« « Fuck », jura-t-elle, en tirant sur les fils des écouteurs. Pendant qu’elle enroulait ces derniers autour du maudit appareil, elle entendit quelque chose. Elle ne bougea pas et tendit l’oreille, concentrée. C’était bien le bruit de l’eau qui coulait dans une douche. L’occupant de la suite avait omis de prévenir qu’il était présent en accrochant le fameux « Do not disturb ». »
Ça débute comme ça. Nafissatou Diallo faisait le ménage au Sofitel en écoutant Amy Whinehouse sur son MP3 (« He left no time to regret Kept his dick wet… » — les paroles, prémonitoires pour l’occasion, de Back to Black), elle a oublié de le recharger, l’appareil est tombé en panne, elle a entendu le bruit de la douche, et conséquemment, « claquant la porte, elle se dirigea vers la suite voisine. » Pas de faux-pas de DSK, pas de provocation, ni de pipe matinale, rien n’est arrivé, DSK est donc élu président de la République et s’engage dans une politique que ne renierait pas Nicolas Dupont-Aignan, par la grâce d’une conseillère en communication issue du PS mais qui est visiblement un sous-marin chevènementiste.
C’est peut-être là que notre ami David Desgouilles, dont Causeur héberge depuis lurette le blog plein d’alacrité, est le moins crédible : il resterait donc au PS des gens intelligents ? Guillaume Bachelay, dont le petit doigt est plus intelligent que toute l’imposante personne de Cambadélis, a beau être secrétaire national de la rue de Solférino, il n’a ni ministère, ni pouvoir d’infléchir la politique de ce parti de crapules menchéviks. On se méfie comme la peste des gens capables dans ce milieu de haute médiocrité.
C’est d’ailleurs ce qui ressort le plus visiblement de ce roman de politique-fiction : la nullité exceptionnelle de tous ces gens, DSK compris.
C’est là aussi que le bât blesse, romanesquement parlant. Quand le personnage le plus intelligent est Eric Zemmour (auquel Desgouilles offre plus qu’un strapontin dans son ouvrage), quand il faut inventer de toutes pièces une fille qui réfléchit (à ceci près qu’elle couche avec un gros incapable, dominé de la tête et des épaules, au lieu de se taper tranquillement DSK, ce qu’aurait fait toute femme raisonnable avec des hormones en état de marche), quand les dialogues mettent aux prises des pseudo-sommités qui sont des zéros qui ne multiplient que parce qu’ils ont été élus ou désignés par d’autres incapables, on atteint rapidement les limites de l’uchronie : ce monde imaginaire ne me tente pas plus que le monde réel, et il faut beaucoup de talent à l’auteur pour nous intéresser aux manœuvres d’appareils des socialistes et des sarkozystes. Imaginez l’un quelconque de ces ectoplasmes aux prises avec Retz, Mazarin — ou Clémenceau, dont Desgouilles, avec beaucoup d’humour, met le visage sur les nouveaux billets d’une France régénérée.

Marianne a beaucoup aimé le livre. Jacques Sapir (qui a dans le roman un petit rôle déterminant) aussi : rien d’étonnant à ce que Desgouilles convoque l’économiste préféré de Dupont-Aignan (et lui-même auteur d’une uchronie sur les années 1940, Et si la France avait continué la guerre — voir ici) pour étayer ses digressions économiques — notre ami doit être marxiste sans le savoir, l’économie est pour lui le facteur déterminant en dernière instance, alors qu’en authentique mao gramscien que je suis, je persiste à croire que c’est le facteur politique. Mais ce sont des divergences de surface.

L’uchronie est un mode exigeant. Il suppose une hypothèse audacieuse, un renversement complet des perspectives. Je ne saurais trop recommander, sur le sujet, la jolie étude qu’Emmanuel Carrère consacra jadis au genre (Le détroit de Behring, dont le titre vient d’une anecdote, que je vous laisse découvrir, sur la façon dont l’Encyclopedia Sovietica géra l’élimination de Beria), où l’on apprend que le mot fut inventé par Charles Renouvier en 1876 (l’Uchronie – l’Utopie dans l’Histoire — apocryphe du développement de la civilisation européenne tel qu’il n’a pas été, tel qu’il aurait pu être), mais que le prototype est un roman de Louis-Napoléon Geoffroy-Château, avec son Napoléon ou la conquête du monde (1836), qui raconte la victoire de Napoléon à Waterloo, et ce qui en résulta du point de vue de l’organisation du monde. Giscard d’Estaing a dû s’en imprégner en écrivant sa propre uchronie, la Victoire de la Grande armée (Plon, 2010), où l’Empereur balaie Koutouzof sous les murs de Moscou, puis choisit bizarrement de laisser son trône au Prince Eugène — si, je l’ai lu ! —, parenté jadis soulignée par Laurent Joffrin dans sa critique de cet ouvrage dispensable. Parmi les grandes réussites du genre, il y a bien sûr le Maître du haut château, de Philip K. Dick — sur lequel ce même Carrère a écrit un brillant essai : tout se recoupe.

Il y a donc l’uchronie, genre auquel Desgouilles emprunte son « mentir vrai », comme aurait dit Aragon. Et le roman historique, qui suppose des personnages inventés forts (D’Artagnan et ses acolytes) face à des personnages historiques puissants (Richelieu ou Mazarin). Et comme l’a jadis souligné Lukács, un roman historique en dit autant sur la période à laquelle il a été écrit que sur celle où il situe l’action. Il y a dans les Trois mousquetaires un vent de romantisme propre à Dumas, et dans Vingt ans après, rédigé pourtant dans la foulée deux ans plus tard, une nostalgie du romantisme propre à cette génération qui voyait inéluctablement ses rêves s’enfoncer dans le règne sans ressort de Louis-Philippe.
Pour faible que soit l’écart entre les faits rapportés par Desgouilles (2012) et l’actualité de 2015, ce qui ressort le plus c’est l’effarante nullité de la classe politique. C’est peut-être la limite de l’ouvrage : comment intéresser le lecteur à de si petits hommes. Quand Benoît Duteurtre avait écrit le Retour du général (2010 — voir ici), il avait ressuscité De Gaulle pour avoir un caractère fort à opposer aux ectoplasmes modernes. Desgouilles a bien tenté, avec son héroïne, de créer un vrai cerveau au milieu de cette bande de minables, ce qui surnage est justement le sentiment qu’il ne nous faut pas DSK, qui ne fut jamais, hélas, que ce qu’il est, mais un vrai lider maximo, dont je ne vois pas bien l’émergence dans la France contemporaine. Anne-Sophie Myotte (ainsi s’appelle la grande ordonnatrice de ce retour à la souveraineté nationale) n’est pas Marie-France Garaud, qui insuffla à Chirac la capacité à gagner Paris d’abord, la France ensuite.
Au total, c’est un roman fort divertissant par cela même qu’il met en scène, parfois avec une ironie bien venue, une bande de faux-poids et de demi-portions que l’Histoire engloutira prochainement — dès que les circonstances nous donneront un individu capable de répondre aux défis contemporains, au lieu de politicards soucieux de leur survie en milieu médiatique. Nous en sommes loin pour le moment : toute cette fiction souverainiste n’était qu’un cauchemar de Pierre Moscovici, nullard d’entre les nullards, donc à ce titre nommé à la direction d’une instance européenne, et qui symboliquement a le dernier mot de cette histoire tragique sous le rire.

Jean-Paul Brighelli

147 commentaires

  1. Médiocres, nullards, demi-portions, abrutis, ectoplasmes, incapables, pseudos sommités, zéros.
    C’est une exercice de style où le jeu consiste à placer le maximum de mots négatifs en un minimum de texte?
    J’aurais tendance à être moins sévère que vous. Dans la course au pouvoir, à l’argent et aux jeunes et jolies femmes ces hommes
    sont arrivés en tête. Donc j’aurais rajouté à la liste: opportunistes,
    hypocrites, malins, malhonnêtes, culot monstrueux et confiance en soi impressionnante.

