Myriam B*** est une jeune musulmane comme on aimerait en voir plus souvent : originaire des Quartiers Nord de Marseille, elle a su en sortir, elle est apparemment libérée, mène la vie qu’elle entend, et réussit de brillantes études — elle est présentement en Master de Droit. Vêtue plus ordinairement de mini-jupes et de jeans moulants que de voiles — en fait, elle n’a jamais porté de voile. Maquillée assez pour avoir l’air d’une seconde Nefertiti — une Egyptienne d’avant l’Islam. Ajoutons qu’elle est issue d’une double souche algéro-marocaine, preuve que les frères ennemis peuvent, s’ils le veulent, faire l’amour et pas la guerre. En elle, il y a les traits fins d’une Berbère, et la culture d’une fille formée à l’école de la République — ou plutôt, elle a fait l’effort de sortir de l’enseignement de l’ignorance pour se cultiver réellement.
Je lui ai communiqué mon analyse du livre de Fehti Benslaman dont je parlais la semaine dernière, et elle a bien voulu me faire partager ses réactions de lecture. Qu’elle en soit remerciée.

« Un jour, ma mère m’a surprise en mini-jupe et m’a lancé : « Myriam, tes os sont voués à l’enfer ! » — une malédiction dont l’écho résonne encore en moi.
« Parce qu’à l’inverse du chrétien, il n’y a pas pour le musulman de rédemption intermédiaire. Pas de pardon des offenses — pas ici-bas en tout cas. »

Qu’entendez-vous par « pas de rédemption intermédiaire » ?

« Ce qu’il faut savoir c’est que la culpabilité musulmane est une culpabilité religieuse spécifique — ce n’est pas la culpabilité religieuse que l’on connaît. Lorsqu’un catholique se confesse auprès d’un prêtre, le repentir est une démarche qui implique autrui, elle est hors de soi, autrui (le prêtre) est acteur dans la confession.
« En islam il en est autrement. L’équivalent du prêtre est l’imam, qui n’est présent que comme conseil. Si un musulman avoue ses fautes auprès d’un imam, ce dernier ne pourra que le conseiller de bien agir afin que Dieu lui offre sa miséricorde ; mais il ne pourra pas lui garantir le pardon. Le repentir est une démarche absolument solitaire, elle est en soi, elle n’implique personne d’autre que soi, impactant l’image que l’on a de soi. Dieu n’est pas acteur, il reçoit la demande de pardon mais reste silencieux.
« Alors que le prêtre garantit le pardon, l’imam conseille de s’en remettre à Dieu, un Dieu infiniment silencieux. Deus tacitus !On reste donc coupable à vie ?

« C’est justement cela la nuance : on est dans un doute perpétuel, la certitude d’être coupable en libérerait plus d’un, mais l’on ne sait jamais, on se sent juste coupable parce qu’on ne se sent pas pardonné. La culpabilité chez le musulman est très ancrée et très pesante. Une faute n’est jamais explicitement expiée, puisque c’est après la mort que l’on sait si elle a été pardonnée, et non pendant la vie.
« J’ai d’ailleurs noté, tout au long de mon éducation religieuse, que les péchés sont explicitement définis et sanctionnés. Par exemple si l’on a manqué à son devoir de prière, dans la tombe le musulman sera châtié par l’ange de la mort, qui à l’aide d’une barre de fer le frappera afin qu’il traverse sept couches de terre pour remonter ensuite et subir cela jusqu’au jour du jugement. Mais concernant les bonnes œuvres, la plupart restent indéfinissables, le mal est défini comme le « chirk » (association), ou encore « zina » (adultère), mais quand il s’agit du bien on parle le plus souvent de « bonnes œuvres » sans plus de détails, et la récompense est abstraite. Le paradis, et je reprends le sens que donne le Coran, est un endroit « inimaginable ». La sanction entre dans une logique humaine, la récompense elle, reste inintelligible… La sanction vient à l’esprit bien plus concrètement que la récompense.
« Partant de là, un musulman ne se sentira jamais assez bon (Benslama dit bien qu’il rencontre des musulmans qui ont honte et ne se sentent pas assez musulmans) et être le meilleur des musulmans est une quête vouée à l’échec. D’ailleurs nombre de musulmans qualifient leur religion de très difficile, allez savoir pourquoi… Ainsi, lorsque l’on n’a pas la réponse chez Dieu, on va la chercher soi-même, et donc chez autrui.
« Autrui me dira que je suis un bon musulman, et s’il le fait c’est que Dieu le pense aussi. Mais pour qu’autrui sache que je suis un bon musulman, il me faudra cacher mes fautes sous le voile d’une burqa (interrogez-les femmes portant la burqa et voyez si elles ne se sentent pas fautives de leurs actes passés), sous le nombre de mes prières à la mosquée, et finalement sous ce que je pense d’autrui.
« Si je dis qu’autrui est mauvais musulman, c’est que je suis bon musulman. Si je me bats contre les non-musulmans, c’est que je suis bon musulman. Et, in fine, si je meurs en tuant les non-musulmans, c’est que Dieu lui-même saura que je suis bon musulman. Dieu ! Vois comme je suis bon musulman, je meurs pour toi !
« Sans compter que se balader en burqa, c’est dire aux autres filles qu’on est supérieure — c’est un sentiment de supériorité bon marché ! Plus facile de se voiler en jugeant les autres que de réussir des concours et décrocher un job intéressant ! »Mince ! Pas moyen de s’en sortir ici et maintenant !

