Le 8 octobre dernier, Riss et Richard Malka, respectivement dessinateur et co-scénariste (avec Saïd Mahrane) de la Face crashée de Marine Le Pen (Grasset), étaient invités sur le plateau d’On n’est pas couché.

Je n’ai pas la télévision, je n’ai donc pas suivi le débat dans son jus — mais il y a le replay pour les mauvais téléspectateurs. C’est une amie — grâces lui soient rendues — qui m’a signalé le fait : Vanessa Burgraff, nouvelle présentatrice dont j’ignorais tout et qui, lorsqu’on la mettra sur orbite, n’a pas fini d’tourner, a lancé à deux reprises à Riss et à Malka qui n’en pouvaient mais : « Ce qui m’a gênée, moi, c’est que vous la rendez très très sympathique… » — ajoutant, pour faire bonne mesure : « Ce n’est pas une facho dans le livre, c’est une républicaine ». Ben oui.

Le mot intelligentsia, pour désigner le bassin de grenouilles parisien et ses relais médiatiques, est certainement exagéré, puisqu’il prend racine dans « intelligence ». Que disait donc cette accorte jeune femme qui est blonde aussi à l’intérieur de sa tête ? « Vous l’avez rendue humaine » — « mais elle appartient à l’humanité, que je sache », a répondu Riss, passablement éberlué.

J’ai donc lu la Face crashée de Marine Le Pen. Pour me faire une idée — et pour vous épargner 14€90. Bonnetdane est un prolongement du livre fameux de Pierre Bayard, Comment parler des livres que l’on n’a pas lus (Editions de Minuit, 2007 — mais il n’a pas écrit que ça, l’ensemble de son œuvre est un régal).
Le récit utilise en filigrane la journée (à venir) du 7 mai 2017, agrémentée de moult retours en arrière. Ça commence donc à l’aube, chez les Marine / Louis, ou Le Pen / Aliot, comme vous voulez.Tout se lit dans la planche. Aussi bien le choc frontal entre le Che (« vous la présentez comme marxiste ! » s’est aussi étonnée Vanessa Burgraff) et le Père — barré, mais présent, on ne liquide pas si aisément 40 ans de son passé —, l’image du « gourou » Philippot, entouré de petits cœurs roses, et le radio-réveil diffusant un truc sirupeux — tout au long de la BD, MLP est très branchée guimauve et variétés.
S’ensuit le premier flash-back, à l’époque de l’enfance heureuse — quoique difficile. À noter que les éléments biographiques insérés sortent pour l’essentiel de l’autobiographie de MLP, À contre-flots (Grancher, ),rapidement suivi de l’enfance malheureuse, que le psychanalyste — un Freud compatissant, ça ne doit pas être facile d’être la fille de Jean-Marie et d’opérer un transfert sur un psy qui pourrait bien être juif — commente avec un humour… juif.À propos de juifs justement… Ne dites plus « juif » dites « la communauté organisée » : ça fait partie des périphrases que les auteurs attribuent à Dieudonné, un pilier de Montretout, la propriété achetée avec l’héritage Lambert. Les vignettes qui mettent en scène JMLP et ses potes sont hilarantes à force d’être odieuses.Enter the gourou — Florian Philippot soi-même, la tête pensante, l’analyste en chef. Qui ma foi analyse plutôt bien les constituants de l’électorat de MLP — sur fond de misère sociale et de désaffection des partis traditionnels, qui l’ont bien cherché. Et qui pousse MLP à évacuer les éléments les plus extrême-droitiers de son parti — jusqu’à quand tolérera-t-on Marion Maréchal, qui vomit l’IVG, si je puis dire, alors que sa tante, par conviction, par bon sens ou par calcul, l’approuve ?Philippot ne se contente pas d’être l’organisateur de la victoire, comme jadis Carnot. Il est aussi le Pygmalion d’une MLP dont l’éducation a été beaucoup ballottée entre une famille dysfonctionnelle, une Fac de Droit pas forcément drôle — mais dont elle est sortie avocate — et des relations amicales à quotient intellectuel faible. Philippot, c’est la Bibliothèque qui prend possession de Marine !Pire : il est aussi le ré-orientateur d’une politique dont il faut bien avouer que longtemps, elle fut celle de Gribouille. D’où l’anecdote certifiée vrai par Malka du tract FN lu sans précision d’origine à un comité central de la CGT — et ma foi, on y croit : après tout, ce que MLP dit aujourd’hui de l’Ecole pourrait bien avoir été écrit par…
Quant à JMLP… Ma foi, il a fait son malheur tout seul. Cet homme qui n’avait inventé le FN que pour bien rigoler entre amis s’est retrouvé mis à la porte de ce qui était devenu une machine politique. Ah, ça a dû lui faire un choc !Dans l’ombre cependant, Buisson / De Villiers / Zemmour complotent. Ils ne croient pas que MLP ira au bout. Ils préparent le coup suivant — en l’occurrence Laurent Wauquiez, dont une ex-ministre me disait un jour combien ce collectionneur de titres, ce premier de la classe, était un ambitieux sans envergure — ils ont l’air de beaucoup s’aimer, chez les Républicains…Nous voici donc dans les dernières heures de cette fatale journée du 7 mai 2017. Dernier coup de peigne, derniers bulletins glissés dans les urnes…Le suspense est total — l’album se finit ici. La suite se lira en direct live à la fin de la première semaine de mai, l’année prochaine. On sait seulement que si MLP est élue, le plus dur sera de former un gouvernement de gens crédibles, et qui ne tirent pas à hue et à dia.

Au total, je ne sais pas si ce sera un album collector, mais c’est drôle, assez bien enlevé, très bien documenté, et en vérité je vous le dis, chère Vanessa Burgraff : oui, MLP en sort humaine, et dédiabolisée. Et il fallait que ce soient des hommes de gauche qui s’y collent pour dépasser les poncifs ordinaires et les idées reçues, remâchées et revomies illico.

Jean-Paul Brighelli

228 commentaires

  1. J’ai rencontré la mère de Marine Le Pen, Pierrette, au Perreux-sur-Marne vers 1988 ; elle disait pis que pendre de son ex-mari Jean-Marie Le Pen mais ne parlait pas de ses filles.
    Celui-ci traite sa fille de bourgeoise alors que lui se dit fils de prolétarien – en l’occurrence un marin-pêcheur breton mort pendant la guerre – il a sauté sur une mine avec son bateau.

    • Ach, la guerre, gross malheur !

      Encore un qui aurait dû rester proléterrien au lieu d’aller naïvement lancer ses filets au large d’une base de U-boote.

    • A tel point que pour le faire ch… , elle s’était mise en scène, d’une façon que je ne décrirai pas (des enfants pourraient lire) avec la complicité des lascars d’Hara-Kiri. MIieux que Trielerweiler (hortograhe impossible pour moi), l’ex de Hollande.

  2. Intéressant. Je me disais dernièrement que Le Pen père n’avait au fond jamais vraiment pensé devenir président de la république. Il s’était trouvé un créneau comme trublion de droite, créneau que Mitterand lui avait aménagé en nid douillet pour contrer ses adversaires. Le FN n’était qu’un parti de mécontents agglutinés autour d’un noyau de quelques francs cinglés.
    C’est toujours un parti de mécontents mais grâce aux brillantes politiques de nos gouvernements, maintenant il y en a beaucoup plus et les cinglés trop voyants sont poussés vers la sortie.
    Quant au programme économique qu’on reproche beaucoup à Marine Le Pen, j’aurais tendance à dire que, vu le résultat obtenu jusqu’à présent par de brillants économistes, on se demande si on perdrait grand chose à essayer les nuls.
    Ceci dit, je ne voterai pas pour elle, j’ai un blocage du côté droit. Malheureusement, à l’usage, j’en ai ramassé un aussi du côté gauche.

    • Je partage votre point de vue.
      Pour le vote, un bon vrai séisme pourrait faire bouger, enfin, les choses dans le bon sens…?

      • Quel séisme ?!

        A moins que Juppé nous fasse un caca nerveux (ou qu’on lui découvre un très hypothétique penchant zoophile), il se retrouve face à la caissière au second tour.

        Il jouera la montre, genre Commandeur marmoréen avec invocation des « valeurs démocratiques » et des « réalités ». La rauqueuse sera obligée de faire dans la surenchère pour exister. A ses dépens.

        Malgré une plus grande abstention qu’en 2002, la tête d’oeuf passera dans un fauteuil. Et re-langue de bois sur les « valeurs démocratiques » et les « réalités ».

        Il pourra même se montrer magnanime en exhibant quelques prises de guerre sorties des décombres du ps par des chiens renifleurs.

        Dire que MLP est un poil à gratter démocratique est vraiment une

        • Oui, en théorie.
          Ce qui est étrange, c’est que tous les leaders des Républicains (ainsi Bruno Le Maire que j’ai vu il y a 15 jours) pensent que c’est Sarko qui va gagner la primaire. Comme si le résultat était écrit d’avance.
          Et sur un duel Sarko / MLP, les paris sont ouverts. Tu vois la Gauche voter Sarko ?

          • « Tu vois la Gauche voter Sarko ? »

            Evidemment pas massivement comme elle l’a fait en 2002. Abstention massive mais pas totale, il y aura suffisamment de flubards pour aboutir à un 60%-40%.

            Le soir de sa « victoire » – en fait, le début des emmerdes – l’homoncule convulsivant dira peut-être comme Chirac : « p…n ! Qu’est ce que je vais faire maintenant ? »

            Bien sûr, il faudra que la République se prépare à l’afflux massif et velléitaire de citoyens peu formés dans les sociétés de pêche qui ne sont pas gaulées pour ça. Inutile de flipper comme Cachalot avec le H1N1 en achetant au prix fort le stock galactique de vers de terre mais il faudra former ces mécontents à la contemplation placide du fil de l’eau.

            Difficile pour un peuple de gueulards mais ça occupera utilement les profs.

          • ET le troisième tour, voire le quatrième — quand les 40% de gens qui auront voté FN s’apercevront qu’ils ont ramassé quatre députés ? Un super beau bordel en perspective.

    • Et pourquoi voudriez-vous que les sympathisants du F.N. soient forcément « mécontents » ?

  3. Si la caissière de pme devient présidente, il lui faudra un ministre des stades qui sache compter et gérer en flux tendu le Grand Regroupement :

    http://www.stades-spectateurs.com/

    Près de 800.000 places dans les 20 grands stades de France. Pour ce qu’il y aura à y faire, on pourra démonter les sièges et aller jusqu’à un voire deux millions.

    • Facile et anna chronique, c’était LE commentaire à faire dans les 90’s!
      La retraite, pas des blanches, est-elle un naufrage?

  4. Cette semaine j’ai trouvé les « Mémoires » d’André Bergeron de FO-CGT avec une très longue et amicale dédicace à Guy Dejouany le PDG de la Générale des Eaux !

    Il faudrait que j’en cause plus longuement …

    Ce 29 mai 2003 signé André Bergeron le petit chose qui a fait carrière dans l’escarcelle des Américains puis du patronat français.

