Jennifer Cagole ne pensait pas être un jour enseignante. Elle avait d’abord pensé se faire pute, mais quel avenir dans ce métier avec un 85 A ? L’armée et la police la refusèrent, elle n’avait pas la taille requise. Technicienne de surface à la voirie marseillaise ? L’atmosphère de franche camaraderie du syndicat FO la rebuta. En désespoir de cause, elle a passé l’année dernière le CAPES de Lettres — difficilement, car malgré d’excellentes notes à l’écrit comme à l’oral dans sa discipline, elle fut fusillée par les didacticiens, qui suspectaient en elle une amoureuse des Belles-Lettres, péché impardonnable pour les pédagos qui chapeautent le système.
Je l’ai connue par hasard. Elle a accepté de livrer à Bonnet d’âne, tout au long de cette année de stage qui promet d’être fertile en belles découvertes, le récit de ses aventures pédagogiques.
Vendredi dernier, se tenait donc, à la Fac Saint-Charles, la grand-messe initiale, réunissant autour du recteur les IPR, les responsables de l’ESPE locale (prononcez E.S.P.E., comme eux) et le grand trésorier.
À noter que si elle sait dans quel collège elle officiera cette année, Jennifer ignore toujours, en cette fin août, qui sera son tuteur.
Je lui laisse la parole, sans y mettre mon grain de sel.Capture d’écran 2017-08-27 à 11.40.25

Capture d’écran 2017-08-27 à 11.38.49Six cents personnes (600 là, et à la même heure un même groupe sur le site de la fac de Droit) massées autour de la cafétéria dès 9h, futurs profs de collège et des écoles, quelques agrégés perdus dans le flot, peu de conversations puisque les gens ne se connaissaient pas, et semblaient marcher en terrain miné. Pour l’essentiel, des quadras dont les années d’études appartenaient à un passé trépassé. Des femmes, majoritairement. L’enseignement serait-il la soupape des divorces ratés ?
Une demi-heure après, entrée dans le grand amphi Peres de la fac. Derrière la table installée sur la tribune, l’Inspecteur d’Académie ouvre le feu avec une longue intervention de bienvenue.
Nous avons donc appris que nous étions désormais des cadres A de la fonction publique — payés sur la base du salaire moyen français, soit 1500 € / mois après cinq ans d’études : que gagne pendant ce temps un cadre du secteur bancaire, Mister Macron ?… Appris qu’un cadre A devait avoir une tenue correcte, car le vêtement a une fonction mimétique — avoir un jean bien coupé empêchera donc les gamins / gamines d’avoir des jeans déchirés… De même au niveau vocabulaire : ne pas jurer (il faudra que j’explique le mot à mes futurs élèves, tiens !), ne jamais s’énerver. Ça les empêchera sûrement d’éructer de leur côté.
Appris aussi que nous avions passé le concours car nous avions reconnu l’excellence du modèle éducatif français (ben non, c’est pour le fric — quelle autre option avec un Master de Lettres, quand on n’est pas un héritier, comme disait Bourdieu ?). Appris enfin qu’avec Jean-Michel Blanquer, c’était la confiance restaurée qui était entrée rue de Grenelle. Hmm… L’année dernière, le même Inspecteur d’Académie a dû expliquer qu’avec Najat, c’était la confiance perpétuée. Les ministres passent, les IA-DASEN restent. D’ailleurs, on nous précisera plus loin que « si vous avez une classe de Quatrième, pour l’élève, c’est la seule quatrième de sa vie » : la latitude récemment donnée par le ministre pour opérer à nouveau des redoublements est apparemment ignorée.

