Homme politique, franchement, je ne pourrais pas. Pas comme ça. Pas comme eux.
Le PS vient de se prendre la pire raclée de son histoire. Le PR s’est révélé incapable d’en profiter. Le Front de Gauche rêve, de loin, de très loin, d’être un Podemos à la française. Les Ecolos sont dans les choux. Quant aux « petits partis », ils restent petits, parce qu’en état d’urgence, les votes vont vers les gros effectifs. Dommage.
Le FN tire les marrons du feu. Logique. « On n’a pas tout essayé », disent les désespérés de la France périphérique. Et ce ne sont pas seulement les scrogneugneus hors d’âge qui ont voté pour lui. Non : les jeunes aussi ont massivement apporté leurs voix au FN. La désespérance aussi est un parti politique.
Même si le plus grand parti de France est l’abstention — mais on s’en aperçoit un peu tard, dans un système qui a toujours refusé de comptabiliser les votes blancs, de peur que les hommes politiques (les femmes aussi, et on en connaît qui ne sont pas piquées des vers) ne réalisent à quel point ils sont démonétisés.

Assez intelligemment, ni Marine Le Pen ni Florian Philippot n’ont particulièrement pavoisé dimanche soir. Contents — on le serait à moins — mais conscients que l’establishment va s’insurger. Comment ? Le FN ? Et nous ? Et nos places ? Nos prébendes ? Nos bénéfices sur la collecte d’ordures ? Nos petites habitudes ? Nos petits arrangements ?
Pas une fois — et je me suis imposé l’écoute attentive des uns et des autres — le PS ou le PR n’ont mis en cause leur politique. Pas un seul pour dire : « Si les Français votent massivement contre nous, c’est que nous menons une politique nulle, niaise et nocive ».
Il faut dire que les principaux responsables de cette déroute, à commencer par le Premier ministre, sont restés loin des micros — et pourtant, ce n’est pas leur genre. Pimprenelle n’est pas venue s’excuser d’une mauvaise réforme du collège qui a dressé nombre d’enseignants de gauche contre la Gauche — ou ce qu’il en reste, des bourgeois parlant à gauche en tâtant leur portefeuille à droite. Emmanuel Macron n’a pas paru pour fustiger son néo-libéralisme qui fait les affaires des banquiers en remplissant leurs poches avec nos sous. Laurent Fabius ne s’est pas montré pour s’excuser d’une politique moyen-orientale aberrante. Et le capitaine en chef n’a rien dit sur son obédience européenne qui a fait de lui le toutou de « la chancelière » — ah, la chancelière !
De l’autre côté, Sarkozy ne doute de rien, Jean-Luc Mélenchon ne rompra pas avec le PC, qui drague le PS pour quelques places dans des mairies de seconde zone, les Verts s’obstineront dans la défense des plantes vertes — leurs semblables, leurs frères.
Non, ils n’ont rien dit, alors qu’ils auraient dû venir corde au cou comme des bourgeois de Calais (où par parenthèse Marine Le Pen est presque à 50% — y aurait-il une exaspération locale ? La politique migratoire ne serait-elle pas du goût des Calaisiens ? Ah, que de questions…) demander pardon au peuple de la politique aberrante qu’ils mènent depuis des années — eux, et leurs prédécesseurs, renvoyés pareillement dans les cordes.
Le PS, réuni à Matignon autour de Valls, a dû se féliciter du bouillon bu par Sarkozy et ses amis. Les Régionales, ils s’en tapent : comment rester en place en 2017 ? Ah, nos places !

Fin septembre, j’ai interviewé Florian Philippot dans Le Point.fr sur la politique d’Education du FN. En préambule à cette discussion, j’écrivais : « On m’a beaucoup déconseillé d’offrir une tribune à Florian Philippot, c’est-à-dire au FN. Des démocrates convaincus pensent légitime d’ignorer un parti qui rassemble, sondage après sondage, au moins 30 % des Français. Ce n’est pas ma façon de penser. Qu’il soit par ailleurs bien entendu que publier ses réponses à des questions qui se posent effectivement n’est ni un acte d’allégeance ni un appel du pied. » 30% ! Une poignée d’illuminés m’ont sommé de dire d’où je tirais ce chiffre fantaisiste…
Et aujourd’hui, ils le demandent encore ? Le FN est à 30% ! « Le FN est le premier parti de France, a dit dimanche soir Marine Le Pen, alors qu’il est à peine représenté au Parlement ». C’est vrai, et c’est sans doute ce que les démocrates qui ont la bouche pleine de « barrage républicain » appellent la démocratie — ou la république. C’est qu’ils entendent y rester, au Parlement ! C’est confortable !
Ils vont finir par me dégoûter de la démocratie.

Et surtout, ils vont dézinguer la République. « Front républicain ! » Mais si la semaine prochaine le FN, arrivé en tête dans la plupart des régions, est renvoyé dans les cordes de façon à ce que les nantis restent à leurs postes comme des morpions dans des poils pubiens ; si dans un an et demi avec des scores encore améliorés le FN est réduit à la portion congrue à l’Assemblée, après avoir été l’épouvantail qui permettra la réélection de Hollande — eh bien ça se passera dans la rue.
Nous sommes quelques-uns, et un peu plus même, à sentir monter l’émeute. Quand la démocratie se caractérise par le déni de démocratie, le peuple choisit toujours la rue — ils devraient réviser leurs cours d’Histoire, les uns et les autres. Et d’un gouvernement né d’une insurrection ou d’une réaction à l’insurrection, on peut tout craindre — y compris l’élimination de la République.
Ce déni de démocratie est le produit du déni de réalité : rien de la politique menée depuis quinze ans ne convient à la France — sinon des réformes « sociales » cosmétiques, celles qui ne coûtent rien. Ah, mais si on adopte une autre politique, on va se faire taper sur les doigts par tata Merkel ! Ma foi, on pourrait aussi se passer de marâtre. Sinon, on se passera de démocratie — et ce serait bien dommage.

