Écrire-un-articleLa commission patronnée par Alain Viala qui réforma le Bac de Français à la fin des années 1990 décida, dans un grand effort de pédadémagogie, de diminuer sensiblement le poids de la dissertation, de supprimer le « résumé / discussion », exercice pourtant formateur et adapté à des néo-bacheliers peu portés sur les Belles-Lettres, et d’imposer le « sujet d’invention ». Un exercice nouveau qui dans l’esprit de ses créateurs les plus cultivés consistait peut-être à flirter avec le « à la manière de », mais qui sous l’influence des plus bornés, toujours prépondérants, devint prétexte à gribouiller de grands n’importe quoi. Tous basés sur l’implacable schéma « Vous aussi, comme Zola, écrivez une lettre au président de la République au sujet de l’égalité des sexes chez les phoques et de l’antiracisme des bisounours ».
Je déplorais la semaine dernière la disparition de Gérard Genette. Dans Figures II, le critique notait qu’au XIXème siècle, « l’étude de la littérature se prolongeait tout naturellement en un apprentissage de l’art d’écrire » dont la dissertation était l’expression la plus haute, mais dont le « à la manière de » était le mode quotidien. Mais, ajoutait-il, l’école du XXème siècle avait substitué la Critique à la Poétique — désormais, on paraphrase les textes au lieu de les produire :Genette

Pourtant, combien de peintres s’acharnent à retravailler une toile classique… Voir ce que Picasso a fait avec Velasquez, Delacroix, Manet, Degas et j’en passe (une expo magnifique, en 2008-2009, au Grand Palais, sur « Picasso et les maîtres », disait de ce sujet tout ce qu’il y a à savoir). Ce n’est pas déchoir que de réinterpréter. Et copier, c’est déjà apprendre — avec humilité.
Mais l’humilité n’a pas résisté au jeunisme ambiant et au pédagogisme fou.
Car pour réinterpréter, encore faut-il maîtriser. Pour « inventer », il faut consentir à ne pas être soi a priori, et se mettre intelligemment à la remorque des maîtres. Chacun mesure combien une telle idée est choquante, dans un monde où l’adolescent passe pour un sujet à part entière parce qu’il est un consommateur-cible, alors qu’il est le projet de l’esquisse d’un brouillon.

L’une des dernières fois où j’ai corrigé le Bac (c’était en 2003), le « sujet d’invention » s’appuyait sur un fragment quasi autobiographique de Pierre Loti, Fantôme d’Orient, où l’auteur d’Aziyadé revenait à « Stamboul » chercher le fantôme de celle qu’il y avait jadis aimée. En vain, bien sûr. Un concepteur de sujet moins idiot qu’un autre avait donc proposé — l’inconscient ! — le sujet d’invention suivant :
« Loti est allé à Stamboul « remuer toute cette cendre… » à la recherche d’Aziyadé, sans aucun résultat. Vous rédigerez l’extrait du journal de voyage qu’il a pu écrire sur le bateau du retour, en confrontant ses rêves à la réalité. »

Exercice redoutable, parfaitement infaisable pour des gamins de 17 ans. Cela supposait que l’élève sût ce qu’était un log-book, imaginât le lent retour à travers une Méditerranée capricieuse, le décalage des années entre l’ombre disparue d’Aziyadé et les rues populeuses et vides de la Stamboul moderne, le tout en calquant le style quelque peu amphigourique de Loti, qui ne reculait devant aucune afféterie. Un beau sujet pour un élève de la fin du XIXème : le petit Proust s’en serait bien sorti, je pense — voir les pastiches du Contre Sainte-Beuve.
Mais Kevin…

En fait, l’écriture d’invention devrait être réservée aux étudiants de fac, et après une étude sérieuse du modèle. Il m’est arrivé d’en demander en hypokhâgne, il y a quelques années (ce serait aujourd’hui impensable). Invitée à s’amuser avec l’Horace de Corneille, une élève avait imaginé le retour d’Horace et de Curiace à Brokeback Mountain — le film d’Ang Lee était sorti trois ans auparavant — en pimentant son inspiration avec le final (grandiose) du Spartacus de Kubrick. brokeback-mountainÇa donnait ça :

HORACE
Curiace, c’en est fait, et Rome par mon bras
Triomphe en cet instant, et Albe périra.

 

CURIACE
Je ne me défends plus, et je m’offre à ton glaive.
Allons, transperce-moi, et fais couler ma sève.

HORACE
Ah, comme je voudrais unir mon sang au tien !
Rome te veut du mal pour s’en faire du bien.

CURIACE
Enfonce donc ton fer, pour combler ton envie.

HORACE
Ton trépas me déchire, et il comble ma vie.

CURIACE
Plonge donc, cher Horace, au profond de mon corps…

HORACE
Curiace, je te pleure en te donnant la mort.
Dans ce flanc dévasté où je plonge mon arme,
Je déverse ma gloire, et ton sang, et mes larmes.

CURIACE
Ta lame me pénètre et m’envoie aux enfers,
Mais c’est un paradis que mourir sous ton fer.
Mon ami, cessons là, notre histoire fut belle.
Tu auras de ma mort une gloire immortelle.

HORACE
En cet instant fatal où sous mes coups tu meurs,
Je meurs de te tuer, tant je verse de pleurs.

CURIACE
Cher Horace, je te…

Il expire.
HORACE
Terrible point d’honneur,
Qui me fait égorger l’objet de mon bonheur !
Ma main les a jetés tous trois dans la poussière.
Je me baptise héros dans le sang d’un beau-frère.
O sublime rigueur d’un glaive turgescent,
Et qui ne rougit pas d’être teint de son sang !
Je t’aimais, cher Curiace, et je tue ce que j’aime.
Je meurs de te tuer, et je survis quand même !
Et je m’en vais traîner une vie de langueur
Alors que j’ai brisé la moitié de mon cœur !
Corps mêlés, corps mourants, corps à corps dans l’arène,
Nous mêlions nos sueurs, nous mêlions notre haleine.
Un peuple entier m’acclame et me traite en vainqueur
Et je n’éprouve rien qu’un sentiment d’horreur.
Ce glaive, je voudrais en percer ma cuirasse
Pour noyer dans mon sang le sang du cher Curiace,
Une dernière fois dans mon flanc le sentir,
S’enfoncer tout au fond, et mourir de plaisir !
Mais ce glaive fatal sera le dernier coup
Que nous aurons tiré… Ce que c’est que de nous !

Les spécialistes auront reconnu quelques souvenirs directs de la pièce de 1640, mêlés à des échos baroques empruntés à Théophile de Viau — discret anachronisme assumé.

Un autre proposa la combinatoire racinienne suivante — chapeau introductif, texte et notes :

« On sait qu’en 1688, un incendie détruisit la maison de Racine, réduisant en cendres ses écrits d’historiographe. Divers brouillons, premiers jets, poèmes de circonstance et l’essentiel de sa correspondance disparurent aussi dans l’incendie. On sait moins qu’un voisin, homme de lettres de moindre renom, grand admirateur du grand dramaturge, fit de son mieux pour sauver les feuilles qui voletaient au gré des flammes. Et c’est l’une de ces précieuses pages que nous nous proposons de livrer au public pour la première fois. Pièce inédite, et surprenante à plus d’un titre : elle semble constituer une ébauche d’une scène célèbre (Acte II, scène 5) de Phèdre, ou tout au moins une version alternative, destinée peut-être à un public choisi — et averti.
Le manuscrit, tout entier de la main de l’illustre poète, a été altéré partiellement par le feu, et par l’eau qui, jetée contre les façades en flammes, coulait de toutes parts. Tel quel, il pose peut-être plus d’énigmes qu’il n’en résout, mais jette un jour nouveau sur le moment dramatique où Phèdre, après l’aveu de son amour à Hippolyte, le dépossède de son épée. On se rappelle que plusieurs critiques contemporains ont voulu y voir une métaphore. Ils n’avaient pas tort.

