J’veux bien que les profs d’Histoire se disent historiens, ou que les profs de Lettres se croient écrivains : après tout, toutes les prétentions sont dans la nature. Mais lorsque, vent debout, ils s’insurgent contre la probable nomination de Pierre Nora (et de Jean-Pierre Azéma) en un binôme de réfection des programmes du collège Najat, au prétexte que ce serait là un coup de force non démocratique, alors qu’ils sont les premiers à avoir violé le premier principe républicain : choisir les meilleurs, toujours, partout.
Parce que l’élitisme républicain n’est pas un vain mot. Au système aristocratique qui garantissait les places en fonction de la « naissance », la République a substitué une méritocratie qui récompense les meilleurs.
Ou qui devrait. Mais voilà : la République est tombée peu à peu dans le chaudron de sorcières de la démocratie. Au lieu de s’appuyer sur les élites (Condorcet, Robespierre, Hugo, Clémenceau ou De Gaulle), elle se soucie désormais de donner la parole à ce qui se produit de plus bas, et même au plus bas du bas. En-deçà même du principe de majorité, qui végète au niveau zéro.
La République s’est toujours appuyée sur des élites — ou, si vous préférez, sur une avant-garde intellectuelle et politique. Les Lumières ne luisent pas pour tout le monde – et si j’en crois les programmes à venir, elles ne luiront plus que de façon optionnelle. Si l’on avait absolument respecté la démocratie, comme le souhaitent tant de prétentieux désireux de s’abriter derrière le grand parapluie de la majorité imbécile, on en serait encore à décapiter les truands (et les innocents) à la hache place de Grève. C’est tout à l’honneur du couple Mitterrand / Badinter (et des députés de droite qui comme Chirac ont voté l’abolition sans se soucier des desiderata de leur électorat, pendant que d’autres, comme Barre, persistaient à regarder l’histoire dans le rétro) de ne pas avoir choisi la voie du referendum pour mettre la guillotine au chômage. Le peuple, dont tant de crétins notoires ont la bouche pleine, ne pense pas forcément bien. Parfois même il ne pense pas du tout.

Quant à cette histoire de « roman national »… S’il n’a pas inventé l’expression, qui a été popularisée par Pierre Nora (le même qui, au grand dam de nos historio-histrio-hystéro-pédagos, sera peut-être chargé de rapetasser les programmes de M’dam’ Najat), c’est à Ernest Lavisse que l’on doit le concept, qui a existé avant d’être nommé.
Lavisse après la guerre de 1870 a eu l’idée d’aller voir outre-Rhin comment Bismarck avait fait enseigner l’Histoire à ses soldats et à leurs enfants. Le Chancelier de fer avait une idée précise de ce qu’il attendait de ses enseignants : il avait une ou plusieurs guerres à préparer, et nous qui, paraît-il, sommes entrés dans la Troisième guerre mondiale ferions peut-être bien de nous inquiéter de savoir ce qu’il faut apprendre à nos mômes pour résister au prochain envahisseur. De retour en France, Lavisse a eu assez de pouvoir pour modifier l’enseignement national et profiter des lois Ferry pour préparer, lui aussi, la reconquête de l’Alsace-Lorraine. D’où les jolis manuels colorés — qui sévissaient encore dans mon enfance. Au moins, nous savions que Charlemagne avait inventé l’école
L’Histoire est un instrument politique bien avant d’être une science — d’ailleurs, nos pseudo-z-historiens, comme dirait M’dam’ Najat, se conduisent en politiques avant d’être historiens, ils ont leur propre agenda grand ouvert devant eux — la reddition de la France et de l’Europe à l’Islam civilisateur. Si ! Ils en sont à affirmer que Charles Martel a limité, le salaud, « l’apport de la culture islamique à l’Europe« . Si !
Alors, entendons-nous. Loin de moi l’idée de prétendre qu’il faut enseigner des fictions — même si j’ai appris une bonne part de l’Histoire du XVIIème siècle à travers Dumas. Ce que l’on entend par « roman national », c’est la capacité à mettre en récit (mais un seul de ces imbéciles est-il capable de « raconter » l’Histoire de façon à ce que les gosses se sentent concernés ?) les faits significatifs. Au primaire, c’est un moyen de glisser doucement du merveilleux des contes au factuel de l’Histoire — en gardant la rhétorique du conte, dans un premier temps. C’est juste une question de subtilité et de talent dans l’expression — deux qualités dont nos intellocrates sont abondamment dépourvus.
L’Histoire n’est pas celle de Bossuet, qui dans le Discours de l’Histoire universelle (1681) nous refaisait en boucle le coup d’Adam et Eve : pour les croyants le temps n’existe pas, et la notion même de progrès était encore dans les cartons. Mon Histoire celle fondée définitivement par Voltaire (mince, encore lui ! Lui encore ! Lui partout !) avec les Nouvelles considérations sur l’Histoire (1744), le Siècle de Louis XIV (1751) et surtout l’Essai sur les mœurs (1756), qui tente de dire les peuples en profondeur. Tout se joue dans cette jonction compliquée, cette crise de la conscience européenne, comme disait Hazard, qui a duré une quarantaine d’années à la fin du règne du Roi-Soleil. Voltaire a engendré Michelet, qui a engendré tous les autres. Que sont, à côté de ces géants, laurence de cock ou françois durpaire (toujours pas de majuscules pour les minus habens) ? durpaire, par exemple, a prédit en 2014 « la fin de l’école » — alors que si je croyais à l’application des consignes de M’dam’ Najat, la date effective de l’apocalypse serait septembre 2016. Mais durpaire, tout agrégé d’Histoire qu’il soit, est d ‘abord docteur es sciences de l’éducation, ce qui le disqualifie pour tenir tout discours cohérent sur l’Ecole.

Les Français ont avec l’Histoire une relation passionnée, mais pas toujours raisonnable. lorànt deutsch (même règle…) ne fait pas de l’Histoire, mais ils lui ont fait un triomphe — les mêmes sans doute qui auraient voté pour la peine de mort (sauf celle du roi, qui chagrine encore notre spécialiste du métro…). Quant à Max Gallo, il fait au mieux de la vulgarisation — du latin vulgus, le peuple dans ce qu’il a de plus bas.
Mais Pierre Nora a fait de l’Histoire, tout comme Jean-Pierre Azéma qui devrait lui donner un coup de main pour détricoter l’œuvre au noir des pédagos. C’est sans doute ce qui chagrine les zhistoriens convoqués par Michel Lussault, l’homme qui pense qu’en coupant les têtes des héritiers on fait la courte échelle aux déshérités : sans doute auraient-ils, les uns et les autres, voté pour le maintien de la veuve à Deibler.
Allez, rassurons-nous : cette réforme n’arrivera jamais en phase d’exécution. Les commissions qui se mettent en place sur l’Histoire et le latin / grec doivent rendre leur copies en octobre. Les éditeurs n’auront donc pas le temps de fabriquer des manuels conformes aux nouveaux programmes, et rien ne dit que les Conseils généraux, s’ils paraissaient, choisiraient d’investir dans des livres fabriqués à la va-vite que les profs récuseraient majoritairement. M’dam’ Najat aurait dû se renseigner avant : le mammouth est un animal qui se déplace lentement — d’aucuns le prétendent même enlisé dans les glaces. Mais bon, elle ne peut pas à la fois être ministre de l’Education et connaître l’Ecole.