Jean-Paul Brighelli

85 commentaires

  1. Oui, eh bien les électeurs (ou du moins 30%+5% d’entre eux) ne veulent plus d’immigration multicu et d’UE. Il faudrait, en bonne logique démocratique, en tenir compte.

    Et ils ne le feront pas. D’ores et déjà, les gros malins du Figaro titrent sur un « vote de colère », portant seulement sur l’immigration multicu, et auquel le talentueux Sarkozy serait le mieux à même de répondre dans la matérialité brutale des faits politiques…

    Comme on l’a déjà vu à la manoeuvre 5 ans (et c’est bien lui qui a lancé la scandaleuse « discrimination positive », pour s’en tenir à une faible partie du volet multicu), lui et les gros malins du Figaro peuvent toujours aller se faire voir chez les Grecs…

  2. Plus important que l’actualité électorale française : la grande coalition de François Hollande a bombardé l’armée syrienne !

    ….

    Bis repetita ! Rajoutons du désordre au désordre natif du proche-orient …

  3. Dans les démocraties libérales, les analyses post-électorales fournissent propicement aux partis politiques l’intelligence nécessaire de redescendre sur terre parmi le commun des mortels et donnent à ces derniers de formidables occasions de rire.
    Ainsi en Ile de France, un gazier nommé François ASSELINEAU, se présentait sous le titre:
    « l’UPR avec François ASSELINEAU, le parti qui monte malgré le silence des médias »
    Férocité des résultats: 0.94% avec 29 763 voix.
    Tous nos encouragements à François ASSELINEAU, le bébête qui monte, qui monte…

    • Parce que 2 % de Français qui connaissent ce parti, vous trouvez que ça fait une majorité ? C’est bien pour cette raison que les scores sont si faibles, non ? Et ensuite sur le plan national c’est 1%. 1% sur 2 % de gens qui connaissent l’UPR ça fait combien à votre avis ?

      Quand l’UPR bénéficiera de la même couverture médiatique que le Front National peut être que les rapports s’inverseront, surtout quand TF1 et France 2 voudront bien accorder un peu plus d’audimat à des voix différentes de celles de nos partis ploutocrates qui ne servent qu’à maintenir un système pourri jusqu’à la moelle.

      Rome ne s’est pas fait en un jour…

      Et avec ça des gens croient encore qu’ils sont en démocratie. Faut se réveiller les gens…. Qui détient le pouvoir à votre avis ? Le peuple ? Je ne savais pas qu’il détenait l’argent au point de commander.

      S’il est mentionné que le parti « monte » c’est qu’il atteint les 10 000 adhérents…

      Vous en connaissez beaucoup des partis qui engrangent 40 adhésions par jour ? Il faudra dans ce cas me communiquer ses coordonnées….

      Bonne journée à vous.

    • Comme dit le proverbe : « nul n’est prophète en son pays ».
      Cher Tristan, vous feriez bien d’aller faire un tour sur le site de l’UPR et vous comprendriez vite pourquoi, malgré ses 10 000 adhérents, ce mouvement est interdit de télés ou radios de grande diffusion.
      Ce n’est pas parce que le PS a récolté 20% des voix qu’il a des idées 10 fois plus intéressantes que le parti qui en a récolté 2% !

  4. Bien envoyé !
    « Au PS, c’est « Plein cap sur 2017 !
    Là où ça risque de coincer pour eux , c’est que les petits retraités qui sont obligés de vendre leur maison près de Strasbourg parce ce que les taxes foncière et d’habitation les étranglent et d’aller s’installer en pleine campagne alsacienne s’en souviendront.
    Sans parler des profs, réduits à l’état de robots distributeurs de compétences et censés glapir aux ordres : « L’ignorance c’est le savoir! » et qui espéreront d’une dégelée du PS la fin de leur calvaire.

  5. J’aime beaucoup les analyses de Brighelli sur l’éducation, sa critique de l’islamisme voire de l’islam rampant. Je suis d’accord pour dire qu’une véritable réforme de l’éducation et une politique de réindustrialisation de la France doivent être le socle à partir duquel il faudra reconstruire ce pays. Mais là où je me sépare de Brighelli, c’est sur la question de l’Europe: aussi bien pour combattre le terrorisme que pour réduire l’Etat islamique il faudra composer avec les autres pays européens (en gros l’Allemagne et l’Europe réduite aux pays fondateurs) et avec les USA : ce ne sera pas simple, je le confesse. Ce que je déplore, chez Brighelli, c’est une vision franco-centrée qui n’est plus à l’ordre du jour, même si on peut le regretter. Notre seule force, c’est notre intelligence, ce qui nous permet d’envisager de prendre à bras le corps le défi de la mondialisation. Sinon, ce sera la chute inexorable. Notre élite ira voir ailleurs et les derniers démocrates de ce pays devront faire face à la régression frontiste. Monsieur Brighelli, j’ai été professeur comme vous, et je dois bien constater que le personnel politique de base du FN se compose de nos fonds de classe, en un mot des mauvais élèves qui essayent de rattraper une scolarité ratée en se lançant dans la politique. Je préfère encore nos élites actuelle, malgré tout. Mais elles devront avoir le courage de réformer dans le sens inverse de celui que vous préconiser.

