Les vacances servent au moins à ça : combler notre abyssal retard de lectures.
Pour moi, sur ces deux premiers jours, ce fut donc Pour une histoire des possibles, de Quentin Deluermoz (Maître de conf’ à Paris-XIII) et Pierre Singaravélou (Professeur à Paris-I), paru au Seuil un peu plus tôt dans l’année.
Mauvais titre, qui d’un côté ne dit pas grand-chose, et de l’autre n’a pas le côté accrocheur qui lui attirerait un public autre que celui des spécialistes. Ni le titre, ni la couverture, énigmatique pour les non-initiés. Je parierais que ça n’a pas été un grand succès. Dommage.
Le sous-titre (mais il n’apparaît que sur la page de garde) est plus explicite : « Analyses contrefactuelles et futurs non advenus ». Quelqu’un au Seuil n’a pas fait son boulot.

Il y a pourtant de quoi butiner là-dedans — et en faire son miel.
Le contrefactuel est cette part de l’Histoire qui commence par « what if » (oui, en anglais, parce que si le mécanisme est universel, l’utilisation systématique en Histoire est surtout le fait d’historiens anglo-saxons, comme il est convenu d’appeler ces gens étranges qui se nourrissent de McDo et de sauce Marmite). Comme dit Nietzsche, souvent convoqué par les deux historiens, « la question « Que se serait-il passé si cela et cela n’avaient pas eu lieu ? » est presque unanimement regardée avec défaveur, et cependant c’est précisément cela qui est la question capitale ».
Evidemment — et nos auteurs commencent par là —, cela débouche très vite, en littérature, sur les uchronies, la réécriture du futur (notre présent en général) en fonction d’un passé qui aurait choisi une autre option que celle adoptée par les événements : si le nez de Cléopâtre avait été plus court…
En général, on choisit un événement majeur — un turning point, disent les anglicistes susnommés : la bataille de Poitiers (perdue ou gagnée par les Sarrasins, qui auraient du coup islamisé l’Europe avec 1300 ans d’avance), la découverte de l’Amérique (par un aventurier génois ou un amiral chinois ?) ou la fin de la Deuxième guerre mondiale (Hitler a-t-il ou non perdu — non, dit Philip K. Dick dans le Maître du haut château). Ou la bataille de Waterloo, dont Louis Geoffroy (in Napoléon et la conquête du monde, paru en 1841) imagine qu’elle fut gagnée par l’empereur (une hypothèse utilisée pour Borodino par Giscard d’Estaing, dans une uchronie qui ne fit pas date, la Victoire de la grande armée — Plon, 2010) et dont il fait le départ d’un empire mondialisé — Buonaparte 200 ans avant Goldmann Sachs.
Rappelons au passage que le héros du Voyageur imprudent de Barjavel (Denoël, 1944) décide d’expérimenter par lui-même une hypothèse audacieuse en allant tuer ce même Bonaparte à Toulon en 1793. Mauvais plan. C’est comme ça que l’on se retrouve coincé dans une boucle temporelle…

En fait, expliquent les auteurs, les historiens (les vrais) utilisent sans cesse le contrefactuel pour essayer la validité de leurs assertions, et cette démonstration, qui constitue l’essentiel du livre, est tout à fait passionnante. Le What if (si Churchill avait eu un accident mortel dans les années 1930, si Louis XVI avait réussi sa fuite au-delà de Varennes en 1791, ou si Jésus avait été empoisonné enfant au cyanure de potassium, selon l’hypothèse de Jacques Rigaut), confronté au faisceau des faits, permet d’évaluer le poids exact d’un événement isolé (ou pas si isolé que ça) ou d’un grand homme — ou supposé tel : les décisions de Louis-Philippe, le roi à tête de poire, après février 1848, ne pouvaient rien changer à la proclamation, à terme, de la IIème République ; et l’élection de Nicolas Sarkozy en 2012 n’aurait rien modifié non plus au schéma d’une France atlantiste, européaniste, alignée sur l’axe Washington-Berlin, telle qu’elle s’est dévoilée sous François Hollande, le « président normal ».
Par ailleurs, l’hypothèse est naturelle aux historiens, forcés — par manque de documents, de preuves, de témoins — de combler les trous de l’Histoire, qui appartient largement à l’esthétique du fragment et du discontinu. Les polémiques entre le « roman », le « récit » et l’Histoire conçue comme une science dure sont globalement vaines : les historiens ne cessent d’arpenter les vides du passé, qui leur arrive en lambeaux plus ou moins évocateurs et déjà réécrits. Les Grecs et les Romains (mais les hommes du Moyen Age aussi bien) avaient résolu la question en cousant le mythe et la légende sur les faits, non pas embellis, comme diraient les imbéciles, mais rendus à une cohérence discursive. Principe de Liberty Valance : « When the legend becomes fact, print the legend. »

Evidemment, le choix de l’hypothèse est significatif en soi. Les historiens indiens s’interrogent sur le poids de la colonisation anglaise (Et si les Français avaient gagné la guerre de Sept ans ? Et si la révolte des Cipayes, en 1857, avait bouté les Anglais hors du sous-continent ?), les historiens noirs américains utilisent l’hypothèse d’une absence de traite atlantique pour évaluer le montant des indemnités que pourraient réclamer les descendants d’esclaves (et les historiens africains partent de la même hypothèse pour imaginer le degré de développement d’une Afrique sans le fardeau de l’homme blanc), et les historiens réactionnaires du type Niall Ferguson publient des séries entières d’histoire contrefactuelle pour ridiculiser l’histoire déterministe des historiens marxistes : à la lecture du livre, on flaire des haines inexpiables entre spécialistes, en Histoire comme dans tous les autres secteurs universitaires.

L’aspect ludique du contrefactuel a deux prolongements contemporains.
D’un côté, nombre de jeux vidéos s’appuient sur des scenarii qui paraissent parfois farfelus, mais qui ne sont que la dérive des hypothèses contrefactuelles. Quelques historiens ont senti la manne, et sont concepteurs ou conseillers de jeux juteux. Et ce n’est pas près de s’arrêter.
D’un autre côté, et les derniers chapitres sont tout à fait passionnants en ce sens, le contrefactuel génère des postures pédagogiques qui en font déjà frétiller certains. Divisez votre classe en deux groupes, de part et d’autre d’un attentat de Sarajevo réussi ou raté, donnez à chaque groupe toutes les informations et laissez les apprenants construire en partie seuls leur propre savoir : la Première guerre mondiale a-t-elle ou non eu lieu ? En 1993 Robert Hossein rejoua le procès de Marie-Antoinette au Palais des Sports de PAris en demandant à la foule de voter — ce qui soir après soir sauvait la reine. Sauf qu’elle a bien été guillotinée le 16 octobre 1793, et que le chevalier de Maison-Rouge n’est pas parvenu à la faire fuir. L’uchronie a ses limites.
Symptomatiquement, Deluermoz et Singaravélou , qui sont des érudits et non des didacticiens fous, parlent d’« étudiants » plutôt que d’élèves — a fortiori d’apprenants. Outre le fait que le jeu est terriblement chronophage (mais tout est question d’organisation), il ne peut fonctionner que si le prof est vraiment bon, et que les élèves maîtrisent les pré-requis sur le bout des doigts. Il en est de l’Histoire contrefactuelle, appliquée à la pédagogie, comme des maths modernes ou de la linguistique : à Bac + 5 c’est passionnant, à Brevet – 8, c’est débile. Prions pour que ce livre ne tombe pas entre les mains d’un pédagogue fou qui en profiterait pour refaire la guerre de Sécession en classe (imaginez sa tête si finalement c’étaient les esclavagistes qui gagnaient), ou entre celles des Indigènes de la République, qui s’en empareraient pour exiger les 75 trillions de dollars auxquels ont été évaluées les indemnisations dues aux « African-Americans ». Comme disait (presque) Valéry), « l’Histoire (contrefactuelle) est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré. »
Pour un peu, le pédago qui sommeille en moi reprocherait aux auteurs de s’être montré un peu timide, en restant dans la sphère historique. Le jeu du « Et si » fournit des pistes littéraires absolument passionnantes — de quoi faire tout seul de l’interdisciplinarité, au lieu de quémander un EPI à un collègue débordé.
Par exemple : Et si Philippe Meirieu n’était pas né — eh bien le pédagogisme aurait quand même eu lieu, parce que le libéralisme aurait cherché d’autres pseudo-libertaires pour lui servir la soupe en asservissant le peuple. Chiche qu’un ESPE donne le sujet à ses victimes captives…

