Les films sur l’art m’ont rarement convaincu. Le Surviving Picasso de James Ivory, malgré la performance éblouissant d’Anthony Hopkins, ne disait pas grand-chose du geste et du moment créateurs (ce qu’avait réussi Clouzot dans le Mystère Picasso). Le Turner de Mike Leigh était une bouse ovationnée par ces critiques incapables de critiquer. Le Van Gogh de Pialat (et même celui de Minelli / Cukor) étaient des véhicules pour Jacques Dutronc et Kirk Douglas. Pour ne rien dire du Modigliani de Mick Davis, qui ne faisait pas oublier Gérard Philipe (dans Montparnasse 19, un joli film sur… l’alcoolisme). Et les Fantômes de Goya (Milos Forman, 2006) est très inférieur au Goya à Bordeaux de Carlos Saura — qui au moins sait de quoi il parle quand il parle espagnol.

Alors je suis allé à reculons voir The Square, Palme d’or à Cannes en mai dernier…The Square Il a fallu qu’un copain, HC, m’y traînât en me disant que, m’assurant que, etc.
Nous en sommes sortis presque brouillés. Il a vu un film sur la lâcheté — « quand la fine couche du vernis mondain commence à se détacher de notre corps qui présentait jusqu’alors une apparence simulatrice », me dit-il. Ah ? Je croyais avoir vu un film sur les impasses de l’art conceptuel…
Il y a dans le film de Ruben Östlund une scène décisive — l’affiche du film —, où dans un dîner mondain s’invite un spécialiste du happening, Tarzan mal élevé sautant sur les tables, agressant les jolis décolletés et les beaux plastrons — devant l’œil sidéré des convives, qui finiront par lyncher l’artiste. « Critique longuette de la lâcheté », lâche HC. Mais non ! Il faut avoir vu les délires du body art dans les années 70 pour en saisir toute la saveur critique. Le happening, c’est l’art instantané, réduit à son exécution. Une « performance ». Journiac faisant du boudin avec son propre sang. Hermann Nitsch crucifiant des animaux vivants. Ou Gina Pane, dont parlait récemment Jennifer Cagole, découpant au rasoir le lobe de son oreille gauche.
Des singes savants, dit Östlund. Et de fait, un singe traverse le film — il vit avec Elisabeth Moss, comme un rappel cinématographique de cet autre chimpanzé avec lequel couchait Charlotte Rampling dans Max mon amour. Tous des singes, dit Östlund. À tel point que France Inter, si savamment à plat ventre devant les majorités consensuelles, se demande par la bouche de Jean-Marc Lalanne si The Square ne serait pas un film de droite : rendez-moi Jean-Louis Bory ! Il aurait adoré cette histoire d’« installation » d’un carré lumineux devant le Musée d’art moderne de Stockholm où des publicitaires avides de buzz (pléonasme !) font exploser une petite Scandinavethe_square_23 pendant que le héros casse la gueule d’un petit Turc.
Östlund ne respecte rien. Almodovar avait d’ailleurs salué « un film qui met à mal le politiquement correct » — oh oui ! Christian, le héros, vit dans un décor d’ikéaïste friqué — plus froid, tu meurs — et se trouve confronté à la bêtise post-moderne. Bien fait pour lui — bien fait pour nous. Contrairement à ce que pense HC, il ne s’agit pas du tout de « notre égoïsme, notre indifférence, qui nous éloignent de ces laissés-pour-compte de la société libérale, ces indigents que nous côtoyons quotidiennement dans l’insensibilité la plus froide » — mais non ! Il s’agit d’art — par l’absurde. Du décalage entre une réalité de neige sale et des intérieurs minimalistes et chics. De l’imposture d’un monde qui se veut post-moderne et qui n’en finit pas de radoter les trouvailles des années 1960-70. En cela, c’est un film réellement d’aujourd’hui — sans complaisance avec aujourd’hui.

Parce que le cinéma peut bien évoquer l’art, mais pas à travers des biopics : il le fait par son traitement même de l’image.271632Pour preuve, Logan Lucky, un très beau film hyperréaliste — au sens pictural du terme, et je pense à la peinture de Don Eddy et de ses reflets sur les carrosseries,Don-Eddy---BMW-showroom-windows---1971---Le-carnet-de-Jimid ou à celle de Richard Estes et de ses reflets sur les vitrines.richard-estes-4 Bien sûr, il y a Daniel Craig, body-buildé péroxydé, qui a dû bien s’amuser — et nous aussi : le moment où il prend le temps, au milieu d’un casse d’anthologie, d’expliquer à ses comparses comment faire une bombe avec un détergent et des friandises est unique. Mais cette épopée dérisoire de quelques malfrats malmenés par la vie est traitée par Steven Soderbergh avec une maestria visuelle qui ennoblit cette Amérique de rednecks survivalistes, de bars minables, de filles délurées montées sur échasses, de voitures toutes plus belles et plus pourries les unes que les autres. Un régal.