    • Ce qui devrait inquiéter véritablement JPB c’est qu’en dehors de ma modeste personne son blog n’intéresse que des fonctionnaires ! La voix de l’éducation nationale parle aux personnels de l’éducation nationale … un peu comme si De Gaulle à Londres ne s’était adressé qu’aux militaires de carrière !

      ….

      Le malaise profond du pays vient – me semble-t-il – que le pays soit tout entier dans les mains d’une classe de fonctionnaires qui ne s’intéresse qu’à son nombril ! D’où le sentiment de trahison d’un certain peuple … qui vient des profondeurs !

      Oui M. Azuelos le dernier de la classe a encore le droit de voter et même d’exister encore un peu ! Maintenant si vous voulez une nation avec seulement les premiers de la classe …

      • Loin de moi l’idée de dénier à quiconque le droit de voter. Ce n’était pas la nature de mon propos. Mais comme citoyen j’aspire à être gouverné par des gens compétents, à quelque parti qu’ils appartiennent. C’est le rôle des partis politiques de jouer un rôle de filtre pour faire monter les plus compétents et recaler les plus démagogues. Hélas, je vous l’accorde, ça ne marche pas toujours et peut-être que le système est complètement déréglé. Vous pouvez penser que nos élites ont failli, ce n’est pas impossible. Comment on fait alors? Je ne crois pas à la démocratie directe, je ne crois pas non plus que n’importe qui peut dire des choses intelligentes sur l’économie, la politique etc. Pas plus moi qu’un autre d’ailleurs. Mais quand je vois les personnes qui sont censées vouloir nous représenter au sein des partis populistes (à l’extrême-droite comme à l’extrême-gauche) ça me fait froid dans le dos. La crise de notre démocratie, c’est finalement ce dilemme: des enjeux terriblement compliqués que personne ne comprend ni ne maîtrise vraiment et des hommes politiques soucieux de leur réélection et incapables d’imposer des solutions dont ils sont convaincus qu’elles pourraient nous sortir de l’ornière. On peut regretter les grands débats politiques d’autrefois droite/gauche beaux comme l’antique, mais le monde est devenu bien trop compliqué pour qu’on s’en tienne là. Voilà pourquoi j’ai toujours pensé qu’une grande coalition des bonnes volontés et des intelligences (pratiquée avec succès par toutes les grandes démocraties européennes) serait une manière de sortir de l’impasse. Mais je suis bien naïf sans doute!

    • C’est triste, mais c’est une réalité.
      Par contre c’est politiquement incorrecte de demander :
      Qui de l’électorat frontiste ?
      Il s’agit bien de vos fonds de classes (avant épuration pour cause d’atteinte de l’age limite pour la scolarité obligatoire)

  6. Des paroles et des actes.
    La splendide créature scandinave avec laquelle j’ai passé la soirée hier et qui connait assez bien notre cher pays, me disait à propos de ce pensum télévisuel post-électoral auquel j’ai par bonheur échappé….
    «Vous les Français, vous êtes étonnamment plus intéressés par d’interminables débats d’idées, plutôt que concentrés sur des actes aux effets mesurables»…Je me suis aussitôt empressé de la contredire…

    • Non, la concurrence de l’extrême-droite nationaliste, indépendantiste et xénophobe, qui coupe l’herbe sous le pied du FN.

  7. Bon, sur l’Europe, je crois vraiment que nous portons le poids d’un péché mortel lors de sa conception : en avoir fait un instrument industriel (au départ, la CECA), puis financier (aujourd’hui), au lieu d’en faire un espace politique : et ne venez pas me dire que le politique est forcément soumis à l’économique ! Voir les Chinois.
    Tant que les Européens convaincus ne réaliseront pas à quel point l’Europe qu’on leur vend est faussée, on ne progressera guère. C’est en ce sens que je suis anti-européen. Non en soi, mais par rapport à cette Europe-là.

    • J’ai la naïveté de croire que beaucoup de choses sont encore négociables avec nos partenaires européens et que l’Europe n’est pas encore un astre mort. Je ne partage pas l’idée qu’on pourra faire quoi que ce soit avec nos théories réchauffées de l’économie mixte qui ont fait notre force dans le passé. Ce seront nos jeunes bien formés qui créeront les entreprises performantes de demain. Ce n’est pas en disant ça qu’on soumet le politique à l’économique. Je reste, excusez-moi, un libéral indécrottable, bien que désenchanté. Si je reste culturellement un finkielkrautien, je suis économiquement un aronien et je partage les analyses d’un Philippe Raynaud. On ne va pas rencontrer les Allemands ou les Hollandais en leur racontant que l’Europe est faussée. Ils se foutront de notre gueule. Il y a des réalités malheureusement incontournables. Pour autant, je lis toujours avec grand plaisir vos chroniques sur l’éducation.

      • C’est curieux, cette tendance des germanistes à se croire omniscients.

        Méfiez-vous, la même tendance en a conduit quelques uns à de mauvais choix, il n’y a pas 80 ans.

        Quant à l’Europe, c’est un piège à cons, politique ou économique. La France n’aurait jamais du renoncer à son modèle, elle est en train de perdre son point fort (son Etat) en gardant ses points faibles (les éternels gueulards, et les intellectuels cons comme leurs pieds).