« Si ! Il existe en islam une immunité totale et le pardon absolu de Dieu — si une femme enceinte meurt pendant un crash d’avion, si on meurt en allant à la Mecque, ou encore si on meurt en martyr — et plus généralement, toutes les morts vraiment violentes, à condition bien sûr de faire partie de la communauté musulmane, l’oumma.
« Camus a célébré dans l’islam l’intelligence du musulman à donner un sens à la vie. Mais ce n’est pas seulement le désespoir de la vie qui mène à la mort, c’est aussi ce qui se passe durant la période sombre : c’est dans le désespoir que les jeunes fautent, volent, se droguent, et finissent par se sentir coupables. Les laveurs de cervelles instrumentaliseront cela. Un ami musulman libéré lui aussi, Wilem B…, banquier d’affaires, a voulu me mettre face à une contradiction. Et ceux qui n’ont pas été éduqués dans la culpabilité ? Ceux qui se sont récemment convertis et qui pourtant font la majorité des terroristes ?
« Eh bien, c’est encore une preuve que la culpabilité est le noyau de tout ! D’abord, rien ne prouve que le ou la jeune converti(e) n’a pas été élevé(e) dans la culpabilité — l’islam n’en a pas le monopole, même si chez lui c’est un principe. Et puis ce que l’on ne sait pas forcément, c’est que tout fidèle d’une autre religion qui se convertit à l’islam est bien mieux accueilli par Dieu que n’importe quel musulman. Les musulmans ont tous un immense respect envers les néo-convertis, comme des jésuites assistant à l’émanation d’une grâce divine. Par exemple un chrétien à qui l’on dit que jusque là il a été dans le faux, dans le mauvais chemin, que s’il se convertit il pourra nettoyer son mauvais sang, celui-là n’est-il pas ré-éduqué à ce même sentiment de culpabilité ? On lui dit « tu as été coupable mais tu ne le seras plus, et en mourant pour Dieu, tu te laveras de tous tes péchés », car cette religion, ou ce qu’on en fait, trouve son moteur dans la culpabilité.
« La mort du djihadiste n’est pas qu’héroïque : C’est une manière de se punir consciemment ou inconsciemment en mourant pour Dieu. Je me sens coupable, si coupable que pour que Dieu me tende un paradis, il n’y a que la mort. »

On n’en sort donc pas ?

« L’islam est aussi une religion qui oblige à la vie familiale, afin de perpétuer la communauté musulmane, on dit que 50% de nos bonnes œuvres doivent être réalisées dans le cadre de la famille. Les jeunes qui se lancent dans le djihad passent tous par l’étape mariage. Il est amusant de noter en particulier dans les cités que les jeunes qui ne se lancent pas dans le djihad choisissent de se marier, c’est un phénomène extrêmement récent, qu’on ne remarque pas, et qui a tout de suite suivi le nouveau terrorisme. Il y a de plus en plus de mariages de jeunes délinquants : par exemple mes voisins ont respectivement 18 et 19 ans, ils sont mariés avec un enfant, et ils sont délinquants. Ce n’est pas qu’une mode, c’est aussi la culpabilité, la honte de ne pas être parmi les élus, les meilleurs, ceux qui partent en guerre sainte. Explicite ou enfouie, et sous toutes ses formes, la culpabilité reste là. C’est le ver rongeur, le ver irréfutable, comme dit le poète. »

Bravo pour Valéry !

