Dimanche 10 avril, j’étais à Evreux à parler de laïcité au premier Salon du livre d’Histoire.
C’était un retour vers des territoires que je n’avais pas arpentés depuis 35 ans — quand j’étais « turbo-prof », enseignant au collège du Neubourg, à 25 kilomètres de là, et que chaque jour je faisais Paris / Evreux. De bons souvenirs. J’étais jeune — et contrairement à ce que disait Nizan, je ne laisserai personne dire que vingt ans n’est pas le plus bel âge de la vie.
Face à moi, Jean Rouaud, dont je n’ai pas lu grand-chose, à ma grande honte, depuis son prix Goncourt de 1990, les Champs d’honneur (probablement l’un des meilleurs romans sur 14-18, avec le 14 d’Echenoz), dont Grasset vient de réunir en volume (Tout souvenir n’est pas perdu) ses chroniques de l’Humanité. Et Malik Bezouh, qui a publié chez Plon fin 2015 France-Islam, le choc des préjugés.
C’est de cet intéressant garçon que je voudrais parler.
Il a rappelé comment il a été séduit, plus jeune, par le discours des Frères musulmans — c’est dire qu’il revient de très loin. Et comment Bossuet l’a ramené à la France.
Bossuet entre autres. Et de citer Pierre le Vénérable ou Elie Fréron (qu’il préfère à Voltaire, qui avait une dent acérée contre lui) ou Pierre Bayle, dont le Dictionnaire est effectivement l’une des étapes indispensables vers les Lumières et l’Encyclopédie : Bayle le parpaillot converti au catholicisme, par prudence ou par conviction, puis revenu au protestantisme et exilé à Genève puis aux Pays-Bas comme tant de huguenots, y tient un discours apparemment mesuré, mais dans les notes, puis dans les notes des notes (chaque fois dans un corps plus petit), il assène quelques vérités que le régime de Louis XIV était loin de pouvoir entendre — misant sur la paresse des censeurs qui vont rarement voir ce qui est écrit en petits caractères.
Et de raconter comment la littérature française — cet état maximal de la langue, puisque le « bon usage », c’est, dit Vaugelas, « la façon de parler de la plus saine partie de la Cour, conformément à la façon d’écrire de la plus saine partie des auteurs du temps » — l’a ramené à l’Histoire de France et à la culture française. Et lui a fait comprendre que, comme il dit, l’Islam est malade, et devrait très vite procéder à un aggiornamento — que j’ai proposé par ailleurs.
J’ai aimé cette idée : nous habitons notre langue, et notre langue, c’est notre culture — pas la langue bredouillée du rap, pas les pleurnicheries d’Edouard Louis, mais la langue flamboyante de Bossuet, de Voltaire (et de Rousseau aussi, quoi que je pense de l’homme), de Balzac et de Stendhal, de Hugo, Zola, Maupassant — tant d’autres !
Et c’est cette langue-là que nous devrions faire apprendre en classe — pas celle des œuvres écrites spécifiquement pour la jeunesse, comme le conseillent les nouveaux programmes de Mme Vallaud-Belkacem.
Je suis en train d’écrire un hymne à cette langue — ma langue, mon territoire, ma culture, mon pays. Et je constate que l’action néfaste des pédagos et de tous ceux qui s’en inspirent n’a visé au fond qu’à instaurer un doute quant à l’universalité de la langue française, comme disait Rivarol. Tout comme ils ont instillé un doute quant à l’Histoire de France (voir les arguties de Laurence de Cock et autres obsédés de l’esprit indigène — le comble ces jours-ci étant le torchon publié par Houria Bouteldja, les Blancs, les Juifs et nous, j’en ferai très prochainement quelque chose) et imposé une Histoire de la culpabilité et du sanglot de l’homme blanc.

La diminution drastique des horaires de français, la réduction de l’enseignement de la grammaire (c’est-à-dire du « bien parler ») au profit de « compétences » langagières qui appartiennent davantage au brouillamini qu’au bon usage, l’incitation à « s’exprimer » quand il faudrait se taire pour apprendre, à valoriser toute expression, aussi fautive soit-elle, à accepter dans les dictées (5 points sur 700 au Brevet — et il y en a une qui prétend défendre l’exercice !) les aberrations linguistiques les plus aberrantes, tout a été mis en place pour descendre la langue, par haine de la francité et valorisation des « indigènes ». C’est un raisonnement raciste : pourquoi l’indigène n’aurait-il pas le droit d’apprendre la langue qu’ont apprise Senghor, Hampâté Bâ, Césaire ou Ben Jelloun, sinon parce qu’on le méprise foncièrement ?
On comprend mieux du coup comment l’Islam rigoriste, qui exige de connaître l’arabe classique, a développé ses arguments. Face à une langue française en lambeaux, l’Islam wahhabite impose une langue rigoriste, donnée comme divine.
Je ne connais d’autres dieux que Du Bellay, qui chantait la Défense et illustration de la langue française, ou le « divin Ronsard » (comme disait Flaminio de Birague), et quelques autres depuis — dont Bossuet : dans le final magnifique du Alatriste d’Agustín Díaz Yanes (2006), où Perez Reverte a scénarisé la mort de son héros (1) alors que dans les romans de la série il n’en est pas encore là, j’entends à chaque fois que je revois le film chanter la voix de l’Aigle de Meaux dans l’Oraison funèbre du Prince de Condé : « Restait cette redoutable infanterie de l’armée espagnole… » La langue de Bossuet, autant que la valeur de « Monsieur le Prince », a vaincu les redoutables tercios — et seule la langue, dans ce qu’elle a de plus sublime, peut vaincre l’obscurantisme, le drapeau noir du fanatisme et toutes les abdications programmées par les pédagogies complices de la nuit.

