

        Par moment je me pose des questions sur le sens des mots !

      • Le terme prolétaire est assez vague en fait ! Il y a un monde entre l’ouvrier parisien des faubourgs qui fit les révolutions de 1789, 1830,1848 et la Commune et le petit paysan attaché à la glèbe depuis des générations et des siècles !

        En fait si le petit paysan était acquis à la redistribution de terres d’après 1789, il n’était pas foncièrement révolutionnaire au sens marxiste du terme ! L’appropriation collective des terres n’a jamais été sa tasse de thé !

    • Et ne me répondez pas sur Vichy et le catholicisme, l’Eglise de France s’étant nettement mieux comportée à cette époque que la chambre du Front populaire, bourrée d’athées éclairés et raisonneurs.

      Enfin… ce n’est pas avec un baby-boomeur qu’il faut discuter de cette période, la seule chose qui les y intéresse étant de pouvoir juger leurs parents coupables de mollesse dans la gestion de l’intérêt national.

      Comme on peut à présent faire le bilan de leur génération sur ce point, on rigole. Jaune.

      • Je précise que personnellement je ne vais pas à la messe. Mais que le sectarisme et le dogmatisme de gauche sur ce point aient été néfastes, comme toutes les guerres civiles franco-française soigneusement entretenues, me semble incontestable.

    • Je vous remercie d’avoir officialiser que je ne suis pas un troll.

      Mais deux choses me tracassent.
      Premièrement si on applique le raisonnement que vous prônez alors tout le monde est capable de comprendre pour les autres, choses que nous français n’accepterions pas des autres pays..
      Certains prétendent comprendre que le problème n’est pas les Musulmans mais les juifs, ou les Roms ( alors que c’est la faute de l’EU qu’ils sont ici.. ) des jugements tous aussi idiots que le premier.
      Accepterions qu’un Mollah nous dise que l’on est aliéné par la société de consommation et que le diable est le maître de l’occident. ? Non je pense pas.
      Donc difficile de dire que l’on est capable de comprendre pour les autres ce qui est bon pour eux.

      Puis imaginons que je sois d’accord avec vous vis à vis du voile, alors pourquoi est ce que les autres modes vestimentaires féminins ( Mini jupes, bikini etc.. ) ne seraient ils pas aussi des moyens d’aliéner la femme venus des USA ? Des moyens d’aliénation qui les réduisent bien souvent ( à voir la campagne publicitaire de Calzedonia) à des objets sexuelles dépourvues d’intelligence.
      Je pense que c’est cette aliénation qui pose réellement problème.

      Il suffit de voir les photos de Marseille il y 50 ans de ça pour voir comment s’habillaient les Françaises (et les français d’ailleurs) avant de se manger des vagues d’américanisation dans la gueule.

      Pour finir Fanon Frantz développe dans son analyse sur la colonisation ( non je ne vais pas pleurnicher j’ai horreur de ça) que le voile était pour les femmes Algériennes un moyen de se révolter et de conserver leur particularisme et leur identité face aux colons. Etrange ? Il se pourrait que ce soit seulement une volonté de conservation du particularisme..

      • j’ai oublié de rajouter que les républicains sont encore moins bien placés pour tenir à huit-clos une réflexion sur l’Islam.

    • Monsieur,

      Je découvre votre blog.
      Les défenseurs de la Transmission m’intéressent. Et ceux qui attribuent cette mission a l’Ecole vont jusqu’à m’intriguer.

      A ce propos, d’où tenez-vous que l’Ecole ait jamais en pour finalité de transmettre des connaissances? Et qu’elle l’ait jamais fait -sinon par accident?

      Je suis sûr, M. Brighelli, que vous-même et vos hôtes passionnés êtes en mesure de m’ouvrif les yeux sur ce point.

      Avec mes remerciements

      « A quoi bon tant dépenser pour l’enseignement, alors que la bourgeoisie nous fournit des jeunes déjà formés dans leurs familles, tout prêts a occuper les postes de responsabilité ? »
      Devinez l’auteur & mesurez ma perplexité.

      • La formulation de votre phrase est quelque peu ambiguë. Ai-je ou non affirmé que l’Ecole a ou n’a pas — sinon par accident — transmis des connaissances ? Celle qui m’a propulsée des bas quartiers de Marseille vers l’ENS et l’agrégation m’a certainement transmis une foule de connaissances — ce n’est pas dans la rue que je les ai acquises.
        Quant à la phrase, non, je ne vois pas — trop de postulants possibles…
        La tradition sur Bonnetdane veut que l’on porte ses commentaires sur le dernier billet en cours — peu importe que ce que l’on a à dire soit ou non connecté au sujet du billet… Continuons donc cette conversation sur le dernier espace de discussion.

  13. En fait typiquement Pierre Laval est un homme politique opportuniste comme la plupart des grands fauves de la politique et des affaires ! Je ne pense pas qu’il avait la moindre opinion assise sur aucun principe … donc lui faire un procès sur son dogmatisme c’est absurde ! Il est entré en franc-maçonnerie comme il est entré dans les partis politiques par désir d’ascension sociale ; sa mentalité est celle d’un maquignon (comme son père), je te donne ceci tu me donnes cela en échange, il disait entre 40/44 au sujet des nazis : « Je vais les rrrouller !  » (en roulant les r) ; sauf qu’il n’avait pas compris qu’avec les nazis il n’y a qu’un jeu perdant-perdant au final !

    • On peut remarquer qu’en 1940 le régime de Vichy s’est affiché comme violemment anti-maçonnique mais il a dû abandonner très vite la chasse aux franc-maçons qui n’était pas populaire chez les Français ; en effet très souvent l’instituteur et le médecin du village étaient des franc-maçons et étaient des personnages respectés par le peuple français ! Donc Vichy s’est contenté de faire la chasse aux juifs … ce qui ne l’a pas rendu beaucoup plus populaire il faut le dire sur la fin !