    • Que de Paimpol à Sébastopol erre / Le vieux monsieur l’air pot (pot l’air) / Pourra-t-il dégotter une étoil’ plus polaire.

      P.S Dugong n’a inventé ni le pot-pourri, ni le jeux de mots, ni le rébus, ni la charade littéraire !

  2. Si j’étais Jean de Tinan j’écrirais : « Un document sur l’impuissance politique » à la place d' »Un document sur l’impuissance d’aimer » tout ceci dans la « Chronique du règne de François Hollande » et ce ne serait même pas une uchronie.

  3. C’est la maladie de la vache pongieuse … puisque que les mânes de Francis Ponge furent rappelées plus haut autant qu’elles servent à quelque chose !

  4. Vous avez remarqué que le président de la république souffre d’une bizarre maladie de redoublement des mots ? Une espèce de coalition du verbe contre sa personne !

  5. Si la rhétorique permettait d’agir sur le monde je suppose que Jean-Luc Mélenchon aurait sauvé son ami François Delapierre de sa tumeur au cerveau !

    Les cellules cancéreuses se moquent du lyrisme des tribuns politiques !

    J’avais un médecin orl que j’aimais bien et qui est mort au même âge en 1993 ; lui pressentait sa fin (son oncle était mort d’une même tumeur au cerveau) mais n’a rien pu faire non plus.

  6. Récemment on s’est disputé sur Boulevard Voltaire – et dans les milieux très conservateurs – sur la célébration ou non de Waterloo ; mon opinion est simple : les Cent-Jours sont une équipée sauvage sans aucun avenir car sans aucune base réaliste et qui n’a dû son succès qu’à la faiblesse politique du régime de la Restauration.

    Savez-vous ce qui s’est passé lors de l’annonce à Paris de la défaite de Waterloo ? La Bourse de Paris a grimpé en flèche …

    Comme vous le savez le Congrès de Vienne – qui fut le triomphe de la réaction – et qui était toujours en réunion lors du retour de l’île d’Elbe en a profité pour imposer à la France des conditions beaucoup plus dures !

    Waterloo n’est pas seulement une défaite militaire mais une défaite politique due à la mégalomanie d’un homme perdu dans ses songes.

  7. Rien à voir avec l’appel du 18 juin 1940 du général en exil De Gaulle ! Cet appel était basé sur des connaissances réelles de De Gaulle qui savait que le potentiel industriel et militaire des anglo-saxons était très supérieur à celui des Allemands.
    Ce n’était qu’une question de temps pour que la réalité s’impose.

    Encore une fois la mégalomanie d’un homme – Hitler – s’est brisée face au mur d’airain du réel.

    • Résultat des courses :

      – Hitler a perdu la bataille d’Angleterre en 40 (maîtrise de l’air).
      – Hitler a perdu la bataille de l’Atlantique en 42 (maîtrise des mers).
      – Hitler a perdu la bataille de Stalingrad en 43 (maîtrise de la terre).

      Fin de partie …

  8. Sigmund, je sous-entendais (la structure des deux phrases successives l’impliquait) le mot « genre ».
    Mais comme les choses sont plus claires en le disant, je l’ai rajouté. On n’est jamais trop clair, vous avez raison.

  9. Je me souviens qu’au début de mes études en 2006 je croisais de temps en temps Claude Allègre sur le campus de Jussieu. Avec « stupeur et tremblements » je faisais alors quelques pas de côté sachant que dans un raid uchronique il s’était sévèrement emplafonné contre un mammouth.
    Pour le reste, l’intérêt de ce genre de livres est relatif et même un peu vain, mais c’est aussi le but du jeu. Remodeler un passé décomposé est plus confortable que de se colleter avec le présent. Savoir ce qu’il y a à faire avec le présent est devenu une chose trop compliquée pour ces petites têtes mal faites. Se prendre la tête avec le chômage et les déficits budgétaires, même pour les plus grands esprits auto-proclamés de notre époque, est un combat perdu d’avance. Il est alors plus facile de se demander comment il faut faire des choses qu’on n’a pas à faire quand on n’a pas une obligation de résultat.
    Pour info, Amazon produit une série TV « The Man in the High Castle », adaptation du roman de Philip K. Dick cité ci-dessus. J’ai vu le pilote: très prometteur ! 24 épisodes prévus. A suivre…

    • J’espère que, pour une fois, on ne transformera pas l’univers dickien en ronflette schwarzeneggerienne.

      Le seul qui y soit parvenu par moment, c’est Scott dans Blade Runner mais ce pubard n’a pu résister à la tentation d’en rajouter des tonnes dans une esthétique à bobos. Ne serait-ce que par le choix des acteurs…

  10. Souvenirs, souvenirs…

    « nous avions alors pour portier de la maison que nous habitions rue de la Madeleine, un homme fort mal famé dans le quartier, ancien soldat, un peu timbré, ivrogne et grand vaurien, qui passait au cabaret tout le temps qu’il n’employait point à battre sa femme. On peut dire que cet homme était socialiste de naissance ou plutôt de tempérament. »

    A. De T.

    • C’est plutôt de la dystopie à très forte tendance uchronique votre histoire là. Vous confondez hélas les badinages du genre « Erewhon » ou « News From Nowhere » avec ce totalitarisme vainqueur à l’évidence bien trop effrayant pour qu’on s’y méprenne.

      • Je signale à l’androïde-modérateur qui rêve de moutons électriques (Philip K. Dick, encore lui) au lieu de me publier sur-le-champ, que erewhon se lit en faisant une symétrie-miroir suivie d’une transposition de « h » et « w ».

  11. « Dans l’histoire de France il y a deux méchants corses, Buonaparte et Brighelli ; et en plus le second est marseillais circonstance aggravante », Mémoires uchroniques de M. de Chateaubrillant.

    • M. de Proust a aussi écrit : « Souvent le matin de bonne heure M. Brighelli prenait sa douche et croyait entendre des cataractes de conjugaisons latines et grecques s’échappant du pommeau ; c’était le vieux bruit de l’ancien monde qui lui faisait défaut … il tendait l’oreille à ce son mystérieux et son œil intérieur contemplait des amazones chevauchant des tropes échevelés. L’excitation à son comble sa virilité se dressait pour dompter ces figures de style ».

  12. M. Brighelli, comment appelle-t-on un invité qui monopolise la conversation, a un avis sur tout, coupe la parole, n’écoute personne, tiens des propos incompréhensibles et inintéressants?

  13. Serge, n’oubliez pas qu’ici nous cohabitons sans partager véritablement l’espace…
    Toute intervention arrive en temps et en heure.
    Sinon, j’ai une réponse à votre question. On appelle cela un homme seul.

  14. @Dugong

    J’espérais voir l’adaptation au cinéma de « Ubik » que devait en faire Michel Gondry mais il a définitivement renoncé à ce projet l’année dernière. C’est plus un univers pour Lynch me semble-t-il, je n’en vois pas d’autres.
    Sinon, quelqu’un a-t-il lu le roman « Ponce Pilate » de Roger Caillois où il imagine que le procureur de Judée gracie Jésus ?

  15. N’avez-vous jamais eu pitié de ces professeurs que personne n’écoute jamais ? Moi si … les professeurs de philosophie sont des spécialistes du genre. Je me souviens d’un élève qui avait eu l’insolence de dire en cours que la philosophie était une langue morte ; savez-vous que Jean-François Revel pensait la même chose ? En 1957 il a écrit un livre pour démontrer que le rôle historique de la philosophie est achevé.

    Tout a une fin … que vous ne vouliez pas admettre que le rôle historique du grec et du latin est terminé n’empêchera pas cette vérité de se faire jour.

