Pour Guy Morel

Je crois que je n’ai plus pour eux que de la haine.
Il fut un temps où j’acceptais le débat. Où je pensais qu’ils étaient de la même espèce que moi. Avec des convictions erronées, certes, mais qu’un argumentaire sérieux, étayé d’évidences palpables — le niveau des élèves — convaincrait en deux coups de cuillère à pot.
Ma plus grande erreur a été de ne pas comprendre tout de suite que le pédagogisme était l’un des symptômes multiples de ce fameux « retour du religieux ». Ces gens ne sont pas des roseaux pensants : ce sont des missionnaires. Des Croisés.
Et j’aurais dû, dès le départ, les traiter comme tels : par l’épée.                                                                                  imgresIls m’ont d’ailleurs trouvé agressif, dès le départ. C’est qu’ils ont une sensibilité à fleur de peau. J’étais indigné, et cela remontait à loin. Après tout, les premiers écrits qui dénoncent l’emprise de ces Khmers rouges-là sur l’Ecole ont été publiés dans les années 1980. De l’école, de Jean-Claude Milner, remonte à 1984. L’Enseignement de l’ignorance, de Jean-Claude Michéa, c’est 1999 — vingt ans déjà ! Vingt ans de luttes au couteau — pour rien : le mouvement qu’ils ont initié, perpétué par le réseau de copains recrutés à tous les étages, et si possibles aux étages supérieurs, n’a fait que s’amplifier. Ils ont gangrené le système éducatif de la Maternelle à l’Université, où ils se sont infiltrés, quelques-uns d’abord, puis les portes se sont ouvertes et désormais ils tiennent l’essentiel du système. Ils ont ainsi stérilisé la recherche dans tous les autres domaines, parce que 80% des postes ont été consacrés à la didactique. « Apprendre à apprendre » ! Beau slogan ! Il fallait l’inventer. Il a été le mot d’ordre de tous les médiocres, qui ne réussissaient pas dans leur domaine spécifique, et qui ont trouvé là un merveilleux cheval de Troie. Il n’y a guère que les classes préparatoires qui ont échappé à cette table rase. Pas faute d’avoir essayé de les supprimer. Désormais, ils s’acharnent à vider les Grandes Ecoles de leur contenu, en s’attaquant aux concours. « Trop élitistes » ! Oh ! Comme on sent bien, dans ce genre de reproche, la haine qu’ils vouent à ce joli mot républicain, « l’élite » ! Eux, ils sont le peuple de l’abîme pédagogique. Le néant qui ronge. Les minables qui grignotent, qui mordent, qui dévorent.170px-Sack_of_Rome_by_the_Visigoths_on_24_August_410_by_JN_Sylvestre_1890

Crétin que je suis de n’avoir pas saisi plus tôt que leur passage, dans les années 1960, par les Jeunesses Ouvrières Chrétiennes était un signe sûr d’embrigadement mental. C’est Savonarole multiplié par mille — car leur nom est légion.
Preuve s’il en fallait, tous ces incapables portés au pouvoir par l’incapacité de tant de ministres sont tous de Gôche ! Ils n’ont à la bouche que la défense des plus démunis, que leurs pratiques accablent encore, ce qui renforce la spirale descendante — et leurs ambitions : si le niveau des plus faibles descend, c’est que l’on n’a pas appliqué à fond les consignes. C’est qu’il reste encore quelques enseignants qui prétendent — une prétention impérialiste, certainement, un reste d’instinct colonisateur — apprendre quelque chose à leurs élèves. Alors que les savoirs, d’essence bourgeoise, doivent être partout remplacés par des « compétences », si floues qu’elles méritent d’être sans cesse redéfinies. Creusons encore !
Oui, de gôche. Ils ont caricaturé la Gauche, à vous donner envie d’être de droite — sauf qu’ils ont berné aussi la droite, qui trouvait dans leur libertarisme de quoi alimenter les envies d’économies de son libéralisme. Les heures de Français en moins, les postes en moins, c’est eux — admirablement relayés par des ministres aussi incompétents que prétentieux — ou tout simplement aveugles. Et quand le système n’en put plus, ils ont imposé la création brutale de milliers de postes sur lesquels ont été nommés des gens qu’ils avaient formés à ne rien faire. Essayez un peu d’imposer de l’orthographe et de la grammaire sérieusement en classe de Sixième ! Aussitôt le chœur des militants de la pensée zéro s’élève pour fustiger vos méthodes coercitives.
Ils ont tué l’Ecole. Ils ont tué la Gauche. Pour la plus grande gloire de Philippe Meirieu — et de quelques autres, c’est une religion à messies diversifiés.