      • Ce qui est bien est que vous auto-dialoguez avec votre aimable personne…
        Effarant ce présent politique perpétuel dans lequel beaucoup vivent encore

  14. En gros Vichy a adopté la tactique du bouc émissaire :

    – la démocratie parlementaire
    – les dégénérés (pédés et autres femmes perdues)
    – les juifs
    – les franc-maçons

    Ce genre de tactique politique trouve assez vite ses limites !

  15. Pourtant athée, hier je suis allé à la messe et au moment de l’élévation de l’hostie j’ai entendu la voix de J.C. me dire: « je te nomme Zeus Olympien avec effet immédiat ». J’ai crû à une méprise et qu’il me confondait avec Vladimir Vladimirovitch, l’autre Zeus Kremlinien, mais non. J’ai accepté ayant dans ma vie rarement refusé une promotion. Je m’en viens vous dire qu’il va y avoir de l’épuration radicale dans l’Olympe Academy et que des places pourraient se libérer prochainement. Si des gauchistes, des islamistes, des islamo-gauchistes, tous repentants (venir à la loge de Causeur muni d’un certificat avec le cachet de La Mecque faisant foi), sont intéressés pour devenir des dieux de l’Olympe, le job est simple: il suffit de tout rater en 3D (dans les grandes largeurs, les grandes longueurs et les grandes profondeurs). Et ça vous savez faire depuis que le Christ s’est arrêté à Eboli et Mahomet à Olympie.
    Tu es islamiste, gauchiste, islamo-gauchiste, ta vie est un enfer pavé de mauvaises intentions, elle est plus ennuyeuse que celle d’un rat maure, so what? Le panthéisme t’ouvre ses bras ainsi que ceux des copines de Vénus.
    Inscription à la loge de Causeur en cash (toutes devises acceptées sauf les euros)

    • Olympe nous voici !
      Vers cette flamme sacrée
      Nous montons en chœur
      Enfants de la gloire
      A ton appel suprême
      Dieu des vainqueurs
      Le cœur en croix
      Et la bite en bannière …

    • « Je m’en viens vous dire qu’il va y avoir de l’épuration radicale dans l’Olympe Academy et que des places pourraient se libérer prochainement. »

      Les pastafariens auront-ils enfin leur chance d’accéder au top quatorze de l’Olympe ?

      Enfin, quatorze, c’est un nombre présumé dont la seule justification est que ça fait deux fois sept et que sept, comme chacun sait, etc.

      • Nous les Olympiens confortablement installés sur nos nuages Ikéa acceptons tous les terriens en quelque nombre que ce soit: 2×7, 13 à la douzaine et même 666 (Satan bouche un coin !)

  16. Rien à voir entre une mini-jupe — qui dévoile — et un voile — qui confine. Seul le second enferme. Le premier signifie que la fille fait ce qu’elle veut de ses cuisses. La liberté sexuelle a commencé comme ça. Voir Jane Birkin dans Blow up.
    Et la liberté sexuelle, comme vous le savez peut-être, je suis violemment pour. Tout ce qui l’entrave m’est une offense personnelle.

    Et si un imam crache sur le néo-libéralisme, nous cracherons ensemble.

  17. ET s’il vous plaît, relisez-vous, votre orthographe parfois défaille. Bonnetdane est un blog sérieux !

  18. Curieux, ces histoires d’Islam qui empêchent l’enseignement de certaines parties des programmes.
    Je n’y ai jamais été confronté, même durant ces longues années de labeur dans un établissement à 98% peuplé d’élèves musulmans, même aujourd’hui avec la part grandissante – numériquement parlant- dans mon établissement actuel.
    Pas d’explications claires, uniquement des suppositions: la position magister dixit ( pas au prog du Kama), mâtinée d’une tolérance paternaliste mais qui renvoie les croyances au domaine intime? Concrètement: voici la Science, ses arguments, sa logique, sa démarche; prenez et faites le reste en conscience, mais ne me cassez pas les couilles.
    J’ai l’intime conviction que plus on donne la parole à ceux qui n’ont rien à dire d’intéressant, moins on avance et plus on s’enlise dans le merdier…
    Après tout, à l’école coranique ou à la Mosquée c’est pareil: le savant a le dernier mot.
    N’oubliez pas que ces peuples respectent l’adversaire fort mais méprisent le mouton dialoguant…

    • « N’oubliez pas que ces peuples respectent l’adversaire fort mais méprisent le mouton dialoguant… »

      Ce qui est remarquable, avec la génération des dugong et autres Brighelli, c’est que cette fois il n’y aura pas eu besoin de Panzerdivisionen pour qu’ils laissent leur pays se faire envahir d’un côté, et soumettre à l’Allemagne de l’autre.

      Il aura suffi de les laisser suivre leur pente naturelle, sous la houlette d’un anarchiste allemand et du petit livre rouge, dans un grand mouvement de fraternité dialoguiste universelle.

      Et de leur point de vue, tout serait justifié par « das ewig Minijupe zieht uns hinan »…

  19. Sur Bonnet d’âne, ce serait plutôt : « das ewig Minijupe zieht uns, hihan »

    Notre penchant générationnel a été perverti : « les petits ruisseaux font les grandes rivières » aurait pu être un slogan maoïste s’il n’avait pas déjà été préempté par les écureuils.

    Notre drame a été de nous rendre compte que le vieux monde a continuer à germer dans nos têtes alors que nous voulions bêtement le semer.

    • Que ceux qui coulent l’école (les Koulaks de la dgesco, en particulier) soient déversés par pleins tombereaux dans les nombreux goulags que deviennent inéluctablement nos eple.