« Il faut que vous fassiez confiance aux familles de vos élèves » — évitons de penser que certains parents viennent, de temps en temps, agresser un prof ou un directeur d’école. « Il faut aimer — platoniquement bien sûr — vos élèves » : c’est curieux cette insistance du système sur la pédophilie, le médecin qui m’a délivré mon permis physique et psychique d’enseigner m’a demandé aussi, avec une foule de soupçons, pour quelle raison pathologique je voulais fréquenter des gamins.
« Et il faut laisser à vos élèves assez d’espace pour qu’ils deviennent des citoyens éclairés » : la formulation m’a paru énigmatique, mais un IPR, prenant la parole peu après, a explicité le propos : « Vous avez un devoir de neutralité en tant qu’enseignants qui oblige à respecter la laïcité, corollaire de l’égalité ; les élèves n’ont pas ce devoir : c’est par la prise de parole qu’ils forment le futur citoyen éclairé qu’ils deviendront infailliblement ». Ça, c’est de la loi Jospin remise au goût du jour : liberté d’expression, etc. Donc, si j’ai bien compris, je dois rester neutre, supporter les discours les plus fanatisés de mes loupiots, et excuser le fait qu’ils manifestent pendant les minutes de silence. Bon.
Le même IPR a utilisé la métaphore de la matriochka pour caractériser ce qu’était, selon lui, l’ancien système, où chaque classe succédait à la précédente sans lien organique. « Mais grâce au système des cycles, désormais, tout est lié — et le CM2 est organiquement lié à la Sixième ». Il n’a jamais dû voir une matriochka, parce que tout s’y emboîte. Et manifestement, la réforme Najat est toujours d’actualité. C’est bien la peine que Blanquer, il se décarcasse !

« La liberté pédagogique, ce n’est pas n’importe quoi », a précisé l’IPR ; « reprenons les textes ». Et de projeter sur l’écran (manifestement, les IPR maîtrisent le C2i, ce pré-requis de connaissances informatiques bien plus crucial, désormais, que les connaissances disciplinaires) les Bulletins officiels expliquant en quelques déterminants fléchés (« Professeur => éducateur ») le cadre dans lequel nous devons évoluer. Ainsi, nous avons appris qu’un fonctionnaire est tenu au secret professionnel et en même temps, comme dirait Emmanuel, se doit d’informer le public — ce que je m’empresse de faire ici-même.
« Si vous faites venir un éditeur dans votre établissement (ces gens-là supposent donc que le prof lambda connaît des éditeurs…), vous devez faire aussi venir un éditeur concurrent » : il est temps que j’étoffe mon carnet d’adresses !

À propos d’éducateur… Nous avons trouvé sur les travées des imprimés où était notifiée une question, à laquelle nous devions répondre, ce qui faciliterait in fine le dialogue avec les experts attablés au bureau. J’ai donc planché sur Capture d’écran 2017-08-27 à 12.34.20 et demandé si le « ou » était inclusif ou exclusif (comme dans le Mariage de Figaro). À quoi l’on m’a répondu qu’aujourd’hui, enseigner, c’est éduquer et vice versa. Ils n’ont pas dû lire Condorcet, au rectorat. À moins que le projet final soit de transformer n’importe quel prof en gardien de fauves.

L’après-midi, c’est à la fac de Droit de Marseille, sur la Canebière, que la messe s’est continuée — avec le discours du recteur. Après un long historique de l’Académie depuis 1808, il s’est lancé dans le dur : « L’école il y a trente ans ne luttait pas contre le décrochage scolaire, au contraire elle le favorisait. N’êtes-vous pas les témoignages vivants de ces progrès de l’école ? » En voilà un bon petit soldat du collège unique !
Le discours public autorise-t-il toutes les hyperboles ? « L’école française accueille plus de nationalités que l’ONU » — hmm, difficile à concevoir, une nationalité hors ONU — ou peut-être fait-il allusion aux « communautés », comme on dit désormais ? Les métaphores viennent au secours de ses hyperboles : « Le sage voit les pétales de la rose, mais l’imbécile en voit les épines » — Brighelli, vous êtes repéré ! Le recteur a spécifié qu’il utilisait un proverbe arabe à cause du public qu’à Marseille, nous avions toutes les chances d’accueillir. Il ne doit pas sortir souvent à Belsunce, où les Chinois commencent à supplanter les Maghrébins : il convient donc d’actualiser les métaphores : « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde Meirieu. »
« On ne peut plus dire que vous êtes partis pour un long fleuve tranquille, vous faites même partie des toutes premières promotions qui allez connaître des évolutions considérables dans votre carrière » : maître de Jiu-jitsu comme Néo(prof) dans Matrix ? Cibles humaines ?

