first-man-ryan-gosling-exceptionnel-neil-armstrongN’écoutez pas les grincheux, les constipés de la bouche, les coupeurs de cheveux en douze : First Man est un excellent film.
Tout le talent de Damien Chazelle consiste à créer du suspense dans une histoire où il n’y en a aucun : la mission Apollo 11 a bien amené Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur la Lune. C’était le même problème qu’avait jadis surmonté Philip Kaufman avec The Right Stuff (1983) : Chuck Yaeger a bien franchi le mur du son, et John Glen a bien tourné autour de la Terre.
Point commun aux deux films, le personnage de Virgil Grissom, dit Gus — piètre astronaute chez Kaufman, mais auquel Chazelle offre une splendide rédemption — puisqu’il brûle vif lors de la répétition de la mission Apollo 1. Là s’arrête la ressemblance. Autant Kaufman avait mis en scène une bande de pilotes d’essai volontiers hilares et pas mal noceurs, autant Chazelle le joue en intériorité. Le héros (Ryan Gosling, parfait) est un introverti.
Et c’est là que le film est très supérieur à toutes les biographies héroïques de la conquête spatiale — y compris l’Apollo 13 de Ron Howard, romanesque en diable, mais tout en extériorité. Neil Armstrong est obsédé par la mort, à trois ans, de sa fille Karen, emportée par une tumeur du cerveau. En fait, le film développe une idée qui m’est chère depuis lurette : les grands écrivains, les grands artistes, et bon nombre de « grands hommes » ont un deuil à liquider.
C’est souvent — jusqu’au début du XXe siècle : voir Sartre et Camus — la mort prématurée de l’un ou l’autre de leurs parents (voire des deux : heureux Racine, qui perdit Maman à 2 ans, et Papa à 4. Bienheureux Dumas, qui perd son père à trois ans. Et je ne vous parle pas de Rousseau, qui a, comme chacun sait, « tué sa mère » à la naissance, ou de Zola, qui passa sa vie à venger la réputation ébranlée de son père, décédé quand le petit Emile avait 8 ans.
Parfois, l’œuvre entreprise comble le deuil (mais c’est fort rare). Alors la création s’arrête. Laclos devait digérer une immense déception amoureuse — il lui a suffi, si je puis dire, d’écrire les Liaisons. Lampedusa, littérairement abstinent jusqu’à 58 ans, fut propulsé dans l’écriture par la mort de sa mère : le Guépard est la pierre blanche unique d’un deuil absolument réussi.
Dans mes bons jours, quand le sarcasme affleure, j’en viens à déplorer les progrès de la médecine, qui en sauvant tant de gens aujourd’hui, prive la scène littéraire et artistique de tant de chefs d’œuvres qui ne verront pas le jour, faute de motivations noires et de spleen inconsolable. Ainsi s’explique la pauvreté de notre belle littérature occidentale, et la vitalité du Tiers-monde, où bien heureusement on continue à mourir ad majorem litterarum gloriam.

Eh bien, il en est de même avec Armstrong, qui ne remonta plus jamais dans un vaisseau spatial après son premier pas sur la Lune — « That’s one small step for [a] man, one giant leap for mankind. » Le « a » est entre crochets, parce que personne ne l’a entendu. Il y a enterré son deuil — littéralement : allez donc voir !
Quant à savoir s’il a improvisé la fameuse phrase (ce qu’il a toujours affirmé) ou si on la lui avait écrite — ce que soutint son frère, affirmant que Neil lui avait montré un papier avec la formule des mois avant la mission… Le film prouve assez que dans la conquête spatiale, il y a de la place pour les littéraires : juste avant le décollage de la fusée Saturn V, un officiel lit à mi-voix une déclaration déjà écrite pour le cas où tout tournerait mal — avec ce qu’il faut d’emphase retenue, de lyrisme viril, pour plaire à l’Amérique tout entière. Grand moment d’ironie.
Si ce petit bijou d’intelligence, pimenté d’un soupçon d’émotion, enrichi de détails techniques jamais envahissants, ne touche pas le gros lot aux prochains Oscars, c’est à n’y rien comprendre. Ce ne sera jamais que le troisième film de Chazelle à décrocher d’une façon ou d’une autre la mythique statuette : Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour J.K. Simmons dans Whiplash, meilleur réalisateur / meilleure actrice / meilleure photographie et meilleurs décors pour La-la-Land il y a deux ans, et bien parti pour tout rafler avec ce biopic, comme on dit, qui joue l’héroïsme en sourdine au lieu d’emboucher les trompettes de Jéricho et d’Aïda réunies.

Mais peut-être que First Man m’a plu pour une raison personnelle. Comme tous les gens de ma génération, je sais très bien où j’étais le 20 juillet 1969 : pour la seconde année consécutive, j’apprenais les rudiments de la maîtrise de la Caravelle et du Vaurien dans une base nautique installée sur le golfe de Saint-Florent, en Corse. Et l’alunissage de l’Aigle (le petit nom du module lunaire) au milieu de la nuit (heure française) coïncida presque exactement avec une série de galipettes accomplies au milieu des broussailles avec une créature venue, bien évidemment, de la planète Vénus.

Jean-Paul Brighelli

138 commentaires

  1. On n’aimerait pas être Michael Collins – le troisième homme – en allant voir ce film …

    • Heu… Sans lui, les deux autres ne revenaient pas…
      Le fim explique d’ailleurs comment ça marchait — on est assez loin de Tintin.

  2. A cause de cette fichue expédition d’Apollon 11 plus personne n’ose employer cette expression si imagée : « Demander la lune et vous l’obtiendrez ! » de peur qu’on vous réponde : « C’est déjà fait ! »

    Il y en a une autre encore plus figurée si possible : « Décrochez la Lune avec les dents ! » qui est tombée dans le ridicule.

    La littérature des prometteurs de Lune a beaucoup perdu le 20 juillet 1969. Tout cela à cause d’un pari avec des communistes russes … des cosmonautes de la Volga !

  3. Come back to happy days : Grande époque, qui de l’URSS ou des US décrochera la Lune ?
    En notre fin de monde, Boris et Donald ne se font des démonstrations de force ne dépassant pas la sphère terrestre. Alors oui, sans hésiter pour une plongée spatio temporelle avec des pop corns*.