Autre mets de choix, A Beautiful day de Lynne Ramsay.ABeautifulDay-Banniere-800x445 La prochaine fois que vous vous retrouvez dans un festival de films de femmes, et que vous entendez parler d’une spécificité de l’écriture féminine et autres conneries monstrueuses, dites-leur juste ça : Lynne Ramsay — plus de testostérone à elle seule qu’un couvent de parachutistes. À Cannes, elle a subi 7 minutes de standing ovation, et elle est repartie avec le prix du meilleur scénario — lequel tient en trois lignes : un tueur taiseux sauve une gamine d’un réseau de pédophiles en massacrant tout ce qui s’interpose. Quant aux dialogues, ils tiennent sur une page à double interligne.
C’est par l’image que le film s’impose. Une image post-apocalyptique (l’apocalypse, c’était hier, dans les brefs aperçus de ce que fut le passé guerrier du héros — Joaquin Phoenix, éblouissant, la vraie carrure d’un bel homme, « il suffit d’avoir du charisme et des kilos en trop », dit Etienne Sorin dans le Figaro — et Phoenix lui aussi est reparti de Cannes avec son Prix), une image éclaboussée de nuit gothique — le gothique si particulier de New York, capté par le chef opérateur Thomas Townend — comme Taxi Driver ou Seven. L’esthétique du roman graphique contemporain dans ce qu’il a de plus noir : peu de bla-bla, tout dans la surbrillance d’un éclair dans la nuit. Rien d’étonnant : Jonathan Ames, l’auteur du roman qui est à la base du scénario (You were never really here — c’est le titre original du film, « torture pour les nuls en anglais », dit le même Sorin) a commis il y a quelques années un roman graphique intéressant, Alcoolique — avec de jolies scènes d’un réalisme décalé.topelement Bref, un film à recommander à tous les bricoleurs — certaines images sont des réclames sanguinolentes pour Leroy-Merlin, rayon outillage de charpentier.z590086

Dernier coup de cœur, vraiment, Au revoir là-haut.Couverture-1280x640 Se rappeler que dans le roman de Pierre Lemaitre, nous apprenons que ce sont les derniers mots de la dernière lettre qu’un Poilu écrivit à sa femme avant de mourir au champ d’horreur. Une esthétique 1900 — forcément : l’action se situe juste après l’armistice, les décors sont d’avant guerre, et le décalage entre la Belle époque (ou supposée telle) et les horreurs d’après la Der des der n’en est que plus saisissant. Dupontel (ce type ne rate rien, que ce soit comme acteur — rappelez-vous le médecin itinérant de la Maladie de Sachs, de Michel Deville, ou son interprétation du Cancer dans le Bruit des glaçons de Bertrand Blier — ou comme metteur en scène (j’ai pleuré de rire à Neuf mois ferme).
Tout le film repose sur cette dissonance entre le décor ultra-bourgeois où évolue le grand banquier interprété (magistralement, comme d’habitude) par Niels Arestrup (qui me fit jadis oublier Richard Burton dans son interprétation de Qui a peur de Virginia Woolf, au théâtre de la Gaîté-Montparnasse) et la zone, comme on disait alors, où se réfugient les deux héros — sans oublier les colonies : le scénario a légèrement modifié le roman, mais comme Pierre Lemaitre y a collaboré, il a donné quitus à Dupontel pour les changements de façade, destinés à enserrer le film dans un récit — une occasion pour restituer en off le style grinçant du roman : c’est du beau cinéma littéraire où il n’y en a que pour l’image.

Bref, le mois passé a été riche en révélations / confirmations : le cinéma peut proposer de très jolies choses, pourvu qu’il ne prétende pas le faire. Aucun des metteurs en scène évoqués dans cette page n’appartient, visiblement, au camp du Bien. Et tous quatre ont réussi leur coup.
De là à penser que seuls ceux qui ruent dans les brancards « loin de la foule déchaînée » ont un réel talent, il n’y a qu’un pas — et je crois que je l’ai franchi.