Et cerise sur le gâteau, « vous êtes des intellectuels, vous n’êtes pas des exécutants ». Oui — pour 1500 € par mois pour nous faire cracher à la gueule, nous sommes presque des exécutés.
Le recteur, bon petit soldat nommé par Najat et toujours là, a obligeamment rappelé les quatre priorités de l’actuel ministre : le dispositif « devoirs faits » — afin de pallier les différences d’environnement familial, c’est un serpent de mer depuis cinquante ans, le grand dada de l’égalitarisme. La nécessité du « bien-être » — est-ce la version Blanquer du « vivre ensemble » najatien ? Nous n’en saurons pas plus. Les ajustements de la réforme du collège — qui n’est donc pas supprimée, pour les cours de latin, voir la planète Mars : et comment allons-nous faire, puisque dans le collège où je suis nommée en stage, ils utilisent en français un manuel de 2009 (programmes Darcos) réalisé par une certaine Brigitte Réauté ? Et la priorité donnée à la sécurité — est-ce une allusion au plan Vigipirate ? Devons-nous fouiller les élèves ? Interdire les compas et les gommes bicolores ?
« Ayez confiance en moi, confiance dans votre hiérarchie » : tu parles que je vais raconter à mon Principal les problèmes que je rencontrerais — il me signalerait tout de suite aux autorités de l’ESPE, et je serais tricarde à tout jamais. « Soyez créatifs, inventifs, soyez cet enseignant dont on se souvient toute sa vie », « et ce soir, quand vous rentrerez chez vous, évitez de twitter « le recteur m’a nommé ministre de l’Education nationale, vous serez désavoué, je pense » (ah, l’humour ! Toujours l’humour !). Cerise sur la cerise : « Et voici ma première commande, a-t-il lancé en guise de péroraison : essayez de penser à un moyen de réformer le Bac et la première année de Licence » — ça, c’est ce qui s’appelle consulter la base !

Eh bien, faisons du Bac un certificat de fin d’études, autorisons les universités à sélectionner comme elles l’entendent, ça m’aurait éviter de croiser à la fac des glandeurs venus là pour toucher leur bourse pendant que moi, sans ressources, je n’y avais pas droit, toute bonne élève que j’aie été, et dissocier les deux premières années du reste du cursus universitaire — sur le modèle des prépas, et survive qui peut ! Je ne dois pas être la seule à y avoir pensé. Mais le ministère est-il capable de l’entendre ?

La directrice adjointe de l’ESPE a pris la parole après le recteur, pour expliquer les problèmes spécifiques de Marseille — la différence entre quartiers Nord et Quartiers Sud, le 13-14ème d’un côté, les bourgeois du 8ème de l’autre. Un moyen sain de ne pas alimenter les dissensions dans la ville. Pas pu m’empêcher de penser que quatre jours auparavant un véhicule parti des quartiers Nord a renversé plusieurs personnes intentionnellement, et tué une brave dame à un arrêt de bus, avant de finir sur le Vieux-Port, devant la Criée. Oui, effectivement, il y a de légers problèmes dans cette ville.
Elle nous a parlé aussi des quatre domaines du tronc commun — le premier étant « les gestes professionnels liés aux situations d’apprentissage » : la manchette sur la nuque ou le cri qui tue ? Après tout, n’envisageais-je pas plus haut de devenir maître d’arts martiaux ?
L’assiduité à l’ESPE est bien entendu requise, que l’on ait ou non déjà un Master. Mais elle produit une « formation intégrative » — quoi que cela veuille dire — « qui doit permettre de confronter les apports théoriques aux situations réelles, creuset de la décortication des situations effectives. » Sic. Bonjour à la langue de bois. Je me suis crue transportée au discours des comices agricoles de Madame Bovary. Qu’aurait pensé Flaubert de cette directrice adjointe ? Et elle, que pense-t-elle de Flaubert ? L’a-t-elle lu, d’ailleurs ?

Résumons. Les mots les plus fréquents, toute cette journée, furent « félicitations » (pour un concours « exigeant » — j’en parlerai aux didacticiens quand je les croiserai), « projet », « unité dans la diversité », « cadre », « confiance », et « mutations » : non, pas celles du personnel, celles du système éducatif favorisées — forcément — par l’usage massif du numérique, dont on sait ce qu’on peut penser : les pays qui caracolent en tête des classements PISA, Chine, Japon, Corée, n’utilisent pour ainsi dire pas le numérique. Mais les pédagogues de chez nous ne doivent pas le savoir, ils ne lisent pas les articles de Natacha Polony.