Et ils ont appliqué des œillères à tous leurs affidés, afin qu’ils ne réagissent pas devant les catastrophes qui s’annonçaient, puis se précipitaient. Vingt ans que l’on dénonce l’emprise islamiste — les Territoires perdus de la République, c’était en 2002. Mais vingt ans de déni. Au point qu’une légère inflexion électoraliste de la marionnette élyséenne suffit pour qu’ils crient au martyre, à la discrimination, à la lepénisation des Marcheurs.
Ils ont gagné et nous avons perdu, m’a dit un jour une agrégée de Lettres réfugiée dans le journalisme, après avoir dénoncé la manière dont ils gâchaient nos enfants. Elle avait raison. La nouvelle religion a tout grignoté dans les cervelles, parce qu’elle s’accommodait fort bien du narcissisme général des ilotes et des idiots. Ainsi meurent les civilisations.url

Peut-être vous rappelez-vous le conte du pauvre pêcheur et du génie ? C’est dans les Mille et une nuits. Tout ce qu’il a ramené dans son filet, c’est une petite bouteille de plomb. Il l’ouvre, un filet de fumée s’en échappe, qui devient un monstrueux génie. « Je te remercie, dit la créature, et maintenant, dis-moi comment tu veux mourir ». Le pêcheur se récrie, et le génie explique. « Pendant les mille premières années de mon incarcération, je me suis promis de faire de celui qui me délivrerait l’être le plus heureux de la terre. Mais rien n’est venu et je me suis aigri. Alors, j’ai dit que je lui accorderais trois vœux — mais rien n’est venu… Si bien que je me suis juré, finalement, de lui laisser le choix de sa mort. »

J’en suis là. Je n’ai plus que de la haine. Je me suis battu comme un chien, défaite après défaite. Je ne me bats plus que par habitude, mais je vais bientôt laisser la place, abandonner cette Ecole en lambeaux et ces élèves livrés aux monstres.
Ils ont gagné sur tous les plans. Ils ont investi la formation, l’inspection, le ministère. Ils connaissent toutes les méthodes d’atermoiement, ils ont des réseaux infinis, tissés de minable à minable — et on ne manque jamais de bras cassés. Leur pédagogie se résume à écrire « professeure » et « auteure » — parce qu’ils pratiquent l’intersectionnalité, croyez-moi ! Ils ont imposé au ministère la création de 250 000 relais de la greluche suédoise, des gardes verts de l’écologie profonde, qui veilleront désormais aux bonnes pratiques et au conformisme général. Luc Ferry n’en est pas revenu
Et rien d’autre. Les écolos aussi sont des croyants. Nous sommes farcis de sectes, en cet état déliquescent d’une civilisation qui se meurt. Le pédagogisme était la doctrine scolaire qui manquait à notre décadence annoncée. Tout comme l’écologisme — et faute de faire du grec ou des Sciences naturelles, il n’y en a pas un seul qui sache vraiment ce que signifie le mot — est l’incantation qu’il lui fallait. Saint Meirieu à gauche, sainte Greta à droite. Entre les deux, un abîme, et des ruines.

Jean-Paul Brighelli

103 commentaires

  1. Brighelli, on s’en fout de ces khonnards. Laissez-les où ils sont et pensez à vous.
    Vous en avez bien le droit.

    • Le conseil est bon;et c’est un signe de votre bonté (au-delà de la “common decency”).

      Mais,souvenez-vous,il ya déjà plus d’un an le Maestro nous annonçait qu’il avait définitivement rangé l’épée dans son fourreau et qu’à partir de dorénavant il ne parlerait plus que de cinema,couchers de soleil,oreillers de chair fraiche etc.

      • Mais je suis la bonté même quand on ne m’agresse pas !
        Et puis quelqu’un qui aime cuisiner ne peut pas être complètement mauvais.

  2. Oui chef !

    L’état de sénescence comme l’état d’enfance se reconnaît à son absence du sens des limites et des formes & usages !