    • La Générale des eaux est à l’origine de 3 multinationales : Vinci, Veolia et Vivendi – les 3 V pour victoire je suppose !
      Cette entreprise a depuis son début en 1853 eut des amours incestueuses avec le pouvoir. Passons …
      En 1945 De Gaulle passe un compromis historique : 5 centrales syndicales y sont désignées comme interlocutrices du dialogue social, le fameux paritarisme.
      Par la suite quand il revint au pouvoir en 1958 son idée économique majeure c’était la participation dont ne voulaient ni le patronat ni les 5 syndicats.
      Le patronat finançait les syndicats par l’intermédiaire de sa branche métallurgique.
      Bergeron petit factotum des grands patrons vint à l’Elysée pour essayer de convaincre De Gaulle d’abandonner la participation – c’est ce qu’il raconte dans la dite dédicace que j’ai en mains.
      Peine perdue … mais ils finirent par avoir la peau du général en avril 1969. Alliance contre-nature entre patronat et syndicats mais qui eut le dessus.
      François Michelin claqua la porte du patronat en 1968 au lendemain des accords de Grenelle qui perpétuait ces accords incestueux de 1945.

  5. J’ai bien tout lu. Bon, et alors ? Ca veut dire qu’il faut voter MLP ? Parce qu’elle est tellement humaine ?

    • Mais non ! Vous voterez bien pour qui vous voulez ! Je disais juste qu’il faut aller un peu plus loin que le réflexe des bobs et de leurs relais médiatiques.
      C’est pour ça que la BD est finalement intéressante — alors même qu’elle est réalisée par des hommes dont le combat passé anti-FN leur a valu je ne sais combien de procès intentés par JMLP.

      • Le scénario est déjà écrit: en cas de victoire – peu probable, au vu des accords interpartis – de MLP, ce sera le bordel organisé ( oxymaure) avec, à la clef, nouvelle élection under pressure…
        Le FN ne sera pas pas un parti de pouvoir : c’est un salutaire poil à gratter démocratique.
        Encore faudrait-il que les gouvernants en prennet conscience et réagissent…

          • Pour tenir plus d’un mois, le fn devra recruter de nombreux nervis pour « encadrer » les foules.

            Il les trouvera, très disponibles, dans les cités, adossés au mur.

            Enfin prêts à l’emploi…

      • Soit, mais écrire sur cela (plutôt que sur autre chose), c’est, au bout du compte, chercher à mettre en lumière le Danube de la pensée lepeniste. Il y a tellement d’autres sujets à traiter. Non : mieux vaut revenir et revenir encore sur 1/ la gauche qui n’est plus crédible 2/ La Le Pen qui n’est pas si nocive que cela 3/ La gauche qui n’est plus crédible 4/ sur la baisse du niveau (à cause de la gauche, qui n’est plus crédible).

        • Vu de Béziers, le Danube c’est l’Orb et la pme familiale, c’est l’orbe de la pensée.

        • Mais suggérez-moi donc des thèmes chers à votre cœur !
          La déclaration de guerre à la Russie ? Le bordel au Moyen Orient ou en Libye ? La mise sur orbite de Macron ?

          • La mise en orbite de Macron c’est le grand retour des jupettes. Il sera ministre d’état de quelque chose dans le premier gouvernement Juppé.

          • Je me garderai bien de suggérer quoi que ce soit. Je m’informe, je lis, et je constate.
            Et comme dit le proverbe yéménite : »il vaut mieux constater que s’tater le… » (censuré par la manif pour tous).

  6.  » Que disait donc cette accorte jeune femme qui est blonde aussi à l’intérieur de sa tête ? … » Délicieuse réflexion machiste que je réutiliserai. A part ça, le livre en question est aussi n numérique, moins cher ; les éditeurs français ont fait des progrès. Et puis entre Patrick Buisson (Mon Sarkozy) et François Hollande (Par moi-même), j’ai l’impression que cet ouvrage ne fera pas si mauvaise figure. Je vais l’acheter.

  7. L’hypothèque ce n’est to be or not to be Le Pen c’est plutôt de savoir comment nous voulons organiser la société française et l’Etat français.

    Les compromis obscurs c’est pas trop mon truc !

  8. « V B, nouvelle présentatrice dont j’ignorais tout et qui, lorsqu’on la mettra sur orbite, n’a pas fini d’tourner »
    JPB, qui n’a pas la télé, n’en a pas besoin: Il comprend bien et vite .

    • Les merdouilles (ex)orbitantes, c’est fini. Le moindre kilomètre-cube en orbite basse est devenu très surveillé, là-haut. Because gros brouzouf.

  9. « Tout se lit dans la planche » écrit notre hôte pour commenter l’image de la caissière au réveil.

    Pourtant certains détails diaboliques ne trouvent pas de signification « naturelle ».

    Ainsi le double étron doré sur la commode.

    On pense immédiatement à une antenne wifi customisée fn mais une visite sur la boutique * de la pme familiale n’en contient aucune trace.

    http://www.boutique-fn.net/

    Un cadeau de Poutine qui espionne ainsi la candidate (albicans) ?

    * je soutiens que le seul véritable lieu où l’identité d’un parti se révèle est sa boutique.

  10. Ach…raté, encore raté…à croire que je le fais exprès !
    Je m’apprêtais hier à 12h12 à me lancer dans le vide, 0,89m plus bas, quand les filles de mon quartier ont hurlé me suppliant de surseoir à mon funeste projet(*).
    Comment ne pas les comprendre ?
    Comment ne pas leur obéir ?
    Comment ne pas céder à la voix du Peuple qui commande à nos coeurs ?
    (*)ambiance genre mort de Sardanapale ou mort de Sénèque.

  11. Je trouve que ce billet dépasse les borgnes !
    ps: j’aurais dû lire les coms de l’autre glandu, p’têt qu’il l’a déjà faite celle-là…

  12. @ Charbonnel Le 17 Octobre 2016 à 9 h 10 min :
    Entièrement d’accord, et encore, on a échappé à un billet sur le débat des primaires (au propre comme au figuré) des sept hyènes mutantes de la droite.
    (Jean-Frédéric) Poisson en mai…poisson d’avril !

    • « Les Sept Salopards » c’est presque trop flatteur pour ces sept andouilles de compétition.

  13. Alain Juppé a affirmé clairement ce matin qu’il abrogerait la réforme du collège. Ce sera mon lot de consolation s’il venait à être élu.

    • Il fallait écouter avec attention : il a dit qu’il allobrogerait la réforme des collèges en remettant certaines peuplades gauloises un peu marginalisées dans le sens de l’Histoire.

  14. La face crachée de Marianne avais-je cru lire ; mon sang n’a fait qu’un tour. Puis, après avoir pris mes gouttes, tout s’est assagi. Le FN est un parti comme les autres, qu’on se le dise. La preuve ; les voilà en justice pour des histoires de financement (affaire Riwal via l’ex du GUD ; que du beau linge. Ce fut long)

  15. Un confessionnal à l’école de la république :

    https://lessauveursdelecole.blogspot.fr/

    Vous aussi vous pouvez participe-passer mais vous serez rewrités pour les besoins de la Cause.

    Une cuillerée pour Grigou, une pour Dubenet, une pour Meiriol. Il y en a aussi pour quelques seconds couteaux pour tenter de dissimuler un peu l’omniprésence du Grand Triangle Pédagol.

  16. Nigo descend chez ceux qui creusent :

    L’hebdo télé storytelle l’évènement :

    « François Hollande doit notamment dévoiler la plaque inaugurale de l’institut de recherche publique sur la sidérurgie, baptisé Metafensch et installé à Uckangeen Moselle. Cet institut a pour vocation de « penser l’avenir » de la métallurgie, en lien permanent avec les industriels de la région, qui pourront s’en servir comme d’un outil de recherche et

    Le machin nommé « Metafensch », fallait oser ! Pourquoi pas Meta-l’urgie ou Meta-l’hurlant ?

    Pour ceux qui ont connu les rougeoiements nocturnes de la vallée de la Fensch, l’hiver :

    https://www.youtube.com/watch?v=2PL1kxg-AHw

  17. Bonjour.
    L’article de notre cher JP sur les rythmes scolaires et les fameuses vacances de la Toussaint tombe à pic (voir le Point) :
    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-toussaint-des-vacances-pour-quoi-faire-17-10-2016-2076483_1886.php

    En effet les 2 semaines font exploser les habitudes de travail prises depuis septembre, et qui commencent à rentrer. En novembre c’est une rentrée presque comme en septembre, avec un grand vide dans la tête de la plupart des élèves. Je rejoins Brighelli pour les cycles biologiques : allonger à Noël, période d’hibernation en réalité, et réduire à Pâques et février.
    D’autre part, même si c’est contraire à l’organisation entière de notre société française, il faudrait réduire les journées de travail par exemple entre le 15 novembre et le 1er février, il fait trop nuit! C’est à peu près ce qu’on appelle l’hiver dans le calendrier chinois. Ex : lycée de 9h à 16h dans cette période, et plus d’heures sur des périodes où l’organisme est plus énergique (avril, mai, octobre).
    Légère annualisation des services pour les profs : en gros deux emplois du temps qui dépendraient de la saison;

    • Soyons simples et efficaces: au vu de ce que l’on a dans les classes réelles, remplaçons les vacances par des cours et vice-versa.

      • C’est vrai, on aura le même résultat au bac et à Pisa : travailler moins pour réussir tout autant!

    • A propos du calendrier scolaire : une semaine à la Toussaint quand même, pas seulement un long week-end ! Nous imposer 4 mois d’affilée jusqu’à Noël( parce que Georges ne s’entend pas avec Paulette et qu’il veut récupérer les gamins et digérer ses agapes avec ses copains à Noël, basta ! ) ( au lycée la fin du 1er trimestre est en novembre ) sans souffler serait difficile et peu efficace. ooooh ! Brighelli !!! Tout le monde n’est pas en prépa avec de gentils petits étudiants sages et sérieux. Venez faire cours dans un lycée actuel, pas celui de votre belle jeunesse ( ils ont changé les petits…) et vous allez voir la tête des profs à la veille des vacances de Toussaint. On est crevé !!!!!! Vraiment !!!!

      • Euh…en collège c’est pareil, voire pire…
        Un heureux collègue, récemment muté en lycée, me disait, fort réjoui, qu’il n’y avait pas de discipline à faire dans les classes. Tant mieux!
        ( ledit lycée n’est pas en ZREPTRUC)

    • Si l’on tient à respecter les « rythmes biologiques », la première mesure à prendre c’est de bannir les réveils-matins.

      • et la deuxième, c’est de s’assurer qu’à parti de seize ans (voire moins si précocité) chaque garçon puisse faire l’amour tous les jours:c’est indispensable pour son équilibre hormonal et psychique.

        • C’est vrai ça ! D’ailleurs, il faut leur fournir leur lot quotidien de filles. Normal ! Les filles, c’est à ça que ça sert, cf. la délicieuse chanson que vous soumettiez un peu plus haut aux lecteurs du blog…

  18. Voilà un débat qu’il est bien ! Non, sans plaisanter : je souscris entièrement aux propos de JP Brighelli sur les âneries liées aux vacances et aux rythmes scolaires.

  19. « Le futur centre d’accueil pour SDF du 16e arrondissement incendié »

    On va finir par croire que les riches n’aiment pas les pauvres, m’enfin !

  20. Le problème posé par le FN, ce n’est pas tant les idéologies sous-jacentes ou ses figurants (d’ailleurs relisez l’histoire de l’extrême droite en France, avec un certain patronat instrumentalisant un certain lumpen prolétariat …) ; c’est son électorat. Vous qui enseignez en France périphérique ; voyez leurs enfants (qui sont innocents). Ca me fend le coeur)

  21. Le 17 Octobre 2016 à 12 h 17 min, Pierre Driout a dit :

    C’est un rouleau d’acier Martin ; en syndicaliste assoupli sous la couette …
    Oui, l’acier vient principalement de Chine maintenant, l’Empire du Moëlleux…

    • Quand le cochon est passé dans le laminoir de Florange il a la queue toute droite … on dit alors c’est un cochon Martin (Edouard) !