Phèdre

Oui, Prince, je languis, je brûle pour Thésée.
Mon âme fond du dur désir d’être […] (1)
Mais non point d’une étreinte achevée dans l’instant :
Non, je voudrais qu’il prît avec moi tout son temps (2),
Comme une femme en rêve au plus brûlant du songe,
Comme un homme en promet par quelque pieux mensonge,
Et comme je sais bien que vous pourriez l’oser,
Si dans mon lit de deuil vous vouliez vous poser.
C’est vous, Prince, c’est vous qui l’épée à la main,
Menaçant votre Amante au visage ou au sein,
Déverseriez sur moi une pensée féconde !
Roulée entre vos bras comme Vénus sur l’onde,
Je naîtrais, je mourrais, et renaîtrais encor
Tout en vous enfantant aux pertuis de mon corps.
De mon époux enfui j’ai conservé l’image
Puisqu’en vous il revit ! En votre doux visage,
J’ai reconnu les traits qui me firent pâmer,
Quand d’Ariane lassé il se prit à m’aimer !
Et dans le fer fatal pour lequel je soupire,
Je saurai retrouver, soumise à votre empire,
La dague dont jadis il sut me transpercer,
Avant que chez les Morts il s’en aille danser,
Vaincu par les appâts rances (3) de Proserpine.
Je soupire, je meurs, donnez-moi votre […] (4)
C’est dit, je le saisis… Qu’il est beau ! Qu’il est fier !
Charnu, majestueux, et si propre à l’ouvrage
Qui de mon […] (5) en feu fera fondre l’orage !
L’amante sous ta loi meurt, ressuscite et vit ;
Je suis le flot ouvert qu’ensemence ton […] (6)
Oui, le fils de Thésée est l’héritier du trône ;
Oui, Hippolyte est roi sur toute ma personne ;
Et son sceptre sur moi a un si grand pouvoir
Qu’il m’exile aussitôt à l’est de mon devoir (7).
De mon dédale obscur explorant la retraite,
Ta […] (8) a la vigueur du monstre de la Crète.
Rompue enfin d’excès, je cède à mon désir,
Et mourante je viens entre tes bras mourir !

Hippolyte

Dieu me préserve, hâtif, de courir à ma perte… (9)

(1) L’eau a délayé le mot et l’a rendu illisible. Est-ce « brisée » ? « Baisée » ? « Brimée », peut-être — mais la rime serait pauvre…
Par ailleurs, on croyait que l’expression « dur désir de » était née sous la plume de Paul Eluard avec le Dur désir de durer (1947). On s’aperçoit que Racine avait déjà eu la même intuition allitérative.
(2) C’est à de tels vers, d’un prosaïsme insoutenable, que l’on peut déduire qu’il s’agit là d’une ébauche, ou d’une œuvre de circonstance écrite sur un genou, avant une représentation privée.
(3) Kakemphaton curieux sous la plume de Racine, et qui vaut bien le « Et le désir s’accroît quand l’effet se recule » de son grand rival, Corneille (Polyeucte, I, 1).
(4) Le bord du manuscrit est brûlé, irrémédiablement perdu. On se perd en suppositions sur le mot que Racine avait mis à la rime.
(5) Tache d’eau. On devine un mot en trois lettres. Mais quel ?
(6) Une escarbille a dû tomber juste à cet endroit. Le trou est légèrement allongé, montant selon un angle de 45°.
(7) Curieuse expression. Sans doute Racine, nourri d’Ancien testament, s’est-il souvenu de Caïn fuyant « à l’est d’Eden ».
(8) Mot délayé, de cinq lettres apparemment.
(9) Ici s’arrête la page. On enrage de ne pas avoir la suite. Peut-être quelque érudit la sortira un jour de son tiroir. »

Phèdre(J’ai jadis communiqué ce texte à Patrice Chéreau. Il en tira l’un des jeux de scène spectaculaires de Dominique Blanc, qui interprétait l’héroïne-titre).

 

 

Quoi que l’on puisse penser de la curieuse inspiration de ces pastiches, et de la teneur des cours qui sans doute les inspirèrent, voilà au moins des « inventions » qui auraient cloué le bec de tous ces pamphlétaires qui dénoncent dans le Bac actuel une mascarade, dans le « sujet d’invention » une béquille pour les cancres et dans les pédagogues de nos ESPE des hilotes professionnels.
Lesquels, d’ailleurs, se sont fendus d’une pétition protestant énergiquement contre la disparition programmée par Jean-Michel Blanquer et Souad Ayada de « l’écriture d’invention ». Son intérêt majeur est d’afficher, en signature, la liste de tous ceux qu’il faudrait révoquer d’urgence — ou envoyer repiquer le riz en Camargue, hypothèse à laquelle le grand humaniste que je suis se rallie.
Y compris Alain Viala, qui vingt ans plus tard ne s’est toujours pas repenti. Dis-moi, Alain, en grand dix-septiémiste que tu es, tu te rappelles sans doute comment a fini Claude Le Petit…Et pour une faute bien plus bénigne…

Quand je pense que le ministre ne leur a pas répondu, à ce jour — quel crève-cœur !

Jean-Paul Brighelli

PS. J’ai au fil des ans accumulé quelques dizaines de pastiches, productions d’élèves issus de ce que la culture scolaire propose de plus élitiste. Tous, allez savoir pourquoi, à tonalité érotique. Si un éditeur de passage veut en prendre connaissance…

163 commentaires

  1. Oui il y a le Blanc-Bec et il y a le Blanc-Bac ! Et puis la Blanche-écriture …

  2. Ils en gardaient quelques-uns pour mieux les opprimer … non je ne parle pas des Juifs en terre arabe mais des professeurs de français en terre hostile à la littérature !

  3. “Samuel entendait le sabir ; je songeai tout de suite au parti qu’on pouvait tirer d’un garçon intelligent et déterminé, parlant une langue connue”. Pierre Loti « Aziyadé ».

    Est-ce beau ? Il parlait le Sabir langue connue …

  4. « Mais Kevin… »
    Ce « Mais Kevin… » est le terrible constat de ce qu’est devenue la France. Un espace géographique (et non plus un lieu historique) entièrement voué à une sous-culture américanoïde (pas la vraie culture américaine, celle de P. Roth qui vient de nous quitter) consumériste et vaine.
    Sinon, Horace et Curiace chez Brokeback Mountain, c’est à hurler de rire…

    • Kevin a droit à sa part de rêve ! Son parfum d’Orient en quelque sorte … ça tombe bien ! La casbah est à demeure …

  5. « Rompue enfin d’excès, je cède à mon désir,
    Et mourante je viens entre tes bras mourir ! »

    pour Flo (et les happy few):

    quid du chatterton ?

    (Cruelle, vous m’avez contraint à bien des gambades en terre glooglouteuse !)

  6. « Tous, allez savoir pourquoi, à tonalité érotique. »

    Le professeur Dehaene vous expliquera savamment que la zone cérébrale qui commande les affects érotiques communique directement avec la zone de la créativité littéraire.

    Maintes fois vous l’avez éprouvé dans vos cours:quand l’attention se relâche,un petit aperçu égrillard fait se dresser les têtes;un point délicat de grammaire sera mieux retenu s’il est illustré par un paradigme salace.

  7. Voici quelques années,un billet d’Il Maestro était consacré à un roman au sujet un peu scabreux qui venait d’être publié (autant que je me souvienne: en province une jeune fille décide de se prostituer-sans que des circonstances socio-financières l’y poussent);la recension était assez élogieuse et à la fin,on apprenait que l’auteur avait été l’élève d’Il Maestro.

    En l’absence d’appareil critique…

    Je me disais: si toutes celles qui ont refoulé et toutes celles qui ont enragé d’échouer dans leurs tentatives de séduction avaient plutôt sublimé,que n’eût-on pas lu ?

    • L’écriture de cette jeune romancière est fine, maîtrisée. Elle n’a édité à ce jour que trois ouvrages, l’avant dernier est consacré à un don Juan aux tendances SM. Que devient-elle ?
      Savez-vous qu’elle cite Nabokov dans une interview ? Elle aimerait en approché le niveau. On le lui souhaite.