« Alors vous comprendrez qu’une religion qui entretient le sentiment de culpabilité pour n’importe quelle faute commise, n’offrant dans son sens littéral que certaines morts spectaculaires pour expier ses fautes avec certitude, n’est pas une religion comme les autres. C’est une religion dont l’exégèse doit se faire avec grande prudence, car elle peut dériver très facilement. Un jeune qui va se péter la cervelle en plein Bataclan est un jeune chez qui on a cultivé cette culpabilité, c’est l’irrationalité de ce sentiment qui rationalise la mort elle-même.
« Parce que la culpabilité musulmane est le centre de tout, c’est une culpabilité qui poursuit n’importe quel musulman, jusqu’à sa mort. L’extrémisme ou plutôt les jeunes que l’on pousse aux actes extrêmes ont le sentiment auto-suggéré d’être les meilleurs des musulmans — des surmusulmans, comme dit Benslama. Ils annihilent leur culpabilité en s’annihilant eux-mêmes.
« Voilà ce que je pense vraiment de l’islamisme, et voilà pourquoi l’Education nationale qui veut lutter contre la radicalisation n’a vraiment rien compris : il faut aider les jeunes à se débarrasser de ce sentiment de culpabilité, ou empêcher qu’elle puisse s’ancrer. »Concrètement, comment s’exprime ce sentiment de culpabilité ?

« Les jeunes se sentent coupables car ils ont baigné dans une éducation à la culpabilité sur le long terme ou sur le court terme — and so do I ! Et cette culpabilité induite a entraîné en moi certains comportements que je ne peux réfréner. Et toute agnostique que je sois, ou à peu près, je reste dans cette idéologie de la faute — et de la punition. Il m’arrive de me dire que je suis vouée à l’enfer parce que je ne prie pas, que je ne porte pas le voile, chaque faute est considérée comme grave. Et si j’avais été faible et ignorante, j’aurais voulu me péter la cervelle au Bataclan pour me faire pardonner de ce qui soi-disant est une terrible faute, j’aurais pensé que ma vie entière est une terrible faute, j’aurais voulu me racheter en payant le seul prix possible.
« Etudier le djihadisme implique l’analyse de la pratique religieuse en détail. Par exemple, il n’y a pas que les sentiments de désespoir, d’ennui, de volonté héroïque ou de culpabilité, qui sont à revoir, mais aussi la compétition qui vous lie intrinsèquement à tous les autres, parce que l’islam pousse à la compétition. Vous entendrez volontiers une femme dire à une autre : « Tu as de la chance, tu es partie à la Mecque, alors que moi non ». C’est poussé à un point tel, que toujours dans cette logique de parade compétitive, le ramadan lui-même est exploité. Ce doit être un mois de jeûne, prônant l’humilité, la modestie et la générosité. Mais ce n’est pas le cas : tous les hommes sortiront leur robe de prière pour marcher dans les rues, en groupe la plupart du temps. Et le soir venu, c’est à celui qui aura prié le plus souvent, « le taraouih » à la mosquée jusqu’à minuit passé : vois comme je lutte contre le sommeil et la fatigue physique d’une journée de jeûne !
« Je suis sûre que presque personne ne ferait le taraouih, s’il fallait le faire seul, dans son salon, mais c’est une prière communautaire… Par volonté de se crédibiliser auprès de tous et par là de Dieu, on crée des degrés à la religiosité du ramadan lui-même.
« Il existe d’ailleurs, toujours dans le thème de la compétition, une hiérarchie dans les paradis, il n’y a pas le paradis mais les paradis, le plus haut niveau est dédié aux prophètes les plus rapprochés de Dieu, et aux martyrs, le plus bas niveau est attribué aux simples musulmans. Voilà pourquoi la notion de « meilleur des musulmans » ou de « surmusulman » est exploitée par Benslama : il y a une véritable compétitivité dans cette religion. Etre avec les prophètes au septième niveau, c’est finalement être comme les prophètes : imaginez ce que cela représente pour un musulman honteux de chacune de ses irrémédiables fautes, à quel prix y accéder ?
« Je suis alors guerrier, j’ai plusieurs femmes et je vis au Moyen-Orient : je suis djihadiste, et si je ne suis pas un prophète, je suis dans tous les cas un martyr. C’est con, hein ? »

Propos recueillis par Jean-Paul Brighelli

39 commentaires

  1. Assez, assez, assez de recensions, d’exégèses, d’explications, d’interprétations ! Des Arabes, Turcs, Iraniens, etc…nous demandent de les aider et nous, discutaillons, pérorons, etc…pire, justifions ! Je commence à être sérieusement inquiète !