      • Et le ‘baryton Martin’ (baryton léger), quand sa queue passe dans le laminoir, on l’appelle comment, soprano Martine ?

  22. […]Noël, en revanche, qui marque souvent une vie de famille bien utile en ces temps de dispersion, mérite une plage peut-être un peu plus longue, […]

    Les électeurs du PS se moquent de Noël… D’ailleurs on ne dit plus « vacances de Noël » mais « vacances d’hiver ».
    Dans le même genre, j’ai trouvé dans ma boîte aux lettres un catalogue sobrement intitulé « jouets de fin année », alors que le sapin décoré sur la couverture ne laisse aucun doute sur la fête à célébrer…

    • Allons, plus de 15 jours à Noël ? Ce n’est pas sérieux. Joyeux rattrapage en perspective !
      Et puis que je sache, les vacances de Noël sont les mêmes dans toutes les académies donc pas de souci de gardiennage des pauvres petits en quête d’unité familiale perdue. Et ça me fait bien marrer. Si vous saviez ce qu’en pensent vos gamins des fêtes de Noël, si vous saviez ce qu’ils écrivent dans leurs copies, surtout quand nous, profs de français, nous ne voulons rien savoir. Parce que les pauvres parents qui s’imaginent qu’ils vont redonner un goût de paradis perdu à leurs gamins parce que c’est Noël et qu’à Noël, on-est-une-grande-famille-unie. Foutaises !
      Les élèves sont en général fort marris de devoir se séparer des copains, voire du copain et/ou de la copine pendant 15 jours. Les cadeaux, ok. Le reste c’est ce qu’il faut plus ou moins subir pour donner l’impression aux vieux que Noël, c’est une fête super. En attendant, regardez les, ils n’ont qu’une hâte, courir dans leur chambre pour textoter avec les potes, pendant que les vieux bavardent et mangent. Aaaah! les belles fêtes de Noël, la magie de Noël … Allez, vous nous en mettrez 4 semaines.

      • Ah ben m…alors! Les choses ont bien changé et je viens de comprendre que je suis un (presque )vieux con en cet an 2016.
        Ranci et buté, je garde toutefois mes illusions pour moi!
        Plutôt que de rouler ce pu… de rocher, je vais me retirer dans une caverne mytheuse.

          • Alors vous savez des choses sur vos élèves que leurs parents ne savent pas et les professeurs de vos enfants savent sur eux des choses que vous ne savez pas;vous n’êts pas le professeur de vos propres enfants,je suppose.

        • Eh oui ! Quel scoop ! Si vous saviez ce que certains élèves balancent dans leurs devoirs d’écriture d’invention en traitant des sujets de bac, j’entends bien, de purs sujets de bac ( et au collège, c’était pire encore ). Certains trouvent des moyens pour confier au papier, ce que, manifestement, ils ne peuvent dire ailleurs. Et j’ai pris l’habitude depuis toujours d’éviter le côté psychologie magazine que je fuis à toutes jambes sauf quand le discours me paraît devoir être dangereux pour les élèves.Mais, c’est le lot de tous les profs de lettres qui corrigent la prose des petits.

          • Après, on peut se rassurer, tous les élèves ne sont pas concernés, beaucoup restent dans la discrétion. Heureusement pour nous…

      • Ouais, enfin, en classe, ils sont là pour ne pas être notés absents et sont fort marris de ne pas pouvoir passer les heures de cours à papoter avec les copains.

  23. « La reconnaissance d’Hergé est-elle nécessairement celle de tout un art ? »
    http://www.lepoint.fr/pop-culture/bandes-dessinees/l-exposition-herge-au-grand-palais-vaut-elle-le-deplacement-03-10-2016-2073130_2922.php
    Je trouve qu’une suite logique, en cette période de brouillage de repères, aurait été de parler de l’exposition Tintin au Grand Palais, temple de l’art établi, après un billet sur Dylan ‘nobelisé’, ne serait-ce que pour la qualité du trait comparée au graphisme grossier de cette face crashée.

  24. Noel, c’est la fête des enfants, non ? Initialement des célébrations autour du solstice d’hiver (renouveau…) squattées par les chrétiens pour s’imposer. Ils ont tués nos Dieux, qu’ils soient maudits,

    • Il eût fallu que ces dieux aient de la puissance pour se défendre…

      Mais en attendant, fêter Noël, qu’on soit chrétien ou non, c’est un acte de résistance à l’invasion.

      • Noël c’est, ou ce devrait être, une période de paix et de remise en cause de soi-même, à la lumière d’un message chrétien qui peut parler à tous, croyants ou non.
        Plus les ans défilent et plus les manifestations commerciales de cette fête traditionnelle me débectent.
        In the grotte I spoke!

      • Au début, je pensais que vous faisiez de l’humour. Je ne m’étonne pas qu’il puisse y avoir des problèmes avec certains muslmans ; les pires des cathos leur ont ouvert un boulevard (voyez depuis 1905, sans discontinuer

        • Rien compris les gars.
          Comme dit supra, je dois être trop con.
          Kesk lé roimaj e le boulvar ouver on a fer avek se ke je disé?

          • Mais non Sisyphe t’es loin d’être con je t’assure, seulement t’avais promis de t’en tenir au Jéroboam, alors lâche ce Mathusalem de Bourgogne et sors de ta cave !

          • Une caractéristique de certains des innombrables commentaires de ce blog est de n’avoir aucun lien intelligible avec les autres.
            Par exemple celui que je vais écrire plus bas…

          • 10 décembre 1905, de plus les histoires de petit jésus ; on a donné en plus d’avoir passé l’âge (un petit niveau CM2, tout cela) Je tolère de moins l’existence de ces gens là (les cathos) Disons depuis 10 ans ; évidemment,le hasard est rarement au rendez-vous dans des cas comme ça.

  25. A propos de mosquée, de grottes et de Noël, quel est l’avenir de notre pays si rien ne change ?
    Peu brillant. En effet, à moins qu’un événement inédit vienne à bouleverser les données actuelles, la France risque fort de ne plus ressembler à celle de nos ancêtres même les plus récents d’ici à vingt ans : elle sombre, jour après jour, dans un marigot couscoussier où voile de rigueur pour les femmes, et djellaba pour les hommes, risquent à terme de devenir des tenues courantes pour les sorties en ville
    (et le jour où JPB sort en djellaba, je veux recevoir une photo).
    Les raisons de ce drame sont parfaitement connues (remplacement progressif des anciens “souchiens” par une population subsaharienne et maghrébine) et — sauf à être jugulées par un homme à poigne dont nous ne voulons actuellement pas et que nous voudrons trop tard et seulement si la lobotomie que nous subissons des médias et Educ’Nat’ nous en laisse le temps —, cet avenir paraît inéluctable.
    La nature même de nos futurs remplaçants inquiète, dans un contexte de guerre ethnique. En effet, nous ne cohabitons pas avec de pacifiques Espagnols, ou d’amicaux Suédois, mais avec une population qui, d’une part, reste très éloignée à tous les points de vue du moule européen et, d’autre part, souscrit à une religion non paisible :
    depuis son apparition, l’Islam a généré guerres, conflits, et même génocides —ceci siècle après siècle, aux quatre coins de la planète, malgré les psalmodies des bobos (« pas d’amalgames ! »).
    Le Coran contient, en outre et de manière incontestable, des dizaines d’appels clairs à la razzia et aux meurtres, sans que nul parmi les esprits éclairés de Rome ou de la rue Cadet ne songe à en souligner la violence intrinsèque pourtant connue voire revendiquée.
    Alors, en 2017, si je crois encore au Père Noël, je vote…????
    JPB !
    Que pourrait-il faire de pire que Pompidou, Giscard, Mitterrand, (saint) Chirac, Sarkozy et Hollande ?
    Et si JPB ne veut pas, une absence de gouvernement serait-elle pire que la situation actuelle ?

    • Nous ne vivons pas dans les mêmes endroits. J’ai travaillé dans ceux que vous évoquez. Je ne pourrais plus… Par contre être pris en sandwich entre ca et ce que j’ai évoqué avant, c’est niet (je ne répond
      de rien) Ne parlons pas de la « religion d’amérique » ; le tout donne l’enfer (l’absence de raison) Ce n’est pas complètement hors sujet (la face pas caché des le pen et des leurs ; j’ai évité pas kasher, ca c’est plus le père)

  26. John Podesta est le directeur de campagne d’Hillary Clinton ; c’est un spécialiste en ufologie … la science des objets volants non identifiés envoyés par des civilisations extra-terrestres pour espionner nos trous du cul !

    De plus en plus fort quand Washington et Hollywood s’unissent dans les séries Z !

    • La culture populaire triomphe à Nobel cette année et il est donc un peu normal que la zone 51 ne soit pas seulement du Pastis de Pernod !

      Quand on a bu suffisamment de pastis sous le soleil et qu’on a écouté Hillary tousser un bon moment on est sous l’emprise d’un charme étrange … il vous pousse des ailes dans le dos et des petits bonshommes verts vous font la cour tout en se dandinant comme des elfes !

  27. Comment ?! Il faudrait signifier le signe flèche ?!

    Si on en croit, notamment, les copies d’élèves, la flèche aurait une polysémie intrinsèque naturelle qui rend inutile voire dangereux son explicitation.

  28. J’ai revu hier soir « La Fin du Jour » de Julien Duvivier ; cela se passe dans la maison de retraites des vieux comédiens de Pont-aux-Dames.
    Louis Jouvet comédien sur le retour auréolé de tant de triomphes finit par confondre la réalité et les rôles qu’il a joués … surmenage commun aux vieux professeurs qui répètent sans cesse la même leçon devant des élèves distraits !

    • Très bon choix, Pierre ! Je l’ai enregistré pour le visionner plus tard, surtout pour la musique de Maurice Jaubert dont j’ai entendu dire beaucoup de bien par Bertrand Tavernier.
      Il a mis en musique parait-il des poèmes de Supervielle; tu connais ?
      Les sommets de poésie supportent quelquefois assez bien un peu de musique.

    • « surmenage commun aux vieux professeurs… »

      Dis, Pierre rassure-moi ! J’espère qu’on n’y entend pas les ricacanements de certains pensionnaires de ce blog venus y faire de la figuration pour des besoins (de chaines) alimentaires ou de vieilles agrégates surmenées à vous dégoûter définitivement de la musique de chambre consensuelle.

  29. A midi j’ai mangé un requin (ailerons) et une religieuse (au chocolat) ce qui a tissé entre nous un indéfectible lien nutritionnel.

  30. La différence entre JPB et un con ou entre un homme intelligent et certains commentateurs, comme le nostalgique, est la capacité de réflexion et donc d’évolution. Mise à part le fait que je n’en ai pas le niveau, jamais je n’aurais pu créer un blog, pas pu supporter ces commentateurs qui tel le petit saphir bloqué dans un sillon, se croient fidèles à leurs idées alors qu’ils ne sont que bêtes et sans imagination !

  31. La nostalgie n’est plus ce qu’elle était …

    Si le contenu littéraire des films – et des chansons – n’avaient pas évolué à rebours de la haute intelligence manifestée par « Allons bon » il serait inutile d’être nostalgique !

