Vincent Peillon, bon prince, est allé célébrer le 500ème numéro des Cahiers pédagogiques, cette digne institution qui depuis cinquante ans pollue l’Education Nationale. L’administrateur en chef du forum Neoprofs, invité sans doute au nom de l’œcuménisme pédagogique, note non sans malice que « le CRAP-Cahiers pédagogiques tient beaucoup à l’échange de pratiques et à la communication horizontale, mais fait intervenir principalement des experts, praticiens et chercheurs dont les articles sont sélectionnés par un comité de rédaction, tandis que le forum Neoprofs, où l’on débat bien souvent de l’élitisme, laisse s’exprimer chacun tant qu’il respecte la charte du forum et les lois de la République qui encadrent la liberté d’expression » — cherchez qui est démocrate pour de bon, là-dedans. On le sait depuis Rousseau, tout pédagogue convaincu, sous prétexte de « contrat social » et d’engagement « citoyen », dissimule (à peine) un tyran, tandis que l’élitisme bien compris est, dans les faits, la plus haute forme de la vraie démocratie — l’élèvement de tous ceux qui peuvent s’élever, et non la reductio ad mediocritam imposée par les sinistres imbéciles qui aiment tant couper tout ce qui dépasse, y compris ce qui leur manque et leur manquera toujours, quels que soient leurs désirs de « communication horizontale »…

Peillon, donc, politique jusqu’au bout des ongles, a tenu à réconcilier l’inconciliable. « Les débats Républicains/Pédagogistes sont faux historiquement et philosophiquement », a-t-il asséné. Et de conclure : « On ne peut pas séparer la pédagogie et la république ».

Eh non, monsieur le ministre, vous avez raison : on ne peut pas, et les vrais républicains sont de vrais pédagogues, et inversement.

Mais si, monsieur le ministre, on peut très bien le faire, et le fait est que le CRAP s’y complaît avec obstination depuis des décennies. Simplement parce que ces pleutres ont confisqué le mot Pédagogie, pendant que les Républicains — et eux seuls ! — en assumaient le vrai exercice.

Oh, je ne jetterai pas la pierre au CRAP : il a compris avant nous, qui étions restés dans une idéologie du réel, que tout désormais doit être pensé en termes d’image, de parole, d’occupation du champ du discours — aussi creux que soit ce discours, le manque de substance est même, en l’occurrence, un avantage décisif, puisqu’il donne aux crétins l’impression de penser. D’ailleurs, leur investissement dans les nouvelles technologies — on twitte beaucoup chez ces pédadémagogues, qui par ailleurs se répandent sur le Net comme la peste noire au XIVème siècle — est significatif. Quand le fond est médiocre, la forme doit tout sublimer.

Bon, c’est entendu, ils ont gagné — par la Gauche d’abord, par la Droite ensuite, par la Gauche à nouveau. Carton plein — et ne venez pas vous plaindre que l’on vous a ignorés, vous qui occupez tous les postes de direction depuis des lustres, depuis les cabinets grenelliens jusqu’aux sous-chefs d’établissements crapoteux en passant par les deux-tiers de l’Inspection, les recteurs, les brosses-à-reluire et les spécialistes de la feuille de rose ministérielle. Vous avez gagné parce que ce que vous proposez depuis le début de votre saint exercice permettait, dans les faits, de réduire considérablement les heures d’enseignement de vraies matières en les convertissant en séquences de fourre-tout idéologique, qui flattent votre incapacité de demeurés à enseigner une vraie discipline. Un spécialiste des sciences de l’éducation est en général quelqu’un qui soit a échoué à tous les concours supérieurs auxquels il s’est présenté — type Meirieu —, soit renonce à transmettre de vrais savoirs qu’il maîtrise mal et préfère devenir spécialiste d’une compétence auto-proclamée — le spectacle, le spectacle, vous dis-je…

Du coup, on peut effectivement porter au pinacle la pédagogie des compétences, dont la finalité dernière est le camouflage de l’incompétence du maître. On peut vanter (dois-je l’écrire avec un e ?) les « nouvelles technologies », dont l’usage maquille aussi l’aridité intellectuelle de l’enseignant (dois-je l’écrire avec un a, comme Ionesco dans la Leçon ?). « Nous ne sçavons pas distinguer la peau, de la chemise ; c’est assez de s’enfariner le visage, sans s’enfariner la poictrine », écrivait Montaigne. Mais dans la société du spectacle, tout est enfoui sous trois couches de fards — et sous le masque, rien que le vide d’un discours qui twitte certainement, comme le canari du dessin animé, mais qui n’a d’autre fond que son apparence. Les pédagos ont intégré une fois pour toutes McLuhan, pour eux certainement le médium est le message.

Entendons-nous : j’utilise volontiers Internet, dans le cadre scolaire. Je transmets des corrigés aux élèves, je suis disponible de jour comme de nuit pour régler des problèmes pédagogiques ou existentiels (en prépa, c’est à peu près identique), je demande en cours à un élève de rechercher un texte ou une image, ou un bout de pièce de théâtre ou de film, dont la nécessité s’est fait soudain sentir, au détour d’une allusion. Mais figurez-vous que c’est moi qui dicte à l’élève les mots-clés à taper dans le moteur de recherche pour arriver à la cible, pour l’excellente raison qu’ils ne le savent pas, et qu’ils pourraient sans doute y arriver en cinq minutes de tâtonnements — pour quoi faire ? Pour apprendre qu’Internet ne sert pas seulement à naviguer entre grosnichons.com et Facebook ? Twitter, dans l’usage le plus courant, sert à des imbéciles en manque d’ego à raconter leur vie de façon instantanée au cercle d’amis désireux de savoir s’ils ne sont pas constipés et s’ils sont arrivés à jouir la veille en mangeant une pizza-jambon (1). Bien. Indispensable certainement. Mais valeur pédagogique nulle — sauf à entendre pédagogie dans le sens où le prennent tous ces demeurés, d’une liaison forcément dangereuse : s’ils ont envie d’en revenir aux intercessions charnelles entre l’éraste et l’éromène, grand bien leur fasse. Que pendant le congrès du CRAP les twits aient été projetés sur écran géant en temps réel en dit long sur l’obsession égomaniaque de ces pauvres gens, et la misère de leur sexualité de groupe.

Mais voilà : c’est mode, donc c’est bien. Je ne reprocherai jamais aux pédagogistes — car tel est leur vrai nom — de ne pas surfer à la pointe de l’actualité. Les Républicains vrais se font une autre idée de la culture, qui n’est jamais l’écume des choses, mais leur profondeur. Que l’époque actuelle, comme toutes les époques, confonde la peau avec la chemise, peu importe. L’Ecole est justement là, c’est sa puissance et sa gloire, pour se distinguer de l’instantané — c’est même pour cette raison que Jean Zay en parlait comme d’une citadelle qui devait rester à l’abri des remous de l’actualité.

Les pédagos se lancent aujourd’hui dans une offensive tous azimuts sur ce médias de l’immédiat qu’est Internet. Leur dernier mot d’ordre est « charme et risettes » — au ministre qui augmentera les subventions du CRAP, aux indécis, aux ambitieux, aux syndicats collaborationnistes, le SGEN, bien sûr, le SE-UNSA, of course — mais aussi quelques autres qui pourraient être tentés de se rapprocher de ces valets du pouvoir, ce qui au passage les disqualifie définitivement comme êtres de culture : le vrai savoir n’a rien à faire avec le pouvoir, parce qu’il est la puissance.

Entrisme donc des pédagos. Néoprofs, par exemple, est une cible tentante — et tentée. De pauvres intelligences ont décidé récemment d’y exposer les détours de leur petit esprit, pour occuper l’espace de la Toile, pour y affirmer des contre-vérités. Par exemple (2) que les résultats scolaires ont décliné à partir de 1993 (vrai), que l’élitisme républicain s’est arrêté à partir de 1995 pour être remplacé par un élitisme d’héritiers (vrai), donc, c’est la faute de la Droite revenue cette année-là au pouvoir (risible — comme si un ministre débarquant rue de Grenelle avait un poids quelconque, comme si quatre ans après la loi criminelle votée sous Jospin et la création des IUFM ce n’était pas à ces prêtres de l’apocalypse molle qu’il fallait s’en prendre). Les Républicains ont opté pour l’élitisme — la volonté pédagogique d’amener chacun au plus haut de ses capacités, pendant que les pédagos choisissaient le bonheur tout de suite, au détriment des exigences et de la réussite différée.
Risettes aux uns, promesse du bâton aux autres. Un sinistre imbécile qui pontifie là-bas depuis deux semaines, en y affichant sa qualité (?) de sous-chef d’établissement, et tente de con/plaire, m’a menacé en même temps de toutes les foudres judiciaires (essaie donc !) parce qu’ici même, sur Bonnetdane, un ami appartenant à l’espèce en voie de disparition des dugongs (3) avait percé à jour sa suffisance et son incompétence — son pédagogisme en un mot.