    N’importe comment, R. Gosling serait le seul à pouvoir reprendre les rôles de Steve Mac Queen ; une commune retenue, de l’élégance et ce maniement maîtrisé du levé de sourcil pour appuyer un regard. (J’ai en mémoire A. Baldwin, qui ne doutant de rien, s’était risqué dans le remake de Getaway. Non, ce n’est pas l’humilité qui l’étouffe). Gosling avait été excellent et avait tenu la barre haute dans Blad Runner 2049 (Bon film, je m’interroge encore de savoir ce qui avait pu échapper à la compréhension du scénario pour JPB et d’autres). Et en matière de suspense Chazelle n’a rien à prouver. Partant de là…

    *A propos de pop corns :
    https://twitter.com/Mme_la_CPE

  4. Le beau et mystérieux Ryan Gosling a encore frappé ! Sauveur de veuves et d’orphelines du web … y en a qui abusent !

    Vous ne connaîtriez pas un supplice pour lui faire perdre de sa superbe ?

    • En plus, vous n’y êtes pas du tout.Parce qu’en matière de beau et mystérieux pour rester dans le sujet »fais-moi toucher les étoiles », Sam Shepard est hors compétition.

  5. L’explication par le deuil de la création artistique aboutie semble convaincante, mais il y a aussi, je crois, la dimension freudienne de cette création : pour ma part, je suis intéressé par le nombre de créateurs qui ont eu un compte à régler avec un père, une mère (ou les deux), qui les a négligés, ne les a pas suffisamment considérés, etc. etc.

    • Certes. Mais je ne suis pas sûr que ces littératures de la revanche soient les meilleures.

    • Ceux qui ont un compte à régler avec un père négligeant, absent ou écrasant font plutôt de la politique, non?

      • Rocard ! Hollande ! Sarkozy !
        Ou Obama…
        Je me suis laissé dire que Macron avait été élevé par ses grands-parents…

    • Ô, cher magistral Maître, « Dans mes bons jours, quand le sarcasme affleure, j’en viens à déplorer les progrès de la médecine … » il existe une infinité de façons pour faire passer des géniteurs de vie à trépas, puisque c’est selon vous une condition quasi nécessaire à l’éclosion du talent littéraire que chacun (n’oublions pas que tous les hommes sont égaux etc …) porte en soi !
      Permettez-moi de vous déconseiller, les techniques qui laissent des traces trop visibles, sinon, c’est direct la case zon-zon, sans passer par la case départ, ni ramasser 20 000 😀

  6. Ce qui est intéressant c’est que Neil Armstrong est l’Amérique : le héros en route vers Dieu … et les étoiles !
    Il fait son deuil de la Terre si vous voulez à travers la mort de sa fille mais c’est pour mieux symboliser son épectase – le progrès vers l’homme-dieu !

  7. « Et l’alunissage de l’Aigle (le petit nom du module lunaire) au milieu de la nuit (heure française) coïncida presque exactement avec une série de galipettes accomplies au milieu des broussailles avec une créature venue, bien évidemment, de la planète Vénus. »

    Jean-Paul Brighelli

    et en plus l’orgasme a coïncidé avec la marée haute,comme dans le film de Borowzcyk,déjà cité par le Maître.

    La lune influe sur nos amours,la marée et nos folies.

    https://www.dailymotion.com/video/xhxuxb

    • Brighelli s’envoyait en l’air avec les moyens du bord cette nuit-là : il n’avait pas une Saturne V pour le propulser vers le 7ème ciel !

  8. Dans Trouble in Paradise (Haute pègre) de Lubitsch,celui qui s’avérera être Gaston Montescu,commande pour lui et la belle du champagne avec la lune dedans.

    Et le sommelier s’exécute.

    Malheureusement, je ne trouve pas de clip;si vous avez vu le film,vous vous souvenez de la scène.

    En Corse en 1969,il ne devait pas y avoir de champagne ,mais il y avait sûrement la lune.

    La lune est propice aux amours,mais aussi aux activités illicites (le travail au noir:moonlighting, le déménagement à la cloche de bois:shooting the moon;la fabrication d’alcools interdits:moonshine.)

    En mathématiques (sujet qui vous passionne) existe un groupe appelé en français « groupe du clair de lune » et initialement en anglais « Monster »; c’est un groupe comportant des milliards d’éléments ;votre Conway fut impliqué sinon dans la découverte du groupe,du moins dans la révélation de certains liens inattendus entre ce groupe et une branche totalement différente des mathématiques:il publia un article retentissant intitulé Monstrous Moonshine (et non pas Moonlight !)

    Quand il pense au « groupe du clair de lune », le mathématicien français repense à ses amours en plein air,à la « mondschein sonate » de Beethoven,cependant que l’Anglais se voit fabriquer du tord-boyau à la faveur de la nuit.
    Connotations !
    https://plus.maths.org/content/monsters-moonshine-and-shadows-0

    PS Dans le récit du Maître, je pense que « galipettes » n’est pas à prendre strict aux sangsues.

    En amant avisé qu’il était déjà,le Maître a dû faire allonger sa partenaire sur le sol dur et rugueux et s’éviter le désagrément de rouler dans les cailloux,racines,végétaux divers.

  9. Un mot intéressant qui nous mènera plus loin que la Lune chère à Lormier !

    « First man » ; je n’en connais qu’un : Adam ! Si Neil Armstrong est The First man après Adam c’est qu’il n’est plus tout à fait un homme mais déjà autre chose.

  10. First Man – j’ai réservé mes places pour Lundi soir!
    J’en ai toujours voulu à mes parents de ne pas m’avoir reveillée la nuit du 20 Juillet 1969 pour voir l’alunissage en direct, sous prétexte que je n’avais que 5 ans – l’événement me semble encore aujourd’hui considérable et incroyablement émouvant, et je pense que meme à 5 ans il m’aurait semblé tel. Quand je pense que certains ont préféré effeuiller la marguerite !!!!!

    OK, ma generation a fait atterrir un petit robot sur une comète, ce qui en soi est assez poétique, mais à chaque fois (ou presque) que je regarde la Lune, je me dis que 12 hommes sont allés marcher dessus et qu’il fallait un certain courage. Et, aussi, qu’ils sont sans doute à l’origine de la prise de conscience du caractère fini de notre planète et de ses ressources… car c’est déconcertant de voir la Terre comme une petite planète bleue, si peu « spéciale », au loin. Cela doit donner un peu d’humilité, non?

    Sur un precedent article – Angie Dickinson, quelle splendeur quand même !!! Pour mon père c’était les plus belles jambes de Hollywood!

  11. HS et à l’attention de Lormier:

    Le 19 octobre 2018 à 0 h 35 min, Lormier a dit :
    Le 18 octobre 2018 à 17 h 48 min,
    elimal
    a dit :
    Expr
    ession qui en français n’a pas forcément la même signification…

    Voyez

    L’expression serait passée dans la langue anglaise à partir de Dumas.

    Il semble que certains Anglais l’emploient à contresens.

