« Attentats à Paris : l’un des kamikazes tenait un « coffee shop » à Bruxelles » (20 minutes). « Ismaël Omar Mostefaï, l’un des kamikazes français du Bataclan » (le Monde). « Attentats de Paris : un des kamikazes venait de louer un appartement à Bobigny » (le Parisien). « Attentats de Paris : qui sont les kamikazes identifiés ? » (RFI). « Le mystère du comportement des kamikazes au Stade de France » (Huffington Post). « Attaques de Paris : qui sont les kamikazes, quels complices éventuels ? » (Le Point)

Kamikazes par ci, kamikazes par là : on va finir par croire que ce sont des Japonais qui ont semé la mort à Paris vendredi 13.
L’amateur de culture japonaise que je suis s’insurge !

Kamikaze (pour bien faire, il faudrait accentuer le « e » muet final, kamikazé). Le mot signifie « vent divin », en référence aux typhons légendaires qui engloutirent par deux fois, en 1274 et 1281, la flotte mongole de Kubilai Khan prête à envahir le Japon.
Puis ce fut un militaire lancé dans les opérations désespérées décidées par le haut commandement nippon à partir de novembre 1944, quand il fut clair que la guerre était perdue, mais pas l’honneur. Que cette manœuvre fût militairement peu efficace, face à l’armada américaine, et humainement et sociologiquement désastreuse, en sacrifiant des milliers de jeunes cadets sortis du système universitaire, est une autre histoire. Dans tous les cas, il s’agissait de soldats partant affronter d’autres soldats. Pas d’assassins — un mot persan (désignant la secte des Nizarites) confondu avec un mot arabe (fumeurs de haschisch), tiens — voués à massacrer des populations civiles indistinctement. Ça, ça s’appelle des criminels, et un criminel islamiste (le mot que François Hollande ne prononce pas) est juste un criminel. Un chien enragé. Même pas un homme.

Je viens de voir en DVD — avec deux ans de retard — un magnifique (j’insiste) film de Takashi Yamazaki, Kamikaze en français, l’Eternel Zéro (du nom des avions sur lesquels embarquaient les kamikazes) en japonais et en anglais. Un très beau film, très émouvant, sur la mémoire — les deux petits-enfants d’un kamikaze enquêtent aujourd’hui auprès des (rares) survivants sur celui qui fut leur grand-père et qui disparut dans les derniers combats — salué par le Premier ministre Shinzo Abe, et critiqué comme il se doit par les pacifistes : le Japon apparemment a son lot d’associations culpabilisantes. Un film-enquête (mais ponctué de très belles scènes d’aviation et de combat) qui montre bien justement l’aspect humain de ces soldats voués à mourir. Après tout, le kamikaze se suicidait aux commandes de son avion, tout comme les samouraïs se faisaient seppuku.
Comme je ne répugne jamais à faire l’éducation des foules, je rappellerai que les samouraïs avaient été tout simplement interdits sous l’ère Meiji (1868-1912), que le droit même de porter une épée leur avait été retiré sous peine de mort, mais que leur mythe avait été opportunément réhabilité sous l’éphémère ère Taisho (1912-1926) et surtout sous l’ère Showa (1926-1989 — de l’invasion de la Mandchourie au Japon moderne en passant par la Seconde guerre mondiale, le long règne d’Hirohito), avant d’être récupéré par les yakuzas, le folklore cinématographique de la reconstruction — pas un hasard — et, d’une certaine manière, par les cadres supérieurs japonais modernes. Ce mouvement de balancier a permis l’exaltation de ces jeunes gens prêts à mourir pour l’empereur. Et le suicide de Mishima par seppuku en 1970 n’est jamais que l’ultime démonstration des valeurs traditionnelles du Japon en résistance à l’ère du base-ball et de la vulgarité américaine.
Si nous étions plus rigoureux nous-mêmes, les gastronomes ici devraient arroser les McDo de leur sang.
Aucun rapport en tout cas avec ce qui vient de se passer : à Paris, ce n’étaient pas des « vrais croyants » affrontant des « croisés », comme ils aiment le dire — savent-ils seulement que les Croisades sont terminées depuis 800 ans ? C’étaient juste des connards sanguinaires.

Jean-Paul Brighelli

149 commentaires

  1. Voici un petit article qu’on ne verra pas dans nos journaux :

    « Au sommet du G20, qui s’est tenu du 14 au 16 novembre en Turquie, le président russe a souligné que la Russie avait présenté des exemples de financement des terroristes par des personnes physiques venant de 40 pays, y compris des pays-membres du G20.

    Lors du sommet «j’ai donné des exemples basées sur nos données du financement de Daesh par des individus privés. Cet argent vient de 40 pays, parmi lesquels participent des pays-membres du G20», a précisé Vladimir Poutine.

    Vladimir Poutine a aussi évoqué la nécessité urgente d’empêcher la vente illégale de pétrole.

    Il a aussi précisé que la Russie avait montré à ses partenaires de nombreuses photos prises depuis l’espace sur lesquelles on voyait l’importance des ventes de pétrole effectuées par Daesh. »

    L’Union sacrée demandée par notre Président tente d’éviter la question des responsabilités des Etats et des personnes qui financent Daesh.

  2. Notre président en chef de guerre, pour qui le Qatar et l’Arabie Saoudite sont des amis alors que la Russie est un ennemi, va gesticuler dans tous les sens pour éviter les questions qui fâchent. Observez le silence assourdissant de Laurent Fabius et de BHL, pour qui les terroristes font du bon boulot en Syrie. Pendant que tout le monde déclare être parisien, les Etats-Unis viennent de livrer des armes aux rebelles. Rappelez vous, la dernière fois, les armes en question avaient fini, avec leurs porteurs, entre les mains du Front Al Nosra. Vous avez dit lutte contre le…terrorisme ? Charlie Hebdo a été oublié aussitôt que la première émotion passée, aussitôt que les actionnaires ont eu les poches pleines. Je crains que ça soit pareil pour ces attentats…

  3. « Si nous étions plus rigoureux nous-mêmes, les gastronomes ici devraient arroser les McDo de leur sang »

    Prêt à tout pour consoler une veuve éplorée ?

    Compisser les McDo serait plus festif : chacun en a moins en réserve que de sang mais c’est une ressource rapidement renouvelable. Les femmes seraient conviées à enfin se libérer en pissant debout.

    De plus, on pourrait aussi canaliser toute l’énergie qui anime actuellement la vague mièvre des entonneurs de vit en rose :

    http://www.passionsante.be/index.cfm?fuseaction=art&art_id=14848

    • Takapi séodsu !
      Takashi yéendsou !

      Mais pour faire ça, il faudrait arriver à pied par la Chine.
      Contrepétrissement.

  4. « Gesticuler dans tous les sens pour éviter les questions qui fâchent. »
    On ne saurait mieux dire.
    Il faut juste ajouter l’obsession de gagner en 2017!