Jean-Paul Brighelli

(1) Merci à AN pour m’avoir fait toucher du doigt combien les aventures d’Alatriste étaient emblématiques, chez Perez Reverte, de son ressenti des avancées islamiques depuis la guerre de Bosnie où il était reporter.

84 commentaires

  1. « …seule la langue, dans ce qu’elle a de plus sublime, peut vaincre l’obscurantisme, le drapeau noir du fanatisme et toutes les abdications programmées par les pédagogies complices de la nuit. »

    C’est bien pour cela que l’abrogation immédiate de la réforme du collège est un impératif absolu !

  2. On risque de faire pâlir nos éminences à leur rappeler un peu trop souvent les mots d’honneur et de vertu !

    « Qu’un homme sans honneur ne te méritait pas,
    Que malgré cette part que j’avais dans ton âme,
    Qui m’aima généreux me haïrait infâme. »

    « Ma générosité et ma liberté, c’est tout un. »

  3. On ne demande pas à un être attaché tout entier à la politique d’être un intellectuel mais on lui demande d’avoir un certain panache !

    Chirac était écervelé mais il avait conservé en lui un certain panache. On admettra volontiers que Juppé ne fut pendant trente ans que son ombre portée …

  4. Quant à Hollande tout le monde peut constater de visu à quel point il manque de tout panache présidentiel ; lui qui n’est plus que l’ombre d’une ombre, l’ex-meilleur pote de tous ses petits copains socialistes qui ne veulent même plus le connaître !

    Son pied a glissé dans la douche publique … et il n’a même pas l’excuse d’avoir été tenté par la femme de chambre !

  5. Si on veut absolument garder un certaine pureté de la langue française, il ne faut pas nécessairement investir dans l’E.N. en créant des milliers de postes de professeurs de français et en rajoutant des milliers d’heures de français, mais il faudrait investir dans 1000 postes-frontières à raison d’un tous les kilomètres avec entre les deux une ligne Maginot infranchissable minée jusqu’à la gueule.

  6. De Gaulle avait naïvement fait passer l’élection présidentielle par le suffrage universel justement pour que le président élu n’ait pas de fil à la patte et ait les coudées franches pour diriger et réformer si besoin en était.
    C’était sans compter sur les atavismes politiques de ceux qui sont nés enchaînés à un clan, celui des trouillards.

    Etienne de La Boétie avait, jeune homme, écrit un texte sublime, son « Discours de la servitude volontaire », adressé à ceux qui ont l’âme bien née et n’attendent pas le nombre des années pour servir.
    Rendre un signalé service à la nation disait De Gaulle ! C’est le sens de son appel le 18 juin.

  7. « Je ne connais d’autres dieux que Du Bellay, qui chantait la Défense et illustration de la langue française »

    Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito:
    Pro Domina colitur Musa Latina mihi.
    Sic igitur (dices) praefertur adultera nuptae?
    Illa quidem bella est, sed magis ista placet.

    • ≪Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
      Plus mon petit Liré, que le mont Palatin≫

      Il ne faut pas oublier à quel point au XVIe le français a eu du mal à s’imposer face au latin. Il y avait d’âpres polémiques alors même que le français était la langue officielle à la cour d’Henri VIII! C’est grâce aux poètes de la Pléiade et à l’imprimeur Geoffroy Tory (inventeur de la cédille) que le français s’imposa face au latinistes hellénophobes de la Sorbonne (le grec était la langue préférée des Réformés). L’émergence du français n’a pas été une mince affaire!

  8. Face à « la langue bredouillée du rap, pas les pleurnicheries d’Edouard Louis, mais la langue flamboyante de Bossuet, de Voltaire (et de Rousseau aussi, quoi que je pense de l’homme), de Balzac et de Stendhal, de Hugo, Zola, Maupassant — tant d’autres ».
    Bien d’accord! Mais il ne faudrait oublier qu’on peut aussi contrer le rap avec les fulgurances de nos chansons paillardes, Le Curé de Camaret, Le Père Dupanloup, etc…pleines de délicatesses, de raffinements tout en nuances. Il n’y a que les culs-pincés d’islamistes qui sont inaptes à en goûter la fraîcheur d’âme.

    • Ach so ! les petites polissonneries françaises …

      Fran Drescher et François Hollande ont dîné en amoureux ; Léonarda étant indisponible … elle était occupée à violer Edouard Louis !

      Si vous avez d’autres gauloiseries à nous faire connaître …

  9. La direction de France 2 ne veut pas d’enseignants parmi les invités du président ce jeudi !
    Tiens donc ! Et pourquoi ?

  10. « Pédophilie : l’Eglise de France crée des cellules d’écoute  » ; on touche à tout dans l’église de France … « écoute scout » vaut mieux que « secoue scout » !