Jean-Paul Brighelli

113 commentaires

  1. Considérant ces programmes scolaires et l’état de la société, il semble évident que l’oligarchie actuelle renforce son vivier futur: les migrants, en lieu et place du prolétariat ouvrier disparu.
    Prémices d’une France en voie d’extinction.
    Le corps -malade- enseignant étant encore composé majoritairement de gauchistes mous, conformistes confortables à tendance boboïde, il n’y a rien à espérer de ces gens-là.
    Osons dire que les années qui viennent seront pires que le temps présent: pensons à l’accueil de tous ces misérables migrants, qui seront, sed lex, bientôt dans nos écoles…

  2. J’aime musarder dans les sites des metteurs à jour (mon côté fouille-merde)

    En voilà là qui est fier d’avoir trouvé un bon sujet pour des élèves de seconde :

    « J’ai distribué à chacun le document suivant, à eux ensuite, en une petite demi-heure, d’essayer de comprendre de quoi il s’agit »

    http://blogs.histoireglobale.com/wp-content/uploads/2014/06/Jorge-Reinel_1519.jpg

    Bader pendant une demi-heure le trou du cul du Monde ! Et en latin, siouplaît !

    Et l’exalté des sphères de s’émerveiller du trajet de la carte tout autour de la Terre jusqu’à Istambul pour conclure :

    « l’important pour les élèves est de les confronter à l’enquête avec cette carte qui non seulement représente parfaitement la rotondité de la Terre, avec une double projection polaire, mais qui en outre a fait le tour du Monde avant d’être vendue à une puissance concurrente »

    Et la découverte de la « rotondité de la Terre », ça met combien de temps ?

  3. « Et la découverte de la « rotondité de la Terre », ça met combien de temps ? »
    Tu bades la figue sur le Vieux-Port en sirotant un pastis et tu comptes le temps que met le bateau de Marius pour disparaître à l’horizon.
    Elle est pas belle mon école en bateau ?

  4. « Mais voilà : la République est tombée peu à peu dans le chaudron de sorcières de la démocratie. Au lieu de s’appuyer sur les élites (Condorcet, Robespierre, Hugo, Clémenceau ou De Gaulle), elle se soucie désormais de donner la parole à ce qui se produit de plus bas, et même au plus bas du bas. »

    Est-ce bien le vrai clivage ?

    Robespierre était contre la peine de mort. Et puis…

    Condorcet était contre la guerre. Et puis : « C’est en détestant la guerre, avoue Condorcet, que j’ai voté pour la déclarer ; c’est parce qu’elle était le seul moyen de déjouer les complots d’une cour conspiratrice. »

    Clemenceau était contre les colonies. Mais finalement, cela ne l’a pas empêché de les administrer, et par exemple de faire recruter de force 60 000 tirailleurs sénégalais.

    Quant à de Gaulle, il a fait fusiller Darnand et Laval. Il ne fallait pas ?

    http://www.lejdd.fr/Societe/Education/L-historien-Pierre-Nora-sur-les-nouveaux-programmes-d-histoire-L-image-d-une-France-fatiguee-730638
    « Si vous deviez retenir cinq thèmes à enseigner en histoire au collège…
    Je déclinerais le thème de la continuité et de la rupture. La France est le plus ancien État-nation du monde : Qu’est-ce que cela veut dire? Dans cette continuité, notre pays a connu de grandes ruptures : royauté absolue, Révolution française. La plus grande étant celle que la France a connue dans les années 1970 et 1980 et qui l’a fait passer d’un modèle de nation paysanne, chrétienne, étatiste, souveraine, à un autre qui se cherche dans la douleur. À cette métamorphose s’est ajoutée une immigration forte qui n’est pas l’élément principal de la crise mais en est un accélérateur. »

    C’est quand même curieux, chez les lettreux, ce besoin d’affirmer qu’il faut tout changer.

    Et pour quoi faire ? Pour se chercher dans la douleur.
    Restons-en à une nation aux beaux paysages ruraux, chrétienne, étatiste, souveraine, et les vaches seront bien gardées.

  5. Parmi les formes récentes du satanisme festif contemporain, la secte des histéroriens globalisants est une des plus intéressantes.

    Faut-il s’étonner que ces globalants focalisent sur les Sphères et leurs diverses projections planes ?

    Citons un Grand Prêtre du Culte tentant de vendre « l’Eufrasie » :

    « La géohistoire cède ici le pas à la métagéographie: sur:quels fondements géographiques voulons-nous écrire cette histoire globale, à la fois mondiale, réticulaire et polycentrique?
    Il n’est pas possible d’être prescriptif. Certains jugeront même que l’expression «Ancien Monde» fait très bien l’affaire. N’est-elle pas cependant terriblement eurocentrée à une époque où il nous faut inventer une nouvelle manière d’écrire l’histoire (Grataloup, 2011)? Le nom d’«Eufrasie» est une réponse de géographe à cette question. »

    Il se passe de drôles de choses, la nuit, dans les cabinets d’histoires…

  6. Le plus important dans l’histoire c’est peut-être démontrer que ce qui fait l’histoire humaine n’appartient pas forcément à l’histoire des hommes mais à l’histoire naturelle !

    C’est un vieux débat ! Est-ce que l’hétérosexualité et l’homosexualité relèvent de l’histoire humaine ou de l’histoire naturelle ? Ce n’est qu’un exemple de la continuité entre ce qui est déterminé par des sous-jacents de l’ordre naturel et les apparences culturelles.
    Oscar Wilde illustrait cela par un paradoxe : la nature imite l’art disait-il.
    L’homme invente des objets, s’invente lui-même à force de précaution et est inventé par son environnement.
    Feed-back diraient les cybernéticiens.

  7. En gros vous voudriez que l’enseignement de l’histoire à l’école soit l’histoire politique euro-centrée telle qu’elle se pratiquait encore il y a un demi-siècle.
    Or il se trouve que depuis le 15e siècle l’Europe ayant découvert le Nouveau monde est partie à la conquête de tous les continents en contournant l’obstacle de l’Islam et la raison essentielle de cette expansion c’est la pauvreté de l’Europe dont les sols sont beaucoup moins riches que ceux de l’Asie ou de l’Afrique.
    Ce n’est pas pour rien que l’écrivain public est né dans le Croissant fertile en Mésopotamie et non pas en Grèce ou dans le Latium ! L’Egypte avait bâti une grande civilisation bien avant les Grecs et les Romains là encore c’est dû au Nil et à sa fécondité.
    Donc voilà l’histoire politique ne se résume pas à quelques dates de batailles et à quelques grands hommes … Mahomet compris !
    La géographie et l’histoire forment une continuité et l’histoire naturelle joue un grand rôle qu’on ne saurait sous-estimer.

    La trilogie féodalité-monarchie-république cela ne fait pas toute l’histoire du monde même du monde raisonnant ! Longue ascension de la raison depuis l’invention de l’écriture je veux bien mais avec de fortes contraintes géo-naturelles.