  3. Faire de la politique cela veut dire se choisir des ennemis.

    Introduire la politique dans l’éducation cela veut dire faire de la connaissance un ennemi personnel – et perpétuel.

  4. Le truc de Meirieu – avec lequel il empapaoute les disciples de sa secte – c’est de faire croire que l’enseignement c’est de la recherche. On fait des deal avec les élèves en somme … la négociation art du moins disant culturel devient une astuce suprême de professeur-chercheur devant ses élèves !

    Il donne ses lettres de noblesse à l’enfumage …

  5. Crépusculaire et déprimant, même si on savait déjà tout cela. Vous n’aviez pas été aussi bon depuis très longtemps.

    • Oui tout à fait…. mais cela résume ce que je ressens et pense aussi après 24 ans de carrière dans l éducation nationale…. de la haine

      • Moi c’est du mépris, après bientôt vingt ans. Quand je pense que mes parents ont fait le choix de la France parce qu’à l’époque, l’instruction publique française valait quelque chose…

  6. Qu’est-ce que la perfection de l’enseignement classique ?

    C’est ce qui tient lieu de milieu entre le trop abstrait et le trop concret.

    L’enseignement porteur de bonnes nouvelles si je puis dire – d’un futur – permet des échappées à l’élève et le contient dans les bornes de la décence du langage.

  7. En lien avec le thème:

    http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/les-strategies-de-ces-parents-qui-font-reussir-leurs-enfants-20190918

    Connu. Il n’est pas précisé que tout change à l’adolescence, malgré tout ce qui a été fait avant, malgré la bonne école, malgré un bon habitat… A cet âge critique, les écrans sont là, avec jeux, TV, smartphone; les sorties entre potes, le sexe, la fumette…
    On ne peut lutter ni contraindre, seulement tolérer jusqu’à un certain point…

    • Le 19 septembre 2019 à 11 h 56 min, sisyphe a dit :

      tout change à l’adolescence, malgré tout ce qui a été fait avant, malgré la bonne école, malgré un bon habitat… A cet âge critique, les écrans sont là, avec jeux, TV, smartphone…

      A propos des écrans,il va peut-être falloir “dialectiser*” un peu.

      Dans l’entretien qu’il a donné au Guardian,Snowden dit à un moment que l’écran l’a accompagné depuis la plus tendre enfance.

      J’ai pu lire une page de son livre:l’arrivée de l’ordinateur à la maison a complètement changé sa vie.
      https://www.thenation.com/article/snowden-memoir-permanent-record/

      L’enfant est cet être capable de s’immerger totalement dans quelque chose (sa “recherche”);l’ordinateur,le balbutiant internet lui ont tout appris.

      Un adulte qui a gardé la même capacité de concentration,d’obsession,c’est un Newton par exemple.

      Si Snowden a pu être embauché si facilement par les services secrets,c’est qu’il était un vrai crack.
      Le geek n’a pas viré à l’hikikomori.

      • Je m’amuse à utiliser un mot très à la mode dans les années 60

  8. Ils n’ont rien pris et n’ont aucune victoire ; « on » leur a seulement accordé une action et une visibilité qui participent aux mêmes objectifs politiques et économiques. Ils sont qu’une révolte culturelle dont l’impact – même si leur temps d’action est un peu longue – sera similaire à celle du calendrier républicain, ça ne pissera pas plus loin.
    (Quels sont les régimes et concepts issus de révolution qui se sont pérennisés dans le temps ?)

    Le nombre d’années qui leur est encore imparti peut se compter sur les doigts de la main – peanuts – avant que la vague du tsunami économique, et culturelle qu’ils ont déclenchée ne revienne les balayer et ne les renvoie au néant. C’est signé.

    On a vu des régimes, on vu leurs sbires en grand nombre occuper les places et les fonctions majeures et nous avons été témoins de leur chute aussi rapide et brutale à laquelle plus personne ne croyait. Il y a des profs et des parents qui s’en souviennent et qui se préparent.