        • Réaction hors de propos. Qui est ici omniscient? Je n’ai, contrairement à vous, aucune certitude, c’est bien là qu’est tout le problème. Aussi bien sur l’avenir de la France que sur celui de l’Europe. On peut quand même prendre langue avec les Allemands, les Danois, les Hollandais au lieu de se replier sur notre quant-à-soi qui peut passer à juste titre pour de l’arrogance aux yeux des autres. Ces gens-là, qui ont mieux géré que nous la crise, ne sont quand même pas des imbéciles. Mais on peut comprendre une chose : si l’on décroche de cette Europe-là, on se retrouve tout seuls avec nos petits moyens et nos petits bras. Je vous souhaite bien du courage! Encore une fois, je n’ai aucune certitude, et vous avez peut-être raison, ce qui bien sûr m’attristerait, mais je n’insulte pas les gens, en faisant des rapprochements indus et historiquement ineptes. Un peu de décence quand même. Jean-Paul Brighelli, dans sa réponse ferme, est tout de même resté poli et j’apprécie qu’on puisse échanger sans asséner des contre-vérités. De toute façon, on ne débat jamais avec des gens avec lesquels on est en accord à 100%. La démocratie suppose toujours le dissensus, mais il implique un minimum d’honnêteté intellectuelle.

  8. Quant à Tristana, il se trouve que je la connais, et je sais qu’elle a besoin d’hommes — des vrais. Avec de larges bras — entre autres.

    • A la lire, elle a l’air bête à bouffer du foin. Pas étonnant qu’elle soit adepte de gros calibres, ânes et taureaux étant classiquement célébrés sur ce point.

      Heureusement, vous n’êtes pas tout entier resté fidèle à vos mauvaises fréquentations de jeunesse.

  9. « …Et d’un gouvernement né d’une insurrection ou d’une réaction à l’insurrection, on peut tout craindre … »
    Je m’empresse d’écrire que j’adore vous lire et que pour le cancre que j’ai été et que je suis toujours, vous êtes un merveilleux professeur !

    C’est peut être votre naïveté, votre romantisme qui me touche le plus !

    Lisez bien Jean-Paul et vous comprendrez qu’eux sont complétement et absolument pour LA PEINE DE MORT (pour nous) :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Article_2_de_la_Convention_europ%C3%A9enne_des_droits_de_l'homme

    « Disposition

    « Article 2 – Droit à la vie #Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d’une sentence capitale prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi. #La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire : ##pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ; ##pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue ; ##pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. »

    Vive l’insurrection jean-Paul !

  10. Ah, enfin quelque chose de censé depuis hier. La vote ‘FN’ est un vote d’exsaspération pour la grande majorité des électeurs. C’est leur seul moyen de dire ‘non’ ou ‘merde’, ce qui fait courir mass-médias et politiciens les soirs d’élections. La main sur le coeur, les yeux remplis de larmes, ils disent tous : ‘pourquoi ?’ ou, pour certains, ‘je vous ai entendus’. Et, puis, rien d’intelligent ne sort de ces questionnements et promesses. Les choses recommencent et ce que craignent ces mauvais électeurs se réalisent (crise politique, crise d’identité, crise économique). Alors, plus massivement, les gens votent encore ‘FN’. Mais jusqu’à quand ?… Le jour où ils ne voteront plus ‘FN’, effectivement, je vous rejoins, c’est qu’ils en auront assez de ne toujours pas être entendus… et ils prendront alors les armes, pour le meilleur… et pour le pire ! Souhaitons que nous n’en arrivions jamais jusque là.

  11. Brighelli a rencontré une fois un public populaire quand il a écrit « La fabrique du crétin » parce que les petites gens ont pensé qu’il s’intéressait à leurs enfants …je ne doute pas que Steeve Briois avec son prénom douteux de parents handicapés culturels qui n’ont connu que la télévision à la sauce américaine soit un dernier de la classe mais cela étant il est aimé à Hénin-Beaumont où le Front national a fait 59% des voix !

    Brighelli fréquente Dupont-Aignan c’est plus distingué ! Entre parenthèses Philippe de Villiers lui aussi énarque l’appelle « Ducon Gnan Gnan » ! Ca ne plaide pas en faveur de l’énarchie pas plus qu’en la normalie suiveuse !

    • Une question aux enseignants : êtes-vous aimés ou êtes-vous respectés ?
      Dans le passé vous étiez souvent l’un et parfois même l’autre mais aujourd’hui ?

      • Aimé, je m’en fiche, pourvu qu’ils réussissent.
        Disons que je les aime assez, moi, pour supporter qu’ils me détestent.

  12. Daniel Azuelos pose la question des élites – les premiers de la classe comme il dit !

    En cas de grave danger il faut attendre leurs secours en premier lieu ! Je n’en suis pas si sûr ; d’abord il ne faut pas attendre des autres ce que vous ne voulez pas faire pour vous-même et ensuite il y a des précédents historiques qui montrent que ceux qui ont le plus à perdre dans une aventure risquée sont souvent aussi les plus timorés !