Je ne pactiserai jamais avec ces pauvres gens. Jamais. Mais je suis conscient de leur succès. Ils occupent le terrain comme jamais, ils règlent leurs comptes comme toujours. Ils n’ont même rien à craindre d’un retour de la Droite aux affaires, eux qui furent derrière toutes les manœuvres de Chatel, ravi de trouver des justifications pédagogiques au dégraissage en grand opéré depuis quatre ans. La vraie opposition entre Pédagos et Républicains, c’est l’éternel conflit des Girondins et des Jacobins — les uns désireux de donner du pouvoir au moindre cacique local, les autres convaincus que c’est par la tête que l’on dirige, et non par le petit doigt posé sur la couture du pantalon — le vrai Savoir passe toujours par la désobéissance. Que le vent souffle pour la Gironde aujourd’hui est évident — tant de petits chefs rêvent d’un petit pouvoir, chacun dans son coin. C’est le signe qu’aucun réel pouvoir ne s’exerce aujourd’hui en haut — nous avons en un sens le premier président pédago de l’Histoire, et les émules de Meirieu se sont installés dans le fromage de Hollande comme le rat de la fable.

Et qu’est-ce qu’un Républicain, dans un tel contexte ? Ma foi, c’est celui qui dégomme le plus de rats possible. Sinon, demain la peste.

 

Jean-Paul Brighelli

 

(1)    On trouve des « études » qui justifient n’importe quel déviationnisme pédagogique. L’université du Michigan affirme que les résultats des étudiants qui utilisent Twitter dans le cadre de leurs cours s’améliorent (voir http://www.vousnousils.fr/2012/10/31/twitter-les-etudiants-qui-lutilisent-pour-les-cours-ont-de-meilleures-notes-536722).

(2)    Voir sur le sujet l’anal-yse d’un certain Lionel Jeanjeau sur http://lioneljeanjeau.canalblog.com/archives/2012/10/25/25412021.html, et la façon dont ses amis relaient ses mensonges sur Néoprofs, http://www.neoprofs.org/t54274-la-droite-le-conservatisme-pedagogique-et-les-enseignants-histoire-d-une-entourloupe. Le site m’a averti deux fois, quelles que fussent mes précautions oratoires dans mes commentaires, tout comme il a exclu définitivement un ami venu y vociférer sa rage. Néoprofs, malgré les échos que j’y ai trouvés au fil des années, glisse tout doucement à l’ennemi, et je n’y mettrai plus le pied. Le vrai scandale, ce n’est pas dans l’imprécation qu’il se trouve, c’est dans les contre-vérités doucereuses de ces aspirants au lèche-cultisme qui investissent peu à peu tout ce qui pensait pour y déposer leurs crottes. Mais c’est moi que l’on vire — je me le tiens pour dit.

(3)    Je relis en ce moment 20 000 lieues sous les mers. On y chasse le dugong (pages 352 à 358 du Livre de Poche) tout en déplorant qu’il soit déjà (en 1870) un animal en voie de disparition. Les sirénéides ne seront bientôt plus qu’un souvenir, mais les rémoras (d’égouts…), collés par leurs ventouses aux squales des ministères, prolifèrent. Grand bien leur fasse.

106 commentaires

  1. Bravo Jean Paul ! Ne nous abandonnez pas parmi ces rats, nous avons besoin de vous bien que Néo, en effet, sombre depuis quelque temps déjà ; nous l’avons déserté, mais le combat continue dans nos classes.
    Merci à vous.

  2. Ce que vous dénoncez est. On ne pactise pas avec l’ennemi. Le prédagogisme rayonne, mais son assise n’est pas populaire. Il s’est emparé de la « tête » de partis politiques qui cherchent à donner l’illusion du pouvoir aux sans-grades – pour mieux asseoir le leur -, de celle d’apparatchiks uniquement en quête d’intérêts individuels, cela va même jusqu’aux associations de parents d’élèves. Ce dernier point est assez surréaliste aussi, à première vue. Les usagers voudraient – ils le service minimum ? La main sur le coeur, l’important serait – il de croire aux inversions de concepts qui sont imposées ? Après des décennies d’expérimentations viciées, la quasi-totalité des derniers partisans affichés de ces déviances qui offense la raison, feignent seulement de croire à l’irrationnel. Qui osera dire, la bouche en coeur, qu’il ne faut pas aider les élèves, qu’il ne faut pas leur donner confiance en eux ? A coup de slogans, ils sont arrivés, en visant en ligne droite, à mettre, malgré les nombreuses couches de maquillage, la moitié des élèves en échecs… La plupart attend aujourd’hui courageusement de voir comment le vent tourne. Car, en réalité, dans la population peu de personnes sont dupes. Les sondages de popularité de Hollande, notamment, trahissent la désapprobation du Peuple. Certes, l’Education n’est pas le seul facteur, mais comme c’était la priorité, cela n’est pas étranger.

  3. La pédagolie ? Je la vois plutôt comme une cour d’urubus célébrant Ubu mais sous Ubuntu pour faire moderne.

    Tout autour se trouve une basse-cour de bécassines * qui nidifie sur les forums et caquette à tout bout de champ son désir de pénal **. Il n’en reste pas moins que sniper la bécassine doit rester un plaisir, un sport amateur au sens noble du terme.

    Pour l’édification du lecteur, je colle ici un extrait des caractéristiques de l’espèce :

    « La bécassine des marais émet des sons courts, secs et râpeux en vol. Pendant la parade nuptiale, elle lance un « chipper-chipper-chipper-chipper » répété, qu’elle soit en vol ou posée. »

    Les gestionnaires de l’éduc, qui ont l’oreille fine et le parler globishien ***, ont compris le message : « cheeper, cheeper ! ». La collusion était inévitable (rase)…

    Depuis, ils font des petits.

    * snipe en anglais

    ** mesdames, messieurs, la basse-cour !

    *** demain les globishiens ?

  4. Monsieur Brighelli,

    Je vais redire ici ce que j’ai écrit sur Néoprofs, dans un message modéré avec celui auquel il répondait, et dans lequel vous ne trouviez que l’insulte pour toute réponse.

    Oui vous avez perdu ! Vous avez perdu parce que vous meniez un combat d’arrière-garde, et que vous pensiez mener une guerre alors que vos « ennemis » ne voulaient que débattre et confronter des positions antagonistes. Votre haine et vos rancoeurs apparemment très anciennes n’ont pas gagné et c’est tant mieux.

    Je suis un anonyme, tout juste proviseur-adjoint d’un lycée de banlieue d’une ville moyenne de province. Le fait que vous ayez jugé utile de me répondre en dit long ! Vous êtes vexé et je marque un point. Car tout ceci bien entendu n’est qu’un jeu de rôle. Le fin lettré que vous êtes ne peut pas être en réalité aussi ordurier et vindicatif dans son raisonnement.

    Allez, soyons beaux joueurs, de toute façon je n’ai aucune prise sur les changements en cours … et vous non plus ! Alors autant rester aux places qui sont réellement les nôtres et ne pas jouer à une guéguerre à laquelle plus personne ne croit sur le terrain.

    • Jeanjeau, la base aura toujours, dans l’en, une façon d’agir plus efficace que les personnels de direction, même si on se refuse à l’écouter ou à tenir compte de ses vues. C’est l’inertie. Vous ne m’avez pas répondu sur néoprof quand je vous ai expliqué comment les enseignants de base détournent les inepties des années 2000/2010, TPE-foutaise et foutaise-AP ; j’ai pris ce silence comme un motif de grande satisfaction. Maintenant, il faut qu’un stade nouveau soit franchi, celui où l’on établit clairement que nous ne souhaitons plus discuter et échanger des arguments, mais simplement fédérer des forces de lutte, d’oppositions, de lourdeurs. Le ton doucereux qui en appelle à la discussion tiède et au respect de la courtoisie, les profs de lettres savent bien à quoi il sert : c’est en son nom qu’une donzelle allumée a réduit weblettres au silence, c’est en son nom que, apparemment, un(e) modérateur(trise) de Néoprof menace Brighelli d’exclusion, comme si l’on n’avait pas besoin de paroles fortes devant les trente années cataclysmiques que nous avons vécues dans l’EN. Si ce ton doucereux envahit Néo, nous vous le laisserons alors, ce forum, et nous irons ailleurs, voire nous n’irons nulle part, mais nous ne changerons pas nos façons de faire. Une fois qu’on a renoncé à la hors-classe, une fois qu’on est agrégé par concours et qu’on n’a pas besoin de vivre à genoux pour espérer la promotion « interne » par la porte de derrière, on se sent beaucoup plus tranquille pour dire merde à des gens qui ont fait de leurs insuffisances les conditions de leur succès.
      Nous avons prise sur les changements en cours. Dans mon lycée, l’AP transversalo-pédagogique va devenir strictement disciplinaire l’an prochain : je, nous avons gagné. Nous avons prise sur les changements en cours : même les IPR de langues abandonnent dans leur discours officiel l’enseignement des langues par compétences, et ce ne sera sans doute plus qu’un souvenir à la rentrée 2013. Et la guéguerre sur le terrain existe, elle est forte, et si vous ne la voyez pas, c’est que vous passez trop de temps dans votre bureau.

