N’écoutez pas les mauvaises langues : il y avait bien 15000 personnes — pas mal pour une profession saignée à blanc, KO debout, lassée d’être l’objet de tant de sollicitudes ministérielles…
Or donc, cela commença vers Port-Royal…

La foule devenait chaque instant plus compacte. Les symboles se mirent en place…

Les premiers slogans fleurissaient…

Sur le trottoir de chez Bullier, juste en face de la Closerie, d’obscurs militants attendaient le moment de se joindre au défilé…

Les officiels se concertaient avec les journalistes — les divers journaux / télé / radios envoient aux manifs enseignantes nombre de bras cassés, qui trouvèrent là l’occasion de faire valoir enfin leurs talents. Le SNES pérorait donc…

Au SNALC, le président tournait le dos à l’événement — juste pour comploter avec un individu louche et mal rasé 

 

Puis la foule, les petits, les obscurs, les sans grade, 

Et même quelques poids lourds des Lettres — un mécontemporain remarqué et remarquableune femme de Lettres comme Sainte Najat aimerait en reoncontrer plus souvent

et de la politique  NDA fut quasiment le seul — à l’exception de Pierre Laurent (PC) et de François Cocq (Parti de Gauche) : les autres sont bien trop veules / cauteleux / prudents / timorés / trop contents que le PS fasse le sale boulot à leur place…

Bref, ce fut très réussi. Quant à savoir si l’illustrissima fachina nous entendra…

Jean-Paul Brighelli, qui offre ces photos hand made à qui voudra les utiliser.

 

125 commentaires

  1. Merci, Jean-Paul Brighelli, pour cet aperçu.
    Et merci à Alain Finkielkraut ( c’est bien lui, ou me trompe-je ?) , à Natach Polpny et à Nicolas Dupont-Aignan ( je m’en souviendrai en décembre ) d’avoir été là.
    Mais où étaient Darcos ? Où était Fumaroli? Où était l’Académie française? Où étaient Bayrou, Chevènement, Ferry, avec leur pétition merdique que tout le ponde a déjà oubliée? Où était Mélenchon, fort en gueule mais absent des grands rendez-vous? Où étaient Sarkozy, Le Maire, Juppé, Fillon, Annie Genevard, la déléguée LR à l’éducation ? Où étaient les parlementaires LR ? Zemmour expliquait un jour sur RTL que la droite ne pouvait pas combattre une réforme qu’elle approuvait !
    En fin de compte, 12 000 manifestants, je trouve que c’est quand même très décevant. Je ne m’attendais pas à un chiffre aussi faible. Un syndicaliste m’expliquait avant-hier qu’il avait du mal à mobiliser les collègues, qui rentrent chez eux le soir complètement harassés d’avoir dû se battre toute la journée contre des classes infernales et qui n’ont même plus la force de sa battre contre la réforme. Vu l’exiguïté du marché du travail, un grand nombre de nos collègues préfèrent faire le dos rond en attendant la fin de la semaine, puis du mois, puis du trimestre puis de l’année. Après tout, si en faisant de la garderie comme les y invite la réforme, ils ont à peu près la paix dans leurs classes…
    Je suis curieux de voir ce que va décider l’intersyndicale lundi !

  2. Ce que je vois surtout là, ce sont des profs de latin et de grec qui sont opposés .à une réforme qui effectivement les bouscule .
    Mais, à moins, de procéder à des rafles, je ne vois pas comment on pourrait continuer à garnir d’élèves les classes de latin et de grec . Les collégiens votent avec leur pieds .
    Il y aura moins d’heures de cours pour ces profs dans l’enseignement des « Langues et cultures de l’antiquité » qui remplacent des cours de langues éteintes, c’est le mot technique
    Mais ce sera quand même plus agréable et plus fructueux d’enseigner aux collégiens ce qu’a été le monde antique, dont la connaissance est si importante pour comprendre pourquoi notre civilisation est comme elle est et si différente des autres .
    Je sauterai de joie à leur place .

  3. On ne peut pas apprendre effectivement une langue sur les bancs de l’école, il y faut beaucoup plus de temps que quelques heures de cours par semaine .
    On apprend une langue en se faisant d’abord du vocabulaire, en mémorisant des listes de mots, en lisant des textes amusants et instructifs – le télétexte, des récits historiques, des chansons, des lettres de lecteurs sur internet, des magazines pour ados – Bravo -, en se familiarisant avec cette langue et la vie, l’histoire et la mentalité de ceux qui la parlent, en l’écoutant parler à la télévision, et ensuite on étudie la grammaire et la syntaxe, et ensuite on s’immerge pendant quelques mois et c’est parti, et on conserve ce qu’on appris en l’employant . Les cours de langues à l’école sont utiles, mais pas à douze ans . A cet âge cela ne sert à rien .
    C’est au lycée qu’il faut s’y mettre, intensément, pas avant .

  4. Encore autre chose : l’autonomie pédagogique . Comment peut-on se plaindre d’être prisonnier quand on a la clé de sa cellule ?
    Il y a belle lurette que les enseignants se seraient libérés des Cahiers Pédagogiques et autres salons de branlette s’ils l’avaient voulu, et il est probable que pas mal l’ont déjà fait, sans tambour ni trompettes .
    Et aujourd’hui que les écoles vont obtenir un degré d’autonomie peu ordinaire, les enseignants n’ont plus d’excuses pour gémir dans leurs fers, la porte de l’ergastule est grande ouverte .
    Ce qui entrave les enseignants, c’est leur sexe : soixante-dix pour cent des enseignants sont des enseignantes, qui ont écouté le conseil de leur mère  » fais-toi enseignante, ma fille, tu auras les mêmes horaires que tes enfants  » . Ajoutons que les femmes sont philosophes et qu’elle n’aiment pas les polémiques, à moins qu’elle soient certaines d’avoir raison, et que si elles sont très souvent à la hauteur de leur tâche, elles sont rarement à la hauteur de leurs responsabilités .
    Mais ça, Don Brighelli à la Manqua ne veut pas le voir et il charge ses moulins à vent tout seul sans se rendre compte qu’il l’est .