Au total, un livre absolument passionnant, qui s’appuie sur une documentation très riche et une bibliographie exhaustive. Je me suis juste étonné qu’ils ne citent pas, sur l’étude des uchronies, le livre déjà ancien mais fort documenté d’Emmanuel Carrère, le Détroit de Behring — POL, 1986 — où l’auteur raconte comment, en janvier 1954, les heureux possesseurs de l’Encyclopedia Sovietica ont vu arriver par la poste un article sur « Behring » (détroit de), à coller impérativement en lieu et place de l’article « Béria » — récemment décédé de déstalinisation aiguë, une maladie mortelle en ces temps-là. What if Beria had never existed ? But he never existed ! Le totalitarisme, c’est le contrefactuel devenu vérité.
On est là sur les marges de l’Histoire, là où justement il se passe quelque chose — y compris ce qui ne s’est pas passé. Là où, comme disait Walter Benjamin, on « brosse à contresens le poil trop luisant de l’Histoire. »

Jean-Paul Brighelli

PS. Je ne saurais trop inciter les heureux lecteurs à imaginer les contrefactuels de leur choix, toutes époques confondues. C’est comme dans le Petit Chaperon rouge : dédaignons la grand-route, et prenons les sentiers qui bifurquent (1), comme disait Borgès.

(1) Cette métaphore m’a toujours fait hurler de rire. Elle me rappelle la première phrase de Hic et Haec, un roman licencieux de Mirabeau des années 1780 :

« Je dois le jour à une distraction d’un R.P. jésuite d’Avignon, qui, se promenant avec ma mère, blanchisseuse de la maison, quitta dans l’obscurité le sentier étroit qu’il parcourait d’ordinaire en faveur de la grande route qui lui était peu familière. »

157 commentaires

  1. Hummm ! Les pédagos vont adorer. Sans la connaissance des faits réels, c’est la meiriolisation assurée…. Et en plus, plus de frontière entre les bons et les mauvais élèves… Miam, miam.
    Non, c’est vraiment intéressant au niveau universitaire mais ça ne fait que reposer l’éternel problème de l’écriture de l’histoire et de la frontière entre sciences humaines et sciences dures qui m’a toujours bien fait rire. Comme si les matheux n’utilisaient pas l’hypothèse…si et seulement si…
    Bon, dans tous les cas, cela permet au moins de réviser le conditionnel.

  2. Même s’il y a déjà suffisamment à faire avec ce qui s’est réellement passé sans faire dérailler l’Histoire, uchronons !
    Qui serait l’Evêque de Rome actuellement si l’épinglé du Golgotha avait eu pour disciples 12 apôtresses attirantes, fécondes et djihadistes déterminées ?
    Cardinal Ben Laden, ça déchire !

    • Religion de femmes, il y en avait beaucoup plus que 12 dans l’entourage de JC dans ces apôtresses…

  3. Dissocier l’activité s.exuelle et la fonction reproductrice c’est un miracle qui n’arrive qu’une seule fois : gloire à l’esprit saint dépourvu de prépuce !

  4. Ça fait un moment que j’essaie d’expliquer la différence entre un fait historique (Dark Vador était présent à Yalta) et une hypothèse historique (c’est de Gaulle qui a réussi à assister au Grand Partage en se déguisant en Dark Vador après l’avoir estourbi et écorché vif).

    http://nsm08.casimages.com/img/2015/05/10//15051008234516723113252419.jpg

    La bonne question est de savoir ce que Dark Vador aurait fait si de Gaulle n’avait pas réalisé ce coup tordu.

  5. Je pense que Borgès pensait probablement aux « holzwege » de Heidegger plutôt qu’à « la porte étroite »…
    Il est vrai que « le Détroit de Behring » est LE livre sur l’uchronie…

  6. Merci pour cette foisonnante balade dans les méandres de votre intelligence ! Textes quantiques ! Le vôtre et celui des deux auteurs dont vous parlez ! Que c’est bon, la lecture !

  7.  » Comme dit Nietzsche, souvent convoqué par les deux historiens, »
    « Convoqué » à la place de « cité »,c’est un tic de langage (fort déplaisant, à mon avis)-qu’on rencontre fréquemment chez les journalistes du Monde-mais que je m’étonne vraiment de trouver sous la plume du Maître.

    Et que dire de « le contrefactuel génère des postures pédagogiques » sinon: »Holà! » ?

    • C’est curieux ce besoin chez les commentariens de faire des phrases aussi vaines que certaines uchronies.
      N’avez-vous pas deviné que Nietzsche est sans doute justement convoqué dans ce livre pour nous rappeler l’éternel retour sur eux-mêmes des perpétuels détours de la trajectoire de l’Histoire ? Qu’on tourne, sans faire l’économie d’une réflexion, dans le circuit fermé du générateur de fiction qu’est la littérature ?
      C’est sûrement pour cette raison que lorsque les historiens veulent trouver le boson merveilleux de ces univers quantiques dont parle « Allons bon » , ils endossent volontiers la blouse blanche du romancier chercheur.

      • Merci pour votre réponse subtile et lumineuse.Miracle de la pédagogie (entendue dans son sens noble):le commentaire le plus vain suscite l’explication la plus savante,la plus convaincante! Je dois donc changer mon fusil d’épaule et blâmer les journalistes du Monde (d’autres aussi) pour avoir galvaudé le verbe « convoquer » utilisé mécaniquement en lieu et place de « citer ».
        Revient à Brighelli (une fois encore) l’honneur de rendre aux mots de la tribu un sens pur.
        J’aime peut-être encore davantage la variante qu’il a la gentillesse de proposer: « racoler »;est-il permis d’espérer qu’elle figure un jour en note d’une édition savante de son oeuvre ?
        Pitre châtié,je n’aurai pas l’outrecuidance de revenir sur ma deuxième remarque: »générer » pour « engendrer »… ?

      • Merci pour votre réponse subtile et lumineuse.Miracle de la pédagogie (entendue dans son sens noble):le commentaire le plus vain suscite l’explication la plus savante,la plus convaincante! Je dois donc changer mon fusil d’épaule et blâmer les journalistes du Monde (d’autres aussi) pour avoir galvaudé le verbe « convoquer » utilisé mécaniquement en lieu et place de « citer ».
        Revient à Brighelli (une fois encore) l’honneur de rendre aux mots de la tribu un sens pur.
        J’aime peut-être encore davantage la variante qu’il a la gentillesse de proposer: « racoler »;est-il permis d’espérer qu’elle figure un jour en note d’une édition savante de son oeuvre ?
        Pitre châtié,je n’aurai pas l’outrecuidance de revenir sur ma deuxième remarque: »générer » pour « engendrer »… ?

    • Justement : c’était drôle !
      Quant à « convoqué », je peux le justifier : Nietzsche est racolé à deux ou trois reprises afin d’asséner une pensée forte, qui devient génératrice du texte qui suit.