To be continued…

Jennifer Cagole

88 commentaires

  1. « elle a passé l’année dernière le CAPES de Lettres »

    Lettres modernes, sans doute. Connaître l’intégralité des lettres de l’alphabet français, y compris accentuées, n’est pas donné à tout le monde.

    Animateur, c’est un métier.

  2. J’adore « Bonnet d’âne » aussi parce que sa lecture enrichit mon vocabulaire:
    Je viens de lire cela et je suis donc maintenant plus cultivé qu’hier:

    «Ailleurs en France, on dirait « pétasse ». À Marseille, on dit « cagole ». C’est plus joli.»
    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cagole ne vient pas de «caguer», mot dérivé de l’occitan «cagar» et du latin «cacare», qui signifie déféquer, tandis que pétasse vient bien de «péter». Et si «pétasse» est clairement identifié comme une injure, il n’en va pas tout à fait de même pour «cagole», dont une bière marseillaise porte aujourd’hui fièrement les couleurs.

    • Si vous passez par là, commencez donc la montée des Accoules vers le Panier. Il y a des chances que la soif vous assaille dès les premières marches.

      Avec un peu de chance, la boutique à Cagoles sera ouverte (c’est un peu comme le ferryboite, le personnel n’est sobre que dans des créneaux horaires assez étroits et très aléatoires). Prenez un pack pour assurer une montée complète. Vous pourrez pisser place des Moulins.

      http://www.lacagole.com/content/12-sites

      • en tout cas la jeune femme qui illustre la pub ne soffre pas de la même platitude que Jennifer.

        Gros bonnets,unissez vous!

  3. Cette histoire a quand même une fin heureuse : Jennifer Cagole s’est fiancée à Kevin Dugenou.

    • Tiens je pleure maintenant ! C’est malin … les fins roses bonbon m’émeuvent.
      Chaque année dès qu’approche le 31 août date anniversaire de la mort de Diana je souffre d’un lamentable romantisme qui provoque des montées de larmes.

    • Mékilékon celui-là ! En espe, on ne se fiance pas, on se pacse pour obtenir des points pour rapprocher rapidement le con(-)joint le plus éloigné d’une ville ensoleillée.

  4. « j’ai demandé si le « ou » était inclusif ou exclusif »

    Dans « pute ou capésienne de lettres », quelle est la nature du « ou » ?

    Sans vouloir réduire les lettres à la maîtrise de la langue, je pencherais vers une compatibilité des deux activités. D’ailleurs, la création d’un cafesse est une évidente nécessité et celle d’une agrégation de turlutte, une puissante incitation à l’excellence.

    Evidemment, se posera la délicate question du déroulé de carrière de ces professionnelles. Passé le 7ème échelon, certaines se verraient proposer la direction d’une maison ou la formation des jeunes aspirantes mais la plupart se retrouveront à l’abattage, rue de Budapest, conculrancées par les pires intermittentes venues de l’Est.

  5. Sans vouloir être désobligeant, attention à l’orthographe!
    « Une turlutte ou une calamarette est un équipement de pêche composé d’un leurre et d’une couronne d’hameçons (panier). La turlutte est dédiée à la pêche aux céphalopodes, notamment les seiches et calmars. »
    Curieux qu’un sirénien ne sache pas cela.

  6. Ah pardon, il semble qu’on puisse aussi l’écrire avec deux t:

    J’ai appris deux mots aujourd’hui.

  7. Une petite remarque avant d’aller prendre mon service comme danseur mondain dans un grand salon de thé.
    Quand je lis: « elle fut fusillée par les didacticiens, qui suspectaient en elle une amoureuse des Belles-Lettres, péché impardonnable pour les pédagos qui chapeautent le système. »
    je trouve qui zont bien eu raison ces pédagos éclairés de la démonter la Mae West aux valves qui fuient du Vieux-Port ! Parler plus de quatre cents mots de français ne sert à rien.
    C’est parler la langue pourrie de l’immeuble pourri qui est utile pour le futur métier de ses élèves…et un peu d’anglais pour commander à bouffer chez Mc Donald…uhuhu !

