Notre correspondant à Tunis — un ancien de Bonnetdane — écrit : « Voici une quinzaine de jours, entre 50 et 100 camions ont forcé la douane tunisienne à la frontière libyenne. Poursuite molle, pas retrouvés.
« À bord, vraisemblablement armes et djihadistes. Qui en a entendu parler ? Les gardes nationaux, les soldats, les policiers se font dégommer régulièrement.
« Ce n’est sans doute que le début. »

Que venaient faire là les deux tueurs du Bardo ? Leur priorité était peut-être le Parlement, où l’on débattait à la même heure d’un projet de loi anti-terroriste (et les démocrates tunisiens doivent savoir qu’ils ont enfin l’opportunité de faire passer une loi forte, quelles que soient les criailleries des barbus — à eux d’en profiter), mais le fait est qu’ils se sont finalement dirigés vers le musée, que j’ai visité il y a… quelques années. À mon âge, on ne compte plus.
Le salafisme non plus ne compte pas. Cette manie de s’en prendre aux musées ou aux bibliothèques, de Mossoul à Tunis, quitte à y laisser sa peau, a forcément un sens. La « destruction des idoles » (les images qui agrémentent cet article témoignent de l’exceptionnelle richesse du Bardo, et de l’antiquité de la civilisation tunisienne) ne suffit pas à expliquer cet acharnement, au marteau-piqueur ou à la kalachnikov, à bousiller des œuvres d’art : il s’agit d’éradiquer le Temps. Les témoignages du Temps. D’en finir avec l’Histoire par d’autres voies que celles qu’avait imaginées Francis Fukuyama.

Nous sommes en 2015, mais nous savons aussi compter avant Jésus-Christ. Les Juifs sont en 5775 (ils ont commencé en – 3761 du calendrier grégorien), mais je ne crois pas qu’il y en ait un seul qui nie qu’il s’est passé, avant cette date, deux ou trois petites choses dans l’histoire de l’humanité. Chez les Musulmans, nous sommes en l’année 1436 de l’Hégire.
L’Hégire, étymologiquement, c’est l’exil ou la rupture, souvenir du départ de la Mecque de Mahomet et de ses troupes qui se repliaient sur Yathrib-Médine. Mais symboliquement, c’est la rupture avec la société arabe classique, clanique, et l’instauration de l’Oumma, la communauté des croyants. Et c’est non le départ de l’Histoire, mais son abolition : Dieu a le temps, et ses sectateurs l’ont aussi. Ils ont l’éternité devant eux. Ils sont à la fois vivants et déjà morts — ce qui explique, au moins en partie, leur aptitude au sacrifice : peu importe, le Paradis et ses grains de raisin blanc (on sait que c’est la vraie traduction, fournie par le philologue libano-allemand qui se fait prudemment appeler Christoph Luxenberg, des houris promises aux martyrs qui ont courageusement attaqué des touristes désarmés), l’Islam nie le temps : alors, les vestiges des temps anciens sont à éliminer, car ils témoignent d’accrocs possibles (et même certains) au modèle théorique : ces idoles antérieures au Prophète sont bien venues de quelque part — un quelque part où Allah n’existait pas encore, et s’appelait Jupiter, ou Jéhovah, ou ce que vous voulez, la liste est longue des dieux qui ont agrémenté l’Histoire de l’humanité, et dont celui auquel croient les islamistes n’est que le dernier avatar. Comme disait déjà Saint Augustin : « Le Temps n’existe que parce qu’il tend à n’être plus.» D’où son haussement d’épaules, dans le Sermon sur la chute de Rome : l’écroulement des empires n’est qu’un épiphénomène quand on considère l’Histoire ad majorem dei gloriam. Le messianisme commence toujours par la chute des idoles. L’Islam ne diffère en rien des religions de dieu unique qui l’ont précédé. Mais il est plus systématique. Il a brûlé la bibliothèque d’Alexandrie (70 millions de volumes, quand même) parce qu’il ne saurait y avoir qu’un seul Livre. Une seule voix. Un seul nom. Les nazis avaient décidé de construire à Linz le musée du Reich en y accumulant tout ce qu’ils pillaient ailleurs. Mais nos gens sont plus forts : du passé faisons table rase…