  9. M. Brighelli,
    Quelle tristesse dans votre dernier message ! « La fabrique du crétin » a été une révélation et m’a donné la force de poursuivre mon travail d’enseignant en CFA . J’ai résisté durant mes 24 années de carrière aux différentes modes pédagogiques et je résiste encore, réconforté par vos différents ouvrages et votre blog. Vous m’avez toujours conforté dans la certitude que mes méthodes pédagogiques étaient bonnes et je vous en remercie du fond du coeur. Je vous salue respectueusement M. Brighelli, et je continuerai à « élever » mes jeunes à leur plus haut niveau de compétence.
    Bien respectueusement,
    un formateur en CFA qui résiste encore aux imbéciles

  10. Et où sont-ils maintenant, »Eux » ?

    Blanquer est-il le grand Mandarom cosmo-planétaire qui saura exterminer ces animalules échancrés,ces atlantes écouillés,ces succubes malfaisants ?

    Si même le Maestro a éteint son sabre-laser,nous sommes perdus.

  11. « on s’en fout de ces khonnards »

    Non.

    Ils ont gagné. Depuis longtemps.

    Parce qu’ils ont eu dès le départ une stratégie politique. Notamment, de faire de l’entrisme dans les institutions et de favoriser les carrières de leurs affidés.

    Les Meiriols ont compris très tôt que leur propre discours ne pouvait s’imposer par sa valeur intrinsèque mais par les résonances religieuses et les perspectives de carirère qu’il ouvrait dans la tête des innombrables imbéciles et demi-intelligents.

    En face, le camp des sans-nom (instructionnistes, antipédagogistes, etc.) s’est bouffé la hure en querelles futiles (une pensée pour ses dos gris comme l’ineffable delord, les appy-few,…). On peut sourire jaune maintenant de l’incroyable réunion de cette armée mexicaine déboulant chez Darcos…

    Reste le grip…

    • Ils n’ont pas gagné parce qu’ils n’ont pas eu à se battre ni pour leurs idéaux, ni leur application. On leur a déroulé un tapis rouge, permis l’entrisme et les carrières et maintenu en place malgré le chiffre terrifiant de 40% d’enfants rentrant en sixième sans maîtriser la lecture. Et même s’ils n’ont pas eu d’effort particulier à fournir pour se livrer au massacre – tapis rouge depuis 40 ans – qu’ils ne s’imaginent pas qu’il n’y ait pas d’addition à régler.

      40% d’enfants rentrant en sixième sans maîtriser la lecture : Ce n’est pas une norme ou une fatalité, c’est une responsabilité gravissime qu’il devront un jour justifier.

      Allez, Cio

      • « c’est une responsabilité gravissime qu’il devront un jour justifier »

        Non. Ils seront exonérés de tout selon une rhétorique bien huilée :

        Ils expliqueront que les soutiers qui ont empêché le Moloch de sombrer complètement ont été mous du genou et sont coupables de ne pas avoir appliqué leurs khonsignes.

  12. « « on s’en fout de ces khonnards »

    « Non. »

    Dit le gentleman farmer, bien tranquille au fin fond de sa campagne verdoyante, entre deux bûches à fendre et trois ceps à ramasser.
    Oui, on le sait qu’ils ont gagné. On en a la preuve tous les jours.
    Et, oui, Brighelli a le droit de se foutre de ces khonnards à la hauteur où vous vous en fichez.
    Il a quand même, lui aussi, le droit de se vautrer dans les plumes de canard et de penser à autre chose.
    De toute façon, on est bien obligé de se foutre un peu de ces crétins, sinon, comment tiendrait-on? Quand on les a sous le nez tous les jours, il faut bien avoir un peu de distance si on veut tenir.

  13. JPB souffre visiblement de la dépression pédagogique saisonnière, ou blues de le rentrée, assez commune chez les enseignants.
    Cette maladie, qui affecte l’esprit, se traite en soignant le corps :
    Une bonne bouillabaisse au Vallon des Auffes, avec un petit rosé de Bandol et une grappa comme digestif, dégustés en galante compagnie sont les remèdes préconisés.

    Et soudain, le Monde apparait sous des couleurs plus chatoyantes !

    • « Cette maladie, qui affecte l’esprit, se traite en soignant le corps :
      Une bonne bouillabaisse au Vallon des Auffes, avec un petit rosé de Bandol et une grappa comme digestif, dégustés en galante compagnie sont les remèdes préconisés. »

      Recette excellente mais à réserver à l’élite professorale, aux touristes aisés et autres cadres à l’aise, balaise. Pour les autres petits soldats, le bistro du coin fera l’affaire!