  8. Je me méfie des mensonges politiques ! Depuis quelques années il est de bon ton de parler d’un syncrétisme religieux entre l’islam et le judéo-christianisme alors que l’Europe s’est historiquement développée en tant qu’entité contre les pseudopodes de l’islam conquérant et son entreprise globale de domination du monde !
    La ficelle politique est trop grosse pour passer aux yeux avertis !

    • Mais l’Europe est chrétienne, pas judéo-chrétienne. Les judéo-chrétiens étaient ces sectes juives des deux premiers siècles qui continuaient à observer la Loi juive tout en reconnaissant le rôle du Christ. Le terme est réapparu dans la seconde partie du XXème siècle, une façon d’oublier le rôle de l’Eglise dans les persécutions antijuives, une façon aussi, plus politique, d’opposer l’Europe, ayant enfin accepté ses Juifs après les avoir massacrés, au troisième monothéisme, l’Islam. Pourtant sur le plan religieux, il y a plus de proximité entre le judaïsme et l’Islam qu’entre le judaïsme et le christianisme.
      De toutes façons, si on veut comprendre le monde d’aujourd’hui, il faut connaître les deux grandes idéologies qui ont marqué le monde méditerranéen, le christianisme et l’Islam.
      Enseigner l’histoire, ce n’est pas enseigner des valeurs, c’est enseigner des faits et l’interprétation de ces faits.

  9. Vous remarquerez que le développement de la France qui s’explique bien par la trilogie féodalité-monarchie-république ne fonctionne pas pour l’Italie ! Et l’Italie était plus en avance que la France pendant longtemps … les républiques de Gènes, de Florence et de Venise ont précédé les principautés et la monarchie unifiée ! Et en Hollande la république qui s’est libérée du joug espagnol précède la monarchie c’est pareil … la Hollande a d’ailleurs été un laboratoire de la démocratie moderne au sens où nous l’entendons avec sa tolérance religieuse et son ordre bourgeois.
    La politique c’est un vaste bordel-hôtel où chacun trouve ce qu’il a apporté à manger.

  10. Cher JP, vous avez probablement fait du grec, au temps où c’était encore possible. Vous savez donc comme moi qu’aristocratie signifie « gouvernement des meilleurs ». L’idée me séduit assez ! Quant à savoir si ce fut une bonne idée d’envoyer rouiller la « bascule à Charlot », on doit pouvoir en disputer…

  11. En choisissant un enseignement politique de l’histoire de France vous allez vous mettre dans des contradictions insurmontables ; chaque élève avec son bon sens pourra vous prendre en flagrant délit de mensonge …

    Par exemple vous allez enseigner le magistère exemplaire de la 3ème république tout en omettant que cette république était aussi un empire où tous les citoyens n’étaient pas admis à faire prévaloir leurs droits de citoyens ! Et je ne parle pas seulement des femmes privées du droit de vote …

  12. Jean-Paul, personne ne dénonce les abominables programmes de français de l’inénarrable Z ! Les quelques articles parus dans Marianne n’ont pas eu d’échos… Au secours !

  13. Bonjour Monsieur,

    Une question qui me vient à l’esprit, en lisant votre article : Que trouvez-vous de si choquant à la peine de mort ?

    Vous m’avez plusieurs fois donné l’impression d’en faire une problématique importante de votre philosophie politique. C’est une attitude que je retrouve chez les électeurs PS/EELV, rarement chez les intellectuels agrégés.

    N’y étant moi-même pas favorable, mais pouvant (je pense) sans trop de problèmes vivre dans un pays qui l’applique, je me demande vraiment ce qui peut pousser quelqu’un d’intelligent à donner à cette question une telle sur-importance.

    Inutile de me faire un récapitulatif de toutes les raisons de s’y opposer, ça je connais. Je sais que vous avez compris le sens de la question.

    Merci.

  14. Lettre à la CNARELA (à propos de la défense des langues anciennes )
    AUCUNE de vos protestations n’a de chance d’être entendue , et cela pour la simple raison que la réforme du collège de Mme NVB n’est RIEN d’autre que la mise en oeuvre progressive du « socle commun de compétences » voté en 2005 par l’UMP. Toutes les disciplines vont disparaître, remplacées par des activités pluri-disciplinaires où l’on évaluera des compétences arbitrairement définies. Le but , c’est de vider l’enseignement de toute substance. La seule façon de contre-attaquer ce serait de demander l »abrogation du « socle commun ». Tout le reste est strictement inutile ( pétitions, lettres ouvertes, etc.) : le rouleau compresseur qui écrase tout enseignement cohérent au collège est en marche depuis plusieurs années. Vous semblez vous réveiller d’un long sommeil, alors que le « socle commun » se met en place dans les collèges au moins depuis 2010 pour la plus grande nausée des professeurs . En tout cas, vous pouvez désormais vous épargner vos pleurnicheries et vos lamentations post eventum, qui divertissent hautement la ministre ! A refuser de voir d’où vient le coup, à savoir du « socle commun » objectif commun de l’UMP et du PS, vous êtes pathétiques!!
    Jean Happel, agrégé de Lettres classiques

  15. Ce que je veux dire : on ne peut pas combattre des fables ancrées dans les consciences populaires par des mensonges politiques ! Ce serait offenser et les professeurs d’histoire-géographie et les jeunes consciences des élèves !

    Par exemple l’autre jour vous citiez Léon Blum défendant les humanités en 1933 ; 3 ans plus tard ce même Léon Blum dirigera le gouvernement du Front populaire sans pour autant donner le droit de vote aux femmes alors que de nombreux pays avaient voté ce droit conforme à notre déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ! Mais il est vrai que les gréco-romains eux étaient particulièrement misogynes en matière politique comme vous le savez !
    Donc les humanités enseignées à Normale sup’ n’ont pas empêché Blum et Herriot de refuser leurs droits politiques à cette moitié de l’humanité ! Jusqu’à ce qu’un certain général les leur accorde en 1944/1945 !

    • 1936 : en juillet, la Chambre des députés se prononce à l’unanimité pour le suffrage des femmes (475 contre 0), mais le texte n’est jamais inscrit à l’ordre du jour du Sénat69.
      Le Front Populaire nomme trois femmes sous-secrétaires d’État : Suzanne Lacore, Irène Joliot-Curie et Cécile Brunschvicg.
      Le Sénat constitue le principal point de blocage institutionnel à l’adoption de la mesure …
      Lisez la suite : http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_vote_des_femmes#Chronologie_2

      • Edouard Herriot présidait le Sénat et était le chef du parti radical ; d’autre part voter un vœu ce n’est pas si difficile … si le Front populaire qui a fait passer des réformes beaucoup plus périlleuses avait voulu vraiment insister …

        Je crois que la misogynie politique était très prégnante encore dans ces hommes de tous bords ! Dont certains étaient des lettrés et presque tous de formation classique on peut dire. Sont-ce les humanités ou l’influence du parti catholique qui se rejoignaient dans la même répugnance à confier au corps électoral féminin les clefs des futurs scrutins ? Je ne sais … en 1965 ce sont les femmes qui firent élire De Gaulle !

