Vous vous rappelez : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi… » (Montaigne, Essais, I, 28 — « De l’amitié »)

Comme je suis un grand paresseux, j’ai passé l’été à travailler mes cours de l’année à venir. En particulier, sur le programme imposé en classes prépas scientifiques — renouvelé chaque année.
À savoir, le Discours de la servitude volontaire, les Lettres persanes et la Maison de poupée, trois œuvres majeures rassemblées sous l’intitulé « Servitude et soumission ».
On sait que l’Inspection générale, à qui le ministre ne laisse presque plus rien à faire depuis que tout se décide à la DGESCO où l’inépuisable et irremplaçable Florence Robine joue le rôle effacé de vrai ministre pendant que l’autre papillonne devant les écrans télé, a un strict devoir de réserve. Ce qu’elle a à dire, elle l’exprime par la bande — en l’occurrence par les programmes, étant entendu que ce que l’on fait en classes préparatoires — tous des enfants de bourgeois — n’intéresse guère un ministère qui se penche avec sollicitude sur l’art et la manière d’abrutir le plus grand nombre possible d’élèves dans le minimum de temps.
Trois œuvres sur la tyrannie. Montesquieu s’intéresse autant à l’exercice du pouvoir par ce « vieux » roi de France qu’était Louis XIV en 1714 qu’à la domination d’un sultan sur son harem : c’est le thème à proprement parler romanesque qui court dans les Lettres persanes, et qui explose dans les dernières pages en une splendide révolte des courtisanes contre leur seigneur et maître — serait-il possible que des femmes en pays d’islam ne se sentent pas libres ? J’en ai parlé par ailleurs. Ibsen met en scène la révolte d’une femme contre la tyrannie de son mari — ah bon, le modèle scandinave tant vanté ne serait finalement pas si libéral que cela ? Quant à La Boétie, il a rédigé à 18 ans (j’ai commencé par là : vous voyez, les p’tits, ce qu’écrivait un garçon de votre âge il y a cinq siècles, et maintenant réfléchissez à la façon dont le niveau monte sans cesse) l’une des études les plus exemplaires sur les mécanismes de la dénaturation de l’homme par la tyrannie. Les Protestants, premiers éditeurs de l’œuvre après la mort précoce de l’auteur, l’avaient re-titrée « le Contre Un », et en avaient fait un brûlot anti-monarchique.

C’était sans doute forcer un peu le sens, mais l’époque s’y prêtait : le juriste préféré de La Boétie, Anne de Bourg, celui qui lui a enseigné le Droit, avait eu le tort d’adhérer à la Réforme et a été condamné au bûcher en 1559 — par égard pour sa condition d’universitaire, on a bien voulu l’étrangler avant de le passer au feu. Etienne Dolet, treize ans au auparavant, n’avait pas eu cette chance.

« C’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge, qui ayant le choix ou d’être serf ou d’être libre, quitte la franchise et prend le joug, qui consent à son mal ou plutôt le pourchasse », écrit le jeune philosophe. D’où la nécessité de lui expliquer quel est son « droit naturel » : la Nature (Deus sive Natura, dira Spinoza un siècle plus tard — Dieu est le grand absent du Discours de La Boétie : comme dira Laplace expliquant l’histoire du monde à Napoléon, « je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse ») nous a fait libres, et nous choisissons l’esclavage (serf, en 1550, ça a un sens précis). « C’est mon choix » diraient certaines — et c’est là que La Boétie démonte patiemment les mécanismes par lesquels la tyrannie de quelques-uns (car le tyran s’appuie sur une cohorte de suiveurs et de clients) s’impose au plus grand nombre et les dépossède de leur liberté native, si bien qu’« il semble maintenant que l’amour même de la liberté ne soit pas si naturelle ».
Comment s’en sortir ? En cultivant cette « semence de raison » que la Nature a mise en nous — à condition qu’une éducation adéquate nous permette de la faire fructifier. Les Lumières (il y a chez La Boétie, avec deux siècles d’avance, un fort sentiment de la force de la Raison et du nécessaire Contrat social — Rousseau sans trop le dire lui piquera nombre d’idées) sont l’ennemi de la tyrannie, qui le sait si bien qu’elle fait de son mieux pour les éteindre : La Boétie, qui connaît ses classiques, sait comment panem, circenses, TF1 et les nouveaux programmes du collège aident à la pérennisation de la Tyrannie.

Eh non, je ne sollicite pas le texte ! Ecoutez plutôt la façon dont les discours, à deux siècles et demi de distance, se répondent :
La Boétie, 1548 : « Il est incroyable de voir comme le peuple, dès qu’il est assujetti, tombe soudain dans un si profond oubli de sa liberté qu’il lui est impossible de se réveiller pour la reconquérir : il sert si bien, et si volontiers, qu’on dirait à le voir qu’il n’a pas seulement perdu sa liberté mais bien gagné sa servitude. Il est vrai qu’au commencement on sert contraint et vaincu par la force ; mais les successeurs servent sans regret et font volontiers ce que leurs devanciers avaient fait par contrainte. Les hommes nés sous le joug, puis nourris et élevés dans la servitude, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés et ne pensent point avoir d’autres biens ni d’autres droits que ceux qu’ils ont trouvés ; ils prennent pour leur état de nature l’état de leur naissance. »
Laclos, 1784 : « Ô ! femmes, approchez et venez m’entendre. Que votre curiosité, dirigée une fois sur des objets utiles, contemple les avantages que vous avait donnés la nature et que la société vous a ravis. Venez apprendre comment, nées compagnes de l’homme, vous êtes devenues son esclave ; comment, tombées dans cet état abject, vous êtes parvenues à vous y plaire, à le regarder comme votre état naturel ; comment enfin, dégradées de plus en plus par votre longue habitude de l’esclavage, vous en avez préféré les vices avilissants, mais commodes, aux vertus plus pénibles d’un être libre et respectable. Si ce tableau fidèlement tracé vous laisse de sang froid, si vous pouvez le considérer sans émotion, retournez à vos occupations futiles. Le mal est sans remède, les vices se sont changés en mœurs. Mais si au récit de vos malheurs et de vos pertes, vous rougissez de honte et de colère, si des larmes d’indignation s’échappent de vos yeux, si vous brûlez du noble désir de ressaisir vos avantages, de rentrer dans la plénitude de votre être, ne vous laissez plus abuser par de trompeuses promesses, n’attendez point les secours des hommes auteurs de vos maux : ils n’ont ni la volonté, ni la puissance de les finir, et comment pourraient-ils vouloir former des femmes devant lesquelles ils seraient forcés de rougir ; apprenez qu’on ne sort de l’esclavage ; que par une grande révolution. »
Laclos traitait « de l’éducation des femmes ». Et La Boétie ne dit pas autre chose. Filant la métaphore des « semences » de raison, il explique : « Les semences de bien que la nature met en nous sont si menues et glissantes qu’elles ne peuvent endurer le moindre heurt de la nourriture contraire ; elles ne s’entretiennent pas si aisément comme elles s’abâtardissent, se fondent et viennent à rien : ni plus ni moins que les arbres fruitiers, qui ont bien tous quelque naturel à part, lequel ils gardent bien si on les laisse venir, mais ils le laissent aussitôt pour porter d’autres fruits étrangers et non les leurs, selon qu’on les ente ».
Montaigne, qui fera des Essais le grand livre du deuil qu’il portera toute sa vie de la mort de son ami, a parfaitement compris que « l’institution des enfants » (ce joli mot qui renvoie au « tuteur » des arbres, un mot qui a donné « instituteur », celui qui vous fait tenir droit, et qu’une bande de fonctionnaires au service de la tyrannie d’aujourd’hui entend remplacer par « professeur des écoles », si seyant) est le noyau dur de la liberté ou de l’esclavage.