  5. Voici ce qu’on peut lire sur le site canadien « Poste de veille » : « Les autorités religieuses islamiques de France et de Navarre, les personnalités politiques françaises, les chefs d’États occidentaux, les commentateurs, les «spécialistes», les intellectuels, les animateurs des médias et bien d’autres encore, tous affirment et nous assurent que les récents attentats de Paris n’ont rien à voir avec l’islam, ils ne sont donc aucunement motivés par une quelconque croyance religieuse. Le roi Salman d’Arabie Saoudite dans son message de condoléances au peuple français a même eu la «délicatesse» de préciser que le terrorisme n’a pas de religion! De son côté le Président Obama, fidèle en cela à la rectitude politique la plus stricte, a désigné les assaillants sous l’appellation d’extrémistes violents. De son côté le Premier Ministre du Canada Justin Trudeau s’est gardé de tout commentaire sur les assaillants; ne leur ayant trouvé aucune motivation, il s’est contenté de qualifier les tueries d’insensées.

    Nous voilà rassurés, des tueurs ont tiré de sang froid sur des centaines de gens et ils se sont fait exploser par la suite pour strictement rien. Il s’agit donc d’extrémistes dénués de motivation, ils sont extrémistes pour l’extrémisme comme certains sont des partisans de l’art pour l’art. Le consensus est à l’effet que ces tueurs et ceux qui les conduisent ne défendent aucune cause, certainement pas celle qu’ils prétendent défendre, celle pour laquelle ils n’hésitent pas à tuer et à se tuer.
    L’islam n’a donc rien mais absolument rien à voir avec ce qui s’est passé à Paris le Vendredi 13 novembre 2015!.. »

    • ce texte n’ a absolument rien à voir avec l’islam!!
      c’est évident !!

      9:29 –
      Combattez ceux qui ne croient pas en dieu et au
      jour dernier, et qui ne déclarent point illicite ce qu’Allah
      et son envoyé ont déclaré tel, ceux qui n’observent pas la
      religion du vrai, alors qu’ils sont dépositaires d’un livre
      sacré, tous ceux là il faut les combattre jusqu’à ce qu’ils
      aient payé la capitation d’une main et qu’ils manifestent
      une grande humilité.

  6. …mais l’Islam n’est pas un Etat alors que le Japon a un Etat ancestral ! Dans leur grande sagesse les Japonais ont d’ailleurs interdit ce culte du désordre et de l’incurie partout sur leur territoire !

    • On ne saurait être plus éloigné des dogmes des musulmans que la civilisation japonaise : celle de la méticulosité, de l’obéissance scrupuleuse à une hiérarchie, de la ponctualité, du goût pour les arts figuratifs et de l’ouverture à l’Occident depuis l’ère Meiji (après une très longue fermeture il est vrai de cette société auto-centrée).

      De Gaulle faisait observer que les Arabes n’avaient jamais su construire en 14 siècles un état moderne. Il est vrai que ce sont les Européens qui ont conçu tous les Etats que nous connaissons au Proche et Moyen Orient ! Liban Syrie, Irak, Libye, Algérie etc.

      Et ce sont les Américains poussés dans leur dos par les Juifs (du lobby-qui-n’existe-pas) et Israël qui ont entrepris de tout démolir !

  7. Je Japon est une société pyramidale avec l’Empereur tout en haut au faîte (même s’il n’a aucun rôle) ; alors que l’islam est un rhizome pour reprendre l’expression chère à Deleuze et Guattari – les fameux « frères musulmans » !

  8. La question qui se pose de manière cruciale c’est : quel modus vivendi pouvons-nous trouver ? Vous voyez que je suis très loin des déclarations martiales des compères Hollande-Sarkozy ! Qui ne sont jamais en fait que des suiveurs … qui se prennent pour des chefs de rayon !

    • Je crois que cette année on a fêté les trente ans de « SOS Racisme » et « Touche pas à mon pote » petite entreprise fondée par un juif, Julien Dray. Nous voyons que l’entreprise de communautarisation de la société française conduit tout droit à la guerre civile et à l’importation de conflits étrangers à notre culture laïque.

      Napoléon avait réduit à quia les prétentions juives à s’immiscer dans la politique française : il faut en revenir à ce bon sens militaire !

  9. « ce sont les Européens qui ont conçu tous les Etats que nous connaissons au Proche et Moyen Orient ! Liban Syrie, Irak, Libye, Algérie etc. » (dans « etc » il y a toute l’Afrique noire)
    Oui et on voit ce que ça a donné. Surtout en Afrique où les bons occidentaux ont voulu imposer aux populations une démocratie qui n’était pas du tout dans leurs traditions millénaires.
    Leur manière de fonctionner était ethnique : lire et écouter, pour comprendre, Bernard Lugan, le seul historien compétent concernant l’Afrique.

  10. Vous connaissez la différence entre le duo Hollande-Sarkozy et Chirac ? C’est que Chirac avait fait la guerre d’Algérie et qu’il connaissait fort bien le genre de problème que l’on rencontre avec les musulmans, alors que les deux planqués qui ont succédé à Jacques Chirac – comme George Bush junior – ne connaissent rien à l’art militaire et aux affres qu’il implique !
    George Bush père avait fait la Seconde guerre mondiale et il ne souhaitait pas contrairement à l’avis de ses généraux planqués au Pentagone poursuivre la guerre jusqu’à Bagdad : il avait cent fois raison !

  11. Une remarque Brighelli : vous sous estimez grandement l’esprit querelleur – l’esprit de chapelle – des juifs ! Cela m’étonne venant d’un Corse d’origine sinon de naissance comme vous !

    Un peu d’humour ne nuit point ! Marseille en avant …

  12. Histoire de « belles japonaises » :

    Uki et Yota se rencontrent dans le bar de Zaki:
    – Yota: « Tu veux une Suze, Uki ? »
    – Uki : « Il est un peu tôt, Yota ! »
    – Yota: « Alors deux kawas, Zaki ! »

  13. Histoire de « belles japonaises » :

    Uki et Yota se rencontrent dans le bar de Bata:
    – Yota: « Tu veux une Suze, Uki ? »
    – Uki : « Il est un peu tôt, Yota ! »
    – Yota: « Alors deux kawas, Bata ! »

    • Et pour reprendre Desproges, citons ici l’empereur Hiro-Hito proposant un petit café à la veuve Kennedy-Onassis : « Tu veux du kawa, Zackie ? »

  14. Le Kilimandjaro et le Mont Fuji se ressemblent comme deux gouttes d’O car dans « Tanzanie », il y a un Z comme dans Zapon.

  15. Un truc encore JPB : vous parlez de connards sanguinaires ; non il s’agit de drogués sanguinaires ! C’est pas tout à fait pareil … le rôle des stimulants, des drogues qui procurent un état second avant de monter à l’assaut est grand à la guerre et en plus c’est une tradition orientale très prégnante !
    On a retrouvé des seringues chez les kamikazes de vendredi soir. D’ailleurs les kamikazes japonais eux aussi se droguaient par la volonté expresse de leurs chefs.

