Depuis quelques jours un avis a été placardé dans la salle des profs de tous les lycées de Marseille :IMG_20180911_171037

Le plus curieux, c’est que les médecins généralistes, me disent des amis bien informés, n’ont été prévenus de rien. Il faudrait peut-être qu’ils posent quelques bonnes questions aux diarrhéiques marseillais… « Cagarelle » un jour, mort toujours.

Mais non, ce n’est pas le plus bizarre. Le plus étrange, c’est le silence des médias sur une question grave de santé publique à notre porte. J’imagine que personne ne pense sérieusement que la Méditerranée constitue pour un vibrion cholérique un obstacle infranchissable. En moyenne la France traite 4 cas de choléra importé par an — et cette année, combien ? Parce qu’enfin, tous ces enfants d’Algériens sommés d’aller passer leurs vacances « au bled » ont bien fini par rentrer — et l’épidémie remonte au début du mois d’août… Et le petit garçon dont l’état de santé a immobilisé un avion arrivant d’Algérie sur l’aéroport de Perpignan début septembre, rien à craindre, évidemment. Sans doute avait-il juste abusé des pastèques.

Et pourtant les médias français se sont obstinément tus… Fin août, vous trouvez dans le Télégramme enfin l’information brute : 59 cas confirmés, deux morts. LCI, citant El Watan, reproche au gouvernement de s’être mis aux abonnés absents — le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, est juste revenu pour affirmer que la situation était bien en main, et l’épidémie contenue, bientôt jugulée. Il n’y a eu guère que Jeune Afrique (ils pensent mal, à Jeune Afrique, en général) pour noter l’inquiétude de la population devant le retour d’une épidémie qui n’avait pas donné de ses nouvelles depuis plus de vingt ans. D’autant qu’elle a coïncidé avec la fête de l’Aïd (Ils pensent à quoi, là-haut ? Ciel ! Le ciel serait-il vide ?), les gens se sont rués pour acheter de l’eau minérale, et les magasins mal approvisionnés pendant cette période ont été rapidement en rupture de stock. L’épidémie est circonscrite, dit le gouvernement, à la région de Tipaza et de Blida — au sud d’Alger ? Même pas. Oran serait touchée à son tour, affirment des personnels soignants — de façon anonyme — le 10 septembre. C’est fou, les gens se déplacent et les pastèques aussi…

Mais ce n’est pas la question la plus grave. Nous sommes équipés pour répondre à quelques cas supplémentaires.

Le plus sidérant, c’est qu’un grand pays moderne — l’Algérie —, avec des ressources naturelles considérables, une population jeune qui n’en est pas encore à manifester pour sa retraite, se révèle incapable de traiter ses eaux usées, comme on dit pour ne pas dire « reliefs de WC ». Qu’elle n’a aucun système sanitaire sérieux. Qu’elle arrose ses pastèques avec de la merde vibrionnante. Qu’avec des ressources immenses qui lui permettent, entre autres, d’avoir le budget militaire le plus important de tout le continent africain, elle persiste à s’offrir des bouffées pathogènes d’un autre temps, comme un vulgaire pays du Tiers-monde.
Mais nous savons bien que tous les problèmes sont dus aux Français (partis depuis cinq décennies) et aux 250 000 harkis massacrés à la même époque.

L’Algérie est d’ailleurs experte en réécriture permanente de l’Histoire. Deux films, l’un déjà réalisé, l’autre en pré-production, dérangent apparemment en ce moment les bonnes consciences algériennes. Suggérer qu’avant les Français, Arabes et Ottomans furent des envahisseurs / colonisateurs autrement féroces que les troupes des généraux Bugeaud et Bigeard, ne cadre pas avec les contre-vérités inscrites dans les livres d’Histoire. Nous nous insurgeons contre la célébration, dans les manuels japonais, des va-t-en-guerre qui ont amené l’archipel à Hiroshima, et nous ne disons rien contre les distorsions opérées juste en face de chez nous. Pire : nous en sommes à nous excuser, désormais, pour les bavures de l’armée française. Les massacres opérés par le FLN, y compris sur d’autres membres du FLN, n’intéressent personne. Comme le dit très bien dans l’Express, Kader A. Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po,la seule vérité, en Algérie, est la vérité officielle : « il ne faut pas s’attendre à des révolutions. Loin de là. Pourtant, les Algériens sont aujourd’hui en droit de demander à leurs dirigeants d’écrire leur histoire, l’histoire de la guerre d’Algérie selon les faits et non pas d’une manière idéologique ou mythologique. »
Karim Akouche, dans Causeur, parlait l’année dernière de « nécrocratie » à propos de l’Algérie — et nombre de gens pensent que le Bouteflika que l’on sort de temps en temps de la naphtaline est l’ultime sosie d’une longue série. Avec un peu de chances, l’année prochaine, il sera réélu en remplacement de sa propre momie, et tout s’améliorera.

Tout le monde (et au premier chef les Algériens, qui ont de l’auteur de la Peste une idée bien arrêtée — celle d’un traitre) se rappelle la réponse de Camus à cet étudiant suédois qui lui demandait ce qu’il pensait du caractère juste de la lutte pour l’indépendance : « En ce moment, on lance des bombes dans les tramways d’Alger. Ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère. » Philippe Lançon l’a opportunément rappelé en 2010 dans un bel article de Libé (je ne connais pas Lançon, sinon par le Lambeau, mais un homme qui pense que la Chute est le plus grand livre de Camus ne peut être tout à fait mauvais). Ma foi, je crois qu’entre la réhabilitation d’un « porteur de valises » tué par les paras français et la mémoire de mon père, « rappelé » pendant 18 mois pour arpenter le bled, je choisis encore mon père. Serait-ce que notre gouvernement a calculé qu’il y avait plus à glaner dans l’électorat d’origine maghrébine que dans le réservoir, toujours plus étroit, des survivants de ce conflit sanglant ?
De toute façon, ils sont retraités… Et les retraités, hein, en ce moment…

Jean-Paul Brighelli

128 commentaires

  1. Bactéries : le choléra starisé, la typhoïde *, discriminée, réclame une politique de quotas.

    * pas mal aussi comme saloperie, la typhoïde. J’en connais qui en ont chopé une au Bénin qui n’était pas bénigne…

  2. « Ma foi, je crois qu’entre la réhabilitation d’un « porteur de valises » tué par les paras français et la mémoire de mon père, « rappelé » pendant 18 mois pour arpenter le bled, je choisis encore mon père.  »

    Au vingtième siècle,le Vatican a réhabilité Galilée.