      • Sauf erreur de ma part, je vous ai répondu sur Néo. Vous avez même alors fait remarquer qu’à part une personnel de direction, personne n’avais pris la peine de discuter. Je vous répondais d’ailleurs des choses qui vous convenaient pour partie, et notamment qu’indépendamment de l’intérêt pédagogique de l’A.P., il était voué à l’échec tant que les moyens en enseignants ne seraient pas à la hauteur.
        Que votre lycée, et les « agrégés par concours » (quelle formule pleine de mépris et d’auto-suffisance, je la garde celle là, elle me resservira !) qui le peuplent se satisfassent de l’échec de l’A.P. ne me surprend pas plus que ça. Il existe une catégorie d’enseignants culturellement incapable de comprendre ce qu’elle ne connait pas. C’est navrant mais c’est ainsi. Dans cette catégorie, les agrégés externes qui n’ont pas réussi à intégrer le supérieur sont hélas légion. Ils se comportent dans leurs salles de classe « comme si », ce qui flatte leur égo et accessoirement apaise leur frustration. « Comme si » l’enseignement qu’ils dispensent faisaient d’eux des professeurs ; « Comme si » les élèves qui sont devant eux buvaient leurs paroles comme du petit lait (alors que la plupart s’emmerdent royalement : pour que les élèves s’intéressent à un cours, encore faut-il que celui qui le prodigue soit intéressant).
        Je me permets ces remarques parce qu’au fond, nous sommes tous à la même place, et que je n’admet pas de jugement de valeur de quelqu’un qui représente à mes yeux la négation de la liberté pédagogique dont vos propos sont si pleins, et vos pratiques si vides. Si vous pensez une seule seconde que dans la ligne hiérarchique de l’EN un personnel de direction et un enseignant sont différents, alors vous vivez vraiment dans un monde fantasmé ! je sors de mon bureau, figurez vous, et parfois pour découvrir qu’en dehors de l’Ecole, il existe un monde. Vous semblez l’ignorer. Tant pis pour vos élèves … et tant mieux pour le confort de vos certitudes. Je ne suis ni normalien, ni agrégé, ni même originaire d’une prépa. Cela me laisse une liberté de penser, au sens premier du terme, que vous n’avez pas. En m’accusant du contraire, vous vous donnez bonne conscience à pas cher. Mais je suis bien plus libre que vous, finalement … Penser pas soi même : Essayez donc, vous verrez … c’est contraire au formatage des voies royales mais ça fait du bien. Pour cela évidemment, il faut sortir de sa salle de classe, ce que vous n’avez évidemment pas fait depuis l’âge de 3 ans (et éventuellement arrêter de rêver : vous n’êtes pas, pas plus que M. Brighelli ou quiconque, le « sauveur des lettres » … lorsque l’on utilise du formol c’est en général qu’il n’y a plus rien à sauver … tout juste quelques organes à conserver pour en faire des objets d’étude).

        Bonjour chez vous (et ne pleurez pas sur Néoprofs, le débat n’est jamais un mal et personne ne veut vous prendre votre jouet)

        • Je ne vois pas pourquoi « agrégé par cncours » serait une expression de morgue. Elle désigne une personne qui a obtenu un titre sur des règles claires, alors que l’agrégé « au mérite »… Passons.
          Je voudrais vous dire deux choses.
          1) L’AI (aide individualisée) fonctionnait bien, mais elle avait été créée par la gauche, ce que Fillon ne pouvait supporter, ni Chatel. Donc on supprime et on remplace par un truc personnalisé à 35. Si un CdE ne comprend pas pourquoi les profs veulent la mort de ce machin, c’est que vraiment, nous avons un problème. Mais vous en conveniez…
          2) Je note avec surprise une composante ad hominem dans vos propos, cette espèce de petite pique qui dit en gros qu’un agrégé externe est toujours un peu amr de ne pas enseigner à la fac. Je ne sais pas d’où vous sortez ça. Je n’ai jamais entrepris de doctorat, par choix personnel, et je me suis toujours tourné vers le secondaire, le lycée plus précisément, parce que c’est ce qui me plait.
          3), histoire de faire une faute de plan. Si mes élèves s’ennuient, c’est peut-être parce qu’on me demande de leur présenter quelque chose que rien dans ce qu’ils ont vu les années d’avant n’a été assimilé. C’est une possibilité parmi d’autres. Maintenant, je vais aussi vous dire que ce n’est pas vraiment mon problème. Le métier de professeur se définit officiellement par « personne qui aide l’élève dans son travail personnel ». Ca laisse une bonne marge.

          • D’autant q’n est bien mieux (et parfois mieux payé) dans certains lycées que dans certaines facs. Quant aux prépas, là, il n’y a pas photo, c’est le jour et la nuit par rapport aux facs. Pour rien au monde je retournerai en fac — où j’ai été chargé de cours pendant une petite dizaine d’années, je connais donc ce que je refuse.

    • @Lionel J.

      Vous dites :

      « de toute façon je n’ai aucune prise sur les changements en cours »

      Tout le pédagogisme n’est-il pas là ?

      N’ayant aucune prise véritable sur l’acte (antique) d’instruire le pédagogisme n’habille t-il pas le réel d’oripeaux chatoyants – et « sympa » – tout en chantant que ce sont ces derniers qui font bouger le corps – enseignant.

      N’est-ce pas un même mouvement qui a fait descendre en France la Culture au niveau du divertissement – grâce à la gauche « américaine » – et l’Instruction publique vers le fameux discours sur le référentiel bondissant ?

      Au fond, le pédagogisme n’est-il pas plus une théorie générale de l’abandon de l’instruction plus qu’une théorie positive relative à une manière autre d’enseigner ?

      Que produisent ces thèses depuis 40 ans qu’elles sont aux commandes ?

      Seriez-vous « niveaumontiste » ?

      Discours et images, JPB à raison !

      Je ne peux que vous conseiller la lecture de Christopher Lasch, cher Lionel.

      Laissons la parole aux pédagogistes ; oh oui, surtout laissons-leur, et que tout soit exposé.

    •  » […] pour que les élèves s’intéressent à un cours, encore faut-il que celui qui le prodigue soit intéressant »

      M. Jeanjeau, vous déraillez.

      Vous fournissez une démonstration par l’absurde à vos adversaires. S’intéresser à quelque chose ou quelqu’un nécessite au préalable un effort d’attention ; réciproquement, rien ni personne n’est intéressant en soi.

      L’élève qui ne fournit pas cet effort ne tirera jamais rien de l’école, et ce ne sont pas les gesticulations du professeur qui le sortiront de sa torpeur.

      Le professeur n’a pas à susciter l’intérêt par sa personne. Rien n’empêche autant d’écouter un cours que des gesticulations d’énergumène. Rien ne dégoûte autant de la littérature que la transformation du CId en réservoir de métaphores à relever.

  5. Voulez-vous dire qu’il y a des ufologues parmi les pédagogistes ? Des adeptes de la croyance en la créature de Roswell, cet étrange artefact populaire ? Agents Scully et Mulder au rapport …

    • Pas des ufologues. De simples loufoques, des gens qui font rire. Mais attention, hein. C’est utile de faire rire, dans un métier sérieux. C’est comme les clowns d’hôpitaux.

  6. oui! les brighelli et autres nuisibles, vous avez perdu! Et bravo à notre ami Vincent Peillon de vous envoyer dans les orties! Puissiez-vous ne jamais vous en relever!

    • Hmm… j’aime qu’on m’aime…
      Cela dit, ça ressemble tellement à de la provocation, avec ce « notre ami » (vous le connaissez mal, Peillon n’est l’ami de personne) que ça ne mérite pas qu’on s’attarde plus que ça.

    • @BP

      « vous avez perdu »

      Perdu où ? Dans quel cercle ?

      Perdu parmi les quelques-uns qui, en fin de carrière, tiennent quelques postes décisionnaires ?

      Perdu dans le « milieu » des sciences de l’éducation – dont il faudra un jour m’expliquer le rapport avec la science et même avec l’éducation – ?

      Il me semble qu’en démocratie c’est la victoire auprès du peuple, des citoyens, qui compte et recueille la légitimité la plus haute.

      Si j’étais parents, mon choix, et si j’avais ce choix, entre ces méthodes qui triomphent parmi certains « hauts » spécialistes et celles que vous vous plairez à qualifier de réactionnaires, serait déjà fait.

      L’écrasante majorité des parents, à mon sens, est prête à changer son enfant d’école à l’annonce du parachutage dans leur établissement d’un pur produit du pédagogisme le plus abouti – oxymore.

      La vraie question qu’il faut que vous vous posiez à mon sens est : avec qui avez-vous gagner, ou, qui sont ceux qui désavouent vos thèses et que vous désignez comme perdant ? C’est à ce moment et seulement que vous saurez si vous avez « gagné ».

      Dans cette perspective, je pense que vous avez perdu, incontestablement !

  7. @BP: Vous devriez cesser de lire vos amis sur twitter et élargir vos horizons. A défaut d’arguments, après tout, si cela vous rassure et vous évite de réfléchir. Ce doit être formidable lorsqu’on est sûr d’avoir raison ! Mais en dehors de votre microcosme, tout le monde est contre la « refondation ». Même les participants aussi acharnés qu’aveuglés, face aux réactions ( du corps professoral, de l’opinion publique, etc. ) depuis la présentation de la synthèse des travaux, ont pris des distances… Cela s’étale partout dans la presse, comment est – il possible alors de l’ignorer à ce point ?

  8. Je me fais un plaisir de reproduire ici ce qui me valut une demande d’effacement de la part du Jean-Jocrisse qui feint maintenant le désir de détente et de tables rondes :

    « Des pédagols de ce calibre devraient être empaillés et exhibés dans un musée *.

    Mais qui accepterait de servir de conservateur à ces caqueteurs figés ?

    * on pourrait l’appeler musée Jospin ? »

    Finalement, de par mon statut et mon âge avancé, j’échapperai au cauchemar que vivront les futurs enseignants qui auront à subir un entretien d’embauche avec un tel énergumène.