    Le niveau monte jusqu’au firmament où il m’a perdu de vue depuis si longtemps que moi qui suis aptère j’en suis resté à Julien Duvivier, Louis Jouvet et Michel Simon ! Certes Brighelli est un vieux cabot comme dirait Dobolino …

  32. Pour quelle raison le niveau littéraire des block-busters comme « Thor » est quasi-nul ? Parce que pour toucher un plus large public mondial il faut en revenir quasiment au cinéma muet et encore – avec le moins d’allusions culturelles possibles et le plus d’actions et de sentiments basiques.
    Comment faire de l’humour et de l’ironie qui toucherait un milliard de téléspectateurs sans les blesser ? C’est mission quasi-impossible.

    Les moyens de communications modernes ont fait de Mickael Jackson et de Prince des milliardaires pendant que les acteurs qui foulaient les planches nues finissaient dans l’oubli et la quasi-misère malgré tout leur bagage culturel, cf « La fin du jour ».

  33. Soyons clair et pertinent : combien ici parmi tous ces professeurs qui pontifient pourraient gagner leur vie dans le monde moderne ?

    La musique classique comme le théâtre classique sont subventionnés à mort – l’opéra n’en parlons pas ! Wagner sans Louis II de Bavière ? Un pauvre hère sans son Bayreuth.

  34. Pour gagner sa vie dans le monde de la culture il faut ou se raccrocher au monde de l’industrie – Entertainment en anglais – ou se faire subventionner par l’Etat.

    Brighelli a fait un gros succès d’édition (« La Fabrique du crétin ») et pour le reste pourrait-il gagner sa vie sans son métier d’enseignant ? J’ai quelque doute …

    • Brighelli vit dans « le monde moderne »,n’est-ce pas ? et il y gagne sa vie.
      Dans « le monde moderne »,il y a diverses manières de gagner sa vie.
      A quoi tend votre propos ?

  35. Pourquoi pas le prix nobel de littérature à Steven Spielberg l’an prochain ? Après tout c’est génial « maison .. maison » cela attire un milliard de spectateurs !
    Spielberg est un grand cinéaste qui a compris qu’il fallait sabrer toute littérature pour toucher le public. Des images et encore des images …
    Désolé de renverser les idoles … oui Bob Dylan c’est de la culture populaire comme Prince et Mickael Jackson et alors quoi de neuf docteur ?

  36. Si la culture consiste à se montrer plus intelligent que la moyenne des gens alors la culture est forcément blessante pour une majorité de gens ! CQFD !

    Stendhal disait qu’il écrivait to the happy fews et espérait franchir le cap du demi-siècle. Il ne pensait pas toucher le maçon ou l’ouvrier des champs ! Il n’était pas stupide et démagogue au point de se prendre pour la Mylène Farmer du romantisme.

    • « Stendhal disait qu’il écrivait to the happy fews »
      Euh…Pierre, toi et ton pote Stendhal, vous ne pourriez pas vous exprimer en français comme tout le monde, non ? Espèces de sales jeunes !

      • Et voilà comment internet contribue à la propagation de l’erreur;P.D.fait une faute grossière (admettons que ce soit une faute de frappe) ,vous la copiez-collez et il faudra bien des efforts pour l’éradiquer.Wikipedia est pleine d’erreurs et de sottises etc.la mauvaise monnaie chasse la bonne.

    •  » few » est invariable;puisque vous êtes encyclopédiste,archiviste,mémorialiste,vous allez nous dire d’où vient cette expression « the happy few ».

  37. « Argenteuil : Alors qu’il réprimandait une élève, l’instituteur a été roué de coups, lundi, par deux hommes l’accusant de racisme. Le même jour, au Tremblay-en-France, la proviseur d’un lycée a été frappée. »

    • Ailleurs ou ici, je ne sais plus, les gens garçonnets en phase d’intégration réussie ont aussi crié des choses sensées concernant Allah.
      PAL, Paix Amour Liberté…
      C’est aussi de la nourriture pour (sou)chiens…
      Allez, quelques suppo de Padamalgam fortement dosés svp.

    • Comme dirait mon juge préféré, dès l’ouverture du procès ; « Pendez les ! » …. ces ânes alpha bêtes (car il en va chez les ânes comme chez les loups, cliché de l’éthologie cathodique ; il y a des mâles alpha)

  38. Sinon quoi de mieux que la religion, j’allais dire un monothéisme quelqu’il soit, pour illustrer ce qu’est une pensée unique ? Surtout si quelque soit le lieu et/ou le temps il n’y a pas d’alternative possible (le droit de ne pas s’y reconnaitre ?)

  39. http://rue89.nouvelobs.com/2016/10/18/voici-code-source-dapb-tenu-secret-jusqua-present-265443

    « L’association « Droit des lycéens avait demandé à ce que le code source concernant les licences sous tension leur soit communiqué, « de préférence par courrier électronique, ou à défaut sur CD-ROM ». Ils ont reçu le 17 octobre un document papier de 20 pages (voir document ci-contre), ce qui ne facilite évidemment pas son décryptage. »

    Savent-ils, les petits khons prétentieux, ce qu’est un code source et que 20 pages, pour un logiciel de cet ampleur, c’est tout juste une suite de déclarations.

    « Après, tout reste à faire : il faut encore qu’on le comprenne, qu’on vérifie qu’il n’y a pas de données manquantes et qu’on étudie sa légalité. »

    On n’a pas fini de rigoler.

  40. Le vote pour Marine Le Pen me semble aller de soi.
    Je ne comprends pas les réticences de quelques-uns.
    Quels sont vos arguments?

    • Facile :

      Elle est moche, s’habille mal, fait vulgaire, ne parle pas un français plaisant.
      Ça m’a suffit Sarko dans ce registre.

      Juppé, lui, est un assez beau vieillard, bien conservé.
      Il fait l’unanimité dans la presse qui ne cesse de nous le vendre de manière éhontée.
      On peut en déduire qu’il est d’un contact agréable au quotidien puisque les journalistes l’ont choisi.

      Puisqu’ils appliquent tous les mêmes politiques soufflées dans l’oreillette par les nouveaux maîtres du monde de Bruxelles (ou d’ailleurs) autant les choisir pas trop désagréables à regarder.

      • Si la qualité du français est le critère de choix, vous avez dû voter pour son père maintes fois puisque c’est sans conteste la personne politique qui savait le mieux parler français.
        Si vous comparez avec le registre de vocabulaire de Valls, c’est cruel.

        • En effet, c’est le seul qui utilise les mots « four » et « crématoire » dans son causement.

        • Oui, Valls ce fut le coup de grace, sans l’état du même nom. Le mieux ; « l’axe du mal », du G.W Bush pur jus ; j’en frémis encore la nuit quand j’erre hagard, après avoir été réveillé par mes hurlements.

          • Une attaque d’évangélistes venus en renfort des djihadistes ; cauchemard récurrent, mon psy en est mort (suicide a dit le légiste)

  41. D’ailleurs j’ai voté à deux reprises pour un polygame décoré de la Francisque qui a
    doublé les chiffres du chômage et déclencher l’immigration Arabomusulmane cause de bien de nos soucis.
    Alors pourquoi pas Marine Le Pen.

  42. Et je rajouterai le seul cancéreux en phase terminale à publier deux fois l’an un bulletin de bonne santé.
    Pour finir de prendre les Français pour des cons.
    Je suis sûr que Marine Le Pen est plus honnête.

  43. Si le fils de Bhumibol – un nom de fumigation – ne parvient pas à s’imposer chez les Thaïs, qu’il vienne chez les landais. Il y a une place à prendre.

  44. Et pendant ce temps béni de l’apéro permanent sur bonnet d’âne, d’odieux merdia à la solde de l’esstrême droîte font part de profs qui se font défoncer la tronche par les cats socio-défavorisées.
    On sent bien le cou monté ( pas vers l’échafaud) des enervis de l’extrême.
    Comme disait l’ ipéraire, intéritamère de la gestapolitique, ne vous inquiétez pas! La ministresse s’en indigne et fustige verbalement les sauvageons; l’important, viles pleutres abreuvés par une saleagande goebelienne, c’est le sacro-saint dogme populo de l’absentéisme professoral.
    On sent, déjà, les relents putrides de la réeducation des élites, à la mode Mao ou Polpot, touche pas.
    Amen! Allez en paix.

    • Le Moloch étudie une panoplie d’animateur en eple :

      http://www.arthistoryarchive.com/arthistory/canadian/images/KenDanby-At-The-Crease-1972.jpg

      Ceux qui anime un peu de maths auront une crosse à 90° pour figurer les angles droits *. Les syndicats hurlent à la discrimination.

      Certains esprits chagrins ont fait remarquer qu’une bonne partie du crâne était laissée sans protection et qu’un bon coup de batte de baseball pouvait interrompre, parfois définitivement, une pensée en marche.

      Les zipéaires ont rappelé que pour suivre une procédure, une pensée pouvait être gênante voire contre-productive.

      * rappelons que le principe de base de toute animation socio-culturelle en eple est de ne jamais tourner le dos au public. Dessiner un angle droit au tableau est donc interdit à partir de dorénavant.

      • J’ose signaler que ledit angle droit a été depuis renommé ( j’allais dire rebaptisé, mais bon) angle gauche, pour rééquilibrer les tendances factieuses des factoriseurs factices de l’éenne.

  45. Pendant que Mââââme Najat fait mine de s’effaroucher des effets de la politique qu’elle défend si bien même si elle n’en est pas le seul vecteur, l’Ifop a réalisé un sondage commandé par l’Institut Montaigne, sur les musulmans de France.
    Les résultats en sont…explosifs mais ne surprendront que les naïfs. Dans ce travail, l’Ifop distingue trois grands groupes, en fonction des pratiques des personnes sondées. Le premier groupe (46 %) compte des musulmans « soit totalement sécularisés, soit en train d’achever leur intégration, sans renier leur religion ». Bien qu’on puisse douter du caractère scientifique de cette phrase — « achever son intégration » étant un concept particulièrement élastique pour ne pas parler de plastique —, on remarque que ces soi-disant intégrés souscrivent à l’islam quand même. Ouf, je craignais qu’ils renient trop vite la charia.

    Le deuxième groupe, représentant un solide 25 %, est « plus pieux et plus identitaire », tout en rejetant le voile intégral. Ce groupe est en réalité pas du tout éloigné de l’islam rigoureux, à l’exception du costume de Belphégor.
    Le dernier groupe, que l’Ifop évalue à 28 % (!!), réunit des croyants qui ont « adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République », s’affirmant « en marge de la société ». Les jeunes, les moins insérés dans l’emploi et les convertis sont les plus disposés à adhérer à ce modèle. Là au moins c’est clair : on a là un vivier de terroristes en devenir (ou en devenus ?), c’est-à-dire une bombe à (faible ?) retardement, probablement deux millions d’individus belliqueux, dont le bras armé est chez nous.