      • Peut-on alors demander si « faire sens » n’est pas un pur anglicisme, car je l’ai lu deux fois sous la plume du Maître ces derniers temps?

        • Avez-vous les références ? Si vraiment le Maître s’exprime parfois ainsi, ce ne peut être qu’ à dessein.Et quand le dessein du Maître se dévoilera à nous autres lecteurs, nous serons éblouis.
          Oui, je pense comme vous que « faire sens » est un anglicisme, une traduction mot-à-mot (et erronée) de « make sense »-expression qui signifie simplement: « avoir du/un sens ».
          Par exemple, si vous racontez à un Anglais qu’en France on envoie des policiers surveiller une caméra de surveillance, il vous dira peut-être:  » It doesn’t make sense », c’est-à-dire: »c’est insensé », »ça n’a pas de sens ». Qui songerait à dire: « cela ne fait pas sens « ?
          « Faire sens » est,je crois,une tournure qu’affectionnent les professeurs de pédagogie;j’imagine fort bien l’un d’eux vantant l’inter-trans-pluri-disciplinatité et s’exclamant: »pour que l’Histoire fasse sens aux yeux de l’apprenant,il faut qu’elle soit croisée avec d’autres disciplines. »
          (Et si on croisait la chatte de Schrodinger avec le pourceau d’Epicure,cela ferait-il sens ?)

          • Je crois que c’est dans deux articles, entre le 15 septembre et la semaine dernière. Je vais regarder.

  8. Et oui, K.Dick ! On oublie souvent « La véritable histoire du dernier roi socialiste » de Roy Lewis,qui n’a rien à voir avec l’actualité puisqu’il s’agit d’une uchronie. Dire que je m’étais disputé avec une de mes compagnes, loin d’être sotte, qui m’affirmait que ce terme n’existait pas ; j’étais suspect de néologisme (la dame étant psy, l’affaire prenait mauvaise tournure) Après ca, qu’elles se demandent pourquoi on les aime quand même.

    • Je me pose la même question que vous. De quantique, je ne connais que la physique ( enfin, je connais l’expression ) ou les refrains avec un c qui déraillent dans les églises chantés par des voix aigrelettes :-). Mais les textes quantiques ?

      • C’est le don d’ubiquité donné aux idées, dans le temps et dans l’espace. Quand on lit ce genre de livres, la rêverie s’en mêle et c’est ça qui est jubilatoire !

        • Diable ! On n’est pas beaucoup plus avancé ! Des noms, des titres, des exemples, du contenu ??? Parce que « le don d’ubiquité donné aux idées », je suis désolée, mais ça fait foutaise …

          • Vous êtes bien sévère.

            Je ne parlerais pas de foutaises ni même d’ubicuistreries pour qualifier certains commentaires mais d’emphysème de phrases au service d’un désir de rhétorique fleurie.

          • Mais lisez le livre analysé par JP Brighelli ! Et je ne suis pas un de vos élèves, obligé de se justifier ! Si le mot « quantique » vous fait peur, je n’y peux rien !

  9. Certains disent qu’Alain Juppé est un méchant petit con ; est-ce une diachronie, une uchronie ou un synchronie ?

    Serge Gainsbourg avait écrit un requiem pour un con … nous sommes dans des temps dylanesques !

    • Pour faire dans la polychronie ; je l’ai eu à 3 métres de moi, au début d’une époque hypertendue (novembre 2007) il avait compris, ne doutons pas qu’il soit intelligent. Peut-être serait-il le moins atlantiste ? Comme souvent je peux me tromper. Il a pour lui d’être normalien aussi.

  10. Jean Glavany défend la doctrine de la métempsychose ; François Hollande serait la réincarnation de Richard Virenque sans le petit vélo mais avec le scooter ; c’est en effet à l’insu de son plein gré qu’il aurait reçu deux journalistes du « Monde » plus de soixante fois depuis 2012 ; mais quelle drogue puissante, quel psychotrope aurait transformé le petit scootériste en tout-puissant Bouddha ?

  11. Le coup d’Etat lisse … François Mitterrand qui avait le sens de la formule avait inventé ce concept du coup d’Etat permanent comme la quadrature du cercle politique français – à l’instar de Karl Marx et de sa révolution permanente, mot d’ordre fumeux mais efficace pour agiter les foules – pendant que Mao à coup de révolution culturelle écartait ses camarades de toute velléité de prendre sa place.


    Chez François Hollande la défaite de l’Etat français s’improvise dans la petite blague lancée comme un amuse-gueule à tous ses interlocuteurs. Il dissout l’esprit de sérieux comme un agitateur soixante-huitard face aux rangs serrés de CRS en leur tirant la langue !

    • Ceci dit il reçoit demain les policiers à l’Elysée et en général les policiers stylés ne sont pas très réceptifs à l’esprit de dérision.

  12. Les héritiers de la bourgeoisie – tous ces soixante-huitards tardifs – les Juppé et les Hollande – voudraient bien casser du flic et du juge tout en gardant leurs fesses au chaud … l’Etat français est une utopie dont ils veulent bien vivre grassement jusqu’à une retraite imméritée, c’est l’esprit de la promotion Voltaire mais sans la Bastille, ni l’exil et quelques autres désagréments qui attendaient le frondeur François-Marie Arouet de son nom de plume Voltaire, héritier de la bourgeoisie parisienne qui voulut se frotter aux Grands.

    • Non ! Je n’invente rien et je n’exagère nullement … Sarkozy président en titre parlait des juges comme des petits pois, Hollande les traite de lâches et Juppé dit dans l’intimité qu’il n’aime pas les flics et déteste les juges !

  13. j’ai publié ce tantôt un opuscule minuscule, inculte et culte à la fois, qui culbute les culs-terreux sans oublier les culs-bénis, culs-de jatte et autre cultivateurs.
    Le tecste né pa a la porté du premié venu, ni du premié arivé. Il é abçcon o malconprenans et trait de l’inaintégibilté dé comm’s, voir du çujé praincipale.
    O tampe ora, o maurès que disé l’otr!
    zizif inzegrot

  14. Quant à Ducon, finalement, il n’y a pas de différence entre un type qui tabasse parce qu’il entend le mot  » éventuellement » et vous ! Est une cuistrerie ce que vous ne comprenez pas ! Pitoyable !

    • Allons bon, reconnaissez que une phrase comme celle que vous balancez « le don d’ubiquité donné aux idées dans le temps et dans l’espace » ne veut pas dire grand chose et le refus conjoint de donner des titres et des noms d’ouvrages, parait un peu étrange. Si Dugong et moi sommes ignares, éclairez-nous ! C’est tout ce qu’on demandait, enfin si je ne trahis pas la pensée du physicien… De là, à le traiter de con. Je ne sais pas si c’est quantique, mais c’est quantiquement peu sympathique et fort disproportionné.

  15. Et allez ! ça recommence ! Toujours de l’agressivité ! Dialoguer, polémiquer même, cela vous est insuffisant ?
    C’est vraiment pénible, cette débauche d’insultes, de remises en cause.

    • Oui, vous trouvez aussi ? S’ils avaient été bienveillants, j’aurais immédiatement entamé le dialogue, mais ces professeurs éminents sont entre eux ici et malheur à qui entre dans la salle des profs !
      Je n’aurais même pas dû répondre !

      • Bonsoir.
        La physique quantique est tout sauf intuitive et demande un acte de foi : ses équations (différentielles / probabilistes) expliquent des phénomènes microscopiques dont les autres théories physiques ne peuvent rendre compte. Plusieurs réalisations valident la physique quantique : électronique, néons, supra-conductivité.
        Le mot est à la mode depuis un certain temps, pour désigner des phénomènes psychologiques, idéaux, invisibles mais où plusieurs réalités pourraient coexister. Pour moi c’est du flan, les phénomènes quantiques sont réservés à la physique ou à l’échelle moléculaire.
        Autres théories de type « acte de foi » : dépasser la vitesse de la lumière, voyager dans le temps, les multivers, les cordes. Aucune expérience n’a validé une quelconque de ces hypothèses, à ma connaissance. Mais ca permet à bcp de chercheurs de toucher leur paie.