  8. « confronter les apports théoriques aux situations réelles, creuset de la décortication des situations effectives »

    Quand on enlève l’enveloppe du réel et qu’on pile ce qui reste dans un mortier, obtient-on encore du réel ?

    Evidemment, « effective » est probablement utilisé ici comme anglicisme en lieu d’efficace mais alors on est en droit de se demander ce qu’est une « situation efficace ». Mais l’important est que ce genre de phrase provoque dans l’auditoire une sorte de torpeur propice aux tours de magie.

    • Ce qu’on veut dire par là, c’est que l’on choisit les exemples de grammaire dans de vraies phrases, rencontrées par les élèves dans leurs activités d’élèves ou dans leur vie, et non des exemples forgés de toutes pièces, dénués de tout contexte et parfois même de toute signification.

  9. Blanquer, chef de têtes d’œuf, ressemble à une épandeuse à fumier plus qu’à un enfumeur : il balance des mots de façon isotrope mais surtout pas de chiffres (il courrait le danger d’être pris au mot) jusqu’à ce que l’auditoire soit totalement et durablement recouvert.

    https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/030510544447-blanquer-annonce-une-hausse-surprise-du-budget-de-leducation-nationale-2109822.php

    C’est une compétence qui n’est pas donnée à tout le monde, il a dû beaucoup travailler.

    • Quand les Echos écrivent que Blanquer « marche sur des œufs », veulent-ils exprimer à mots couverts que le chef des têtes d’œuf du Moloch piétine ses collaborateurs ?

  10. Jeune vieux prof sans con pétences particulières cherche autre job, aussi mal payé, sans contact avec les ados.
    Faites tourner, merci.

    ( remarkons que rien ne change ni ne changera jamais dans les bureaux feutrés d’une moquette post-70’s du rectumrat)

  11. Cher M. Brighelli (et cher collègue), c’est toujours un plaisir de vous lire. Avec ce billet, j’ai l’impression de me retrouver deux ans en arrière, lorsque j’étais moi-même au début de mon année de stage. Tout y est ! Ne changez rien ! Amicalement.

    • J’espère que la suite ne vous décevra pas — parce que les aventures de Jennifer Cagole vont durer toute l’année. J’espère bien faire enrager l’ESPE avec ça. Ils se creuseront la tête pour savoir qui est la taupe.

      • Dans ce cas, il vous faudra ruser ! Surtout pas d’outils numériques, facilement traçables… Personnellement, j’opterai pour l’encre citronnée, technique certes bien médiévale, mais oh combien efficace avec les crétins qui vous (et nous) cornaquent. N’ayant que le numérique à la bouche (je n’ose pas dire à l’esprit, ce serait leur faire trop d’honneur …), ils ne doivent certainement plus savoir ce qu’est une lettre, sans parler des lettres, fussent-elles modernes, et bien davantage dans le cas des classiques ! Amusez-vous bien, cher Brighelli, car leur rage n’en décuplera que plus notre plaisir.

  12. « Eh bien, faisons du Bac un certificat de fin d’études, autorisons les universités à sélectionner comme elles l’entendent »…
    Après avoir lu ce magnifique contre-sens, on comprend pourquoi les psy ont tant de profs allongés sur leur divan !

  13. Je ne devrais pas écrire nuitamment mon rapport de stage tout en gardant un oeil sur ce blog. Je viens de vérifier mes calculs et je m’aperçois que j’ai oublié d’apporter une correction liée à la précession des équinoxes; du coup Jupiter tombe dans le Bélier et non pas dans les Poissons. P’tain, tout à refaire !

  14. « Elle a accepté de livrer à Bonnet d’âne, tout au long de cette année de stage qui promet d’être fertile en belles découvertes, le récit de ses aventures pédagogiques. »

    JPB, nous infliger cela est vraiment méchant …mais pourquoi n’irait-elle pas plutôt se faire poser des implants mammaires ?
    Courbettes, révérences et bisous à l’amie Jennifer !