    Mais tout cela n’est que délire, Hollande et ses ministres veillent, TOUT VA BIEN, le reste (c-à-d les faits), c’est du racisme de bas étage, comme si « islamisme » pouvait être une race…

  46. Des partis politiques, il y en a toujours, mais ils ne sont qu’un reste du passé. Car contrairement aux partis d’aujourd’hui, les partis d’hier étaient peuplés de militants. Un militant est une personne qui consacre une partie de son temps libre à assister à des réunions interminables, à lire des documents, à distribuer des tracts, à coller des affiches, à assurer des permanences, à discuter politique et à se faire engueuler par son conjoint parce qu’il est arrivé en retard, parce qu’il n’est pas là le week-end, bref, parce qu’il met le Parti avant la famille. Et tout ça, sans autre rétribution que la reconnaissance des autres militants, de certains de ses concitoyens et – pour une toute petite minorité – l’accès à des fonctions électives ou exécutives rémunérées. Mais pour toutes leurs peines, ces militants gagnaient quelques droits : celui de discuter et de choisir le projet défendu par leur parti, et celui de sélectionner le candidat qui devait le porter. Ce droit était à eux, et à eux seuls. Et si le citoyen lambda voulait avoir son mot à dire à l’heure d’élaborer projets et candidatures, il n’avait qu’à prendre sa carte dans un parti et faire le boulot qui va avec. Car en ce temps là, les partis politiques étaient des corps vivants. Ils avaient des projets, qui étaient âprement discutés par une base militante que les directions écoutaient avec une grande attention. Parce que même si les processus démocratiques internes laissaient beaucoup à désirer, le militant pouvait toujours voter avec ses pieds. Et que les partis dépendaient d’eux pour coller les affiches, apporter les ressources financières et tenir les permanences. Mais surtout, à une époque ou les sondages étaient encore chers et les médias plus restreints, le corps militant était pour les hommes politiques à la fois un instrument de connaissance de l’état de l’opinion et un relais.

    La politique et la démocratie française, ça se résume aujourd’hui à des combats de chefs… Décidément quand un système politique fait eau de toute part, tout ce qu’on invente pour le « démocratiser » tourne au vinaigre, les primaires en sont l’exemple. Jamais le mot « démocratie » n’a été tant utilisé, mais jamais les élites n’écoutent aussi peu le peuple. Ce qui apparaît est la décomposition des partis autour d’intérêts privés avec clientélisme… La démocratie est un tout et si les procédés ne permettent pas au peuple d’exprimer ses problèmes fondamentaux, il ne reste plus alors qu’à s’abstenir ou à voter contre…

  47. Le client: « Mozart est là ? »
    La caissière(*): « Vive Aldi ! »
    (*) plus fétarde que mozzarella apparemment !
    Bon ok , je sors ….

    • « les poissons rouges ».

      Ce n’est pas très gentil pour les rares qui boivent encore vos paroles et qui se prêtent, sans branchier, à toutes les « expérimentations » même en phase d’eau gazeuse.

  48. « L’adjointe à la culture » * de Ménard proteste contre les manifestants :

    https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-7h30/journal-de-7h30-mercredi-19-octobre-2016

    « Quand on vote pour vous, vous êtes responsable des gens. Vous devenez le papa, la maman qui doit le protéger […] » (à partir de 31min00s dans le déroulé).

    Quand vous croyez voter pour un de ces sinistres guignols n’oubliez pas que vous intronisez tout le paquet, y compris les fonds de cuve puisqu’on est à Béziers.

    * lorsqu’on l’appelle, elle joint les mains

  49. La notion de « laïcité » est trombinée par secousses par tous les orifices possibles :

    « La religion catholique n’a pas de signe ostentatoire et pour une raison simple, c’est peut-être parce que c’est elle qui a inventé en réalité la laïcité »

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1567369-la-religion-catholique-a-invente-la-laicite-quelques-rappels-utiles-a-marine-le-pen.html

    On comprend dès lors que certains esprits faibles chopent le vomi en entendant ça alors qu’ils ont encore la tête prise par les discours lénifiants de Bianco.

    La laïcité n’est pas un nunchaku.

    • Ben voyons Aristide Briand en compagnon de la fraternité St Pie X ; pourquoi pas Maurice Papon en porteur de valise du FLN ? Existe t-il un gène du révisionnisme ?

  50. Pour ceux qui manqueraient d’idées pour un reférendum-dum occupationnel * local :

    A tous les natifs d’Alsace ** : « voulez vous renoncer à la nationalité française pour entrer dans une grande région du Bade-Wurtemberg ? »

    * il est interdit de faire du mauvais esprit sur le terme « occupation »

    ** région située de part et d’autre de la route des vins

    • Plutôt que de demander à ces bourrins d’Alsaciens s’ils sont rive droite ou rive gauche du Rhin, il faut voir plus grand en rayant de la carte les régions existantes.
      Puis on commence par rattacher la Suisse à la France : en voilà une région prospère et bien gérée qui serait bien mieux chez nous, en v’la pour une !
      Puis on aplatit un peu plus la Belgique sans sommation, comme l’a fait Dolfie petite moustache en 39, et de deux !
      Constatant la joie craintive des peuples voisins on crée une troisième région en annexant l’Arabie Heureuse. Et voilà, plus besoin d’avoir des idées puisqu’on a du pétrole et un débouché pour notre diversité, heureuse de retrouver le centre prophétique du monde !
      Une fois bourrés de pétrole et de pognon, on organise un nouveau Yalta avec les Chinois de Xi et les Anglais de Mère Theresa, et on découpe toute l’Afrique en trois régions qu’on se partage à l’ancienne. Les Chinois seront soulagés de partager les frais de location de leur fonds de commerce, et puis nous, on connait bien le coin avec les Brits et ça plaira aux garnisons déjà sur place qui pourront enfin bosser sérieusement!
      Bref, t’as compris ! L’humanisme a été assez galvaudé ces derniers temps. Le progrès ce n’est pas l’identité heureuse en demandant son avis au Peuple, c’est:
      – une gonzesse pour chacun,
      – une Rolex à chaque poignet,
      – une armée puissante,
      – une politique de développement agressive,
      – « du pétrole et du pognon pour tous ! » (un putain de slogan !)

      • Parce que ces articles sont bien choisis ou commandés par des journalistes ? En tant qu’enseignants les auteurs sont sensés savoir que les jeunes générations sont nulles comme des pets en histoire
        (j’ai été effrayé par mon neveu et ses amis post bacheliers) Ca promet d’éternels recommencements)

        • Pas de soucis, ils savent utiliser un smartphone, c’est bien suffisant dans notre monde d’esclaves.

          • Et oui, en cet ère de l’immédiateté ; â quoi pourrais bien servir l’histoire ? (qui n’est pas le centre de tout, certes)

    • Dis-moi, tu as la totalité de l’article ? Si oui, mets-le donc en ligne — ça vaut quand même son pesant de mort-aux-rats.

      • Non, je n’ai pas le code-source…

        PS : j’entends à l’instant une revue de presse sur France Cul qui signale que Mââme Najacte est, paraît-il, mécontente du « ce n’est pas une intellectuelle » émis par Maître Nigo. Le journaleux en charge de la revue précise « pourtant, le Président était plutôt élogieux sur son sens politique ». Rappelons-nous que Nigo qualifiait la dame de « très forte en langue de bois ».

    • Ces guignols collectionnent les points godwin ( sont-ce des winners, my gode?) alors que les têtes blondes empilent les flatulences, pardon, compétences.
      Résultat: nul.

  51. « Quand vous croyez voter pour un de ces sinistres guignols n’oubliez pas que vous intronisez tout le paquet, y compris les fonds de cuve puisqu’on est à Béziers. » (Dugong)
    Et le paquet, on l’a ! je vous le garantis !
    Au centre : une immigration massive et du quart monde en veux-tu en voilà.
    A droite : la clique ci-dessus désignée
    A gauche : A.Couquet, un sinistre abruti, encore communiste, prêt à tout pour garder quelques prébendes, et surtout, fer de lance du « padamalgam », en lien avec ce qui se fait de mieux en matière d’islamisme.
    Rien d’autre à signaler. L’Orb coule toujours, le Canal aussi.
    La statue de Riquet est toujours à sa place.
    Je t’aime…je t’aime… je t’aime…

      • …et donc rien.
        Que voulez-vous qu’il fît contre 5000 ? Qu’il mourût ? Ou qu’un fol espoir en vain le secourût ?

  52. cette … pourrait Clavier virtuel, je te hais. (utile uniquement contre les keyloggers, pour les paranos et c’est déjà obsolète)

  53. L’article de Dugong est hélas réservé aux abonnés de l’édition en ligne du Monde. Aucune trace ne s’y trouve dans l’édition électronique du journal papier que je consulte en ce moment dans ma fac qui y est abonnée.
    Je fais, piètre consolation, une c.c. d’un article de ce journal daté d’aujourd’hui sur le programme des candidats à la primaire de la droite. Bof…
    C’est parti ! Et pardon pour la mise en page…

    MERCREDI 19 OCTOBRE 2016
    – La droite entend rétablir l’« autorité »à l’école
    Les candidats misent sur les fondamentaux au primaire et une autonomie accrue des collèges et lycées

    A quoi pourrait ressem- bler l’école que promet la droite si elle rempor- tait l’élection présidentielle ? Les sept candidats investis
    à la primaire ont tous, très tôt, affiché leur programme sur l’éducation pour en faire un terrain de
    compétition.
    Sur le papier, l’enjeu est central :
    c’est la « mère de toutes les réformes », pour Alain Juppé ; la « priorité pour les dix prochaines années », promet Bruno Le Maire.
    Nathalie Kosciusko-Morizet place
    l’école au cœur de sa « nouvelle
    France », tandis que pour François
    Fillon, « tout commence par
    l’école ». Soit. Reste que le système
    scolaire est moins abordé, pour
    l’heure, sous l’angle de ses difficultés réelles (échec, inégalités sociales…) que comme un miroir
    des peurs qui traversent la société : peur du déclin, peur d’un
    renoncement aux valeurs républicaines, peur de l’autre.
    Des débats dans l’air du temps
    – mixité, zone d’éducation prioritaire (ZEP)… –, il n’est guère question, même si l’on doit reconnaître
    au projet d’Alain Juppé de faire exception : lui fait du « traitement de
    la difficulté scolaire son objectif »,
    assure Benoist Apparu. « Les crispations identitaires ne nous inté-
    ressent pas !, poursuit le conseiller
    éducation du candidat. Ce qui nous
    mobilise, c’est l’efficacité réelle de
    l’école pour les élèves, pas l’instrumentalisation marketing du débat
    scolaire. » Ce positionnement différent du maire de Bordeaux, les
    syndicats d’enseignants, même les
    plus à gauche, le lui reconnaissent,
    tout en étant sûrs qu’en cas de victoire sur ses rivaux, une inflexion
    serait inéluctable.