    Ne réduisez pas les choses à un petit tas de conneries !

      • Les membres de la secte du Vieux de la Montagne … « assassin » et « haschich » ont la même étymologie.

    • Noces de sang du narco-islamisme maffieux avec le pétro-islamisme idéologique, tout les politiciens off-the-record le disent parait-il mais l’élite islamo-progressiste préfère jeter un drap sucré sur cette tragédie sachant que la bataille est perdue.

  16. http://www.lexpress.fr/actualite/societe/attentats-la-minute-de-silence-conspuee-a-la-prison-de-fresnes_1736505.html

    « Mais si L’Express n’est pas en mesure d’authentifier la vidéo, Yoan Karar, surveillant pénitentiaire et délégué syndical FO à la prison de Fresnes nous confirme que la minute de silence « a bien été huée ». Il nous précise également que la vidéo a bien été prise « de l’intérieur de la maison d’arrêt ».
    (…)
    Dans son édition de lundi, La Voix du Nord, rapportait « des cris de joie et des applaudissements », vendredi soir, au moment où les attentats ont été portés à la connaissance du public, dans les maisons d’arrêt de Vendin-le-Vieil et de Sequedin. « On croyait que la France avait marqué un but contre l’Allemagne, mais non, c’étaient des réactions à l’annonce des attentats de Paris », expliquait un surveillant abasourdit.
    Là encore, le fait s’explique par la présence de nombreux détenus radicalisés. « On en a deux ou trois qui ont eu, suite à tout ça, des propos pro-Daech. Il y en a même un qui voulait couper ma tête! Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse contre des gens dont le but est de mourir pour Daech? », confiait Grégory Strzempek, délégué du syndicat pénitentiaire UFAP local, au journal. »

    Jean-Paul Brighelli, ils veulent mourir. Pourquoi insistez-vous cruellement pour les en priver, alors que le docteur Guillotin a proposé une solution ?
    Dans quelques mois, quelques années, ces gars-là seront dehors. Comme le fameux Fabien Clain, condamné à 5 ans de prison en 2009, et sorti en août 2012…

    • Pascal : Vous savez ce que c’est, non ? L’age, l’éloignement… A la fin de sa vie, il s’était penché sur le reclassement des légionnaires.
      Fernand : Ah !… Si c’est une œuvre, alors là, c’est autre chose !

  17. Les textes de ce site sont toujours très intéressants, mais qui a milité durant des années pour le multiculturalisme, défendu les émigrés, pourfendu ceux qui dénonçaient les dangers d’une émigration massive ?

  18. Ben, arroser les McDo de notre sang de gastronomes, c’est-à-dire que non, franchement, non. La suggestion de Dugong me paraît plus drôle, surtout pour vous messieurs, toujours prompts à faire des concours et du même coup, pour nous, qui assisterions à un spectacle probablement désopilant. On pourrait faire des tas de commentaires, je vois ça d’ici.
    Sinon, on a toujours la ressource de l’épandage, bien connue de nos agriculteurs. Le lisier en arrosage continu …

  19. Pour ceux qui n’auraient pas l’idée d’aller y voir, un échange tout à l’heure sur l’autre fil, qui peut intéresser nos collègues de français…et les autres.

    Linda TORRES 17 Novembre 2015 à 9 h 24 min #
    Mon estomac se retourne lorsque je vois NAJATE se tenir auprès de HOLLANDE pendant la minute de silence. Ce petit-sourire-rictus, il est hideux!!La MARSEILLAISE suçotée avec quelle réticence!!
    pas de mots de colère, de révolte, chez les gens de la rue…les cerveaux sont imbibés de la chantilly des mots « tolérance », « islamophobie »…les esprits croient se tenir au coté du BIEN et du JUSTE dans cette mollesse sucrée, où on y tartine son égo et son ,arcissisme pour pas cher…
    Merci monsieur BRIGHELLI. Je vous ai lu dans VALEURS, je vais continuer à vous lire!!

    Je suis prof vacataire de français-latin depuis 8 ans. Il y aurait beaucoup à raconter! De belles choses sur la culture, et les élèves incultes!!
    Je proclame un fait tangible cependant: lorsque je fais connaître le Beau, les textes de Géants, les beaux mots, les histoires qui se tiennent depuis la nuit des temps, les soi- disant « Anes » que sont les élèves, marchent à fond! Ils adorent, et en redemandent!!

    Répondre

    Jean67 17 Novembre 2015 à 14 h 01 min #
    Bravo, Linda Torres ! Vous avez amplement raison! On peut passer deux ou trois heures absolument extraordinaires à expliquer à une classe de Troisième pourtant de niveaux très mêlés « Les Animaux malades de la Peste » ! Mais pas en « séquences » ni en faisant des « schémas narratifs » et autres exercices qui amusent les cuistres mais font gerber à juste titre les élèves! Simplement en expliquant la fable ( cette œuvre d’un « géant ») vers après vers et , s’il le faut, mot après mot, bref le contraire de ce que recommande l’Inspection! Pareil avec « Le Malade imaginaire », autre œuvre d’un « géant » . Mais là, à raison de deux heures par semaine ( le reste de la semaine sera consacré à un « cours de grammaire » – si,si vous avez bien lu ! ), vous y passerez trois bons mois, et ce sera très bien ainsi ! Et quand quelques années plus tard vous rencontrerez tel élève devenu étudiant en droit, il sera fier et reconnaissant de vous réciter l’extrait de scène qu’il vous récitait en classe! Juste un détail, encore : tout ce que vous expliquez est aussitôt pris en notes dans le cahier ( jaune ! – c’est impératif !) d’explication de textes; personne ne baye aux corneilles! C’est en écrivant qu’on apprend à écrire, et à lire!

  20. Au fait, très étrange, l’accident du TGV à Eckwersheim près de Strasbourg ! Un TGV qui roule à la vitesse réglementaire alors que plus de 200 essais ont déjà été réalisés sur ce tronçon, et qui se met de lui-même à quitter la voie pour aller percuter un pont ?
    Bizarre, bizarre…

  21. Le livre vaguement réputé « incréé » aurait-il été écrit par de petites mains sous captagon ?

    Ça expliquerait beaucoup de choses.

  22. Mon université a mis tous ses drapeaux en berne, bon !
    Je me demande si c’est le symbole adéquat.
    La prochaine fois va-t-on baisser le pavillon jusqu’à terre ?
    Du moins doit-il être permis
    de penser ainsi avant d’avoir
    vraiment la tête sur le billot.
    Il me vient alors deux pensées que je livre à votre sagacité:
    « N’ayez pas peur ! » (Jean-Paul II)
    « Ouvrez les yeux ! » (Alain Afflelou)

    • En France, un mix de ces deux pensées brillantes nous a tenu lieu longtemps de maître-mot : « n’ayez pas d’yeux »

  23. Le principe actif du Captagon a été synthétisé pour la première fois par Degussa, noble entreprise allemande qui avait déjà contribué fortement à l’avancée des techniques chimiques avec le ziklon B.