  11. Quelqu’un a-t-il eu la curiosité de suivre le lien de brighelli sur la syndicaliste. Il y apparait la bobine fort sympathique d’une personne probablement joviale, une bonne vivante pleine d’optimisme. J’aimerais en savoir plus sur cette syndicaliste. Je vais donc approcher mon pendule de mon écran et je reviens vers vous pour vous faire part de mes conclusions.

  12. Émission télé avec Hollande:
    Avec ou sans la syndicaliste, avec Pujadas et Salamé, cela ne peut pas voler bien haut, c’est une émission pour Her… Jacqouille.

  13. jpbrighelli 12 Avril 2016 à 15 h 24 min #
    En fait, Hollande ne veut personne susceptible de le contrarier. C’est mauvais signe…

    Mauvais signe pour qui ?

  14. « et seule la langue, dans ce qu’elle a de plus sublime, peut vaincre l’obscurantisme, le drapeau noir du fanatisme et toutes les abdications programmées par les pédagogies complices de la nuit »

    Peut-être mais il y a des abdications addictives comme chez cette maigre bête de la nuit qui s’astique le berlingot sans limite apparente :

    http://www.cahiers-pedagogiques.com/Le-declic-de-la-creativite

    Si on excepte le sens, le gloubi-boulga ressemble au français.

    • J’aime bien le chapitre « Travailler autrement ». Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rappelle le « Faire de la politique autrement ».

  15. A propos du programme des Républicains…

    Jean-Paul Brighelli écrit : « …aucune condamnation du socle de compétences (signé jadis par Fillon, selon les consignes décidées par l’Europe lors du Protocole de Lisbonne en 2000, et qui entraîne les élèves dans un maelstrom descendant). Et aucun engagement précis à revenir sur la loi de refondation de l’école votée en 2012. »

    Et comme la réforme actuelle du collège n’est strictement rien d’autre, sous toutes ses modalités sans aucune exception ( « compétences » en lieu et place des « connaissances », EPI, programmes, manuels, pédagogie, suppression de tas de choses qui marchaient, etc.), que « la déclinaison du socle » Fillon-Peillon, ne pas condamner le « socle », c’est approuver la réforme !
    Logique !

    • L’idée de traîner un cadavre présidentiel pendant un an jusqu’à d’hypothétiques élections complètement obérées à l’avance par le climat détestable dans lequel l’année 2016/2017 s’engage paraît de plus en plus pénible à nombre de français qui ne se reconnaissent plus dans le régime qui va de compromis en compromis.

  16. Il me semble qu’un président qui n’a plus de majorité devrait en tirer la conclusion qui s’impose : soit dissoudre l’assemblée nationale, soit démissionner de ses fonctions rendues impossibles.

  17. Philippe 12 Avril 2016 à 16 h 12 min #
    Pour préparer une formation sur la notation, afin de mettre en place le nouveau collège à la rentré prochaine, l’inspection envoie aux professeurs le lien suivant :

    https://echanges.ac-versailles.fr/get?k=JZ9G7IExLVXqguSFVz

    Il s’agit d’une vidéo où un Diafoirus se paye de mots sur l’évaluation.

    Consternant.

    *********
    Consternant sans aucun doute, mais en parfaite cohérence avec le « socle « !

  18. C’est hors sujet, mais pas tant que cela, les « machins » type OCDE et autres étant commandés par les mêmes, et faire fonctionner son cerveau est nécessaire quand des informations extraordinaires sont livrées par le Monde et autres valets de la crétinisation mondiale :

    http://www.bvoltaire.fr/hildegardvonhessenamrhein/cest-georges-soros-qui-a-finance-les-panama-papers,249202

    ou
    https://francais.rt.com/international/18760-panama-papers–washington-admet

    Pas d’Américain ni d’allemand…

  19. Le Français de JPB est envoie de disparition, car la France n’est plus vraiment un pays indépendant. La France est désormais un pays vassalisé de l’OTAN. La dégradation de la langue française vers le « politiquement, médiatiquement et le populairement corrects » n’est que le reflet de cette situation. Tiens,on m’a rappelé à l’ordre quand j’ai dit ceci à mes élèves: « vous êtes nuls ! ». Dans la langue correcte d’aujourd’hui, il faut leur dire : « chers élèves, vous avez des difficultés ».

    La France de Balzac ou de Stendhal était un pays en avance sur le reste du monde et cela s’est traduit aussi dans la langue et la littérature.

  20.  » Jacqouille, abcmaths, Séraphin Lampion, Franck Ribéry,… »

    Ne cherchez pas l’intrus, il n’y en a pas !

  21. Chez mââme Najacte, pythie des piteux au pouvoir, la langue fourchue ne fourche pas, elle signifie :

    http://www.lepoint.fr/politique/francois-hollande-sera-candidat-en-2017-selon-najat-vallaud-belkacem-11-04-2016-2031543_20.php

    Sommée de faire ménage avec Valls ou Macron, elle ménage son avenir en jouant Nigo (pour l’instant). Au PS, affecter de faire méninges communes avec l’un puis l’autre pour finalement rouler pour un troisième est le comportement de base de l’apparatchiquita de base.