Je ne vais pas vous dévoiler tout le Discours — allez, ça fait 40 pages et si vous ne voulez pas vous offrir l’édition Garnier-Flammarion, augmentée d’une Préface d’une grande qualité, vous le trouverez ici. Mais je flaire dans le choix d’un tel sujet, en ces temps de fascisme rose et de Pensée unique, une critique suave de ce qui se passe en France et ailleurs.
Il n’y a pas qu’aux prépas que sont proposés des textes qui parlent à notre actualité. À l’agrégation d’espagnol cette année, un universitaire qui pense probablement mal a mis la Señorita mal criada (1791), de Tomás de Iriarte (1750-1791 — les Lumières version espagnole), dans laquelle on trouve ce passage significatif :Bien sûr, je n’ai pas besoin de traduire, mais je le fais quand même : « Je souhaiterais que vous preniez en aversion ce système tyrannique qui, selon la manière musulmane, ne considère les femmes depuis leur naissance que pour être les esclaves imbéciles de l’homme, les privant ainsi et à jamais de l’usage de leurs facultés. » (1) Parallèlement aux discours si politiquement corrects de tous ceux qui croient qu’un voile est un vêtement comme un autre, ça fait du bien de constater que les hommes des Lumières, il y a plus de deux siècles, avaient résolu les problèmes que l’on remet aujourd’hui sur le tapis de prière.

Jean-Paul Brighelli

(1) Merci à C-A N. pour la traduction, mon espagnol est un peu rouillé…

183 commentaires

  1. Merci Brighelli mais voilà que je vais arriver en retard… C’est malin d’écrire des choses intelligentes si tôt le matin 🙂

    • Oui, mais bon sang que ça fait du bien de monter sur la table* de temps en temps, et surtout quand la masse nous attire vers son centre.

      P

      * cf. Dead Poet Society

  2. Ainsi, l’igen serait, au départ, une sorte de compagnie des anges et mââme robine qui en est issue en aurait été déchue, s’installant au centre de la géhenne qui aurait donné igen par déformations successives.

    Pour quel motif ? Mystère. L’enfer de grenelle a ses raisons que la raison ignore.

    • En fait, je crois qu’ils en ont parfois marre d’être tenus pour quantité négligeable.
      D’où les accrocs très indirects.

      • On imagine aussi que les désaccords profonds entre igens se règlent par de discrets duels au dernier sang dans d’obscurs fossés.

        J’aimerais beaucoup que leurs soit-disant désaccords se signalent à la plèbe vulgaire qui grouillent à leurs pieds de géants par quelques seppukus bien médiatisés. Mais là, il n’y a plus personne.

    • Oui. Un pur produit commercial mettant en scène la méthode Montessori revue et corrigée par une instit qui a travaillé trois ans puis a démissionné (tout le mon de sait qu’on a la science infuse dans ce boulot, et qu’on ne se bonifie pas avec le temps et l’expérience), qui avait la science infuse et qui est soutenue par des cercles de droite et de gauche (dont l’Institut Montaigne). Chapeau ! Belle opération.

  3. Un génie en maraude sur les terres de la liberté ..; la cupidité et la soif de pouvoir étant sans limites aucun système ne saurait se prévaloir de protéger les citoyens d’empiètement sur leurs biens fondamentaux si ceux-ci ne prennent en mains la défense de leur conscience d’individu libre afin de rester eux-mêmes au milieu d’un peuple soumis.

  4. Pour ceux qui ont très peu connu l’école, les lectures de hasard coïncident parfois avec un sentiment confus qui traine comme un brouillard au fond de l’âme. Ainsi suis-je, une fois, tombé sur un écrit de La Boétie « Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race » Ce qui est vrai ne meurt pas. Ni Dieu ni Maitre, mais j’aurais bien aimé un Magister comme vous.

  5. Quelle adéquation avec notre époque !
    Seule l’apparition des NTI (nouvelles technologies d’idiotisation) constituent une nouveauté par rapport à ces textes classiques.
    Cependant, était-il nécessaire de placer l’inévitable allusion à l’Islam dans ce commentaire ? Cela n’affaiblit-il pas l’ensemble ?

  6. Le chartiste & docteur es-lettres Alfred Jacobs (1827-1889) a écrit en 1862 un excellent livre sur l’Afrique nouvelle telle qu’on la connaissait à l’époque en Europe.
    On y apprend qu’à Zanzibar les femmes valent plus que les hommes ; un enfant 15 à 30 dollars, un homme adulte 13 à 20 sauf si l’esclave est instruit alors il vaut de 25 à 70 ; les femmes un tiers de plus que les hommes en moyenne (page 152).

    https://books.google.fr/books?id=gqo2AAAAMAAJ&pg=PP11&dq=alfred+jacobs+l%27afrique&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

  7. Je connais fort bien Alfred Jacobs dont j’ai retracé l’historique et dont j’ai retrouvé l’acte de décès à l’hospice de Charenton sis à Saint-Maurice (il est en effet tombé fou peu après la publication de ce livre).
    Pour la petite histoire il avait épousé une descendante directe de Nicolas Restif de la Bretonne.

  8. À noter que Montaigne avait désavoué ce discours de son ami.
    Le conservatisme politique de l’auteur des Essais est bien évidemment de notoriété publique.
    Pour retrouver le goût de la liberté, lire les Mémoires du Cardinal de Retz : « Il y a de la révolte à s’imaginer que l’on se puisse revolter. »
    Pour conclure, le quidam qui a laissé la référence à ce pauvre Friedrich August von Hayek n’a rien compris au papier de JPB : c’est un témoignage daté, et encore, dans le meilleur sens du terme, du libéralisme le plus abrutissant qui soit.

    • Montaigne ne l’a pas désavoué : il a pris la précaution, en 1580, de ne pas le publier — il tenait à sa peau : un tel écrit l’aurait fait ranger dans le camp protestant (d’ailleurs c’est à cette époque à peu près que le Discours est publié par les Protestants, et bien malin qui dira d’où leur venait un texte dont Montaigne était le détenteur), ce qui dans le Bordelais à l’époque (Blaise de Montluc s’y livre à des facéties assez peu catholiques, bien qu’elles prétendissent l’être) vous signait votre arrêt de mort. On peut aimer son pote et tenir à la vie.
      J’ai d’ailleurs commencé en cours par brosser un tableau assez vif (comme le feu du même nom) de ce XVIème siècle peu porté sur l’œcuménisme.