    Ces grands humanistes sont maintenant groupés au sein de Evonik (ta mère) Industries AG
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Evonik

    Le know-how de la boîte a rapidement fuité vers le proche orient où on synthétise à mort sous la tente.

    Ah si Walter White avait rencontré certains bédouins, ils auraient fait soulever des montagnes.

    • J’oubliais : faites gaffe si vous commandez 10000 litres de précurseur sur alibaba. C’est quand même un peu surveillé pour empêcher le vulgaire de marcher sur les plates bandes des grosses boîtes…

  24. http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/12000928/The-worlds-determination-to-defeat-Isil-is-a-myth.html

     » A properly mounted, properly manned, and properly equipped western army probably could dispatch Isil’s caliphate reasonably quickly, if it were prepared to inflict and sustain the casualties normal in traditional warfare.

    But if France has that in mind, the evidence suggests it will be on its own. »

    Bon ! Alors, on y va tout seuls ? Ou on n’est pas en guerre ?

  25. Au vu des derniers commentaires, BdA c’est comme à la SNCF, attention : un cuistre peut en cacher un autre.

    • Ils feront leur pâture des choux locaux, lesquels n’ont de chou que le nom et pas le goût.
      Sinon, le Kerguelenistan, ça sonne assez bien.

  26. Les sanglots longs de l’automne
    Bercent mon coeur d’une langueur monotone…

    Et non, ce n’était pas un message crypté de la deuxième, ni un poème qui tient chaud. Il n’y aura pas de D-Day, du moins pas dans le sens escompté: le débarquement a déjà eu lieu.
    Uns simple métaphore: les moutons bêlent sous l’orage, ou rebêlent sans se rebeller dix mois après.
    Le message en gestation ressemble à son frère jumeau Charly; manifestement, ceux qui franchissent la barrière médiatique sont soit totalement cons soit pathétiquement débiles.
    Un abruti a inventé une constante macabre sans se douter que le concept était réel: quelle addition de morts faudra-t-il attendre pour débrider ( réf. à l’article chef) les yeux des malvoyants actuels, englués dans une conjonctivite récidivante?
    L’aube se lève et ses doigts de rose proviennent peut-être de l’Est: choisissons nos amis comme nous désignons nos ennemis.

  27. M. Brighelli, je ne vois certainement aucun inconvénient à ce que vous dénonciez la barbarie islamiste, mais cela ne devrait pas nécessairement conduire à glorifier le Japon impérial de la Seconde Guerre mondiale dont beaucoup de crimes étaient bien de même nature que ceux de l’EI actuellement, mais accomplis à une échelle très supérieure en réalité (au bas mot, au moins vingt millions de victimes dans la Seule Chine).

    Il ne faudrait tout de même pas que la légitime indignation devant les crimes des djihadistes nous conduise à banaliser ou à nuancer des manifestations de barbarie lorsqu’elles proviennent de gens qui ne sont ni musulmans ni moyen-orientaux et qui, par ailleurs, sont effectivement les héritiers d’une civilisation, la japonaise, très raffinée mais qui n’a pas toujours été particulièrement pacifiste ni même pacifique.

    • Mais enfin, Tristan, quel mauvais esprit!
      Cette femme qui est la lucidité et la générosité mêmes va sans aucun doute prendre chez elle vingt familles de migrants et de migrantes ( voilées, bien entendu! )!

  28. Pour C.

    Je n’ignore pas tout à fait que la politique menée par le Japon dans les années 32-45 ne fut pas tout à fait exempte de critiques…
    Mais je peux encore distinguer un peuple et ses dirigeants. Après tout, nous le faisons aussi pour les Allemands et les Italiens — et quelques autres.
    Il y a une civilisation japonaise — continue, remarquable. Il y a une culture japonaise, qui peut être d’un fabuleux raffinement. Ce que je tente d’expliquer dans mon dernier livre, c’est qu’il n’y a plus depuis longtemps de civilisation arabe, et qu’en tout état de cause il n’y a pas de culture musulmane, parce que les deux termes sont antinomiques. Des gens capables de brûler tous les livres à l’exception du leur sont l’exact opposé d’une civilisation. Le fanatisme ne constitue pas une culture.

    • voire … L’avénement des NTIC, de facebook et des selfies constitue une nouvelle culture (au sens de lien extra individuel partagé par plusieurs sujets) : le fanatisme de soi-même. Je crains qu’il n’ait supplanté définitivement la culture écrite et livresque, qui exige de sortir de soi-même et de s’immerger dans la pensée d’autrui, surtout si elle bouscule celle que l’on a élaboré.

  29. @JPB »Ce que je tente d’expliquer dans mon dernier livre, c’est qu’il n’y a plus depuis longtemps de civilisation arabe, et qu’en tout état de cause il n’y a pas de culture musulmane, parce que les deux termes sont antinomiques. Des gens capables de brûler tous les livres à l’exception du leur sont l’exact opposé d’une civilisation. Le fanatisme ne constitue pas une culture. »
    ça ne serait pas exactement les actes de la révolution française?

  30. Et si Nigo lui même, dans une fulgurance abrahamique, entendait la voix du très haut et amenait au sacrifice l’un de ses fils ?

    On pense notamment à l’ex vendeur de shampoing, brutalement privé de tribune faute de kop21.

    Bien sûr, dans le storytelling, un ange passerait opportunément stopper le glaive juste avant le premier tour.

  31. Et voilà, il fallait s’y attendre , un « rassemblement citoyen  » à Strasbourg pour dire non à la violence et rester unis ; ça rappelle fâcheusement la « marche républicaine  » de janvier dernier! Et le « management de la terreur »…

  32. Je demande une minute de silence sur ce blog : une chienne du Raid a été tuée dans l’assaut à Saint-Denis.

    P.S Vous savez que pendant la Seconde guerre mondiale les Anglais ont décoré des pigeons vaillants, des chiens valeureux et autres animaux de la création pour leur participation à l’effort de guerre ?

  33. Lors de la Première guerre mondiale, le pigeon Vaillant du fort de Vaux a été cité à l’ordre de la nation française pour son héroïsme !

    Le Mont Valérien étant le haut lieu des transmissions c’est dans son fort que l’on conserve cette citation (avis à l’ami Tristan qui s’inquiète de mon voisinage).