  22. Une petite chanson sympa à écouter sans modération !

    Collèges Contre La Réforme – La Belkacem youtube.com/watch?v=_Xpd4B…

  23. Quand les sgengniards se déclarent « scandalisés » par une proposition, il faut l’examiner avec bienveillance :

    https://sgen.cfdt.fr/portail/sgen/au-jour-le-jour/communiques-de-presse/l-institut-de-france-ne-doit-surtout-pas-s-occuper-des-programmes-scolaires-srv2_360220

    « Quant à l’idée de mettre sous la houlette des académies qui composent l’Institut de France le processus de rédaction des programmes, ce n’est qu’une manière grossière de récompenser certains académiciens qui ont fait preuve d’un zèle réactionnaire médiatique sur tous les sujets éducatifs, sans faire à aucun moment la démonstration de leur compétence en la matière. »

    Les zigènes, coincés entre le rôle de sous-marins de la bande à Carrère d’Encausse et celui de laquais des bondieuseries lénifiantes de la bande à Nigo vont devoir jouer à la houlette russe.

      • « Avec majoration du point d’indice du retraité-finkielkrautien ? » ou minoration de celui du retraité-Badivin:
        Badiou piqué « au vif » ou les (més)aventures d’un gros poisson pêché dans un bocal aux eaux troubles:

        https://t.co/2ECfUWHR5a

        J’ai particulièrement apprécié sa tentative « de déduire l’hypothèse communiste de la méthode dite « diagonale » employée par Cantor pour prouver que le cardinal de l’ensemble des nombres entiers est strictement inférieur à celui des réels. » En gros, existe-t-il des ensembles non dénombrables dont le cardinal soit strictement plus petit que celui des nombres réels ? Cantor avait conjecturé que la réponse est non sans réussir à le démontrer.
        En fait Paul Cohen a montré en 1963 que cette question est indécidable i.e. que la réponse oui et la réponse non sont l’une et l’autre compatibles avec les axiomes du choix, de Zorn et de Zermelo. Rien n’empêche donc d’introduire l’hypothèse du continu mais rien n’y oblige non plus…
        C’est comme Badiou, rien n’empêche de le lire mais rien n’y oblige non plus sauf à être abonné au Monde, à l’Obs, à Télérama ou être auditeur de France-Cul.

        • Les filou-sophes en ruine comme Badiou sont malgré tout vénérables, respectons un peu ces Mossoul, ces temples de Baal sur pattes.

  24. « Le Sgen-CFDT va interpeler la direction du parti Les Républicains » ; allez ! un petit coup de mains dans la délation : interpeller avec deux l !

  25. « Il va également solliciter à nouveau la Présidence de la République pour qu’elle intervienne afin de normaliser le fonctionnement de l’Institut de France et de ses académies. »

    Le président normal ayant du mal avec ses braies qu’il a fort sales depuis que les dames du château ne blanchissent plus ses caleçons, pense à sauver ses fesses en priorité !

  26. L’extrait du communiqué de presse du SGEN confirme, s’il en était besoin, que le « socle commun » est bien la mesure phare de la réforme, je dirais même « résume toute la réforme ». D’ailleurs le communiqué dit bien que les programmes scolaires sont « la déclinaison du socle commun ». C’est ce que n’arrête pas de répéter NVB.
    Ils ( le lobby pédago UNSA – SGEN et, plus ou moins, FCPE ) crèvent de trouille à l’idée que leur « socle commun » passerait illico à la poubelle si jamais les Académiciens s’emparaient de la confection des programmes, ce qui serait en effet leur premier réflexe ( de bon sens).
    Très intéressant aussi, cet appel à l’aide du SGEN, pour protéger le socle, au CSP, composé d' »experts », d' »élus », de « personnalités qualifiées extérieures à l’éducation nationale ». De « professeurs », point !

    Extrait (« sensible ») du communiqué
    « Confier la rédaction des programmes scolaires à l’inspection générale irait à rebours de l’idée de SOCLE COMMUN, introduite pour la première fois par la loi Fillon de 2005, qui vise à mettre en cohérence les apprentissages scolaires et les référentiels disciplinaires. Elle reviendrait de plus sur un acquis de la loi de 2013 qui a confié le pilotage de l’écriture du SOCLE COMMUN au Conseil supérieur des programmes où siègent aussi bien des experts, des élus que des personnalités qualifiées extérieures à l’éducation nationale. Le Sgen-CFDT a toujours soutenu que le SOCLE COMMUN et les programmes scolaires qui en sont la déclinaison ne devaient pas être l’apanage de cénacles hiérarchiques ou disciplinaires internes. »

  27. Jeudi 14 avril 2016 grande joute républicaine avec dans l’arène trois fiers toréadors pour porter l’estocade au taureau de Hollande :

    – Jean d’Ormesson de « bonne nuit les petits académiciens », Edgar Morin de « on achève bien les vieux chevaux de retour » et Michel Drucker de « z’avez pas vu mirza ? »

    Ces fiers combattants s’arrêteront au premier sang ; le taureau de Hollande sera alors reconduit en triomphe rue du cirque où il pourra se reposer de tous ces émois télévisuels.

    Sous vos applaudissements comme disait le regretté Jacques Martin.

  28. Z’avez pas vu le président ?

    « Où est donc passé ce chien ?
    Je le cherche partout.
    Où est donc passé ce chien ?
    Il va me rendre fou.
    Où est donc passé ce chien
    Oh! Ça y est je le vois !