  20. Nous autres divinités célestes, impeccablement vêtues « de probité candide et de lin blanc », oeuvrons pour l’établissement d’une sélection impitoyable sur examen dès l’école primaire. Les recalés seront orientés vers des plateaux de formation utiles à vos sociétés (perchistes, footballeurs, toréadors, imitateurs comiques, vendeurs de frites etc…) mais sans offre de poste à la sortie. L’école ayant été rendue payante, elle pourra donner des salaires tout à fait exorbitants à ses professeurs qui ainsi inspireront au peuple respect, admiration et déférence. Ils seront d’autant plus respectés que, le rétablissement des châtiments corporels ayant été prononcé, leur physique se devra d’être herculéen pour conjurer physiquement toute rébellion. Leur statut sera élevé mais précaire, pouvant être renvoyés sine die sans justification de l’employeur. Malgré ces risques, nous pensons que les candidats se jetteront dans la carrière comme la vérole sur le bas-clergé. Certains sabirs peu élitistes, grec moderne, arabe, etc… verront leurs horaires d’enseignement notablement réduits a contrario d’autres langues vivantes, basque, provençal, etc… qui verront leurs horaires surmultipliés. L’école avec ces quelques mesures devrait ainsi devenir un vivier sans égal d’intellectualités de haut vol.
    Les inscriptions se font à la loge de Bonnet d’âne uniquement en cash (toutes devises acceptées sauf les euros)

  21. On me dit que l’X d’avenir formera les bataillons de futurs polyglottes chargés de guider les touristes chinois à travers les allées de Versailles vers le vagin de la reine !

    Mais cette réforme dite Attali sera peut-être d’Attila derrière lequel plus aucune mauvaise herbe ne repousse !

  22. Quelle est donc cette lutte semi-souterraine qui oppose les « musulmans » aux [autres] « Français » ?

    Entendons-nous déjà sur les termes. J’appellerai ici « Musulman »(*), non pas celui qui croit en la révélation coranique et en son supposé prophète, mais plus précisément celui dont la pratique déborde le cadre strictement privé, sous quelque forme que ce soit : tenues vestimentaires (voile, burqa, jupe longue , barbe…), comportementales (revendication publique du jeûne, primauté plus ou moins bruyante donnée à la croyance sur le savoir, mariage automatiquement endogame…) ou prosélytes (appel à la conversion, contrôle de la pratique de tiers ou de la fréquentation de la mosquée…)

    Par opposition, j’appellerai « Français » celui qui fait sienne l’histoire de ce pays et qui adhère, en corollaire, à l’idée centrale – son principe essentiel – de la Loi de 1905 : la croyance est une affaire intime, privée, qui n’a pas droit de cité dans l’espace public. Je n’entends donc pas ici par « Français » le descendant supposé des gaulois, avec ou sans moustaches.

    La Loi de 1905, redisons-le par parenthèse, ne fait pas qu’aménager la « neutralité de l’Etat » vis-à-vis des religions : elle vise à éteindre les conflits religieux en renvoyant la religion à la sphère intime. Certes, on pourra dire que sa lettre ne prévoit pas l’interdiction, dans l’espace public, de toute pratique en lien avec un culte (port de la croix, par exemple) mais, à la lumière des développements récents, c’est bien cette idée-là que nous jugeons centrale, bien qu’implicite.

    Rappelons également que les catholiques ont massivement accepté – bon gré, mal gré – cette idée : dans un monde en profonde transformation, ils renonçaient à la primauté de leur culte, puis aux formes démonstratives de leur pratique, en échange d’une liberté absolue de croire et de sacrifier à leur culte – chez eux ou dans des lieux appropriés.

    Le « Musulman » – tel que défini ci-dessus – entre directement en contradiction, en opposition frontale, avec la définition de nation française que se donne le « Français » – tel que défini plus haut. Il remet en cause le délicat équilibre, le compromis, établi en 1905 et définitivement accepté à la chute du régime de Vichy.

    Et il faut le dire : le « Français » – majoritaire et légitimé par l’antériorité des principes auxquels il adhère – ne supporte pas cet empiètement grandissant du religieux sur l’espace public (et pas qu’à l’école !) Il le perçoit très nettement pour ce qu’il est : un refus de la norme commune, de l’idée même qu’il se fait de la France. A ce titre, il est fondé de s’interroger sur leur communauté d’appartenance à une même nation, la France.

    Disons-le tout net : l’appartenance à la communauté nationale ne se fait pas à la carte. On ne peut choisir la sécurité des personnes et des biens, l’Etat de droit, la protection sociale, un système éducatif (encore) ouvert à tous, un marché du travail structuré et relativement ouvert, un taux de corruption faible… sans accepter les règles, explicites comme implicites, sur lesquelles sont construits ces acquis de notre pays.

    Or, il est lourd de sens – et de menaces pour l’avenir – que la loi doive explicitement dire – par exemple l’interdiction des « signes religieux ostentatoires » dans l’enceinte de l’école – ce qui devrait aller de soi : la norme commune reléguant le religieux à la sphère intime. Toute manifestation de religiosité – a fortiori massive – est une rupture du pacte français. Certaines choses ne se font pas, loi ou pas.

    L’apartheid qui s’est mis en place – et on entend par là un développement séparé ou parallèle de groupes humains, autrement appelé « repli communautaire », et non la relégation violente et autoritaire d’une communauté à la marge de la société sur une base raciale, ethnique ou religieuse – est le résultat et non la cause de la rupture du pacte français. De nombreux français ne veulent pas, pour eux-mêmes ou pour leurs enfants, copartager les espaces publics avec ce qu’ils perçoivent – à juste titre – comme une agression en règle contre le socle même de la nation à laquelle ils adhèrent.

    Cet apartheid se traduit par l’instauration de ghettos dont la dynamique ségrégative a été décrite par Eric Maurin et, mieux encore, par Christophe Guilluy : les « Musulmans » (et les autres groupes « hors de la norme commune ») ne sont pas assignés à résidence par les autorités ; ils sont fuis, évités, par les « Français ».

    A ce titre, la récente affaire du collège « peuplé à 90% d’enfants d’origine marocaine(**) » est tout sauf anecdotique : des mères de familles – majoritairement voilées – manifestent pour obtenir plus de mixité, plus de « têtes blondes ». Contradiction muette.

    Mais est-ce à dire que la faute revient au seul dissident, celui qui en finit par se définir comme « musulman », plutôt que comme « français » ?