      • Pas faux. C’est inatteignable désormais, Fonfon, l’Epuisette et le Vallon des Auffes. Autant tenter le Miramar, sur le port — cher mais copieux. Ou chez Michel, aux Catalans.
        En pratique, il n’y a plus de bonne bouillabaisse à moins de 50€ par personne.
        Ou la faire — moins cher, mais affreusement long.

        • Michel, le grand classique des marseillais. Très bonne bouillabaisse mais à prix d’or aussi.
          Le Perron, p’têt, mais ya longtemps que ne n’y ai pas mangé.
          Au vallon, reste « chez Jeannot »…

          • Le Peron, très bon, merveilleusement situé, face aux îles du Frioul, mais hors de prix aussi. Font payer le site.

        • sans vouloir vous offenser, vous avez quand même des goûts et des habitudes d’aristos ! c’est pas très « de gauche » ça … 😉

          • La différence entre les vrais gens de Gôche et moi, c’est qu’ils ont les moyens, eux, de fréquenter les jolies guinguettes hors de prix (dois-je vous rappeler que les prolos votent RN ?). Moi, je suis du parti des sans-dents, comme disait Hollande — et au sens propre encore.

          • Alors, pourquoi, revendiquer toujours cette appartenance à une gauche qui n’est que fantasmée ? vous vivez dans un monde réel, et vous savez que le socialisme, mène au totalitarisme …
            Et par ailleurs, les « gens de droite » ne sont ni des exploiteurs ni des oppresseurs. Prenez le temps de lire, même si c’est un peu long le site http://www.dantou.fr/
            vous serez surpris 😉

  14. Cette indignation est partagée par beaucoup. Du moins chez les Anciens. Elle va diminuer à mesure que les élèves formés à la nouvelle école arrivent à l’âge adulte. Bientôt, il paraîtra normal de parler globish ( si j’en juge par mes petits-enfants c’est déjà fait ) , de faire faute sur faute ou de faire de Louis XIV le contemporain de Victor Hugo. C’est le résultat global d’une méthode qui ne veut imposer aucun effort aux enfants.
    Le drame, c’est que les mêmes sévissent dans tous les domaines. Et nous bourrent le mou avec des concepts aussi vaseux que démagos. Des exemples? L’immigration et la soudaine prise de conscience, ces derniers jours, qu’il fallait y réfléchir autrement. L’écologie qui est une nécessité mais d’où il faudrait chasser l’hystérie. La politique pour laquelle la PMA, qui touche quelques milliers de personnes, est plus importante que les vrais sujets de société, la médecine, la sécurité, la situation de l’agriculture, la désindustrialisation …
    De l’art d’oublier le bon sens!

    • « L’écologie qui est une nécessité mais d’où il faudrait chasser l’hystérie.  »

      mais si les climatorridiennes sont le coeur du mouvement ?

    • « L’écologie qui est une nécessité mais d’où il faudrait chasser l’hystérie. »
      Voilà !
      La chasse au plastique flottant, oui, mais sans le décrochage scolaire !

  15. Votre baratin est interessant, quoique confus.
    Vous pourriez développez votre pensée sur la dialectique éternelle entre sécurité et économie, par exemple sur le thème de la pénurie constatée de médicaments en France.
    Le diagnostic, c’est bien.
    Le remède, c’est MIEUX !
    Votre baratin est interessant, quoique confus.
    Vous pourriez développez votre pensée sur la dialectique éternelle entre sécurité et économie, par exemple sur le thème de la pénurie constatée de médicaments en France.
    Le diagnostic, c’est bien.
    Le remède, c’est MIEUX !

  16. A propos de retour du religieux, la chasse aux sorcières commence:
    https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/affaire-richard-ferrand/anticor-avait-relance-l-affaire-ferrand-son-vice-president-est-vise-par-une-enquete-administrative_3621537.html#xtor=AL-79-%5Barticle%5D-%5Bconnexe%5D
    Au bûcher ceux qui osent révéler les turpitudes des membres de la Cour royale!
    A la place du magistrat chargé de l’affaire du mignon Benalla, je ne serai pas tranquille…

  17. « Leur pédagogie se résume à écrire « professeure »…parce qu’ils pratiquent l’intersectionnalité »

    Non,non, je ne tomberai pas dans le panneau.

