Causeur, en la personne d’Elisabeth Lévy, a reçu ce courrier qui m’était visiblement adressé. Je le publie sans commentaires, il se suffit à lui-même. Le signataire m’est inconnu : tout ce qu’il dit de lui, c’est qu’il est parent d’élève, convaincu des bienfaits du pédagogisme, la doctrine qui régit l’Ecole depuis plus de trois décennies et dont il résume en quelques paragraphes les objectifs et les méthodes, et qu’il n’apprécie ni le destinataire de sa missive, ni ce qu’il appelle « l’école de papa » : quiconque voudrait voir dans cette appellation méprisante un symptôme freudien n’aurait peut-être pas tort.

De Pierre Abraxas, parent d’élève, à Jean-Paul Brighelli, aux bons soins d’Elisabeth Lévy.

Monsieur,
J’ai hésité avant de prendre la plume, sachant parfaitement que mon courrier finira dans votre poubelle, tant l’esprit partisan qui vous anime dès que vous parlez d’Ecole vous interdit de laisser une place à une pensée moins réactionnaire que la vôtre — une pensée réellement progressiste, qui tienne compte du vécu des enfants (ou plutôt des apprenants), de leur légitime droit à s’exprimer et à être heureux tout de suite, dans une école enfin réconciliée avec les vraies valeurs du vivre-ensemble, loin de l’élitisme stérilisant que vous revendiquez — loin de cette école à papa que la nostalgie d’hier vous fait croire bonne pour aujourd’hui ou demain.
Vous n’avez raison que sur un point : l’école actuelle n’est pas à la hauteur des ambitions que nous devons légitimement avoir pour nos enfants, ni des défis que pose une société si diversement colorée — contre le manichéisme noir et blanc que vous défendez. Par trop d’aspects elle est encore exagérément sélective, autoritaire, et socialement discriminante. Le collège unique, — la seule création durable de l’ère Giscard d’Estaing — n’est pas encore assez unique, et son principe devrait inspirer les lycées de demain. La mesure des savoirs académiques n’a pas encore laissé toute sa place à l’évaluation des savoir-être et des compétences transversales. Et les enseignants renâclent encore trop souvent à laisser la parole aux enfants, de quelque manière qu’elle s’exprime, alors que leur ambition devrait être d’encourager la perturbation, expression libre de la créativité enfantine.
Mais le gouvernement, habilement guidé par les vraies organisations d’avant-garde, la FCPE, le SE-UNSA et le SGEN (1), et la Ligue de l’Enseignement, qui tiennent la main de Vincent Peillon et ont pré-orienté sa « grande consultation » sur l’avenir de l’Ecole, commence à remettre l’Ecole sur la voie du progrès — l’inverse de la réaction dont vous vous faites, monsieur, vous et ces « républicains » qui oublient si facilement d’être démocrates, l’infatigable propagandiste.

L’horreur pédagogique commence parfois dès la Maternelle et le CP — mon fils a subi dans ces classes une professeure des écoles selon votre cœur (mais pas selon le mien !) qui s’était permis de remplacer le manuel utilisé par son prédécesseur, Ribambelle, par un opuscule signé GRIP Editions — le b-a-ba dans toute son horreur (2). Pierre Frackowiak, qui fut si longtemps inspecteur du Primaire dans le Nord, et a observé ces dernières années les progrès de la réaction, a bien raison de stigmatiser les méthodes syllabiques et d’y voir la source du désarroi présent des enseignants (3), face à des élèves dressés comme des petits chiens, auxquels toute expression autonome est refusée — le tout au nom des principes réactionnaires qui régissent l’apprentissage de l’orthographe, ce concept bourgeois, et de la grammaire, ce carcan fasciste imposé à la langue. Il évoque avec raison la « souffrance » de ces enseignants, et celle des élèves, surtout les plus démunis (le fait que j’habite le Marais, et non les Quartiers Nord de Marseille, ne m’empêche pas d’avoir une vraie conscience sociale…), appartenant souvent à des communautés étrangères, et sommés par des « instituteurs » réactionnaires d’apprendre la langue et la culture bourgeoises, alors qu’il y a bien plus de créativité (une créativité de gauche, si vous le permettez) dans la désarticulation du langage opérée par les rappeurs des cités, comme le soulignait jadis Jack Lang (qui aurait dû être nommé ministre à vie de l’Education) que dans toute l’œuvre de Racine. Plutôt que d’enseigner de façon frontale et verticale des règles artificielles et surannées (n’était-ce pas Saussure qui parlait de l’arbitraire de la langue ?), il convient, comme le font en vérité les professeurs des écoles formés dans les IUFM, ces temples de la vraie pédagogie inventés jadis par l’admirable Philippe Meirieu, aujourd’hui phare de la pensée écologique lyonnaise, il convient, disais-je, que l’enseignant consente à être enseigné par ses élèves, qu’il se mette à l’écoute de leurs désirs, de leur poésie innée. De leur violence aussi : être frappé sur la joue droite doit inciter à tendre l’oreille gauche.

Au lieu de rentrer à la maison pour se plonger dans des devoirs (interdits par la loi depuis 1956 !) et des leçons ineptes (comme le remarquait Rousseau, quel besoin ont-ils d’apprendre l’hypocrisie dans « le Corbeau et le Renard », ou l’injustice dans « le Loup et l’Agneau » ?), ils devraient être libres de leurs désirs : à leur âge, passer des heures entières assis à écouter le ronronnement d’un enseignant autoritaire ne peut être une finalité. Après tout, il y a des correcteurs orthographiques pour régler le problème de l’orthographe, et des calculettes — dans n’importe quel portable, les enfants devraient tout jeunes être autorisés à en garder un sur eux en permanence, ne serait-ce que pour garder le lien avec leur famille — pour faire les multiplications à leur place. Il y a un autoritarisme invraisemblable à leur infliger des souffrances quotidiennes pour leur faire avaler que 8×7=57. Jean-Claude Hazan, qui dirige la FCPE, la seule fédération de parents réellement progressiste — et je m’honore d’en faire partie — demande d’ailleurs la suppression des devoirs, des notes et des redoublements (4) — ces trois piliers du fascisme enseignant. Les enfants doivent être libres d’apprendre à leur gré et à leur rythme, ou de ne pas apprendre si tel est leur bon plaisir, nous devons cesser de les stigmatiser par de mauvaises notes (à la rigueur, conservons les bonnes) et de faire peser sur leur tête la lame de la guillotine du « passage » en classe supérieure (vous sentez bien, n’est-ce pas, ce qu’il y a d’affreusement réactionnaire dans ce mot de « classe » et cette ambition imposée d’en changer). Nous avons aboli la peine de mort en 1981. Nous devons abolir les redoublements, et toutes les formes de stress à l’école, en 2012. Le bonheur, c’est tout de suite.

Mais les ESPE — Ecoles Supérieurs du Professorat et de l’Education — que met aujourd’hui en place Vincent Peillon remédieront, je l’espère tout comme Patrick Demougin (5), aux débauches de cette pensée réactionnaire dont vous vous faites, monsieur, l’écho complaisant. Les petits écoliers français sont parmi les plus stressés d’Europe, comme le soulignait jadis Peter Gumbel (6), l’homme qui a su flairer en vous le sergent Hartmann — l’adjudant-formateur de Full Metal Jacket — qui sommeillait sous les oripeaux du prof, et comme le rappelle encore aujourd’hui une pédagogue italienne, Antonella Verdiani, qui prône (7) les « pédagogies du bonheur », si constructives, contre la violence de l’accord nom-adjectif et du carré de l’hypoténuse — qu’avons-nous à en faire, je vous le demande, du carré de cette hypoténuse — que nous devrions écrire ipoténuse, pour simplifier des règles qui n’ont été instituées, comme le rappelait jadis André Chervel (8), que pour asseoir la puissance d’une classe sociale — la bourgeoisie — dont nous savons combien elle brime cette imagination dont nous espérions jadis qu’elle serait au pouvoir. Il est temps que Mai 68, 45 ans plus tard, s’impose.
Qui sont au fond ces enseignants réactionnaires qui persistent à ignorer les progrès de la didactique ? Souvent formés dans les classes préparatoires, temples de l’élitisme, du conservatisme et de la culture unique, alors qu’il est tant de cultures plurielles, dans le respect des communautés qui font de la France d’aujourd’hui une mosaïque d’opinions contrastées — et je milite pour la reconnaissance de la pensée hirsute, seule douée de créativité, contre la monotonie de la pensée unique de l’institution scolaire —, ces classes prépas qu’il faudra bien se résoudre à dissoudre dans la diversité si réjouissante des universités vraiment libres (celles qui ne sont pas aux mains des sorbonnards et autres piliers d’un establishment culturel que je méprise), ces enseignants, dis-je, perpétuent le système qui les a formés, au lieu de se mettre à l’écoute des jeunes, qui ont bien le droit de s’exprimer, conformément à la loi Jospin de 1989 (ma phrase est un peu longue, mais je suis journaliste au Nouvel Observateur, je ne suis pas tenu au « beau » style !). Il y a plus d’idées en puissance dans le joyeux bordel d’une classe animée que dans le ronron stérilisant que vous appelez de vos vœux. Ce que vous appelez « violence » n’est, le plus souvent, que réaction à une violence antérieure, celle exercée par des enseignants rigoristes qui s’obstinent à imposer un silence stérilisant à des jeunes à la gestuelle exubérante et créatrice, qui ont compris — et c’est des classes les plus populaires que vient souvent cette initiative, tant les « héritiers », comme disait Bourdieu, sont constipés dans leurs comportements stéréotypés d’enfants sages — que du chaos naît la pensée nouvelle, et que tout ordre n’est jamais que préface à l’Ordre nouveau.
Résumons-nous : que cent fleurs s’épanouissent, que les devoirs, les notes, les redoublements, l’orientation précoce — que stigmatise aujourd’hui Bernard Desclaux (9)l’un de ces COPSY, Conseillers d’Orientation Psychologues, qui font tant pour le bonheur des élèves en refusant de les orienter vers des voies élitistes et stressantes —, les contraintes en un mot, cessent enfin. Que les programmes soient réécrits dans le sens de la créativité — 1+1= 69, comme aurait dit Serge Gainsbourg — et non dans le sens de la reproduction. Vous sentez bien, n’est-ce pas, ce qu’a d’épouvantablement conventionnel ce mot de reproduction ? Un lycéen qui apostrophe sa prof en lui lançant : « Je t’enc*** » met à bas le système tout entier — qui se venge en lui infligeant des sanctions aussi vaines qu’imméritées. Ah, l’autoritarisme a encore de beaux jours !
Je ne vous salue pas.