Nous sommes, nous, des civilisations du Temps. Rappelez-vous la phrase si souvent citée de Valéry, résumant la Première Guerre mondiale : « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Qu’aurait pensé l’auteur du Cimetière marin des destructions en cours de la mémoire humaine ? Que notre civilisation des Lumières, si elle n’éradique pas, et vite, les fanatique de la Nuit, sombrera elle-même face à des gens qui œuvrent dans l’éternité.

Je dis éradiquer, et je pèse mes mots. Faire un musée virtuel pour remplacer ceux que détruit l’Etat islamique, c’est sympathique, mais peu opérant. On ne répond au fer que par le fer.

Je serais ministre de l’Intérieur,  je renforcerais sérieusement la sécurité des musées. La dernière fois que j’ai fait la queue à Orsay, je me suis dit que cette foule offrait une splendide cible à un quelconque illuminé (étant entendu qu’il s’agit d’une lumière noire). Mais c’est moins à l’extérieur qu’à l’intérieur qu’il faut craindre : tirer dans un musée, c’est à coup sûr non seulement dégommer les gens qui y admirent le Temps mis en œuvres, mais aussi abîmer les témoignages de ce qui fut avant — parce qu’il ne saurait y avoir un « avant ». Ni un « après ». Time is on my side.

« Pauvre pays », continue l’honorable correspondant à Tunis, « livré à ces barbares par trois années d’infamies qui ont ouvert toutes les frontières, tous les trafics, laissé s’exprimer des prédicateurs fous, envoyé en Syrie des femmes et des jeunes déboussolés, favorisé leur retour sans suivi, implanté jardins d’enfants et écoles « coraniques », et j’en passe. Alors forcément, un jour ou l’autre, tout cela revient en sinistre écho. Et encore merci à BHL et Sarkozy pour le maelström qu’ils ont si bien su engendrer en Libye. »

Ben oui : la Libye était un glacis, comme l’avait été l’Egypte. Les dominos s’effondrent, les djihadistes traversent les frontières avec la facilité des ombres, et si la Tunisie cède, il n’y aura plus que la Méditerranée à traverser avant de se retrouver face aux gros morceaux — à pied d’œuvre et de chefs d’œuvre.

Jean-Paul Brighelli

PS. Les chefs d’œuvre qui illustrent cet article sont tous exposés au musée du Bardo. J’espère très fort qu’ils sont passés à travers les balles. Courons-y vite avant que des fondamentalistes prétextent des questions de sécurité pour fermer définitivement le Bardo.

39 commentaires

  1. Combien de morts, de victimes innocentes assassinées, offertes en holocauste à allah et son adjoint momo ??!!
    Oui, combien encore avant qu’on ne se décide à agir, en commençant par remettre à sa place de SECTE sanguinaire cet islam qui veut s’imposer dans le sang à l’humanité entière ?
    Nous sommes tous concernés, il est tard mais pas trop tard !!

  2. Une mosaïque donne un tout avec des fragments à bords nets; Il n’y aurait donc pas de mosaïque islamiste en Tunisie.

    Plutôt une nébuleuse allant de Okba Ibn Nafaâ à Ennahdha.

    On va en entendre des faux culs dans les jours qui viennent…

  3. Bien sûr, vous avez raison. Cela dit il faut bien reconnaître que la gauche et l’islamisme ont beaucoup de points communs : éradiquer le passé (cf. les parole de L’internationale chanté régulièrement par les gens de gauche) : détruire les restes des civilisations antérieures, en massacrant les populations qui en sont les derniers vestiges et les musées. En France on nie l’existence des Français de souche, des quantités d’églises sont détruites (municipalités de gauche) ; disons que nous en sommes aux préliminaires. La gauche et l’islamisme sont d’accord au moins sur un point ‘faire table rase du passé’.

