Bref rappel des faits.

Yann Moix : « Qu’est-ce que vous appelez le peuple, Michel Onfray ? Ça veut rien dire, le mot peuple… »
Michel Onfray : « Ah, si vous ne savez pas, c’est votre affaire… Je trouve assez symptomatique que vous ayez besoin qu’on définisse un mot comme celui-ci… Vous l’avez tellement oublié… Le peuple, c’est ce sur quoi s’exerce le pouvoir. C’est-à-dire que ce n’est pas vous, parce que vous, vous l’exercez, le pouvoir… »

« Le peuple old school », surenchérit Léa Salamé, tout étonnée d’avoir entendu cette expression dans la bouche d’Onfray. Elle n’a pas lu Machiavel — on ne s’en étonnera pas. Elle ignore la distinction qu’opère le Florentin entre le popolo grasso », les gros, les gras, les puissants, et le popolo minuto — les petits, les obscurs, les sans grade. Elle n’a pas lu non plus Michelet (on ne s’en — etc.), qui dans le Peuple justement, explique que c’est le plus grand nombre, opposé aux classes supérieures, dirigeantes, — les favorisés.
Elle n’a pas lu non plus Rousseau (on ne… etc.), le premier à dégager la notion de « peuple souverain » — nous avons perdu aujourd’hui le sentiment de la puissance de cet oxymore énoncé en des temps monarchiques. Et comme le souligne Natacha Polony dans une excellente chronique parue dans le Figaro ce week-end, « le crime de Michel Onfray, de Jacques Sapir ou de quelques autres porte un nom : souverainisme. »
Le souverainisme, c’est le refus de cette puissance et de cette morgue assénées d’en haut. Le refus du traité de Maastricht, le refus de cet étalage des appétits que l’on appelle aujourd’hui Europe, le refus de l’humiliation de la Grèce, le refus de cet humanisme de façade qui parle avec des trémolos des « migrants » pour mieux ignorer les souffrances au jour le jour du peuple ici présent, le refus du mépris parisien de la « France périphérique », le refus du cirque médiatique où s’agitent des journalistes qui pérorent avec autorité sur tout ce qu’ils ne connaissent pas. Le refus aussi bien de la dégringolade de l’Ecole, pensée par des gens qui ne veulent surtout pas que le peuple pense — on ne sait jamais, il pourrait s’apercevoir que le libéralisme débridé, ou la mondialisation version Goldmann Sachs, ne sont ni souhaitables, ni fatals.
Alors, qui est le pouvoir ? « Tous ceux, répond Polony, qui sous couvert d’expertise et de gouvernance, ont réinventé l’oligarchie censitaire. Les mêmes d’ailleurs, qui ont, des années durant, orchestré la destruction de l’école et interdit aux futurs citoyens tout espoir d’émancipation intellectuelle. »
Le paradoxe (mais ce n’est est déjà plus un), c’est que ce soit le Figaro qui héberge cette tribune. Et qu’au même moment ce soit Libé qui ouvre la chasse à l’Onfray. Libé où Laurent Joffrin (tiens, encore un homme de pouvoir — où est le temps où je défendais ce journal les armes à la main ?) voit Onfray sur « la pente glissante du souverainisme ». Onfray – Dupont-Aignan, même combat.

Mais oui — quand on y pense. Parce que dans « peuple souverain », il n’y a pas forcément « populisme » — le gros mot avec lequel tous ces sycophantes tentent de désamorcer la critique qui pourrait les renvoyer à la rue — ou à la lanterne.

Oui, Polony a raison : ça les effraie rudement. Ils savent que si le peuple se soulève, ils seront pendus — eux les premiers. Eux, les faiseurs d’opinion, les chantres du libéralisme fatal, les panégyristes de Hollande ou de la réforme du collège — parce que la dernière trouvaille de Vallaud-Belkacem pour réduire le peuple est une arme de destruction massive. Participer à la manifestation du 10 octobre est une nécessité vitale — et peu importe qui y sera, il faut oser désormais l’alliance de tous les souverainismes pour chasser cette caste au pouvoir — et la pendre. Comment disait Quilapayun déjà ? « El pueblo unido jamás será vencido ».

C’était en juillet 1973. Deux mois plus tard, le 11 septembre, le libéralisme allait montrer au Chili de quoi il était capable lorsque s’exprimait la souveraineté populaire. Un libéralisme qui n’avait pas encore la tête de Laurent Joffrin, ni le rictus fatal de Yann Moix, ou la mâchoire pendante de Léa Salamé, comme dit B. Guillard dans un éditorial bien senti. Il avait celle de Pinochet, leur grand-papa à tous.

Allez, le jour se lève, il est temps d’aller boire un petit noir sur le quai de Rive-Neuve — au Café de la Marine (mais non, ce n’est pas une déclaration d’amour à la patronne du FN !). Il fait beau, ça rougeoie vaguement à l’est. Comme disait Quilapayun à la fin de la chanson,

« La luz de un rojo amanecer
anuncia ya la vida que vendrá. »

Jean-Paul Brighelli

138 commentaires

  1. Il y a une décennie, j’ai vécu une période de grande précarité. C’est une situation où on se sent impuissant, quoique l’on fasse. Heureusement pour moi, j’ai réussi à trouver les ressources nécessaires pour passer le concours de prof.

    Et quand on est dans une situation difficile, on ressent fortement l’absence de perspective politique : on constate que ceux qui souffrent, le sont de plus en plus (même en travaillant comme des dingues : il m’arrive de faire assistant d’éducation le jour et d’enchaîner par un travail de nuit, jusqu’à 3 ou 4 heures du matin) alors que d’autre gonflent leurs revenus en ne faisant rien du tout. Et l’absence de perspective est encore renforcé par un bipartisme de fait qui aujourd’hui est vidé de sens. Parce que la gauche n’a plus de gauche que le nom et se déplace sur le terrain de la droite et du patronat, ne faisant la différence que dans des batailles de mœurs, de plus en plus exaspérées, de plus en plus caricaturales… Avec pour effet une mobilisation de tous les conservatismes… Une droite qui ne fait plus de politique et est complètement hystérique par esprit de vengeance et parce que son programme est appliqué par le PS… C’est un phénomène européen, qui ne peut pas être isolé de l’Europe telle qu’elle s’est construite et des politiques néo-libérales, des choix d’austérité qui la caractérisent.