    • Et beaucoup de femmes sont bien mariées et donc travaillent à mi-temps pour se faire un peu d’argent de poche.

      Cela dit, la dégradation du métier est telle que bientôt les femmes de bourges ne voudront plus enseigner, même à mi-temps.

  5. « Et s’il n’en reste qu’un… »

    Ou encore :

    « C’est bien plus beau lorsque c’est inutile… »

    Je dois dire que je ne saisis pas bien les jérémiades de certains collègues. On ne risque rien — mais alors rien — à désobéir et à faire, en classe ou collectivement si l’on arrive à rassembler les collègues, ce qui vous chante. Le ministère n’a, pour faire appliquer sa réforme, que des moyens comptables — mais ceux-là, il va les utiliser, parce que c’est le seul objectif de cette réforme. C’est aussi la raison pour laquelle une bonne partie de la Droite officielle ne dit pas grand-chose sur la réforme : arrivés au pouvoir, ils la conforteront, ça leur fait trop plaisir, économiquement parlant, de voir la Gauche (enfin, ce qu’il est convenu d’appeler ainsi) faire le sale boulot.

    • Comme pour les rythmes scolaires, les parents et les collègues se réveilleront quand il sera trop tard. Je me suis battue avec l’energie du désespoir. J’ai vu les maires se battre mollement, trop heureux d’assoir un peu de clientélisme sur le péri-scolaire, j’ai vu mes collègues minimiser, j’ai vu les parents penser naïvement que le PS allait leur offrir de la culture gratuite. Aujourd’hui c’est l’enfer, notamment dans les maternelles…pourtant plus un article…
      Mr Brighelli, vous êtes mon Obiwan Kenobi (cf Star Wars). Pitié, n’oubliez pas le primaire. Les réformes en cours sont de la même veine que celle du collège: guimauve bisounours sur le vivre ensemble et la bienveillance (c’est vrai qu’avant on torturait les enfants) et nivellement par le bas de la maternelle au CM2.

  6. Si, on risque de se faire allumer devant tout le monde à chaque conseil de classe par l’abruti qui représente la FCPE, ce qui est hautement désagréable…

    Est-il possible de savoir, Jean-Paul Brighelli, quelles personnalités politiques ou autres étaient présentes à la manif?

    Quant à l’objectif de cette réforme, on sait depuis 2005 que l’idée d’un « socle commun de compétences » correspond aux voeux les plus chers de l' »European Round Table » ( les 50 plus gros industriels européens). Fillon-Peillon même combat ! Sauf que Fillon, pour ne pas vendre la mèche, avait eu la sagesse, purement tactique, de préciser que d' »autres enseignements » pouvaient s’ajouter au « socle ». Il savait que les socialistes, s’ils arrivaient au pouvoir, achèveraient le sale boulot, et c’est ce qui s’est passé : avec Peillon, il n’y a plus que le « socle », c’est-à-dire le néant institutionnnalisé. C’est ce que nos collègues, pour être si peu nombreux samedi, n’ont pas compris. Ou alors c’est qu’ils sont déjà tellement épuisés ( en octobre ! ) qu’ils s’en foutent.

  7. Philologie et linguistique…..ou comment l’apprentissage des langues anciennes est utile pour apprendre les langues modernes.
    Mais si on compte sur Internet et Google traduction, on va au devant de surprises amusantes.

  8. Il serait bon d’indiquer l’un des motifs de la suppression des langues anciennes : la ministre est très attachée à son identité non européenne, et pour elle les langues anciennes ne signifient rien, rappelons nous ses propos sur la nourriture halal : elle considère que la consommation de porc est confessionnelle, et que donc lle halal est laïque, ce qui est logique pour une musulmane, la norme est le sans porc etc.
    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/le-journal-de-13h-le-menu-sans-porc-supprime-najat-vallaud-belkacem-en-colere-7777026949

    http://www.bvoltaire.fr/jeanandrebossy/pour-najat-vallaud-belkacem-le-porc-est-confessionnel,165256

      • Je ne sais pas ce qu’il faut comprendre de votre « n’importe quoi ». Mais, effectivement, Mme Vallaud Belkacem regrette l’interdiction des menus NON confessionnels (3 minute 25 secondes dans l’enregistrement du journal de RTL).

  9. Jean, pour ce qui est des politiques et des « personnalités », j’ai tout mis dans mon compte-rendu. Ça ne fait pas bézef. Ni Polony ni Finkie — ni moi — ne pouvons tout tout seuls.

  10. Il faut appeler un chat un chat : c’est un échec et la ministre n’a aucun souci à se faire! !

    Visiblement, les enseignants n’ont pas été convaincus par le discours des syndicats.
    Peut-être ( litote!) parce que le « socle commun » a été complètement absent des argumentaires syndicaux….
    S’attaquer à une réforme sans cibler prioritairement sa mesure phare, dont tout découle, cela me parait un peu étrange !

    Que vont-ils bien pouvoir se raconter à l’intersyndicale demain?