  9. Léger hors-sujet, mais cela traite des méthodes. Un exemple de la désinformation régulière. A grand renfort de média, beaucoup de personnes ont lu récemment des articles du genre « Les enfants éthiopiens apprennent à lire seuls grâce à une tablette numérique ! » Formidable ! Non, plutôt incroyable. Une étude à montrer que… Déjà, le problème est que les Sciences ne fonctionnent pas ainsi. Au mieux, on engrange un résultat et on attend les études suivantes qui confortent l’idée, lorsqu’on est sérieux et honnête intellectuellement. Je dis « au mieux » car les critiques fusent de tous bords depuis un moment déjà… Peu importe, les croyants des tice tiennent enfin une preuve. Ni une, ni deux, ça twitte, ça retwitte sans s’interroger, ça veut informer la Terre entière de LA preuve. L’important étant de croire, c’est forcément vrai.

    La suite ici: http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2012/11/04/non-les-enfants-ethiopiens-napprennent-pas-a-lire-seul-avec-des-tablettes.html

    Un article étayé et argumenté, non ?

  10. Demain, les chiens.
    On nage ici en pleine science-fiction d’un monde n’existe pas dans les classes. La pédagogie ordinaire, celle que pratiquent les enseignants dans les classes, sans être pratiquants d’un catéchisme ou d’un autre, s’est détournée depuis longtemps des polémiques. Là, on se dépatouille à faire réussir les élèves, se méfiant d’abord des prêts-à-penser puis de soi-même. Est-ce là une manière de faire classe sans y penser ? Bien sûr que non !

    http://blogs.mediapart.fr/blog/sebastien-rome/011112/pour-une-pedagogie-ordinaire

    Je vois que l’on se rejoint sur un point même si l’on n’en fait pas la même analyse : les Pédagogues sont Girondins, les Républicains sont Jacobins…j’ajoute, et je redis, les enseignants font classe.

  11. « Là, on se dépatouille à faire réussir les élèves, se méfiant d’abord des prêts-à-penser puis de soi-même »

    Les pédagols aimeraient bien qu’un doute universel s’installe (tous ensemble, tous ensemble à sainter Roger)

    Prosélytes du jusqu’au doutisme pour tous.

    Évidemment, il y aura une caste de non-doutants qui conduira la masse.

    Au nom de la « réussite des élèves ». Réussite à quoi ?

  12. « L’élitisme ….plus haute forme de la vraie démocratie ». Condorcet a énoncé cette évidence il y a plus de deux siècles, mais il est bon de la rappeler dans une société qui se vautre depuis 50 ans dans l’égalitarisme, dont je rappelle quant à moi au passage qu’il était le dogme de prédilection des …Jacobins. Condorcet, théoricien de l’école républicaine, était Girondin.

    La filiation Girondins-pédagos/Jacobins-républicains ne tient pas plus que la chronologie fantaisiste dont cette note nous remet une nouvelle louche.
    « les résultats scolaires ont décliné à partir de 1993 (vrai),… l’élitisme républicain s’est arrêté à partir de 1995 pour être remplacé par un élitisme d’héritiers (vrai). »

    Ce n’est pas parce que l’ampleur de la catastrophe a inspiré un déluge de bouquins au début du XXIe siècle qu’il faut faire l’impasse sur l’antériorité du phénomène. Une première vague de protestations avait accueilli la furie pédagauchiste, qui n’a plus connu de limites, avec l’arrivée au pouvoir en 81 de la coalition socialo-communiste.

    Si la débâcle n’avait réellement commencé qu’en 1993, et l’ « élitisme d’héritiers » qu’en 1995, comment appeler tous ceux qui ont eu le courage de s’indigner, dix ans plus tôt? des affabulateurs? Ils se sont pourtant manifestés longtemps avant les pleureuses qui se sont contentées de prendre le cortège funéraire en marche.

    L’injustice crasse d’une sectorisation qui a pénalisé les plus faibles et que seuls les « héritiers » (au nombre desquels les enfants de profs) on été en mesure de contourner, est, elle aussi, bien antérieure à 95. Idem pour l’imposition de la méthode globale dont les ravages eux aussi furent immédiats.

    Camoufler la vraie date de naissance de la débâcle, c’est se faire complice de l’omerta et des mensonges éhontés des Pol Pot grenelliens. Maurice Tariq Maschino cloue au pilori, dans L’École usine à chômeurs, paru en 1992, « ces « pontes et pontifes de la nomenklatura pédagogique (Antoine Prost, Francine Best), plus familiers des antichambres ministérielles que des collèges-dépotoirs de Seine-Saint-Denis ou des Minguettes, dignitaires syndicaux (du SNES, du SGEN), hommes et femmes de terrain, s’il en est!, révolutionnaires de préaux et journalistes bien en cour. L’un d’eux, Jean-Michel Cressandeau, n’a-t-il pas reçu une direction de l’Information rue de Grenelle? »

    En 92, Maschino avait pourtant très clairement enfoncé le clou:
    « Lorsque, il y a près de dix ans, je dénonçai ce massacre dans des livres qui firent quelque bruit, -Vos enfants ne m’intéressent plus (Hachette littérature, 1983), Voulez vous vraiment des enfants idiots? (ibid. 1984)-, quand d’autres voix lancèrent un cri d’alarme – Jacqueline de Romilly, L’Enseignement en détresse, Jean-Pierre Despin et Marie-Claude Bartholy, Le Poisson rouge dans le Perrier (Critérion, 1983), Michel Jumilhac, Le Massacre des innocents (Plon, 1984), – ce fut un beau tollé. …. Beaucoup s’indignèrent. Ou firent semblant. Non, pas du mal qu’à quelques-uns nous nommions, et qu’ils ne voulaient pas voir, mais du fait que nous osions le nommer; et, à la façon de « ces imbéciles qui regardent le doigt quand le doigt montre la lune », ils scrutèrent notre âme. Qu’ils trouvèrent noire, naturellement- « réactionnaire », »nostalgique », « passéiste », « aigrie ». »

    Ajoutons à cette liste Jean-Claude Milner, De L’École (1983)
    Jean-Pierre Berland, Lycées: État ‘urgence » (1989) François Bayrou, La Décennie des mal-appris, (1990), Phlippe Nemo, Pourquoi ont-ils tué Jules Ferry? ( 1991) Tout ce monde-là aurait menti? Ces oiseaux de mauvais augure aurait seulement proféré des prophéties auto-réalisatrices?
    Pourquoi refuser avec tant d’insistance une antériorité pourtant irréfutable? Serait-ce la survivance d’une vieille solidarité clanique, pour dédouaner les camarades trotskards. L’un d’eux, qui fut ministre de l’EN et Premier ministre, est le Fossoyeur-en-chef de l’école qui instruit.

    Cette clique est mouillée jusqu’au cou dans la débâcle scolaire, justement par ces pionniers, dont il est tout aussi vain de nier l’existence.

    Inutile aussi de se gargariser de démocratie. Mieux vaut passer de l’incantation à l’action pour se mettre au service de la vérité.
    La démocratie exige la transparence, or elle est bien mal en point quand « la première de toutes les forces qui mènent le monde est le mensonge ». (Jean-François Revel, La Connaissance inutile).

  13. excellent…
    l’article de Mr Brighelli mais aussi la bronca de Mr Abraxas (abracadabra cabalistique???)
    un bel exemple d’un texte d’un épigone des « déconnostructeurs » … souvent titulaires de rente de situation…salariés de la contestation…
    La république nourrit, engraisse ceux qui la conteste … c’est bien ainsi…

  14. Peu importe. La fureur de ce débat ne nous concerne plus.
    Il ne parle pas du réel. Note ou livret de compétence ? Ca ne change rien.
    Juste les porter encore et encore pour les instruire , les abreuver de culture !

  15. C’est comme cela qu’on l’adore, Brighelli !
    Il y a des moments où il faut reconnaître que vous êtes franchement très bon. Et l’on ne peut que vous remercier encore et encore de ne pas laisser tomber les anti-rats que nous sommes et que nous continuerons d’être  » contro tutto e tutti ».

  16. La seule voie de salut pour les maths est de rentrer à fond dans le discours médicalisant.

    Par exemple, ne plus dire hypothèse mais suppositoire.

  17. Merci Sanseverina,
    Cette illustration humoristique de la baisse du niveau confirme clairement une chronologie qui interdit de la faire démarrer en 1993, comme on le prétend obstinément ici et ailleurs. Elle avait bel et bien commencé en 1970. En 78, la débâcle était consommée. Qu’il soit nécessaire de le marteler est à la fois affligeant et instructif.
    Et j’ai corrigé les impératifs fautifs qui truffaient les divers énoncés….!

    ENSEIGNEMENT 1960
    Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 F.
    Ses frais de production s’élèvent aux 4/5 du prix de vente.
    Quel est son bénéfice ?

    ENSEIGNEMENT 1970
    Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 F.
    Ses frais de production s’élèvent aux 4/5 du prix de vente, c’est à dire 80 F.
    Quel est son bénéfice ?

