J’avais, il y a déjà quelques années, fustigé ici même les tendances délétères de certains lycées hôteliers, qui n’enseignent plus les fondamentaux de la vraie cuisine — celle qui se mange — afin de satisfaire la demande de groupes industriels cannibales, et les lubies de chefs adeptes de la cuisine décorative et médiatisés par « des programmes télévisés à l’huile de moi ». Des lycées influencés par la chimie culinaire d’Hervé This (« le meilleur allié de la malbouffe industrielle »), les pitreries d’Adrian Ferra (« caudillo de la ragougnasse intellectuelle mondialisée ») et les étoiles de Bibendum (« en train de se dégonfler »). Ces amabilités, et quelques autres, se trouvent dans le tout récent Dictionnaire impertinent de la gastronomie (1), écrit par le doux impétueux Périco Legasse, chroniqueur gastronomique si talentueux qu’il finira détesté par toute la profession.

Un écrivain se définit par ses références. Dis-moi qui tu cites, je te dirai qui tu es. Périco Legasse est homme de culture — et au fil de ces 283 pages, les auteurs évoqués dressent le portrait d’un jouisseur de mots qui font sens — bref, il veut du contenu dans son assiette intellectuelle, pas uniquement des virgules de sauce autour d’une supposée quintessence.
Cela commence dès l’exergue, emprunté à Saint-John Perse : « On périt par défaut bien plus que par excès ». Qui d’entre nous, qui voyons chaque jour les ravages du vide dans les jeunes cervelles, ne signerait pas une telle déclaration liminaire ? Suivent bien entendu toutes les fortes pensées des grands gastronomes — puis soudain, à l’article « Classes du goût » (créées par Jacques Puisais en 1975 pour réapprendre à manger à nos enfants — que dirait-il aujourd’hui…), soudain débarque Condorcet : « Sans instruction du peuple, le suffrage universel peut conduire à la dictature des imbéciles ». Ma foi, entre hamburgers mollassons et reddition scolaire, je crois que nous y sommes. La reconquête sera longue, et rude.

Que l’on ne s’imagine pas que je force en imaginant un parallèle entre gastronomie et pédagogie. « Accor est le symbole du « prêt-à-bouffer » [son manager général est l’ancien PDG de McDonald, Denis Hennequin] et participe, en tant que premier employeur dans l’hôtellerie-restauration, à l’effondrement du niveau dans les lycées professionnels. Les restaurateurs de métier et les maîtres d’apprentissage ayant fréquenté ces fabriques à crétins sont unanimes : si la plupart des élèves sont si nuls à l’issue de leur formation, c’est qu’il ne s’agit plus d’une formation mais d’une déformation. Que demande en effet le groupe Accor à l’enseignement hôtelier ? De lui fournir une main d’œuvre sachant manier la technologie alimentaire moderne et suivre une logique industrielle (décongeler, chauffer au micro-ondes, ouvrir les poches en plastique contenant les plats cuisinés) et non plus préparer un potage,, monter une béarnaise ou brider un poulet. » Comme il est toujours nécessaire d’enfoncer le clou (de girofle…), la même réflexion revient, quelques pages plus loin : « Depuis une dizaine d’années, certains lycées hôteliers, animés par les Dr Folamour du rata, apprennent directement la partition aux élèves sans passer par les gammes. Une sorte de méthode globale où l’apprenti cuisine par génération spontanée, avec quelques éprouvettes, des pipettes, des broyeurs, des émulsionneurs et de l’azote liquide. Résultat, de plus en plus de jeunes cuisiniers ne savent plus émonder un légume, préparer un potage, brider une volaille, monter une béarnaise, déglacer une sauce, voire faire une omelette. » C’est si vrai qu’« en 2009, certaines pratiques de base (brider une volaille, lever un filet de poisson, monter une mayonnaise ou une béarnaise, trancher en julienne ou en duxelle, etc.) ont-elles été retirées des épreuves de qualification. »
Ne pas en conclure que tous les établissements hôteliers sont tombés dans la même panade : « Même s’ils ne sont pas très nombreux, on trouve encore des établissements où l’on apprend aux jeunes à préparer à manger en respectant le produit, le terroir et la saison. Les autres sont des fabriques à crétins ».
On se demande où l’ami Legasse a trouvé une telle formule…

Des crétins qui des quatre saveurs, n’en retiennent pour la plupart qu’une seule — celle du bonheur lénifiant d’une enfance perpétuée. « Plus l’être humain évolue, plus il est à même d’apprécier l’amertume. Le sucré reste le goût référent de l’enfance, donné par la première goutte de lait. »
L’Ecole n’est pas là pour verser du sirop de sucre dans les jeunes cervelles, mais pour leur apprendre l’amertume (« L’amer libère cependant du sucré et révèle la capacité de l’individu à s’ouvrir sur l’inconnu, l’ailleurs, l’insolite »), ce goût compliqué — l’amertume du pur moka sans sucre, la touche nécessaire d’amertume dans la pâte d’amande, et l’amertume exquise de l’huile d’olive — j’ai produit dix ans durant de l’huile de verdale, et j’en sais quelque chose, de ce qu’il faut d’amer pour exalter les douceurs d’une sucrine — ou d’une salade d’endives, amer sur amer — on dirait à nouveau Saint-John Perse. Souvenir au passage d’un débat avec l’immonde Peter Gumbel, qui veut pour les écoliers le bonheur tout de suite — et cinquante ans d’amertume et de Pôle Emploi derrière. L’Ecole est le lieu du bonheur différé.
Oui, mais voilà : on abreuve ces enfants de sucre, on les abrutit de glucides, on les maintient dans la classe biberon, au lieu de les « instituer », comme disait Montaigne — de les faire tenir debout. « En tant que produit financier, le sucre est devenu l’un des pires fléaux de l’humanité. Il est l’arme absolue de la malbouffe. » Mais mon cher, l’Ecole du bonheur immédiat n’a d’autre but que la satisfaction financière — à court terme, celle des officiels ravis de trouver dans les pédagogies nouvelles des arguments à leurs petites économies (puisque les Savoirs sont désormais diabolisés, coupons dans les plages horaires du Français, des Maths, de l’Histoire), à long terme celle des industriels si contents de recruter des employés sans science ni conscience. Pur sucre.
« Amatrice de gelées et de coulis, d’émulsions et de pulvérisations, la grande cuisine contemporaine aime le mou doux qui se suce, se lèche et s’aspire. Et plus ça va, plus les faiseurs de tendances sont heureux. La dent, qui sert à ciseler, déchirer et mastiquer, est donc condamnée à disparaître du paysage gastrophysiologique humain. Le fameux mâchon lyonnais va bientôt se servir avec une paille… »
Le mou, le pré-maché, se retrouvent à l’identique dans les intentions des pédagos modernes. Rien ne doit causer d’effort, rien ne doit différer le bonheur de l’enfant, qui ne quitte le giron familial que pour retrouver un giron pédagogique. Ce n’est plus « Claudine à l’école », entre dictées et problèmes, c’est MaChérie dans un lieu de vie, entre savoir-être et savoir-devenir. Rien ne doit résister sous la dent — ni notes, ni devoirs. Entre corn-flakes ramollis et hamburgers lipidiques, le tout arrosé de ce liquide sur-sucré dont le nom évoque le cri de la poule enfin débarrassée de son œuf, que peut l’apprenant devenir, sinon un éborgné de la culture, un handicapé du savoir, un cul-de-jatte intellectuel et un consommateur de McDo — un crétin, un crétin vous dis-je ! « Un bon verre de coca avec une barre chocolatée devant une émission bien glauque de reality show saupoudrée à souhait de spots de pub pour temps de cerveau disponible, et Big Brother assoit sa domination sur le monde… » Ainsi se profile l’« abêtissement sensoriel » qui menace les générations futures — en sus de l’abêtissement tout court.

J’ai dénoncé en son temps ce « protocole de Lisbonne » qui avouait clairement que nous avions besoin de 10% de cadres et de 90% d’ilotes — beau projet qui ne donne guère envie d’être européen. Il faut penser toutes les révolutions pédagogiques effectives dans cette seule perspective — le système génère l’Ecole dont il a besoin. Il se fiche pas mal d’amener chacun au mieux de ses capacités, tant qu’on lui fournit sa livre de chair fraîche à usage immédiat et rentabilité maximale.
Figurez-vous qu’il en est de même de la viande, livrée sur les comptoirs des grandes surfaces bien trop tôt au gré des gastronomes — pour une sordide histoire de rentabilité. « Un aloyau de bœuf demande au moins un mois de mûrisserie avant d’être débité en boucherie » (« idéalement un mois et demi », précise-t-il ailleurs) et d’arriver dans nos assiettes, pour un plaisir gustatif maximal. Or, « attendre que la viande atteigne un niveau satisfaisant de maturation suppose une perte d’eau, donc de bénéfice pour le boucher puisque la bête a été payée au prix de sa pesée le jour de l’abattage ».
Comment ? que dites-vous ? De vulgaires intérêts financiers ne sauraient interférer ni avec l’avenir de nos enfants, ni avec nos papilles ? Nous ne saurions le tolérer ?
C’est pourtant ce que nous faisons lorsque nous achetons du Charal ou que nous professons du Meirieu. Oh, l’emballage brille, mais le contenu flirte avec l’escroquerie. Et c’est par facilité que nous nous adonnons aux plaisirs louches de la malbouffe et du constructivisme. L’Ecole meurt de bonnes intentions mortifères. « La malbouffe, c’est toujours pour les pauvres » —l’école au rabais aussi, savez-vous…

Ultime légitimation pédagogique de la gourmandise : « La cuisine française est un cours d’histoire et de géographie. Elle est dessinée par les paysages, colorée par la saison puis révélée par la main de l’homme (…) La cuisine française, c’est le droit du sol, donc de la terre, en aucun cas le droit du sang. » La culture commence à l’agriculture. La terre ne ment pas, tant qu’on ne la livre pas à Monsanto. « L’agriculture paysanne, c’est le goût de la France ».
Pétainisme ! s’exclament les imbéciles (2) — les mêmes qui pensent que « le vol-au-vent a des relents maurassiens », qu’il est « une bouchée fasciste ». « Il y a les cons qui parlent de la cuisine française en la qualifiant de franchouillarde et les salauds qui la dénigrent pour mieux se vendre à l’étranger. » Il y a une mondialisation noble, quand Joël Robuchon s’exporte et diffuse la France au bout de ses fourchettes, ou qu’un Américain à Paris trouve au beurre un usage inventif — dans le Dernier tango. Il y a une mondialisation écœurante, quand on remplace le beurre de cacao par de l’huile de palme, quand le poulet de batterie devient aliment pour chiens, tant il est immangeable, et quand on nous bassine avec les résultats scolaires des Finlandais ou des Coréens, nous qui si longtemps avons su nous contenter d’être intelligemment français. Mais voilà : « La xénophobie antifrançaise est un mal à la mode » — « il faut donc utiliser le mot terroir avec précaution et de la formule tradition avec parcimonie, sinon plane le risque de dérive lepéniste, vite invoquée par les contempteurs du rata cocardier ». Ou par les ingénieux inventeurs de programmes d’Histoire où le Monomotapa a remplacé les victoires napoléoniennes — exit le veau Marengo et le potage Bagration !

« Parler de bouffe à propos de la nourriture revient à parler de cul à propos de l’amour. » L’érotisme même n’est pas absent de ce dictionnaire. Evoquant ainsi Jacques Génin, « le vrai pâtissier à la française », Legasse, qui par ailleurs fustige les ajouts de sucre industriel dans des préparations qui ne l’imposent pas, note : « Quand tout se pose à sa juste place, que rien ne dépasse et que l’émotion se courbe à l’infini », cela relève « de l’harmonie suprême ». Je le crois bien — la beauté a toujours quelque chose d’un paysage de dunes sous la lune, et le salé-sucré le plus exquis coule pareillement de ce mille-feuilles originel et de cet éclair si chou et si crémeux qui enfantent la vie et le plaisir.