  4. Il y a pire que le terrorisme c’est son allié naturel : la bêtise de votre ministre mon cher Brighelli !

    Najat Vallaud-Belkacem : « Supprimer la possibilité d’avoir un menu non confessionnel, je trouve que c’est une façon, en réalité, d’interdire l’accès de la cantine à certains enfants. »

    La réalité c’est que l’homme est omnivore : Tout le reste c’est de la religion !

  5. Avez-vous remarqué que dans les musées publics qui sont une invention des Lumières et qui apparaissent avec la révolution française l’absence quasi-totale d’un public issu de l’immigration africaine et musulmane en particulier ?

    Il est vrai que raisonner comme le ministre en titre de l’éducation nationale ne favorise pas la compréhension de la relativité des civilisations et de la temporalité qui fonde le recueil des diverses formes d’art ; car enfin la chronologie est la base même de l’idée de musée ! N’en déplaise à Malraux et à son idée de musée intemporel …

  6. Le général De Gaulle qui n’était pas complètement dupe des prétentions artistiques de son ministre de la culture disait : « Il ne sait même pas dessiner ! »

    • Il disait aussi : « Malraux c’est un volcan qui fait beaucoup de fumée ! » Autant dire que la dimension de fumiste était clairement affichée par son mentor politique.

  7. Qu’est-ce qu’un musée ? La mise en ordre rationnelle des diverses formes d’art produites par l’humanité, à travers le regroupement géographique par école et par séquence temporelle.

    Il est clair qu’une société religieuse basée sur le culte totalitaire d’une divinité n’a que faire d’un musée !
    Une église pour un croyant n’est pas un musée ! Une mosquée, un temple pas plus …

    Il y a donc clairement solution de continuité entre l’idée de musée, idée essentiellement rationaliste et le sentiment religieux qui même s’il s’exprime sous forme artistique est hostile par définition au respect des autres cultures.

    • En résumé le musée du Bardo n’aurait jamais existé sans la colonisation française de l’Afrique du Nord ! Qu’on le veuille ou non c’est le fruit direct de cette politique aujourd’hui unaniment condamnée par des hommes politiques opportunistes qui sont obligés de nager dans la contradiction.

      On peut souligner que les touristes froidement exécutés hier étaient tous des Occidentaux !

  8. Le musée public et l’école publique ont un peu la même vocation pédagogique universelle ! Je ne veux pas faire de peine au corps pédagogique français mais je suppose qu’il peut encaisser une certaine dose de vérité : il est quand même en situation d’échec quand il s’agit d’enseigner la raison universelle et de la différencier soigneusement avec la notion de sentiment !

    Sentiment privé comme l’amour ou public comme la religion qu’importe !

    Mazarin était un grand collectionneur d’art, il y satisfaisait son appétit de jouissance privée et l’étalage de sa richesse et de sa puissance, il faisait visiter ses collections avec plaisir à ses invités mais enfin il n’y avait aucune notion d’enseignement là-dedans !

    Donc avant le 18e l’idée d’enseignement artistique par la visite muséale n’existe pas. On apprend le métier d’artiste dans des ateliers … il y a une rupture historique au moment des Lumières ! On passe du cabinet de curiosité du savant et de la collection privée des mécènes à la vocation encyclopédique et au classement universitaire des connaissances.

