Ce n’est pas moi qui le dis : c’est un certain Médine (dis-moi quel pseudo tu adoptes, je te dirai qui tu es), qui dans un rap énervé, propose d’imposer la charia en France. Mains coupées comprises. Cet honnête barbu, qui agite très fort les siennes, et utilise son clip pour faire la propagande du voile, a tout pour faire plaisir au Café pédagogique.
Lequel, le jour même où deux islamistes flinguaient la rédaction de Charlie, interviewait avec complaisance les deux auteurs d’un énième livre plaidant pour une laïcité ouverte — comme les cuisses du même nom. Béatrice Mabilon-Bonfils, sociologue à l’Université de Cergy-Pontoise, et Geneviève Zoïa, anthropologue à l’Université de Montpellier, sortent La laïcité au risque de l’Autre (Ed. de l’Aube). Selon elle, l’Ecole du « républicanisme laïc et égalitaire » s’est bâtie sur le « déni des allégeances particulières et comme topos fondateur de neutralisation des lieux et des milieux ». Elle est bien incapable de répondre aux « demandes croissantes de pluralité culturelles et cultuelles et les valeurs centrales de cohésion — certes hégémoniques — qui construisaient hier le contrat-citoyen moderne sur une culture intériorisée et inclusive, conforme en cela à la raison des Lumières, sont aujourd’hui invalidées dans une Ecole qui non seulement ne parvient pas à fabriquer du Commun mais altérise ».
Quand vous avez lu une phrase de cet acabit, vous avez l’impression d’être en apnée dans un grand fond. Mais bon, qui a dit que les sociologues savaient écrire ?
Et que proposent ces aimables dynamiteuses ? De « changer la grammaire sociale de l’Ecole ». Le CRAP, qui sait interpréter les métaphores sociologiques, demande aussitôt, benoîtement : « L’intégration passe par la reconnaissance des communautés ? » — ce qui permet à nos deux furies de se précipiter dans la brèche : Oui, « la laïcité aujourd’hui c’est la peur de l’Autre ! » — au moment même où Cabu, Wolinski et et leurs copains se faisaient descendre par deux de ces « autres ». Elle « contribue selon nous à racialiser les rapports sociaux, alors même qu’elle est saisie dans tous les discours au nom du contraire ». Bref, ce sont les laïques qui sont racistes, pas ceux qui croient que l’affirmation de la différence est au bout de la kalach ! Si, si : « La laïcité se transforme en instrument d’agression des minorités, principalement aujourd’hui vis-à-vis de la minorité musulmane qui concentre à elle seule l’idée d’une crise du modèle d’intégration française ». Heu, pour l’agression, ce jour-là, ce n’était pas franchement la laïcité qui était à la manœuvre.
Immondes salopards. Crevures. Au bal des enfoirés, vous ne serez pas les derniers.
Depuis une semaine, les fossoyeurs de la laïcité en ont remis une couche. Ce ne sont plus seulement quelques caricaturistes que l’on enterrera aujourd’hui, à Montparnasse ou ailleurs. C’est leur combat de trente ans. Dans l’Humanité, un certain Mohamed Mechmache Co-président de la coordination nationale « Pas sans nous » et porte-parole du collectif AC LE Feu (ça existe apparemment, et ledit coordonnateur guigne les places chaudes qu’on pourrait lui réserver dans le cadre d’un « grand débat » comme Najat sait les organiser) lance : « Quand on refuse des sorties scolaires aux mères de famille voilées, est-ce qu’on n’est pas en train de créer de la violence chez ces gamins, qui voient leurs parents exclus ? »
Le pire, c’est qu’on ne les refuse plus. C’est que les voiles s’étendent, comme des taches d’encre, ou des taches de sang sur les taches d’encre, sur l’ensemble de la laïcité, que l’on propose depuis deux ans d’aménager.
Le plus beau, c’est que la Droite, qui cherche à exister encore à l’ombre du FN, s’y met elle aussi. Benoist Apparu, qui est forcément compétent puisqu’il est député, dénonce dans l’Express le « totalitarisme laïcard » et déclare que « la loi de 1905 ne doit pas être une cathédrale intouchable ». Ah, certes, elle a plus de cent ans, il faut rafistoler la vieille dame, et l’adapter aux cultes actuels. Apparu adapterait sans doute aussi la Déclaration des Droits de l’homme, qui est une antiquité encore plus branlante. Enfoiré !
Le gouvernement a fait descendre dans la rue des foules immenses (suis-je le seul à trouver suspect que pour une fois, les chiffres de la police et ceux des manifestants soient bizarrement identiques ? Quelqu’un a-t-il la moindre idée du temps que prendrait à s’écouler 1,5 millions de personnes entre la République et la Nation ?). Il en profitera, dans les jours à venir, pour instaurer des lois sécuritaires que Christiane Taubira, bien sûr, se fera un plaisir d’appliquer. Mais surtout, il va nous convoquer une de ces commissions sur la laïcité qui dans ses conclusions déjà écrites dira qu’il faut ouvrir, ouvrir, ouvrir… M’étonnerait que l’on en arrive à ajouter Laïcité à la trinité républicaine, comme le demande avec émotion Perico Legasse. Non, on va faire plaisir à « Médine », et instaurer la Rap-ublique…