  11. Non, Jean, ce n’était pas un échec. C’était une belle manif !
    Oui, il est vrai que tant de profs auraient pu être là. Mais trois ans de sociale-démocratie,c’est plus efficace pour détruire l’école que dix ans de dictature…
    Sinon, les belles photos de Brighelli représentent une version un peu « snalkée » de la manif. En fait, le cortège FO était très très très présent. Mais Brighelli ne doit pas nous aimer beaucoup….
    Non, cela ne fera pas reculer l’horrible ministre et ses affidés mais on ne va pas en plus leur faciliter la tâche.
    Et puis, honnêtement, quand on revient d’une manif comme celle-là, on se dit qu’il y a encore des gens qui sont capables de se bouger pour des défendre des causes importantes. Et cela fait du bien.
    Contente que Finkie ait été là. Ils sont si rares ceux qui glosent et qui agissent en même temps…

  12. Certes, Sanseverina, mais les chiffres sont têtus : 12 000 personnes pour une manifestation « nationale » censée mettre en évidence le refus « quasi général » de la réforme par les Français, ça ne fait pas un peu maigrichon ?
    Vous ne pensez pas que la plupart des profs en ont marre d’en baver devant des classes devenues infernales par la faute du laxisme ambiant et se disent qu’après tout, dans ces EPI qui n’ont ni rime ni raison au moins « on va bien se marrer », et que ce sera toujours mieux que de s’user la santé ? Evidemment c’est une réaction à courte vue car à ne rien enseigner on s’ennuie très vite et ça peut être pire, mais le malaise est tel dans les collèges…

    En tout cas , si l’intersyndicale ne revoit pas son argumentaire demain de façon à mieux expliquer aux enseignants pourquoi il faut combattre la réforme…

  13. Les binettes ci-dessus, celles des manifestants, pas des people,
    ça parle quand même . Il n’y a pas un guerrier là-dedans, même pas un militant ( du latin miles : soldat ) . Il y a un adage sur ceux qui savent et qui ne savent pas, que j’ai oublié .

  14. Je suis presque de votre avis : ça fait très folklorique.

    C’est Bayrou, je crois, qui avait suggéré cette manifestation nationale après le passage en force du gouvernement sur le décret. Idée stupide ! Et en plus, lui-même n’y était pas!

  15. Ce qui compte dans la défense du monde gréco-latin ce ne sont pas tant les langues mortes que la défense du relativisme historique ; c’est l’idée que les divinités apparaissent et disparaissent, que les culte sont temporaires, qu’une société est soumise à des lois érosives et peut succomber sous les coups de sociétés pourtant moins évoluées.
    C’est au fond un « Cave canem » à l’adresse des civilisations !

  16. Il faut supprimer latin et grec car, avec Héraclite, ils nous disent que les Ephésiens méritent que tous ceux qui ont âge d’homme meurent, que les enfants perdent leur patrie, eux qui ont chassé Hermodore, le meilleur d’entre eux, en disant: « Que parmi nous il n’y en ait pas de meilleur; s’il y en [ un, qu’il aille vivre ailleurs ».

    Diogène Laërce, Vies des philosophes, IX, 2.

  17. L’a pas l’air content sur la photo le J.P. L’a l’air d’en vouloir à cette raclure de N.D.A. qui vient d’alpaguer Polony pour la soirée et l’invite à faire un petit crochet (voir son index révélateur) dans sa cambuse avant de la raccompagner chez elle, alors que lui, faut qu’il vérifie encore l’eau et l’huile de son combi Volkswagen avant de se taper 800 bornes jusqu’à Marseille. Ah la vie, quelle radasse !

  18. Les opposants au ‘mariage pour tous’ ont fait choux blanc avec près d’un million de manifestants. Donc là, 12 000, 15 000, allez mettons 100 000, Najat rigole, c’est cuit d’avance. Les enseignants ne voudront jamais passer pour d’affreux réactionnaires racistes.

  19. Pour la manif, c’est un échec qui fait mal.
    La faute en incombe totalement syndicats, qui ont été infoutus d’expliquer aux enseignants ce qui les attend vraiment : le pourrissement complet de leur métier par leur transformation en simples exécutants muselés du Big Brother Pédagogue installé rue de Grenelle AU SERVICE DU SOCLE. Les argumentaires desdits syndicats ont passé entièrement sous silence ledit « socle commun » , dont tout découle : le formatage des profs, les programmes, les manuels, la pédagogie. C’était pourtant le seul argument qui pouvait mettre les profs unanimes dans la rue, plus que les EPI – pour beaucoup de nos collègues une « nouveauté intéressante », qui certes se cassera rapidement la figure au contact du réel, mais qu’importe, ça fait rêver -, et plus que les larmes sur le latin et le grec – qui ont fait déserter la manif à des milliers de
    collègues.
    Les syndicats ont payé cher hier après-midi leur obstination à ne pas attaquer sur l’essentiel : le « socle commun ».

    Je suis curieux de voir comment l’intersyndicale de demain va réagir, puisqu’elle ne peut même pas s’appuyer sur la base.

    • Jean:
      « Les argumentaires desdits syndicats ont passé entièrement sous silence ledit « socle commun » , dont tout découle… »

      Pas exactement. Tout découle de la Loi Jospin de 1989. C’est elle qu’il faut dézinguer. Une fois que c’est fait, tout le reste s’effondre aussi sec.

    • Les profs de chimie américains qui en ont * sont cancéreux et fabriquent de la meth, c’est bien connu.

      Les autres font du bénévolat dans les écoles et les prisons et utilisent ce qu’ils trouvent sur les étagères.

      Ceci dit, l’esprit général des enseignants en chimie est à la bricole à coloration expérimentalo-ludique (processus d’essevétisation en cours). Il a du y avoir des tâtonnements avec de la soupe Campbell voire au macdo avarié mais, comme d’habitude, on nous l’a caché.