      • Je maintiens.
        Vous le savez aussi bien que moi, au-delà des contingences historiques, Montaigne était un défenseur de l’ordre établi et le discours est décrit dans les Essais comme une pochade de jeunesse à ne pas prendre en considération.

      • Le texte de Montaigne sur ce fameux Discours de son ami :
        « Et affin que la memoire de l’auteur n’en soit interessée en l’endroit de ceux qui n’ont peu connoistre de pres ses opinions et ses actions, je les advise que ce subject fut traicté par luy en son enfance, par maniere d’exercitation seulement, comme subjet vulgaire et tracassé en mille endroits des livres. »
        On a connu des éloges plus appuyés.

      • Et pour conclure provisoirement le sujet, je vois que d’une édition à l’autre, Montaigne a minoré l’âge de La Boétie, faisant passer le moment de rédaction du discours de ses 18 ans à ses 16 ans.
        Bonne soirée.

      • « ne considère les femmes depuis leur naissance que pour être les esclaves imbéciles de l’homme… »
        Pardonnez-moi,Maître, mais cette phrase ne me semble pas être du bon français. Naguère,on pouvait lire parfois les remarques (le « blog ») de l’excellent Pedro Cordoba;que ne le sollicitez-vous? (Ils me semble qu’à une époque vous vous citiez l’un l’autre).

        • Mais l’excellent Pedro est toujours un ami — il s’occupe à distance des agrégatifs d’espagnol.
          « Considérer » au sens de « prendre en considération ». Bon, je rectifie, si cela vous fait plaisir.

    • Et à part l’insulte (« pauvre », « abruti »), qu’avez-vous comme arguments contre le libéralisme, puisqu’il est question de liberté ?
      Le témoignage est au contraire très actuel, votre réaction en est la démonstration.

      • Vous, vous ne savez pas lire, cela se voit au premier coup d’œil.
        Mettre sur un même plan La Boétie et ce pauvre Hayek relève de la forfanterie.
        Inutile d’y répondre donc (à moins que l’appauvrissement généralisé des populations occidentales vous ait échappé).
        Il faut avoir un taboulé à la place du cerveau pour « penser » ainsi.
        Comme disait l’autre, je ne réponds pas aux cons, etc.
        La bise.

  9. Cher JPB, pouvez-vous éclairer ma lanterne?

    Je suis en train de me prendre la tête avec les nouveaux programmes du Primaire (BO n°11 du 26/11/2015), notamment avec le Programme d’enseignement du Cycle de consolidation (Cycle 3).
    Dans la partie Etude de la langue, à la rubrique « Identifier les constituants d’une phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique… », au tiret « Mise en évidence des groupes syntaxiques », après le « sujet de la phrase », apparaît un mot que je n’ai jamais entendu: « le prédicat de la phrase, c’est à dire ce qu’on dit du sujet (très souvent un groupe verbal formé du verbe et des compléments du verbe s’il en a). »

    Le prédicat…Vous en savez-quoi vous du « prédicat » qu’il va falloir enseigner désormais aux élèves?
    J’ai l’impression que les rédacteurs du texte, considérant la clarté de l’explication, ne l’ont pas plus compris que moi.
    Alors que mes Compléments d’objet direct et indirect bien aimés ont visiblement disparu…

    • Linguistique générative. Le prédicat est l’ensemble de ce que l’on a aussi appelé le GV (Groupe Verbe) à d’autres époques.
      On considère donc les compléments comme des éléments non indispensables de la phrase, des extensions du verbe. Toto mange — la soupe, on pourrait s’en passer, c’est une option parmi d’autres (le gigot, ses crottes de nez, etc.).
      On s’en tape. Continuez à analyser Sujet / Verbe / Compléments.
      D’autant que certains compléments (les attributs du sujet par exemple) ne renvoient pas explicitement au verbe, mais bien davantage au sujet. « Ils sont tous fous au ministère », par exemple…

      • Savez-vous qu’en une époque pas si lointaine,des « linguisticiens »sectateurs d’un angliciste corse (il est des Corses peu recommandables) ont imaginé de nommer « complément de rang zéro » ce que jusque là on avait toujours appelé sujet ?

  10. Ce qui est paradoxal aujourd’hui, c’est que les islamistes en France utilisent le paravent des «libertés individuelles» pour faire avancer les moeurs si raffinées de l’Arabie du Vie siècle. On a l’impression que le libéralisme est l’idiot utile de l’islam politique. La liberté doit être subordonnée à la raison. Objectivement pour n’importe quel croyant sincère, il est franchement ridicule de croire que de porter un bout de tissu sur la tête peut assurer le salut de l’âme, à moins que Dieu soit un amateur de mode…

  11. « … « Je suis homme : rien de ce qui n’est humain ne m’est étranger. » … »
    http://www.causeur.fr/noguez-rudition-heureuse-28708.html

    Si, d’être une femme, c’est une « chose » (res -rien-chose) qui était en partie étrangère à M. de Montaigne, peut-être comme celle d’être domestique et de devoir le rester. M. Noguez a écrit un livre sur Michel de Montaigne et quelques femmes. Une femme ne peut pas non plus tout imaginer de la condition masculine, à mon avis. Mais chacun peut essayer de le faire, pour que ce soit moins « étranger ».
    Imbécillité renvoie à faiblesse d’esprit et de corps, incapable, selon des dictionnaires. Incapable de certaines choses, cela peut être de pouvoir concevoir ce qui suit.
    Cette idée peut-elle être présente dans l’esprit d’un homme  : ne surtout pas se mettre en situation d’être enceint par la volonté, pulsion ou raison, d’un homme, en plus de subir une relation non consentie, par la force ?
    C’est seulement un exemple choisi pour illustrer, quel que soit le milieu concerné, athée, agnostique, religieux, me semble-t-il.
    Cordialement.

    • Je n’arrive pas à remettre la main sur mon Térence, mais il me semblait me souvenir que la phrase « Je suis homme »…etc…. était mise en début de pièce dans la bouche d’un personnage se mêlant de tout à plus ou moins bon escient, en réponse à une remarque ironique sur son indiscrétion et qu’elle était destinée à faire rire.
      J’ai tout faux?

      • Bonjour,

        N’ayant pas du tout étudié Terence, je ne sais pas non plus, vous en savez déjà plus que moi.

        Dans cette citation, il y a « humain, homme »,
        de fait j’ai cherché hier soir sur Internet et dans des livres, puis trouvé ce texte, qui débute par

        «La question « qu’y a-t-il d’humain dans l’homme ? » ne va pas de soi. (…) »
        http://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2004-2-page-134.htm

        Alors, n’étant a priori pas rendue dans cette affaire, aussi, pour le rire, je penserai plutôt à un livre de Henri Bergson, enseigné, et à Umberto Eco, pour un de ses livres, lu plus tard.