  15. « félicitations » pour un concours « exigeant »
    Ouarfff !
    Que Dieu me préserve d’enseigner un jour dans cette usine syndicalisée irresponsable de l’EN !
    Devenir professeur est désormais à la portée de n’importe qui en fin d’études …Si on décide de ne pas choisir de perdre son temps avec des morveux ayant des parents débiles, en gagnant que dalle, c’est pas pour rien !
    Il y a plus intéressant, ailleurs … suffit de chercher !
    Désolé pour cette dureté Jennifer, mais une main qui n’est pas capable de bien fesser ne saura jamais caresser…

  16. Chère Jennifer, pour finir avant de retourner à des affaires plus sérieuses, à coté des souffrances du corps, la souffrance de l’âme ou de l’esprit est de la branlette de bien-portant, j’en sais quelque chose ! Amusettes/fadaises de romantiques boboïdes genre Pascal Blaise le geignard, honorable pour ses travaux sur les probabilités, bon à jeter aux chiens pour le reste.
    Bonne continuation !

  17. JPB nous livrera les « Jenniférides » si Hervé se tient tranquille … sinon stop aux « Cagolades » !

  18. Jennifer c’est la grande sauterelle des années 2020 ! Si les temps sont corniauds ce n’est pas de la faute de Brighelli ;..

    • On demande aujourd’hui aux professeurs d’être des acteurs-démagogues qui flattent leur public ! Jennifer saura-t-elle être une bonne comédienne ? Toute sa carrière future en dépend …

    • Je ne connaissais pas ! Un bonheur !
      Jennifer Cagole a eu hier une conférence sur l’apprentissage du français dont je rendrai compte dès qu’elle me passera ses notes. J’en pleure encore de rire et de rage.
      Et je vous promets son compte-rendu précis tout au long de cette année décisive.

      • Pourtant cet article de Médiapart a déjà été mis sur ce blog il y a quelques temps (qques années ?).

        • Quelques années, à mon âge, cela laisse tout le temps à Alzheimer pour intervenir.

  19. « Pourquoi Macron n’aime pas le peuple » titre Ivan Rioufol.

    Parce qu’il n’aime pas la poule au pot contrairement à notre bon roi Henri IV mais la vieille cocotte !

  20. Pour saluer Mireille Darc dont je viens de voir des photos de dos…son cul était un roman !

  21. A L’époque , J’étais Plymouth. Belvedere pour être précis.Des banquettes comme le raffles a Singapour, un vrai cendrier avec assez de place pour un cubain, cigare ou immigrant, et un volant comme les hanches de zsa zsa Gabor, de la place partout pour un honnête homme.Depuis le départ du King,ce serpent de conseiller fiscal m’a fait acheter une de ces saloperies hybrides tayuta ou mischibischu. Quand je ne mets pas la ceinture, et je ne mets JAMAIS la ceinture, cette pourriture asiatique couine exactement le même genre de bruit incongru que dans ce séminaire pour asociaux rassemblés autour d’un barbecue .J’ai déjà explosé deux GPS au 37 magnum .J’ai encore des balles.
    La donne est a pique.Cigare.

  22. « Jennifer Cagole ne pensait pas être un jour enseignante. Elle avait d’abord pensé se faire pute… »
    J’ignore si dans les écoles supérieures de formation des putes,le grand écart est un passage obligé;pour ce qui est des pompom girls du Colorado,ça peut faire très mal.

    https://www.youtube.com/watch?v=LEhUTQAOuV4

  23. Excusez mon sérieux, mais en tant que mère de famille, cet article est-il sensé :
    1) m’inquiéter sur les prochains professeurs que vont avoir mes enfants formés dans les ESPE ?
    2) me rassurer en me disant que tous les profs ne croient pas à ces conneries et font leur boulot correctement ?
    3) prédire une révolution inespérée dans l’Education Nationale ?
    4) me conforter dans le fait que je songe à me reconvertir conseillère d’éducation (oui, oui je crois que les enfants peuvent être éduqués….) même si je ne correspond pas du tout aux critères politiquement corrects de l’Education Nationale…
    Je suis perdue….!

