J’aime beaucoup ce qu’écrit Arturo Perez-Reverte. Rien de très original d’ailleurs : depuis le Tableau du maître flamand, l’ancien reporter de guerre (et non, ce n’est pas anecdotique, c’est même au cœur de l’œuvre et du personnage) est fort aimé en France — et il est probablement le meilleur écrivain espagnol contemporain. Au demeurant, un esprit caustique qui ne pardonne pas facilement la bêtise, ni celle des pédagos espagnols qui n’ont rien à envier aux nôtres, ni celle des aveugles qui croient que l’islam est une religion comme les autres. Ses Patente de corso (les « lettres de course » données aux capitaines corsaires pour pirater en toute légalité) qui paraissent dans l’hebdo XL Semanal valent leur pesant d’arsenic.
Causticité qui n’est pas du goût de tout le monde, surtout en Espagne. Membre de l’Académie Royale Espagnole — la Real Academia Española, ou RAE, a les mêmes missions philologiques que l’Académie française, qui lui a servi de modèle lors de sa création en 1713, après l’installation des Bourbons sur le trône —, il ne pratique ni la retenue de nos Académiciens à nous, toujours un peu compassés, ni le pardon des offenses — j’y reviendrai. N’empêche que parmi tant de romans remarquables, le Peintre des batailles est certainement l’un des plus beaux récits de guerre jamais écrits (et probablement la métaphore des traumatismes dont Arturo n’a jamais guéri), et la série des aventures du capitaine Alatriste est héritière de la grande tradition dumassienne du roman historique à double détente : le récit d’autrefois est aussi chronique d’aujourd’hui. Inutile de répéter ce que Georg Lukács a très bien raconté, et dont j’ai déjà parlé, la dernière fois que les historiens-pédagogues m’ont « gonflé mes vieilles roubignolles », comme dit Brel.
Du roman historique, il a à peu près exploré toutes les facettes, cherchant visiblement à composer, d’œuvre en œuvre, l’épopée d’une Espagne qu’il aime et vomit à parts égales. Qui bene amat

Donc, Hombres buenos. En 1780, l’Espagne intellectuelle fait comme toute l’Europe : elle lorgne du côté de la France. Les Académiciens se mettent en tête de se procurer les 28 volumes de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Pas de suspense en soi, puisque Deux hommes de bien (au Seuil, pour 22€50 — c’est pour rien) commence par la découverte desdits volumes par un narrateur qui se fait plus ou moins passer pour Perez-Reverte dans la bibliothèque de la vénérable institution. Et que notre romancier s’est fait photographier serrant contre son cœur l’un de ces précieux volumes. L’intrigue tient donc en deux lignes : deux éminents Académiciens, l’un bibliothécaire corpulent, l’autre ex-marin longiligne et « à la triste figure » (Perez-Reverte assume pleinement l’inspiration cervantesque de ce couple lancé dans une quête qui vaut mieux que celle de Dulcinée, car aucune femme ne dure autant que 28 in-folio pieusement conservés) sont chargés par leurs collègues d’aller en France se procurer une collection complète de ce monument de l’Intelligence.
Evidemment, cela ne fait pas le bonheur de tout le monde. Deux de leurs collègues montent une conspiration pour empêcher l’acquisition, et s’adjoignent les services d’un homme de main parfaitement dépourvu de scrupules.
Encore faut-il se rendre à Paris, à travers une Espagne plus dangereuse que l’Irak actuel, où chaque auberge est un bouge infâme propice aux puces, et chaque chemin creux une embûche mortelle. Puis il faut, une fois à Paris, s’organiser dans la Babylone moderne — comme aurait dit Fougeret de Monbron, auteur de la Capitale des Gaules ou la nouvelle Babylone en 1769. Et trouver une édition originale : dès la fin du travail éditorial de Diderot et d’Alembert, les copies infidèles abondèrent. Et survivre dans une capitale où l’on est sans cesse à la merci des femmes galantes (ainsi la belle Margot Dancenis) ou de leurs amants jaloux : il y a dans cette somme tout ce qu’il faut de coups d’épée pour rappeler aux amateurs que Perez-Reverte a jadis écrit le Maître d’escrime, qu’il a fait d’Alatriste un bretteur redouté, et que visiblement il déplore lui aussi que l’on ne puisse plus enfoncer impunément trente centimètres d’acier dans le ventre des imbéciles.
Par exemple dans celui de Francisco Rico, peu connu ici mais célèbre en Espagne pour ses études de philologie, ses commentaires sur le Quichotte et même une édition politiquement correcte de Cervantès, adaptée pour les enfants.
Ledit Rico apparaît d’ailleurs dans le roman dès la page 16 : le narrateur prépare, dit-il, un roman policier où les Académiciens seront assassinés les uns après les autres, et tous se battent pour être celui qui tuera Rico… Imaginez que Xavier Darcos ou Jean-Christophe Rufin mijotent une fiction où il s’agit de pendre Angelo Rinaldi « avec le cordon d’un rideau du salon »… Sûr que personne ne voudrait rester à l’écart d’une telle œuvre de salubrité publique.
Je blague, bien entendu — mais Perez-Reverte ne plaisante pas : El profesor Rico lui sort par les yeux.
Et il y a de quoi, figurez-vous…

Longue parenthèse.
Si, au XVIIIème (c’est tout le substrat du roman) les intellectuels madrilènes déplorent l’arriération de leurs compatriotes et de leurs mœurs, il n’y a aucune raison, en notre XXIème siècle européen et égalitariste, pour que les Espagnols soient plus intelligents que les Français. Une polémique est ainsi née lors des Jeux olympiques de Rio, où les entraîneurs ibériques ont commencé à mettre au féminin pluriel les groupes où les femmes prédominaient, quoique des hommes y fussent présents. Les Académiciens s’en sont émus.Or, en espagnol comme en français, le masculin théoriquement l’emporte — sauf qu’il faut être singulièrement abruti pour confondre le masculin et le mâle. Le masculin espagnol est donc, comme chez nous, un neutre — héritier du neutre latin. Mais voilà : les viragos — et, pire, ceux qui veulent leur plaire et affichent le zèle des nouveaux convertis — exigent que désormais dans les groupes on décompte les verges (féminin, ah ah) et les vagins (masculin, hé hé !) afin d’accorder en fonction du nombre.
D’où une floraison d’articles depuis deux ans dans la presse espagnole jouant ironiquement sur « academicos » et « academicas » — un pur barbarisme, mais conforme au goût du jour. Au style fielleux de Rico répond l’allusion borgésienne de Perez-Reverte. — voilà un homme dont il ne fait pas bon être l’ennemi. La presse espagnole s’en est délectée. Ne pas en conclure que la RAE est un monde d’hommes : sur les 24 membres (hé hé again !), on compte plusieurs femmes — mais minoritaires, et « academicos » en bon castillan.
Tout est usage. Le bon français admet fort bien « académiciennes », mais répugne à « professeure », « auteure » — ou à « la ministre ». Admettons que les pleutres gagnent, et que l’usage s’en établisse, il faudra bien finir par dire « la ministre », qui sonne aujourd’hui comme une incongruité majeure, sauf dans le Monde et Libé