  34. Subversion :

    Inondons la Syrie et l’Irak de cochons nains :

    http://www.leparisien.fr/insolite/a-mexico-le-cochon-nain-nouvel-animal-domestique-a-la-mode-18-11-2015-5288299.php

    « José Alanis estime qu’il faut en général 18 mois pour savoir si on aime ou pas avoir à la maison un cochon nain. Un jour, la police en a trouvé un abandonné dans une rue de Mexico, souligne-t-il. Et l’histoire s’est vite terminée: Les policiers m’ont dit : Personne ne l’a réclamé, donc vous savez… il a fini à la casserole »

  35. On a installé un bel arbre à palabres à Versailles – l’arbre de la liberté égalité fraternité – mais curieusement cela n’a aucun effet sur les plasticiennes de banlieue parisienne !

  36. Avisss à la population : tout message comportant plus d’1 lien hypertexte est automatiquement mis en attente.
    Et il m’arrive de travailler, savez-vous, et de ne pas être là pour valider en temps et en heure tous les supposés SPAMs…

  37. Eagles of death metal. La serveuse du Baromètre témoigne :

    « Ils m’ont demandé un téléphone pour appeler le FBI et se faire rapatrier. »

    Des aigles. Des rebelles. Des vrais.

  38. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/18/01016-20151118ARTFIG00281-jawad-bendaoud-le-logeur-des-terroristes-de-saint-denis-deja-condamne.php

    « Condamné à huit ans de prison pour «coups mortels»

    Jawad Bendaoud a déjà eu des déboires avec la justice. En novembre 2008, il a été condamné à huit ans de prison pour «coups mortels et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner» sur «son meilleur ami» David, 16 ans. Les faits se sont déroulés le 26 décembre 2006, également rue du Corbillon. Pour une dérisoire histoire de portable disparu, David, qui tentait de calmer la colère démesurée de son copain, a reçu un violent coup de tranchoir en plein thorax, relatait Le Parisien qui a suivit le procès à la cour d’assises de Bobigny. L’avocat général avait décrit une «personnalité impulsive et très nerveuse». Quand à l’entourage de la victime, la mère de David s’était dite persuadée que «s’il recouvrait la liberté (…) il risquerait d’y avoir d’autres victimes.» Le jeune homme est sorti de prison en septembre 2013. »

    Mais…2008+8=2016 ???

    • Vous oubliez la préventive !

      Il est entré en décembre 2006 en prison et en est sorti 7 ans plus tard.

      7 ans de prison sur une condamnation à 8 ans. Pour une fois rien à dire (ou presque pour les jusqu’au boutistes !)

  39. « 2 utérus piégés éclatent à Kano, 15 morts. »

    Ces deux performeuses mahométanes expertes en gangbang m’imposent de dire qu’il ne faut pas mettre tous les fanatismes dans le même sac. Se faire sauter la ceinture ou la porte secrète, c’est pas pareil, ventrebleu !

    • La vidéo est très impressionnante. J’ai regardé des images sur CNN qui montrent une rue de Saint-Denis en état de siège: en premier plan, un « kebab », à côté une épicerie « produits exotiques » et, amande sur le loukoum, un « Office de tourisme » perdu dans cette oasis. Des images qui tournent dans le monde entier. La honte !

      • La fusillade ayant eu lieu entre le tombeau des rois de France et le parc de la Légion d’honneur, c’est effectivement la honte.

    • Mais c’est pas du tout Bachar sur la photo! C’est notre Général venu à Alger en 1958 décorer Lucette Ben Soussan (à sa droite) pour sa recette du « couscous au dindon farci » qui s’imposera peu après dans toute l’Algérie.

  40. La dernière tendance des studios bobos est de balader un psychanalyste de service * pour nous parler du (em)mental djihadiste (ces cervelles en gruyère qui tuent ont-ils seulement une âme ? **)

    C’est une activité à risque. Témoin ce premier contact où un revenu de Syrie (ou de Sirius ?) pète les plombs en plombant son analyste :

    https://www.youtube.com/watch?v=Umc9ezAyJv0

    * par exemple, Fethi Benslama qui s’y prête très bien
    ** un éternel sujet à controverse. Voyez Valladolid…

  41. Aux scientifiques, plus doués que moi. Pas trop difficile… Donc, ma question: il ressort comment l’individu à qui on a injecté du sulfate d’atropine toutes les 5 minutes jusqu’à ce que cessent les symptômes ? C’est pas de l’ironie, pour une fois, c’est une vraie question.

  42. Non, parce que là, ils en font un peu beaucoup Valls et son équipe avec leurs attaques chimiques: ça joue un peu les gros bras, ça roule des mécaniques, ça prend un air martial, on va faire ça et ça. Et pas grand monde pour leur demander pourquoi, des mesures qui pouvaient êtres prises sans la proclamation de l’état d’urgence n’ont pas été prises avant. Il y a quand même eu des tas de gens pour le leur dire.
    Dites-moi qu’ils ne sont pas en train de profiter de la situation pour se refaire une santé politique, dites-moi que ce n’est pas vrai, que j’ai juste fort mauvais esprit.
    En attendant, au salon milipol, les chéquiers sortent. On fait ses courses. C’est tendance en ce moment.

  43. Sanseverina, c’est la question ! Et je crois que vous avez la réponse ! Il y a un livre récent qui explique cela : il s’intitule « le management de la terreur ».

  44. Il paraît qu’à Marseille on sera impitoyable contre le mauvais-vivre ensemble !

    ….

    Je ne sais si c’est un mauvais vouloir mais j’ai l’impression que les esprits forts vont ricaner !

  45. La religion new-lookée ne tiendrait-elle pas toutes ses promesses ?

    ….

    Heureusement bientôt la Cop21 : on va voir ce qu’on va voir ! Les bodybuildés du changement climatique vont plier en quatre la France entière grâce à leurs gros bras musclés !

  46. Vous savez quelle serait la victoire finale de tous ces manieurs de couteaux de boucher ? Que nous perdions notre sens de l’humour, de la distanciation avec les évènements et de l’ironie souveraine des esprits élégants et raffinés !

    Les Anglais parlent d’understatement je crois pour désigner cette ironie féroce qui permet de résister aux mauvais coups du sort.

  47. Certains veulent nous réduire à une condition misérable : par exemple on se souvient des grands régimes totalitaires du XXe siècle en Europe. Que faisaient ceux qui étaient emprisonnés en toute raison arbitraire ? Ils luttaient pour rester homme en chantant, jouant des pièces, récitant des poèmes, faisant de la géométrie ou des échecs et toute activité libre et créatrice qui fait de nous des hommes et non un bétail tout juste bon à abattre.

  48. Oui, Flo. Merci. L’article sur le Figaro est un peu coupé par rapport à celui du Corriere della Sera. Après, j’ai les plus grands doutes sur les effets de la démocratie directe…

    • Il y a bien la Suisse, qui ne veut pas de minarets malgré les fatwas progressistes…

      Mais, en France, les classes bavardes sont plus idéologiques qu’ailleurs, et arrivent parfois à corrompre, temporairement, les masses.