    Maurice Audin,lui, n’a pas été « réhabilité » (il n’a d’ailleurs jamais été condamné.)
    Le Président de la république a simplement rétabli officiellement la vérité quant à sa mort.
    Entre « l’honneur » de l’armée et de l’état français et son mari,Josette Audin a choisi son mari.
    Entre « l’honneur » de l’armée et de l’état français et leur père les enfants de Maurice Audin -Michèle,Pierre et un troisième,décédé ,ont choisi leur père.

  3. « Le plus sidérant, c’est qu’un grand pays moderne — l’Algérie —, avec des ressources naturelles considérables, … se révèle incapable de traiter ses eaux usées, …elle persiste à s’offrir des bouffées pathogènes d’un autre temps, comme un vulgaire pays du Tiers-monde. »

    Il est sidérant qu’un grand pays moderne, la France, laisse mourir sur des chariots dans le couloir de l’hôpital,des patients qui,après dix heures d’attente,n’ont pu voir de médecin.

    Passé (ou passée,l’un et l’autre se dit ou se disent) la sidération…quid ?

    • Ce qui est sidérant aussi c’est qu’un hôpital « militaire » français a reçu l’ordre de soigner la vieille baudruche qui gouverne l’Algérie. Lui, hélas, on ne l’a pas laissé crever dans un couloir. En plus, il a eu droit à des médecins français, pas à des incompétents comme ceux qui se répandent sur nos hôpitaux!
      Ça se respecte un tyran qui dépense « plus d’un milliard d’euros dans la construction de la grande mosquée d’Alger et qui ne donne rien pour l’Université, rien pour la Santé, rien pour l’Art, rien pour les Loisirs. Mais beaucoup pour la gabegie, l’armée, les orgies et la paresse. Beaucoup pour la barbe, beaucoup pour la matraque, beaucoup pour le rapiéçage et le folklore. » (Karim Akouche)

      • Martin Hirsch (ce grand philanthrope qui à Paris travaille au démantèlement des hôpitaux de l’Assistance Publique)-interrogé sur de riches étrangers à qui on réserve des étages entiers dans nos hôpitaux a répondu qu’il assume totalement.

        En effet ces riches créateurs de richesses paient fort cher leurs soins et leurs séjours.

        • Encore une belle ord..e ! Un type qui a voté pour Hollande ne peut pas avoir de compassion pour les « sans-dent », il préfère flatter les milliardaires avec l’argent des contribuables qui ne reçoivent plus les soins qu’ils méritent. Où va l’argent des créateurs de richesses? Certainement pas dans les caisses des hôpitaux qui, manque de moyens, sont au bord de la faillite.

          • les hôpitaux auraient plus de moyen que ça ne changerait pas d’un iota ! Pourquoi alors, les cliniques privées arrivent-elles à équilibrer leurs budgets ?
            La différence, est que les dirigeants des hôpitaux publics ne sont jamais tenus responsables de leurs erreurs et mauvais choix, et souvent même promus … C’est toujours la même chanson « ça coûte rien, c’est l’état/la sécu/les mutuelles qui paye ! »

  4. « Serait-ce que notre gouvernement a calculé qu’il y avait plus à glaner dans l’électorat d’origine maghrébine que dans le réservoir, toujours plus étroit, des survivants de ce conflit sanglant ? »

    Peut-être aussi a-t-il calculé que c’était sans doute un bon moyen de faire ressortir de son trou Dame Le Pen-toujours utile lorsque des élections approchent;je sens que nous allons être appelés à faire barrage.

    J’ai regardé une partie du documentaire montrant Toufriquet chez Josette Audin;c’est indécent: Toufriquet,jovial,montre ses dents,pérore et plaisante .

    Hollande avait du mal à se donner l’air solennel mais il essayait;Toufriquet n’essaie même pas.

  5. Dans le cas Audin la responsabilité politique incombe à François Mitterrand garde des Sceaux qui donna droit de haute et basse justice à l’armée.
    Et donner aux militaires des droits de police et de justice c’est toujours s’attendre aux manières les plus expéditives. Cf Guantanamo …

  6. Admettons qu’il ait été un porteur de valise (je ne connais rien de ce mec).

    S’est-il trompé de camp ?
    Bof, la décolonisation et l’indépendance étaient inéluctables.
    On aurait pu varier les plaisirs : un peu plus un peu moins vite – par une clique ou par une autre – avec un schéma de bain de sang ou un autre – un FLN chasse l’autre qui ne fera pas mieux etc.

    A-t-il collaboré avec une bande d’ordures qui de leur côté torturaient avec un zèle achevé ?
    Sans aucun doute.
    Mais à sa décharge on opposera l’excuse de la jeunesse qui porte à courir après des utopies (oserais-je parler de ceux qui ont sincèrement crû aux révélations du petit livre à la couverture colorée ?). Parce qu’on n’est pas encore désespéré, ça vient plus tard (et ça peut conduire à prendre parfois des positions électorale paradoxales).

    Pour autant, était-il indispensable que notre pays organise la vaste boucherie que fut la guerre d’Algérie par calculs mesquins de quelques politicards qui ne voyaient que le court terme et surtout la préservation des privilèges qu’ils tiraient de leur maintien au pouvoir ?
    Je ne suis pas naïf, il fallait une bonne guerre pour purger l’abcès.
    Mais rien ne remplace une bonne guerre surtout pas une mauvaise. Et encore moins si elle dure trop longtemps.