    C’est bien la dernière fois,
    Que je te cherche comme ça.
    Veux tu venir ici,
    Je n’le répèterai pas.
    Veux-tu venir ici,
    Oh yeah ! Ah oui, te voilà !
    Veux tu venir ici,
    Oh yeah ! et ne bouge pas.
    Veux tu venir ici,
    Oh yeah ! satané Mirza ! »

  29. La régression de la France est non seulement économique – 10eme rang selon le FMI en terme de PPA – parité de pouvoir d’achat – ou 6eme en terme de PIB mais aussi morale !

    Selon moi la défaite morale de nos institutions est plus grave car elle entraîne à sa perte la nation tout entière.
    La défection présidentielle est donc presque une conséquence mineure de cet état de fait général.
    En juin 40 la France n’a pas perdu la bataille face à un ennemi supérieur mais par le jeu de ses propres faiblesses tout le long des années trente.
    L’Albert Lebrun actuel peut bien porter le nom qu’il veut Hollande, Juppé, Macron ou n’importe lequel !

  30. LES RÉPUBLICAINS : CONVENTION ÉDUCATION
    08 AVR 2016 POSTED BY ANNIE GENEVARD

    « Depuis 4 ans notre école est malmenée par des réformes mal pensées, inconséquentes, pernicieuses dans leurs effets. Tout ce qui a entouré l’idéologie de ce gouvernement en matière d’école, nous en voyons le produit délétère aujourd’hui. La responsabilité qui nous incombe est immense. C’est celle de prioriser nos choix sur un sujet qui intéresse extraordinairement notre pays ».

    En ouvrant, mercredi matin, une journée de travail consacrée à l’Education et à l’Enseignement supérieur dans le cadre de l’élaboration du projet politique de notre famille politique, Annie Genevard, député-maire de Morteau (Doubs), n’a pas fait mystère de l’ambition des Républicains, celle d’une « modernisation profonde de notre système éducatif qui doit être axée sur la réussite et le mérite ».

    MODERNISATION ? OUI, MAIS DANS QUEL SENS ?

    S’appuyant sur deux faits divers très récents (agressions d’enseignants en métropole et sur l’île de la Réunion) Annie Genevard, également Déléguée générale à l’Education, soulignait combien les enseignants étaient exposés aujourd’hui à des « dangers inédits » démontrant combien il y avait nécessité à restaurer la figure d’autorité du professeur, autorité qui avait tendance à se déliter.

    « Nous considérons que l’établissement scolaire, que les professeurs sont essentiels à la scolarité de nos enfants. Nous voulons requalifier le travail de l’enseignant, le restaurer dans son autorité, lui dire que la délivrance de son savoir est quelque chose d’essentiel. Nous voulons lui redonner toute la place que la société lui a progressivement ôtée parce que nous pensons qu’il est la clé de la réussite de l’enfant », estime Annie Genevard.

    « Oui, il faut mettre l’enseignant, le maître au cœur du système », acquiesce Eric Woerth, Secrétaire général chargé du projet. « C’est aux élèves de s’adapter aux enseignants et non aux enseignants à s’adapter aux élèves », assure le député-maire de Chantilly (Oise), convaincu qu’il faut réformer « profondément » notre système éducatif.

    Un système éducatif qui vient de vivre quatre années marquées par des réformes imposées et rejetées par les enseignants, les parents d’élèves, les élus locaux, les syndicats, comme la réforme des rythmes scolaires « à laquelle il faut mettre fin »,

    BRAVO !

    ou encore la réforme du collège« issue d’une idéologie marquée et qu’il faut abroger », pointe Eric Woerth.

    TRES BIEN !

    « Notre école ne va pas bien, constate-t-il, et pourtant elle a les moyens pour aller bien avec un corps enseignant de qualité, des parents qui souhaitent la réussite de leurs enfants ».

    Alors, pour réformer profondément l’Education et l’Enseignement supérieur, Eric Woerth évoque quelques pistes débattues tout au long de la matinée lors de quatre tables rondes comme l’autonomie des établissements scolaires,

    TRES DANGEREUX !

    « une façon de combattre la main mise des syndicats et des idéologies », le directeur devenant un chef d’établissement, un patron, qui recrute, anime, évalue son équipe pédagogique, voire la sanctionne.

    VIVE LE CLIENTELISME !

    « Le meilleur moyen de penser à l’avenir de l’école c’est de revenir à ses missions essentielles. Aujourd’hui on veut que l’école parle de tout, du développement durable, du réchauffement climatique. On s’éparpille et on oublie nos fondamentaux. Or les fondamentaux de l’école tournent autour de trois missions : instruire, éduquer et assurer l’insertion professionnelle, point que nous n’avons pas assez assumé », convient Luc Chatel, ancien ministre de l’Education nationale.

    « L’école doit vous donner les armes et bagages pour être un citoyen éclairé et heureux. Cela veut dire que c’est dans le cycle primaire que tout cela se passe »,

    COMPLETEMENT FAUX ! C’EST AU COLLEGE ET AU LYCEE QUE SE FORME LE FUTUR CITOYEN !

    assure le président du Conseil national, relevant que 16% d’une classe d’âge passe en sixième sans maîtriser la lecture. Tout en remarquant que quelques années plus tard, lors de la Journée Défense et Citoyenneté, ce pourcentage reste identique. « Cela veut dire que cette non maîtrise de la lecture n’a été corrigée ni au collège, ni au lycée », observe-t-il.
    Les efforts doivent donc, pour lui, être concentrés dans le primaire au niveau du CP et du CE1.