    Elèves en uniforme

    Les autres candidats rêvent, eux,
    d’une école porte-drapeau des valeurs de la République et lieu de
    leur « reconquête ». Dans sa panoplie de mesures bleu-blanc-rouge,
    Jean-François Copé verrait bien les
    élèves en uniforme, lever le drapeau tous les mois en entonnant
    l’hymne national ou participer à
    des cérémonies de naturalisation.
    Chez Bruno Le Maire comme
    chez François Fillon ou Jean-Fré-
    déric Poisson, le président du
    Parti chrétien-démocrate, le point
    de fixation se porte sur les programmes d’histoire et le « récit national » que ceux-ci devraient valoriser pour exalter la « grandeur »
    de la France et forger une identité
    commune. Comme s’ils en faisaient peu de cas aujourd’hui.
    « La rhétorique à droite n’a jamais
    été aussi droitière », analyse le sociologue François Dubet, pour qui
    un « durcissement », comparativement à la campagne de 2012, est
    manifeste. « Dans le climat actuel,
    c’est le thème identitaire qui se projette sur l’école », dit-il.
    Dans son école, la droite entend
    rétablir l’« autorité ». Comment ?
    On n’en sait presque rien, sinon
    que M. Fillon plaide pour une évaluation de l’assiduité et du comportement des élèves – assumant
    que ce soit « plus important
    en 2016, en réponse au terrorisme,
    qu’en 2012 ». Nicolas Sarkozy propose, lui, d’élargir l’échelle des
    sanctions, jusqu’à la suppression
    des allocations.
    En creux, c’est bien un procès en
    laxisme fait à l’école et à la gauche
    qui se dégage de ces discours : tous
    les candidats – ou presque – en profitent pour battre en brèche l’influence de prétendus « pédagogistes » accusés d’avoir compromis
    l’autorité du maître et détourné
    l’institution de sa mission première, la transmission des savoirs.
    C’est pour la remettre sur le droit
    chemin qu’ils misent sur l’apprentissage des fondamentaux au primaire, ce « lire-écrire-compter »
    qu’Alain Juppé enrichit d’un quatrième savoir : « raisonner ».
    A l’appui de leur plaidoyer, des
    horaires : chez M. Le Maire, vingt
    heures par semaine (sur vingt-six)
    devraient être consacrées aux fondamentaux, dont quinze heures
    de français. « Jusqu’à cinq heures de
    français de plus » en CP et CE1, pour
    M. Copé. M. Fillon souhaite que
    « les trois quarts du temps d’enseignement » soient consacrés au
    triptyque lecture-calcul-écriture,
    mais aussi « aux grandes dates et
    grands personnages de la France et
    de la nation, à la géographie de la
    France et des régions».
    Pour les inculquer, des méthodes dites « classiques » – récitation, calcul mental, dictée… D’expérimentations, il n’est guère
    question, et si certains font réfé-
    rence aux « neurosciences » en
    vogue aujourd’hui, c’est pour rappeler que le microcosme enseignant renâcle à s’en emparer.
    Autre point d’accord entre les té-
    nors de la droite : l’autonomie accrue des collèges et des lycées,
    parfois étendue aux écoles, pour
    corriger un système scolaire
    perçu comme trop centralisé. Une
    autonomie à des degrés divers : il
    peut s’agir, pour certains, de donner plus de pouvoir aux chefs
    d’établissement (recruter, évaluer). Pour d’autres, d’octroyer
    une liberté totale d’organiser le
    temps scolaire. Deux des candidats, MM. Copé et Poisson, empruntent la piste de la privatisation, plaidant pour le développement d’écoles hors contrat.
    Enfin, le « travailler plus pour
    gagner plus », entonné par
    M. Sarkozy dès la campagne de
    2007, a conquis du terrain à droite.
    L’ancien chef de l’Etat propose
    d’accroître de 25 % le temps de pré-
    sence des enseignants dans les établissements ; M. Juppé de revaloriser les traitements des professeurs
    des écoles de 10 % en échange
    d’une présence accrue. M. Le Maire
    est sur cette même ligne.
    Du « hollandisme », que conserveraient les sept candidats à la
    primaire ? Certainement pas les
    60 000 postes créés depuis 2012.
    Au nom de la réduction de la dé-
    pense publique, tous prévoient de
    diminuer le nombre de postes de
    fonctionnaires, sans préciser
    l’ampleur de la purge dans l’éducation nationale.

    Procès en égalitarisme

    En revanche, tous reprennent à
    leur compte, sans le dire, la « priorité au primaire » que la gauche a
    inscrite au cœur de sa loi de « refondation », avec l’idée que la
    réussite des élèves se joue dans
    les premières années de la scolarité. Cela va d’une nouvelle classe
    de « CP + » appelée de ses vœux
    par M. Sarkozy à l’abaissement de
    la scolarité obligatoire à 5 ans,
    pour lequel plaident M. Fillon
    comme M. Le Maire.

    Unanimes à dénoncer la réforme
    des rythmes scolaires, les candidats de la droite ne lui promettent
    pas tous le même sort : abrogation
    pour certains, liberté laissée aux
    maires de décider pour d’autres.
    Sur le devenir de la réforme du collège, mise en œuvre depuis septembre, les positions ne sont pas
    aussi claires qu’attendu.
    Reste que la transformation ou
    l’abrogation par la gauche des dispositifs dits d’excellence – classes
    européennes, sections bilangues,
    options latin, bourses au mérite –
    les heurtent tous.
    De Sarkozy à Juppé, le procès en
    égalitarisme est dans toutes les
    bouches… alors même que tous les
    observateurs et toutes les enquê-
    tes décrivent un système français
    qui sait très bien faire émerger une
    élite mais laisse toujours plus de
    côté les élèves à la peine, qui sont
    aussi les moins privilégiés.
    Comme si l’on se satisfaisait, au
    fond, d’un collège ayant d’abord
    vocation à trier les élèves.

    mattea battaglia
    et aurélie collas

  54. Dugong, ils ont juste pris le nom comme ça, parce que c’était un scientifique renommé, pour le truc qui va arriver sur Mars ou l’Italie est vraiment une fois de plus impliquée dans le « design » ? Je vous pose la question car je n’y connais rien, sinon que la bête ne va vivre que 8 jours et que c’est épatant, je trouve.

    • Le but est de pouvoir gueuler à la face du mode : « on est capable ! » En attendant d’envoyer un truc plus conséquent (2020 ?)

      Ceci dit, ça aurait eu de la gueule d’organiser une dramaturgie dans la grande tradition de l’opéra italien pour accompagner l’agonie de l’éclaireur.
      Même si l’atmosphère martienne est raréfiée, faire retentir Casta Diva sur Mars, on en parlerait longtemps dans les chaumières, là-bas.

    • Schiaparelli est l’astronome qui, le premier, a cru voir des « canali » sur Mars, lors de l’opposition particulièrement favorable (la planète étant vraiment au plus proche possible de la terre) de 1877.
      Déjà, « canali » ne se traduit pas obligatoirement par « canaux ». Mais certains se convertirent et zébrèrent la surface martienne de canaux rectilignes jusqu’au pur délire, le plus croyant d’entre eux étant un certain Percival Lowell, un amateur richissime qui fonda un observatoire pour ces recherches (malgré tout, il apporta des contributions à la vraie science, et c’est dans son observatoire que fut découverte Pluton).
      En 1909, un Français sceptique, Antoniadi, profita d’une proximité de Mars tout aussi exceptionnelle, et de conditions atmosphériques favorables à l’observatoire de Meudon, pour démontrer que cela n’était qu’illusion.

  55. A propos d’italien, écoutant une émission de radio, j’entends un journaliste s’étonner du silence de Dylan et dire de lui : Ma non è un po’ uno snobone ? Cette langue me ravit. Sa capacité à former des mots nouveaux rien qu’avec les suffixes … Et certains sont marrants :
    quand vous voyez un cinquantenaire tiré par sa bedaine ( pancia) cela devient : un pancione. Quand sur un blog, vous avez un malotru qui vous enquiquine sans raison, il devient uno stronzone, etc… Et puis il y en a d’affectifs : quand nous avons besoin de dire en plusieurs mots : un petit restaurant , eux disent : un ristorantino et de la même manière : ragazzina, ragazzetta, giovanotto. Et plus connu, quand votre femme vous fait un peu cocu, vous êtes cornuto mais quand vous êtes vraiment très cocu, vous devenez cornutissimo.
    Bref, pour en revenir à Dylan, ils ne s’en remettent pas. Du coup, ils proposaient d’envoyer De Gregori, qui n’est pas ma tasse de thé, mais bon. Moi, j’y enverrais plutôt Bonci, si un des « ânes » de ce blog passe à Rome, allez goûter ses pizzas. C’est un dieu. Un pizzaiolone… Au fait, le jury suédois fait quoi de la récompense non donnée ? Ils partent en vacances avec ou c’est comme à la loterie, il y en a plus pour le prochain?

    • Sanseverina, je crois que sans verser dans la paranoïa, quelques bribes de ton verbe limaçonnant me sont destinées, non ? J’y réponds sans délai.
      Mon Dieu, quel récit, mais quel récit ! Vite un divan…et un âne (si possible idiot et égocentrique comme le ‘stronzone’ que je suis) aussi !
      Ton post, plein d’innocence narcissique, révèle une mémoire courte; la mienne, encore pleine des insultes que j’ai reçues ici de ta part, ne l’est pas. Pourtant, j’ai essayé d’oublier ! Pas plus tard encore que le 14 Octobre 2016 à 16 h 53, j’ai répondu sérieusement et sans malice à ton commentaire que j’avais trouvé plaisant.
      Enfin, comme tu l’insinues, j’ai dû fréquenter trop d’ânes dans ma vie et ça, ça ne pardonne pas; après t’as beau te laver, leurs fréquentations te collent à la peau.
      Allez, ciao bella et ciao à tous !

    • Je suis choquée et très en colère. C’est absolument intolérable et mérite d’être ébruité.

  56. Si les gens arrettaient brusquement de faire des enfants, les problèmes d’éducation diminueraient progressivement et d’ici une quinzaine d’années on en parlerait plus. L’enjeu central (mon oeil) des élections deviendrait les maisons de retraite et ce blog serait renommé « Bonnet de nuit ». Par contre il y aurait toujours de la pub pour les couches culottes et les inégalités perduraient (la différence entre les plus évolués et ceux qui le sont moins ayant la peau dure) Par contre qu’est-ce qu’on se ferait ch… à se regarder en chien de faïence.

  57. Bon je vais me racheter un clavier, j’en ai marre, en plus j’en aurai besoin pour le python (tant qu’à causer un langage que peu comprennent pour briller dans les soirées ou finir enfermé)

  58. Mystère… je pense avoir posté l’article tant convoité mais je ne le trouve pas ici. Serait-il en attente de validation ?
    J’ai fait une seconde tentative, vaine car considérée comme un doublon.

  59. L’ironie m’emmerde profondément, ceux qui la pratiquent ont toujours la bouche un peu de travers, ils ne peuvent empêcher la bave séchée aux commissures, Même au plus profond de la colère, il faut de l’amitié, oui, oui, et de la bienveillance, bref, comme dans les articles de jP Brighelli où j’apprends toujours quelque chose. Mais ces commentaires en diagonale….

  60. Il est de notoriété publique que Nice abrite un vivier de terroristes.
    Enfin, c’est ce que nous croyions… il semblerait qu’il y ait surtout des malades mentaux. Jugez par vous-mêmes :

    Le 17 octobre :

    http://www.nicematin.com/faits-divers/en-colere-un-individu-radicalise-est-interpelle-a-laeroport-de-nice-et-blesse-deux-policiers-86470

    Le 19 octobre :
    http://www.nicematin.com/faits-divers/le-radicalise-qui-a-blesse-deux-policiers-a-laeroport-souffre-de-troubles-mentaux-87082

    • Quoi qu’il en soit, pour être terroriste, il faut être malade mental.
      La question est de savoir si l’Islam favorise la maladie mentale susmentionnée…
      Les corâneries pourraient le laisser penser, mais dans la réalité, nous constatons que c’est faux, c’est faux, c’est faux, c’est faux, c’est faux, c’est faux.
      Les musulmans ne posent aucun problème à notre société.
      D’ailleurs, si cela nous gêne, rien ne nous empêche de prendre la tangente.
      (Désolé pour le bonnetiste qui n’aime pas l’ironie. Il n’a qu’à penser que c’est de l’humour, stade ultime avant le désespoir).

