On se souvient de l’attaque du 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte : « Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. »
Et de citer l’oncle (Napoléon Ier) et le neveu — Napoléon III, qui venait de s’offrir son petit coup d’Etat. C’était déjà un 2 décembre, comme le couronnement de l’empereur, comme la bataille d’Austerlitz peinte par Gérard…Complétons : Marx a oublié d’ajouter que lorsque la farce se répète, on entre dans un champ esthétique inédit, qui tient moins du vaudeville (Valls sort du placard en riant, Hollande pleure, me suggère une habile commentatrice) que de la pantomime. La tragédie, la farce, le grotesque. On a eu De Gaulle, puis Sarkozy — on a Hollande. La caricature de la caricature.

Ou plutôt, on ne l’a plus. Guignol, sitôt paru, est renvoyé dans les abysses de la baraque de foire. Pantalonnade, aurait dit l’illustre acteur de la commedia dell’arte qui donna son nom à la lignée des Brighelli.

Question style, l’écart n’est pas moindre. Que dit l’Empereur au soir de la bataille du 2 décembre 1805 ? « Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de la gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment, nos ennemis pensaient à la détruire et à l’avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m’obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l’anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu’il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre.
« Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France ; là vous serez l’objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire « J’étais à la bataille d’Austerlitz », pour que l’on réponde, « Voilà un brave ». »

Et l’Autre, là, qu’a-t-il dit ? « J’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle ». Voilà. Le style se juge sur pièces.

Mais tu n’as rien décidé du tout, espèce de président normal ! Les événements ont décidé pour toi. Ce n’est même pas une défaite, c’est la parodie d’une défaite — une défaite sans adversaire réel, une défaite auto-infligée. Ton abdication est à la gloire ce que la masturbation est à l’amour.
Et tant qu’à faire, tu entraînes une armée entière dans l’abîme. « Le parti socialiste entra dans la fournaise ! » Après Austerlitz, Waterloo, puis Sedan.Et finalement l’Elysée, en cette soirée du 1er décembre 2016. Rue de Solférino, ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Valls — ah, Valls… Usé jusqu’à la corde, entraîné par son maître dans la faillite du parti, la faillite de la gauche, la faillite de l’Etat.
J’ai une pensée presque émue pour les cocus de 2012, ceux qui ont cru que son ennemi, c’était la finance, ceux qui n’ont pas compris que le libéralisme venait de faire élire un pantin pitoyable — parce que l’élection d’un moindre devait plaire à ceux qui militent pour le moins d’Etat. Et sans doute ne méritons-nous pas mieux. Je pense à ceux de mes collègues qui ont vraiment cru, eux aussi, que c’en était fini du démantèlement de l’école opéré sous Chatel — et qui ont vu débouler la « refondation » avec ses rythmes scolaires, la dégradation de leur statut, l’élitisme devenu un gros mot, les plus humbles foulés aux pieds, et Najat reine des décombres !Alors oui, au revoir et adieu. Cette fin d’année voit disparaître les faux poids — Sarkozy, Juppé, Hollande. Reste à dénicher de vraies pointures, soit un homme capable de nouer tout seuls les lacet des godillots du Général, soit — pour rester dans la parité — une femme capable d’enfiler les escarpins de la Grande Catherine.
Quitte à renouer avec la tragédie — parce qu’après la farce de la farce, jusqu’où descendrions-nous si nous élisions encore un pantin ?

Jean-Paul Brighelli

170 commentaires

  1. Hollande ? Un gardien de phare de la nation dont l’électricité a été coupée. Ne payait pas ses factures.

  2. Ce type était le parfait crétin qu’il fallait comme Président d’une nation de crétins ! Pas de pensée émue pour les cocus de 2012 ni pour ce benêt qui n’aura jamais travaillé* un jour de sa vie mais un seau de honte sur ces crétins qui l’ont élu.
    (* Dictionnaire des Sans dents: travail : acte délictueux)

  3. C’est affligeant pour un homme d’Etat de n’avoir ni culture littéraire ni culture historique car il nous est alors impossible de le chercher voire le débusquer dans les méandres de son panthéon personnel.
    Ainsi j’ai entendu il y a peu Manuel Valls parler de se « reu-concilier ». En l’écoutant commettre trois ou quatre fois la même erreur de prononciation en l’espace de deux minutes, je me suis demandé si c’était vraiment une erreur ou un procédé pour s’assurer qu’on aurait bien entendu le mot.
    J’ai été très « en coleure »- contre cette gauche, mais c’est du passé maintenant. Désormais, je pense à autre chose.
    Bonne journée !

  4. Quittons-nous définitivement avec ce titre du Figaro:
    « Présidentielle 2017 : fin de partie pour Hollande »

    Nos lecteurs ont également consulté les articles suivants sur le même sujet:
    – « Crash en Colombie : l’avion manquait de carburant »
    – « Syrie : le dernier clown d’Alep mort sous les bombes »
    Uhuhu…

  5. … « Reste à dénicher de vraies pointures »…
    Vaste programme, je ne doute pas qu’il y en ai quelque part par contre il va falloir trouver et non chercher (j’ai piqué cela à Lacan, qui l’avait emprunté à Picasso)

    • Bon après la mort du PS (si elle survient), on s’en remet.
      Il en sortira peut-être quelque chose
      Souvenons nous de « La mort du loup », qui commence ainsi (à prendre avec des pincettes ; c’est de mémoire et je ne passerai pas par google ou autre)

      … « La lune rousse courait sur les nuages enflammés »…
      Vu que toute possibilité d’été indien est derrière nous (je situe cela en automne, peut-être absurdement, « la mort du loup » ; mais ne chassait-on qu’en automne, surtout le loup, à cet époque ?) jusqu’à l’année prochaine

      Ceci dit, comme il est pointé dans le billet ; exit Sarkozy, Juppé, Hollande. Place au bal des seconds couteaux.

      Valls ; une plaisanterie, portée par son soit-disant propre camp à environ 5,5 pour cent en 2011. Soit presque 5 fois le quart du dixième de la moitié.
      Perso. il m’a marqué quand, « maraboutisé » par G.W Bush, il venait nous parler d’axe du mal.

      • Du fait de la faute à pas de chance, après vérification, c’est … »les nuages couraient sur la lune enflammée »…
        Je ne sais pas où je suis allé chercher ce qui précède.
        Pas de quoi faire une psychanalyse, mais quand même …

  6. Si le cout ne dépasse pas un cent j’irai peut être départager Filloche de Lienemann, la crème du PS.

  7. « soit une femme capable d’enfiler les escarpins de la Grande Catherine. »
    Bonne nouvelle : il parait que Pimprenelle veut se présenter à la primaire socialiste..