Jean-Paul Brighelli

46 commentaires

  1. Dans le genre film sur l’art, j’ai vu et revu avec toujours autant de jouissance Amadeus de Milos Forman. Ne me dites pas que c’est une bouse, vous me blesseriez.

    • Du tout – mais ce n’est même pas un film sur la musique — qui est d’ailleurs plus cinématographique de la peinture. Vous rappelez-vous Music Lovers de Ken Russell, sur la vie déjantée de Tchaïkovski ?
      Le vrai héros d’Amadeus, c’est Salieri.

  2. « La prochaine fois que vous vous retrouvez dans un festival de films de femmes »

    J’ai longuement pratiqué l’intra-utérin en noir et blanc avant ma naissance comme la plupart de mes contemporains et je ne vois aucune raison valable de remettre le couvert dans une salle obscure.

    En revanche, pour les futures générations qui se développeront dans du verre pyrex, les gratouillis ovariens en 3D4K relèveront de la quête identitaire…

  3. Et puis ça ne veut rien dire ! Est-ce qu’on dit une intervention chirurgicale de femme, un plombage de femme, un cours de physique de femme ? Il n’y a pas trente-six manières de recoudre un intestin ou de soigner une carie ! Et le courant circulera de la même façon que l’expérience soit présentée par un homme ou par une femme.
    Elles sont très pénibles.

  4. Intrigué par la marque Estwing sur le marteau, j’ai cherché sur Glouglou :

    https://www.estwing.com/

    Du pic à glace au marteau de géologue, rien que la page d’entrée du site est une invite multiforme à faire gicler la cervelle de ses contemporains.

    On objectera peut-être que ce n’est pas donné mais donner la mort n’a pas de prix…

  5. Ah! Mais moi aussi j’ai vu ce film « The square » il y a quelques temps et plus j’y pense, plus je le trouve limpide et joyeux.
    – L’argument du quotidien banal qui démystifie l’imaginaire : T’es confiant et puis BANG…tu l’as bien profond !
    – La charge au vitriol contre l’art contemporain ? Oui…bien sûr, mais facile! cf e.g. l’agent de nettoyage, homme de (trop) bonne volonté.
    – Les enfants en totale perdition car parents totalement largués : cf les soeurs qui se fritent et le petit rom complètement caractériel.
    – Les parents qui se fritent aussi: cf la mère qui largue les deux mômes devant la porte du père: à ton tour de te démerder !
    – Le conservateur qui par définition conserve tout…y compris sa semence: Claudel revisité ?
    – Le performer plus crédible qu’un gorille…et le moins crédible vrai gorille qui vit chez la fille.
    – La roumaine qui demande son sandwich au poulet sans salade…et sans « siouplait » non plus.
    – Cette éducation insupportablement pudibonde qui fait qu’un psy demande de la compassion envers un spectateur touché par le syndrome de la Tourette épouvantablement grossier: ne pas y voir la confrontation d’un individu contre un autre mais observer les réactions que cette scène suscite en matière de dérèglement social où les personnages sont filmés avec une belle égalité d’âme.
    – A part pendant l’inévitable scène de cul, j’ai pris mon pied non-stop à bcp de scènes, le réal changeant le point de vue de son regard à chacune d’elles, s’attardant sur le désordre social qu’elles engendrent.
    – Toutes les scènes que j’ai pu au départ trouver un peu longues avaient sans doute cette nécessité de la longueur.
    – Voudrais revoir -car pas regardée assez- la scène d’explication où le couple se dispute avec le bruit des chaises –en équilibre métastable– en arrière-plan. Installation au bord de la rupture comme après avoir imprudemment déplacé une carte maitresse d’un château: la scène agit comme un sketch, et le sketch comme une confession : l’embarras social est à la fois source de gêne et de plaisanterie dont nous sommes alternativement les victimes et les témoins.
    – Je n’oublie pas les invités au vernissage mutant vers une ruée vers l’or du buffet gratuit,
    ni les mécènes au cul pincé et au courage à l’avenant.
    « The square » ? Le film d’un misanthrope, tout simplement.
    Non, au fond pas si mal pour une Palme d’Or.

  6. – Bon, ok, j’ai fait un trou dans ta moto, t’as fait un trou dans ma roulotte, alors on est quitte !
    – On est quitte ?
    – Ouais !
    – Non, on est pas quitte. Répare ma moto et après on s’ra peut-être quitte.