Pierre Abraxas

 

PS. Cette missive vient de paraître, sous une forme à peine abrégée, dans la revue Causeur de ce mois.

(1) Ces deux syndicats viennent de publier un communiqué commun appelant de leurs vœux une « école de demain » moins réactionnaire que la vôtre — saluons cette initiative : http://www.cfdt.fr/rewrite/article/42525/actualites/cinq-propositions-pour-une-ecole-plus-juste-et-plus-efficace.htm?idRubrique=7105

(2)http://www.instruire.fr/Grip_1/PAGE_DebatEcritureLecture/YiQAAFA01hpxZVNqamRVc2dGAgA

(3) http://www.educavox.fr/actualite/debats/article/la-refondation-et-la-souffrance#.UGVz3wIqrmo.twitter

(4) FCPE / Hazan : suppression des notes, des devoirs et des redoublements :
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20120927.AFP0276/la-fcpe-veut-arreter-les-notes-avant-le-lycee-les-devoirs-et-le-redoublement.html

(5)http://www.vousnousils.fr/2012/09/25/ecoles-superieurs-professorat-nouveau-depart-formation-enseignants-patrick-demougin-cdiufm-534220

(6) Peter Gumbel, On achève bien les écoliers, Grasset, 2010.

(7)http://www.terrafemina.com/vie-privee/famille/articles/17472-lecole-autrement–les-pedagogies-du-bonheur-expliquees-par-antonella-verdiani.html

(8) André Chervel, l’Orthographe, Maspéro, 1969.

(9) http://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2012/08/24/pourquoi-faut-il-supprimer-les-procedures-dorientation/

107 commentaires

  1. « Il y a plus d’idées en puissance dans le joyeux bordel d’une classe animée que dans le ronron stérilisant que vous appelez de vos vœux. »

    Cette vieille lune du chaos créateur, voire auto-organisateur est le strict équivalent de la formation d’une maison en bois suite au jet d’un bâton de dynamite sur un tas de planches éparses.

    Pas impossible pour un physicien. Juste très improbable…

  2. J’ai 22 piges dont 7 passés dans un collège et lycée public, je n’habite certes pas le Marais et je ne suis pas journaliste au Nouvel Obs.

    Je suis en désaccord total sur tout ce qui est écrit dans cette lettre, il décrit une école que je n’ai jamais vu, les méthodes qu’ils préconisent et qui s’appliquent depuis 30 ans avec plus ou moins de succès enfoncent l’école publique dans sa médiocrité.

    Cette médiocrité est combattue par les parents qui peuvent payer à leurs enfants les cours de maths, l’école n’est plus un vecteur d’égalité, elle organise, par ce mythe idiot de l’égalité, la reproduction sociale.

    Les enfants ne sont pas intellectuellement égaux, seulement un enfant intelligent sortant des classes populaires doit, grâce à l’école, être poussé à réussir et à devenir l’élite, plutôt que de laisser le fils de cadre, gentil mais pas vraiment créatif, à prendre sa place grâce à ses réseaux et ses acquis de classe.

    Le critère qui devrait déterminer la position sociale future d’un élève, collégien, lycée ou étudiant doit être son travail et son intelligence, plutôt que la position sociale de son père, même s’il est un journaliste humaniste du nouvel obs.

    Parole d’étudiant, boursier et marseillais.

  3. Soit c’est un habile faux! Soit l’auteur de cette lettre existe vraiment.. ET si c’est le cas, dieu nous pre’serve: 1984 et le Meilleur des Mondes prennent le pouvoir!

  4. Oui, il faut supprimer les notes. C’est Roland Moreno qui l’a dit.

    « Il y a trop de notes !

    Ce parallèle avec Mozart n’est que superficiel. (Voir « L’avenir incertain? », plus bas.)
    L’Auteur n’a écrit, dès l’âge de trois ans, aucun chef-d’¦uvre.

    Mode d’emploi :

    1. Lire le texte sans tenir compte des notes.
    2. Quand on lit une note, ne pas tenir compte des sous-notes. »

    Il faut aussi supprimer les centrales nucléaires :

    http://www.sauvonsleclimat.org/communiqueshtml/arret-de-fessenheim-dans-des-conditions-responsables/35-fparticles/1267-arret-de-fessenheim-dans-des-conditions-responsables.html

    et le gaz de schiste :

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/10/19/20002-20121019ARTFIG00388-nouvelle-passe-d-armes-sur-le-gaz-de-schiste.php

  5. http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/10/les-acad%C3%A9mies-scientifiques-taclent-s%C3%A9ralini.html

    « Tirant les premières leçons de l’émotion suscitée par la publication de G.E. Séralini et de ses collaborateurs, les six Académies :

    Ø souhaitent que les universités et les organismes de recherche publics se dotent d’un dispositif de règles éthiques concernant la communication des résultats scientifiques vis-à-vis des journalistes et du public, afin d’éviter que des chercheurs privilégient le débat médiatique qu’ils ont délibérément suscité, à celui qui doit nécessairement le précéder au sein de la communauté scientifique ;

    Ø proposent que le Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel s’adjoigne un Haut comité de la science et de la technologie chargé de lui faire part, de façon régulière, de la manière dont les questions scientifiques sont traitées par les acteurs de la communication audiovisuelle ;

    Ø demandent aux pouvoirs publics et à la représentation nationale de tout mettre en œuvre pour redonner du crédit à l’expertise collective et à la parole de la communauté scientifique qui mérite une confiance qu’on lui refuse trop souvent, alors que chacun s’accorde à affirmer que l’avenir de la France dépend pour partie de la qualité de ses travaux de recherche. »

    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1942

    « L’intoxication alimentaire dont nous parlons ici n’a pas fait la une du Nouvel Observateur, alors qu’elle ne concernait pourtant pas des rats de laboratoire victimes d’une expérience à sensation, mais bien des êtres humains réellement rendus malades. Une intoxication in vivo, en quelque sorte, dans laquelle les victimes ont été « tous cobayes »… pour avoir consommé de la farine de sarrasin bio ! »

  6. Des pans entiers de compétences sont actuellement laissés à des activités menées au doigt mouillé.

    Ainsi, la dactylopygie ne doit pas être un don réservé à une élite bourgeoise oisive mais une capacité pro-fessionnelle qui doit se travailler dans la durée.

    Il faut dégager des heures * pour que tous les élèves bénéficient d’une vraie formation.dans ce secteur.

    * par exemple, moins de sciences physiques en seconde (3 h pour des élèves qui, en majorité, ont un niveau de maths de 5ème, c’est beaucoup trop).

  7. http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/9620666/David-Cameron-threatens-to-veto-EU-budget-unless-Brussels-sacks-staff.html

    « Mr Cameron said his « favourite » fact about Brussels over-spending is that 16 per cent of administrative staff at the European Commission earn more than €100,000 or more than £80,000 a year.
    (…)
    The European Commission has asked for a higher budget that would cost Britain an extra £10 billion over seven years and repeatedly ignored requests from member countries to reduce staffing costs.

    A commission spokesman told The Daily Telegraph: « We declined as it’s a lot of work and waste of time for our staff who busy with more urgent matters.

    « Because of language requirements, we are better educated than national civil servants. We’re high fliers not burger flippers. »  »

    Traduction possible dans le Sun : up yours, Cameron

    • La morgue et l’outrecuidance de ces parasites sont en effet stupéfiantes… Bien que je ne puisse me considérer comme un partisan de M. Cameron, je ne puis que l’approuver ici.

  8. « qu’avons-nous à en faire, je vous le demande, du carré de cette hypoténuse ? »

    Cette ténuse, tellement hypotrophiée qu’il faut la mettre au carré pour tenter de la grandir est devenue l’archétype dégénéré d’un esprit de finesse qui l’a cantonnée dans la panoplie des accessoires bourgeois mineurs.

    Dorénavant, il serait bon de décider d’enseigner une géométrie où la longueur de la ténuse est simplement la somme des longueurs des deux autres côtés.

    Quant à Pythagore, ce grec dispendieux, il préfère manifestement spéculer en investissant dans les triangles d’or des capitales européennes que s’investir dans les cercles vertueux des capitalismes équitables.

  9. « alors qu’il est tant de cultures plurielles, dans le respect des communautés qui font de la France d’aujourd’hui une mosaïque d’opinions contrastées — et je milite pour la reconnaissance de la pensée hirsute, seule douée de créativité, contre la monotonie de la pensée unique de l’institution scolaire — »

    Ainsi, l’enfant-roi (de Roms) serait un hispide hospodar ?

  10. Bonjour Mr Brighelli. Depuis presque 10 ans je vous admire. Mais puis je vous poser une question ? Avez vous vraiment recu cette lettre ou l’avez vous ecrite vous meme pour vous moquer des cretins pedagogistes ? Car cette lettre est tellement accablante de betise que le mal dont souffre notre societe est bien plus grave que je ne le pensais.
    Bien a vous.
    Angel

    • À votre avis?
      C’est un condensé fort bien rédigé de toutes les conneries qu’on entend !

  11. Trop bête pour être vrai, c’est un canular.
    Voir définition de Abraxas: pierre…etc…

  12. Je meurs de rire en lisant le courriel de Pierre Driout ( craignerait : c’est délicieux ) et je partage la réaction d’Angel : en finissant la lettre d’ Abraxas j’ étais persuadée qu’il s’ agissait d’une caricature commise par notre hôte . Si ce n’est pas le cas ,la situation est plus grave que je ne pensais, et je ne suis pas spécialement optimiste !

  13. Je n’avais pas remarqué le nom de « l’auteur », Abraxas, ouf, c’est un canular !
    Mais ne nous réjouissons pas trop vite, toutes ces idées existent bien et si elles sont fictives sur ce blog, elles ne le sont pas dans les salles de classe et dans l’esprit des «  » » » »élites » » » » »
    (oui je mets beaucoup de guillemets avant le mot « élites », c’est un peu léger comme ironie mais que voulez-vous, l’école réactionnaire ne m’a pas appris à développer ma créativité, je fais avec ce que j’ai)

  14. Alors, on s’amuse, engagé Guignol ?

    M. Brighelli, je ne peux que vous féliciter sur la forme : j’ai marché. Cependant, votre canular m’inquiète, car s’il amuse vos ouailles, il pourrait tout de même séduire quelques gentils naïfs. Quels naïfs peut-il éclairer ? En cela, j’estime qu’il dessert votre but d’ensemble.