      Médiapart :

      « Une scène en particulier condense toute l’absurdité de cet ouvrage. En effet, après nous avoir parlé 25 fois de sodomie en moins de 100 pages, il semble manquer à l’auteur un ressort dramatique. Qu’à cela ne tienne, faisant fi de toute originalité embarquons nous pour une scène de viol. Et nous voici donc plongés dans la moiteur d’une cave avec notre héroïne. Une héroïne qui dans ce moment de détresse ultime, trouve quand même le temps de noter la marque de jogging de ses agresseurs ! Mieux encore, quand lorsque mut par un professionnalisme extraterrestre, elle répond mentalement à l’invective violente et non moins fellatrice du maghrébin (oui forcement … pourquoi s’épargner un cliché supplémentaire) qui lui fait face, par un « je m’exécute, aussi bien que possible »

      Il n’est à aucun moment précisé s’il s’agit là d’une autobiographie ou non. Si c’est le cas, alors je raye tout ce qu’il y a au dessus et présente à Margaux Guyon mes sincères excuses. Je suis en effet désolé qu’elle ne parvienne pas à parler avec moins de bêtise d’un sujet aussi dur. »

      • Beaucoup de chose sont possibles avec l’écriture : se faire passer pour un homme, une femme, un enfant. Il est plus difficile de traiter de sujet que l’on ne maîtrise pas comme la prostitution, le viol et la drogue*. La notion de vice est trop souvent dévoyée, peu s’imaginent que celui de l’argent équivaut à la pire des addictions toxicomane… Il faut l’avoir vu ou un vécut pour en comprendre les ressorts. Ils ne vous autorisent pas à vous présenter, fraîche comme un gardon, sur un plateau de tv après une telle expérience de une ou deux années de pratique*.

        *Ce serait comme imaginer qu’un ouvrier puisse s’adonner au subutex le WE sans jamais verser dans son vice en semaine : purement improbable.

        • L’écriture souffre d’un vice de constitution : elle n’est jamais en butte au réel !

          • Non, c’est pire, elle se doit le dépasser !

            « je m’exécute, aussi bien que possible », hmm… Il n’y aurait que mon adoré (e ?) pour si mal transcender le réel…

        • En fait, à la question de savoir ce que devient Margaux Guyon, elle nous en donne la réponse dans une interview pour les éditions Plon qui la publie : elle fait des traductions coquines de romans américains. Amusant, non ?

        • Rectificatif, M. Guyon a publié quatre ouvrages, le dernier étant Histoire d’amour de l’histoire de France, elle présente en un seul volume ce que G. Breton fit en six…

      • pardonnez au non prof que je suis, ce pourquoi je m’autoflagelle (Laurent serrez ma haire, avec Mady Soupline ..) quelques audacieuses suggestions : « Elle aimerait en approchER le niveau », ainsi que lorsque mÛ par un professionnalisme extraterrestre … »

        • Approcher * – J’ai indiqué la correction, elle située juste au-dessus de votre commentaire.
          Pour le reste, c’ est un copié/collé de l’article de Médiapart.

          Mais vous êtes toujours la bienvenue Monsieur Phedge de chez Gibson !

          • Merci pour votre accueil, même si « lA bienvenuE » fait un peu tousser, le « male chauvinist » que je suis 😉
            Reconnaissez qu’un avatar imagé, ça donne de la couleur, et permet d’identifier plus facilement les intervenants. C’est gratuit « ça coûte rien, c’est l’état qui paye ! », allez-y, faites faisez donc un tour chez :
            https://fr.gravatar.com/

  8. « l’un des jeux de scène spectaculaires de Dominique Blanc, qui interprétait l’héroïne-titre). »

    se reporter à la photo.

    A quel moment le « nipple slip » cesse-t-il d’être un dysfonctionnement de la toilette et devient-il, par exemple,un jeu de scène ?

    Pour jouer cette scène comme cela,il était impératif d’oublier le chatterton.

  9. Phèdre use de nombreux signes de vit mais je regrette qu’elle ait reculé devant « braquemart ».

    « Tu avanceras, braque, martel en tête »

    • Macron-Raspoutine est à Moscou ; mais Poutine n’est pas la Tsarine …

      • Pour compléter la ressemblance il ne va pas à Moscou mais à Saint-Pétersbourg !
        Manque de chance l’enquête sur le vol MH17 vient de conclure que ce sont des forces militaires russes qui ont envoyé le missile qui a flingué le Boeing et 298 personnes.
        Il va donc falloir demander un dédommagement international à la Russie !

        • Il n’y a eu aucun Français tué ce jour néfaste de juillet 2014 mais il est difficile de faire semblant d’ignorer la responsabilité russe !

          Dans l’affaire de Lockerbie les Libyens avaient fini par payer mais la Russie de Poutine n’est pas la Libye de Khadafi.

    • Et François Béranger ? ah, zut, il est mort … On peut peut-être ressortir Arlette Laguiller de la naphtaline ?

  10. Je me demande si il n’y a pas un lien de filiation entre l’écriture d’invention et l’écriture inclusive.
    Parce qu’il faut être quasiment entrepris dès le berceau pour inventer l’écriture inclusive.

  11. La chance de Macron est en train de tourner ! Si j’étais superstitieux …

  12. Histoire de relancer la discussion, cette tirade inédite du Cyrano de Rostand (les deux premiers vers sont authentiques ; le reste est supposition…) :

    Baiser ! Le mot est doux. Votre lèvre ne l’ose.
    S’il la brûle déjà, que sera-ce la chose ?
    Quand mon membre, irrité d’un désir turgescent,
    S’enfilera au cou le collier de vos dents ;
    Quand votre bouche offerte à cet abricot fauve
    Fera, en se fermant, la nuit sur le mont chauve ;
    Ou quand ce suc amer viendra battre le roc
    Tendre de votre langue où s’enfonce ce soc !
    Baiser, cela n’est rien : c’est tout ce qu’on y range,
    Le premier frisson qui vous prend et vous démange,
    La fraise froufroutant sous le frais cresson blond,
    Le sexe qui s’éveille et redevient un con,
    La main qui se défend et qui s’offre aux caresses,
    Les reins qui n’osent pas tout en donnant leurs fesses,
    Ce spasme du vagin qui veut et ne veut pas
    Le doigt qui le bascule entre vie et trépas…
    Baiser ! Le mot n’est rien : le désir majuscule
    Invente mille noms pour cet animalcule.
    Baiser ou forniquer, ou prendre du petit,
    Avaler du sirop pour s’ouvrir l’appétit,
    S’initier à la bête à deux dos sur le ventre,
    Crier, prier, gémir, et jusqu’à ce qu’il rentre,
    Maudire l’olisbos de chair impénitent
    Qui frappe à votre porte ­ et quand ce pénis tant
    Redouté parvient au tréfonds des entrailles,
    Pleurer de pur plaisir, fauchée par la mitraille
    D’un orgasme géant qui vous laisse baba
    D’un autre et d’un suivant qui vous mettent à bas !
    Baiser, et rebaiser, et rebaiser encore,
    Oser les positions les plus crûment hard-core,
    Consentir à aller jusqu’au bout du désir,
    S’y enfoncer, s’y perdre- et mourir de plaisir !

    Cyrano de Bergerac, Acte III, scène 10, tirade inédite.

  13. Dans son genre toujours loufoque Pierre Dac avait revisité la pièce de Racine Phèdre qu’il avait intitulée « Phèdre à repasser » (en 1935)… Un peu lourdingue …
    Un petit extrait pas piqué des vers … de Racine !

    PHÈDRE 
    Hippolyte!  Ah!  Grands dieux je ne peux plus parler
    Et je sens tout mon corps se transir et brûler!
     
    HIPPOLYTE
    O rage! O désespoir! O détestable race !
     
    PHÈDRE 
    Par Jupiter je crois qu’il me trait’ de pétasse !
     
    SINUSITE 
    Laissez-le donc maîtresse, il ne veut point de vous !
     
    PHÈDRE 
    Et moi j’en veux que j’dis, et j’l’aurai jusqu’au bout !
    (A Hippolyte)
    N’as-tu donc rien compris de mes tendres desseins ?
    T’as-t-y tâté mes cuiss’s, t’as-t-y tâté mes seins ?
    Ne sens-tu pas les feux dont ma chair est troublée.
     
    HIPPOLYTE 
    C’est Vénus tout entière à sa proie attachée!
     
    PHÈDRE 
    Oui, pour te posséder je me sens prête à tout !
    Que veux-tu que j’te fasse ? je suis à tes genoux…
    Que n’ai-je su plus tôt que tu étais sans flamme…
     
    HIPPOLYTE 
    Certes il eût mieux valu que vous l’sussiez, madame …
     
    PHÈDRE
    Mais je n’demande que ça !
     