    Répondre ↓
    Le 19 octobre 2018 à 0 h 41 min,
    Lormier
    a dit :
    et pour une liste (incomplète) d’expressions françaises,passées -sans être traduites-en anglais:
    https://www.phrases.org.uk/meanings/french-phrases.html

    Je vous remercie d’avoir remis ces deux liens dont j’avais justement besoin mais je ne savais plus où aller les chercher!

    Vous vous souvenez peut-être d’un commentaire que j’avais posté à votre attention dans le fil relatif à Mérieu, aux sujets des expressions en russe et hongrois traduites en anglais par « once bitten, twice shy » dans ce même commentaire dont j’avais détourné le sens à votre attention une expression russe qu’il me semble nécessaire de vous adresser de nouveau (du moins est-ce l’impression que me laisse vos commentaires actuels qui m’y pousse): « всего хорошего »!
    p
    PS 1: je me permets d’attirer votre attention, vous qui appréciez la subtilité du vocabulaire sur deux mots russes:
    мир , vous n’ignorez pas qu’il signifie à la fois monde et paix mais aussi le mot: свет qui signifie dans certain cas le monde mais aussi la lueur ou le clair (de lune… лу́нный свет )… En russe, le monde, la paix et la lumière se confondent .

    мир мирa est une expression qui peut laisser perplexe…

    PS 2: Dans ce nouveau billet JPB est décidément toujours fidèle à lui même et n’oublie pas le clin d’oeil « gainsbourgien ».

    • Merci pour ce message que je vais relire à tête reposée…sans doute me faudra-t-il remonter le fil du temps;

      Il me semble que du temps de l’URSS existait un slogan:mir mirou,paix au monde.

      Quel effet selon vous a eu sur le Maître (et son oeuvre) cette extrême facilité dans la conquête ?

      • « мир мирy « , en effet ce slogan s’étalait partout en lettres rouges sur le fond blanc d’immenses panneaux, plantés dans les champs, le long de la ligne « transibérienne » (entre autre). C’est un souvenir très marquant pour l’adolescente que j’étais, car j’ai vu le slogan pour la première fois en plein hiver, le fond du panneau se confondait avec la neige et ça donnait une impression de lettres de sang étalées sur l’immensité neigeuse… ce slogan était tellement surréaliste alors que les chars bloquaient Varsovie…
        c’est pourquoi je préfère dire мир мирa « monde de la paix »…Bien que monde au sens soviétique et paix soit totalement antinomiques.

        • C’était quand ?

          Je suis allé en Russie trop tard pour voir ce slogan;c’est un souvenir scolaire,seulement.

          On ne vous a pas fait d’embarras pour vous accorder un visa ?

          • Apollo 11 …Spoutnik …Mir…association de pensées et voilà le hors-sujet…désolée
            Je n’aurai cependant pas l’impolitesse de ne pas vous répondre. Cela a été très compliqué d’obtenir un visa dans la mesure où , compte tenu de la durée de mon séjour (un an de décembre 81 à janvier 83) les formulaires à remplir exigeaient des renseignements très détaillés sur les ascendants…sic… J’ai passé l’année la plus marquante et éprouvante de ma vie à Новосибирск – Академгородо́к… Rien à voir avec le séjour de six mois que j’ai fait ensuite à Санкт-Петербу́рг…

            On ne peut pas évoquer Булат Окуджава(Boulat Okoudjava) sans penser à Владимир Высоцкий (Vladimir Vyssotski)…

            Parenthèse fermée… HS cloturé…

      • Et merci aussi pour vos bons vœux

        Et voici une trad sans doute un peu grotesque:

        Вы одна из тех женщин, на плечах которых человек мог позволить своей жизни течь в длинном рыдании.

        • grotesque non … ambiguë serait plus juste…Donc difficile à interpréter…Mais je reconnais bien là votre délicatesse… sourire

          • « на плечах которых »

            Le pluriel « плечах » m’a un peu gêné…mais je crois me souvenir d’une règle qui voudrait qu’en russe (comme en anglais) on dise: Les marins ont mis leurS chapeauX sur leurS têteS.

            Est-ce juste ?

            Un jeune Russe (17 ou 18 ans) vivant en France avec sa famille m’a dit qu’il ne pouvait se rendre en Russie car s’il le faisait,on viendrait le cueillir à la sortie de l’avion pour l’incorporer dans l’armée et lui faire faire son service militaire.

            Qu’est-ce qui rendit votre séjour à Novosibirsk si éprouvant ?

          • « Qu’est-ce qui rendit votre séjour à Novossibirsk si éprouvant ? »

            Ce serait trop long à raconter et n’a aucun intérêt à l’être ici…
            Imaginez la vie en Union Soviétique, l’idée que l’on peut s’en faire à travers les films ou les livres qui l’évoquent n’est rien à côté de la réalité… Le plus éprouvant a été ( au delà de cette pression de la surveillance permanente de nos faits et gestes ) la faim et encore j’étais dans un milieu privilégié…

    • Один солдат на свете жил, красивый и отважный…

      Ça m’est revenu…

        • https://youtu.be/lbT5SKRUmfo?t=1162

          Ah, Boulat Okoudjava … Vous me ramenez à la fin des années 70 quand j allais avec les copains en cours de russe à Bergson pour cause d absence de notre professeur de grec ! J ai toujours la cassette audio, réécoutée moult fois avec le texte original que j avais patiemment recopié avec sa traduction, et longtemps après, j ai trouvé le cd. Magnifique et intemporel .

          • Ce lycée :

            HENRI BERGSON
            27 RUE EDOUARD PAILLERON
            75019 Paris ?

            Nous sommes au moins trois ici à avoir écouté du
            Булат Окуджава !

          • Oui Msieur Lormier, dans la même rue que le CES de triste mémoire .C était un chouette lycée à l époque !

        • Mais c’est vous qui m’avez remis cette chanson en mémoire! (свет qui signifie dans certain cas le monde …)

          • C’est tout bêtement parce qu’il a repris des chansons de Brassens en russe. Les journalistes sont paresseux, ce genre de raccourci est trop évident pour qu’ils ne s’en emparent pas. Pour ces chanteurs-poètes des années 70, les Russes ont une jolie expression: les bardes. Vyssotski, Rozembaum, Okoudjava et d’autres souscrivaient à cette définition. Le terme était également employé en russe pour les Brel, Brassens et autres Ferrat qui étaient un peu connus là-bas aussi.

  12. Je suis désolée Jean-Paul pour mes fausses « manip » inutile de valider les deux commentaires qui ont été refusés à cause des deux liens…Cela m’aura au moins permis de corriger…

  13. Chaque année,la chaîne de magasins John Lewis,lance une pub originale avant Noël;c’est toujours très attendu.
    En 201(,le thème était The man on the moon (l’homme sur la lune…quand on regarde la lune ,la pleine lune,on croit discerner une figure humaine);
    En 2015,ça a pleuré dn les chaumières.

    https://www.youtube.com/watch?v=sMqMNV_raB4

  14. « L’étoffe des héros », un monument qu se reregarde avec plaisir!
    Merci pour l’article, un film tentant.