  61. Ah ! L’article du Monde dont il était question plus haut (

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/10/19/sous-la-haine-de-la-pedagogie-celle-de-l-egalite_5016122_3232.html) est enfin disponible.
    Au petit déjeuner, c’est… roboratif.
    Bonne lecture à toutes et à tous !

    Par Laurence de Cock et Grégory Chambat
    En cette rentrée, le débat sur l’éducation est plus que jamais enkysté par les appels au retour à l’ordre moral, à l’autorité et à « l’identité nationale ». Mesures simplistes (port de l’uniforme ou salut au drapeau) et offensives idéologiques (sur le « roman national » ou contre l’enseignement des questions de genre) sont relayées en « une » des magazines ou dans des pamphlets hargneux livrant les prétendus « pédagogistes » à la vindicte populaire.
    Sous des aspects plus ou moins folkloriques, c’est la nostalgie d’une école de la ségrégation sociale, du chacun à sa place et de l’entre-soi qui avance masquée. Car ces discours sur le « bon vieux temps » participent d’une offensive réactionnaire qui vise en réalité l’égalité et la démocratie, à l’école et au-delà.
    La perspective de la présidentielle alimente cette course à la surenchère « décliniste ». La présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, ne s’y est pas trompée, consacrant sa première « convention présidentielle » à la question scolaire pour « capitaliser » sur les discours « antipédagogistes » et tenir sa revanche sur « l’esprit de 68 ».
    Depuis trente ans, les déplorations sur le naufrage de l’école, annonciateur de l’effondrement de la « civilisation », sont à la fois le socle de la stratégie de reconquête de l’hégémonie culturelle par les droites extrêmes et l’assise idéologique d’un courant national-républicain.
    Nouvelle chasse aux sorcières
    « Ayatollahs de la pédagogie », « Khmers rouges », « nouveaux Mao », « barbares », « assassins de l’école », « pédagogiches » ou « pédabobos » : la « guerre civile des mots » des « antipédagogistes » ne semble plus souffrir de limites.
    Du complot des « forces obscures » de Jean-Claude Milner – l’inventeur du fumeux concept de « pédagogisme » (De l’école, Seuil, 1984) – à la campagne de promotion du livre de Carole Barjon (Mais qui sont les assassins de l’école ?, Robert Laffont, 234 p., 18 euros) inspirée des avis de recherche de criminels, il y a une permanence dans le confusionnisme. Désormais, quiconque veut écrire sur l’école peut se passer de toute rigueur d’analyse ou d’enquête de terrain.
    Cette nouvelle chasse aux sorcières concerne toutes celles et tous ceux qui, par leurs pratiques au quotidien et par leurs engagements, ne se satisfont pas de l’école telle qu’elle est – trop inégalitaire, ségrégative et conservatrice. Sociologues, pédagogues, historiens sont les empêcheurs de « régresser en paix », de réformer à reculons de l’histoire, du social, de la justice, de l’égalité.
    N’hésitant plus à convoquer les « éléments de langage » forgés par la matrice néodroitière, cette nébuleuse, nostalgique d’un ordre scolaire – et social – ancien, étend son influence sans qu’on s’en alarme.
    Assauts répétés
    Car c’est autour de l’école que se nouent ces alliances : par un meeting commun en septembre 2015 pour le député (Debout la France) de l’Essonne, Nicolas Dupont-Aignan et l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, applaudis par le représentant de SOS Education et l’entrepreneur Charles Beigbeder ; lorsque Jean-Paul Brighelli, l’auteur de La Fabrique du crétin (Folio, 2006), salue le programme éducatif du FN (septembre 2015) d’abord, et accepte d’intervenir à l’université d’été du parti frontiste ensuite (septembre 2016).
    Tout récemment, c’est Alain Finkielkraut qui se met à faire l’éloge des écoles privées hors contrat, avant de se reprendre in extremis (« Répliques », du 8 octobre), sachant que ces dernières sont aujourd’hui pour beaucoup chapeautées par la Fondation pour l’école, proche des traditionalistes et de La Manif pour tous.
    Pour son retour dans la rue, le mouvement contre le mariage homosexuel élargit d’ailleurs son combat aux questions éducatives. On en vient à se demander qui sont alors les dangereux fossoyeurs de l’école publique…
    On nous rétorquera que non, le récent succès de librairie de Céline Alvarez, Les Lois naturelles de l’enfant (Les Arènes, 464 p., 22 euros), prônant la rencontre des neurosciences et de la méthode Montessori, prouve la résistance de la pédagogie à ces assauts répétés.
    Nébuleuse « réac-publicaine »
    S’il n’est nullement question de comparer cette expérience aux plumitifs confortablement isolés du terrain qu’ils fustigent, il n’en reste pas moins que ce livre est aussi une attaque en règle de l’école publique et de ses enseignants, comme en témoigne sa promotion sur le dos du travail ordinaire et invisible de milliers de professeurs des écoles.
    La démarche est donc faussement généreuse et porte en creux le même anathème que les hérauts de l’« antipédagogisme » : ringardiser le service public, le travail enseignant et la perspective de justice sociale portée par la pédagogie.
    Trop longtemps, les militantes et les militants pour une autre école se sont contentés de hausser les épaules et de ne pas répondre à ces éructations délirantes. Résultat, petit à petit, cette nébuleuse « réac-publicaine » et ses supplétifs néolibéraux s’arrogent le monopole de la contestation de l’institution scolaire… et renvoient leurs adversaires à la seule posture « défensive » de l’institution.
    Pour nous, au contraire, l’heure est à l’offensive, non seulement contre les tentations et les tentatives réactionnaires mais aussi contre les injustices sociales du système et ses impasses. La crédibilité de nos luttes et de nos pratiques pédagogiques est à ce prix.
    Pour une « pédagogie critique »
    Parce que, à la différence des éditocrates et des pamphlétaires de l’« antipédagogisme », nous vivons au jour le jour la réalité des établissements scolaires ; parce que nous nous battons, avec nos syndicats, nos collectifs, pour des conditions de travail et d’enseignement à la hauteur des enjeux, parce que nous sommes les témoins des effets destructeurs de la crise économique et sociale sur les élèves et leurs familles, nous savons que la question éducative est d’abord et avant tout une question sociale.
    Nous savons qu’une école émancipatrice ne se construit pas sur le repli identitaire, sur la légitimation des inégalités ni sur le dressage ou le câblage des corps, des cerveaux et des esprits.
    Mais nous savons aussi, après cinq années de refondation de l’école, sans perspective sociale et égalitaire, que ce n’est pas « d’en haut » que viendront les transformations de l’école. A l’instrumentalisation de la pédagogie par les gestionnaires du système au service du libéralisme triomphant, nous répondons par une « pédagogie critique » qui s’efforce, au jour le jour, de construire les outils dont pourront se saisir nos élèves pour s’émanciper individuellement et collectivement.
    A la différence des nostalgiques de l’école d’hier, nous ne réduisons pas nos ambitions éducatives au « b.a.-ba » de l’instruction minimale, comme au temps de Jules Ferry. Lire, écrire, compter, oui ; mais aussi penser, s’exprimer, créer…
    « Révolutionner » l’enseignement
    Le niveau de démocratie d’un système ne se mesure pas au nombre de dominés à qui l’on accorde le privilège de rejoindre le camp des dominants. Une école démocratique et émancipatrice doit se fixer comme horizon la capacité de permettre à chacun et chacune de transformer le monde pour le rendre plus juste et plus vivable.
    Il y a tout juste cinquante ans disparaissait Célestin Freinet, en butte à la haine des réactionnaires et de l’extrême droite d’alors. Nous nous revendiquons toujours de son héritage, celui d’un engagement militant, dans et hors de la classe, contre « l’école, fille et servante du capitalisme ».
    Son projet éducatif et politique est aussi le nôtre – non plus « développer, améliorer, réformer l’enseignement, [mais] le révolutionner ». Il reste toujours en chantier et met plus que jamais en rage les tenants de l’ordre établi. C’est bon signe, continuons !

    Laurence De Cock a notamment codirigé avec Emmanuelle Picard « La Fabrique scolaire de l’histoire » (Agone, 2009). Elle est membre du collectif Aggiornamento histoire-géographie.

    Grégory Chambat est l’auteur de « L’Ecole des réac-publicains. La pédagogie noire du FN et des néoconservateurs » (Libertalia, 264 p., 10 €) et coresponsable, avec Catherine Chabrun, de « Célestin Freinet, le maître insurgé. Articles et éditoriaux, 1920-1939 » (Libertalia, 190 p., 10 €). Il enseigne en collège à Mantes-la-Ville (Yvelines).

    • Le FN a au moins une fonction. C’est de structurer la pensée et de donner un sens à la vie des auteurs de cet article.
      Quand je pense qu’on confie nos enfants à ces idéologues!

      • Quand je vois le niveau en orthographe et en syntaxe françaises, de mes lycéens, j’en viens à douter effectivement du travail de certains de mes collègues du primaire. En tout cas très peu d’élèves sont exigeants envers eux-mêmes.
        Rien n’est grave, rien n’est vraiment important mais il y a tellement besoin de se reposer à la Toussaint ….

    • « Le niveau de démocratie d’un système ne se mesure pas au nombre de dominés à qui l’on accorde le privilège de rejoindre le camp des dominants. Une école démocratique et émancipatrice doit se fixer comme horizon la capacité de permettre à chacun et chacune de transformer le monde pour le rendre plus juste et plus vivable ».
      Quelle logohrrée! Quelles conneries! Quel pathos soixante-huitard! C’est La Nef des fous!!!

  62. Ce long vomi sec reprend la posture classique des pédagos : « nous sommes la Gauche de Bien, ceux qui nous agressent sont des raclures d’extrême droite ».

    De fait, un discours de gauche qui redonne priorité aux contenus est totalement inaudible : l’extrême droite s’en empare pour ses propres besoins métaboliques et la Gauche de Bien veille à diaboliser le vrai.

    Le seul élément intéressant de ce rot flatulant est la proclamation de la ringardisation de la Sainte Trinité pédagole (Grigou, Dubenet, Meiriol) :

    « S’il n’est nullement question de comparer cette expérience [celle de Céline Alvarez] aux plumitifs confortablement isolés du terrain qu’ils fustigent »

    Nous sommes la jeune garde
    Nous sommes les gars de l’avenir
    Élevés dans la souffrance,
    Oui, nous saurons vaincre ou mourir.
    Nous combattons pour la bonne cause,
    Pour délivrer le genre humain
    Tant pis si notre sang arrose
    Les pavés sur notre chemin.
    Prenez garde ! Prenez garde !
    Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés
    V’là la jeune garde ! V’là la jeune garde,…

  63. « De fait, un discours de gauche qui redonne priorité aux contenus est totalement inaudible : l’extrême droite s’en empare pour ses propres besoins métaboliques et la Gauche de Bien veille à diaboliser le vrai. »
    Excellent ! Il y a effectivement une impasse dans ce constat.

    • Il faut, me semble-t-il, dissocier les gens de gauche, les vrais, les citoyens, les gens de la rue, les humbles, de ces matadors pseudo-pensant qui les représentent.
      La fracture s’aggrandit; inutile de s’étonner que de vieux roses virent au bleu.
      L’inverse fut vrai il y a quarante ans!

  64. L’Osservatore Pedago sait comment présenter les « données » et démontre, s’il en est besoin, qu’il est passé maître dans le fartage sémantique :

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/10/20102016Article636125447022839249.aspx

    Des « progrès de l’école », on glisse au « progrès de la scolarisation » et des « progrès » on glisse aux « évolutions »

    Farcir le collège puis le lycée de brillants illettrés en devenir est une évolution donc un progrès.