  16. Bah, il est vexé. Ça lui passera.

    D’autant que je visais moins son causement débordant d’un enthousiasme juvénile excusable que celui-ci dont le caractère explicite est impressionnant :

    « C’est sûrement pour cette raison que lorsque les historiens veulent trouver le boson merveilleux de ces univers quantiques dont parle « Allons bon » , ils endossent volontiers la blouse blanche du romancier chercheur. »

  17. Trop tard ! Je ne veux plus de vos neutrinos, d’ailleurs, où sont-ils ? je garde ceux du soleil !

  18. Les historiens de la section 21 ont un intérêt vital à ne pas cesser « d’arpenter les vides du passé » faute de quoi les gestionnaires dont l’imaginaire est structuré comme un tableau excel, ne tarderaient pas à leur couper les vivres.

    Ceux de la section 22 n’ont pas la « chance » de cette manne riche de vides comme autant d’activités opportunes, et, croulant parfois sous les « données » doivent trouver d’autres moyens de multiplier à l’infini leur champ épistémique (et donc d’assurer le brouzouf nécessaire à la stabilité sociologique de leurs « labos »). Là, le « si ma tante en avait eu » peut faire des merveilles.

    Tout cela n’est que broutilles si on songe aux opportunités apportées par la « datation », processus consistant à engranger du « data », si possible de façon prétendûment exhaustive (!) et susceptible de signification (l’histérorien du futur ne dira ni ne cachera, il signifiera le data au gré de l’éclairage).

    Evidemment, ils rentreront inévitablement en collision avec les mercenaires de la section 19.

    Dieu reconnaîtra les siens.

  19. Bon, je rentre tard chez moi après avoir passé l’après-midi avec un gars de chez QuantCube qui m’a pris le chou avec des algorithmes big data. Le seul truc qui m’a amusé pendant ces quelques heures c’est de visualiser sur un écran en temps réel les déplacements sur les mers et les océans de tous les cargos, tankers, porte-conteneurs du monde entier qui étaient en train de circuler au même moment. Mais comme c’était pas l’ambiance de « la croisière s’amuse », je crois qu’ils sont pas près de me revoir chez QuantCube.
    J’ai jeté vite fait un oeil aux commentaires du jour. Ce que je voulais corréler, ce sont les thèses de Nietzsche sur l’Eternel retour où toutes les combinaisons possibles d’un évènement peuvent revenir un nombre illimité de fois et les thèses d’Everett en mécanique quantique, qu’il a défendues en 1957, sur les divisions en branches de l’Univers, points de départs des uchronies qui nous occupent notamment par l’évocation dans le billet de jpb du « Maître du Haut Chateau ». J’imagine qu’Allons bon devait penser à ça quand elle parlait de textes quantiques (!?). Elle pourra peut-être développer sa réflexion quand les deux furoncles du blog cesseront de la harceler…

  20. L’uchronie est un exercice littéraire et historique assez angoissant. En effet, rien ne dit que les multivers ne donnent pas place à des histoires parallèles dans des mondes intriqués (un mot qui devrait plaire au Grand Furoncle) où par pure spéculation délirante, « Juppé hors-d’âge » est élu à la place de « Nico le Nano » en 2017.

  21. Oui Hervé, c’est exactement ça. J’ai découvert Hugh Everett dans un « Ciel et Espace » d’il y a au moins vingt ans et ça m’a fascinée.
    Quand j’ai lu l’article de JP Brighelli, j’ai pensé en m’amusant toute seule qu’il l’avait peut-être écrit sur un ordinateur quantique ! J’ai dérivé, rêvé sur l’intrication quantique. Louis XVI avait-il laissé une partie de lui-même à Paris qui l’a conduit â se faire prendre ? Ou était-il à Paris ET à Varenne en « même temps », si je peux dire ?
    Des physiciens comme Etienne Klein, Aurélien Barrau et tant d’autres nous tendent la main, avec patience et gentillesse pour nous aider à ouvrir le monde. Qui cela peut-il déranger que je m’accorde de la joie en tissant un camaïeu de tous les probables ? Bien sûr, le principe de décohérence m’emmène droit chez le carrossier mais enfin, c’est moins grave que l’échafaud !
    Merci Hervé, vous avez réouvert la porte.

    • « en tissant un camaïeu de tous les probables »

      Le langage fleuri quand il est beau, il est beau.

      Les ressorts qui poussent des gens à chercher du « sens » et de la « poésie » dans LA théorie physique la plus sèchement efficace mais aussi la plus problématique dans son interprétation sont, je crois, largement inconscients. Je ne sais pas si une chapelle psychanalytique a déjà étudié ça. Le piqué de la girandole du blog nous éclairera sûrement

      • Certains à la lecture du quantique des quantiques ont envisagé l’uchronie d’une chrétienté gynécée centrée dans laquelle la chatte serait à la fois ouverte et fermée (ce qui aurait autant ravi Alfred qu’Erwin).

        • Bien vu.

          Il faut quand même rappeler que la chatte est un objet macroscopique et, pour certains, ce n’est clairement pas son couplage avec un appareil de mesure qui changera son état (théorème de Sifredi).

          Les notations utilisées en physique quantique ont des prolongements psychanalytiques intéressants. Ainsi la « dague » qui ferait se dresser tout adepte du freudisme, est utilisé pour désigner l’adjoint d’un opérateur. Y voir un moyen de savoir si l’ouverture de la chatte est hermitique est, bien entendu, un pur glissement de(s) sens.

          • En fait les deux :
            Alfred, ne badina pas avec la mécanique cantique (encore une uchronie !).
            Quant à Albert, il aurait pu dire « On ne saurait penser à tout »

            Plus près de nous (saigneur) Bertrand testa sur Marie la théorie des cantat avec les succès qu’on sait.

            Allons bon a raison : tout est quantique, tout est parallèle, tout se rejoint par les trous de vers c’est pourquoi je me ferai incinérer.

          • Cette histoire de chatte « ouverte/fermée » nous donne l’explication rationnelle de l’immaculée conception.
            Merci Schrödinger!

        • D’aucuns s’amusent ici à ramener leur science.
          Expliquez, bougres ! Tout le monde ne possède pas sur le bout des doigts la théorie du chat de Schrödinger.

  22. Il y a des frimeurs prétentieux qui devraient faire leurs petits paquets d’octets plutôt que de prétendre corréler. Malheureusement, malgré l’action opiniâtre des multivers, leurs productions restent toujours dans le monde réel.

    Je ne suis pas sûr que des évocations « lumineuses » et « poétiques » d’interprétations non orthodoxes de la physique quantique soient de nature à éclaircir les agissements actuels des diverses factions hystéroriennes *. Dans ce dernier domaine, je crois qu’il y a surtout matière à rire jaune.

    Ceux qui s’intéressent vraiment aux problèmes d’interprétation de la physique quantique peuvent utilement étudier une bonne revue du problème :

    http://www.mathematik.uni-muenchen.de/~bohmmech/BohmHome/files/2007_bricmont-mq1new.pdf

    Jean Bricmont est malheureusement plus connu pour avoir, avec Alan Sokal, enfoncé les derridériens dans leurs tristes délires en pastichant leurs causements.

    * le mot venant d’être repris par notre hôte, il passe ipso facto dans le langage usuel. Je le remercie, en passant, de m’avoir révélé l’existence de gens comme Niall Ferguson.