  15. A M.Lornier: lorsqu’on ne fait pas partie du corps professoral ( dixit) on a la pudeur de ne pas s’ériger en donneur de leçons quant à la profession susdite, non?

    • Je serais fort marri que s’établisse entre nous un malentendu;je ne donne de leçons à personne;vous seriez bien en peine de trouver un propos de moi qui dise aux professeurs ce qu’ils doivent faire;au contraire chaque fois que j’ai parlé des professeurs dont je me souviens,j’en i dit le plus grand bien.

      Si je trouve bizarre votre conception de l’histoire,ce n’est pas parce que vous êtes professeur…et d’ailleurs,vous n’enseignez pas l’histoire.

      Vous avez par ailleurs des propos désespérés (vous souhaitez ne pas atteindre l’âge de la retraite,par exemple);tout cela m’interpelle).

      • Noté.
        Disons que ce blog me sert de défouloir, où je mêle malhabilement vérité et fiction, rancoeur et espoir, dépit et humour…
        Je ne souhaite pas ne pas atteindre la retraite à 70 ans, je pressens simplement qu’elle arrivera trop tard…

  16. Jean-Paul Brighelli, né le 23 septembre 1953 à Marseille, est un enseignant et essayiste français.

    Il n’avait pas seize ans,il fit une maîtresse sur le golfe de Saint-Florent,en Corse.

    « Souvent le souvenir de la chose passée,
    Quand on le renouvelle, est doux à la pensée.

    Alors que tout le sang me bouillait de jeunesse,
    Je fis aux bords de Loire une jeune Maîtresse,
    Que ma Muse en fureur sa Cassandre appelait,
    A qui même Vénus sa beauté n’égalait.  »

    Ronsard

  17. Quand je suis vingt ou trente mois

    Ondes, sans fin vous promenez
    Et vous menez et ramenez
    Vos flots d’un cours qui ne séjourne ;
    Et moi sans faire long séjour
    Je m’en vais, de nuit et de jour,
    Au lieu d’où plus on ne retourne.

    Si est-ce que je ne voudrois
    Avoir été rocher ou bois
    Pour avoir la peau plus épaisse,
    Et vaincre le temps emplumé ;
    Car ainsi dur je n’eusse aimé
    Toi qui m’as fait vieillir, Maîtresse.

    Ronsard

  18. Whiplash … que dire ? je me suis imposé de visionner ce navet, dégoulinant de clichés, et de bons sentiments … on ne m’y reprendra plus !
    Je ne sais plus quel violoniste virtuose a dit « la musique , c’est 10% de talent et 90% de travail ». On pourrait en dire autant de bien d’autres disciplines.
    Le Travail, l’opiniâtreté, l’effort, la répétition, le temps d’étude, la récompense, le mérite … voir des enseignants français s’esbaudir devant un tel film, alors qu’ils laissent dans leurs classes la facilité et la paresse s’imposer, me décourage !
    Et me fait dire ce pays est foutu !

    • Bonjour Pheldge.
      Pas faux ce que tu dis.
      Le cinéma est devenu tout au plus une distraction qui part à la dérive, comme la littérature !

      • Je vous fais part d’un texte que ni le Monde ni le SNALC n’ont publié (daté du 6 juin 2018). Bizatous.

        Manifeste pour l’Honneur de la Jeunesse
        On a dit que la France fut une parmi les grandes nations. Il est vrai qu’aujourd’hui, près de 80% des jeunes peuvent accrocher, au mur le leur chambre, le diplôme du baccalauréat !
        Or, de nombreux professeurs ou universitaires, patrons, font depuis quelques années ces constats sur force élèves ou employés de moins de trente ans : peu d’ambition, d’énergie au travail, d’autonomie et des connaissances limitées en français, anglais, culture générale ou calcul.
        Il semble aussi que les valeurs de fierté, honneur et engagement ont déserté le caractère de beaucoup. L’apparent cynisme de la société, l’appréhension du chômage, l’addiction à la technologie en sont-ils les seuls facteurs ? L’objet de ce manifeste n’est point une explication, mais de proposer un contrat moral à notre jeunesse, en marche vers plus de dignité, pour une nation brave et forte.
        Justement, parlons des diplômes et du système éducatif, qui concerne au moins 90% des moins de vingt ans. Cessons de dévaloriser notre jeunesse en lui distribuant la réussite avec un excès de bienveillance – à vaincre sans péril on triomphe sans gloire – qui nuit fâcheusement à la qualité. Le trucage institutionnel à la hausse, des résultats d’examens, est le lit de la plongée de la Nation. On nous répète ici et là que la compétition est malsaine, que la mise en concurrence des élèves enfants ou adolescents engendre un stress insupportable à leur âge … ? On leur ment à la vérité, gâtant leur vitalité et leur motivation, ne leur donnant aucune raison valable de faire des efforts pour apprendre, se former et grandir en maturité.
        Alors, refusons de baisser nos exigences, restaurons des examens dignes, arrêtons de promouvoir le côté ludique à l’Ecole ! En effet, que voit-on à la télévision ? Du sport de haut niveau, des jeux de compétition ou d’excellence où les jurys exigent des prouesses de la part des concurrents et peuvent critiquer leurs réalisations ; et ces candidats acceptent le plus souvent le jugement de leurs maîtres. Pour forger des caractères dignes et fiers, adultes et responsables, nous refusons la faiblesse débilitante et puérile du système indulgent actuel, et demandons à l’Etat français d’instaurer à nouveau le goût de l’effort, et le respect des éducateurs à tout niveau, car eux ont fait leurs preuves.
        Tout laxisme est une dérive, une société trop faible entraîne plus facilement des dérives et des troubles, source d’effondrement futur. L’argument usuel de l’Ecole qui bloquerait la créativité, nous le balayons, à l’aune de l’Histoire : les vrais créatifs, ceux et celles qui ont laissé une œuvre à l’Humanité, étaient avant tout des travailleurs acharnés. Et l’on apprend à travailler à l’Ecole ou dans un atelier, un lieu consacré à l’apprentissage de son art. Certes certains ont pu s’ennuyer en classe, pourtant ils ne se sont pas faits tout seuls ; la plupart se sont nourris du savoir et des questionnements d’un maître, qui a servi de guide :
        ainsi Max Planck, l’un des précurseurs de la Physique Quantique acheva ses études universitaire sous la direction de Hermann von Helmholtz et Gustav Kirchhoff, deux grands physiciens du XIXème siècle.
        C’est lorsque l’élève dépasse le maître que celui-ci a accompli son enseignement.
        C’est beaucoup et c’est bien peu comme on l’entendait durant les années Mitterrand ; oui, nous nous devons de demander beaucoup à la jeunesse, afin de lui transmettre sereinement les rênes, pour l’Avenir et la Grandeur de la Nation.