Le roman historique ordinaire (celui de Dumas, auquel l’auteur rend un hommage appuyé en passant par Meung, où commence les Trois mousquetaires) tient un double discours, sur l’époque à laquelle se situe l’histoire, et sur celle où habitent l’auteur et ses lecteurs — ainsi, un anachronisme assumé dans une réflexion critique de 1780 sur l’« éducation nationale ».
Le lecteur de 1845 saisissait immédiatement ce qui, dans la célèbre trilogie, était la déploration d’une Monarchie de Juillet dont l’héroïsme semblait enfui. Mais le lecteur contemporain n’a pas cette habileté schizophrène — il faut lui expliquer les choses. C’est sans doute la raison pour laquelle Perez-Reverte a écrit ce que d’aucuns appellent une metanovela, un « méta-roman » comme il y a une fonction méta-linguistique, où la langue réfléchit sur la langue. Imaginez des Faux monnayeurs dans lesquels Gide aurait inclus le Journal de son œuvre, ou un Hussard sur le toit dans lequel Giono aurait glissé ce livre étonnant qu’est Noé (salut à NP qui me l’a fait découvrir).
Le narrateur installe ainsi des allers-retours entre 1780 et 2015, expliquant et commentant ses recherches, ses lectures, ses intentions. C’est qu’il est un homme de livres. Nous voici donc tout à la fois dans le Paris pré-révolutionnaire (les personnages ne le savent pas, mais le narrateur et nous, si) et dans le Madrid contemporain. Mimesis double : nous sommes installés dans la tête du romancier tout en étant priés de nous identifier aux deux protagonistes principaux — l’un est croyant, l’autre athée, il y en a pour tout le monde. Sans compter l’abbé Bringas, leur guide dans le dédale parisien, un excité du caboulot qui sera exécuté le 10 Thermidor avec Robespierre et ses amis.
Est-il pour autant bien sûr que ce narrateur soit Perez-Reverte ? Le soupçon vous prend dès le début, quand il s’attribue l’écriture d’un roman intitulé le Danseur mondain — inconnu dans la bibliographie de l’auteur. Comme l’a souligné avec humour et perspicacité Darío Villanueva, directeur de la Real Academia Española : « El juego es de espejos : en Hombres buenos hay protagonistas que son históricos ; otros que son actuales y reales ; la mayoría, ficticios, pero todos actúan conforme al designio del escritor que remite con frecuencia a fuentes documentales igualmente inventadas. Estamos, pues, ante una apoteosis de ese cambalache entre realidad y ficción que siempre constituye la mejor literatura. El novelista cita incluso títulos de novelas suyas que nadie ha podido leer : El enigma del Dei Gloria, El bailarín mundano… Yo, modesto lector suyo, al tiempo que me quito el cráneo, le obsequio otro por si fuera de su consideración: La jaula del jaguar. » Bien sûr, je n’ai pas besoin de traduire. Et Perez-Reverte de préciser, sous la plume de Jacinto Antón :  « En todo caso, Pérez-Reverte, tan enemigo de dar pistas personales sobre sí mismo, recalca que él no es el personaje del narrador. “Es un tipo que se me parece a mí, pero no soy yo. Es un artefacto narrativo”. »

Le « Journal » du roman inclus dans le roman est donc lui aussi un roman. Abyme dans l’abyme. Tout est vrai, tout est faux. Deux historicités pour le prix d’une. Courez l’acheter.

Jean-Paul Brighelli

194 commentaires

  1. Ces dames sont ignares, puisque la distinction grammaticale du masculin et du féminin est celle du marqué et du non-marqué. Mais elles sont surtout bien chatouilleuses.
    Le légionnaire barbu qui garde l’entrée de sa caserne pousse-t-il les hauts cris qu’on l’appelle, au féminin, « Une sentinelle »?
    Le viril motard qui descend de sa machine et délivre un message urgent se considère-t-il humilié dans sa masculinité d’être « Une estafette »?
    Gérard Depardieu couine-t-il à la castration symbolique quand on dit de lui que c’est « Une grande vedette »?
    Quand on me désignera comme « un person humain », ce jour-là, mais pas avant, je dirai « madame la professeure »…

    • Pour Depardieu, il a déjà été dit qu’il était une épave pour avoir trop tapé dans la gourde ; il vaut mieux dire la dive bouteille, gourde c’est trop connoté

      O gourde,
      Pleine toute
      De clystères
      D’une esgourde
      Je t’écoute

  2. Dans le Ballet romantique le danseur est réduit à la portion congrue, il est le support de la ballerine vers qui se tournent tous les regards, l’étoile de la danse c’est elle. Le ballerin (mot qui n’existe pas mais que j’invente pour les besoins de la cause) alors n’est plus qu’un homme-lige en collant neutre pendant que tous les fantasmes sont requis par l’aérien tutu.

    La grammaire de la danse classique est précise elle aussi. On ne saurait que déchoir en la trahissant … sauf à inventer d’autres modes de danse.

  3. « Une alpiniste indienne a atteint dimanche le sommet de l’Everest pour la deuxième fois en moins d’une semaine, établissant ainsi un record.
    Anshu Jamsenpa, 37 ans et mère de deux enfants, avait réalisé le 16 mai une première ascension de la plus haute montagne du monde (8.848 m) et n’a pris qu’un bref repos avant de recommencer. Elle avait reçu avant son expédition la bénédiction du dalaï lama, chef de la principale branche du bouddhisme tibétain. »

    Comme dirait Mennucci encore une gonzesse qui a besoin d’un GPS pour trouver la grande voie !

    • Hugo n’avait pas tout à fait tort quand il disait que la curiosité est le courage des femmes, elle se compose également d’un esprit de conquête qui n’est en rien masculin puisque jamais belliqueux.

      • Heu… Wu Zetian ? Agrippine ? Elisabeth Ière ? Catherine II ? Xian Quing ?
        Et quelques autres…
        Et qu’on ne me dise pas que c’étaient des hommes : c’étaient de vraies femmes de pouvoir, impitoyables.

        • Combien dans celles que vous citez étaient placées de fait et sans d’autre choix que celui de gouverner ? Quant aux autres, l’exception etc etc..

  4. L’homme et la femme se rejoignent dans le gâtisme final !

    Du babillage au gâtisme il y a juste un intermède où la lutte des sexes a lieu !

    • Avec un petit truc qui fait la différence quand même ; les histoires de prostate.
      D’ailleurs on dit une prostate (probablement parce que cela peut mal tourner)

    • @ Pierre Driout : vous qui êtes un fin connaisseur de la littérature, je me demandais si vous connaissiez « Monsieur Mézigue » .

  5. « Est-il pour autant bien sûr que ce narrateur soit Perez-Reverte ?…/…Le « Journal » du roman inclus dans le roman… »

    Qu’est-ce à dire ? Que Perez-Reverte injecte des bribes d’autobiographie par narcissisme dans son récit, ou alors qu’il se refuse à assumer jusqu’au bout ses propres implications, se sentant bien incapable de surpasser les illustres romanciers de ce genre qui l’ont précédé et cédant ainsi à la facilité, conscient, comme journaliste de ses propres limites ?

    • Merde ! Je le savais … c’est dommage Hervé m’enlève les mots de la bouche !

    • En fait, il a fait deux romans imbriqués — et dans le second, il feint de parler à la première personne, alors que ce n’est lui que de façon incidente. Et dès le départ les aficionados savent qu’il ment — et c’est un plaisir de le voir mentir. Ce type est un pervers.

      • D’accord c’est subtil; tant que l’on ne se laisse pas aller à faire de mauvaises manières à l’Histoire en instillant sa propre fiction dans des récits historiques rigoureusement exacts, ça me va ! Mais l’auteur comme personnage de son propre roman, c’est bien sûr le plaisir de suivre la progression de l’enquête en même temps que les secrets de la création romanesque, (cf Emmanuel Carrère avec « Le royaume » en 2014) mais ça peut être le risque de voir l’auteur plus intéressé par l’enquête de terrain que par son écriture. ¿Verdad?

        • En fait, l’enquête de terrain et l’histoire se recoupent. C’est très finement fait.

  6. « Monsieur Mézigue » est une bande dessinée française des années 1910 des co-auteurs Clément Vautel et Georges de La Fouchardière – toute ma science de la chose s’arrête là.

    Enfant je me régalais avec « Rions ! » magazine des années 1900 qui comportait beaucoup de scénettes dessinées satires de la vie bourgeoise.
    Mon père ne comprenait pas que je m’amuse avec ces bluettes qui devaient distraire mon grand-père !

    • En l’occurrence, je viens d’acheter le roman (d’occasion), ayant entendu en dire merveille, mais l’éditeur, Albin Michel, ne mentionne pas la date.
      Il proposait d’autres romans aux titres réjouissants : Bob et Bobette s’amusent (Francis Carco), Les facéties de monsieur Radinois (Curnonsky), Lélie fumeuse d’opium (Willy)…
      Il y a des mondes oubliés semble-t-il.

  7. Pierre & Coralline,
    N’avez vous aucune pudeur ? Pensez aux centenaires agonisants qui vous lisent…uhuhu !

    • Pour une fois qu’on ne parle pas politique on se fait quand même engueuler !
      Ces intellos jamais contents de rien …

      • Non hein? Pis d’abord les centenaires agonisants ont bien le droit de se marrer un peu. Encore de la ségrégation vis à vis d’une classe de la population méritante!

  8. Je vous pose une colle très facile :

    – Que livre ai-je pu vendre avant-hier à Régis Debray ?

  9. Je vous donne une indication : c’est un livre de géopolitique.

    Si ç’avait été pour Brighelli on avait le choix entre roman historique, livre cochon, livre de cuisine …

      • Ce n’est plus vraiment d’actualité.
        Avec Trump la déchéance s’accroit plus vite que prévu.
        Ça risque de se faire de mon vivant la perte totale du leadership US.