    BIZARRE ! ILS OUBLIENT TOUS L’ECRITURE !

    « Instruire, éduquer et assurer l’insertion professionnelle, cela passe par une organisation du système éducatif qui doit être moderne, qui doit comprendre ce qu’est la responsabilité »,

    OUAIS, OUAIS, ON TE VOIT VENIR !

    insiste Luc Chatel relevant que les méthodes éducatives n’ont pas changé depuis 25 ans.

    ET ALORS ? ENCORE UN QUI NE SAIT DE QUOI IL PARLE !

    « Il faut revoir les missions des enseignants qui ne peuvent plus être que sur les seuls cours magistraux.

    TIENS ! LES PEDAGOS CHANTENT LA MEME ANTIENNE !

    Ils doivent être également plus présents dans leur établissement scolaire pour du soutien pédagogique, pour rencontrer les familles »,

    BEN VOYONS ! COMME SEGOLENE ! 35 HEURES DE PRESENCE !

    détaille Luc Chatel pour qui l’Education nationale a besoin de « moins d’enseignants

    C’EST ARCHI-FAUX ! PAR CONTRE IL PEUT FAIRE UTILEMENT LE VIDE DANS LES SCIENCES DE L’EDUCATION !

    mais des enseignants mieux formés,

    PAR MEIRIEU ?

    sélectionnés,

    CAPES AGREGATION C’EST TRES BIEN !

    rémunérés,

    ET TU VEUX QU’ON TE CROIE ?

    avec des perspectives d’évolution ».

    AH OUI ? C’EST PAS BIEN, ETRE PROF ?

    -> Synthèse des travaux : https://goo.gl/NVk3wM

    *******

    On attend avec impatience de voir ce qu’Annie Genevard va tirer de ce salmigondis en réalité assez proche des positions socialistes.

    • « C’est celle de prioriser nos choix sur un sujet qui intéresse extraordinairement notre pays ».
      Quand on écrit dans un tel sabir on ne pense pas on bredouille extraordinairement …

  31. Je trouve que Dugong dans son commentaire du 13 Avril 2016 à 14 h 55 min s’est laissé submerger par l’émotion. Je ne sais pas s’il faut s’inquiéter pour lui de ce moment de faiblesse, je ne l’ai jamais connu comme ça.

  32. Dans moins de 24 heures, l’émission émotion avec Pujadas !
    Jacqouille, je suppose, entre déjà en érection.

    • Quatre sujets ont été sélectionnés pour être abordés par les quatre citoyens invités : parmi eux, « la montée du FN ».
      Tiens ! Je croyais que les Français avaient des soucis plus immédiat ! J »ai dû me tromper. Et je croyais que le FN avait intérêt à monter pour que… (mais chut!).

  33. Notre ami Antoine Desjardins, grand pourfendeur de « pédagogistes », s’est fendu contre eux le 8 avril sur Figaro Vox d’une tribune d’une parfaite finesse d’analyse et à laquelle on ne peut que souscrire: « A bas les pédagogistes ! vivent les pédagogues! » . Un « pédagogiste » qui fait partie de la mouvance UNSA – Zakhartchouk, s’est senti visé – bien vu ! il l’était ! – et a entrepris ( je choisis le mot à dessein ) de défendre sur son blog la confrérie ( la secte ) aussi injustement attaquée ! Je vous laisse savourer ce grand moment d’éloquence ridicule.
    C’est parti! On s’accroche!

    « lundi 11 avril 2016 15h51
    Les glapissements de l’élite

    J’ai découvert, en bullant sur twitter, la tribune publiée sur figaro.fr d’un professeur de lettres, Antoine Desjardins, intitulée «A bas les pédagogistes, vivent les pédagogues». J’ai lu avec attention sa virulente charge contre les enseignants dits « pédagogistes ». Vous connaissez sans doute ce débat récurrent, au moins depuis les années 70, mais en fait depuis bien plus longtemps, entre ceux qui se disent « républicains » et qu’on appelle « élitistes » et ceux qu’on appellent « pédagos » voire plus négativement, « pédagogos ». Je ne vais pas vous infliger une nouvelle définition.

    En bref, Antoine Desjardins dénigre les enseignants qui veulent varier leurs approches pédagogiques et qui sont peu convaincus par le cours magistral ou frontal, en bref, le professeur parle, les élèves écrivent, et apparemment, les connaissances entrent dans les circuits nerveux pour être régurgités au moment des contrôles…Ce monsieur les accuse de faire des « transferts » psychologiques, d’être des fainéants qui ne veulent ni préparer les cours, ni corriger. Un point de vue peu nuancé…

    Il participe à la théorie du complot en les décrivant, dans sa conclusion, terrés dans les couloirs ministériels et soufflant aux ministres des « réformes » hors-sol. Ce professeur, sans doute fort sympathique au demeurant, cite Molière quand ça l’arrange, ne résistant pas à une petite citation latine que Diafoirus ne renierait pas, n’hésite pas à expérimenter l’uchronie en faisant passer des EPI au pianiste Liszt et fait appel à la moitié de la pléiade, à travers de lourdes et pompeuses citations, pour appuyer son propos. Ce collègue est sans doute très cultivé, on n’en doute pas (et il n’en doute pas).

