Ainsi donc, les coureurs cyclistes des années 1990 se dopaient — tu parles d’une nouvelle ! On a soigneusement conservé leurs mictions pour les analyser vingt ans plus tard, et Jalabert est pris par la patrouille des touche-pipi.
Le mois dernier, les analyses d’Armstrong et autres gros bras révélaient que les grands champions ne fonctionnaient pas à l’eau claire — on a sanctionné l’Américain (bien fait pour lui, il est… américain), mais on n’a pas osé pousser la logique jusqu’au bout et destituer les cinquante coureurs arrivés à ses basques (parce que franchement, rayer Armstrong des registres et garder Ullrich…), qui ne fonctionnaient pas non plus à l’eau minérale. Demi-mesure : on aurait dû les décapiter sur les Champs-Elysées, où ils sprintaient en se moquant du pauv’ peuple et des journalistes qui, bien sûr, n’étaient absolument pas au courant de la fable du peloton.
Pendant que l’on stigmatise le cyclisme, on évite de se poser la moindre question sur le type de carburant que les joueurs de foot s’injectent dans les veines. C’est qu’il y a beaucoup d’argent dans le foot (un cycliste professionnel « ordinaire » gagne à peine plus qu’un prof débutant — autant dire que dalle), et que la vertu sportive exigée est inversement proportionnelle aux sommes en jeu. En vingt ans, on a épinglé un ou deux joueurs de tennis. Aucun golfeur (si, si, on se dope aux béta-bloquants dans les sports de précision), aucun joueur de base-ball, aucun boxeur, aucun…
Soyons clairs : on savait dès les années 1900 que le Tour demande des efforts inhumains (« Vous êtes des assassins ! », hurlaient les frères Pélissier, qui se chargeaient à l’époque en cocaïne, au témoignage d’Albert Londres, aux organisateurs en 1924 — voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Pélissier). Que personne ne roule à cette allure sur 3500 kilomètres sans composer avec la nature. Qu’aucun sportif, jamais, n’est parvenu au sommet sans passer des arrangements avec les règlements — pas plus les athlètes grecs d’Olympie que les champions d’aujourd’hui.
Et les guerriers (le sport n’est jamais que de la guerre édulcorée, n’est-ce pas…) n’ont jamais non plus craché sur un petit cordial avant de monter à l’assaut — Douaumont, c’était autre chose que le Galibier ou le Ventoux (eh, lecteur de passage, tu as déjà essayé d’escalader le Ventoux via Bédoin ou Malaucène à la seule force de tes petits mollets de coq en moins de deux heures ? Charly Gaul le faisait en 1958 en une heure et des broutilles, mais en combien de temps l’ont gravi Armstrong et Pantani en 2000…).
Sans parler des tonnes de Viagra absorbées avant de grimper Madame — ah, mais ça, paraît-il, ce n’est pas de la triche, c’est l’art d’aider la Nature, n’est-ce pas… Pourtant, on devrait l’interdire, si l’on tient compte que l’on meurt aussi bien sur les côtes de la créature qu’en grimpant le Ventoux en 1967.
Nous sommes entrés dans une ère vertueuse qui me fait gerber. Je ne fume pas, la fumée des autres me gêne parfois, j’ai horreur d’embrasser les cendriers froids, mais j’ai la politesse de ne pas le leur dire. Les envoyer grelotter sur les trottoirs en plein hiver est une vexation immonde. L’ostracisme général lancé en direction des nicotineurs n’est jamais qu’une façon de se dédouaner des bénéfices considérables encaissés par l’Etat — en taxes acquittées et pensions non versées à des fumeurs heureusement décédés, en moyenne, à l’heure du départ à la retraite (si, si, c’est le calcul qui a été fait pour légitimer la perpétuation de la vente : le tabac, qui pour l’essentiel tue après cinquante ans, quand on a déjà l’essentiel de sa carrière derrière soi, rapporte plus qu’il ne coûte en soins médicaux). Assez curieusement, ce sont les substituts de tabac que l’on veut faire interdire aujourd’hui, au nom d’un principe de précaution que l’on n’a jamais imposé ni à Marlboro ni à Gitanes — cherchez l’erreur. Une façon aussi pour les non-fumeurs d’exhiber leur vertu. Ah, comme ils doivent se sentir meilleurs… La santé est l’antichambre de la sainteté.
Le chantage à la santé explose. Mangez bio (en fait, il y a un gigantesque marché du bio sur lequel se sont lancés les Allemands bien avant nous), roulez à pied (si je puis m’exprimer ainsi), achetez des produits issus du commerce équitable (si vous vous imaginez que les paysans du Chiapas voient la couleur de votre argent, c’est que vous êtes vraiment des bobos gogos), calculez le bilan carbone de chaque produit acheté, et votez EELV — là, c’est le sommet — en jouant avec le PS un tango bien à vous (un pied dedans, un pied dehors). Réduisez le déficit de la Sécu. La vertu écolo parle par impératifs puissamment catégoriques.
Non que j’aie adopté le slogan de Churchill (« No sport ! ») ni que je consente de bon gré à bouffer de la merde. Mais la vertu décrétée, l’hygiène obligatoire, m’amènent à penser que nous sommes entrés dans un fascisme de la santé par conformité qui me donne une légère nausée. Ces oukases perpétuels sont le plus mauvais héritage de la vertu robespierriste — avec à la clé le même goût pour la terreur. M’étonne guère que Meirieu soit écolo, tiens !
La vertu n’est pas, contrairement à ce que pensait Montesquieu, la clé du gouvernement républicain — qui n’a jamais été aussi grand qu’avec à sa tête des hommes qui s’embarrassaient peu de morale, voyez Clémenceau ou Roosevelt, ou même Mitterrand, qui ne fut jamais un exemple de vertu, ni privée, ni publique. La vertu est l’outrance de la République. Ce puritanisme est le symptôme des temps de crise. On hait sa famille, comme disait Gide, lorsqu’on entend l’appel du large — mais le large, aujourd’hui, est houleux. Alors, repliement sur la cellule primitive, la grotte, le terrier. L’écolo rêve d’être un lapin. Tous aux abris. Division binaire entre le sain et le malsain, le vertueux et le vicieux, le bien et le mal, le carnivore et le végétarien, le libertin et le curé. Rousseau c’est bien, et Céline est le mal. Capote obligatoire entre pucelles et puceaux, et macrobiotique imposée. Haro sur le steack, à moins qu’il ne soit de soja. L’antispécisme fait des ravages, le végétarisme aussi. On nous menace de cancers divers (pour un peu, les croisés de la santé à tout prix nous les souhaiteraient, pour nous faire les pieds — creuse ta tombe avec tes dents en te délectant d’une entrecôte aimablement persillée, hé, assassin…). On cherche à nous culpabiliser sur le sucre, sur le sel, le fumé, le grillé, — ou la quantité. Riz complet pour tout le monde ! Arrosé au Robinetus Simplex, parce que les alcools élevés en barriques de bois contiennent eux aussi des poisons innommables, et que le bilan carbone des eaux minérales en bouteilles plastiques est lamentable. Et si j’ai envie de regarder les bulles dans mon verre ? Mais non, Perrier ou Dom Pérignon, c’est fou.
J’ai très envie d’écrire un petit livre qui réhabiliterait la viande, la bidoche, la barbaque, histoire de répondre au No steack d’Aymeric Caron. Un livre qui dirait le plaisir d’écraser entre ses dents les cellules ingénieusement attendries en mûrissoirs, saisies sur des braises adéquates, recouvertes d’une croûte caramélisée voluptueuse (merci à Maillard qui le premier a décrit cette réaction !), gorgées de sang et d’Histoire — car déguster un steack (voir Barthes sur le sujet) renvoie à une chronologie et à une culture bien plus que millénaires. La viande était l’aliment de base des gladiateurs romains, le mets de choix des Grecs qui ne sacrifiaient aux Dieux que l’odeur des festins, tout comme le gigot de pré-salé était le carburant majeur (avec les saumons qui remontaient alors le Couesnon) des ouvriers qui rebâtissaient le Mont Saint-Michel avec Corroyer en 1878.
Mais le steack, c’est le plaisir, et le plaisir sera macrobiotique ou ne sera pas. D’ailleurs, il vaut mieux qu’il ne soit pas — le plaisir est suspect.
Une jeunesse nourrie (intentionnellement ?) aux McDo et autres substances molles est la cible de choix de cette culpabilisation systématique. Le mou marque la récession vers l’infantile. Mâcher sera bientôt une activité anachronique : après les dents de sagesse, ce sont désormais les canines qui disparaissent — ou que l’on fait sauter pour que les incisives aient un peu de place dans les mâchoires étroitisées du troisième millénaire.
Amis de Cro-Magnon et de Néandertal, ressaisissez-vous ! Réclamez le droit à la bidoche, à l’amour sans entraves, au cigare-cognac-Lagavulin ! Réclamez l’érotisme débridé des années 70, le non-conformisme, le droit de ne pas aimer Marc Lévy ni Anna Gavalda ! Battez-vous pour une école élitiste, la seule à fabriquer de l’égalité sur la base des talents, alors que l’égalitarisme est le garant des inégalités de naissance. Aspirez à un président anormal mais efficace ! Prenez le contrepied, allumez des contrefeux, formulez des contre-propositions — et mangez de la vraie viande.