    En fait, la France n’appartient plus au peuple. Ca ressemble de plus en plus à une oligarchie qui détient le pouvoir aussi bien sur les multinationales mais aussi sur les médias, les assemblées élues ou les instances européennes. Les classes populaires sont évacuées du débat politique par ceux qui prétendent agir pour leur bien. Par exemple, alors qu’ils représentent 23 % de la population, les ouvriers ne comptent que 2 élus sur 577 à l’Assemblée nationale. Et dès que l’on parle du peuple, on est accusé de « populisme » ou de faire le jeu du FN…

  2. Oui mais le peuple a les flubes (en espingouin de chez glouglou : « El pueblo tiene los flubes ») et se venge dans les urnes de la sensation confuse d’être sans cesse vaseliné.

    Mais qui sait encore que la vaseline est un dérivé du pétrole et que le nom est déposé aux US ?

    http://www.vaseline.ca/fr/article/vaselinestory.html

    Autrefois on bottait les fesses du peuple qui, du coup, a le cul tanné. Aujourd’hui, il a le sentimentalisme dégoulinant à fleur de peau et on soigne ses problèmes cutanés et lui oignant l’oigne.

  3. « La dernière trouvaille de Vallaud-Belkacem pour réduire le peuple est une arme de destruction massive.
    Et cette arme est le « socle commun »….d’ignorance generalisee. Si tous les enseignants et tous les parents d’eleves en prenaient conscience, nous serions deux millions sur le pavé parisien le 10 octobre. Et Vallaud-Belkacem connaîtrait le sort d’Allegre en 2000.
    Hélas! il y en a encore tellement qui n’ont pas compris!

  4. Ben c’est pas si simple, hein.

    Les gens de Néoplof sont-ils gros ou maigres ?

    S’ils sont maigres, pourquoi défendent-ils avec tant d’énergie la racaille socialiste, qui veut la dissolution de leur pays dans l’UE libérale ?

    S’ils ne voulaient pas la dissolution de leur pays dans l’UE libérale, les néoplofiens seraient-ils cohérents en soutenant majoritairement des positions immigrationnistes, qui ont parmi d’autres effets celui d’affaiblir le patriotisme et le sentiment d’identité nationale ?

    Bref…

    Quant aux CSP à l’Assemblée, elles sont ici :

    http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/cat_soc_prof.asp?legislature=14

    et il n’y a manifestement pas que deux ouvriers ou assimilés.

  5. Il faut croire que sa richesse est montée à la tête du popolo minuto dans les années 1960, et que la descente des excès et délires de Mai 68 risque d’être douloureuse.

    Mais pas question d’en accuser uniquement les « riches ». Que chacun assume ses conneries…

    • C’est très frappant dans les endroits où la concentration bourgeoise est élevée style Neuilly et autres villes de bon ton ; dans les années 1900 et quelques on faisait venir les bonnes de Bretagne aujourd’hui on les fait venir d’Afrique occidentale !

      Pourquoi ? Parce que les descendantes des familles de souche bretonne ou corrézienne ne veulent plus faire du larbinage à Paris !

  6. A Rueil-Malmaison je croise plein de nounous noires qui ramènent les enfants de couples blancs de l’école dont les deux parents travaillent toute la journée !

    On va chercher le prolétariat de plus en plus loin depuis la révolution industrielle ; je ne vais pas m’amuser à refaire l’histoire des deux derniers siècles ; les bougnats qui montaient avec une paire de sabot à Paris et dont le petit-fils s’appelait Francis Bouygues par exemple ! Tous les bistrots étaient tenus par des Auvergnats, les maçons corréziens et limousins étaient réputés etc.
    Au 19e siècle le chemin de fer ramenait ce peuple de nos campagnes puis vint la voiture puis maintenant l’avion ..; logique !

  7. On peut citer des noms … mais à quoi bon ? La glaise qui colle aux souliers de Michel Onfray, première génération bourgeoise de sa famille ou Alain Finkielkraut dont le père était un maroquinier immigré de Pologne et qui accède à l’Académie française !
    Je suppose qu’Eric Zemmour ne souhaite pas que ses enfants deviennent larbins et sortent les poubelles des immeubles bourgeois ?
    Bon alors fermez le ban …

    • Les réactionnaires sont tous de grands illogiques ! Ils veulent bien du progrès scientifique, technologique, médical etc mais ne veulent pas qu’il modifie profondément les conditions sociales et les mœurs du peuple !

  8. Ce n’est pas pour dire mais Polony ce n’est pas très français … ce serait plutôt … polonais ! Grattez le Polony et vous trouverez le Pollack derrière … c’est à dire en fait sans doute une lignée de planteurs de betteraves et de pommes de terres !

  9. Ce qui m’a plu dans cette émission, c’est que Moix a foutu son week-end en l’air en 15 minutes, vivement le week-end prochain! Le fond de la pensée de ce pauvre hère est tout simplement d’un vide abyssal effrayant et comme j’aime à le dire, le fond de l’hère effraie (en v’la une que même Dugong n’aurait pas osé faire).
    Libé, Le Monde et toute cette canaille Joffrinesque étaient à la manoeuvre depuis plusieurs jours pour casser de l’Onfray et tenter de faire leur miel de ses déclarations aussi lucides que sincères sur les sentiers que prend inexorablement la gauche vers sa perdition; il les a tous renvoyés à la niche ou plutôt à la ruche. L’ours Onfray s’est donc bien léché les pattes de satisfaction partagée avec les téléspectateurs pour avoir envoyé Nicolas et Pimprenelle faire de mauvais rêves. Piètre marchand de sable ce Ruquier, qui a laissé trainer des grains dans la mécanique à bien-penser mais mal huilée de ce barnum médiatique que le bon Peuple a bien raison de détester.

  10. Le billet évoque la souveraineté. Je voudrais citer quelques exemples qui montrent que les peuples européens ont perdu la souveraineté.

    Parlons d’abord des bases américaines en Europe. Il y en a environ 400. Si les peuples d’Europe souhaitent retrouver la souveraineté, il faut commencer par virer ces bases. Rappelez-vous de l’affaire Snowden : les Américains voulaient le capturer. Ils ont même ordonné l’arrestation de l’avion du président bolivien Evo Morales. Le crime n’est pas l’espionnage massif des citoyens et des gouvernements de pays amis, le crime est d’avoir révélé ces crimes. Et le pire, c’est que les Européens ont obéi bêtement aux ordres de Washington.