    Je veux bien d’un débat de fond mais je doute que les intervenants ici veuillent admettre que même les dinosaures ont eu un rôle avant de disparaître.

    Vous me faites penser à Renaud Camus qui s’est fendu d’un article sur Boulevard Voltaire pour expliquer que les églises vides continuent à avoir un rôle spirituel.
    Oui enfin il n’aborde pas la question de l’entretien de dizaines de milliers d’églises vides … car enfin sinon elles tomberont en ruine tôt ou tard c’est inéluctable.

    P.S : Je n’ai rien contre les dinosaures mais ils n’ont plus leur place sur terre, c’est ce qu’explique très bien Steven Spielberg;

  16. DSK est au scandale ce que Cannes est au cinéma ! Une consternante pochade même pas scandale d’état! N ‘est pas Félix Faure qui veut et sa connaissance foutant le camp par l’escalier de service !
    Nous vivons aux temps du sans saveur, du neutre, du fauchoképersonn. Ignoble ratatinage de la Liberté. DSK n’est qu’un de ces nains de jardins qui prétendent régenter nos vies .
    Ces oies qui vilipendent les grands albatros ! Et puis la langue utilisée ! C’est celle qu’Eric Hazan nomme « LINGVA QVINTAE RESPVBLICAE » en hommage à « LINGVA TERTII IMPERII » de Klemperer et dénonçant le viol de la langue par les nazis. Ici, DSk et ses semblables, socialistes ou mafieux UMP sont les porteurs de cette langue sucrée et bienveillante, qui ne doit choquer personne et qui conduit au fascisme.
    Fascisme auquel conduisent également toute la fiente , les fleuves de pus des pédagos qui entourent l’Inculte de Grenelle. Tout cela pour fabriquer un peuple définitivement lobotomisé pour le plus grand bonheur du TAFTA et des pourritures bigotes de l’Islam ou des autres écuries de course au .bûcher.

  17. Comparer les T-Rex et les Raptors à Virgile ou Homère, faut oser , hein mon Dridri ? Ce ne serait pas un peu de la bonne grosse démagogie?

    • Ben les dinosaures ont duré nettement plus longtemps que n’importe quelle variété animale dominante ça c’est sûr !

      En fait nous vivons sur les ressources fossiles accumulées par les ères géologiques, charbon et pétrole et gaz notamment ! Alors bon d’un certain point de vue Virgile et Homère ne pèsent pas lourd dans la balance effectivement !

  18. Que fait Proust ? Il décrit un monde qui est en train de tomber. Que fait Chateaubriand ? Il remâche les amertumes de celui qui est venu trop tard dans un monde trop vieux.

    Ils n’étaient pas bêtes au point de penser que la société des rentiers du 19eme allait renaître après 14/18 ou la chevalerie d’Azincourt rejaillir des cendres !

    Tout métier a sa bêtise propre ; si l’on écoutait les mathématiciens le sort du monde dépendrait de leur existence !
    Les maths sont très utiles à certaines connaissances mais pas toutes les maths et pas dans tous les savoirs.

    Vous mettriez un million de matheux aussi forts que Grothendieck au travail pendant un million d’années que la connaissance du monde ne bougerait pas d’un pouce. On aurait juste entassé des millions de théorèmes en plus.
    Rien ne dit qu’un superordinateur de l’an 2050 ne produira pas d’une manière automatisée des millions de milliards de théorèmes inutiles dans cette humanité future que je ne verrai pas !

  19. Mon grand-père qui n’était pas la moitié d’un imbécile appelait ce genre de réflexe le syndrome des bancs verts de la reine Victoria ; connaissez-vous cette histoire ?

    A Buckingham Palace on avait repeint des bancs avec une belle peinture verte et on avait posté des gardes le temps que la peinture soit sèche ; seulement voilà comme la monarchie est une lourde machine personne n’avait jamais songé à contremander l’ordre et les gardes continuèrent longtemps à garder des bancs secs depuis longtemps.

  20. Tristan, j’ai lu le Ponce-Pilate de Caillois, que je tiens pour un chef-d’œuvre.

    • Merci Sylvie, j’aimerais bien le lire et votre réponse m’y encourage. Caillois, à qui on ne reprochait pas, comme certains le font, d’aimer dans les Pierre(s) leur hypothétique solitude.

  21. Et si la condition non écrite mais sine qua none * pour entrer à la dgesco était de prouver qu’on est un mouton électrique ?

    Je ne vois déjà plus Mââme Florence de la même façon…

    * la sinéquanone est une substance psychotrope dont l’effet principal est de rendre les simulacres réels

    • Il faut effectuer le prélèvement à la source des migrants ; que le gouvernement s’y mette avant que le Sahara ne soit la mer de la désolation !

  22. « Je suis persuadé que c’est une très belle chose que des textes contemporains soient donnés au bac. C’est une manière pour le pays, à travers l’Education Nationale, de saluer la voix vivante de ses écrivains et je m’en réjouis profondément. »dixit Laurent Gaudé.

    Eh, bien voilà une bonne raison de maintenir le bac ! Faire connaître la daube contemporaine !
    Remarquez, il devrait être content Gaudé, c’est une belle promotion. Le brevet, il y a quelques années, le bac cette année. Allez, parions que dans trois ans, il sera au programme d’agreg.
    C’est assez drôle de le voir conspué après avoir été baptisé par les lycéens eux-mêmes pape du goncourt. Et puis tout va bien, il a devancé les consignes de correction puisqu’il a dit que le Tigre était d’abord et avant tout un gentil petit tigrou poétique.

  23. Supprimer le bac, vous êtes sûr ?

    Ou plutôt le restaurer dans sa splendeur ancienne, pour le goût de la compétition, avec remise de prix au clairon et tout le toutim ?

    On pourrait en effet maintenir un examen de niveau intermédiaire entre le concours général et votre certificat d’études (qui serait accordé à ceux qui ne seraient arrivés qu’au niveau du bac, pour parler comme Chevènement).

    Ce qui permettrait à la fois de maintenir une institution bicentenaire (sorte de première ligne de défense des khâgnes, dans la frénésie de réformes actuelles), un enjeu pour les bons élèves et de les habituer au stress de l’examen.

    Mais aussi de garder une contrainte nationale pour l’évaluation des établissements.

    Les formations supérieures pourraient en faire un critère à valider pour le recrutement, et une autre motivation être fournie aux élèves par la première ligne sur leur CV et cursus honorum, une remise des prix bon enfant, ou le simple poids des conventions bourgeoises.

    Méfiez-vous : d’autres institutions « traditionnelles » comme les prépas n’ont pas forcément bonne presse chez les élites françaises (lobbyistes patronaux, socialistes strauss-khaniens, émules de Sarkozy, sociologues en goguette…).
    Donc si le bac saute, les khâgnes ne vont-elles pas suivre…?

    Le diable (et meiriol) en rit encore.

    • Quand la Cour européenne des droits de l’homme andropausé m’aura rétabli mon RSA je jetterai 1 euro dans la mer des sarcasmes pour lire JPB !

      Pour le moment je le garde pour mes gitons ! Terme venu tout droit du latin de Pétrone !C’est ce qui reste de ses études quand on a tout oublié: le droit de cuissage.

  24. Tristan accepte qu’on persifle les matheux quoiqu’il appartienne à l’auguste corporation des forts en petites lettres grecques alors que Brighelli a du mal avec les philippiques !

  25. Quand j’ai mis le lien, c’était entièrement lisible…
    Bon, paraît que je suis une locomotive…

    Alors, pour les abonnés de Bonnetdane et rien qu’eux — et Pierre Driout qui n’a pas 1 € :

    Ne dites plus « Bac », dites « APB »

    Supprimer le Bac ? Voici des années que l’on en parle, en soulignant le coût extravagant d’un examen qui non seulement ne sert à rien, mais qui trompe ses heureux bénéficiaires, convaincus d’avoir entre les mains un diplôme, et qui n’en ont que l’ombre. D’autant que tout s’est déjà joué avant, explique Brighelli.