      * des connaissances

  20. Si les syndicats s’inspiraient des propos d’Alain Finkielkraut sur l’école, ils auraient peut-être plus de chances de mettre les profs dans la rue.

    « Enfant d’immigré, j’ai eu la chance de pouvoir assimiler une partie de la culture française; cette chance est refusée aux enfants des nouvelles générations.

    La dernière réforme du collège enfonce le clou dans le cercueil en réduisant encore la part des disciplines au profit d’enseignements interdisciplinaires qui ne font qu’introduire dans les têtes, à la place de la culture, la nouvelle religion civile faite de tri sélectif et de lutte contre les discriminations. »

  21. Bien désolée qu’il n’y ait pas eu plus de monde. En tant que parent d’élève, je suis absolument atterrée par cette réforme qui achève de casser ce qui restait du collège…
    Mais que voulez-vous… je suis récemment allée assister à une réunion départementale de la FCPE où on serinait que cette réforme était bénéfique « si on y mettait les moyens ». Tant de mauvaise foi et/ou de stupidité sont révoltantes.
    En attendant, mes enfants ne sont qu’en primaire, et en comparant mes cahiers aux leurs, je ne peux que constater la baisse flagrante du niveau d’exigence (et pourtant, dans les années 80, ça avait déjà bien baissé par rapport à mes parents).
    Pour l’instant, je peux encore essayer de pallier, et les faire travailler moi-même, mais après ? N’y aura-t-il plus comme solution que le privé hors contrat ?
    J’ai mal à mon pays, j’ai mal à mon école…

  22. Eh oui, Elanore, la « grande manifestation nationale » est plus qu’un échec, c’est une débâcle.
    Si nos collègues ne se sont pas mobilisés, si la réforme ne les inquiète pas, c’est qu’il y a eu quelque chose dans les appels des syndicats à manifester qui n’était pas au point. Je prétends, moi, qu’ils ont « oublié » de dénoncer la disposition sur laquelle elle repose toute entière et qui, par toutes ses conséquences, anéantit notre métier.

  23. Au fait Dugong, pourriez-vous confirmer ou infirmer cette nouvelle émanant de l’association des amis du druide Panoramix qui aurait proposé d’ériger sur fonds publics dans la cour de votre lycée une statue représentant Marie Curie vous donnant le sein ?

  24. Sur Causeur, ( « Manifestation anti-réforme : tous en toge » )
    un manifestant explique : « Les syndicats ne se sont pas mobilisés comme avant pour ramener du monde. »
    Cela confirme le sentiment que j’avais !

  25. Le peuple veut ne pas vouloir. Du coup, on lui sert de l’étron mou, si possible à coloration numérique.

    Ils l’auront progressivement.

    C’est la politique des petits tas

    • Personne n’oblige les gens à aller manifester.
      Personne n’oblige les gens à se faire vacciner.
      Maintenant au lieu de dégoiser comme une pie sur « l’échec » de cette manifestation, trouvez un moyen d’électriser les foules et faites-le breveter.

  26. Merci M. Brighelli pour ces photos. Merci d’avoir été avec nous. J’étais là samedi – je regrette de ne pas vous avoir rencontré (Vous et Natacha P.), j’aurais aimé échanger quelques mots et vous remercier de vive voix pour vos coups de gueules et l’intelligence sans faille de vos propos sur l’école. Comme nombre de mes collègues, j’attends la suite et je continue à mon échelle, la résistance.

    Esméralda, prof. de LM !

  27. Allons Jean, c’est tellement plus facile quand c’est toujours la faute des autres. On ne peut prendre les gens par la main et les emmener de force là où ils ne veulent pas aller.
    Les parents conscients se débrouilleront avec l’offre du privé hors contrat et avec leurs sous. Les autres, n’ont pas forcément une ambition démesurée pour leurs mômes et l’école démocratique leur convient mieux que l’école de la République. Et puis il y a les autres qui n’ont aucune lisibilité pour des tas de raisons et ceux-là se font vraiment avoir.
    Les profs risquent de se mettre à râler vraiment quand tout ce merdier va être installé. Et comme d’habitude, on a beau leur dire… Quand ils vont devoir faire garder leurs gosses pour aller aux journées de formation pendant les vacances scolaires ou le mercredi après-midi, ils vont se réveiller. Il faut qu’on leur touche la couenne pour qu’ils sentent quelque chose…
    Bon, en attendant, il faut y retourner…

  28. Tristan, par rapport aux déclarations du Snes, qui s’attendait à une des plus grandes manifestations enseignantes depuis longtemps, le résultat n’a pas correspondu aux attentes. J’aurais tendance à mettre en cause le discours des syndicats, qui m’ a paru lacunaire et assez peu mobilisateur. Si je dégoise comme une pie ( l’expression est marrante !), c’est sur le silence des syndicats à propos du Socle ( j’ai fait le tour, très régulièrement, de tout ce qui se publiait sur les sites syndicaux, espérant qu’ils allaient se décider un jour à s’en occuper : peine perdue !).
    Maxime, vous avez raison, c’est la loi Jospin de 1989. Mais mettre les gens dans la rue avec comme mot d’ordre  » Non à la loi Jospin de 1989 ! » me paraît un peu illusoire ! En revanche, leur expliquer que le Socle va faire d’eux des animateurs socio-culturel chargés d’acheter la paix scolaire en n’enseignant plus rien aura peut-être plus d’impact sur ceux qui ont choisi ce métier pour être des « enseignants ».