    Trop peu de parents et d’enseignants sont assez terre-à-terre pour être conscients de l’extrême rigueur dans laquelle une classe doit être conduite pour que les élèves y apprennent quoi que ce soit.

    Parmi eux, encore trop peu réalisent que les « pédagogistes » ne sont pas seulement une bande d’illuminés, mais bien les promoteurs de la liquidation de l’école, et de la transformation en garderie de tout ce qui sera pas privatisé.

    Encore moins se rendent compte que cette phraséologie individualiste est au service de ce qu’elle prétend dénoncer. C’est-à-dire qu’elle vise le maintien des mêmes familles dans leurs positions sociales respectives, au détriment des individus capables et travailleurs.

    Combien soupçonnent qu’ainsi, la forme de la machine sociale ne peut se maintenir qu’au détriment de la qualité de ses engrenages ?

    Pendant ce temps, ce que je crois être une majorité des parents et des enseignants se laissent encore séduire par le discours que vous parodiez. Ils croient vraiment que c’est en soumettant l’enseignement à la spontanéité de leurs enfants, qu’on leur permettra de développer tout leur potentiel. Presque partout, dans la classe moyenne, on est assez naïf pour croire que le petit, ou la petite, mérite Thélème.

    Et puis cette horreur, le stress scolaire ! À force « d’activités » triviales, le petit Mozart est désemparé quand il lui faut apprendre ses gammes. Le futur Pythagore s’effondre devant la nécessité d’apprendre 36 résultats différents. La Nothomb en herbe bute sur les mots en -té… Le premier travail personnel est source de « difficultés scolaires », alors qu’on croyait le fruit de ses entrailles capable de germer sans effort. Voici que le temps d’étude et les économies familiales sont distribués généreusement à l’orthophoniste, au professeur particulier, au pédopsychiatre… Et voilà que le prestige de cet enfant-roi s’effondre, tandis que les parents cherchent comment ils ont si mal conçu leur enfant, ou pourquoi il les trahit. « Jocaste, je t’avais bien dit qu’il ne tournait pas rond ! »

    C’est cette majorité de dupes, à mon sens, que vous devriez éclairer. Coupez l’eau à ces Narcisse. Qu’ils comprennent que « difficulté scolaire » est un pléonasme, leur enfant ne mérite pas la réussite par droit de naissance, mais doit traverser une longue suite d’échecs, d’erreurs, d’efforts douloureux. Qu’ils entrevoient, aussi confusément que ce soit, que savoir lire, écrire et compter demande autant d’efforts qu’apprendre à lancer le disque ou passer le permis de conduire.

    Je suis convaincu que, pour rendre la santé à l’école, il ne vous suffira pas d’entretenir votre cercle de bonnes âmes (de bonnets d’âme ?) mais bien de l’agrandir. Il est bon de se convaincre entre gens qui n’ont plus d’illusions. Il est meilleur encore de les détruire chez le plus grand nombre possible de professeurs et parents d’élèves.

    • Bonjour
      Jeune instit de 37 ans (après 10 ans dans la banque), je me souviens du jour où j’ai découvert le livre de M.Brighelli livre « La fabrique du crétin » ainsi que celui de Marc Le Bris. Ce jour où je me suis dit que je n’étais pas complètement folle. On a bien essayé pendant mon année de stage dans l’école de mes enfants, de me faire croire que le problème venait de moi. Comme je n’avais pas mis les pieds dans une école primaire depuis 25 ans, je ne me rendais pas compte que j’en demandais trop. On a voulu me faire croire que nous avions le même niveau que les élèves que j’avais en face de moi mais que je ne m’en souvenais pas. On a voulu me persuader qu’il était normal de participer à 4 ou 5 demi-journées de sport organisées par l’USEP par an, en plus des heures d’EPS assurées par un intervenant (grande découverte pour moi que cette fonction!), d’aller voir l’exposition « environnement » de la commune (et d’y participer avec de grands et moches dessins d’élèves), celle sur la BD, de sortir au Sénat (avec des élèves de CM1 qui ne comprenaient même pas où ils allaient, au spectacle de St Nicolas, celui de Noël…La liste est longue. J’ai vite compris que si je souhaitais être titularisée il fallait acquiescer et appliquer les méthodes profondément débiles (folles et faibles) des pédagogues fous qui ont envahi les…Les quoi? Et bien je ne sais même pas le nom de cet endroit sombre où on est censé former les instit. Ouf, candidate libre, après réforme j’ai échappé à la formation. J’ai eu droit à un jour par semaine, ça m’a bien suffit. Bien entendu, je pense sans fausse modestie que je suis un cas à part, et que bien entendu cette formation est indispensable pour les enseignants. Je m’en suis bien sortie grâce à mon parcours, enfin je pense (prépa HEC), et à mon auto-formation (à la présence des mes enfants aussi et à mon rôle d’éducateur).
      J’ai quitté un monde de fous -selon moi (la banque), avec un salaire mensuel d’environ 1000€ de plus que le mien aujourd’hui. Je trouve que je suis très mal payée compte tenu de mon temps de travail qui égal sans aucun doute vacances incluses celui qui j’avais à la banque (j’étais cadre commerciale).
      Mais je suis passionnée. Je ne fais toutefois pas partie des prof cités par notre jolie ministre. Ceux qui ne font pas ça pour l’argent…C’est bien connu, les instit vivent d’amour et d’eau fraîche!
      Je viens d’un milieu ouvrier, un papa immigré algérien, totalement assimilé et qui ne conçoit pas qu’on puisse penser autrement. Une maman qui a couru les ménages pour arrondir les fins de mois en un temps où on était loin d’être aussi équipé qu’aujourd’hui! J’ai été dans un collège et un lycée de ZEP. Débarquée dans un lycée de « grande ville » en prépa HEC au milieu des enfants de banquiers (!), chefs d’entreprise, cadres en tout genre). C’était inespéré. J’ai bossé, bossé…J’ai été récompensée et fière! Quand je suis arrivée en prépa avec mon BAC ES option LV3 mention TB, on m’a demandé à plusieurs reprises si je venais bien du lycée X en ZEP…impensable!
      Aujourd’hui, mon parcours n’est (quasiment?) plus possible. Par la faute de ceux que vous citez souvent dans vos articles.
      Je rejoins entièrement ce commentaire. Il faut trouver les mots et le canal pour toucher les parents de ces Petits-Chéris, leur faire ouvrir les yeux sur ce qui se passe dans les écoles, sur ce que ça implique de mettre leur enfant au centre de tout, de laisser émerger leur créativité …
      Les parents sont très contents de voir leurs enfants « sortir » 10 fois dans l’année, d’aller au musée, de faire de la sécurité routière, de faire de l’informatique, etc.
      Et je les ai inquiétés quand j’ai dit qu’au maximum nous sortirions trois fois dans l’année, que leurs enfants de CM1 lisaient comme en fin de CE1, que leur niveau général était très faible, que je leur donnais des punitions sur la base de règles très précises, faute d’un comportement d’élève « normal » (rester assis, se taire, lever le doigt…)…Je crois qu’après quelques semaines d’utilisation des manuels du GRIPP, après avoir constaté le niveau réel de Petit-Chéri (je montre bien que les lectures que je propose sont issues de livres de CE1 ou CE2), et que constatant les petits progrès et la motivation un peu retrouvée de leur rejeton, les parents sont plutôt satisfaits. Les punitions se font beaucoup plus rares, les devoirs sont faits, les élèves réclament l’écriture de la leçon (les premières étaient à peine lisibles), prennent plaisir à la dictée et ne comprennent pas que je la supprime une semaine! Je précise que j’enseigne dans un village plutôt « aisé » avec des CE2/CM1. J’ai dans ma classe un autiste avec une AVS, trois dyslexiques (au moins une « vraie », les deux autres j’en doute après avoir lu Mme Ouzilou). Un enfant du voyage sédentarisé qui ne lit pas toutes les syllabes, deux autres qui ont un niveau général en français proche de celui de ma fille qui est en CP! Je ne compte pas ceux « qui n’ont pas confiance en eux » (5), ceux qui sont incapables de soutenir un effort de plus d’une minute (je n’exagère rien!). Beaucoup pensent inconsciemment, j’en suis persuadée, que papa et maman étant là pour eux, ils n’ont pas besoin d’apprendre ; pourquoi prendre des risques!
      Ce qui est dit dans cette fausse lettre, c’est ce que pensent (pensaient?) la plupart des parents de mes élèves. Les pseudo-scientifiques qui envahissent l’EN ont conduit à ce niveau médiocre des élèves.
      Alors que l’enfant-roi sévit partout (voir à ce sujet le très bon livre de Pierre Duriot, comment l’éducation change la société), l’école devrait rester ce sanctuaire qui permettait aux enfants d’échapper au monde des adultes et d’apprendre sereinement. De recevoir l’enseignement et non pas de le construire.
      Avec des méthodes qui ont fait leur preuve, de l’autorité, des règles, des sanctions et des récompenses (la bonne note!).
      Je m’étends, je m’étends, mais le sujet est passionnant!
      Je termine sur les notes : une partie seulement de mes élèves en avait déjà reçu avant d’être dans ma classe. Seulement aux évaluations (je préfère le mot « interrogations » ou « contrôles »). Vous n’imaginez pas le cri de « hourra » quand je leur ai annoncé que je les noterai même dans leur cahier du jour! Je mets aussi des petits tampons d’encouragement (ou de demande d’effort!). Je corrige tous les travaux très rapidement et ils ouvrent avidement leur cahier dès que je leur rend, même les moins bons! Aller dire ça à notre ministre!

  15. http://www.lefigaro.fr/medias/2012/10/21/ed343d58-1b5d-11e2-a997-026c80e604cc-800×532.jpg

    Des masses d’eaux lourdes * et boueuses ont gavé la grotte de la Soubirou qui n’avait plus l’habitude d’être ainsi charriée.

    Une fois sèche, je suggère que tous les collèges et lycées de France organisent des tournantes de dyslexiques (et, par extension, tous les dys-*.*) dans ladite grotte pour non seulement passer le temps mais aussi espérer une (don)rémission de l’un d’entre eux.