  23. Juste une parenthèse (je ne vais pas faire baisser le niveau du débat, fort intéressant) ; la négation de la shoah, qui fait fureur outre Méditérannée, relève t-elle de l’uchronie ? Je suis aux prises avec un moyen-ageux qui n’arrête pas de causer de communautés. Les progrès de la physique ne permettant pas de réaliser des étranglements via le oueb, je m’interroge. Car tout se passe via le web si l’on fait abstraction de ses comparses sur le terrain (dans la vraie vie comme ils disent, comme si il en existait une fausse) à propos desquels je me demande si ils attaqueront avant moi.

  24. « Mauvais titre, qui d’un côté ne dit pas grand-chose, et de l’autre n’a pas le côté accrocheur qui lui attirerait un public autre que celui des spécialistes. Ni le titre, ni la couverture, énigmatique pour les non-initiés. Je parierais que ça n’a pas été un grand succès. Dommage. »
    Ah, il faut choisir des titres de livres qui ressemblent à des slogans publicitaires: aujourd’hui, on n’écrit pas des livres, on pond des produits culturels. Pour pondre un bon produit culturel qui ressemble à un livre il faut d’abord trouver le bon sujet, le sujet qui va cartonner. « Aurais-je été collabo ou résistant ? » là où déjà tout est dans le titre, « La guerre de Troie n’aura pas lieu », pas de bol c’est déjà pris.
    Après avoir trouvé le titre qui va vendre le produit, il faut trouver un sujet vendeur, par exemple l’hédonisme qui est un sujet qui se vend toujours assez bien, mais là aussi le créneau est déjà pris, il y a des types qui ont fait fortune dans l’hédonisme. Encore que certains sujets sont tellement vendeurs que dans l’écurie d’un éditeur, on doit pouvoir le refiler à plusieurs chevaux avant l’équarrissage.
    Faites vos jeux !

  25. Notre-Dame des Fleurs priez pour Zorglub qui refuse qu’on contemple son anus par le trou de ver post-mortem ! Mais où va se nicher la pudeur de nos jours ?

    • Le trocard qui embaume avec délicatesse le corps du regretté mortel ferait pourtant fantasmer plus d’un vampire …

  26. Certains disent que les rites funéraires sont les débuts de l’humanisation … Malraux le grand funèbre qui accompagnait De Gaulle dans ses pérégrinations panthéonesques disait que notre civilisation athée n’avait pas su inventer de rite funéraire. Et le rire de la hyène médiatique il en fait quoi ?

  27. Roger Peyrefitte détestait Malraux – il faut dire qu’il préférait les agneaux de lait aux délices nécrophiles – il disait drôlement : je n’aime pas les moutons, j’aime les agneaux !

    La vie de Malraux est jonchée de cadavres et de morts violentes – son père se suicide quand il est très jeune, sa première femme meurt sous les roues d’un train et ses deux fils dans un accident de voiture !

  28. Nous attendons toujours avec « stupeur et tremblements » le moment où l’inversion de la flèche du temps(*), actuellement limitée au monde de l’infiniment petit, sera appliquée au niveau macroscopique, i.e. celui où nous prospérons entre cochons pensants. Ce jour-là on va bien se marrer car le principe de causalité classique se retrouvera nu comme un ver au Saint-Siège.
    (*) oui, je sais ça fait un peu new-age cette expression.

  29. Mais la flèche du temps chez les vivants c’est la flèche de Cupidon, mon bon !
    C’est l’amour qui gouverne nos pauvres et misérables existences ou comme le disait notre très Saint-Père Siegmund Freud, le s.exe universel !

    • « Bonnet d’âne » est pudique comme au bon vieux temps il faut écrire la P. respectueuse et le V. qui la pénètre !

  30. De Gaulle disait que Malraux était un volcan qui faisait beaucoup de fumées ; dans les années cinquante il avait eu des accents prémonitoires en parlant du réveil de l’islam, cette religion basée sur le rien et le culte de la violence morbide – cette religion qui fait table rase de toute individualité organisée et de la société un désert de la mort.

  31. La presse : « Hémorragie de pays africains voulant sortir de la CPI »

    Ils s’inquiètent du sort de leurs dirigeants et protestent contre l’impunité dont ont bénéficié nombre de pays « occidentaux » dans le passé.

    Cela ouvre une perspective intéressante sur une sorte de droit à massacrer sur le modèle du droit à polluer dans le cadre très contrôlé d’un grand marché mondial.

      • « Mais la flèche du temps chez les vivants c’est la flèche de Cupidon, mon bon ! »
        Oui, oui ! Et que Cupidon trouve sa place à la droite de Jupiter Brighellien !
        Que les écrits isochroniques des membres de ce forum soient salués d’une salve de flèches caressantes. Quand de leurs claviers coulera la bile littéraire, nous ne verrons que « Les roses d’Ispahan dans leur gaîne de mousse,
        Les jasmins de Mossoul, les fleurs de l’oranger »
        se répandre à nos pieds. Nous mettrons les insultes dans les remorques des charretiers fuyant dans le désert.
        Amour! Amour !

  32. Les douaniers ne sont pas réputés pour avoir un sens de l’humour très développé – quand Peter Ustinov rentra aux Etats-Unis pour la première fois on lui demanda de remplir un questionnaire concernant notamment sa race et sa couleur de peau ; il répondit « rose » ! Cette réponse ne fut pas acceptée …

    • Comment les douaniers américains avaient-ils réagi au mot d’Oscar Wilde ?

      Douaniers: »Qu’avez-vous à déclarer ? »
      OW: « Rien sauf mon génie. »

  33. Mon vieil ami Yfig qui vécut longtemps en Afrique – de la Libye jusqu’en Afrique du Sud – me répond ceci :

    « En Afrique, les musulmans aisés vivent dans des camps retranchés … entre des murs de 4m de haut … il s’agit d’éviter le regard des voisins voyeurs et délateurs !
    Sitôt sorti de chez lui, il devient la proie de tous et se doit de faire semblant s’il ne veut pas perdre sa tête ! »

    • Rien de neuf…le syndrôme favela…ici, à Marseille, en plein développement depuis vingt ans…ou ailleurs, importent les raisons: la non-mixité prime, à contre courant de la doxa.
      Aimons-les, de loin..

  34. Si l’ouvrage décortiqué par notre hôte semblait hermétique, les commentaires qui fusent tels des muons mal captés ne risquent pas d’éclairer le béotien gisant dans sa caverne intellectuelle.
    Mes seigneurs, êtes-vous membres – science dure ou molle, peu importe – d’une quelconque chapelle de l’abscons, voire d’une cathé (ter) drale pas drôle de l’icelle?

    • Je n’ai pas lu les ouvrages référencés par Brighelli – mais je suppose que leur caractère abscons n’est pas pire que le caractère hermétique de « La Délie » !

      Pour tout dire les mots gras de Rabelais m’amusent plus que les proverbes cruciverbistes de Maurice Scève …

  35. Chat(te) de Schrödinger (suite) :

    A la réflexion, je crois que beaucoup de gens se foutent des questions épistémologiques soulevées par le chat (resp.la chatte) de Schrödinger.

    Il y a indéniablement un côté hermétique * qui subjugue dans la physique quantique. Plus précisément, une théorie physique ultra-mathématisée, pour le moins contre-intuitive, qui fonctionne extraordinairement bien (certains diront déraisonnablement bien) et qui posent des problèmes de cohérence interprétative redoutables et actuellement non résolues (même si l’interprétation dite de Copenhague est largement majoritaire chez les physiciens eux-mêmes)

    Je crois que dans une large part du « grand-public-qui-s’intéresse-à-la-physique-quantique », il s’agit moins de comprendre que d’éprouver la satisfaction d’une déclaration de décès du déterminisme ** (c’est facho le déterminisme…) au profit d’une vision fantasmatiquement plus « douce » du monde où on dégoise « en tissant un camaïeu de tous les probables ». D’où le langage fleuri des enchanteurs new age libertaires (exaltation du hasard et du bruit au travers de chaosophies diverses et avariées, libre arbitre débridé, etc.).