  18. A quand un article sur « Nous » ?

    Nous, on fait travailler nos élèves.
    Nous, on se fait respecter en cours.
    Nous, on ne leur passe pas des films tous les jours.
    Nous, on ne les emmène pas à la pêche pour prendre l’air.
    Nous, on ne les note pas entre 8 et 17.
    Nous, on ne leur tape pas dans le dos comme si c’étaient des copains.
    Nous, on ne les colle pas devant des écrans à longueur de temps.
    Nous sommes la brigade des Bribri des Bribri des Brighelliens.
    On a entendu Brighelli fredonner la chanson de la brigade en sortant de sa bouillabaisse et de son divin rosé. Il paraît que cela s’est entendu jusqu’à Lyon…Le chef de la secte en tremble encore.
    « Comment ils ne sont pas tous convertis ? Il en reste ? Brighelli s’éloigne et il en reste qui continuent ? Mais cela ne s’arrêtera donc jamais ? »
    IL A DONC REUSSI !

    • Sic transit gloria mundi
      Les Latins savaient très bien faire du punchy.
      Panem et circenses, ça marche encore !

  19. Ô Magistralissime, viendez donc finir votre carrière sous les tropiques, profiter de l’indexation du salaire, et du calcul de votre pension sur vos salaires indexés ! ça sera une consolation, et ça vous aiderait à faire face …
    Avec le Net et les outils actuels, vous ne sentirez pas la distance ! pensez un peu à vous …

    • Peux pas. Fille encore très jeune, parents très âgés. Combinatoire mortelle.
      Les uns et les autres assez loin — et pas dans le même coin.

    • faut négocier ! tout le monde a à y gagner ! un an, à peine suffirait … voire les 6 derniers mois. Ca vaut le coup, un petit sacrifice, pour un gros bénéfice !

  20. Ouais, il faut avoir un sacré piston pour se faire nommer sous les tropiques en fin de carrière. Cela fait déjà jolie lurette qu’ils ne recrutent que des certifiés. Un agrégé cela leur coûte trop cher, alors un prof de prépa !
    Et puis, les tropiques, les îles, comment dire ? On est un peu comme des rats qui tournent en rond dans leur piège. Ce n’est pas toujours très drôle vu de l’intérieur.
    Déjà qu’ici, on pense parfois au dératiseur mais alors là-bas, l’idée se présente très très souvent…
    Et puis les « colonies », ce n’est plus ce que c’était 🙂

    • « Et puis, les tropiques, les îles, comment dire ? »

      Je khonfirme.

      Le temps de grimper là-bas tout ce qui est grimpable, il faut avoir la lucidité de se retirer. C’est un piège à miel pour les mouches. Voyez GdL…

    • J’ai connu un agrégé de lettres qui a été muté dans l’autre hémisphère pour avoir beaucoup partouzé des filles du khollège où il sévissait.

      On a bien rigolé, on l’a soigné où il avait mal et il est mort.

  21. En vérité, je vous le dis, le Primate des pédagols a génité plein de khopies et leur journal est l’Osservatore Pedago.

    Alléluia.

  22. Je ne regarde quasi jamais les liens sur le café pédagogique, Dugong. Je sens la rage monter quand j’en lis un tout petit morceau. Je ne sais pas comment vous faites.
    C’est vraiment immonde.
    On ne pointe pas assez du doigt aussi, la responsabilité des profs de fac qui ont laissé ces khonnards s’installer à l’université. Ce sont les premiers à ricaner de la recherche minable de ces crétins ( ce qui est vrai ) mais ils ne les ont pas empêché de prospérer au sein de la fac. Or, ils avaient les moyens de les foutre dehors, de ne pas les laisser se reproduire.
    Trop occupés à écrire leurs petits articles, à soigner leur ego et à voir s’ils sont cités ici ou là par leurs chers collègues, ils portent une lourde responsabilité dans le développement de la secte maudite. Mais bien sûr, personne ne le dit. Ces universitaires sont bien au chaud et se dédouanent d’à peu près tout.
    Les rizières, vous dis-je, avec les élèves qui ne veulent rien faire. Tiens, cela ferait une agréable société.