Jean-Paul Brighelli

125 commentaires

  1. Rappelons-nous des escalopes de veau (pas encore panées sous la mère !) que les vaillants cyclistes plaçait au fond de leur cuissard en guise de coussinet d’aisance.

  2. et n’oubliez pas de fermer le robinet quand vous vous brossez les dents
    D’ailleurs, si vous étiez yaourth maigre-salade cuite, vous n’auriez plus besoin de dents, donc ça économiserait l’eau.

  3. Eh bien voilà, il suffit de parler de chasse pour que le loup sorte du bois !
    Vous êtes bien drôle, une fois de plus, même si les fois se font trop rares, ces temps-ci. Oui, cette société hygiéniste est casse-pieds. De toute façon, on est bien obligé de reprendre le chemin du bon sens car si on en juge par ce que tous les toubibs disent, on se demande ce qu’on peut encore manger. Alors, voyons un peu : pas de viande, c’est mal, ça donne du mauvais cholestérol ; pas de fromage, c’est trop gras ; pas de lait, supprimés tous les laitages, finies les crèmes anglaises parfumées à la bergamote, les riz au lait avec une belle gousse de vanille. Interdite la mozzarella, le parmesan dans les melanzane alla parmigiana; la charcuterie : à bannir même la saucisse sèche ( pourtant le meilleur des légumes ) ou un parme finement coupé ; les sardines, les anchois, très bien vous disent certains, oméga trois, très bien; ah, non disent d’autres, pas les anchois ! mauvais pour la goutte et en plus, il n’y en a plus beaucoup. C’est mal d’en consommer. Les grands poissons , à éviter, ils sont pleins de mercure, paraît-il. Et les crustacés sont badigeonnés à je ne sais plus quoi pour les rendre brillants. Donc s’abstenir. Le pain ? Non plus, le blé n’est plus ce qu’il était et il faut s’en méfier. Les pâtes, un tout petit peu parce que le gluten, c’est mal aussi.
    Il nous reste des légumes ( et encore pas tous car ils sont bourrés de pesticides ) et certaines céréales sans gluten, bien sûr. Or, il n’est pas donné à tout le monde de supporter choux, quinoa et autres joyeusetés revendiquées par les bios. Sans compter qu’on ne fait pas une cuisine passionnante avec les graines des bios. Ces gens-là ne savent pas franchement cuisiner. Allez faire de la pâtisserie, de la vraie, avec une grosse farine T 65, la seule qu’ils acceptent, c’est franchement mauvais. J’ai essayé, j’ai à peu près tout essayé, y compris l’infâme tofu.
    Après, on peut reconnaître aux magasins bios des vertus : on y trouve des produits introuvables ailleurs et des légumes un peu moins pollués et encore. Il suffit de prendre son courage à deux mains avant d’entrer et de ne pas avoir une crise de blues avant d’entrer. Parce que les bios vrais, durs et sectaires, ceux qui se nourrissent uniquement de graines ont franchement mauvaise mine : ils sont blancs comme des linges, plutôt tristes voire sinistres, les magasins ont une petite touche soviétique dans le côté spartiate de la présentation et les gens sont souvent habillés tous pareils ( un peu comme les babs de mon enfance mais en nettement moins colorés et moins joviaux ). Il y a un code vestimentaire ( aussi ) et si on y déroge, par hasard, on se fait regarder ( de travers ).
    Mais enfin, ça n’empêche pas nos élèves de se gaver quotidiennement de fraises tagada, de trucs gélifiés plus horribles les uns que les autres et de manger d’infâmes pizzas qui n’ont de pizzas que le nom. Et c’est le paradoxe quand même, d’un côté une société hygiéniste qui interdit des aliments sains au nom d’une hypothétique hygiène de vie et qui parallèlement incite sa jeunesse à se gaver d’aliments et de boissons sucrés, suaves et sans saveur.
    Quant au doping des coureurs, il suffit de rappeler les cyclistes qui dans les années 50 s’enfilaient un bon peu de gros rouge pour ne pas sentir la douleur et que les braves paysans qui suivaient le tour récupéraient dans le fossé ivres morts, leur proposant une petite rasade pour qu’ils se remettent.
    Après, à propos d’hygiénisme dans notre société, il y aurait un beau papier à faire sur l ‘hygiénisme de la langue qui est encore plus inquiétant.