        Un livre d’occasion, parlant de géopolitique (locale ?) …. j’y suis :
        Napoléon, De Gaulle et moi par un inconnu puisque tombé dans l’oubli ; E. Macron.

    • C’est pas un Gérard de Villiers SAS le prince Malko Linge …

      Je vous rappelle que Régis Debray est un hommes sérieux aux sourcils froncés !

  10. « pendre Angelo Rinaldi avec le cordon d’un rideau du salon »

    Un critique qui tape si lourdement alors qu’il est si peu massif mériterait une mort plus lourde de sens.

    Par exemple, écrasé inexplicablement par une bibliothèque contenant tous les livres des auteurs qu’il a éreintés ?

  11. Un livre de géopolitique d’occasion (éliminons Mendès france ; en pôle position pour les sourcils froncés, le sérieux) Che guevara (c’est bon pour les sourcils et le coté sérieux et vu que c’est Debray) Entre Mythes et réalités ?

    D’occasion de quelle année (ça limite le champ) ?

    • Coignard parle de la « suppression des courses au mérite pour boursiers »

      Un contrepet pour masquer le scandale de l’éburnation insidieuse des coursiers ubérisés qui passent de plus en plus de temps sur la selle pour gagner des clopinettes ?

    • Le bac étant le premier grade universitaire, on ne voit pas très bien pourquoi il faudrait tester des « prérequis » supplémentaires pour s’inscrire en fac :

      https://www.lesechos.fr/politique-societe/gouvernement/030344346959-lexecutif-pret-a-tester-la-selection-a-luniversite-2088557.php

      D’ailleurs, comme le souligne l’article : « le terme de prérequis « n’a pas de définition juridique et le Conseil d’Etat a déjà écarté cette notion » quand il s’est prononcé sur le master ».

      Tout ce causement est du bullshit introduit à refus dans le Grand Ventilateur.

      • Certes, laissons les prés requis par la haute administration aux ruminants auxquels ils sont à l’origine dédiés.

  12. Bullshit studies (suite)

    Le Vespéral nous branche sur les dernières avancées en sciences qui cognent :

    http://www.lemonde.fr/tant-de-temps/article/2017/05/19/sylvie-droit-volet-le-jeune-enfant-ne-doit-pas-subir-le-temps-qui-passe_5130243_4598196.html

    « Le jeune enfant est plongé dès sa plus tendre enfance, même dans le ventre de sa mère dans un environnement fondamentalement temporel, soumis à un perpétuel flux d’informations. »

    Hélas, ce « flux d’informations » * se heurte à la barrière placentaire qui ne laisse passer qu’un bruit sonore et chimique à faible débit. Il est donc de première importance de doter le foetus de structures de transfert à très haut débit qui le prépareraient à consacrer plus tard du temps de cerveau vraiment disponible.

    « Le temps de type Newtonien, conçu comme une flèche de temps qui s’écoule de façon uniforme, ne variant pas en fonction des caractéristiques des événements (leur vitesse de déplacement par exemple), permet de localiser les événements les uns par rapport aux autres et de juger l’équivalence entre deux événements. Cette notion de temps commence à se construire vers l’âge de 6-7 ans pour être maîtrisée vers l’âge de 9 ans. »

    Je pressentais qu’il était déraisonnable d’étudier en détail la relativité restreinte avant 9 ans. En revanche, la « vitesse d’un évènement » et « l’équivalence ** entre deux évènements » témoignent d’une accélération conceptuelle qui nous laisse pantois et dont seules les « sciences cognitives » semblent capables.

    * peut-être vaudrait-il mieux parler de prégnances invasives chaotiques non désirées ?

    ** peut-être la spykhologue veut-elle parler de la simultanéité d’évènements spatialement séparés ?

    • Conciliant,Mailly l’est…jusqu’à un certain point.
      Je cite l’article que Dugong nous invite à lire:

      « Le gouvernement veut boucler ces trois dossiers à la rentrée. C’est jouable selon vous ?
      S’ils nous voient pour nous dire : voilà notre projet, si vous n’êtes pas d’accord on le fera quand même, comme pour la loi El Khomri, ça va coincer. Si nos interlocuteurs sont prêts à bouger, est-ce qu’en un mois ou un mois et demi, on va avoir le temps d’aller au fond de tous les ­dossiers ? Je n’ai pas la réponse. En tout cas, le conseil que je donne au gouvernement, c’est : ayez des relations équilibrées avec les principales organisations syndicales, n’ayez pas d’interlocuteur privilégié, ça finit toujours mal. »

  13. Certes, Perez Reverte est un grand écrivain espagnol contemporain. Mais puisque le débat du jour tourne autour du masculin féminin, je place avant lui UN autre grand écrivain: madame Almudena Grandes.

    • Angéla,
      Almuneda est citée dans cet article:
      https://t.co/i0jE98E97J
      qui traite de ce genre littéraire (hélas) très prisé par les écrivains espagnols contemporains qu’est « l’articulismo », expression qui ressemble furieusement pour moi à de l’articulo mortis.
      Comme disait Blaise le pleurnicheur: « Vérité en-deçà des Pyrenées, erreur au-delà. ». Espérons !

    • Oui, écrivain extraordinaire! Courez acheter ses romans : Le Coeur glacé, Inès et la joie, Le Lecteur de Jules Verne, entre autres. La guerre d’Espagne et ses séquelles comme si vous y étiez!

    • Je pense humblement que le plus grand écrivain espagnol se nomme Arturo Munoz-Molina…..

      • J’ai lu jadis Un hiver à Lisbonne, qui est un bon roman policier. Rien depuis. Vous avez une suggestion ?
        J’aime bien le côté baroudeur de Perez-Riverte…

        • Sefarade
          Beatus Ille
          Beltenebros
          Le royaume des voix
          Commencez par Sefarade…..

  14. Je réponds à Thierry L. au sujet du livre :
    « Le XXIe Siècle Sera Américain » par Alfredo Valladão Editions La Découverte – 01/05/1993

  15. J’ai bon espoir que le quinquennat de Macron tourne mal.
    Certains signes ne trompent pas ; voyez les droits des femmes (dont j’ai toujours pensé que c’était des acquis depuis les Néandertaliens)
    En 2012 on y retrouvait une certaine Vallaud-Belkacem qui s’était illustrée, dès lors par son incompétence.
    Ceux qui ont de la mémoire se souviendront du projet d’éradication de la prostitution (ce qui suppose une logistique, des mesures et des moyens dont on a pas idée ; même lorsque l’on fait abstraction de la volonté des principales intéressées)
    Bien évidemment la dinde n’avait même pas envisagé l’ombre de ces moyens qu’elle n’aurait jamais.

    Et bien, rebelote ou presque en 2017 (ce qui, d’une certaine façon est signe encourageant)
    J’avais évoqué cela : https://www.streetpress.com/sujet/1495119624-marlene-schiappa-sexiste-grossophobe

  16. Culture générale:
    1)Qui a déclaré récemment:
    « Cela fait trois ans que je suis sujette à toutes les insanités de la Terre »
    2)Qu’est- ce qu’elle a voulu dire ?
    PS: Non, il n’y a pas de contrepet.

      • Peut-être :
        – Élisez moi à Villeurbanne, puisque je suis une victime ; sinon je suis dans le caca…
        (où elle est donnée perdante face à un entrepreneur Macronien)

        • Le dictionnaire dit : « être sujet à », c’est
          être naturellement porté, enclin à quelque chose :
          (exemple: Il est sujet à perdre son sang-froid.)
          Etre sujet à des insanités, c’est être porté à commettre des insanités !
          (me semble-t-il)

          • « sujet à des insanités » Je bloque:
            Je crois que cela ne veut rien dire, ce n’est pas du français .

          • Je n’avais pas relevé, j’étais à coté (comme trop souvent)
            Je suis sujette à toutes les insanités ; elle a raison ; on a vu.

        • Je suis l’objet de toutes les insanités, cela aurait été acceptable, non ?

          • Bravo Thierry ! C’est cela ! elle confond objet et sujet, je savais bien qu’il y avait de la grammaire qui se cachait là, nom d’un prédicat !

  17. Qu’a-t-elle voulu dire ?
    « Que cela fait trois que je j-te et suit toutes les insanités de la terre »

  18. « Cela fait trois ans que je suis sujette à toutes les insanités de la Terre »

    Ses pertes blanches n’intéressent personne. Qu’elle les garde pour elle.