  9. Merci pour les belles-z- images… Elles sont splendidement émouvantes.
    Il est certain que plus ces monstres réussiront à faire fuir les touristes, plus ils mettront par terre l’économie de ces pays qui vivent du tourisme, plus vite ils y feront la loi, une fois que tout se sera cassé la figure.
    Et pendant ce temps-là, ici, la conne de service qui touchera sa rente de ministre pendant toute sa vie, continue ses conneries. Et elle oeuvre dans le même sens que ces crapules vis-à-vis du passé. On se demande en effet comment les quelques rares latinistes survivants pourront commencer et le latin et la deuxième langue vivante dès la 5ème au collège. Voilà le moyen d’éliminer les quelques fils et filles de dinosaures et les sections bi-langues qui favorisaient , outrageusement bien sûr, les quelques gamins capables de faire encore des efforts.
    Mais quelle bande de crapules, ces socialos. A pendre, haut et court !

  10. Un jour un pillard nomade s’est construit une religion sur mesure. Comme il avait la sensibilité culturelle dans la première syllabe, il a décrété qu’il fallait détruire tout ce qui ressemblait à de l’Art.
    J’aime bien quand on nous explique tout ce que nous devons à la civilisation arabe (laquelle d’ailleurs? la persane ou l’andalouse?)
    Certains savants se sont inspirés d’Aristote, il est vrai, mais rien ne dit qu’ils ont été félicités pour cela en leur temps.
    Pour faire des découvertes, il faut douter, ce qui n’est pas exactement encouragé dans les monothéismes en général et celui-là en particulier.
    Ce qui me frappe depuis les attentats du 11 septembre, c’est la quantité de dégâts qu’on peut faire avec des moyens extrêmement réduits.

    • Mahomet n’est pas un nomade, il vit dans une ville et dirige des chameliers, comme d’utres aujourd’hui dirigent des entreprises de transport.
      S’il y a une religion de nomades du désert, c’est celle inventée, selon la légende, par Abraham.
      Quant à la civilisation arabo-musulmane (on met les deux parce que ses savants ne sont pas tous musulmans et pas tous arabes), elle comprend l’ensemble des pays d’Islam, l’andalouse et la persane.

  11. Ce n’est pas l’Islam qui est en cause, c’est le monothéisme. La destruction des idoles est dans la Torah. Que fait Avram, plus tard nommé Abraham par Dieu (Javeh, le nom qu’il est interdit de prononcer sous peine de mort) ? il détruit les idoles du magasin de son père avant de partir dans le pays où Dieu doit le conduire. Que fait Moïse descendant du Sinaï lorsqu’il voit les adorateurs du Veau d’Or ? il appelle ses sbires pour massacrer les idolâtres.
    Le monothéisme conduit à la haine des idolâtres et à la destruction des idoles. Que faisaient les conquistadores chrétiens rencontrant les païens, ils les tuaient ou les convertissaient et détruisaient leurs idoles.
    il y a aujourd’hui un groupe qui respecte la Torah, ce n’est pas Israël, cet Etat rempli de mécréants, c’est DAESH qui reprend le pire du monothéisme.
    Il est vrai que le monothéisme a donné le meilleur et le pire, Bach et l’Inquisiton, Hallaj, le mystique supplicié parce qu’il dialoguait avec Dieu dans ses poèmes, et DAESH.
    Quant aux savants qui se sont inspirés d’Aristote, il faut rappeler Ibn Roshd (Averroès en latin) qui cherchait une approche rationnelle de la foi et qui écrivait que la philosophie et la théologie sont sœurs, et Thomas d’Aquin qui cherchait à rendre Aristote compatible avec le monothéisme et écrivait que la philosophie est la servante de la théologie. Il est vrai que Ibn Roshd a eu peu de succès dans le monde musulman tandis que Thomas est devenu le penseur officiel de l’Eglise jusqu’à aujourd’hui (lire Jean-Paul II).

  12. Oui mais cette vision d’une religion mère des sciences est assez limitée dans le temps : il y eut bien un passage décidé à la tradition qui a commencé vers le 12ème siècle *.

    Évidemment, il se trouvera toujours des histéroriens pour mettre ça sur le compte des invasions mongoles.