  4. L’hygiène…… Ca me fait penser (et surtout gerber, comme vous dites) cette singulièrement manie masculine actuelle d’ôter tous les poils…jusqu’à devenir de vulgaires jeunots imberbes quasi prépubères…

    Cachez ces poils que je ne saurais voir ! Eh bien moi je dis vive les mecs, les vrais, poilus jusqu’aux dents justement comme de bons hommes de cro-magnons, virils, qui savent taper du poing sur la table et montrer leur caractère bien tranché….

    Et puis j’ai aussi ces régimes de dingue en fait qui à force de vous faire perdre 3 kilos toute l’année vous font perdre un os à la longue…..

  5. Bravo. Marre de tous ces peine à jouir qui veulent, au nom de notre bien, nous priver de tous les plaisirs de la vie.

  6. « Amis de Cro-Magnon et de Néandertal, ressaisissez-vous ! »

    Cro-Magnon, que notre ex-président et néo-nécessiteux confondait avec Néandertal, en avait sous le pariétal gauche car non seulement il ornait des chapelles sixtines * mais il avait, paraît-il, une alimentation « très équilibrée »

    Il faut probablement remonter à un peu plus loin pour comprendre notre propension, génétiquement peu modifiée, à la belle barbaque bien rouge : notre sortie des savanes africaines est somme toute très récente.

    Personnellement, j’en ai le spectacle saisissant chaque fois que je regarde ma moitié attaquer un quartier limousin.

    * ce qui tendrait à prouver qu’il maîtrisait déjà la numération hexadécimale

  7. Nos hygiénistes 2.0 aimeraient tant s’instituer esculapes de agapes.

    Notamment en remplaçant le steak bien épais et caramélisé par de minces escalopes noyées dans la sauce *.

    * pas de sarment pour ces hypocrites esculapes …

  8. Mercredi, petite sortie en Avignon. Prenant mon repas dans une brasserie, j’ai commandé un steack tartare. En toute confiance …
    Las ! On m’a servi un machin rose pâle hâché ultrafin et compacté, probablement directement sorti d’un emballage hermétique. Les divers condiments étaient déjà incorporés à ce pâté de viande, dans des proportions prédéfinies et non négociables.
    Bref, c’était à la limite de l’immangeable.
    je préfère du bœuf chevallin halal du moment que c’est bon !

  9. Ah, Dobolino, tartare, je n’y arrive pas. Mais bon le cru et le cuit…
    Pour les grands coups de poings sur la table, Sandra, je ne vous suis pas vraiment…
    En revanche, j’ai remarqué cette mode des hommes qui s’épilent les sourcils, pour le reste je ne suis pas allée voir. Cela leur fait de drôles de visages. J’en ai vu beaucoup en Andalousie et en Sicile. Cela leur fait des visages « blessés » comme pour les nanas d’ailleurs.
    Vous croyez que ça correspond à un désir hygiénique ? C’est plutôt une mode stupide, non ? Comme les tatouages sur lesquels les sociologues épiloguent pendant des livres entiers. Le désir de faire comme le reste du troupeau, non ?
    D’une certaine façon, c’est assez cocasse de voir les hommes aux prises avec les problèmes d’épilation, de crème hydratante, de tour de taille et de ligne à conserver et bien sûr de teinture pour cheveux. Etant donné la pression qui est mise sur les femmes depuis tant d’années, on se dit que ces messieurs vont voir enfin quel enfer on fait subir aux filles jeunes et surtout moins jeunes…Les femmes n’ont pas le droit de vieillir dans nos bonnes sociétés civilisées et les hommes se font rattraper par les mêmes âneries. Eh, c’est la joie de la parité !!!!
    Allez, je retourne à ma confiture de fraises et je vais de ce pas équeuter 🙂

  10. la mode de l’épilation chez les hommes, ça vient justement du cyclisme. Les cyclistes s’épilent depuis longtemps; pas depuis aussi longtemps qu’imls se dopent mais quand même pas mal de temps.

    Bon, ceci dit, je vais sur Publinet pour voir les résultats de l’agreg externe de Lettres Classiques et ça n’y est toujours pas. Je suis impatiente de voir les résultats de la fille d’une copine, une gamine genre dernier des Mohicans qui se gave de grec et Latin.
    Ils sont publiés quand, sachant que l’affichage était aujourd’hui à 15 H 00 ?

  11. Alors, comme le Tour de France est devenu du dernier chic après avoir été longtemps le sommet de la ringardise, les hommes s’épilent. tant pis pour eux !
    En venir à se faire souffrir alors que personne ne leur a rien demandé, c’est vraiment stupide.

  12. Au fait, le 16/07, le Tour passe juste devant mon échoppe. regardez la télé: je vous ferai coucou. D’autant plus ue j’aurai le temps vu que la route sera frmée. Ça va être une journée blanche.

  13. Au sujet de mon abominable steack tartare, il est plus que temps que l’obligation d’afficher sur la carte s’il s’agit d’un plat fait maison ou d’un truc acheté tout fait par le restaurateur et juste sorti de son emballage pour être mis dans l’assiette soit en vigueur.
    Franchement les restaurants n’ont plus de figure !

  14. Ils n’avaient même pas mis à côté le jaune d’œuf dans sa coquille, mais c’est vrai qu’ils n’ont plus droit aux coquilles d’œuf.
    Ma copine restauratrice qui sert des vrais tartares, avec les condiments tous préparés maison dans des petits ramequins, doit également depuis deux ou trois ans, placer le jaune d’œuf dans un ramequin.