    • Dans l’iconographie populaire,les souliers de Catherine II sont plutôt des mules que des escarpins;voir:
      https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Catherine_great's_shoes.jpg

      (musée de Peterhof.)
      Evidemment, »enfiler des mules »,en français cela sonne bizarrement.
      Une légende tenace (et incroyable*) veut que la Grande Catherine ait succombé sous son cheval-par lequel elle tentait de se faire enfiler.
      Quel lien fantasmatique pourrait-on établir entre Vallaud-Belkacem et Catherine II ?
      Je ne vois que Potemkine; (cf archives brighelliennes: Vallaud-Belkacem et les lycées Potemkine.)
      *(Bien monté,ce pur-sang remportera toutes les courses.
      Un pur-sang bien monté l’eût en la pénétrant déchirée en deux.)

      • Le seul film à ma connaissance où l’on enfile une mule, c’est ce chef d’œuvre qu’est Padre padrone — des frères Taviani.

  8. Hollande et ses ministres ont bien travaillé pour Fillon (ou autre):
    loi El Khomri:début de démantèlement du Code du Travail;Fillon (ou autre) se frotte les mains.
    mutuelles de santé obligatoires:très utile pour en finir avec la Sécurité Sociale (projet Fillon)
    abrogation des décrets de 1950:propice à l’anéantissement du corps enseignant.
    Ceux qui disent que Hollande n’a rien fait se trompent lourdement.
    Ce qui est vraiment cruel et injuste c’est que jamais Fillon (ou autre) ne reconnaîtra sa dette envers lui: en politique,pas de place pour les sentiments.

    • Démantèlement du code du travail, mais qu’est ce qu’il faut pas entendre. Ultra libéral pendant que vous y êtes 🙂

  9. Quelle image percutante « Ton abdication est à la gloire ce que la masturbation est à l’amour. ». Il fallait y penser. Et quelle belle comparaison avec le discours d’Austerlitz, bataille qui, coïncidence, s’est elle aussi déroulée un 2 décembre. Et pour montrer la pauvreté du discours de FH on pourrait faire encore beaucoup d’autres citations. Celle de Churchill par exemple qui promettait seulement à ceux qui le suivraient du sang et des larmes. Celle de Kennedy qui demandait aux américains de ne pas se demander ce que les USA pouvaient faire pour eux mais au contraire ce qu’eux pouvaient faire pour les USA. Si j’avais fait partie de ceux qui ont mis un tel fantoche à la tête de la France je n’en dormirais plus.

  10. Belle semaine en perspective ; aujourd’hui c’est l’anniversaire d’Austerlitz, vendredi prochain celui de la loi de 1905 (autant ne pas être pingre et regardant sur les bougies) entre les 2 il y a la Ste Barbe (la fête des pompiers et du génie ; si j’en crois l’agitation fort peu martiale qui règne chaque année, dans la caserne, de l’autre coté du fleuve en face de chez moi)
    Bien sûr ; pas de quoi se mettre « la casquette à l’envers » comme ils disent, pour s’excuser.

    Et l’art dans tout cela ?
    Peut-être dans la manière de faire.

    • Le seul rapport possible entre Austerlitz et la loi de 1905 est à découvrir en parlant de cela (les 2) avec des anglo-saxons (surtout des Anglais).

      • Pour moi Hollande est plutôt une sorte de général Boulanger, si l’on en croit la place qu’il accorde à ses histoires de fesses.

        • Tout à fait : il est mort en sous-lieutenant, disait Clémenceau. Hollande n’est pas mort, mais ne vaut guère mieux : il est mort politiquement. Recyclage ! Maire de Tulle, s’ils en veulent encore? C’est à son niveau, tout juste…

    • Dans l’art pompier, objet de commande de messieurs avec des longues barbes (pathognomonique du second empire et de la IIIème) ; les barbus étaient proscrits.

      La barbe ; signe d’arriération ?

    • Pour ne pas être injuste avec la caserne en face de chez moi (dont tout le monde se fiche ; normal) pour les avoir sous les yeux, je peux vous assurer qu’au lendemain du 13 Novembre 2015, un samedi pourtant (habituellement il ne se passe rien) ; les déplacements (individuels ou collectifs) se faisaient au pas de course.
      Ceux qui ont connu apprécieront.

      Eux, c’est pareil ; il ne faut pas trop leur parler de Sedan.
      Le coup de l’impréparation manifeste, c’est fini.

    • Sainte-Barbe est la patronne des artilleurs ! Corporation dont j’ai l’honneur de faire partie, dans l’Artillerie de Marine ! On dit que c’est elle qui choisissait celui qui avait le plus bel « écouvillon » de fort calibre. Je ne pense pas que le Capitaine de Pédalo avait embarqué une artillerie de gros calibre.

  11. De C.S. Lewis, un immense auteur Anglais, cette citation qui fait si bien echo à ce que nous dit Mr Brighelli (que par ailleurs nous aimons bien):
    « La démocratie meurt quand elle se remplit de petits personnages qui se prennent pour des grand hommes »
    Dans « Times and Tides »

  12. Un homme qui aura tout fait à l’envers : il est enterré avant d’être mort – pendant six mois l’Elysée se chargera de trimballer ce mort-vivant de cérémonie en cérémonie sans que les trompettes de la mort ne parviennent jamais à la réveiller !

  13. C’est curieux ce goût de l’inversion des valeurs !
    La fripouillerie socialiste se parant des plumes de la gueuserie républicaine pour mieux avoir l’air affranchi !

  14. Bonjour vous tous.
    Je tenais à vous signaler mon passage, afin que vous sachiez que je vous ai tous lus. A part ça, je n’ai pas grand chose à dire. Rien, en fait. Absolument rien à dire. C’est fort dommage pour vous mais c’est ainsi.
    Au revoir.

  15. Si Hollande avait voulu préserver les institutions de la Ve république et par-delà faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation il aurait présenté sa démission hier soir en mettant fin à la comédie des primaires.
    Au lieu de cela il ouvrira la boîte de Pandore de la révision des institutions car tous les démagogues s’engouffreront dans la brèche ainsi offerte.

    • Voulez-vous dire que préserver l’intérêt supérieur de la nation implique de conserver les institutions de la cinquième république-république dont vous dites par ailleurs qu’elle est une gueuse ?

      Etes-vous partisan du coup d’Etat permanent ?

      Que mijotez-vous dans votre marmite infernale ?
      trump n’ayant plus besoin de vous,de qui êtes-vous maintenant le mercenaire ?

  16. En vérité il y a plusieurs sortes de républiques : la république de Venise était une oligarchie et pas une démocratie du tout.