    Après, à quoi ça sert le merdier de Macron au sujet de M. Audin ?
    Quelques calculs de sordides à court terme en direction de quelques voix, quelques signaux merdiques en direction d’un pouvoir à l’agonie incarné par une momie transhumaine en attente d’un retour d’ascenseur qu’on ne connaitra jamais vraiment, etc.

    Il n’empêche, sur le fond, j’ai peine voir « l’honneur » de l’armée salie dans ce contexte.

    Les pauvres mecs comme votre père n’ont rien choisi.
    De ce fait ils n’ont pas démérité, ils ont subi, souffert et ça mérite le respect.
    Y a-t-il cru ? Je n’en sais évidemment rien. Si oui il aura été intoxiqué par une propagande à laquelle il était sans doute difficile de résister au regard de son histoire personnelle. Si non alors il en aura encore plus souffert et ce n’est que plus tragique.
    Mais dans les deux cas il agissait contre le sens de l’histoire.

    A contrario Audin lui a choisi.
    Le grand bordel qui a suivi est autant la conséquence de l’ignominie de ceux qui ont gagné dans le camp qu’il soutenait que de l’imbécilité de ceux qui ont contre tout bon sens fait durer le massacre au-delà de toute raison.
    Et il n’était pas sot au point de ne pas mesurer les risques pris au service d’une cause qui, dans le fond, n’était pas la sienne et dans laquelle il n’avait lui non plus rien à gagner au plan personnel.

    Quant à respecter l’institution et, plus encore, ceux qui lui ont donné les ordres, j’ai vraiment de la peine …

    • « Les pauvres mecs comme votre père n’ont rien choisi.
      De ce fait ils n’ont pas démérité, ils ont subi, souffert et ça mérite le respect. »

      Parlez-vous du père de JP Brighelli ?

      Sur ce père,relisez:

      https://blog.causeur.fr/bonnetdane/author/jpbrighelli/page/7
      Cachez ce sein, etc.
      Publié le 1 décembre 2017 par Jean Paul Brighelli

      « Mon père travaillait alors à l’Evêché — ainsi appelle-t-on ici l’office central de la police marseillaise. Il en avait profité pour mettre la main sur toute une série d’ouvrages alors interdits par la censure pudibonde de la Vème République commençante et saisis par la maréchaussée. C’est ainsi que vers 10 ans, ayant épuisé notre maigre bibliothèque de bas en haut, je tombai sur Histoire d’O… »

      « Admettons qu’il ait été un porteur de valise (je ne connais rien de ce mec). »

      Là,il s’agit de Maurice Audin.
      quelques lignes plus bas (il s’agit toujours de Maurice Audin)

      « A-t-il collaboré avec une bande d’ordures qui de leur côté torturaient avec un zèle achevé ?
      Sans aucun doute. »
      Il me semble apercevoir une contradiction.

      Vous ne connaissez rien de ce mec (Maurice Audin) et vous n’avez peut-être aucune envie de vous renseigner…

      Il a été arrêté chez lui,à Alger,en présence de sa femme et de ses enfants en 1957.
      Dix jours après son arrestation,il n’était toujours pas revenu;sa femme a demandé des nouvelles;l’armée a fini par dire qu’Audin s’était évadé.

      Josette n’y a pas cru et a porté plainte.

      Il a fallu attendre 1963 pour qu’un tribunal déclare Audin mort.

      La version officielle (Audin s’est évadé) a été maintenue jusqu’en 2014;alors Hollande a reconnu qu’il était mort pendant sa détention.
      (sans dire comment:peut-être en glissant sur le carrelage de sa chambre qu’on venait de nettoyer à la serpillière ?)

      Macron vient de reconnaître qu’il avait été tué par des militaires français.
      Audin n’a pas été REHABILITE;il n’a JAMAIS ETE CONDAMNE..

      L’acte de Macron consiste simplement à corriger une version officielle contraire à la vérité.

      Pour la famille Audin,qui a toujours choisi père ou mari plutôt que l’honneur de l’Etat et de l’armée , cela a de l’importance.

      • « Sur ce père,relisez »
        Et alors ???
        En tout état de cause le père de JPB a été CONTRAINT de traîner ses rangers au bled alors qu’Audin a choisi son engagement.

        « Il me semble apercevoir une contradiction »
        Ben non.
        On peut être engagé dans l’action clandestine armée ou dans un soutien militant intellectuel et théorique.
        Ce n’est pas exactement la même démarche et n’engage pas les mêmes responsabilités face à l’histoire.
        Et je ne sais rien de ce que fut la nature de l’engagement d’Audin dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’à tantôt (comme beaucoup me semble-t-il …).

        « Vous ne connaissez rien de ce mec (Maurice Audin) et vous n’avez peut-être aucune envie de vous renseigner… »
        Non … Un peu la flemme !

        « Audin n’a pas été REHABILITE;il n’a JAMAIS ETE CONDAMNE »
        Je n’ai pas prononcé ce mot !

        « L’acte de Macron consiste simplement à corriger une version officielle contraire à la vérité. »
        Oui. Et si vous relisez mon propos, je l’approuve.
        Même s’il est dérisoire et plein d’arrières pensées et ce semble-t-il contrairement à JPB qui semble le déplorer.

        « Pour la famille Audin,qui a toujours choisi père ou mari plutôt que l’honneur de l’Etat et de l’armée , cela a de l’importance. »
        Et il ne me semble pas que l’Etat ou l’armée puisse revendiquer quelque honneur que ce soit dans la situation et c’est ma conclusion !

        Aussi, au total, je ne comprends pas très bien votre charge contre mon intervention !

  7. Proverbe sphinctérien:
    Qui s’introduit une pastèque dans l’anus fait confiance à son médecin urgentiste.

  8. Proverbe (de cabinet) d’avocat:
    Qui introduit une pastèque dans l’anus du médecin urgentiste fait confiance à son avocat.

  9. Jugement Clément Méric.

    Ou quand la justice française prend des airs de tribunal d’inquisition. 11 ans d’enfermement pour le principal accusé et 7 ans pour son second.
    En vérité ce jugement est pour la galerie – après avoir mis en scène un premier procès on fera un second procès en catimini où l’on réduira au maximum les peines.
    Le politiquement correct (nouvelle religion impériale) sera satisfait car le doux agneau Clément Méric aura eu ses mânes vengés !