      • Joli ! Et sur ce sujet l’école fait des miracles.

        Ça rejoint le concept de handicap acquis (ou de contagion dans le contexte de l’épidémie de dys).

  65. Une étrange réponse aux élucubrations de L. de Cock :

    Je lis ici http://www.cadenceinfo.com/gyorgy-ligeti-biographie-portrait.htm un agréable portrait de Ligeti et j’y trouve des phrases qui résonnent d’un étrange écho.
    Remplacez le mot musique par celui d’enseignement, le mot compositeur par celui de professeur et vous aurez une déclaration d’intention qui, dans un monde meilleur, pourrait figurer au fronton des ESPE.

    « Ligeti, qui n’a jamais recherché la popularité pour elle-même, assume volontiers celle-ci et défend à son propos le concept « d’élitaire-démocratique ». Sa musique tout en étant complexe et se situant à un haut niveau d’érudition n’est pas pour autant aristocratique /../
    La conception d’une musique « élitaire-démocratique » est d’être accessible en concevant un certain effort pour y pénétrer : « Je n’ai jamais cherché à plaire à quiconque et je veux faire une musique sans compromis ». »

    Je découvre ce jour ce credo.
    Je n’ai hélas pas une culture musicale étendue mais lorsque j’ai entendu pour la première fois cette musique elle m’a procuré cet exact sentiment.

  66. On trouvera ici https://www.youtube.com/watch?v=iPgwF3G5i4k (et dans ce qui suit sur youzinzin, par exple Hungarian Rock) la pièce par laquelle j’ai découvert il y a bien longtemps le compositeur.

    Je laisse les amateurs de musique électro observer comment bien avant l’heure (en 1968 !) Ligeti invente les idées de boucles et de génération de pseudo-rythmes ou de méta-mélodie par la superposition de motifs.

  67. La suite de l’article est du même tonneau que le début, logique. Ils devraient faire attention avec les neurosciences, des surprises sont possibles ; au siècle dernier (récent), on nous demandait de reconnaitre les différentes aires corticales, dont une qui intéresse tout le monde ici et qui concerne le langage. Tout était bien réparti sur le papier, comme au cadastre. Patatra ; les approches récentes bouleversent tout cela, dire que je m’étais cassé le derrière pour obtenir une mention au certificat de physiologie nerveuse, qui ne m’intéressait pas plus que ca. Tout cela pour dire qu’avant de mettre en place des méthodes scientistes qui vont affecter une ou deux générations gosses, il vaut mieux réfléchir longuement en regardant les modèles explicatifs se succeder ; comme les vaches regardent passer les TGV, sans tenter de monter dedans.

  68. Même si cela prouve que je ne suis pas normal, j’avoue que j’ai toujours été circonspect quand à l’utilisation que des fascistes de la pensée pourraient faire des neurosciences (comme du cognitivisme ; j’en profite pour être méchant, ca soulage)

  69. Il y a peut-être un rapport avec les neurosciences ; allez savoir pourquoi les papes de la scilcon valley tiennent à ce que leurs enfants, dans leur éducation, soient tenus éloignés du mieux possible de ce qui relève du numérique (indice ; ce n’est pas une question de moyens financiers, enfin d’une certaine façon)

  70.  » Lire, écrire, compter, oui ; mais aussi penser, s’exprimer, créer…
    « Révolutionner » l’enseignement » nous disent ces braves gens. Et comment font-ils penser, s’exprimer et créer des élèves qui ne savent pas bien lire, qui ne comprennent pas ce qu’ils lisent et qui savent fort mal parler ?
    Enfin, ce que je trouve positif dans cet article, c’est qu’on les sent aux abois. Cela fait plaisir…C’est marrant parce qu’ils se retrouvent dans la position des « assis », des rassis, et ils ont l’impression qu’on leur vole leur éternel rôle de subversifs. D’ailleurs, en gros l’article tend seulement à dire : c’est nous qu’on est les révolutionnaires, zut, alors, c’est pas eux, quand même !

    • Petit c.. de prof de base, je m’étonne, ainsi que la plupart des collègues, de l’épidémie croissante des divers DYS en collège.
      Pour faire court, plus personne ne croit à ces difficultées « diagnostiquées » ( à quelques vrais cas près) par les orthophonistes et autres; conjugué à la pauvreté du vocabulaire et au manque totale de maîtrise des conjugaisons les plus banales – inutile d’évoquer l’orthographe des mots usuels – ce déluge de dysdiverses
      me semble signer une double faillite: celle de l’enseignement en Primaire et celle de la démission des familles.
      Nous devons faire cours à de quasi-analphabètes, ce qui nous contraint à des adaptations linguistiques presque criminelles, simplement pour avoir une chance d’être compris!!!
      Les nouveaux dieux autoproclamés de la pédago-didactique peuvent bien s’offusquer et vociférer, le constat est sans appel: nos enfants ne lisent plus, écrivent comme ils parlent, et ont un vocabulaire qui est un crachat au front de la langue française.
      ILS en sont les responsables.

      • responsables… et coupables.
         » Malheur à vous, les légistes, parce que vous avez enlevé la clef de la science ! Vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés !  » (Luc, 11,52).

        Qu’on les juge si on veut, mais qu’on les pende.

        • Non: qu’on les rééduque à leur sauce mao: les intellos en REP pour dix ans, avec logement in-the-quartier et RSA.
          Coran et barbe fournis par l’Etat.

          • oui, c’est mieux.
            Toute plaisanterie mise à part, je trouve anormal que les responsables divers s’exonèrent si facilement des conséquences de leur politique.
            Par exemple, les gouvernants et leurs maitres ou valets les journalistes n’habitent pas dans les banlieues chères à leur cœur.
            Les idéologues des ESPE n’enseignent pas, etc.

      • C’est la même chose au lycée, Sisyphe, évidemment et je constate comme vous la multiplication des dossiers. Une élève est arrivée en début d’année à la fin d’un cours, en tapant du poing sur le bureau parce que je ne la regardais pas et m’a lancé un:  » Tiers temps, j’suis dys !  »
        Dame, c’est qu’ça vous donne des droits : d’abord un tiers temps au bac et puis tout au long de l’année des devoirs plus faciles car comme on ne peut pas dans l’emploi du temps imparti aux élèves, trouver un tiers de temps en plus pour chaque devoir, on enlève une deux ou trois questions. On supprime la rédaction d’une partie de dissert and so on. On a même des » référents dys » dans mon bahut, des super profs qui se font payer pour ça en plus. C’est ça la rémunération au mérite. C’est bien normal.
        Et après tout le trentenaire célèbre ne disait-il pas que les dys derniers seraient au jugement final les dix premiers ?

        • Je vous rejoins : on en vient à en vouloir aux « handicapés ». Chaque prof doit s’adapter aux cas spéciaux … sinon il fait mal son boulot.
          Une fois j’ai été secrétaire d’une élève pour le bac. Jamais vu une feignasse pareille.
          Etc, etc …

    • « L’ennemi est bête : il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui ». (Desproges)

  71. Oralisation de la société et islamisation de la France vont de pair !

    Les sociétés musulmanes sont des sociétés de l’oral extrêmement crédules et manipulables à souhait !
    Il est possible que ce soit le souhait de François Hollande en embauchant une franco-marocaine virtuose de la langue de bois à ses propres dires dans le gouvernement de l’éducation populaire.

    • Délire à la Driout mais attention, c’est un délire « articulé », voire structuré autour de petits îlots de haines ordinaires et recuites.

  72. « virtuose de la langue de bois à ses propres dires »
    Nom d’une pie-panthère ! Qu’est-ce ça signifie…aurait-elle une façon très érotique de tailler son crayon ?

    • Effectivement ! Dans la tête autant que dans le pantalon.
      Je salue son courage, son extraordinaire lucidité et son analyse parfaitement argumentée.

    • Intéressant, c’est la meilleure réponse à Olivier Roy ce qu’elle dit. A noter ; elle est historienne des religions Zineb, comme quoi comprendre ce n’est pas excuser.

    • Je la suis depuis janvier 2015, quand il y a matière, sans jamais l’avoir poursuivi de mes assiduités.

  73. Merci, Zorglub, pour l’évocation de Ligeti. Ça nous a fait comme un appel d’air frais à une heure où le vieux débris cuve encore.

  74. « Vous l’avez rendue humaine » — « mais elle appartient à l’humanité, que je sache », a répondu Riss, passablement éberlué.

    (La tactique inépuisable des nouveaux journaleux – de préférence féminine, elles séduisent le beauf et la beaufette alors qu’elle a été formatée dans le même école journalistique que ses pareils – l’accusation que l’ennemi idéologique est un animal ; les Juifs étaient représentés en rats dans les documentaires nazis, donc négation de l’humanité, donc liberté de les tuer)

    « Vanessa Burgraff, Ce qui m’a gênée, moi, c’est que vous la rendez très très sympathique… » (On imagine aisément ce qui peut violer les convictions les plus intimes d’une pseudo journaliste affiliée au Komintern ; le leader d’un parti incarné selon elle du retour de la Bête Immonde redevenue ce qu’elle a toujours été ; un pitbull que l’on doit absolument noyer;)

    « vous la présentez comme marxiste ! » s’est aussi étonnée Vanessa Burgraff) et le Père — barré, mais présent, on ne liquide pas si aisément 40 ans de son passé »

    (D’abord, l »idée même qu’elle pourrait avoir quelques affinités avec le marxisme est le pire cauchemar de ce nouvea

    Et qui pousse MLP à évacuer les éléments les plus extrême-droitiers de son parti — jusqu’à quand tolérera-t-on Marion Maréchal, qui vomit l’IVG, si je puis dire, alors que sa tante, par conviction, par bon sens ou par calcul, l’approuve ?

    Quant à JMLP… Ma foi, il a fait son malheur tout seul. Cet homme qui n’avait inventé le FN que pour bien rigoler entre amis s’est retrouvé mis à la porte de ce qui était devenu une machine politique.

    On sait seulement que si MLP est élue, le plus dur sera de former un gouvernement de gens crédibles, et qui ne tirent pas à hue et à dia.

  75. « vous la présentez comme marxiste ! » s’est aussi étonnée Vanessa Burgraff) et le Père — barré, mais présent, on ne liquide pas si aisément 40 ans de son passé » (Donc le pire cauchemar de cette journaleuse de la nouvelle génération sera que MLP puisse avoir des similitudes avec sa propre religion avec la propre eau bénie avec laquelle elle a été baptisé. Ensuite, elle nie que Marine ait pu évoluer au cours des 40 ans de son passé – Vanessa Burgraff (dont le nom singe le prénom des plus grandes stars de la chanson) quant à elle – c’est bien entendu puisque sa foi marxiste l’empêche de pense autrement, n’évoluera pas en 40 ans ; « Seules les gens ne changeant JAMAIS d’opinions seront des imbéciles).

    Saluons donc au panthéon des crétins finis (aujoud’hui femmes et hommes, puisque cette race de malfaisants entend être identiques et non égaux) la venue de Vanessa Burgraff (pure nom de bourgeoises) au seins de médias menteurs, manipulateurs, et fascistes de gauche)

    • L’animatrice de canard dont vous parlez est une abrutie, c’est entendu.

      Il ne s’en suit pas que les groupies de la caissière soient des aigles.

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