    Mais bon ! je ne faisais pas un cours sur les institutions politiques !

    Ce que je peux vous dire c’est que connaissant la nature humaine et notamment la nature des hommes politiques et des partis ils cherchent toujours le défaut de la cuirasse et ils auront tôt fait le moment venu de renverser la table à leur profit.

    • Oui mais là, c’est un exemple où la république n’est pas une démocratie.
      Nous n’en sommes pas là (aussi imparfaite que soit la situation actuelle) et pas las (des deux) tout de même ?

      Qu’on me prévienne en cas de changement par la force ; je n’envisage pas de faire de vieux os, grabataire au fond d’un lit.
      (j’ai déjà la mémoire qui part en sucette ; voir Vigny)

    • Il y aussi la république de Hollande (désolé je ne peux pas m’empêcher), appelée aussi république des Provinces-Unies. Là, nous sommes plus dans ce qui se rapproche d’une république fédérale.

  17. Hollande a été élu pour juguler la mafia bancaire et marquer un coup d’arrêt au pillage du pays par nos oligarques et leurs seconds couteaux.

    Mais une fois élu, Hollande est sans pitié avec une politique d’austérité. En clair, il a trahi son électorat et l’indépendance de la France. Celui, qui se voulait être un « président exemplaire », s’est fait surprendre en train de courtiser en scooter. C’est pour cela qu’il a besoin de la présence permanent d’un coiffeur payé 9 000€ par mois. A défaut d’être exemplaire, Hollande s’est révélé social-démocrate. Où est le social dans sa politique d’austérité ? Où est le démocrate qui passe en force avec le 43.9 ?

    Son pacte de responsabilité est un emballage publicitaire qui dissimule grossièrement l’acte d’allégeance d’un gouvernement à des intérêts qui ne sont pas ceux voulus par la Nation. Ni ceux, bien au contraire, indispensables à son devenir. Uniquement un formatage imposé par une ploutocratie mondialisée qui accapare à son seul profit l’essentiel de la richesse et du patrimoine de nos sociétés. Hollande illustre à merveille ce que Jean-Pierre Le Goff appelle de barbarie douce dans son livre « La Barbarie Douce – La Modernisation aveugle des entreprises et de l’école ».

    Au nom de la nécessaire adaptation aux « mutations du monde contemporain », c’est bien souvent une véritable « barbarie douce » que cette modernisation aveugle installe au cœur des rapports sociaux. Jean-Pierre Le Goff montre des exemples dans deux champs particulièrement concernés par le phénomène : l’entreprise et l’école. La barbarie douce s’y développe avec les meilleures intentions du monde, l’« autonomie » et la «transparence » sont ses thèmes de prédilection. Elle
    déstabilise les individus et les collectifs. L’auteur en démonte les outils et les mécanismes. Il met à nu la stupéfiante rhétorique
    issue des milieux de la formation, du management et de la communication. Et explique comment elle dissout les réalités dans une « pensée chewing-gum » qui dit tout et son contraire, tandis que les individus sont sommés d’être autonomes et de se mobiliser en permanence. Leurs compétences et leurs comportements sont « évalués » dès leur plus jeune âge, et ils sont enfermés dans des « contrats » et des « projets individualisés».

    • Nicolas, sachez que personne ne lit les messages trop longs et qu’en plus ça énerve Brighelli. Je vous dis ça en toute confidence et en toute amitié, bien entendu.

    • … « un formatage imposé par une ploutocratie mondialisée qui accapare à son seul profit l’essentiel de la richesse et du patrimoine de nos sociétés. Hollande illustre à merveille ce que Jean-Pierre Le Goff appelle de barbarie douce dans son livre « La Barbarie Douce – La Modernisation aveugle des entreprises et de l’école ».

      Au nom de la nécessaire adaptation aux « mutations du monde contemporain », c’est bien souvent une véritable « barbarie douce » que cette modernisation aveugle installe au cœur des rapports sociaux. Jean-Pierre Le Goff montre des exemples dans deux champs particulièrement concernés par le phénomène : l’entreprise et l’école. La barbarie douce s’y développe avec les meilleures intentions du monde, l’« autonomie » et la «transparence » sont ses thèmes de prédilection. …

      Ca se rejoint un peu, à première vue :
      http://www.bastamag.net/Intensification-du-travail-Le-patronat-et-ses-relais-politiques-sont-prets-a-l

  18. La République est un système de gouvernement qui aimerait bien faire croire à toutes les bêtes du troupeau disparate que les loups et les agneaux, les lions et les gazelles, les lièvres et les tortues, ont les mêmes droits et les mêmes devoirs.
    On sait ce que ça donne, on sait ce que ça vaut, on sait comment ça finit. L’universalité est un leurre mes petits chéris !

    • Faut-il laisser au renard la liberté d’entrer dans le poulailler (où les poules jouissent d’une entière liberté)?

  19. Constatons que la plupart des royaumes se portent mieux que bien les républiques, et nous aurons la solution pour sauver la France.
    A condition d’aller voir du côté de la lignée mérovingienne, celle dont je descends sans angles ni courbures, comme une belle allée à la française entre des hautes futaies.
    Quiconque discutera mes droits aura la visite de mes gens de maison pour un duel à la tarte aux citrons.

  20. Oh, Monsieur Brighelli, il est aisé de critiquer. Mais allez donc exercer
    la fonction de ministre de l’éducation nationale, (c’est facile c’est le boulot que personne ne veut faire). On verra bien si vous serez plus malin que les 20 ministres
    de ll’EN que j’ai connu depuis 1980.

    • Ministre, je ne saurais pas faire — et je suis un tantisoit trop clivant. Et miistre est un poste politique — je suis un praticien. Mais conseiller du ministre, oui, je veux bien. J’ai deux ou trois idées, voyez-vous…

      Au passage, si c’est la droite conventionnelle qui l’emporte, de candidats-ministres à l’EN, il y en aura plusieurs.

      • « tantisoit »
        Ah ! que ce « tantisoit » est d’un goût admirable !
        Le Maître a lu tous les livres et sa chaire n’est pas triste.
        Pour clivant qu’il soit, si clivant qu’il se dise,tout clivant qu’il est, le Maître nous convie à une fête sans fin,et, pour tout dire,nous rassemble.
        Ce « tantisoit », le trouve-t-on dans des oeuvres antérieures à celles de San Antonio
        (qui plagia le Maître par anticipation )?

          • JPB,
            Depuis votre départ de Joffre, auriez-vous oubliè comment l’on écrit « qu’es aquò « ?
            Kézaco, c’est pour les parisiens, tous ceux qui habitent au-dessus de Montélimar.