  12. Pour cet hiver, j’hésite :

    http://www.lemonde.fr/m-voyage-le-lieu/article/2016/09/13/aux-maldives-le-touriste-sauve-la-planete_4996697_4497643.html

    Et puis, dans une centaine d’années, les Maldives seront sous la flotte. Question développement du râble, tu risqueras surtout qu’il te pose un lapin. Dans ces conditions, il me semble plus judicieux d’investir à moyen terme dans la culture bananière en Sibérie. D’autant qu’en ce qui concerne l’extension du concept de république bananière dans les contrées septentrionales, Poutine prépare bien le terrain…

  13. Merci JPB!
    Il y a visiblement un monde fou au Ministère.

    Autre perle noire du programme de cycle3.
    A la rubrique « Observer le fonctionnement du verbe et l’orthographier », on peut lire:
    « – Mémorisation des verbes fréquents (être, avoir, aller, faire, dire, prendre, pouvoir, voir, devoir, vouloir) et des verbes dont l’infinitif est en -er à l’imparfait, au futur, au présent, au présent du mode conditionnel, à l’impératif et aux 3es personnes du passé simple. »

    C’est dingue comme ils parlent des « verbes dont l’infinitif est en -er »: on dirait des verbes étranges, venus d’ailleurs.
    Quant aux « 3es personnes du passé simple », s’il ne reste qu’elles, ça va être dur pour Molière dans les prochaines années!
    En fait, si j’ai bien capté, on assiste là à l’enterrement des 3 groupes de verbes.

    Blague à part, je vous invite à lire ce BO. C’est pharaonique et on ne peut pas reprocher aux auteurs du texte de ne pas avoir bossé.
    Mais je me mets cinq minutes à la place d’un PE débutant…
    C’est effrayant et ça donne vraiment envie de déserter.
    Enseigner en classes primaires, c’est tellement plus simple que ça!

    • Bonsoir,
      ça me fait penser qu’hier j’ai lu un ouvrage édifiant de la bibliothèque rose (ed. 1970) : « l’Auberge de l’Ange Gardien », de la Comtesse). Ce n’est point du fascisme rose, mais je demande en quelle classe on pourrait le faire lire.
      Tout en portant des valeurs positives et chrétiennes, ce qui nous change un peu de la violence de l’art du XXeme siècle, il n’est pas du tout politiquement correct ce livre!
      Et je crains que les rééditions récentes éventuelles édulcorent les scènes de violences (ex un enfant est knouté par Dourakine) ou les pages douteuse pour nos femenistes.
      Le niveau de langue est très agréable, avec beaucoup d’humour.
      Livre pour enfant oui? plus de nos jours?
      Que dire de la bibliothèque verte alors?

      • Ça a bercé mon enfance ! Ah, Torchonnet, les petits pauvres sales et dégoûtants — pendant que les deux autres, bien dociles et croyants, sont méritants… Tous orphelins, au passage. Et Capitaine, le gros saint-bernard dont un boulet à Sébastopol va arracher la tête (un gosse d’aujourd’hui refuserait l’idée en bloc, mais il y avait une illustration qui montrait le chien baignant dans son sang). Une merveille. Mais je vous recommande la suite, le Général Dourakine, avec une séance de flagellation au knout de la vilaine marâtre pas piquée des hannetons. Va savoir quels goûts cela a alimenté en moi…

  14. Le 13 Septembre 2016 à 22 h 31 min, Julie a dit :
    « Montaigne a minoré l’âge de La Boétie, faisant passer le moment de rédaction du discours de ses 18 ans à ses 16 ans. »
    Oui, enfin ça c’est la conséquence arithmétique. Il a simplement voulu protéger les fesses de son ami pour ne pas faire de son discours un pamphlet conjoncturel contre la révolte de la gabelle de 1649 sévèrement réprimée par Henri II, d’où l’antidatage de Montaigne en 1646 au lieu 1648. Quant aux calvinistes, ils ont publié une édition pirate du discours avant Montaigne qui l’a eu dans l’os.

  15. « Ô ! femmes,…venez apprendre comment, nées compagnes de l’homme, vous êtes devenues son esclave »
    Eh oh, faut pas exagérer quand même, moi aussi je me soumets volontiers à la doxa féministe de temps en temps, mais curieusement je me sens plus féministe la nuit que le jour, va comprendre !

  16. Vous avez vu, Brighelli and the others, cette histoire d’ EPP ? Ben ça alors ! Le sauvetage de la transmission des connaissances va passer par le privé …le privé catho ???

    • La modernité au sens de saint Jean de Passéisme.

      En sortant, en souvenir, on pourra emporter un morceau de la vraie croix.

  17. En parlant de liberté et de servitude, il est tout de même remarquable qu’un professeur fonctionnaire ait la possibilité de publier son avis sur son ministre. A savoir que celui-ci cherche à abrutir le maximum d’élèves en un minimum de temps.
    Vous n’avez pas peur de recevoir un blâme?

    • Il serait alors un des rares professeurs à pouvoir porter deux rubans : la légion d’honneur à la boutonnière gauche et le blâme du Moloch à droite.

      Une initiative cousue de fil blanc.

    • Tu ne sais pas lire:
      JPB a dit un ministère, pas un ministre:
      « un ministère qui se penche avec sollicitude sur l’art et la manière d’abrutir le plus grand nombre possible d’élèves dans le minimum de temps. »
      Et puis non, il n’a pas peur.

      • C’est vrai. Mais comme le ministre dirige, décide et est responsable, il pourrait prendre ombrage des propos de JPB

        • L’ombrage, créé par les branches d’arbres, est réputé pour effrayer certains animaux. On disait ainsi au XIXe siècle qu’ils « prenaient ombrage » lorsqu’ils étaient dans l’ombre. Aujourd’hui, le sens de l’expression est resté proche. Dire que l’on prend ombrage de quelque chose signifie que cela nous inquiète et nous fait peur.
          Tant mieux si elle a peur, nous, on n’a pas peur !

          • Nous, les professeurs, on n’a pas peur parce qu’on est face aux élèves tous les jours et on fait notre travail.
            Et quand on rencontre un ancien élève par hasard, 2 ans plus tard, dans la rue, il n’est pas rare qu’il change de trottoir pour venir nous saluer, nous demander comment ça va et faire un brin de conversation.

  18. Hier j’ai donc vu une émission consacrée à l’arrivée des robots : il faut préparer les cols blancs à être remplacé par des robots sans qu’ils ne songent en manière de représailles à casser toute la société … trois millions de robots à caser sur le marché de l’emploi !

  19. être remplacés …

    Donc voilà que faire pour déstructurer encore un peu plus les sociétés occidentales au profit de quelques individus qui monopoliseront tout le capital robotique ?

  20. Car enfin mesdames et messieurs les talons-rouges de l’Education nationale, petits marquis longtemps choyés du PS, vous êtes bel et bien destinés à devenir le nouveau prolétariat de va-nu-pieds du grand capital !
    Qu’on se le dise … on referme sur vous les portes du futur grand pénitencier national.