Legasse se lance parfois dans ce qui est pour moi de la poésie pure — le moment où le plaisir musculaire de l’énoncé sonore fait absolument sens au-delà de notre exigence analytique de signification. Il énumère ainsi des plats aux noms enchanteurs, dont la vibration seule fait saliver l’amateur : « bouillabaisse, bourride sétoise, revesset toulonnais, cotriade bretonne, marmite dieppoise, chaudrée charentaise, waterzoi flamand, ttoro basque »… « Blanquette de veau, navarin d’agneau, poulet chasseur, lapin à la moutarde ou bœuf en daube »… « tourin sarladais, caillette ardéchoise, farcidure limousine, pauchouse bressanne, crapiau morvandiau, garbure béarnaise, grenier médocain, beuchelle tourangelle, pounti cantalou, pithiviers poyaudin, tripoux auvergnats, piquenchâgne bourbonnaise, flognarde limagnole — et autres plats aux intitulés exotiques.
Cela vous fait venir l’eau à la bouche ? C’est que vous êtes, ô lecteur, un abominable réactionnaire. Car sachez-le, la cuisine française est forcément franchouillarde. Comme le dit Legasse, « il est clair que la bouillabaisse (3) vote Front national, que la choucroute a des relents xénophobes, que la potée auvergnate enclave les esprits et que le cassoulet fleure bon le nationalisme (bon, pour le cassoulet, rien n’est sûr, d’autant que l’auteur du dictionnaire nous apprend incidemment que le cassoulet est historiquement une adaptation française du couscous arrivé d’Espagne avec les Maures, où les haricots du Nouveau Monde, importés par les conquistadors, ont replacé la graine d’origine : l’exotisme n’était pas là où vous le pensiez…).
Et de déplorer la disparition des cartes de la cuisine bourgeoise, au profit (le mot dit bien ce qu’il veut dire) de la « cuisine révolutionnaire des bobos décérébrés de la papille ». Je serais presque tenté d’établir une équivalence entre la tyrannie de la mode chez les bobos tentés par le moléculaire et l’impérialisme du diktat didactique chez les pédagogos ivres de compétences. Les uns et les autres fulminent contre ce qu’ils ignorent — cuisine traditionnelle ou savoirs exacts, dans tous les cas une culture « bourgeoise » dont Marx a expliqué, bien avant moi, qu’en attendant la problématique dictature du prolétariat elle était la seule.
Non que nous ignorions, lui et moi, le poids et l’intérêt des régionalismes. Un Basque et un Corse font parfois le grand écart pour être jacobins — nous avons la république chevillée à l’âme pourvu qu’elle soit aussi celle des terroirs, et câliner les langues régionales n’empêche en rien — au contraire, dirais-je — de s’exprimer dans le français le plus pur : nous sommes tous des Juifs allemands, on le sait déjà, mais aussi des Basques autonomistes, des Corses indépendantistes, Bretons bretonnants, Lorrains adeptes du francique, Provençaux ivres de mistral — avec ou sans majuscule —, et j’en passe : en république, la diversité concourt à l’unité, au lieu de s’épuiser en « communautés » rivales et stériles.
La cuisine / la culture est un tout, non un conflit d’antagonismes et de coteries, elle est une addition de traditions et d’inventions, de particularismes dont la gamme complète élabore une harmonie des sens — dans toutes les acceptions du terme. Les régionalismes, qui ont donné à nos palais tant de délectations variées, sont complémentaires (et non rivaux) et forment tous ensemble la grande République du goût. « La cuisine bourgeoise, dit Périco, c’est celle qui est la plus près du peuple ». Eh bien, l’enseignement que je défends, c’est aussi celui qui s’adresse au peuple, à tout le peuple, étant entendu que tous ont droit aux mets les plus roboratifs et aux plus raffinés — et non à la lavasse du socle commun et au fast food des (in)compétences.

Jean-Paul Brighelli

(1) Chez François Bourin Editeur. De bonnes pages en sont proposées dans Marianne, cette semaine.

(2) Marianne, où officie chaque semaine l’ami Legasse, avait été traînée en justice en 1998 par un quarteron d’imbéciles persuadés que défendre le cassoulet revenait à faire usage d’un « florilège lepéniste ». « Lorsque e cassoulet radical et socialiste, rappelle Legasse, régalait la République, celle-ci était respectée par le monde entier, connaissait le quasi-plein emploi, ne transigeait pas avec la laïcité, alphabétisait ses enfants et intégrait à tout $va des étrangers amoureux d’elle et fiers de devenir Français » — à commencer par les ancêtres respectifs des Legasse et des Brighelli.

(2) Il s’agit bien sûr de la bouillabaisse authentique, celle de Michel (aux Catalans) ou de Fonfon (au Vallon des Auffes), ni celle des gargotes du Vieux-Port, ni celle du Petit Nice, que Legasse assaisonne durement : « Triplement étoilé au guide Michelin, Gérald Pasédat se fait une gloire de proposer à sa carte une bouillabaisse revisitée, à base de gelées aromatiques et d’infusions épicées, qui lui vaut les honneurs de la presse internationale. Cette bouillabaisse revisitée est un leurre de première catégorie et une insulte à la cuisine marseillaise. Quand on sait la poésie et les symboles populaires que contient la recette originale on remercie Passédat de l’avoir lavée de son péché originel, celui de fleurer bon le chapon et la galinette, la vive et le fielas, et d’être née dans la Méditerranée, pas dans une éprouvette phocéenne. » C’est un truc que j’aime, chez Legasse — son côté Cyrano : « J’aime raréfier sur mes pas les saluts / Et m’écris avec joie : « Un ennemi de plus ! » (…) Déplaire est mon plaisir, j’aime qu’on me haïsse… »

187 commentaires

  1. Je vais acheter ce livre illico.
    Une petite remarque supplémentaire : s’il y a plaisir à déguster la cuisine, il y a aussi plaisir à la faire, depuis les courses au marché jusqu’au choix de la recette (du respect des usages canoniques à l’improvisation totale et absolue, suivant l’humeur du jour et les disponibilités du marché), le plaisir à émincer des légumes, à lever des filets de poisson, sans parler des odeurs qui pour moi sont celles de l’enfance, la persillade, les oignons revenant dans l’huile d’olive, l’ail cuit en chemise dans le jus du gigot, les arômes du laurier dans la marinade du boeuf en daube (surtout sans carottes, petits malheureux, et avec des couennes de porc…). Le plaisir des yeux, aussi : voir gonfler un soufflé à travers la vitre du four est toujours pour moi une source d’ émerveillement inépuisable…

  2. Merci JPB.

    Dans le sud-ouest, elles se font rares les bonnes adresses villageoises où on n’est pas condamné au sous-vide de chez Métro *.

    Comment ne pas penser aux pédagols qui trompent leur monde en atomisant les savoirs tout en prétendant abattre les contours disciplinaires ? Emules des falsificateurs, ces émulsificateurs font de la mousse expansive avec du vide.

    Mélanger tout et n’importe quoi « pour voir », ce n’est pas de la science innovante, c’est du Maggi, de l’élixir aux senteurs ratiboisées à Balsamol pour cacher le goût de la m…e uniformisée.

    * et ils gueulent, ces fossoyeurs, que leurs tables se vident ! Pourtant, un foie frais poêlé juste comme il faut avec des pommes et arrosé d’un Jurançon, c’est presque une preuve de l’existence de Dieu. Evidemment, il faut de l’attention et du cœur pour ne pas transformer en marécage huileux.

  3. « Figurez-vous qu’il en est de même de la viande, livrée sur les comptoirs des grandes surfaces bien trop tôt au gré des gastronomes — pour une sordide histoire de rentabilité. « Un aloyau de bœuf demande au moins un mois de mûrisserie avant d’être débité en boucherie » (« idéalement un mois et demi », précise-t-il ailleurs) et d’arriver dans nos assiettes, pour un plaisir gustatif maximal. Or, « attendre que la viande atteigne un niveau satisfaisant de maturation suppose une perte d’eau, donc de bénéfice pour le boucher puisque la bête a été payée au prix de sa pesée le jour de l’abattage ». »

    Pas si c’est du « baby ». en outre, si le pb de la perte d’eau a une importance, c’est surtout le coût du stockage en chambre froide à +4°C à cœur qui tend à faire diminuer les durées de maturation. Là où c’est le plus vrai, c’est en ce qui concerne la vache de réforme qui nécessite quatre semaines de stockage pour être convenable, voir même excellente si elle a été bien préparé alimentairement à sa fin bouchère.

    Pour le taurillon de 18 mois: 15 jours de maturation.
    Pour le bœuf de trois ans: trois semaines bon poids
    Pour la vache de réforme: quatre semaines.

    Nous passerons sur le bœuf de trois ans, denrée rarissime réservée à la haute bourgeoisie, et qui donc peut être maturée trois à quatre semaines et vendue à 25 euros le kg, voire 30 euros pour la première catégorie.
    Nous reste le choix entre du baby et la vache de réforme, l’un et l’autre découpés et mis en rayon après un stockage en chambre froide plus symbolique que respectueux des règles: le baby fond dans la poêle et perd toute son eau et la vache de réforme est un défi pour les mâchoires les plus saines et les muscles masticateurs les plus entraînés.

    Solution élégante: s’acheter un frigo à froid ventilé avec compartiment spécial viande où l’on pourra garder chez soi le morceau à maturer pendant sept à huit jours. C’est toujours ça de gagné, même si c’est un peu court. Penser évidemment à prendre plutôt une grosse pièce que des tranches.

    Ou alors, laisser tomber la viande de bœuf …

    • C’est à peu près ce que dit Périco — je n’ai bien entendu pas donné le détail d’un ouvrage qui se déguste lentement, comme il faudrait toujours manger ou lire, et dont aucun compte-rendu ne peut réellement épuiser la richesse. Merci en tout cas pour les données complémentaires.

  4. Succulent billet !

    On pourrait en effet comparer le fast food et le pédagogisme, l’infantilisme est le même. Le fast food traite le consommateur comme un nourrisson : pas besoin de savoir se servir d’une fourchette et d’un couteau, presque pas besoin de mâcher et il y a une palette de goût limitée et toujours pareille. Et dans nos cantines, quelle peut donc bien être cette viande sans goût qui se cache sous cette sempiternelle sauce brunâtre ?

    Les futurs historiens de l’éducation (n’est-ce pas une bien lugubre vocation ?) comprendront mieux que nous que l’influence la plus puissante sur l’éducation à notre époque n’était pas de nouveaux savoirs sur la psychologie de l’apprentissage, ni l’ascension et la prédominance des médias électroniques, ni la ferveur pour la « démocratisation » mais, purement et simplement, McDonald’s.

    Nos écoles sont, presque sous chaque aspect, analogues à l’industrie du fast food, bien qu’il y ait probablement de quoi se nourrir dans le Big Mac. Même les slogans sont identiques : « Venez comme vous êtes ! », « C’est tout ce que j’aime ! ». Il n’est pas étonnant donc, que les pédagogistes répondent au mécontentement public non pas en essayant d’améliorer ce qu’ils font, mais en essayant d’« éduquer » le public vers une autre « perception » de ce qu’ils font. Dans l’enseignement, comme dans les fast food, on appelle ça « amélioration de l’image » et, comme toute publicité, c’est fait avec des formules ronflantes.

    Quand les gens ont enfin remarqué, par exemple, que de moins en moins d’enfants apprenaient à lire, les pédagogistes ont rapidement inventé les « difficultés d’apprentissage » qui étaient beaucoup plus communes qu’on ne l’avait jamais soupçonné !
    Donc, nous devrions en fait louer l’Éducnat’ de réussir à faire un si difficile travail face à de telles masses d’imbéciles sous-alimentés et mécontents, beaucoup d’entre eux étant aussi myopes, durs d’oreille, hyperactifs (sinon léthargiques) ou manquant même « d’estime de soi » !