    • Pardon ! Cet excellent article m’avait échappé… Merci pour tout ce que vous faites.
      Je serai en grève pour la première fois mardi et je n’appliquerai pas ces programmes. J’appliquerai ceux de 2008 !

  16. 2. À Medy :
    Ce n’est pas même par humanisme (si, quand même un peu) que je suis à fond contre la peine de mort : c’est par souci d’efficacité. Je suis a priori hostile à toute peine qui engendre plus de violence qu’elle n’en punit, ce qui est souvent (mais pas toujours) le cas de la prison, et toujours (sans exception) le cas de la peine de mort. Certes, le condamné ne tuera plus personne (en acceptant l’idée qu’il soit effectivement coupable, ce qui ne fut pas toujours le cas, ce qui est un peu problématique,j vu qu’on ne recoud pas une tête), mais cela fait descendre de façon sensible le degré de moralité de la population : c’est une peine qui ne fait peur qu’aux honnêtes gens, au fond. Pour les autres, ceux qui sont sur le fil de la délinquance, on sait d’expérience qu’elle les incite plutôt à passer à l’acte.
    Tenez, puisque vous lisez l’anglais, jetez un œil sur :
    http://www.exclassics.com/newgate/courv.htm

    Et dans tous les cas, voir l’argumentation très serrée de Hugo dans sa Préface au Dernier jour d’un condamné :
    http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Dernier_Jour_d’un_Condamné/éd._1910/Préface

  17. A F. Naudin.
    Oui, j’ai fait du grec. Oui, j’ai lu Montesquieu, qui préfère de très loin l’aristocratie à tous les autres régimes.
    ET je suis absolument partisan d’une aristocratie d’Etat sans cesse renouvelée — ce à quoi revient l’élitisme républicain. Le problème, c’est que l’aristocratie d’Ancien régime s’est sclérosée, et que les dirigeants politiques d’aujourd’hui sont tout autant nécrosés.
    D’où mon espoir de refaire l’école pour donner une chance à tous, et particulièrement aux meilleurs — et les meilleurs ne sont pas forcément, mais alors pas du tout, les enfants des dirigeants en place.

  18. Dites, Brighelli, fichez un peu la paix à la démocratie, voulez-vous !
    Elle donne de bons résultats dans tous les pays d’Europe où elle existe, et elle donnerait en France de meilleurs résultats que la monarchie élective républicaine, qui en fait de gouvernement des meilleurs ….
    A part cela, les pédagos et les tradis, tous gens à museler et à bâtonner, sont également mauvais historiens et citoyens .
    Charles Martel n’est qu’un nom et l’invasion arabe aurait été arrêtés a Poitiers ou ailleurs et aurait ensuite reflué avec ou sans Martel .

  19. Forcément — ils étaient très loin de leurs bases.
    Pour votre gouverne, un groupe de Sarrasins a poussé jusqu’en Bourgogne et s’y est installé. C’étaient des gens intelligents, ils sont devenus viticulteurs.
    Pour la petite histoire, on l’a su en repérant un marqueur de thalassémie, qui n’est pas normalement une maladie endémique traitée dans les hospices de Beaune… Ils vaient amené les cagades du bassin méditerranéen avec eux. Je laisse Sisyphe en tirer des conclusions fracassantes. Depuis que je suis accusé d’être raciste sur Néoprofs — tel quel !
    http://www.neoprofs.org/t89841-valeurs-actuelles-le-pedagogisme-contre-la-france-tribune-de-nicolas-dupont-aignan-et-jean-paul-brighelli?highlight=Dupont
    Et on veut que je baisse la garde avec tous ces pauvres mecs ?

    • « un groupe de Sarrasins a poussé jusqu’en Bourgogne et s’y est installé »

      Pour les histéroriens globalants, cela expliquerait peut-être pourquoi Meursault a dégommé l’arabe qui ne lui lâchait pas la grappe ?

  20. Pendant les cours pluridisciplinaires, les professeurs feront semblant d’enseigner et les élèves feront semblant d’apprendre

  21. Lu Libération de ce jour : porca miseria ! C’est pis que ce que raconte Brighelli, l’enseignement est réellement en proie à une secte de nivelleurs fous . Cinq articles, cinq déclarations de haine
    à tout ce qui est mieux . Vive le ba

  22. Pas si fous que ça, Patrice, ceux qui ont réussi à faire graver dans le marbre de la loi l’ignorance généralisée! Ils savaient très bien ce qu’ils faisaient. C’est bien pourquoi l’UMP et le PS sont d’accord sur le socle commun !

    • Ca remonte à loin. Si vous reprenez les mots de la réforme Haby de 1975 avec la modernité du langage contemporain, il s’agit mutatis mutandis, des mêmes notions de mépris de la sélection, de l’orientation trop précoce, etc…Cette loi est déjà l’acte de reddition en rase campagne d’une haute qualité de l’enseignement à un nivellement par un bas toujours plus bas. l’UMP et le PS d’aujourd’hui ne sont en la matière que les derniers surgeons d’une entreprise de démolition créée dans les années 70 par l’UDF/RPR et le PS de l’époque.

  23. Certes, mais vous êtes-vous déjà demandé, Tristan, ce qu’il y avait derrière ce « socle commun d’ignorance généralisée et d’ enseignement à bas coût » et pourquoi les disciplines ont survécu à peu près sans dommage au collège jusqu’en 2005, moment où l’OCDE se fendait de déclarations du genre : « Pour ne pas soulever les protestations des familles, il faudra abaisser graduellement la qualité de l’éducation sans en abaisser la quantité. » ?

    • Il faut traduire valeurs millénaires de la France par catholicisme intégral ! Bossuet redivivus … Adam et Eve père et mère du genre humain sous la houlette du bon samaritain le père Noé !

      Tout un fatras de bétasseries dignes d’un livre plein d’images d’Epinal ! Apollinaire aimait bien les livres de Georgin mais enfin …

  24. Franchement si l’école française n’a le choix qu’entre l’endoctrinement à la mode soviétique ou à la mode catholique je ne donne pas cher de la peau critique des jeunes français !

    Secouez-vous jeunesse de France !

      • De la branlette vient la sagesse !

        Il est largement exagéré par le corps enseignant catholique ou laïc que la branlette rend sourd ou fou ! Vieux mythe du 19e siècle … épuisement nerveux disaient gravement les médecins de la faculté devant les jeunes hommes au teint pâle que les familles éplorées amenaient devant eux.
        Quant aux jeunes filles qui se caressent la motte je n’en suis pas un spécialiste mais l’hystérie féminine a largement disparue depuis Charcot et depuis qu’on autorise les demoiselles a se donner du plaisir en privautés.

  25. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/05/17/01016-20150517ARTFIG00025-severe-baisse-du-niveau-des-collegiens-en-maths.php

    Ah ah ah. « ILS » avaient besoin d’une étude de l’EN pour faire ce constat d’évidence?!
    Pour qui fait du ppre et de l’aide en Maths en 6e et 4e, pas de révélation : les élèves concernés font beaucoup moins bien que leurs collègues de CE2.
    En 3e, guère mieux, voire pire: les calculs simplissimes de % sont des Everest sans O2…
    Concernant l’article du Fig’, certains commentateurs se sont souvenus que si l’on ôtait un certain nombre de bahuts situés en XXXX…
    Mais chut: cachez ce sein.
    …las.
    Viva la revolucion e viva la muerte!