  29. Oui, Sanseverina, quand la réalité leur sautera à la figure, les profs vont peut-être chercher à s’enquérir sur l’origine de toutes les saloperies qui leur tombent dessus!

  30. Vous êtes tous des billes ! La preuve par l’absurde …

    « Un lycéen de 15 ans a été placé en garde à vue ce matin au commissariat de Châlons-en-Champagne, après avoir tiré sur une professeur avec un pistolet à bille en criant « Allahou Akbar », selon source judiciaire.

    Le jeune homme, scolarisé au lycée technique Oehmichen à Châlons-en-Champagne, est entré dans l’établissement en possession d’un pistolet à bille et d’une grenade « airsoft », à très faible puissance, et a tiré sur sa professeure de physique-chime, a expliqué Christian de Rocquigny, le procureur de Châlons-en-Champagne. « L’élève a également poussé cette enseignante qui a été légèrement blessée à la main », a précisé le magistrat.
    Selon lui, le lycéen a laissé partir l’ensemble des élèves de la classe avant d’appeler lui-même les policiers qui l’ont interpellé sans difficulté puis placé en garde à vue avant un probable déferrement devant le parquet. »

    • Il paraît que François Hollande a peur que la parole se libère et que tout alors serait perdu … on lui dit la vérité ou on le laisse encore un peu mariner dans l’innocence ?

  31. Jean, je ne veux pas faire de la pub pour FO mais quand même reconnaissez leur d’avoir bien parlé du socle commun.
    Dans des réunions auxquelles j’ai participé, il en a été question et dans le rapport Bréhier dont j’ai fait état ici même ( mais qui n’ a pas ému grand monde ) il en est aussi largement question. En gros, on nous prépare la suite pour le lycée en s’appuyant sur un socle commun dont on ne sait encore combien de matières il contiendra ( deux ou trois ??? )et tout le reste en options. Le lycée à la carte. Des épreuves finales type bac uniquement pour ces matières du socle et le reste en contrôle continu. Le bac coûte trop cher, on va arranger ça. Le tout axé sur une liste de compétences et le dernier rapport de la cour des comptes qui dit que nos lycéens coûtent trop cher va dans le même sens.
    Voilà, il faudra juste espérer que le snalc d’ici là ne se fasse pas à nouveau payer pour se taire comme il l’a fait avec Peillon et que le snes comprenne enfin qu’il va finir par perdre encore plus d’adhérents s’il continue à flirter avec tout le PS au grand complet.
    Sinon, on va encore se trouver dans le même cas de figure que pour la réforme du collège. Cette guerre intersyndicale, quelle c…
    Pour Esmeralda: vous regrettez de ne pas avoir vu Brighelli ? Mais ma pauvre petite, peu lui chaut ses collègues de Bonnet d’Ane, vous ne voyez pas qu’il n’a d’yeux que pour les belles journalistes people ?

  32. Electriser les foules…

    On pense à l’abbé Nollet, au frottement du bâton d’ébonite dans la peau de chat.

    Les sex-toys de l’époque des lumières : grandes et petites secousses, frissons et décharges à gogo dans des chaînes de gogos de cour, etc.

    A l’époque, les gens se faisaient électriser pour le plaisir. Ce n’est que bien après qu’on a inventé la chaise électrique.

  33. Oui, Dugong, je pense que vous avez raison sur FO à Marseille. Grosse corruption et autres joyeusetés.
    Après, je suis sans illusion aucune sur les apparatchiks de ce syndicat ni des autres d’ailleurs.
    J’ai vu de près le snalc lors d’un de ses congrès académiques : ambiance patronage, plus ou moins gros cadeaux tous azimuts au nouveau né de l’apparatchik, la diva parisienne autour de laquelle tout ce petit monde s’empressait, laquelle diva était « descendue » en province pour écouler des stocks de ses bouquins ( fallait bien rentabiliser le congrès académique) et quand au déjeuner, vous vous approchez d’une table pour vous asseoir, on vous éjecte parce que vous n’appartenez pas au bureau local et que donc vous ne pouvez pas être au même rang que les sous apparatchiks qui bavent devant les grands apparatchiks. Tout ça après le vote du quitus financier faisant apparaître les frais de bouche et d’hôtel de ces braves gens lors du congrès national sur la côte d’azur, payés avec nos cotisations et les subventions du gouvernement.
    Bien écoeurée, j’étais ressortie. Le coup de l’allégeance ensuite auprès de Peillon et je suis sortie…Entre frères, il est vrai…
    Mais bon, je ne suis pas naïve et je pense que le même genre de choses doit se faire chez les apparatchiks de FO.
    Il s’avère que localement et localement seulement, nous avons quelques personnes qui sont très très honnêtes et qui font un travail de terrain remarquable. Et qui agissent très humainement de surcroît. Il y en a encore…
    Je suis sans illusion aucune sur l’engagement syndical, je crois seulement qu’il existe encore « delle personne per bene », comme on dit en italien, pas beaucoup mais quelqu’unes et celles-là, je les soutiendrai toujours.

    • Carissima, le monde ne vous mérite pas .
      Avez-vous songé au cloître ? Dans un ordre que vous fonderiez et qui serait dit des Bas-Bleus, dont les religieuses feraient voeux de
      fatuité, de pédantisme et de sottise .
      Ainsi plaisanté, je voudrais que vous vous extrayez de cette fugace émeute pour revenir dans votre vie réelle .

  34. à Jean : (re)lisez le célèbre 1984 ou le moins célèbre mais plus court Matin Brun ou autres dans le genre et vous y trouverez une explication au manque de réaction.

