Assassin« Gaudin assassin ! » Pas de partis, pas de syndicats. Les banderoles en bonne et due forme étaient rares, les gens brandissaient des bouts de cartons sur lesquels étaient griffonnés les messages.Blood C’était une manifestation prolétaire. Improvisation et spontanéité. Juste l’expression de la colère. De l’impossible travail de deuil.Marseille en deuilEt il y avait du monde. Beaucoup de monde. La manifestation a commencé après 18 heures, l’essentiel s’est déroulé à la nuit tombée, tout chiffrage est délicat dans de telles circonstances, mais quand la tête de la manifestation est arrivée à la mairie, la queue occupait toujours la Canebière. Dix, douze mille personnes. Peut-être un peu plus. C’est beaucoup pour un rassemblement décidé trois jours avant, et en milieu de semaine.

« Gaudin assassin ! » La colère. Le deuil. En tête de manif, les portraits des huit disparus de la rue d’Aubagne — et comme c’étaient des gens de peu, plusieurs d’entre eux n’avaient pas même de visage — juste des silhouettes noires, éclairées de huit flambeaux allumés à la sauvette.portraitsLe noir d’ailleurs était de mise. Le noir, et le feu. Marseille connaît à fond l’usage des pétards et des fumigènes. Ceux qui étaient là auraient pu aussi bien aller applaudir l’OM dans les quarts de virages.pubEn tout cas, ils demandaient la tête du maire, comme ils auraient demandé, au soir d’une défaite, celle de l’entraîneur.

Ce n’était pas une manif bien propre, comme des organisations patentées savent les tricoter. C’était le même peuple qui après la prise de la Bastille promenait dans les rues la tête de Monsieur de Launay. Jean-Claude Gaudin n’était pas la figure la plus populaire, hier soir. Ni lui, ni aucun des membres de sa majorité. Après s’être entendu dire que les responsabilités étaient multiples, que l’enquête serait longue, patati-patata, la foule, qui aime les solutions simples, avait décidé que le coupable, c’était le maire. Le tribunal populaire avait tranché.Sang sur les mains

Un homme politique — ne cherchez pas, vous ne trouveriez pas — m’a confié un jour qu’en France, il n’y a que deux fonctions qui donnent un réel pouvoir : Président de la République, et maire. Comme un copain à lui venait d’être élu président, il a refusé les postes de ministre qu’il lui proposait, et il est resté maire de sa commune limitrophe. Il préférait être roi en son royaume que larbin Place Beauvau.
Le problème, c’est que le pouvoir ne peut pas éternellement se laver les mains de tout ce qui arrive. Ils sont tous atteints du syndrome de Ponce-Pilate. Mais il faut parfois rendre des comptes — quand le pouvoir d’achat baisse, quand le prix de l’essence flambe, ou quand les immeubles, les uns après les autres, sont déclarés insalubres : après ceux de la rue d’Aubagne, deux autres Cours Lieutaud, et trois autres rue Jean Roque, — une rue étroite que j’emprunte chaque jour pour aller travailler, et qui relie la rue d’Aubagne au Cours Lieutaud. Comme si tout le quartier Noailles, en fait, était désormais menacé d’effondrement. Comme si quelques morts étaient le symptôme d’une ville au bord de l’anéantissement. Une manifestante spectaculaire, et qui a fait du latin, ne l’envoyait pas dire…urbicide(La jolie maison au toit effondré dont j’ai publié la photo il y a quatre jours continue à vivre sa vie de masure. Bref, il y a encore de la place dans la liste des ruines).murs

« Gaudin assassin ! ». La colère ne pose pas de questions : elle donne des réponses. Elle va tout de suite à l’essentiel. Elle sait bien, la foule, que le facteur économique est déterminant en dernière instance. Elle sait bien ce que l’on fait de l’argent.Fric Elle sait bien dans quelles poches il finit par se retrouver, et quels chantiers il finance. Les élus se croient malins, mais le peuple en masse a une intelligence collective — c’est le principe des tribunaux d’assises, depuis la Révolution. Et hier soir, dix ou douze mille jurés auto-désignés avaient conclu à la culpabilité des accusés. Elle appelle un chat un chat, la foule, et « crime » un assassinat. Elle demande des châtiments exemplaires — elle est même capable de réhabiliter Cayenne…BagneIl n’y en avait pas seulement pour Jean-Claude. Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, en a pris pour son grade. C’était drôle, au fond, de voir des femmes réclamer la tête d’autres femmes en utilisant les ressources de l’écriture inclusive….Mairie pourrie Méfie-toi, Martine, les « tricoteuses » qui faisaient leur ouvrage au pied de l’échafaud en regardant tomber les têtes étaient aussi des femmes. Ce n’est pas en annonçant un plan contre l’habitat indigne que tu vas calmer la colère. Mais « rien ne se fera sans argent », dis-tu : eh bien, au lieu d’en appeler rituellement à l’Etat, va donc le prendre dans les poches de ceux qui se sont gavés, depuis cinquante ans.Argent public

La manifestation est arrivée devant la mairie. Juste derrière, l’Hôtel Intercontinental (l’ancien Hôtel-Dieu) brillait de mille feux.Mairie Intercontinental C’était l’heure où les dîneurs de l’Alcyone, où officie Lionel Lévy, prenaient l’apéro avant de passer à table. Qui sait s’il n’y avait pas, parmi eux, quelques brasseurs d’affaires, quelques syndics indélicats, quelques constructeurs pleins aux as… Peut-être ont-il entendu la colère qui bruissait cent mètres plus bas. Peut-être se moquent-ils de dîner sur un volcan — mais le volcan était là. D’ailleurs, c’est là que les forces de l’ordre, globalement très discrètes, s’étaient massées — et c’est là qu’ont éclaté, à la fin, quelques incidents violents. Le pouvoir protège la digestion des riches— étonnant, non ?

Jean-Paul Brighelli

PS. Et elle était bien jolie, la journaliste blonde de la Marseillaise qui filmait l’événement pendant que je le photographiais.Marseillaise

Photos ©JPB

333 commentaires

  1. Seule réponse de la mairie, les lacrymos. Comme si on ne pleurait pas assez, de rage et de chagrin …
    Le cynisme de cette municipalité n’a pas de limite : on les pensait « juste » ridicules et malhonnêtes, ils se révèlent odieux. Derrière l’apparente bonhomie du maire soi-disant humaniste (qui nous ridiculise aux yeux de la France entière dès qu’il s’exprime dans les médias avec son ton patelin et ses accents pseudo-pagnolesques), une authentique méchanceté et un vrai mépris pour les gens. Comment imaginer, au vu de la situation, que cet incompétent personnage termine désormais son mandat ?
    #Gaudindémission #Dégagevieuxdébris #Dehorslemaireindigne #Quilssenaillenttous

    • réponse de la mairie ? ah, ce doit être une spécificité marseillaise, la police municipale qui assure la sécurité lors des manifs …
      Bon, il faut un responsable, une tête de turc ou un lampiste, la rue réclame du sang, je veux bien, mais de là à prendre ce genre de raccourcis …

  2. Adoubée par le vieillard énurétique, Vassal va dauber rapidement. Quel encombrant héritage mais que d’espoirs retrouvés pour les plus ou moins jeunes loups de la politique marseillaise !

    Ceci dit, le bon peuple marseillais vociférant va-t-il accepter d’obéir à des règles strictes en matière d’attribution et de construction de logements ? Lui qui a si bien (sup)porté le jovial édile parménidéen plus porté sur les fonts baptismaux que sur la bonne gestion de fonds censés résoudre les maux du bâti…

  3. Mais le coupable désigné par le « bon » peuple s’est bien fait élire par lui ? Ou alors si ce n’était pas le cas, cela voudrait dire que la grosse majorité des marseillais est riche, ce qui est absurde. C’est étrange, si je ne me suis pas trompé selon Mr Brighelli, le bon peuple ne se trompe jamais.

      • Faux !
        L’intelligence, injustement, est une affaire de classes. Rien de plus déprimant que l’immense prolétariat des bibliothèques municipales.

        • et après , on me tance, quand je dis que les profs, ils sont rien que des marxistes : regardez, ils font l’apologie de la lutte des classes ! 😉

  4. Un HS, une fois n’est pas coutume…

    Cet après-midi, sur France cul, une physicienne reconvertie en didactique et un roneuneu scintillant comme une imagerie médicale vont se pencher sur cette grave question : « Enseigner la science : faut-il tout réviser ? »

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-du-jeudi-15-novembre-2018

    Outre que la question se pose très différemment pour la physique et les essevétés, il est à prévoir qu’on assistera à une positivation de choses interdisciplinaires et qu’on évitera soigneusement de se demander pourquoi on a laissé l’enseignement de la physique sombrer dans une daube vaguement expérimentalisante dont le seul mérite a été de tellement le ravaler que même un essevétiste pourrait en animer des séances.

    A écouter peut-être en peaudecast dans un bouchon causé par cette racaille poujadiste de gilets jaunes..

      • Vous attendez la retraite depuis tellement longtemps en peinant que vous ne vous intéressez même plus à votre boulot.

        • Ambivalence ( pauvre atome) de la proposition car elle est à la fois vraie et fausse: oui je peine, non je n’attends plus rien, toujours je fais le job avec conscience.
          Le jour de, je n’emmerderai personne avec mes idées sur l’éduc’; ce sera un trait tiré et un oubli définitif. Je scotomise très facilement.

    • France trouduc, une radio du groupe Rance sphincter, communément appelée radio bolcho … 😀

  5. Est-ce que l’ambassade de France à Marseille a présenté ses excuses au nom du président ?

      • Laissons cet apparatchik fermer la marche de cette manifestation aussi lugubre qu’un plan de développement urbain.
        L’histoire à montré que les pompeux accusateurs publics sont souvent les avocats de crimes clandestins.

  6. La Revue du pays d’Albion

    Après la revue de détails du pays de Phocée, qui fête son malheur joyeusement avec des lampions, au pays d’Albion on s’inquiète : doit-on exfiltrer Theresa May du 10 Downing Street ?
    Si Lormier notre fort en thème pouvait répondre à ma place …

  7. Cher Maitre,

    Merci pour ce billet, qui illustre une nouvelle instance d’un modèle trop connu, à savoir le système bloqué, coalition d’une oligarchie incompétente et d’une base radicalisée. Marseille n’est pas un cas isolé, si cela peut vous consoler.

    Dans un système bloqué, la hiérarchie intermédiaire, dont vous faites partie, navigue entre des ordres stupides venant d’en haut et des revendications irrationnelles venant d’en bas.

    Bon courage ! ou plutôt bonne chance !

  8. Comme disent les gens distingués aux Marseillais de souche : Allez-vous faire voir chez les Grecs !

    Les Anglais de la Gentry comme l’écrivain et agent secret Patrick Leigh Formier vont volontiers vivre en Grèce dans la douceur leurs vieux jours ! Curieusement Marseille ne les attire pas … Nice oui ! Bruce Chatwin y est mort.

    P.S Réponse au farceur d’en-haut : seule une sardine a le pouvoir de bloquer Marseille !

    • Pauvre petite Troll,
      minable agente de la police de la pensée, ou de la DRM (Direction du Renseignement militaire)

      Comme un dérisoire Stéphane Hessel, tu veux indigner le public avec du bruit médiatique.

      Moi aussi, je peux faire du bruit, pour t’enfumer !
      La meilleure source de bruit pour un scientifique, ce sont les décimales d’un nombre transcendant comme le nombre pi :
      Pi = 3.
      1415926535 8979323846 2643383279 5028841971 6939937510

      Fume, c’est du Belge !

      • Peut-être aurait-il fallu ajouter des points de suspension après la dernière décimale citée.

        Le peintre Morellet avait ,pour une composition, utilisé des décimales de pi;je me souviens qu’il avait,jadis,donné un entretien à un journal et qu’il s’interrogeait gravement sur la possibilité d’une répétition périodique au-delà d’un certain rang…
        Impossible de retrouver cet entretien;quelqu’un a d’ailleurs dû lui expliquer les choses depuis.

        De toute façon il est mort.

          • Merci pour la référence.

            Il se peut que ma mémoire me joue des tours,mais en l’occurrence,ça m’étonnerait,car je me souviens,après lecture de l’entretien d’en avoir parlé à un proche qui à l’époque étudiait les maths.

            Vous souvenez-vous qu’il ait dit cette ânerie (d’ailleurs sans conséquence pour ladite composition ) ?

          • Il a sans doute dit des sottises, c’était un artiste.

            « En 1958, l’année où Morellet introduit le hasard dans son œuvre, le nombre Pi s’y glisse, avec toute sa suite de décimales. Pour l’artiste, d’une part, l’idée que l’une des règles fondamentales de la géométrie euclidienne, le calcul du périmètre d’un cercle, soit tributaire d’un nombre dont la définition ne peut qu’être approximative, ne manque pas de piquant. D’autre part, l’idée de soumettre des segments de droites et des angles aux vicissitudes d’un nombre affilié au cercle, constitue un bel exemple de décloisonnement. »

            Ci -dessous un dossier plus complet

            http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Morellet/index.html

  9. Ces immeubles qui s’effondrent sont une bénédiction pour Marseille. Cet urbanisme serré, concentré dans ce centre-ville étroit rend impossible la circulation des corps.
    Or dans une société il est très important de laisser la circulation et le mouvement fluide des corps si on veut que bougent les idées et que puissent s’échanger selon une espèce de principe gazeux, les conversations, les concepts, les énergies, les objectifs, les modalités de toute une transformation d’une société.
    Quand une société est bloquée dans son corps physique, la vie intellectuelle ne peut pas prendre corps dans une matrice complètement bétonnée.
    DELENDA MASSILIA!