    Evidemment, l’immense majorité des lecteurs de ce blog veulent comprendre et je ne saurais mieux leur conseiller que la lecture attentive du document de Bricmont dont au sujet duquel je causais plus haut.

    * attention de ne pas confondre avec l’adjectif « hermitique », très utilisé en physique quantique.

    ** ne surtout pas les décevoir en leur disant que l’équation de Schrödinger, un des aspects *** fondamentaux de la physique
    quantique, est totalement déterministe.

    *** ne pas confondre avec Alain Aspect qui contrairement à Bob Dylan n’a pas eu le Nobel pour ces travaux expérimentaux autour du paradoxe E.P.R. (Einstein Podolski Rosen, rien à voir avec les centrales nucléaires…)

  36. Bon sang, basta du quantique ! Qu’est-ce qui vous prend ? C’est un bouquin d’Histoire, pas un livre de physique. Voyons le titre : « Pour une histoire des possibles » ! Ah ben si, c’est un bouquin de physique ! Je vais le lire, on verra bien…

    • Ce n’est pas l’utilisation du mot « possible » qui pose problème, c’est le cadre de son utilisation.

      Que JPB m’excuse de tronçonner son texte mais cela me paraît plus clair :

      « En fait, les historiens (les vrais) utilisent sans cesse le contrefactuel pour essayer la validité de leurs assertions. Le What if, confronté au faisceau des faits, permet d’évaluer le poids exact d’un événement isolé ou d’un grand homme »

      Je crois comprendre que les historiens dans un maillage factuel et interprétatif préexistant modifie un nœud du réseau et examine la cohérence du réseau ainsi modifié et l’amplitude de la perturbation occasionnée

      Autrement dit, on plonge le réel dans un virtuel plus grand mais il s’agit d’un virtuel étroitement contrôlé. On est loin du « tissage d’un camaïeu de tous les probables ».

  37. @jpbrighelli
    L’expérience du chat se trouve partout sur le net, si ça intéresse des gens.
    La question importante est de savoir si le formalisme d’une fonction appliqué originellement à l’échelle microscopique des électrons peut être utilisé pour représenter n’importe quoi. L’idée de lier le destin des êtres vivants à celui des particules semble grotesque. La méca quantique se serait fourvoyée de sa mission originale si elle pouvait s’appliquer aux créatures ronronnantes.

  38. Eh ben dis donc, s’il y en a parmi eux qui sont passés sur le blog aux alentours de 17h39, je pense que les linguistes et les logiciens sont encore en train de plancher et ne sont pas près de se coucher ce soir…uhuhu

    • Ca vaut bien une manif sauvage des logiciens sur les Champs-Elysées et une protestation du corps des doctrinaires enragés !

      Noam Chomsky au pouvoir !

  39. Les musclés du cerveau sont dans la rue ! L’histoire descend le cours du fleuve !

    On verra ce qu’on verra !

  40. Cupidon, t’as fait ce que t’as pu mais avec tes petits dards au curare, tu fais pas le poids sur ce blog. Sois moderne, et moyen-oriental, mets-toi à la kalach, tu seras mignon !

  41. hervé a dit :
    Pour ceusses qui sont à l’aise avec la langue de Molière :
    « Le petit chat est mort »
    …et, s’appliquant à Sarko, dans quelques mois : Le petit short est mat !

  42. Un article, daté du mois d’août, affirme que Washington soutient Al Qaeda : http://theduran.com/us-pentagon-throws-full-support-behind-al-qaeda-syria-exclusion-zones-ready-shot-syrian-russian-planes/

    Ici, ce n’est pas du contrefactuel, c’est bien une annonce du Pentagone. Je me demande pourquoi nos journaux ne relatent pas tout ça. Et que fait Hollande, il s’aligne sur Washington, c’est-à-dire sur Al Qaeda, ces terroristes qui commettent des attentats en France ?

    • « une annonce du Pentagone »: vraiment ?
      Ce site DURAN a tout l’air d’être un site pro-russe;il en existe des dizaines qui oeuvrent pour le compte de Poutine.(voir ci-dessous)
      Sur ce site (DURAN),on peut suivre un entretien fort intéressant (en anglais) avec le président Assad.
      Qui peut dire ce qui se passe en Syrie ?
      Que peut dire Fabrice de Waterloo ?
      Tiens, personne n’a encore cité Rashomon;alors,je cite Rashomon.je le cite à comparaître,je le convoque,je le racole.

      https://www.linkedin.com/pub/dir/Alex/Christoforou
      Alex Christoforou,
      Director and writer at The Duran
      Russian Federation Internet

      • Ben oui, c’est une annonce du Pentagone même si c’est un média russe qui l’annonce. De toute manière, ce n’est pas un secret, les USA ont officiellement soutenu Al Qaeda qu’ils nomment « les rebelles ». C’est marqué partout : http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6N0UV21220150116 . Le seul point qui change avec un média pro-russe, c’est que Al Qaeda est appelé par un autre nom. Ce n’est pas Fabius qui dit ouvertement que le Front Al Nosra fait du bon travail ?

        En tout cas, bravo pour votre adjectif « pro-russe ». Mais est-ce que l’on peut coller l’étiquette « pro-otan » sur nos médias mainstream ?

        Moi, je préfère comparer plusieurs sources. Par exemple, il existe de nombreux témoignages non « pro-russes » qui vont à contre-courant de ce que racontent nos journaux. Je pense notamment à la britannique Vanessa Beeley ou à Pierre Le Corf qui est le seul étranger à vivre dans la ville Alep. Voici ce que dit Pierre Le Corf :

        « Il y a un abysse. Ici, à l’ouest, c’est particulier, nous vivons comme des fantômes. Nos bombardements, personne n’en parle. Le monde a les yeux tournés vers l’est de la ville, mais ferme les yeux sur l’ouest, où vivent 1 200 000 personnes qui doivent affronter le terrorisme au quotidien.

        Nous subissons les roquettes, les mortiers, les balles explosives, les bonbonnes de gaz montées en roquette… Tout ça est envoyé par le Front Al-Nosra, des terroristes affiliés à Al-Qaida que l’on appelle des rebelles modérés en Occident, alors qu’ils essaient de conquérir le territoire pour en faire un état islamique. On est pris en otages. »

        Ce qui est grave, c’est qu’en démocratie, les citoyens ne puissent pas débattre de notre politique opaque sur la Syrie…

  43. En attendant personne ne s’exclame au souvenir du petit Marcel (Gauss, pas Dassault) qui avait épaté son professeur parce que tout petit déjà, il avait trouvé le moyen de calculer très vite la somme des chiffres de 1 à 10. Comme un graal d’enseignant, que ne l’on découvre pas tous jours.

    • L’histoire est probablement inventée;dans la version habituelle,il s’agit des entiers de 1 à 100.