    HIPPOLYTE 
    De grâc’ relevez-vous …
     
    PHÈDRE 
    Voyons tu n’y pens’s pas, je n’peux pas fair’ ça d’bout!
     
    HIPPOLYTE 
    N’insistez pas, madam’, rien ne peux m’ébranler.
     
      
    PHÈDRE
    Si t’aim’s pas ça non plus, j’ai plus qu’à m’débiner !
     
    HIPPOLYTE 
    C’est ça, partez, madame, allez vers qui vous aime.
     
    PHÈDRE 
    Par les breloqu’s d’Hercule je resterai quand même ! 
    Ah! Que ne suis-je assise à l’ombre des palmiers…
     
    HIPPOLYTE
    Et pourquoi donc, madame?
     
    PHÈDRE 
    Parc’que là tu verrais
    Ce dont je suis capable et ce que je sais faire…
    Je connais de l’amour quatre cent vingt-huit manières !
     
    HIPPOLYTE 
    C’est beaucoup trop pour moi, madame, voyez-vous.
     
    PHÈDRE 
    Dis, t’es pas un peu dingu’ ? Ça s’fait pas d’un seul coup!
    Oui je sais distiller les plus rares ivresses…
    C’est y vrai, Sinusite et Pet-d’Nonne ? ( les deux servantes )
     
    LES SERVANTES (un peu gênées) 
    Oui c’est vrai, cher’ maîtresse…
     
    HIPPOLYTE
    Je ne serais pour vous d’aucune utilité
    Je ne suis que faiblesse et que fragilité.
     
    PHÈDRE
    On n’te demande rien! je frai le nécessaire
    T’as pas à t’fatiguer, t’auras qu’à t’laisser faire.
     
    HIPPOLYTE 
    Le marbre auprès de moi est brûlant comme un feu…
     
    PHÈDRE 
    J’suis pas feignant’ sous l’homme et j’travaill’rai pour deux!
     
     HIPPOLYTE 
    Vos propos licencieux qui blessent les dieux même
    Point ne les veux entendre, c’est Aricie que j’aime.
     
    PHÈDRE 
    Mais de quels vains espoirs t’es-tu donc abusé ?
    Aricie est pucelle et n’a jamais…
     
    HIPPOLYTE 
    Je sais!
    Mais c’est cela surtout qui me la rend aimable…
     
    PHÈDRE 
    Oui mais pour c’qu’est d’la chose elle doit être minable!
    Allons, va, n’y pens’s plus et sois mon p’tit amant
    Tu connaîtras par moi tous les enchantements!
     
    HIPPOLYTE 
    De grâce apaisez-vous, je me sens mal à l’aise…
     
    PHÉDRE 
    Viens, pour te ranimer j’te frai Péloponèse !
     
    HIPPOLYTE
    Qu’est-ce encor que cela ?
     
    PHÈDRE
    C’est un truc épatant !
    Ça s’fait les pieds au mur et l’nez dans du vin blanc !
     
    HIPPOLYTE
    De tant de perversion tout mon être s’affole.
     
    PHÈDRE 
    Ben qu’est c’que tu dirais si j’te f’sais l’Acropole.
     
    HIPPOLYTE
    Quelle horreur !
    PHÈDRE
    Comm’ tu dis!  Mais c’est bougrement bon…
    Ça s’fait en descendant les march’s du Parthénon !

  14. Vous pardonnerez à votre humble contradicteur, mais euh…tous vos « poèmes » sont d’un chillant ! Quel suintement verbeux, quelles étronnades décoratives, épuisantes, inutiles; l’équivalent « intellectuel » du discours d’un vendeur de voitures d’occase.
    Dans le fond, pourquoi je vous dis tout ça ? Ah, oui ! Parce que je suis bavard… et que vos « poésies » me laissent froid comme un eskimo sans igloo en plein désert.
    Ecrivainement.

  15. Quittons nous sur une remarque d’estime personnelle à propos d’un poète surnommé Totor. Je dirais même plus, une remarque historique.
    Cette mentule sur pattes, excitée comme un lapin Duracell, avait ce regard fou, roulant sous la paupière : ses dessins, ses lavis d’un romantisme tourmenté, m’ont enchanté dès l’enfance et m’ont conduit à être ce romantique que vous chérissez tant dans ce blog. Je les faisais admirer à la femme de ménage, ce qui la conduisait à des extrémités…disons bien délicates.
    De l’intérêt d’avoir une bibliothèque familiale comprenant quelques œuvres du satyre, et une domestique délurée aimant les adolescents curieux.

    • Madame Mado se plaignait déjà de la crise du personnel dévoué ! Heureux les hommes au petit personnel déluré …

  16. Je cherche comment réinventer cela :

    – Mademoiselle, je ne vous ai pas plutôt aperçue que, fou d’amour, j’ai senti mes organes génitaux se tendre vers votre beauté souveraine et je me suis trouvé plus échauffé que si j’avais bu un verre de raki.

    – Chez qui? Chez qui?

    – Je mets ma fortune et mon amour à vos pieds. Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens!

    – Et comment!

    – Mes sentiments ne sont pas mensongers. Je ne parle pas ainsi à toutes les femmes. Je ne suis pas un noceur.

    – Et ta soeur!

    Cette conversation s’échangeait sur le boulevard Malesherbes, un matin ensoleillé. Le mois de mai faisait renaître la nature et les pierrots parisiens piaillaient l’amour sur les arbres reverdis

    ou cela :

    « De même que les autres Roumains, le beau prince Vibescu songeait à Paris, la Ville-lumière, où les femmes, toutes belles, ont toutes aussi la cuisse légère. Lorsqu’il était encore au collège de Bucarest, il lui suffisait de penser à une Parisienne, à la Parisienne, pour bander et être obligé de se branler lentement, avec béatitude. Plus tard, il avait déchargé dans maints cons et culs de délicieuses Roumaines. Mais il le sentait bien, il lui fallait une Parisienne »

    Une suggestion peut-être ?

    Je précise qu’en 1907 avec un pseudo ( mais les initiales de l’auteur sont elles un pseudonyme ? ) cela passait la censure, en France.

    PS
    Pour ne pas heurter les sensibilités de certain.e.s, il y a cela aussi :

    – Brandi en souriant fit pénétrer sa pine dans le trou élastique qui se trouvait entre les deux fesses du prince. Entré là, et tandis que les trois femmes le regardaient, il se démena comme un possédé en jurant :

    – Nom de Dieu ! Je jouis, serre le cul, mon joli giton, serre, je jouis. Serre tes jolies fesses. Et les yeux hagards, les mains crispées sur les épaules délicates, il déchargea. Ensuite Mony se lava, se rhabilla et partit en disant qu’il reviendrait après dîner. Mais arrivé chez lui, il écrivit cette lettre :

    « Mon cher Brandi,
    J’en ai assez d’être enculé par toi, j’en ai assez des femmes de Bucarest, j’en ai assez de dépenser ici ma fortune avec laquelle je serais si heureux à Paris. Avant deux heures je serai parti. J’espère m’y amuser énormément et je te dis adieu.»

    Bon, je me sauve sans me retourner.

      • Je me demandais si il en existait une version expurgée pour les programmes de Français actuels ; une quinzaine de pages au maximum donc, puritanisme oblige
        (mondial-compatibles les programmes)

        • Personnellement je ne connais pas la version en 120 000.
          Un produit de l’écriture d’invention ?
          A découvrir donc.

          • Ma plaisanterie (innocente) jouait sur l’improbable addition des 11 000 verges et des 120 journées de Sodome.
            Quant à faire une édition pour les collèges… Si on ôte tout ce qui est illisble pour des lecteurs non avertis, il doit rester trois pages…
            Je me rappelle une jolie description de la vallée du Danube après une scène particulièrement relevée dans le train qui entraîne Mony et son valet Cornabœux vers les steppes russes :

             » Et comme on passait sur un pont, le prince se mit à la
            portière pour contempler le panorama romantique du Rhin
            qui déployait ses splendeurs verdoyantes et se déroulait en
            larges méandres jusqu’à l’horizon. Il était quatre heures du
            matin, des vaches paissaient dans les prés, des enfants
            dansaient déjà sous des tilleuls germaniques. Une musique de
            fifres, monotone et mortuaire, annonçait la présence d’un
            régiment prussien et la mélopée se mêlait tristement au bruit
            de ferraille du pont et à l’accompagnement sourd du train en
            marche. Des villages heureux animaient les rives dominées
            par les burgs centenaires et les vignes rhénanes étalaient à
            l’infini leur mosaïque régulière et précieuse. »

            Et c’est à peu près tout.