    • Je ne comprends pas le sens de votre commentaire.
      Si vous êtes dans le 1er degré, vous pouvez très bien vous rendre sur place pour aider ces gens-là à rester et être heureux chez eux au lieu d’importer leurs problèmes ici. D’être dans le pétrin avec nous ne les aidera pas et cela a le désagréable effet de nous y mettre aussi.

  2. L’interview est intéressant. Mais je n’ai pas bien saisi en quoi (et pourquoi) la culpabilité de ne pas être assez musulman pouvait être propre à l’Islam. N’est-ce pas un trait commun à beaucoup de religions ? Même si je ne suis pas très catholique, je connais quelques curés (ma modeste extraction ne m’autorise que la fréquentation du bas clergé) qui ne se privaient pas de jouer la dessus.
    Bravo en tout cas pour ce blog.

    • Le caractère distinctif de la culpabilité islamique tient au fait que l’on ne sait pas si l’on a commis une faute — on le suspecte, on essaie donc de mériter un paradis problématique sans savoir non plus si on fait bien. C’est une religion du soupçon perpétuel, sur soi et sur les autres. Donc de la surenchère.
      Il faut avouer que la possibilité, chez les catholiques, de l’absolution est bien pratique. J’ai souvenir d’un autel en plein air consacré à la Vierge, au coin d’une rue à Palerme, devant lequel il suffit de réciter trois fois le « Je vous salue, Marie » pour être absous de ses péchés du jour. En pleine ville mafieuse, c’est édifiant.

      • C’est vrai. Il faut dire que l’on a élaboré tout un système de récupération des fautes assez performant: 15 Ave Maria, 10 Pater Noster, privations en tout genre de ce que l’on aime le plus ( paf, privé de chocolat, comment survivre sans chocolat ? ) ( pas pour toujours, heureusement), et puis le vrai
        système marketing de l’église : les indulgences, les voeux ( je construirai une chapelle si je sors indemne de ce bateau ), les pèlerinages, ( le bourdon transformé en gadgets divers et variés achetés à Lourdes, ( vous savez les vierges bleues sous verre avec une sorte de neige qui dégringole quand on agite le bocal, j’adorais ça ) , l’eau bénite dans des gourdes en plastique, au goût dégueulasse et puis maintenant on voit les choses en grand, à l’échelle moderne : voyages à grands frais à Saint-Pierrre de Rome pour expier tous ses péchés ( appart, avion, bouffe sur place, plus le prix de l’entrée au vatican, ) bref, on a que l’embarras du choix. Tout est fait pour se décharger du poids de ses vilains péchés. Sans oublier le confesseur qui a quand même joué un rôle bien important pendant des siècles, relayé de nos jours par le psy. qui a la même fonction ( un peu plus cher mais qui a l’avantage de vous lâcher la grappe dès que vous ne le voyez plus, ce qui n’était pas le cas de tous les confesseurs qu’on croisait au coin de la rue. Bref, j’en oublie sûrement. Et c’est bien pour ça que le christianisme a pu évoluer, grâce aux petits arrangements avec le ciel…Et in fine, heureusement.

  3. Certains rêvent que Najacte se sente extrêmement coupable et surmusulme au point de se faire sauter sur un plateau télé.

  4. Je parle de ceux et celles qui, nés musulmans, voudraient « sortir » de cette religion, en France, et pour lesquels rien n’est fait, politiquement. Or, l’islam étant une religion « politique », il faut donc prendre des mesures au niveau de l’Etat. L’éducation Nationale avait une remarquable occasion en 1989, elle ne l’a pas saisie, et nous avons alors perdu la première bataille. Je suis persuadée que regardant avec amusement nos tortillements, certains se sont réjouis comme un chercheur qui voit sa boîte de Petri évoluer comme jamais il n’aurait pu le croire !

