Franchement, être au PS, en ce moment, c’est difficile.
J’en connais qui ont voté Hollande en 2012, parce qu’ils ont cru que son ennemi, c’était la finance. Quelques Macronneries plus tard, ils en sont revenus — ou plutôt, ils n’en sont pas revenus. De même, ils ont cru — dans l’enseignement surtout — que Vincent Peillon, qui se préparait depuis des années à être ministre de l’Education, sortirait de son chapeau une grande réforme qui reviendrait sur les horreurs de la loi Jospin de sinistre mémoire — l’élève au centre, le constructivisme, les pédagos au pouvoir, etc.. Quelques belkassineries plus tard, il leur reste leurs yeux pour pleurer. Restaient les Régionales : les voici sommés de voter pour le Parti Républicain. Embrassons-nous, Folleville ! Sarko for ever !
Pauvres gens ! On a tenté de les rassurer en inventant un « front républicain » de texture composite et d’intentions obscures — quoi qu’ils disent. Démonstration.

J’ai au lycée Thiers, à Marseille, une classe qui prépare activement le concours des Sciences-Po de province. Au programme des IEP, cette année, l’Ecole (bon, ça va, je raconte, en toute objectivité, l’apocalypse molle des quarante dernières années, et particulièrement des vingt dernières, ça les fait beaucoup rire — jaune —, d’autant qu’ils éprouvent dans leur chair de cancres sympathiques à quel point on les a pris pour des crétins tout au fil de leur formation) et la Démocratie : et là, j’ai un peu de mal à leur vendre la notion de Front républicain.
D’autant que nous sommes partis de Montesquieu, pour qui la Démocratie, déjà, est une perversion de la République. Alors quand ils voient le déni de démocratie organisé par un parti dont toute la philosophie consiste à barrer la route — en prévision de 2017 — d’un FN qui rassemble au moins 30% des voix, les bras leur en tombent.
« Mais M’sieur, si le FN n’est pas républicain, pourquoi ne pas l’interdire ? » Oui, pourquoi ? La question a été posée jeudi soir sur i-télé à Manuel Valls, qui a répondu à côté parce qu’il n’y a pas de réponse : ils ne sont pas républicains parce qu’ils ne sont pas nous, nous, nous sommes le Bien. Et Bartolone, qui vient d’accuser Valérie Pécresse de représenter « la race blanche » — kholossale finesse —, dans la plus pure obédience à la stratégie Terra Nova, est un « grand républicain » — dixit Valls. Il y a des jours où je suis fier d’être français.
Mais si les Frontistes sont républicains, puisqu’on ne les dissout pas, pourquoi leur interdire l’accès aux institutions vers lesquelles les pousse la vox populi ? Pourquoi donner le spectacle un peu sidérant et légèrement pornographique de cette collusion complice PS / LR, comme si les deux partis qui bipolarisent la vie politique depuis trois décennies répugnaient à faire de la place et choisissaient soudain de se rouler des pelles ? Ce « Front républicain », me disent-ils, ne serait-il pas par ailleurs un bon moyen de camoufler le bilan catastrophique de cinq années de sarkozysme et de quatre années — bientôt — de hollandisme ? Et ces 9 ou 10 ans, c’est presque toute notre vie, ajoutent-ils. Un truc pour ne pas parler des cadeaux faits aux banquiers, du léchage des bottes de Merkel, des disparités qui se creusent, des salaires qui stagnent, des migrants qui viennent prendre la place de leurs parents ex-immigrés, de la réforme du collège qui enverra leurs petits frères et sœurs encore plus sûrement dans le mur ?
De surcroît, ajoutent-ils, qu’est-ce que c’est que ces manières ? Ces partis se croient propriétaires des voix des électeurs ? Au moins, remarquent-ils, ni Mélenchon ni Dupont-Aignan, pour prendre deux opposés du spectre politique (et pas si éloignés que ça, en fait, but that’s an other story) ne donnent de consignes de vote : leurs électeurs, jugent-ils, sont adultes et savent quoi faire dans cette bipolarisation imposée qui tourne doucement au tripode, de façon à exclure ceux qui proposent autre chose que l’obéissance à Bruxelles pour les uns ou les propositions aberrantes pour les autres — parce que quand même, cette histoire de planning familial, quand on sait qu’il y a en France 200 000 avortements par an minimum, c’est un peu fort, non ? Quand je pense que la Provence disait récemment de Marion Maréchal qu’après un départ nunuche, il y a quelques années, elle avait appris vite…