    Au niveau économique, nos élites vendent tout aux Américains. Prenons l’exemple de Paribas. C’est une entreprise française, mais qui doit respecter les lois américaines. Et on ne peut pas faire quoique ce soit, car de facto, Paribas est devenue une entreprise américaine. Son service de sécurité financière se trouvera entièrement transféré aux Etats-Unis. Les Américains installeront des fonctionnaires du Ministère américain de la Justice au cœur même de Paribas (ils ont déjà fait pour l’Ukraine), dont ces administrateurs contrôleront les activités. Ils auront accès à l’ensemble des opérations. C’est précisément afin de préparer cette mainmise sur le système bancaire de la France que Washington a obtenu le limogeage de tous les hauts responsables de BNP, censés coupables de montages financiers « frauduleux », parce que conclus en dollars avec l’Iran. Et Hollande capitule et baisse son pantalon face aux Américains, dans l’espoir de les influencer leur politique en Syrie (Hollande et Fabius sont prêts à tout pour virer Assad, y compris contre l’intérêt national) ! D’ailleurs ce monsieur Fabius prétend que les députés, qui ont visité la Crimée, auraient violé le droit international.

    Quant au peuple, il a voté pour Hollande sur un programme. Il n’a pas demandé plus de plus de guerre, plus d’austérité, plus de discours colonial et infantilisant envers les dominés. La sacralisation de la liberté d’expression, alors que nous sommes toujours plus bâillonnés. La liberté d’expression, c’est celle du Capital, autorisé à exprimer de toutes les manières son pouvoir, avec des médias aux ordres, des télés abrutissantes, la publicité omniprésente, et qui plongent les peuples dans l’hébétude, le marasme, le dégoût de soi et l’incompréhension du monde. La République invoquée est une chimère pour tous ceux qui n’ont plus de raison de se battre, aujourd’hui que le boulot manque, ou que le boulot assomme, et que tant de gamins sont livrés à eux-mêmes dans ce tourbillon où les seuls qui ont leur place sont ceux qui ont l’argent. La République, sous le règne de la Marchandise, c’est du bluff, ça ne marche pas, on n’apprend pas la liberté sous les fourches du Marché… Elle est invoquée, la République, laïque, comme une divinité, mais c’est la grande absente pour tous.

  11. Voilà ce que Claude Garcia (http://enseigner.blog.lemonde.fr/) écrit sur le MEDEF et l’enseignement :

    « Le Medef veut transformer l’enseignement de l’économie au lycée

    On ne peut que louer la constance du Medef dans sa lutte contre l’enseignement de l’économie au lycée. Il ne manque ni de persévérance ni de relais. Un de ses bras armés est l’IDE (l’institut du monde de l’entreprise). Qu’il veuille que la pluralité des thèses économiques soit respectée est tout à fait normal. Plus contestable est sa volonté de faire essentiellement la promotion des thèses libérales. Les profs de SES ne sont pas en guerre contre le capitalisme, et la pensée libérale, mais ils se doivent de souligner quand les trains du capitalisme n’arrivent pas à l’heure, et laissent sur le bord de la route de nombreux passagers chômeurs et précaires.

    Les relations entre les profs de SES et les thuriféraires du Medef ressemblent souvent à une guerre froide, chacun campant sur ses positions. De temps en temps, il y a une échauffourée. La dernière en date est apparue aux yeux de l’association des profs de SES comme une véritable agression. L’IDE en partenariat avec les Echos a proposé fin août un projet de brochure « Actuéco », à destination des enseignants et lycéens, qui arborait en « une » le logo du ministère de l’éducation nationale, dont le contenu est une charge sans nuance contre le SMIC et la protection des travailleurs.

    Le prof de SES n’ a pas à être en tant que tel, pour ou contre ces mesures. En revanche, il doit aider les élèves à en comprendre la cohérence et les conséquences. Il n’est pas prof d’économie, mais de SES. Il veut qu’on montre l’impact social de chaque politique, sans oublier les rapports de pouvoir qu’elle met en jeu. Et en tout cas, il ne peut se satisfaire d’une présentation de l’économie qui serait une science exacte imposant aux citoyens, comme naturels, des sacrifices pour une partie de la population.

    On pensera que les profs de SES sont bien timorés, mais ils se souviennent ce que déclarait le président de l’IDE il y a quelques années:

    « il serait peut-être bon d’effectuer un travail pédagogique de fond sur nos lycéens, comme cela a été fait par les entreprises depuis 20 ans auprès de leurs salariés, afin de les sensibiliser aux contraintes du libéralisme et à améliorer leur compétitivité, en adhérant au projet de leur entreprise … »

    L’objectif est clair, il faut formater les esprits, les conduire à accepter une dégradation de leur situation au nom d’une logique économique dans une économie mondialisée. Dans la guerre économique, ce ne sont pas les généraux du Medef qui sont en première ligne. Et quand ils sautent en parachute, c’est un golden parachute qui amortit la chute. Donner une telle brochure est un procès d’intention fait aux profs de SES. Elle est censée ouvrir le débat avec des documents qui ne vont que dans un sens, comme si par nature le prof de SES allait contrebalancer cette tonalité en déversant sa logorrhée anti capitaliste.

    Les profs de SES qui comme les français votent pour différents partis de gauche comme de droite ne font pas du prosélytisme. Leur conscience professionnelle les conduit à vouloir faire grandir leurs élèves, et les aider à devenir des citoyens conscients et critiques. »

  12. Las, quelques années après, je regrette amèrement d’avoir refusé cette proposition, faite un soir d’été sur la terrasse de l’Hôtel du Cap, sous la clarté tremblotante de lampes en cristal Murano lors d’une fête qui célébrait la jeunesse belle et insouciante, las, d’avoir refusé dans un soupir plaintif et doux le 06 d’une prof de SES.

    • En fait dans rubric à brac, mais scénario de la sublime Brétecher, dessin je ne sais plus, Druillet peut-être…c’était un album que possédait mon père dans les années 70. Moralité, toujours citer ses sources et les bonnes autant que possible.

    • Et surtout, « l’hypertrophie de lapereau se tâte », plus que jamais d’actualité pour ceux qui ont lu la rubric à brac dans les années 70.