  15. Enfin, là-bas, ils avaient simplifié: plus de jaune d’œuf ! Ou peut-être était -il mélangé à la viande à l’usine, sur la chaîne de fabrication.
    Beark …

  16. Si ça vient du cyclisme, pourquoi le font-ils plus maintenant ? Le cyclisme date quand même . Parce que le tour de France est du dernier chic, dites-vous ? Mais les coureurs ne s’épilent pas les sourcils ?
    Alors Dobolino, le 16/7, il faut qu’on vous voie absolument. Quel signe distinctif ? Vous préparez une banderole avec quoi dessus ? Dobo ? Bonnet d’âne ? Il vous reste encore un peu de temps pour trouver… Le dessin d’un steack tartare ?
    Vous pouvez aussi brandir un bistouri de véto, on saura que c’est vous, plus discret mais efficace.

  17. Je ne sais pas: il y a ma croix vétérinaire accrochée au mur pour servir de repère.
    Et puis ne me parlez plus de steack tartare ! Je suis écœurée pour un moment et je pense que fiston aussi. Et lui va passer tout le mois à Avignon, à se nourrir de denrées frelatées spécial Festival, c’est-à-dire non seulement immondes, mais chères.

  18. Soit, mais serait-il mieux avec les sourcils épilés ?
    Votre fiston pendant le festival. Va-t-il voir des choses bien ? La vieille tante d’Aureille, dont je vous parlais jadis, me disait qu’il n’y avait plus grand chose de bien à ce festival à part en off, comme ils disent. J’ai entendu à la radio, ce midi même, qu’ Olivier Py reprenait la direction de la chose l’an prochain, vous croyez qu’on peut espérer mieux ?
    J’attends un beau programme, honte à moi, je n’y suis jamais allée…

  19. Mon fils travaille. Il tient la billetterie d’une grosse salle du off qui présente une bonne dizaine ou plus de spectacles
    En fait, si j’ai bien suivi, pour profiter à fond du Off il faut y aller régulièrement de façon à savoir l’exploiter intelligemment. L’an dernier, fiston y a passé dix jours (son cadeau d’anniversaire) et a vu de trois à quatre spectacles par jour, une orgie, avec du bon, du nul, du médiocre mais cette année, il va cibler car il a appris à se repérer dans cette jungle.
    Fiston se concentre sur le off. De toute façon, son budget d’étudiant ne l’autorise guère à aller aux spectacles du in. Je ne l’ai cependant jamais entendu dire que du bien d’Olivier Py.

  20. Oui, c’est exactement le son de cloche que j’ai eu, de même sur Olivier Py. Bien, voilà une bonne nouvelle. Bon courage à votre Fiston.

  21. Cher Brighelli,
    vous oubliez un point qui n’est pas de détail mais qui est encore plus difficile à traiter ; non seulement, il faut être végétarien mais en plus il faut être gay, ou faire semblant de regretter de ne pas l’être.
    Hors du cul, point de salut.

  22. Cette histoire de dopage est rigolote.
    On demande aux champions de battre des records. Le corps humain n’a pas changé depuis cro-magnon. Pour améliorer les records il faut de la chimie et de la pharmacie, donc du dopage.
    Alors cessons ces jeux idiots. Ou alors on interdit la diffusion de l’œuvre de Michaux qui écrivait ces poèmes à la mescaline.
    Il paraît aussi que l’on veut faire des contrôles anti-dopage aux candidats aux examens. Cela, c’est idiot. Pas besoin de se doper pour avoir 15 à l’épreuve de mathématiques du bac S 2013. Mais il faudrait peut-être vérifier que les candidats ne se sont pas dopés au travail. C’est quand même scandaleux que ceux qui travaillent soient avantagés par rapport à ceux qui ne travaillent pas.

    • D’autant que le contrôle * ne ferait qu’alourdir le fonctionnement du bac : ce ne serait pas seulement les copies qu’il faudrait conserver pendant quelques années mais les échantillons d’urine des candidats (dans l’azote liquide ?). Sans compter qu’il faudrait désigner des enseignants, traditionnellement désœuvrés à cette période, pour effectuer les prélèvements.

      Dialogue de salle de profs : « T’es de surveillance ? »

      « Non, je suis sécrétaire »

      « Un tiers -temps ? »

      « Non, je recueille les sécrétions »

      * je n’ose même pas penser à un contrôle en cours de formation …

      • Imaginez le « contrôle en cours de formation » : chaque matin, l’appel dans les classes mais aussi le rituel de la petite fiole à remplir. Avec inscription dans le LPC (prononcer à l’anglaise) qui aurait enfin un vrai contenu.

  23. Pour parler sérieusement du dopage, une question se pose quand même.
    Si on améliore encore les prouesses athlétiques des prothèses d’un Oscar Pistorius, arrivera-t-il un jour où il nous semblera normal de couper bras et jambes des jeunes aspirants cyclistes parce que les prothèses montent plus aisément le Galibier ?

    • Il sera plus simple de greffer un cerveau sur un vélo électrique.

      PS : les braves gens qui badent devant les JO n’ont toujours pas compris qu’avec une prothèse, on peut augmenter spectaculairement les performances. Le saut à la perche en est l’exemple le plus éclatant.

      Evidemment, une perche greffée en permanence sur un corps serait plutôt incapacitant mais il y a bien d’autres partie du corps humain qu’on pourrait avantageusement remplacer par une prothèse…

      Si cela devient possible, cela se fera *. C’est une question de temps. On légifèrera sur toujours plus de trans-genre vendu comme un combat pour la Liberté.

      * ou, si on préfère : « tout ce qui n’est pas impossible est fatal »

  24. Le Conseil Constitutionnel pourrait aussi stoker des prélèvements quotidiens des urines et du sang des candidats à la Présidentielle.
    Que se passerait-il si on invalidait une élection présidentielle vingt ans après ?

    • La loi pourrait interdire à la parentèle du dopé de se présenter.

      Dans des PME familiales comme le FN, ça pourrait faire mal.

  25. Il faut cependant reconnaître que le scénario invariable des étapes de montagne du Tour depuis quinze ans finit par faire perdre tout intérêt réel aux épreuves.
    Une équipe qui mène un train d’enfer, à la limite de ses forces, fait suer sang et eau au peloton. Le champion, tranquille comme Baptiste, dans la roue de ses coéquipiers, frais et dispos, démarre comme une mobylette dans les derniers kilomètres et flanque entre cinquante secondes et une minute trente dans la vue des autres vainqueurs potentiels. Dès la première étape de montagne, les jeux sont faits. Plus aucune fantaisie, plus aucune poésie. On ne peut plus qu’espérer la chute spectaculaire du maillot jaune pour donner un peu de piquant.
    Voilà une course palpitante transformée en spectacle lassant et convenu, se répétant chaque année selon le même scénario.
    Maintenant, rien ne permet d’affirmer que ce soit le dopage qui soit responsable de cet état de fait. C’est peut-être aussi la notoriété de la course qui entraîne cette fadeur ?