  10. A Venise aussi les maisons sont anciennes et se jouxtent les unes les autres … et l’insalubrité est consubstantielle à la lagune ! Mais le centre de Venise a un lustre que n’a pas le centre-ville de Marseille …

    • Murano, c’est incomparablement plus beau que le Frioul dont les immeubles construits de briques mais surtout de broc sont déjà au stade de la pré-ruine rouillée.

  11. L’histoire des maisons effondrées de Marseille fait penser au viaduc de Gênes – qui est un peu la ville jumelle de Marseille.

    • Il est étonnant que personne à la mairie de Marseille n’ait encore pensé à incriminer l’Union Européenne dont « la politique d’austérité qui n’a pas permis d’investir pour l’entretien des immeubles ».

      A Gênes, ça s’est fait dans le mois qui a suivi :

      « Plusieurs ministres avaient pointé du doigt le laxisme et la recherche de profit à tout prix de la société Autostrade per l’Italia et accusé l’Union Européenne et sa politique d’austérité qui n’avaient pas permis d’investir pour l’entretien des infrastructures routières. »

      https://www.nicematin.com/temoignage/enquete-travaux-projet-ou-en-est-on-un-mois-apres-la-tragedie-du-viaduc-de-genes-251225

      • ça prouve au moins qu’il existe encore des gens qui réalisent que l’état ou l’europe ne sont pas omnipotents au point de régler les affaires de gestion du patrimoine privé. Donc il reste encore quelques optimistes pour espérer que nous ne sommes pas tout à fait dans l’UERSS … Staline en rêvait, Junker l’a fait !

        J’attends les insultes, stoïque 😉

        • « ça prouve au moins qu’il existe encore des gens qui réalisent que l’état ou l’europe ne sont pas omnipotents au point de régler les affaires de gestion du patrimoine privé. »

          Et ça ne vous posait aucun problème que Autostrade per l’Italia puisse toucher deux cents millions et des poussières de dividendes sur l’écotaxe versées par l’Etat français qui, figurez-vous, ne souhaitait pas non plus se mêler de la gestion de son réseau routier (si si). Comme ça ne vous pose pas de problème qu’Autostrade per l’Italia ait eu huit cents millions d’indemnité pour rupture de contrat… Un truc somme toute normal …

          • nous parlons de Marseille, non ? pour le reste, c’est, souvent, une question de connivence entre des politiques et certains milieux d’affaires.

          • la Corse, ce pays de maf… ce magnifique pays, la plus belle île du monde, peuplée de gens charmants ? ,)

        • Par ailleurs, il se trouve que l’Etat se mêle des salades de Gaudin puisque qu’Emmanuel & Edouard se sont entretenus avec lui au téléphone et souhaitent intervenir. Et on ne refuse pas une intervention de l’Etat…

          • de la comm’, rien d’autre ! la seule chose dont vous pouvez être certaine c’est que l’addition sera une fois de plus pour nous.

      • « Il est étonnant que personne à la mairie de Marseille n’ait encore pensé à incriminer l’Union Européenne … »

        Mais ils sont pour;pourquoi l’accuseraient-ils ?

  12. François Hollande n’a rien perdu de sa verve primesautière :

    – « Qui aurait pu penser qu’un milliardaire américain n’ayant jamais exercé la moindre fonction publique, le moindre mandat au Congrès puisse devenir le président des Etats-Unis ? »

    Qui aurait pu penser qu’un membre de la banque Rothschild n’ayant jamais exercé le moindre mandat électif puisse devenir président de la république française ?

    • « Quant à Hollande, soyons clairs: il était fait pour être adjoint du préfet de Tulle ou sous-président de la commission des fêtes du conseil général de Corrèze, certainement pas président de la République.
      Voilà, c’est tout ce qu’il y a à dire sur François Hollande » Charles Pasqua.

  13. « une grande question sociale »

    « C’était l’heure où les dîneurs de l’Alcyone, où officie Lionel Lévy, prenaient l’apéro avant de passer à table. Qui sait s’il n’y avait pas, parmi eux, quelques brasseurs d’affaires, quelques syndics indélicats, quelques constructeurs pleins aux as… Peut-être ont-il entendu la colère qui bruissait cent mètres plus bas. Peut-être se moquent-ils de dîner sur un volcan — mais le volcan était là.  »

    (Il Maestro)

    « Et le soir ils ne dînaient pas à l’hôtel où les sources électriques faisant sourdre à flots la lumière dans la grande salle à manger, celle-ci devenait comme un immense et merveilleux aquarium devant la paroi de verre duquel la population ouvrière de Balbec, les pêcheurs et aussi les familles de petits bourgeois, invisibles dans l’ombre, s’écrasaient au vitrage pour apercevoir, lentement balancée dans des remous d’or, la vie luxueuse de ces gens, aussi extraordinaire pour les pauvres que celle de poissons et de mollusques étranges (une grande question sociale, de savoir si la paroi de verre protégera toujours le festin des bêtes merveilleuses et si les gens obscurs qui regardent avidement dans la nuit ne viendront pas les cueillir dans leur aquarium et les manger). »
    (Marcel Proust)

    PS Je crois me souvenir que le Maître fut un jour invité à prendre l »apéritif à l’Hôtel Intercontinental*.

    Le Maître: l’homme qui passe d’un côté à l’autre de la vitre ? (et même ,qui sait, du miroir ?)

    * Il me semble que Sanseverina lui avait reproché cet apéritif… à quoi le Maître avait répondu,à peu près) : »quand même,devoir se justifier de ça! »)

    En l’absence d’appareil critique,je ne peux être ni plus précis,ni plus certain.

  14. Entre les mains de François Hollande qui est autant dépourvu d’imagination que Gribouille de raison tout tombe en poussières !

  15. Brexiteux perdus dans le fog (suite)

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/la-grande-bretagne-et-l-ue/video-je-n-en-ai-pas-la-moindre-idee-un-journaliste-britannique-avoue-en-direct-etre-completement-perdu-devant-le-brexit_3035681.html

    Il aurait pu dire « I haven’t got the fuckiest idea » mais, à la BBC, il reste des analystes policés

    Faut dire que prévoir ce qui va se passer maintenant en Bretanie exitée est beaucoup plus compliqué que de trouver LE responsable de l’opération « à bas les gravats » (qui a d’ailleurs été désigné dès hier par le bon peuple en colère)

    • Argot: to fuck est un verbe ;fuck est un substantif; »fucky » qui serait un adjectif ne figure pas dans le dictionnaire Cassell d’argot.

      Si on le glougloute,on n’en trouve que des références incertaines.

      Deuxièmement,il ne s’attache au mot « fuck » et à ses dérivés aucune notion de degré,grandeur, magnitude. ( Encore qu’existe « fucking » qui ressemble à un participe/adjectif mais est en réalité un adverbe d’intensité; »This is a fucking good bike »: « Cette moto est super ».)

      Ainsi,comme invention verbale  » I haven’t got the fuckiest » idea aurait peu de chance de passer et d’être compris comme « je n’en ai pas la moindre idée ».

      Ce que le journaliste a dit est (légèrement) familier « I haven’t got the foggiest idea. » (foggy,adjectif dérivé de  » fog » =brouillard » signifie:flou,indistinct,brumeux…).

          • J’étais ado, mes souvenirs sont un peu flous -peu importe-
            mais contrairement à ce que vous dîtes, la Bretanie est exitable (peut-être) mais pas du tout exitée.
            L’exit n’était qu’une hypothèse éjaculatoire, je l’avais même écrit ici-même:
            Le 25 juin 2016 à 14 h 58 min

      • Je me demande si un bon seau d’eau de mer du Vieux-Porc dans la gueule à Lormier, bien fraîche (l’eau de mer), ça lui ferait pas du bien au bavard de service !

        En plus, on peut lâcher le baquet avec l’eau , sans faire exprès… manière de…Hurkhurkhurk !

  16. Au lieu d’être ultra-négatif en pissant sur les fondations d’immeubles marseillais pour qu’ils s’écroulent sur les immigrés que vous détestez, fabriquez des cairons en pissant sur des bactéries :

    https://www.lepoint.fr/insolite/rien-ne-se-perd-en-afrique-du-sud-de-l-urine-peut-faire-des-briques-15-11-2018-2271544_48.php

    « Actuellement nous avons besoin de 20 à 30 litres pour créer une brique de taille standard ».

    Si tous les marseillais s’y mettaient, on pourrait reconstruire tout le vieux centre.

    • Si tous les marseillais s’y mettaient, on pourrait reconstruire tout le vieux centre.. pour y loger des migrants par exemple.
      Voilà ce qui unirait les humanistes d’incontinents à l’autre.

    • Merci de laisser votre adresse afin que nous puissions vous envoyer ces immigrés que nous détestons tant.
      Vous aurez loisir, avec les moyens qui sont ceux d’un retraité 2018, de les accueillir et de les comprendre, ou, pourquoi pas, de leur donner une éducation à votre sauce, ce qui meublera vos vieux jours solitaires.
      L’avenir et le bonheur du marseillais sont dans l’exil, vous l’illustrez à merveille!

      • Ce ne sont pas les immigrés que vous « détestez », ce sont les politiciens responsables de cette invasion qui rend malheureux les envahisseurs, pourrit la vie des populations d’accueil et installent petit à petit la charria, la pauvreté et autres merveilles.

        Ces mêmes politiciens n’habitent d’ailleurs qu’exceptionnellement les quartiers qu’ils ont démolis à coup de démagogie.
        La question de savoir s’ils sont incompétents ou conscients pourraient se poser. La réponse doit dépendre des cas.
        Junker, par exemple, pourrait être excusé par la bouteille mais est-elle cause ou conséquence ?

        • « cette invasion qui rend malheureux les envahisseurs »
          Vraiment ? Ils ne finissent pas tous sous les décombres, pourtant.

      • Désolé, ils viennent chez vous et on envie d’y rester.

        Ils n’ont aucune envie de venir en brousse. Comme garçon ou fille * de ferme, on n’y survit que si on bosse (très) dur. C’est un milieu très darwinien.

        * évidemment, comme fille de ferme, y’a moyen de moyenner mais attention de ne pas vêler.

  17. Theresa May : « Est-ce que j’irai jusqu’au bout ? La réponse est oui »

    En May, fait ce qu’il te plaît.

    • Oui mais non, vous simplifiez . Elle a dit :
      C’est avec préservatif ou sans préservatif ou alors c’est tintin.
      Mais on ne nous donne pas le choix dans la date.

  18. Les fétiches du monde de demain ressemblent comme des frères aux fétiches du monde d’avant-hier !

  19. Le 9 novembre 2018 à 9 h 06 min,Dugong a dit :

    « Dans sa très grande sagesse, le très-haut a doté la femme de pouces opposables pour saisir tous les manches. »

    Intéressons nous aux pouces des femmes.

    La belle journaliste de la dernière photographie a un pouce gauche fort remarquable:grande souplesse de la dernière articulation,d’où le galbe impressionnant de la dernière phalange.

    Dugong nous donnera peut-être son avis sur les potentialités qu’éventuellement cette particularité comporte quant à la préhension d’un manche (ou le réglage micrométrique d’une pression sur un gland,par exemple).

    (L’avis d’un Driout ne serait pas opposable).
    Quant au pouce de la main droite…

    Photo 2 Le pouce de la jeune fille est plié à angle droit au niveau de la dernière articulation;pourquoi ? Peut-être y avait-il un peu de vent et cette posture permettait de restreindre le pivotement du carton;en tout cas ce n’est pas une position de suce-pinatoire.

    Image 7: la manifestante « spectaculaire » qui a fait du latin.

    A-t-elle une allure de « tricoteuse » ? Peut-être bien.
    En tout cas,elle tient solidement le manche,la position du pouce est assez virile;le volume brachial est élevé et ce n’est pas un bras de joueuse de bingo.

    Quant au pouce de la main droite…

    image 6 On aperçoit,en bas de la photo, sous la pancarte « ce n’est pas la pluie »,le haut d’une chevelure blonde ;est-ce celle de la belle journaliste ?

  20. Le 15 novembre 2018 à 18 h 16 min,
    abcmaths
    a dit :
    J’étais ado, mes souvenirs sont un peu flous -peu importe-
    mais contrairement à ce que vous dîtes, la Bretanie est exitable (peut-être) mais pas du tout exitée.
    L’exit n’était qu’une hypothèse éjaculatoire, je l’avais même écrit ici-même:
    Le 25 juin 2016 à 14 h 58 min

    Ah bon ?

    Le 25 juin 2016 à 14 h 58 min, abcmaths a dit :
    1)S’ils sortent ( ce n’est encore qu’une hypothèse), on peut espérer que la langue véhiculaire au parlement européen ne sera plus l’anglais .
    Mais je suis peut-être trop optimiste .
    2)A jpb ( j’ai cru comprendre qu’il préparait un livre sur la langue française)
    « Ce n’est pas parce que l’école de mathématiques française est influente qu’elle peut encore publier en français ; c’est parce qu’elle publie en français qu’elle est puissante, car cela la conduit à emprunter des chemins de réflexion différents. »
    Quel mathématicien a écrit cela ?