    Le Bac s’en va clopin-clopant, cahin caha, vers sa conclusion attendue : pas loin de 90% de réussite. Ce n’est plus un examen, c’est une élection en Corée du Nord. Ici même, à la même époque l’année dernière, je m’étais prononcé pour la suppression de cet attrape-couillons. Cet examen de fin d’études, qui prétend être aussi le « premier diplôme du Supérieur », n’a plus aucun sens. Et il coûte, bon an mal an, plus de deux milliards d’euros, entre les frais directs et les coûts induits par les redoublements — parce qu’il y a quand même 80 000 élèves qui ne le réussissent pas.
    Autrefois, l’obtention du précieux sésame était l’occasion d’une grande fête, début juillet. Pour évacuer le stress, dire adieu aux copains. Les parents offraient un cadeau-souvenir.
    C’est fini. Qui penserait encore à fêter un examen pour lequel il y a si peu de suspense ?

    La procédure APB

    Les lecteurs qui n’ont pas de lycéens dans leurs relations immédiates ignorent peut-être ce qu’est la procédure APB (Admission Post-Bac). Pour ceux qui n’ont pas le temps d’explorer en détail le site du ministère, voici quelles en sont les grandes lignes.
    Vers la fin janvier, les élèves de Terminale commencent à sélectionner électroniquement, parmi des centaines d’options possibles, les filières dans lesquels ils voudraient bien être admis m’année suivante, nantis du passeport qu’on leur distribuera obligeamment à la fin de l’année. À partir d’un premier choix, très large, ils restreignent peu à peu leurs visées et optent finalement, début avril, pour une quinzaine de possibilités — les trois ou quatre premières étant les seules valables, les autres sont là pour faire masse. Par exemple, un lycéen souhaitant continuer en classe préparatoire pointera, dans l’ordre de ses envies et de la réputation des établissements dans la filière convoitée, les trois ou quatre lycées censés lui convenir au mieux.
    Durant le mois de mai on vérifie la réception des dossiers-papier, et dans les établissements on trie ces dossiers — pour une hypokhâgne standard par exemple, c’est-à-dire pour une cinquantaine de places à l’arrivée, on trie / note / classe plus de huit cents dossiers. Fin mai, c’est terminé : on a donc choisi (dans près de 45% des formations supérieures) les candidats sur la foi de leurs résultats de Première et de deux trimestres de Terminale — le dernier compte pour du beurre. D’ailleurs, les bons élèves, qui savent bien qu’ils seront pris dans l’un ou l’autre de leurs trois premiers vœux, cessent souvent de se donner du mal : ils auront le Bac, et tout ce qui compte, c’est le résultat de la procédure, qui leur arrive juste après l’examen symbolique.
    Et c’est là à la rigueur que l’on fait la fête. Là que les parents vous félicitent. Le Bac est un épiphénomène.

    Oser rompre avec un examen coûteux et dévalué

    Pratiquement, on ne tient aucun compte d’un examen qui n’a pas encore été passé — et il est vrai qu’un trimestre de plus ne change rien au profil général du candidat. On peut donc se passer de cette formalité dispendieuse. Et la remplacer par un Certificat de fin d’études (100% de « réussite » — plus de redoublants ! Madame le ministre, je vous fais économiser plus d’un milliard d’euros rien qu’en dégraissant les Terminales !).
    Reste à autoriser toutes les formations du Supérieur à opérer de même, c’est-à-dire à trier, dans les 680 000 dossiers qui déboulent chaque année de Terminale, les élèves qu’ils veulent acquérir. Etant entendu qu’il y a des formations supérieures meileures que d’autres — et que ceux qui se sentent inférieurs n’ont qu’à faire un effort pour monter le niveau : la loi de l’offre et de la demande, si sensible en prépas et dans les IUT, est le vrai baromètre de la valeur du Supérieur.
    Les élèves, les parents, sont-ils prêts à accepter un système basé sur la valeur réelle ? Le système qui fonctionne fort bien pour les Prépas, les IUT, les BTS, et quelques autres, ou pour certaines facs à statut dérogatoire, comme Paris-Dauphine, ne peut-il être étendu à toute la France ? Tous les candidats trouveraient, en fin de compte, chaussure à leur pied et fac à leur niveau — par élimination. L’humble système que je propose au public est le plus cohérent, celui qui pourrait enfin inciter les élèves à être assidus et travailleurs au moins dans les deux dernières années de lycée — parce qu’aucun enseignant du Supérieur n’a envie de prendre dans ses murs un gros paresseux atteint de pannes d’oreiller chroniques. Mais quel gouvernement à venir — je ne parle pas des ectoplasmes actuellement au pouvoir — aura le courage de bouleverser les habitudes et de secouer la paresse et le cocotier ?

    Dernières nouvelles du Bac

    Dans une précédente chronique je m’adressais au futur bachelier lambda en ironisant sur le fait que « si jamais un problème te paraît trop complexe, tu pourras toujours ouvrir un compte Facebook « Trop dur les maths » qui rassemblera immédiatement les like de 80 000 autres fainéants, pardon, victimes des lubies professorales, et le ministère, affolé, te votera une subvention spéciale sous forme de conseils / ordres de mansuétude aux correcteurs. »
    Cette année, ce ne sont pas les maths mais le Français et l’Anglais qui sont décidément trop durs. En Première, les candidats ont eu à s’extirper d’un texte de Laurent Gaudé intitulé le Tigre bleu de l’Euphrate — et bon nombre d’entre eux, ignorant tout de la géographie de la Mésopotamie antique qui n’est jamais que l’Irak moderne (un pays dont les médias ne parlent jamais depuis quinze ans…) ont cru qu’il s’agissait d’une race spéciale de félins — jamais entendu parler du fleuve Tigre… En Anglais, ce fut bien pire. Un texte de Ian McEwan tiré de Atonement (paru en 2003 chez Gallimard sous le titre Expiation — un excellent roman) mettait en scène un certain Turner, soldat effaré de la Seconde Guerre mondiale. Et il fallait répondre à ces deux questions cruelles :
    What are three of his concerns about the situation ?
    How is Turner coping with the situation ?
    Protestations intenses, pétition immédiatement diffusée sur Internet : aucun élève ne pouvait savoir, apprend-on, que « concern » signifie « préoccupation », ni que « cope » veut dire « gérer », « surmonter ».
    Gageons que, comme prévu, les correcteurs seront incités à la plus grande bienveillance. Sinon, comme les en ont menacés de maladroits inspecteurs de Versailles, ils pourraient encourir « recours et sanctions ». Un Inspecteur général d’Histoire a trouvé la formulation bien maladroite, et a fait retirer la menace du site de l’Académie. Trop tard — des enseignants avaient immortalisé ce grand moment d’autoritarisme. On écrit toujours trop, alors que c’est si simple de faire pression oralement…

  26. 41 kilo-élèves en CPGE et 144 en IUT (valeurs 2014). Soit un total de 185 sur 600 environ (un peu plus de 30%).

    Ces 30% devant par ailleurs être « formés » dans l’urgence en première année tant beaucoup d’entre eux sont en friche.

    Quant au reste…

  27. La Mésopotamie, le Tigre et l’Euphrate, j’aurais dit que ça s’apprenait en 6ème.
    L’ignorer en 1ère est peut-être une conséquence à retardement du passage du franc à l’euro.
    A moins que ce ne soit l’illustration de l’expression d’un de mes auteurs favoris, Terry Pratchett, qui laisse entendre que certains ne trouveraient pas leur c.. même avec une carte.

    • Imaginer un monde sans cul ! Quelle tristesse …

      Je me fais une vision personnelle du monde dans lequel le cul tient une place éminente ; chacun son cul c’est la chose la plus démocratique qui soit.