  19. Pas vu « The first man » mais vu naguère « L’Étoffe des héros ».
    Pourquoi d’ailleurs dire « The Right Stuff » plutôt que « L’Étoffe des héros », si bien traduit en français ? C’est idiot, non ?
    Bref, c’est la dimension de l’inconnu et du franchissement de l’imprévisible qui était chez Armstrong un moteur bien plus puissant que Saturn V.
    Dans « l’aventure, l’ennui, le sérieux », Jankélévitch dit: « l’homme brûle de faire ce qu’il redoute » (*).
    Il y a là la tentative de surmonter les parapets de l’angoisse et de la peur. Si on arrive à traverser le cercle du feu(*) de son angoisse, on est dans l’aventure.
    L’aventureux –et non pas l’aventurier qui peut rester dans son fauteuil à se faire peur en croyant se mettre en danger(**)– est celui qui ose affronter l’avenir (comme si l’aventure avait toujours un rapport au temps) et va vers un espèce d’ailleurs inconnu qui le fait avancer.
    Il faut donc qu’il y ait une sanction vitale dans le sentiment qu’on vit une aventure, il faut qu’il y ait un danger physique, il faut que cet intervalle d’ailleurs inconnu soit un tribunal !
    Je lis sur la fiche Wikipedia du film « L’Étoffe des héros »:
    « Le mur du bar de Pancho est couvert de photographies de pilotes : tous sont morts en vol »
    Comme si pour ces gonzes, conscients de leurs faiblesses, la vie était une farce de mauvais goût.
    Voilà ce qui me fascine chez les astronautes !

    (*)Les phraseurs diront que c’était facile pour Armstrong avec les 2,5 tonnes d’ergols brûlés par seconde qu’il avait au cul.
    (**)Par exemple, on peut dire que Lormier et Driout, rentiers depuis l’enfance, mais qui donnent tout pour travailler sur le blog comme des forcenés en campant ici toute la sainte journée, mettent leur avenir en danger et vivent donc, à leur niveau, une sorte d’aventure.

    • Tant qu’à dire First Man, j’en suis resté aux titres originaux. Ça m’est venu via le western — High Noon, ça dit tout autre chose que Le Train sifflera trois fois. Le titre légitime les innombrables plans sur les horloges. Mais comme je ne suis pas un rigoriste — en rien, d’ailleurs — ma propre règle souffre nombre d’exceptions — et je persiste à dire la Horde sauvage plutôt que The Wild Bunch.
      Je crois que c’est pour ça que je n’ai jamais finalisé de thèse. Respecter systématiquement des règles n’est pas le genre de la maison.

    • Hervé le Rimbaud des X et des Y ; cette horde sauvage n’a qu’à bien se tenir l’explorateur des la Pampa des maths va la mater !

    • « Il y a là la tentative de surmonter les parapets de l’angoisse et de la peur. Si on arrive à traverser le cercle du feu(*) de son angoisse, on est dans l’aventure. »

      Mais de quoi parles-tu, de quelle peur parles-tu ?
      C. Yeager : seconde guerre, N. Armstrong et Buzz Aldrin : guerre de Corée.
      Ces hommes s’étaient confrontés à l’abjecte, avaient déjà pris la foudre. (Lire la page wiki de Y. Gagarine…)
      Ces hommes ont pu essuyer les plâtres des tests technologiques parce qu’ils avaient justement connu un quotidien flanqué d’une compagne indécente et d’une maîtresse empoisonnante. La mort et la peur ne se surmonte pas, tu t’en accommodes, elles ne te lâchent pas. Ils en maîtrisaient seulement sans aucun doute les ressorts.

      • Hervé est un mélange en plus motivé – n’oublions pas la motivation quand on est sur « Bonnet d’âne » – de Rimbaud et Rambo !

        Quand il caresse les genoux de Bling-Bling elle sait tout de suite à qui elle a à faire : un Deadpool de l’algèbre qui a traversé le mur de la souffrance pour la faire jouir toute la nuit.

        Poésie, sexe et cinéma … y a de tout dans Hervé !

      • Ma chérie, je parle du caractère aventureux des cosmonautes, ceux qui vraiment affrontent encore l’aventure.
        Tout ça est très relatif car pour certains l’angoisse est qq chose d’extrêmement subjectif et le seuil n’est pas le même selon qu’on est téméraire ou timoré.
        Mais n’empêche, que téméraire ou timoré, si on réussit à dépasser ce cercle, cette frontière qui délimite son angoisse, là commence l’aventure, me semble-t-il.
        L’aventure c’est ce qu’on ne peut pas maîtriser, donc c’est pour moi l’acceptation de sa faiblesse. Alors Flo, à partir du moment où tu te lances dans qq chose dont tu n’es pas sûre d’être celle qui va dominer et arriver à tes fins, on peut dire que tu es dans un intervalle d’aventure.

        • Arrête ton char Ben Hur ! On sait bien que tu es un personnage de « Comic Book » !

        • Ceux qui affrontent encore l’aventure bénéficient d’un confort technique qui n’est pas à comparer avec ceux auxquels ces premiers astronautes se sont frottés. Je n’irai pas jusqu’à dire que la peur des nouveaux aventurier est aussi palpable que celle d’un passager s’apprêtant à décoller d’un Airbus, mais nous en sommes pas loin… Ils n’ont certes pas cette « folie » qui accompagne le conquérant comme le furent Armstrong, Aldrin, Gagarine etc.

          Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,

          Fatigués de porter leurs misères hautaines,

          De Palos, de Moguer, routiers et capitaines

          Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.

          Ils allaient conquérir le fabuleux métal

          Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,

          Et les vents alizés inclinaient leurs antennes

          Aux bords mystérieux du monde occidental.

          Chaque soir, espérant des lendemains épiques,

          L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques

          Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;

          Où, penchés à l’avant des blanches caravelles,

          Ils regardaient monter en un ciel ignoré

          Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.

  20. « …je persiste à dire la Horde sauvage plutôt que The Wild Bunch. »

    Est-ce la fausseté extrême de cette traduction qui vous fait la choisir ?