    • J’ai bien ecrit que ce n’était qu’une hypothèse et un peu plus loin ,j’ai parlé de pièce de théâtre il me semble ; il manque un mot OK , mais Il y a deux ans et demi , vous n’interveniez pas encore, vous n’aviez pas encore exercé votre influence littéraire .

      • « Mon influence… » Lormier est si peu de chose;il ne se flatte pas d’avoir une influence.

        Enfin,merci pour le compliment,si immérité soit-il.

        Sovotrespè,Lormier était déjà présent en mai 2016;il avait même eu l’honneur de recevoir une réponse du Maître.

        Du côté de la surmusulmane Publié le 23 mai 2016 par Jean Paul Brighelli
        https://blog.causeur.fr/bonnetdane/du-cote-de-la-surmusulmane-001179.html

        Le 25 mai 2016 à 1 h 18 min,Lormier a dit :
        « Maître, quelque chose me dit que Myriam fut votre élève; heureux homme vous êtes!
        En somme, vous faites maintenant la classe « inversée ».En tout cas que Myriam (ou Néfertiti) soit un être de chair ou une fiction issue d’une fausse position de votre cuisse,je lui tire mon chapeau;quelle intelligence! quelle prose éclairée!

        Le 25 mai 2016 à 5 h 50 min,jpbrighelli a dit :
        Hmm… Elle a été très bien formée…

  21. La tribu Glucksmann se resserre autour de quelques chaman.e.s pour se tenir chaud et s’occuper pendant les longues soirées de l’hiver 18-19 :

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/11/15/la-gauche-non-melenchoniste-se-reunit-autour-de-raphael-glucksmann_5384134_823448.html

    « Rien n’est fatal. Ce qui est fatal, c’est être dans l’inaction. Au pire on passera pour des imbéciles, si on se plante ce n’est pas grave. »

    Voilà un système dynamique en pleine formation qui ne veut pas voir que, pour peser quelque chose, il devra siphonner les innombrables grokhons à gilets qui beuglent chez les introsoumis et les fanas-milis de la caissière .

    Pour cela, il faudrait mettre beaucoup de kiravi dans le champagne rosé.

    Chez les âmes innocentes, ça relève d’une faute de goût.

    • Les bobos parlent aux bobos. Raphaël Glucksman, c’est le Nouveau Magazine Littéraire, l’homme qui suggère de réécrire les classiques pour les rendre politiquement corrects. Une buse.

    • tiens ça me fait penser à Roland Dumas et ses bottines Berlutti ! et il me revient cette magnifique citation « Mitterrand a deux avocats, Badinter pour le droit, et Dumas pour le tordu ! »

  22. HS : j’évoquais ici même, devant la docte assemblée de fins lettrés, ce lointain cousin d’Emile Zola, le dénommé Gorgon. Eh bien il se trouve qu’il a commis un livre, comme son illustre parent, une somme consacrée à la voie lactée du nom de « au bonheur d’Edam » …

    • « la docte assemblée de fins lettrés »

      Etre tout à la fois docte et fin,c’est ce qu’il y a de plus difficile.

      • si ça ne suffit pas, je peux repasser un coup de brosse à reluire …
        noble lectorat, esprits subtils toussa 😉

  23. Donald Trump se rend en Californie pour fêter sa victoire : 600 électeurs d’Hillary brûlés vif par la colère du ciel !

  24. A Marseille on ne manque pas de bonnes âmes dans l’enseignement public !

    « L’enseignante de l’école des bergers à Marseille a souhaité lui offrir un beau cadeau. « Comme tout enfant de son âge, il ADORE le foot, et bien sûr : Kylian Mbappé ! Bref, la petite maîtresse que je suis n’a aucune idée de comment vous contacter et je ne connais pas grand monde dans le milieu du football il est vrai… MAIS je me disais que ce serait un super cadeau de laisser un message à El Amine ou de l’inviter à vous rencontrer pour ses 10 ans » a-t-elle écrit. »

    Elle aurait dit : il adore l’étude ! On aurait plus de mal à la croire …

    • L’orphelin et le ballon rond ! Non même Victor Hugo n’aurait pas osé faire de sa Cosette un supporter de l’OM !

      • peut-être dans la version réécrite, accessible à tous, qui n’utilisera que des mots simples, le présent et le passé composé. Avec un titre, lui aussi repensé, « Lamine Zarabe » …
        Je suis sûr que si quelqu’un propose l’idée, en l’enrobant du vocabulaire adéquat, sur un de ces sites de pédagos, elle aura un succès certain.
        Si je n’étais pas occupé à gagner ma modeste pitance, je m’y collerai volontiers, rien que pour le fun !

    • Ce gosse vient de perdre sa maman, décedée dans l’effondrement d’un immeuble.
      Ce n’est peut-être pas le moment de lui faire un procès d’intention…

      • L’institutrice n’a pas perdu sa maman que je sache dans l’effondrement de l’immeuble !

  25. Je veux dire que mes instituteurs m’envoyaient dans les musées à Paris mais pas au Parc des Princes ou à Roland-Garros !

    Si vous ne voyez pas en quoi cela ressemble à un effondrement des valeurs scolaires de la France en quarante ou cinquante ans je ne peux plus rien pour vous !

  26. En 1900 l’école de Jules Ferry avait comme but principal de faire de petits soldats pour grossir les bataillons de l’armée française – et accessoirement d’en employer quelques uns qui iraient jusqu’au brevet supérieur ou au baccalauréat comme fonctionnaires.
    En 2018 l’école de Jean-Michel Blanquer sert à quoi ? A fournir des supporters de foot ?

    • Dans les faits les filles n’avaient pas accès au bachot avant 1924 (sauf à se présenter en candidate libre) – ma grand-mère paternelle a donc passé son brevet supérieur pour le grade d’institutrice à Bourges en 1921.

      • ne doit-on pas dire désormais « instituteure » ? ah non, c’est « professeure des écoles » …

  27. « Gaudin assassin ! » slogan de la manifestation,que le Maître a soin de mettre entre guillemets.

    Il Maestro était présent,en qualité d’observateur,muni d’un appareil-photo et d’un appareil-critique consistant;il n’était ni manifestant,ni professeur.

    Professeur,il l’est dans la chronique du jour.

    Je crois qu’il faut relire le présent billet à la lumière du  » Petit cours de latin pour grands débutants ».(16 juillet 2018 ).

    La photographie de la « spectaculaire » virago qui a fait du latin et brandit une pancarte où est écrit « Urbicide = Homicide » ne nous invite-t-elle pas à cette relecture ?

    La chronique « Gaudin assassin ! » est un magnifique exercice de suspension du jugement.

    Ces 10 ou 12000 manifestants ,était-ce du « populus » ,du « vulgus » ,de la « turba » ?
    « Oui, Vulgus a glissé vers Turba, la foule en délire, le désordre, la mêlée désorganisée. Le bordel. Turba, c’est la foule, moins l’humanité. C’est la tourbe. C’est l’après-match…
    Chez Turba, c’est l’imbécile qui fait la loi. Surtout s’il gueule fort. Ou s’il a de gros pétards et de beaux fumigènes. » (16 juillet)

    « Marseille connaît à fond l’usage des pétards et des fumigènes. Ceux qui étaient là auraient pu aussi bien aller applaudir l’OM dans les quarts de virages. » (15 novembre) .

    Mais aussi:

    « C’était le même peuple qui après la prise de la Bastille promenait dans les rues la tête de Monsieur de Launay…
    Les élus se croient malins, mais le peuple en masse a une intelligence collective . » ( 15 novembre).

    Et bien sûr,les clients de l’Intercontinental,ce sont les « patriciens » (drôles de patriciens) alors qu’à extérieur se masse la « plebs ».

    PS  »
    « Mon boulot consiste à prendre Turba par la main et à en faire des cives… » (16 juillet)
    Combien de « cives » dans cette foule ?

    • Parmi les clients de l’Intercontinental il y avait certainement des supporters de l’OM et peut être des gens qui y travaillaient à des titres divers !
      Je suppose que ici personne ne croit vraiment que les joueurs de l’OM sont de grosses têtes bien faites et bien pleines ?

    • Le 16 novembre 2018 à 14 h 13 min, Lormier a dit :

      « Gaudin assassin ! » slogan de la manifestation,que le Maître a soin de mettre entre guillemets.

      La chronique « Gaudin assassin ! » est un magnifique exercice de suspension du jugement.

      Ces 10 ou 12000 manifestants ,était-ce du « populus » ,du « vulgus » ,de la « turba » ?
      « Oui, Vulgus a glissé vers Turba, la foule en délire, le désordre, la mêlée désorganisée. Le bordel. Turba, c’est la foule, moins l’humanité. C’est la tourbe. C’est l’après-match…
      Chez Turba, c’est l’imbécile qui fait la loi. Surtout s’il gueule fort. Ou s’il a de gros pétards et de beaux fumigènes. » (16 juillet)

      C’était le pays réel, Lormier. Gaudin, c’est le type même du pays légal.

      • La question qu’à mon avis soulève implicitement le Maître est celle-ci:comment définir cette foule de manifestants ?

        Est-ce la tourbe imbécile ? Y a -t-il parmi eux des citoyens ? Ont-ils compris quelque chose ?

        Noyer tout cela dans : »c’est le pays réel » n’avance pas à grand chose,je le crains.

        Si vous vouliez bien relire le « Petit cours de latin … »

        Deuxièmement, l’opposition pays réel/pays légal n’appartient pas intégralement à Maurras.

        Troisièmement, Ruffin a peut-être tout simplement fait un lapsus.

        • un mien cousin, enseignant, m’a exposé la règle des tiers : « dans une classe, tu as 1/3 de bons, 1/3 de moyens passables et 1/3 de cancres ». Sachant que le premier tiers réussit ses études et rejoint les CSP+, il reste logiquement les moyens et les cancres, pour aller manifester …
          ergo « la tourbe imbécile ».

  28. Nous avons donc à Marseille ce fonctionnaire de l’Etat français qui enfonce avec grande satisfaction une porte ouverte : un garçon de dix ans adore jouer ! Notamment au football sport de pauvre …

    La question c’est de savoir où se trouve le devoir moral de l’Etat français ? Faire du football un sport miroir aux alouettes pour le peuple en l’inondant de subventions diverses et variées et de passe-droit ?

  29. Quand j’étais jeune on apprenait en cours d’histoire géographie deux trois choses !
    L’énergie primaire faisait partie de l’industrie primaire elle même constituant le secteur primaire.
    Ca veut dire quoi énergie primaire ?
    Je vous laisse à votre devoir du jour …

  30. pouce et index:pince-téton et friction-rotation

    Dans le célèbre « Portrait présumé de Gabrielle d’Estrées et de sa sœur la duchesse de Villars »,Julienne pince (légèrement) le téton de Gabrielle.
    Pouce et index sont arrondis et joints par leurs extrémités .

    https://www.louvre.fr/sites/default/files/imagecache/940×768/medias/medias_images/images/louvre-portrait-presume-gabrielle-d039estrees.jpg

    Il me semble que c’est le geste qu’adoptait naturellement le soldat ,dans les années 50 à 70 ,pour rechercher sur sa radio le point U. Le bouton est tourné alternativement vers la gauche et la droite , l’extrémité des doigts entraîne le bouton par friction légère;la pression aux extrémités est très modérée et quasi-constante;l’extrémité des doigts tend à glisser.

    La belle journaliste de la Marseillaise semble exercer une forte pression sur le bouton de sa caméra;pourquoi ?

  31. La boulette majeure de Benjamin Griveaux, peuple réel vs peuple légal, qu’il attribue qui plus est à Marc Bloch ( https://www.valeursactuelles.com/politique/benjamin-griveaux-cite-par-erreur-le-nationaliste-charles-maurras-100836) a totalement occulté la savoureuse boulette de Ruffin qui, malgré quinze ans d’études chez les Jèzes, quelques minutes avant sur la même onde ( France Inter), a attribué à Racine le fameux et incontournable  » Va, je ne te hais point ».
    Venant de vous lire et ne voyant aucun commentaire alors que vous collez tous à l’actualité comme une moule à son rocher, je me fends d’une mise à jour d’actualisation de vos connaissances lacunaires autant qu’étalées ( la culture, c’est comme la confiture … la phrase n’est ni de Racine, ni de Corneille, ni de Charles Maurras )

      • seule excuse de Griveaux : il n’était pas réveillé. Ruffin n’a pas eu à s’excuser, j’ignore pourquoi. En tout cas, à eux deux, ils nous ont balancé une bonne douche et nous fûmes réveillés en fanfare.

      • Mais dites-nous Madame Dobo, n’étiez-vous pas à nous dire que l’on imposait pas ses excuses mais on demandait de les accepter ?

        Et vous vous tenez en bonne position en d’étalage – vraiment – nous avons encore de la marge…

      • sans vouloir m’immiscer, je suis assez stupéfait de voir que des enseignants, censés avoir un minimum d’éducation et de culture, qui plus est, lecteurs de JPB, donc plutôt au dessus de la moyenne, ignorent ces règles élémentaires de la politesse et du savoir vivre !

      • Même pas.