  13. « …le libéralisme allait montrer au Chili de quoi il était capable lorsque s’exprimait la souveraineté populaire ».
    À ce propos, regardez, si ce n’est déjà fait, « La Stratégie du choc » de Naomi Klein.

  14. Bande de crétins chrétinophiles sur Boulevard Voltaire ! Y a un gus (une gussette) qui s’étonne que l’imam de Brest condamne la musique et les musiciens de Mozart à Madonna … mon allah ! si tu m’entends …

    Quand Paganini meurt à Nice en 1840 l’évêque de Nice lui interdit une sépulture en terre chrétienne car le violoniste est soi-disant l’incarnation du diable !
    Son fils Achille Paganini va traîner avec lui la dépouille dans toute l’Europe pendant plusieurs années d’interdiction en interdiction catholique .. jusqu’à Parme puis Gênes !

    Depuis Molière pas un fifrelin d’intelligence chez tous ces chrétiens ! Tenez bon la barre les cons z’êtes sourds de toutes façons …

    • P.S Pour ceux qui l’ignorent Nice n’est devenue française que vingt ans après sous le Second Empire ; en 1840 c’était le royaume de Piémont-Sardaigne.

  15. Les mêmes sans rire vous affirmeront que le progrès des sciences est due à l’action éclairée de l’église … et que d’ailleurs Galilée était un entêté qui aurait mieux fait de se rétracter plutôt que d’affirmer impudemment que les astres se mouvaient !

    • Il l’a fait, non? Faire de l’astronomie au 17ème siècle n’était pas une activité où l’on se faisait beaucoup d’amis en cherchant le réconfort de l’Eglise. Au moins, Giordano Bruno a tenté de dissiper les écrans de fumée déployés par ces Tartuffes en acceptant de brûler vif au bûcher. Un mal pour un bien: Il aura réchappé à la récitation pendant un an des psaumes de la pénitence, sanction que Galilée a sous-traitée à sa carmélite de fille.

      • Galilée a inventé le principe de relativité : il n’y a pas de mouvement absolu dans l’espace mais un mouvement relatif des corps célestes les uns par rapport aux autres.

        Donc il ne pouvait se dédire sur ce point essentiel qui est un principe philosophique qui se déduit de la nature des choses (et non des paroles fixées par les écritures saintes).

        • Vous citez Giordano Bruno mais il faut malheureusement rajouter le nom de Giulio Cesare Vanini qui eut la langue coupée et fut brûlé en place publique à Toulouse en 1619 !

  16. Le problème c’est que les crétins ont des habitudes et qu’ils sont persuadés que leurs habitudes sont la preuve de leur intelligence ! Pourquoi ? parce qu’ils existent … l’existence étant une forme de superstition supérieure jusqu’à ce qu’elle s’arrête !

    Rien à faire ! les cirons veulent exister de manière immortelle …

  17. Sur Boulevard Voltaire – pauvre Arouet ! – ils se sont mis à deux pour proférer leurs âneries pieuses … Anne-Sophie (Sophia la sagesse enfuie ?) Désir (pieux) et Floris de Bonneville.

    Celui-ci affirme : « Rachid veut ouvrir à Brest une école hors contrat. Pour fabriquer de bons petits Français ? Dieu merci, Bach et Mozart n’étaient pas musulmans. »

    Manque de bol Florimond ! Wolfgang Amadeus (aimé de dieu) Mozart est le symbole de l’émancipation des musiciens qui en sa personne s’affranchissent de toute autorité morale pour voler de leurs propres ailes ! Non seulement il affronte l’archevêque de Salzbourg le prince Colloredo mais encore il met en musique Beaumarchais et Molière, et fait un hymne au libertinage avec « Cosi fan tutte » (ainsi font-elles toutes) et un hymne maçonnique à l’illumination des humains avec « La Flûte enchantée » !

    Zut ! va falloir revoir ta copie !

  18. Quant à Johann Sébastian Bach il a dû se plier toute sa vie aux désirs des princes et des communes et communautés religieuses !

    Je recopie la notice wikipedia :

    « Cependant, une controverse naît au sein de la ville de Mülhausen : les luthériens orthodoxes, amoureux de musique, s’opposent aux piétistes, plus puritains et qui refusent les arts. Bach, dont le supérieur direct J.A. Frohne est un piétiste, sent que la situation ira en se dégradant, et accepte une meilleure situation à Weimar. »

    Weimar, il veut démissionner : « En apprenant la nouvelle, le duc emprisonne Bach durant un mois, du 6 novembre au 2 décembre. Il corrige alors en prison les quarante-six chorals du Petit livre d’orgue (Orgelbüchlein). »

  19. Bures-sur-Yvette héberge l’IHES.

    Ne pas confondre avec IHS dont le niveau en maths était très faible.

    La religion des maths dans toute sa splendeur.

    Il y a pas mal de réfugiés à l’IHES mais il sont d’une autre nature.

    • Mais il y a aussi Lafforgue à l’IHES.

      De plus, ce n’est pas très loin d’un autre lieu de méditation, l’abbaye de Port-Royal (Magny-les-Hameaux) chère à Pascal.

  20. Une fois dévêtu de ses bures, peut-être que Tante Yvette serait ravie de défroquer le moine Driout.

  21. http://lci.tf1.fr/economie/entreprise/le-bureau-lit-l-objet-qui-va-revolutionner-la-sieste-au-travail-8662857.html

    Peu de chances que les salles de professeurs en soient équipées, le professeur et le cheval étant les deux mammifères à pouvoir dormir debout, la preuve en chanson:
    « Le cours du prof, c’est l’avant-goût de l’oreiller
    Le cours du prof, c’est de la sieste organisée
    Il se déplace pour être sur qu’il ne dort pas
    Il se prélasse, le cours du prof c’est comme ça ! »

      • Je vous trouve très remonté aujourd’hui, cher Driout. Avez-vous mal dormi à cause de cette foutue lune de sang, avez-vous oublié de prendre votre lithium ? Avec quels quidams du génie des procédés me confondez-vous sur lesquels je marche parfois dessus sans faire attention ? Je n’ai qu’un stylo et du papier pour seul drapeau et quelques moulins à vent très têtus de géométrie algébrique à affronter en ce moment, donc bien peu de moyens à ma disposition pour vous chercher querelle.
        Mes respects à votre mère.

        • C’est vous la licorne du blog ? Nous avions déjà un dugong, il nous fallait bien un bicorne polytechnicien ou une licorne matheuse … le bestiaire est presque au complet !