  5. On comprend l’amour immodéré du Medef pour l’immigration musulmane : tout un peuple d’esclaves occupés à nager dans le sentiment de sa culpabilité et dans son ignorance d’où lui vient ce sentiment !

  6. L’islam c’est un peu comme la loi El Khomri : si tu ne fais pas des heures supplémentaires tu es coupable, si tu en fais tu es encore coupable !
    Moralité : punis toi toi-même !

  7. Entretien Les Echos-Emmanuel Macron :

    – Et la clef, c’est la modération salariale .

    – Vous demandez aux industriels français de tenir les salaires ?

    – Je leur dis : « Ayez une préférence pour l’investissement et l’emploi-formation plutôt que pour les dividendes et les salaires ! »

  8. Attendez ! un instant monsieur le bourreau ..; n’est-ce pas le candidat François Hollande qui disait : mon ennemi c’est la finance ? Il n’a pas dit : mon ennemi c’est le salaire de l’ouvrier que je sache !
    Nous sommes le 24 mai 2016 à ce jour combien de banquiers sont en prison ? Ah ! j’oubliais ! Emmanuel Macron est un banquier-ministre : on ne saurait songer à tout …

  9. Le calcul est vite fait : entre l’ouvrier qui va à la messe ou à la mosquée et l’ouvrier qui pense et bloque les raffineries !
    Dieu pour tous et l’argent pour le banquier … ceci est la petite morale de M. Macron !

  10. Patrick Kanner ministre des sports – donc un des premiers intellectuels socialistes de France – a indiqué que la loi travail sert à protéger les petits ouvriers contre eux-mêmes ; en effet s’ils disposent d’un budget pour s’alcooliser ils risquent d’avoir de l’acné et de voter Front national entre deux soûlographies ! Et de perdre leur femme de surcroît … voilà pour les routiers ! contentez-vous du calendrier Pirelli et calmez vos ardeurs.

  11. Pour ceux qui croient que je délire et qu’il n’y aucun rapport entre la loi travail et l’islam sinon le nom de son auteur Myriam El Khomri, je rappelle qu’elle oblige les entreprises à aménager un espace pour la prière et du temps pour le ramadan !

  12. ‘Allons bon’ et ‘Sanseverina’, ce sont lesquelles sur la photo du mariage collectif ? Ou bien sont-elles déguisées en chèvres (avec elles c’est toujours ‘voyage au bouc de l’ennui’) dans le jardin d’Eden aux côtés d’Adam et Eve dans le Chagall ? Figurez-vous que je me suis posé la question car si elles avaient grandi là-bas ces deux-là, auraient-elles été dociles ou révoltées, épousées ou maltraitées, fugueuses ou bannies ? Quel sweepstake que la naissance ! Il me plait d’imaginer que hors-champ de la photo, il y a dans ce pays (le Yémen ?) quelques femmes qui ont rencontré des hommes raffinés, cultivés, révérencieux, attentionnés…non ne me dites pas que c’est impossible(*) bien qu’il n’y ait pas un seul mec sur la photo (y’a vraiment des mains au cul qui se perdent). Je comprends mieux pourquoi les Yéménites préfèrent épouser des fillettes de 10 ans plutôt que ces mortes-vivantes embâchées sous leurs suaires grisâtres, au moins ils peuvent voir et tâter la marchandise qu’ils ont achetée avant de consommer la viande.
    Bon, je vous laisse pour aller à la messe, devoir de tout bon chrétien qui vient d’être embauché comme enfant de choeur confirmé à la Cathédrale Saint-Patrick.
    À demain !
    (*) Non mais attendez, qu’est-ce que je raconte moi, un homme raffiné, cultivé, révérencieux, attentionné, qu’est-ce que c’est sinon une gonzesse, une fiotte occidentale ?
    Pas de ça chez nous, palsambleu !

    • Le Baron Ochs auf Lerchenau est de retour ! Il veut épouser un tendron de 15 ans Sophie, le fille de Herr Faninal : à moi les pépètes du bourgeois et la tendre chair !
      Mais la Maréchale veille et son Quinquin va jouer des tours au vieux rustre !

      Vous aurez reconnu l’intrigue du Rosenkavalier sur fond de messe catholique et de contrat de mariage arrangé aux petits oignons !
      N.B Aucun rapport avec les noces de la rose socialiste & du grand capital bourgeois !