    • « On ne pointe pas assez du doigt aussi, la responsabilité des profs de fac qui ont laissé ces khonnards s’installer à l’université. »

      Il y a peut-être eu une sorte de culpabilité des vrais scientifiques (matheux en tête) qu’on était prompt à accuser d’impérialistes disciplinaires et dont certains, de gauche, étaient prompts à s’excuser d’exister (la bombe, la division Jason, toussa…). Les facariens des sciances de leduk en ont profité pour faire de l’entrisme (notamment dans la fumeuse section 70).

      Meiriol a été professeur d’université au même titre que certains prix Nobel de physique ou médaille Fields. Ceux qui proclamaient « il n’y a pas de métrique dans l’espace des universitaires » n’en croyaient pas un mot et ne faisaient que se khonformer aux diktats en vigueur (on se rappelle, médusé, ces guignols affirmant que les sciences « dures » n’étaient que des provinces des sciences humaines au prétexte qu’elles étaient pratiquées par des humains ou, pire, que les sciences ne sont qu’un discours parmi d’autres…)

  23. A Je crois que je n’ai plus pour eux que de la haine.
    […]
    B J’en suis là. Je n’ai plus que de la haine.

    B reprend le fil de A;mais entre A et B ,il y a le résumé du Conte des Mille et Une nuits;un moment le lecteur (n’embrassant pas toute la page dès le premier regard) se demande: j’en suis là,oui,mais là où en est le pêcheur ou bien là où en est le génie ?

    Après deux lectures (ou davantage) demeure cette question:quel rôle joue ce résumé d’un conte inséré entre A et B ?

    • Comme aurait dit Sarko : « Vous me demandez quel rôle joue ce résumé d’un conte inséré entre A et B. Je vais vous le dire… »
      Il y a une dizaine d’années j’ai proposé à Meirieu d’écrire un bouquin avec moi, chacun expliquant sa vision de l’Ecole et de la pédagogie. Il a refusé, avec la hauteur que vous imaginez. J’étais dans une période non pas conciliante, mais de dialogue. Mais depuis, j’en ai tellement vu, que j’ai juste envie de leur casser la figure, quand j’en rencontre un beau. Juste ça : les éliminer. Idem quand je rencontre un haut administratif qui me dit que c’est un processus long, qu’il faut procéder à petits pas, etc. Alors que je crois, tout au fond de moi, qu’un politique qui aurait les couilles changerait l’Education en un an — quitte à révoquer vingt mille profs. Je crois que dix personnes de bonne volonté peuvent réécrire tout le système en quinze jours — et je me fiche pas mal de ce que diraient les syndicats, qui ne vivent que de subventions. Il n’y a plus que de la colère et de la violence en moi. J’ai trop attendu.
      C’est plus clair ainsi ?

      • Il fallait proposer à Meirieu d’écrire ensemble un mode d’emploi de machine à laver. Il aurait accepté avec enthousiasme.
        Et Darty aurait versé des royalties aux deux auteurs.

        • Il y aurait très vite des divergences interprétatives. Par exemple, sur le khoncept de cycle.

          Remarquons aussi que la machine à laver est, par essence, basée sur la reproduction rythmée par le tambour, khoncept bourdieusien s’il en est…

      • Vous me rappelez cette phrase de Nietzsche
        « À lutter contre la bêtise, les plus justes et les plus doux des hommes finissent par devenir brutaux. Car au front stupide, l’argument qui revient de plein droit est le poing brandi. Mais comme leur caractère est doux et juste, ce moyen de légitime défense leur fait plus de mal qu’il n’en inflige. »

  24. « Haven’t you heard it’s a battle of words
    The poster bearer cried
    « Listen son », said the man with the gun
    There’s room for you Inside… »

    Pink Floyd, « Us and them »

  25. Notre Dame était plombée. Cette annonce a khonsterné tous les adorateurs de sa thurne dans laquelle elle accueillait bien des membres avec ses mains jointes.

    Vénérée et vénérienne, notre Vénus a cédé au khulte du saturnisme.

  26. Dans le cadre d’une tournée de promotion pour l’euthanasie active, Ségo s’est confiée à Marie Claire en mars dernier, attention ça décoiffe :

    « Je suis connue dans le monde entier […]. J’ai un bilan extraordinaire. La masse de choses que j’ai faites, c’est quand même incroyable. […] Un homme de mon calibre serait utilisé autrement, c’est certain. »

    Bon, je propose 9 g de plomb, et on envoie la facture à sa famille !