    Premier émigré de France en juillet 1789 ? Le comte d’Artois prince de sang et frère du roi. Il a entraîné à sa suite toute l’aristocratie versaillaise.
    C’est trop loin de nous ?
    Juin 1940 Londres : l’ambassadeur de France in partibus Paul Morand à la tête d’une très importante délégation française au lieu de se rallier à De Gaulle part dare-dare pour Vichy : il devait sauver les biens de sa femme riche aristocrate roumaine et fit affréter un train spécial de Roumanie jusqu’en Suisse … Alexis Léger – Saint John Perse en littérature – secrétaire général du Quai d’Orsay rejoint Washington pour susurrer à l’oreille de Roosevelt que le général de Gaulle n’est qu’un aventurier !
    Charles de Gaulle croyait voir arriver les corps constitués comme le Conseil d’Etat et les éminences françaises des arts et lettres et il vit débarquer les pauvres types de l’île de Sein : des marins pêcheurs qui abandonnèrent leurs familles et leurs petites maisons pour le salut de la France !
    Il en tira une leçon salutaire : le petit peuple est plus attaché à la patrie que ceux qui se donnent de grands airs quand tout va bien ! Les importants et les dévorants de biens publics …

    • Encore les terribles simplificateurs. Je ne suis pas sûr que le peuple soit plus patriote que les élites. Ce serait trop facile et cela est très variable. On peut faire des listes dans l’autre sens. Beaucoup de nobles, proches au début des révolutionnaires, ont refusé de quitter la France sous la terreur. Ils l’ont payé de leur vie. Heinrich Heine, penseur qu’on a plutôt coutume de classer à gauche, chassé d’Allemagne et grand patriote français, mettait en garde ses coreligionnaires juifs et les Français en général contre la populace sujette à tous les débordements quand il tombe sous la coupe des démagogues. Le peuple n’est pas spontanément vertueux (le bourgeois non plus d’ailleurs). Les premiers résistants n’étaient pas spécialement des prolétaires et certains étaient très à droite (de Gaulle, Jean Moulin, de Kérillis, Daniel Cordier, le colonel de La Roque etc.) Les prolétaires sont entrés en résistance plus tardivement quand la fin du pacte germano-soviétique a levé l’hypothèque sur une possible entente entre le PCF et l’occupant. Aucune classe sociale n’a le monopole du patriotisme. Ce genre de généralisation est toujours fausse et n’a finalement aucun intérêt. Il y a des salauds de riches comme il y a des salauds de pauvres. On fait quoi avec ça?

      • Citez-moi un seul écrivain célèbre non-juif qui aurait rejoint De Gaulle à Londres ?
        Saint-Exupéry était à New York et anti-gaulliste, Julien Green aux Etats-Unis et Américain de nation. A Londres on avait Joseph Kessel et son neveu Druon, tous deux juifs, le futur Romain Gary, et Raymond Aron (antigaulliste).

        Ce n’est pas moi qui le dit mais le général : La France libre une bande de pauvres types et de juifs !
        Un juriste René Cassin – juif – où étaient les membres du Conseil d’Etat ? Ils juraient fidélité à Pétain de même que toute la magistrature !
        La Marine ? Presque entièrement pétainiste.
        Et le corps diplomatique ? Itou.

        Désolé mais les élites de l’Etat étaient presque toutes à l’abri des mauvais coups !

        • ça tourne un peu en rond, on pourrait continuer comme ça à l’infini. Je ne sais pas si vous avez convaincu qui que ce soit, mais pas moi en tout cas. Le misérabilisme n’est pas ma tasse de thé. Je préfère en rester là.

  13. Dans notre vieux continent, il y a un certain nombre de régions qui sont à divers degrés tentées par l’indépendance du pays dont elles font partie. L’Écosse (région ou pas?) du Royaume-Uni, la Catalogne de l’Espagne, l’Italie du nord de toute la botte et même la Flandre de la Belgique même s’il s’agit selon moi plus d’un divorce que d’une indépendance. Les revendications sont culturelles, linguistiques, économiques avec l’argument du ratio impôts/subventions très élevé pour les régions riches. Je me demandais si une indépendance de l’Île-de-France ne serait pas une mauvaise idée. La question d’une culture spécifique à l’Île-de-France reste ouverte même si je trouve passablement insultant de ne pas la considérer pertinente quand on m’oppose une culture bretonne ou provençale. Pourquoi n’aurions-nous pas ce droit à la différence ? Économiquement, l’Île-de-France est (en PIB par habitant ajusté au pouvoir d’achat) à peu près la 6ème plus riche région de l’Union Européenne d’après Eurostat et elle représente à peu près 30% de l’économie française; elle pourrait donc très bien fonctionner comme État autonome, il n’y a aucun doute que si les arguments économiques sont recevables pour la Catalogne ils le sont tout autant pour l’Île-de-France. Il y a bien sûr le problème de Paris-Capitale, mais on pourrait transférer cette souveraineté à Bordeaux si d’aventure les Allemands reviennent prendre leurs quartiers dans Paris. Bon, je pense qu’on pourra discuter de tout cela après le 2nd tour dimanche prochain. En attendant, compte tenu du montant de mes impôts locaux et fonciers dont j’ai dû m’acquitter cette année, je milite d’ores et déjà pour l’indépendance du 7ème arrondissement en tractant mon programme de la rue de Lille jusqu’au Quai Voltaire.
    ¡No pasarán!