  26. Ce qu’il faudrait souligner au sujet de l’Islam qui est mis en exergue dans les programmes scolaires c’est que les régions du croissant fertile – Mésopotamie et Egypte principalement – qui étaient les plus avancées du globe 5 millénaires avant JC sont devenues sous la houlette du prophète Mahomet les plus retardées du globe !

    ….

    Bilan globalement négatif comme on disait alors place du colonel Fabien !

    • Chez nous, l’Euphratera en une génération car, grâce à la Technique et aux compétences acquises en bavassages, nos procédures de déchéance sont dès maintenant beaucoup plus efficaces et rapides qu’autrefois.

      Et ça n’est pas donné à tout le monde.

      PS : à la réflexion, je ne vois qu’un seul pays potentiellement capable de nous surpasser dans le retour rapide à la forêt vierge : le Gabon.

  27. Je signale que l’APHG, asso des profs d’histoire géo, s’oppose à la réforme du collège.

    • L’APHG est depuis longtemps suspectée de « conservatisme » et par conséquent « classée à droite » (comme le SNALC ou la SDA).

  28. Un passage possible pour le chapitre « aspects positifs de la colonisation » des futurs manuels :

    « L’agriculteur maghrébin se prémunit contre l’ingratitude du milieu naturel non par l’inventivité des savoir-faire agronomiques et de l’outillage agraire, mais par l’ingéniosité dans l’art de tirer parti des ressources existantes et de s’assembler avec ses confréres pour pallier l’archaïsme du mode de production.
    En effet, le retard des techniques sur l’Europe de l’Ouest est frappant. L’usage de la roue s’est perdu depuis l’Afrique romaine et la généralisation du chameau. Ni charrette ni brouette, donc. Mais le portage à dos de chameau, de mule ou d’ânesse. L’araire en bois, avec un soc en fer, s’apparente à une herse à une dent. Il raye le sol de manière à enfouir la semence. Il ne le retourne pas, de façon à emmagasiner les pluies d’automne. En l’absence de réserves fourragères, le troupeau fond à la saison séche. Les animaux de traits abordent la saison des labours épuisés par ce demi-jeûne estival si éprouvant. L’arboriculture reste extrêmement sommaire. Le fellah ignore la taille, le gaulage des olives, la technique du greffage.
    Faute de culture de l’herbe, il ne s’opère pas d’association étroite entre agriculture et élevage. Hormis ça et là quelques exceptions – dans la plaine de Collo, au débouché de la basse Kabylie, en pays Zaer, près de Rabat, le troupeau ne stabule pas sur le champ après la récolte. Rares sont les cas de jachère avec pratique d’assolements. C’est que, la plupart du temps, terrains de labour et pâquis sont disjoints, ce qui implique la tente vagabonde et un mode de vie semi-sédentaire, avec des déplacements saisonniers, pour pousser le troupeau sur les terres de parcours, et deux temps de fixation à demeure dans une mechta ou une qelaa pour semer à l’automne et moissonner au printemps.
    Seule la récolte de l’eau s’inscrit en dehors de cet inventaire des manques, trop marqué par la comparaison avec ce qu’est déjà l’agriculture au XVIIIe en Europe de l’Ouest. »

    Daniel Rivet, le Maghreb à l’épreuve de la colonisation

  29. http://ahrf.revues.org/1125?lang=fr

    « Dès le ministère Vergennes en fait, comme le rappelle F. Hitzel, la diplomatie française, soucieuse de préserver les positions commerciales du pays, s’est tournée vers la Turquie et, s’appuyant notamment sur les consuls des échelles et les drogmans, a proposé une coopération culturelle et scientifique censée hâter la modernisation de l’Empire. L’art des fortifications, les constructions navales en ont bénéficié entre 1784 et 1788 – sans compter l’introduction de la brouette, utile au plus grand nombre; la guerre de la Porte et de la Russie interrompt alors l’aide de la France, qui souhaite rester neutre; elle reprend en 1792 puis de 1794 à 1797, encouragée par le nouveau sultan Selim III (1789-1807), qui refuse cependant le rôle de diversion contre la Russie et l’Autriche qu’espèrent de lui les révolutionnaires français. Après Campo-Formio et au vu de l’intérêt marqué par Bonaparte pour les Balkans, la plupart des conseillers français, qui ont contribué à développer l’imprimerie en langue vernaculaire, à réformer l’artillerie et la marine de guerre, à mettre sur pied l’école navale de Constantinople, sont remerciés par les Turcs. »

    Vous le voyez, on ne demande pas à Nora de réinventer la roue.
    Pour parvenir à une relation plus harmonieuse avec nos compatriotes musulmans, il lui suffit de dire la vérité (pravda).

  30. « L’art des fortifications, les constructions navales en ont bénéficié entre 1784 et 1788 – sans compter l’introduction de la brouette, utile au plus grand nombre »

    Il semble que les histéroriens se déchirent à propos de l’invention de la brouette.

    Selon les globalants, on n’en trouve pas de trace écrite et/ou dessinée ancienne parce que son invention relève d’une tradition orale africaine qui aurait ensuite circulé.

    La brouette aurait ainsi été inventée dans l’actuel Zimbabwe, plusieurs siècles avant notre ère. Il faut voir d’ailleurs comment Mugabe s’en sert aujourd’hui pour transporter les foules en déversant son discours lors de harangues mémorables et comment ces mêmes foules s’en servent adroitement pour transporter les dollars nécessaires aux maigres achats quotidiens qui, eux, tiennent dans un petit sac.

    http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user3303/imageroot/2014/01-overflow/20140130_zim.jpg

    La position de la brouette, elle, remonte probablement à la nuit des temps. On peut d’ailleurs se demander si, conjointement aux formes paraboliques qu’ils engendrent naturellement, c’est vraiment un hasard si ce sont les hommes qui ont développé la mécanique en tant que science.

    • La brouette africaine aurait précédé la position du missionnaire ? L’Afrique nous étonnera toujours … kama-sutra si tu m’écoutes !

      • « La brouette africaine aurait précédé la position du missionnaire ? « …peut-être mais nous nous sommes bien vengés avec celle de la chaise à porteur.

  31. Quand j’entends parler d’historiens, je pense à des Braudel, Duby, Le Goff.
    Pas par élitisme, juste parce que je les lisais comme des romanciers peut-être.
    N’étant ni historien ni écrivain, il s’agissait probablement d’une attirance de béotien.

  32. Le blog est à l’heure d’hiver de l’occupation allemande ; il est 9h20 en fait

  33. A lire sur cette page les titres des conférences – lire les contenus n’est que perte de temps et donner beaucoup d’importance à ce pseudo-intellectuel – on devine la pseudo-éminence grise qui se cache derrière notre chère pseudo-ministre :

    https://www.youtube.com/results?search_query=dubet+ecole

    Tous à la manifestation demain. Et pas de quartier !