          • Je sais comment on écrit qu’es aquo ! Mais c’est comme ciao, devenu tchao. Je n’ai rien contre les appropriations rigolotes.

  21. On peut comparer le PS a une armée en guerre contre les médias qui veulent l’alternance, et qui font tout pour le trainer dans la boue. Hollande est leur général. Et le mouvement qu’il vient de faire faire à son armée est le suivant. Sur la droite, le général, entouré de sa garde personnelle, s’est avancé vers l’ennemi, d’une manière menaçante (en laissant croire qu’il allait se représenter). L’ennemi a alors mis le paquet sur le général (les médias ont passé 6 mois a dépenser toute leur énergie a trainer Hollande dans la boue), se découvrant sur sa droite (tout ce temps qu’ils auraient pu passer à taper sur d’autres…). On finit par comprendre que le général n’avait avancé que pour attirer l’ennemi (Hollande annonce qu’il ne se représentera pas). L’autre partie de l’armée (Valls…), restée intacte, va maintenant attaquer l’ennemi qui s’est découvert : dans d’assez bonnes conditions. Le mouvement est assez joli : un beau geste d’abnégation du général se mettant en première ligne pour protéger ses jeunes ; quelque chose de surprenant, inverse de la stratégie de Mitterand (mettand Rocard en premiere ligne pour se representer blanc comme neige) ; et pourtant la bonne vieille technique de l’appât, toujours joli quand c’est réussi. Largement de quoi trouver Hollande plus brillant et sympathique que ceux qui le trainent dans la boue pour faire gagner ceux qu’ils considèrent ou pressentent comme leurs maitres présents ou futurs…

  22. Le problème du PS, c’est surtout l’absence de projet (en apparence).
    Cette absence (en apparence) s’exprime par un crédo ; votez pour nous, nous sommes le rempart contre le FN.
    Ca fait court, ca fait longtemps que ca dure ; c’est lassant.

    De plus, sans pour autant vouloir finir comme Virginia Woolf, il est possible de les traverser ses apparences. Il devait bien y avoir un projet tout de même, comme dit justement dans certains des commentaires précédents ; démantèlement du code du travail et diverses mesures subtiles allant dans la même logique.

    Bien sûr on m’objectera qu’au PS tout le monde n’est pas d’accord avec cela. Peut-être, en attendant Hollande est un pur produit du PS, qu’il a dirigé pendant 10 ans (démocratiquement, enfin en apparence, élu)
    Hollande est arrivé à la présidentielle de 2012, parce que Strauss-Kahn est resté coincé par le slip, au portillon qui mène à la course à la présidentielle.
    Si Strauss-Kahn avait été élu, que croyez vous qu’il se serait passé ?
    (rappel ; il était à la tête du FMI, pas à celle d’une cohorte de soeurs de charité)
    Au PS tout le monde était libre de quitter le Titanic depuis pas mal de temps (l’iceberg était visible par tout le monde depuis belle lurette)

    J’ai collé ce lien hier ; http://www.bastamag.net/Intensification-du-travail-Le-patronat-et-ses-relais-politiques-sont-prets-a-l
    : rien d’impérissable, par contre on sent bien un peu d’humour (fort discret), humour dont un auteur que je ne citerai pas (rien de commun avec la littérature, où je suis fort niais ; il y a tant à découvrir) nous disait qu’il s’agissait …. »d’une forme plus ou moins bien réussi de conversion de l’angoisse »…. (ca peut se discuter, j’en suis conscient)

    Donc déjà, avec Jospin (j’extrais à partir du lien ci-dessus) :
    … »Il y a en fait une vraie fascination du patronat pour le travail gratuit, et les dirigeants politiques s’empressent de leur donner des outils juridiques qui légalisent cette gratuité »… …. »En France, la « loi travail », qui a fait l’objet d’une intense mobilisation durant l’année 2016, a-t-elle pour conséquence d’entériner ces méthodes ?
    Avec cette loi, qui vise à faire passer le code du travail au second plan, on s’éloigne encore davantage du principe « une heure travaillée = une heure payée ». Elle est taillée sur mesure pour les entreprises qui veulent en finir avec le salariat. L’article 27 bis précise par exemple qu’il n’y a pas de lien de subordination entre les plate-formes de mise en relation par voie électronique comme Uber et les auto-entrepreneurs qui travaillent pour elles. C’est ce lien qui définit le salariat et permet entre autres aux travailleurs d’aller aux Prud’hommes faire valoir leurs droits. On désarme complètement les travailleurs, alors qu’ils subissent un vrai lien de subordination – ce sont les plate-formes qui leur donnent du travail, évaluent les travailleurs et les sanctionnent – sans les compensations garanties par le statut salarié »… »On revient à une économie de type féodale, une économie de la domesticité dans laquelle les plus riches sous-traitent leur confort en employant une nounou, ou bien une, deux ou trois bonnes. Le tout avec le soutien de l’État puisque, par exemple, la gauche plurielle de Lionel Jospin a instauré en France le subventionnement de tous ces métiers via les crédits d’impôts »…

    Bon, je viens d’effectuer un montage, puisque je n’ai pas respecté la progression de l’article, par contre je n’ai modifié aucune partie du texte.

    Donc pour moi, la cause du PS est entendue ; je ne vois pas ce qu’il y aurait à sauver là-dedans.
    Des plumes et du goudron (la saison des tomates est passée) ; ne regardons pas à la dépense.

    • Au Royaume Uni, les chauffeurs de la société Uber ont remporté leur procès contre celle-ci;la Cour a jugé qu’ils n’étaient pas des auto-entrepreneurs (comme le prétend Uber) mais bien des employés avec tous les droits afférant à ce statut.
      Extrait du jugement:
      « L’idée selon laquelle Uber est à Londres une mosaïque de 30 000 entrprises reliées entre elles par une plate-forme informatique commune est quelque peu ridicule. »
      Voir:
      https://www.newscientist.com/article/2110799-uber-loses-tribunal-as-court-rules-drivers-are-workers/
      Les juges britnniques persistent à juger selon le droit anglais,en leur âme et conscience et font peu de cas des arguties du prétendu « droit européen »;quitter l’Europe,c’est la seule espérance de construire une société plus juste.

      • Et a contrario, Uber poursuit la France (et d’autres) pour règlementation contraire à ses intérêts et qui déroge à la loi européenne canonique;
        les commissaires sont embarrassés:la plainte est recevable, la Cour donnerait probablement raison à Uber mais Juncker fait traîner; il veut au moins attendre que l’élection présidentielle en France soit passée,car dit-il, un jugement favorable à Uber risquerait de faire gagner des voix à le Pen.
        Alors, qui protège mieux les droits du travailleur: le droit britannique ou le droit
        européen ?