  21. HS: « Le changement de nom de la Macédoine approuvé par le Parlement ». Après de vives discussions, le suspense est à son comble : si d’emblée, et pour des raisons évidentes le magma a été écarté, restent en lice, la jardinière, la salade, et le pot-pourri …

    On me murmure dans l’oreillette, que la suggestion la « yolie », de JP de Marseille*, n’a pas été retenue.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/10/20/97001-20181020FILWWW00020-le-changement-de-nom-de-la-macedoine-approuve-par-le-parlement.php

    *selon la tradition, ce serait le père d’Abès, ou « abou y’Abès »

    • Vous pensez que « La République de Bouillabaisse » serait un joli nom pour le pays de Brighelli, Tapie, Gaudin et Mélenchon ? Effectivement quoique je n’y avais pas encore songé …

    • Pour moi macédoine évoque immédiatement son immonde complice le céleri rémoulade, et sa compagne non moins dangereuse : la betterave rouge (notez sa couleur, au symbolisme assez évident, destiné à encarter les jeunes générations dociles et à tuer les récalcitrants) 😉

  22. Une république d’opérette alors comme on disait une monarchie d’opérette pour tous ces micro-états où les princes Danilo faisaient la pluie et le beau temps !

    • A peine née cette république serait en faillite et le grand conducator Mélenchon provoquerait un exode massif des « Bouillabaissains » …

  23. La république de Paillasse alias la république française est-elle mûre pour être guidée par des démagogues sans vergogne ? Elle en prend le chemin considérant la régression morale et intellectuelle vertigineuse que connaît sa vie politique … ce sera un mélange de république africano-musulmane et bolivarienne à la Chavez-Maduro !

  24. Quel remue ménage pour une rixe qui se termine mal à Istambul.
    D’après mes informations, c’est en se dirigeant vers le gâteau d’anniversaire que l’ambassadeur avait préparé pour le journaliste, que le stagiaire des services secrets a trébuché dans le tapis de pétrodollars et a malencontreusement décapité l’opposant !
    Aucune intention maligne !
    C’est juste pas de chance…
    (…si on peut plus s’amuser entre démocrates saoudiens ! …)

  25. Nous avons droit à une nouvelle apologie des USA.
    Il faut quand même le dire :
    d’un point de vue technique, il n’y avait strictement AUCUN intérêt à envoyer un homme sur la Lune.
    Des robots auraient fait la même chose, pour un coût bien inférieur, et sans risquer des vies humaines.
    Mais l’homme marchant sur la Lune fait rêver les foules, ce qui est le but du jeu.

    • Et ça, ça n’a pas de prix.
      Du jour au lendemain Armstrong a fait taire les critiques — et a fait avaler en partie la guerre du Vietnam.

  26. J’avais oublié « le dernier des hommes » plein de ressentiment ! Si bien décrit par Nietzsche … la rancune faite homme ! Le nain envieux de l’or des dieux …

    • J’aimerais bien le voir ce film. Hériter d’une fortune inattendue, gagner au loto, etc…Un rêve de paresseux ou de cancre !

      • Le peach comme dit si bien Ardisson : issu d’une famille de traîne-la-misère il est adopté par le président de la république, devient garde du corps grâce à ses muscles puis président à la place du président !
        Bon ! c’est l’histoire de Nicolas Maduro …

          • 😉 c’est de l’anglais avant d’être récupéré par certains animateurs de télé : Ardisson montre ainsi qu’il maîtrise l’anglais du showbiz, contrairement à ses collègues, le désolant Hanouna, le pauvre Bern, le regrettable Fogiel, et l’affligeant Ruquier …

            N’étant pas professeur, je me garderai bien de vous expliquer ce qu’est le « pitch » d’un scénario, il y a ici bien plus qualifié que mézigues (mes très modestes zigots …) pour le faire.

  27. Le programme Apollo et la cybernétique

    Anecdote authentique :
    Le programme Apollo a utilisé pour la première fois en vraie grandeur le filtre de Kalman-Bucy.

    Pour JPB, ce Bucy n’a aucun rapport avec Bussy-Rabutin, l’auteur de l’Histoire amoureuse des Gaules, célèbre satire de la Cour de Louis XIV. Les satiristes finissent mal, en général.

    Mais les Ricains ne sont pas très malins, et ils firent une mauvaise réalisation technique du filtre de Kalman-Bucy, nécessaire au guidage du vaisseau spatial. Cette erreur grossière obligeait les astronautes a faire périodiquement des mesures au sextant sur les étoiles, pour restaurer de bons paramètres dans le pilote automatique de leur vaisseau.
    En grec ancien, le pilote se nomme kubernêtês.

  28. Qu’est-ce que nous dit Neil Armstrong de beau ? Qu’il n’y a qu’une seule façon de sortir de la vie bourgeoise, par le haut, vers les étoiles … inaccessibles au commun des mortels.

  29. O p! Les commentaires intello-alambiqués sur les astro/cosmo/spatio/taïwo-nautes…
    Arrêtez de fumer vos bouquins: ainsi que F. de Magalhaes, ces mecs et femmes représentent la crème de la crème de la crème et, en plus, ont des couilles au cul.
    C’est pas politiquement correct, c’est pour ça que ça fait du bien.

    • Ceux d’aujourd’hui répondent à des critères pointus, sont ingénieurs mais n’ont pas plus de couilles au c** qu’un simple sous marinier.

    • Vous dites « tu » à Jean-Paul, ok mais ne venez surtout pas nous expliquer la vie.

      D’avance merci.

      • 1- Tous ceux qui font de l’analyse à deux balles sur les motivations supposées des pilotes et astronautes.
        2- « Expliquer la vie »?? Z’avez vu ça où?!!
        3- « Ceux d’aujourd’hui répondent à des critères pointus, sont ingénieurs mais n’ont pas plus de couilles au c** qu’un simple sous marinier. »
        Ah? Déjà testé?
        4-  » le sang-froid de la prof… » peut-être, peut-être pas: sidérée ou figée de trouille.

        ps: JPB, je ne le connais pas; il m’arrive de le tutoyer ou de le vouvoyer sans y prêter attention. Déformation professionnelle qu’il me pardonnera sans doute!

    • En troize : Puisque vous parler de couille, commencez par en avoir en citant nommément le nom des intervenant que vous visez.

  30. Je ne sais pas si les pilotes des programmes d’essais étaient réellement conscients des risques encourus et, donc cherchaient qui a se dépasser, qui a régler un compte avec sa famille …
    D’abord, c’étaient des militaires, soigneusement sélectionnés, qui en s’engageant avaient fait don de leur vie. Ensuite, je suppose que tout était fait pour qu’ils n’aient pas le temps de penser, ni de douter.
    Bref, affirmer qu’Armstrong était obsédé par la mort de sa fille, me semble hardi* : les psychologue de l’USAF n’auraient jamais pris le risque de confier le capitanat d’un programme de plusieurs millions de $ à un homme, présentant une telle faille …

    *j’ai pas vu le film, mais j’ai pas lu le bouquin non plus 😉

    • Désolé, je suis malade depuis 3 jours et hier, j’étais incapable de penser …
      Il y a un truc que bien des gens, (et je pense en particulier, à vos collègues de l’EdNat, et aux journaleux) ont du mal à comprendre, c’est le patriotisme, comme motivation.
      Les Russes sont patriotes, les Américains aussi. Cela explique bien des choses.