  19. Abominable silence des medias à propos de l’ecrabouillement de Sarah HALIMI
    Par un islamiste, à en couvrir les murs de sang. Meurtre antisémite, l’affreux a été entendu par les voisins, hurlant. Je ne veux même pas écrire les mots…toujours les mêmes débris…
    Toujours ça revient, depuis des millénaires, la haine des juifs, et cela est souvent très mauvais signe!

    • L’objet transitionnel de Winnicott qui disait, en substance, de l’humour que c’était une forme plus plus ou moins bien réussie de conversion de l’angoisse.

      Qu’est ce qui est le plus angoissant : Macron ou son électorat parisien ?

  20. Singulier entourage près de Macron, Ferrand, antisémite pro palestinien, un frère musulman, et autres pir.

  21. Elle est enfermée dans une sanisette depuis trois ans et demande à Macron la permission d’en sortir ?

  22. Le Monde avait demandé à Eric Hazan (le fondateur de la maison d’édition La Fabrique) un texte pour ses pages Débats sur « Pourquoi 90% de votes pour Macron à Paris au second tour ».
    Hazan s’y est collé — et le texte — au demeurant assez drôle et fort pertinent — a été refusé.
    Je ne résiste pas au plaisir de vous le communiquer (c’est sur https://lundi.am/Performances-Par-Eric-Hazan), tant le procédé en dit long sur ce qu’est devenu le Vespéral, comme dit l’excellent Dugong :

    L’année 2015 a été la plus chaude jamais enregistrée à Paris ; en 2016, l’exposition Jeff Koons a attiré le plus grand nombre de visiteurs depuis la fondation du Centre Pompidou ; en 2017, les votes parisiens pour Emmanuel Macron ont atteint le score de 90%. Ces deux derniers records ne sont pas sans points communs : leurs détenteurs sont par leur parcours des professionnels de la persuasion. Jeff Koons a été courtier en matières premières à Wall Street et cette expérience l’a sans doute armé pour convaincre de riches amateurs – dont Bernard Madoff, qui purge depuis une peine de 150 ans de prison pour escroquerie – que ses lapins gonflables et ses cochons en sucre représentaient la pointe même de l’avant-garde. Emmanuel Macron a affuté à la banque Rothschild des capacités de conviction qui lui ont permis, entre autres, de piloter avec succès le rachat par Nestlé des laits en poudre de Pfizer pour quelque neuf milliards d’euros. Autre point qui les rapproche : le kitsch, dont un échantillon a été offert au peuple lors de la soirée des résultats au Louvre – Jeff Koons n’aurait pas fait mieux.
    On pourrait penser que le score de Macron à Paris, très supérieur à la moyenne nationale (89, 68 contre 66, 06%) est lié à des modifications sociologiques, au poids d’une vaste couche de designers, conseillers en entreprise, programmateurs et autres créatifs qui se serait reconnue dans un jeune cadre supérieur non conformiste lançant sa présidence comme une start-up. Ce poids a sans doute été déterminant pour donner à la ville les deux municipalités socialistes – ce qui nous vaut entre autres bienfaits la canopée des Halles, le massacre de la Samaritaine et demain la tour Triangle. Mais l’explication ne tient pas pour expliquer le triomphe parisien de Macron : au premier tour, il n’est en tête que dans la moitié des arrondissements, l’autre moitié se partageant entre les circonscriptions les plus riches où c’est Fillon qui l’emporte (52% dans le 7e, 50% dans le 8e, 58% dans le 16e) et les plus populaires où la somme des voix de Mélenchon et Hamon l’emporte sur le vote Macron.
    S’il faut chercher une explication sociologique aux 90% de Macron, c’est plutôt de l’autre côté qu’il faut se tourner. Sa victoire est arithmétiquement liée à la faiblesse du camp adverse. Mme Le Pen a fait à Paris un aussi mauvais score que son père en 2002 : un bulletin sur dix (au lieu d’un sur trois à l’échelle nationale). C’est qu’en poussant les pauvres hors des vingt arrondissements, on a chassé du même coup ceux dont la colère dévoyée nourrit d’ordinaire le vote Front national. Mme Le Pen obtient ses moins mauvais résultats dans les quartiers les plus huppés, dans les 7e, 8e, 15e et 16e arrondissements, avec sans doute les voix de Sens commun et de la Manif pour tous. Mais tout près de là, dans les zones qu’on dit « périurbaines », le vote FN est deux ou trois fois supérieur à ce qu’il est à Paris.
    On peut chipoter sur les 90% de Macron, estimer qu’avec plus de 20% d’abstentions et plus de 10% de votes blancs et nuls – outre le nombre certainement élevé de ceux qui ont voté pour lui malgré leurs convictions – cette victoire n’est pas un plébiscite. Reste que ceux qui avaient choisi Mélenchon et Hamon au premier tour se sont laissés massivement convaincre d’aller voter Macron au second (plus de 90% de votes Macron dans le 19e et le 20e arrondissements où Mélenchon était en tête au premier tour). C’est le résultat d’une campagne médiatique sans précédent lancée tout au long de l’entre-deux tours – et même avant – sur deux axes : d’un côté le panégyrique d’un candidat « seul devant l’Histoire » et le récit partout répété de « son parcours époustouflant » ; de l’autre le danger que représente pour « nos valeurs » et pour « la République » une victoire de Mme Le Pen, victoire que n’importe quel bon élève de CM1 pouvait juger impossible au lendemain du premier tour – à peine plus de 20% des voix et pas d’alliance possible (l’élève ne pouvait pas prévoir le mariage avec Debout la France, quelques miettes dans la corbeille). À un tir de barrage médiatique aussi massif, de l’Obs à BFM TV, du Monde au Figaro, on peut voir plusieurs causes convergentes : les réelles capacités de séduction de Macron envers les journalistes ; la constatation que les ventes montaient en flèche quand Emmanuel et Brigitte étaient en couverture ; la convergence d’intérêts entre les propriétaires des médias et un homme de leur milieu, dont ils connaissent les idées et les projets (oui, les journalistes ont leur indépendance par rapport aux propriétaires, mais dans certains cas…).

    Ce qui ressort en tout cas de ce vote massif, c’est un sentiment d’absurdité. Absurde, un mécanisme qui amène au pouvoir suprême un homme dont on ne sait rien et qui a fondé son succès sur une capacité rare à ne rien dire (sur la quatrième de couverture de son livre, Révolution, pas une ligne de texte, juste sa photographie en pleine page). Absurde, un système qui donne une majorité écrasante à cet homme pour éviter un danger largement imaginaire. Absurde surtout, cette focalisation sur des élections dont nous sentons tous qu’elles n’ont rien à voir avec nos vies, qu’elles se déroulent sur une sorte de tapis volant au dessus de nos têtes. Les luttes à venir feront passer les 90% parisiens de Macron pour ce qu’ils sont : une diversion inespérée ou un objet transitionnel comme disent les psychanalystes en parlant des doudous des enfants. Plus dure sera la chute.

    Eric Hazan

    • Il est possible que Macron sorte d’une comédie des années 1970 : « Je sais rien, mais je dirai tout ».

    • « Absurde, un système qui donne une majorité écrasante à cet homme pour éviter un danger largement imaginaire. Absurde surtout, cette focalisation sur des élections dont nous sentons tous qu’elles n’ont rien à voir avec nos vies,… »

      C’est bien ce que je pensais:le monde est absurde.

    • Elle me fait penser, peut-être à tort, à Farida Belghoul.
      La journée de retrait de l’école ; un must pour lutter contre l’échec scolaire. Plus tard on a appris qu’elle militait pour une organisation organisant l’école à la maison.
      Des égarés criaient à la dérive sectaire.
      Je ne les ai pas suivi ; c’était surtout une affaire juteuse.
      Quand c’est le cas (les dérives dites sectaires) je le dis.
      Voir , par exemple, les organisations comme ABE.
      (pour rester dans l’éducation)

      Pour la Belghoul qui, in fine, est mal vue par le PIR ; elle s’est brouillée avec tout le monde, après la manif pour tous. Même la clique à Soral.

      Je me souviens de quelqu’un qui m’avait appris, dans ce domaine là, que ; les affreux suivent le processus de coagulation de la malfaisance.
      Dans certains cas, après la coagulation, suit un processus inverse.