  23. Avant de renouer avec la tragédie, laissons les choses à leur place ; après tout, parmi les commentateurs de ce blog que nous sommes, combien d’entre nous ont renoncé à se présenter à la présidentielle ?
    On en fait pas tout un plat.

  24. Sur « Boulevard Voltaire » les commentateurs ont taillé un costard pour l’hiver à ce bon gros gars ; finalement comme défouloir ou punching-ball il a un emploi tout trouvé le kéké Hollande !

  25.  » l’illustre acteur de la commedia dell’arte qui donna son nom à la lignée des Brighelli… »
    Si vous voulez vous faire une idée du personnage de Brighella dans la Commedia dell’ Arte:
    http://www.delpiano.com/carnival/html/brighella.html

    Brighella:de l’italien briga,brigare:se quereller, intriguer…
    Brighella est un personnage colérique,violent excessif,c’est un coureur.
    Intéressante icono (comme on dit dans le milieu de l’édition):Brighella en pleine aventure amoureuse

  26. Vous savez ce que disait Buffon ? « Le style c’est l’homme » encore faut-il qu’il y ait un homme derrière et pas seulement un mannequin de paille !

  27. « François Hollande à Abu Dhabi a glissé au détour d’un passage sur l’Education: « Quand il n’y a plus de fonctionnaires, il n’y a plus d’Etat et quand il n’y a plus d’Etat, il n’y a plus de France. il faut bien le comprendre ».

    Sacré sophisme ! Et « La France libre » bouffon ! elle était faite de fonctionnaires peut être ?

    • La France libre était aussi faite de fonctionnaires en disponibilité événementielle (je ne vois pas comment dire autrement) ou même conjoncturelle.
      Un exemple parmi cent : Jean Moulin

      • Je en sais si c’est une farce ou une tragédie.
        Une brève recherche via un moteur lambda (pas google, pour changer) pour étoffer ce que j’ai écris précédemment
        Avec la requête fonctionnaires France libre, j’obtiens un wagon d’occurrences avec France libre, entendue comme celle qui se situait de l’autre coté de la ligne de démarcation.

        De quoi faire pleurer Clio.

        Dire que des pauvres gens pensent que l’on peut se cultiver via le web. Je crains le pire (qui est déjà là)

  28. Jean Moulin est le seul haut-fonctionnaire métropolitain à s’être rallié à De Gaulle ! C’est bien pourquoi le chef de la France libre tenait tellement à honorer sa mémoire au Panthéon.

    « Selon François Broche, membre du conseil d’administration de la Fondation de la France Libre, plus de 30 nationalités se côtoient au sein des FFL et « sans goût excessif du paradoxe, on peut affirmer que la majorité des « Français » libres qui ont sauvé l’honneur du pays en 1940 ne sont pas des citoyens français ». Ainsi sur les 53 000 FFL (chiffre maximum à la dissolution des FFL à l’été 1943), on compte environ 32 000 « coloniaux », qui ne sont pas citoyens français en 1940, 16 000 Français et environ 5 000 étrangers, provenant d’unités de la Légion étrangère ralliées aux FFL. »

    • Est ceux qui étaient restés dans l’hexagone, qui ont œuvré dans l’ombre ?
      Qu’en disent les statistiques Londoniennes ?

      • Pierre Driout,qui s’est donné pour mission de propager une idéologie délétère, se livre une fois encore à ses petites manipulations.
        Pourquoi ne s’intéresser qu’aux HAUTS-fonctionnaires ?
        Bien sûr les plus hauts,les plus proches de Vichy ont collaboré puisque c’était la seule manière de progresser dans la carrière; Jean Moulin est une exception mais contrairement à ce qu’affirme le satané burkiniste qui mêle habilement le vrai et le faux,il n’est pas la seule.
        (voir par exemple:
        http://www.liberation.fr/france-archive/1996/09/21/le-vrai-proces-de-la-haute-administration-pour-marc-olivier-baruch-papon-est-typique-de-ces-jeunes-a_181623)
        Mais surtout, n’y a-t-il pas eu parmi l’armée des PETITS fonctionnaires de nombreux résistants ?
        Jean Cavaillès,professeur de philosophie,n’était-il pas fonctionnaire ET résistant ? n’a-t-il pas
        été fusillé par les Allemends en 1944 ?

    • Il y a peut-être un malentendu ; j’inclus, ce qui après un travail d’unification deviendra les FFI, dans la France libre

      Sans trop me forcer je peux aussi inclure les FTP dans cette idée de France libre. Même la section MOI.
      Et plein d’autres (j’ai des noms)

  29. Il est bien connu que Jeanne d’Arc était fonctionnaire encartée au P.S quand elle décida d’aller couronner le dauphin à Reims ! C’est grande pitié au royaume de gauche …

    • Il n’empêche qu’il y a eu un paquet de fonctionnaires « morts pour la France », durant cette guerre-là et pas toujours de façon passive, sous les bombes.
      Je ne sais même pas pourquoi je les défends ; je n’ai rien à y gagner (ou même à y perdre, de surcroit)

      Après, Jeanne d’Arc et la fonction publique … pourquoi pas ?
      Il faudrait lui donner le statut, à titre posthume.; elle le mérite.
      Vous avez vu la tête de la fonction publique, à cette époque ?

      • Jeanne d’Arc, si elle avait été fonctionnaire,aurait probablement eu maille à partir avec l’administration:tenue peu compatible avec la fonction (s’habille en homme);fréquentations douteuses (Gilles de Rais).

  30. Je ne me souviens d’aucun évènement marquant de l’histoire de France où l’on aurait crié : « Vive les fonctionnaires ! Les fonctionnaires en ordre de bataille avec moi ! En avant l’armée des fonctionnaires ! Sus à l’ennemi les vaillants fonctionnaires ! »

    Désolé ! La fonction publique ne fait pas partie de la légende dorée de la nation.

    La France ! Grande chose qu’on peut incarner en s’appelant Bara ou Bayard ou Gavroche.

  31. Pour répondre à Lormier je dénonce le sophisme de Hollande : il n’y a plus de France quand il n’y a plus de fonctionnaire ! Non la France est toute où je suis si je décide d’en faire vivre l’esprit de résistance aussi humble soit ma position sociale.

    Maintenant si vous voulez une France sans peuple c’est un rêve que vous aurez bien du mal à faire partager au plus grand nombre selon moi !
    Tout pour l’Etat et rien pour le peuple ? Drôle d’idéal.