  28. On accuse les vaches d’émettre du méthane en pétant et que leurs pets sont sources d’explosion d’étable !

    20/12/2014 Les flatulences de ces quatre-dix vaches sont à l’origine de l’accident.

    Je m’insurge contre ces viles attaques ! L’animal ruminant est un poète qui s’ignore.

    • La suffisance des insuffisants rectoraux doit nous interroger.

      Que faire d’eux dans un cadre compassionnel et humanitaire ?

    • Citadin de Marseille ! On voit bien qu’il n’a jamais glissé sur une bouse de vache … ceci dit si la vache rote et pète alors c’est un animal deux fois sacrés à mes yeux !

    • « Cules (suite) : …les nouilles minuscules de neoplofs se déchirent sur des questions de majuscules. »…J’ai eu beau chercher, j’ai pas trouvé la contrepèterie: vite, la soluce !

      Lu sur la bannière du site neoprofs: « Ce forum permet de créer des contacts professionnels et amicaux entre collègues, et d’échanger… » gnagnagna…gnagnagna.Un signe révélateur d’un manque de confiance en soi.Il sont pas essayé les alcooliques anonymes ?

  29. Mmmm… quand on sait que la Franche-Comté est une terre historique de la réflexion socialiste (Fourier, Proudhon…), l’origine géographique de l’auteur (et de l’un des personnages) ne manque pas… de sel (sans doute celui de la saline royale d’Arc-et-Senans (dans le Doubs)…
    Une Franche-Comté, d’ailleurs, qui a donné quatre responsables d’Etat, à eux seuls illustration des déchirements de la Gauche contemporaine, sous le gouvernement de Lionel Jospin : Dominique Voynet, Pierre Moscovici, Raymond Forni(l’ancien président de l’Assemblée nationale) et… Jean-Pïerre Chevènement…

  30. L’occasion de rappeler, encore, qu’aux origines (à l’époque de Proudhon notamment, voir ses écrits sur la Révolution de 1848) il existait bien un conflit philosophique entre les « socialistes » (qui n’avaient toutefois pas grand chose à voir avec ceux d’aujourd’hui, surtout au niveau intellectuel) et les « républicains » (attachés au droit de propriété quand les autres le dénonçaient comme un « vol », voire allaient vers une forme de collectivisme)… Voir à ce sujet les chapitres que j’ai consacrés à ce conflit idéologique, entre socialistes et républicains, dans « La République a-t-elle encore un sens ? » (L’Harmattan, 2011)…

  31. La Franche-Comté comme « topos » socialiste, en somme, pour employer un vocabulaire philosophique… (Bon, ça c’était un peu de provocation, histoire de placer un peu de grec, en ces temps troublés pour son enseignement, et celui du latin, ça ne fait jamais de mal)…

  32. Là où il y a de la lutte il y a de l’espoir !

    Qui sont les successeurs de Proudhon et de Pipe-en-Bois (Georges Cavalier) aujourd’hui ? Plutôt Julian Assange et Edward Snowden que DSK et Lionel Jospin !
    Il y a pipe et pipe ..; comme dirait Magritte le belge fameux !

    • Il y a deux ans le 3 juillet 2013 notre petit commissionnaire élyséen faisait interdire le ciel national au président de Bolivie Evo Morales de peur que son avion ne transporte incognito Edward Snowden !

      ….

      No comment !

      • Je précise : je ne suis pas anti-américain de manière systématique, je suis anti-méthodes de fripouilles de la NSA et de la CIA !
        Si vous vous mettez à quatre pattes devant ces gens-là, non seulement vous faites perdre sa dignité à la France mais on peut supputer que vous vous seriez mis à plat ventre devant la Gestapo d’Himmler !

  33. Je reçois, via la rédaction de Causeur, le message suivant, que je recopie sans en changer une virgule — et je remercie profondément l’auteur, qui est manifestement prof de Lettres et correcteur au Bac :

    « Madame, Monsieur, Pourriez-vous transmettre ce mail à M. Brighelli? Merci.
    Parce que j’ai un train à prendre, en « mon âme, conscience et capacité », je surnoterai les copies du bac français.
    Paris, ce 23 juin 2015
    Cher monsieur Brighelli, J’ai lu attentivement votre article qui appelle les enseignants à noter en « valeur réelle » les copies du bac. Ma première réaction en tant que professeur de Lettres fut un « ouf » de soulagement de lire dans un magazine grand public ce que l’ « on » dit en « off » aux enseignants contraints de corriger le bac. Comme vous, je rêve d’une armée de professeurs qui, le pilot à la main, s’assiéraient pour noter des copies avec justesse, exigence et objectivité ! Mais la chaire est vide, hélas ! et l’égalitarisme a remplacé la justesse, le sentimentalisme l’exigence et le relativisme a pris le pas sur tout le reste. Au nom de quoi, priverions-nous un élève d’accéder aux études supérieures ? Qui sommes-nous pour « réellement » juger de la valeur du travail d’un candidat, dont nous ne savons rien? Pouvons-nous, en notre âme et conscience, noter une copie du bac de français en dessous de 5/20 ?… Non, nous dit-on. Enfin oui, mais non. Ça dépend. Si, par chance, dans votre paquet de 50, une copie a 18 ou 20, alors ça compense. Le tout est de rester da ns une moyenne de 10, à plus ou moins un point. Et puis, en règle générale, il faut éviter de pénaliser les élèves. Peu importe que le tigre bleu de l’Euphrate soit un fleuve, un animal ou un moustique, l’auteur ne le sachant pas lui-même, inutile d’affoler la Toile ! Soyons bienveillants, dégoulinants, toussa, toussa. De toutes façons, les copies en dessous de 5/20 seront recorrigées et tout sera « harmonisé ». Rien ne [sera] si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné… Alors j’ai réfléchi. Et puis j’ai arrêté. N’écoutant que les sirènes de la lâcheté, j’ai décidé de me rallier à la médiocrité et j’ai pris des billets de train pour le 8 juillet 11 heures 10. La réunion d’harmonisation commençant à 9 heures 30 ce jour-là, le temps de vérifier que toutes mes copies sont dans les clous, je repasse le périph’ et à 11h, je suis à Montparnasse. Car, si 90% des élèves de Terminale ont leur bac, il n’est pas question que je rate mon train ! Fuir! Là-bas fuir ! Et il me reste beaucoup de livres à lire. Alors courage, surnotons ! Stéphanie Mal-armée »

    • Je trouve l’intervention du jeune policier fort maladroite ! On avait une affaire de vol simple, il était facile de coincer les trois agresseurs par la suite grâce aux caméras et au témoignage du policier et du volé et cela a failli dégénérer en deux morts !

      A la rigueur on distribue quelques coups de poing mais on ne sort pas une arme face à trois jeunes non armés visiblement !
      La preuve cela s’est retourné contre le policier qui était tout seul !
      Je ne suis pas un spécialiste de ces questions mais la procédure employée me semble absurde.

        • On pourrait montrer la bande video à des policiers en formation pour son côté instructif ; toutes les erreurs à ne pas commettre !
          Etre seul contre trois dans un lieu clos où il est facile d’être cerné. Sortir son arme à contre-temps et se faire désarmer dans un troisième temps !