  23. Je vais vous dire, je ne connais pas Hazan, ni la personne qui a écrit ce livre dont le titre suffit à comprendre que ça va parler de haine.
    J’ai lu très vite et mal le texte de Hazan, c’est pas clair. Et lorsque c’est pas clair, c’est pas du Boileau.
    Je regarde les premières secondes du lien…Hazan, qui bave sur Sartre quasi sénile à qui les juifs Benny Lévy et Lanzmann ont fait un casse au cerveau…
    C’est pas du Camus.
    Quant à la personne de sexes féminin, on comprend très vite une chose, c’est
    Une haine en bloc, un orgueil gros comme ça, une soif de pouvoir,
    C’est pas NATACHA!
    Stop. Ça me suffit. Arrêtons la musique!

    .

    • Bave sur Sarthe ; près de sablé ?
      Poussez jusqu’en Vendée, les rillons jaunes valent bien les rillettes roses.

  24. Article très utile pour tous ceux qui –comme moi– s’interrogent sur le bien-fondé de l’intrusion de l’auteur dans son roman fictionnel(*).
    C’est étrange cette nécessité de vouloir se retrouver avec l’Autre au-delà de la barrière du langage et du décalage temporel, cette recherche éperdue de synchronicité entre les individus vouée à l’échec. Se retrouver avec tout le monde ? Quelle horreur ! Heureusement qu’il n’y a que cette « littérature transparente » qui permette de passer outre ces obstacles.
    Nietzsche plutôt que Camus !
    Cervantes plutôt que Perez-Reverte !

    (*) Fictionnel ? Voire ! J’aimerais bien savoir si Perez-Reverte a bâti son roman ex-nihilo ou s’il y a une base de vérité dans cette improbable expédition de ces deux « hombres buenos » à la recherche de la Raison des Lumières.

    • La seule chose sûre — d’où l’une des iconos sélectionnées — c’est que l’Académie espagnole a une édition in-folio de l’Encyclopédie. Le reste…

      • On peut toujours imaginer que dans la RAE de cette époque il y ait eu deux gars plus illuminés par nos Lumières qu’éteints par cette Espagne du XVIIIème christiano-centrée.

  25. La presse : Emmanuel Macron exprime son «effroi» après l’attentat de Manchester.

    Un président, toufriquet peureux qu’il soit, ne devrait pas dire ça.

    Il nous reste 1810 jours ferme et peu d’espoir de remise de peine.

    • Tout à fait d’accord, ça fout encore plus les boules, alors que le rôle d’un président, c’est justement de calmer les élus de son camp .
      PS: Contrepet ?

    • Vous seriez vous rangé du côté du Maître-qui estime possible le subjonctif dans la tournure « tout…que »-laquelle ,selon la grammaire officielle n’admet que l’indicatif ?

      Pour grand que soient les rois…mais
      tout agrégé de chaire supérieure que vous êtes…

  26. Tous ces bonshommes éparpillés en mille et un morceaux ! Pas de quoi faire un Dom Juan ou un Don Quichotte !

  27. Vous savez ce qu’on dit ? En mai fais des morceaux avec ce qu’il te plaît !

    • Le mot « colère » est sigalavaudé;le gouvernement a dit qu’il savait la (les?) colère/s que ressentent les Français:c’est pourquoi,il va-après quelques brefs rendez-vous avec les syndicats-imposer au plus vite sa réforme du Code du Travail.

      il faut agir.

      Valls,de la même manière,entendait la colère et y rpondait par le 49-3

    • Le philosophe se targue de mettre les évènements à bonne distance de soi – quelque défaillance humaine qu’il encourt – et l’homme de foi veut faire corps avec le monde divin sans aucune distance raisonnable.

      • « évènements » est aujourd’hui accepté,certes…

        Naguère,ceux qui mettaient l’accent grave étaient aussitôt repérés comme ignorants,piètres prosateurs.

        Je vous suggère aussi de rayer de vos tablettes le mot « scénette » qui n’existe pas.
        On écrit saynète,mot qui,étymologiquement parlant, n’a rien à voir avec « scène »,mais vient de l’espagnol ‘sainete » petit morceau de graisse.

        Consultez votre Littré,monsieur le burkiniste.

        Vous avez amalgamé et pourtant ne dit-on pas souvent: »pas d’amalgame »?

  28. Theresa May : « L’assaillant aurait été identifié » ; ben oui ! c’est la religion qui emmène au paradis des crédules, les incrédules !

  29. Chacun voit bien dans l’espace commun de la vie sociale – la vie courante comme on dit – les limites de la religion ou de la philosophie.
    On peut avoir la foi du charbonnier et être totalement ignorant ; on peut avoir la réputation d’un philosophe – ce qui veut dire qu’on sait quelque chose même si on ne sait pas quoi – et être totalement impuissant.

    Simone Weil était une femme et une philosophe remarquable qui a voulu marier le christianisme et la réflexion la plus raisonnable ; elle a un peu tâté de tout, vie ouvrière, vie politique, vie féminine sans aller jusqu’à enfanter, et en désespoir de cause s’est laissé mourir de faim et de maladie faute de lutter plus efficacement contre la guerre et les nazis.
    C’est une extrémité philosophique qui a quelque chose de la vie d’un kamikaze ! Quand bien même elle n’a ôté la vie qu’à elle-même.

    • « elle a un peu tâté de tout, vie ouvrière, vie politique, »

      A ma grande honte,j’avoue ne pas l’avoir lue.

      Sa nièce raconte sur elle quelques anecdotes savoureuses.

      Comme elle voulait communier avec les pauvres et ne pas vivre comme une riche,la famille lui faisait croire que les asperges qu’on lui servait étaient un aliment bon marché.
      Etant totalement à côté de la plaque,elle le croyait.

      Oui,elle a voulu connaître la condition ouvrière,travailler en usine;c’était une catastrophe,il fallait la tenir à l’écart des machines.

      De Gaulle aurait dit d’elle: »c’est une folle ».(A Londres,elle emmerda beaucoup.)

      Une intellectuelle probablement « jamais-baisée. »

      Rue Auguste Comte, au-dessus de l’entrée de l’immeuble où elle habita longtemps avec sa famille,il y a une plaque à son nom-mais aucun hommage à son frère André qui,je crois finit là ses jours. Et pourtant,il fut un immense mathématicien.

  30. Roger Moore le Saint qui déshabillait les femmes dans la série des « James Bond » vient de mourir.
    Pendant ce temps-là à Cannes Rachid Nekkaz fait défiler les femmes en burkinis comme si elles étaient des starlettes.

    • Tout faux une fois de plus: « voudrait faire défiler »
      Vous êtes en reportage à Cannes ?

      • Merci d’apporter votre concours à la lutte contre les pollutions multiples de Pierre Driout.

        Ce renard dit quelquefois des choses exactes pour tromper notre vigilance.

    • Sur l’affiche le burkini est bleu-blanc-rouge. Si ce n’est pas de la provocation…
      La préfecture vient d’interdire cette manifestation. Encore heureux.

          • Ce happening médusant veut montrer que le burkini est une protection efficace contre les méduses.

            Il suffirait peut-être d’en balancer un bon paquet au milieu des baigneuses pour en avoir le cœur net.

            PS : on s’étonnera en passant qu’aucune méduse n’est signalée actuellement à Cannes
            http://meduse.acri.fr/carte/carte.php

          • Une contre-manifestation topless et/ou string serait prévue. Le monokini contre le burkini.

          • C’est un cas ce Nekkaz; je l’ai déjà eu en face moi à quelques mètres.
            Il était venu faire la promo de ses actions (free lance ?) consistant à payer l’amende des femmes dont le visage était dissimulé, qui étaient verbalisées
            (il dispose d’une fortune conséquente).
            Il s’agissait d’une manifestation légale, avec des personnes masquées (en présence des forces de l’ordre ; la dissimulation du visage dans l’espace public est possible sous certaines conditions ; par exemple des manifestations festives à vocation culturelle. Ça ne veut rien dire, m’objectera t-on. Pour les pouvoirs publics, si)

            Bien évidemment il avait été éconduit comme un malpropre ; ça puait l’instrumentalisation, vu qu’il y avait un certain nombre de journalistes présents.

            Il présentait, un argument (confidences médiatiques) irrecevable (laïcité toussa) ; il était marié à une chrétienne, comme pour justifier je ne sais quoi.
            (le fait qu’il ne s’inscrivait pas dans le champ du religieux ?)
            Plus tard il a voulu se présenter aux élections présidentielles en Algérie, puis s’est rétracté au bout d’une moment (trop sportif ?)
            Parmi ses faits d’armes ; la déclaration publique de ce qu’il était prêt à rétribuer les maires refusant d’appliquer les directives (ou loi) sur la dissimulation du visage dans l’espace public ; le genre de truc qui coûte je ne sais plus combien en terme d’amende et de prison (la corruption vous connaissez ?)
            Le tout vers 2012 et après (la présidentielle en Algérie)

            Le revoilà.
            (il réapparait de temps en temps.
            je ne me demande si ce n’est pas un problème psy à la base.)