  7. C’est affreux ! J’ai cru que Brighelli avait invité un chimpanzé sur son blog ! Non c’est Hervé la fripouille qui fait son speech …

  8. Au sujet de chimpanzé en rut ; hier soir minuit on sonne à mon interphone, un jeune homme me bredouille une explication bizarre il habite chez ses parents qui sont sortis il n’a pas le passe … de guerre lasse je lui ouvre la porte ; cinq minutes après des hurlements secouent tout l’immeuble, en fait il venait enquiquiner une fille qui se débattait comme un beau diable en poussant des cris de cochonne qu’on égorge ..; morale de l’histoire : ne jamais croire aux visites imprévus du samedi soir !

  9. Le 19 novembre 2017 à 20 h 40 min, Dugong a dit :
    Intrigué par la marque Estwing sur le marteau, j’ai cherché sur Glouglou :
    « Du pic à glace au marteau de géologue, rien que la page d’entrée du site est une invite multiforme à faire gicler la cervelle de ses contemporains. »

    Je suis allé voir,je n’ai pas trouvé de « pic à glace ».

    Les histoires de pics à glace m’ont intrigué quelque temps…je n’y pensais plus mais le commentaire de Dugong a réveillé ma curiosité.

    On peut tuer avec un pic à glace-instrument désuet qui servait beaucoup avant l’arrivée des réfrigérateurs-lorsque on se faisait livrer des blocs de glace.

    Quelle fut l’arme de l’assassin de Trotsky: pic à glace ou piolet ?
    On lisait tantôt piolet tantôt pic à glace. Un piolet,c’est un peu encombrant,c’est difficile à dissimuler sous une veste…

    C’était un piolet,on l’a retrouvé;l’assassin avait scié une partie du manche.

    https://www.theguardian.com/world/2017/sep/13/trotsky-ice-axe-murder-mexico-city#img-2

    Pour la petite histoire,il paraît que Toufriquet, du temps où il était conseiller à l’Elysée, aurait dit de certains qui lui avaient mis des bâtons dans les roues qu’ils seraient traités au « pic à glace. »

    Sur le site d’Estwing, un petit film est consacré à un produit dont la maison est très fière : »l’al pro claw hammer » avec sa technologie révolutionnaire « mv 2 »;mais le film n’explique pas ce que mv 2 vient faire là.

    • « mv 2 » est peut être une référence à l’énergie cinétique dont le transfert est central en théorie des percussions *.

      Bien sûr, des petites nouilles vont se précipiter pour pinailler sur le facteur 1/2.

      Essayez donc de vendre un objet doté « d’une technologie révolutionnaire « ½ mv2 » »…

      * aucun élève (garçon, fille ou divers) ne devrait sortir du collège sans savoir choisir et manier correctement un marteau.

      • Je suis tout prêt à croire que les ingénieurs de chez Estwing ont vraiment beaucoup travaillé sur la meilleure façon d’améliorer les performances de leurs marteaux;quand des Américains se mettent en tête de produire du techniquement super,ils ne ménagent pas leurs efforts et les résultats sont probants.
        Cela dit,c’est peut-être le département marketing qui a eu l’idée d’imprimer MV2 sur le manche;les charpentiers montrés dans le film sont peut-être des artistes du coup de marteau;donnez-moi leur marteau,je ne crois pas que je saurai atteindre aussi régulièrement et avec autant d’élégance le clou.

          • Charles eût-il dit mieux ?

            Quant au « pic à glace »,je n’en ai point vu sur le site d’Estwing.

            Le piolet était-il la meilleure arme possible pour tuer Trotsky ?
            Contrairement à ce qui était prévu (dit-on) Trotsky n’est pas mort sur le coup;il a crié,s’est battu et Ramon fut appréhendé;le manche scié a dû empêcher la bonne transmission de l’énergie. (manque de « swing »)
            Un piolet moderne ça rentre dans la glace comme un Laguiole dans du beurre,un « clou dans un os,ou une bite dans une chatte »-pour reprendre une comparaison faite en salle d’op par un chir orthpédiste (cf Mediapart)

  10. Un jour je regarde sa collection de trophées et je vois la petite sexy, là, la Stevie.
    Mon premier cauchemar, qu’il me lance.
    Elle arrive avec son bellâtre moustachu, je lance la piste, tu me connais Cornelius, si c’est bien payé, je peux enregistrer un macaque avec une clarinette, je suis un pro.
    Je démarre en atmosphérique, un Shure 55 H pour les graves, Whatzefuk, gros larsen.
    Je lui dit « Stevie, Honey, enlève ces boucles d’oreilles, ça trouble le signal. Oui Keith, qu’elle me dit. Deuxième prise. On dirait un frigo a viande. Elle avait le nez comme un hangar d’aéroport. J’ai dû finir avec un Meyer M 26 parce que le Meyer M 26, même si tu as une cloison nasale en tôle ondulée a cause de la coke il sublime les médiums.