          Que nul n’entre ici s’il n’est bête à corne, à queue fourchue ou à sabot fendu !

  22. Pierre Driout a parfaitement raison, on peut même dire que Jules César ne respectait pas Les droits de l’homme (mariage forcé, esclavage, crimes de guerre etc) et que l ‘homme de Néandertal ne respectait pas la parité et était phallocrate, il allait chasser avec copains pendant que sa femme gardait les enfants.

  23. Dugong sait ce qu’est un wakizashi !
    Doit pas y avoir grand monde ici.
    Tiens, pendant que j’y étais, cet été, j’ai fait un roman où le mot apparaît — mais katana plus fréquemment.
    Incidemment ça parle aussi des barbares qui habitent Marseille…

    • Comme c’est un cure-dent assez encombrant, j’en fais personnellement un usage plutôt modéré.

      Les maigres bêtes de la nuit, elles, devraient en abuser sans limite…

    • Normal qu’il sache ce qu’est un wakizashi, sevré pendant 30 ans à Hara-Kiri dont il réclamait l’abonnement chaque année à la médiathèque de son bahut, il a été nourri dans le sérail.Toute une éducation !

  24. A propos des frappes de la France en Syrie, voici une réponse de la Russie :

    « On voudrait connaître plus en détail cette conception de l’autodéfense sous forme de frappes sur un Etat qui ne vous a pas attaqué, sans son accord, et aussi sur leur correspondance avec le droit int…ernational. En voilà des combines: le référendum en Crimée, c’est une annexion, et les frappes sans les sanctions du Conseil de Sécurité ni l’accord du gouvernement, c’est de l’autodéfense. Cela n’est absolument pas du droit international, c’en est l’anéantissement sous les yeux de la communauté internationale stupéfaite »

  25. Une manifestation contre Madame Belkacem, me semble disproportionnée. C’est manifester contre Rien, du vide, du vent. Elle ne le mérite même pas …

    • En virant Belkacem on espère virer sa réforme avec elle. C’est ça l’objectif. Comme pour Allègre en 2000. Je dis « sa » réforme parce que sans rien y comprendre ( à la différence d’Allègre qui avait au moins quelques idées sur la question et un réel amour du métier d’enseignant ), elle en a quand même fait son affaire personnelle. Mais combien de personnes sur le pavé parisien le 10 octobre? Voilà la question.

  26. Billet parfait, mais si vous vous calmiez sur le « libéralisme » présumé de nos zélites ?
    Dans « libéralisme », il y a « liberté ». Et nom de Dieu! vous la voyez où, la liberté, vous ? Moi, j’en vois de moins en moins.
    Relisez le billet en remplaçant « libéralisme » par « corruption », ça marche aussi très bien.

      • Prendre ses désirs pour des réalités c’est typique des enfants de sept ans ! Il est bon de laisser les enfants rêver mais le rôle du pédagogue est justement de sortir les élèves de leurs rêves éveillés et de les introduire dans la vraie vie où l’on raisonne droit, où l’on agit calmement et avec méthode et non pas de manière brouillonne !

        Sur l’affaire syrienne quel bel exemple de politique brouillon ! Où l’on rêve un peuple arabe qui n’existe pas et des forces politiques qui ne sont que des esquisses …

  27. Comme on dit souvent : le maître est là pour mettre du plomb dans la tête de l’élève ; nos politiques sont trop forts pour ce qu’ils ont de faible et trop faibles pour ce qu’ils ont de fort et l’Europe de Bruxelles est à leur image ; ils n’ont pas été assez disciples pour devenir maîtres à leur tour … l’émancipation n’a de sens que si elle s’acquiert au bout d’une longue discipline, c’est l’orthographe de la morale.

  28. Les politiques sont devenus des professionnels de l’éphémère par le truchement tout magique des médias … la grande politique ce n’est pas fait pour eux !

  29. Le commentarium fleure bon le pharisaïsme aujourd’hui. Dommage ! L’humour y perd de sa gracieuse insouciance et la politique se prend les pieds dans un costume mal taillé.
    Je retourne à la base !

      • C’est trop d’honneur de ma comparer au grand Al ! Même avec 10 rails de coke, j’aurais du mal à atteindre la proximité de sa frissonnante vibration. Quant au guidon républicain, il est sculpté dans le chêne (de vélo) que mes aïeux ont planté bien avant la naissance de mes parents.

  30. Je t’explique ..; Yann est véto, il ne plane pas toute la journée sur des équations stratosphériques, le soir il fait la comptabilité de son cabinet et dans la journée il a le nez plongé dans les entrailles des bestioles !

    On cause, on cause … mais y en a qui boulonnent !

    • Faut pas exagérer : le club des exclus de neoplofs est assez fermé.

      Ceci dit, il faut probablement distinguer les « droits communs » (comme moi qui ai traité une khonnasse de conne) et les « politiques » comme JPB.

      Enfin, dans tous les cas, une étoile jaune qui vaut bien une rosette.

      Il y en a qui voudraient bien se faire exclure mais ils n’y arrivent jamais. Une mentalité de larbin, ça paralyse.

    • L’usage des drogues est endémique en Orient ; à force de vouloir tout interdire même les plaisirs les plus simples et les plus sains cette religion abrutissante de l’islam crée des sous-hommes qui se prennent tous pour des sur-hommes et ne s’accomplissent que dans l’usage de la barbarie la plus indécente !
      On en voit un bon exemple avec leur « état islamique » qui représente l’avenir du monde selon eux …

  31. Depuis belle lurette, on ne lit plus Sanseverina dans ce commentarium, elle manque ! J’étais tombé amoureux de sa prose mais je ne me suis jamais déclaré craignant la déconvenue. Je pense m’adresser à Brighelli directement (je suis presque sûr qu’il a son 06), car je subodore qu’il adore démêler les intrigues du blog. Je pourrais lui envoyer un SMS du genre: « Sanseverina, si tu reviens, j’annule tout ! ».
    Oops ! Je sens déjà le souffle chaud de la voix de Brighelli sur ma nuque: « …si tu reviens, j’annule tout ! » c’est dans Sarkozy !
    Bon, je mets une bouteille de Grappa au frais et en attendant je retourne à la base !