  31. Dans « Amicalement vôtre » Roger Moore incarnait un lord légèrement décadent, Brett Sinclair de Londres, qui rencontrait sur la Côte d’azur un Américain plein aux as et ennuyé de sa vie de patachon, Tony Curtis alias Danny Wilde ; un vieux juge décidait d’en faire des zorros de la justice … j’ai l’impression avec abcmaths de faire moi aussi la rencontre de ma vie !

  32. La radio imagisée nuit à l’imaginaire :

    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/05/23/au-nom-du-fantasme-pourquoi-vincent-lindon-a-refuse-d-etre-filme-a-la-radio_5132518_4832693.html

    « le directeur du numérique et du marketing * d’Europe 1, explique au Monde qu’il ne s’agit pas seulement de « coller des caméras » à l’arrière du décor, mais « d’enrichir et d’augmenter ce qui se passe à l’antenne » »

    Va expliquer à Mimile, Germaine et leurs chiares qu’augmenter c’est appauvrir…

    * on ne saurait être plus clair sur la fonction du « numérique » dans les média (et ailleurs…).

  33. Khonification durable des masses populaires (suite)

    Entrisme de gallinacé.e.s au collège, l’abbé de l’Osservatore Pedago jouit dans sa soutane :

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/05/23052017Article636311196792152188.aspx

    Il y avait pourtant largement de quoi faire avec l’existant en salle des profs sans introduire des nouvelles entités aviaires qui pourraient s’avérer potentiellement avariées.

    On lit cette petite merveille : « Notre poulailler est un poulailler « pédagogique » parce qu’il constitue un objet d’étude, sinon il s’agirait d’un poulailler tout court ». Quel est le modus operandi habituel d’un pédago ? Il saisit un élément du réel qui gisait jusque là bêtement comme élément du réel « tout court » et le transforme en « objet d’étude » dont la finalité est d’échapper au réel.

    Evidemment, le beta-animateur n’aborde pas la question de l’abattage et de la consommation. Peut être faudrait-il procéder automatiquement dès l’échelon 4 ?

    Plus largement, on peut sainter Roger sur les finalités. Finalement, qu’est ce qu’un collège sinon une grosse machine à compost ?

    • Pourquoi un poulailler alors que dans la classe, il y a déjà dindes et dindons ?

    • Mais ce n’est pas Gong-Li !
      La couture souligne (mais cache aussi) l’épine dorsale.
      Raté.
      Nous exigeons du premier choix.

    • A Cannes, ce type d’attentat est autorisé; et tant pis pour les roquets qui habitent Laval .
      PS: Oui, il y en a un.

  34. Réponse à Lormier :

    « Je fais table rase de tous les menus souvenirs et je dis : « Quoi ! des scénettes touchantes que je fabrique pour m’attendrir ! Vais-je m’empêtrer là dedans ! Je suis centre des choses ; elles me doivent obéir (Maurice Barrès, Un Homme libre, 1889, p. 224). »

    Heureusement le Français n’est pas une langue morte ! Il faut donc la réinventer chaque jour que dieu ou le diable fait …

    • Voltaire trouvait bas et incongru le terme « cul-de-sac » et il a donc inventé « impasse » plus distingué et sentant moins la populace.
      De nombreux écrivains ont ainsi enrichi la langue – mais le plus grand inventeur reste le peuple et sa sagesse légendaire !

      Que les grammairiens s’entichent d’exactitude – ils sont les algébristes de la langue donc les usagers sont les ingénieurs.

  35. Jacqueline de Romilly connaissait admirablement le Grec ancien à travers les trois cent volumes qui surnagent du naufrage de l’Antiquité – mais elle en savait moins long qu’un potier d’Athènes du temps de Périclès !

  36. Les traductions des textes de Pérez-Reverte sont ici :

    http://www.neoprofs.org/t32751-2009-permitidme-tutearos-imbeciles-arturo-perez-reverte-s-en-prend-a-l-education-en-espagne

    http://blog.causeur.fr/bonnetdane/troisieme-guerre-mondiale-00729.html
    « C’est la guerre sainte, bande d’idiots !

    Des brochettes et de la bière. À l’ombre de la vieille muraille de Melilla, mon interlocuteur – trente années d’amitié complice – s’enfonce dans sa chaise et sourit, amer. « Ils ne se rendent pas compte ces idiots – dit-il. C’est une guerre, nous y sommes en plein. C’est la troisième guerre mondiale et ils ne s’en rendent pas compte ». Mon ami sait de quoi il parle, car ça fait longtemps qu’il est soldat dans cette guerre. Soldat anonyme, sans uniforme. De ceux qui ont dû souvent dormir avec un pistolet sous l’oreiller. « C’est une guerre – insiste-t-il en trempant sa moustache dans la mousse de sa bière. Et nous sommes en train de la perdre par notre stupidité. En souriant à l’ennemi. »

    Pendant que je l’écoute, je pense à l’ennemi. Et je n’ai pas à forcer mon imagination, parce que pendant une partie de ma vie, j’ai habité ce territoire. Coutumes, méthodes, manière d’exercer la violence. Tout m’est familier. Tout se répète comme l’Histoire se répète, depuis le temps des Turcs, de Constantinople et des Croisades. Y compris depuis les Thermopyles. Comme elle s’est répétée dans cet Iran où les imprudents de là-bas et les imbéciles d’ici applaudissaient la chute du Shah et l’arrivée du libérateur Khomeiny et de ses ayatollahs. Comme elle s’est répétée dans un empressement sans discernement devant les différents printemps arabes, qui finalement –surprise pour les idiots professionnels – eurent pour résultat d’être les préludes d’hivers très noirs. Hivers auxquels il faut s’attendre, par ailleurs, quand les mots liberté et démocratie, concepts occidentaux que notre ignorance nous fait croire exportables au froid, pour le meilleur, confiants en la bonté du cœur humain, finissent par être administrés par des curés, des imams, des prêtres comme nous aimons les appeler, fanatiques enturbannés ou non, qui tôt ou tard font de nouveau la vérité, au milieu de leurs fidèles aussi fanatiques, ce qu’écrivait le baron d’Holbach au XVIIIe siècle : « Quand les hommes ne croient avoir à craindre que leur dieu, ils ne s’arrêtent communément sur rien ».

    Parce que c’est le Djihad, idiots. C’est la guerre sainte. Il le sait mon ami à Melilla, je le sais, moi, de par ma petite parcelle d’expérience personnelle, il le sait celui qui y a été. Il le sait celui qui a lu l’Histoire ou bien qui est capable de faire face aux journaux et à la télévision avec lucidité. Il le sait celui qui cherche sur l’Internet les milliers de vidéos et d’images d’exécutions, de têtes coupées, de gamins souriants montrant les décapitations par leurs pères, de femmes et d’enfants violés pour infidélité à l’islam, lapidés pour adultère – comment les ultra féministes, si sensibles à d’autres bêtises peuvent se taire sur cela – des criminels leur coupant le cou vivants pendant qu’ils crient « Allahou akbar » et que des douzaines de spectateurs l’enregistrent sur leurs putains de téléphones mobiles. Il le sait celui qui lit les pancartes qu’un enfant musulman – pas en Irak, mais en Australie – exhibe avec le texte « Égorgé celui qui insulte le Prophète ». Il le sait celui qui voit la pancarte exhibée par un jeune étudiant musulman – pas à Damas, mais à Londres – qui prévient : « Nous utiliserons votre démocratie pour détruire votre démocratie ».
    En Occident, en Europe, il a coûté le prix de siècles de souffrance pour atteindre la liberté dont on jouit aujourd’hui. Pouvoir être adultère sans être lapidé ou blasphémer sans être brûlé ou pendu à une grue. Pouvoir porter des jupes courtes sans être traitée de pute. Nous jouissons des avantages de cette lutte, gagnée après de nombreux combats contre nos propres fanatismes, au cours desquels trop de bonnes personnes ont perdu la vie : combats que l’Occident livra quand il était jeune et avait encore la foi. Mais maintenant, les jeunes sont autres : le petit garçon de la pancarte, le coupeur de tête, le fanatique prêt à emporter avec lui trente infidèles et à aller au Paradis. En termes historiques, ce sont les nouveaux barbares. L’Europe, où est née la liberté, est vieille, démagogue et lâche ; pendant que l’islam radical est jeune, courageux, a faim, est au désespoir et a les couilles, eux et elles, bien placées. Donner une mauvaise image sur Youtube, ils s’en moquent : au contraire, c’est une autre arme dans leur guerre. Ils travaillent avec leur dieu dans une main et la terreur dans l’autre, pour leur propre clientèle. Pour un Islam qui pourrait être pacifique et libéral, qui souvent le désire mais qui ne peut jamais l’obtenir tout à fait, pris dans ses propres contradictions socio-théologiques. Croire que cela se résout en négociant ou en regardant ailleurs, c’est beaucoup plus qu’une immense connerie. C’est un suicide. Regardez l’Internet et dites-moi avec quels diables nous allons négocier. Et avec qui. C’est une guerre, et il n’y a pas d’autre choix que l’affronter. L’assumer sans complexes. Parce que le front du combat n’est pas seulement là-bas, de l’autre côté du téléviseur, mais aussi ici. Au cœur même de Rome. Parce que – je crois que je l’ai écrit il y a longtemps, bien que de manière différente, il est contradictoire, dangereux, voire impossible de profiter des avantages d’être romain et en même temps d’applaudir les barbares. »