    • Une mère de famille raisonnable et lucide ne peut qu’inscrire ses enfants dans un établissement privé. Non pas que les professeurs y soient meilleurs, ils ont les mêmes déficiences et les mêmes tropismes, non pas que la cantine soit meilleure, elle est en général dégeulasse car non subventionnée (et oui ici l’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas pris en compte !) et de ce fait plus chère, non rien de magique.
      Deux détails toutefois, la discipline est forte et les parents l’accepte. Ce qui permet des classes à 40 dans lesquelles il est possible d’enseigner.
      Je crois que c’est là tout le secret du privé.
      Quant à conseiller d’orientation il me semble que le poste est très intéressant pour celui qui l’occupe, un peu comme les charges d’ancien régime.
      Même carrière qu’un certifié, mêmes congés ou presque, mais sans les cours, les préparations, corrections et sans élèves ! Presque mieux que prof de gym ! Un peu comme le poste d’infirmière ou de documentaliste.
      En revanche l’inutilité pour les élèves est prouvée ce qui garantit la pérennité de la fonction et son innocuité, ce qui est rassurant quand on exerce. On ne peut pas en dire autant de celle des enseignants pas exemple !
      Donc le meilleur ratio qualité/prix sera obtenu avec des enfants dans le privé et un parent conseiller dans le public.

      • Je m’aperçois après avoir posté que j’ai écrit des bêtises en confondant orientation et éducation ! Mes bons maîtres seraient consternés ! J’ai bien honte !
        La carrière de CPE c’est tout autre chose. Dans des temps reculés il s’appelait surveillant général.
        Je me suis toujours demandé pourquoi ce changement de nom.

    • Tout cela à la fois !
      Pour ce qui est de la probabilité prochaine de chaque item, en revanche, je ne m’engagerai pas.

  24. Pour les médecins il y a le serment d’Hippocrate : ne pas nuire à ses malades faute de les soigner !
    ….
    Pour les professeurs il y a le serment du docteur Poudre de Perlimpinpin qui ne fait pas mal aux yeux : Ne pas fatiguer le cerveau des enfants avec des connaissances tout autant certaines que superfétatoires dans un monde bienveillant et ouvert !

  25. Dans le temps on pensait que l’apprentissage de connaissances était un mal nécessaire à l’éducation, un peu comme faire ses dents de lait !
    C’est dépassé, le professeur Meirieu a déposé un brevet pour le laïus pédagogique qui guérit sans douleur l’ignorance matrice de toute les connaissances.

    • S’agissant de l’enseignement de l’Islam, une réponse du nouveau porte-parole de Jupiter est déjà parue:

      « Oui, la France va changer, comme elle a toujours changé. Oui, les Français de culture musulmane vont rester, ne partiront plus, et ne seront jamais déportés. Oui, les cultures vont se mélanger, comme elles l’ont toujours fait depuis l’Antiquité sur ce territoire que l’on nomme France, d’ailleurs, cela a déjà commencé.

      Oui, les adeptes du zemmourisme finiront pas s’éteindre, démographiquement donc politiquement remplacés par des citoyens français plus ouverts, en prise avec la mondialisation et les formidables opportunités qu’elle offre, et qui n’auront pas peur.

      Oui, ce que disait François Mitterrand en 1987 va se réaliser :

      « Les Français qui viendront après moi, fiers quand même de ce qu’ont été ceux d’avant, considèrent que ceux d’après, ceux du siècle prochain seront plus forts, seront plus riches de culture, seront des Français plus proches de l’universel et donc de la compréhension des affaires du monde, s’ils savent admettre et comprendre les autres cultures pour en faire aussi leur propre culture. »

      Oui, il y aura un jour, avant la fin de ce siècle, un président de la République française dont le prénom sera Mohammed, ou Ahmed, ou Norredine. C’est une perspective formidable, parce qu’au regard de l’histoire, et contrairement à ce que raconte la fable zemmourienne, ce sera authentiquement français. »

      Source:
      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1290601-zemmour-et-la-deportation-des-musulmans-le-revelateur-d-une-france-qui-vit-dans-la-peur.html

    • Les urgences urgentissimes sont dites….
      Prochaine étape : la pétition !
      Visiblement il n’y a que ça qui marche à l’Elysée…

  26. Le chef des têtes d’oeuf est un énième salopar * du Moloch qui produit des causements généraux qui n’engage à rien sur rien. Un parfait toufriquetiste, quoi.

    Circonstance aggravante, il croit aux neuneurosciances qui sont à la physique ce que la necromantie est à la relativité générale.