      On a demandé à la médaillée Fields (une femme d’origine iranienne) quel était son premier éblouissement mathématique et elle a répondu:cette formule (qu’elle n’a pas retrouvée par elle-même mais découverte dans un livre.)
      Pour JP Serre, c’est la découverte personnelle d’une propriété de la multiplication par 9 (il était écolier);
      2×9 = 18,1+8=9
      3×9=27,2+7=9
      4×9=36,3+6=9
      5×9=45,4+5=9 …etc.
      https://www.youtube.com/watch?v=ej7QVg6_SLw

      • C’est plus beau que l’histoire que je croyais connaitre (qu’en bon béotien, je ne trouvais pas trop moche)

  44. Tiens, en voilà un qui a compris. Malheureusement, le reste de son discours pédale dans la bouillie de mil du wishful thinking :

    http://afrique.lepoint.fr/culture/felwine-sarr-l-urgence-est-de-se-reinventer-avec-nos-heritages-25-10-2016-2078580_2256.php

    « La refondation de l’école et de l’enseignement me paraît une étape fondamentale. Actuellement, la préoccupation majeure est de savoir quels sont les taux de scolarisation bruts, les taux d’efficacité externe de nos universités, quelle est l’efficience des systèmes productifs d’enseignement, mais peu de débats portent sur les contenus. Or les contenus sont fondamentaux. Il n’y a pas de grands débats sur les sciences exactes qui servent à organiser les sociétés de manière optimale. Les contenus des sciences dites humaines et sociales me semblent beaucoup plus singuliers et moins universalisables. Pour transformer nos sociétés, nous devons penser à ce que nous transmettons ou au type de citoyen ou d’individu que nous voulons dessiner en filigrane. »

  45. La presse : « Sarkozy voterait Hollande face au FN »

    La probabilité d’un tel évènement est-elle de 10^-30, 10^-40, moins encore ?

    Un type qui maîtrise à ce point l’extrêmement petit ne peut pas être totalement nul mais presque.

  46. Je reviens vers Dugong, les ceusses que ça gonfle peuvent passer.

    Merci, merci, pour l’article de Bricqmont.
    J’ai pas tout super bien compris, mais ça a éclairé des intuitions confuses.

    Le vulgum pecus ne supporte pas une physique non intuitive (non « main à la pâte »).
    Il confond réel et modèle et lorsque le modèle lui semble contre intuitif il le juge abscons ou pire le métaphorise en philosophie de comptoir (quand il ne se met pas à râler contre le réel qui est décidément bine résistant).

    La loi de composition de vitesse est une « évidence » si je marche à 5 km/h dans un train qui roule à 20 km/h, j’avance à 25 km/h dans le paysage. Sauf que relativité restreinte. Et comme c’est monstre contre intuitif on entend tout un cirque pseudo explicatif de la théorie avec appel à la rescousse des minutes qui passent plus vite dans les bras d’une gueuse et qu’assis sur un fourneau rougi. Et ça rassure les cons. Avec ma modeste intelligence y m’a fallu au moins 5 ans de projection des équations sur une perception du réel pour « sentir » l’histoire. Eux voudraient s’en sortir en 15 min en fin de soirée après un repas bien arrosé.

    Je me souviens d’un prof de physique (en fait de physique appli qui est à la physique ce que la musique militaires etc.) qui croyait vraiment (j’aimerais pouvoir mettre le mot en italique !) que la matière est composée de petites billes bien dures nommées proton, neutron, etc.
    Et il envisageait sereinement qu’il existe deux types de lumière l’une pleine de petits grains l’autre qui secoue un éther implicite.
    À sa décharge ce mec a des excuses il est ardéchois du Mézenc.

    Et, a contrario, combien de profs de méca n’ont jamais vraiment (en italique) compris que l’électromagnétisme, la méca des systèmes vibratoires,des asservissements etc. sont des modèles de la « même partie » du monde réel puisqu’elles sont décrites par les mêmes équa dif et que les maths sont le modèle le plus fidèle du réel parce qu’ultimement théorique et indépendant de nos perceptions (ou pire de nos représentations) sensorielles.

    • « À sa décharge ce mec a des excuses il est ardéchois du Mézenc »

      La méditation solitaire dans de grands espaces aurait pu entraîner ce gonzier vers la réflexion sur les fondements de la physique.

      Apparemment, la consanguinité en a décidé autrement.

      Ceci dit, il serait bon qu’un enseignant de sciences physiques ait une culture épistémologique qui lui permette d’assumer ses propres choix épistémologiques et dispenser un enseignement cohérent et honnête (je laisse de côté les essevétés où en en est souvent encore à un expérimentalisme béat accompagné de quelques darwinades aussi vagues que pompeuses).

      Je pourrais rentrer dans les détails avec, par exemple, l’enseignement de l’optique en 4ème mais je ne voudrais pas polluer le blog de JP avec ça.

      En revanche, l’histoire de sciences me semble un bon domaine pour illustrer le contrefactuel. Tiens, « au hasard » :

      http://www.laviedesidees.fr/L-evolution-sans-Darwin.html

      « Selon Bowler, le darwinisme a mis en cause l’image bienveillante de la nature proposée par la chrétienté, donnant lieu à l’opposition virulente qui semble exister dans la société occidentale entre la religion et l’évolution. Darwin est devenu la figure cristallisant des tensions et des angoisses qui seraient restées plus diffuses en son absence. Dans un monde sans Darwin, l’évolution aurait été représentée comme un mouvement ascendant, s’élevant vers une visée organique et morale supérieure. Bowler écrit ainsi que si cette croyance en un modèle progressif de l’évolution avait été maintenue, elle aurait permis l’émergence d’un arrangement entre l’évolution et la religion. »

      Pourquoi tu tousses ?

  47. Y fait chier ce robot anti spam !
    Pourtant même pas de liens externes dans le post suivant qui refuse de s’afficher.

    Et d’ailleurs, tant que JE n’ai pas actualisé mon navigateur le message a-t-il été posté ?

  48. Zorglub,

    Hier deux chercheurs en méca appliquée – en fait deux braves gus qui vivaient en Alaska – voulaient faire franchir une rivière à leur squad au moyen de bouées accrochées aux côtés et eux sur le squad. Problème le père et le fils ont oublié tout de la physique enseignée en collège et notamment la formule qui donne le volume d’une sphère – pourtant ils ne veulent pas se noyer … comment calculer la portance du squad amphibie ?
    Ils ont trouvé une astuce : ils ont plongé la bouée dans un baril d’eau, une balance sur la bouée et un bonhomme sur la balance, la bouée s’enfonce à moitié donc elle supporte 80 kilos x 2 soit 160 kilos donc deux bouées 320 kilos. Tout juste le poids du squad et des 2 bonshommes.

    Je suppose que les Egyptiens faisaient aussi usage d’astuces pour bâtir leurs immenses bâtiments de pierre. Ils connaissaient d’ailleurs la géométrie euclidienne élémentaire puisqu’ils arpentaient leurs champs après chaque crue du Nil.

  49. Ce qui est intéressant c’est qu’il faut attendre le 17e et Newton pour avoir la formule qui donne la gravitation le G qui est une accélération et à la surface de la Terre vaut 9,81 mètres par seconde au carré. Ni les Grecs, ni les Egyptiens ne possédaient le calcul infinitésimal, ils savaient calculer des aires pourtant.
    Qu’est-ce qui leur a manqué pour bâtir une théorie de la gravitation universelle ?

  50. Bonjour : extrait de la chronique du 6/10 sur Molière, par notre bon Maître.

    « Que Bélise soit jouée par un homme, c’est moins compréhensible. Certes, en 1672, c’était bien un comédien, Hubert, qui jouait Philaminte : cela faisait sens, dans la mesure où l’épouse de Chrysale porte la culotte — et cela permettait de la pré-ridiculiser. Mais Bélise, cette évaporée de la galanterie ? »

    La locution « faire sens » est-elle du bon français?

    • Merci d’avoir fait cette recherche;comme je l’ai écrit auparavant,si le Maître a choisi de glisser un anglicisme ici, c’est à dessein.
      Un jour, ce dessein se dévoilera à nous.
      Notez bien que le stratagème a déjà produit quelques effets:nous nous interrogeons,nous réfléchissons.

      • Dans notre grande ignorance, nous voyons ce que nous ne savons pas.
        C’est un début.
        Cela fait-il sens?