  21. Le Monde titre : « Jean-Claude Juncker veut relancer une Commission européenne affaiblie »

    Qui t’a sonné, laquais ?

    • Il eût mieux valu que ce valet fasse le canard, n’est-ce pas…
      Bien qu’avec son patronyme, il ne manque pas d’ailes.

  22. Dugong qui ne comprend rien à rien – décidément – n’a pas saisi que l’histoire du « Harmony of the Seas » (quel nom prometteur) dans le port de Marseille hier était une répétition … l’objectif est de faire monter 6000 retraités de la fonction publique (et plus si entente préalable) dans un de ces grands bâtiments puis ensuite de leur faire essayer les canots de sauvetage dans un petit exercice bien concerté avant de les renverser tous à la mer d’un coup … quelle économie pour le budget des mutuelles de santé !

    • Car comme le disait Jacques Attali alias le génie des Carpathes : « n homme de 70 ans coûte plus qu’il ne rapporte ! » Tous à la baille … en plus cela nourrira la poiscaille !

  23. Y a pas que les robots sur terre ! On avançait le chiffre de 3 millions d’emplois au niveau de la France menacés par la robotisation – mais pourquoi une multinationale payerait-elle dix mille euros par mois un ingénieur français si elle peut en employer un en Inde qui fera le même boulot pour deux mille ?
    Cols bleus et cols blancs sont dans le même bateau …

  24. Je vous avais donné une référence il y a quelques jours ; il s’agissait d’un texte de Balzac consacré à la figure de l’épicier parisien, petit bourgeois soutien de la monarchie de Juillet ; je crois que ce texte était lumineux et indiscutable. Il préparait l’avènement de la 2e république une fois l’hypothèque royale enlevée ; on sait que Napoléon III a été élu par la grand-peur de la bourgeoisie vis-à-vis des « partageurs » c’est à dire les ouvriers communistes qui avaient soulevé la commune de Paris en juin 1848.

    Aujourd’hui le petit épicier a disparu – Walmart emploie deux millions de salariés précaires qui font la fortune d’une seule famille.
    Ce qui explique en grande partie le succès de Donald Trump : l’accaparement de la richesse nationale par quelques individus met en danger les fondations mêmes de la démocratie américaine.

  25. C’est un vrai et délicieux régal de vous lire. Je pense que, s’il y a très longtemps j’avais eu un prof comme vous j’aurais pu faire comme ma fille qui a déla

  26. (le problème avec mon retrait en la campagne auvergnate réside en ces fréquentes ruptures de liaison internet), j’avais commencé par écrire que c’est avec un immense plaisir que vous lis et vous remercie vivement d’entretenir ce blog « bonnet d’âne. Depuis votre livre « la fabrique des crétins » , qui, alors que je n’appartiens pas à l’élite de la pensée mais
    aie toujours eu un intérêt pour la littérature, la rhétorique et la capacité à penser (je suis très basique de Molière avec Tartuffe et le Misanthrope à Karl Poper, Musil et bien d’autres « penseurs ») je suis émerveillé par la pertinence de vos approches. Vos élèves ont une grande chance .

  27. IG Farben, pardon Bayer, ou plutôt Buyer, bouffe Monsanto.

    « Le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer annonce l’acquisition de l’américain Monsanto pour plus de 66 milliards de dollars. Le secteur de l’agrochimie est en pleine consolidation avec le projet de rachat du suisse Syngenta par le chinois ChemChina pour 43 milliards de dollars tandis que Dow et DuPont ont entrepris de fusionner leurs activités dans ce secteur pour créer un groupe valorisé à 130 milliards de dollars. »

    Ils s’amusent à se bouffer entre eux pour imposer la malbouffe pour tous

    • « Il faut être arrogant comme l’Homme pour penser que c’est nous qui avons changé le climat… »
      Peut-être pas entièrement faux après tout. L’inversion des pôles magnétiques terrestres , l’homme ?… Un peu inepte, cette culpabilité dérisoire, non ?

      • Tu as raison, Jacquouille, il faut continuer à concentrer les populations dans des mégalopoles de plus en plus grosses:
        1 Shanghai 23 019 148
        2 Pékin 21 150 000
        3 Karachi 21 142 625
        4 Lagos 21 000 000
        C’est bon pour la santé du monde ces petits paradis terrestres.

  28. On constate ici les traces coupables les plus surprenantes chez sisyphe ou αgrosβγnumnum sur le réchauffement climatique.
    Les anthropiques, un peu ça va, beaucoup c’est gaga! Ça me fait penser aux gens qui perdent leur temps à manifester contre la loi Travail au lieu d’aller bosser.

  29. La presse : « Mélengeon appelle à nationaliser Alstom »

    Et Areva ?

    On peut claquer du brouzouf, chef ? Après tout, 100 milliards par an c’est à peine plus de 4 € par Français et par an.

    Peanuts, quoi.

    • Le 15 janvier 2016 les services de la préfecture des Hauts de Seine m’ont promis 1200 euros pour l’hébergement de mon réfugié depuis le 1/9/2015 ; à ce jour je n’ai pas reçu un centime.
      J’ai écrit le 5/7/2016 au ministre de l’intérieur ; aucune nouvelle depuis … dois-je envoyer des miettes de pain pour réclamer ma brioche ?

  30. Dans Le Point de cette semaine un article présentant le livre de Carole Barjon, « ils ont tué l’école » avec les photos en page 70 de huit des criminels !

    On attend avec impatience le commentaire du maître de ces lieux .

    • Elle doit me l’envoyer, parce que figurez-vous, ce livre, j’y suis un peu pour quelque chose.
      J’en parlerai quand je l’aurai en main.
      Ce qui est drôle, c’est que Barjon est une journaliste politique de l’Obs, et que nous avons parié, elle et moi, que son canard ne dira rien — en tout cas rien de positif — d’un livre qui flingue ses idoles.

  31. Dans le bus, en écrivant la liste de mes courses alimentaires du week-end sur mon smartphone, j’ai tapé ‘crabe-oeufs-salade’, le correcteur orthographique m’a proposé des ‘crocs-en-jambe’; j’ignore ses motivations et ce qu’il veut faire de moi. Pff, je ne m’en laisse plus compter par ces sauts quantiques du numérique depuis mes 18 ans quand j’ai quitté l’univers euclidien pour celui des fantaisies probabilistes, un bondissement sans égal.
    Depuis ce temps, je jouis sans entraves en me ménageant des temps morts soixante-huitards où la logique effectuale m’autorise une grande liberté. Je ne serai jamais quelqu’un de sérieux mais je contrôle…

  32. Est-ce que les gens (y compris les cadres) commencent à se rebeller? Est-ce qu’ils se rendent compte (enfin) que le système qui leur a donné leurs honneurs et leurs revenus portera préjudice à leurs propres enfants, qui devront laisser la place à d’autres?
    Est-ce que leur conscience les taraude? ( dans un contexte de terrorisme, forcer par des mesures coercitives des gamins de 11 ans sortant de CM2 à prendre les transports en commun quand ils ont un collège en face de chez eux, c’est dégoûtant, pauvres enfants, et il y a tant de mesures de ce type).
    Franchement je n’y crois pas. les personnels de l’Éducation nationale quel que soit le niveau sont tellement enserrés dans les normes la hiérarchie et autres minuscules choses (c’est exactement Tocqueville) qu’ils ne peuvent pas bouger sans être les bannis du système et en être marginalisés.
    Il sera intéressant d’observer ce qui se fera l’an prochain. La liberté prise ici par l’Inspection ne sera-t-elle pas surveillée?