    Comme disent les algériens qui ont le l’humour ** : on a inventé le zéro et on s’y est arrêté.

    * le 12ème siècle de « chez nous » (depuis qu’on a décidé de compter dans l’autre sens)

    ** il y en a. Beaucoup. Le désespoir…

    • La religion n’a jamais été mère de sciences. Des deux côtés de la Méditerranée, la science s’inscrit dans la tradition rationaliste grecque.

  13. Bon ! alors dimanche Belphégor sort de son tombeau et vient étendre son manteau noir sur la France !

    P.S Je vous la fais courte pour résumer la pensée des médias. C’est « Dimanche au musée de la république » produit par Luc Besson (il y aura des suites comme pour Taxi)

  14. JPB, vous un si grand amateur de cochon, vous connaissez la différence entre le Coran et le Cochon?

    Tout est bon dans le cochon!

  15. C’est bien vrai! c’est d’ailleurs le credo de ma religion personnelle : « Dans le cochon, tout est bon! »
    Non mais! ce n’est pas parce que la religion est l’exploitation politique des superstitions, donc spécialiste d’un certain genre de cuisine, qu’elle doit se mêler aussi de gastronomie!

  16. « l’Islam nie le temps : alors, les vestiges des temps anciens sont à éliminer, car ils témoignent d’accrocs possibles (et même certains) au modèle théorique « . Un des corollaires de la loi de Murphy est « si les faits sont conformes à la théorie, alors il faut écarter les faits ». CQFD.

    Accessoirement, je reviens d’une semaine en Grèce, et ces statues romaines me piquent les yeux…

    • L’islam ralentit le temps et dans le Coran, évidemment, tout est révélé :

      En tapant islam trou noir sur GlouGlou (avec un instrument contondant), on obtient des choses passionnantes :

      Ainsi, si vous êtes un peu occlus et fixé pour un moment au-dessus de la cuvette, voici un document où vous apprendrez, en moins de sept (7) minutes qu’un trou noir a une fonction et qu’évidemment, c’est écrit noir sur blanc sur le Papier :

      https://www.youtube.com/watch?v=04OEVyheAWM

      l’oeil de dieu qui torche l’univers ?

      • J’ai en souvenir une bonne poilade à lire un livre qu’un élève, Serbe converti à l’islamisme, avait offert à l’un de mes collègues esvétiste. C’était d’un certain Haroun Yahya et derrière la couverture clinquante d’un goût exquis, on était censé y réfuter la théorie de l’évolution, avant de révéler la Vérité.
        On comprenait entre autres que tout Albert (le moustachu qui était capable de tirer la langue) est dans le Coran, parce que dans un des ses versets, il est dit que pour Dieu, une minute ou mille ans, c’est du pareil au même.

    • La physique quantique selon Daesh :

      Allah ħ !

      A la hache, une tête bien pleine n’a plus aucune « fonction »

      • Si vous parlez de « trou noir » vous allez exciter Brighelli, c’est pas bien Dugong ! Vous savez bien que quand il est dans tous ses états, il crie : « Meirieu ! Meirieu ! »

        P.S : Il semblerait bien que Meirieu soit le cousin d’Allah du côté de l’éducation nationale …

  17. cher monsieur, je crois que vous vous trompez sur le christianisme qui n’a jamais aboli le passé, il s’est placé dans une perspective de l’accomplissement, les Pères de l’Église ont travaille Platon, Plotin, Jamblique, les auteurs stoïciens etc… Dans les universités médiévales, les auteurs grecs et latins étaient lus et travaillés. ce sont les monastères qui ont sauvé dans leurs bibliothèques les auteurs grecs et latins de la furie destructrice des barbares. l’exégèse patristique comme médiévale était basée sur l’herméneutique grecque. Le sens de l’histoire est également profondément judéo-chrétien…. voici pour nuancer votre discours.

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