  10. Proverbe carcéral:
    Qui introduit une pastèque dans l’anus de son avocat retrouve la Santé.

  11. Tiens, j’eusse pût écrire ce billet…
    Quant à « notre pays organise la vaste boucherie que fut la guerre d’Algérie  » c’est une méconnaissance totale de ce conflit qui passe sous silence la terreur et les tueries imposées aux populations ( de toutes les origines) par le FLN, des prémices à la fin de deuxième guerre jusqu’à l’indépendance sanglante.
    Relisons le hussard sur le toit, avec d’excellentes descriptions de ce qu’était une épidémie de choléra dans les temps anciens…

    • Un rien (ou un beaucoup) de mauvaise foi dans votre propos lorsque vous dites « /…/ qui passe sous silence la terreur et les tueries imposées aux populations par le FLN » …
      puisque j’ai pris la peine d’écrire au sujet d’Audin « A-t-il collaboré avec une bande d’ordures qui de leur côté torturaient avec un zèle achevé ».

      Vous pouvez ne pas être en accord avec moi, mais évitez de me faire passer pour le zélote de saloperies vivantes que je dénonce autant que vous.

      Je précise par ailleurs que cette guerre était sans doute inéluctable mais que sa durée largement excessive a été « organisée » par notre pays, qu’il aurait été avantageux pour tous d’abréger les douleurs et que peut-être (?) le désastre qui a suivi en Algérie aurait été moindre.

      • Hors la faute de conjugaison, impardonnable, prenez au premier degré le « j’eusse pu écrire » et sans ironie aucune.
        Pas question de style, simple ressenti identique, plus une sensibilité personnelle sur ce sujet brûlant.

        • D’accord;mais il faut faire attention à ce qu’on écrit;vous souscrivez aux opinions du Maître,soit;cela ne signifie pas que vous ayez le talent d’écrire comme lui.

  12. La décolo, à l’époque, telle que comprise par les communistes français, consistait surtout à obéir aux instructions de Moscou.
    Sitôt les « français » partis, les instructeurs et autres cadres soviétiques sont arrivés en Algérie…

  13. Il y a un fait qui ne trompe pas : dans les grands procès criminels, que l’accusé soit innocent ou coupable d’ailleurs, Landru ou Marie Besnard, tout l’intérêt se focalise sur le criminel et absolument rien sur les victimes qui sont passées par pertes et profits si je puis dire !
    Dans l’affaire Clément Méric tout repose sur la victime – pourquoi ? Sinon parce qu’il n’y a pas d’assassin et donc pas de crime avéré.

    • Que juge-t-on alors ? On juge le contexte … on brosse une toile de fond politique et la justice se déploie comme une théâtreuse en mal de vedettariat !

  14. « On n’arrête plus l’ordure Macron: Apres avoir craché sur la France pour les actions en Algérie dans les annees 1950-60, voila qu’il rend hommage à un célèbre porteur de valises des tortionnaires fellouzes du FLN.
    En 1957, l’armée arrête à Alger Maurice Audin, communiste qui collabore activement aux actions des terroristes du FLN contre la France. Audin ayant en sa possession de nombreuses informations qui permettront d’éviter des attentats, il est interrogé avec les méthodes qui s’imposent. Macron comme les racailles collabos parle de « torture », le terme n’a aucune importance: Ce qui compte est que ce sont les méthodes que Audin a lui-même imposé face à son refus de parler.
    Une fois l’interrogatoire terminé, Audin a eu le traitement normal des traitres et collabos en temps de guerre: Il a été exécuté.
    C’est à cette merde que marcon vient de « rendre hommage ». Une raison de plus pour nous débarasser de cette salope, à tout prix. Par n’importe quelle méthode. »
    https://reseaulibre.org/site/2018/09/13/macron-rend-hommage-a-un-porteur-de-valises-du-fln/

    Réseau libre se définit comme « le réseau des patriotes ».

    Je trouve leur style et leur langage outranciers;je préfère de loin le style et le langage du Maître.

      • Vous aurez remarqué que « les patriotes » ne font pas l’accord du participe passé.Pensent-ils qu’il faut se débarrasser de la règle que Clément Marot a importée d’Italie ?

        « ce sont les méthodes que Audin a lui-même imposé face à son refus de parler ».

        plutôt:par son refus

    • « je préfère de loin le style et le langage du Maître. »

      Je suis certain qu’il y sera sensible et que d’ailleurs il attendait votre approbation pour entamer sereinement sa sieste postprandiale.

      • Ils sont mignons, Réseau Libre ! Ils ont l’intention de nous refaire un attentat du Petit Clamart ?

  15. Je rectifie : le plumier de Jean-Paul Brighelli est garni de belles plumes bien taillées et bien affutées qui permettent à sa pensée délicieuse de nous émoustiller tout en nous chatouillant agréablement avec des sujets historiques légèrement romancés pour les besoins de la cause.

    P.S N’oublions que je vous ai révélé le pot aux roses : JPB c’est Edmond Dantès !

  16. Au fait : vous savez que l’Elysée a ouvert une boutique de produits de marque ? Le plus gros succès à ce jour c’est le casque CRS à l’effigie de Benalla !