        Présenter ses excuses à des peigne-culs, c’est s’abaisser pour ramasser le savon…

        • Faites gaffe Messire, le peigne-cul (même diplômé et abondamment cultivé) se reconnait par deux défauts d’éducation qui lui sont caractéristiques : il ne sait pas dire « merci » et ne présente jamais ses excuses.
          Lormier et Dobo ne sont pas, à ce titre, des peigne-culs…

  32. Ben voyons ! Ruffin a fait un lapsus ! Lormier, c’est pitoyable, comme défense de votre idole. Il n’y a pas là matière à lapsus. Relisez Psychopathologie de la vie quotidienne. Ce n’est pas un lapsus, Racine/Corneille. C’est une erreur grossière mais en aucun cas un lapsus. Ruffin aurait-il désir inconscient de citer Racine, alors qu’il cite Corneille ?
    Aurait-il aimé dire sur les ondes nationales, pensant à Mélenchon ?
     » Plutôt qu’ébranler la justice par la force qui fait haïr, mieux vaut se refuser une victoire décriée. On goûte un triomphe d’une heure, mais bientôt il se fane et fait la honte d’un foyer. »
    ou  » Je l’ai trop aimé pour ne point le haïr. »

  33. Ce Ruffin,je n’en ai jamais parlé;qu’est-ce qui vous fait dire que c’est mon idole ?

    Des lapsus,nous en faisons tous;vous-même, vous venez d’écrire « acceptez » à la place d' »accepter »;personne ne vous accuse de « connerie »;peut-être aviez-vous d’abord songé à écrire « acceptez mes excuses ».

    On peut dire « Racine » alors qu’on pense « Corneille »…

    Quand un député a dit à la chambre à propos d’un projet de loi sur le cinéma X,  » Messieurs,il faut durcir votre sexe », je veux bien que le lapsus ait trahi des pensées secrètes …mais pour Racine /Corneille ?

    Et si ce n’est pas un lapsus,alors ça signifie qu’il ne connaît pas bien ses classiques ;et alors ?

    • En plus, plein de gens continuent de croire que « Va, je ne te hais point » est un exemple canonique de litote alors que ce n’en est même pas une… Cela doit aussi être dramatiquement révélateur de quelque chose, mais je me demande bien de quoi…

  34. M’est avis que Don Gaudin est indéboulonnable.
    Pour être maire de Marseille depuis si longtemps, il doit connaître quelques cadavres dans les placards de ses collègues en politique…

  35. C’est dans « Marie Tudor » que Victor Hugo écrit ceci :

    SIMON RENARD. Ne laissez pas les choses aller plus loin. Cédez, madame, pendant qu’il en est temps encore. Vous pouvez encore dire la canaille, dans une heure vous seriez obligée de dire le peuple. (Les cris redoublent, le bruit se rapproche.)

  36. « LA REINE. Oh ! être abandonnée de tous ! Avoir tout dit sans rien obtenir ! Qu’est-ce que c’est donc que ces gentilshommes-là ? Ce peuple est infâme. Je voudrais le broyer sous mes pieds. Il y a donc des cas où une reine ce n’est qu’une femme ! Vous me le paierez tous bien cher, messieurs !  »

    Ah ! c’est trop sublime … je meurs moi aussi ! Lormier à mon secours s’il vous plait !

  37. Résumons:
    Notre chère dobolino apprend encore le violon à la Clinique du Docteur Faustus.

    Elle répète a l’envi un morceau célèbre, « Obsession » de Ligeti, composition à deux notes seules, jouées inlassablement devant des sourds-muets autistes, parmi lesquels on trouve quelques borgnes manchots.

    Pour débuter, son infirmier, maître de musique improvisé, n’a équipé le violon en carton de notre petite chérie que de deux cordes, baptisées astucieusement dugong et lormier, dont elle se sert sans fin.

    Ne sachant pas se servir d’un archet, elle les titille à la mimine en leur faisant des papouilles pédagogiques, comme son infirmier la nuit venue… Tous nos compliments !

    • La réaction de l’administration est tout à fait dans la logique de l’EdNat : ouvrir le parapluie et le parasol, ou encore ceinture et bretelles pour maintenir suffisamment le pantalon, pour le cas où par exemple, une assoce bien intentionnée viendrait à contester l’exclusion du perturbateur.

      Ne venez pas vous plaindre aujourd’hui, de ce que les mots respect, autorité, obéissance, discipline, travail, mérite, aient été totalement bannis de l’EdNat : cela s’est fait en quarante ans, avec la complicité passive des générations de profs qui se sont succédées !

    • Vous savez quoi ? Ça ne m’étonne même pas.
      La légitime défense, dans l’Enseignement, consiste à se laisser frapper sans répliquer.

    • Grand merci! Archivé.
      Les références légales évoquées par la victime sont très pertinentes, à mon sens; de quoi engager un avocat et porter l’affaire devant les tribunaux.
      Qu’y aura-t-il après des bornes déjà dépassées?!

  38. Ne soyons pas trop impatient avec roquet. Il finira par découvrir par lui-même qu’à force de se tirer sur la nouille, il sortira du domaine d’élasticité.

    • La glace : apaiser les crises hémorroïdaires du monde ou plus simplement cacher la production de son trouduk sous le tapis du permafrost ?

      Encore une question passionnante qui que dont…

  39. Debouché pour professeur de physique à saturation : technicien en radioprotection. Le technicien qui est venu lundi dernier contrôler mon générateur a quitté l’enseignement pour ce job. Bilan, il se balade à loisir à travers tout le secteur sud-est, contemplant vignes d’automne et autre Mont Ventoux, et s’arrête dans de charmants villages pour contrôler dans une ambiance chaleureuse et courtoise, tabliers de protections, dosimètres et épaisseur des murs. Il fait aussi le reste de la prévention des risques (produits d’entretien, anesthésiques etc). Le salaire n’est pas extraordinaire, mais il est supérieur à celui de vacataire en physique en collège.
    D’après lui, l’essentiel est d’avoir un bac+3, peu importe lequel puisque toute la formation est assurée par l’organisme qui embauche.
    Zorglub ? Une solution pour les années qu’il vous reste à faire ?

    • et, accessoirement, il peut faire une clé à un klébard récalcitrant sans risque de se voir tancer et rappeler à la bienveillance.

    • Vous voulez vraiment ioniser Zorglub avec du rayonnement qui passe tout l’alphabet grec en revue ?!

      • ah mais on lui fournit tablier, protège-thyroïde, lunettes et tout le toutim. Après, c’est comme il veut. Il peut branlotter du radium à mains nus, comme Marie Curie (cf Desproges).

        • Branlotter du radium à mains nues, c’est un coup à se prendre du rayon dans le radius.

          Ceci dit, elle ne devait pas beaucoup se faire reluire le cubitus.

          Risquait pas de se prendre un prix bleno.

      • J’ai manipulé assez de sources béta ouvertes (en plus en C6H6 !) dans ma vie pour ne plus être flippé sur le sujet.

    • Non tout est calé pour moi.
      Je termine cette année scolaire en baissant les oreilles.
      L’an prochain mi-temps annualisé de février à septembre (grand voyage).
      Puis il me restera septembre-décembre avant la retraite.

      S’ils me refusent le mi-temps (ce qui est loin d’être à exclure ils ne trouvent même plus des tocards pour enseigner les maths), on part en voyage début mai en abandon de poste.
      Ils vont pas envoyer James Bond me chercher en Asie centrale …

      Ils finiront par suspendre mon salaire et soit me virer (peu probable trop de paperasse) soit me mettre à la retraite à la date prévue.

      Au final en termes de fric et de montant de la retraite ça ne changera rien.

      • Parfait ! Mais penser à en aviser de jeunes collègues contractuels vacataires qui sont border line (SVT, Physique, Math, tout leur est bon)

  40. En France il y a une troisième fonction qui donne un réel pouvoir et plus redoutable que les deux premiers : le juge d’instruction…

    Pour Napoléon il aurait été « l’homme le plus puissant de France » et pour Balzac « un souverain soumis uniquement à sa conscience et à la loi » sur lequel « aucune puissance humaine, ni le Roi, ni le garde des Sceaux, ni le Premier ministre ne peuvent empiéter ».

    • Ouais, peut-être, mais il n’y a moyen ni de se remplir les poches ni de se faire un bon carnet d’adresse, à moins d’être vraiment très très véreux.

  41. Ah non ! L’homme qui a le plus de pouvoir en France c’est celui qui menace de confisquer un téléphone portable !

    « Un garçon de 11 ans a mis fin à ses jours jeudi à la sortie du collège après avoir reçu deux heures de colle, en se jetant du haut d’un pont, à Beausoleil (Alpes-Maritimes) près de Monaco, a appris aujourd’hui l’AFP auprès du parquet de Nice.
    « Le garçon, comme d’habitude, se dirigeait avec deux copains vers l’arrêt de bus pour rentrer chez lui quand il a annoncé à ses camarades son intention de se suicider », a expliqué Jean-Michel Prêtre, procureur de la République, confirmant une information de France Bleu Azur. « Tout cela était en relation, semble-t-il, avec une peur panique qu’il éprouvait suite à des remontrances de la part d’un professeur pour avoir sorti ou utilisé un téléphone en classe. Des remontrances qui s’étaient traduites par deux heures de colle », a poursuivi le magistrat. Le drame a eu lieu entre 17h00 et 17h30 à la sortie des cours du collège public Bellevue. »

    • Très tristement con, sincères condoléances à une famille sans doute dépassée par cette vie paranormale de nos ados dont finissons par ne plus rien connaître, malgré tous les efforts éducatifs que nous prodiguons.
      Je mets en cause et j’accuse les fameux « réseaux sociaux », autrement dit la somme astronomique de conneries futiles et dangereuses véhiculées par ces smartphones transformés en greffe cérébrale.

      • Il y a un film hollywoodien idiot – mais pas tant que cela – où les gens prennent leur téléphone portable et sont transformés en fous furieux qui se jettent les uns sur les autres !

  42. En y regardant bien ce que l’on lit avec « l’écriture inclusive » c’est en fait le genre féminin, et uniquement le genre féminin…

  43. En parlant de gilets jaunes/ politique de la ville/ budgets municipaux, les maires hurlent actuellement dans le désert, sans être entendus : augmentation des taxes sur le fuel, y compris pour les engins de travaux (si !prix du carburant multiplié par deux), va abominablement augmenter le coût des travaux publics, qu’ils soient réalisés ou non par des travailleurs détachés. Comme la pelle mécanique et le rouleau compresseur à batteries restent à inventer, le coût des travaux de réfection des chaussées et autres va fortement grimper, rendant encore plus difficile aux collectivités territoriales la réalisation de beaux et solides travaux. A Bercy et autres ministères concernés, ça leur en touche une sans faire bouger l’autre. Ils sont atteints de surdité et on verra bien au prochain pont, à la prochaine masure qui s’effondrera …
    Même souci en agriculture : moins d’intrants signifie plus d’heures de travail mécanique avec tracteur qui tourne au gasoil.

    Trop cloisonné, tout ça !

  44. ah ! J’ai oublié de vous dire ! Je suis pote avec les loups ! Vivent les loups ! Braves bêtes ! La population de sangliers a drastiquement diminué ici, d’où beaucoup moins d’accidents et des week-end raisonnables pour moi. Je ne dis pas que ce soit vraiment une bonne nouvelle pour mon chiffre d’affaire et mon bénéfice, mais j’en suis satisfaite. Cette prolifération de suidés était vraiment anormale et lourde de conséquences diverses. Une baisse des effectifs était indispensable. les loups ont réglé en deux ans un problème que l’homme, même armé et chassant excessivement (grosse nuisance), n’arrivait pas à résoudre. Les chasseurs sont partagés : les plus intelligents sont ravis de retrouver de vraies actions de chasse, où on cherche et ne trouve pas toujours, les viandards sont vent debout contre le loup.
    En ordre d’idée, à cette époque de l’année, les grosses équipes en étaient avant à peu ou prou une centaine de sangliers tués. Là, les plus acharnés sont en dessous de dix bêtes tués, la plupart en ont tué trois ou quatre.
    Donc, j’approuve les loups.

    • Remarque : je pense que les sangliers ont plus décabanés qu’été tués par les loups; il est probable que les laies chefs de bande en aient eu marre de se faire bouffer des marcassins et aient conduit leurs tribus en zones sans loups. Je n’en sais pas plus pour l’instant. Il est certain que les sangliers qui restent sont essentiellement des gros mâles solitaires, ce qui fait que j’ai peu de blessés mais souvent des blessures gravissimes, « avec pronostic vital engagé », comme disent les grands docteurs intelligents. La nourriture pour sangliers (glands, faînes, châtaignes) est cette année très abondante donc ce n’est pas la pénurie alimentaire qui les a fait fuir.
      On ne sait pas trop combien on a de loups : six selon le Ministère, une vingtaine selon les chasseurs et bergers … 26/2=13 ?

      • Je m’interrogeais sur les possibles attaques des marcassins, vous avez suffisamment vu de chiens éventrés pour imaginer la susceptibilité d’une laie avec ses petits.
        Pas mal de vidéo montrant des attaques de sanglier par des loups, et pas des petits formats, vieux sans doute.

        Enfin, ce ne sont assurément pas les chiens qui seraient à l’origine de la baisse de population…
        https://www.dailymotion.com/video/x4eycfd

  45. Que les Français aient confié leur destin à la banque Rothschild est sacrément con ! Que les Américains élisent un homme riche – millionnaire ou milliardaire seul François Hollande a l’air de connaître le montant exact de la fortune de Donald Trump puisqu’il est membre de la Cour des comptes – n’a guère d’influence sur la politique suivie. Trump n’est pas chairman chez Goldman Sachs ! Il n’a d’ailleurs jamais été banquier à Wall Street.