          • On sent poindre l’or du coup de rein où un nain muni d’un anneau pénien exhibe son membre hors de proportion.

  17. Allez savoir pourquoi…
    Merci à il Maestro d’avoir fourni l’adresse de son billet de 2011,dont je cite des extraits:

    « Il était donc une fois une élève de Terminale qui s’ennuyait ferme dans son lycée de C*** — … Pourquoi diable s’y ennuie-t-elle ? Parce qu’on ne fournit pas à sa toute jeune intelligence un aliment intellectuel susceptible de l’apaiser….
    C’est là que le livre m’a accroché. L’air de rien, c’est un réquisitoire accablant contre l’Ecole d’aujourd’hui, qui à force de programmes au rabais et de pédagogies en solde n’intéresse plus les bons élèves — sans parvenir à accrocher les mauvais. …
    Une princesse sans divertissement ! Que vouliez-vous qu’il arrivât ? Toute pédagogie qui ne transmet pas grand-chose pousse les longues adolescentes sur les sophas de Crébillon. Lasse des conversations délibérément futiles, peu comblée par des garçons maladroits et alcooliques — ils le sont tous, apparemment, dans cette génération désenchantée —, elle saute sur l’occasion de se faire sauter contre rétribution. »

    Je retiendrai:
    « Toute pédagogie qui ne transmet pas grand-chose pousse les longues adolescentes sur les sophas de Crébillon. »

    Autrement dit:la vacuité des cours est propice à l’efflorescnce,chez les jeunes filles,de fantasmes érotiques.

    Allez savoir pourquoi.

    et dans le billet du jour,je lis:

    « Quoi que l’on puisse penser de la curieuse inspiration de ces pastiches, et de la teneur des cours qui sans doute les inspirèrent …

    « J’ai au fil des ans accumulé quelques dizaines de pastiches, productions d’élèves issus de ce que la culture scolaire propose de plus élitiste. Tous, allez savoir pourquoi, à tonalité érotique… »

    Autrement dit,des cours riches, inspirent les élèves et leur font produire des pastiches et œuvres diverses_qui tous,allez savoir pourquoi, ont une tonalité érotique..

  18. Le texte des pétitionnaires * cités par notre hôte vaut son pesant de caramel mou :

    « Des travaux de plus en plus nombreux sur l’écriture via internet montrent la nécessité de tenir compte des habitudes d’écriture des jeunes et de donner la priorité à l’autonomie rédactionnelle, dans l’articulation scolaire classique du lire-écrire. Ils témoignent également d’une dynamique effective, en particulier chez les enseignants « nativement numériques », pour inventer des formes de pratiques littéraires, exigeantes et en phase avec les programmes, qui permettent aux compétences libérées par la fréquentation des réseaux sociaux ou des plateformes d’écriture fictionnelle de se déployer dans un cadre scolaire. »

    Des compétences probablement déjà présentes à l’état de germe, outragées, brisées mais finalement libérées comme un gaz à effet de serre. Que cent fleurs…

    Il serait sage de décréter que tout usage de métaphores horticoles dans l’enseignement soit puni de dix ans de camp à régime sévère. Peine incompressible…

    * il y en a 101. Comme les dalmatiens. Dont un quart de mâles par le prénom (ce qui ne préjuge en rien de leur réelle masculinitude). On retrouve par la bande un fait têtu : les banches les plus pourries de l’unidiversité sont cafies de bonnesfemmes, dont quelques gugusses. Pour les rizières, c’est d’un classicisme fastidieux qui gêne tout progrès dans la filière rizicole.

    • « dix ans de camp à régime sévère »
      C’est une moindre peine que celle que vous préconisiez pour un apprenti pédagogue issu de l’université, il y a quelque temps. La raison de vos échelles de peine m’échappe… non que je n’aie pleine confiance en votre sens de la justice.

      • La surpopulation carcérale, probablement.

        A combien, estimais-je la durée, naguère ?

        • Pardon, ma mémoire me joue des tours. Ce n’était pas une préconisation, mais un regret. A croire que je confonds désir et volonté…

          Le 13 avril 2018 à 19 h 58 min, Dugong a dit :
          « Il fut un temps où une telle dékhonnante valait une balle dans la nuque et un ensevelissement rapide en forêt.

          C’était mieux avant. »

          • Comme j’ai mûri entre-temps, je ne dirais plus ça comme ça : si on enfouit massivement n’importe quoi en forêt, même mort, on ne sait rien du tout de l’impact sur les arbres à l’horizon de 50 ans.

            La défacariennisation des unidiversités est un vaste problème qu’il faut penser globalement.

    • Il Maestro-combninatore.

      Combinatoire,combinaisons.

      « Un autre proposa la combinatoire racinienne suivante — chapeau introductif, texte et notes : »
      « Ma plaisanterie (innocente) jouait sur l’improbable addition des 11 000 verges et des 120 journées de Sodome. »
      Ceci me fait penser,allez savoir pourquoi, au récent billet sur Jacques Roubaud,algébriste* et amateur de combinatoire oulipienne.

      (* algebrista,comme disent les Espagnols, mais non « sangrador ».
      « En devisant ainsi, les deux compagnons arrivèrent à un village, où ce fut grand bonheur de trouver un algébriste[1] pour panser l’infortuné Samson.

      « https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Cervantes_-_L%E2%80%99Ing%C3%A9nieux_Hidalgo_Don_Quichotte_de_la_Manche,_traduction_Viardot,_1837,_tome_2.djvu/161 )

    • Que ne peut une femme rêvant à sa fortune ?
      Le ciel et la terre, que lors plus ne falune,
      Ne lui voilent aucun secret.
      Ainsi à pas de menuet
      A la ville s’en va, avec son pot au lait…

    • « dix ans de camp à régime sévère » ? j’aurais plutôt suggéré la crucifixion, mais on me reprocherait de faire du prosélytisme pour une religion « d’intolérance de haine et de guerre », « incompatible avec la république » (Vincent Peillon© ), et majoritairement vomie vomite par les enseignants … non, non, je ne provoque pas 😉

      • et que je me goure dans les balises, ça m’apprendra à faire le malin 😉

  19. Marion Maréchal n’a invité aucune femme dans sa nouvelle école des sciences politiques ; elle veut être la seule reine de la ruche ; pas folle la guêpe …
    Comme quoi la misogynie c’est souvent un intérêt bien compris de certaines femmes qui font la courte échelle aux hommes !

    • Elle ferait bien de réserver une place d’élève à sa tante qui a fait preuve d’un consternant manque de culture et d’un bien faible talent rhétorique lors du débat présidentiel…

      • Je ne suis pas encore sûr que les ménagères de plus de cinquante ans seront admis dans la noble enceinte ! Mais qui vivra verra …

  20. Si Cicérone Lormier avait voulu il aurait fait visiter à Macron-Raspoutine le musée de l’érotisme de Saint-Pétersbourg où l’on conserve le pénis momifié – 29 cms – de son illustre ancêtre !

  21. Sinon, j’ai une adaptation de Père Dupanloup, mais peut-on considérer cette chanson leste comme un classique de la langue française?

  22. Ecriture d’invention dit-il !

    Si une main tient une plume on reconnaît facilement la graphie féminine qu’on distinguera de la graphie masculine. Ca c’est le réel … maintenant les mots eux-mêmes sont neutres ! Ils n’ont de rapport au réel qu’autant qu’on veut bien le leur donner par convention. Le bon lecteur invente la bonne écriture … s’il n’y a plus de bon lecteur il n’y a plus de haute littérature ! De lettres distinguées, raffinées jusqu’à l’obtus et au spécieux, de préciosité du style qui tient aux mœurs évoluées comme la brutalité verbale tiendra au style militaire des Romains, leurs inscriptions lapidaires étaient fameuses.