  17. à Zorglub

    « je ne comprends pas très bien votre charge contre mon intervention ! »
    Ce n’est pas une charge.
    Sur le père de Brighelli,le billet d’aujourd’hui est elliptique;à le lire sans en savoir plus on pourrait penser que ce père serait mort en Algérie (la  » mémoire de mon père ».)
    Vous dites de lui « pauvre mec »-terme un peu fort;je comprends bien votre propos:le père de Brighelli n’avait pas le choix;il a dû se battre en Algérie;Audin lui était partisan de l’indépendance. il a choisi; nous ne savons rien de ce que le père de Brighelli a pu faire en Algérie;nous ne savons pas s’il a raconté sa guerre à son fils
    Comme vous,je ne pense pas du tout que le combat de Josette Audin pour faire reconnaître la vérité ait visé à salir l’armée ou l’Etat mais beaucoup,parmi les tenants de la raison d’Etat le lui ont reproché.
    Je me suis amusé à retourner l’argument que le Maître emprunte à Camus:ma mère pourrait être tuée par une bombe du FLN;si c’est ça la justice, je préfère ma mère*.
    L’armée a tué Audin;c’était nécessaire,il y allait de la survie de la patrie;mais il ne faut pas dire que des militaires français,agissant sur ordre de l’exécutif ont torturé et tué un citoyen français ;car cela nuirait à l’honneur de l’armée et de l’état .
    Alors Josette Audin préfère son mari à l’honneur de l’armée et de l’Etat.
    Enfin quand vous déclarez « je ne sais rien de ce mec » et quelques lignes plus loin affirmez
    « A-t-il collaboré avec une bande d’ordures qui de leur côté torturaient avec un zèle achevé ?
    Sans aucun doute. » j’ai l’impression d’une contradiction et je ne peux me défaire de cette impression.

    * J’aurais répondu à Camus:dites à votre mère de quitter l’Algérie.

    • * J’aurais répondu à Camus:dites à votre mère de quitter l’Algérie.

      Ce qui démontre que vous ne comprenez rien à ce drame.

      • Sans doute,je n’y comprends rien;mais si ma mère était en danger,je ferais tout pour la mettre hors de danger.

        • bis repetita: vous ne comprenez rien au drame algéro-français.
          La mère de Camus, prolo parmi les prolos, étaient chez elle, dans son pays, avec son histoire, son vécu, son quotidien.
          Au nom de quoi eût-elle du quitter sa vie?

          • Je suis d’accord avec vous:je ne comprends rien au drame algéro-français,et je l’ai déjà dit.

            Mais si ma mère risquait dans son pays (en guerre) de périr sous une bombe,je ferais tout pour la sortir de là.
            De plus je ne vois pas du tout pourquoi Camus parle de « justice. »

  18. Diversion du souverain ? Macron parle de 1957 – vingt ans auparavant sa naissance comme dirait Alexandre Dumas – mais que nous parle-t-il de 2017-2018 ?
    Car enfin si Benalla n’avait pas été arrêté dans sa course jusqu’où n’aurait-il pas accédé ? Chef de la sécurité de toute la république, il aurait pu mettre en œuvre les méthodes si efficaces qui firent leurs preuves en Algérie à toutes les époques ou au Maroc sous Hassan II !

    • « Diversion du souverain ? «  « que nous parle-t-il de 2017-2018  »
      Oui, encore un commentaire pertinent . (Je maintiens ma note de ce matin)

      PS:
      Diversion probablement soufflée par autre mathématicien, ami des enfants de la victime, tombé bien bas en politique, le vilain.

      V…
      « variante italienne ou corse de vilain, nom issu du latin villanus, derive de villa qui signifie domaine et désignait en ancien français, le paysan, un homme de basse condition;certains auteurs pensent qu’il pouvait aussi exprimer la laideur morale »

      •  » autre mathématicien, ami des enfants de la victime, tombé bien bas en politique, le vilain. »

        Vous avez donc un avis tranché sur lui ?
        Pour ma part,j’en suis toujours à me demander s’il est totalement naïf et croit aux promesses de Macron ou bien sinistrement arriviste et parfaitement cynique.

        La deuxième hypothèse se heurte à une difficulté majeure:comment un mathématicien si talentueux peut-il cesser de faire des mathématiques et avoir pour ambition d’accéder au pouvoir ?

        Il a dit en substance; »presque du jour où j’ai eu la médaille,j’ai cessé de faire des maths,happé que j’étais par les media… »
        Etrange déclaration car enfin, les feux de la rampe,c’est lui qui les a cherchés;les autres médaillés (antérieurs ou postérieurs) sont vite retournés à leurs tableaux noirs. Ils n’ont pas couru les plateaux de télé.

        Si vous pouviez nous apporter un éclairage sur le sujet…

        • « Si vous pouviez nous apporter un éclairage sur le sujet… »

          Je suis comme vous et beaucoup d’autres, je m’interroge.
          Qu’il ait consacré beaucoup de son temps à la vulgarisation des mathématiques et/ou à la direction de l’IHP et de ce fait cessé totalement ses activités de recherche n’est pas du tout étonnant ni condamnable (même si c’est un peu singulier)

          La suite, c’est à dire son engagement politique, …

  19. A propos de collaboration passive, j’ai vu dans un ciné-club en Angleterre un ovni cinématographique: « It happened here », film GB année 64, fiction post-WWII: les nazis ont gagné, la collaboration s’installe en Angleterre. Aucune star, le jeu est juste, les causes proposées de la guerre infilmables aujourd’hui. du bon G-B film qui donne envie de trouver de la rotating bookshelf made in England.
    Vu aussi Gilda, quel film ! La canne épée en pénis, Lormier devrait essayer.

  20. Quant aux choses vraiment sérieuses : vous pouvez lire « Sur cette terre comme au ciel » de Davide Enia.

    La structure narrative en apparence décousue est un bijou d’ambiguïté et de sophistication, le style évolue savamment vers la fluidité afin de lentement accompagner l’accomplissement du héros.
    C’est poignant et désespéré puisque même les succès n’apaisent pas vraiment.

    Comment assumer le paradoxe d’être hyper sensible et d’avoir à porter la nécessité de devenir boxeur ? En sublimant les douleurs et en esthétisant la violence.
    Et tout ça a le bon goût de se passer dans la Palerme dévastée des années 80.

    PS :
    Je me suis aperçu d’un truc qui va pas du tout.
    Quand on va au cinéma, on ressort et on n’a rien du tout. C’est de l’escroquerie.
    Depuis cette révélation (tardive) j’achète des livres et je ne vais plus au cinéma.