    ENSEIGNEMENT « MATH MODERNES » de 1975
    Un paysan échange un ensemble « P » de pommes de terre, contre un ensemble « M » de pièces de monnaies.
    Le cardinal de l’ensemble « M » est égal à 100 et chaque élément sygma de « M » vaut 1F. Dessine 100 gros points représentant les éléments de l’ensemble « M ».
    L’ensemble « F » des frais de production comprend 20 gros points de moins que l’ensemble « M ».
    Représente « F » comme un sous-ensemble de « M » et donne la réponse à la question : quel est le cardinal de l’ensemble « B » des bénéfices? Dessine « B » en rouge.

    ENSEIGNEMENT RENOVÉ 1978
    Un agriculteur vend un sac de pommes de terre pour 100F.
    Les frais de production s’élèvent à 80F.
    Le bénéfice est de 20F.
    Devoir : Souligne les mots « pommes de terre » et discutes- en avec ton voisin.

  18. Les finalités sont quasiment communes aux uns et aux autres, entre les quatre murs bienveillants d’une salle de classe. Néanmoins, quelques personnes pensent encore (au bénéfice du doute ! ), d’autres feignent de penser (c’est plus grave, docteur ! ) que notre cerveau fonctionne dans un espace euclidien. Le chemin le plus court est – il la ligne droite ? Dans une espace euclidien, c’est le cas. Revenons à nos moutons. Depuis 1970, on commence à viser l’autonomie. Pour cela on met les élèves en autonomie, la main à la pâte, toussa ! Est – ce une bonne méthode ? Une stratégie directe, est – ce si évident ? Une phase empirique de quarante longues années – notre histoire récente, malheureusement – prouvent sans l’ombre d’un doute, à l’échelle d’un pays, que ce n’est pas le cas… En mettant l’élève au centre, l’enseignement rate sa cible: taux de réussites en chute libre, le mal-être augmente, etc. Gens de bonne foi, réfléchissez, renseignez vous avant d’asséner des contre-vérités que l’empirisme démonte. Ne songez même plus à l’idée folle de mettre encore plus la cible au bout du canon, avec de telles méthodes, vous la rateriez.

    Instruire: Donner des connaissances, des renseignements, augmenter le savoir, l’expérience de quelqu’un.

  19. JPB, comme souvent vous parlez d’or.

    Vous êtes néanmoins trop sévère avec Néo.

    Il n’est qu’à suivre les fils :
    * Adhérez-vous aux principes du socle commun ?
    * Et vous, votre chef et votre chef-adjoint, ils sont comment ?
    * Socle commun, compétences ? Du concret ? Le voilà !
    * JP Brighelli. École : Demain les rats. Quand les pédagogistes cesseront-ils de martyriser la pédagogie ?

    pour se convaincre que l’immense majorité des contributeurs partagent vos convictions.

    Quelques allumés tentent leur chance sur Néo avec beaucoup moins de succès qu’au ministère (et ce qui s’y passe est beaucoup plus grave).

    il n’est qu’à lire :
    http://madame.lefigaro.fr/societe/ecole-prix-de-reussite-081112-304192

  20. Passer de la lettre à l’esprit, voilà une meilleure manière de penser, monsieur Brighelli, qui vous rapproche un peu de cette élite que vous critiquiez encore il y a peu. Encore un effort. Dites une bonne fois pour toute que vous êtes de droite et tenez vous-y. Ensuite, passez donc à l’acte et militez.

    • Mais savez-vous, personne ne veut de moi, à droite. Il y a très longtemps, à la fin d’une réunion publique à Versailles, quelqu’un de bien intentionné a suggéré à Valérie Pécresse de me faire entrer à l’UMP — ce que j’aurais dû faire, à l’époque, ne serait-ce que stratégiquement parlant. Et la future ministre de l’Enseignement Supérieur a dit que non, surtout pas — je suis un petit peu trop électron libre, paraît-il. Ma foi, je m’en console — il y a « libre » dans l’expression.

      • Que laisse entendre que Valérie Pécresse vous fasse entrer…? Il n’est besoin de personne pour adhérer, encore moins pour militer, ce que vous fîtes dans la corporation qui vous emploie. Vous entendiez peut-être par militer, la façon classieuse de se commettre en décisionnaire, ceci expliquant celà…et celle-ci qui ne vous voulut pas.

        • Hmm… Je vois que vous ne connaissez pas l’UMP marseillaise… Ou le PS marseillais… C’est un peu particulier, cette ville.

          • Si, oh que si, j’y ai vécu quelques années, et puis à Toulon, son petit doublon. je vous absous donc de ces prétentions mortes-nées à vouloir en être..

      • Mais vous avez une place dorée dans l enseignement!Ne regrettez rien.
        vous participez avec brio à l’effondrement du niveau de nos enfants et vous vous battez bec et ongle pour que ça continue, bravo.
        En effet, je constate que tous ce qui prétendent défendre la bonne vieille pratique et surtout ne rien changer car efficace et qui soit disant a fait ses preuves sont ceux la justement qui en réalité ne veulent défendre que leurs intérêts (vacances et arrêts maladies a gogos…?!).
        Car,oui tout changent supposerait changer leur méthodes de travail et peut être commencer à travailler!
        les profs veulent être payer plus,soit,je n ai rien contre mais que ce soit au mérite. il faudrait un peu un peut plus que des « rien ne va mais ne changeons surtout rien ». Des résultats concrets!
        Car s’il y a effondrement de niveau aujourd’hui c est du au seul fait des profs!Oui,monsieur je le dit haut et fort.la liberté pédagogique est trop grande, on fait ce que veut dans nos classe que personne ne vient nous déranger!
        Il faut que ca change!
        La seule manière qu a aujourd’hui un « élève », »apprenant », »moncherimoncoeur », appelez-le comme vous voulez c est soit d avoir recours a des profs particuliers si il la chance d’avoir les parents qui ont les moyens, soit d être enfants de profs car on sait comment ca se passe et on peut rattraper les manquements à la maison,ou qu’ils aient un niveau d’étude permettant de faire plus de la moitié du boulot a la maison.
        CE QUI N EST PAS LE CAS DE TOUS LES PARENTS QUI FONT CONFIANCE AVEUGLEMENT A L ECOLE.
        Car eux ne savent pas.
        Alors les rares qui essayent d améliorer un peu tous ca, sont justement les » pédagogos » que vous méprisez tant.
        Vous vous enseignez en prepas et que je sache pas n importe laquelle donc vous savez que les parents peuvent rattraper vous conneries a coup de cours perticuliers que j en suis sur êtes heureux de dispenser.
        Ca fait toujours un peu d argent de poche a la fin du mois,ca ne se refuse pas! Alors pourquoi arrêter tous ca, avouez que ce serait scier la branche sur laquelle vous êtes assis bien confortablement.Ces pédagogos faut leurs couper la têtes avant qu’ il ne soit trop tard!
        Si vous et vous semblables avez été depuis le temps capables de mener vos élèves à la réussite, on vous mettrait pas ce socle dont vous ne voulez pas, tant soit disant, il nivelle par le bas mais qui en fin de compte ne fait que vous imposer un minimum ET QUE VOUS VOUS ENTÊTER A COMPRENDRE COMME UN MAXIMUM A NE PA DÉPASSER!!Pour ne rien faire.
        Ah oui! une dernière a vous et vous amis comme cripure ,mauvais profs par excellence et méprisant,je prie pour que mes enfants n aient jamais a croiser sa route , babayaga et compagnie:l’enfants est bien au CENTRE!!! l éducation national est la POUR lui,les parents sont la POUR LUI,les profs sont censes etre la POUR lui, mais le sont ils?
        Donc oui il est au centre et tant que vous ne comprendrait pas cela vous n avez rien a faire dans l enseignement!!

        Une mere qui s inquiète pour ses enfants,car n ayant aucun diplome,voudrait autre chose pour eux.

    • Si être de droite c’est vouloir l’élitisme pour tous (ce qui serait une révolution copernicienne), je veux bine devenir de droite.

    • Serait-ce là une faute si grave pour que vous demandiez confession? Ce ton hautain à la Mélanchon commence vraiment à me taper sur les nerfs…

  21. Zorglub, j’ai cru comprendre que JPB ne visait pas « la majorité des contributeurs de Néo » que vous venez d’évoquer à juste titre.

    • Oui certes, mais il me semble honnête d’insister sur ce point de vue majoritaire, d’autant que ça redonne un peu d’espoir (bien besoin …) !

  22. Le Nouvel Obs a trouvé un nouvel inspecteur-gadget :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20121022.OBS6531/vive-les-neuroprofs.html

    « Eric Gaspar passe alors deux ans, plongé dans les livres de neurosciences et les rapports de l’OCDE. Découvre qu’il existe une science nouvelle méconnue, la neuroéducation (ou neuropédagogie). Ou comment s’appuyer sur le fonctionnement du cerveau pour changer la manière d’enseigner. Sur son temps libre, et entièrement à ses frais, il monte un site Internet, édite des DVD et commence à former des collègues.
    Aujourd’hui, il n’est toujours pas détaché par l’Education nationale pour cette tâche, mais une petite soixantaine d’établissements, partout en France, du CM2 au BTS, expérimentent sa méthode – une méthode dûment validée sur le plan scientifique par Patrice Potvin, chercheur en neuroéducation à l’université de Montréal (Uqam). Elle consiste en six cours de 1 à 3 heures expliquant, par DVD, le fonctionnement du cerveau et donne des trucs simples pour mieux l’utiliser. « C’est un simple jeu pour les bons élèves, reconnaît Eric Gaspar. Mais pour les autres, l’idée que leur cerveau est le même que celui de leurs profs et qu’avec méthode, ils progresseront est révolutionnaire. » »

    Je résume le causement : le bazar à Gaspar, il amelchiore les performances de ceux qui ne sont pas nés sous la bonne étoile..