  5. N’est-ce pas exagérer ? Bien sûr, il y a la tourbe, la masse qu’on nourrit, gave, entube, comme d’habitude, mais jamais la cuisine n’a eu autant de succès auprès des consommateurs, les rayons de livres idoines sont dévalisés.
    Pour la viande, manger du boeuf est une épreuve, sauf si on a un boucher de qualité, qui succède à son père, vous vend une pièce qu’il acepte de vous garder au frigo dans un bac à votre nom, et ça, je l’ai. En nouvelle calédonie, on expose le boeuf ouvert au soleil, il n’y a pas de parasites et on sert dfans les restaurants les pièces « bordées », une joie. Chez nous, pour complaire à la fois aux hygiénistes et aux inbdustriels, la vianbde tient plus du papier que de la chair. Au fait, il y a un truc très bien chez de petits resrtaurateurs qui s’inspirent des chefs; la cuisine de femme.

  6. Pierre Lariba a écrit : « Quand les gens ont enfin remarqué, par exemple, que de moins en moins d’enfants apprenaient à lire, les pédagogistes ont rapidement inventé les « difficultés d’apprentissage » »

    Une adaptabilité remarquable à vouloir rattraper à l’infini une mayonnaise ratée, une daube infâme ou un fond de sauce cramé au troisième .

    Je propose l’anglicisme « overdaubing » pour désigner cette façon de recouvrir en permanence les traces des anciens forfaits avec les prémisses des nouveaux.

    On comprend que les pédagols soient aussi attachés à « l’innovation » permanente puisque c’est une condition de leur survie.

    En résumé, les pédagols sont des tristes kitsch.

  7. Remarque très annexe : je reste très dubitative sur la propagation de cette » fausse cuisine » qui n’aura été qu’une mode et bien peu répandue.
    Par contre, je peux vous dire qu’il est très drôle de voir un couple de jeunes parisiens, bobos, à moitié anorexiques, effarés à l’idée de lever des filets de bar ( et surtout de vider la dite bestiole qui vous glisse entre les doigts ) dans un cours de cuisine chez le second de notre chef qui a rendu ses étoiles. Cela dit, il semble que les écoles de cuisine se multiplient un peu partout, surtout à l’approche de Noël, pour les nanas qui ne savent pas tenir correctement un manche de casserole.Donc rien n’est perdu pour la cuisine, en revanche, pour la pédagogie…

  8. AP titre : « Mazarine Pingeot cambriolée »

    Encore un stagiaire illettré qu’on laisse seul aux commandes le soir ?

    Ne serait-ce pas plutôt « une Pingeot cabriolée » ?

  9. Excellent article montrant la convergence entre la malbouffe et la sous-culture.

    J’ai eu des TH l’an dernier en cours de Philosophie et j’ai essayé de les « appâter » avec Le festin de Babette de Karen Blixen (une merveille cette nouvelle et son adaptation cinématographique avec Stéphane Audran en retient la quintessence !) et Brillat-Savarin (« la Physiologie du goût »), pour les emmener vers la notion de culture (au sein de laquelle Claude Lévi-Strauss a montré la place centrale de la cuisine dans « Le cru et le cuit »).

    Je ne sais pas trop ce qu’ils en ont retenu.

    Des élèves de T.H, dont un que j’ai eu en 4ème, un très bon élève, que j’ai en aide aux devoirs me disent qu’ils en ont marre, qu’il ne font que des maths pour devenir des « gestionnaires » et qu’il ne s’attendaient pas à ça.

    Il faut au moins trois heures pour faire une blanquette de veau correcte, des années de grammaire, d’orthographe et de vocabulaire pour faire une tête bien faite et bien pleine (l’une ne va pas sans l’autre, n’en déplaise au pédagogues) capable de parler et d’écrire à peu près correctement le Français et quelques années de plus pour commencer à faire des liaisons significatives (la culture). Tout se tient.

    Comme disait Talleyrand : « ceux qui n’ont pas vécu sous l’Ancien Régime ne savent pas ce qu’est la douceur de vivre. » (comme il aurait détesté le « régime » de notre triste époque !)

  10. JE PROTESTE ! J’ai enseigné, certes dans les sections générales, dans le premier lycée hôtelier de France : celui de Bazeilles, dans les Ardennes.
    Je peux témoigner qu’on y enseigne une vraie cuisine française ; d’ailleurs Bazeilles collabore avec les Russes pour des échanges cullinaires. Voyez-vous un instant les Russes succomber aux âneries que vous décrivez ?

    • C’est bien pour cela que Périco Legasse dit « dans la plupart des lycées hôteliers » — et qu’il reconnaît qu’il en est qui savent préserver les traditions.
      Mais reconnaissez que supprimer officiellement de l’examen final les gestes les plus élémentaires de la cuisine est de fort mauvais augure… Dès que l’on simplifie un examen, c’est que l’on touche le fond… de sauce.

  11. Je reconnais, je reconnais… Toujours est-il qu’avoir passé des mois en ce lieu m’a fait prendre un certain nombre de kilogrammes. (Rudolphe Dumouche)

    Bienvenue au club ! C’était… il y a longtemps… à Bourg-en-Bresse, une section de CAP hôtellerie avec un restaurant d’application tous les midis. J’enseignais le Français et l’Histoire-Géo. Je ne vous raconte pas les kilogs et la difficulté à faire cours certains après-midis !

    • Sinon, un aveu quand même, je suis lecteur mensuel de l’article d’Hervé This qui clôt la revue Pour la Science… Cette revue est une lecture professionnelle, j’espère qu’on me pardonnera.

  12. Rappelons que toutes les cingleries dénoncées par Périco Legasse, évidemment à juste titre, sont raillées par Le Canard Enchaîné chaque semaine dans ses confits et par au moins deux de ses hors-séries – à lire pour être bien au fait des « avancées » de l’industrie agro-alimentaire. « Il faut être absolument moderne… » Manger va de plus en plus ressembler à vomir à l’envers – peut-être une idée culinaire future… (comme les boues d’épuration servaient, et sans doute encore, d’aliments pour animaux).

  13. Le jus pédagol du jour titre un pontifiant « Le jour où la littérature numérique s’incarna » pour rendre compte du récent « séminaire PNF » qui nous a inondé de raisons séminales.

    Entre une mirobolante « Proposition de voyage temporel dans l’infinité d’un instant 2.0 » et un « Google Adwords Happening », le jupégol nous donne toutes les recettes des futures animations qui occuperont le temps scolaire : ne parlez plus « d’apprenants » – mot du passé – mais d’happenants.

    Ivresse du bit : il y a tant de richesses dans le vide numérique !

    Et comme conclut un facarien venu se secouer le mulot dans l’inséminaire « je plaide pour qu’on enseigne aux élèves, plutôt que les TICE, les « nouvelles technologies de l’attention et de la distraction », ce qui suppose à la fois de les immerger et de les accompagner »

    Baptême et extrême onction simultanés pour tous et en temps réel.

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/11/21112012Article634890715355353058.aspx

  14. Miam ! Je me suis régalé !
    Mais vous ne succombez jamais aux délicieuses fraises Tagada ?

    ffffffffffff

    p.s Les notes et les devoirs sont encore les ingrédients de base du primaire…

  15. Coup de feu pour moi, en espérant que ce n’est pas du réchauffé pour les autres!
    Voici la sauce piquante qu’on nous mitonne pour le supérieur, les « énormes cuisiniers et [les] minuscules gâte-sauces » tambouillant des ragougnasses sorties de leurs toques à visage découvert, en plus:.

    Comme dirait Zazie: « S’intéresser aux pra­tiques péda­go­giques des ensei­gnants du supé­rieur pour­rait per­mettre de trou­ver des leviers pour amé­lio­rer la qua­lité du ser­vice éduca­tif « , mon cul!
    Il y aurait bien une autre cuisson possible que ce délayage, et elle consisterait en un éminçage préalable toutes les abaisses pédagolâtresques mises en place depuis le primaire (voire la maternelle) jusqu’à la terminale, tout en ragoûtant les filières techn(olog)iques et professionnelles. Je parie que l’Université fonctionnera avec un taux de brûlés en Licence nettement moindre.
    Malheureusement, les étudiants vont continuer à boire le bouillon, je le sens.

    J’ajouterai que ces photis du jus n’ont désormais plus aucune peur et visent comme queue de casserole à branler l’infantilisation des enseignants du supérieur, après ceux du primaire et du secondaire. Que ne les ébouillante-t-on au bain-marie, ces barbeaux à la mie de pain?
    Pour autant, je serais curieux d’assister au passage de certains intervenants de ce blog, enseignant à l’université, sur le grill de ces spondyles, et de goûter leurs réactions… Mais je parie que ces paneuses (automatiques) préféreront, dans un premier temps, passer à la braisière leurs jeunes escots.

    J’admire quand même dans leur « document de travail » (sic) les morceaux suivants:
    « L’origine sociale joue peu sur la réussite universitaire si ce n’est pour les enfants d’artisans/commerçants et chefs d’entreprise qui semblent plus souvent ajournés et défaillants que les enfants de cadres, et pour les enfants d’ouvriers non titulaires d’un baccalauréat général ayant une probabilité plus forte d’être défaillants aux premiers examens de l’année. » (p. 14)
    « […] les différences de réussite entre filières sont importantes, quel que soit le type de baccalauréat obtenu. » (p.14)
    « Mais toutes ces actions ne peuvent gommer les effets du passé scolaire des étudiants qui demeure le facteur le plus important d’explication de la réussite lors de l’entrée à l’université… » (p.17)
    Bref, une galimafrée d’évidences.
    La prose se déguste ici: .

  16. Hélas, JPB, vous avez raison pour ce qui est de la restauration.

    J’ai choisi de claquer mon pognon ailleurs que dans les restau gastro.
    Les quelques rares fois où je vais au restau standard en ville je mange mal, manifestement du réchauffé de Métro et TRÈS cher pour ce que c’est !
    Du coup j’ai encore moins envie d’y aller …

    D’autant plus scandaleux que dans notre région on trouve encore assez facilement des produits de 1ère qualité.

    Même si on n’a pas beaucoup de temps y’a moyen de se faire pour tellement moins cher un souper sympa entre copains !

    Le dernier c’était un mâchon à la lyonnaise autour de Croses Hermitage a.
    Dessert Saint Genis et glace vanille artisanale
    Préparation 15 mn plaisir 1h30 !

    Ce we prévu un gros pot au feu : préparation 30 mn (cuisson un peu longue mais ça sait faire sans moi !) j’en salive d’avance !

  17. Dgesco referens : Delahaye devient capo di tutti capi.

    Son rôle : délayer sans délai les grandiosités pédagoliques molles et périssables dans la continuité de la Sainte Eglise de la Refondation sans fâcher l’Opus Dei *.

    Un vrai travail de gâte-sauce.

    * la nébuleuse du CAPE : http://collectif-cape.fr/

    • Quand on regarde le pedigree du nouveau patron de la DGESCO, on tremble sérieusement pour les subventions de tout ce qui n’est pas Ligue de l’Enseignement et Cahiers pédagogiques… Amis du GRIP, veillez !
      Au passage, encore un qui n’a pas dû accumuler les concours de recrutement… Il est Inspecteur général, certes, mais curieusement, ce prof d’histoire n’est pas IG d’Histoire — mais de « Vie scolaire ». Le terminus des prétentieux, comme disait Audouard dans les Tontons.

  18. Immersives, immersifs, le jour de gloire est arrivé :

    http://www.vousnousils.fr/2012/11/21/tice-microsoft-met-a-disposition-des-enseignants-une-classe-immersive-537702

    « ses élèves font tour­ner un ice­berg en 3D sur un écran, découvrent de près un héli­co­ptère sur un autre écran grâce à la réa­lité aug­men­tée, font un exer­cice de maths sur un mur inter­ac­tif, ou entendent le mot « tri­angle » en anglais quand ils marchent sur cette forme. Sur une table tac­tile, plu­sieurs enfants font glis­ser du doigt dif­fé­rents types de déchets dans des pou­belles spé­ciales dans un parc, et à mesure qu’ils net­toient, les mouches se trans­forment en papillons. »

    Maîtresse, maîtresse, je le mets dans quelle poubelle, le triangle ?