    • « Quand on va au cinéma, on ressort et on n’a rien du tout ! » faites comme moi, emportez un fauteuil discrètement, en sortant, ni vu ni connu, surtout si le film était nul à chier ! En plus c’est un acte révolutionnaire, qui sape la société bourgeoise, que du bonheur ! Au bout de 4 films, vous avez un salon original, qui vous permettra d’épater les femmes, et de rendre vos collègues jaloux ! que du bonheur, vous dis-je !

    • Et c’est comme ça que je me suis retrouvé avec « Cette chose étrange en moi » de Pamuk entre les mains.
      J’ai une admiration très ancienne pour ce génie.

      Ici, il rompt avec les milieux plutôt intellos et bourgeois qu’il affectionne souvent et nous emmène dans une ballade au milieu du peuple.
      Évoluent en parallèle l’histoire d’un jeune anatolien qui émigre à Istanbul et celle d’une Turquie découvrant la modernité avec en toile de fond les coups d’état, les luttes des kurdes et des alévis contre le pouvoir, la montée concomitante des islamistes et des nationalistes et la « fabrication » de cette ville folle qu’est Istanbul.

      Comme dans Rouge, la narration est portée par une (grande !) série de personnages qui chacun parlent en leur nom et déroulent l’intrigue de leurs points de vue souvent complémentaires parfois antagonistes.
      Mais ici, le rythme encore plus enfiévré.

      Au centre du roman, un malentendu que je dévoile sans vergogne car il est exposé dès les premières lignes : le héros enlève par inadvertance la soeur de la belle qu’il convoite et se résout à faire sa vie avec celle-ci, sans le regretter d’ailleurs.

      Mais peut-être ai-je tant aimé ce livre à cause des liens étroits que j’entretiens avec la Turquie ?

    • Audin n’a pas été réhabilité;il n’a pas non plus été condamné.

      Ce qu’a fait Macron,c’est simplement de mettre fin à un mensonge d’état auquel personne ne croyait.

      Camus préférait sa mère à la justice;on a accusé Josette Audin d’avoir causé,par son combat, du « chagrin  » à des officiers,on l’a même accusée d’avoir sali l’armée.

      Entre l’honneur de l’armée et la vérité sur son mari,elle a choisi la vérité sur son mari.

      Qu’en eût pensé Camus ?

      Et à propos de l’honneur de l’armée je voudrais faire ici l’application d’un très subtil raisonnement de Mgr Vingt-Trois qu’on interrogeait sur la pédophilie dans l’Eglise.

      Il a expliqué en substance que ce scandale était une grande chance pour l’Eglise:si on la dénonce,c’est qu’on attend quelque chose d’elle.

      Pourquoi l’armée et l’Etat ont-ils tant tenu à ce qu’on ne dise pas la vérité sur la mort d’Audin ? Si les militaires (et leurs chefs civils) avaient été convaincus d’avoir bien agi,d’avoir agi pour le bien de la patrie, pourquoi ne voulaient-ils pas dire qu’ils avaient tué Audin ?

      Leur obstination à taire la vérité signifie-t-elle qu’ils avaient honte de leurs actes ?

      • Leur silence est conforme aux accords conclus à Evian sur la question des exactions commises par les deux camps. Et c’est bien ce que met en exergue cette affaire : les limites que propose l’absence de poursuite pour crime de guerre ou contre l’humanité contre un ou des Etats. La seule certitude sur l’avis de Camus, est celui qu’il estime être du terrorisme de ce qui ne l’est pas (cf le bel article de Libé). Pourquoi la mort d’Audin serait-elle plus importante par la lumière exigée, parmi tous les crimes commis des deux camps, que celle d’un ou d’une autre anonyme et serait-elle l’exception faite sur le silence qu’imposent ces accords ?

        • Personne ne parle de poursuites ni de crimes de guerre.

          Il a été mis fin à un mensonge d’Etat.

          Le président a dit officiellement ce que tout le monde savait:Audin a été tué par des militaires français.

          Pour la famille Audin Maurice Audin n’est pas un anonyme;sans doute ne pourront-ils jamais lui donner une sépulture,peut-être ne sauront-ils jamais le nom de celui qui l’a tué mais au moins la vérité ne sera-telle plus niée.

          • Vous demandiez la raison du silence de l’armée :
            « Pourquoi l’armée et l’Etat ont-ils tant tenu à ce qu’on ne dise pas la vérité sur la mort d’Audin ?  »

            Et bien il a été conclus qu’aucune vérité ne serait faite sur cette guerre à Evian.

        • Voilà.
          Macron fait de la vérité (ou de la justice) à sens unique — et ça ressemble fort à de la repentance — non sans idées derrière la tête.
          Le FLN en 1962 a assassiné au moins 250 000 harkis — en trois mois (et persiste depuis à leur faire porter le chapeau de tous les dysfonctionnements du pays). On n’est pas sur un meurtre, mais sur un crime contre l’humanité. J’attends juste que le gouvernement algérien le reconnaisse.Et que l’on dise tout haut ce que Messmer a reconnu dans les années 70 : c’était la petite monnaie des accords d’Evian, dont les clauses secrètes stipulaient que l’Algérie laissait à la France la mainmise sur le gaz et de quoi faire ses petites expériences nucléaires dans le désert.
          Enfin, on ne fait pas la guerre en gants de soie. Arriver soixante ans plus tard en disant « oh, c’était très vilain ! » témoigne d’une méconnaissance grave de ce qu’est un conflit armé.Les Algériens se racontent depuis 1962 qu’ils ont gagné un conflit qu’ils avaient perdu sur le terrain.De Gaulle a juste calculé qu’il était impossible d’intégrer dans l’unité nationale sans friction des millions de musulmans d’un coup — que démographiquement (et politiquement) la France ne le supporterait pas. Il avait raison — on le voit aujourd’hui…

          • Tout ceci est totalement hors-sujet.

            Vous avez parlé d’une « réhabilitation » d’Audin et vous savez parfaitement que Macron n’a absolument pas cherché à « réhabiliter » AAudin,lequel n’a d’ailleurs jamais été condamné.

            Vous savez,tout le monde peut dire une connerie;le reconnaître vaut parfois mieux que de nier l’évidence.

          • « Il a été mis fin à un mensonge d’Etat.