  26. On me glisse dans l’oreillette que c’est la stratégie anglo-saxonne: exploit programmé. Rien n’est laissé au hasard.

  27. On peut rapprocher la technique actuelle des épreuves de montagne de la tactique italienne du catenaccio en foot. Efficace, certes, mais mortel d’ennui.

  28. Avec un exo-squelette monté sur un vélo et commandé par un drone survolant l’étape du Tour de France chaque français et non-français pourra – moyennant finances – piloter son coureur préféré grace à un joy-stick … et remporter le tour de France voire du Monde !

    Que de belles perspectives pour les sponsors !

    P.S En Formule 1 c’est presque fait … les pilotes reçoivent leurs instructions directement du stand de course et déjà certains constructeurs informatiques préparent la voiture auto-pilotée !

  29. Au Japon l’animal de compagnie artificiel remplace le chein-chien à sa mémère … encore un peu et le robot-véto viendra dépanner le Tamagotchi !

  30. Si vous voulez vraiment grimper le Ventoux au plus vite sans vous charger, vous pouvez toujours vous faire aider en chargeant votre vélo :

    http://www.bmsbattery.com/hub-motor/429-magicpie3-third-generation-ebike-hub-motor.html

    Evidemment, il faut l’acheter à HK *. C’est interdit sur route en France (1 kW contre 250 W max autorisé dans l’UE). Avec la batterie (200 €), le port (150 €), les droits de douane et la TVA (140 €), ça vous coûtera 700 €.

    L’accessoirisation du monde est en marche !

    * rien à voir avec hypokhâgne…

  31. Eh bé ! Il s’en pase de belle aux catalans :

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/07/09/01016-20130709ARTFIG00291-marseille-des-jeunes-essayent-de-noyer-un-policier-a-la-plage.php

    Un dépaysement de quelques mois aux Kerguelen serait peut-être bénéfique à certains. Les TAAF forcées pour des tafs forcés, est ce la bonne réponse ?

    Ceci dit, la densité d’homo non erectus aux Catalans en juillet est sûrement équivalente à celles des manchots royaux aux Kerguelen.

  32. C’est sûr que pour pas mal de policiers, un séjour aux Kerguelen serait un beau repos compensateur.

  33. 2m2 par plagiste ! My God ! Mais là, on étouffe ! Comment vous faites dans le sud pour accepter de vous ratatiner ainsi ?
    Tiens, ils font grève au Mont Saint Michel 🙂
    Alors les pauvres coureurs ne pourront pas monter les quelques marches du vieux Mont pour aller se recueillir et mettre un cierge pour leur prochaine étape ?
    De toute façon, c’est en plein hiver qu’il est le plus beau dans un dégradé de gris quand il n’y a personne, quand tout le monde dit que la baie est sinistre et que le touriste a fui.
    Ah ! Dobolino si vous habitiez plus près, je serais une vraie manne pour vous : aujourd’hui c’est aux abeilles que mon adorable chienne vient de goûter. Cela lui fait un museau assez spécial, bosselé à souhait, multiplié par deux à peu près…
    Vous en avez beaucoup des chiens comme ça qui oeuvrent pour la protection des vétérinaires ?

  34. Oui. Il ya des chiens particulièrement sympas avec les vétos !

    Pour le Mont Saint Michel, j’ai eu la chance de le visiter à l’équinoxe d’automne. Fascinant !
    J’ai voulu y retourner en plein été et là, ça vaut les plages de la côte d’Azur.
    Vézelay, en revanche, est fort praticable en été, ainsi que les Hospices de Beaune.
    A prendre des vacances en été: Massif Central moitié nord (pas Rocamadour ! ), Morvan, Bourgogne, ou stations de sports d’hiver des Alpes.

  35. Sanseverina
    9 Juillet 2013 à 12 h 48 min # 2m2 par plagiste ! My God ! Mais là, on étouffe ! Comment vous faites dans le sud pour accepter de vous ratatiner ainsi ?

    Il va sans dire que nous ne l’acceptons pas et brillons par notre absence.

  36. La vie des animaux c’est bien mais la vie des plantes c’est encore mieux ! En ce moment en Belgique il y a une fleur géante qui fleurit …

    Arum Titan, dont le nom scientifique «Amorphophallus tintanum» signifie «pénis titanesque déformé» !

    Ca pue la viande en décomposition et ça attire tous les insectes pollinisateurs à la ronde …

  37. La ministre du Culture Aurélie Filippetti a affirmé que le feu « a porté des atteintes très graves à un élément essentiel du patrimoine de Paris ».

    Continuons le combat ce n’est qu’un commencement … Aurélie Filippeti c’est la marchande d’allumettes du conte d’Andersen !

    Brûlons les biens des infidèles … littérature comprise !

  38. Vous connaissez la célèbre réplique ? Si c’est déjà dans le Coran c’est inutile et si ça n’y est pas c’est haram donc il faut brûler ces livres …

  39. Que lisez-vous de bien en ce moment les uns et les autres ? Enfin au moins Dobolino parce qu’il y si peu d’autres…

  40. Alors, côté lecture, je viens d’achever la lecture de  » Notre cœur  » de Maupassant. Monsieur Mariolle et Madame de Burne, rien que les noms des protagonistes, et c’est déjà tout un programme …

    Auparavant, j’avais relu deux romans de Gorki plus lus depuis mes quinze ans, La mère et les souvenirs d’enfance. Ça vaut la peine d’être relu à l’âge mûr et en cette période où la lutte des classes bat son plein et où, partout en Occident, on recule sur les droits sociaux des travailleurs.

  41. Quand je dis que la lutte des classes bat son plein, je veux dire que la classe dirigeante est en pleine lutte des classes et qu’elle est en passe de gagner haut la main avec la plus totale approbation de tous.

  42. Ben, Dobolino, c’est une croix vétérinaire qu’il y a sur la porte de votre cabinet ou une faucille et un marteau ?
    Nos bons dirigeants si dévoués vous irritent à ce point ?
    Tiens, vous me donnez envie de reprendre quelques romans russes, cela fait bien longtemps. Je suis à la moitié d’un Moravia bien acide et au début du dernier Starobinski sur Rousseau, plutôt doux et rond. Voilà cela me fait un aigre-doux littéraire.