  14. Qu’il est agréable de se polir le chinois encéphalique! Reste à expliquer à ceux du fond ( de la classe ou de la bouche sans dents?) pour quelles raisons un parti jadis extrêmiste et qui ne faisait que quelques misérables % il y a trente ans est devenu, par la force du vote citoyen, le premier parti politique de France.
    Tout est là.
    Est-il possible que le citoyen, anonyme et transparent, n’adhère pas à la doxa ambiante, imposée par des « penseurs », des gourous médiatiques, des « artistes » ( égocentriques carriéristes, plutôt), des politiques soucieux de leurs privilèges?
    Pourquoi et comment des « gens des quartiers », athés, musulmans, juifs, chrétiens, asiatiques…votent-ils FN?
    Comment expliquer que trente ans de pédagogisme sur la nocivité du FN et sur l’inculture de ses afidés- qui ne comprennent pas bien la nature du Mal ! trente ans de paroles et d’envolées lyriques, de manifestations, n’aient produit que le résultat inverse à celui escompté?
    Pourquoi, depuis ces tristes trente ans écoulés, n’avoir rien fait de concret?
    Pourquoi la droite dite républicaine a-t-elle cautionné la stratégie du PS en diabolisant les électeurs?

    Nous allons bien rire en écoutant les prochaines allocutions de nos leaders: mines graves, ton ferme, détermination absolue, quelques trémolos pathétiques de bon aloi et fermez le ban.

  15. Tristenouille qui vient de défoncer les sièges en cuir usé à l’arrière d’une vieille saab d’occasion, veut nous faire le coup de la ligue du nord sans accès à la mer.

    Qui se dévoue pour lui expliquer ?

  16. Pour tous les Français de la France de l’intérieur :

    Nous autres aquitains et bretons sommes prêts à vous louer à prix d’or, des barques branlantes, des dinghys dégonflés, des pirogues sans balanciers, de faux pitalugues sans moteur et tout autres engins vaguement flottants pour vous exfiltrer outre ce que vous voudrez.

    Nous ne fournissons pas les piles pour vos gps.

  17. Ma conclusion perso :
    Dans les circonstances graves quand les élites d’un nation ont failli, de nouvelles élites se lèvent qui remplacent les anciennes.

    Il est possible que le scrutin des 6 et 13 décembre soit le passage de la ligne pour une nouvelle élite.

    • Il y a un avant et un après 1789 pour les élites, un avant et un après Sedan pour le gouvernement de la nation etc.
      La question qui se pose est de savoir si nous avons ou non franchi une certaine ligne qui rejette en arrière une classe d’hommes dans le passé ?
      Certains évènements sont fondateurs.

    • Marion Maréchal-Le Pen, une nouvelle élite ? Bête à manger du foin et placée là par piston familial. La nouvelle élite va se distribuer le pouvoir au sein de la Famiglia élargie, ça promet.

  18. Je vois trois points de bascule en 2015 en France :
    – Les attentats ciblés de janvier
    – Les attentats non-ciblés de novembre
    – L’attente-espérance du scrutin de décembre pour un tiers de la population.

    Je pense que d’ici 2017 ces évènements seront fondateurs d’un nouvel ordre de notre société. Mais qui vivra verra …

  19. Parions plutôt que des casseroles encombrantes seront bientôt au cul d’une candidate. La cuisine électorale du PSLR est connue!

  20. Qui vive ? Halte là …

    « Le candidat en tête de la course des primaires républicaines pour la présidentielle américaine de 2016, Donald Trump, a appelé aujourd’hui dans un communiqué à un arrêt des entrées des musulmans aux Etats-Unis. « Donald Trump appelle à l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis jusqu’à ce que les élus de notre pays comprennent ce qui se passe », écrit son équipe de campagne dans un communiqué intitulé « Communiqué de Donald Trump pour empêcher l’immigration musulmane ».

  21. Si j’avais deux points à retenir pour motiver une sanction contre ce gouvernement de traîtres :

    1) La réforme du collège qui achève la destruction de l’Ecole républicaine.

    2) Le soutien, de fait, au terrorisme au Proche-Orient, contre le dernier Etat laïc de la région.

    Ma dernière note sur mon blog, au sujet de ce qui se passe en ce moment, suite à ce premier tour :

    http://generation69.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/12/07/territoriales-2015-5-6-qu-on-ne-lutte-pas-contre-le-fn-par-l-575098.html

  22. Tête de mort avec deux tibias sur fond noir, le pavillon de ma caravelle flotte désormais sur la Seine.
    Je tiens, avec quelques vierges guerrières au bleu regard collectiviste, la navigation entre le Pont du Carrousel et
    le Pont Royal depuis minuit heure locale. Nous rançonnerons par l’octroi toute embarcation rébarbative et finassière qui tenterait de s’y soustraire en jetant le grappin sur leurs magots cachés et il en cuira pour tous ceux qui voudraient échapper au juste impôt révolutionnaire pour la souveraineté du 7ème arrondissement et pour la liquidation de mon redressement fiscal.
    Je lèverai l’ancre à 7h00 heure locale et le second tour aura lieu dimanche.
    Bonne journée!