    • La deuxième partie de la citation de François Hollande est: »…quand il n’y a plus d’Etat, il n’y a plus de France. »
      Le camaîeu des possibles est vaste;on peut imaginer une France sans Etat,cela s’appelle,je crois, une France anarchique.
      Se pourrait-il que vous, qui vous dites attaché aux institutions de la cinquième république,vous qui souffrez si atrocement d’être né trop tard pour servir Mongénéral, soyez partisan de l’anarchie?
      Quant à une France sans peuple mais tout-Etat, quelque ardeur que je mette à imaginer d’autres mondes,pour sensible que je sois à la beauté des chimères,tout admirateur que je suis du camaïeu des possibles je ne puis m’en faire la moindre idée.
      Un sourire sans chat,oui,un Etat sans peuple ?

  32. Vous connaissez la tombe du soldat inconnu sous l’arc de triomphe de l’Etoile ? Il est marqué « ici repose un soldat français mort pour la patrie — 1914 – 1918 ». Le poilu qui est enterré ici est un Français parmi d’autres, sans titre, eh bien ! tous les fonctionnaires de France sont censés lui rendre les honneurs.

    • Les tombes ?
      Ce ne sont que sont des tapées de post-it en pierre dure que les défunts laissent derrière eux, messages pour ceux qui suivent, quand ce n’est pas l’orgueil des familles ou de la nation qui s’en empare.
      Dessus écrit tout petit, misérablement, toujours la même supplique :
      « Ne m’oubliez pas ! Par pitié ! Ne m’oubliez pas … Aimez moi toujours ! Ouin! Ouin! »

        • Très fin !
          Vous savez pourquoi Doumè va à l’enterrement avec son âne ?
          Hé ! Qui c’est qui va porter le deuil, au retour ?…

          • Je crois (et il y a une certaine tradition familiale qui s’en enorgueillit) que Brighella est l’archétype de ces valets larrons, suborneurs, survivants, dont les noms successifs et simultanés sont Scapin, Dubois (dans les Fausses confidences) ou Figaro (et Beaumarchais lui-même dans la vraie vie). L’opposé d’Arlequin, qui est un (bien brave) naïf — voir la Double inconstance — ou de Sganarelle, qui n’est pas bien fin.

    • C’était peut-être un obscur facteur, instituteur, … que sais-je.
      Je ne vois pas sur quoi repose cet espèce d’antagonisme peuple/fonctionnaire.
      Je parie un œil que (hormis ceux que je connais) j’en croise tout les jours des gens du peuple qui sont fonctionnaires.

  33. Thierry,

    Hollande président de la république française en disant que c’est l’Etat qui fait la nation inverse les termes de la révolution française qui place le peuple en tête des institutions en lieu et place du roi ! C’est écrit dans la constitution française de la Ve et dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

    « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. »
    Pas dans l’état sacredieu !
    Si le président Hollande met cul par dessus tête l’édifice de nos lois et inverse nos principes fondamentaux alors cet homme est bon à jeter dans un cul de basse-fosse !

    • C’est le peuple français qui fait l’Etat français depuis 1789 !
      Sous l’ancien régime Louis XIV pouvait dire : l’Etat c’est moi ! Sans autrement abuser de sa position.

    • Pour ce qui est de l’état, on peut (re)lire M. Weber.

      Par contre, j’ai du mal à penser la nation sans l’état et réciproquement.
      Je me suis déjà exprimé sur cette  »notion » d’état-nation.
      Je n’ai rien contre les révolutions épistémologiques, je m’en suis déjà infligé ; là, par contre je ne vois pas d’alternative, viable, pour le moment (c’est mon petit bout de la lorgnette, j’en suis conscient ; chacun le sien)

      Évidemment l’état-nation et la mondialisation (concept fourre-tout), pensée par l’économisme ; ça ne fait pas bon ménage.

      Justement, à propos de Louis XIV c’est vraiment l’époque où l’état-nation se formalise en France.
      (ça a commencé avant et ça continue après)

       »j’ai du mal à penser la nation sans l’état et réciproquement. » : évidemment je suis Français, si j’étais britannique, je serais de nationalité écossaise ou galloise ou anglaise … et l’état, ma foi.

      Je l’ai déjà dit, car je le pense ; l’état est une marâtre.
      Pourtant je n’ai pas envie de l’échanger contre je ne sais quelles multinationales, par exemple.

      En plus, comme régime politique je préfère la république à la royauté.
      Donc un état nation dont le régime politique est la république, même si, comme beaucoup je gueule, pour oui ou pour un non me convient parfaitement.
      J’ai fait mon deuil des idées de fédéralisme européen, pour l’heure. Entre les pattes de charlots (des marchands de soupe) cela a donné ce que l’on sait.

      La nation toute seule, sans organisation (état) ça devrait être un sacré cirque.

      En ce moment je me chiffonne avec des qui considèrent la république comme nulle et sans légitimité (carrément illégale, si on les laisse délirer), lui préfèrent une notion (accrochez-vous) ; la communauté nationale considérée comme une communauté de communautés.
      Parfois, j’ai la nausée et/ou envie de picoler ; à force
      (c’est moins grave que les envies de strangulation, peu fréquentes, elles aussi ; mais quand même)
      Ils sont relativement peu nombreux, globalement ces gens-là, par contre ils sont très harcelants, sournois, faux comme des écus de plomb, sans éthique et tactiquement assez bien organisées.

      Donc je ne vais rien lâcher et quand ils seront tous morts (de désespoir, d’ennui, de dépit… ) ; j’envisagerai de débattre sereinement sur d’autres formes d’organisation politique, là je suis plus en mode combat (option défensif)
      Pour l’heure, il s’agit de tenir.

  34. Assez mauvais et inhabituel billet. JPB est en service commandé visiblement.

    Le soldat Hollande s’est volontairement mutilé pour se trouver à l’infirmerie quand le régiment partira en manœuvre.
    Une vieille feinte.

    • Non, je ne crois pas. Il y a cru longtemps — et en même temps, il a dégagé Macron, pour feinter le PS, qu’il méprise souverainement.
      C’est en voyant que ce n’était vraiment plus possible, avec ses moyens, qu’il s’est désisté. Le sort de son ancien parti l’indiffère — quant à Valls, il le crucifierait volontiers. Sa renonciation tardive est une machine à faire perdre le PS et à propulser un social-démocrate dans son genre.
      Cela dit, vous avez parfaitement le droit de trouver que je suis mauvais… Je ne me débats que parce que j’aime le débat.