      •  » je suis malade depuis 3 jours et hier, j’étais incapable de penser  »

        Z’êtes sûr que ça ne fait que trois jours que vous êtes malade ? ?

      • pardonnez-moi, mais entre la fièvre, et le jeûne forcé, je ne suis plus trop …

        Ce qui vous fait kiffer, c’est donc une ré-écriture (une de plus) romantisée/freudisée d’un épisode marquant de l’Histoire, qui prolonge le théorème de Liberty Valence « When the legend becomes fact, print the legend ! »

        Et je suppose que dans son prochain chef d’oeuvre, votre auteur (c’est comme ça qui faut que nous z-autres béotiens, qu’on les appelle …) présentera « Fisrt man II, the secrets behind the man » dans lequel il nous révèlera qu’Armstrong luttait intérieurement pour connaitre son « gender », et que finalement le « first man » est une « first woman » !
        Avec un scénario ça-comme je te me vous le garantis, c’est le défilé sur la fifth Ave, avec flon-flons et tout, puis c’est la razzia aux oscars plus le Nobel de la paix ! 😀 😀

        • Vous vous égarez à comparer la question de la perte d’un enfant à celle de s’interroger sur son sexe…
          Sur toute les épreuves qu’un homme peut rencontrer dans sa vie, la perte d’un enfant est la plus terrible d’entre toutes. Une injustice qui dépasse l’entendement, elle bouleverse l’ordre des choses qui a ancré en vous l’idée de partir avant votre descendance.

        • c’est justement pour cette raison, que je doute : les pontes de la NASA n’allaient pas faire reposer la mission sur quelqu’un ne leur donnant pas confiance à 200 % !
          Mon extrapolation sur la « suite » était une moquerie : si la NASA est passée à côté d’un premier fail aussi gros (la perte d’un enfant), y’a plus de limites, alors, allons-y alonso ! 😉

          • Je vais arrêter là, pour ne pas tomber dans le travers dénoncé par Revel, des critiques qui descendaient un livre, sans l’avoir lu, uniquement sur l’impression que leur laissait le titre …

            J’aime les beaux films, les belles histoires, bien racontés, mais qu’il y ait un petit détail qui cloche et là, je décroche.
            J’avais vu « la folie des grandeurs » au cinéma, vers 10/11 ans, et à un moment, dans la scène de poursuite du chariot emmenant la princesse, apparaît au loin une ligne électrique … fini le rêve !

            Je vais aller faire de la tisane, pour deux, parce que madame est également bien enrhumée ! 😉

  31. J’ai vu « Le Serpent blanc » dans la série des contes des frères Grimm ; dans la version allemande le héros principal c’est Endres mais dans la version française c’est Lorris !

    PS Tim Oliver Schultz c’est le nom de l’acteur.

    • Ce qui m’a frappé car j’ai été baptisé dans l’église de Lorris – mais à cette époque personne ne portait ce prénom en France. D’autre part Lorris c’est Lorenzo ou Laurent mais ce n’est en aucun cas Andres ou Andreas !

    • Pierre Driout a dit : « J’ai vu « Le Serpent blanc … » j’ai eu peur un instant, parlait-il de « Whitezilla », le pendant (si on peut dire) de « Blackzilla » ?
      heureusement j’ai lu la suite, il évoquait le gardien de l’équipe de France, yout allait bien … 😉

      • Si on mange du serpent blanc on entend le langage des bêtes … donc je vous comprends parfaitement !

    • GÂTISME

      En googloutant ce film j’en ai déduit que Pierre l’avait vu sur Gulli, la chaîne des enfants !
      Quand on sait que Pierre est né à la fin du XVIIIème siècle, qu’il existe même une photo le montrant en train de faire sauter BISMARCK sur ses genoux, alors qu’il était professeur de maternelle à Schönhausen…on reste pantois devant cette éternelle jeunesse.
      Etant moi-même gâteux, puisque né en 1822, il m’est impossible de critiquer un collègue comme Pierre. Tout ce qui nous reste est cette solidarité dans le désert neuronal où nous sommes confinés, malheureux que nous sommes, nous qui avons connus le Maréchal Foch…enfant…uhuhu !

      Ce soir je vais vois le dernier Lars von Trier. Vous en dirai peut-être un petit mot demain.
      Bonne nuit et soyez sages !

      • C’est extraordinaire. Sidérant même. Compte-rendu dans BA dès que j’ai le temps — nous comparerons nos versions.

        • J’ai actionné le filtre parental : pas de sexe, pas de violence et pas de politique ! Donc je ne peux le voir – sur Gulli qui est la seule chaîne que je capte d’ailleurs.

          Vous me raconterez le Lars von Trier et la femme coupée en rondelles – du moment qu’elle n’est pas monnayée dans un restaurant japonais cela reste moral.

      • « Ce soir je vais vois le dernier Lars von Trier » , mais vous vous rendez compte que vous aller louper Ruquier pour cette daube surfaite ? 😉

  32. Le Maître nous invite à relire ce qu’il écrivait à propos de Whiplash;on ne peut espérer s’initier à la pensée du Maître sans faire l’effort de mettre en relation des billets écrits à des dates différentes. Cette fois,il nous facilite la tâche,il nous guide.

    « Evidemment, pour l’amener plus loin que lui-même, il faut un peu le pousser. Le provoquer. L’insulter. Le battre même. Le renier. L’amener à deux doigts du suicide )…
    Et finalement faire éclore le génie qui était en lui. Toute pédagogie est-elle un sado-masochisme ? »

    Je me suis autorisé à comparer ce qui est dit à propos de la pédagogie mise en oeuvre dans Whiplash avec une brève discussion au sujet du peintre Gérôme,peintre on ne peut plus académique,peintre extrêmement coté de son temps mais aussi pédagogue un peu spécial:il était professeur aux Beaux Arts.Odilon Redon fut l’élève de ce Gérôme.

    Voici ce qu’il dit de Gérôme:
     » Je fus torturé par le professeur. .. il cherchait visiblement à m’inculquer sa propre manière de voir et à faire un disciple — ou à me dégoûter de l’art même. Il me surmena, fut sévère ; ses corrections étaient véhémentes à tel point que son approche à mon chevalet éveillait chez mes camarades une émotion.
    … Le professeur eut de mes dons naturels la plus obscure, la plus entière méconnaissance. Il ne me comprit en rien. Je voyais que ses yeux volontaires étaient clos devant ce que voyaient les miens… J’étais là, jeune, sensible et fatalement de mon temps, à écouter je ne sais quelle rhétorique issue on ne sait comment des œuvres d’un certain passé.  »

    Qu’un professeur ait besoin d’user de méthodes un peu brutales pour amener l’élève à exprimer son génie propre est une chose;qu’un peintre académique et borné use de brimades envers un jeune peintre dont il ne soupçonne pas le don pour tenter d’en faire un énième peintre académique en est une autre.