    Le Sabir dit-il langue fameuse ! C’est Pierre Loti qui parle de la langue vernaculaire de Salonique, langue commerciale des ports de Méditerranée, langue juive toute mêlée d’impuretés.

  23. Nous sommes d’accord je crois sur le fond : une langue littéraire est le véhicule des élégances d’un certain milieu – fermé par définition.

    Il y a quelque part une obscure contradiction dans la volonté brighelienne de démocratiser la langue de la littérature !

    La langue démocratique c’est le sabir du commerce !

  24. Marseille : cortèges hostiles autour de la police.

    La sénatrice, Samia Ghali, a dévoilé hier sur CNEWS une vidéo montrant une voiture de police coursée par des dizaines de deux-roues sur le parking du centre commercial du grand littoral à Marseille (XVe arrondissement). Pour la sénatrice des Bouches-du-Rhône, cette scène filmée il y a un mois n’a rien d’inhabituel et fait partie de la vie quotidienne des forces de l’ordre dans la cité phocéenne.

    https://www.dailymotion.com/video/x6k4ymn

    • Des bavaroises comme escorte pour que les flics puissent faire leurs courses tout en faisant des burns.

      Pas de quoi flipper sa race.

    • ANecdote vraie : une infirmière venue soigner quelqu’un dans une cité (à la Busserine justement, là où les kalachs parlent fort) s’est vu demander 50 € de droit d’entrée par une bande de gamins de 10-12 ans qui font la loi dans leur quartier. Bref, elle est repartie chez elle sans acquitter la taxe — tant pis pour la personne qu’elle devait soigner.

  25. Je viens de vendre un ouvrage d’Augustin Berque : « Le Sauvage et l’artifice, les Japonais devant la nature ».
    Je crois qu’il y a des gens qui s’intéressent au Japon justement parce que c’est une culture fermée, une culture qui ne sa galvaude pas !

  26. Quoiqu’en pense et quoi qu’en dise la 17e chambre de Paris les Japonais considèrent que l’Islam est un danger pour la civilisation japonaise en conséquence de quoi le nombre de musulmans est limité à un contingent très réduit et leurs activités sont étroitement surveillées dans l’archipel.

    Les Japonais dans leur grande sagesse protègent comme un trésor national la paix civile.

  27. Ecriture d’invention ou pas, la ré-écriture bien-pensante et politiquement correcte, inclusive et racisée, est en marche, et va, à n’en pas douter sortir notre pays du chômage !
    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/sebastien-le-fol-quand-le-politiquement-correct-cree-des-emplois-25-05-2018-2221420_1913.php

    @ Lormier : ou, comment créer de la richesse , bien virtuelle, et surtout indispensable, à partir de l’argent des impôts … L’économie, vue par le Sapeur Camembert, ça devrait vous plaire ! 😉

    • « Les sensitivity readers risquent de priver de travail certains avocats. Si les motifs de poursuite sont effacés avant même l’impression, ces derniers vont devoir trouver une autre spécialité.  »

      Bilan ? De nouveaux créateurs de richesses apparaissent,d’anciens disparaissent.

      Le sujet des « sensitivity readers a déjà été abordé ici, magistralement.. abordé ici.

      En l’absence d’appareil critique…

      A propos de « créateurs de richesse », je songeais à appeler votre
      attention sur des faits récents,survenus au Royaume Uni. Theresa May n’est pas une socialiste,vous me l’accorderez;nez en moins (et oreille en plus),son gouvernement vient de prendre une mesure qui va limiter la création de richesse; désormais, les mises dans les machines à sou automatiques sont limitées à 2£ alors que jusque là le maximum était de 100£; de telles machines produisaient chacune un gain annuel d’environ 53,000 £;les opérateurs avaient beaucoup investi en R and D pour programmer les mini-jackpots en fonction des habitudes et mises des utilisateurs….

      C’en est fini; le prétexte du gouvernement ? Vous l’avez deviné:ces machines sont « addictives. »

      • Si vous saviez, cher(e), comme le « milieu » du jeu se contrefiche des mesures de T. May. Ce n’est pas 53 000 £ déclarées et perdues mais de 100 000 £ de gagnées au black dans l’objectif 2019. Une machine, ça se crack voyez-vous…

      • Interdire ou réguler, ce n’est jamais une mesure libérale … Je vous invite à méditer cette citation d’un président américain : « Government’s view of the economy could be summed up in a few short phrases: If it moves, tax it. If it keeps moving, regulate it. And if it stops moving, subsidize it. ». Actuellement Mme May met en oeuvre la phase 2, je prépare le pop-corn, pour la mise en œuvre de la phase 3, les subventions, et leur inévitable contrepartie, la taxe pour son financement ! 😉

    • L’histoire des « sensitivty readers » avait commencé comme ça:un petit dialogue entre les deux compères (qui, d’alleurs,ne font peut-être qu’un).
      Le 15 avril 2017 à 19 h 07 min,
      Dugong
      a dit :
      En plus, il faudra un jour rendre des comptes aux « détecteurs de faux pas » :
      http://www.slate.fr/story/143567/pardon-pour-mon-roman
      Effrayant.
      Le 15 avril 2017 à 19 h 46 min,
      jpbrighelli
      a dit :
      C’est dément.
      Tu m’as déniché une pépite. Je ne sais pas quoi, mais j’en ferai quelque chose.

  28. Des quelqu’uns qui en ont pris deux grosses sur la carafe sans compter les tsunamis et les centrales à vapeur qui surchauffent ne devraient pas avoir peur de deux barbus et trois tondus qui modifieraient à peine le goût des surimis destinés à l’export.

    • Vous n’aviez jamais manqué de faire front… Jusqu’ici.
      Des noms s’il vous plait ?

        • Vous oubliez Monsieur Kurtz et son adorable et parfois géniale, pitchoune.

          Bonne continuation, Messire, Cio

          Vous êtes le seul ici à qui je concéderai ce qui a de plus précieux pour prétendre être un homme de qualité ; celle d’avoir une connaissance profonde du genre humain doublé d’un méchant sens de l’adaptation. Qu’attendez-vous pour écrire ? (Mais y’a quand même des fois où vous êtes chiant).

          • Etre parfois chiant est un entre-deux insupportable. Ne jamais l’être étant humainement inaccessible, essayer de l’être complètement est un orgueil qui rapproche dangereusement des dieux.

            Heureusement, il reste le rire !

  29. Les petites nouilles de neoplofs s’excitent :

    http://www.neoprofs.org/t118036-une-professeure-trans-victime-de-nombreux-messages-de-haine-apres-la-diffusion-de-son-nom-sur-internet

    J’aime beaucoup la lettre, très à plat, de la cheffe qui aurait très bien pu annoncer sur le même mode le passage du stylo rouge au vert pour les corrections.

    Au snesse, ils pensent à militer pour la mise en place d’une prime de transition sexuelle. Changer de stylo, ça coûte bonbon.

        • Si la transmission du savoir était un buiseness, laissant intervenir des entreprises, ayant des mercanti à leur têtes, nul doute que les résultats seraient bien meilleurs !
          Car l’entreprise, a une obligation de résultat, sous peine de faillite ce dont l’Université se contrefiche, au détriment de ses étudiants !
          Un système dans lequel personne n’a à rendre de comptes, ce n’est jamais bon, et ça permet toutes les dérives et tous les abus.

          • C’est sûr que si l’Educ Nat était une entreprise, elle aurait mis la clef sous la porte depuis lurette.
            De là à la transformer en entreprise…

  30. L’Irlande, riante prairie où on joue un rugby de bœufs, pays des pubs à paddy’s mais aussi terre du dumping fiscal et social et des cathos pratiquant les coïtus interruptus ou reservatus, semble évoluer (un peu) :

    https://www.nouvelobs.com/monde/20180525.OBS7243/autorisation-de-l-avortement-en-irlande-vers-une-tres-large-victoire-du-oui.html

    Rappelons que le taux d’imposition sur les sociétés en Irlande est indistinctement de 12,5%, le plus bas après la Bulgarie (10%).