      • D’après la Cour des comptes Claude Guéant a reçu 34 millions d’euros de 2002 à 2012 pour aller aux putes du bois ! Bon mais Sansévérina vu que c’est une héroïne stendhalienne cela risque d’être plus cher !

        • Stendhalisation.

          Le concept de la cristallisation a été inventé par Stendhal dans son ouvrage De l’amour, publié en 1822, pour décrire le phénomène d’idéalisation à l’œuvre au début d’une relation amoureuse : « En un mot, il suffit de penser à une perfection pour la voir dans ce qu’on aime ».

  32. La presse : « le sondeur Pierre Giacometti mis en examen ».

    Pourquoi le mettre en examen alors qu’il sait tout ?

  33. On nous dit qu’il y aurait beaucoup de diplômés parmi les réfugiés syriens… Mais alors, question ( car comprends pas bien ) : serait pas si mal que ça le régime syrien ?

  34. Journaleuseries de haut niveau (suite) :

    Prenez-en de la graine, impies que vous êtes ! Vous adorerez les EPI dorés ! Bessif !

    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150929.OBS6719/a-14-ans-il-a-construit-un-reacteur-nucleaire-dans-son-garage.html

    « l’ancien sous-secrétaire à l’Energie, Kristina Jihnson aurait dit de lui : « Quelqu’un comme lui, il se peut qu’il n’y en ait qu’un dans une génération » »

    Il vaudrait mieux mais on s’apprête à en fabriquer des centaines de milliers…

    • « Breaking Mars » sera financé par Hollywood ; on peut penser qu’il y aura un vilain méchant nazi terrassé par le gentil Arnold Schwarzenegger … des larmes quand Sylvester Stallone sauvera les glaces du pôle et de l’action amoureuse avec Sharon Stone pour égayer les longues et froides nuits martiennes !

  35. Extrait d’une intervention d’Agnès Joste au Colloque de l’APPEP le 12 juin 2010 :

    « De tels principes conduisent au degré zéro de l’enseignement : l’égalité par le vide est la plus équitable. François Dubet ainsi prônait en 2001 de donner pour programmes au collège pour tous « ce que peut savoir le plus faible des élèves quand il en sort » (5). Il n’est pas loin d’avoir réussi : les plus forts ne savent plus rien. »

    « Donner pour programme au collège pour tous  » ce que peut savoir le plus faibles élèves quand il en sort »… C’est exactement le « socle commun ».

  36. Ben moi tout le monde bosse ici, non ?
    Dans mon milieu il y a trois catégories clairement identifiées par une sorte de distillation fractionnée:
    — ceux qui trouvent les idées des futurs théorèmes, souvent le nez dans les étoiles ou allongés sur un rocking-chair, les réfugiés de l’IHES comme dirait l’autre. C’est la cosmologie des mathématiques, l’éther de toutes choses,
    — ceux qui les démontrent et les mettent sous forme rigoureuse, c’est mon cas; pas un génie mais un tâcheron, un passeur du milieu de la colonne, assis devant mes feuilles et mon écran, me permettant quelques digressions commentaristes.
    — et puis, il y a ceux qui les enseignent, les sans-dents du milieu, les résidus du fond du tube, mâchant et rabâchant à des petits merdeux, pour une finalité qui reste à démontrer, la matière molle de ce qu’ils ont vaguement compris pendant leurs études.
    A ces derniers, je souhaite bonne route dans ce commentarium guidés par le miroitement de la condescendance facile. QED.

    • Cela mérite quelques réponses étendues !

      Une citation de Gabriel Lamé à la fois ingénieur et mathématicien de premier ordre dans ce 19e siècle français bien méconnu :

      Dans son esquisse d’une réforme pour l’enseignement des sciences (éd. Gauthier-Villars, 1867), il définit trois buts : le but rationnel est celui d’exercer et de nourrir la faculté du raisonnement ; le but pratique est de faire connaître les formules et les règles dans les sciences d’applications ; le but progressif propose d’inspirer le goût de la recherche pour faire accélérer les progrès : « Voilà jusqu’où peut aller l’influence d’un programme d’enseignement. C’est un levier dont les gouvernements peuvent se servir pour transformer, jusqu’à un certain point, l’esprit et les allures d’une nation. Par le seul enseignement rationnel, cette nation deviendra raisonneuse, sans activité. Par l’enseignement pratique, elle sera active, mais routinière. Par l’enseignement progressif, son activité sera constamment créatrice. »

      Il dit aussi : « Écartez à tout jamais la division de la science en mathématiques pures et en mathématiques appliquées. »

    • D’autre part si je veux catégoriser les mathématiciens, je prendrais deux pôles opposés, celui de John von Neumann et celui d’Alexandre Grothendieck, tous deux incontestés par leurs mérites.

      Von Neumann considérait que les mathématiques en s’éloignant de la physique tombaient de plus en plus dans l’insignifiance ; il considérait donc que l’alliance objective entre ces deux domaines de l’esprit était nécessaire pour obtenir des résultats significatifs à échelle humaine si je puis dire.
      Grothendieck avait horreur des sciences appliquées – comme GH Hardy et notamment des applications militaires – faire des mathématiques pour lui en quelque sorte c’est se regarder dans un miroir ou se gratter le nombril pour être trivial.

      Entre les deux le grand Henri Poincaré passionné par les progrès de la physique, qui donnait des cours dans des écoles comme l’école supérieure d’électricité, s’occupait d’astronomie et de mécanique mais considérait que les maths avaient une vocation esthétique marquée, pour l’honneur de l’esprit humain selon Jacobi.

  37. « ceux qui les démontrent et les mettent sous forme rigoureuse, c’est mon cas »

    Comme tout ce qui est rigoureux est plutôt insignifiant vous pourriez-vous dire, en interne, à vos copains qui « démontrent » des théorèmes avec une batterie d’ordis qu’ils arrêtent de nous pomper ?

    La rigueur se chiffre de plus en plus en kW.h.

  38. Sarko déclare vouloir retirer l’investiture à Morano qui avait bu un verre * de trop.

    Une blonde au FN, ça va, mais deux ?

    * le verre de Morano.

  39. Merci Dugong ! Vous m’avez fait me gondoler avec le verre de Morano.
    Z’avez entendu parler du rapport Bréhier ? My name is Bréhier, Emeric Bréhier. Mais je peux aussi vous le faire en mode sicilien: « Buongiorno,Bréhier sono »
    Bref, je n’ai pas poussé le vice jusqu’à le lire en entier et en détail parce quand même, d’autres plumes m’appellent, mais bon, cela vous a un air de « vous avez aimé la réforme du collège, vous allez adorer celle du lycée ».
    Décidément, on aura à peine le temps de faire dégager la réforme du collège (enfin, on espère ),que sa soeur jumelle nous tombera dessus.