  37. Hhhhistoire(*) de revenir au sujet du billet, évoquons le « cas Binet » –l’escroc-littéraire-du-siècle-avec-une-bonne-tête-à-claques– dont l’informe bouquin Hhhh (prix Goncourt du premier roman et accessoirement un de mes cadeaux de Noël 2010 de la part d’une personne à qui je n’adresse plus la parole.) vient d’être adapté au cinéma par Cédric Jimenez qui avait déjà signé « La french », une déplorable tragédie sodomite.
    Espérons que le livre de Perez-Reverte encensé par JPB n’ait qu’un lointain rapport dans sa construction avec celui de Laurent Binet dont l’intrusion pompeuse de sa petite personne dans le récit avec ses bottes mal décrottées signait là une véritable inconsidération sur les honorables métiers d’historien et de romancier.
    (*) oui, j’en bredouille !

    • En fait HHhH, plutôt que Hhhh, si on veut bien mettre des majuscules à ces deux homoncules que furent Himmler et Heydrich.

    • « d’une personne à qui je n’adresse plus la parole. »

      un grand soulagement pour cette personne,sans doute.

  38. « HHhH » une ode pompeuse à Hollande hollandesque hollanditissime hollandescu ?

  39. Non, pour Hollande c’est hhhh comme hâbleur, hésitant, hétéronome, horripilant.

  40. D’ailleurs, j’aurais complètement oublié cet égo-roman de Binet –enseveli dans ma mémoire sous « Le Royaume » de Carrère– s’il n’y avait eu cette bande-annonce du film de Cédric Jimenez que j’ai vue hier. Et puis, ça commence à m’agacer cette transparence littéraire et historique, mieux vaut en revenir à l’opacité d’un Cervantès et se résoudre à admettre l’incommunicabilité entre les individus quand le temps les sépare.

  41. Cyril Hanouna, suite — et grand moment :

    http://www.lepoint.fr/medias/canular-homophobe-le-garcon-piege-par-hanouna-mis-a-la-porte-de-chez-lui-24-05-2017-2130127_260.php?M_BT=538849162765&m_i=LKHoNCqT6vibMJu%2BHw84tTojYl8arnL6%2B3ZfgGol5J_YvK3xNMmhHJTLrYOE7ZVnKhK6iA96dtZvoodFHQzqWXK2CmLLLF#xtor=EPR-6-%5BNewsletter-Matinale%5D-20170525

    Ce mec est à flinguer.

    Je pars trois jours — il risque donc d’y avoir du flottement dans l’administration du blog. Validation des posts diffamatoires dimanche soir !

    • Pierre, je vais te faire une confidence que je n’ai encore faite à personne: on peut vivre très bien ainsi comme ces plumitifs! Moi-même, je ne jouis d’aucune activité intérieure notable, à part la digestion, la respiration, la circulation sanguine à 3 grammes et quelque érection bien naturelle quand je vois une petite mèche de cheveux d’une houri aux grands yeux qui dépasse de son hidjab qu’elle est en train de réajuster –car c’est la volonté d’Allah de nous inciter à procréer, nous autres pauvres hommes, esclaves du don de semence– mais à part ça, absolument rien de cérébral !

  42. Faites gaffe!
    Il y a dans la voix de macru, sa prononciation, des sifflantes. De mauvais augure. Ça siffle sec et ça crachote
    Mais ça parle, cela dit : il n’y a pas de « coeur », donc pas de tripes.
    Ça n’est pas Rodrigue, et ça n’est pas Massoud.l’afgan.le Lion!
    Comme il n’y a aucune flamme, c’est froid, c’est sec: attention donc au tyran, au petit musso. Il va fermer sévère les Verrous.
    Et comme ceux qui ont tout, sauf la générosité, il sera un brin sado.
    Ceci est confirmé par ailleurs par ses postures, mais aussi le choix qu’il fit de ses MOTS.

    • « attention donc au tyran, au petit musso. »
      Exactement.

      Il va avoir grand besoin de la police.

      La police suffira-t-elle ou sera-t-elle débordée ?

  43. De la colère.

    Madame Aubry,elle aussi,comprend la colère:
    « J’ai compris la colère des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, mais le vote utile et efficace, c’est le PS. Le candidat de Mélenchon ne gagnera jamais face à Macron soutenu par la droite ».

    Intéressons nous à ce talent:comprendre la colère.
    Macron,cet homme de talent,qui a le talent d’attirer les talents (cf.Villani) a-t-il parmi ses ministres un « compreneur de colère »?

    PS La meuf à Darcos se présente contre Villani dans l’Essonne;Juppé la soutient,il est même venu aux Ulis (banlieue connue du Maître) l’épauler dans une réunion électorale..

    Ca commence à blaguer méchamment sur le professeur Tournesol.

    • La 5ème circonscription de l’Essone où le Boltzmannien est candida, contient Bièvres, Saclay, Saint-Aubin, Vauhallan, Verrières-le-Buisson, Villiers-le-Bâcle, Gif-sur-Yvette, Bures-sur-Yvette, Orsay, Les Ulis.

      Soit une des plus grande densité de gens de France pour qui Boltzmann n’est pas un footeux de la bundesliga.

      Il y sera donc élu.

      • Mais que vient-il faire dans cette galère ?

        Je ne parviens pas à me faire une opinion sur le cas Villani;est-il complètement puceau en politique , Est-il au contraire extrêmement rusé ?

        et,dans ce cas que cherche-t-il ?

        Il a déclaré après la célébration de Toufriquet au Louvre qu’il avait fait sa carrière dans la physique mathématique-ce qui laisse supposer qu’il abandonne résolument la recherche…

        Newton, fatigué peut-être de la science accepta un poste de directeur de la monnaie…Il fut un pourchasseur efficace et acharné des faux-monnayeurs.

        On peut voir et écouter Villani débattant avec Macron de l’autonomie des universités (dont il est un chaud partisan) sur le site de sciences et avenir.

        • Vous en connaissez beaucoup des chercheurs en mathématiques de plus de 40 ans ?
          Il le dit lui-même:
          « Il faut être honnête. Je fais presque 200 conférences par an ; et avec mes fonctions à l’Institut, cela fait bien longtemps que je ne fais plus de recherche. »

  44. Conseil conjugal à Hervé : épouse une femme qui en est restée à la base d’une pyramide de Maslow ; tu éviteras une furie de l’amour, une intellectuelle mal-baisée, une prétentieuse qui te cassera les oreilles ; hormis le fait qu’elle pétera au lit la nuit elle ne t’ennuiera pas trop.

    • La propriété d’être « mal-baisée » ne saurait être considérée comme inhérente à telle ou telle femme.

      Par conséquent, si Hervé rencontre une intellectuelle « mal-baisée »,il peut en faire une intellectuelle « bien-baisée » (pour peu qu’il acquière une meilleure technique coïtale -la précocité n’étant pas un avantage en la matière) ..
      Le Maître,dans sa grande bonté,le mettra peut-être en relation avec tel de ses amis (un qu’il connaît,comme dit Brantôme) athlète sexuel-à qui une maîtresse épuisée a pu dire quelque jour: »tu fais exprès de ne pas jouir.je n’en peux plus.Finissons. »

      Cette amante aurait-elle fait mentir Finkielkraut et Bruckner,lesquels affirment péremptoirement: »le verbe jouir est un verbe que les femmes ne conjuguent jamais au passé composé. » ?