Et puis ils sont inquiets.
« Si le FN est balayé par des alliances contre-nature, c’est nous — nous, les enfants d’immigrés, les musulmans boucs émissaires, nous, les petits, les obscurs, les sans-grade — qui allons payer les pots cassés, parce que c’est dans la rue que ça va éclater, et que les frontistes frustrés se vengeront… » Ils voient la France courir à l’émeute sous prétexte d’avoir préservé la démocratie par des manœuvres anti-démocratiques… Ma foi, ils ne sont pas les seuls.
Alors certes, ce sont juste des Régionales. Mais c’est évidemment une répétition de 2017 — Hollande élu au second tour face à Marine avec les voix piteusement enthousiastes de Républicains renvoyant l’ascenseur, et un PS repayant son dû en perdant les législatives dans la foulée de façon à ce que le chef de l’Etat, reconduit dans ses ors et ses fastes comme jadis Chirac, prenne Sarko comme premier ministre. Je reste persuadé qu’il y a un accord tacite sous ces désistements sidérants du PS en faveur de gens vilipendés et presque pendus encore la veille — ce n’est plus de la politique, c’est du candaulisme —, et que les jeux sont faits sur les deux prochaines années : ils devraient se méfier, ça va se passer dans la rue, et ce sera violent.

Jean-Paul Brighelli

53 commentaires

  1. Bonjour Monsieur BRIGHELLI,

    « ils devraient se méfier, ça va se passer dans la rue, et ce sera violent »

    Ils s’en moquent ils ne sont jamais dans la rue!

    • @Messieurs BRIGHELLI, et no-futur…

      Et voilà revenir la cohorte récurrente, permanente, systématique,
      et pour tout dire lassante de ceux qui en appellent, sous le faux nez de la craindre, à la révolte de la rue… Monsieur BRIGHELLI, oiseau d’augures, souvent mauvaises, empêtré de son opposition aveugle à la gauche, rien de tel que les défroqués…, se perd dans des pronostiques à tout le moins fallacieux !!! Longue vie à lui, il m’amuse mais me lasse !

  2. Pour les présidentielles prochaines, le point de vue de Nabo-Nigo est simple : se foutre du tiers comme du quart mais s’exciter pour parvenir finalement à exhiber sa moitié au peuple.

    Du point de vue de ce dernier, par contre, c’est la débandade (de morue).

  3. Vous inquiétez pas Brighelli : on vous brûlera en place publique comme sorcier ! On vous aura vu cornu chevauchant une goule qui avait les traits de Belkacem et cela suffira ; vous savez que la rumeur dans les pays d’oralité est tout le potage de la justice.
    Et puis il faut bien des diables fourchus qui écrivent avec leur queue quand on incarne à ce point le bien et le bon et le beau !

  4. Manuel Valls qui doit souffrir d’amnésie antérograde prétend que si le Front National passe aux régionales ce sera la guerre civile ; tiens ! je croyais que nous étions déjà en guerre civile depuis les attentats de janvier et novembre !

    ….

    J’ai dû rêver …

  5. En fin de compte, le FN est un parti de trolls, et rien d’autre
    Ce sont des gens qui parlent par slogans, qui ne discutent que par insultes et dont toutes les idées sont des déchets.
    Eux-mêmes sont faits de déchets, des déchets de tous les mouvements réactionnaires ou rétrogrades qu’il y a eu depuis cinquante ans, d’où l’hétéroclite de leur personnalité, mélange de poujadiste, de gaulliste du SAC, de nostalgique de l’Empire, de catho-tradi revanchard, de néo-fasciste d’Assas et d’Occident, de petit chef néo-darwinien social, et surtout d’incurable stérilité .
    Faut-il les laisser accéder au pouvoir?
    Pourquoi pas ? Au moins pour montrer qu’ils ne peuvent pas aider ceux qui, désespérant de tout et doutant des Français, attendent de ces discoureurs sinon des miracles, au moins un mieux.