    Je vois dans la poursuite d’un plan de ruine des campagnes françaises un plan concerté des banquiers – mais si l’on ose me détromper je suis preneur.

  46. Les citations du jour:

    1) »Il rit, mais il rit jaune. »

    2) »Le jaune tourmente l’homme, il le pique et l’excite, s’impose à lui comme une contrainte, l’importune avec une espèce d’insolence insupportable. »

    • 2) FASTOCHE !
      Wassily Kandinsky (Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier )

      Puisque on parle du jaune, je propose ceci:

      Au moment où, lisant les mots « le jaune de la tulipe », nous voyons ,avec l’œil de l’esprit,un éclair jaune nous l' »entendons aussi.

      (traduction par Lormier d’un texte en anglais)

      l’œil de l’esprit:the mind’s eye expression courante en anglais dont la paternité est généralement attribuée à Shakespeare.

      • La 1) est d’un auteur inconnu, c’était juste pour embrouiller Google (mais Google est très fort, j’ai de plus en plus de mal à le mettre en échec )

      • ah, le grand imam , Cheik Spire (qu’allah le bénisse), dont un lointain descendant malien serait un certain Cheik Ambwa, celui qui a écrit « hêtre ou ne pas hêtre ? un seul hêtre vous manque, et tout est des peupliers ! »

  47. Bonjour Monsieur Brighelli,

    je suppose que vous avez été consulté comme nous sur les nouveaux programmes de français. Je sais bien que vous ne les avez de toute manière jamais respectés, ainsi que vous l’avez affirmé récemment. Il y a néanmoins une nouveauté cette fois: il y aurait désormais quatre œuvres intégrales imposées par le ministère, renouvelées tous les quatre ans. Je suis assez perplexe et partagé face à cette nouvelle et j’aimerais bien savoir si vous avez un avis sur la question, et si vous voulez bien le partager…

    • Ça n’a rien de neuf : c’était le cas dans les années 90 — ce qui donnait chaque année du grain à moudre aux éditeurs, et il est bien possible que ce soit l’une des finalités annexes. Bref, rien de nouveau sous le soleil. J’ai conseillé à ces instances ministérielles, au lieu d’imposer quatre œuvres, de dresser une liste un peu exhaustive d’œuvres patrimoniales dans laquelle les profs piocheraient — mais c’est sans doute trop compliqué et pas assez commercial pour les décideurs.

      D’ailleurs :

      https://www.valeursactuelles.com/societe/nouveaux-programmes-du-lycee-contre-les-pedagogues-auto-proclames-enfin-le-retour-aux-fondamentaux-100812

      • Et comme il y en a qui répugnent à s’abonner à Valeurs actuelles :

        Nouveaux programmes pour un nouveau lycée

        « Je sentis que le seul homme avec qui je pouvais parler sur cet objet [l’amour et ses plaisirs] sans me compromettre, était mon confesseur. Aussitôt je pris mon parti ; je surmontai ma petite honte ; et me vantant d’une faute que je n’avais pas commise, je m’accusai d’avoir fait tout ce que font les femmes. Ce fut mon expression ; mais en parlant ainsi, je ne savais, en vérité, quelle idée j’exprimais. Mon espoir ne fut ni tout à fait trompé, ni entièrement rempli ; la crainte de me trahir m’empêchait de m’éclairer : mais le bon Père me fit le mal si grand, que j’en conclus que le plaisir devait être extrême… »

        Pourquoi cette épigraphe empruntée à la Marquise de Merteuil et aux Liaisons dangereuses ? Parce que très souvent, pour apprécier à sa juste valeur un phénomène, il suffit d’écouter ce qu’en disent ceux qui le dénigrent, et ceux qui le conspuent. Un végan vous rendra le rôti de bœuf délectable, Edouard Philippe confortera votre opposition au renchérissement du carburant, et les diatribes des pédagogues auto-proclamés (qui dans une tribune récente tirent à boules rouges sur les nouveaux programmes du lycée) ou de certains syndicats impliquent le bien-fondé des décisions de Mme Souad Ayada, qui préside aux travaux du Conseil Supérieur des Programmes.

        La liste des protestataires est intéressante : elle rassemble tous les Grands Nuisibles auxquels il faudra bien, un de ces jours, demander des comptes, quand le peuple comprendra ce que l’on a fait depuis trente ans à ses enfants — et particulièrement sous la présidence Hollande et le ministériat de Mme Vallaud-Belkacem, sur elle « sottise et bénédiction », comme dit Voltaire.

        Ainsi Michel Lussault ou Sylvie Plane, qui co-dirigèrent le CSP et tombèrent jadis amoureux du « prédicat », si utile pour que les élèves, déjà en déshérence, ne comprennent définitivement plus rien à la grammaire. Xavier Buff, lui, est un physicien, dernier de son espèce à défendre les ridicules programmes mis en place par Luc Chatel, grand naufrageur de l’enseignement des sciences. Marie-Claude Blais, maître de conférence (c’est rigolo, les professeurs femmes veulent être appelées « professeures », mais les maîtres de conférence du même sexe hésitent à se faire appeler « maîtresses ») en sciences de l’Education, a pondu les programmes qui ont rassemblé contre eux 80% des enseignants — y compris ceux de la FSU. Eric Favey est un héraut du pédagogisme, André Leclerq a régi l’EPS et imaginé le « milieu aquatique profond standardisé » — « piscine » en jargon pédago — ou « l’activité duelle de débat médiée par un volant », jolie périphrase pour dire badminton. En bonus, Marie-Christine Blandin, sénatrice EELV (il y en a donc encore), Sandrine Doucet ou Martine Martinel, ex-députées PS renvoyées à leurs chères études — sans oublier Denis Paget, syndicaliste SNES retraité repêché par la Gauche dans l’espoir (déçu) que son syndicat se montre compréhensif avec les hérésies qu’il a contribué à mettre en place.

        Que disent ces nostalgiques de Vincent Peillon et de ses clones ? Que Mme Souad Ayada a osé s’exprimer en public sur le travail du Conseil, et a dit à plusieurs reprises sa détestation des anciens programmes. Autant qu’on le sache : quand on dénigre la Gauche, on est un idéologue, mais quand on fait le mal au nom de la Gauche, on est dans le camp du Bien. Il en est de ces pédagogues comme de Big Brother, qui dans le roman d’Orwell affirme froidement que « la liberté, c’est l’esclavage » et que « l’ignorance, c’est la force ». Ils sont la boussole qui indique le sud.

        Mais comme cette diatribe pourrait impressionner les âmes sensibles, je suis allé voir les nouveaux programmes — du moins, la mouture proposée depuis quelques jours à l’avis des enseignants, une procédure sans doute trop démocratique pour les anciens tortionnaires de la pédagogie.

        Par exemple, en Histoire, en Seconde comme en Première, on assiste au grand retour de la chronologie, de l’histoire événementielle, et des dates marquantes. C’est une bonne chose — mais les vrais idéologues, qui militent depuis toujours pour une Histoire de la repentance blanche, hurlent dans leur solitude : voir Laurence De Cock, par exemple, celle France 2, en toute objectivité bien sûr, avait trouvé opportun d’opposer à François Fillon lors d’un débat lors de la présidentielle.

        Mais je voudrais insister particulièrement sur les programmes de Français, à lire ici et là.

        Jean-Michel Blanquer a insisté, dès sa prise de fonction, sur lé nécessité de ré-apprendre notre langue aux élèves. Les consignes (toujours fort peu suivies dans la réalité des classes, autant prévenir le ministre et son entourage, qui vivent dans leur bulle de la rue de Grenelle, que les pédagos s’assoient sur les décisions ministérielles) sur l’apprentissage du Lire / Ecrire, sur la nécessité de consacrer 50% du temps scolaire, en Primaire, à l’étude de la langue, allaient dans le bon sens. On attend une refonte des programmes du collège, mais en attendant, ceux du lycée montrent la voie.

        Le lecteur peu au fait du désastre éducatif de ces trente dernières années s’étonnera peut-être qu’en Seconde et en Première, les programmes prévoient désormais l’étude des « accords dans le groupe nominal entre le sujet et le verbe ». Comment, dira-t-il, mais ce sont là des notions basiques qui étaient jadis acquises à l’école primaire ! Oui, mais les temps ont changé, et le niveau a monté : dorénavant, l’idée que le verbe s’accorde avec le sujet est d’une audace pédagogique réelle — et j’ai vu des inspecteurs s’extasier devant une phrase du type « les arbres pousses », puisque le « s » mis au verbe implique que l’élève a acquis « le sens du pluriel » : « s » ou « -ent », quelle importance…

        De même, l’étude de « la syntaxe des propositions subordonnées relatives », dont je peux assurer mes honorables lecteurs qu’elle est terra incognita auprès d’élèves post-Bac avec Mention Très bien.

        Littérairement parlant, l’idée d’organiser l’année en quatre « objets d’études » — roman, théâtre, poésie, et « littérature d’idées » (à croire que les autres types littéraires n’en ont pas) n’est pas mauvaise en soi. Il semble que l’on s’achemine, au niveau de l’Epreuve anticipée de Français, vers l’imposition chaque année d’un ouvrage précis — cela s’est fait dans les années 1990. C’est un peu coercitif, et surtout c’est une machine à produire des fascicules qui enrichiront les maisons d’édition (j’en sais quelque chose, pour avoir systématiquement participé à l’élaboration de tels fascicules il y a vingt ans). Sans doute vaudrait-il mieux donner une liste un peu exhaustive d’œuvres patrimoniales (mettons une quinzaine par genre), dans lesquelles les enseignants piocheraient — et de proposer au Bac des sujets assez généraux pour être traités avec des références diverses. Cela éviteraient les dérives des enseignants qui, pour être à la page, font travailler leurs élèves sur les œuvres complètes de Calixthe Belaya ou Laurent Gaudé, textes honorables en soi mais d’une urgence relative : peut-être vaut-il mieux initier les adolescents à des œuvres-phares, et leur suggérer dans un second temps de les comparer à ce qui sort aujourd’hui en France. Pour bien me faire comprendre, il faut avoir lu l’Etranger avant de se pencher vers Meursault : contre-enquête ; Kamel Daoud lui-même serait d’accord avec moi pour faire de Camus une priorité : l’écriture avant la ré-écriture.

        Au final, ces programmes sont empreints de bon sens — sans audace particulière. Mais il est certainement nécessaire, vu l’état de nos élèves au sortir du collège, de reprendre les fondamentaux, linguistiques et littéraires, afin de permettre, plus tard, une entrée dans le monde complexe et touffu de la contemporanéité. Et en Histoire aussi : maîtriser la chronologie, savoir que la Guerre de Trente ans (la grande oubliée de tous les programmes antérieurs) se situe dans la première moitié du XVIIe — et non au XIXe siècle comme on me l’a encore affirmé hier, connaître les grands écrivains des Lumières afin de savoir comment situer Christine Angot ou Yann Moix, ces phares de la pensée littéraire contemporaine, voilà qui procède d’un robuste bon sens. Faisons toutefois confiance aux enseignants, aussi mal formés soient-ils, pour choisir dans une liste un peu fournie les textes avec lesquels ils auront le plus de familiarité : on lit déjà sur les réseaux sociaux le souci exprimé par certains, qui se voient déjà obligés de travailler l’été — ce qu’un prof de Classes Préparatoires fait chaque année, sans que cela lui pèse.

        Jean-Paul Brighelli

        • « Cela éviteraient les dérives. »

          Maître,j’espère que la version imprimée a été débarrassée de cette coquille…

          Sinon, les pères-siffleurs et les père-sévères s’en donnent à cœur joie: »ah bon le verbe s’accorde avec le complément d’objet,maintenant ?

          • « voir Laurence De Cock, par exemple, celle France 2, »
            Ici il manque une que, je suis étonné que cela ait échappé à la vigilance de Lormier.

        • Je vous remercie. Je suis d’accord sur le fond, y compris pour l’approche chronologique en histoire. Mais je préfèrerais de loin pouvoir piocher dans une liste d’œuvres comme vous le suggérez (et comme c’est le cas dans les BTS à programmes) que de me voir imposer pour quatre ans des œuvres qui ne m’enthousiasment pas plus que ça, ou pire, que j’aime vraiment et que je crains de ne plus pouvoir apprécier quatre ans plus tard à force de saturation. Je précise que je renouvelle régulièrement mes cours et que je privilégie déjà les œuvres dites patrimoniales (Laclos est d’ailleurs de la partie cette année). Quant à la grammaire, je pense aussi que c’est très bien… mais quand trouverons-nous le temps pour en faire? Si le ministère veut réellement que nous formions des élèves pour qu’ils maîtrisent la langue, qu’ils nous donnent plus d’heures! Enfin, vous évoquez à juste titre ma plus grande crainte: le retour des « profils » et du bachotage, mais sur une échelle bien plus grande que dans les années 90 pendant lesquelles j’ai passé mon bac (j’imagine d’ailleurs que les personnes à l’origine des programmes doivent avoir à peu près mon âge et sont probablement nostalgiques, mais si j’admets la situation est bien pire maintenant, je suis pour ma part très loin d’idéaliser mes années de lycée où j’ai surtout découvert la littérature par moi-même). Tout sera très vite disponible sur le net, et comme chacun travaillera sur les mêmes œuvres, je vois mal comment on pourra imaginer des sujets de devoir qui sortent des sentiers battus. Autrement dit, même si je suis enchanté par la déconfiture des pédagogols, je trouve malgré tout que ces œuvres imposées pourraient bien n’être qu’une fausse bonnes idée. D’ailleurs, qui les choisira, et sur quels critères?