    Sans excès, cependant ! Il ne manquerait plus que des guérisons trop massives privent les pléthoriques para-guérisseurs de leurs prébendes.

    * heureusement non radioactives

  16. C’est forcément un faux : un crétin pareil, ça n’existe pas… ça se fabrique ! Il paraît même qu’il existe des endroits pour ça…
    Continuez de gravir les pentes, cher Jean-Paul, nous vous soutenons.

  17. « Vous sentez bien, n’est-ce pas, ce qu’a d’épouvantablement conventionnel ce mot de reproduction ? Un lycéen qui apostrophe sa prof en lui lançant : « Je t’enc*** » met à bas le système tout entier »

    Renoncer aux pratiques sodomites, c’est, ipso facto, relancer une politique nataliste.

    Est-ce vraiment ce que nous désirons profondément ?

  18. M. Brighelli,

    Qu’on se le dise : ceux qui infantilisent et rabaissent le plus les élèves (je parle des lycéens) sont le plus souvent les pédagos et les jolis cœurs du S.G.E.N. !
    C’est de la pure logique. Quand on prône la primarisation du collège et la transformation du lycée en collège unique bis, par définition, on traite leurs élèves comme des arriérés d’âge mental. Nos lycéens n’en peuvent plus : les règlements intérieurs se resserrent, ils ne peuvent pas émettre la moindre critique sans qu’on leur reproche une insolence, on leur fait la morale pour une petite bière, c’est tout juste si on n’interdirait le maquillage aux filles.
    Autre tendance immonde et dégoulinante : on multiplie les réunionites parents-profs à un âge où les parents devraient, au contraire, s’effacer progressivement pour respecter l’autonomie croissante de leurs enfants ! Les pédagols n’ont que « l’autonomie » à la bouche mais font tout le contraire.

    Si, à l’inverse de ces gens-là, vous traitez les lycéens comme des (pré-)étudiants et des jeunes gens pré-majeurs, en leur donnant des savoirs solides et en reconnaissant leur maturité, ils respirent. L’an dernier, ma proviseure a découvert avec stupéfaction que j’étais au SNALC « vous ne vous trompez pas, c’est bien votre syndicat ? », elle n’en revenait pas : elle avait l’image du vieux con autoritaire, partisan de l’école des années 50 et du pensionnat de Chavagnes… Enfin, avec ma défense de la pré-majorité pour les 15-18 ans, il est vrai que je suis partisan de l’école des années 50… mais des années 2050, du moins si la tendance régressive, répressive et néolibérale de la société s’inverse.

  19. Lu dans le lien fourni par Maxime : « on valorisera le processus d’apprentissage par essais/erreurs.Des méthodes qui vont dans le sens des découvertes des ceusses qui viennent de montrer qu’en permettant à l’enfant d’échouer, on lui évite de se sentir mal face à l’échec et l’on renforce ainsi en lui esprit d’initiative et envie de progresser. »

    Que les facariens enveloppés de Moltonel qui osent sortir pareilles khonneries osent venir les proférer devant mes élèves de secondes hélas déjà pervertis par près de deux mois de travail avec moi.

    Kss ! Kss !

  20. Oh, pu… naise!

    Le premier disciple de la pédagolâtrie selon Meirieu, Pierre Frackowiak, tenancier des clefs de la grille (compétence ciel), se lâche depuis sa nuée: http://www.educavox.fr/actualite/debats/article/education-a-la-democratie

    Et il a même un adepte qui commente pour répandre la Sainte parole en vomissant les enseignants: « Cependant il est de fait qu’un corps social replié sur lui-même pendant plusieurs décennies devient un corps malade qui relève d’un psychopathologie collective où la norme est pathogène en même temps que valorisante et sécurisante. C’est la déstabilisation de cette norme qui crée les symptômes et les souffrances révélatrices. C’est une psychothérapie qui est nécessaire ou une stratégie de résilience. Cela rend difficile la refondation mais rend nécessaire la parole la plus crue mais pas la plus crédule. Mais les langues commencent à se délier. » Whaaaa.
    Il y en a qui niflent fort, et qui feraient mieux de faire le mort avant que la châtaigne ne parte…

    • Êtes-vous certain que le corps auquel il fait allusion n’est pas le corps des inspecteurs de l’Éducation nationale ?
      Je préconiserais plutôt alors la stratégie du napalm.

  21.  » J’ai détaché ces premières lettres pour essayer le goût du public; j’en ai un grand nombre d’autres dans mon portefeuille, que je pourrai lui donner dans la suite.
    Mais c’est à condition que je ne serai pas connu : car si l’on vient à savoir mon nom, dès ce moment, je me tais. Je connais une femme qui marche assez bien, mais qui boîte dès qu’on la regarde. (…) Si l’on savait qui je suis, on dirait :  » Son livre jure avec son caractère ; il devrait employer son temps à quelque chose de mieux ; cela n’est pas digne d’un homme grave. « 

  22. @ Maxime : Ce n’est pas nouveau. Le psycho-pédagogiste Fernand OURY et son collègue Jacques PAIN, dans les années 1960, déclaraient déjà qu’il fallait psychanalyser les enseignants.

  23. Monsieur Abraxas, dans le pastiche, comme dans toute pratique artistique, il faut essayer de se garder d’en faire des tonnes! élaguez donc un peu votre lettre, et on pourra presque y croire!
    Et d’abord, d’où vient ce pseudonyme? Est-ce un hommage au chef-d’oeuvre éponyme de Carlos Santana? (à réécouter d’urgence, ça n’a pas pris une ride!)

  24. Le vioque fracassé veut jouer au khmer rouge mais il n’en a plus les moyens.

    A l’époque, il aurait pu être un grand compol à Phnom Penh. Maintenant, c’est juste un minable retraité qui veut encore exister.

  25. Réponse des bergers à la bergère :

    http://skhole.fr/node/371

    « En conclusion, plus les enseignants d’un pays adoptent des méthodes « by exposition », c’est-à-dire « transmissives » ou encore « centrées sur le maître », plutôt que « by discovery », ou empiriques, « centrées sur l’élève », plus l’inégalité des chances dans ce pays est faible. Ces liens entre orientations pédagogiques et inégalité des chances nous conduisent à penser que l’augmentation observée de l’inégalité des chances en France pendant la dernière décennie est due à l’évolution des pratiques pédagogiques constructivistes, associée aux réformes des programmes et horaires, qui mériteraient des analyses plus amples que celles que nous avons réalisées ici.
    (…)
    L’enquête TALIS, qui sera menée en 2013, regroupe d’ores et déjà un nombre important de pays, dont le Royaume-Uni, le Japon, la France et les Etats-Unis. Elle pourra être l’occasion d’affiner et potentiellement de confirmer les résultats de la présente recherche. Or ces résultats révèlent d’ores et déjà les fondements particulièrement fragiles des croyances et, bien souvent, des bons sentiments dominant les réformes éducatives progressistes dans le monde entier. »

    Et la fine équipe* qui n’est plus là pour faire face…

    * Deskozy / Sarcoing

  26. A propos des USA dans l’article de Skhole :

    « On y trouve d’un côté des établissements efficaces et un système extrêmement élitiste pour quelques-uns, et de l’autre des établissements médiocres tributaires des méthodes pédagogiques locales pour « la masse ». »

    Pile poil ce qu’on dira dans quelques années des établissements français passés sous les fourches dékhonnodines mais grandioses de l’Autonomie.

  27. Toujours dans le texte de Skhole :

    « L’opposition entre savoirs et compétences à l’école nécessite néanmoins d’être largement relativisée. Lorsque l’école forme des élèves sachant lire, écrire, compter, selon la formule consacrée, ils n’ont aucun mal par la suite à faire une liste de courses, à écrire un CV… À l’inverse, lorsqu’on commence par apprendre à se servir d’un correcteur orthographique (ce qui est suggéré dans les programmes), d’un logiciel de traitement de texte ou à se servir des tableurs, la langue française risque d’être bien pauvre et le calcul peu maîtrisé. »

    Ainsi, en sciences physiques, de beaux esprits * considéreront qu’il est utile de savoir réaliser un dosage en écrivant le volume versé en mL dans la case idoine, en multipliant le résultat par 31,954 et en copiant/collant le résultat dans la deuxième case idoine *.

    On réservera la compréhension du « facteur » 31,954 à l’élite.

    Salopards !

    * les ighyènes dactylographes

    ** autrement dit,la case bidoine

  28. Une qui officie en toute impunité sur un forum bien connu pérore :

    « écoute et respect des autres ne sont pas toujours au rendez-vous, malheureusement »

    C’est le cas de ceux qui croient qu’écrire « la projection de Mercator – que la force de vente soit avec vous – c’est un film de sciences fiction ? » est une « inculture géographique » devrait se taire à tout jamais.

    Ce sont ces gens, à l’humour – et donc à l’esprit – epsilonnique, que les ighyènes choisissent pour « faire de la formation ».

    On a les quartes mentales qu’on mérite.

    Du goudron et des plumes …

  29. Un astucieux québecois a créé un « Institut de twittérature comparée » :

    http://voir.ca/societe/2011/04/21/jean-yves-frechette-pedago-geek/

    Bientôt une section à la CNU en France ?

    Emporté par l’enthousiasme, le virtuel néo-facarien s’exclame : « Il s’agit de créer une oeuvre littéraire en partant d’une contrainte spatiale, les 140 caractères. Contrairement aux apparences, ça ouvre des possibilités infinies. »

    A raison (?) de 140 caractères et de 26 possibilités par caractères, ça met l’infini aux alentours de 10^198.

    En France, on pourrait héberger les « Instituts de twittérature comparée » dans des départements de combinatoire ?

  30. On se dépêche trop à l’AFP : « La princesse Madeleine de Suède financée »

    Après la mise en orbite du verbe « craigner » (premier groupe); voici donc une fine allusion à la douloureuse question du financement des fiançailles des têtes couronnées qui ne sont pas encore tombées dans la corbeille…

  31. Ravi de vous relire ! je n’irai pas jusqu’à dire que vous m’avez manqué : je ne suis pas assez sentimental pour ça 🙂

    • Des pédagols de ce calibre devraient être empaillés et exhibés dans un musée *.

      Mais qui accepterait de servir de conservateur à ces caqueteurs figés ?

      * on pourrait l’appeler musée Jospin ?