  43. Chacun voit midi à sa porte, Sanseverina !
    Il se trouve que j’exerce ma profession auprès de petites gens qui constituent le fond de ma clientèle. Et les petites gens sont de plus en plus précarisées. Petits boulots en CDD payés à coups de lance-pierre, comme les AVS, par exemple, puisqu’ici nous sommes pour parler de l’école. Dès que l’AVS commence à bien maîtriser son travail auprès des dys ou trisomiques ou autistes qu’on a décidé d’incorporer dans les classes tout venant au lieu de dépenser un peu d’argent pour leur offrir un enseignement digne de ce nom, le contrat est fini et on prie l’AVS d’aller se faire pendre ailleurs, au moment où sa présence en classe est enfin devenue efficiente et où on pourrait la titulariser sans crainte.

    Quand l’AVS a un félin à stériliser, j’ai deux à trois chèques à débiter à 50 jours d’intervalle. C’est le mieux qu’elle peut faire. Quant aux parasites et aux vaccins, ma foi …

  44. D’ailleurs, ceux qu’on désigne comme nos dirigeants ne m’irritent point, sauf quand ils tentent de nous faire croire qu’ils dirigent quoi que ce soit. Ce sont des potiches sans réel pouvoir.

  45. Donc, relire Gorki, c’est vraiment de saison.
    La mère, enfant à l’époque de l’abolition du servage, années 186 …, a été alphabétisée et arrive à se remettre seule à la lecture pour lire les brochures et tracts de son fils et ses camarades et se former au socialisme militant.
    Gorki peint une classe ouvrière et une classe paysanne qui ont, en faisant des efforts et en s’unissant, accès à la lecture.

  46. Petite joueuse ! Et l’abolition de l’esclavage au Brésil alors on en fait quoi ?

    « Scène d’horreur sur un terrain de foot. Un arbitre de football amateur brésilien d’à peine 20 ans a été décapité après avoir lui-même poignardé un joueur qui n’acceptait pas son carton rouge, dimanche 30 juin, dans le nord du Brésil, à Pio XII dans l’Etat du Maranhão.
    Le joueur, Josenir dos Santos Abreu (31 ans), aurait donné un coup de pied à l’arbitre, Otávio Jordão da Silva Cantanhede, qui aurait sorti un couteau de poche et frappé à la poitrine le jeune homme, décédé sur le chemin de l’hôpital.

    Décapité, la tête au bout d’une perche

    Les supporters révoltés sont ensuite descendus agresser l’arbitre, dès lors ligoté, lapidé puis décapité, pour enfin planter sa tête au bout d’une perche.

    Ce lynchage a été filmé par portable et les vidéos amateurs se sont retrouvées sur les réseaux sociaux. Elles ont par ailleurs permis l’arrestation, mardi, de Luís Moraes Sousa, 27 ans, un des suspects. Deux autres suspects ont également été identifiés : son frère, Francisco Moraes Sousa, et le surnommé «Pirolo», Josimar de Sousa. Tous deux sont recherchés par la police.

    Le premier aurait frappé Cantanhede au visage avec une bouteille et son frère aurait coupé la tête, les jambes et les bras de la victime à la faucille après que Pirolo a poignardé dans la nuque l’arbitre. »

  47. Dobolino, vous soignez les animaux des petites gens, moi j’essaie d’instruire leurs mômes et les situations précaires, j’en ai plein mes classes.
    Et je ne suis pas spécialiste des AVS mais on en a quelques-unes qui sont arrivées en même temps que la réforme Peillon. Elles espèrent devenir profs à » l’ancienneté » avec une licence quand même. Pour ceux qui défendent les concours, cela laisse rêveur. Après, je ne me permettrais pas de juger sur un échantillon de quelques personnes.
    Mais étant donné ce qu’ils veulent faire du métier de prof ( nos
    bons dirigeants ) elles ont tout lieu d’espérer…

  48. Je sais. Si mon fils avait voulu postuler, avec sa licence de lettres modernes, il pourrait devenir vacataire. Mais, ce qui est le plus grave, c’est qu’un de ses professeurs de licence l’y a incité, et ces gens-là sont bien placés pour connaître le niveau, en matière de savoirs disciplinaires, d’un étudiant qui a validé sa L3.
    Je ne dis pas que le garçon n’en sait pas plus qu’à l’issue de son bac mais ses connaissances aussi bien en littérature qu’en grammaire me semblent notoirement insuffisantes pour lui permettre de dispenser un solide enseignement en cette matière, même à de jeunes collégiens.
    Et pourtant, il y a des professeurs universitaires pour conseiller d’aller faire le pingouin au collège comme on prendrait un petit job étudiant au Mac Do.

  49. Je profite du tour de France pour recycler une khonnerie que j’avais proférée sur mon blog en mai :

    Voilà qu’au lieu de rouler en Panda, un ours chinois nous fait un vélo et déraille dans une poursuite individuelle :

    http://www.youtube.com/watch?v=OcQZ-iExbYA

    On frémit à l’idée de ce qui se serait passé avec un tandem saumon-singe et si l’ours avait pu utiliser à fond son 42 dents.

  50. On vient de me confirmer que le bébé est noir d’ébène … certainement un cadeau présidentiel d’Obama lors de sa dernière visite à la couronne anglaise !

  51. Bon, après la triste pitrerie de Nigo de Tulle à la très chère télé nulle, il faut réapprendre à sourire avec des choses moins essentielles : demain, comment qu’on la reconnaîtra, Mââme Dobo ?

  52. En fait, je crois bien que je ne vais pas venir travailler. Il y a déjà un monde fou. Je ne pourrais pas garer ma voiture et je n’aurai pas de travail. Déjà aujourd’hui, personne de bon sens n’a idée de venir ici. C’est un défilé permanent de camping cars qui montent au col de Macuègne et d’équipes cyclistes en reconnaissance de parcours.
    Donc, je vais rester chez moi au moins jusqu’à la réouverture de la route.
    Vous pourrez peut-être voir mon échoppe. En principe, la retransmission télé doit commencer à Saint Léger du Ventoux. Ce sera donc quelques cinq à dix minutes après le début de l’émission. le village est très joli.

    Non, Dugong, ne comptez pas sur moi pour courir après les cyclistes avec un sanglier en plastique sous le bras ! Ou déguisée en bonhomme Cetelem …

    J’ai ma dignité.