            Mais il n’y avait pas de mensonge d’Etat, que le respect des closes conclues, c’est vous qui êtes hors sujet. Si Audin n’a pas été condamné pour trahison, c’est parce que ces mêmes closes ont été respectées.
            Comprenez-vous ce que peut susciter un élément de réponse sur une question qui se doit de restée sans réponse concernant cette guerre, avec les faits que rappelle JPB ?

          • En accord total avec cette analyse, qui pourra, peut-être, s’affiner avec une ouverture des archives qui n’apprendra sans doute rien à ceux qui connaissent ce dossier…

          • Que dire du déshonneur (un mot qui aurait dû parler à tous les tenanciers de la fierté nationale) de l’armée française, coupable d’avoir laissé tant de harkis sourire à gorge déployée.

          • @ dugong
            1962, heu… l’armée française n’était plus sur place, s’est sous la responsabilité de l’Etat Algérien.

          • Si — jusqu’en avril, et même un peu au-delà. Et elle n’a pas bronché — à part quelques officiers qui ont discrètement, malgré les ordres, embarqué les supplétifs harkis et leurs familles avec leurs troupes.

            Et des militaires français sont resté sen Algérie, dans le Sud, jusqu’en 1972, à cause des essais nucléaires et autres. Et de l’exploitation du gaz.

          • Effectivement, l’armée française est partie sans emporter l’intégralité de ses excédents de bagage.

            Il était probablement plus important de pérenniser un moment les essais nucléaires que d’exporter l’intégralité de ses soldats.

            On ne sait rien, d’ailleurs, des détails des essais qui ont duré jusqu’en 1966. Une hallucination champignonnière, probablement.

      • J’oubliais…
        Je ne pense pas du tout que vous soyez moins patriote que les patriotes auto-proclamés de
        https://reseaulibre.org/site/2018/09/13/macron-rend-hommage-a-un-porteur-de-valises-du-fln/

        et de surcroît Je trouve leur style et leur langage outranciers;je préfère de très loin votre style et votre langage, Maître.

        Ça ne m’empêche pas de me demander ce qui vous pousse à parler de « réhabilitation  » d’Audin alors que vous savez très bien que c’est là une calembredaine.

        • Je sais que ça fait toujours mal aux socialistes, mais c’est Mitterrand, qui fut ministre de l’Intérieur, puis de la Justice, qui a donné pour instruction de rétablir l’ordre. Ordre fut rétabli …
          Tiens une idée, pourquoi ne pas exposer au pilori médiatique ses enfants, Jean Cri-cri (papamadi pour les intimes) Gilbert, Mazarine ? puisque l’idée est de faire payer aux générations actuelles, les erreurs ou crimes de leurs aînés ?

  21. Laurent Schwartz dans un texte publié à l’occasion de la commémoration de la soutence de thèse in absentia de Maurice Audin affirme que De Gaulle estimait en 1958 que l’assassin d’Audin devrait être condamné à une longue peine de travaux forcés.
    Evidemment,c’est invérifiable…

    http://smf4.emath.fr/Publications/Gazette/1998/75/smf_gazette_75_11-16.pdf

    Sur le site de la Présidence on peut lire:
    « …la mort de Maurice Audin a été rendue possible par un système légalement institué qui a favorisé les disparitions et permis la torture à des fins politiques. »
    … sa disparition a été rendue possible par un système dont les gouvernements successifs ont permis le développement : le système appelé « arrestation-détention » à l’époque même, qui autorise les forces de l’ordre à arrêter, détenir et interroger tout « suspect » dans l’objectif d’une lutte plus efficace contre l’adversaire.
    Ce système s’est institué sur un fondement légal : les pouvoirs spéciaux.

    L’adverbe  » légalement » ainsi que l’adjectif « légal » méritent examen dans les contextes où ils apparaissent.(d’autant plus que Macron déclare aussi qu’officiellement,à cette époque la torture restait « illégale ».

  22. Vu par les Anglo-Saxons de souche, les Français sont un peuple rêveur dont la jouissance avérée n’est pas la réalisation de soi par le travail, l’engagement, la réussite, mais celle proche des joies procurées par la vie en colonie de vacances à l’ancienne.
    Dortoirs avec concours de prouts, cantine dégueu mais gratuite, argent de poche distribué à chacun, fausse égalité, parlotes remplaçant les actes, animation autant réjouissante que débile mais accessible à tous car au niveau des pâquerettes fanées de vieilles idées dépassées.
    Comment s’étonner dès lors qu’ils ne portent aux nues que de piètres animateurs à la Macron, bouffons diplômés par des structures bouffonnantes, gamins incompétents, jeunes fanfarons irresponsables mais guillerets et propre sur eux ?!
    Notre liberté chérie est un rêve d’esclaves semi-affranchis. Le Français vivra toujours avec un besoin de soutien, d’aide, de protection.
    Merci, les parents !
    Merci les profs !
    Merci les politiciens !
    Vive la France !

    • Heu …

      Au sujet des « piètres animateurs à la Macron, bouffons diplômés /…/, jeunes fanfarons irresponsables mais guillerets » :

      * les américains ont sans doute peu de leçons à nous donner avec le choix de Donald

      * lorsqu’un Cameron promet d’organiser un referendum puis en déplore le résultat il n’est pas mal non plus dans le rôle.

  23. La France en Bern, et accessoirement au temps du choléra (suite)
    Lorsque la rouerie commerciale des uns exploite la crédulité culturelle des autres, on parle de diffusion de la culture. Je dis chapeau à ce magnifique coup de force managérial: sans instruction primaire il est impossible d’abrutir définitivement un peuple de pastèques dont il ne reste que des pépins en dormance.

  24. A propos des européennes en France, les 79 élus seront désignés par proportionnelle à la plus forte moyenne *.

    J’aurais préféré une proportionnelle stricte conduisant à des nombres de sièges non entiers. On aurait alors le plaisir d’assister au découpage d’apparatchiks recyclés.