  6. IMHO…

    Je ne confonds pas — vous non plus sans doute — le FN et cveux qui votent pour lui. De fachos réels, en France, le nombre n’a jamais vraiment varié — entre 4 et 6% (dont jadis le père de l’actuel président, au passage).
    Mais parmi les gens qui votyent FN, vous le savez bien, il y a des cohortes entières d’anciens électeurs de gauche — du PC principalement. Sinon, ce parti hétéroclite — bien d’accord — n’aurait pas tant de succès dans les anciens faubourgs ouvriers de Lille ou de MArseille — entre autres.

    Je dis « anciens », parce qu’aujourd’hui ce sont juste des réserves de chômeurs.

    • Je parlais des militants et chefs du FN, pas de leurs électeurs,
      cela va de soi .
      Leurs électeurs, ce sont ceux qui sentent le pont s’incliner sous leur pas et qui n’entendent plus le bruit des machines, qui savent qu’ils ne savent pas nager, et qui en outre voient le capitaine et le second leur dire d’avoir confiance dans le navire, du haut d’un canot de sauvetage .
      Plus d’épais bornés, qui sont à plaindre aussi .
      Les électeurs du FN ne sont ni violents ni méchants, ils ont peur et raison d’avoir peur .

      • IMHO : vous parlez du FN en scindant les électeurs et dirigeants militants. Seriez vous seul êtes en capacité de comprendre ? Où alors dites clairement que tous les électeurs du FN sont des cons.

    • Bonjour,

      En effet! vos « cancres » posent LA Question
      Pourquoi ne pas l’interdire FN? Parce qu’il n’est pas républicain? Nous voilà bien avancés!
      Ce qu’ils demandent, c’est: « pourquoi être contre le FN? »

      Je vais vous confier quelque chose qui va pas vous plaire, qui va plaire à personne, qu’il sera extrêmement facile de tourner en dérision: un vrai cadeau (de Noël) en somme.

      Le FN est à combattre parce qu’il est le produit d’un mode de scrutin pervers, inventé pour soumettre la majorité à la minorité (la représentation proportionnelle), en s’imposant comme groupe charnière. Et UNIQUEMENTpour cette raison.

      Sûr qu’il y aura bien quelqu’un pour m’objecter pour la 1000e fois le déluge d’âneries,de folklore néo nazi, de jeux de mots,de xéno, de piques antisémites, de catholicisme intégriste, etc. que le FN baptise de « programme »; que « ce n’est pas un thermomètre qui donne la fièvre »…

      A quoi je réponds d’ores et déjà que tout cela n’a que la valeur qu’il veut bien lui attribuer. Que « Durafour crématoire » fut le modèle de l’écran de fumée à l’usage des nigauds: Que cet échantillonnage de c…..ries n’est pas spécifiquement FN. Puisque nous le portons tous en nous dans notre cerveau reptilien.
      (Que c’est même en prenant au sérieux ce genre de flatulences qu’on finit par obliger leurs auteurs à y conformer leurs actes futurs. A l’occasion).
      Et que, pendant ce temps, toute majorité étant rendue impossible, le groupuscule à 3% devient un parti à 40% en se rendant indispensable. Quitte à fermer la porte derrière lui en prônant désormais le scrutin majoritaire (référendum).

      Pour ce que j’en dis.

      • Le groupuscule à 3 (ou 5) % n’avait aucunement l’ambition de prendre le pouvoir — ni Jean-Marie Le Pen, qui n’a jamais été qu’un gros déconneur xénophobe et enflé. Ce qui gâte la vie des uns et des autres, c’est que la stratégie Philippot fait du FN une machine électorale. D’où ls angoisses, les coalitions tordues, les appels à l’unité, etc. Hollande veut se retrouver au second tour face à Marine — mais il lui faut à la fois décrédibiliser la Droite traditionnelle, pour gonfler le FN, et ne pas légitimer Marine LP, de peur qu’au second tour la droite « ordinaire » ne considère qu’au fond, elle est parfaitement convenable, cette dame.

        • Bonjour,

          D’accord avec vous, bien sûr, sur la manoeuvre (éculée) sur le 2e tour de la présidentielle!
          Comme il l’avait promis, Mitterrand ne nous a pas quitté.

          Pas d’accord sur celui dont vous faites un « stratège »
          Tant que vous ne l’aurez pas démontré.
          Vous aurez du mal à établir que c’est à ce Philippot que le FN doit ses 40% d’aujourd’hui.