    L’autodénigrement – sport national, s’il en est – et surtout la déconstruction systématique de tout ce qui fait nation (souveraineté, démocratie, école, laïcité…) ne sont pas pour rien dans l’affaiblissement d’un modèle qui, d’idéal à prétention universelle, s’est mué en repoussoir. Qui louerait un appartement dont le propriétaire dirait « j’aimerais que vous le preniez mais notez bien que le trois-pièces d’à côté est plus spacieux, beaucoup mieux exposé, plus sûr et moins cher – et je n’ai pas l’intention de rénover » ?

    Symétriquement, que dire de l’essentialisation criminelle des individus pratiquée par la droite et la gauche (surtout), à la manière d’E. Todd qui insère un signe égal entre opprimé et musulman, entre 11-janvieriste et néo-vichyste ? Que dire de la réduction du citoyen à son rôle d’agent économique ? Que dire des lois mémorielles ou de celles destinées à des groupes bien précis : union de la nation ou fractionnement ?

    L’histoire de France est émaillée d’affrontements religieux qui, de la Croisade des Albigeois à la Saint Barthélémy en passant par le siège de La Rochelle, invariablement, se terminent en répression, en massacre, voire en guerre pure et simple.

    Deux sorties positives, cependant, ont été préférées aux solutions coercitives (ou meurtrières), chacune marquée par l’esprit de son temps : l’Edit de Nantes et la Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat.

    Aujourd’hui, l’Edit de Nantes est tout sauf certain et, pour ma part, je ne souhaite pas être le témoin de la prochaine Saint Barthélémy.

    Il faut redonner à rêver et parler très franchement à nos « compatriotes dissidents ». Avant qu’il ne soit trop tard.

    Cordialement,

    E.P.

    (*) Il eût été aussi peu précis de dire « Musulman pratiquant », « Musulman rigoriste »… d’où le choix du terme. Même remarque pour le « Français ».

    (**) http://www.liberation.fr/societe/2015/06/03/en-classe-on-voudrait-des-petits-blonds-avec-nos-enfants_1322454

    • Un musulman ne l’est pas entre guillemets, et comment sa pratique ne pourrait pas dépasser le cadre privé ? La notion même de sécularisation, que l’on retrouve dans le catholicisme ou le judaïsme, est totalement étrangère à l’Islam. Le mot n’existe pas en arabe d’ailleurs.
      La solution serait d’encourager l’exégèse du Coran, ce qui fut timidement commencé au Caire ou à Beyrouth…
      Sur la différence entre « musulman modéré », dont la pratique ne serait donc pas gênante pour un citoyen consommateur occidental, et « musulman rigoriste », du fait de l’absence de l’idée de sécularisation, elle n’est pas du tout pertinente, et rappellerais-je aussi que les minorités agissantes et radicales finissent toujours par supplanter les autres…

      • « [C]omment [la] pratique [du musulman] ne pourrait pas dépasser le cadre privé ? La notion même de sécularisation, […], est totalement étrangère à l’Islam. Le mot n’existe pas en arabe d’ailleurs. »

        Précisément, c’est le point… L’argument que vous avancez est (trop) souvent repris, notamment par une certaine gauche, sous couvert de respect des identités, de multiculturalisme, de relativisme culturel… et que sais-je encore.

        Mais revenons au fond. Nous avons là – et vous le confirmez donc – opposition entre deux modèles radicalement incompatibles. Qui doit céder, à quel motif et avec quelles conséquences ?

        Par ailleurs, la notion n’existe pas en Islam. Et ? La notion d’Islam n’existe pas en République. Donc ?

        La relégation à la sphère privée des pratiques religieuses n’est pas dirigée contre l’Islam en tant que croyance ; elle vise à assurer la paix civile : aux religions – toutes – de s’y plier. Les renoncements d’aujourd’hui sont les guerres de demain.

        « La solution serait d’encourager l’exégèse du Coran, ce qui fut timidement commencé au Caire ou à Beyrouth… »

        Eh bien, que proposez-vous en fait ? Que les encouragements à relire le Coran (encouragements extérieurs à l’Islam, donc, et prodigués, comme je l’ai écrit plus haut, par ceux même qui défont leur propre nation) amènent, un jour, les musulmans à trouver motif à se séculariser ? « Patiente et longueur de temps, etc. », si je comprends bien.

        Personnellement, je préfère paraphraser un certain Italien : « on n’évite jamais [une franche mise au point], et, si on la diffère, c’est à l’avantage de l’ennemi ».

        Cordialement,

        E.P.

        • « Précisément, c’est le point… L’argument que vous avancez est (trop) souvent repris, notamment par une certaine gauche, sous couvert de respect des identités, de multiculturalisme, de relativisme culturel… et que sais-je encore. »
          Je ne crois pas que vous m’ayez compris, vous êtes dans le contresens énorme…

          Il ne PEUT PAS y avoir ontologiquement de pratique privée de la religion musulmane, cela n’est pas possible de par la spécificité de cette foi. Même en le souhaitant très fort

          • « La relégation à la sphère privée des pratiques religieuses n’est pas dirigée contre l’Islam en tant que croyance ; elle vise à assurer la paix civile : aux religions – toutes – de s’y plier. Les renoncements d’aujourd’hui sont les guerres de demain. »
            Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement disait quelqu’un
            Vous comparez des religions très différentes de par leurs pratiques et vous semblez ignorer ce que c’est que l’exégèse

          • « Je ne crois pas que vous m’ayez compris, vous êtes dans le contresens énorme…
            Il ne PEUT PAS y avoir ontologiquement de pratique privée de la religion musulmane, cela n’est pas possible de par la spécificité de cette foi. […] »

            Je crois au contraire que je vous comprends parfaitement et les aspects globalisants de l’Islam ne me sont pas inconnus.

            Mais, ma comprennette n’étant pas le sujet, allons au fond des choses.

            Les spécificités d’une religion (ou de tout autre concept, guide de vie…) sont-elles à vos yeux des principes suffisants pour justifier toutes les attitudes ?

            Sont-elles supérieures aux coutumes d’un pays (auquel elles sont par ailleurs étrangères) ? Pourquoi dans ce cas ne seraient-elles pas (ontologiquement) supérieures aux lois de ce pays ?