  19. Bonjour a tous,

    bravo Mr Brighelli. D’autant plus j’estime beaucoup Perico Legasse (ses livres et ses chroniques dans Marianne) Et comme je partage totalement vos points de vue, je suis heureux de lire ce que vous ecrivez d’une part sur Perico Legasse d’autre part sur cette societe cretinine qui s’annonce malheureusement.

    SAUF ……si nous refusons et si nous luttons.

  20. Le camp du bien (tendance catho de gauche) déborde de compassion et forcément, après, ça dégouline de partout et c’est dégoutant :

    http://www.vousnousils.fr/2012/11/22/vincent-peillon-souhaite-que-leconomie-sociale-et-solidaire-soit-enseignee-a-lecole-537806

    « On ne s’en sor­tira pas uni­que­ment avec l’économie. Il faut ensei­gner les valeurs que vous por­tez et les ins­crire dans l’esprit de l’école ». Ces valeurs « débordent très lar­ge­ment de l’économie, a affirmé le ministre. Je veux une école de la bien­veillance, je veux une école de la coopération ! »

    Il faut aussi absolument enseigner la gentillesse affine, la camaraderie subjonctive, le partage orthogonal, la charité complémentaire d’objet direct et bien d’autres choses passionnantes.

  21. Frétillements du popotin dans le jupégol du jour qui titre :
    « J’ai déjeuné avec Vincent Peillon »

    Du contenu du menu lui-même on ne saura rien. Tout a consisté en une manipulation de casseroles pour aller à la soupe :

    « La seule demande exprimée par les enseignants présents a porté sur la formation : formation initiale, continue, numérique, il y a un véritable manque et le Ministre l’a entendu. Dans ce domaine, il semble souhaiter faire appel aux enseignants innovants pour travailler au plus près du terrain avec leurs collègues. » »

    Le publi-reportage est signé Fumet. On flaire que ce qui s’en dégage est engagé.

  22. Les députés sont également mis à la sauce de l’égalitarisme et de la suppression des notes.
    Jusqu’à maintenant, ces messieurs-dames disposaient d’une enveloppe parlementaire dont le montant était variable, indexé à leur nombre d’heures de présence sur les bancs de l’Assemblée Nationale et le nombre de leurs interventions. Plus le député s’investissait, plus il disposait de liquidités pour sa circonscription.
    A présent, il n’y a plus ni bons ni mauvais élèves. On a supprimé la constante macabre pour ne pas pénaliser les plus faibles et les débutants qui n’ont encore rien à leur actif en matière de participation et le montant de l’enveloppe est indépendant de l’assiduité du député.
    Qu’il soit là et actif, faisant usage de ses talents, ou mou comme une chique ne changera rien au montant de ce qu’il ramènera à sa circonsciption.

  23. Pendant que les soutiers rament dans les cales du Moloch, de malfaisants charlots construisent le désastre en amont :

    http://www.aspenfrance.org/Comment-redresser-la-position-de.html

    Voyez la liste des « intervenants » à la « conférence-débat »…

    Entre Schleicher * et Bulgom en passant par le rafraîchissant Forestier, le « redressement de la position de la France dans le classement Pisa » est assuré. On peut même prévoir ce qu’ils vont préconiser : un bon corset accompagné d’un débordement de « skills » et autres « key competences » **.

    * avec un nom pareil, on doit s’attendre à ce que ce « directeur des indicateurs et analyses » à l’OCDE dénonce toutes les manipulations des « number crunchers » pisagols

    ** faut-il rappeler que les « experts de l’UE » ont choisi à notre place huit « compétences clé » *** passées subrepticement de la recommandation à l’imposition.

    *** parmi lesquelles « communication in the mother tongue ». Communique dans la tongue de ta mère ! Autant parler à des mules…

  24. Bien le bonjour,

    et que vos vacances furent profitables si j’en crois ce que je viens de lire: en pleine forme JPB!
    Un régal ce billet, j’en salive toujours (dommage, j’ai fini de déjeuner) en attendant de lire le reste.
    Et oui, les années passent et nos chers élèves s’engluent jour après jour dans la facilité, les automatismes et le fatalisme béat.

    Merci d’avoir recréé ce blog!
    Sisyphe

  25. Au fait Dobolino saviez-vous que le chef de cabinet de Marisol Touraine est un ancien vétérinaire ? Vous voyez avec un petit effort vous pourriez être chef de cabinet sans forcer …

  26. Bien sûr, iPid Driout !
    C’est juste que je n’en avais pas envie, sinon, ce serait fait depuis belle lurette.

  27. Le Monde fait l’article sur une école qui mène à la baguette :

    http://www.lemonde.fr/style/article/2012/11/23/a-l-ecole-des-futurs-harry-potter-en-autriche_1794350_1575563.html

    On aurait tort de croire que Baumard la joue ironique. En fait, elle est fascinée par les perspectives d’activités que cela ouvre.

    La physique est une magie étroitement contrôlée par l’algèbre et la géométrie. En dépouillant son enseignement de l’algèbre et de la géométrie, on la réduit à de tristes tours de main * insignifiants.

    « Magie, magie, c’est la pédadémagogie d’aujourd’hui »

    * la main à l’épate…

    • Je constate les effets délétères des programmes Chatel / Descoings sur mes actuels élèves de terminale S, très majoritairement handicapés des mathématiques. Ils n’ont pas acquis les bases (pour les acides, c’était cette année) sans lesquelles seule l’épreuve de commentaire de « Science & Vie junior », prévue à la fin de l’année (durée : 3h30, coefficient : 6) est envisageable.
      Je me vois obligé de remplacer une partie de mes cours par du rattrapage. Et pourtant, nous sommes aux antipodes des ZEP.

      • Bonjour Moot,

        Je me suis débrouillé pour ne plus avoir à enseigner en 1èreS ni en TS et je m’en trouve très bien.

        On trouvera toujours de quoi remplir une promo d’Ulmiens. Pour les autres, il faudra importer.

        Les DRH le savent déjà et les grosses boîtes s’adapteront.

        Pour le reste : pain et jeux dans un premier temps, salaire de tiers-mondisé ensuite.

        Bessif.

  28. Saviez-vous que Lionel Poilâne peu avant sa mort est allé voir le Pape pour faire retirer la gourmandise de la liste des dix péchés capitaux ? Pour le moment sans suite … il semblerait que le Pape actuel est plus préoccupé par la copulation chez les espèces intermédiaires !

    P.S C’est sa fille Appolonia Poilâne (quel joli prénom !) qui le confiait ce matin sur France Info.

  29. Le jus pédagol du jour titre « Une étude universitaire valide l’usage des tables interactives * »

    On admirera le sérieux de « l’étude » et l’usage qu’en font les fac tices sur

    http://www.academia.edu/1212652/NumberNet_Using_Multi-touch_technologies_to_support_within_and_between_group_mathematics_learning

    Conclusion de l’abbé de service du jus pédagol : « Avec l’application Number Net, développée pour une table interactive, la moitié des enfants ont amélioré leur sort en maths et seulement 16% pour ceux qui travaillaient avec un bloc papier. »

    Améliorer son « sort » en maths : un tri social rampant (sorting by numbers) ?

    * il s’agit de faire tourner les tables par interaction avec les forces de l’esprit

  30. Le Casanova de sciance-pipo se répand sur Descoings : « Tout vient de sa rémunération. Cela a consumé son image, il en souffert très profondément, et je peux dire qu’il en est mort »

    Pauvre Bibiche consumée ! On l’a soigné autre part que là où il avait mal.

    Quel dommage pour son image qu’il n’ait pas eu le temps, dans sa chambre d’hôtel, d’écrire d’un fluide quelconque : « la rémunération m’a tuer »

  31. Après avoir astiqué les « neuroprofs », le scribouillard « education » du Nouvel Obs se place pour le prix Pathé-Marconi 2012 avec un compte-rendu fidèle du blablatage des groupies à Pisa :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20121119.OBS9917/le-gratin-de-l-education-nationale-discute-chez-les-moines.html

    Extrait khonsensuel :

    « Il y a un déficit de culture d’évaluation dans notre pays », a reconnu Michel Quéré. Qui a mis aussi en avant « la grande inertie des systèmes d’éducation, ce qui explique que les réformes mettent très longtemps à porter leurs fruits. » Mais de réformes, y en a-t-il eu ? Pas grand-chose, hormis la loi dite « Fillon » de 2005 (qui a notamment mis en place le « socle de compétences », une notion chère aux enquêteurs de PISA), dont Christian Forestier estime qu’« elle a été non-mise en œuvre, parce que la droite s’est autocensurée »

    Et, finalement, le journaleux nous fait un coup de surchauffe en voulant transcrire la jactance de Jivaro du Moloch :

    « l’Education nationale est un paquebot. On ne peut pas changer de cap à 180°C d’un seul coup. »

    Les chaudières du Moloch-Titanic en sont encore toutes retournées.

  32. Un de mes élèves vient d’accoucher d’un théorème qui laissera des traces. De façon lapidaire *, on peut l’énoncer ainsi (en dimension finie) :

    « à partir du m2, toutes les unités se valent »

    Illustration :

    http://dl.free.fr/gRU3qw1r1

    On trouve aussi quelques variantes comme le calcul de la surface des murs en additionnant toutes les dimensions.

    * ne lui jetons pas la pierre

    • « à partir du m2, toutes les unités se valent »

      Il se prépare pour la fac de sciences… Il reste à l’informer que la compensation est valable bien avant le M2, dès la L1.

      • Une lecture alternative qui me ravit.

        Il y en a d’autres. Par exemple, la longue expérience du binge drinking chez nos étudiants qui confondraient naturellement le mètre de vodka au comptoir avec le litre d’icelle.

  33. Les formes modernes du raisonnement évoluent à toute vibure :

    http://dl.free.fr/j6AsSD0yO

    « Si je t’en colle deux, alors t’en auras trois et donc ta dou(b)leur sera diminuée par trois »

    Un argumentaire à la Debarbieux ?

  34. Devauchelle se surpasse dans VousNousIls :

    « Quel dis­cours tenir à ses élèves quand on est enseignant ?
    Que toute infor­ma­tion est sus­pecte ! »

    De même les avis qui émanent d’un facarien de cet acabit.qui aura le droit de la ramener quand il sera de nouveau devant de vrais élèves et qu’il saura écrire une ligne de code qui fasse autre chose qu’écrire « bonjour » sur l’écran.

    http://www.vousnousils.fr/2012/11/30/wikipedia-80-des-enseignants-ne-sont-pas-outilles-pour-rechercher-des-savoirs-sur-internet-538122

      • Comme tous les facariens pédagols, Devauchelle adore les notions récursives *. « Apprendre à apprendre » a fait long feu ? Voici le nouveau mot d’ordre : « les savoirs nous échappent ? Restons en dehors, feignons d’en organiser l’accès et discourons sur les liens de bas des pages »

        Le faux cul wikipédiant conclut ainsi son causement : « Wikipédia ne peut donc pas être uti­lisé comme un livre mais c’est une porte d’entrée au savoir intéressante. » Je traduis : toi qui veux y entrer, reste donc sur le paillasson que je te désigne, compte et compare les poils.

        Il y en a qui rêvent de tenir salon ** sur ces paillassons. Ils s’auto-proclameront réverbères alors que les moins obtus de ces ignorantins *** savent bien que les vraies portes du savoir sont ailleurs.

        * Les pédagols adorent les fuites en avant, la « dynamique » de « l’innovation permanente » puisque tout arrêt montrerait de façon cruelle qu’ils sont à poil.

        ** educa-machins-choses

        *** et tapis derrière ces carpettes, il y a des forces de vente embusquées qui trépignent

  35. Au Salon européen de l’éducation, le minisse a appelé ses âmes damnées pédagoles à la mobilisation générale et les crap bullsheets en rendent compte :

    « j’ai profondément besoin de vous »
    « Nous sommes en mouvement, ensemble nous devons arriver »
    « ce sont les acteurs de l’école qui devront être à la hauteur »
    « Nous sommes maintenant à la tâche »
    « nous avons à développer la contractualisation entre les parties prenantes »

    et j’en passe..

    http://www.cahiers-pedagogiques.com/spip.php?article8136

    En retour, le pédagol de service réclame « un élan mobilisateur »

    C’est beau un élan éducateur qui brâme « mobi(li)sons-nous les uns les autres ! » :

    http://gaiasphere.fr/jouet-sexuel-pour-elan

    Malheureusement, ceux qui seront vraiment bisonnés n’étaient pas dans la salle…

    • Tout semble prouver que Peillon est sur siège éjectable. Ses conseillers se barrent et ne sont pas remplacés. On va tout droit vers un remaniement…

      • L’Esprit de la Refondation va donc quitter son enveloppe charnelle.