          Comme s’il suffisait d’avoir baissé d’un ton sur les plus gros fantasmes, pèleriné à Colombey et boudé la manif anti-gay (pour des motifs qui, à ce qu’on raconte, ne tiennent pas très étroitement à la stratégie) pour passer de 30à 40%!

          Curieux que votre stratège n’ait pas fait décoller les 2 boutiques dont il est transfuge: Chevènement et Mélenchon.

          Vous inversez l’ordre des facteurs. Beaucoup de Philippot ont pris en marche le train du FN parce que celui-ci accélérait, et non pour l’orienter.
          Mais ce ne sont pas ces comptables lèche-bottes qui ont construit la voie: çà c’est Jean Marie. Avec la R.P.

          Le « gros déconneur » vous abuse avec sa xénophobie, comme il se foutait naguère de certains nostalgiques en leur vendant des disques de chants nazis et de discours d’Henriot.

          Je n’oublie pas qu’il est au moins aussi compétent en technique électorale qu’en xénophobie (comme on le constatait il y a une quarantaine d’années en l’écoutant intervenir à Nanterre dans des séminaires de sciences politiques).
          « Avec la représentation proportionnelle, c’est pour le FN la fin de la traversée du désert » (Le Pen à la presse, 1983).

          Le chef du groupuscule a toujours eu l’ambition d’exercer le pouvoir, d’être les 5 ou 10% nécessaires à l’obtention d’une majorité (et plus éventuellement)
          La « machine électorale » ne date pas de Philippot

          Mitterrand s’est planté sur Le Pen parce qu’il pensait comme vous: nous payons le risque qu’il a pris. La fosse à purin a débordé.

          P.S. Je ne suis pas sûr que la torture soit une grosse déconnade, pas plus que l’escroquerie à l’héritage.
          Mais ce n’est pas le sujet.

  7. J’ai entendu cette semaine un type du PS à propos du report des voix qui disait « D’abord on vote, ensuite on réfléchit ». On en est là avec ce ver LR-PS coupé en deux par le FN et qui se contorsionne de la droite vers la gauche et inversement. Y’en a même qui inventent le concept de « Versaillophobie », idée peu Commune depuis 1871.

  8. @Sanseverina si elle croise dans ce blog aujourd’hui: je vous ai longuement répondu dès potronminet dans le billet précédent.
    Bonne journée.

  9. Sans vouloir être désagréable, le fascisme est plutôt une « idée » de gauche avec un État fort.
    Mussolini fut d’ailleurs socialiste.

    Sans vouloir soutenir l’un ou l’autre, je ne soutiens ni l’un ni l’autre, Le Pen père a des défauts (dont au moins la provoc douteuse voire imbécile), certes, mais il est plus libéral au moins économiquement que sa fille et Philippot.

  10. Corrigez-moi si je me trompe, mais en tant que prof de Français, il ne me semble pas que le terme « fier d’être Français « , soit très correct.

  11. « Touche pas au bulletin de vote salope ! » disait très contrarié et très éméché à la populace le locataire de Matignon avant les élections de dimanche.

  12. Monsieur Brighelli prend ses désirs pour des réalités.
    Cette chronique est, de loin, la pire qu’il ait jamais commise. Elle me rappelle les épanchements doriotistes des « heures les plus noires » où les revanchards anti-laïcards, les chaisières et les démagos se faisaient haranguer par un trouduc.
    A vouloir prêcher l’émeute, comme d’autres le Jihad, il ne fait que jeter de l’essence sur l’incendie.
    Les faibles d’esprit ne sont pas toujours analphabètes comme l’auteur le remarquait en louant l’absence de fautes de français dans les publications de Daesh. Ils avaient aussi les publications de soral&dieudonné. Ils peuvent désormais de repaître de la prose de M. Brighelli.

  13. Amis de Champagne-Ardennes et de Lorraine, le droit local et le régime de sécurité sociale alsaciens-mosellans, qu’on nous envie, sont un héritage des années 1871-1919 , cette période, vous le savez, où l’Alsace, lâchée le 1er mars 1871 sans aucune nécessité par l’Assemblée nationale réunie à Bordeaux , s’est retrouvée allemande pour 48 ans sans l’avoir demandé ! Petite compensation, mais combien précieuse, à tant de malheurs !
    Les grands partis, soit en décidant la méga-région
    ingouvernable ALCA, soit en laissant faire, ont déjà pris acte de leur disparition. Merci de vous en souvenir dimanche.