    * avec des activités mathoïdales àlakh à la clé

  25. Dites donc Dugong, Macron recherche une tête de gondole pour les européennes – moi qui suis dans ses petits papiers, l’autre jour je lui suggère un amphibien ! Une bestiole qui a des pattes et des nageoires et qui vogue entre deux eaux … Qu’est-ce que vous en dites ?

  26. J’ai été promu « vendeur de bibelots en chef » à la boutique de la marque Elysée – merci d’avance pour vos félicitations !

    Ma carrière étant maintenant assurée, je vais pouvoir me lâcher sur Bonnet d’âne.

  27. Le choléra n’existe pas. Tout comme l’insécurité, c’est un « sentiment ».
    Ou alors c’est la faute d’un « déséquilibré ».

    • On m’a dit que le QI moyen des magistrats en France était de 80 ; à la limite de la débilité profonde …

      • Les magistrats sont, pour beaucoup, des idéologues.
        Certains en sont arrivés, par fanatisme idéologique, à afficher sur un « mur des cons » les portraits de papas de jeunes filles violées et assassinées.
        Répugnant…

    • Je voudrais tempérer cette décharge du pére Amptoire : le choléra existe mais il est invisible de mimile et germaine qui ne disposent d’aucun appareil de visualisation adéquat et renvoie la bactérie au rayon des concepts obscurs vaguement menaçants. En revanche, ses effets, notamment diarrhéiques, sont palpables sans conteste par les mêmes.

  28. Le procès à Méric que et périls aura achevé de décrédibiliser la justice de manière péremptoire comme dit si bien le maestro du barreau.

  29. Les mercenaires sont une vieille tradition de toutes les armées européennes – les fameux lansquenets allemands ou les houssard alias hussards de Bercheny le hongrois. Le modèle c’est le mercenaire suisse un fantassin d’ailleurs – car la Suisse pays de montagne pauvre a loué ses hommes pendant des siècles avant de devenir le riche coffre-fort de l’Europe.

    Donc laisser donc un peu tomber vos histoires ridicules d’armées républicaines et d’officiers qui confondent la loyauté au drapeau (sous réserve de solde) et l’honneur personnel.

    Les Tcherkesses de Collet recevaient bonne paye en Syrie dans les années 20/30 et personne n’a jamais songé à en faire des Français comme vous et moi !

  30. Je me souviens (suite)

    d’une discussion avec un fonctionnaire du lycée français d’Alger, ré-ouvert par Chirac après les zévènements faisant état de la salle remplie d’armes déposées par les dignitaires du régime venant assister à une réunion d’information au lycée.

    des conversations avec des algérois rencontrés au hasard des rues faisant état de leur envie de revivre.

    des gosses de Tipaza jouant au foot dans une ruine romaine.

    du gâchis que j’ai ressenti à ces moments alors que j’étais marseillais et qu’il n’y avait jamais eu autant de similitude entre les modes de vie algérois et marseillais.

  31. Tous les ans, des étudiants intègrent des écoles d’ingénieurs, recrutés sur dossier et entretien, qui viennent d’horizons divers, et qui sont aptes à suivre les cours . Les concours ne sont pas là pour garder des forteresses réservées aux « élites reproduites », mais pour sélectionner les étudiants qui seront capables de suivre des enseignements de haut niveau !

  32. A propos du choléra :  » Ce que fait Angelo, c’est tout simplement : rien. Dans la mesure de ses moyens, il est comme si l’épidémie n’était pas. Dès le début, quand le garçon d’écurie de l’hôtel lui parle de l’hécatombe commencée, il hausse les épaules : »Au bureau de tabac, on dit que ça a encore pris à quelqu’un qui serait entre la vie et la mort. – Ne vous occupez pas de la mort des autres, dit Angelo, il ne meurt jamais que les plus malades. » Peu après, nouveau dialogue : « Celui dont je vous parlais est mort, dit le garçon. – Ne vous occupez pas de la mort des autres, dit Angelo. – Trois le même jour, c’est beaucoup dit l’homme. – ça n’est rien tant que ça n’est pas vous, dit Angelo. » https://monnaieprix.hypotheses.org/415

  33. Comme le disait Mirabeau à la veille de 1789 : « La France, cet agrégat inconstitué de peuples désunis!!! ». C’est plus que jamais d’actualité.

  34.  » Et d’un fléau (le choléra) à l’amour de Pauline. Et à ce bonheur fou qui est à l’aliénation ce que le jour est à la nuit. »

    Phrase lumineuse à tous égards, car comment rester insensible et indifférent à la lecture des derniers chapitres du roman quand Angelo sauve Pauline de sa frayeur obsessionnelle du choléra, à ce moment tragique où le fantasme de l’épidémie révèle les personnages à eux-mêmes et à leur amour impossible. Cette allégorie du choléra qui ne touche que les faibles, ceux qui n’arrivent pas à mépriser la maladie sans la dénier, est une leçon de vie.

    Et pour répondre à: « Quand on va au cinéma, on ressort et on n’a rien du tout. C’est de l’escroquerie.
    Depuis cette révélation (tardive) j’achète des livres et je ne vais plus au cinéma. »

    Phrase signée Z (qui veut dire Z et rien d’autre !) où on sent que le gonze n’a aucune vie intérieure assez profonde pour ne voir dans le cinéma que du son de de l’image.
    Pfff, j’ai justement découvert la littérature de Giono par le cinéma, avec « Le hussard sur le toit ».
    Le cinéma mène à tout, à condition d’en sortir pour aller dans une librairie ou une bibliothèque, même si je suis assez d’accord pour dire que la littérature est l’instrument, le seul, de la connaissance de la vie.

    • Le privilège (?) de la jeunesse est d’avoir eu besoin du cinéma pour découvrir la littérature (*).

      Je lisais Le grand troupeau (à mon sens autrement bouleversant que Le hussard) alors vous n’étiez pas en projet, et de très loin.
      J’aurais dû rester coincé à cet époque …

      (*) et aussi bien un jour découvrira-t-elle la nourriture après s’être alimentée de fast food et de flakes.
      Et ce qui est notre ordinaire historique sera pour elle une révélation.

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