        Mais il se réincarnera selon un mécanisme mis au point par les Grands Prêtres de la Dgesco et que je suis en mesure de vous dévoiler (c’est un peu technique mais on n’a rien sans peine) :

        http://mu6.com/reincarnation.html

        PS : j’aime beaucoup la « pelastration »

  36. Le second lien de dugong fait très « Pasiphaé », je trouve. On pourrait (presque) développer une métaphore, voire une allégorie, de l’EN, jusque dans la proposition d’explication fournie.
    Notons, au passage, que « pasi » est l’anagramme de « pisa », et les « experts » ne cessent de nous expliquer que c’est la seule lumière. Tout se tient.

    Malheureusement.

  37. Pour ceux qui ont suivi le film, il devrait être clair que la dynamique de l’élan est nécessaire à la réincarnation.

    Je m’étonne d’ailleurs que certains s’étonnent que du corps de Mélenchon s’élève actuellement un credo écolo :

    http://www.neoprofs.org/t55413-jean-luc-melenchon-se-lance-dans-l-ecologie

    Il faut vraiment être métempsychorigide pour ne pas comprendre que c’est l’esprit de Juquin qui s’agite en Mélenchon car l’Alternative Rouge et Verte n’est pas morte.

    Elle a juste changé de forme…

  38. Un ami médium (tendance MDF) m’a dévoilé l’avenir proche de la vie du Moloch :

    – le 15/12/2012 : Vincent Peillon part en visite officielle en Israël et dans les Territoires Palestiniens.

    – le 17/12 : après «consultation» et «accord» du chef de l’Etat, le Ministre annonce « le report d’un an de la Refondation de l’École de la République »

    – le 18/12 : «Cette refondation, je la soutiens et elle se fera mais il faut prendre le temps de l’écoute et de la concertation» a déclaré François Hollande lors d’une conférence de presse au Parlement européen.
    «J’ai demandé à Vincent Peillon d’approfondir sa concertation pour que la refondation puisse se mettre en oeuvre dans les meilleures conditions (…) on prendra le temps nécessaire pour lever les malentendus et que cette refondation se fasse», a-t-il ajouté.
    Le chef de l’Etat français a rendu hommage à Vincent Peillon, «un ministre de l’Education remarquable qui a, en huit mois, un bilan de volonté de réformes sans précédent puisqu’il a prévu de réformer l’école primaire, de restaurer les IUFM en ESPE, de changer l’organisation du temps scolaire et beaucoup d’autres choses». «On va prendre le temps de l’écoute et de la concertation et je suivrai moi-même personnellement cette réforme», a ajouté François Hollande.

    – Janvier 2013 (la date est plus floue) : Le Président de la République nomme François Bayrou, chef de mission. Il devra reprendre « sans tabou » la concertation, élargie aux familles, à des intellectuels et à des experts. Sous l’autorité de Vincent Peillon, qu’il rencontrera, il va constituer un « comité de sages »

    Mon médium croit dur comme du bois que VP sera nommé un peu plus tard Ministre du Grand Redressement Productiviste en remplacement d’AM qui sera nommé ambassadeur de France aux Indes.

    http://www.youtube.com/watch?v=sMoi5JBuMXI

  39. C’est marrant ce que vous dites là, Dugong. Il est vrai que la droite éclatant, il vont chercher à aspirer Bayrou à gauche qui ne demande que cela. La guerre va être au centre. Fin du bipartisme dans notre beau pays ?
    Ah! La belle politique !

    • Je ne sais pas si c’est vraiment « marrant ». Je me suis contenté de copier/coller la chronologie des évènements de décembre 2008/janvier 2009 en remplaçant Darcos par Peillon, Descoings par Bayrou et Sarko par Nigo

  40. Le jus pédagol du jour titre : « Peillon veut mettre les bouchées doubles pour combattre le décrochage ».

    Veut-il racheter les décrochés ?

    Cela donne sens à l’expression « racheter au raccrochez-moi-ça » mais donne aussi l’occasion de sainter Roger : le prix du rachat n’est-il pas infiniment supérieur à celui qu’on aurait payé en enseignant dès le départ des contenus suffisamment roboratifs ?

    On a préféré cacher la misère des contenus en les « habillant » d’oripeaux fripés.

    En tout cas, avec cette nouvelle saillie du minisse, on continue à baigner dans une sauce religieuse bien gluante qui donne le goigoût.

  41. Quand Cadichon stigmatise les pédaGAUCHISTES, le bourricot se fait tirer les oreilles, mais personne n’en bouge une quand c’est la douce moitié du grand Périco qui épingle la doxa de gauche, égalitariste, relativiste, et responsable du naufrage de l’école, comme fossoyeur en chef des valeurs « républicaines »:

    « Les paroles étaient superbes et l’on voulait y croire. Parce qu’il y avait bien longtemps que la gauche n’avait pas prononcé les mots de république, de morale, de mérite et d’autorité. Et parce qu’elle en a tellement besoin, d’une refondation, cette école qui n’a plus de républicaine que le nom. » (Le Figaro, 13-14 Octobre).

    L’utilisation incantatoire de l’adjectif « républicain » donne bonne conscience, mais elle n’efface pas l’imposture.

  42. A un tout autre niveau que celui de notre pauv’minisse, on pense et ça s’impose :

    « il apparaît clairement que les systèmes éducatifs doivent également être modernisés et se doter d’un mode de fonctionnement plus souple pour réellement répondre aux besoins de la société d’aujourd’hui. »

    « Pour garantir une meilleure concordance entre l’éducation et les besoins des apprenants et du marché du travail, les méthodes d’évaluation doivent être adaptées et modernisées. L’utilisation de TIC et de ressources éducatives ouvertes (RÉL) devrait être développée dans tous les contextes d’apprentissage. Les enseignants aussi doivent actualiser leurs compétences en se formant régulièrement. La stratégie appelle également les États membres à renforcer les liens entre les systèmes éducatifs et les employeurs, à introduire l’entreprise dans la salle de classe, et à permettre aux jeunes de découvrir le monde du travail par un recours accru à l’apprentissage en milieu professionnel. »

    La dame – commissaire européenne à l’éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse – qui a pondu ça n’est élue de rien ni de personne * mais elle se permet de dire que les systèmes éducatifs « doivent ».

    Quand aux besoins de la société d’aujourd’hui, celle de Jacob Delafon y pourvoit déjà très bien.

    Forte envie de sortir le goudron et les plumes

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-12-1233_fr.htm?locale=FR

    * voir le cv de la dame sur http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/vassiliou/about/cv/index_fr.htm
    Je suis particulièrement impressionné par le fait qu’elle a présidé, de 2002 à 2008, le conseil d’administration du Centre d’oncologie de la Banque de Chypre. C’est une compétence rare…

  43. Cadichon veut nous avoiner en clamant : « personne n’en bouge une quand c’est la douce moitié du grand Périco qui épingle la doxa de gauche »

    Si la périchole s’y colle et nous séduit, c’est qu’elle sait nous la chanter sans être compromise.

  44. Lu dans VousNousIls : « le minis­tère de l’Education natio­nale pour­rait fixer des objec­tifs de socla­ri­sa­tion des 2–3 ans »

    Si jeunes et déjà sévèrement soclés ..!

    C’est grand’pitié.

  45. « Le Roumain Paul-André Baran développe un programme gratuit qui vise à faciliter l’apprentissage de la lecture et le fonctionnement des librairies pour des millions de Roumains.  »

    Excellent! Nos petits malheureux vont donc pouvoir aller se ressourcer gratuitement dans la mère patrie et nous laisser dans notre marasme, :):):):):)

    😉

    • « viser à faciliter un apprentissage », c’est quand même moins violent qu’apprendre.

      Et puis, un programme en rom pour faire lire des roumains qui rament pour écrire, ça peut constituer un produit d’exportation

  46. Lu cette giclée d’humour froid sur le site de sup-Moloch :

    « Méthodologie de la rénovation :
    La rénovation des programmes des C.P.G.E. s’est appuyée sur les compétences et les savoirs des bacheliers issus de la réforme du lycée »

    On pourra notamment s’appuyer sur leurs solides compétences technullo-mulotières pour leur faire découvrir les subtilités de la rotation en physique :

    http://p1.storage.canalblog.com/10/26/624058/72111433.jpg

    http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid66194/consultation-sur-les-projets-de-programmes-des-c.p.g.e-rentree-2013.html

    • Merci beaucoup de relayer l’entretien de Loys Bonod que j’ai publié sur mon blog. Il est important que les professeurs et les parents qui sont inquiets et qui tentent de résister se fassent entendre 🙂

    • Pas bien d’être distrait JPB !

      J’ai chaudement recommandé cet article il y a 3 jours (voir ci-dessus).

      Ceci dit, on n’insiste jamais assez sur les bonne choses !

  47. Data crunching (suite et pas fin) :

    On n’a pas fini d’être recouverts d’immondices statistiques sur l’éducation destinés à « aider les pouvoirs publics, les responsables d’établissements et les universitaires à identifier les facteurs clés de l’amélioration des résultats du système éducatif ».

    Dernier en date, « the learning curve » de l’éditeur Pearson :

    « L’impact d’un bon enseignant ne se mesure pas seulement aux résultats scolaires. Il transparaît également dans certaines évolutions sociétales positives, comme un taux de grossesse plus bas chez les adolescentes et une tendance accrue à épargner pour la retraite. »

    Je traduis : Il y a des pays où les profs passent trop de temps à enceinter leurs élèves et à achever les élèves laissés au bord de la route par la déroute soclaire *.

    http://www.ressources.pearson.fr/TheLearningCurve_CP2012.pdf

    * le socle, toujours le socle, rien que le socle. Dites « je le jure »

  48. Grâce aux écloseries des ESPE *, aurons-nous bientôt des « enseignants » culturellement modifiés à QI d’huîtres dans nos bassins d’éducation ?

    http://www.lepoint.fr/gastronomie/un-plateau-d-huitres-modifiees-pour-noel-08-12-2012-1547258_82.php

    Des animateurs triploïdes stériles sans latence d’été : un rêve de gestionnaires qui ont conquis l’école.

    Et demain des tétraploïdes produits par les seconds couteaux des cahiers péla(go)gistes ?

  49. Nous sommes ravis de voir que de jeunes enseignants comme Bonod découvrent le monde toxique des sciences de l’éducation. Espérons qu’ils se multiplieront… La découverte de l »horizontalité » comme il le dit, dans l’enseignement des lettres donne au lycée des groupements de textes ( GT, il faut dire GT pour « bien » parler ) qui empêchent tout élève non issu d’une bonne famille de s’y retrouver. Et en plus de cet écrasement de l’histoire, il y a la négation de la littérature elle-même. J’ ai de certains collègues qui ne donnent en première littéraire que des oeuvres intégrales contemporaines et pas des meilleures. Je vous passe le désarroi de ces gamins qui ont à traiter des sujets de bac en ayant seulement lu des romans du type prix Goncourt des lycéens! L’un des ces élèves désemparé me disait récemment:  » Mais, Madame, ce ne sont pas des vrais romans, on ne trouve pas des mots, comment vous dire, des mots, un peu difficiles. Et puis, on ne voit pas où elle ( l’heureuse romancière ) veut en venir. Et puis vous avez vu comment les personnages parlent. Ils parlent comme nous. On n’apprend rien et on n’y croit pas ».
    Eh, oui, si le récit n’est plus un piège, s’il ne crée plus de désirs, s’il n’emporte plus…Et ce n’est pas avec des romans de ce type que le langage va reprendre des forces, lui qui devient chaque jour un peu comme les « paroles gelées » de Rabelais, fonctionnalisé, pétrifié.