        • Le Maître lit nos commentaires.
          J’ai déjà connu l’honneur (et la griserie) d’une réponse à moi directement adressée.

  51. Aujourd’hui plus personne ne sait faire un calcul mental élémentaire ; quant à ceux qui sont censés avoir fait des études supérieures et qui sont magistrats à la cour des comptes comme François Hollande et se prennent les pieds dans le tapis dans n’importe quel exposé de finances … je vous laisse juge !

    Alors discuter de physique quantique avec le vulgum pecus autant battre le beurre …

    Voltaire disait que discuter la compétence mathématique de Descartes c’était battre sa nourrice ; initié par Madame du Châtelet à la physique moderne il s’est fait le chantre de Newton – il a juste eu le tort de croire qu’il pouvait ridiculiser Leibniz sous les traits de Pangloss ! Le docteur Pangloss est une ombre chinoise très amusante mais n’a rien du distingué savant Leibniz. Leibniz était un homme intègre et naïf qui eut le tort de confier la dispute sur les infinitésimaux à la Royal Society of London (pour les Sciences) dont Newton était le président !

  52. Oui ça me rappelle Darcos (si je me souviens bien) qui était à l’Education Nationale sans maîtriser la règle de 3. La faute aux instits sans doute!
    Enfin on ne l’attendait pas aux finances, même si l’EN représente une proportion certaine du budget.

  53. Quittons-nous sur ce nouveau débat abordant l’optimisme béat Leibnizien qui promet d’être animé, mais j’ai à faire à notre Institut PMU-Bartabacs où nous allons débattre d’une question qui s’en rapproche et qui nous étreint:
    « Pourquoi l’Être Suprême, cet être parfait a-t-il créé, et continue-t-il de créer autant de crétins autour de nous (*)? ». Cette question sera débattue par l’imam et le rabbi du coin avec un curé en chairman de luxe. Personnellement j’ai convié quelques délicieuses jeunes soeurs(**) défroquées (un moment d’égarement avec notre vieux garçon de bar) du couvent d’à côté à venir satisfaire notre besoin de vérités.

    (*) Pourquoi ai-je l’impression qu’ils recouvrent la majorité du genre humain ?
    (**) Les plus grandes, tout juste majeures.

  54. « …la formule qui donne la gravitation le G qui est une accélération… »

    du plaisir féminin ?

  55. Pour ceux qui se demanderaient comment Newton a « découvert » la loi de la gravitation universelle, voici un petit montage de son « Principia » (2ème édition de 1713, traduction en anglais 1934, édité par university of California press)

    http://dl.free.fr/iy8xVVz96

    C’est très géométrisant et assez lourdingue pour un contemporain mais on voit à la note où il retrouve la trajectoire parabolique de la chute libre en envoyant le centre à l’infini * qu’il carburait furieusement du cigare…

    * et sans les geogebra.

  56. En lisant Newton (presque) dans le texte, on mesure aussi la très grande circonspection qui doit saisir un enseignant de physique avant de plonger des élèves dans les « textes originaux ».

    Ce qui ne signifie pas qu’il ne faille pas aborder l’histoire des grandes inventions/découvertes.

    A ce sujet, l’histoire de l’électricité où Coulomb frotte des bâtons d’ébonite avec des peaux de chat fait toujours ricaner nos ados en liste d’attente de déniaisement.

  57. Comme l’injonction traditionnelle à la fin d’une séance de travaux pratiques de chimie : « n’oubliez pas de vider vos burettes ! »

  58. Cher insulaire, deux bricoles en passant :
    1) Il n’y a plus rien est antérieur à 1973.
    2) les bobos désignaient jadis les bonapartistes-bolchéviques. Quelque part entre Chevènement et les cocos de la grande époque.
    Bien à vous.

    • Oui, mais… la solitude ! La solitude ! (etc.)

      Quant à bobo, c’est possible, mais « bourgeois-bohème » peut être difficilement perçu comme un glissement de bonapartistes-bolchéviques (une curieuse spécialité politique, quand on y pense…). Je rangerai donc tout ça dans la vaste case des coïncidences.

      • « bourgeois-bohème »
        Dans Bel Ami,il n’y a pas de trait d’union entre « bourgeoise » et « bohème ».

        • Ben oui — et c’est au féminin. Mais l’association des deux pouvait passer à l’époque pour un oxymore – et aujourd’hui pour un pléonasme.

  59. Tiens, une question dans laquelle j’ai du mal à trouver mes repères et qui me fait tourner la tête(*):

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Mach

    C’est pas très clair pour moi mais ce qui me rassure c’est que ça ne l’est ni pour Einstein, ni pour Feynman qui botte en touche.
    Je ne suis pas sûr d’être éclairé par un blogueur qui traine par ici mais sait-on jamais ?
    (*) enfin, si l’Univers tourne autour de moi et plus vite que moi.

  60. On peut comprendre une chute dans les sondages sans passer par Newton et Gauss. Il ne faut pas lire les questions posées dans les sondages c’est désespérant ; surtout lorsque l’on sait que les questions concernant la politique sont panachées avec d’autres à propos de produits de consommation, d’impact de marques … C’est le grand vide, on peut donc faire abstraction de la résistance de l’air dans ces histoires de chutes dans les sondages ; à gravité constante, mais l’est-ce vraiment grave ?

  61. Souvent, les Historiens nous répètent à l’envie : « on ne fait pas L’Histoire avec des si »; Ils ont bien tort, même en voulant rester un « historien correct’. Le principe du « What if » permet de mesurer l’enjeu en question (et si Richard Coeur de Lion avait su reprendre Jérusalem, les croisades n’auraient-elles pas tournées à l’avantage des croisés ? Si Napoléon n’avait pas gagné la campagne d’Italie, la monarchie française ne serait elle pas revenu plus tôt, et notre sacro sainte République (république mais actuellement surtout plus une démocratie de puis longtemps) aurait disparu dans les poubelles de l’Histoire de la France qui en serait revenu à la monarchie absolue ?

    Vous nous demandez de jouer à ce jeu. Fort bien car c’est très facile. Alors je me demande ce que serait devenu la Russie tsariste sans la première guerre mondiale ( et le retour de Lénine dans un train allemand en tant qu’agent de ces derniers – disons qu’ils avaient des intérêts convergents ? Pas de révolution bolchevique, pas de Staline, pas de nazisme en Allemagne, où certains électeurs ont donné le plus de voix au NSDAP uniquement par peur d’une nouvelle révolte spartakiste ! Oui, on pourrait écrire non un ouvrage, m

  62. mais un nombre incalculable de livres ! Mais à quoi tout cela ? Hitler a perdu la guerre. Devons nous nous adonner à la masturbation intellectuelle en imaginant les troupes nazies entrer dans Londres ?

    • Il s’agit moins de réécrire l’Histoire — qui rappelons-le ne repasse pas les plats — que d’évaluer exactement les hommes et les événements, à l’aune de ce qui aurait pu se passer — et qui souvent aboutit aux mêmes situations. Ainsi l’attentat de Sarajevo, en 1914 : accompli ou non, ça aurait pété quand même, disent les historiens spécialistes — et je le crois volontiers, cela faisait plus de trente ans en France que l’on préparait la revanche de 1870. Ainsi, l’école de Jules Ferry s’est modelée sur l’école de Bismarck, dont Ferdinand Buisson pensait qu’elle avait fait gagner les Prussiens.

  63. Ah! le si…. si accommodant.
    C’est déjà petit gibus qui disait si j’aurais su je ne saurai venu…. ou quelque chose de si-milaire..

    C’est le domaine de tous les possibles et le dites pas que c’est impossible!

    http://wp.me/p4Im0Q-1me

Comments are closed.