            Des papous immigrés en France auraient-ils, selon vous, le droit de se vêtir du seul étui pelvien au motif que ceci correspond intrinsèquement à leurs coutumes, leur mode de vie, leur sens de la décence, voire à leur identité ?

            Jusqu’où devons-nous aller au juste ?

            L’argument de la différence justifie par avance toutes les dérives possibles. A ce titre, il est irrecevable – ontologiquement, serait-on tenté d’ajouter.

            Enfin, comment interpréter, selon vous, le comportement (hors du cadre prescriptif globalisant de leur religion) de ces musulmanes qui vont tête nue, maquillées et montées sur talons ? Et celui de ces autres musulmans qui ne jeunent pas ? Se promettent-ils volontairement à l’Enfer ou ont-ils intégré la dimension spirituelle, au détriment de la bigoterie ?

            « […] vous semblez ignorer ce que c’est que l’exégèse. »
            Il semble que mon raccourci – rapide, je vous l’accorde – consistant à résumer l’exégèse à la relecture du Coran n’ait pas eu l’heur de vous seoir.

            Mais, sur le fond à nouveau, devons-nous attendre, selon vous, que les (bons) docteurs de la foi autorisent les fidèles à se conformer à nos coutumes et, accessoirement, à ne pas rallumer les guerres de religion ?

            Cordialement,

            E. P.

      • « Les spécificités d’une religion (ou de tout autre concept, guide de vie…) sont-elles à vos yeux des principes suffisants pour justifier toutes les attitudes ? »
        Je n’essaie pas de justifier quoi que ce soit mais d’expliquer
        « Enfin, comment interpréter, selon vous, le comportement (hors du cadre prescriptif globalisant de leur religion) de ces musulmanes qui vont tête nue, maquillées et montées sur talons ? Et celui de ces autres musulmans qui ne jeunent pas ? Se promettent-ils volontairement à l’Enfer ou ont-ils intégré la dimension spirituelle, au détriment de la bigoterie ? »
        Ils sont excessivement rares hélas, et de plus en plus.

  23. Sur l’Islam dans l’école française il y a aussi le gros problème de la lâcheté ordinaire et aussi du ras le bol de ces collègues en ayant marre de venir travailler la trouille au vente, peu sûrs de retrouver leur voiture entière en sortant de leur établissement. Un peu de fermeté ne nuirait pas…

  24. « citoyen consommateur occidental » ? Il ne manque plus que les tirets entre chaque mot pour en faire un concept terrifiant de libéralisme économique échevelé. C’est sûr que quand on ne voit plus les européens que comme des citoyens-consommateurs-occidentaux, le combat est perdu d’avance contre les réducteurs de nos têtes occidentales. Dans ces conditions, ce qui deviendra gênant pour le « citoyen consommateur occidental », ce n’est pas le trop-plein de musulmans modérés ou rigoristes autour de lui mais le trop peu d’Ipad dans son univers.

    • « mais le trop peu d’Ipad dans son univers. » et de tout autre gadget électronique inutile..

      Je ne les vois pas, ils sont de fait des citoyens consommateurs de par quelques décennies de décervelage intensif par diverses méthodes

    • Pour la petite histoire, à la fin des années 80, les nouveaux programmes de sciences physiques de l’époque étaient farcis de référence au « citoyen-consommateur ».

      Ça a disparu dans les programme suivants.

      J’ignore pourquoi.

      Probable que le concept était bien passé et que les Maigres Ygènes de la Nuit pouvaient le rendre implicite.

      Le Moloch normalise. Toujours.

      • Tiens j’ignorais cela et l’intrusion de ce terme dans la physique me laisse perplexe. A moins que dans une machine d’Atwood on mette un citoyen en contre-poids d’un consommateur.

        • En fait, après vérification, ce sont les programmes de sciences physiques de 1992 qui font référence explicitement une dizaine de fois au « citoyen-consommateur ».

          J’avais tellement gueulé tout seul à l’époque et je me souviens que beaucoup de khollègues trouvaient que cette référence était une « bonne chose ». La khonnerie compacte, lourde, glébeuse a toujours très majoritairement existé au Moloch

          Je n’en ai malheureusement (?) pas gardé la trace. Ils étaient diffusés sous forme d’un torchon format A4 qualité PQ.

          La légende veut que quelques programmes auraient été tirés sur papier bible avec la mention : « Ce document, que vous en acceptiez ou non le contenu, s’auto-détruira dans les années à venir »

          • « Ce document, que vous en acceptiez ou non le contenu, s’auto-détruira dans les années à venir » »
            Ah c’est dommage ! On aurait pu les traduire en latin.

          • Combien de « génies méconnus » scandalisés que l’EN ne les ait pas reconnus aussi géniaux qu’eux se voient et qui de fait en retire une haine profonde contre cette institution,

          • Pas de rancœur là dedans. Juste un très fort sentiment de solitude qui renforce la décision de se construire un splendide isolement.

  25. Merci pour la référence, qui confirme ce que je peux vivre au quotidien, dans la ville qui précède votre ancien poste à Corbeil-Essonne.
    Les sujets pour lesquels il faut prévoir du temps et des armes de combat (stock de citations, documents, …) : la naissance des monothéismes, les débuts de l’Islam, l’esclavage (traités arabes et européennes, pourquoi se priver), la colonisation, la solution finale du problème juif, la décolonisation, les relations internationales contemporaines.
    Les pseudo arguments : les textes sacrés sont vrais, pas négociables (encore ce matin, comparaison de l’Exode avec bébé Moïse et la légende de Sargon, une élève me dit « mais madame, c’est facile de comparer, le texte de la Bible est vrai et l’autre est faux), les illuminati (ceux-là j’en ai vraiment marre d’en entendre parler), « et nos frères Palestiniens » et j’en passe.
    Je serai plus nuancée sur l’attribution au seul Islam, les Chrétiens fondamentalistes sont autant créationisme sur, sinon plus, d’après mes collegues de SVT. Appeler au respect de tous et faire parler la raison est une lutte permanente, souvent ignorée par les collegues des autres matières. La minute de silence en janvier dernier a contraint certains pédagogiques du collège a revoir leurs positions.