  32. Je me marre!!

    Sérieusement, le « je me marre » de Coluche me vient à l’esprit en lisant cet étron qui se prétend être une tribune vantant l’école nouvelle!

    Monsieur Brighelli surtout continuez!

    Je ne suis pas un littéraire comme on dit, et je traine une tare orthographique et grammaticale depuis mon plus jeune age.
    Pourquoi est-ce que je lutte chaque jour pour corriger ce défaut? pour une raison simple : la qualité de la communication.

    Je suis administrateur systèmes et réseaux, et je peux vous dire qu’un collaborateur voulant s’affranchir des règles d’orthographe, de grammaire, et de syntaxe ne m’est d’aucune utilité! Pas par dogmatisme, mais par principe de réalité.

    Mon métier, c’est de parler à des machines! Et les machines en question ont un degré de tolérance qui atteint le zéro absolu avec les forts en gueule et ceux qui veulent s’affranchir de la syntaxe et de la rigueur.

    Quand on paramètre un serveur, son interface réseau entre autres, on écrit dans le fichier de configuration:

    auto eth0
    iface eth0 inet static
    […]

    et pas

    oto eth0
    iface eth0 inette statik
    […]

    Pourquoi cette rigueur? parce que sinon la machine, conne qu’elle est, ne comprend pas!

    je force le trait dans cet exemple, mais des comme ça j’en ai eu! Et du diplômé de grande école en prime! Imaginez donc un peu la qualité littéraire de leurs emails quand ils communiquent avec les clients!

    Si un informaticien peut se soumettre à la rigueur du langage quand il parle à une machine, il doit être capable de le faire quand il parle à un humain (et deux fois plus oserais-je dire!)

    Le laxisme langagier pardonne peut-être chez les pédagogues, mais il ne pardonne pas dans bien des métiers d’aujourd’hui (l’informatique est la tête de pont, vu que la machine ne tolère aucune liberté d’écriture dans la langue de programmation! même un point-virgule oublié plante un programme! … mais il y en a bien d’autres).

    Monsieur Brighelli, vous avez tout mon soutient, et j’ose le dire, j’aurais aimé avoir plus d’enseignants (de toutes les matières) aussi exigeants que vous (je ne me plaint pas, j’en ai eu quelques uns).
    Quand vous parliez de Cyrano de Bergerac dans la fabrique du crétin, j’ai cru lire les mots de mon ancien prof de français … et y redécouvrir la passion pour cette oeuvre que bien des jeunes aujourd’hui ignorent; et viennent ensuite se plaindre d’être traités en esclaves … sic …

    Bien à vous
    sam

  33. Cette lettre fait peur. L’idéologie qui l’imprègne renie ouvertement tout liens avec la réalité. L’éducation n’est pas censé préparer les élèves à leur vie future et à la société comme elle est, elle est censée créer la nouvelle société en commençant par la tête des gamins. Alors adviendra une nouvelle société parce que les gosses ne seront plus corrompu par la clique de réactionnaires.

    On la croirait écrite par un pédophile romantique qui idéaliserait la pureté enfantine. Il ne faut surtout pas heurter les pauvres petits enfants, ils faut les laisser aller à leur guise.

    C’est ce genre de méthode qui produisent massivement des analphabètes fonctionnels et des racailles, c’est leur application qui fait que les écoles privée deviennent le bouée de secours de tout le monde, et que les gens qui gagnent le smic préfèrent manger des pâtes au beurre toute l’année plutôt que d’envoyer leurs gosses dans leur le public.

  34. C’est une caricature?!!!
    Je n’en crois pas mes yeux et mon petit cerveau d’institutrice.
    C’est trop « beau » pour être vrai cette
    accumulation de » boboïtudes »….

  35. http://www.nytimes.com/2012/10/27/education/a-grueling-admissions-test-highlights-a-racial-divide.html?_r=1&src=me&ref=general

    « On Saturday, more than 15,000 students are expected to file into classrooms to take a grueling 95-question test for admission to New York City’s elite public high schools. (The exam on Sunday, for about 14,000 students, was postponed until Nov. 18 because of Hurricane Sandy.)

    No one will be surprised if Asian students, who make up 14 percent of the city’s public school students, once again win most of the seats, and if black and Hispanic students win few. Last school year, of the 14,415 students enrolled in the eight specialized high schools that require a test for admissions, 8,549 were Asian.

    (…)

    They cited their parents’ observance of ancient belief systems like Confucianism, a set of moral principles that emphasizes scholarship and reverence for elders, as well as their rejection of child-rearing philosophies more common in the United States that emphasize confidence and general well-being. »

  36. De tristes sotins et de tristes sotines me cherchent des poux sur la caudale en se plaignant de sévices dont je les menacerais en usant de l’expression « du goudron et des plumes ».

    La triste sotine qui m’insulta naguère en me lançant un « inculte géographique ! » – alors que je lui conseillais de lire au second degré la projection de Mercator dont elle faisait manifestement une lecture très très à plat – finira ipéherr ou, à tout le moins, formateuse en espé *.

    Pour compléter sa formation intellectuelle vacillante, qu’un séjour à l’esen fortifiera, je lui conseille la lecture de la nouvelle d’Edgar Allan Poe « Le Système du docteur Goudron et du professeur Plume »

    Bien sûr, elle ne manquera pas de s’assimiler rapidement à l’un ou l’autre des personnages de la Maison et dont elle caquette déjà fort bien le causement.

    Mais faut-il croire Maillard ou son opérateur auto-adjoint ** : « Ne croyez rien de ce que vous entendez dire, et ne croyez que la moitié de ce que vous voyez. Or, relativement à nos maisons de santé, il est clair que quelque ignare s’est joué de vous. »

    Bonjour chez vous et à votre copain Maillard (« gare le pot au noir et le baquet de plume » !)

    http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Syst%C3%A8me_du_docteur_Goudron_et_du_professeur_Plume

    * « Gros babouins noir de Bonne-Espérance » n’est pas encore une insulte mais risque de le devenir.

    ** cherchez pas, ce n’est pas une vanne pour géographieux connivents.

  37. Chapeau !
    Quel talent dans le second degré !
    J’avoue y avoir cru un moment.
    Je tiens ce billet comme un des plus beau et plus fort plaidoyer que j’ai pu lire contre le pédagogisme.
    Un régal !

  38. Ainsi donc, la future Jurassique Parque * et son adjoint du Barjocien Moyen **, dans une congestion de désir du pénal, aimeraient m’effacer définitivement.

    Ils en ont plein le clapoir de « volonté d’échanges », de « discussions argumentées », de « vrais débats » dans leurs concertos venteux du refondement.

    Ces petits commissaires rogatoires **** du pédagogisme de comice agricole font mine de sainter roger : du mou de veau pour tous ou pour chacun ?

    Grave question de tristessotins *****, arapèdes hypocrites qui se comportent comme des privés du public ****** en se plaignant d’en être privé.

    Grand merci à JPB.

    * Insulte #1
    ** Insulte #2
    *** Insulte #3
    **** Insulte #4
    ***** Insultes #5 et 6 : contraction, compte double !
    ****** spécialistes des « établissements expérimentaux » adossés aux vrais

    • @JPB pas très drôle, enfin du niveau (racoleur) de
      Votre hébergeuse, ça n’augure rien de bon pour la suite
      @dugong il faut impérativement reprendre votre traitement! Et 3 fois par jour s’il vous plaît, sinon les infirmiers vont revenir vous chercher…

  39. Les parents des moncherimoncoeurs que vous meprisez tant sur des forums tels que Neoprofs en ont raz la doublecasquette de vos querelles internes.

    Comme un article sur Shkole le mentionnait, les seuls enfants qui parviennent a lire correctement sont ceux qui ont fait du Boscher avec leurs parents en maternelle, pour ne pas subir les inepties des profs de primaire EN.

    Ce qui n empeche pas vos confreres de Neo d accuser les pauvres parents des Moncherimoncoeurs de clamer les « fausses dyslexies » de leurs enfants, qui ne sont pas du tout dyslexiques, mais « mal enseignes » dites vous.

    Mal enseignes par vos collegues EN, ne faudrait il pas oublier!!!
    Alors, il est le temps de virer un certain nombre de profs dans l EN et de degraisser la fourmiliere!

  40. Le vrp bédeusiste « oscille » :

    « Ce travail réflexif, au moment de cette 15 è année d’écriture publique, est aussi l’expression de ce qui n’a pas bougé : et ce qui n’a pas bougé c’est cette oscillation. C’est pourquoi les écritures multiples, car il y en d’autres moins (grand) publiques mais tout aussi abouties, sont hésitantes variées et évidemment discutables. Car dans le plaisir de l’oscillation, il n’y a pas qu’un plaisir personnel, il y a aussi et surtout le partage de cette démarche dont on sent avec évidence, à la lecture de leurs messages, que nombre de lecteurs de ce message lui sont en écho, en vibration, en oscillation… »

    Serait-ce un éloge d’une forme d’onanisme multimédia * en réunion permanente ?

    * à plusieurs médius ?

  41. Intéressant cet obscurantisme « de gauche ». Ainsi le b-a-ba serait réactionnaire. C’est alors transmettre le savoir au peuple qui est réactionnaire.
    Enfin certains espèrent que Peillon reviendra à Jospin pour continuer à ne pas instruire le peuple. Revenir à Jospin, mais c’est oublier la continuité Jospin-Darcos dans leur désir de préserver le peuple du savoir. Pour des raisons différentes peut-être, mais le résultat est le même.

    rudolf bkouche

  42. Bonnet d’âne 2 ne décolle pas. Moins de contributions en dix jours qu’en une journée normale de BdA 1. Soudain, une pépite: la lucidité de Sam nous rappelle à quel point le bon sens a déserté la rue de Grenelle, et depuis bien avant 1993 ! Cela fait plus de quarante ans que les Docteur Mabuse et autres Diafoirus sont à la barre de la Nef des fous. Le double de ce que prétend ici un sergent mal renseigné.