  31. http://afrique.lepoint.fr/actualites/politique-migratoire-l-algerie-sous-le-feu-des-critiques-25-05-2018-2221367_2365.php

    « En juillet 2017, l’actuel Premier ministre, qui était alors directeur de cabinet du président Bouteflika, avait indiqué que « ces étrangers en séjour illégal sont source de crime, de drogue et de plusieurs autres fléaux ». « On ne dit pas aux autorités algériennes jetez ces gens à la mer ou au-delà des déserts. Mais leur séjour en Algérie doit obéir à des règles juridiques. On ne laissera pas le peuple algérien souffrir de l’anarchie. Et, quand on me parle de droits de l’homme, je dis nous sommes souverains chez nous », a assuré Ahmed Ouyahia, qui s’exprimait en tant que secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND). »

    C’est vrai quoi merdre…

  32. Vous savez quoi ? On va faire un club des méchants sur « Bonnet d’âne ».

    Moi je serai dans le coin des gentils – le Poets’ Corner de « Bonnet d’âne » en somme.

  33. Dans la « Cacanie » de Bonnet d’âne je demande l’homme sans qualités !

    • ça y est – Pataquès…
      Mais Pierre vous êtes ce qu’il y a de mieux ; vous êtes hors catégorie !

  34. Les intelligences artificielles : sale gosse un jour, sale gosse toujours !

  35. Toujours le mot pour rire Gérard !

    « La Provence annonce que 2 hommes âgé d’une trentaine d’années ont été abattus à la Kalachnikov vers 1 heure du matin, à Marseille.
    Ils ont été tués dans les locaux d’une amicale sportive au bout du port de l’Estaque (16e), près du stade de football. Les victimes sont décédées sur place, précise le quotidien.
    La Provence souligne que ce double homicide a toutes les apparences d’un règlement de comptes et surtout qu’il intervient 4 jours après l’opération commando à la Busserine et seulement 24 heures après la visite surprise du ministre de l’Intérieur. À cette occasion, Gérard Collomb avait affirmé « Il n’y a pas d’avenir pour la criminalité ».

    • Quel monstre ce Collomb ! Il veut retirer le pain de la bouche aux policiers en abolissant la criminalité à Marseille !
      Je fais confiance au crime organisé pour maintenir un haut niveau de criminalité à Marseille afin d’y maintenir une activité policière digne de ce nom. Marseille capitale du crime tiendra la dragée haute à Naples.
      Marseille ville la plus dangereuse d’Europe (44) devant Naples (64) ! Chapeau …

      https://www.numbeo.com/crime/rankings.jsp

      • « Marseille capitale du crime tiendra la dragée haute à Naples. »

        Dans ces deux villes, on cherche plutôt à distribuer les bastos à hauteur de buffet.

  36. Aux Etats-Unis c’est simple : ce sont les ville à majorité noire qui sont les plus craignos, Detroit, Baltimore, La Nouvelle-Orléans, Saint-Louis etc. Et quelques villes à majorité Hispanique comme Albuquerque.

    • #nonauracisme #halteàladiscrimination « nopassaran&autressloganséculés ! 😉

  37. Encore un effort messieurs les républicains ! Il faut que nous rattrapions les villes d’Amérique du Sud et d’Afrique … nous ne sommes pas encore au niveau ! Que cent mille crimes fleurissent …

    • Toutes les villes d’Afrique ne sont pas dangereuses, loin de là.
      Je me promène souvent (y compris de nuit) à Douala ou Yaoundé, y compris dans les bidonvilles, et je n’ai jamais été agressé. On ne peut pas en dire autant de nombreuses banlieues françaises.
      Il faut dire que les juges camerounais ne sont pas des idéologues laxistes éperdus de compassion à l’égard des assassins et autres pédophiles multirécidivistes et que la prison de Kondangui ne fournit pas de salle de musculation privée à ses détenus.

    • C’est un Melon qu’on assassine !

      Emmanuel Macron a le melon – Trump et Poutine ont découpé le melon royal côte par côte avec le plus grand soin.

    • Nous sommes plus modestes:

      « Bien loin d’imaginer alors le retour en grâce sur les étals et dans les assiettes de la bonnotte, les producteurs de l’île en ont relancé la culture en 1995, après un travail de plusieurs années avec l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) pour reconstituer ses caractéristiques.

      Un an plus tard, ils mettent leur récolte aux enchères à l’Hôtel Drouot, temple parisien des collectionneursd’objets d’art. Un lot de cinq kilos de bonnottes y est acheté 15.000 francs (2.287 euros) par un particulier, ce qui en fait alors la pomme de terre la plus chère du monde. »

      https://www.la-croix.com/Economie/bonnotte-pomme-terre-ephemere-ambassadrice-Noirmoutier-2017-05-06-1300845064

      Chez les Lur Saluce on la déguste avec un peu de roquefort et bien sûr on accompagne avec un Yquem.

  38. Emmanuel Macron a bien identifié le problème principal dont souffre la France : l’Etat de droit ! Son action décisive va permettre de dissoudre au plus vite cet fâcheux Etat français qui résistait vaille que vaille.
    La criminalité permettra de terroriser avec des moyens expéditifs le petit bourgeois français qui sommeille en chacun de nous afin que des oligopoles du crime se forment et amènent l’avènement d’une grande oligarchie du crime.

    Je compte sur les procureurs de la république et notamment sur François Molins, le premier d’entre eux pour protéger le vice des assauts furieux de la vertu outragée ! J’avais beaucoup apprécié son action pour protéger le Conseil d’Etat des citoyens ordinaires.

      • extrait:
        « Dans cette séquence de décembre 2016, Cyril Hanouna avait posé la main de sa chroniqueuse Capucine Anav sur son sexe. Si le « geste est déplacé, note Laurence Marion, Capucine Anav donne son accord de manière audible, ne paraît ni contrainte ni gênée. »

        Je suppose qu’il s’agit du sexe d’Hanouna…

    • Au fait, pourquoi ont-ils refusé votre candidature ?
      (pour ne pas avoir à invalider votre élection ?)
      Ah là là, ces républiques bananières ; ce n’est plus ce que c’était.

      C’est similaire à celle de Levallois-Perret, la situation à Rueil-Malmaison ?
      ( sinon, voilà une illustration de la Balkanysation de la France en une multitude de fiefs avec des droits coutumiers qui diffèrent)

      Pourtant il me semble que la vie doit y être douce sous le joug de l’épouse de M. Alliot-Marie qui a brillamment défendu l’honneur et la probité de la France, lors du début du printemps Arabe en Tunisie (qui résiste tant bien que mal à cette vague de modernité qui l’entoure dans sa région)

    • François Molins, c’est bien ce magistrat qui fait d’interminables discours après chaque carnage commis par les terroristes islamiques?
      La logorrhée n’a pas encore montré une grande efficacité comme arme antiterroriste.

  39. Emmanuel Macron va s’adresser au Parlement ; voici son discours en avant-première (c’est une exclusivité « Bonnet d’âne ») :

    « Il faut détruire la démocratie bourgeoise ; il faut pour cela que les milices du crime s’organisent au plus vite et fassent régner la terreur parmi les petits bourgeois nos ennemis principaux ».

  40. Combien coûte le Conseil d’Etat et les autres corps de l’Etat français ? Je suis le frère de l’émir du Qatar, le prince Al Thani je veux racheter l’Hôtel Lambert aux héritiers du Guy de Rothschild pour 80 millions d’euros et engager des travaux pour 130 millions d’euros au mépris du classement en monument historique de cet hôtel particulier de l’île Saint-Louis. Combien dois-je verser aux hauts fonctionnaires pour obtenir des passe-droits ? Quelle est la soulte à verser sous forme de backchiches ?
    Cheikh Abdullah bin Khalifa Al Thani doit bien avoir quelques chèques à verser aux bonnes œuvres de l’état français !

    Ah ! zut un incendie a ravagé l’hôtel pendant les travaux …

      • Les créateurs français de richesse sont depuis longtemps au travail;là où vont s’ouvrir de nouvelles stations de métro,les prix de l’immobilier vont grimper.
        On s’efforce donc de vider les HLM de leurs pauvres pour pouvoir créer de la richesse.
        La lady Gaga des mathématiques est très attachée au projet de méga-campus sur le plateau de Saclay…
        En réalité,il s’agit purement et simplement d’une gigantesque opération immobilière.
        Ces créateurs de richesse sont de vrais magiciens:on exproprie à tour de bras et des terrains agricoles qui ne valaient pas tripette valent maintenant de l’or.