  40. « Un infirmier de 24 ans a été condamné aujourd’hui à neuf ans de prison pour le viol de 27 patients âgés, dont une personne centenaire » ; certes mais il n’a pas violé Nadine Morano … il se méfiait des hurlements de la gueularde lorraine !

    Il y a eu deux cris dans l’histoire de France : Jeanne d’Arc sur le bûcher à Rouen et Nadine Morano se faisant violer par Nicolas Sarkozy !

  41. Gastro Telleur, aboyeur chez GlouglouX, déploie un causement vaseux et aimablement fascisant qui fascine les bobos. Evidemment, c’est dans le Monde :

    http://www.lemonde.fr/festival/article/2015/09/27/astro-teller-tout-le-monde-devrait-chercher-a-resoudre-des-problemes-reputes-insolvables_4774157_4415198.html

    « Ses salariés, il les qualifie volontiers de « Peter Pan avec des doctorats », et son style de management a de quoi surprendre : à Google [X], l’échec est récompensé, parfois sous la forme d’une promotion, parce que, juge M. Teller, ce sont les échecs qui nous apprennent le plus »

    On connaît les symptômes du glouglisme : discours du refus de grandir, du refus de la mort, ivresse technolâtre… Le tout arrosé d’oseille comme jamais par le vrai big business de la maison-père.

    La seule question qui vaille est évidemment éludée par l’articulet : Gastro Telleur a-t-il des chaussures en croco et les lace-t-il avec un GoogleHook ?

    Old Jung, reviens !

  42. @Sanseverina

    Sanseverina, laisse les gondoles à Venise et envoie Dugong remonter le Grand Canal en vaporetto entre science et plaisir.
    Tout le monde sait qu’il a été adoubé en place publique Pontifex Comicus Maximus par le taulier et de ce fait contraint d’honorer quotidiennement la lourdeur de sa charge. Il en souffre, la tâche est ardue mais, comme se renouvelle le phénix consumé par le feu de son esprit, il reste infatigable, une authentique mission ! Tu ne vas pas le croire, mais on m’a dit que même avec tout ça, il prenait encore le temps de bosser! Je crois qu’il faut imaginer le Dugong heureux.
    Vol(e)-au-vent croustillant qui emporte d’autres plumes, la mienne par exemple, dont le style est à mon image: beau, intelligent, riche, plein de charme, et étrangement d’une grande humilité, ce qui ne gâte rien.

  43. Ah ! au fait Brighelli quitte à en revenir à vos intérêts principaux et à votre entretien avec Philippot la cour des comptes – d’où vient Hollande – considère que les lycées français coûtent trop cher !

    Moi j’aurais tendance à penser que le conseil économique et social, le conseil d’état, la conseil constitutionnel, le sénat, la chambre des députés et d’une manière générale la vie politique française sont sur-financées !

  44. Dugong, mon cher, je ne peux croire que vous ayez hérité, depuis deux ans que onc ne vous vit, d’une charge pondérale quelconque. Ni vous, ni madame. Beaux vous êtes, beaux vous resterez.

    Sanseverina, Montalbano elle lit !

  45. Il y a les chiens courants, les chiens d’arrêt, les chiens de bergers, ce sont bien des races différentes n’est-ce pas avec des aptitudes diverses et variées ?

    Et puis il y a la race des beaux-parleurs celle qui jette aux chiens les bas-morceaux de mots !

    • Chandrasekhar n’a jamais prétendu que les naines blanches étaient des hindouistes convaincues !
      Quant aux trous noirs nul ne sait quelle religion radiative ils professent … il faudrait demander à Stephen Hhawking !

  46. Jean, vous avez raison.
    Mais j’ai tendance à me mettre à la troisième personne… :-))

  47. On savait qu’il y avait les PP, l’AP, la PEEP ( aussi K que sa voisine de gauche ), les PAE, l’affreux PAF, les PAI, les PE (tellement plus chic que l’ancienne appellation ), les PLP, les PPRE ( qui permettent à tout un tas de K de se faire un salaire pour pas cher dans l’EN et qui vous enquiquinent avec des tas de réunions qui leur permettent de prouver qu’ils existent ). Mais d’ailleurs, pourquoi privilégier la lettre P, on sait que l’alphabet entier est gangrené et que la liste est longue. On pourrait donc aussi parler des TICE, (très désuet ) quand on est intelligent, on prononce NTIC ( nouvelles techniques d’information et de communication… qui vont porter tous nos élèves sur le mont PISA comme chacun sait, surtout ceux qui ont la chance de bénéficier d’un enseignement ECLAIR qui use du TBI et non de la craie comme certains imbéciles proprement réactionnaires.) Imbéciles dont je suis, apparemment, ayant osé rire à la face d’une chère collègue, très impliquée, comme ils disent, qui m’a pompé l’air en sortant de cours de manière inattendue.
    La cloche sonne, vous sortez difficilement, le temps que tous ces jeunes gens évacuent la salle, puis progressent dans le couloir comme des zombies, les uns derrière les autres, la tête courbée sur leur téléphone portable ( t’es où toi ? ouais, moi je sors de 213, ouais,
    j’trace sur le bus, ouais, j’t’attends) , vous finissez par atteindre la salle des profs ( k que vous êtes, fallait pas y repasser ) et vous vous faites alpaguer par une des pédagos de service, ceux qui ne partent jamais à l’heure, qui squattent la salle des profs toute la journée, qui y mettraient leur lit s’ils pouvaient, ceux que j’appelle les militants du micro-onde ( ah! on s’est battus, hein, pour l’avoir le micro-onde ) qui déjeunent tous les midis là,même quand ils n’ont pas cours l’après-midi, hum les bonnes odeurs de surgelés réchauffés, justement très au chaud, entre collègues impliqués, entre profs sérieux, conscients, dévoués qui projettent à tour de bras, qui transpirent dans les couloirs de l’administration, bref, les profs comme je les aime.
    Adonc, me voilà coincée entre le référent culture qui veut m’obliger à participer à je ne sais trop quoi et une collègue d’anglais qui pendant un quart d’heure me dit en me parlant de mes propres élèves de 1ère L :  » Ben, non, moi comme j’les ai en LELE, y’a pas de problèmes. Et puis en LELE, on met les tables en U, alors ça passe mieux.Et comme j’fais cours autrement, en LELE, y parlent, pas très bien mais comme c’est du LELE, y s’ débloquent. »
    Franc éclat de rire. La mine de la collègue s’allonge. Pendant tout le temps où elle disait LELE, je pensais NOEUD NOEUD. Le référent culture prend le large sentant que ça allait mal se passer. Et il s’ensuit quelques minutes d’empoignade verbale..
    Mais vous , comme vous êtes très intelligents, vous aviez tous deviné ce que je n’avais pas compris à savoir que LELE signifiait Littérature étrangère en langue étrangère, bien sûr.