    Evidemment, son point de vue est inutilement méprisant et violent pour des collègues qui font de leur mieux, à travers leurs recherches, leur préparation de cours, leurs expérimentations en classe, pour élever le niveau de l’enseignement, en faisant résoudre, par exemple, des tâches complexes à leurs élèves, une modalité sans doute plus intéressante que de faire réciter en début d’heure un cours appris par coeur…Je ne vois pas où il voit un soutien institutionnel et de la flagornerie dans leur démarche: ce travail n’est ni soutenu ni mis en valeur, ni en formation continue, ni dans le déroulement de carrière, ni pécuniairement.

    Les « pédagos » sont seulement des profs qui passent des heures à préparer des cours qui font des enfants des citoyens, des cours où l’on apprend à écrire, à parler, à penser, à travailler ensemble…et où travailler fait plaisir, ce n’est pas un gros mot. Ce n’est pas le numérique pour le numérique, ce n’est pas le jeu permanent, c’est diversifier les rythmes, les temps d’apprentissage, prendre en compte la capacité d’attention d’un enfant.

    Le propos d’Antoine Desjardins est souvent confus, je vous propose mon extrait préféré : « Quand il n’y a plus d’or dans les caves, on fait marcher la planche à billets, c’est à dire qu’on met en circulation des concepts didactiques ou managériaux creux et mensongers qui ne sont gagés que sur du vent (flatus vocis). La planche à monnaie de singe marche à plein régime quand l’école va mal et la scolastique sectaire des scientologues produit en abondance des fausses coupures pour payer les élèves avec du vent. »

    Il a sa cohérence, le très original « c’était mieux avant », et au fil de la lecture on imagine les blouses noires, les ardoises, l’encre qui tache, ravivés par l’évocation de l’enseignant comme un « instituteur » ou un « répétiteur ». Une logique implacable aussi: la grammaire et la conjugaison n’ont pas changé, il n’y a donc aucune raison qu’on enseigne différemment (rappelez-vous dans « asterix et obélix mission cléopatre », chacun ses références, quand l’architecte a toujours fait comme ça et ne voit pas comment on ferait autrement). Cet argument m’a convaincu, je regrette terriblement de ne plus enseigner les affluents des fleuves français, les préfectures de nos départements, et la carte de nos colonies. Le manque d’intérêt de ce collègue pour la recherche didactique, universitaire et scientifique me déçoit un peu.

    Le problème, c’est que dans les classes des lycées dont rêve ce collègue, il n’y avait pas d’enfants du peuple: ceux-là avaient usé leurs culottes courtes sur les bancs de l’école publique, et au mieux, étaient allés aux cours supérieurs, voire à l’école normale. Comment roucouler de nostalgie devant un système scolaire qui n’amenait qu’1% d’une classe d’âge au baccalauréat, il y a un siècle?

    Mon objectif n’est pas de faire l’exégèse de cette tribune. Je plains ce collègue qui réduit l’enseignement à la transmission d’un savoir. Il ne voit pas qu’en décloisonnant les disciplines, on crée plus de sens, pour des élèves qui enchaînent des heures de cours, où les notions n’ont aucun lien entre elles, alors qu’on pourrait si facilement les lier. C’est l’objet de la réforme du collège qu’il ne porte manifestement pas dans son coeur.

    Je plains ce collègue qui voit le cerveau comme un entonnoir où s’impriment les doctes paroles des professeurs-prophètes, là où les neurosciences de l’éducation et les recherches sociologiques ou pédagogiques avancent peu à peu pour nous permettre de mieux comprendre comme on apprend à apprendre et comment l’implicite de nos consignes, de notre enseignement plus généralement, discrimine.

    Je plains ce collègue qui rate ce merveilleux moment de la préparation de cours où on se remue les méninges pour varier les approches. « Alors cette année, Leonard de Vinci, je l’amène comment? » « L’aménagement des littoraux, comment je les place avant la sortie scolaire avec mes collègues de SVT et d’EPS pour les préparer au croquis de paysage » « les actes symboliques du moyen-âge, c’est quand même mieux quand mon collègue de français étudie la même période et qu’on teste des situations théatrâles en classe! ».

    Je plains ce collègue qui est, au-delà du dénigrement, dans le déni tout court. Déni de l’économie numérique, déni d’un système scolaire inégalitaire, déni de la massification du système éducatif. Mais aussi, dans le respect de conceptions différentes voire opposées du système éducatif, tout à fait légitimes, je dénonce la mauvaise foi de ce collègue qui se drape hypocritement dans le linceul de Condorcet, de Molière et de Spinoza pour justifier la mise à l’écart des plus défavorisés et la réaffirmation d’un enseignement qui profite aux plus cultivés, aux plus aisés, aux « héritiers ». »

  34. Comme tous les prédicateurs pédagols, Zatchouk est un religieux. Bien sûr, ce sont des gugusses à spiritualité variable selon les circonstances.