  35. Je n’ai aucune, mais alors, aucune pensée émue pour les cocus qui ont élu ce tocard de Hollande à la présidence de la république en 2012. Quelques raisons qu’ils aient eues à le faire, il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que les 5 années à venir serait un calvaire pour notre pays quand on écoutait le personnage, quand on connaissait son parcours. Menteur congénital, au point que même un politicien s’en rend compte – c’est dire -, incompétent notoire – il suffisait d’écouter toutes les amabilités que prononçaient à son égard ses « petits » camarades de parti -, mais non, il s’est trouvé une majorité d’électeurs pour le choisir. Et surtout, il s’est trouvé pendant 5 ans une presse, tant écrite que télévisuelle ou radiophonique, pour lui cirer les pompes, à lui et à la bande de bras cassées qui se prétendait un gouvernement. Et la lecture des titres après le piteux renoncement à briguer un nouveau mandat confirme l’absolue médiocrité des médias français. « Courage et lucidité », quelle fumisterie ! Ce tocard a été poussé vers la sortie par son entourage qui lui a fait comprendre qu’il ne passerait ni les primaires ni le premier tour des présidentielles s’il s’affranchissait de la primaire. Sans oublier la mort définitive du PS. En clair, que ce serait nettement plus désastreux que pour N. Sarkozy et la Droite en 2012.
    Hollande, le zéro de la politique ? Probablement mais avec les Valls, Cazeneuve, Belkacem, Touraine, Rossignol et il vaut mieux en oublier, il y a une sacrée réserve de prétendants à ce titre de « nullissime », à gauche. Franchement, entre Hollande et Valls, on est dans le « prêté pour un vomi ».

    • En 2007, Fillon a trouvé des « caisses vides »,un « Etat en faillite ».Pendant cinq ans,il s’est employé,avec l’énergie et l’intelligence que tous lui reconnaissent,à « redresser la France. »
      S’il est élu, il nous promet de recommencer à « redresser la France ».
      La question qui se pose est:la situation est-elle encore pire qu’en 2007 ? Les caisses sont-elles encore plus vides? Hollande aurait-il réussi à vider les caisses plus vite que Fillon ne les avait remplies ? Etaient-elles pleines au quart, à la moitié quand Hollande est arrivé ?

  36. Une raison de se réjouir: la fin programmée de Hollande signifie aussi celle de NVB. La secte pédagogiste ne sera pas mise hors d’état de nuire -il faudrait une purge, au sens stalinien du terme, pour en finir avec cette engeance nuisible- mais l’éviction annoncée de Bécassine, ça s’arrose!

  37. Les français ont avec l’Etat un rapport schizophrène. D’un côté, ils lui reconnaissent une capacité intrinsèque et surtout exclusive à résoudre tous les problèmes et à les protéger de tous les risques « pourvu qu’il mette les moyens ». D’un autre côté, ils méprisent ses agents (tous des fainéants, des planqués protégés de la « vraie vie », c’est à dire, celle de l’entreprise) et se réjouissent à chaque réduction d’impôts et charges. Ils applaudissent les privatisations et veulent dégraisser le mammouth, mais ensuite ils se plaignent que les services publics privatisés se concentrent sur les segments « rentables » et laissent tomber le reste. Ils veulent finir avec « l’emploi à vie » des fonctionnaires et les obliger à faire des aller-retour entre le public et le privé, mais s’étonnent ensuite des conflits d’intérêt que ces aller-retours rendent inévitables. Ils votent pour la modération salariale dans la fonction publique, et s’étonnent ensuite que l’Etat perde son expertise et ses meilleurs éléments qui préfèrent aller « pantoufler » dans le privé….

    • Hollande est en campagne et il raconte beaucoup de bobards. Un gars comme lui est capable de jeter sa compagne, alors il ne faut pas attendre beaucoup de lui. Hollande n’a rien fait pour restaurer l’autorité de l’Etat, il a baissé son pantalon quand les Américains ont sanctionné les banques françaises, il a consenti à la fermeture des hauts-fourneaux de Florange, au dépècement d’Alstom, à la vente d’Alcatel aux Finlandais, de Nexter aux Allemands, de Technip aux américains. Il a présidé au démantèlement de la filière nucléaire et au déménagement d’activités stratégiques d’Airbus hors de France. Même la politique étrangère française est soumise aux diktats allemands et américains jusqu’au point de subir des attentats en France. Pendant sa présidence, Hollande n’a rien fait pour renforcer l’Etat français, il s’est moqué des fonctionnaires et des professeurs (il se fiche pas mal des grèves de fonctionnaires, il n’écoute même pas les appels des enseignants contre les réformes dans le primaire et au collège). Et à six mois de la fin de son mandat, Hollande s’intéresse tout d’un coup aux fonctionnaires ? Mais ce type se moque du monde !

  38. Il y a plus de 20 ans, les grèves de 95. Les fonctionnaires dans la rue, les grèves qui soi disant ne étaient Pas QUE pour leur g.!Mais pour le bien de Chacun!
    Je me souviens d’un pauvre bougre avec sa pancarte CHOMEUR, et comme il fut jete manu militari du Troupeau! 2O ANS il a fallu pour se dire que il serait raisonnable de RÉFORMER.
    On nous dit que tous seront dans la rue des les premières réforme de Fillon,
    Paroles de peu de courage. Qui vivra …

    !&

  39. J’ai fait un rêve étonnant cette nuit.
    Brighelli, coiffé d’un bonnet d’âne, était porté au pouvoir à l’Elysée par une foule en délire, Petit Bedon 1er était en fuite. Le Maître m’avait invité à découvrir avec lui la partie la plus secrète du Palais…son harem !
    Et là surprise, toutes les filles du blog ! En voiles légers et diaphanes, sourires éclatants qui attendaient !
    Je ne saurais dire ce qu’elles espéraient : être libérées ? changer de Maitre ?…Va savoir avec les filles !

    • Le meilleur dans le rêve, c’est quand on sait, on sent, qu’on est en train de rêver, rien de ce qui se passe alors n’est important, même le pire. Mais quand on rêve à des parents ou amis, morts, on se fait avoir : « Mais alors, Jean Noël n’est pas mort !». Et si, il est mort ! Et c’est très triste !

    • C’est un rêve;dans la réalité ,je pense qu’elles sont tout à fait capables de sublimer.

      Passer du statut de commentatrice à celui d’inspiratrice,se voir reconnue comme telle dans la prose du Maître, ne croyez-vous pas que cela vaille un hommage charnel-nécessairement bref et hâtif car le Maître n’a pas que ça à faire ?

  40. Moi aussi j’ai fait une rêve étrange.
    Je ferraillais avec Pierre Driout, le duel était bien engagé ; lui portant les couleurs de la nation, moi celles de l’état.
    Cela se situait dans une arène à vocation tauromachique, la foule en délire (des fonctionnaires) hurlait dans les gradins.
    Les seules femmes présentes nous attendaient à la sortie de l’arène ; trois inspectrices des impôts, spécialistes du coup de poignard dans le dos.