        • Ô Magistral parmi les Maîtres, je kiffe grave ce genre d’article, et le ton que vous employez me met en joie, alors que le sujet lui-même est désespérant !

          Par contre, pour ce qui est de « demander des comptes », la coutume est plutôt de « demander décomptes », afin de présenter la note, toujours plus élevée au contribuable …

        • En passant, le prof de prépa a CHOISI son sacerdoce, alors la comparaison n’est pas très honnête, je trouve. Il se trouve justement qu’une opportunité se présente chez nous et mes collègues m’exhortent tous à postuler pour intégrer la coterie des profs Alpha. Après m’être longtemps tâté, j’ai décidé de m’abstenir face à la masse de travail parce qu’il se trouve que j’ai aussi une vie à côté. Alors honnêtement, si c’est pour découvrir que je dois tout reprendre à zéro pendant les vacances même en restant parmi la piétaille, je me demande si je ne ferais pas mieux de demander une mutation en collège.

          Ah, et les quatre objets d’étude classés par genres, ça fait un bail que c’était déjà comme ça. Ce que je constate, en revanche, c’est que la marge de manœuvre est de plus en plus réduite à chaque réforme. Je n’étais pas encore prof dans les années 90, mais je me demande si les œuvres étaient vraiment imposées, parce que mes copains d’autres lycées avaient travaillé sur d’autres textes que moi.

          Un dernier contre-argument et je m’en vais: j’essaie de maintenir les mêmes exigences dans toutes les séries, mais franchement, bien que le programme soit le même, je n’étudie pas les mêmes œuvres en section générale et en section technologique. Pas la peine de donner Laclos à lire aux ST2S: les élèves ne le liront pas.

  48. Tiens, un article éclairant de Challenges qui me fait revenir vers le blog pour mieux le quitter:

    https://www.challenges.fr/entreprise/vie-de-bureau/comment-reperer-et-eviter-ses-collegues-les-plus-cons_625594

    Savez vous, mes amis, qu’il y aurait moins de cons dans ce blog si certains d’entre vous n’y venaient pas !?
    J’en connais ici qui, en la matière, se croient immunisés contre tout reproche. Hélas, la promiscuité induite par le milieu grégaire du blog, fait que la lecture contagieuse de certains commentaires fait courir plus de risques que d’autres de devenir complètement con à celui ou celle qui s’y adonne et peut mener conjointement au naufrage.
    Quelques uns rendent méchants ou coupables quand d’autres rendent cons et donnent des innocences de vestales.

    Car en vérité je vous le dis: entre Frères de conneries, tant de vanités s’affrontent ici !
    Il me semblait qu’on pouvait au contraire s’entraider, s’arranger, gouverner ensemble dans la pureté idéologique et le sens du bien public … et bien non ! Question connerie, certains courent plus vite que d’autres en tête de peloton sans daigner jeter un regard en arrière
    aux petits mollets de l’équipe, les ingrats !
    Ainsi, les fainéants de l’esprit seraient avantagés, voilà pourquoi je n’ai jamais ressenti cette absence de « jouissance intellectuelle » !
    En résumé, j’ai décidé de ne plus rivaliser avec mes congénères de ce blog, je préfère en toute modestie, changer de braquet et lutter seul avec mon génie…uhuhu !

    Nous sommes contraint de cesser notre émission : un coup de rein incontournable … Bonne journée !

  49. Bon, comme le sujet du jour, ce sont les manifs contre les hausses du prix du carburant, et que Cohn Bendit plastronne dans les médias, en claironnant : « La taxation écologique est juste », voici un petit diagramme qui contredit ce gros mensonge, établi d’après le PLF 2019 :
    https://infogram.com/carburants-ou-va-largent-des-taxes-1h7v4pr38x382k0

    Plus de 77 % de la TICPE vont abonder le tonneau des Danaïdes le budget de l’état, et des collectivités … infrastructures et transports, un petit 3.2 % alors que la TIPP, ancêtre de l’actuelle, avait été créée et vendue comme telle !

    L’état a besoin de toujours plus de thunes, et malheureusement, les recettes de l’Impot sur les Sociétés n’arrêtent pas de diminuer, et comme la consommation de carburant diminue, celles de la TICPE également.

    Et dire qu’il y en a ici qui pensent qu’en payant leur essence plus cher, ils font un acte écologique …
    https://www.contrepoints.org/2018/11/06/329654-prix-du-carburant-langoisse-qui-se-cache-derriere-la-version-officielle

  50. C’est vrai que les gilets jaunes sont des beaufs. On ne peut pas ne pas le penser.
    Gniiii c’est trop cher !
    Gniiii ma bagnole !

    Quand on voit la largeur de leur cul, on a envie de leur dire de laisser la voiture au garage.

    Le mien est sublime parce que je fais tous mes trajets en vélo.
    Et ce en plus d’avoir un gros zizi bien fier et travailleur.
    Enfin, c’est ce qu’elles disent toutes… Foi de morues !

    • Ceux que j’ai vu à Marseille et autour de Marseille étaient des individus lambda — juste excédés.
      Les automobilistes patientaient — et les flics ne se montraient pas du tout agressifs.
      Il y aura eu çà et là des dérapages (et même, si j’ai bien suivi, un terrible dérapage), mais dans l’ensemble, j’ai l’impression que c’est un succès, non ?

      • Le slogan « Macron démission » qu’on entend distinctement sans certains enregistrements vidéo est au moins aussi bon que « Gaudin assassin »

        La tourbe (turba) des gilets jaunes semble avoir compris au moins une chose:le pouvoir est à l’Elysée,c’est pourquoi ils ont tenté de s’en approcher.

        Ça nous change des promenades Bastille-République qu’organisent les syndicats.

      • Je crois aussi. Mais il y a un tel déni généralisé… Je trouve ça un peu facile de traiter ces gens de beaufs. Je peux me tromper, mais je suppose que peu d’habitués du blog sont confrontés aux difficultés économiques auxquelles ces gens doivent faire face.

    • Voici un commentaire, lu ailleurs, auquel je ne change pas une virgule :

      « il y a eu le paléolithique, et puis est venu le socialisme. Avant le socialisme, c’était l’animalité et la loi de la jungle. Depuis le socialisme, c’est l’amour et les petits oiseaux.

      A force de biberonner le socialisme depuis le berceau de père en fils, non pas depuis le paléolithique, mais depuis au moins l’avènement de Mitterrand et même depuis la Libération, les Français sont devenus complètement idiots.

      La loi de le jungle, c’est précisément celle que nous avons aujourd’hui, grâce à votre socialisme et à votre étatisme bien-aimés : la grande fiction par laquelle tout le monde tente de vivre aux dépens de tous les autres. (cf Bastiat )

      Cette loi de la jungle que défend Jacline du Gilet-Jaune, lorsqu’elle proteste contre les taxes, mais que, dans le même souffle, elle se plaint de « la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales », et prétend que la seule chose qui pourrait apaiser la colère du « peuple », c’est la réinstauration de l’ISF.

      J’ai entendu les gilets jaunes réclamer la baisse des impôts ; je n’en ai entendu aucun réclamer la baisse de la dépense publique. Je veux dire : celle qui arrive dans leur poche. Parce que pour protester contre « la vaisselle de l’Elysée », il y a du monde, pas de problème.

      Le mouvement des gilets jaunes, comme une bonne partie du mécontentement anti-Macron, ce n’est pas un appel au libéralisme : c’est une manifestation de plus de la rage dépensière et punitive des Français. De la haine de tous contre tous. Toujours plus d’Etat, toujours plus de « service public », et toujours plus d’impôts frappant les autres, qu’il convient de punir parce qu’ils sont riches, chefs d’entreprise, américains, pollueurs ou je ne sais quoi encore … »

  51. A l’école, on ferait bien d’apprendre aux enfants à fabriquer de l’éthanol à partir de moûts divers pour en mettre dans les bagnoles des parents qui vont bosser à pas d’heure jusqu’à Cuges-les-Pins * mais aussi pour leur permettre de s’en mettre plein la lampe à pas cher.

    * très loin, pour les non marseillais

    • « La formule est la suivante : (L + C) – (P x A) »

      Quand un psychologue est croisé avec un statisticien, on obtient une expression en forme minuscule : parenthèses superflues, homogénéité déficiente, absence d’égalité qui signalerait une amorce de proposition et, last but not least, absence d’un terme qui exprimerait la prégnance de l’odeur qui opère comme une balise de détresse de l’orpheline isolée.

      Travail de blaireau.

  52. Pourquoi voulez-vous que la droite s’occupe de ces salauds de pauvres, nègres de surcroît ?

  53. Je ne vois pas le gilet jaune de Satan ! Pourtant notre seigneur Belzébuth est très déçu par Macron …

  54. 400 blessés dont 14 graves, un mort. C’est vrai, ça a bien marché. L’électorat de Le Pen et Mélenchon s’est montré à la hauteur. Enfin une partie du peuple consciente et intelligente qui prend le destin de la France en main. Des petits groupes volontaires, courageux qui vous empêchent de circuler librement, de faire vos courses, d’aller chez le médecin, d’emprunter librement la route que vous voulez prendre. Des petits groupes audacieux qui secouent votre voiture pour vous faire penser correctement, qui cassent vos vitres quand vos enfants sont à l’intérieur, qui savent montrer leur souplesse simiesque en escaladant les voitures pour mieux taper dessus. Des gens qui ont compris que la démocratie, c’est eux et pas les autres.
    Eh, bien, cela nous renvoie aux meilleures années de notre histoire de France entre 40 et 44. D’ailleurs on note ce même désir d’uniforme : gilets jaunes, bonnets rouges, bonnets d’âne, bérets noirs.

    • A une invasion et à une défaite totale de l’Etat répond une autre invasion et une dissolution de l’Etat !

      L’Etat c’est l’état de droit … nous en revenons aux tribus inorganisées primitives !

    • Merci Euler ! J’avais envie d’écrire cela, mais la paresse m’a envahi. Vous savez, ici, on se veut anti-bien pensance. Alors on crache sur Macron, on flirte avec MLP, on se gave d’insultes à l’encontre de tout ce qui ressemble au « camp du bien ». Sauf qu’à se moquer incessamment de ce qui fait notre démocratie (bien imparfaite), on se dirige tout droit vers une horreur populiste. Car c’est effectivement une horreur.

      • « Car c’est effectivement une horreur »
        L’horreur c’est plutôt le champ de ruines où vous nous avez conduits, Messieurs « du camp du bien », comme vous dites. Ruines de la société et du peuple français détruits par l’immigration, ruines de l’économie et de l’industrie, démolies par des politiques ineptes, l’Union Européenne et son admirable Euro, ruines de l’Education Nationale pour lesquelles vos amis on tant oeuvré… Bref tout s’écroule autour de nous… Et ce sont les vilains gilets jaunes qui vous effraient, parce que ces « salauds de pauvres » là se rebiffent un tantinet…
        On croit rêver…

    • Les autres, inutile de me donner des leçons car je n’aurais pas compris ce qui vous guide. J’ai bien compris et c’est effectivement tout cela qui nous oppose.

      Dissertation en 3 parties :

      thèse : les gilets
      antithèse : jaunes sont
      synthèse : des kons.

      Correction : le sujet est traité, le devoir est structuré. Essayez désormais d’approfondir votre réflexion. Par exemple : « sont vraiment de GROS kons ». Votre pensée y gagnera en finesse.

      • Les gilets jaunes sont vraiment de gros idiots utiles.

        Le problème est qu’ils sont utiles à des gens dont l’inutilité est patente.

      • En tout cas, il est assez drôle d’imaginer Glucksman, hissé sur un tonneau, tentant de récupérer le « mouvement » par le logos en lançant des nonosses à la foule.

    • William Goldnadel qui expliquait hier chez Ardisson que la technique de communication « des heures les plus sombres » ne suffirait pas au pouvoir en place pour se maintenir.

      Mais quel autre argument reste-t-il aux tout petits 13 % qui soutiennent Toufriquet ? Ils sont si seuls. Et ils ont peur que voulez-vous.

    • C’est génial, près de 18 mois seulement après l’élection de Macron, une manifestation regroupant près de 227 000 personne s’organise hors des champs politiques habituels en un temps record, et ils viennent vous expliquer que les gilets jaunes sont des gros khons.
      Ce n’est pas Toufriquet à tout hasard le gros khon ? Non non, ce sont les gilets jaunes.

  55. Il existe un plan Attali-Minc, les deux conseillers argents (impôts et taxes) de Macron et pour le plan football (les jeux de la plèbe) un autre conseiller Daniel Cohn-Bendit.

  56. Si la populace à gilets se massifie *, elle coupera des têtes avec quelques malheureuses victimes collatérales. Ce sera la période #PlanquezVosMiches.

    La seule question intéressante est de savoir à quel moment récupérer la « dynamique » et structurer un nouveau pouvoir tout en dégonflant les gilets.

    * il est tout aussi possible qu’elle gonfle et ne devra son sauvetage qu’à la fuite à la nage devant une autre populace tout aussi écumante. Populace, progressiste, réactionnaire, une et même.

    • Quand les hiérarchies disparaissent, ce qui prédomine, ce n’est pas tant le chaos que l’insignifiance. Bonnets rouges, gilets jaunes,.. il suffit de les faire sortir de la place que la hiérarchie médiatique leur assigne pour les renvoyer à leur néant.