  50. Bonjour Cadichon,

    Je vous remercie de m’avoir rappelé le titre de la dernière émission de Finkie. Je vais l’écouter dès que j’aurai un moment. Entre les conseils, les réunions, et le lamento des collègues, le temps passe vite en fin de trimestre …

  51. Finalement, au point où nous en sommes, la numérologie pourrait constituer une accroche mathématiquoïde à cultiver pour nos élèves.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/12/11/01016-20121211ARTFIG00452-121212-une-combinaison-qui-ne-compte-pas.php

    Le « numérologue Elie H. Attali » * nous confie :

    « En cette fin d’année, la fameuse date du 21/12/12, avancée comme celle de la fin du monde dans le calendrier Maya, fait entrer certaines personnes dans un état de paranoïa, dans une panique permanente. Les non-initiés à la numérologie, l’immense majorité des Français donc, font mine de s’en moquer mais craignent inconsciemment cette échéance. Ils sont portés par l’effet de masse qui pousse à l’angoisse, sous le sceau de la rigolade. Mais les gens qui s’intéressent vraiment aux chiffres n’en font pas une obsession. »

    Car, en vérité, je vous le dis, demain à 12h12, la nébuleuse de l’hélice (NGC 7293 alias l’œil de Dieu) clignera douze fois.

    On ne le verra que dans 650 ans mais en attendant, repentez-vous ! On ne sait jamais.

    * c’est donc le frère de l’autre qui, à défaut d’être aussi brillant, s’est cantonné dans la divination financière.

  52. Il est curieux de voir comment ce blog, qui fut à une époque un lieu de conversation, certes virtuelle, se transforme en un carrefour de liens.
    C’est comme au supermarché, on vient, on choisit son lien, et on repart le consommer dans son coin. En fait, pas vraiment le supermarché, plutôt le troc. T’as vu mon lien, t’as vu le mien? Bon, moi je le laisse. On verra bien si quelqu’un en veut.
    Allez, filons au conseil de classe…

  53. Devinez que esprit éclairé a écrit:

    « Alors que l’Ecole est organisée en cycles, le redoublement permet de multiplier les obstacles à franchir et donc augmente les sanctions pour les difficultés scolaires. Comme les enfants des milieux populaires ont plus de probabilité d’avoir des difficultés scolaires. Ainsi le filtre du redoublement ne s’exerce pratiquement qu’à leurs dépens et favorise la progression scolaire et sociale des enfants des milieux plus favorisés. C’est un outil efficace de reproduction sociale. Ainsi en 2011, 95% des enfants de cadres avaient pu arriver au terme du collège sans redoubler à ce niveau contre 63% des enfants d’inactifs.

    Bienheureux redoublement ! Tu es celui qui arrête le char du progrès éducatif. Tu es celui qui maintient les inégalités sociales qui fondent la société. Tu sépares les « de souche » des autres. Tu es la colonne qui soutient le système élitiste. Bref, tu es néfaste aux petits mais ô combien utile aux puissants… »

    Je précise que ce n’est que la fin du texte, il y en a une autre tartine avant.

  54. La cour des comptes veut créer des mécomptants contents de leur sort et le dit :

    http://www.vousnousils.fr/2012/12/12/la-cour-des-comptes-preconise-lorientation-des-eleves-en-seconde-538905

     » La Cour des comptes recom­mande que l’orientation des élèves se fasse « en fin de sco­la­rité obli­ga­toire », qui serait située en seconde et non plus en 3e, afin de lut­ter contre « l’orientation par l’échec », lors d’une audi­tion mer­credi devant la Commission des affaires cultu­relles de l’Assemblée nationale.

    Le moment de l’orientation entre les trois voies du lycée (géné­rale, tech­no­lo­gique, pro­fes­sion­nelle) doit se faire après « l’acquisition effec­tive du socle com­mun de culture, de connais­sances et de com­pé­tences », c’est-à-dire « en fin de sco­la­rité obli­ga­toire », a fait valoir Patrick Lefas, pré­sident de la troi­sième chambre de la Cour. »

    Hop la !

    NB : on se demande si le président de la 3ème chambre n’est pas jaloux de celui de la seconde à laquelle il n’a pas eu accès.

    • La jalousie de la 3ème chambre (*) pour la deuxième (**) est un secret de Polichinelle, dont on murmure qu’elle ne se limite pas à la cour des comptes (***).

      Par souci d’exhaustivité, il faut également rappeler les prévisions des Mayas : 1+2=3.

      (*) ministères chargés de l’éducation, de la culture et de la recherche, de la jeunesse et des sports, secteur public de l’audiovisuel
      (**) ministères chargés de la défense, de l’industrie, de l’énergie, du tourisme, du commerce extérieur, du commerce et de l’artisanat, entreprises et organismes publics industriels
      (***) Entre ici, Pierre Bourdieu, avec ton terrible cortège….

    • Ce que l’on n’a pas dit à la Cour, c’est que l’orientation en bac pro n’est pas la pire des orientations, contrairement à ce qu’on leur fait croire. Il y a des élèves de 3èmes qui demandent une seconde pro, à l’issue de la 3ème, qui ne l’obtiennent pas faute d’un dossier  » correct » ( déjà que…) et qui se retrouvent tout bonnement en 2nde générale et technologique, avec un niveau encore inférieur à leurs camarades de bac pro. J’en ai une demi-classe qui se demande chaque jour ce qu’elle fait au milieu des  » vrais » 2ndes ( avec autant de guillemets que vous souhaitez ). Et à la fin de la seconde qu’ils vont subir, ils vont re-demander un bac pro. Mais c’est trop tard, car ce sont les 3èmes qui sont prioritaires !
      Alors, où va-t-on les orienter à la fin de l’année ? En 1ère STMG. Eh, oui, on ne dit plus STG, on dit STMG ! C’est beaucoup plus chic, il y a le M de management désormais. Je laisse Dugong faire du Mauvais esprit 🙂

      • « J’en ai une demi-classe qui se demande chaque jour ce qu’elle fait au milieu des » vrais » 2ndes »

        Au delà de 50 %, on devra dire que des égarés viennent perturber les secondes STMG.

        Tiens, ça me rappelle Luc 15 à l’envers (un peu remanié quand même) :

        15.30 * Et quand ton fils est arrivé, c’est un analphabète qui a le melon c’est pour lui que tu as tué le veau gras!

        15.31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est (symboliquement) à toi;

        15.32 mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était cérébralement mort et qu’il est revenu à la vie scolaire, parce qu’il était perdu et qu’il s’est retrouvé en seconde STMG.

        * balles neuves …

  55. Le Monde dans un edito

    « Si la France veut sérieusement refonder son école, il est donc urgent qu’elle sorte de ses vieilles querelles (entre méthode syllabique et globale, par exemple), qu’elle adopte une approche plus scientifique et tire profit des expériences convaincantes mises en oeuvre à l’étranger. »

    L’espérance renaît puisque des calculs experts montrent que dans 2,37 milliards d’années *, les journaleux du Monde ont plus de 95 % de chance de découvrir que des « expériences convaincantes » existaient déjà en France en 2012.

    Évidemment, il faut savoir lire et écrire :

    http://www.instruire.fr/WD160AWP/WD160Awp.exe/CONNECT/Grip_1?_WWREFERER_=&_WWNATION_=5

    * c’est à dire environ 2,37 milliards d’années après Baumard

  56. Voyez cette série de photos où vous pourrez observer Kim Jong-Il regardant diverses choses :

    http://next.liberation.fr/arts/2012/12/12/regarder-kim-jong-il-regarder-les-choses_867009

    J’ai un faible pour la 8ème où le Grand Homme semble se demander si ce qu’il tient dans la main est un gode ou la maquette de la future grande tour qui portera son nom à Pyongyang ou les deux à la fois. Le subalterne binoclard et semi-rigolard connaît manifestement la réponse.

    Lissenko est enfoncé, lui qui a échoué là où la fidélité sans faille aux Idées a réussi à imposer sa loi à la Nature : la Corée du Nord est le seul pays où, spontanément, les hybrides de maïs poussent avec des piles à l’intérieur.

    http://md0.libe.com/photo/477708/?modified_at=1355311758

  57. Le CNRS démonte la fin du monde le 21 décembre :

    « L’allusion à la fin du grand cycle « n’est pas présentée comme étant un cataclysme, une destruction du monde », souligne le spécialiste. Au contraire, elle mentionne le retour d’une divinité (Bolonyocte) « qui remet le temps en marche ». « Donc on a plutôt en fait un message de reconstruction plutôt que de destruction », ajoute-t-il. »

    On aura compris de qui Peillon est le nom : c’est Bolonyocte, le dieu aux « neuf supports » (les sept piliers du Socle Commun, la dgesco et l’igen) qui refondera le Monde au bout du 13ème baktun *.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/innovation-competences/sciences/0202445350391-le-cnrs-demonte-la-fin-du-monde-le-21-decembre-519937.php

    * parfois écrit back-thunes. Est-ce la promesse d’une revalorisation par un 13ème mois pour tous ?

  58. Pisa, Timms et Pirls au parloir !

    « Ce n’est pas un hasard enfin si dans l’avalanche de commentaires qui ont suivi les résultats de PIRLS et TIMSS publiés hier, personne n’a signalé que ces deux enquêtes mesurent des « connaissances » et pas des « compétences ». Pas un mot sur ce point dans la presse. »

    http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/

    Commentaire de Baumard : « Cordoba m’a tuer ! »

  59. Sur l’affaire de la rédac qui tue, communiqué du SNES-FSU :

    « Il appartient à notre jeune collègue d’expliquer comment le cheminement de son cours et les illustrations développées ont abouti à la rédaction par un groupe d’élèves d’un sujet sur le suicide.
    Les récents suicides de deux élèves du lycée de rattachement ont légitimement renforcé les angoisses des parents et des personnels dans les communautés scolaires, mais cela n’explique pas tout.
    La lettre anonyme et la déferlante médiatique sont révélateurs de bien plus que le contenu du cours. L’envoi de ce courrier suppose une absence de dialogue entre la famille et l’établissement.
    Le chef d’établissement, absent pour raison médicale pendant deux mois, n’a pu jouer ce rôle. L’établissement n’a reçu aucun moyen supplémentaire en personnel.
    Dans ce collège, un jeune contractuel de formation philosophique s’exerce, seul, au métier d’enseignant de lettres classiques. Dès sa prise de fonction, il y a trois ans, l’inspectrice de lettres a pourtant validé sa candidature lors d’une visite en classe. Son rayonnement dans la communauté scolaire et les bons résultats de ses élèves au brevet, l’an passé, ont conduit le chef d’établissement à demander son renouvellement, allant même jusqu’à formuler la demande en conseil d’administration de la création d’un poste spécifique pour espérer son maintien dans l’établissement.
    A cette rentrée, il lui a été confié l’enseignement du français dans les deux classes de troisième du collège ainsi qu’une quatrième dont il est professeur principal. Il assure également l’enseignement du latin au collège.
    Alors c’est la question de la carence en formation des nouveaux enseignants, en particulier contractuels, qui se pose. Au Snes-Fsu, nous dénonçons la situation des lauréats du concours lors de leur année de stage, mais celle des contractuels trop peu médiatisée est encore pire: ni formation initiale, ni tuteur, pratiquement aucun accès à la formation continue. Or l’Education Nationale ne peut pas fonctionner sans eux aujourd’hui.
    Alors il y a urgence à regarder la vérité en face, plutôt que de crier haro sur le baudet ! La décision de suspendre notre collègue, à titre conservatoire et par mesure de protection, a été prise. Il eut été préférable que l’intéressé en soit informé avant les médias. Mais ce retrait pour calmer la horde ne doit pas évincer la problématique qu’elle soit de la formation de tous les personnels ou celle de la prévention du suicide chez les adolescents. »

    Se souvenir du commentaire d’une mère d’élève : c’est un bon professeur, il tire ses élèves vers le haut. Dit autrement : c’est un prof exigeant. Ce qui pour certains relève de la ringardise et du harcèlement scolaire.