    Tu savais pas pourquoi les disques des eighties sonnent comme une pub pour Vicks?

    A toi de donner. Cigare.

    • Le plus drôle, c’est que la NASA s’est excusée. Les temps sont loin où les pilotes étaient des rois.

  11. Aux Etats-Unis si Trump fut élu contre Clinton l’aveugle c’est aussi parce que des quartiers voire des villes entières étaient devenus des no man’s land bons pour faire des décors de films !

  12. L’unité raciale, l’unité culturelle préservent le décor urbain ! Le multi-culturel, le multi-racial désagrègent le champ urbain qui n’a plus rien d’urbain en communautés ennemies …
    Quelqu’un s’était amusé à coller des photos de Detroit et d’Hiroshima prises en 1945 et 2015 à 70 ans d’écart.
    Detroit en 1945 était une ville blanche et prospère et maintenant un champ de ruines par quartiers entiers – alors qu’Hiroshima a fait le chemin inverse, c’est devenu une ville verte et aérée.

  13. Le 20 novembre 2017 à 0 h 56 min,
    Flo
    a dit :
    A qui faites-vous allusion ?
    (Lormier, je vous avertis ; si vous ne répondez pas, il est inutile de tenter un échange par la suite… Je « short fuse » mes câbles; notre divorce est consommé)

    J’ai cru que votre histoire de roulotte et de moto était adressée au citoyen de Jumièges;revoyant (sur votre invitation la scène de Il était une fois…la révolution,j’ai repnsé à « short fuse » et me suis demandé si vous donneriez ce surnom au susnommé citoyen.)

    Nous ne sommes pas encore dans la métalangue mais je me demande parfois si nous ne sommes pas entrés dans la zone métacryptique.

    • « J’ai cru que votre histoire de roulotte et de moto était adressée au citoyen de Jumièges »

      Mais de qui parlez-vous ? Qui est ce citoyen ?

      Vaines recherches sur google…
      il était une fois la révolution est toujours associé à : mèche courte – mèche longue.
      Je l’associe l’image de J. Coburn sur sa Harley (moto qui pourtant ne figure finalement que peu de temps à l’écran) et au son du moteur quatre temps passant doucement devant ces desperados.

  14. « Quand la fine couche du vernis mondain commence à se détacher de notre corps qui présentait jusqu’alors une apparence simulatrice, il arrive que notre vie se délite au point que l’on se noie dans de petits verres d’eau d’embarras social. » Ah ? Je croyais avoir vu un film sur les impasses de l’art conceptuel… »

    Je suivrais sans peine le point de vue de H.C. Revoyez la scène du happening, elle est éclairante: l’imitation est vraiment réussie et tout ce petit monde au début s’en amuse jusqu’à ce que le gorille devienne plus vrai que nature et se transforme en un Kingkong qui vient de briser ses chaines. Le train a déraillé, et les tables, et les rôles, se renversent.
    Je n’aimerais pas me trouver dans cette situation.
    Provoquant des hommes, flairant des femmes, la bête humaine n’a plus rien d’humain.
    Alors les « impasses de l’art conceptuel », dites-vous, oui peut-être mais surtout retournement des règles civilisatrices dont les agapes mondaines et les tenues de soirées (le film est présenté à Cannes de surcroit) ne sont que des faux-semblants par excès.

  15. Macron s’affole parce que Merkel est en train d’être foutue dehors alors qu’elle a fait la politique des grands groupes allemands ; alors quoi ? Ben oui mon gars tes donneurs d’ordres sont insatiables, il leur faut toujours plus de serfs corvéables à merci … pour toujours plus d’argent !
    On ne peut bien servir deux maîtres à la fois … le peuple patriote et les financiers apatrides !

    Gare aux gorilles !

  16. « …des publicitaires avides de buzz (pléonasme !) font exploser une petite Scandinave »

    Rappelons-nous Jean-Christophe Averty(iop) qui passa un baigneur au hachoir à viande

    http://www.dailymotion.com/video/x9x8en

    Il y a une nouvelle de P.K. Dick où, dans une guerre encore plus glauque que les autres, des robots enfants viennent se faire sauter après avoir amadoué les soldats. Je ne me rappelle plus le titre.

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