        • My dear,

          Non, ce ne sont pas des magiciens. Nous évoquions les vices plus haut ; les mécanismes de leur pulsion répondent tous au même schéma, se partageant ce trait commun : il est dénué de toute éthique.
          « Ce n’est pas compliquer de faire du fric ; il n’y a pas plus khon qu’un maquereau » comme disait l’autre.

        • « où vont s’ouvrir de nouvelles stations de métro,les prix de l’immobilier vont grimper. » Vous voudriez qu’ils baissent peut-être ? Demain une nouvelle infrastructure valorise votre bien immobilier, que faites vous ? vous n’en tenez pas compte dans l’estimation de votre bien ? si ! alors, c’est quoi votre problème ? ah, je vois, là, à Saclay, c’est « des méchants salauds de capitalistes » qui profitent de cette mise en valeur. Ah, il faudrait que ce soit l’état, seul garant de la redistribution équitable, qui ait le droit de s’enrichir, c’est ça ? allez-y donc en profiter dans ce petit paradis qu’est devenu le Vénézuela de Chavez et Maduro …

  41. La corruption n’est pas une mode nouvelle mais enfin ! Connaissez-vous l’autoroute A 29 en Normandie ? Elle part de l’A 13 au niveau de Quetteville avant de se diriger vers l’ouest puis subitement faire un grand virage vers le nord pour aller au pont de Normandie alors qu’il aurait été bien simple d’aller tout de suite au nord.
    Vous savez pourquoi ? Parce que les Rothschild ont une grande propriété, un haras dans le coin que l’autoroute aurait coupé en deux si elle avait emprunté le chemin le plus droit !

  42. Vous comprendrez bien qu’entre un haut fonctionnaire qui émarge à 10000 euros par mois et l’émir du Qatar les forces ne sont pas égales !

    Il y a une telle inégalité entre les grandes fortunes et les petits bourgeois que l’on ne peut plus parler sans rire d’égalité des citoyens !

      • Pour le travail je n’ai pas besoin qu’on m’en donne, j’en ai déjà trop !

      • moins il y a de gens riches, moins il y a de capitaux, moins il y a d’entreprises, moins les impôts rapportent. Également, moins il y a de gens volontaires pour travailler, pour proposer leur force de travail et leurs compétences, moins il y a de travail et moins il y a de richesses produites.
        Et bien évidemment, moins les impôts et les taxes rapportent, encore une fois.
        Sous Flamby, environ 40 000 millionnaires ont quitté la France, les jeunes diplômés s’expatrient de plus en plus . Heureusement, le nombre de fonctionnaires augmente, ouf ! On va pouvoir vivre « Brazil » en vrai ! 😉

  43. Hier, rando chez Gibert Joseph, voulais me procurer « le théâtre du Sabbath » en poche, y’en avait pus ! Des gens s’étaient rués sur Roth comme la petite vérole sur le bas-clergé, sur tout ce qu’ils avaient pu trouver, et ce con de libraire a raté des ventes…
    Question au vendeur. Réponse: leurs stocks ne seront regarnis que le 1 juin, parait-il. Un libraire aussi avisé que celui-là n’aurait-il pu anticiper un rush pareil ? Bref, qui conditionne chez les gens l’envie d’aller acheter cet auteur jusque-là ignoré? L’effet « mort d’un inconnu célèbre  » dont on nous culpabilise les ouïes de l’avoir jamais eu dans sa bibliothèque ?
    Question: « C koi donc au just’ votre exssplication ultime, cette opinion sur l’aubaine de la liquidation des stocks de Roth : Une épistaxis ? Un ruissellement macronien ? Une fable shumpéterienne ? » que j’demande au vendeur. « Une illustration de la thèse du roman de Richard Powers « Gains » sur la limite cancérigène d’un capitalisme de savonnettes (tiens !… on l’oublie toujours ce romancier US, et comme par hasard, l’est pas juif) ? Ou une heureuse conséquence du communautarisme libidinal du plaisir de la découverte littéraire collective, et l’espoir que toute cette esbroufe pourrait rendre deux ou trois ignorants un peu moins bêtes qu’auparavant ? Non, le monde n’est pas aussi shakespearien qu’on voudrait le faire accroire, on peut le partager, on n’est pas seul au monde mé-comprenant. »
    Pas de réponse !
    BJ à toussent au fait !
    Je vais continuer ma rando en forêt de Fontainebleau aujourd’hui, avant les orages fluviatiles, pour fouler un peu de sol terrestre qui laisse mieux échapper les radiations magnétiques que cette carapace mortifère de bitume parisien.

    • Promis — je vous parle de Roth d’ici demain.
      À en baver de désir…

  44. Benjamin Disraeli premier ministre de la Reine Victoria est l’inventeur de la formule des « deux nations » ; c’est à dire la division de la Grande-Bretagne en deux pays, celui des riches et celui des pauvres. Il y avait deux cultures incompatibles « formées par une éducation différente, une nourriture différente, des manières différentes et gouvernées par des lois différentes ».

    Par exemple Tommy Robinson a eu le tort de vouloir rendre compte d’un procès de violeurs pakistanais : 13 mois de prison ferme prononcés dans la journée pour avoir voulu se mêler d’un procès public et interdiction faites aux médias anglais de rapporter la sentence au dit public ! Ca c’est la justice anglaise réservée pour les pauvres …

    • Je crois qu’il a été arrêté pour trouble à l’ordre public (« breaching the peace ») et envoyé en prison pour avoir perturbé l’administration de la justice (« contempt of the court »);il faisait l’objet d’une condamnation avec sursis pour ce dernier délit;comme il a recommencé,il a perdu le bénéfice du sursis.

      Riche ou pauvre…la condamnation eût été la même.

      Mais je vous accorde que les aristocrates britanniques rameutent rarement une troupe de braillards devant les tribunaux.

      Comme le thème du racisme et de l’immigration est dans l’air, j’ai eu la curiosité de lire le discours d’Anthony Powell au Parlement -discours prononcé en 1968 et resté célèbre sous le titre de discours des « rivières de sang »;Enoch Powell,classiciste réputé citait l’Enéide (le Tibre rouge de sang…); Il redoutait le moment où les Noirs prendraient le pouvoir en Grande Bretagne et asserviraient les Britanniques blancs à coups de fouet.

  45. Je suppose que vous devez beaucoup admirer les méthodes de Poutine qui lui non plus ne tolère guère les manifestations d’opposants !

    • Ahhhh, Poutine ! quel ordure, quel ignoble tyran ! Et Maduro selon vous ? un modèle de dirigeant, un démocrate exemplaire ? 😉

      • Euh ! Vous êtes au courant que Poutine soutient Maduro ? Il lui a envoyé un télégramme de félicitations pour les dernières élections – une internationale de tyrans en quelque sorte !

        • Il me semble que c’est l’usage entre chefs d’état que de féliciter le gagnant d’une élection et de lui souhaiter de réussir. Ca s’appelle la diplomatie.

          Je n’ai pas d’opinion particulière sur Poutine, pas plus sur Trump. Ces deux dirigeants ont été élus par leurs peuples, selon les lois de leurs pays respectifs. Mais le bashing quotidien qu’on leur fait dans la presse est ridicule, même pour le pays des donneurs de leçons …

  46. Tommy Robinson était seul devant un tribunal anglais où il se filmait avec une caméra video ; si chaque fois qu’un journaliste filme devant un tribunal il est inculpé de trouble à l’ordre public et envoyé treize mois au cachot alors effectivement la liberté de la presse a du mouron à se faire en Angleterre !

    D’autre part Tommy Robinson risque fort d’être tué dans une prison anglaise ravagée par les gangs. C’est juste un détail …

  47. Pheldge,

    Vous êtes complètement à l’ouest sur le plan politico-économique ! Vous raisonnez exclusivement avec des étiquettes – gentils capitalistes de droite et méchants fonctionnaires de gauche ? C’est totalement ridicule …

    Le problème n’est pas du tout là !

    • Je reconnais que je ne fais pas dans la nuance … mais parfois forcer le trait, ajouter une grosse louche d’ironie bien acide, permet de faire réfléchir certains, endormis dans un conformisme bien pensant. C’est mon côté scout … 😉

  48. Il faudra qu’un jour je me donne la peine d’écrire un traité politique – véritablement à l’usage de tous !

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