    • Ces mecs, y prennent des trucs que vraiment y devraient pas !

      Et après on prétend kya pas de came OGM qui tourne !

  23. Oui, et JPB devrait s’étrangler de rire quand il a laissé passer:

    « quelqu’un de bien intentionné à suggérer à Valérie Pécresse »

    Comme quoi, cela arrive au(x) meilleur(s) d’entre nous…

  24. Pourquoi s’obstiner à prétendre que les résultats scolaires n’ont commencé à chuter qu’en 1993, et que les « héritiers » ont attendu 95 pour définir l’élite? J’ai déjà donné ici une liste d’auteurs et d’ouvrages qui contredisent cette allégation, voici maintenant la grande amie de not’ bon maître, Natacha Polony, qui m’apporte des munitions.

    « Il est cependant évident, écrit-elle, pour qui s’intéresse aux évolutions du système éducatif, qu’un processus entamé depuis maintenant quarante ans est en train de trouver son aboutissement. Ce processus s’est ouvert avec l’introduction de méthodes pédagogiques dont les prémisses idéologiques sont parfaitement énoncées par Nathalie Bulle (l’Ecole et son double, éd. Hermann) ou Olivier Rey (Une folle solitude, éd. Seuil). A travers les méthodes de lecture, les mathématiques modernes ou le développement de l’histoire thématique et des analyses de documents, il s’agissait de couper systématiquement l’élève de toute mémoire pour lui faire fonder son savoir en lui-même. Au nom, bien sûr, de l’égalité : toute référence à un savoir classique favorisait les classes dominantes, qui pouvaient transmettre ce patrimoine culturel à leurs héritiers ».

    En utilisant le « champ lexical » (Grrrr!!) de la lutte des classes, N. Polony assène une autre évidence: la gangrène égalitariste, valeur phare de la gauche illibérale, est la matrice intellectuelle du réformisme pédagogiste. Le complot libéral, capitaliste, ou que sais-je encore, bref, la manipulation sournoise de la droite pour opprimer les « classes » laborieuses ne tient pas une minute. Pourtant, cette idée fixe, elle aussi, fait recette.

    Polony enfonce le clou en citant Nathalie Bulle à l’appui de son affirmation, puisque « L’École et son double » a pour cible « les croyances fausses » qui ont fichu l’école en l’air, notamment celle qui l’a détournée de sa fonction pour la transformer en outil d’ingénierie sociale. Bulle épingle en particulier les études bidouillées des Beaudelot et autres Establet. Celle qui a donné l’inénarrable « Le niveau monte », …re-monte à 1987, preuve par neuf supplémentaire que l’argument ne tient pas. Comment la polémique sur le niveau peut-elle avoir précédé la baisse en question? À moins de soutenir qu’il s’agissait d’une prophétie auto-réalisatrice, comme la thèse bourdivine, par ailleurs tout autant sujette à caution. Asinus asinum fricat.

    Je réitère ma question. Qu’est-ce qui anime l’obstination à prétendre « que les résultats scolaires ont décliné à partir de 1993 (vrai), que l’élitisme républicain s’est arrêté à partir de 1995 pour être remplacé par un élitisme d’héritiers (vrai) », quand les dates avancées sont aussi manifestement fausses?

    La débâcle a commencé à se former au milieu des années 60, avec l’avènement concomitant des échappatoires et passe-droits pour gosses de riches et de profs, ou tout parent soucieux et capable de circonvenir la sectorisation. C’est elle qui a fait la fortune des écoles privées et coulé l’école publique. Tout cela a débuté bien avant la loi Jospin, qui s’est contentée de fixer, d’institutionnaliser, les changements de structures et de méthodes imposés par les idéologues aux manettes de l’EN, depuis la Libération.

    Il y a donc vingt ans d’écart, voire vingt-cinq, entre la réalité et cette fiction. Une génération, mais aussi combien de cohortes sacrifiées et niées ainsi par une datation erronée? J’allais écrire fantaisiste, mais il n’y a pas de fantaisie là-dessous, …hélas. Juste la confirmation de l’aphorisme par lequel Revel débute La Connaissance inutile. « La première de toutes les forces qui mènent le monde est le mensonge ».

    • « Je réitère ma question. Qu’est-ce qui anime l’obstination à prétendre « que les résultats scolaires ont décliné à partir de 1993 (vrai), que l’élitisme républicain s’est arrêté à partir de 1995 pour être remplacé par un élitisme d’héritiers (vrai) », quand les dates avancées sont aussi manifestement fausses?  »
      Les faits, juste les faits … regardez les documents qui sont à la fin de mon article, cité par JPB. On peut interpréter les faits, gloser autant qu’on veut et trouver toutes les justifications à chaque raisonnement, mais les faits sont têtus, comme disait l’autre. Et puis bon, Polony qui dénonce les dérives depuis 40 ans … quoi de plus logique pour celle qui – encore à Sciences Po – pleurnichait déjà parce qu’en ouvrant la rue Saint-Guillaume aux jeunes des ZEP on allait dénaturer l’institution. Il y a des gens, comme ça, qui ont toujours quelques décennies de retard dans leurs combats et leurs rancœurs. Quelle autorité a-t-elle dans ce débat sinon celle de la dénonciation facile et de la provoc gratuite ? C’est une commerciale qui vent de l’info, pas une journaliste, et encore moins d’opinion …

      • Polony est agrégé de Lettres — elle a fait Sciences-po ultérieurement. Et elle est terriblement à gauche — la vraie gauche, chevénementiste. Elle a même été candidate sous cette étiquette aux législatives de 2002. Elle n’a donc aucune preuve à apporter de son engagement. J’ai moi-même critiqué la procédure Descoings, parce que c’était saupoudrer parcimonieusement en aval, au lieu de se donner la peine de remonter le niveau en amont. Je suis issu du peuple — vous n’imaginez pas ce que sont les quartiers de Marseille dans lesquels j’ai passé mon enfance, ni ce que j’y ai fait — et je me bats pour que le peuple puisse accéder à toutes les formations — en le formant. Comme nous tous ici, d’ailleurs. Et mon combat est le seul qui puisse donner des résutats globaux — sauf qu’il ne sera plus appliqué, parce qu’il est trop cher de correctement former tout le monde — ou autant de monde que possible.

  25. Un apprenti compol d’opérette somme les vénérables lecteurs du blog de répondre à des « questions » du genre « Qu’est-ce qui anime l’obstination à prétendre que… ».

    Pour occuper notre missionnaire désœuvré, je suggère qu’il lance un projet de crèche dans son eple : on y fêterait les sorties des numéros des crap bullsheets * et on y fabriquerait de jolis santons à l’effigie de ses idopédagoles dans le cadre d’un enseignement désintégré de scientologie.

    Dans un EPLE, on trouve toujours un recoin pour y caser ce genre de choses. Bien sûr, il faudra en déloger les choses très utiles qu’on y remise en général.

    PS à notre brave co-pilote d’eple : puisque vous êtes un homme de clichés, je voudrais bien savoir où vous vous positionnez dans celui-ci :
    http://sphotos-a.xx.fbcdn.net/hphotos-ash4/s720x720/374805_455295057846863_134775739_n.jpg

    * on en profiterait pour commencer à familiariser les élèves de seconde avec les nombres supérieurs à 500, de façon ludique et coopérative.

    • à JPB

      il vous faudra un jour nous expliquer votre soutien inconditionnel à Natacha Polony, qui n’a pas vu un élève de collège depuis belle lurette (la faculté privée de Pasqua où elle dit enseigner n’étant pas un gage de la République), mais qui étale son ignorance de l’enseignement en secondaire dans des émissions relevées et hautement culturelles, comme celle de Laurent Ruquier, ou à Europe 1……
      C’est à vomir, de connivence avec les Peillon et consorts…..
      Avez-vous une fois pensé à discuter avec des professeurs, des vrais, charnels et immergés, qui se coltinent un quotidien dont votre précieuse Natacha ne voudrait même pas ?
      Cordialement.

  26. Pléthore de témoignages contredisent l’allégation incriminée. J’ai choisi celui de Polony précisément en raison de l’amitié que lui porte le maître des lieux. Cela me chagrine de le voir attenter à la pertinence de ses propos en colportant ces invraisemblances.

    Ce flingage en règle ne répond pas à la question qui fâche, tuer le messager n’affecte pas le message et casser le thermomètre ne soigne pas le malade, mais les méthodes staliniennes sont toujours bien vivaces.
    Ainsi, les profs charnels (sic) seraient les seuls autorisés à se prononcer sur la débâcle scolaire, selon cette police de la pensée si généreusement représentée parmi eux. Belle conception de la liberté d’expression!

  27. « des professeurs, des vrais, charnels et immergés, qui se coltinent un quotidien dont votre précieuse Natacha ne voudrait même pas ? »

    La vie de ces bénédictins est monacale mais malgré tout voluptueuse. Voyez comment un saint flacide peut quand même prendre son pied par immersion :

    http://img11.imageshack.us/img11/4520/nb1bm4.jpg

    Placide mais pas inébranlable.