  33. J’ai tapé « voix primaire de gauche » sur le Bon Coin, je n’ai pas eu de réponse satisfaisante.

    Y aurait-il un Bad Spot quelque part dans le deep web que Nigo aurait déniché et qu’il serait le seul à connaître ?

  34. Ma fille avait étudié La Servitude volontaire en 1ère ES il y a 7 ans et elle en avait été enchantée. Il y a encore des professeurs résistants ! Mais la dame en question est maintenant en retraite. Espérons que cela donnera des idées à droite à gauche.

    • Une anecdote : le patron de ma mère, un petit commerçant très catholique et donc de droite de Rueil était choqué que nous lisions Pif qui appartenait au P.C mais j’ai beau avoir lu dans tous les sens ce journal de bandes dessinées dans mon enfance je n’y ai jamais retrouvé la moindre allusion à l’évangile selon Saint-Marx !
      Pour dire le vrai le patron de ma mère était un héritier un peu idiot qui a d’ailleurs fini par faire faillite.

  35. La bande dessinée américaine – que j’ai beaucoup lue – était centrée sur le super-héros alors que la bande dessinée française – et belge – était faite de héros à taille humaine dans des costumes qui restaient historiquement plausibles.

  36. J’imagine Sarkozy se gaussant de Brighelli avec son « La Boétie » comme il s’était gaussé de « La Princesse de Lafayette » !

    Ceci dit si pour rassurer les intellos il faut porter des lunettes alors Sarkozy se mettra des lorgnons sur son nez qu’il a fort long !

  37. Fregoli était à la fois un ventriloque et un transformiste – ce qui au fond est la définition du politicien moderne que les sondages gouvernent et qui agit comme une marionnette pour des intérêts qui le dépassent.

  38. « le principal prévenu, Mustapha Benhaddou, 33 ans, a été condamné à deux ans de prison ferme avec maintien en détention pour violence en réunion avec armes lors de cette bagarre, le 13 août, entre une famille d’origine marocaine et des habitants de ce village côtier du Cap corse. Le procureur Nicolas Bessone avait requis 30 mois de prison dont 24 ferme contre cet homme, déjà plusieurs fois condamné pour outrages, violences, actes de destruction et délits liés aux stupéfiants. »

    Lui et ses trois frères…qui est qui et quoi dans l’histoire?
    L’abcès mûrit.

  39. Merci mille fois M. Brighelli, pour vos textes si pertinents et bien écrits qui sont aux antipodes de la mélasse médiatique habituelle ! C’est quand même un comble de nos jours ….. : vous réussissez à écrire des choses frappées au coin du bon sens tout en étant érudites, mais qui restent claires et pas ennuyeuses ! Cela ne peut être qu’une provocation vis à vis des Trissotins idéologues de la bien-pensance

  40. Sade et sa « Philosophie dans le boudoir » où l’auteur qui finit ses jours à l’asile de Charenton démontre que la morale a trois sources : le pouvoir, la religion, la société et qu’il convient de se « libérer » des trois, aurait-il pu figurer dans votre sélection essentielle ? Ou bien le fait que Sade ait aussi écrit « Justine ou les malheurs de la vertu » où son héroïne apprend à ses dépends qu’elle n’a rien à revendiquer si ce n’est d’être l’objet passif des plaisirs du mâle…dominant, fait de cet auteur un banni du discours libertaire.

    • En fait, je préfère l’Histoire de Juliette — voilà une vraie femme libérée !
      J’ai toujours suspecté Sade d’être mort de jalousie à la lecture des Liaisons dangereuses et d’avoir cherché à toute force à dépasser la Merteuil de Laclos.

      • je me demande encore si Laclos n’a pas recopié un échange de lettres trouvées par hasard ou piquées à qq’un, parce que c’est étrange, il n’a vraiment rien écrit d’autre que cet immense chef-d’œuvre qui laisse pantois de vérité. Comment un homme, un militaire en plus, peut-il savoir tout ça sur les femmes,mmm ? Non, pour moi, Laclos a volé des lettres et il a fait croire que c’était de lui. Sade n’a donc pas de raison d’être jaloux.

        • Comme les femmes adorent les militaires,les militaires connaissent bien les femmes,qu’ils n’ont aucune peine à conquérir.

        • J’ai un peu bossé sur Laclos… (https://www.amazon.fr/Laclos-Liaisons-dangereuses-Jean-Paul-Brighelli/dp/2729858873)
          Et il avait une expérience douloureuse des femmes — Valmont, c’est lui, et merteuil, c’est la marquise de la Tour du Pin. IL a eu le choix entre le suicide et les LIaisons — il a bien choisi.
          On a également le témoignage de Tilly, l’un de ses amis, à qui Laclos a dit vouloir écrire une œuvre « qui sortît de la route ordinaire qui fît du bruit et qui retentît encore sur la terre quand j’y aurais passé ». Pari réussi.
          Enfin, ce n’est pas exceptionnel. Lampedusa a écrit le Guépard, Laughton a réalisé la Nuit du chasseur, et ils se sont arrêtés là, parce qu’ils avaient fait une œuvre définitive — combien d’écrivains et de metteurs en scène n’ont cessé de descendre…

          • Oui, pourquoi pas, une seule œuvre, géniale, et j’arrête, je n’ai plus rien à dire. Mais connaitre à ce point, c’est troublant… à moins que Laclos ait pu dire de TOUS les personnages, c’est moi ! Je ne suis jalouse que d’un seul écrivain, que d’une seule œuvre. Je vais lire votre truc.

  41. Le 16 Septembre 2016 à 13 h 03 min, Pierre Driout a dit :
    « « La Princesse de Lafayette » »(sic).
    Mauvaise ‘Pioche’, Pierre !
    Uhuhu…

  42. Vous vous souvenez que Chateaubriand prétendait que Napoléon Buonaparte comme il disait n’était pas Français – qu’il était né en 1768 à l’époque de la domination génoise et qu’il avait triché sur son acte de naissance etc.
    D’ailleurs il est vrai que la Corse ne fut jamais formellement cédée à la France par la république de Gènes en mai 1768 par le traité de Versailles mais seulement concédée être sous administration française sous réserve de rétrocession ultérieure …
    Seulement si Napoléon n’était pas Français il était quoi alors ? C’est la réponse que ne donnait pas le vicomte breton François-René de Chateaubriand !

  43. Attention, ceci est un test!
    Le serveur est down ? J’arrive pas à poster le moindre com.
    J’ai écrit deux fois presque le même post pour vérifier, rien !
    ???