  34.  » Jean-Pierre Chevènement voit juste : « Prenons l’exemple des programmes d’histoire également. M. Lussault, président du Conseil National des Programmes, confond ce qu’il appelle le roman national avec le récit national. Je défends le récit national, qui doit être objectif. La France est une personne, qui évolue d’âge en âge : il faut apprendre son histoire, parce qu’autrement comment donner aux jeunes issus de l’immigration l’envie de s’intégrer à un pays qui passe son temps à se débiner tous les jours ? »  »

    http://www.challenges.fr/politique/20150518.CHA5902/college-quand-chevenement-acheve-la-reforme-de-valls-et-vallaud-belkacem.html

  35. Article hilarant dans l’Hopesolate à propos d’une bagarre sanglante entre bikers US :

    « Reconnaissables à leurs blousons en cuir sur lequel ils arborent l’insigne de leur gang, ces groupes sont à la base des clubs, pour des individus qui partagent la même sensibilité, l’amour des motos et la défiance à l’égard de l’autorité »

    Ça me rappelle quelqu’un :

    https://www.youtube.com/watch?v=jFP1vCRNlhE

    Aurons-nous le triste privilège d’être le pays où la Droite la plus khonne du monde livre un combat singulier à la Gauche la plus khonfite de la planète pour le titre suprême ?

  36. Mélenchon : « Voilà le PS en plein délire maoïste puisque déjà, dans la révolution culturelle de Mao Zedong, on prétendait que le piano était spontanément réactionnaire. Donc voilà que le latin est devenu spontanément réactionnaire. C’est absurde »

    Non, camarade, c’est une volte-face stratégique des spontex-ossifiés ™ de la rue de Grenelle.

  37. Le primaire! Le primaire!
    C’est là que tout part en vrille.
    Il faut que le primaire redevienne élémentaire.
    Ou inversement.

  38. « Jean-Paul Brighelli estime qu’une fois écoulé le temps des discussions portant sur ces commissions, on sera en décembre et les éditeurs n’auront plus les moyens de concevoir les nouveaux manuels dans de bonnes conditions »

    JP, t’es foutu !
    Les éditeurs sont dans la rue !

  39. J’aime bien les questions. En voici encore une : Comment notre Président de la République fait-il pour être aussi con?
    Il a dû suivre des cours, parce qu’à ce point…
    Le nouveau collège propose-t-il une formation accélérée en la matière?

  40. Puisque nous faisons tous l’école buissonnière aujourd’hui …

    En sortant de l’école
    nous avons rencontré
    un grand chemin de fer
    qui nous a emmenés
    tout autour de la terre
    dans un wagon doré

    Tout autour de la terre
    nous avons rencontré
    la mer qui se promenait
    avec tous ses coquillages
    ses îles parfumées
    et puis ses beaux naufrages
    et ses saumons fumés

    Au-dessus de la mer
    nous avons rencontré
    la lune et les étoiles
    sur un bateau à voiles
    partant pour le Japon
    et les trois mousquetaires
    des cinq doigts de la main
    tournant ma manivelle
    d’un petit sous-marin
    plongeant au fond des mers
    pour chercher des oursins

    Revenant sur la terre
    nous avons rencontré
    sur la voie de chemin de fer
    une maison qui fuyait
    fuyait tout autour de la Terre
    fuyait tout autour de la mer
    fuyait devant l’hiver
    qui voulait l’attraper

    Mais nous sur notre chemin de fer
    on s’est mis à rouler
    rouler derrière l’hiver
    et on l’a écrasé
    et la maison s’est arrêtée
    et le printemps nous a salués

    C’était lui le garde-barrière
    et il nous a bien remerciés
    et toutes les fleurs de toute la terre
    soudain se sont mises à pousser
    pousser à tort et à travers
    sur la voie du chemin de fer
    qui ne voulait plus avancer
    de peur de les abîmer

    Alors on est revenu à pied
    à pied tout autour de la terre
    à pied tout autour de la mer
    tout autour du soleil
    de la lune et des étoiles
    A pied à cheval en voiture
    et en bateau à voiles.

    Jacques Prevert

  41. Et il n’y avait même pas besoin de l’école pour l’enseigner, les Frères Jacques s’en chargeaient.

    Evidemment, si on considère que maintenant c’est le rap qui est considéré comme poétique…

  42. Y’ en a qui arrivent encore à se marrer… Pas moi.
    Pas franchement une manif des grands jours. Plutôt démoralisante.
    Les pédagos n’ont pas à avoir le blues. Tout va bien pour eux.
    Et ce n’est pas parce qu’on va reculer la réforme des programmes d’histoire que les autres conneries ne vont pas passer.
    De toute façon, si ces cons de collègues amorphes n’ont pas bougé quand on a fichu leur statut par terre, il y a peu de chances qu’ils bougent maintenant.
    Le boulevard pour les pédagos s’ouvre encore plus largement de jour en jour. Allez-y, Madame le ministre, allez-y. Faites passer vos conneries, les profs s’en foutent du moment qu’on ne touche pas trop à leur fric.
    Pas l’ombre d’un prof de prépa dans ma bonne ville. Ceux-là ils ne sortent de leurs planques que lorsqu’on change le mode de calcul de leurs heures sup.
    Et pendant ce temps-là, les députés européens s’écharpent pour savoir s’il faut interdire ou non la production de foie gras.
    Monde de cons et de lâches. Tiens, ça vous donne des envies d’îles désertes.

  43. Hommage à Dugong:

    La presse titre ce jour: « Journée mondiale des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) ».

    Faut dire qu’on a une réforme à chier…

    • Ont-ils nettoyé au jet après la manif ?

      D’accord avec Sanseverina, 75% de nos khollègues sont des khons de base (30% selon la police).

      Quant aux profs de prépa, je crains que lorsque je serai au bord de clamser, ils enseigneront à un niveau qui sera voisin de ce que je faisais en seconde quand j’ai débuté.

      Faut dire qu’à cet instant, j’en n’aurai vraiment plus grand chose à battre.

  44. C’est 2016 la reforme, si vous résistez 9 mois, après ils dégagent.
    Je ne sais pas ce qui suivra et si ceux-là feront mieux.
    Ça fait beaucoup de trahisons quand même depuis 2012
    C’est vrai que l’école numérique ; ça ma scié, je n’enseigne pas, par contre le numérique je peux parler un peu (pas longtemps rassurez vous)
    Scié comme une jambe de bois pansée.
    Voilà je sors.

  45. En parlant de numérique, a-t-on fait le bilan de l’opération « ordina13 » qui, depuis plus de dix ans, fournit gratuitement ( au frais du contribuable) un ordinateur portable à tous les élèves de 4e? Je parle de bilan officiel, bien sûr…
    Parce que le bilan officieux, nous l’avons fait depuis longtemps: du matériel de basse qualité dont les gosses se servent pour jouer. Impossible de travailler en classe avec car un ordi ça s’oublie aussi à la maison ou ça ne marche pas lorsqu’il faut faire un devoir à rendre, etc.
    Le CG13 a donc dépensé l’argent du citoyen pour une simple opération de publicité.