  27. Parmi les précurseurs à dénoncer la folie pédagogo, il y a eu Despins et Bartholy, Le Poisson rouge dans le Perrier, 1983 (Éd. 10/18, 1987).
    J’ai passé pratiquement toute ma carrière à ramer à contre courant et je reçois chaque semaine, devant une bonne table, mes pauvres collègues encore en activité.
    Effectivement, tout est foutu ! La majorité des professeurs ne sont plus que des « enseignants » asservis, décérébrés et ignares. Si j’avais des enfants aujourd’hui, je ne les enverrais plus à l’école ! Déjà que je me suis battu pour que le collège ne pénètre pas à la maison quand les miens la fréquentait ! Être parent de nos jours s’apparente à un calvaire.
    Quant à l’écologie, je rêve d’un pesticide qui pourrait éradiquer les verts ! Ce sont les nouveaux idéologues et les idiots utiles qui permettent notre marche vers la ruine et la dictature.

  28. Il faut être économe de son mépris, vu le nombre de nécessiteux…
    Non, non ce n’est pas de Meirdieu

  29. Bonjour ,
    J’ai lu hier votre article .
    Il m’a fait du bien et donné à réfléchir sur un sujet oh combien douloureux .
    Je suis devenu instituteur sur un tard , malgré une vocation précoce ….
    J’ai été formé dans les dernières promotions de l’école normale …
    Je me souviens d’un malaise énorme , lié à la prise de pouvoir des pédagogos merdieux .
    Ce malaise était diffus et certains profs de formation classique à l’EN le vivaient mal face à l’intrusion des nouveaux maîtres issus des « sciences de l’éducation » ( Vincennes , Saint Denis…) .
    Qui prônaient entre autre la pédagogie différenciée , l’élève au centre , le refus de toute pédagogie frontale , le refus de toute mise en difficulté des élèves , tout en les enjoignant de construire leur savoir , en multipliant les petits groupes dans les classes pour rendre les élèves chercheurs , etc, etc …
    J’ai lu Mérieux , le gourou de l’époque ,  » Rousseau reviens ils sont devenus fous »etc etc …
    Sur le terrain c’était la catastrophe : certains membres de la secte , malheureusement placés dans la hiérarchie , nous refusaient jusqu’à l’utilisation de manuels de base , maths , français etc, pourtant pour certains bien faits et structurants pour les élèves : quand élève on est confronté à l’apprentissage du français par exemple un livre c’est plus structurant que des papiers ronéotés ou photocopiés qui sont stockés dans des classeurs qui deviennent bouillie pour chat …
    Il fallait se baser dès le CE1 à la « production d’écrits »….
    Parallèlement je me souviens de Cl. Allègre qui a fait rentrer en masse les parents élèves dans les écoles pour établir un contre pouvoir et désarmer enseignants et syndicats ..
    A cette période j’avais lu votre livre : « la fabrique des crétins » qui m’avait passionné .
    Je le trouvais pourtant un peu complotiste : pourquoi des enseignants accepteraient délibérément de produire des crétins ?
    Et pourtant dans les faits c’est ce qui se passait : ce que j’appelle la catastrophe …
    Aujourd’hui , retraité depuis quelques années , encore j’ai un doute : si l’école désarmée s’est mise à fabriquer tant d’échecs , selon moi ,c’est qu’effectivement des crétins en ont pris les commandes à tous les niveaux et là la position d’enseignant a été sérieusement écornée , effroyablement difficile à tenir ..

    Mon post ne fait que survoler les choses .
    Mais il est , je l’espère dans le sujet .
    Et il est nécessaire d’en parler .

      • Quelle horreur !
        Je vous parie que dans cette histoire seule la prof sera sanctionnée .
        Elle n’a pas intégré suffisamment la prose de P. Mérdieux ,ni les conseils de son IEN , qui j’en mettrais ma main au feu , ne visitent jamais ce genre de classe , d’établissement ….
        Avant de se mettre en maladie histoire de sauver sa peau .
        Passque , hein , « les élèves c’est gentil, faut savoir simplement les prendre ! »

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