    • Un petit rappel :

      http://www.larecherche.fr/savoirs/evolution/montee-du-creationnisme-musulman-01-05-2009-87651

      Les créationnistes de tout poil apprennent petit à petit qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépends. Ils se gardent bien, par exemple, de préciser l’âge de la Terre et encore moins celle de l’Homme.

      Ils ont bien compris les règles du blablatage in(dé)fini (ce qu’on appelle parfois chez nous le « débat citoyen »).

      Après la destruction de l’enseignement des disciplines phare, l’opiniologie (la pignologie ?) est devenue l’adiscipline fard de l’ignorance dans nos eple.

      Inch allah soit-il

      • No science ! C’est la ruine de l’âme a dit je ne sais plus qui … et la ruine des petits intérêts pécuniaires des porteurs de babouches, de djellabah, de robes monastiques, des derviches tourneurs et cent autres petits métiers !

        • « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », c’est Rabelais, plus dans les programmes de Lettres, j’imagine que lui aussi devra céder sa place aux auteurs jeunesse.
          A chaque fois, j’utilise le conditionnel, je me cache derrière les archéologues et les historiens mais c’est usant, surtout quand les collègues « démagogues » soutiennent qu’il n’y a aucun problème.

  26. Une anecdote qui n’a rien à voir et tout à voir :

    Hier soir j’ai dîné avec un jeune homme né à Beyrouth et d’origine indigène mais qui vit depuis longtemps entre Paris et Bruxelles, ensuite je suis allé à la poste pour y mettre un colis à destination de Marseille ; incidemment je lui demande s’il apprécie cette ville ; lui se récrie : Ô non on se croirait au Maghreb !

  27. Rayan est d’origine musulmane et adore les épices comme aiment cuisiner les gens du proche et moyen-orient mais il est complètement athée et mange même des côtelettes de porc avec moi !

    Les Libanais homosexuels (chrétiens ou musulmans d’origine) détestent en général toute allusion à la religion car ils savent à quel point on les bassine avec toute cette cuisine de mauvais aloi dans leur enfance … la religion pour eux ? détester en chœur ce qu’on pourrait apprécier à l’état d’individu !

  28. Un commentaire lu sous votre article sur le site principal :

     » 10 Juin 2015 à 14h36

    saintex dit

    Mais Maître l’Ours, personne ne se réveille, personne même n’entend de son sommeil bruisser un cri de Brighelli. Vous pouvez continuer à crier avec lui, sur Causeur ou en prenant l’apéro avec un voisin, Mme Belkacem n’entendra pas qui ne peut pas entendre. Et c’est elle qui est au pouvoir. Demain, droite ou gauche, celle ou celui qui la remplacera récitera les mêmes crédos.

    Du reste, pourquoi Brighelli serait-il entendu , Son combat n’est pas la culture, mais la culture ET l’anti-religiosité. Il critique “l’histoire de l’esclavage, réduit à la traite négrière occidentale, quand l’essentiel a été opéré par des Musulmans et des Noirs eux-mêmes”.

    Mais il ne fait pas bien en balançant le christianisme dans la même eau sale que l’intégrisme minimaliste musulman. Ceci comme si les jésuites n’avaient pas pris en charge pendant des siècles l’éducation du monde occidental, comme si lui même n’était pas le produit d’une république petite-fille de l’église. Bien sur il rétorquerait que les jésuites lui font penser à Galilée. Grand bien lui fasse, mais grand mal nous fas.

    Ce n’est pas en reniant notre culture, fut-elle laïque mais néanmoins adossée à une culture gréco-romano-chrétienne, que l’on peut lutter contre l’inculturation ou l’acculturation. Du reste, ce ne sont pas les zyvas qui poussent, il le dit lui-même, ce sont bien NVB, Nicolas Demorant, le medef et consorts qui poussent les zyvas. Il ne faut pas se leurrer, l’objectif est de 70 millions d’incultes bacheliers et, si possible M. Cadbury, s’ils peuvent être tous cons de confusion, ce sera mieux.

    Rendors toi mon ami l’Ours, ce n’est ni mâtines ni l’heure de la révolution qui sonnent au clocher. Ce n’est que Brighelli qui veut détruire le clocher et pourtant se faire entendre, ce n’est que Brighelli qui dénonce et méprise ce qui est derrière la porte qu’il n’a jamais poussée. »

    Espérons que ce ne soit pas trop inconvenant.

    Un autre article qui mentionne Galilée est celui de Philippe d’Iribarne, dans le dernier numéro de la revue Le débat, consacré à la laïcité…et aux cultures.

    Naturellement, de son point de vue, les obscurantistes voulant brûler l’impie ne sont plus les curés, mais les postmodernes.

  29. Au sujet des caprices aéroportés du premier ministre, le gouvernement qui a fait voter dernièrement une loi sur le renseignement ne voit pas que cela risque de se retourner comme un boomerang sur ces parangons de vertus républicaines que sont nos gouvernants !

  30. Comme dit le professeur de Dustin Hoffman dans Marathon Man : « Étouffons le cri du progrès encore dix mille ans ».

    Citation de Tennyson dont il demande ensuite le nom.

    • «Nous entrons dans une Europe où les identités s’effritent. Où il y a une uniformisation des identités et des cultures. Il y a des traditions qui se perdent, il y a des langues qui se perdent, comme des us et coutumes».
      Et les coups de pied au …. qui se perdent pourtant au moins autant? un oubli?

      • Pierre Desproges aimait dire, ironie du sort:  » Il y a des métastases qui se perdent ». Pauvre Desproges, il aurait dû méditer cette phrase de Prévert à propos de Berthe Sylva:  » Quand on chante la misère, elle finit par arriver »

    • J’aurais bien aimé être une petite souris dans la classe quand on a dit (mais l’a-t-on dit ?) qu’une blanche valait deux noires.