La vertu est une voie toujours plus rude que le délitement. L’Ecole a cessé d’intégrer à force de « compréhension », de « collège unique » et de « socle commun » — à force d’ambitions sans cesse revues à la baisse, d’ouverture vers les particularismes de tel ou tel groupe de pression, d’entrisme des parents d’élèves (la FCPE vocifère qu’il faut lui donner encore plus de champ à l’intérieur de l’Ecole) et d’acceptation de la ghettoïsation à l’intérieur même des classes : d’un côté les « Blacks » (qu’on ne le dise plus en français depuis presque vingt ans est un signe en soi d’abandon), de l’autre les Beurs, d’un côté les garçons, de l’autre les filles — de peur de se contaminer sans doute. C’est le communautarisme qui est raciste, pas la laïcité.

Les avertissements pourtant se sont succédé, comme je le rappelle par ailleurs. On n’en a jamais tenu compte, ni à droite, ni à gauche. Les considérations électoralistes, la paresse intellectuelle, les trahisons des clercs ont favorisé à la fois la mise à l’écart de populations que la République savait insérer dans le tissu national, et l’émergence de revendications identitaires inacceptables. Je me fiche pas mal que tel ou tel adore Allah ou Jéhovah. Qu’il soit bronzé ou pas. Qu’il habite ici ou là. Comme le dit fort bien ce Basque de Perico : « L’altérité doit être acceptée comme une diversité, non comme une division. » Je suis prof pour les amener, chacun, au plus haut de leurs capacités — et malgré eux s’il le faut.
Mais ces temps-ci, franchement, la tâche est dure. Je sais que j’aime me battre à un contre cent. Mais la masse des crétins s’épaissit de jour en jour. La vague monte. Elle monte. Elle va tout submerger.
Et c’est sur l’émotion de 17 assassinats au nom de l’Islam que ces imbéciles joueront pour aménager la laïcité jusqu’à ce qu’il n’en reste rien — et ils s’étonneront, la bouche en cœur, quand on crucifiera les laïcards, en disant « Mon Dieu, mais je n’ai pas voulu cela ! » Charb lui-même, dans une allocution prononcée devant le Comité Laïcité République qui lui décernait un prix, prévenait il y a peu : « J’ai moins peur des extrémistes religieux que des laïques qui se taisent ». Ce même Charb qui avait illustré la couverture d’un livre plus que prémonitoire de Patrick Kessel, Ils ont volé la laïcité (Jean-Claude Gawsewitch éditeur), 2013), qui constatait avec effarement que les trahisons conjointes de la Gauche et de la Droite avait laissé le champ laïque au FN — on croit rêver. C’était il y a deux ans, c’était il y a deux siècles. 
Le diront-ils d’ailleurs ? À en croire Houellebecq, ils seront, comme son héros, en train de se convertir.

Jean-Paul Brighelli

PS. Merci à l’Abeille et l’architecte, à qui j’ai emprunté nombre de références pour les faire parler.

46 commentaires

  1. C’est le retour aux fondamentaux pourtant mille fois repetés : « Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre ». W.Churchill.