    Hier, je ne sais si vous avez eu l’occasion de voir ça mais il y en avait bien un avec son sanglier en plastique dans la montée du Ventoux. Terrible !

  53. En fait, j’ai deux plans juteux pour faire parler de moi et si je n’étais pas la timide violette que je suis, tendre biche aux abois, je pourrais les mettre en œuvre:
    1) téléphoner ce soir au numéro d’urgence de la Préfecture pour déclarer une suspicion de fièvre aphteuse chez un éleveur bovin dont l’exploitation se situe de part et d’autre de la route empruntée par le Tour.
    2) faire une grande affiche collée sur ma vitrine: « Ce 16 juillet 2013, promotion exceptionnelle sur le clenbutérol ! Deux flacons achetés, un flacon offert ! « .

  54. C’est bien pour ça que je lance les soldes !
    Je vise le petit peuple démuni qui n’a pas accès aux nouvelles molécules.

  55. Quand même, ça, c’est rudement chouette (en cas de suspicion d’infection aphteuse):

    Dans la zone de protection (3 km) :
    – Mêmes mesures que dans la zone de surveillance
    – Interdiction de transport (par véhicule) de tous les animaux, quelle que soit l’espèce
    – Décontamination de toute personne entrant ou sortant d’une exploitation située dans cette zone ou d’un pâturage
    – Désinfection de tous les véhicules quittant ou traversant la zone

  56. De toute façon, le sanglier a quatre doigts: donc on l’abat sur place, sans effusion de sang, et on l’incinère.

  57. On manque de profs, comme de bouchers et de cuisiniers apparemment. Ah, tous ces petits boulots dont plus personne ne veut ! Pourtant, ils avaient mis le paquet cette année. Le nombre de postes aux différentes agregs et aux capes était impressionnant.
    Tous ces postes à l’agreg de lettres classiques pour qui n’enseignera pas le latin et encore moins le grec.
    Alors, Dobolino, vous avez survécu à cette belle journée ?
    Et Brighelli, il a une biblio à nous faire partager pour nos vacances ?Jadis, à la belle époque, c’était de rigueur, me semble-t-il ? Il doit être bien épais son prochain roman pour qu’on l’entende si peu.

  58. Il avait le sens du confort le pauvre ou c’était peut-être un sanglier qui nous arrivait tout droit du XVIIIè siècle et qui recherchait un peu de société, un salon où il aurait pu échanger quelques idées entre animaux de bonne compagnie. Cela se fait si rare.

  59. Tiens, je suis allée sur le site de Cordoba. Jamais pris le temps d’y aller avant. Je viens de lire ses deux articles sur les ESPE. Et à l’issue de cette lecture, je me suis demandé si les experts des cabinets ministériels étaient aussi aveugles que cela. Ne font-ils pas plutôt leur réforme en plusieurs temps comme d’habitude?
    D’abord les ESPE avec le master pro qui va produire des « nuls » comme l’a démontré Cordoba, dépassés par les masters recherche et puis tout simplement, ensuite, interdiction aux masters de recherche de présenter les concours d’enseignement et obligation de passer par le master pro et vivent les ESPE ! Tout détenteur d’un master de recherche n’ayant plus droit aux concours. A partir de là, recrutement régional, et quel besoin d’un concours différent entre le primaire et le secondaire ? Et si l’on parle de recrutement régional, quel besoin de garder ces enseignants dans le giron de l’état ? Ils seront parfaits comme agents territoriaux et iront rejoindre les agents de service qui sont déjà passés à la casserole.
    Bel avenir pour les ESPE !

    • Le noeud du raisonnement de Cordoba est que les M2 « disciplinaires » passeront les concours d’enseignement en nombre ET qu’ils trusteront les places.

      Lucidité prophétique ou wishful thinking ?

      Ça me rappelle une parodie (?) de Bernard Laporte aux guignols quand il démarrait comme sélectionneur du XV de France où il se plaignait que sa sélection était pleine d’intellos « très forts pour construire des ponts suspendus dans les 22 mètres mais pas pour étrangler l’adversaire, le mettre en charpie »

      Et de s’écrier : « Je veux du bœuf de base ! du psychopathe ! »

      Not’ minisse ne dit rien d’autre pour les futurs animateurs d’Eple…

    • Il faut quand même éviter que les professeurs soient trop savants. Ils risqueraient de transmettre des connaissances à leurs élèves.

  60. J’avais bien saisi le noeud, mon cher Dugong. Mais j’émettais juste des doutes sur la prétendue absence de lucidité des pingouins du ministère. Mais bon je n’insiste pas sur mon hypothèse de l’interdiction qui pourrait être faite aux titulaires de M1 /M2 de recherche de passer les concours, puisque ça ne fait pas recette. Et il est vrai que la différence entre masters de recherche et les autres doit être bien ténue en fait. Enfin, pour bonne partie d’entre eux. Bon, j’arrête ces raisonnements à la mords-moi le noeud…

    • Interdire l’accès des concours aux « mastards-recherche » * serait contreproductif et « ils » le savent. S’il y a un « plan », c’est plutôt de dédisciplinariser de plus en plus les concours.

      D’où la foire d’empoigne qui commence sur le thème plus que symbolique des présidences de jurys (Igen or not, igen that is the question).

      Bon, c’est pas le tout, j’ai du travail de charpente sur le feu comme feu Joseph (le « père » de l’autre, pas celui d’Arimathie car, en vérité, je vous le dis : des poutres et des bastaings, ça ne s’assemblent pas assis).

      * appellation d’origine incontrôlée

  61. Ah, mais je n’ai pas l’oreille des présidents de jury comme vous, vieux Joseph. Je m’y perds un peu d’ailleurs dans vos lignées généalogiques. Bon courage pour le jeu de lego en bois, ça doit être sportif ! et émouvant à la foi 🙂
    Plaisanterie à part, j’ai toujours trouvé émouvant les belles vraies charpentes des maisons.

    • Vous voulez me faire croire que je suis un Elu ?

      Je me contente de gérer ma fin de carrière dans le bordel ambiant.

      A ce propos, je me tâte pour demander encore un demi-service en 2014-2015 parce que 1800 et des, en n’en foutant une rame que par ci par là, ça fait la soudure dans les charpentes.

  62. Non, Dobolino, vous êtes gentille mais je crois que j’ai fait une belle faute d’accord.Mais bon, le matin au petit déjeuner, pas trop réveillée…
    Alors, Dugong/ Joseph, vous voyez, je vous l’avais dit que vous n’ alliez pas quitter l’étable commune comme cela ! On commence par prévoir un petit mi-temps et puis après, paf, une Annonciation ministérielle ou rectorale et on en prend pour un bon bout de temps.