  34. EN attendant qu’elle se fasse dégommer par de nouveaux barbares, je lui ai répondu ceci :

    « Chère Stéphanie Mal-armée,
    ou quel que soit votre nom, ce pseudo me va droit au cœur, j’ai raconté dans l’un de mes livres comment j’avais accroché une classe de Première dans la pire ZEP de la région parisienne (à Corbeil-Essonnes, lycée des Tarterêts) en expliquant « Le vierge, le vivace… »…
    Je comprends bien ce que vous me dites : entraîner le système dans la catastrophe où il nous précipite (Ponge doit dire quelque chose d’équivalent à propos des mots). Mais nous envoyons ce faisant un signal brouillé à la fois à l’administration (qui ne manquera pas de se féliciter de la docilité des enseignants) et aux élèves, qui se croiront bien meilleurs que ce qu’ils sont, et iront s’écraser en fac ou ailleurs.
    Je reçois au moment où je vous écris le bulletin scolaire de mon fils, un sinistre petit imbécile qui passe en 1ère S avec 6 de moyenne en Français et 3 en anglais — sans briller particulièrement en maths ou en physique. Impossible d’avoir le proviseur de son lycée au téléphone — pour cause officielle de réunion de Bac, justement. Il devrait en toute logique redoubler, ou partir dans un LP Viande 1, comme dit Tom Sharpe dans la série des Wilt, que je vous recommande pour votre été si vous ne les avez pas encore lus. De démission en démission, que va-t-il rester à ces mômes ?
    Je fais ce métier depuis plus de 40 ans, et je ne me suis pas résigné. Cela m’a valu, d’ailleurs, d’être dispensé assez tôt de Bac, de BTS, et ils ont aussi tenté de me débarquer du jury du CAPES, où j’ai sévi tout de même 5 ans — pour qualifier des enseignants qui appliqueront par lassitude (c’est tout de même ce qui ressort le plus nettement de votre si spirituel message) les consignes d’un ministère soucieux de présenter aux médias des statistiques conformes à celles de ses prédécesseurs (et c’est bien tout ce qui les soucie).
    Enfin, passez de bonnes vacances — les miennes seront studieuses, j’ai deux livres à écrire avant le 15 juillet sur la laïcité et la culture face au jihad — un beau sujet pour récolter une balle, un de ces quatre.
    En attendant ce jour, que guettent tant de belles consciences, je me permets de vous saluer… »

    • « entraîner le système dans la catastrophe où il nous précipite » ou en termes psychanalytiques, produire du symptôme pour ne pas guérir la maladie. C’est vraiment de la part de Stéphanie la culture du remords où il règne sans doute beaucoup de confort. C’est très agréable d’être dans la culpabilité permanente car cela lui permet d’échapper aux responsabilités de son métier. Il ne lui reste plus qu’à se détester en toute bonne conscience pour faire une longue carrière.
      Je suis sûr que votre réponse l’aidera à se détourner de cette voie. Au bout de trois ans d’enseignement (à raison de 64 heures de service annuel pour un doctorant) ma maigre expérience ne rivalise pas avec la votre mais j’ai eu le privilège cette année de faire les TD d’un cours de topologie de niveau L2 dont le professeur d’amphi a si bien châtié les étudiants, à chaque DS jusqu’au partiel inclus, qu’ils se sont mis à travailler comme des damnés pour l’examen terminal. La tâche a été facilitée par le fait que la topologie de base ne nécessite pas une grande culture mathématique pour l’aborder, alors que pour d’autres UE les carences du lycée sont trop fortes et les étudiants décrochent rapidement. Et là comme vous disiez, c’est le jeu de massacre. Alors on trouve des solutions
      palliatives pour ne pas les désespérer jusqu’en Licence. Une UE de géométrie de niveau L2 que j’avais moi-même
      suivie en tant qu’étudiant il y a 7 ans est désormais enseignée en L3. On n’arrête pas le progrès.

  35. J’ai parcouru le « sujet » de sciences physiques du bac S.

    Si on regarde cet infâme brouet comme un sujet de bac, on est navré devant l’indigence délayée du contenu (en dépendance inverse du nombre de pages).

    Mais si on regarde ça comme une tentative d’écrire à la fois un sujet avec, en creux, son corrigé, cela tient de la création artistique.

    Une révélation ! Que dis-je, une illumination ! Quasiment comme Paul sur le chemin de Daubasse.

    • Et encore, vous n’avez pas vu les tripatouillages sur le barème : en gros, plus une question est « réussie », plus elle « rapporte ».

      Cela concerne bien sûr celles dont la réponse, comme par hasard (les bidouillages ont été faits après statistiques sur un échantillon des copies), n’a pas besoin d’être étayée par un calcul ou un raisonnement,

    • Revue de presse, suite : dans le Figaro d’hier, toute une page sur la rémunération des agrégés et capétiens…avec un gros mensonge, destiné à orienter les esprits vers la solution (d’ailleurs illogique) que l’article a pour but de défendre.

      Le gros mensonge, c’est que le coût moyen par élève serait plus élevé qu’ailleurs dans l’OCDE. Pour cela, le journaliste s’appuie sur le rapport Regard sur l’éducation 2014.

      Mais il en interprète mal les données, parce qu’il se base sur le coût total par élève. Or, celui-ci inclut des éléments différents selon les pays, car il comprend les frais de cantine et de transport (il n’y a pas de cantine en Allemagne, par exemple).

      Le rapport qu’il cite montre en fait que la France, pour le coût moyen par élève hors cantine et transports, est en fait dans la moyenne de l’OCDE, et derrière les principaux pays développés :

      http://www.oecd.org/fr/edu/Regards-sur-l%27education-2014.pdf

      page 216 (repris en détail notamment page 229).

      Compte-tenu de sa natalité, il y a plus d’enfants d’âge scolaire en France que dans d’autres pays européens (à l’exception du Royaume-Uni et de l’Irlande, qui ont le même type de natalité).

      Quant aux solutions préconisées en filigrane par l’article sur ces bases erronées, pas de surprise : autonomie des établissements et rémunération par la hiérarchie.

  36. En ce qui concerne polytechnique, l’archaïsme est dans son statut militaire qui les fait défiler devant lors du 14 juillet, alors qu’ils n’ont plus rien de militaire. C’est mineur, mais c’est symbolique…

      • Un polytechnicien vous répondrait qu’une seule plume ainsi placée serait probablement très instable. Il vous construirait vite fait un modèle rétroactif à 59 paramètres dont l’output serait le nombre optimum de plumes.

    • Un X-mineur n’aura probablement pas une vie de soutier ni de pointeur de canons.

      Sauf s’il est obsédé sexuel, évidemment.

    • je ne sais où ça en est à présent mais quand mon jeune demi-frère y était, fin des années 90, la première année surtout était encore très militaire et la performance physique tout à fait valorisée. L’encadrement militaire avait son mot à dire durant toutes les études, au point de pouvoir empêcher à eux seuls un gosse de devenir major si ce n’est X-Mines.

  37. D’une manière générale on peut raisonner encore plus simplement et dire qu’il faut abolir toutes les grandes écoles militaires ou pas militaires ! Saint-Cyr, les écoles normales supérieures etc. Sous prétexte que c’est un système proprement français qui n’a pas d’équivalent ailleurs dans le monde.

    J’ai idée que JPB normalien qui ne manque pas de rappeler son jeune titre de gloire ne va pas s’en laisser conter si facilement !
    Autre remarque : l’agrégation n’est pas non plus un titre reconnu ailleurs qu’en France !

    On efface tout et on recommence à zéro l’histoire de France !

  38. Vous savez moi je suis comme Clemenceau mais j’ai l’esprit plus large : je prends en bloc l’histoire de France et même sa préhistoire depuis Lascaux et la grotte Chauvet !

    En fait je ne suis pas trop regardant : si l’on considère qu’il y a une présence humaine dans le territoire de ce qui sera la France depuis un bon million d’années tout cela m’intéresse d’égale façon !
    J’ai la manie du temps long ! Les ères géologiques dont nous dépendons préparent l’histoire humaine que nous construisons – ou que nous subissons si nous ne souhaitons pas y participer par pur esprit réactionnaire.

    Demain et après-demain ? Encore inimaginable mais qui font travailler l’imagination ! C’est le principal !

  39. Il y a beaucoup de spécialistes qui oeuvrent chacun dans leur coin en épluchant des virgules ; mais il faut aussi des généralistes qui survolent l’esprit humain et voient le dessin général de la tapisserie dans les motifs particuliers.