  35. Sanseverina, qui était l’apparatchik qui fourguait ses livres ?
    Figurez-vous que l’ex-président du SNALC est passé chez FO — my god, on vous le laisse…
    Pour le reste… Localement, il y a des gens bien et des crapules. Mais pour ce qui est de l’EN, je préfère encore un syndicat qui se consacre entièrement à l’Ecole qu’un syndicat dont la division Education n’est qu’un lambeau d’un vaste réseau. Question d’implication. Et je ne me résoudrai jamais, comme le dirait Dugong, à appartenir à un syndicat qui syndique aussi les éboueurs marseillais. Traumatisé je suis, comme dirait Montalbano !

  36. Comme toujours, on trouve des réflexions profondes dans les crap bullsheets par des gens qui en connaissent un rayon :

    « L’histoire c’est donc comme le vélo, une tension permanente entre des demandes institutionnelles verticales et un débat social et scolaire horizontal. »

    http://www.cahiers-pedagogiques.com/L-histoire-et-le-velo

    Faut-il y voir l’affirmation voilée d’une conception cyclique de l’histoire ?

  37. Dans cette conception orthonormalisée de l’histoire, on pourrait objecter que ceux qui ne prennent pas le bon virage se retrouvent parfois devant le peloton.

  38. Deux remarques sur Finkielstein :
    il n’était pas enchanté de se trouver publiquement parmi ces gens du commun, étant snob von Kopf bis Fuss. .
    il devrait montrer le naevus de son coup à un dermato .

  39. Au sujet de bourricots, comme dirait Valls, ce saint cortège qui s’en allait à la messe en ce beau samedi d’avant vêpres, manquait singulièrement de peaux basanées !

  40. Ça y est, la cloche de la cantine des lycées de France a sonné et l’ordre règne à nouveau sur les remparts de Bonnetdanie.
    Les effluves de son assiette fumante de haricot de mouton ont dissipé les doutes Gram-Schmidtiens de Monsieur Electro-encyclopède. En cherchant bien dans sa vieille collection de Radio-Plans de 1983-1988, il va sûrement trouver un schéma pour fabriquer tout seul la batterie de sa Rolls vélocipédique. C’est sûr, la théorie de l’apprentissage constructiviste piagetien n’a pas fini de l’étonner.

    • L’ordre Buonapartiste règne rue de Grenelle comme disait si bien le vicomte de Chateaubriand !

      Pas un souffle de zéphyr, pas de doute c’est le grand silence du troupeau qui digère l’herbe des champs en plein midi !

      Ruth ne se demandait plus rien et ne rimait même plus à Jérimadeth !

  41. « la cloche de la cantine des lycées de France a sonné »

    Je ne vais jamais à la cantine. C’est trop mal fréquenté et par trop de mange-merde.

  42.  » Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne
    Qui, sorti de son ventre, allait jusqu’au ciel bleu ;
    Une race y montait comme une longue chaîne ;
    Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu. »

    Tu l’as vu mon gros socle ?

  43. Ces deux vers seraient une explication à cette expression entendue dans ma jeunesse: « Vas-y Totor, ça c’est du sport ! »

  44. Oui, Brighelli, je sais, j’ai lu à l’époque, le K et toutes les autres nouvelles mais je m’en fiche des apparatchiks.
    Et si FO est un lambeau du reste, le SNALC a bien dû pour survivre ( et avec peine ) devenir lui -même le lambeau de la FGAF, représentativité oblige.
    Ce qui m’importe ce sont les représentants locaux et j’en connais de très bien au SNES aussi, heureusement.
    Quant aux éboueurs de Marseille, je ne fais qu’imaginer, je dois dire. Une partie du peuple, en somme. Ce bon peuple, à qui, selon vous, on devrait faire confiance et qui pourrait retrouver sa souveraineté en arrachant des chemises …

    • Hollande vous a répondu par avance l’an dernier : on ne laissera pas même leur chemise sur le dos aux sans-dents.

  45. Curieuse cette tournure que prend le commentarium
    s’ébrouant dans cet infâme marigot
    dans lequel surnagent les syndicats de l’E.N.
    où entre autres polissonneries confraternelles,
    on n’hésite pas à tirer des balles
    si possible bien rouillées dans le dos de l’adversaire.
    Et puis, cet italien mis à toutes les sauces, basta ya !
    Réforme du collège oblige, même mes pâtes
    lui préfèreraient un vieux latin de cuisine pour relever leur goût.
    Saporifiquement.

  46. Pour dézinguer les syndicats molochols, tout ou presque a été essayé : du Baygon jaune jusqu’aux balles en argent en passant par le sandwich au polonium.

    Alors les balles rouillées dans les endosses, ça ne mange pas de pain.

  47. Déclaration solennelle :

    Je m’encarte -un privilège rare – dans le premier syndicat qui militera pour l’argot classique obligatoire dès la sixième.

    Cinq plombes hebdo paraît un minimum pour jacter correqu’.

  48. Tout le monde connaît la blagounette classique que les vrais enseignants aiment à se raconter périodiquement :

    « Quelle différence entre un pédophile et un enseignant ?
    Le premier, lui, aime vraiment les enfants ».

    Mais, attention, maintenant, des facariens multicartes désœuvrés veulent faire de nous des englués de l’affect.

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/10/14102015Article635804030123394066.aspx

    En route vers la bonnefemmisation globale du métier avec de l’affectif mêlé à diverses autres substances qui dégoulinera sur les murs.

  49. Sur neoplofs, il y en a qui ont trouvé un ancien nouveau prétexte pour gémir en se tenant chaud :

    http://www.neoprofs.org/t95622p20-le-cafe-peda-l-engagement-lyceen-entre-dans-les-bulletins-scolaires

    Certains se souviendront peut-être du portfolio (de l’angoisse), lancé par le Moloch il y a déjà plusieurs années.