  44. Quittons nous pour de bon sur un conseil que cette fois, dans un grand élan de générosité, vous n’aurez pas à payer sur facture comme je l’exige habituellement:
    (Re)Lisez, comme je viens de le faire, « La Lucidité » de José Saramago (2004) le Prix Nobel de littérature portugais, de préférence avant mai 2017. Un conte au réalisme tragique.

  45. Quelqu’un a-t-il lu le livre de Bernard Morlino  » Parce que c’était lui: 50 amitiés littéraires  » de Bernard Morlino.
    On lit la liste des protagonistes et on n’y voit que peu de femmes. Serait-ce que les filles sont plus douées pour la jalousie réciproque que pour l’amitié ?
    J’ai lu quelque part que l’amitié, c’est deux solitudes ensemble; pensons alors à Pascal qui geignait dans sa « solitude de l’homme sans Dieu » et explosons de rire dans une agnostique hilarité.

  46. La presse relate « la sauvage agression d’un médecin urgentiste par un « accompagnant » à l’hôpital de Saint Denis ».

    La presse (de droite) n’a rien compris et monte immédiatement dans les tours. Il s’agissait d’une simple inspection destinée à évaluer les compétences des urgentistes selon la nouvelle grille en vigueur. Il s’agissait notamment de tester les compétences suivantes, semblables à celles qu’on exigera des enseignants :

    – Adapter sa communication en fonction de son auditoire
    – Coopérer avec les accompagnants
    – Organiser et assurer un mode de fonctionnement du groupe favorisant
    l’apprentissage et la socialisation des patients et de leurs accompagnants.

    Autant dire que chez l’inspecté il y a urgence à se consolider le compétenciel. Les poignets suivront.

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/eva-grille.pdf

    • On remarquera que, dans la grille compétencielle pour les futurs animateurs d’eple, la seule référence aux savoirs est immédiatement suivie d’une mention atténuante : « Maîtriser les savoirs disciplinaires et leur didactique ». Surtout leur didactique…

      Verra-t-on un jour, un vérificateur compétenciel (nipéaire dans la jargonasse molochoïde) sortir d’un eple sur un rail, recouvert de tous les « eva » de son bloc d’ordonnance qu’on lui aura collés au fondement ?

      • Bonsoir!
        J’ai lu cette grille et je suis dans ma 14eme année, qui normalement doit être une année d’inspection.
        Je vais essayer de faire passer mon message : « boutons les parents hors des établissements! ».
        J’aurai 0 à l’item 12!!!!

  47. J’écoute d’un pavillon distrait une jeune dinde survoltée qui dégoise sur Francul sur la nécessité d’un « coup d’état citoyen en politique »

    « Il faut confronter le système. » qu’elle a définitivé, l’exaltée. A quoi? A quoi bon lui demander?

    • Un inspecteur de maths nous a motivé aussi l’an dernier : « il faut bouger les lignes ».

      A pleurer.

  48. Allez, pour les quelques enseignants qui croisent encore dans les parages :

    Je résume : la tendance lourde de l’épicerie éducationnelle se confirme : funisme pour fumistes.

    Avec cette remarque, formidablement lucide, d’un des aboyeurs de la niche : « Le contenu a une valeur d’usage très forte, mais une valeur économique très faible. Cependant, il reste indispensable et prioritaire. »

    Autrement dit, Profs, vous ne valez rien mais vous êtes irremplaçables.

    Pour l’instant.

  49. Finalement Merkel renonce à forcer la main des pays de l’Est avec des quotas de réfugiés donc plus besoin de casser les poignets des médecins ni de tordre les bras des professeurs on va y aller en douceur par le haut et par le bas un peu comme le gavage des oies …

    • C’est la Grosse Pomme qui couronne la petite pomme !

      « Ma pomme,
      C’est moi…
      J’suis plus heureux qu’un roi
      Je n’me fais jamais d’mousse.
      Sans s’cousse,
      Je m’pousse.
      Les hommes
      Je l’crois,
      S’font du souci, pourquoi ?
      Car pour être heureux comme,
      Ma pomme,
      Ma pomme,
      Il suffit d’être en somme
      Aussi peinard que moi. »

    • Non ?
      Je rêve. Et je désespère de l’humanité.
      Je ne sais plus comment faire pour qu »‘il se passe quelque chose de positif. Quinze ans que je me bats con tre l’Ecole. Résultat : Najat. Cinquante ans que je me bats contre les tartuffes et les capitaines de pédalo : résultat Hollande.
      Je suis absolument prêt à tout maintenant. Pourvu qu’il se passe quelque chose de décisif. Ces années 2000, c’est comme si le temps s’était arrêté.
      Tiens, chronique sur le sujet tout bientôt. Après celle du 20…

  50. Une petite pomme qui fait sa confiture :

    « Plus de 180 patrons américains soutiennent Apple contre Bruxelles
    Un lobby de PDG américains, Business Roundtable, a écrit aux dirigeants européens afin de combattre la décision de la Commission européenne de faire rembourser à Apple 13 milliards d’euros d’impôts impayés. »

  51. Toujours inspirants les problèmes de lignes de train pour les inspecteurs de maths.
    Lourdes – Pau via Roubaix, avec Alstom au milieu.
    Ca donne de la valeur économique à notre noble métier.

    • Bah, je suis invité à parler d’école, j’y vais. Dans une semaine, c’est chez Chevénement, avec Onfray qui s’en est pris pas mal lui aussi : serai-je encore abreuvé d’insultes ? Ils braient — grand bien leur fasse. Merci de l’intention…

  52. Le 17 Septembre 2016 à 19 h 43 min, Pierre Driout a dit :
    « La micro-encéphalite ne passera pas par moi ! »

    Trop tard Pierre, il aurait fallu quitter ce blog depuis logntemps…quoique, on y est peut-être plus clair que devant n’importe quel psy.

  53. @Gabrielus de 22h15:
    C’est de Jules César, dans Astérix, Le bouclier arverne.
    Il faut toujours lui rendre etc…

  54. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/09/18/97001-20160918FILWWW00014-une-etude-dresse-un-portrait-des-musulmans-de-france.php

    Supposons que je sache lire et calculer (et accessoirement que les données soient fiables) :
    « les musulmans comptent pour 5,6% des habitants de métropole »
    « 28%, réunit des croyants ont adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République, s’affirmant « en marge de la société ».
    Comptons par exemple 40 000 000 de français (afin de ne pas prendre en compte les enfants et les grabataires),
    28 % de 5,6 % de 40 000 000 = 600 000 musulmans radicaux

    • Oui, ce sont les chiffres que donnaient déjà la CIA et la DGSI l’année dernière.
      Comptez là-dessus 1% de cinglés capables de passer à l’action. Ça fait du monde.

  55. Notre correspondant à new York pourrait-il nous expliquer pourquoi dès que le petit gros arrive quelque part ça pète ?