  40. Quelques propositions pour le jour où je me présenterai à l’élection présidentielle :
    1) l’école ne sera plus ni laïque ni obligatoire. Après tout les imbéciles qui veulent finir de s’abrutir le font de toutes façons, avec ou sans école, et au moins ils n’empêcheront pas ceux qui le souhaitent de travailler.
    2) l’Etat-civil accordera les diplômes lors de la déclaration des naissances. Il suffira aux parents de préciser ce qu’ils ont en vue pour leur rejeton (Polytechnique, Normale Sup…). On gagnera du temps et on fera ces économies que Bruxelles nous réclame avec tant d’insistance.
    3) Les hommes politiques en fin de vie seront, au choix, embaumés ou congelés. Avec les progrès de la technique, nul doute qu’on pourra par la suite les sortir du sarcophage ou du réfrigérateur pour qu’ils distillent le nectar du fin fond de leur pensée sur ce qu’ils auraient fait à une toute autre époque et dans des circonstances complètement différentes: ça ne servira pas à grand chose, mais ça fera plaisir (ou pas) à ceux qui se réclament de leur pensée et surtout aux médias. Très importants les médias!

      • Franchement si la NSA voulait mettre sur écoutes Coralline elle gagnerait beaucoup de temps et ferait de sacrées économies !

        La France pouponnière de Young Leaders !

        Le bafa du Young Leader :
        Niveau 1 : savoir parler pour ne rien dire.
        Niveau 2 : savoir embobiner les masses écoutantes pour les mener à la guerre pas sainte mais bien sale.
        Niveau 3 : échapper à la mort de son vivant.

        • Je pense que les Américains ont de grandes qualités mais qu’ils en ont beaucoup moins quand ils veulent imposer l’American Way of Life à tout le monde !

  41. Et après ça, on viendra dire qu’il n’y a plus d’idées neuves en France! tsssss….

  42. « Alors on trouve des solutions
    palliatives pour ne pas les désespérer jusqu’en Licence. Une UE de géométrie de niveau L2 que j’avais moi-même
    suivie en tant qu’étudiant il y a 7 ans est désormais enseignée en L3. On n’arrête pas le progrès. »

    Eh, bien, vous voyez, la fac aussi a ses petites lâchetés ordinaires et tout autant que dans le reste du système secondaire. La première étant d’avoir laissé un boulevard aux sciences de l’éducation quand elle avait, à elle seule, la possibilité d’empêcher leur progression.
    Et repensant à cette sur- notation au bac, je me dis qu’il y a une véritable incohérence à faire pression sur les profs pour qu’ils notent « juste » ( pour faire bref ) et à prôner en même temps, la suppression du bac , puisqu’il ne vaut plus rien. Pourquoi s’acharner sur un examen aux épreuves dévalorisées, au niveau ridicule ?
    Il y a plutôt du courage à tenir dans un milieu pareil avec des pressions pareilles et une telle détestation de l’ensemble de la population.
    Cela dit, le message de Stéphanie parle de 50 copies. Diable ! Quelle veine ! Nous, nous avons nos 123 copies comme chaque année !
    Enfin,bientôt, plus de questions de ce genre dans le public qui sera daubesque à souhait et où le mot même de sélection aura été définitivement supprimé. Il paraît que tant de choses se préparent pour multiplier les offres privées à l’avenir. Le peu que j’aie entendu récemment est impressionnant. Même la poste va s’y mettre ! C’est dire ! Alors nos petites impressions « asinales », ce que le privé s’en fiche !

    • Pour dédouaner ma fac de tout esprit de démission, je précise que l’UE en question actuellement enseignée en L3 contient une partie de géométrie projective qui n ‘était pas abordée à mon niveau de L2 de l’époque. C’est une différence fondamentale que les matheux qui fréquentent ce blog comprendront, puisque c’est une théorie qui marche très bien à la différence e.g. de la géométrie affine. Ce qui m’agace le plus c’est justement que tout l’enseignement de la géométrie a disparu des radars dans les programmes de L1 et L2. On lui préfère la théorie des probabilités et des statistiques, jugées plus porteuses d’avenir, notamment dans les filières maths appliquées. La filière maths pour l’enseignement maintient encore la tradition pour les épreuves du CAPES et de l’Agrég. Mais je crains qu’un jour on jette le bébé avec l’eau du bain. Je ne sais plus quelle est la part qu’occupe maintenant la géométrie au lycée mais ça doit être du saupoudrage, alors que tout professeur de maths digne de ce nom soutiendra que c’est une partie capitale pour des besoins de spatialisation et de compréhension du monde.

  43. Mon cher Tristan,
    lorsqu’on voit, en 3e, des élèves « normaux » cad simplement scolaires, ne pas savoir que 5/20 = 25%…on ne se pose plus de questions!
    Je ne sais quelles sont les kapa mathématiques exigées dans une entreprise d’aujourd’hui. Supposons, pour être tranquille, que l’informatique et le web fassent tout le boulot et que ces jeunes espoirs aient l’intelligence déliée par les quelques années passées à s’autoconstruire dans le giron bienveillant de l’EN.
    Concernant le bacho et l’ayant constaté de visu avec ma progéniture, il est clair que les jeux étaient déjà joués! D’où cette absence de stress doublée d’une mollesse révisionnelle étonnante ( par rapport aux vieux cons que nous sommes)!!
    Pace e salute, c’est l’heure d’un bon 51 + olives grecques ( toujours ça de moins pour le FMI)

  44. « Charbonnel
    24 Juin 2015 à 10 h 48 min #

    En ce qui concerne polytechnique, l’archaïsme est dans son statut militaire qui les fait défiler devant lors du 14 juillet, alors qu’ils n’ont plus rien de militaire. C’est mineur, mais c’est symbolique… »

    Mais si, en partie.

    En sortie il y a des ingénieurs de l’armement pour l’Etat (18 l’an dernier) :

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028879709

    ainsi que ceux qui travaillent dans le secteur lié aux industries de la défense hors Etat (Dassault, Thales, Nexter…)

    Et quelques élèves s’engagent dans la gendarmerie ou l’armée, comme :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Caroline_Aigle

    De plus, les élèves font encore leur service en première année.

  45. C’est curieux depuis quelques mois sur ce blog on n’entend plus la Bostonienne qui nous expliquait que la France était sous le coupe de la voix de Moscou depuis 1945 !

  46. Tiens pour changer un peu, belle expo sur Velasquez vue ce week-end. Une fois qu’on a passé les tableaux sur l’Immaculée conception, des choses intéressantes même si Velasquez n’est pas ce que j’aime le mieux et où l’on voit un haut fonctionnaire initier son bambin aux joies de la culture, la vraie, celle qui ne va plus être réservée à nouveau qu’aux happy few.

      • D’après le Littré la première occurrence en ce sens remonte à Olivier Patru (1604-1681) académicien français cité par Richelet (1626-1698) dans son dictionnaire de la langue.

        Mais à l’époque c’est un néologisme inusité !

        • Dans l’échelle sociale de l’époque le lettré, l’érudit sont loin d’occuper le sommet surtout en Espagne qui s’enorgueillit de ses quartiers de noblesse !

          Pour un Grand la culture c’est juste un loisir et manière d’étaler son faste en entretenant des artistes et des bibliothécaires qui ont soin de ses ouvrages richement ornés !
          Pas de bibliothèque publique alors à proprement parler.

          Le règne de la culture bourgeoise commence quand d’ailleurs ? Voltaire peut-être le roi de son époque !

  47. Le règne de la culture correspond à la sécularisation des sociétés ; les études gréco-latines ont servi d’armes contre la main-mise des églises sur les esprits ; c’est pourquoi je posais la question : Est-ce que ce rôle n’est pas historiquement terminé ?