      • Pepe Escobar est l’un des rares journalistes d’investigation de stature internationale, il n’y a plus en France une telle pointure dans notre IMD (industrie médiatique de désinformation).

  49. Comme il n’y a peut-être pas que Flo, Sanseverina et moi qui lisons l’italien, je ne peux me retenir. DOnc, Houellebecq ha scritto :

    All’indomani degli attentati del 7 gennaio, ho passato due giorni incollato ai notiziari televisivi, senza riuscire a staccare lo sguardo. All’indomani degli attentati del 13 novembre, non credo nemmeno di aver acceso la televisione. Mi sono limitato a chiamare amici e conoscenti che abitano nei quartieri colpiti (e si tratta di parecchie persone). Ci si abitua, anche agli attentati. Nel 1986, Parigi è stata colpita da una serie di attacchi dinamitardi, in vari luoghi pubblici (si trattava dell’Hezbollah libanese, credo, che all’epoca ne rivendicò la responsabilità).

    Ci furono quattro o cinque attentati, a distanza di pochi giorni, talvolta di una settimana, non ricordo molto bene. Ma quello che ricordo perfettamente bene era l’atmosfera che si respirava, in metropolitana, nei giorni successivi. Il silenzio, nei corridoi sotterranei, era totale, e i passeggeri incrociavano sguardi carichi di diffidenza. Questo, la prima settimana. Poi, assai rapidamente, le conversazioni hanno ripreso e l’atmosfera è tornata alla normalità. L’idea di un’esplosione imminente era rimasta nell’aria, pesava nella mente di tutti, ma già era passata in secondo piano. Ci si abitua, anche agli attentati. La Francia resisterà. I francesi sapranno resistere, anche senza sbandierare un eroismo eccezionale, senza aver nemmeno bisogno di uno «scatto» collettivo di orgoglio nazionale.

    Resisteranno perché non si può fare altrimenti, e perché ci si abitua a tutto. E nessuna emozione umana, nemmeno la paura, è forte come l’abitudine.
    Keep calm and carry on. Mantieni la calma e vai avanti. D’accordo, faremo proprio così (anche se – ahimè – non abbiamo un Churchill alla guida del Paese). Contrariamente a quanto si pensi, i francesi sono piuttosto docili e si lasciano governare facilmente, ma questo non vuol dire che siano dei completi imbecilli. Il loro difetto principale potrebbe definirsi una sorta di superficialità incline alla dimenticanza, e ciò significa che periodicamente occorre rinfrescar loro la memoria. La situazione incresciosa nella quale ci ritroviamo è da attribuire a precise responsabilità politiche; e queste responsabilità politiche dovranno essere passate al vaglio, prima o poi. È assai improbabile che l’insignificante opportunista che occupa la poltrona di capo di Stato, come pure il ritardato congenito che svolge le funzioni di primo ministro, per non parlare poi dei «tenori dell’opposizione» (LOL), escano con onore da questo riesame.

    Chi è stato a decretare i tagli nelle forze di polizia, fino a ridurle all’esasperazione, quasi incapaci di svolgere le loro mansioni?
    Chi ci ha inculcato, per tanti anni, che le frontiere sono un’assurdità antiquata, simbolo di un nazionalismo superato e nauseabondo? Si capisce subito che tali responsabilità sono state largamente condivise.
    Quali leader politici hanno invischiato la Francia in operazioni assurde e costose, il cui principale risultato è stato quello di far sprofondare nel caos prima l’Iraq, poi la Libia? E quali governanti erano pronti, fino a poco tempo fa, a fare la stessa cosa in Siria ? (Dimenticavo, è vero che non siamo andati in Iraq, non la seconda volta. Ma c’è mancato poco, e pare scontato che Dominique de Villepin passerà alla storia solo per questo, che non è poco: aver impedito che la Francia per una volta, la sola e unica volta della sua storia recente, partecipasse a un intervento militare criminale – e per di più idiota.)

    La conclusione inevitabile è purtroppo assai severa: i governi che si sono succeduti negli ultimi dieci anni (venti? trenta?) hanno fallito penosamente, sistematicamente, pesantemente nella loro missione fondamentale, cioè proteggere la popolazione francese affidata alla loro responsabilità.

    La popolazione, dal canto suo, non ha fallito in nulla. In fondo, non si sa esattamente che cosa pensa la popolazione, visto che i successivi governi si sono guardati bene dall’indire dei referendum (tranne uno, nel 2005, ma hanno preferito non tener conto del risultato). I sondaggi d’opinione, invece, sono sempre autorizzati e – per quello che valgono – rivelano grosso modo le cose seguenti: la popolazione francese ha sempre conservato fiducia e solidarietà nei confronti dell’esercito e delle forze di polizia; ha accolto con sdegno i predicozzi della « sinistra morale» (morale?) sull’accoglienza di rifugiati e migranti e non ha mai accettato senza sospetti le avventure militari estere nelle quali i suoi governanti l’hanno trascinata.

    Si potrebbero moltiplicare all’infinito gli esempi della spaccatura – oggi abissale – che si è venuta a creare tra i cittadini e coloro che dovrebbero rappresentarli.
    Il discredito che oggi colpisce in Francia l’insieme della classe politica è non solo dilagante, ma anche legittimo. E mi sembra che l’unica soluzione che ci resta sarebbe quella di dirigersi lentamente verso l’unica forma di democrazia reale, e con questo intendo dire la democrazia

  50. Plus je lis, plus j’essaie de comprendre ce B… moins j’arrive à me faire une opinion. Tiens, je vais essayer de retourner à ma littérature, si j’arrive à me concentrer à nouveau, cela va faire du bien.

  51. Dernière minute: « Attaque biochimique en cours sur la France « . Le Beaujolais nouveau est arrivé !

  52. Et c’est reparti pour les délires laïcards :

    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/11/19/31003-20151119ARTFIG00299-moins-de-christianisme-plus-de-laicisme-la-pire-reponse-aux-attentats.php

    C’est quand même curieux, cette volonté de nier qu’il y a une culture majoritaire (liée au christianisme et à l’histoire de France) et des cultures minoritaires. Ainsi que cette volonté de nier qu’une des cultures minoritaires pose problème, et pas les autres.

    Les racailles laïcardes sont bêtes, méchantes, et contreproductives pour le pays.

    Leur hostilité rabique au christianisme leur fait dire ânerie sur ânerie, en attendant de leur faire faire ânerie sur ânerie. Et elle empêche de prononcer le nom de l’ennemi, comme disait l’autre.

  53. Traduction de l’article du Corriere (pas de moi, bien sûr !)
    Sa formule vague de « démocratie directe » ne désigne pas une utopie anarchiste type Commune de Paris mais plutôt une forme de démocratie autoritaire et plébiscitaire, court-circuitant l’impuissance parlementaire.
    C’est très possible mais ça ne rappelle pas que de bons souvenirs comme semble dire Sanseverina.
    Bonne lecture!