    Je trouverais ridicule de mettre des notes à Gérôme,Redon ou aux impressionistes (la décadence de la peinture française selon Gérôme) mais je me félicite que Redon ait survécu aux brimades de son maître et finalement trouvé sa voie.

    Ceux qui ,comme JP Brighelli ,admirent Gérôme ont leurs raisons dont je ne dispute pas, mais les sarcasmes d’Emile Zola à l’égard de cette peinture me conviennent assez bien.Et je vais plus volontiers visiter une exposition Redon qu’une exposition Gérôme.

  33. Flo a dit :
    « Je t’en prie. Ne dis rien de ce film avant une dizaine de jours, s’il te plaît. »

    Ok, trésor ! Je n’en dirai rien, mais je ne sais pas si tu peux y aller sans crainte.
    Pour son esthétique, oui.
    Le film revisite clairement Thomas de Quincey et restitue en 3D les principales collections picturales du musée imaginaire de Lars von Trier: les peintres italiens de la Renaissance, Piranese, la peinture flamande, Rembrandt, le XIXe siècle français: Millet, Géricault, Delacroix…
    Mais pour le fond sadique, j’ai des doutes. L’identification serait excessivement violente. Seule une bonne masochiste pourrait jouir de cette violence faite à elle-même. Ou alors c’est qu’il y aurait chez toi une sorte de refoulée qui surgirait. Une psychanalyse mettrait cela parfaitement au clair. Le continent noir, dont parlait Freud, nous réserve toujours des surprises paradoxales.

    • Pas de souci pour Flo : elle survivra !

      Y a même des professeurs qui adorent se faire braquer par des nègres armés de pistolets factices : toujours le prestige du continent noir avec ou sans Freud !

    • Merci pour ce commentaire mesuré, noyant tout indice sur la ligne artistique du maudit par l’incohérence de cette profusion de références. C’est chic.
      Sache-le mon bébé, et Pierre l’a bien compris : il n’y a que passée sous rayons X où je ne réserve aucune surprise. Je n’en ai moi-même jamais fini de m’en étonner.

  34. – Je ne connais pas cet Hervé ! Je ne connais pas cette Flo !

    Moments choisis de la politique :
    Macron : » Alexandre Benalla n’a jamais été mon amant »
    Mélenchon : » Sophia Chikirou n’est pas ma compagne »
    Macron : » Qu’ils viennent me chercher »
    Mélenchon : » Ma personne est sacrée « , » la République, c’est moi «

    Si jamais lors d’une perquisition matutinale on me surprend au lit avec XXX je sais maintenant quoi répondre !

    • Campagne: Dans l’étymologie du mot, il y a CHAMPAGNE.
      Compagne: Etymologiquement, celle avec qui on mange le PAIN.

      A boire et à manger donc…

      PS:
      Je l’ai souvent dit, le niveau baisse, mais pas seulement celui des élèves.

      • faut pas être Grand Druide pour prédire qu’un élève médiocrement formé, par l’école du crétinisme, si bien décrite par sa Magistralité le Maître, dans sa grande maîtrise, fera un enseignant médiocrissime, dont les élèves à leur tour …
        Une suite géométrique de raison (au sens mathématique) hélas, bien inférieure à l’unité, et qui ne peut que converger vers 0 !

        A vouloir combattre une reproduction des élites qui le dérangeait, votre génial gourou Bourdieu a mis en place, sous les applaudissements de tous, la médiocrité égalitaire pour tous !

        • La prétention des médiocres est souvent en raison inverse des efforts qu’ils ont fait pour stagner !

          A l’ignorance nul n’est tenu mais à la vanité du succès tout le monde se sent appelé !

        • C’est sûr, on commence depuis qq années à les voir arriver en salle des profs:
          – activité sur le pokemon en lycée.
          – jeux divers de type Escape Game (un jeu de pistes quoi ..) au lieu d’apprendre.
          – sorties scolaires inutiles ..
          – trop de sorties ciné .

          JE ME BARRE en juillet.

        • « Même pas Bourdieu : ses disciples. » ? j’ai une solution exotico-réunionnaise pour ces malfaisants : « trappe à zot, mette à zot dans un goni, donn’ manzer requins » 😉
          (je vous ai fait grâce de l’ékritir militant’, qui n’a jamais eu d’autre but que de brouiller les liens étroits, entre notre créole et le français )

  35. Comme dit le proviseur d’Edouard Branly à Créteil : Ca se passe bien en général ! Il y a une bonne communication …

    Je veux mon neveu ! On communique et tant communiquer il y a « niquer ».

    • bon, dommage, y’a pas eu de mort, c’est un peu prématuré de faire une marche blanche avec les T shirts « le fascisme ne passera pas »*, on peut éventuellement leur conseiller de brûler des bougies, et surtout ne pas oublier l’indispensable cellule de soutien psychologique !

      * c’est facile, c’est toujours de la faute des fachos (ou des libéraux, si vous demandez à certains 😉

  36. Nous sommes tous nés sous X ! Je veux dire de parfaits inconnus de la république française ..;

    • C’est bien simple : la république française ne reconnaît plus ses enfants qui sont nés sans origine, sans sexe, sans genre, sans race, sans culture, sans rien de rien qui les différencie du néant !

      La métamorphose du citoyen français en parfait numéro d’ordre !

  37. HS : «Dans les quartiers difficiles, on maintient les collégiens dans une ghettoïsation culturelle !»
    j’adore ce genre de titre, qui se veut alarmant, mais très flou : « on maintient » ah bon, et « on » , c’est qui ? ah, non, je n’ai eu qu’une brève expérience dans quelques quartiers, je ne veux stigmatiser personne … Voici le lien :
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/10/19/31003-20181019ARTFIG00317-dans-les-quartiers-difficiles-on-maintient-les-collegiens-dans-une-ghettoisation-culturelle.php

    • Oui mais les Zac on leur donne un pourliche pour ne pas voir les choses telles qu’elles sont !

      On trouve dans les banlieues d’immigration deux sortes de fonctionnaires : les bureaucrates et les professeurs – les uns font semblant d’administrer et les autres font semblant d’enseigner.
      Mais personne ne décrit la réalité telle qu’elle est ! Ni même prétend en avoir connaissance …

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