    Les niais de neoplofs ne peuvent pas comprendre que la véritable motivation de la « mesure de l’engagement » est de permettre la détection précoce des futurs apparatchiks du PS.

  50. Chronique du zeitgeist (suite) : « Mein kampf » va être publié en français et « Playboy » arrête les femmes nues.

    J’en vois plein qui vont avoir davantage la tête * aux bêtises.

    * notamment

    • Il avait le geste auguste ce bon Brutus après s’être entrainé sur son petit Césarion de frère à coups de Gebel-el Arak, juste pour lui apprendre les bonnes manières en matière de droit d’aînesse .

  51. Vous n’avez pas de peine pour notre ancien président de la république qui est accablé de rhumatismes politiques ? Les malheurs des petits courts sur pattes …

    • Ce qui est pratique avec les courts sur pattes c’est que, soi-même accablé de rhumatismes, on n’a pas besoin de lever la jambe très haut pour leur coller un bon coup de pied au cul.

  52. Les jeunes écossais sont d’abominables crétins qui s’abritent derrière l’absence de crocodiles dans les lochs pour masquer leur nullité :

    http://etudiant.lefigaro.fr/international/actu/detail/article/ce-probleme-de-mathematiques-qui-traumatise-les-lyceens-ecossais-17201/

    En France, il y a déjà quelques temps, certains d’élèves qui me seraient passés entre les pattes auraient rigolé en faisant ça les doigts dans le nez.

    Certains d’entre eux auraient cherché à démontrer la relation donnée et auraient identifié la nature et les valeurs des paramètres.

    Mais aujourd’hui c’est évidemment totalement différent : si vous donniez ça à faire à des élèves de TS, ce serait immédiatement l’émeute générale avec arrachage de chemise.

    Et, pour tout dire, si ce n’est plus mon « problème » parce que je suis maintenant planqué et en roue libre, ce ne peut non plus être le vôtre par incapacité profonde.

    Démerdez-vous. Vous récoltez ce que vous n’avez pas semé.

  53. Très bien . Quelles sont donc les réponses ? Les lecteurs du Figaro ne les ayant pas données, je compte sur vous pour le faire .
    Je ne les ai pas trouvées mais j’ai pour excuse d’avoir soixante-dix ans et de n’avoir pas brillé en math pendant mes lointaines études

    • Patrice, le problème est élémentaire et votre âge ne fait rien à l’affaire, 70 ans ce n’est pas vieux et visiblement vous avez toutes vos cellules grises intactes.
      T(x), durée totale du déplacement du croco se décompose en deux parties (déplacement dans l’eau divisé par sa vitesse dans l’eau) + (déplacement au sol divisé par sa vitesse au sol)
      T(x)=(X_eau / V_eau) + (X_sol / V_sol)
      X_eau = racine carrée de (36+x^2), représente l’hypoténuse du triangle rectangle (théorème de Pythagore), 36 est le carré de 6 qui est donc la largeur de la rivière exprimée en mètres) divisé par sa vitesse de déplacement dans l’eau, 2 mètres par seconde qui s’obtient ainsi:
      5 = 1 / V_eau, donc V_eau =1 / 5 = 0,2 mètres par dixième de seconde, soit 2 mètres par seconde.
      Même méthode de calcul pour le sol où la vitesse du croco atteint 2,5 mètres par seconde.

      • Ah oui Patrice, j’oubliais ! Pour calculer le chemin le plus rapide, donc déterminer ce fameux x, il faut calculer la dérivée de la fonction T(x) et chercher pour quel x elle s’annule et vérifier que c’est bien un minimum. C’est un peu plus technique mais un élève de terminale devrait être à même de résoudre ce problème dans peine…

    • beh si y lezon doné :

      « J’ai du mal a voir où est la difficulté au niveau BAC (certes passé au siècle dernier en ce qui me concerne),
      Les 2 premières questions c’est mettre X=0 ou X = 20 dans la formule, bref rien de sorcier.
      La troisième, il y a 25 ans comme aujourd’hui le calcul du max ou du min d’une formule se déduit du point où la dérivée est nulle, en l’occurrence, une fois la dérivée posée on peut avoir le résultat « à la main » X=8…
      bref moi au bac j’ai eu un exercice à base de boulet de canon et de trajectoire parabolique du même tonneau et on avait estimé à l’époque l’épreuve « facile », notre prof (hommage lui soit rendu même si j’ai oublié son nom) nous ayant fait bosser toute l’année sur des bouquins et des exercices du bac vieux de 10 ans, et déjà à l’époque un poil plus ambitieux que ceux du moment….

      Ca me renforce juste dans la conviction qu’à force de prêter une attention quelconque à ce genre de revendication, dans 20 ans on demandera la table de 2 au bac… histoire que 90% des djeuns ait ce bout de papier qui comme le brevet des collèges ne vaudra plus rien…
      Ou alors l’article ne dit pas tout et c’est une épreuve de math pour classe littéraire.

      Moi personnellement ça m’arrange, je serai bientôt un sénior dont la place ne pourra pas être piqué par un jeune diplômé aux dents longues…

      Par GD, le 14/10/2015 à 13:48 Signaler un abus »

      zavai panomplu apri alyr ?