  31. Les beaux titres de Bluewin (La partie internet de Swisscom):

    – Des milliers de selfies d’animaux au Serengeti

    – Trois hommes à l’origine de 64% de la population européenne

    Pas de lien entre les 2 articles a priori quoique les uns comme les autres me semblent rudement doués!

  32. Bonjour,

    Quelques remarques.

    – L’auteur de la phrase citée est Raymond Aron, universitaire s’il en fut… cité par un de ses collègues et amis.

    – Sauf erreur, ce blog ne s’adresse-t-il pas à ceux qui “défendent la transmission des connaissances”?

    – Mon propos à ce sujet, n’est pas de dénigrer la mobilisation des connaissances au moment décisif, qui fait le succès scolaire et universitaire. Je n’aurai garde de céder à cette variante de l’obscurantisme qui s’efforce d’opposer savoir & intelligence (thème du “cancre-de génie”) On ne sait que trop combien peuvent converger ignorance et sottise (l’a-mathia des Anciens: Platon, Le Sophiste 229). Avoir les connaissances nécessaires à l’obtention (du Certificat d’études, par exemple), cela valait évidemment connaissance. Et cela dénotait une excellence chez le lauréat. Excellence acquise, d’ailleurs, au prix d’un gros effort de préparation et d’une pré-sélection par le maître (on ne présentait pas n’importe quel élève!).

    – Pas davantage question de faire grief à l’école de “n’être PLUS en matière de transmission et de communication en position hégémonique” comparée aux “nouveaux medias comme la télévision et la télématique (…) plus attractifs” (P. Merieu 1989).
    Ce n’est pas par insuffisance communicationnelle que l’école ne transmet pas, et parce que “la diffusion de l’information” lui échapperait. Mais parce qu’elle ne l’a jamais pu, n’ayant pas été conçue et organisée pour cela. Aujourd’hui comme au temps des “hussards noirs” et du Petit Parisien. Communication n’est d’ailleurs pas transmission: est-il si évident que, par leur communication à outrance et avec l’inflation informative qui en résulte, les medias transmettent quoique ce soit ? Autre chose qu’un savoir -rudimentaire- des instruments télématiques (Facebook, twitter, etc.), par leur manipulation quotidienne?

    – Pour autant, le repérage d’une excellence -mission de l’Ecole- vaut-il transmission? L’école transmet-elle des connaissances, pour cela seul qu’elle use des connaissances comme indice d’excellence?
    Car il y a… tout simplement l’oubli:

    – D’abord faute de pratique, d’exercice, et c’est l’avoir-su qui prend la place du savoir. De deux retraités titulaires du “certif’”, c’est aujourd’hui l’ex-employé aux écritures qui lit le journal, et c’est l’ancien ouvrier agricole qui roule en voiturette sans permis, faute de pouvoir lire les panneaux routiers. Ce qui ne s’oublie pas -ou rarement- c’est ce que l’école ne nous a jamais enseigné: la parole (Augustin, Confessions, I, VIII, 13; B. Stock, 2007).

    – D’autant que cet oubli commence tôt. On a pu constater (C. Carpentier, 1996) que la plupart des candidats au certificat d’études qui faisaient preuve de leur excellence en orthographe lors de l’épreuve de dictée, multipliaient en revanche les fautes dans l’épreuve de rédaction, qu’ils passaient le même jour. Or c’était sur la dictée que portait la préparation intensive des candidats par les maîtres. N’y aurait-il pas même de transmission de savoir d’une épreuve à l’autre?

    – Au demeurant l’efficacité pédagogique au long cours n’exige-t-elle pas une certaine dose d’un certain type d’oubli ? “Il faut que les structures éducatives s’estompent, perdent de leur relief pour diffuser (…) Les problèmes posés par l’automobile ou l’électricité sont mieux résolus par les hommes de plus de 60 ans, s’ils ont reçu jadis une solide instruction. Il ne s’agit pourtant pas là d’un savoir, de connaissances données, il s’agit de tout autre chose. Il s’agit de culture générale. (…) Il y a une diffusion possible des structures apprises à l’école (…) pour qu’une structure éducative perde de son relief, il est nécessaire qu’elle ait été quelque peu oubliée…» (J. Chateau, 1964). Quelque chose comme un deuil: et après tout, en matière de transmission, ne s’agit-il pas de s’assurer ici aussi que le “mort saisisse le vif ”?

    – Et puis, quid de la conviction “phonocentrique” solidement enracinée selon laquelle le stockage des connaissances est inducteur de leur oubli, et compromet la tâche de transmission? L’invention de l’écriture fustigée comme “violence archétypique” (J. Derrida, 1967) censée provoquer un étiolement de la mémoire? Certes, historiquement, la dénonciation ne pesa pas lourd, confrontée aux irrésistibles commodités de l’archivage, du droit écrit,… Bref de la libération de la mémoire par cet écrit, qui devint l’un des principaux rouages de la machine sociale.
    Reste que n’en était pas effacée pour autant, par-delà l’écriture, la tare d’une sorte de compromission de la pensée avec l’utilité sociale immédiate. Une sorte de première trahison des clercs.
    L’école s’inscrivait peu ou prou dans une longue tradition d’antidote à l’oubli: histoire de faire concurrence aux épopées et aux sagas. D’où, par réaction, son insistance -et à tous ses niveaux- sur l’oral, par le cours, la leçon, la soutenance, l’épreuve orale, l’échange d’homme à homme dans la durée, etc….
    Mais du coup, il devint très tentant de rapporter tout déficit de transmission des connaissances à une compromission excessive de l’école avec l’utilité sociale. Toute l’idéologie pédagogique en vint à tourner autour de la quête d’une indépendance fondatrice et proclamée à l’égard de la Cité, d’une clôture. « L’école, nous rappelle A. Finkielkraut, est ce lieu fermé où l’on passe son temps à apprendre des choses parfaitement inutiles just in time ».