  57. La République à « La Lanterne » ? Vous croyez vraiment cela ?

    Macron faisant du tennis ou de la brasse dans la piscine de Versailles ?

  58. Ceux qui corrompent la république – d’après Tocqueville la corruption est consubstantielle à la démocratie – la faveur à la royauté.

    Mais la république devrait se garder des excès – sauf de la vertu commune, la décence comme on dit !

  59. Pierre Gaxotte qui venait d’être reçu cacique de l’agrégation d’histoire fut invité par Raymond Poincaré, Lorrain comme lui, qui lui fit un vibrant éloge de la vie républicaine en pensant lui mettre le pied à l’étrier de la politique. Gaxotte, frêle petit bonhomme de 50 kilos tout mouillé et à moitié tuberculeux refusa de se jeter dans la mêlée républicaine, Poincaré dépité lui lança sur le pas de la porte : « Allez donc enseigner l’histoire … en province ! »

    • Poincaré était un républicain, ses études furent surveillées par son cousin l’illustre savant Henri Poincaré, il fonda un cabinet d’avocat-conseil des grandes sociétés à Paris ce qui le mit très à l’aise. Il entra à l’Elysée en 1913 et en sortit en 1920 plus pauvre qu’il n’y était entré. Il interdisait à son épouse d’emprunter l’automobile du palais pour faire ses courses dans Paris !

  60. A l’époque le président déchu n’avait aucune pension républicaine – sa veuve n’avait rien et le parlement vota une loi spéciale pour lui octroyer une pension.

    Autres temps, autres mœurs !

  61. Bien entendu tous les républicains ne furent pas de fervents apôtres du désintéressement ! Connaissez-vous le polytechnicien et industriel Paul François Barbe (1836-1890) ministre de l’agriculture du premier gouvernement Rouvier et associé d’Alfred Nobel qui disait « sa conscience est plus élastique que le caoutchouc ». Il spécula tant et si bien notamment dans l’affaire du Panama qu’il finit par se suicider !

      • Il n’y a pas de programme en BL. On fait donc ce qu’on veut — j’ai étudié l’Essai sur la Tolérance il y a trois ou quatre ans, et quelques passages de Montesquieu. En philo, on traite les grands fondamentaux — peu vus en Terminale.
        Mais en moyenne, je travaille sur Roman / Théâtre / Poésie / Ecriture autobiographique. Ça laisse peu de place aux purs philosophes.
        Dans d’autres classes à programmes, tout dépend de l’Inspection générale. Il y a très longtemps j’avais eu à étudier d’Alembert et le Discours préliminaire de l’Encyclopédie, et il y a cinq ou six ans, Condillac.

  62. Des gens charmants : ils bloquent un médecin urgentiste à Tours qui se rendait aux urgences à l’hôpital, ils arrachent le matériel d’une journaliste à Chambéry qui les filmait, et usent d’une langue propre à la concertation :  » Macron on t’encule »pour rester dans le soft.
    Le plus gracieux est qu’ils s’imaginent être la base et oeuvrer pour elle. Mais ils sont bien en dessous de la base qui fort heureusement ne peut guère être comparée à eux.
    Alors, à quand les rondes miliciennes organisées dans nos belles villes pour nous faire penser, agir, parler comme il faut ?
    Et Mr Brighelli de dire hier qu’à part un dérapage « C’est un beau succès » !

    • « Le plus gracieux est qu’ils s’imaginent être la base »

      Ils sont la base. La gauche les a trahis en les abandonnant en rases campagnes (électorales). Du coup la base est revenue à sa nature bestiale.

    • « Alors, à quand les rondes miliciennes organisées dans nos belles villes pour nous faire penser, agir, parler comme il faut ? »

      Que voulez-vous ce sont les rondes médiatiques actuellement, de votre trempe, qui continuellement nous somment de penser, agir, parler… et voter : )
      Elles montrent un très mauvais exemple, c’est certain.

      • Vous faites plus partie des rondes médiatiques que moi. Je n’écris dans aucune revue et ne me vante pas d’avoir des amis journalistes ou médiatiquement connus.
        Et c’est vrai, vous donnez un très mauvais exemple à travers certains de vos écrits.

        • Hmm. Ici, Vous n’êtes que le seul témoin de votre vie, il n’y aura donc personne pour vous contredire. (Et vous n’êtes, en aucun cas, celui de la mienne, gardez-vous de broder des intentions qui je vous l’assure n’ont pas lieu d’être).

          Pourquoi vous sentez-vous visé quand j’évoque la pensée dominante médiatique ?

          Qualifier cette partie de la population comme n’appartenant à la base mais comme étant en dessous de celle-ci est simplement ordurier.
          Et vous vous étonnez des qualificatifs et autres noms d’oiseaux utilisés par ces même gens à l’endroit des politiques et tous ceux qui les soutiennent dont vous en faites partie ?

          Mais enfin relisez-vous, le mauvais exemple, c’est vous.

    • Vous savez, pour le moment ça s’est bien passé.
      L’Histoire nous apprend que les « émotions » populaires, comme on disait autrefois, peuvent très vite dégénérer.
      Ça peut même être franchement immonde, dans certaines circonstances. Regardez la mort de la princesse de Lamballe, par exemple :
      http://donarussia.ek.la/la-mort-atroce-de-madame-de-lamballe-le-3-septembre-1792-c24060193
      Et plus globalement les massacres de septembre. À un certain niveau d’exaspération, le peuple égalise dans le sang. Je ne porte pas de jugement — je constate.

      • Jean-Paul,

        Qu’il y ait eu des dérapages devant l’ampleur du mouvement était prévisible. Rien de tel dans mon coin, où les participants étaient calmes, des gens normaux qui n’avaient pas l’écume aux lèvres comme ce Euler tente de le faire croire. Bon, ils n’avaient pas tellement d’opposants, ce fut très majoritairement suivi. Il a fallut que je prenne ma voiture pour une urgence et je n’ai rencontré aucun problème, l’ambiance était bon enfant.
        Même sur les champs, la manifestation n’a pas donné lieu à des affrontements comme ceux qu’ont connu Mai 68. En d’autres terme,
        Euler dit de la m****.
        Il est normal que les médias relaient les événements entachant la manifestation, l’ordre est au discrédit.

        • Madame Flo vous avez parfaitement raison. Il n’y a eu aucun affrontement et les gilets jaunes sont partout de bons enfants, polis, courtois, respectueux de la démocratie et de ceux qui ne pensent pas comme eux.
          Et à Marseille, d’ailleurs, c’est pareil. Il n’y a eu aucun problème. Et ces histoires d’immeubles qui s’effondrent, c’est une vaste blague.

          • Monsieur Euler,

            Voulez-vous vraiment aborder le tout relatif respect de la démocratie en France et du résultats des votes par référendum par exemple ?
            Moui, non ? Non.

        • Ben …
          En quelques mois de manif avec plusieurs millions de personnes dans les rues en ’68 zéro mort.
          Dans le cas du we :1 mort 400 blessés.

          ‘fectivement tout tranquille.

          « Même sur les champs, la manifestation n’a pas donné lieu à des affrontements comme ceux qu’ont connu Mai 68. »
          On ne peut tout de même pas reprocher à 300 brutes avinées et impréparées d’avoir fait moins de dégâts que les SO de la LCR et des mao réunis.
          Faut leur laisser un peu de temps pour apprendre.

      • On imagine la chair (blanche) de la dame, réduite en bouillie et vendue illico à la découpe sur le marché où un crieur gueule « la lamballe, emballée c’est pesé »

        Toufriquette, tout en os, ferait probablement aujourd’hui l’objet d’une lutte ac(h)arnée entre clébards affamés.

      • Pour l’instant, on chasse le prof à mains nues. Ou avec une arme factice.
        Pour l’instant…
        L’impunité absolue des agresseurs laisse présager dans un futur proche le recours à des accessoires divers et variés.

    • J’espère que l’enseignante ne s’est pas défendue sinon elle risque en plus une sanction disciplinaire (cf supra).

      (chuis pas certain qu’il faille un « e » à défendu et j’m’en tape un peu)

      • Même sans avoir esquissé le moindre geste de défense, elle sera de facto sanctionnée: la hiérarchie, adepte du « pas de vague », lui reprochera de manquer d’autorité.

  63. Lu dans le Vespéral : « Le Muséum national d’histoire naturelle et la Fondation pour la nature et l’homme veulent que soient reconnues au titre de Patrimoine immatériel de l’Unesco les cultures traditionnelles en rapport avec nos plus proches cousins. »

    Un singe en gilet jaune, ce serait dégradant pour l’animal.

  64. Oups, je m’aperçois que j’ai fait une erreur de destinataire. Mais il est vrai que les opinions de Mr Brighelli et de certains des intervenants sont si proches.

  65. La mystique républicaine trouve son apogée sous le règne de Poincaré avec l’Union sacrée et la grande guerre.
    Il est de bon ton de se moquer de cette mystique qui se dégrade si vite en politique selon Charles Péguy première victime de la guerre. Mais sans aucune mystique l’homme se dégrade encore plus vite en animal insatisfait …

  66. 15h45. Hier vers 16h30, la situation a quelque peu dégénéré à Saint-Quentin (Picardie). Une conductrice de confession musulmane, qui ne disposait pas de gilet jaune dans sa voiture, a été forcée de retirer son voile par des manifestants. Un témoin de la scène a affirmé que plusieurs individus avaient alors mis leurs gilets jaunes sur la tête pour imiter le voile islamique, insulté l’automobiliste et mimé des grimaces de singe.

  67. le leader gilet jaune d’un département voisin, JPB et Flo, et autres, il y a deux ans, il m’amenait régulièrement 3 à 4 chiens dans un état épouvantable. pas de morts, certes, mais uniquement grâce à mon expertise et mon équipement. Le gars avait sélectionné des chiens de sangliers ultra-mordants car il ne chassait pas à la carabine mais à l’épieu, au corps à corps avec la bête noire. Une bête humaine, d’une violence sans nom, qui ne bronchait pas face aux atroces plaies de ses chiens, allant boire un verre au bar et pérorer durant mes heures de travail ( en règle générale, ils sont là, très anxieux autant que désolés), quand il n’oubliait pas tout simplement qu’il avait des chiens entre la vie et la mort chez le véto. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer l’état de la Princesse de Lamballe entre ses mains …

    Je passe sur les difficultés de règlement des cas chirurgicaux mais si les gilets jaunes font une caisse noire, je leur déconseille de la lui confier.

    Je blague pas, je l’ai vu à la télé ce soir … On était pliés de rire. Une passion par an, le gars, au minimum. Pour l’épieu, ça n’a pas duré 3 mois. Il se cherche …

    • Ce n’est pas une organisation, le mouvement n’a aucun chef attitré et il n’y a pas de financement.
      Et n’en déplaise à Euler, il est suivi par 69% des français selon l’article très intéressant en lien (les échos), et qui fait état de l’incompréhension des sociologues sur la vitesse à laquelle la mobilisation s’est déclenchée et mise en place en dehors de toute règle de structure politique ou syndicale. Maintenant, il est évident que cette mouvance attirera toutes sortes des profils baroques recherchant un quart de célébrité en s’arrogeant des pouvoirs par une supposée capacité à fédérer dont le mouvement s’était jusqu’alors parfaitement passé pour se mettre en place.

      https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0600143962041-qui-sont-les-gilets-jaunes-2222374.php

      • 69% de Français qui avaient de la « sympathie » pour le mouvement, jeudi dernier, disent Les Echos. Avoir de la sympathie ne veut pas dire « suivre » comme vous le dites, soyez précise.
        Et après le week-end et le délicieux comportement de vos chers camarades, attendons de voir les nouveaux pourcentages.
        Compliments néanmoins pour vos bonnes lectures.

  68. Pour les chiens, les marcassins et Flo :
    ça fait quarante ans que les chiens battent la montagne en tout sens, sans arriver à enrayer la hausse des populations de sanglier, malgré l’appui de carabines surpuissantes. Pour quoi y arriveraient-ils à présent, à mois d’avoir reçu une formation de leurs frères loups, plus habiles et dégourdis qu’eux ?
    LE LOUP ET LE CHIEN (*)

    Un Loup n’avait que les os et la peau ;
    Tant les Chiens faisaient bonne garde.
    Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
    Gras, poli (1), qui s’était fourvoyé par mégarde.
    L’attaquer, le mettre en quartiers,
    Sire Loup l’eût fait volontiers.
    Mais il fallait livrer bataille
    Et le Mâtin était de taille
    A se défendre hardiment.
    Le Loup donc l’aborde humblement,
    Entre en propos, et lui fait compliment
    Sur son embonpoint, qu’il admire.
    Il ne tiendra qu’à vous, beau sire,
    D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
    Quittez les bois, vous ferez bien :
    Vos pareils y sont misérables,
    Cancres (2), haires (3), et pauvres diables,
    Dont la condition est de mourir de faim.
    Car quoi ? Rien d’assuré, point de franche lippée (4).
    Tout à la pointe de l’épée.
    Suivez-moi ; vous aurez un bien meilleur destin.
    Le Loup reprit : Que me faudra-t-il faire ?
    Presque rien, dit le Chien : donner la chasse aux gens
    Portants bâtons, et mendiants (5) ;
    Flatter ceux du logis, à son maître complaire ;
    Moyennant quoi votre salaire
    Sera force reliefs de toutes les façons (6) :
    Os de poulets, os de pigeons,
    ……..Sans parler de mainte caresse.
    Le loup déjà se forge une félicité
    Qui le fait pleurer de tendresse.
    Chemin faisant il vit le col du Chien, pelé :
    Qu’est-ce là ? lui dit-il. Rien. Quoi ? rien ? Peu de chose.
    Mais encor ? Le collier dont je suis attaché
    De ce que vous voyez est peut-être la cause.
    Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
    Où vous voulez ? Pas toujours, mais qu’importe ?
    Il importe si bien, que de tous vos repas
    Je ne veux en aucune sorte,
    Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
    Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.