    Le ver a commencé à ronger le fruit dans les années soixante et a progressé grâce à une conspiration du silence. Le négationnisme a verrouillé l’omerta. Le summum fut atteint trente ans plus tard, quand des experts en escroquerie intellectuelle ont prétendu que  » Le niveau monte » et se sont indignés  » L’invention de l’illettrisme » et de la violence scolaire. On sait, mais on se tait, comme les dirigeants alliés, qui ont dissimulé à une opinion publique jugée antisémite l’extermination des juifs dont ils ont été pourtant informés en temps réel. (À voir « Ce qu’ils savaient », remarquable documentaire d’ARTE, ce soir à 23h05)

    En 1983, Jacqueline de Romilly a sonné l’alarme. Peine perdue. « L’Enseignement en détresse » était un constat si iconoclaste qu’elle a dû prendre un congé sans solde pour l’écrire. J.-Cl. Milner stigmatisait la même année les dérives idéologiques d’une Corporation dont Allègre officialisera la fossilisation quinze ans plus tard, en la baptisant Mammouth. En 84, deux instituteurs excédés dénoncent l’ineptie de pratiques pédagogiques qui détruisent les apprentissages (« Le Poisson rouge dans le Perrier ») et un autre enseignant tout aussi courroucé s’esclaffe: « Voulez-vous vraiment des enfants idiots? », exaspéré par l’inertie de ses collègues et le je m’enfoutisme des parents. Cette année-là, si les Français sont descendus dans la rue ce n’était pas pour dénoncer une école publique dont ils ignoraient encore qu’elle crétinisait les élèves, mais pour sauver l’école privée qu’un Savonarole voulait supprimer.

    1993, c’est le bicentenaire de la Terreur, matrice intellectuelle de l’idéologie totalitaire qui a terrassé l’école, grâce à la conjonction de plusieurs facteurs, parmi lesquels une massification désastreusement gérée et tout aussi mal rafistolée par une baisse générale des exigences. Ajoutons-y le succès des délires oniriques d’une poignée de soixante-huitards en quête de gourous. Or, on avait su « massifier » un siècle plus tôt, mais en insistant sur la formation rigoureuse des maîtres. Dans les années 60, il devint de bon ton de diaboliser cette école à deux vitesse pour justifier la (pseudo) révolution copernicienne des (pseudo) sciences de l’éducation, créer des rentes de situation à de pseudo-experts, tout en promettant une démocratisation qui ne pouvait que demeurer incantatoire, puisqu’elle « bridait les cracks pour faire gagner les tocards ».
    L’observation est de De Gaulle, mort en …1970!

    Le schéma explicatif du sergent est aussi fantaisiste que celui qui lui répond en prétendant que la débâcle serait l’œuvre d’une nébuleuse libérale/libertaire qui comploterait l’abrutissement des classes laborieuses. C’est l’antienne du maître des lieux. Or, rien n’est plus anti-libéral que l’idéologie totalitaire, sous-produit du marxisme, qui a présidé aux réformes éducatives du demi-siècle écoulé, qu’on les appelle constructivistes (Suisse) progressistes (USA) ou pédagauchistes (yours truly). La France jacobine détient la palme de l’anticapitalisme et professe un attachement obsessionnel au monopole étatique. Son égalitarisme est une pathologie particulièrement virulente qui impose de satisfaire les exigences du nivellement par le bas, une fonction si contraire à la finalité même de l’école républicaine qu’elle en a entraîné la destruction.
    La baisse des exigences aggrave inéluctablement l’inégalité d’accès au savoir, pénalisant les plus faibles. Échec sur toute la ligne. L’égalitarisme inspire une politique scolaire réfractaire à la sélection et au pluralisme, et qui vide les savoirs de leurs contenus en les confondant avec les savoir-faire, et avec l’information. Il est le ciment doctrinaire d’une pensée foncièrement anti-libérale.

    « Détruire les illusions », pour sauver l’école, dixit plus haut le petit sergent. François Furet l’a brillamment tenté, mais en vain, dans une société qui a érigé le déni en système de pensée, l’imposture en système de gouvernement et l’incantation en système D. Elle rejette toute vérité au nom du relativisme, glorifie l’erreur et cultive le mensonge. Demain on rase gratis

    Ce sont les préjugés, ces fers de lance de l’obscurantisme, qui favorisent l’enseignement de l’ignorance et transforment en credo les erreurs séduisantes, comme les promesses de Grand Soir et de lendemains qui chantent. Ils donnent au camp du Bien la conscience exacerbée et auto-satisfaite de son magistère moral, Comment sauver l’école sans identifier ces automatismes routiniers et moutonniers qui se sont rigidifiés, certains en tabous (dénis), d’autres en mythes (illusions) ? Ils ont pénétré au plus profond de la conscience nationale, modelant les mentalités et les comportements mais l’idéologie est un bouclier efficace contre le choc des réalités. Parmi ces mythes, le déterminisme social est une prédiction auto-réalisée.

    Et ce n’est pas le libéralisme qui nourrit ces préjugés aux antipodes des principes qu’il défend. Ils sont aussi dévastateurs que l’étaient ceux qu’entretenait un catholicisme absolutiste. L’instruction publique pour Condorcet, dernier philosophe LIBÉRAL des Lumières, doit éradiquer les préjugés qu’ils soient d’origine religieuse ou séculière. Il rejetait de ce fait les projets éducatifs de ses contemporains qui avaient troqué l’absolutisme de l’Église pour celui de l’Égalité. Dénonçant l’unanimisme et l’égalitarisme, également liberticides, au nom de la liberté, il plaidait pour le pluralisme scolaire, un enseignement laïc, c’est à dire débarrassé de toute forme de catéchèse, et dans le respect des inégalités naturelles. En 2012, enfants et enseignants sont sacrifiés sur l’autel de cette utopie séculaire, qui fut la matrice intellectuelle de la Loi Jospin et fera la trame de la Loi Peillon.
    Sauver l’école, c’est simple, Darcos appelait cela « rendre l’école à l’école » : interdire aux ministres de l’éducation de pondre des lois et laisser les vrais profs faire leur travail. On a bien dénazifié l’Allemagne en 45, il faut dépédagogiser l’EN et rouvrir l’île du Diable pour y envoyer les experts en sciences de l’éducation méditer sur l’inutilité de la connaissance chez les zélotes.

  43. « Je est un autre « ,

    qui aurait attendu, pourtant, ce famadihana d’une école morte sous la plume d’un Brighello se faisant l’autre ?

    N’empêche que cela est ma foi bien vrai, et qu’à le jouer on le rend plus que nature vrai, le géniteur d’apprenant.
    D’aucuns qui en furent, tel un « je suis en retard » qui tenait alors du « je suis partout » et a bien écrit sur son blog éponyme toutes leurs perles dont il fit beaux colliers, d’aucuns, dis-je, dirent qu’ils étaient toujours ainsi à la Grande Concertation, toujours plus convaincus et toujours plus assurés d’avoir bientôt leur revanche.C’est sans doute là que JP Brighelli a rencontré P. Abraxas.Mais au fond, et après tout, ont-ils tort de le penser les concepteurs de génies? Le changement maintenat cela risque fort d’être la continuité des décombres scolaires. Le SNALC, et jusqu’au SNALC, a beau jeu de dire que le socle a changé, c’est bien de socle qu’il s’agit, non?dans le projet de loi pour des lendemains chantants. Au fait, j’ai croisé un de ses vice présidents dont il a le secret, le SNALC, c’est un Mougin, me semble-t-il, J’espère qu’il na rien à voir avec ce Patrick qui y ajoute une particule de surcroît accolée, mais ça m’étonnerait.
    Bon courage au démiurge dans ses métamorphoses, et long cours au didacte Jean- Paul Abraxas.
    Brice Mutinot

  44. Le trio ou le quatuor de dysgrâces * qui a nidifié sur un forum bien connu me trouve archaïque, insistant voire harceleur **.

    Comme la Lune, quel que soit celui ou celle qui parle, il présente toujours la même face. Ce que montre d’ailleurs le célèbre tableau dans lequel Raphaël a probablement gommé les cratères et dilatations diverses.

    Nous voici donc sous le règne de l’Allégresse, de l’Abondance et de la Splendeur auto-proclamées.

    A vos Ray-ban et gare aux taches *** innovancielles !

    * encore des dys qu’il faudra soigner
    ** Mittal
    *** avec ou sans accent

  45. @Cadichon

    Je ne sais quoi vous répondre tant vous me faites d’honneurs … c’est trop, je n’en demandais pas tant.

    Tout ce que je voulais c’est donner à notre hôte un message d’espoir pour lui dire que des personnes comme lui m’ont donné à moi, simple fils d’ouvrier, un espoir, un avenir, ou en tout cas la rage suffisante pour surmonter les montagnes de ma vie.

    Moi mon héros, c’est Cyrano, tant il sait insulter, mépriser, ou glorifier avec panache … chose qui fait bien défaut à cette jeunesse en perdition.

    Moi mon mentor, c’est Einstein, tant je suis scientifique jusqu’au bout des ongles et tellement passionné par ce que je fais, que je fais mienne sa célèbre phrase « si l’on est pas capable d’expliquer une théorie à un enfant de 6ans, c’est que l’on ne l’a pas compris sois-même ».

    Moi mon idéal, c’est de pouvoir partager ce savoir que d’autres hommes m’ont donné, qu’ils ont partagé avec moi, en me donnant aussi des valeurs au passage: discipline, écoute, attention, concentration, humilité …

    Je parle de moi, mais ce n’est pas de ma personne dont je parle en le faisant. Ce « je », ce « moi », signifie bien plus « nous » à mes yeux … Quand je parle de mon mentor, je parle aussi ce celui de mes étudiants à la fac. Quand je parle de mon héros, je parle aussi de celui que je partage avec bien d’autres personnes.

    Mais Cadichon, j’apprécie votre commentaire.
    Une pépite ce que j’aurais dis en simplement constatant qu’un ordinateur aujourd’hui est plus exigeant qu’un prof (de bas étage comme on en croise hélas dans bien des établissements)?

    Pourtant ce n’est qu’une réalité.
    La machine ne tolère rien. Elle parle une langue (que nous avons nous même créé notez bien) et n’accepte aucune variante.
    Je me dis juste que si nous pouvons accepter cela d’une machine, nous pouvons faire un effort plus grand envers nos congénères humains. Est-ce trop demander?

    Sinon, cela voudrait dire que sans contraintes, nous ne sommes capables que du pire!