  45. D’après Richard Ferrand député socialiste du Finistère devenu macronien et ministre de la cohésion de l’habitat (en terre ou en brique ?), dans le centre de la Bretagne ce sont tous des consanguins illettrés donc si j’étais toi mon petit Hervé je me choisirai une bonne bretonne genre Bécassine à qui je ferai une douzaine de petits bonshommes.

    • Macron encore un effort ! Si tu veux que la France ressemble à l’Afrique pour du bon nomme Ferrand ministre des huttes !

  46. A propos de l’orientation choisie par Villani après sa période féconde de mathématicien, on peut citer un autre médaillé Fields :

    « J’ai connu, ensuite, une sorte de phase de dépression : des progrès en
    mathématiques ont été réalisés par d’autres. Ils ont conduit à des théories si compliquées sur le plan algébrique que je ne parvenais plus à les suivre. J’ai dû « lâcher les pédales »…
    Mais il faut quand même faire quelque chose ! Je me suis donc mis à chercher des applications possibles des théories mathématiques que je connaissais. C’est donc en réaction au sentiment d’être dépassé par le cours des mathématiques, tel qu’il se développait en partie à la suite de mes propres idées, que je me suis orienté ainsi. Ne pouvant plus suivre, je suis, d’une certaine manière, revenu à des situations plus concrètes. En somme, et c’est un processus classique, la mathématique est allée vers l’abstraction, vers l’algèbre. Or, je n’aime pas l’algèbre, et je n’ai pas pu suivre. Je me suis donc consacré aux applications vers le monde réel. »

    La réorientation sociale d’un chercheur en maths, du moins ceux qui ont trouvé quelque chose, une fois passée leur période créative, est un problème particulièrement aigu. Cela survient beaucoup plus tôt et de façon bien plus violente que dans d’autres domaines au contenu conceptuel faible où on peut continuer à paraître productif en bricolant des babioles. Suivez mon regard.

    • Sur le site de l’université de Saint Andrews,on peut lire une biographie d’Euler
      On y apprend notamment qu’il fut extrêmement productif jusqu’à sa mort.
       » Amazingly after his return to St Petersburg (when Euler was 59) he produced almost half his total works despite the total blindness.
      After his death in 1783 the St Petersburg Academy continued to publish Euler’s unpublished work for nearly 50 more years. »

      http://www-groups.dcs.st-and.ac.uk/history/Biographies/Euler.html

      Villani est professeur;il pourrait très bien fonctionner comme tel:créer des cours,rédiger des manuels etc.
      Je me demande vraiment ce qu’il cherche dans la politique.
      La citation,c’est Thom ?

        • Warusfel…une institution;je crois que Villani l’a eu comme prof.

          Je ne savais pas qu’il avait écrit ce livre sur Euler.
          Une anecdote:vous n’aimez probablement pas les vulgarisateurs…mais John Derbyshire qui en est un raconte dans « Prime Obsession » qu’en fin de compte,la preuve la plus simple et facile à comprendre de ce qu’il appelle la clef d’or (expression de zeta(s) comme produit…difficile à écrire ici sans les caractères adéquats…) il l’a trouvée dans les ouvres d’euler lui-même.

          J’ignore s’il est vrai qu’après 40 ans on ne trouve plus rien mais je ne comprends pas pourquoi Villani veut être député alors qu’il aurait largement de quoi s’occuper comme professeur.

  47. Emmanuel Macron a rencontré Melania Trump et a pris une mine dégoûtée : Trop jeune !

  48. Voilà que le dékhonomiste en chef de la banque mondiale veut nous interdire de copuler :

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/05/26/20002-20170526ARTFIG00092-macron-se-ferait-retoquer-pour-faute-de-style-s-il-travaillait-a-la-banque-mondiale.php

    Que Toufriquet le laquais abuse du « et en même temps » ne retire rien au fait que compter les occurrences de « et » dans un texte est une stupidité dont on ne s’étonnera pas qu’elle vienne d’un crétin de dékhonomiste qui croit que « et » est l’équivalent grammatical de l’intersection logique « et » rien d’autre.

    • Une anecdote historique amusante dans cet article:
      Harry Truman, avait demandé qu’on lui présente des économistes qui soient «manchots» (sic). Le successeur de Roosevelt à la Maison Blanche était en effet ulcéré que lorsqu’il consultait un expert en économie , et quel que soit le sujet, l’économiste s’exprime toujours ainsi: «on the one hand…, and on the other hand…»… d’une part,d’autre part….

  49. Je vous quitte pour le week-end car je dois préparer pour lundi une intervention à l’Institut Saint-Emilion-Bartabacs sur la philosophie et les mathématiques de l’ordre, relative à la question « Pourquoi y a t il quelque chose plutôt que rien ? »(*) que posait Leibniz ou Cyril Hanouna –je ne sais plus– dans un article des « Principes de la nature et de la grâce fondés en raison ».
    Disposant de 30 minutes pour exposer mes idées, et les travaux scientifiques ou philosophiques si brillants soient-ils, requérant comme vous le savez une patience atavique de serf héréditaire, j’envisage de centrer mon propos sur cette évidence : « Je n’en ai aucune idée ! ». Je broderai autour et ça ira…comme d’hab.
    Bonne soirée et bon week-end, mes petits fouilleurs d’anima cracra à la bassesse grossière, vulgaire, mais assumée…uhuhu !

    (*) exemples:
    -dans mon caleçon,
    -dans ma tête,
    -dans mon regard,

    • Il est triste de constater une telle dépense d’énergie par clavier interposé pour ne rien dire.
      Ne masquez pas un brillant probable sous un clinquant certain.

  50. Il est des événements vitaux qui nous affectent de si près que tout le reste n’est que vide. Instructif.
    Toujours relire sa pensée avec le crible de la vie vraie: il y a trop de scories, qui nous polluent l’entendement.
    HS, pardon!

  51. C’est pas Justin Timberlake qui est en prières devant Emmanuel ? Il a trouvé la voie de la rédemption ….

  52. Là, le jdd, feuille hagiographique toufriquetiste parmi , atteint le sommet (du G7) en commentant la poignée de mains avec l’expert ès strass de Vegas

    http://www.lejdd.fr/politique/macron-au-jdd-ma-poignee-de-main-avec-trump-ce-nest-pas-innocent-3343352

    « Ces phalanges blanchies, cette pince qui enserre les doigts de Donald Trump, ce regard planté dans celui du chef d’État le plus puissant de la planète, c’est donc un marqueur pour signaler une volonté de s’inscrire dans une logique d’égalité entre pairs »

    Nous sommes fixés : dans le storytelling en construction, Toufriquet, c’est l’Aigle de mots.

    Bientôt, dans le monde entier, tous les phalangistes et assimilés vont trembler à l’énoncé de son nom et Poutine sait d’ores et déjà qu’il se mangera un ippon de derrière les fagots dès qu’il tendra la main au jeune Burné.

    La presse flagorneuse dont le jdd est un fer de lance a néanmoins jeté un voile pudique sur le sort réservé à Theresa May par le phénix du Touquet. Les murs dégoulinants de Taormine crieront encore longtemps la violence muette de la scène.

    • Si nous commençons à collecter ici tout ce qui, dans les mois à venir, ressortira de l’hagiographie pure et simple, nous n’en avons pas fini.
      J’interdis à jamais à qui que ce soit de se moquer de l’Ode à Joseph Staline. Le lèchecultisme est apparemment inhérent à la nature humaine.

  53. Ah ! le monstre … ce petit padawan va nous causer bien du souci à nous autres les grands jedis !

  54. Ce qui m’ennuie un peu c’est que la princesse Leila a soixante berges … quand même Roger Moore-James Bond ne draguait pas les centenaires !

  55. Un type d’une trentaine d’années a sauvagement agressé la tombe du général de Gaulle ; un indice : il se prénomme Emmanuel et vient de faire une entrée remarquée à l’Elysée.

  56. La khonnerie est un domaine où l’aventure est permanente, on y rencontre une flopée de gens intéressants, statufiés dans le nectar solidifié de cette fleur vivace.
    Dites les bolos de BdÂ, on boit un coup…entre voisins ?
    uhuhu…

  57. pour info, « le danseur mondain » existe bien et a bien été écrit par l’auteur. Il est paru en france sous le titre « le tango de la vieille garde »

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