  46. « J’aime bien les questions. En voici encore une : Comment notre Président de la République fait-il pour être aussi con? » (Coraline)

    Franchement, qui êtes-vous pour insulter quelqu’un qui a été élu, quoi que vous pensiez, pour 5 ans ? Quelle échelle utilisez-vous pour mesurer la « connerie » des autres ? La vôtre ? Est-elle fiable, au moins ? Où est le corps d’idées qui vous mène à ce constat ? Quelle argumentation est la vôtre ? Pensez-vous que Diderot ou Voltaire auraient souscrit à votre « pensée » ? Bref, qui est « con », dans ce débat profond comme une nappe de restaurant ?

    • Oh c’est tout simplement que je venais de lire que votre vénéré président venait de faire une déclaration depuis l’Allemagne pour soutenir la réforme des collèges.
      Ce n’était ni le moment ni le lieu.
      Oui, il a été élu, certes, mais d’abord pas par moi. Ensuite, j’ai le regret de dire que la majorité des citoyens ne brillant pas par un niveau intellectuel particulièrement relevé, il y a grand risque en démocratie de se retrouver avec le plus bête (ou le plus malhonnête) à la tête.
      Remarquez, les américains s’en accommodent fort bien, alors pourquoi pas nous? Et je n’ai pas de meilleur système à proposer. Je suis sur ce point, de l’avis de Churchill.

      Pour moi, la réforme des collèges peut se résumer ainsi : avant il y avait plusieurs matières, maintenant il n’y en a plus qu’une seule : fécale.

      Quant à ce que je pense et dis, j’ai grandi et vieilli dans une République où la liberté de pensée et d’expression était la règle.
      Je ne vous empêche ni d’être d’un avis contraire ni de m’insulter, alors faites moi la grâce de me rendre la pareille. Après tout nous mourrons tous inconnus un jour.

      Euh…accessoirement l’avis de Diderot et Voltaire m’inquiète extrêmement peu, je ne fais pas dans les guéridons et les esprits frappeurs.

      •  » Après tout nous mourrons tous inconnus un jour. »
        Chère Coralline, certains méritent d’être plus inconnus que les autres, tel votre insolent contempteur dont l’indignité n’aurait pas mérité l’excès d’honneur que vous lui faites en lui répondant.
        ps. Merci à Jean Racine.

  47. Autre réforme dont on ne parle pas : celle du concours d’entrée à l’ENA.

    Auparavant, il y avait plusieurs options : mathématiques, histoire, systèmes d’information…
    Or, il semble qu’elles ont été supprimées :

    – les épreuves nouveau format :

    http://www.ena.fr/index.php?/fr/formation/initiale/Concours-d-entree/Reforme-des-concours-d-entree-a-l-ENA

    – les annales des années précédentes, avec les différentes options :

    http://www.ena.fr/index.php?/fr/formation/initiale/Concours-d-entree/Concours-externe/Sujets-concours-externe

    Bref, plus on parle de diversité (motivation officielle de l’épreuve d’interaction), moins il y a de diversité (de formation initiale).

  48. Ah oui : « je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau ».
    Hic jacet lepus ou en l’occurrence la puce (à l’oreille du lièvre) : Voltaire et Diderot.

    Je vais confesser quelque chose (c’est le comble pour quelqu’un qui est déiste!) j’aurais une fâcheuse tendance à faire mienne la réponse de l’abbé Maury à celui qui lui demandait ce qu’il pensait de lui-même : beaucoup de mal quand je m’examine, beaucoup de bien quand je me compare.

  49. Coralline, je n’en demandais pas tant ! Moi non plus je ne vénère pas ce président. Mais, comme son prédecesseur (et pourtant, hein ?), je le respecte. En tout cas, je n’emploie pas l’injure comme cache-misère de mon argumentation. la preuve, vous m’avez répondu avec des lignes rédigées et comportant qques idées. C’est tout.
    Quant à l’allusion à Diderot et à Voltaire, c’était pour entrer dans le moule du blog dont beaucoup d’intervenants se réfèrent aux auteurs des Lumières (tout comme moi, d’ailleurs).

  50. Tristan, vous me déniez donc le rôle de « contempteur » ? De quel droit ? A quel titre ? Dois-je passer un quelconque concours ? Je n’ai fait que m’insurger contre un mot que je continue de trouver déplacé quand il désigne le président. Je ne mérite donc pas de réponse ? Qui a dit que je souhaitais mourir célèbre ? Mon petit coin de Languedoc suffit à ma quiétude. Pour vivre heureux, etc.

    • Dont acte ! On n’est pas à Berne non plus, et j’ai surévalué cette dispute dans laquelle je n’avais d’ailleurs pas à m’impliquer. Mais je suis d’accord pour fustiger un président qui lit ses lettres patentes (venues) de Bruxelles ou de Berlin pour défendre le dogme d’une réforme qui va nous faire toucher le fond de la médiocrité.

  51. Bah oui, je comprends votre point de vue, mais mon avis est que pour être respecté il faut avoir une conduite respectable et franchement, je ne trouve pas que ce soit le cas.
    Un chef d’Etat n’a pas à justifier sa politique intérieure quand il est en visite à l’étranger .
    D’ailleurs, le respect ne m’intéresse tout bonnement pas. Je m’en suis aperçue le jour une gamine maussade et mal-élevée m’a reproché de ne pas la respecter. Pour moi, le respect c’était un truc de vieux. A la cinquantaine j’ai constaté que je n’en avais que faire et à la septantaine je n’ai pas changé d’avis
    Ce n’est pas parce qu’on a été désigné vedette par la Star Ac qu’on a du talent.
    D’autre part, vous rendez-vous compte de la tartine qu’il m’aurait fallu pondre (si tant est qu’une tartine se ponde) pour répondre à vos questions? J’ai déjà suffisamment abusé de l’indulgence et de la patience des lecteurs de ce blog.

  52. Simples questions rhétoriques. Vous ne l’aviez pas perçu ? (et celle-ci en est encore une…). Oh, et puis, on a toujours tort de s’emporter. Dernier point : j’ai en effet commis une erreur quand j’ai évoqué le respect. C’est le mot « politesse » qui aurait convenu. Moi, qui suis à mi-chemin entre la soixantaine et la septantaine, j’ai du mal avec les insultes écrites (plus visibles, plus persistantes), j’en ai moins oralement. Venez à Béziers en voiture, vous comprendrez à quoi je fais allusion !

    • Ma connaissance du Sud-Ouest s’arrête à Carcassonne dont je garde un délicieux souvenir, l’ayant visitée en une saison dédaignée par les touristes.
      Et je veux bien admettre que j’ai été un peu vive.
      Mais il reste que je donne raison à Montaigne (« Aussi haut que l’on soit placé »…) et que cette réforme est une catastrophe.
      Au cours de mes études secondaires puis universitaires (Lettres puis Droit) j’ai vu les programmes divisés par 2 au moins 3 fois.
      Il est quand même original d’appeler les élèves « apprenants » lorsqu’ils n’apprennent quasiment plus rien.