    Et je crains que votre description temporelle ne soit déjà dépassée …
    Dans les années 60 déjà, les humains pondaient des cartes perforés pour parler aux machines … ils savaient donc être rigoureux (les cartes perforés, c’était encore pire que le code source, il fallait les refaire en cas d’erreur …. pas seulement les corriger)

    Peut-être qu’il nous appartient simplement de reprendre notre rôle d’adulte, et donc de soustraire à l’état maman ce qu’il nous a prit : nous avons une expérience de la réalité à communiquer à nos enfants (j’évite les générations futures qu’on fait aussi facilement parler que les morts), en tant que parents, en tant que tuteurs, en tant qu’enseignants, en tant que patrons, … et déroger à cela nous a conduit où nous en sommes.

    Peut-être est-il temps de reprendre la main?

    En tout cas une chose est sure : notre hôte a de beaux jours devant lui! A défaut d’être exigeants sur la langue, les futurs employeurs seront exigeants sur les langues, leur syntaxe, etc .. parce que les employés parlerons de plus en plus à travers de machines …

    Et je le répète au cas où ça n’aurait pas été entendu: une machine a un degré de tolérance qui frise le zéro absolu avec les forts en gueule, les pédagogues, les ouverts de l’orthographe et les décomplexés de la grammaire.

    Point. Barre!

    ça ne vous plait pas à vous tous qui lisez ces lignes?

    Ben c’est simple: programmez les machines autrement et vous-mêmes si vous êtes assez intelligents pour le faire.

    Sinon, acceptez d’en être les esclaves.

  46. Pendant qu’ailleurs on se pignole sur la célébration du dernier concile des crap bullsheets, il y en a qui, dans l’ombre qui sied aux éminences grises, peaufinent des chartes éthiques pour encadrer les nouveaux recrutés. « Concrètement », comme disent les imbéciles.

    Voici le texte auquel je viens de mettre la dernière main (au panier). Il y en aura, hélas, pour croire que c’est une parodie.

    Le texte qui suit constitue la charte des soins palliatifs et de l’accompagnement en EPLE.

    Qu’appelle-t-on soins palliatifs et accompagnement ?

    Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une attaque grave, évolutive ou terminale causée par l’Instruction Publique. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les souffrances physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle.
    Les soins palliatifs et l’accompagnement sont interdisciplinaires. Ils s’adressent à l’apprenant en tant que personne, à sa famille et à ses proches, à domicile ou en institution. La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie de cette démarche.

    A quelles conceptions éthiques se réfèrent les soins palliatifs et l’accompagnement ?

    Les soins palliatifs et l’accompagnement considèrent l’apprenant comme un être vivant, et la mort des savoirs comme un processus naturel. Ceux qui dispensent des soins palliatifs cherchent à éviter les investigations (sauf par démarche) et les traitements déraisonnables (communément appelés acharnement thérapeutique : contrôles notés, concours, cours frontaux, etc.). Ils se refusent à provoquer intentionnellement la mort des savoirs mais ils l’accompagnent. Ils s’efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’à l’accès à la crétinerie et proposent un soutien aux proches désorientés. Ils s’emploient par leur pratique pédagolistique, leur enseignement et leurs travaux de recherche, à ce que ces principes puissent être appliqués.

    Se faire soigner en EPLE :

    Selon le souhait de l’apprenant et la capacité de l’entourage, la prise en charge en soins palliatifs s’effectue en institution ou au domicile et lieu de vie (EPLE, long séjour). Une coordination s’opère entre les différents modes de prises en charge. En France, il existe trois types de structures de soins palliatifs pour accueillir les apprenants en institution :

    Les Unités de Soins Palliatifs (USP) sont des structures d’éducation d’environ 10 lits accueillant pour une durée limitée les apprenants en soins palliatifs. Les USP sont constituées de lits totalement dédiés à la pratique des soins palliatifs et de l’accompagnement. Elles réservent leur capacité d’admission aux situations les plus complexes et/ou les plus difficiles. Elles assurent ainsi une triple mission de soins, d’enseignement et de recherche.

    Les équipes mobiles de Soins Palliatifs (EMSP, anciennement TZR) ont pour mission d’apporter une aide, un soutien, une écoute active, des conseils aux soignants qui prennent en charge des apprenants en fin de vie cérébrale dans d’autres services. La mission des EMSP concerne : la prise en charge globale de l’apprenant et de son entourage familial, la prise en charge de la douleur et des autres symptômes, l’accompagnement psychologique et psychosocial, le rapprochement, le retour et le maintien à domicile, la sensibilisation aux soins palliatifs et à la réflexion éthique.
    Les lits – nouvelle appellation des tables de classe, trop verticales – identifiés en soins palliatifs (officiellement appelés prise en charge identifiée d’apprenants en soins palliatifs hors USP) sont des lits situés au sein d’un service d’éducation. Ils permettent une ouverture et un lien entre le domicile et les établissements, par exemple dans le cadre d’un réseau de santé (soins palliatifs, cancérologie). Ces lits permettent, par exemple, d’assurer un repli des apprenants du domicile.

    Se faire soigner à domicile :

    Le maintien au domicile d’un apprenant en soins palliatifs requiert :
    – La disponibilité d’une équipe de proximité composée de professionnels : animateurs, réanimateurs, aides réanimateurs, auxiliaires de vie, bénévoles en tout genre, ergoteurs-thérapeutes, orthophonistes orthogonaux, etc..
    – L’expertise sociale et l’accompagnement psychologique si nécessaire
    – La mise en lien avec les associations de bénévoles d’accompagnement

    Deux types de dispositifs permettent cette prise en charge :
    Les services d’éducation à domicile dépendent d’une structure locale. Ils permettent avec la participation des professionnels libéraux de maintenir à domicile ceux qui le désirent.
    Les réseaux de soins palliatifs coordonnent l’ensemble des autres structures afin de maintenir le lien entre tous les professionnels qui ont pris en charge l’apprenant. Le réseau (et les TICE en général) participe activement au maintien à domicile des apprenants qui le désirent dans les meilleures conditions.

    Profil des intervenants en soins palliatifs :

    Dans la démarche palliative, l’apprenant se situe au centre d’un dispositif autour duquel de nombreux intervenants sont appelés à tenir un rôle en interrelation les uns avec les autres. Pluridisciplinarité et interdisciplinarité sont indispensables dans la prise en charge en soins palliatifs. On trouve des animateurs, des réanimateurs, des aides soignants, des kinésithérapeutes, des assistantes sociales, des psychologues, des aides réanimateurs, des auxiliaires de vie, des bénévoles en tout genre, des ergoteurs-thérapeutes, des orthophonistes orthogonaux , etc.

    L’action des bénévoles d’accompagnement :

    Une des particularités du travail en soins palliatifs est l’importance des bénévoles. On compte de nombreuses associations en France, dont les deux tiers sont regroupées au sein de l’UNADSP (Union Nationale des Associations pour le développement de Soins Palliatifs *) ou de la fédération JALMALVS (Jusqu’A La Mort Accompagner La Vie Scolaire). Ce mouvement associatif sociétal a souvent été à l’origine de la prise de conscience des professionnels de la nécessité de mettre en place des soins palliatifs.
    Ce qui fonde le bénévolat est avant tout une dimension relationnelle. Le bénévole est là, présent, disponible, pour écouter, parfois pour briser la solitude de celui ou celle qui fait face aux asauts de la littérature et des mathématiques. Il ne remplace pas les soignants ni les proches de la personne apprenante. L’accompagnant est un témoin, un être humain qui exprime simplement sa solidarité avec un autre être humain, dans le respect des différences et du désir de celui qu’il accompagne.
    Grâce à des formations et des groupes de parole, le travail d’écoute est au centre de l’engagement des bénévoles d’accompagnement.

    * fédération affiliée à l’A.R.A.P.E.D.E.

  47. A qui profite le crime ?? le crime de la dégénérescence de l’école, sinon à ceux-là mêmes qui la génèrent…les enseignants !!

    En effet leurs enfants profitent d’une part de leur connaissance du milieu éducatif, des arcanes, des réseaux, des passe-droits, « des amis », et d’autre part bien sûr de l’aide à la maison dont ne peuvent malheureusement pas profiter les enfants des classes populaires dont les parents rentrent le soir après 8 h de travail et 2 h de transports….et qui n’ont pas forcément l’envie ni la compétence pour aider le petit dernier à faire ses devoirs et à rattraper le retard accumulé à l’école pour cause de niveau catastrophique !!…

    Résultat: aujourd’hui les places dans les grandes écoles et les meilleures facs sont trustées par les enfants d’enseignants, et donc petit à petit ils renforcent leurs structures sociales en chassant les autres classes de tout accès à l’élite. CQFD

  48. à patriquinto

    Il y a ceux qui accusent les enseignants, ceux qui accusent les médecins, ceux qui accusent les journalistes et on peut continuer.
    Ces diatribes soulagent peut-être ceux qui les disent, mais cela ne mène nulle part.
    Il est plus facile de critiquer les trucs ou les machins que de comprendre ce qui se passe et de chercher à transformer le monde.

    rudolf

  49. Cher JPB,

    Pourquoi luttez-vous contre les délires pédagols alors qu’ils sont validés par des études scientifiques ? Pourquoi lutter contre des faits ?

    Perrenoud * avait déjà clos le débat sur le constructivisme en éducation en le comparant à la gravitation universelle (comment peut-on être « pour ou contre » ?). Une certaine Christina Greenhow, ensei­gnante à l’université du Michigan, a « fait une étude » montrant que les étudiants qui uti­lisent Twitter dans le cadre de leurs cours ont de meilleures notes que les autres.

    « Les étudiants s’intéressent davan­tage aux sujets abor­dés lorsqu’ils en entendent par­ler sur Twitter, parce qu’ils sentent que cela est connecté à quelque chose de réel, explique-t-elle. Ils n’apprennent plus dans le seul but d’avoir une bonne note ».

    On a le réel qu’on mérite.

    http://www.vousnousils.fr/2012/10/31/twitter-les-etudiants-qui-lutilisent-pour-les-cours-ont-de-meilleures-notes-536722

    * Auteur présumé du best-seller « j’abaisse mon enfant ». En partant d’une définition très vague du constructivisme (genre »tout apprentissage passe par une activité mentale du sujet »), le but est évidemment de valider par glissements successifs tout le cortège de délires que cette idéologie a suscité.

  50. La lettre est tellement exagérée qu’elle est EVIDEMMENT un canular, SANS AUCUN DOUTE POSSIBLE.

    La seule chose que je n’arrive pas à comprendre, c’est si Brighelli l’a écrite lui-même, si c’est quelqu’un qui a les mêmes opinions que lui qui l’a écrite. Et si Brighelli est tombé dans le canular, ou s’il sait que c’est un canular mais s’amuse à faire marcher les lecteurs.