    PARIS — Au lendemain des attentats de janvier, j’ai passé deux jours, sans pouvoir décrocher, devant les chaînes info. Au lendemain des attentats du 13 novembre, c’est à peine si j’ai allumé ma télé ; je me suis contenté d’appeler les gens de ma connaissance qui habitaient dans les quartiers touchés (ce qui faisait déjà pas mal de monde). On s’habitue aux attentats.

    En 1986, une série d’explosions a eu lieu, à Paris, dans différents lieux publics. (C’était le Hezbollah libanais, je crois, qui en était responsable.) Il y a eu quatre ou cinq attentats, séparés par quelques jours, parfois par une semaine. J’ai un peu oublié. Mais ce dont je me souviens parfaitement c’est de l’ambiance, dans le métro, la première semaine. Le silence, à l’intérieur des rames, était total ; et les regards des passagers se croisaient, lourds de méfiance.

    Ça, c’était la première semaine. Et puis, assez vite, les conversations ont repris, l’ambiance est redevenue normale. L’idée d’une explosion imminente était toujours là, dans l’esprit de tous ; mais elle était passée à l’arrière-plan. On s’habitue aux attentats.

    La France tiendra. Les Français tiendront, sans même déployer un héroïsme particulier, sans même avoir besoin d’un « sursaut national ». Ils tiendront parce qu’il n’y a pas moyen de faire autrement, et parce qu’on s’habitue à tout. Et parce qu’aucune puissance humaine, ni même la peur, n’est aussi forte que l’habitude.

    Keep calm and carry on. Eh bien d’accord, c’est ce qu’on va faire (même si nous sommes bien loin, hélas, d’avoir un Churchill à notre tête). Contrairement à une idée répandue les Français sont plutôt dociles, plutôt faciles à gouverner. Mais ils ne sont pas pour autant complètement idiots. Leur principal défaut résiderait plutôt dans une sorte de frivolité oublieuse qui rend nécessaire, périodiquement, de leur rafraîchir la mémoire. La situation fâcheuse dans laquelle nous nous trouvons a des responsables, des responsables politiques ; et ces responsabilités politiques il faudra bien, tôt ou tard, les examiner. Il est peu probable que l’insignifiant opportuniste qui nous tient lieu de chef de l’état ou le demeuré congénital qui fait office de premier ministre ou même les « ténors de l’opposition » (LOL) ressortent grandis de l’examen.

    Qui, exactement, a diminué les effectifs des forces de police, jusqu’à ce qu’elles soient complètement sur les nerfs, et rendues presque incapables d’accomplir leur mission ? Qui, exactement, nous a seriné au fil des années que les frontières étaient une absurdité vieillotte, signe d’un nationalisme rance et nauséabond ?

    Les responsabilités, on le voit, sont largement partagées.

    Quels responsables politiques ont engagé la France dans des opérations absurdes et coûteuses ayant pour principal résultat de plonger dans le chaos l’Irak, puis la Libye ? Et quels responsables politiques s’apprêtaient, il y a très peu de temps encore, à faire la même chose en Syrie ?

    (Enfin j’oubliais, c’est vrai que nous ne sommes pas allés en Irak ; pas la deuxième fois. Mais il s’en est fallu de peu, et il semble bien que Dominique de Villepin restera dans l’histoire uniquement pour ça — ce qui n’est pas rien — pour avoir empêché que la France pour une fois, pour la seule et unique fois de l’histoire récente, ne participe à une opération criminelle doublée d’une connerie.)

    La conclusion qui s’impose est malheureusement sévère : nos gouvernements successifs depuis dix (vingt ? trente ?) ans ont lamentablement, systématiquement, lourdement failli dans leur mission essentielle : protéger la population placée sous leur responsabilité.

    La population, elle, n’a nullement failli. Au fond, on ne sait pas exactement ce qu’elle pense, les gouvernements successifs s’étant bien gardé d’organiser des référendums (enfin sauf un, en 2005, mais ils ont préféré ne pas tenir compte du résultat). Les sondages d’opinion, cependant, restent autorisés, et, pour ce qu’ils valent, révèlent à peu près les choses suivantes. La population française a toujours maintenu sa confiance et sa solidarité envers ses forces de police et ses armées. Elle a dans l’ensemble accueilli avec dégoût le prêchi-prêcha de la « gauche morale » (morale ?) sur l’accueil des réfugiés et des migrants. Elle n’a jamais envisagé sans suspicion les aventures militaires extérieures auxquelles nos gouvernants ont jugé bon de l’associer.

    On pourrait multiplier les exemples de la faille, devenue abyssale, entre la population et ceux qui sont censés la représenter. Le discrédit qui frappe à l’heure actuelle en France l’ensemble des partis politiques n’est pas seulement massif : il est légitime. Et il me semble, il me semble bien que la seule solution qui nous reste serait de se diriger doucement vers la seule forme de démocratie réelle : j’entends, vers la démocratie directe.

  54. Libé publie le discours de la mère d’une des victimes de Merah

    http://www.liberation.fr/france/2015/11/19/latifa-ibn-ziaten-pour-que-les-enfants-d-origine-maghrebine-aiment-la-france-il-faut-la-diversite-il_1414716

    « Sans note, en larmes et portant son voile noir et blanc, elle s’est élevée contre ces classes composées à «95% d’enfants d’origine maghrébine» dans les banlieues. «Ils ne peuvent pas avancer, s’intégrer, aimer la France. Pour aimer la France, il faut leur tendre la main, il faut la diversité, il faut la mixité», insiste celle qui milite depuis trois ans pour le dialogue culturel et interconfessionnel. «Mon fils est mort debout et je reste debout à chaque fois que je témoigne.»

    Au problème «très grave» dans les écoles répond le «problème très très grave» dans les prisons. «Il y a des gens qui se convertissent. Il n’y a pas de règle dans les prisons. On dit les droits de l’homme, mais on doit faire des règles dans les prisons. Des règles pour le sport, pour les heures de télévision. Ce n’est pas le prisonnier qui commande. Les gens qui travaillent dans les prisons, ils souffrent, ils demandent de l’aide. On doit travailler, on doit aller vers l’autre.» »

    Tout de même, prôner « la diversité, la mixité » dans les prisons, est-ce vraiment raisonnable ?

  55. D’aucuns s’érigent ici en décodeurs de l’évènement, mais ils utilisent dans leur système de transmission des lignes à retard de 24 heures. C’est trop !
    C’est ça le problème avec des apprentis-compilateurs d’anciens articles de journaux, c’est qu’ils ne se rendent même pas compte, comme disait François MItterrand, qu’il n’y a rien de plus démodé qu’un journal de la veille

    • Tu l’as dit, bouffi :

      http://www.atlantico.fr/decryptage/enquete-au-coeur-molenbeekistan-lecons-que-france-doit-tirer-contre-exemple-belge-partie-i-2453212.html/page/0/1

      « Tout aurait pu rester dans les limites du supportable, si la Belgique n’avait pas adopté le droit de vote des étrangers aux élections communales sous l’impulsion du libéral Louis Michel alors vice-premier ministre. C’est ainsi qu’en 2003, celui qui était supposé représenter la droite de l’échiquier allait coiffer les socialistes au poteau en les prenant de court sur l’élément le plus symbolique de leur programme : accorder le droit de votes aux étrangers hors-UE aux élections communales.