  13. Très belle analyse, à publier à la plus large échelle possible.
    Finalement, moi et ma chrétienté en demi-teinte, nous nous portons plutôt bien: je ne fréquente pas les lieux de culte, je n’emmerde personne mais comme je suis un peu benêt je n’ai retenu de Jésus que deux choses: amour et pardon.
    Que les pourfendeurs invétérés de la calotte me pardonnent!

    • « lâcher la grappe » .si vous êtes une femme, de grâce renoncez à ce vocabulaire.

      Au maître de céans:
      Maître, quelque chose me dit que Myriam fut votre élève; heureux homme vous êtes!
      En somme, vous faites maintenant la classe « inversée ».En tout cas que Myriam (ou Néfertiti) soit un être de chair ou une fiction issue d’une fausse poistion de votre cuisse,je lui tire mon chapeau;quelle intelligence! quelle prose éclairée!

        • « C’est le ver rongeur, le ver irréfutable, comme dit le poète. »
          Bravo pour Valéry !

          Ce dialogue entre le professeur et son ex-étudiante, je ne me lasse pas de le relire.

          Et quelle bienveillance chez le maître qui félicite Myriam Néfertiti de citer Valéry, sans lui faire remarquer son petit lapsus: Valéry a écrit : »Le vrai rongeur, le ver irréfutable. »

          Ainsi la magie du moment n’a pas été compromise; rien de plus charmant qu’une jeune fille qui s’exprime avec intelligence et conviction sur un sujet qui lui tient à coeur.C’est un bonheur rare que peu d’hommes connaissent, hormis les professeurs..

          Le rectificatif est venu ensuite, une fois l’entretien terminé.

  14. Rajoutons que pour nos amis juifs, le grand pardon est l’occasion d’effacer l’ardoise pour mieux recommencer!
    Chacun joue avec sa conscience.

  15. Il fut un temps où, pour faire moderne, le Moloch offrait à tous ses séminaristes une clé usb remplie jusqu’au dernier octet de mantras bondieusards et d’activités pieuses.

    On pourrait compléter l’équipement du bleu-bite de base par un chapelet 2.0, appli munie d’un compte-tours qui permettrait aux plus performants de l’affoler et d’atteindre fissa la caste sacrée des barnabites de la sainte hors-classe.

  16. Mais comment fait-il pour tenir, Nigo 1er, avec le bazar qui s’installe un peu partout ? Quel mépris des gens ! Quelle arrogance ! Comment peut-on être à ce poste et s’en foutre à ce point-là ?

  17. Retourner à l’école à 62 ans c’est toujours un peu problématique – surtout quand on n’a aucun principe !

  18. Il y a une crise institutionnelle en France – et je ne vois pas comment les deux partis qui sont à l’origine de cette crise – les P.S et les L.R – pourraient ne pas être exclus de toute sortie de crise raisonnable.
    Le salut public passe par une profonde rénovation de notre vie publique et par une transformation de l’Etat français. C’est une œuvre de longue haleine ..

  19. Titre * ravageur en une du Point : « selon le FMI, 9 chômeurs français sur 10 n’ont aucune chance de retrouver un emploi »

    http://nsm08.casimages.com/img/2016/05/25//16052509073416723114255691.jpg

    Explication : « sur les 10% de chômeurs que compte l’Hexagone, 9% d’entre eux n’ont aucune chance de retrouver un jour un emploi »

    Pour le hausse du niveau de maths du journaleux, c’est mal barré.

    * toujours pas corrigé à 21h

      • Si je faisais du mauvais esprit, je dirai que 9 chômeurs sur 10 ne sont peut-être pas français depuis longtemps…
        Mais c’est une mauvaise blague.

    • Il s’y connait en courbe en cloche ce journaliste, le genre de probabiliste auquel les Casinos déroulent le tapis rouge

  20. À propos de tapis rouge, personne pour commenter l’attribution par les carpettes intellectuelles du Festival de Cannes d’une 2ème Palme à Ken Loach ? Z’en avaient marre de le voir, équipé d’une seule palme, tourner en rond dans sa fiente idéologique.

  21. Révélateur… Extrêmement révélateur d’une certaine pensée et attitude. Cela explique un tas de choses sur notre situation actuelle… Éblouissant…

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