  63. Avez-vous vu les derniers chiffres de la diffusion de la presse écrite ? Notamment des quotidiens nationaux ? L’effondrement des ventes est tel qu’on se demande pourquoi encore former des gens susceptibles d’écrire en bon français s’il n’y a plus aucun lecteur capable d’apprécier les finesses du français écrit.

  64. Pousse-au-crime ! Je me demande pourquoi il n’existe pas de haras spécialisé dans la reproduction des animaux couronnés ?

    Une jolie portée de royal baby yearling à vendre à Deauville !

  65. Pour ce qui est de la malbouffe ou de manger sainement, je crois d’abord que c’est une question de bon sens : manger des tomates ou des cerises en hiver et qui plus est bourrées de pesticides en tout genre, c’est une aberration pour son estomac, le goût et le porte-monnaie. En ces temps de crise ça devrait faire réfléchir plus d’un ou d’une.

    Dans le même temps les fans du bio oublient que les légumes et fruits importés exigent également beaucoup d’énergie, de kérosène et fabriquent énormément de pollution, sans oublier les sojas OGM ou autres pommes de terre transformées que l’UE autorise sur le marché européen et qui ne sont guère bonnes pour la santé.

    Ce que je dénonce aussi c’est le light, ou autres produits soit allégés mais bourrés de cochonneries ou enrichies en je ne sais quels minéraux pour vanter les mérites « santé » des produits en question mais qui en vérité sont de véritables poisons pour votre organisme et qui en plus n’apportent rien sur le plan alimentaire, gustatif et nutritionnel.

    Une preuve supplémentaire que le mac do et la malbouffe américaine a remplacé toutes les traditions locales et les produits et plats traditionnels qui jadis constituaient le patrimoine culinaire de nos régions et à fortiori de notre pays.

    A mon sens, si l’on consommait déjà localement, que l’on retrouvait le plaisir de manger autour d’une table et que l’on avalait surtout des produits de qualité en sachant aussi que toute qualité se paie d’une certaine manière et que la simplicité est ma foi ce qu’il reste de mieux et de plus savoureux pour les papilles, beaucoup de nos concitoyens se porteraient bien mieux. Et d’ailleurs, en quoi se faire un bon gueuleton en famille, entre amis ou en tête à tête avec son amoureux, est-il un mal à condition de ne pas en abuser ? Encore faudrait-il se rappeler Ethique à Nicomaque et la vertu du juste milieu ! Je ne vois pas non plus en quoi la bidoche serait mauvaise pour la santé si l’on en consomme modérément !

    D’ailleurs, juste une question un tantinet provocante : qui serait aujourd’hui prêt à sacrifier ses vacances, son portable, voire son téléviseur dernier cri ou autre pour investir cet argent dans l’alimentation en priorité ?? Sachant que si l’on suit le bon sens, biologiquement et physiologiquement parlant, bien se nourrir est infiniment plus utile qu’une « playstation » ou « wii » !

    Le coût de la vie a certes augmenté mais les besoins dits secondaires également. Et en réalité à choisir entre portable dernier cri et une alimentation savoureuse et de qualité, mon choix perso est fait, mais je reste convaincue que peu de gens le font. Ce qui est nécessaire à priori aujourd’hui demeurait superflu et de l’ordre du luxe jadis. Le problème c’est que si l’on ne possède pas ces objets destinés à vous pousser à la consommation, vous risquez peu ou prou l’exclusion ou vous passez pour un extra-terrestre de premier plan.

    Ceci dit c’est aussi la publicité et tous ces lobbyings insensés qui vous poussent à croire qu’il vous est indispensable d’acheter tous ces gadgets à la mode. Autre mode importée des Etats-Unies, les régimes en tous genres, restrictifs qui aboutissent non pas à la maigreur mais à l’obésité. Impensables ou considérés comme incongrus dans les années 50 et 60, ils font fureur depuis les années 70 et pourtant ça ne marche pas !!! Pire ils détruisent la santé des gens, leur bourre le mou ou le crâne avec des théories funestes qui leur font oublier totalement les sensations de faim et de satiété, démolissent leur métabolisme et imposent un diktat de la minceur qui fait oublier que le monde est inégalitaire face aux kilos et qu’il faut justement de tout pour faire un monde, comme dirait l’autre !

  66. Mieux vaut un Bonnet d’âne (re)prisé que des œillères :

    http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-incroyables-chapeaux-anti-triche-thailandais-2556/

    On pourrait améliorer le dispositif en remplaçant les feuilles blanches par du papier aluminium qui ferait office de cage de farfadet pour empêcher les dékhonnophones de fonctionner.
    Pour une efficacité maximale, les candidats mettraient une autre feuille de papier alu sous les fesses.

    En plus, ça devrait donner des effets lumineux et sonores intéressants.

    Gestionnaires de l’éducation, je prends 10% des économies que vous réaliserez en n’achetant pas les anti-zimbrecs compliqués et couteux (Dugong, compte Lycra à Jersey).

  67. J’ai pris cela sur le blog de Didier Goux qui est un écrivain professionnel – id est un journaliste qui vit de sa plume – je me suis dit que cela pourrait amuser les rares lettrés du blog de J.P.B :

    Baraglioul29 août 2013 18:22
    En général, on cite le trio Voltaire-Rousseau-Montesquieu. Personnellement, je serais enclin à en ôter Voltaire (puisqu’il n’a produit à mes yeux aucune oeuvre littéraire de valeur) et à y adjoindre Cholderlos de Laclos. Quant à Saint-Simon, j’aurais du mal à l’inclure dans le XVIIIème.

    Voltaire avait tout de même le mérite d’être conscient de la pauvreté littéraire de son siècle.

  68. Choderlos de Laclos serait plus conforme à l’orthographe de l’époque.

    Saint-Simon est mort en 1755 à 80 ans donc c’est un auteur du XIXème siècle puisqu’il n’a été publié qu’à cette époque.
    Sur ce point-là je veux bien rendre justice à Baraglioul le bien-nommé.

  69. 99% de l’humanité ignore le nom de Voltaire et ne s’en porte pas plus mal je veux bien l’admettre ; mais il est bon que le 1% restant n’ignore pas tout à fait que l’esprit de Voltaire a illuminé quelque temps son époque.

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