  48. Et ben voilà, Sanseverina, c’est pour ça que, même si c’est pénible d’être sur trois écoles différentes pendant un trimestre et puis de repartir encore sans doute ailleurs après, je me rassure souvent en me disant que ça pourrait être pire. Je pourrais être obligée de rester.

  49. Encore un admirable apologue de Sanseverina, qu’est-ce que je vous disais ? Ecrit comme on filme caméra à l’épaule, aussi gouleyant que la bouteille de Grappa que je me suis sifflée tout seul.
    Milieu plus jargonnant que l’E.N. tu meurs ! J’ai adoré le « NOEUD NOEUD », effectivement il faudrait publier ce récit d’une « journée en Enfer » dans le DSM-6 à venir ou dans « Les souvenirs d’une entomologiste de l’E.N. ».

  50. Quand même on défouraille moins dans les écoles françaises … c’est parce que le niveau est trop faible ou trop fort ? Ou que l’option « apprentissage d’usage d’armes à feu » n’est pas comprise dans le forfait ?

  51. l’Osservatore Pedago du jour se penche sur les « convictions pédagogiques des enseignants » tels que les voit l’organe supranational de conditionnement qu’est l’OCDE.

    Remarquez que, chez ces gens-là, on dit « conviction » en lieu et place de croyance. En résumé, les enseignants convictionneraient dans le constructivisme mais sans le pratiquer vraiment.

    Evidemment, la conclusion de l’étude appelle à une formation continue qui pêche par manque de conviction :

    « Afin de favoriser un enseignement actif et l’acquisition des compétences dont les élèves ont besoin pour réussir dans la vie, les systèmes doivent aider les enseignants à trouver le juste équilibre entre leurs pratiques et des méthodes plus actives, en leur proposant par exemple des activités de formation continue ciblées sur les pratiques pédagogiques actives », conclue * l’OCDE. »

    Modèle à suivre : la formation des djihadistes européens par l’EI où Il s’agit tout d’abord de sélectionner les aspirants au jihadhère sans états d’âme et de s’assurer de leur loyauté par des entretiens de motivation et des interrogatoires poussés.

    * concluer : chez les démonstrateurs de théorèmes à tire-la-rigueur pour ménagères de moins de cinquante ans, c’est juste après avoir mis la godasse dans l’entrebâillement de l’huis.

  52. En 2000, un million de personnes en colère défilaient à Paris contre Allègre, lequel, franchement, était peut-être un peu bourru et avait eu quelques phrases malheureuses sur les professeurs, mais au moins il aimait sincèrement son métier d’enseignant et il avait quelque culture. Et il n’en avait pas fait le centième de la ministre d’aujourd’hui en matière d’arrogance et de mépris de ses interlocuteurs. Le soir même, Jospin le débarquait.
    Si le soir du 10 octobre…

  53. Marie Paule Belle avait des intuitions justes :

    « Je suis biaiseuse chez Paquin
    Pour mon métier j’ai le béguin
    C’est ça qui sera gentil ma foi
    On fera tout l’ouvrage chez soi
    En s’entraidant comme chacun le doit
    Avec ardeur avec entrain
    On se partagera le turbin
    Afin de ne pas nous esquinter
    Lorsque j’aurai fini de biaiser
    C’est lui qui se mettra à plisser »

    Avec l’aide de Françoise Mallet-Joris …

  54. Le 10 octobre, sera une date capitale dans l’histoire de la France car c’est le jour où se décidera la destruction ou non de son école. Si la ministre triomphe ce soir-là, elle va accélérer encore la formation-formatage des enseignants au « socle commun », la confection des programmes du « socle » ( le néant), l’impression des manuels. Et ce sera irréversible car personne en 2017 ne reviendra sur ces dispositions, pour de simples raisons de coût et aussi parce que la droite sarkoziste soutient la réforme.

  55. Le 10 octobre, n’oubliez pas de fêter les Ghislain et les Ghislaine, peu importe la manière, même les coups de batte de base-ball sont permis, l’important c’est de ne pas les oublier.
    Si vous n’avez rien d’autre à faire le 10 octobre, il sera toujours temps de:
    1) semer l’angélique
    2) ramasser des noisettes
    3) préparer des potées de bulbes pour la terrasse.

  56. Même les arbres pleurent sur la réforme du collège !

    « Le jury réuni le 29 septembre à la Maison de la Région Poitou-Charentes (Poitiers) a délibéré sur le choix de
    « l’Arbre de l’Année ». Le prix du jury a été décerné le mercredi au cèdre bleu pleureur de l’Atlas de Chatenay-Malabry (Hauts-de-Seine) lors d’une cérémonie au parc Floral de Vincennes (Paris) en partenariat avec l’Agence des Espaces Verts d’Ile-de-France. »

  57. Le 10, ce sera shabbat, il y aura Samoa-Ecosse et, probablement, toujours aucun seppuku répertorié à l’igen.

    Des raisons très variées pour rester à la maison.

  58. Et moi, je garde ma fille. Et ça, ça ne se négocie pas. Mais j’y serais bien allé.

  59. http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/le-prix-nobel-de-physique-2015-salue-la-decouverte-des-oscillations-des-neutrinos_1721460.html
    Quand il entend le nom de Takaaki Kajita, Dugong sort son wakizashi pour s’en servir de cure-dents (ou cure-dentier ?) et se débarrasser de tous ces vilains neutrinos qui expliquent maintenant sa surcharge pondérale alors que ces chafouines particules prétendaient depuis des décennies n’avoir rien à déclarer sur la balance. A qui se fier ?

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