    • « sans aucune nécessité »

      Vous êtes un marrant, vous. Bismarck et Guillaume dans la galerie des glaces, c’était aussi pour le fun ?

      • Oui, thdo, j’ai confondu deux époques ! C’est juste après le désastre de Sedan que Bismarck était prêt à se contenter de Strasbourg et de sa banlieue si les Français cessaient la guerre tout de suite. Comme cela n’a pas été le cas, quelques mois après, c’était l’Alsace et une partie de la Lorraine qu’il a exigées, plus une indemnité de 5 milliards de francs.
        Bref, les Alsaciens n’avaient pas demandé à devenir Prussiens, et donc leur laisser leur droit local et leur régime de sécurité sociale serait simplement justice, le gouvernement français de l’époque, Napoléon III en l’occurrence, s’étant montré particulièrement incapable, en engageant la France dans une guerre avec la Prusse perdue d’avance et dont l’Alsace a fait les frais!

  14. Le planning familial n’est pas chargé des avortements, qui sont fait par des médecins. Il s’occupe de propagande.

    Or, dans son dernier rapport d’activité en ligne :

    http://www.planning-familial.org/sites/internet/files/le-planning-familial_ra_consolide_2014_0.pdf

    on peut constater qu’il dérive un peu par rapport à ses objectifs supposés, et financés par la collectivité.

    Pourquoi, en effet, vient-il se mêler de théorie du genre (qui n’existe pas, et qu’il faut donc enseigner dans les écoles) ?

    Est-il vraiment urgent de se pencher sur le grave problème de la contraception chez les LGBT, ou est-ce une nouvelle forme de détournement de subvention ?

    Enfin, est-ce le rôle d’une organisation d’information rémunérée sur fonds publics de s’inquiéter « de la montée de l’extrême droite » ? Au moins, cela montre que ce n’est pas la blondinette qui a commencé…

  15. Les braqueurs se sont trompés d’adresse : ils sont allés au 72 rue du Faubourg Saint Honoré à la bijouterie Chopard chopés les joyaux de la couronne alors que les bijoux à la Rose sont au 55 !

    Si leur GPS avait fonctionné le petit scootériste serait nu comme un ver à l’heure qu’il est !

    •  » ce que leclerc est aux pompes funèbres. »
      Vous avez sûrement dû vous aussi être en contact avec les croquettes pour chat de leur « marque repère ». Il y en avait qui circulaient à un cocktail où je m’étais quasiment invité et je ne les ai pas bien supportées. Des colombiennes à coup sûr.

  16. La suite:
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/12/11/01016-20151211ARTFIG00172-l-education-nationale-inspecte-une-vingtaine-d-etablissements-musulmans-hors-contrat.php

    citons un passage :
    « «Je ne connais pas tous les établissements hors contrats. Beaucoup se créent – pas moins de 16 cette année – de manière parfois anarchique, il faut le dire», reconnaît-t-il. Makhlouf Mamèche explique que sur cette liste figurent surtout des écoles primaires. «On parle d’école, mais il s’agit souvent de 15-20 élèves. Ce sont des familles qui se mettent d’accord entre elles. Elles ne sont pas satisfaites du programme de l’Éducation nationale. Elles estiment que les valeurs de l’islam ne sont pas respectées», poursuit-il évoquant notamment les questions de sexualité. «Parmi ces écoles, deux ou trois refusent clairement de passer sous contrat, estimant qu’elles perdront en liberté.»

    Le petit robinet goutte mais la grosse fuite s’annonce.
    A suivre

    • Le produit conjoint des libéraux, qui veulent promouvoir ce type d’école, et des laïcards, qui refusent de reconnaître qu’il faudrait traiter les religions de manière dissymétrique, au moins sur ce sujet de l’intégration/éducation.

      Mais si vous interrogez le :. Brighelli, il vous répondra, patelin, qu’il se sent à l’exacte équidistance des religions chrétiennes, juives, protestantes, musulmane, bouddhique et pastafaristes, tout en se frisant les moustaches.