  23. Nanni Moretti vient de sortir Mia Madre, qu’apparemment il faut voir, dit la Présidente de Reconstruire l’école — un film sur la mort de la mamma, l’enseignement du latin et autres belles choses, dont John Turturro, brillant représentant amnésique d’un pays sans mémoire :

    http://leblogdelapresidente.over-blog.com/2015/12/mia-madre.html

    Et d’ajouter, un peu fielleuse : « Naturellement, je conseille très fort ce beau film à Mme Najat Vallaud-Belkacem, si elle dispose pour aller au cinéma d’un peu plus de temps que Fleur Pellerin n’en a pour lire Modiano… »

    • Bel article, qui m’a fait penser à une phrase de Beckett dans une lettre à Duthuit, déprimante à mourir sur l’objet d’une vie d’artiste: «Quant à dire qui je suis, d’où je viens et ce que je fais, tout cela dépasse vraiment ma compétence.» qu’on pourrait transposer la dégradation d’une fin de vie, lue ici:
      http://next.liberation.fr/livres/2015/11/18/samuel-beckett-le-besoin-d-etre-mal-arme_1414465
      C’est toute la question du cinéma de Moretti avec sa retenue, ses non-dits affaires de spécialistes, ses enquêteurs de la conscience qui aiment bien le viol des huitres récalcitrantes, l’analyse des mégots secs dans les cendriers froids, les boites de conserve un peu gonflées qui gardent leur secrets.
      Est-ce que ça donne pour autant envie de rouvrir son Gaffiot ou rester comme cette adolescente, des acteurs sans mémoire des langues anciennes et jouir dans une éternelle source de renouvellement de ce monde amnésique ?

  24. Déculpabilisation pour ceux qui votent blanc ou nul #1

    Ce n’est pas parce qu’on fait le lit du fn qu’on est obligé de s’y vautrer.

    • « Ce n’est pas parce qu’on fait le lit du fn qu’on est obligé de s’y vautrer »…moui..enfin , j’offrirais bien un peu de réconfort à Marion avec un peu d’infidélité sous le plaid, avec en sautoir la Vierge Marie offerte par la tantine pour la première communion.
      la vie en Eric Bompard, quoi

  25. Le gouvernement PS appelant à voter pour le candidat LR !
    C’est qui qui n’a bien raison, qui qui n’a raison?

  26. Communiqué de presse du SNALC-FGAF du 7 décembre 2015 :

    L’ÉCOLE RÉPUBLICAINE ET SES PROFESSEURS

    MENACÉS DE MORT

    Le SNALC-FGAF a pris connaissance de la publication dans la revue Dar al Islam, proche de l’État islamique, d’un article appelant les musulmans à retirer leurs enfants des écoles et au meurtre des professeurs français qui y enseignent la laïcité.

    Parmi les raisons avancées pour justifier un tel massacre, on trouve non seulement l’enseignement de la laïcité et la charte du même nom, mais également «la démocratie», «la théorie darwiniste de l’évolution», «la banalisation de l’homosexualité», «le dessin», «la musique» et l’interdiction du port du voile. Toutes procèdent de la soumission de l’enseignement aux dogmes, négations absolues du modèle scolaire construit par notre histoire.

    Face à ces menaces de mort directes sur les personnels de l’Éducation nationale, le SNALC réclame des mesures concrètes, fermes et immédiates :

    – Le renforcement de la sécurité dans tous les établissements scolaires ou administratifs de l’Éducation nationale. À l’heure où la plupart des lieux fréquentés par le public font l’objet d’un contrôle d’accès minutieux, il est ahurissant de laisser nos établissements scolaires si peu protégés face à des attaques barbares aussi clairement annoncées.

    – La prise en compte sérieuse par l’État des menaces dont sont aujourd’hui victimes les fonctionnaires. Il y a souvent failli, en minimisant les agressions que nos collègues peuvent subir, jusqu’au déni souvent, voire à la culpabilisation des victimes.

    – Plus que jamais, l’application intransigeante des mesures et lois visant à faire respecter le principe de laïcité, à commencer par la loi du 15 mars 2004. L’État ne peut se décharger de sa responsabilité sur les personnels et doit refuser les « adaptations », les « aménagements » et la complaisance.

    Assez de discours et de déclarations, l’heure est à l’action responsable et courageuse avant que de nouveaux drames ensanglantent notre pays. Notre modèle, notre École, fondés sur un enseignement laïque qui développe l’esprit critique, assoit la vérité scientifique, promeut la culture littéraire et artistique et lutte contre toute forme de discrimination, doit être défendu.

    Le SNALC sollicite une audience de la ministre pour recevoir sans intermédiaire les réponses qu’il exige.

    Contacts :
    François PORTZER, président du SNALC, portzer@aol.com
    Marie-Hélène PIQUEMAL vice-présidente du SNALC, mh.piquemal@snalc.fr
    Jean-Rémi GIRARD, vice-président du SNALC, girardsnalc@yahoo.fr
    Albert-Jean MOUGIN, vice-président du SNALC, ajmougin2@laposte.net

    • «la démocratie», «la théorie darwiniste de l’évolution», «la banalisation de l’homosexualité»,
      «le dessin», «la musique» et «l’interdiction du port du voile». Oui, mais il n’y a pas que ça qui irrite les jihadistes, non, ces gens pour qui on est des dépravés, sont très sourcilleux sur notre comportement dès lors qu’on profite, qu’on boit, qu’on mange, qu’on baise. Et c’est pour ces raisons-là que vous les détestez, car c’est votre monde, Jean et JPB, qu’ils veulent détruire ! Même si on trouvait un imam-gourou pour vous débaucher de l’EN et partir en Syrie, il y aura toujours Justin Bridou et Clara Morgane pour vous retenir de commettre cette folie.

  27. « L’ÉCOLE RÉPUBLICAINE ET SES PROFESSEURS

    MENACÉS DE MORT »

    Il y a un point essentiel qui manque dans ce programme-choc :

    « La défense de la civilisation de l’écrit contre la société de l’oral ! »

    Car enfin il n’y a pas de civilisation à proprement parler sans le développement de l’écrit – alors que le Coran est prêché oralement !