    Je me suis éveillé couvert de sueur, angoissé et j’ai vérifié ma dernière déclaration, en attendant que le café passe.

    • Rêver de Driout ? Je compatis les larmes aux yeux, je vous plains de toute mon âme de sadique rieur. Je n’échangerais pas mes rêves contre vos cauchemars, même contre notable soulte.

  41. Le cœur de Ségolène Royal bat la chamade pour Fidel Castro – et pourtant il est refroidi le bougre et même en cendres !
    Chacun ses rêves et le diable pour tous …

    P.S Oui Castro aurait pu dire : Cuba c’est moi !

  42. Ce qu’il faut se dire c’est que l’amour n’a aucune pudeur ! On aime les tyrans plus que la vie … et on perd la liberté tout autant que sa dignité dans cette affaire.

    NB Le totalitarisme c’est dire que l’Etat est toute la nation quand il n’en est qu’une des émanations et pas forcément la plus riche et luxuriante. Confondre un principe d’ordre avec la vie cela mène loin …

      • Je ne comprends pas comment cela a atterri ici.
        Pas grave.

        Sinon Pierre, pour être franc :
        – état, nation, peuple, démocratie, république : c’est vraiment lorsque il est nécessaire de faire, au moins, le service minimum.
        Mon idéal type (ce vers quoi je tends, le plus souvent, hors contexte exceptionnel) c’est la position de l’anarque (cf. Junger)
        Ça ne m’empêche pas de participer à des actions collectives (travail ou autre) avec des gens de valeur et de tout faire pour être au niveau.

  43. Je me souviens … c’était en 2007 Dobolino pourtant membre du P.S traitait Ségolène de folle hystérique ; eh bien non ! c’était une amoureuse transie …

  44. En 1953 à la mort de Joseph Staline tous les communistes de la planète furent pétrifiés d’horreur et de désespoir, le petit père des peuples avait chu de son piédestal ; des ruisseaux de larmes coulaient dans les rues de Moscou, cette Mecque du communisme ! Sviatoslav Richter jouait sur la place Rouge le plus long des préludes et fugues du Clavier bien tempéré, des militaires durent l’arracher à son tabouret pour le faire taire et il crut qu’on allait le fusiller pour de bon pour obtenir enfin son silence.

  45. Ce qui est intéressant en France c’est la diversité de son plateau de fromages !
    De Gaulle disait drôlement : « Comment voulez-vous gouverner un pays qui a trois cent sortes de fromages ? »

    Les infirmes politiques ne veulent manger que du camembert pasteurisé et allégé ! Laissons ces brouteurs d’herbes se faire tondre le dos par maître Pathelin Fillon, l’avocat sans cause mais non sans malice !

  46. La France est ingouvernable et c’est tant mieux ! On a le choix d’éveiller ses papilles avec ce que l’on veut et de devenir homme malgré tous les empêchements et toutes les embûches politiques !

    La vie du Français est plus riche que tout ce que l’Etat peut contenir de lois et de décrets !

    • Moi aussi ! Quelles belles parties de rire grâce à lui ! Entre une version latine et un devoir de maths, Pilote surgissait et c’était bon ! J’aimais beaucoup le petit insecte, je me demande d’ailleurs ce que c’est, avec ce thorax strié, si je me souviens bien, faut que j’aille vérifier.
      Bonsoir !

  47. Scandaleux que seuls les politiques de droite s’indignent des propos honteux (le mot est encore trop faible mais je manque de vocabulaire)tenus hier par le ministre de l’écologie à Cuba.

    • Polémique inutiles… George Orwell a dit : « Qui contrôle le présent contrôle le passé ; qui contrôle le passé contrôle l’avenir ».

      Prenons l’exemple de Nelson Mandela. Il y a le Mandela d’après la conquête du pouvoir, celui qui devient l’icône de la « nation arc-en-ciel » avec son discours rassurant et parfaitement compatible avec la novlangue droit-de-l’homiste, celui reçu par Mitterrand, Thatcher et Reagan. Et il y a le Mandela d’avant la fin de l’apartheid, celui de la prison, celui qui scella l’alliance entre l’ANC et le Parti communiste sud-africain, celui que Ronald Reagan avait inscrit sur la liste des dirigeants « d’organisations terroristes ».

      Plutôt que s’indigner bêtement, laissons les historiens dresser les choses positives et négatives sur Fidel Castro qui fait partie de ces hommes qui ont marqué l’histoire.

      • Je rappelle également que le premier dirigeant étranger que Nelson Mandela rencontra à sa sortir de prison, c’est Castro a défait une colonne blindée sud-africaine dans le cadre du conflit angolais. C’est cette défaite qui a ébranlé le régime d’apartheid que l’Occident a soutenu.

        Bizarrement, la photo entre Mandela et Castro n’est pratiquement jamais montrée par les médias…

  48. Je suis un peu embêté par la disparition de Marcel Gotlib au moment où Superfillon rentre sur le devant de la scène politique française pour défendre les vraies valeurs de la France !

  49. Résonances (suite) :

    Renzi a mis ses valseuses sur le billot. Les populicteurs à grande bouche et litrons étoilés ont abaissé leur hache sur les roubignoles de l’arrogant.

    A qui le (second) tour ?

    PS : Léda et le cygne à long(s) col(s) ne provient pas des fresques (ni des frasques) qui tapissent les murs de ma vaste demeure néopatricienne mais du musée national d’archéologie de Naples (cabinet « secret » réouvert depuis 2000 paraît-il). Une merveille de musée…

  50. Pauvres enseignants qui vont perdre leur excellente ministre, tellement excellente qu’elle est pressentie pour le poste de premier ministre

    • Une pécore pour assurer le raccord ?

      Avec sa langue de bois, elle collera très bien les timbres pour expédier les affaires courantes

    • Hollande nous prenait-il pour des demeurés ?
       » Ce n’est pas une intellectuelle »
      cf. Les confessions dangereuses , auprès de Davet et Lhomme

      On avait compris il y a longtemps (rien que le passage hallucinatoire au droits des femmes, la panoplie d’hystéro déployée après les attentats de 2015, …)

      Malheur aux vains culs !

  51. Faudra quand même qu’on m’explique un jour comment « le libéralisme » (c’est qui, ça ?) a fait pour « faire élire » le pantin par un peuple accro à l’état, au fonctionnariat, à la dépense et à l’intervention publique ?
    Trop fort, le « libéralisme » ?

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