  28. à JPB qui dit : »sauf qu’il ne sera plus appliqué, parce qu’il est trop cher de correctement former tout le monde — ou autant de monde que possible. ».

    Pensez-vous sincèrement – les yeux dans les yeux – que c’est vraiment une question de moyens , Les cornidouilleries que vous dénoncez n’en sont-elles pas les premières responsables ?

  29. Si vous avez parfois envie d’envoyer des mandalas sur la tête de vos élèves, voici, peut-être, une amorce de solution :

    http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/11/11/le-yoga-apporte-un-nouveau-souffle-a-l-ecole_1788839_3238.html

    Avec un peu d’imagination, on peut presque tout faire. Témoin, cette jeune stagiaire qui nous montre la posture dite de la médiatrice dans le triangle rectangle :

    http://www.moncoachlagom.com/wp-content/uploads/2010/10/posture-yoga.jpg

  30.  » Toujours en est-il certains qui, plus fiers et mieux inspirés que les autres, sentent le poids du joug et ne peuvent s’empêcher de le secouer ; qui ne se soumettent jamais à la sujétion (…) Ceux-là ayant l’entendement net et l’esprit clairvoyant, ne se contentent pas, comme les ignorants encroûtés, de voir ce qui est à leurs pieds, sans regarder ni derrière, ni devant; ils rappellent au contraire les choses passées pour juger plus sainement le présent et prévoir l’avenir. Ce sont ceux qui ayant d’eux-mêmes l’esprit droit, l’ont encore rectifié par l’étude et le savoir. Ceux-là, quand la liberté serait entièrement perdue et bannie de ce monde, l’y ramèneraient ; car la sentant vivement, l’ayant savourée et conservant son germe en leur esprit, la servitude ne pourrait jamais les séduire, pour si bien qu’on l’accoutrât « .

  31. S’il vous prend parfois l’envie d’envoyer de vé(ri)diques mandalas dans la face de vos élèves, voici, peut-être, une amorce de solution :

    http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/11/11/le-yoga-apporte-un-nouveau-souffle-a-l-ecole_1788839_3238.html

    Notez que tout ou presque dans un programme peut être traité avec des postures adéquates. Voici d’ailleurs une jeune stagiaire qui vous fait la posture de la médiatrice (en triangle rectangle) :

    http://www.moncoachlagom.com/wp-content/uploads/2010/10/posture-yoga.jpg

  32. S’il vous prend parfois l’envie d’envoyer de vé(ri)diques mandalas dans la face de vos élèves, voici, peut-être, une amorce de solution :

    http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/11/11/le-yoga-apporte-un-nouveau-souffle-a-l-ecole_1788839_3238.html

    Notez que tout ou presque dans un programme peut être traité avec des postures adéquates. Voici d’ailleurs une jeune stagiaire qui vous fait la posture de la médiatrice (en triangle rectangle) :

    http://www.moncoachlagom.com/wp-content/uploads/2010/10/posture-yoga.jpg

  33. Manifestement l’adjectif « charnel » fait réagir les lubriques et les libidineux qui ont oublié leur latin … Je faisais allusion aux professeurs présents physiquement, en chair et en os, devant leurs élèves, chaque jour, – ce qui ne les empêche pas d’être spirituels (Dugong pourra gloser sur l’expression)-, qui voient la catastrophe dénoncée par JPB s’amplifier chaque année de façon dramatique mais n’ont jamais voix au chapitre (encore du pain bénit pour Dugong), par opposition aux professeurs virtuels, qui n’ont pas, plus vu de collégien ni de lycéen depuis des années, voire jamais, mais qui s’auto-proclament « experts » de l’éducation, envahissent les média les plus racoleurs pour asséner des sentences hélas à mille lieues en deçà de la réalité, ou pour se taire face à des contre-vérités énormes. Si dénoncer cela relève d’une méthode stalinienne (toujours la reductio ad …), …

  34. « encore du pain bénit pour Dugong »

    Vous me chapitrez comme un adjudant avant qu’il ne crie « Rompez ! »

    Je suis une vieille carne * qui n’a aucune envie de rentrer dans un quelconque carmel (mou ou rigoriste). J’attends simplement en rigolant d’atteindre le nombre de la bête débauchée (166 trimestres).

    * le dialogue des carnes élitistes avec les curetons pédagols n’est pas près de s’ouvrir bien que certains opportunistes s’y engouffreraient volontiers

  35. Une différence fondamentale : vous êtes excessivement sérieuse, moi pas.

    Vous faites partie du club des isis ?

  36. Bonjour M.Brighelli,
    mon gendre m’a offert votre livre «LA FABRIQUE DU CRÉTIN».
    Car il se trouve qu’au moment où vous écriviez ce livre, je produisais moi-même un autre ouvrage. Dans celui-ci, je résumais en 5 lignes votre état des lieux pour m’étendre longuement sur comment se débarrasser de «L’ÉDUCATION NATIONALE» et (re)venir à une instruction qui transmette réellement les connaissances et les savoir-faire sans négliger la «culture» et les langages écrits (et parlés) où l’orthographe est essentielle.
    Je désire vous adresser ce livre. Pouvez- vous m’indiquer une adresse relais neutre où je puis vous l’envoyer ? Bien à Vous,

    Claude Hugueny,
    un apprenti maçon marseillais devenu ingénieur-docteur et licencié en ethnologie. Livres :
    IL FAUT RASER LE PÈRE NÖEL(philosophie politique pratique, si vous aviez des ascendances corses vous vous délecteriez avec l’annexe 13))
    ATLANTIDE, UN MYTHE PRODIGIEUX CONFRONTÉ À UN VRAI DÉLUGE (exercice scientifique de démythification).

  37. Fracavioque déclare : « On ne pourra pas progresser si l’on ne parvient pas à tirer ses bottes de la glaise et à marcher, dans le respect des pédagogues, de penseurs comme Morin, Meirieu, Giordan, Charmeux, et tant d’autres qui éclairent le chemin. »

    La dream team Stannah se renouvelle : un relais de classe internationale.

    Ceci dit, il a bon dans le classement par ordre de délire croissant. Quoique, entre Giordan et Charmeux…

  38. Les profs de philo, espèce menacée, cherchent de nouveaux territoires pour exister :

    http://www.vousnousils.fr/2012/11/12/apprendre-a-philosopher-des-l%E2%80%99ecole-primaire-537098

    « Les pro­fes­seurs de phi­lo­so­phie sont de moins en moins nom­breux et la phi­lo­so­phie de l’éducation perd du ter­rain dans la for­ma­tion des ensei­gnants, rem­pla­cée par la psy­cho­lo­gie ou la socio­lo­gie. Dans le cadre de la refon­da­tion de l’école, il faut réin­tro­duire une for­ma­tion phi­lo­so­phique et pro­fes­sion­nelle glo­bale, asso­ciée à une for­ma­tion didac­tique. »

    Mais dans le créneau des néo-formations qui font passer le temps, la concurrence est rude. Les « philosophes » sont-ils prêts au moins disant disciplinaire et au mieux disant occu-compassionnel ?

  39. Un intervenant SMS dans une émission consacrée à la santé proposait que les médecins – qui gagnent tellement – devraient rembourser ce que leurs études ont coûté au pays. C’est une piste intéressante à explorer et pourquoi pas à généraliser à tous les élèves et étudiants de la maternelle à Bac + 8.

  40. Ceux qui badent façon Pavlov devant les tice se précipiteront au salon Educatice.

    Il paraît qu’il y aura des démos d’imprimante 3D avec génération de clones plastifiés des icônes autoproclamées du domaine.

    Mais une débauche de matière pour sortir un Devauchelle#2, est-ce vraiment raisonnable ?

  41. Collision de deux galaxies (reconstituée à partir de photos prises par le télescope spatial Hubble) :

    http://apod.nasa.gov/apod/image/1210/NGC2623_HLApugh.jpg

    Dans 4 milliards d’années, c’est la voie lactée qui s’y colle avec celle d’Andromède.

    De loin, ce sera beau mais plus tard (en grammaire française, il manque un temps qui s’appellerait le futur ultérieur).

  42. Eh bien, voilà, l’Europe sociale se fait, finalement 🙂
    Il est quand même incroyable d’entendre Hollande dire que les manifestations d’aujourd’hui renforcent sa politique. Jusqu’à quand maintiendra-t-il cette posture du déni systématique ? Jusqu’à quand pourra-t-il dire que c’est encore la faute de son prédécesseur ?
    Il va bien finir par avoir de vrais problèmes…

  43. A part une dizaine de personnes, finalement, neoprofs, c’est de la merde en barre.

    Des « collègues » ordinaires, quoi.

  44. Et Spiderman, lui, est extraordinaire, forcément. Puis courageux, avec ça, et honnête. Pas le genre à aller lire les messages privés d’autrui, toussa toussa.

    Ce qui serait, il faut bien le dire, pitoyable.

  45. Dans les crap bullsheets, certains s’excitent sur « l’ouverture » débridée de l’école :

    « Le ministre annonce la création d’une nouvelle instance chargée de la réflexion sur les programmes d’enseignement : comment ne pas l’ouvrir à des acteurs de la société civile, comment l’inviter à ne surtout pas se contenter d’une déclinaison de savoirs universitaires à destination des élèves du primaire et du secondaire, pour élargir la réflexion aux savoirs sociaux, une approche large du patrimoine culturel à transmettre ? Une nouvelle version du livret de compétences est annoncée : comment ne pas en profiter pour élargir ses formulations et ses modalités de validation à d’autres acteurs que les seuls enseignants, pour prendre en compte toute la diversité des apprentissages des élèves ? »

    Il faudra hybrider les professeurs avec les « éduc spé » : ce sera le rôle central des ESPE.