  53. Hollande est le parfait représentant du consensus mou, le complaisant pantin de ceux qui tirent les ficelles en coulisses, le pis-aller d’une gauche dépassée par la réalité.
    L’archéENAtype: intelligent, à la base; endoctriné dans sa formation; souple de raisonnement dans sa pratique politique.
    Le problème vital de notre vieille nation est que ces dirigeants sont beaucoup plus préoccupés de leur propre destin que de celui du pays dont ils devraient être les serviteurs zélés.

  54. Le novlangue, le double langage, le trucage des mots dans l’Education nationale…
    Je ne suis pas sûr qu’un ministre ait déjà incarné à ce point – par son mépris, par sa suffisance, par son dogmatisme, par sa rouerie, par sa rhétorique, la perversité de ce système, parfois qualifié de « dernier système soviétique d’Europe ».

    • Oui, mais avec le sourire « ultra-brite » de la sotte suffisante, lequel sourire ajoute une couche supplémentaire à sa morgue.

  55. Ils ne sont pas « passés en force » ! Ils appliquent simplement la loi, qui, une fois votée, ne se discute pas. Alors que le décret paraisse aujourd’hui ou dans huit jours, quelle importance? Cette loi, du moins pour les collèges, c’est la loi Fillon-Peillon, que Mme NVB ne fait rien d’autre que de mettre en oeuvre à la suite de tous ses prédécesseurs. Que le « socle commun de compétences » soit la pire machine de guerre que l’on ait jamais inventée contre l’enseignement et que l’UMP l’ait portée sur les fonts baptismaux n’empêche pas que ce soit aujourd’hui la Loi. A moins que demain, à 19 heures, Bruno Le Maire, dans un accès de sincérité, révèle qu’il va déposer un projet de loi anti-socle…Allez! il faut y croire !

  56. … au fond l’Education nationale c’est un peu comme à Lourdes : on attend que l’eau bénite des programmes fasse des miracles qui n’ont pas toujours lieu !

  57. Eh oui, Daniel Arnaud, bien d’accord avec vous.
    Je dois dire que la nouvelle ce matin m’a achevée, déjà que les manifs d’hier étaient peu encourageantes.
    Ce mépris est insupportable.
    Et dire qu’il y aura encore des collègues pour voter pour cette secte.
    Apparemment, une réaction syndicale semble se dessiner. Maintenant, nos moutons de collègues vont-ils réagir ?

  58. Ho, Sanseverina, haut les cœurs ! Ça fait des années que nous nous battons — on ne va pas se décourager parce qu’un gouvernement de gauche fait la politique que la droite n’aurait jamais osé faire. Ou que des pédagos sont les meilleurs agents du libéralisme avancé ! Allons !

    Mao raconte qu’un paysan voulait voir la mer, mais qu’il y avait une montagne devant lui. Il a commencé à creuser, puis son fils après lui, et ses petits-enfants, et finalement, l’âme de l’ancêtre a pu contempler la mer.
    Aplanissons les montagnes !
    D’autant que les pédagos sont au mieux une vague ondulation de terrain.

  59. C’était le 100ème commentaire sur ce fil !
    Nous voici revenus aux grandes époques de Bonnet d’âne !
    Promis, j’en fais un après-demain — demain,j’ai dix heures de cours.

  60. Le socle et ses p…de décompétences ne sont pas vraiment un problème, dans la mesure où rares sont les collègues qui travaillent en fonction de; la réforme est autrement plus néfaste: elle nous impose des programmes dont nous savons qu’ils sont mauvais.
    On pouvait biaiser avec le socle, en ne validant qu’en fin d’année; pour les enseignements scientifiques, la réforme c’est le SIDA sur un malade cachexique. On achève à la fois le malade et le médecin.

  61. Merci Brighelli !
    J’ai bien aimé votre petite/grande histoire de montagne et de mer.

  62. S’il n’est pas trop tard pour que les lecteurs de ce blog de salut public s’y intéressent, voici un texte de Laurent Lafforgue, qui a quelques mérites académiques, au sujet d’un comité (forcément haut) de l’éducation en 2005.
    Non, non, rien n’a changé, tout à continué… :

    http://www.ihes.fr/~lafforgue/demission.html
    C. Monge

  63. Voilà donc ce que réserveront les EPI, et on notera que c’est littéralement encensé dans la revue pédagolâtre: http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/05/22052015Article635678759993822857.aspx

    A titre personnel, je propose la culture des fayots, pois chiches, et autres aux mêmes effets. On pourra ensuite utiliser, en sus, les contractions-relâchements des muscles anaux pour produire la musique. Quatre en-saignant(s)* intervenant au total (SVT pour la culture végétale — on peut aussi y voir l’acculture des apprenants — et la découverte musculaire rectale**, Musique pour les partitions, Technologie pour les enregistrements sur les PC, Physique pour les calculs de vents à instruments), le must de l’interdisciplinarité.
    On ne se posera pas la question de l’apprentissage des fondamentaux, en rester aux fondements des élèves suffira bien.

    * on pourrait aussi imaginer l’apparition d’un cinquième saigneur avec le français: à défaut de vocalisation, on tentera l’analisation des cordes pour cette faune étique qui gonflera, paradoxalement, du ballon.
    ** un doublon est possible selon qu’un des protagonistes est plus porté sur les végète haut, tandis que l’autre se sent (si j’ose écrire) lame proctologue.

  64. Ben quoi ? On remet à l’honneur la saignée dans l’éducation nationale, ô médecins de Molière !

    Ce malade mourra guéri ou je ne m’y connais pas, foi d’animal sorbonnagre !

  65. Je devrais mettre le lien ci-dessous avec ma chronique précédente, mais bon…
    Si vous êtes aussi peu OTAN que moi, et si vous trouvez que la Russie est un grand pays auquel nous devons pas mal de choses — la vodka, par exemple :

    http://wp.me/p5UNqp-E

  66. Merci à Monge pour le lien sur L. Lafforgue: plus qu’éclairant sur l’état de délitement du système et les parasites qui s’en nourrissent.
    Honte à eux et malheur à nous, nous les modestes praticiens d’un terrain miné par la vulgarité, l’inculture et la paresse.

  67. La réforme des collèges? La ministre de l’éducation nationale ne simple exécutante comme tous ces prédécesseurs ne fait que poursuivre la destruction de l’école voulu par d’autres. Tout le langage politicien de l’enseignement pratique transdisciplinaire ne sont que des mots creux, flous fourrent tout. Retenons que les élèves du collèges ont perdus 500 heures de français en l’espace de 25 ans, que dans les années 60 ils avaient 30 heures de court par semaine et perdus 35 jours d’école jusqu’à aujourd’hui. Voilà ce qu’est devenu notre éducation nationale ou les fondamentaux ont été remplacé par de l’idéologie politique de l’égalitarisme de 1789.

  68. Je ne comprends pas votre affolement, on a depuis longtemps compris que l’école est une garderie.
    Publiez des Moocs pour le primaire et secondaire, si vous êtes nombreux ce sera un succès, sinon entrez chez les francs maçons.

  69. Ouais, Yves, et en faisant un effort pour ne pas massacrer notre pauvre langue française, ce ne serait pas mal non plus ! Car un tel amas de fautes, c’est insupportable! Désolé !

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