  17. En tout cas, depuis une semaine, ceux qui doutaient de la réalité du « système » UMPS ( on se bouffe le nez la veille, on est copains comme cochons le lendemain) en ont eu pour leur argent ! Quel spectacle !

  18. Vous n’avez pas compris vous tous « il faut aller un peu plus loin » et « avec plus de pédagogie ».

  19. @Tristan: idem, réponse dans le billet précédent…
    Fin des réunions et des conseils qui vous mangent toutes vos soirées ! Ouf ! Enfin, un peu d’anthologie…

    • Je viens de lire votre réponse. Oui, Finkie était carrément déstabilisé d’entendre Julliard réfuter toute poésie chez Flaubert. Julliard a fermement campé sur ses positions et j’étais et je suis 100 % d’accord avec elle : la beauté n’a rien à voir là dedans. Une prose peut être géniale, magnifique, elle n’est pas poétique pour autant. Et de citer le passage de la Recherche où la langue devient musique (la petite phrase de Vinteuil ou plutôt la description de son écoute par le narrateur)). D’ailleurs, le passage lu par Lucchini en était le contre-exemple parfait (les grooms comme une meute de chiens autour de Swann), terrible, magnifique, proustien mais pas de la prose poétique.
      Merci pour la référence à Pierre-Marc de Biasi, mais je crois que la lecture de ce genre d’exégèse est au-dessus de mes capacités.

  20. Autrefois, ce furent les versaillais (de droite) qui fusillèrent les communards (de gauche) parce qu’ils étaient trop rouges.

    Aujourd’hui, c’est Bartolone (de gauche) qui fusille verbalement les versaillais (de droite) parce qu’ils sont trop blancs.

    Sauf que Bartolone ne vaut pas la moitié d’un Thiers.

  21. Prions tous ensemble, ouais.
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/11/au-maroc-mohammed-vi-appelle-a-prier-pour-la-pluie_4829548_3212.html
    Faut oser. Même Le Grand Timonier n’aurait pas parlé comme ça aux paysans chinois qui n’ont pourtant que leurs yeux pour pleurer. Relisons ensemble, mes bien chers frères, cette belle traduction de Michelle Loi:

    En deuil de Yang Quan
    Comment garder l’élan heureux
    des anciens jours
    Fleurs épanouies ou fleurs fanées,
    que m’importe
    La pluie du Sud aidant à mes larmes,
    qui l’aurait cru

    (Lu Xun) 1933

  22. Si on cherche – qui le fait ? – le pédigrée des candidats (albicans) de la liste PS aux régionales 2015 en Aqitaine-Limousin-Poitou-Charentes, on s’aperçoit que la coupure avec le monde ouvrier est quasi totale : 2 ou 3 ouvriers (on le savait).

    En revanche, la quantité de profs * (notamment hystéroriens-géographieux) reste impressionnante. La soi-disant coupure du monde enseignant avec le camp du bien est une farce.

    http://alainrousset2015.fr/dans-votre-departement/

    * j’écris bien profs et non professeurs.

  23. Moi aussi je dis profs.
    D’autant plus que je réserve « professeur » aux universitaires qui portent ce titre — pour les différencier des MCF.
    D’autant que « profs » est juste un raccourci (par apocope — suppression de la queue, si je puis dire) — et que si je laissais tout à fait parler le jacobin qui sommeille en moi, je couperais la tête (aphérèse) — au risque de transformer les « professeurs » en « fesseurs »…

  24. Je sens que je vais proposer un codicille à cette note… Il y en a qui apparemment ne m’ont pas compris — ma faute, certainement…

  25. Eh bien moi, je dis, le plus souvent : »professeur », ne serait-ce que parce que c’est ainsi que commence la dégradation de ce métier. En d’autres termes, « prof », c’est à peine une activité, un job (d’ailleurs, ne dit-on pas « pauvre comme Job » ?). Quand je dis professeur, je suis en droit d’attendre le parachute doré, les stock-options, peut-être même la voiture de fonction… Non, là, il faut se réveiller !

    • Absolument d’accord! « Prof » a un petit côté minable qui contribue à dévaloriser la profession !

  26. Tout le monde se met d’accord pour baisser les température de 2° : bande de minus ! Moi je souffle sur la Cop21 et je baisse la température immédiatement juste au-dessus du zéro absolu.

Comments are closed.