  54. Monsieur Brighelli,
    Je suis avec attention vos billets, et chaque fois, je compare vos analyse avec ce que je constate dans l’école de mes enfants…et chaque fois, je désespère davantage…
    Mon fils est en CE2, ma fille en 6è.
    Si je laissais faire l’école, mon fils n’aurait toujours pas abordé la multiplication (je n’ose même pas parler de la division), et fait des « additions à trous » en guise de soustraction. Il ne connaitrait pas les verbes des 2è et 3è groupes, et ne saurait conjuguer les verbes du 1er groupes qu’au présent. Si je n’y prêtais pas attention, il n’aurait aucune notion de l’Histoire de France, ni n’aurait aucune notion de géographie.
    Par contre, il serait maître dans l’art de m’ordonner de trier mes déchets, il saurait que l’Homme est fondamentalement mauvais puisqu’il détruit son écosystème (sans qu’il sache m’expliquer ce qu’est un écosystème…).
    Cet enseignement d’une rare pauvreté intellectuelle me désole (sans parler du prosélytisme écologique frisant le sectarisme), et enfonce mon fils dans un ennui profond. Il me reste donc selon vous le choix de le mettre dans le Privé ?!
    Mais, Monsieur Brighelli, mon fils EST dans le Privé. Le Privé Catholique. Et je ne vois AUCUNE différence. J’ai retiré mes enfants du Public à cause du niveau désastreux, et que gagné-je ? Mon fils s’ennuie autant, n’apprend pas plus…la seul différence étant que je paie. Double peine !
    Oui les parents vont envoyer leurs enfants grossir les rangs du Privé, mais en Province, où l’offre est bien moindre qu’à Paris (ou autres grandes villes de France), il n’y a que dans les tarifs que l’on voit une différence.
    L’école Privée sous contrat n’est que la version Catholique de l’école Publique…

    • C’est logique que votre fils n’ait rien appris à l’école sur l’histoire de France ou la géographie, puisque ce n’est pas programme du CE2
      C’est en CE3 que commence l’étude de ces matières .
      Où est donc l’anomalie ? Votre fils de huit ans ne sait rien de Charlemagne ? La belle affaire !

  55. Dites donc les petits profs, les policiers sont reçus à l’Elysée en grandes pompes et vous vous faites vos besoins dans la niche à Fido pendant ce temps-là ?

    La pissotière des Champs pour tenir votre congrès de protestation et se passer l’éponge à regrets !

  56. Pour Dugong :
    À propos de « polonium », figurez-vous qu’une que je connais va baptiser ainsi sa prochaine émission (sur Paris Première). Et elle a déjà reçu des courriers furibards l’accusant de se faire la propagandiste de produits radioactifs !

    Pour Caroline :

    Le privé en soi n’est pas une panacée. Il y a du bon et du mauvais privé, et de l’excellent public. Suffit d’habiter au bon endroit…

  57. Sanseverina 12 Octobre 2015 à 16 h 48 min #
    « Jean, je ne veux pas faire de la pub pour FO mais quand même reconnaissez leur d’avoir bien parlé du socle commun.
    Dans des réunions auxquelles j’ai participé, il en a été question et dans le rapport Bréhier dont j’ai fait état ici même ( mais qui n’ a pas ému grand monde ) il en est aussi largement question. En gros, on nous prépare la suite pour le lycée en s’appuyant sur un socle commun dont on ne sait encore combien de matières il contiendra ( deux ou trois ??? )et tout le reste en options. »

    C’est vrai, FO a abondamment conspué le Socle pendant ma manif.
    Mais il ne faut se faire aucune illusion : le « socle commun » façon lycée sera exactement de même farine que celui du collège : il masquera le néant.

  58. Pa très énergique, pour ne pas dire très molle, la déclaration de l’intersyndicale après la manif!

    Extrait :
    « C’est pourquoi l’intersyndicale alerte solennellement la Ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur l’urgence à reprendre le dialogue, en recevant enfin l’intersyndicale afin de travailler à un autre projet pour le collège véritablement bénéfique pour les élèves. »!

    Ils sont maso, ma parole ! Ils veulent dialoguer avec elle ! On croit rêver ! Ils pleurnichent parce qu’ils n’ont pas été reçus et ils s’imaginent qu’elle va changer d’avis ! Les policiers, eux, ont été reçus immédiatement parce qu’ils sont considérés comme des adversaires dangereux. La manif des profs, bof !
    Je vais encore « dégoiser comme une pie », mais je regrette que les syndicats se soient bien gardés de porter l’attaque sur la seule chose qui aurait fait trembler la ministre : révéler que le « socle commun » est un habillage destiné à masquer le néant total des contenus. Pas un mot sur le « socle commun » dans le communiqué de l’intersyndicale !

  59. A Sanseverina
    C’est vrai que FO est le syndicat le plus engagé contre le socle commun ( le Snalc a tout bonnement repris cette expression qui est pourtant tellement connotée « destruction du collège » dans son propre projet de collège ! ).
    En paroles du moins car sur le site de FO il n’y a aucune allusion écrite au socle ( à part un texte déjà ancien dont rien ne rappelle l’actualité).

  60. Sur Le point.fr , Jean-Paul Brighelli :

    « Nombre d’enseignants, et la très grande majorité des parents (certains étaient là, pourtant), n’ont toujours pas compris ce que cette réforme impliquait. Quelques « pseudo z’intellectuels », dont Alain Finkielkraut et Natacha Polony, ont marché avec les enseignants, parce qu’ils ont bien senti ce qu’il y a de destructeur dans cette réforme. Et les autres ? »

    C’est bien ça le problème ! Devant une menace aussi terrible il aurait dû y avoir un million de personnes, pas 10 000 !

    • Je suis d’accord : 10.000 c’est balpeau.

      Mais attention ! Une manif pour la réforme n’en aurait pas fait la moitié.

      La terrible vérité, je vous la dis : presque tout le monde s’en fout

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