      Le temps et la démographie commencent à prouver aujourd’hui que cette décision était suicidaire. En effet, en terme de vote et de clientélisme ethnique, le PS avait une longueur d’avance. Une course infernale au communautarisme a été engagée par toutes les formations qui se sont mises à distribuer des tracts en turc, en arabe, en ourdou… Sans même veiller à joindre une traduction en français ou en néerlandais.

      Depuis lors, les politiques de tous bords, à quelques rares exceptions près, se sont mis au diapason des mosquées et ne ratent plus une occasion du calendrier musulman pour souhaiter tantôt un joyeux ramadan, tantôt une bonne fête du mouton. La plupart des maires organisent même des sites mobiles d’abattage rituel aux frais du contribuable où leurs nouveaux électeurs potentiels sont invités à égorger leurs moutons. »

      Un politicard libéral de droite qui essaie de prendre de vitesse la gauche sur son programme ?
      Moi, ça me fait penser à ce trou du cul puant de Sarkozy et à sa discrimination positive.

      Ce qui n’empêche pas le vote des étrangers aux élections locales de Mitterrand d’être une belle connerie, comme tant d’autres décisions ou propositions du grand homme d’ailleurs.

  56. C’est génial. Les banques ont double sas et trente-six boutons pour empêcher le quidam d’entrer à l’intérieur, les chefs d’entreprise se demandent comment ils vont protéger leurs salariés ( qui ont déjà des badges et des caméras de surveillance dans tous les sens ) et notre patate de ministre se pose-t-elle des questions sur les milliers d’établissements qui fonctionnent en mode open-bar ? Le fric, les ordinateurs et les biens en tout genre, ça se protège. Pas les gamins.

  57. Le problème c’est un Etat sans parole !

    Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve promet 1000 euros pour ceux qui hébergent les réfugiés ; c’est mon cas depuis le 1er septembre ; j’envoie un courrier au ministre en lui réclamant la somme ; il me fait parvenir une lettre du cabinet du préfet des Hauts-de-Seine et pas un centime .. ces gens là n’ont pas de parole ni d’honneur !

    • Selon moi quand on n’a ni parole, ni honneur, on finit toujours par mordre la poussière car plus personne n’a foi en vous !
      Les jours de l’Etat français tel qu’il se trouve constitué au jour d’aujourd’hui semblent donc bien comptés.

  58. Une réforme cosmétique de la constitution de la 5eme république ne saurait suffire ! Il faut reprendre les choses dans leur philosophie générale.

    J’ai déjà dit ce que je pensais du Conseil d’Etat création d’un général auteur d’un coup d’état qui devint empereur et qui n’avait vraiment rien d’un démocrate même s’il pouvait passer pour républicain.
    Quand son neveu le prince-président prit le pouvoir en décembre 1851 en renversant la seconde république à laquelle il avait prêté serment, cette assemblée de fonctionnaires comme un seul homme se rangea derrière le nouvel homme fort du régime et entérina la terrible répression qui suivit. Inutile de poursuivre l’historique … les faits parlent !

  59. La question d’honneur n’a rien d’accessoire ! Ce n’est pas un gadget qu’on prend et qu’on rejette au gré des fantaisies …

    Mon grand-père paternel était un homme de principe qui avait été élevé dans les meilleures écoles de la république – école des mines pour ne pas la nommer – il fit donc son devoir en 14/18 comme toute sa génération.
    Pendant l’entre deux guerres il était réserviste – grade de capitaine – et donc parallèlement à sa carrière civile il poursuivit une carrière militaire avec des périodes comme on disait jusqu’au 30 septembre 1938 et les accords de Munich. Il donna alors sa démission de l’armée car enfin ce jour-là la 3eme république mourut en renonçant à sa parole.
    La mort des institutions républicaines ne fut pas immédiate mais elle était certaine !

  60. Le général (2s) Vincent Desportes déclare sur « Boulevard Voltaire » :

    « L’État-providence a mangé l’État régalien »

    Au profit de qui ? Un Etat qui ne bat plus monnaie, qui ne bat plus justice, qui ne bâtit plus le droit, dont le commandement militaire est assujetti à celui de l’Otan !

    • Mon général,

      Il ne vous a pas frappé que le siège politique de l’Otan est à Bruxelles et son siège militaire à Mons en Belgique ? Et que le chef du réseau terroriste qui a frappé en France est Belge ?

      • Nous sommes dans une situation similaire à celle qui a prévalu entre 1933 et 1940, date de la défaite-éclair de l’armée française !
        Plus de diplomatie, plus de liberté de mouvement militaire, plus d’entregent politique.

        Nous sommes dans l’attentisme ! Nous attendons les ordres venus de Bruxelles et de Washington …

  61. Un petit poème de Jean L’Anselme dédié à Sanseverina qui s’inquiète à juste titre de l’intégrité physique des enfants qui lui sont confiés. Je le verrais bien gravé sur une stèle devant un bar du 11ème arrondissement commémorant le 13/11.
    Comprenne qui pourra…

    « « Ah Dieu ! que la guerre est jolie
    avec ses chants ses longs loisirs »
    écrivait Apollinaire contemplant
    les éclairs d’un bombardement.
    « On rit car on perd nos fils »
    soupire la mère Picon
    qui trouvait ça très triste
    d’entendre parler si con. »

  62. Il vaut mieux faire son salut soi-même que l’attendre des autres !

    En 1940 l’Angleterre a frôlé la catastrophe ; Churchill a très bien résumé la situation disant : « Jamais autant d’hommes n’ont dépendu d’aussi peu d’hommes ! » Parlant des aviateurs de la bataille d’Angleterre, quelques centaines d’hommes qui ont combattu l’aviation allemande et interdisant ainsi l’invasion.

    Qu’ont fait les Anglais en 1940 ? Ils ont rapatrié leur petite armée de terre à Dunkerque en mai-juin profitant de l’erreur d’Hitler qui pensait traiter une paix séparée ; ils ont bombardé la flotte française à Mers-el-Kébir en juillet et ils ont combattu vaillamment dans les airs jusqu’à la défaite de la Luftwaffe.

    • Quel intérêt d’aller tuer, à Mers el Kébir, les marins français qui les avaient protégés à Dunkerque ?

      D’autant que la majorité de la flotte française était encore en état d’attaquer les rosbifs après, et qu’elle ne l’a pas fait.

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