    • Très plaisant Dobo. Merci
      (Vous avez vu l’efficacité et la symbiose qui s’opère sur le kidnapping du sanglier sur sol glissant. Tout en silence et rapidité – magique).

    • En fait, je ne pense pas qu’ils s’attaquent aux marcassins. Les petits font un vacarme épouvantable quand on les saisit, on entend leur couinements à des kilomètres à la ronde, les adultes seraient immédiatement avertis. C’est ce que montre la vidéo, la discrétion de leur attaque sur un individu isolé en éliminant ainsi tout risque d’être chargés.
      Ma mère me racontait les champs de patate dévastés durant la guerre par les hures de sanglier, il ne restait rien après leur passage. Une véritable engeance, la chasse était interdite.

  69. La pauvrette, tout le monde lui en veut :
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/11/17/amelie-etudiante-recalee-en-master-c-est-une-profonde-injustice_5384841_4401467.html

    Avant (très ) : sélection en fin de 5°
    Avant (après très) : sélection en fin de 3°
    Avant (un peu) : sélection en fin de terminale
    Avant (moins) : sélection en fin de L1
    Maintenant (quel monde cruel et injuste !) : sélection en fin de L3
    Après : doc’ en stock (pour la coke, c’est fait) ?

  70. En cas de jacquerie généralisée, une solution de sortie de crise serait de donner aux bagnoles et camions le statut de bateaux de pêche temporaire et d’autoriser les huiles de friture pour les diesels des meneurs du mouvement qui auraient émergé ça et là (diviser pour mieux régner, vieille recette…).

    Dans les villes où les bateaux existent déjà en grand nombre le long des trottoirs et par un simple jeu formel de langage, on pourrait donner un statut temporaire de bateau à certains véhicules * stationnant à moins de 100 mètres d’un tel bateau. Les parcmètres à proximité, pompes à phynances honnies, seraient transformées en pompes à carburants détaxés. Les parkings de macdo seraient munis de pompes à huile de friture réservés aux clients avec un partenariat win/win public/privé.

    On organisera quelques pogroms de douaniers anciennement chargés de vérifier la couleur des carburants. Déguisés en sangliers, on les lâchera en pleine campagne pour des chasses au pieu retransmises en direct par France 2/3 comme pour le tour de France. Les recettes publicitaires seraient reversées au budget de l’état.

    Dans un grand élan citoyen, je déclare solennellement renoncer aux 10% que je prends usuellement pour ce genre de conseil.

    Qu’est ce qu’on dit à tonton Dugong ?

    * la liste, fluctuante, des bénéficiaires ferait l’objet de parutions régulières au JO

      • Mais l’huile de friture, c’est le carburant préféré des zadistes et apparentés. Ce n’est pas le même recrutement. C’est plus Nuit debout (qui a fait pfuit, baudruche dégonflée par les frimas) que gilets jaunes, comme mode de carburation. Ça se marie mieux avec le shit qu’avec le pastis.

  71. Flo, une mise au point concernant laies contre canidés, émanant d’un expert indiscutable ( environ 200 blessures occasionnés aux chiens par les sangliers, par an, depuis 20 grosses années, soit un minimum de 4000 blessures, du plus bénin au plus grave).
    Les laies sont effectivement très agressives pour défendre leur progéniture, mais les blessures qu’elles occasionnent, quand elles y arrivent, sur canidé imprudent, sont en règle générale bénignes, bien que souvent très moches et difficiles à réparer, car elles mordent. C’est certes délabrant mais ça peut très bien guérir sans aide de l’homme et de son arsenal médico-chirurgical. A supposer qu’un loup soit blessé par une laie, il ira lécher ses plaies dans un fourré et la guérison se fera seule, en 15 jours à trois semaines.

    • « Les laies sont effectivement très agressives pour défendre leur progéniture, mais les blessures qu’elles occasionnent, quand elles y arrivent, sur canidé imprudent, sont en règle générale bénignes, bien que souvent très moches et difficiles à réparer, car elles mordent. »

      https://vet-urgentys.fr/chien-sest-attaquer-sanglier/

      [Des blessures provoquées par un sanglier doivent toujours être considérés comme une urgence vétérinaire vraie.
      La vie du chien est potentiellement en danger. Il faut se méfier des petites plaies en surface parce qu’il y a souvent des lésions gravissimes en profondeur. Des hémorragies internes sont possibles.
      Les plaies sont souvent très souillées et le risque infectieux est important.]

      Que fait le loup s’il souffre d’une rupture des voies urinaires ?

    • Faute d’être allongée au sol armée d’un pieu, on m’a expliquer qu’en cas de charge, il fallait courir en zigzag quand vous êtes dos à l’animal, et faire des feintes de corps – comme au rugby – si vous étiez de face. Bref, éviter tout contact le suidé parce la suite pouvait-être très moche.

      • au sujet de la rupture des voies urinaires, ce n’est pas une pathologie de chasseur. un canidé chasseur chasse vessie vide. C’est un accident pour chien de compagnie heurté par sanglier, assez rare d’ailleurs. C’est une pathologie fréquente lors d’accident de la voie publique mais rare avec sanglier.
        En revanche, j’ai eu à soigner plusieurs section de l’urètre sur chien de sanglier, non par choc mais par coup de grès/ défense. C’est un sacré challenge.
        Je n’ai jamais eu, toujours sur > 4000 cas, à réparer une vessie u un uretère. Mais oui, ça peut arriver.

        • La rupture des voies urinaires est rares, sans doute, mais il reste que les blessures par sangliers sont toujours considérées comme sérieuses selon « urgence ticou vétérinaire », ce n’est pas moi qui le dit Dobo.

  72. En voilà encore une qui ne risque pas l’hernie du cervelet :

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/11/19112018Article636782097704434308.aspx

    Pour le essevétiste marseillais mal comprenant : malgré mon statut de rentier entretenu, il se trouve que j’ai un petit fils qui est encore entre les griffes de quelques uns de vos semblables. Comme il est vaguement « surdoué » mais pas trop khon, il ne comprend pas ce qu’on ne lui apprend pas et je le skype très régulièrement pour le maintenir à flot. Souffrez que je sois encore très sensibilisé aux graves dékhonantes auxquelles on soumet les lycéens actuels, trop souvent en non-assistance à cervelle en danger.

  73. L’attaque de petit marcassin en livrée est très courante, par chiens. Ils tuent sans difficultés, sans aide de l’homme, des sangliers jusqu’à 40 kilos environ. C’est un sport très apprécié par la gent canine, Flo.
    je ne vois vraiment pas pourquoi des loups, bien plus intelligents et chasseurs que des chiens, aux meutes bien mieux organisées, ne pourraient pas tuer des marcassins et jeunes sangliers, parce que vous avez googlisés quelques articles et vidéos ?
    Vous devriez me faire plus confiance sur ce sujet. C’est un sujet que je maîtrise vraiment très très bien, sans fausse modestie.

    • J’en suis sûre, et je ne conteste pas votre savoir vétérinaire. J’ai googlisé pour vous amener une preuve sur sa stratégie de chasse – ce n’est pas votre domaine – Je m’intéresse depuis fort longtemps au loup, sur lequel par le passé, pardon Dobo, mais vous avez dit des conneries.

      • Elle est parfaite cette Flo …
        Mon bonheur du jour lorsqu’elle est présente en ces lieux.

        Respirez dodolino …
        Om mani padme Om

          • Vous n’avez encore rien vu. Et sans que je sois particulièrement plan SM.

            Allez Dobo, ne boudez pas, il arrive à tout le monde de dire une bêtise, moi, vous et même Zorglub

      • le loup animal alcoolique s’ile en est ! ce fait scientifique est excellemment décrit, dans cet ouvrage de référence « la loup, et la gnôle … »

    • Dobo, je vous prie de bien vouloir m’excuser si je vois ai offensée, et je m’engage même à ne pas aller chercher les commentaires où vous témoignez des éventrations, perforations intestinales et autres douceurs de chiens de chasse par des sangliers – promis.

  74. Je ne boude pas du tout, Flo. Je suis juste offusquée. C’est le seul sujet que je suis certaine de maîtriser à la perfection, la traumatologie sanglier sur canidés.
    En ce qui concerne les loups, il me semble logique que si l’aliment disponible principal est le sanglier, ils se concentrent sur les techniques de chasse les concernant. Ils ont boulotté tout ce qui était aisé à attraper, comme par exemple les mouflons du Mont Ventoux, qui, soit dit en passant, n’avaient absolument rien à faire là et n’y auraient pas été si l’homme ne les y avait pas lâchés.
    Et il en est de même pour les sangliers : avant 1990/95, le peuplement était très faible, la chasse ardue, et une équipe qui avait réussi à tuer cinq sangliers sur la saison était très fière et heureuse. Puis appât du gain ( la viande se vendait cher au marché parallèle), passion de l’action de chasse facile, goût du meurtre, connerie humaine, ont conduit les chasseurs à acheter des sangliers dans des élevages, sangliers le plus souvent croisés avec des porcs domestiques, et à les lâcher dans la montagne, avec nourrissage. Du coup, il y a eu une désastreuse prolifération autant ici qu’en Ardèche ou dans le Var/ Alpes de Haute Provence/ Hautes alpes ( je ne parle que de ce que je maîtrise et ne sait rien des Ardennes, de la Sologne ou de l’Alsace) : portées plus nombreuses et plus fréquentes, animaux moins sauvages, moins craintifs. Une catastrophe écologique !
    Si c’est le loup qui y a mis bon ordre, j’en suis ravie. C’était à devenir fou et, qui plus est, l’abondance attirait une bande de chasseurs dignes du sketch des Inconnus, extrêmement dangereux, avec leurs armes puissantes ( des carabines dont la portée est de plus de deux km ! en zone boisée totalement fermée !) et leur obsession à tuer. Si la population de sangliers revient à son étiage, ça ne les intéressera plus, ce sera au-dessus de leurs compétences intellectuelles et nous serons alors débarrassés de ces viandards qui labouraient le terrain de septembre à février, rendant la vie impossible à toute la faune sauvage;

    • Mais enfin Dobo, je ne vous parlais de traumatologie et évidemment que je me plie à vos diagnostics – même si aujourd’hui, il diffère de celui que vous donniez l’année dernière, nous parlions du comportement du loup et de ses techniques d’approches.

    • « Ils ont boulotté tout ce qui était aisé à attraper, comme par exemple les mouflons du Mont Ventoux, qui, soit dit en passant, n’avaient absolument rien à faire là et n’y auraient pas été si l’homme ne les y avait pas lâchés. »

      Oui ! Et le problème d’introduction d’espèces sur des sites où elles n’ont pas leur place à l’origine concerne également les Alpes où l’activité pastorale n’est pas sans répercussion sur l’éco système.

  75. suite alimentation du loup : si vous vous intéressez aux loups, vous avez certainement visionné ce magnifique film-reportage qui narre l’histoire d’un homme installé pour un an dans le grand Nord, dans le but d’étudier les loups et de démêler s’ils avaient un rôle dans la raréfaction des troupeaux d’élans.
    La conclusion fut qu’il n’en était rien et que les loups se nourrissaient essentiellement de l’aliment le plus disponible dans le biotope, les petits rongeurs. Le gars, à force de les observer, finit lui-même par se cuisiner des râgouts de rat et à en mettre en conserve pour les déguster quand la neige trop épaisse l’empêche de chasser.
    Je n’ai plus en tête la cause de la raréfaction des élans, mais ce n’était pas les loups;

    • Dans la fin des années 70 les bergers du Champsaur chassaient la marmotte en fin d’été (à la 22 depuis les fenêtres des haberts) afin de faire des bocaux.

      Très bien avec des pommes de terre, un peu comme du confit de canard gras.

    • Oui, bien sur, je l’ai vu à sa sortie en salle et je l’avais d’ailleurs mis en lien sur le blog. Un homme parmi les loups.

  76. Je propose une solution de sortie de crise :
    Il suffirait qu’un automobiliste écrabouille encore un ou deux sangliers à un rond point, puis que la harde lynche le dit.

    Un prof dépressif pourrait fort bien faire l’affaire.

    • J’emprofite, pendant que Madame Pheldge ne lis pas par dessus mon épaule, pour vous livrer mon avis.

      De même qu’un mensonge mille fois répété devient un vérité, une hypothèse audacieuse, également mille fois répétée, devient une vérité scientifique, donc j’abonde au propos de Zorglub : « la femme au volant, la mort au tournant ! »

      Il existe une version plus romantique « de la femme en volants, l’amour est tournant »

      • Jamais vu une telle bande de misogynes. Les femmes ont un peu plus d’accidents que les hommes, mais beaucoup moins graves — au total, elles coûtent moins aux compagnies d’assurances, qui ont pensé très sérieusement les taxer moins que les mâles rouleurs de caisses et de mécaniques.

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