    Ainsi, leur vœu de pauvreté a maintenant pris une forme citoyennisante : il s’agit de sauver des âmes par le débat jactanciel autour d’une structure ritualisée compliquée faite d’epis et de broc et pour les séduire, ils se présentent à eux sans bagage intellectuel ostentatoire :

    « Dans la pauvreté des contenus, il découvre les richesses de générosité, d’abnégation, de liberté intérieure lui permettant de se rendre dépendant de Celui qui, par amour, bien que riche, s’est fait pauvre d’esprit afin de nous enrichir de sa pauvreté »

    • Le vœu de pauvreté de Zak-Zak est très relatif — après tout, il s’est fait bombarder agrégé (par Chatel — chez les Républicains, ils ignorent qui sont leurs vrais ennemis) juste avant de partir à la retraite…

  35. Grand Projet de Crétinisation Universelle (suite) :

    Le MIT, qu’on avait connu plus inspiré, présente Tega, « un robot qui accompagne les élèves dans leur scolarité. Tega interprète le visage de l’élève et détecte l’évolution de ses émotions. Il s’adapte alors à ces évolutions et interagit avec elles pour accompagner l’enfant. L’objectif c’est d’encourager l’enfant dans ses études en s’appuyant sur ses émotions. »

    http://web.media.mit.edu/~jinjoo/robots/tega.html

    Il est muni du dernier cri des techniques de Crétinisation Artificielle d’accompagnement palliatif des humains.

    Avec Tega t’es gâté

    • En réfléchissant un peu, on pourrait concentrer le langage humain à une vingtaine de cris et grognements dont la subtile modulation devrait permettre d’exprimer l’intégralité des émotions humaines.

      Laissons tomber les connaissances. Il y aura des robots pour ça.

  36. Précision : le vaillant « pédagogiste » qui a répondu à Antoine Desjardins n’est pas Zakhartchouk, mais fait partie de la mouvance « UNSA Zakhartchouk ».

  37. Margarita Louis-Dreyfus met en vente l’OM ; si le cœur vous en dit Brighelli vous pouvez le racheter pour un cornet de frites pour le lycée Thiers …

  38. Tiens, en voilà un qui a compris que si les neurones de Toutunchakun allaient plus vite, il surchaufferait (exponentiellement) de la cafetière :

    http://www.vousnousils.fr/2016/04/13/tout-saccelere-quand-un-enseignant-prone-un-ralentissement-de-notre-mode-de-vie-586338

    Et comme le dit le petit garçon dans la bande annonce * : « si tous les pays se contentaient de ce qu’ils avaient, ce serait bon »

    Ite missa est.

    * à ne pas confondre avec la bande à Nonce qui, elle, est une vraie mafia corse.

  39. À l’affirmation “La langue de la République est le français”, pourrait-on répondre à la question: duquel de nos grands écrivains francophones, le français est-il la langue ?
    Baudelaire, Hugo, Proust, Driout, ..? Un grand écrivain national, politiquement récupérable qui résumerait la nation, plèbe incluse.
    C’est une question qui m’a poussé dans une grande introspection et même mon pendule divinatoire Magicka n’a pas été déterminant en le passant devant ma bibliothèque.
    Je vais de ce pas faire le tour du Panthéon pour interroger mon pendule, c’est pratique car on se gare assez facilement dans ce quartier.

  40. La presse : « Le nom de Jacques Chirac sera accolé au musée du Quai-Branly »

    Quand on lui en touchait une, il disait que ça ne faisait pas bouger l’accolée.

    Dira-t-on cela du branlicot acaule qui occupe actuellement la place ?

  41. Clooney, Luchini, Cotillard, pluie de stars à Cannes
    Grand oral, c’est ce soir, Hollande a la banane
    Cette fois, c’est certain, sur son écran scotché
    Son pendule à la main, Jacquouille va éjaculer .

    • Ah Brighelli, quelle chance vous avez eu de partager
      quelques éclats de vie de ces deux maitresses-femmes. Merci pour le lien mais vous etes pervers comme un socialiste car ce soir j’ai du travail jusqu’à deux ou trois heures du matin et je ne peux raisonnablement m’éloigner de mes chères études.
      Je regarderai intégralement la vidéo plus tard. Les intellectuelles, les universitaires dévoyées, les syndicalistes condamnées ou pas, les géantes lubriques, les naines polissonnes, les dames-patronnesses d’industries, les nonnes en cornette, les blondes humides, les brunes des Alpes, les rousses olfactives, les chauves cancéreuses, toutes ces femmes à honorer qui m’attendent n’en pourront mais: faut que je bosse !
      Alors bonne nuit mes petits choux Européens(*) !
      (*) On ne dit plus de Bruxelles.

  42. Merci à Driout du 14 Avril 2016 à 12 h 21 min pour le conseil de contournement du Gallodrome:
    Au Grand Driout, la Nation radiesthésiste reconnaissante.

    • Pas forcément beaucoup, mais trop…
      Malheureusement un classique :

      tp://www.youtube.com/embed/Dhdd4LDriKY?rel=0

  43. Nigo feint de taper sur la table : pas question qu’un locdu interdise le voile à l’université.

    Les véritables raisons de ce refus de refuser sont d’une part de soutenir le marché du voile de forçage qui, à la sortie de l’hiver, fléchit dangereusement et d’autre part, créer les conditions d’une discrimination positive de fait à l’université : planquer des écouteurs sous le voile ce n’est pas frauder, c’est créer une dynamique.

    http://i.f1g.fr/media/figaro/805x453_crop/2016/04/14/XVM53010820-0285-11e6-8097-37c8bcb6ed71.jpg

    • C’est vrai ?
      Grand moment. C’est elle qui dans les programmes voulait sucrer les Lumières, qui ont fait la traite des Noirs blablabla…

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