  2. Troisième ligne du deuxième paragraphe : « à force d’ambitions sans CESSE revues à la baisse »

    Quand vous citez Perico : « l’altérité doit être acceptéE »

    Première ligne du dernier paragraphe : « les avertissements se sont succédÉ » — à moins que ce ne soit volontaire ?

    PS. N’hésitez pas à supprimer le présent message une fois lesdites corrections apportées.

  3. Vous connaissez comme moi le film fétiche de la classe enseignante – puisque dite classe il y a – c’est « Le Déclin de l’Empire Américain » du québécois Denys Arcand où un groupe de professeurs réunis pour un week-end discutent à perte de vue sur les aléas de l’existence sans jamais penser à agir !

    Nous sommes dans le commentaire et dans le commentaire du commentaire : l’univers de la glose ! En somme à peu près ce que faisait la Sorbonne au moyen-âge ! L’Enseignant est membre d’une église figée dans ses syntagmes langagiers ! Ce sont les seules turpitudes dont soient capables des êtres à bout de souffle …

  4. Malheureusement les sociologues et tous les collectifs à la noix sont du même niveau que les économistes. Ils nous font la leçon, nous explquent à grand coup de pédagogie sur la tête. Et puis lorsque le ciel nous tombent sur la tête ils ne peuvent pas le voir car ils regardent leur nombril.

    • C’est à,dire qu’ils regardent leur nombril à cause du principe de précaution ! La plus belle invention des intellectuels depuis la découverte du feu qui brûle.

    • le journal des psychologues , mai 2010, pages 67 et suivantes ??? alors , svp ti toche pas les sociologues sinon….., merci ??? JP ? si t’en a ??? met le en ligne ? moi ? j’ose même pas le citer dans ma loge ….j’ai aussi une thèse d’une doctorante égyptienne , sur l’élevage des moutons en pays musulmans …..mes amitiés à tous ….groupir , faut rester groupir ?????pour la 7ème compagnie …et plus , ou les autres ….moi ? j’en ai , au pif ?? en linéaire rayon ? 100 mètres ?? sciences humaines , mars avril mai 2002, Qu’est ce que transmettre ??? Meddeb ; il parlait de maladie je crois ……donc , ne pas confondre PS et gauche …..philosophie , politique , sociologie et …….maladie Bentolila ?? ….

  5. Non, ils n’ont rien compris et ces 17 morts n’auront servi à rien. Vous aimez vous battre à 1 contre 100, moi aussi, mais franchement le désespoir me gagne. Mon dégoût pour la classe politique, les intellos et journalistes bien-pensants est immense. Que va nous proposer cette pyromane de NVB: un livret de laïcité, une formation des profs à la laïcité et que sais-je encore.
    Par contre, envisager de remettre à l’étude tous ces petits crétins , construire des programmes scolaires dignes de ce nom, renoncer à une laïcité ouverte(stop au voile, au cantines halal, aux petits et grands compromis par rapport à l’enseignement de certaines matières) , restaurer l’autorité des profs et arrêter de les méprises, de tout cela il ne sera pas question.
    J’en viens à penser que le seul moyen de sauver une école vraiment laïque,avec le savoir pour centre, sera d’en fonder…des privés. Je sais, je sais, c’est fou mais ça l’est de moins en moins. Face au lâche abandon de l’Etat que peuvent faire les citoyens qui ont encore envie de se battre pour leur Ecole, leur culture et leur pays? Fonder des écoles laïques serait un beau pied de nez à tous ces salops.

  6. Mon grand-père qui avait reçu la meilleure éducation dans les écoles d’avant 1914 disait : Il ne faut pas croire, il faut savoir !

    C’est tout le dilemne si l’on commence par entrer à l’école en disant je sais parce que le « prophète » l’a dit on ne risque pas d’apprendre quoi que ce soit dans une école du savoir.

    L’espoir qu’on puisse maintenir la démocratie dans un pays sous ignorance islamique est absolument nul !

  7. Ce qui me plaît énormément dans cet article, c’est que pour une fois on gueule, on ne méprise pas seulement, on insulte. « Immondes salopards. Crevures. », ce sont des mots que j’ai au fond de la bouche depuis des années à l’égard des bien-pensants, mais j’ai l’impression qu’ils ne pouvaient pas sortir, que personne ne leur dirait en face ce qu’ils sont. Ils ne sont pas que des adversaires, des fossoyeurs, des destructeurs, ce sont vraiment des étrons, « de la merde dans un bas de soie », pour insulter avec classe. En tout cas cette fois c’est fait, les insultes sont là et elles font du bien.