    – N’est-il pas pour le moins douteux qu’en s’acharnant, depuis plus d’un siècle, à conserver en France une mainmise relative sur l’enseignement non religieux, l’Eglise catholique ait réussi à propager l’Evangile ? (Acharnement explicité, officialisé avec la condamnation par Pie X du modernisme, qui prônait -notamment- l’abstention de l’Eglise en matière d’enseignement non religieux).
    Outre l’enseignement sous contrat, elle a patronné quelques-unes des meilleures « boîtes à bac » (à Polytechnique, aux EnS, aux Ecoles de management) : autant de lieux de compétition assez peu évangéliques.
    Tout ne suggère-t-il pas qu’en misant ainsi sur l’excellence scolaire de l’accumulation sélective des connaissances, elle a réitéré la vieille méprise pédagogique des missionnaires et/ou jésuites sur l’évangélisation? Autre modalité de la transmission.
    Tant il est vrai que c’est seulement dans l’exercice des préceptes évangéliques, -dans l’exemplarité du martyre notamment- que la christianisation a trouvé son effectivité, ie combattu elle aussi l’oubli. Et ce quelqu’impénétrables que soient les voies de Dieu.

    – Le professeur qu’était Jean Jaurès a très fortement relativisé la force de transmission qu’on attribue si spontanément à l’école. Il s’agissait de savoir dans quelle mesure le peuple travailleur (le « prolétariat » dit Jaurès en un sens différent de celui de Marx, tout comme le mot « classe » : en somme le dominé) peut avoir accès à la culture classique. Jaurès expliquait aux instituteurs que d’une part le monde moderne impliquait une certaine réduction de la culture classique dans l’enseignement -culture classique qui n’en demeurait pas moins une valeur dont on ne pouvait souhaiter priver les travailleurs. Mais d’autre part et surtout, qu’il n’y aurait pas de maîtrise heureuse de cette culture classique par les dominés tant qu’ils seraient…dominés et auraient une conscience de dominés. Tant que le « prolétariat » n’aura pas atteint le « pouvoir de ses ambitions », son contact avec la culture classique sera et demeurera « scolaire »: l’école produira la rhétorique la plus verbeuse, voire la plus ridicule.
    A la limite, la maîtrise d’une culture, donc sa transmission, exprime la maîtrise sociale de la « classe » considérée. Bonne antidote à la surestimation « transmissioniste » de l’Ecole.
    S’il y a transmission authentique, cela ne tient pas essentiellement à l’Ecole. L’acculturation n’est pas une question de connaissance, c’est une question de pouvoir.
    Du coup, c’est, me semble-t-il, à l’essence rituelle de l’Ecole que nous renvoie Jaurès (bien malgré lui!). En ce sens -quasi “tribal”- qu’un rite de passage fait franchir une étape sociale, bien plus qu’il ne communique un savoir durable. La clôture (finkielkrautienne et arendtienne) du lieu d’initiation ira généralement de pair avec l’oubli de ce qui s’y est dit et fait).
    Le rite de passage peut être féroce et il «demeure encore de la relation du Maître et de l’Esclave dans nos cours magistraux ». (P. Ricoeur, 1955). Il n’en est pas moins pour l’homme d’une nécessité vitale (anthropoiesis). Et l’école le lieu d’une médiation.
    C’est maintenant au tour de Luc Ferry de nous rappeler, lui, que « moins un être est guidé par la nature, moins la nature lui tient lieu d’éducation; plus il a besoin d’une éducation, plus il est libre, moins il est formé d’entrée de jeu à vivre ».

    – La transmission durable serait l’affaire des institutions proprement culturelles, musées, bibliothèques, maisons de la culture, associations, conférences et débats divers, enseignement supérieur pour adultes, etc.
    Non pas, certes, telles qu’elles fonctionnent de plus en plus, chez nous, au fur et à mesure que s’aggrave l’état de l’école : selon les règles de la stricte administration des choses, avec les critères de celle-ci: avec des bibliothécaires gardiens et des musées vitrines. Mais pour autant qu’elles le feront aussi selon les leurs propres, avec leurs indicateurs de performance intellectuelle à elles.
    En somme, la transmission effective tient aux institutions chargées de prendre le relais de l’école en coordination avec elle -et donc en dehors d’elle. Capables de favoriser une intense autodidaxie dégagée de toute finalité externe de sélection et d’orientation.
    Et lorsque ces institutions n’y parviennent pas, c’est que nous ne les avons pas prises au sérieux ; c’est que l’on a continué à noter le « devoir » de mémoire comme le devoir d’histoire, à dévitaliser par interrogations écrites les visites des camps, les meilleures expositions, les témoignages de victimes, les conférences des historiens les plus scrupuleux… A persister dans cette voie, comme semblent bien nous y inciter les plus hautes autorités, on oubliera la Shoah, comme le reste. Ou plutôt -peut-être pire-, on s’en souviendra de travers. Et la mémoire effective de l’horreur restera où elle est, là où elle n’a plus à être assimilée : entre les mains des violents, qui eux ne proposent pas de diplômes.

  33. Le plus sidérant, voyez-vous, c’est que les dominants même (enfin, leurs enfants) se retrouvent actuellement plongés dans le processus général d’acculturation. C’est donc que quelque chose d’autre se joue à l’école — la fin d’une civilisation. On abolit la mémoire collective — autre nom de la culture — pour y glisser, comme vous dites, la mémoire instantanée de l’horreur : j’ai expliqué par ailleurs que l’Islam est une culture sans temps (ou hors temps). Elle peut tant qu’elle voudra revendiquer Cordoue et Grenade, c’est aussi vieux que les croisades. Au temps du Jihad, cela ne compte guère.
    Il y a dans le Cid d’Anthony Mann un passage plein de sens, lorsque Rodrigue (Charlton heston) rallie à sa cause des Musulmans modérés contre une secte fondamentaliste habillée de noir brandissant un drapeau de même couleur sur lequel est écrit le nom d’Allah — ça ne vous dit rien, dans l’actualité immédiate ?
    J’ai simplement un peu peur que les Musulmans modérés, ceux qui intégreraient volontiers la culture occidentale, ne soient les premiers décapités lors de la prise de pouvoir des extrémistes. Alors, ils se terrent. Ils se taisent.
    EN attendant, l’Ecole démissionne.

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