    Savoir qu’il n’est toujours pas revenu et n’a pas été remplacé. Pour des gens se disant soucieux des enfants, pas mal, hein !

    • Ajoutons que ce jeune prof, s’il veut faire carrière dans l’EN, a intérêt à avoir l’esprit de sacrifice : il n’avancera qu’à petit pas, pardon, choix. Car l’Inspection Cacadémique, à cause indirecte de lui, a étalé sa pleutrerie, son suivisme parento-médiatique et ses manques en accompagnement (ce ne sont pas des cellules psy qu’il faut aux mômes mais des profs formés et soutenus). Elle le hait et va lui faire payer ça bon prix.

      Collègue, si tu me lis, tu es jeune : quitte cette pétaudière.

  60. Sur l’orientation, pourquoi personne ne dit jamais que les « mal orientés » le sont parce qu’en vérité ils n’avaient rien à foutre de leur scolarité, et que même dûment informés, avertis, remotivés, relancés, bilantés etc ils s’en battaient les flancs!!!
    A l’opposé, il ya des CAP et des Bac Pro heureux.

    Marre de ces mensonges institutionnels.

    PP en 3e depuis 12 ans.

  61. …la troisième chambre se rebiffe :

    http://etudiant.lefigaro.fr/orientation/actus-et-conseils/detail/article/la-cour-des-comptes-epingle-les-ecoles-de-commerce-720/

    http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/polytechnique-epingle-par-la-cour-des-comptes-120/

    « La gestion de l’École polytechnique«n’est pas satisfaisante». La Cour des Comptes, dans un référé rendu public hier, n’y va pas par quatre chemins: rien ne trouve grâce à ses yeux, ni en interne ni dans l’encadrement des élèves.
    (…)
    S’agissant de la diversité sociale, l’école n’est pas mieux notée – elle ne compte que 11 % de boursiers, alors que l’objectif fixé par le gouvernement est de 30 %. »

  62. La France est ramollo du côté de l’orthographe …

    Ivan Rioufol éditorialiste-vedette du Figaro – qui n’est plus celui de Mauriac – « Bloc-notes : la gauche en détresse entonne son champ du cygne ».

    • « la gauche en détresse entonne son champ du cygne »

      Il n’y a pas de faute sinon de morale :

      La gauche caviar déguste mais il s’agit du champagne que, chez ces gens-là, on déguste en carafe à col de cygne.

      On reste dans l’esprit de la note de JPB.

  63. du rififi à Paname : la troisième chambre se rebiffe.

    http://etudiant.lefigaro.fr/orientation/actus-et-conseils/detail/article/la-cour-des-comptes-epingle-les-ecoles-de-commerce-720/

    http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/polytechnique-epingle-par-la-cour-des-comptes-120/

    « La gestion de l’École polytechnique«n’est pas satisfaisante». La Cour des Comptes, dans un référé rendu public hier, n’y va pas par quatre chemins: rien ne trouve grâce à ses yeux, ni en interne ni dans l’encadrement des élèves.
    (…)
    S’agissant de la diversité sociale, l’école n’est pas mieux notée – elle ne compte que 11 % de boursiers, alors que l’objectif fixé par le gouvernement est de 30 %. »

  64. Pas d’inquiétude : on le fera pour vous… Sur N**, ça balance déjà à propos des « réseaux maçonniques ». 😉

  65. jpbrighelli
    14 décembre 2012 à 20 h 01 min #

    Mon cher, on m’a même demandé expressément de ne pas commenter…
    Je ne commente donc pas…//

    Vu que vous êtes plutôt du genre à faire le contraire de ce qu’on vous demande, je m’interroge !

    Le collègue suspendu a été réintégré. Tout ce bazar pour qu des Troisièmes n’aient pas de prof (et compétent) pendant plus d’une semaine… Des ours ont pris une pierre pour tuer une mouche qui n’était pas une mouche !

  66. Snalc/CSE : Ces pratiques de colubridisme oral sont dégoutantes.

    On ne le dira jamais assez : se serrer le kiki pour mieux sentir passer la couleuvre est une pratique démoniaque, une invention du Malin.

  67. Bien le SNALC ! Vivent les ESPE ! Ah ! bravo !
    Et depuis quand Brighelli est aux ordres ? Depuis quand est-il un brave petit soldat ? Ou alors lui aussi a les sourcils en forme de compas ??
    C’est à vous dégoûter de vous syndiquer.

  68. Je ne comprends pas : Brighelli voulait réhabiliter la vraie bouillabaisse … pourquoi refuse-t-il d’y goûter maintenant qu’elle est préparée dans les règles de l’art par les soins du ministère et relevée d’épices par les syndicats ?

    La prochaine fois on lui offrira de la marmelade anglaise, peuchère !

  69. Etant, par nature, enclin à la recherche de la Vérité, y compris dans les contributions les plus obscures, je me suis livré à une étude comparative des grands textes relatifs à la loi sur la Sainte Refondation.

    J’y ai découvert une clé d’intelligibilité centrée sur le nombre sept :

    Le texte du Sgen comporte sept points, celui du Snalc aussi malgré la tentative dérisoire d’en masquer le nombre en les séparant par une virgule. La mise au point à visée herméneutique de Cele(re)born sur Neoflops aussi.

    Comment ne pas voir cette profonde Harmonie qui trouve son origine dans les sept piliers du Socle, dans les fondations de la franc-maçonnerie, dans les discours des uns et des autres, dans le secret des décrets qui resteront en l’état, dans l’intouchabilité du changement, dans le changement des choses intouchables et plus loin dans les références bibliques les plus sacrées ?

    Bien sûr, nous savons tous qu’adhérer n’est pas signer et que bétonner n’est pas forcément construire durablement. Cependant, ne peut-on espérer de notre nouveau Maître du Grand Moloch de France qu’il fasse preuve de compassion en réhabilitant l’usage du compas chez nos enfants les plus démunis mais aussi les plus autocentrés ?

    Quant à moi qui ne perd ni le fil ni l’aplomb et qui suis au sommet de l’échelle sans avoir vendu mon âme ni rendu mon tablier, je constate l’épaisseur de tous ces Mystères et je crie « caca truffé dans ma truelle » en sachant que, même en fouillant l’esprit de ceux qui l’appointent,il n’y aura point(s) d’indice(s) supplémentaire(s).

    http://www.cfdt.fr/rewrite/article/44254/actualites/audiences-et-instances/la-loi-d-orientation-au-conseil-superieur-de-l-education:declaration-de-frederic-seve.htm?idRubrique=8871

    http://www.snalc.fr/affiche_article.php?actu=1&id=775&id_rep=281

    http://www.neoprofs.org/t55835p140-cse-14-decembre-avis-favorable-au-projet-de-loi-sur-la-refondation-de-l-ecole-detail-des-votes#1758453

  70. Mouvements de menton sur Neoflops : « Une fois que les textes sont votés et s’appliquent, je les applique et les fais appliquer »

    Et si nous n’appliquons pas de si obscures appliques, c’est nous qui seront collés au mur ?

  71. Décidément,( j’apprends toujours les nouvelles avec retard), les trahisons syndicales se répètent et se multiplient au sein de ce syndicat !
    Et j’oublie encore et toujours que la première et l’unique des raisons de l’engagement de nos responsables syndicaux est de faire une carrière administrative qu’ils n’ont pas pu s’offrir par la voie royale.
    De cogestion en cogestion, il est certain qu’on finit par connaître du monde au ministère et que ça aide pour monter en grade…
    Comment les appelait en son temps Du Bellay ? » Les singes de cour », c’est bien cela? Et la Fontaine ?  » peuple caméléon », je crois. Et tous ces braves gens qui ne manqueront pas de dire qu’ainsi, ils changeront les choses de l’intérieur, bien sûr.
    Mais on les entend parler et penser exactement comme leur Maître de « compétences, de socle commun, de refondation » and so on, et de valser avec un grand savoir faire avec les ennemis d’hier. Belle génération qui se sert des militants de base comme marchepieds et comme paillassons.
    Tiens, je retourne à mes élèves et à ma fiction.

  72. 10% de cadres et 90% d’ilotes, mais,c’est bien le projet de la société dite de la connaissance. Et l’OCDE est là pour fixer les règles de l’école de la mal-connaissance (mal-connaissance au sens où on parle de la mal-bouffe).
    Au fond l’école marche bien puisqu’elle ne dispense plus de connaissances, ce qui est son rôle dans la société dite de la connaissance.
    Un prêtre de la modernité, propagandiste de la « cyberculture », Pierre Lévy, expliquait dans un rapport sur le cyber que le « cogitamus » doit remplacer le « cogito », oubliant qu’un « cogitamus » sans « cogito » ne signifie rien, saut à dire que dans la société d’aujourd’hui, le « cogito » est réservé à quelques individus, les autres, les ilotes du traité de Lisbonne, devant se restreindre au « cogitamus » imposé par les mâitres du « cogito ».

    rudolf bkouche

  73. Un des travers * favoris des pédagols consiste à embrumer un concept en introduisant ad nauseam une kyrielle de mots censés introduire de la subtilité là où, en fait, on veut le nébuliser à mort.

    Je propose d’appeler ça, « subtiliser un concept ».

    Le jus pédagol du jour tente de nous vendre la « personnalisation » de l’enseignement qui, évidemment, ne doit pas être confondue avec son « individualisation ».

    Aux manettes du grand nébulisateur, on retrouve de vieilles connaissances comme le Connac de service.

    Si le haut le cœur vous en dit …

    * chez certains, c’est une stratégie mais c’est une minorité (car alors, il ne faut pas simplement croire)


  74. , bien intergénérationnelle.

    Les calculatrices n’ont rien résolu mais les ordinateurs le feront.

      • C’est le rebirth * du snalc, c’est le reborn de sa direction.

        « faire revivre des expériences traumatiques anciennes, notamment celles supposées liées à la naissance **, et d’amorcer ainsi un processus de guérison. » d’après ouiquipsy

        ** en l’occurrence « syndicat, traditionnellement classé à droite »

  75. « Dresser une grande muraille d’arbres pour lut­ter contre la déser­ti­fi­ca­tion au Sahel » telle est la noble cause qui a servi de prétexte pour installer un nouveau machin pour abriter quelques facariens d’importance.

    En l’occurrence, le machin s’appelle pompeusement * « observatoire Hommes-Milieux ».

    Si tous les observatoires du monde se donnaient la main **, ils verraient non pas leur inutilité mais leur toxicité : ils empêchent de véritables actions de prospérer.

    Évidemment, les facariens seront contents avec leur nouveau joujou et quelques irresponsables africains importants iront bouffer au râtelier. Et puis on oubliera pour passer à autre chose. Cela fait 50 ans que ça dure et ça n’est manifestement pas fini.

    RDV dans dix ans pour constater l’ampleur de la « grande muraille verte ».

    http://www.vousnousils.fr/2012/12/14/grande-muraille-verte-au-sahel-une-des-solutions-contre-la-desertification-539020

    * il faudra aussi des pompes pour arroser les arbres. Et des gens derrière les pompes.

    ** Debarbieux pourrait arroser les arbres

  76. La presse : « Le gouvernement veut limiter l’essor des comités Théodule »

    Diantre ! Rien qu’au Moloch, il y a de quoi entraîner les mômes à l’addition quasiment jusqu’au cm1.

  77. Le NouvelObs, décidément le meilleur hebdo télé sur la place, titre :

    « Elisabeth Badinter : « La gestation pour autrui, maintenant ! »

    Pourceaux, truies, même gestation, même combat ?

    On verrat…

  78. Toujours dans mon hebdo télé favori, un dénommé Michel Lejoyeux, psychothérapeute, commente la condamnation d’une collègue patiente * :

    « C’est la première fois qu’un psychiatre est condamné pour un crime commis par un patient. C’est inimaginable. Où va-t-on ? Voilà qui risque de nous faire tomber dans une logique sécuritaire et défensive, à l’opposé de l’humanisme qui est au cœur de notre métier. Car, concrètement, si l’on est responsable pénalement lorsque notre évaluation d’un patient n’est pas bonne, les psychiatres auront peut-être tendance à interner les malades au moindre doute. »

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/741802-un-an-de-prison-pour-une-psychiatre-le-risque-c-est-d-interner-a-tout-va.html

    Verrons-nous bientôt des en-saignants condamnés pour avoir (dés)instruit de futurs psychopathes ?