  48. Au titre des uchronies (merci de ne pas avoir oublié Dick) il y a aussi Roy Lewis ( »La véritable histoire du dernier roi socialiste »), l’auteur de l’inénarrable  »Pourquoi j’ai mangé mon père »

    (Bon ce n’est pas de la grande littérature tout cela, ça se lit bien quand même ; l’ambiance du  »dernier roi » est cafardeuse par contre)

  49. La saucisse de Morteau qui a récemment reproduit le saut de Baumgartner fait des émules : les pédagos toulousains *, un peu mortifiés d’avoir été dépassés par un khollègue bisontin, proposent maintenant d’envoyer une paire de saucisses de Toulouse en orbite puis de les séparer.

    Le but de ce happening scientoïde est de dégoiser autour de l’intrication de paires quantiques ayant interagi dans le passé.

    Le Cnes knakis Group espère ainsi sensibiliser les collégiens incultes aux subtilités de la nanocharcuterie quantique.

    http://www.espgg.org/Cerveaux-d-Ados

  50. D’ailleurs, la « many worlds interprétation » de la physique quantique » est un cadre théorique possible pour toutes les uchronies.

    Y compris celles qui concernent la saucisse de DSK.

  51. Vous qui êtes un savant physicien Dugong combien de temps un Suisse peut-il retenir sa respiration sous l’eau avant de remonter sachant que l’eau à Tahiti est à 30° ?

    • Je me souviens d’un Norvégien dans l’émission de Stan Lee consacrée aux super-humains qui restait 30 minutes sous l’eau, plus qu’un dauphin ! Sa rate se dilatait pour garder l’oxygène … peut-être un nouvel avatar de l’évolution humaine !

      Pour Laurent Bourgnon je suis moins sûr !

    • Vous qui manifestement savez reconnaître les vrais maîtres, devriez savoir qu’un navigateur suisse ne remonte que quand il est sûr qu’il n’y a pas le feu au lac.

      • Peut être qu’étant resté suffisamment longtemps au fond du Pacifique il s’est transformé en petite sirène ! Les marins suisses disent qu’ils entendent le chant mélodieux des sirènes sur le lac Léman …

  52. Vincent Peillon, bien épargné ici, comme il l’ a été par le SNALC et la SDAU a écrit il y a quelques temps à propos de la réforme du collège :  » Cette réforme est préparée et demandée par l’ensemble de la gauche et de la droite depuis des années. » « Nous l’avons préparée depuis de nombreuses années, dans un très grand consensus, avec de gens d’ailleurs qui venaient de tous les horizons politiques mais qui ne l’assument plus aujourd’hui ». Voilà pour ceux qui, ici, ont toujours excusé Peillon pour mieux charger la Najat, que je ne défends pas par ailleurs.
    Et puis un petit peu de Fillon, tout-à-fait d’actualité, sur le diplôme du bac : « Nous sommes en train d’aller vers une époque où le diplôme n’aura plus cours, où c’est la certification, la qualification qui compteront (…) où les méthodes numériques vont complètement changer l’enseignement. L’école de la République est en danger par ce qu’elle refuse de s’adapter » Fillon, c’est sur France-Inter et Peillon dans le Figaro.
    Voilà, voilà. Et surtout continuons d’épargner les vrais responsables de cette destruction : les politiques, les universitaires qui déversent des contenus inadaptés dans le secondaire, les singes de la didactique, et les alguazils en bout de chaîne mais si bien payés pour fouetter, je veux dire, les chefs d’établissements et les inspecteurs. Ces derniers étant intouchables car ce sont quand même eux qui distribuent la manne en terme de postes en classe prépa. Donc, ne les froissons pas trop et tapons plutôt sur ces sales profs qui sont lâches au-delà de la moyenne des Français et qui n’ont même pas le courage de s’opposer au bac et à sa sur-notation.

  53. @Dugong

    J’avais entendu parler de ce détournement; c’est presque du Hazanavicius à l’heure de « la classe hitlérienne: le grand détournement ». Je ne l’avais pas encore visionné, j’ai apprécié. Merci! Naguère un de mes professeurs nous avait parlé des « clopen sets », terme qu’il avait traduit par « fouvert » en précisant que cette traduction était quasiment obsidionale et ne devait jamais sortir de l’amphi i.e. à ne jamais employer dans une composition.
    Si vous voulez rester encore dans les improbables rapprochements de la topologie et de la charcuterie et inciter l’Association de défense et promotion des charcuteries et salaisons de Franche-Comté à se jumeler avec son équivalent toulousain, il faudrait leur enseigner le paradoxe de Banach-Tarski: on coupe une saucisse de Morteau en quelques morceaux que l’on reconstitue pour obtenir deux saucisses de Toulouse identiques à la première. Après ça, qu’on ne vienne plus me dire que les mathématiques ne servent à rien!

    • Le préfet de Paris interdit la reconstitution de saucisse de Toulouse sur la voie publique, il dit que c’est un trouble à la tranquillité du voisinage !

    • Des sets d’élèves éclopés des maths, il y en a plein les collèges et les lycées.

      La topologie charcutière a un grand avenir dans le cadre d’un farcissage systématique des maths avec un pseudo-réel de pacotille pour faire croire qu’ainsi on leur donne chair.

      A vrai dire, un des problèmes non résolus de la TC * est de donner une structure de pâté à un fibré de rillettes sans gras.

      * topologie charcutière

      • C’est un problème d’espaces réticulés; on peut le résoudre en rajoutant un peu de gélatine ce qui rendra votre espace moins fibré mais plus compact.

        • J’ai livré cet après-midi – en pensant à vous – un ouvrage de Polya le célèbre pédagogue qui savait comment poser et résoudre les problèmes … mais n’était pas charcutier-traiteur même hongrois !

        • De la gélatine ?! C’est pas d’jeu !

          Je cite un extrait d’Andouille de Vire, grand précurseur de la TC :

          « Et, le regard hagard, il voyait l’agar-agar faire son œuvre »

  54. Pas de nouvelle de Brighelli ? Vous pensez qu’il est retenu en otage par un élève-taxi amateur du lycée Thiers ? Voilà ce que c’est que de retenir trop longtemps les élèves dans les études …

  55. On fait entrer quelques millions de migrants sur le territoire ; ils n’ont pas de diplômes intéressants donc ils font le premier boulot à portée de la main : la conduite clandestine de passagers !

    Et c’est ainsi de fil en aiguille que des fonctionnaires qui n’ont jamais eu à chercher un travail en viennent à détruire l’Etat qui les nourrit ! Car enfin ces nouveaux artisans-taxis ne payent presque pas de taxes.

  56. Vous – je veux dire vous les fonctionnaires – vous ne pouvez quand même pas empêcher les gens de travailler à moins de vouloir causer une révolution immédiate !

    Sinon la seule alternative qui existe, comme aux Etats-Unis c’est d’enfermer le lumpen prolétariat en prison ! Sous un prétexte ou un autre … trafic de drogue, travail sans permis etc.
    Aux EU les 2 millions et demi de prisonniers forment un secteur rentable pour les entreprises privées.

  57. http://www.linternaute.com/actualite/images/brevet-2015-maths.pdf

    « on notera l’effort des rédacteurs du sujet pour intégrer les exercices dans des situations de la vie quotidienne »

    Les khons.niaiseux !

    Ce hachis de canigou à Pisa a été trouvé « difficile » par beaucoup de candidats albicans.

    Le pire est,atteint mais l’année prochaine sera plus pire encore grâce aux efforts communs des équipes khonnifiantes.

    Au Moloch le pire est un processus.

  58. Pas de réactions ?

    « Afin d’instaurer le débat démocratique, le rapport suggère que les lycées, sanctuaires de l’éducation nationale, s’ouvrent aux responsables politiques, afin de faire connaître leurs missions, le fonctionnement des institutions et d’ouvrir le débat avec les jeunes. « De telles expériences pourraient contribuer à déconstruire nombre de préjugés sur la vie politique », estime le rapporteur. »

    Goudron chaud et plumes

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