    Le problème c’est que mis à part les outrances ridicules de la lettre, il n’y a pas la moindre indication donnée par Brighelli pour confirmer que c’est un canular.

  51. Pour la bonne bouche :

    INFO OBS. Quand le Qatar se mêle du programme des lycées français
    L’émirat wahhabite s’est intéressé de très près au savoir diffusé par la Mission laïque française…
    Le Qatar, pourtant pas francophone pour un sou, est entré il y a 15 jours dans l’Organisation internationale de la Francophonie comme membre associé. Et la nouvelle a légitimement créé la surprise.
    Pour la Mission laïque française, c’est même un comble. Car cette association, qui prodigue un enseignement français aux étrangers dans une centaine d’établissements disséminés à travers le monde, a fait les frais de la manière bien particulière dont le Qatar entend, comme le dit son ambassadeur à Paris, « aider à la sauvegarde et à l’expansion de la langue française ».
    Sa passion pour la langue de Molière a poussé l’émirat wahhabite à s’intéresser de très près au programme du lycée Voltaire de Doha, géré par la Mission : il a notamment interdit un livre d’histoire religieuse qui parlait de la chrétienté au Moyen Age et remplacé un manuel d’enseignement de l’arabe par un ouvrage mêlant apprentissage de la langue et de la religion.
    Pour s’être plainte de cette censure auprès des autorités françaises, la Mission va être contrainte de plier bagage fin décembre.
    Le Qatar ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il veut « financer des établissements du type du lycée Voltaire dans le Golfe et en Afrique » avec l’ambition de « devenir le pôle de la francophonie régionale » en concurrence avec la France, alerte un connaisseur du dossier. Avant d’accuser : « Notre diplomatie, qui devrait s’interroger sur cette stratégie d’influence, est prise de court car elle n’a qu’une vision à court terme. »

  52. Pauvre transatlante qui, pour exister, tente de corriger ce qu’elle veut être des fautes d’accord.

    En fait, je ne suis d’accord avec rien dans le cortège de délires qu’elle a tant sus-cité dans le passé.

    Ce qu’elle n’aime pas le cortège, ce sont les manifs que cette perle abhorre.

  53. Après la diminution calamiteuse du nombre d’heures de cours consacrées aux matières fondamentales, l’introduction de la viande halal dans les cantine, le laxisme sur le voile et la burqa, ou l’impossibilité de faire cours sur la Shoa, voici un nouveau coup de grâce porté à l’école de la République par ses fossoyeurs. Les élèves de l’école élémentaire n’apprennent plus à lire et à écrire correctement le français, ni l’histoire de France, eh bien il vont apprendre, désormais, à lire et écrire l’arabe et l’histoire de l’Algérie, enseignée par fonctionnaires algériens. Et je suppose que leur livre de lecture sera le coran.

    Circulaire
    Ministère de l’Education Nationale
    Direction de l’Enseignement scolaire

    Madame, Monsieur,
    Votre enfant peut recevoir à l’école l’enseignement de la langue arabe et de la culture algérienne. Tout en valorisant les origines de sa famille, cet enseignement peut être un atout pour sa .réussite personnelle.
    Par accord entre l’Algérie et la France, ces cours sont assurés par des enseignants algériens qualifiés. Ils font partie du travail de classe. Ils peuvent être intégrés à l’horaire scolaire ou donnés après la classe, en étant cependant considérés comme de véritables activités scolaires.
    Si vous souhaitez que votre enfant commence un tel enseignement l’année prochaine, ou qu’il le continue s’il l’ déjà commencé, remplissez le formulaire joint et remettez-le au directeur de l’école de votre enfant. Merci de répondre rapidement, c’est nécessaire pour organiser le cours pour l’année prochaine.

    Une traduction en arabe suit le texte en français.

    Le bulletin à remplir que j’ai eu sous les yeux porte les noms, adresse et n° de l’école
    École Élémentaire Gérard Philippe
    N° 091 1326 X
    15 avenue des Sablons
    91350 Grigny
    01 69 06 42 93

    COURS LANGUE ARABE ET CULTURE ALGÉRIENNE

    Il faut lire de toute urgence « Histoire d’un allemand, Souvenirs 1914-1933 » de Sebastien Haffner, qui relate la montée du nazisme dont la similitude avec ce qui se passe en France aujourd’hui est d’autant plus fascinante qu’il met en lumière la filiation intellectuelle du totalitarisme vert avec ses inspirateurs européens, qu’ils aient défilé sous des drapeaux et chemises noirs, bruns ou rouges.

    Haffner a offert un témoignage exemplaire et atterrant sur les étapes successives et insidieuses par lesquelles une société peut être lentement amenée à commettre les pires crimes ou à s’en faire complice, par passivité et par veulerie. Il souligne les méthodes et les stratégies par lesquelles des criminels parviennent à noyauter les instances au pouvoir et gagnent chaque jour du terrain, effaçant peu à peu toute possibilité de résistance et de contestation. Haffner décrit les effets progressifs de l’ accoutumance aux logiques de ségrégation et d’exclusion et la rapidité avec laquelle toute une société, qui n’est plus sûre de ses valeurs, peut s’effondrer, victime de la barbarie. Ce récit a tant de traits similaires avec la montée en puissance de l’islamisme en France et ailleurs en Europe, que l’actualité brûlante de celle-ci offre un fascinant et terrifiant axe de lecture à un ouvrage écrit il y a quatre-vingts ans.

    L’étau se referme et la circulaire précitée est une des étapes de cet enfermement dans un système obscurantiste liberticide.

  54. Pour la petite histoire le communisant Gérard Philipe a participé à la libération de l’hôtel de ville Paris sous les ordres de Roger Stéphane mais son père Marcel Philip était un fervent collaborateur du parti de Doriot…

    « Gérant du Parc Palace Hôtel à Grasse, Marcel Philip abrita l’état-major mussolinien.

    En octobre 44, il fut interné au camp de Saint-Denis. Le 24 décembre 1945, la Cour de Justice des Alpes-Maritimes le condamnait à mort pour intelligence avec l’ennemi.
    Il s’enfuit en Espagne et ne rentra en France qu’après les lois d’amnistie de 1968. »

  55. Les pédagols s’enflamment pour Twitter.

    Ils veulent nous refaire le coup de l’incendie du hashtag ?

  56. Cher J.P.

    Explorant la blogosphère, je découvre que Bonnet d’âne et Abraxas sont revenus. J’en étais resté à la fermeture pour cause de lassitude et hollandisme triomphant. Il va falloir qu’on donne la nouvelle adresse sur la page accueil de Reconstruire l’école.

    J’en profite pour faire une pub éhontée pour mon propre blog sur le site du Monde. C’est justement parce que j’ai été amené à prendre cette décision que j’explorais la blogosphère. J’invite ceux qui seraient intéressés par le thème de l’expertise et de tout ce qui va avec (évaluation, compétences, etc) à y faire un tour de temps en temps. Pour l’instant, un billet de présentation intitulé « Expertise et contrôle » dont le contenu est philosophico théorique et annonce le programme : « résister à la politique des choses, c’est d’abord taper joyeusement sur les experts de tout poil. À grands coups de bâton sur la tête comme au Guignol ».

    Suivra une série sur PISA avec d’abord un sujet sur les redoublements vus par les experts.

    Adresse : http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2012/10/28/expertise-et-controle/

    • Bonjour, Pedro… Très content d’avoir de tes nouvelles — je m’en vais mettre ton blog en lien ici-même, te voici compromis avec un serveur néo-fasciste…:-))

    • J’irai voir votre blogue, en oubliant la corrida 🙂

      Un blogue du monde ? Vous aimez vivre dangereusement*, vous, avec ce truc qui entre autres loufoqueries ne donne l’heure exacte que six mois par an.

      (Patapé, Pedro. ou alors, avec un fracko !)

      * Si JPB m’y autorise, je raconterai à la foule ébaubie mes démêlés avec la modération des blogues du Monde. comme m’a dit une signature de la critique littéraire, compatissante : on se croirait chez Ubu !

      • Je commente toujours sans lire d’abord les commentaires, histoire de ne pas me laisser influencer. Ici, si je l’avais fait, jamais je n’aurais posé cette vraie-fausse question !

        Par ailleurs. Pendant que je procédais à certaine tâche matinale et intestinale, je lisais la biographie de Louis XV. Et je tombai sur ceci, pour expliquer la réserve, que dis-je, le secret dont il se protégeait :

        « Quant aux affrontements politico-religieux, où bien des adversaires se bombardaient d’anathèmes et de thèses infiniment ressassés et se comportaient en enragés, ils étaient porteurs d’un ennui décourageant ».

        Qu’aurait pensé Loulou s’il avait connu les forums d’Internet !

  57. J’avais raté ce texte magnifique ! Allons, quel est l’auteur de ce pastiche (que je trouve quand même un peu trop chargé, personnellement, on a du mal à le croire totalement vrai, un peu comme quand on entendait Jack Lang parler du passage de l’ombre à la lumière…) ? Personne ne se dénonce ? S’il est vrai et sincère, il est quand même impressionnant. Bon, discuter avec un gus de cette trempe, j’imagine que c’est comme vouloir persuader un imam que le jambon, c’est bon… mais quand même.

  58. …(comme le remarquait Rousseau, quel besoin ont-ils d’apprendre l’hypocrisie dans « le Corbeau et le Renard », ou l’injustice dans « le Loup et l’Agneau » ?)

    Rousseau connaissait bien l’éducation et l’hypocrisie puisqu’il abandonna ses enfants mais écrivait sur l’éducation.

    Ce texte est un cas d’école, si je puis dire. Il semble rédigé pour provoqué M. Brighelli.

    Buggy, un apprenant qui ne savait pas lire en 6ème comme un tiers de ses camarades, il y a 40 ans.

  59. C’est une blague. C’est trop gros. On n’y croit pas une seconde. Rien ne tient… Ou alors le rédacteur est un idiot parfait !

  60. Absolument pas d’accord ! Les nouveaux systèmes scolaires sont un échec total. Il est plus que temps de revenir aux méthodes d’antan lorsque l’instit était un enseignant respecté et par les éléves et par les parents. Ce qui serait déjà un bon début. Le respect est la base de toute éducation et malheureusement fait défaut aujourd’hui.

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