  46. C’est toute la nébuleuse pédagole qui s’ébroue en ce moment. Ceux que l’abbé Jarraud appelle le « camp pédagogique » *, « posent des exigences » :

    «  »La loi d’orientation doit affirmer la continuité éducative école-collège, le socle commun et le travail en réseaux ouverts sur les territoires » estiment-ils. Pour construire le cycle cm2-6ème, ils demandent  » un conseil pédagogique commun » entre école et collège. Ils interviennent aussi sur le sprogrammes éducatifs locaux (PEL). « La loi d’orientation doit promouvoir des Projets Éducatifs Locaux pilotés par les territoires dans un cadre interministériel. Ces Projets Éducatifs Locaux… permettront de renforcer la qualité du travail collectif de tous et donneront une cohérence à la prise en charge du temps éducatif global »

    La « cohérence » consiste à ce que le navire coule bien droit et d’une seule pièce. Il ne manquerait plus qu’il y ait des survivants.

    Que mille PEL s’ouvrent et s’épanouissent !

    * ils aiment faire des listes : Fep Cfdt, le Sgen, le Snpden et l’Unsa Education, la Fcpe, l’Afev, le Crap, Education & devenir, les Francas, la Fespi et la Ligue de l’enseignement.

  47. « Cher » Dugong …

    A vous lire, personne ne trouve grâce à vos yeux sinon une dizaines de franc-tireurs de Néoprofs.

    Et ben, heureusement que du haut de votre génie infaillible vous êtes là pour sauver l’école, sinon le monde. Que feraient tous ces médiocres sans un génie tel que vous pour les éclairer.

    Un messie, quoi … depuis les millénaires qu’on l’attendaient, il est enfin là !

  48. « La vraie opposition entre Pédagos et Républicains, c’est l’éternel conflit des Girondins et des Jacobins — les uns désireux de donner du pouvoir au moindre cacique local, les autres convaincus que c’est par la tête que l’on dirige, et non par le petit doigt posé sur la couture du pantalon — »

    Sur ce thème de la décentralisation, l’exemple édifiant du Royaume-Uni, dans le domaine de la sécurité.

    Le gouvernement conservateur a récemment créé 40 postes de responsables locaux de la police.
    Ce seront des hommes politiques, élus, rémunérés à 125 000 euros annuels.

    Cette réorganisation était officiellement motivée par la nécessité de laisser le peuple s’exprimer sur la gestion de sa sécurité.
    La première vague d’élection ayant eu lieu hier, on sait à présent que le peuple se passionne pour le sujet :

    http://www.guardian.co.uk/uk/2012/nov/16/police-commissioner-elections-shambles-labour
    « Government criticised for not doing enough to promote elections as Electoral Reform Society predicts record low poll of 18.5% »

    une participation estimée de 18,5%, le premier résultat officiel étant de 16% environ (avant élimination des votes blancs) :

    http://www.guardian.co.uk/uk/2012/nov/16/police-commissioner-election-turnout#start-of-comments
    « While overall turnout in the county was 15.8%, it was as low as 10.95% in Trowbridge and 10.41% in Devizes, according to unofficial counting. »

    Pour mieux s’adapter aux contextes locaux, à quand l’élection d’un grand timonier de la pédagogie, dans les départements ou les régions ?

  49. « Un messie, quoi … depuis les millénaires qu’on l’attendaient, il est enfin là ! »

    Vous pourriez au moins écrire correctement, on dirait une copie d’élève médiocre.

  50. Le primaire, cadavéré !

    Le collège, cadavéré !

    Le lycée, cadavéré !

    Le sup, cadavéré ?

    Pas encore assez.De nombreuses opportunités de régresser n’y ont pas encore vu le jour.

    Hop, aux armes, facariens et facariennes ! Voici ce que l’une d’entre elles vient de glisser à VousNousIls :

    « Tous les ensei­gnants du supé­rieur ne sont pas effi­caces de la même façon pour trans­mettre un mes­sage aux étudiants et compte tenu de l’hétérogénéité sco­laire et sociale du public accueilli, il faut réflé­chir à de nou­velles formes de trans­mis­sion du savoir, plus inno­vantes que le cours magistral. »

    http://www.vousnousils.fr/2012/11/16/universite-une-situation-preoccupante-et-un-echec-massif-en-licence-537465

    Et, pour le plaisir :

    https://www.youtube.com/watch?v=CCevgriCtU0

  51. Je n’avais pas vu les coprolithes alphabétiformes et pré-grammaticaux déposés hier par jojo, le nez rouge du pédagogisme triomphant.

    Faut dire que c’est un imbécile archétypal homologué, une vraie bête de concours, dont les interventions sont toujours divertissantes.

    Voilà qu’il voudrait me toiser, l’adjoint ! Me la faire façon ironique ta mère !

    Que croit-il, l’obtus ? Que j’ai, comme lui, la vocation religieuse d’un vicaire en mission pour changer la société et rééduquer les enseignants ? La plupart d’entre eux sont des veaux frileux voués à l’EIST et aux activités palliatives.

    Son cœur de cible, quoi.

    PS : il qualifie ma dizaine de « francs-tireurs ». Il a raison, ils sont ceux qui « professent une certaine indépendance d’esprit, manifestent des idées avancées ou ne se plient pas entièrement à la discipline » de son camp du Bien. J’ajoute volontiers « qui ont compris qu’il est inutile de discutailler avec la curetonnerie pédagole ». Des retardataires ? Plutôt des distanciés du socle commun !

  52. La haine du savoir et des lumières qu’affichent les 12 associations de comiques et les fondeurs de bronze qui carottent plus qu’ils ne refondent est stupéfiante. L’obscurantisme ne s’est jamais aussi bien porté.

    • Haine du savoir ? des Lumières ? Obscurantiste ? Et ben, rien que ça. Le messie a une secrétaire, apparemment… demain les rats, mais ici c’est « dès aujourd’hui les cons ». Choisis ton camp camarade. Pour moi c’est fait.
      Quant au style pathétique de mon message, ne fous fatiguez pas à le relever, je ne suis pas votre élève. Ce dont je me réjouis chaque jour un peu plus …

      • Votre esprit aiguisé a sans doute saisi la référence à l’article cité par Aurore plus haut.

  53. Pagailleur * du Moloch veut des espe rances vite faits :

    http://www.vousnousils.fr/2012/11/16/espe-elles-doivent-imperativement-ouvrir-en-2013-meme-sil-faudra-sans-doute-les-ameliorer-peillon-537454

    Le slogan de PdM : « Malheureusement, le pire n’est jamais sûr aussi je m’efforce de le construire en permanence »

    * ou pagayeur : en l’occurrence les deux orthographes sont équivalentes :
    http://lh5.ggpht.com/-Np79o2K8mmY/SpU57wQgTcI/AAAAAAAABNg/3JvXAceD6ho/

  54. Belle interview de C. Huby dans le dernier numéro du snalc.
    En revanche, le côté mi-figue, mi-raisin du snalc à propos de la refondation et le doux « flirt » avec la bonne pensée PS bien mortifère ne m’étonne guère. On garde le socle commun mais on le rebaptise : socle de connaissances, de compétences et de culture. On enterre les iufm mais on les ressuscite sous forme de ESPE avec les mêmes âneries en prévision. Et on innove, si, si : un cycle cm1/cm2/ 6ème qui permettra aux collègues de collège d’aller compléter leur service en primaire. Ah! que l’on est content de voir tout ce beau petit monde, y compris les syndiqués « ennemis « , s’activer pour satisfaire les plus ardents désirs du sgen/cfdt: un même enseignant de la maternelle à l’université.

  55. Décidément, Tancredi avait raison :  » Si nous voulons que tout
    reste tel que c’est, il faut que tout change ».
    Les chacals et les hyènes sont à leur affaire…

  56. En tout cas, les articles pour le 1er degré, dans la revue du SNALC ne flirtent en rien avec le PS. Ils sont tout bonnement républicains, c’est pour dire… La critique des ifum y est impitoyable.
    Mezetulle les a d’ailleurs repris. Si seulement l’article sur la formation des maîtres pouvait inspirer Peillon pour ses ESPE
    http://www.mezetulle.net/article-16750257.html
    et si celui sur l’école ouverte pouvait lui donner un peu de hauteur http://www.mezetulle.net/article-ouvrir-l-ecole-par-v-blanc-blanchard-112411197.html, …mais il déteste « les républicains autoproclamés »…

  57. Je découvre cet article aujourd’hui, merci M. Brighelli. Néoprofs est un site utile, voire indispensable, et son succès est mérité : il remplace toutes les études que Pierre Bourdieu auraient pu faire s’il avait été encore de ce monde concernant la médiocrité des collègues qui chassent en meute dès que leur avis est tant soit peu contesté. Quelle bande de médiocres ! Voilà qui en dit long sur les malheurs de l’Education Nationale que je sers du mieux que je peux — sans renoncer à un niveau de cours qu je dois aux élèves. Mais soutenir sur néoprofs que les cours doivent avoir de la tenue, c’est presque une offense à la majorité des forumeurs.

Comments are closed.