    On sait qu’il n’ira pas à Harlem – trop de Français – mais Chelsea est un village d’artistes qui manient la rime pèteuse comme il les aime …

  56. On pourrait s’installer en Algérie, y a du boulot là-bas: agriculture, urbanisme, réseaux routiers et ferroviaires, éducation, gaz et pétrole, énergie solaire, tourisme…beaucoup de potentiel non exploité.
    Pourquoi n’y avoir jamais pensé?

  57. http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/09/16/31003-20160916ARTFIG00380-michel-onfray-les-medias-de-masse-ont-interet-a-cultiver-l-imbecillite.php

    Les savants de néo disent qu’Onfray est un philosophe médiocre (et même pas un bon prof de philo), surtout un certain Pauvre Yorick qui le dézingue et le traine dans la boue à chaque occasion.
    Je n’ai pas d’avis sur cette question faute des prérequis théoriques nécessaires (je ne m’en glorifie pas bien et au contraire le déplore).

    Néanmoins, avec la petitesse d’esprit et la faible hauteur de vue qui me caractérise, moi, misérable avorton Zorglubesque, j’aime bien le lire ou l’écouter sur France Cucul.

  58. Ce que dit Onfray n’est jamais tout à fait faux ni tout à fait vrai !
    C’est un peu une salade composée … il attribue à Mitterrand un dessein profond sur la politique ! Et que son changement de pied en 1983 serait à l’origine de la mono-pensée médiatique !
    Tout le monde conviendra, je crois, que l’influence de la pensée de François Mitterrand sur la conduite du monde est pour le moins réduite.
    Le monde est plus chaotique que ne semble le penser Onfray qui veut mettre du rationnel là où des passions entrechoquées sont comme des épées sur la trame du monde.
    Mon grand-père disait sur un ton ironique que ce serait rendre un fameux service à l’humanité que de la rendre rationnelle – et je doute qu’Onfray soit le messie de la rationalité triomphante !

  59. Onfray dit par exemple que Freud est un imposteur, un charlatan à la mode du 19e siècle qui en compta beaucoup ! C’est vrai mais c’est aussi un remarquable littérateur qui a apporté sa propre vision du monde en cohérence avec certaines avancées de la science.
    Je ne tiens pas à jeter le bébé avec l’eau du bain …

    • Diriez-vous par exemple que Jules Verne est un imposteur et un charlatan parce qu’il mélange les anticipations scientifiques et les rêveries poétiques ?

      Il vaut mieux que ce qualificatif !

    • On doit beaucoup à Freud et Onfray s’est planté magistralement sur Freud qu’il n’a pas pris le temps de comprendre. On doit à Freud une idée fondamentale à laquelle on ne pense pas toujours c’est d’avoir découvert que la cause d’une maladie de l’âge adulte peut se trouver dans l’enfance, càd que la conséquence d’un traumatisme peut se manifester très loin de la cause à tel point que personne ne songeait avant lui à établir un lien de causalité. La médecine a longtemps ri de Freud parce que précisément son lien avec l’enfance ne lui paraissait pas crédible. Le jour où la médecine a découvert qu’une cause génétique, donc dés lointaine, pouvait se manifester plus tard à l’âge adulte, elle s’est moins moquée de Freud. Oui Onfray n’a pas pris le temps de réfléchir et a parlé trop vite comme un imbécile.

      • Moi aussi j’ai longtemps ri de Freud et de l’absence de démarche rigoureusement scientifique dans son travail, jusqu’au jour où j’ai expérimenté le concept « d’attention flottante » dans ce blog. La communication des inconscients entre blogueurs au point de m’endormir pendant la lecture de leurs commentaires, uhuhu…

  60. @Zorglub du 18 Septembre 2016 à 11 h 04 min:

    Il faudrait leur opposer Saint Thomas d’Aquin à tous ces fanatiques qui ne jurent que par Allah. Inutile de convoquer les autres saints plus tous les canonisés en attente; ce qu’il faut c’est unifier la pensée chrétienne et la réduire, comme le font les patrons avec les effectifs dans les usines, pour plus de profit et d’efficacité.

    • C’est pas malin ! Vous les New Yorkais vous invitez un homme qui passe son temps à faire la bombe chez les autres et vous vous retrouvez avec une demi-douzaine de bombes dans vos poubelles !

      Foutez-le sur un scooter et allez le noyer dans l’Hudson avec sa médaille en chocolat !

  61. Du temps où il y avait de vrais hommes en Amérique on se débarrassait de Jimmy Hoffa une bonne fois pour toutes !

    Comme disait Antoine Bretto : « Non, non, ni en poignée de porte, ni en lampadaire. Ce que je veux, c’est plus le voir, là ! »

    • Ces sondages ne surprendront personne, fors les extraterrestres de la pensée humano-socialo-boboïde.
      Ils ne font que refléter, et mal, la réalité: il en va du musulman comme du vote FN: pourquoi voudriez-vous que ces gens dévoilent leur intime pensée, alors que d’un côté comme de l’autre ils sont surveillés et bannis dès que les propos reflètent leur réalité?
      Concernant l’islam en France, nous savons bien que le Conseil machin a autant d’importance que l’association des défenseurs du temple solaire; les % montent…et dans 3,4 ans ils seront 90% à souhaiter la loi islamique.

    • « 28 % des musulmans de France […] Oui, vous avez bien lu : près d’un tiers des musulmans […] Un tiers sur une population… »

      Tant qu’à arrondir par cercles khoncentriques, on aurait pu aller plutôt à 25% mais, ce genre de « sondage » ça m’en fait bouger une sans toucher l’autre comme disait l’autre dont on prépare pour bientôt la momification nationale.

      En d’autres termes, je m’en fous du tiers comme du quart.

  62. « La police a diffusé la photo d’un suspect potentiellement « armé et dangereux » après l’explosion survenue samedi soir à New York, selon CNN.

    Le suspect se nomme Ahmad Khan Rahali et est un habitant du New Jersey de 28 ans et naturalisé américain, selon le maire Bill de Blasio. »

    Ceci n’a rien à voir avec l’islam – c’est un complot de mauvaises langues.

  63. On surnomme New-York, Big Apple – la grosse pomme – mais je me demande si à force de vivre les uns sur les autres les cervelles new-yorkaises ne sont pas devenues de la confiote de pommes ?

    Curieusement Donald Trump qui est new-yorkais s’est mis en tête de représenter les classes populaires qui vivent dans l’arrière-pays plutôt que dans les grandes cités où l’instinct de survie semble de plus en plus évanescent.

  64. Réponse à ce message http://blog.causeur.fr/bonnetdane/etienne-de-la-boetie-la-tyrannie-et-nous-001323.html#comment-245571 de Jean-Paul Brighelli :
    – En effet, grand moment de pensée non conforme à l’idéologie ultra-dominante (voir http://fr.liberpedia.org/Folie_fran%C3%A7aise ).
    – Le « néolibéralisme », ça ne veut rien dire (ou pas grand-chose) : http://fr.liberpedia.org/N%C3%A9olib%C3%A9ralisme Idem pour http://fr.liberpedia.org/Ultra-lib%C3%A9ralisme

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