  8. Merci au sieur « Coquilles » ! J’écris tôt, et je suis crevé. Aucune excuse pourtant. C’est mon métier.
    Et pour me flageller publiquement, j’ai corrigé, mais je laisse son message.

  9. Je suis contente, je suis heureuse, je suis rassurée. Mon bon ministre de l’EN m’a envoyé une prose formidable, formidable. Sur Eduscol, j’ai tout ce qu’il faut, tout, tout, pour résoudre les problèmes que je peux rencontrer face à mes élèves à la suite des « évènements » ( il ne faut pas dire carnage, tuerie, exécution bien sûr )
    J’ai des ressources pédagogiques incroyables, toutes sortes de fiches d’accompagnement qui sont recyclées pour l’occasion.

    Mais un petit florilège de citations littéraires ou philosophiques ? Non !
    Mais une petite anthologie de textes littéraires pour les flemmards
    qui ne se contentent que de leur manuel ? Point !

    NVB a annoncé à l’assemblée, des trémolos dans la voix, des actes forts. Et les voilà, les actes forts. Ils sont arrivés dans votre boîte I-prof. Courez vite, courez vite les chercher !

  10. Mââme Mabilon, sorte de socialogue au look de domina *, écrit souvent en duo. On se rappellera (?) l’incroyable « la fin de l’école » qu’elle commit avec inénarrable François Durpaire.

    Les deux zozos y avaient sérieusement surchauffé de la dure-mère.

    Les médecins étaient réservés sur la suite et craignaient de sévères séquelles.

    Ils avaient raison.

    * Alice Sauniér-Seïté, sors de ce corps !

  11. « Aucun sujet ne doit être tabou à l’école » nous dit le capo de la fcpe dans le jupégol.

    Gi !

    Parlons donc de la khonnerie des parents de la fcpe : leurs enfants n’en sont pas responsables mais plutôt des victimes.

    • Dans l’école de mes enfants, la FCPE truste le conseil d’école. Je suis allée une fois à une de leur réunions (je voulais m’investir pour l’école), j’en suis ressortie dépitée et en colère, devant tant de bêtise et d’hypocrisie. Alors, j’avoue, j’ai baissé les bras, comme sans doute beaucoup de parents : j’ai un travail prenant, et pas le temps ni l’envie de monter une association concurrente, pour m’exposer à des coups bas comme il y avait eu, il y a une dizaine d’année, dans cette même école.
      Mais en discutant avec des parents, il en est ressorti une chose certaine : la FCPE est loin, très loin de représenter les parents d’élèves. Elle est juste celle qui crie le plus fort et qui dispose de plus d’appuis politiques…

  12. Les missives du sinistère, du sinistorat et affidés? Poubelle direct, ne méritent pas l’effort d’une lecture.
    J’ai, de longues heures durant, hésité: devais-je participer à un élan populaire qui s’annonçait historique? Devais-je m’abstenir, au vu du détournement des idées qui, déjà, s’amorçait?
    Je n’y ai pas été; je l’ai regretté…je ne le regrette plus: malheureusement, l’assassinat abominable devient la caution de ceux qui, prétendant guérir le malade, ne font que le leurrer et hâter sa fin.
    Bobos et autres: rassurez-vous! Les racailleux, après quelques minutes de doute, ont repris la route; les écervelés bien-pensant leur balisent le chemin.
    Ces attentats racistes auront atteint leur but: mettre l’Islam en exergue et, surtout, en faire une victime.

  13. « Quand vous avez lu une phrase de cet acabit, vous avez l’impression d’être en apnée dans un grand fond. »
    ————————–

    Gros fou rire ! MERCI ! Oh oui merci ! Ca rassure ! 😉

  14. Je viens de lire, dans Libération, l’article «Il faut apprendre aux enseignants à organiser des débats en classe» et plus loin « développer les compétences des élèves ».