    Mon conseil ** à l’actuel chef du Moloch : pour le recrutement de vos futurs animateurs *** de pervers polymorphes, songez à communiquer en vous appuyant sur l’attrait du silence des agneaux.

    * non, il n’y a pas d’erreur car, littéralement, c’est celle dont le métier dûment tarifé est l’écoute patiente son client

    ** compte licra à Jersey. Comme d’hab.

    *** voyeurs d’âmes

    • C’est au chef du Moloch de décider ce qui est hallal et ce qui ne l’est pas *.

      Nous-autres-enseignants, herméneutons ensuite comme nous pouvons. Et Dieu sait si nous herméneutons mal.

      * attention : ce qui n’est pas hallal n’est pas forcément haram et réciproquement.

  79. Sur 157 commentaires, Dugong en a signé 70. Si l’animal est en voie d’extinction, il a la plume prolifique!
    Merry (happy) Xmas (holidays) à tous!

  80. S’il en demeure dix, je serai le dixième, et s’il n’en reste qu’un, je serai celui là. Et sur ces belles paroles, Hugo prit ses cliques et ses claques, et s’exila en Belgique.
    Faites comme j’vous dis, mais faites pas comme je fais…

    Tiens, je n’y avais pas pensé avant: Gégé,Totor, même combat.

    Napoléon le petit et Bidochon 1er ont un point commun. ils ont su rendre la Belgique plus appétissante que la France.
    Pas de quoi pavoiser.

  81. La presse : « Vers une désignation du successeur de Descoings à Sciences Po avant fin mars »

    Le succès de cette seccussion nécessitera peut-être un Grand oral.

  82. Baumard apprend le globish communicationnel :

    http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2012/12/20/avec-gymglish-le-monde-sembarque-dans-une-aventure-pedago/

    En plus, ça surfe sur les « acquis » des neurosciences, ça économise plein de brouzouf et ça permet aux enseignants de se tenir chaud sur un plateau :

    http://www.certeurope.fr/visuels_accompagnement/Hotline%201.jpg

    Et comme il faut aller vite, on ne restera pas pendu au bout du fil :

    http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH333/arton2302-9799b.jpg

  83. Hugo en juin 1848 à ses collègues de l’Assemblée au moment de l’insurrection ouvrière : Je monte sur la barricade et la révolte s’arrête.
    Un de ses collègues goguenard : Oui pour lui !

    P.S J’imagine bien Montebourg sur la barricade apportant les croissants aux ouvriers …

    • Il faut imaginer Sysiphe heureux.

      Ainsi que Hollande déclarant aux délégués de l’inter LGBT(*) : « je vous ai…compris ! ».

      (*) reçus en urgence à l’Elysée sur la liberté de conscience des maires

  84. Et oh!! J’suis là!!
    Bien, au vu du poids de mes contributions, je pourrais aussi ne pas y être, n’est-ce pas…
    Un léger manque de dialogues dans ce supermarché de la tirade à quintuple sens caché!
    Dommage, avant c’était mieux….:)

    Joyeux Noël!

  85. L’OCDE, toujours très attentive à faire « évoluer » nos systèmes éducatifs vers l’ilotisme propose 7 (sept) * mesures pour y parvenir plus vite. Tout ça est présenté sur le blog d’un de ses idéo-experts dûment appointé ** :

    http://educationdechiffree.blog.lemonde.fr/2012/12/18/comment-concilier-equite-et-qualite-dans-leducation/

    Le point 4 a retenu toute mon attention et j’irais même jusqu’à opiner :

    « Une formation individualisée, des conseils et des réseaux peuvent aussi être développés pour appuyer l’action des chefs d’établissements en faveur d’un changement durable. »

    J’opine : il faut les occuper. On peut même espérer que les meilleurs d’entre eux puissent un jour (ré)enseigner.

    * quand on vous dit que tout cela est basé sur un ésotérisme magique

    ** un expert est, par nature, à la pointe.

  86. C’est vrai que cette analyse est bien. La citation de Muglioni remet les choses à leur place clairement et simplement. Le passage sur le langage technocratique est à mettre en liaison
    avec l’excellent livre d’ Annie Le Brun:  » Du trop de réalité  »
    qu’il faut relire comme tous ses bouquins d’ailleurs.

  87. Si vous êtes comme moi, en train de regarder des recettes de cuisine et de faire la dite cuisine, plutôt que de pleurer sur notre instruction publique, j’ai découvert ( mais peut-être le connaissez-vous déjà ) un blog merveilleux :  » De vous à moi « . J’ai déjà essayé plusieurs recettes et elles sont très très bien. Les photos sont jolies, ce qui ne gâche rien. Peut-être que cela inspirera certains et certaines d’entre vous… Après tout, le titre du fil était bien  » Gourmandises « …

  88. Exclusif : selon des sources généralement pétrifiantes, le BOEN changerait de nom dès le mois de janvier et deviendrait Siné Hebdo.

    PS : En ce moment, Il paraît qu’on assiste à des « Révolutions Coperniciennes » dont le Sens, actuellement caché, mérite d’être révélé aux masses plongées dans la nuit. Il est vrai qu’une prise de position d’un syndicat minoritaire dans le mouvement lgbt constitue une secousse dont l’importance cosmique n’a pas encore été bien perçue.

  89. Joli cadeau de Noël, ce blog gourmand au contenu rapicolant.

    Le lien précédent (Mezetulle) laissait un peu sur sa faim.Je ne vois pas l’intérêt d’analyser « les intentions de Peillon ». Circulez, il n’y a rien à voir. Comme ses prédécesseurs, (une trentaine en 54 ans de Cinquième République ), il n’est qu’une marionnette dont les fossoyeurs de l’école tirent toujours impunément les ficelles. Ses intentions sont « bonnes », puisqu’elles pavent un système scolaire devenu infernal, grâce à la démission collective des adultes censés protéger les élèves. L’école laïque meurt sous les coups des ayatollahs du pédagauchisme.

    Qu’en attendre, sinon l’aggravation du pire? C’était mieux quand c’était pire, disent les Italiens, experts en la matière. Sa refondation est un pétard mouillé et sa consultation, comme toutes les précédentes, est une usine à gaz que verrouille la secte susnommée.
    Pas de quoi pavoiser si, parmi ces intentions, figure celle de « prendre en main de manière concrète les problèmes ». Comme l’a fait Jospin en 1989, Peillon va consolider « concrètement » toutes les mesures destructrices des apprentissages. Il n’y a pas de bon grain dans cette nouvelle moisson, que de l’ivraie.

    Il est tout aussi vain de protester aujourd’hui contre l’imposition d’une nouvelle morale « citoyenne » de facture orwellienne. Elle sévit déjà et a consacré le relativisme comme l’alpha et l’omega de la réflexion pédagogique en la matière. Cet avatar de l’égalitarisme est inculqué au « citoyen » dès ses plus tendres années. C’est un des phares de la pensée de gauche, la matrice intellectuelle qui bétonne la conscience collective, en ringardisant et en diabolisant les valeurs traditionnelles qui avaient soutenu l’affirmation de la démocratie et fait la gloire de l’école de la République. La famille ( à travers le magouillage d’une refonte du Code civil sur le mariage et la filiation) et la nation (vote des étrangers) disparaissent de son écran radar, l’une pour crime d’homophobie, l’autre par reductio ad hitlerum. Cette refondation (même le correcteur rejimbe devant ce mot bâtard) nous bassine ad nauseam avec l’usage abusif de l’adjectif « républicain », tout bafouant toujours plus la démocratie. Depuis un demi-siècle, la secte constructiviste fait faire impunément à l’école ce que les urnes lui interdisent: modeler la société selon les diktats d’une minorité.

    Il ne faut pas « refonder » mais simplement « rendre » l’école… à l’école. C’était ce que voulait Darcos.
    Peillon ne parle pas de la seule chose qui importe: lui restituer sa fonction d’instruire qui lui a été subtilisée par des activistes illuminés. Ils ont décrété qu’il fallait sacrifier cette fonction trop prosaïque, et impie, car définie par et pour les bourgeois, au nom et au profit d’une mission impossible, égaliser la société. L’école n’est pas faite pour cela. Diminuer les égalités, c’est autre chose. La mobilité sociale est le bienfait collatéral d’une école qui remplit sa fonction, mais l’idéologue se rit de la réalité.

  90. A propos de cette idéologie qui nourrit nos élèves depuis leurs premières années de cours dans notre beau pays, je dois dire que d’année en année, ma surprise est plus grande. Ainsi, quand vous lisez un commentaire-composé sur la tirade de Cyrano, ( ne pas monter bien haut…) et que cela se transforme en une bouillie, lutte des classes/ défense des pauvres opprimés/égalité sociale/ combat égalitaire ( sic) etc…, vous vous dites que le lavage de cerveau a commencé bien tôt. Je ne parle pas des a priori sur  » les patrons tous des salauds  » que mes élèves me ressortent systématiquement en s’appuyant sur les cours de SES. Là-dessus, Cadichon, on ne peut que vous donner raison, sur le reste de votre intervention aussi d’ailleurs. Et ce qui me dégoûte, c’est de voir le consensus général autour de ces idées. D’ailleurs dans notre bonne université, point l’ombre d’une grèvette cette année ! Ils vont s’ennuyer nos étudiants au look de teufeurs. Pas d’occupation de la fac, pas de lycéens à  » faire bouger « . Enfin…
    Oui, il est fort joli ce blog culinaire et il va sûrement vous donner des idées pour accommoder les trésors de notre côte, bien grise mais bien douce ces temps-ci. Bon Noël à vous.
    PS: J’ai du mal à comprendre pourquoi mes guillemets que je tape normalement se retrouvent la tête à l’envers à chaque fois qu’ils sont passés par la moulinette du blog. Ce doit être mon esprit anti-refondation…

    • Premier rendez-vous symbolique de 2013, la toute nouvelle fournée de gacheliers * gorgés des nouveaux non-programmes.

      Ils sauront étaler des khonneries sur l’effet Doppler relativiste mais seront pour la plupart infoutus de faire un calcul numérique simple, ni savoir comment tenir un marteau et encore moins pourquoi le tenir ainsi, la compétence « poser une échelle contre un mur et y grimper » fera l’objet d’un M2 pointu et, disons le mot, élitiste **.

      Enseignants du sup, tremblez ! Futurs grabataires, soyez vigilants quand on vous injectera votre dose de (Jeanne) calmant. Avec beaucoup de chance, vous en reviendrez et vous pourrez écrire un best seller sur votre expérience de mort imminente réussie.

      La compétence du Grand Rien, ce sera quelque chose ! Mais ça passera vite. Restera à épuiser les ressources du « met tant de psy-choses » (« j’ai vécu ma 7ème vie dans la peau d’un âne », « j’ai vécu six mois comme barre d’espace dans un ipad 7.2 », etc.).

      L’éternitechno sera longue, surtout au début…

      * il faut rompre avec les anciens mots qui ne collent plus à la réalité

      ** l’ascenseur social étant définitivement en rideau, il faudra que chacun se bricole son propre ersatz.

  91. L’islandais * de Constantine déclare : «Sarkozy reviendra et sauvera la France»

    La vieillesse est un naufrage.

    * ce grand partoucheur s’est fait avoir par un aigrefin en croyant toucher le gros lot(i) chez les pêcheurs d’aiglefins

    PS : joyeux noël !

    • Merci, Anaxagore ! Merry Christmas everybody ! Mangeons ! Buvons ! La fin du monde est derrière nous ! Mais l’excès d’urée est tout devant.

  92. A peine sortis du Vosne-Romanée, voici le Pommard,
    Bien loin des délires de la bande à Baumard…

    Bon Noël à JPB et à quelques un(e)s.

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