    Il est évident que lecture et écriture sont les deux mamelles de la civilisation occidentale face à la barbarie islamique !
    La réflexion est portée par les linéaments de l’écriture cursive et du dessin !
    La religion des braillards doit être bannie de nos écoles.

  28. Je ferais mettre sur toutes les écoles de France et de Navarre cette belle inscription :

    ICI L’ON ECRIT ET L’ON DESSINE

    La probité de l’écrit doit régner en maître et être inscrite en lettres d’or sur toutes les portes de nos classes.

    Que veut dire le mot classe ? Il veut dire ordonnancement raisonné; succession linéaire et donc temporelle et non simultanéité du bruit et du brouillard. L’ordre contre le chaos.

  29. Un de mes aïeux avait fait construire en 1809 après l’incendie de la préfecture de Foix qui abritait son imprimerie un nouveau bâtiment sur lequel était cette inscription mémorable :

    ARMAMENTARIUM SCIENTIAE
    HAS OEDES PROBITATE HABITANDAS
    OEDIFICAVIT …

    c’est à dire :

    ARSENAL DE LA SCIENCE CETTE MAISON A ETE CONSTRUITE AFIN D’Y FAIRE REGNER LA PROBITE

  30. Le décrit contre le déni !

    Définition du décrit : Tracé parcouru, en parlant d’une figure géométrique suivie par un vol.

    Le déni : négation par la conscience d’une réalité qui trouble la foi irraisonnée.

  31. Oui, bon film « Mia madre ». Pas drôle, trop proche, mais très bon.
    Et puisqu’il est question de linguamadre et d’outre-Alpes, une belle nouvelle. Umberto Eco a quitté sa maison d’édition fraîchement rachetée par la famille Berlusconi et avec Elisabetta Sgarbi et quelques auteurs intéressants les voilà embarqués sur La nave di Teseo… rejoint par Fasquelle, un autre petit jeune plein d’espoir en somme. « Siamo pazzi » dit Eco.C’est génial de voir des gens intelligents se regrouper ainsi pour partager ensemble une aussi belle aventure. Que Plutarque veille sur eux…

    • Ah oui, j’avais lu ça sur twitter il y a une quinzaine de jours. La nave di Teseo qui est la nouvelle maison d’édition italienne, qui a vidé Bompiani de tous ses grands auteurs…à part Tahar Ben Jelloun qu’elle a récupéré on se demande bien pourquoi.

  32. Il convient de pondérer.

    Environ 30 % des jeunes ont voté.
    (parmi les inscrits sur les listes électorales)
    Environ 30 % d’entre eux ont voté FN.
    Par jeune il faut entendre les 18-24 ans (découpage que je n’ai jamais compris, issu de l’INSEE et repris par d’autres)
    Combien de non inscrits parmi ces jeunes ?
    (plus que d’électeurs frontistes, à mon humble avis)

    Hier, à une journaliste qui l’interrogeait sur d’éventuelles dissensions avec sa tante, marion maréchal-maréchal le pen a répété à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de distensions entre elles.
    (elle devait être dys tendue)

    Tout ceci et d’autres choses est fort fascinant.

    Le seul bon coté des attentats du 13 novembre, c’est que l’on entendait plus Macron (ce royaliste, ministre de la république), que l’on entendait dire que le pacte de stabilité était renvoyé aux calendes grecques (silence radio de la part des financiers et de Merkel)
    Je me suis même pris à rêver d’une abrogation du cadeau fiscal (quelques 40 milliards d’euros tout de même) aux entreprises
    (ce qui donnerait plus de recettes à répartir entre l’école et l’hôpital ; d’aucuns qui ont échoué à l’école, envoient les autres à l’hôpital ; c’est donc cohérent ce choix de répartition)

    J’attends avec impatience la phase finale de cette odyssée ; le carnage des prétendants par Ulysse, avec la complicité d’Eumée (est-ce correctement orthographié ?)
    Comme cela nous pourrons faire un lien avec le papier sur le cochon de cet été.

  33. Masseret a eu raison de ne pas démissionner mais pour de mauvaises raisons.

    Que tous ces immondes khonnards laissent les électeurs décider s’ils veulent ou non élire qui ils veulent.

    Retirer la liste PS entre leqs deux tours, c’est empêcher des khons de voter pour des khons.

    C’est irrespectueux pour les droits de l’homme.

  34. M. Brighelli, vous avez toutefois tiré moins vite que Le Figaro qui a relaté ces menaces la semaine dernière.
    Je les trouvais très inquiétantes et m’étonnais du silence des syndicats, d’ordinaire si prompts à réagir.

  35. Les français classes moyennes, y compris de BdA, sont aussi consternants que ceux des classes popu, qui eux ont des excuses. L’honorable Monsieur Masseret a dû être un fervent lecteur de Paul Nizan dans sa jeunesse et de son anthropologique « Antoine Bloyé ». Je conseille aux gens qui croisent et re-croisent dans ce blog de lire ce roman au lieu d’aggraver leur myopie dans de déprimants cahiers pédago. L’exposition photographique « Before Landing » de Michel Houellebecq au « Pavillon Carré de Baudouin » l’année dernière m’avait fait vibrer devant le rougeoiement des aciéries de Longwy la nuit parcourue par les puissances occultes de la Lorraine, celle qui va de François-Etienne de Lorraine à Barrès en passant par François-Etienne Calla.

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