    C’est dingue cette façon de raisonner : à chaque fois qu’il y a un problème à l’école, il y a toujours un spécialiste pour nous expliquer qu’il faut former les profs ! Il faut apprendre aux profs comment il faut faire, mais on ne forme pas les élèves, on développe leur compétence ! C’est dingue que tous ces spécialistes autoproclamés se croient plus doués que les profs pour faire accoucher d’un débat une cervelle citoyenne.

  15. c’est la révolution …..et je le prouve : hier soir à C dans l’air ?? les invités ?? 3 nouveaux ……ça vous en bouche pas le bon coin ?? coin coin ??

  16. Vous avez des collègues musulmans qui défendent les tueurs d’Allah !

    Bobigny (d’après Le Monde)
    Dans ces documents, également transmis au rectorat, madame M. relaie sans complexe les thèses complotistes qui font déjà florès sur nombre de réseaux sociaux. Parlant à ses élèves du policier tué après l’assaut contre Charlie Hebdo, madame M. évoque « le flic soi-disant mort ». Elle note qu’« on n’a pas vu les corps des journalistes ».
    « Vous trouvez pas ça bizarre qu’il en manquait un à leur réunion ? », interroge l’enseignante en évoquant la conférence de rédaction de l’hebdomadaire satirique. « C’est un business, un coup d’Etat pour supprimer la religion musulmane », ajoute-t-elle, « ils ont eu le temps de monter un sketch ». Elle explique à ses élèves que les prophètes « ont été salis par les représentations de vieux hommes moches avec du bide », et se fait prosélyte pour expliquer que « la religion musulmane autorise de tuer pour défendre [sa] religion ».

  17. Les dernières khônneries de Frackowiak sur Educavox sont… euh, sont… Enfin, je n’ai pas de mots.
    Par contre, il souligne bien le fait que nous devrions une bonne fois écouter l’intégrale des dithyrambes envers Philippe Meirieu, à Lyon Lumières, alors même qu’on y allait à la kalachnikov dans les locaux de Charlie Hebdo. Effectivement c’est instructif. (J’avais donné le lien dans mon message sur le précédent fil, malheureusement, il a dû se perdre dans les limbes.)

    • Nous sommes (tenez-vous bien), des « enseignants soumis aux tuyaux d’orgue de la pyramide Education Nationale et aux programmes régulièrement colorisés ».
      Si vous y pigez quelque chose, heureux êtes-vous.

      Je m’en vais souffler dans les tuyaux dont auxquels qu’il est question de.

  18. Le Clézio s’est surpassé dans la niaiserie ; il est pourtant hors concours depuis un long moment … même Anatole France parlant contre la guerre n’aurait pas fait mieux !

  19. Mon pauvre Brighelli vous n’aurez jamais le prix Nobel même pas le prix Nobel de la paix ! Et pourtant avec des uv et des crèmes l’Oréal on pourrait vous bronzer …

  20. AFP :

    Les élèves de l’Ecole nationale d’administration (ENA) ont décidé de baptiser leur promotion 2015-2016 du nom de « George Orwell », journaliste et écrivain anglais (1903-1950), a indiqué samedi la prestigieuse école qui forme les hauts fonctionnaires.
    L’oeuvre de George Orwell, journaliste et écrivain engagé, est marquée en particulier par les succès de « 1984 », traduit en une soixantaine de langues, et « La ferme des animaux », satires du totalitarisme.

    « Attachement à la liberté d’expression »

    « Fortement marqués par les attentats récents, les élèves avaient à coeur de réaffirmer leur attachement à la liberté d’expression et, de manière plus générale, aux libertés qu’il appartient avant tout aux pouvoirs publics de protéger », souligne l’ENA dans un communiqué.

    « George Orwell appelle à une conciliation vigilante entre la préservation des libertés et les exigences liées à la sécurité des citoyens », poursuit l’école, commençant son communiqué par une des citations de l’écrivain: « Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit la liberté de dire aux autres ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre ».
    Les élèves de la promotion 2015-2016 ont choisi collectivement ce nom dans la nuit du 16 au 17 janvier. Les échanges et les débats ont duré de 23H00 à 6H30 du matin.

  21. Je sais pas si ça a quelque chose à voir avec votre billet, JPB, mais peut-être un peu quand même …

    Lorsque je raconte ce que j’ai vu lors de la ma récente ballade (pour les curieux : Tunis, Tabarka, Jendouba, El Kef, Makthar, Kairouan, El Jem, Mahdia, Sousse, Zagouan, Tunis), tout le monde en France me dit que je dois me tromper, car ils n’ont rien vu de tel cet été dans leur hôtel club à Djerba, Monastir ou Hammamet … et que leur guide était très souriant le jour de la ballade en car et que le marchand de tapis était tellement gentil qu’il leur a même offert un thé …

    Nous, on a vu un peuple à genoux économiquement, des paysans labourant une terre ingrate avec des chevaux cacochymes, des usines appartenant à des multinationales (Isuzu par exple) qui ont fermé et licencié 3000 salariés le lendemain de la révolution, un pays qui ne sourit plus, des boutiques remplies de marchandises poussiéreuses qui traînent là depuis des années attendant un hypothétique client, des hommes (exclusivement !) mornes, emmitouflés dans leur burnou, traînant leur ennui journalier devant un café, etc.

    Et le mot qu’on a le plus entendu est celui de « sécurité » alors que le pouvoir d’achat a baissé de 25% et qu’on aurait pu imaginer que ce soit la première préoccupation, et aussi de clivage et de division dans la société entre les régions (nord/sud, intérieur/côte) autant qu’entre les convictions (religieux fondamentalistes / religieux modérés ; on n’a pas entendu parler de laïcs sauf un cas très particulier).

    Et on nous a plusieurs fois expliqué cash (et plus encore fait comprendre par des sous-entendus) que nous n’étions pas vraiment les bienvenus.
    Mais d’autres nous demandé de revenir, et d’inciter nos amis à visiter le pays pour que tout le monde sache et lâche quelques devises dont ils ont tant besoin, et nous ont offert une bouteille d’huile d’olive (à tomber de qualité non filtrée d’un arôme puissamment végétal), quelques petits gâteaux collants et trop sucrés, une mandarine (dont j’avais oublié la vraie saveur !) ou tout simplement un sourire aimable et un peu triste.

    Et dans les villes on a vu des hommes en armes avec des fusils d’assaut tout neufs (Steyr AUG), des rouleaux de barbelés dans les rues, des casemates improvisées sur les rond points, des contrôles routiers incessants (et pas pour inciter à respecter les limites de vitesse !), etc.

    Après, bien entendu, on a visité de superbes sites archéo et de beaux musées, mais c’est pas vraiment ce que je retiendrai, hélas !

    On est rentré en France, repris le petit train-train, et 5 jours après on se nommait tous Charlie.

  22. Je note dans la prose de l’ineffable FRACKOWIAK
    « On entend à nouveau les slogans de 1968 que certains avaient oublié : faire des écoles des lieux de vie, ouvrir l’école, former les citoyens de demain, apprendre à apprendre, apprendre à s’exprimer et à penser, former l’esprit critique…

    Et en cerise sur ce gâteau de pur bullshit pédagauchiste, la belle faute d’accord!

    Mabilon-Bonfils a commis en 2005 un ouvrage en solo, « L’invention de la violence scolaire » qui est du même tonneau et où elle concurrence l’ignoble Fracko dans la production de bullcrap en gros.
    page 27 de cet opus préfacé par Michel Maffesoli (asinus asinum…) elle écrit « Pour saisir ce qui se joue sous la montée médiatique de la violence scolaire, telle qu’elle est appréhendée par notre imaginaire collectif, il faut cerner une conjoncture propice à l’invention médiatique de la violence scolaire.  »
    250 pages pour « démontrer que la violence scolaire est une « construction sociale de la réalité », mitonnée dans les arrière-cuisines des divers médias et servie à un public de crétins crédules
    Croyez-vous, Jean-Paul, que cette harpie déjantée mérite que vous consacriez une ligne à ses élucubrations?

    Merci à Zorglub pour son récit
    et à JP pour ce plaidoyer de Wafa Sultan qui vous prend aux tripes

  23. Cadichon, que dit-on à Boston des récents événements français ?

    Plus précisément, quelle proportion de bons petits soldats de « l’axe du bien » acceptent l’idée qu’un pays tolère la publication de caricature blasphématoires ?

  24. Désolé pour l’orthographe j’ai honte …
    (accepte / caricatures : ça fait beaucoup en 3 lignes)

Comments are closed.