    * ça s’écrit comme shalimar mais ça pue beaucoup plus

  27. Ecrire nécromantie pour nécromancie, c’est comme écrire antienne pour ancienne.

  28. On voit sur les images de l’Élysée que Macron vient d’être dressé à rester ostensiblement et imperturbablement à côté de son chien. Pareil pour les jappements, Nemo aboie dans son jardin élyséen et Macron aboie en Pologne dans le jardin des Polonais. Peut mieux faire, le chiot !

  29. « Eh bien, faisons du Bac un certificat de fin d’études… »

    études secondaires,je suppose.

    Dans le même esprit,on pourrait faire du Master un certificat de fin d’études supérieures.

  30. SUPPLIQUE POUR UN COLLEGE/LYCEE IDEAL

    Il est probable que Charlemagne a eu conscience très vite d’avoir fait une énorme connerie en inventant l’école. D’ailleurs, depuis, on ne le voit plus…
    C’est pourquoi je prends la relève en traçant ici à grands traits les contours d’un projet d’éducation innovant.
    Je rêve d’un Collège/Lycée Idéal comme un lieu attrayant, propre, soigneusement entretenu, où l’on entrerait tout jeune sur concours, où les pédagogues seraient bien payés mais révocables à merci, où les enseignements –puisqu’ils ont un prix– seraient payants.
    En ces abbayes de Thélème new-age, les maîtres jouiraient de la plus grande autorité, y compris les châtiments corporels de niveau faible. Impeccablement vêtus de leur toge de soie brodée, ils inspireraient aux parents admiratifs, respect, estime, appui sans réserve…
    Devenir Professeur serait alors une réussite, l’enseignement redevenant un métier noble, enrichissant, au statut social élevé.
    Les candidats se bousculeraient pour l’exercer. Les élèves incapables d’accéder à ce Collège/Lycée Idéal seraient orientés vers des centres professionnels utiles à la société : cuisiniers, footballeurs, prostitué(e)s, manœuvres, politiciens, chefs de villages, chanteurs de music-hall, comiques, haltérophiles, commentateurs de blogs…
    Le Collège/Lycée Idéal serait ouvert à tous, sans distinction de races, ni de religion, ni d’opinion.
    Naturellement, comme il est statistiquement prouvé que les meilleurs sont blancs, chrétiens et libéraux, il serait proposé un kit Colorisation Michael Jackson/Conversion Cœur de Jésus/Œuvres complètes de JPB, à ceux qui auraient pris la sage décision d’une intégration facile malgré une couleur de peau faisant tache sur les photos scolaires.
    Bien entendu, le wolof, le peuhl et l’arabe ne seraient pas considérés comme des langues vivantes honorables dignes d’être enseignées à l’élite, a contrario les classes de breton, de provençal et de corse seraient logiquement décuplées.
    Au Collège Idéal, il va de soi que les candidats au poste fabuleusement attractif de Professeur devraient jouir d’une constitution robuste, qu’ils soient homme ou femme, afin de pouvoir corriger physiquement les turbulents.
    Quand je dis homme ou femme, je parle des vrais ! On imagine mal des pédophiles fielleux, des invertis, transgenres, tafioles, gouinettes, et autres ratés de l’hétérosexualité naturelle, exercer un métier aussi noble que celui d’Enseignant … la sélection serait impitoyable !
    Voilà, à demain !
    P’tain avec tout ça je ne sais même pas ce que je vais manger ce soir !

  31. Comment diable fîtes-vous pour dépeindre si crûment mon âme noire, sans me connaître vraiment?
    Au royaume du cirque onflex…

  32. Aux Etats-Unis,on estime depuis longtemps que le rôle premier de l’école est de faire acquérir aux élèves des compétences sociales et non des connaissances désincarnées et desséchantes qu’internet aura rendues obsolètes avant même que l’élève ait accompli sa scolarité.
    Quel plus beau moyen de découvrir le nécessaire esprit d’équipe que de devenir une parfaite petite pom-pom girl qui encouragera ses camarades sur le terrain de sport?
    Voici de quoi nous devrions nous inspirer:

    http://www.abc.net.au/news/2017-08-25/footage-emerges-of-cheerleader-screaming-forced-to-do-the-splits/8843462

  33. A propos de « baiser la verge », je suis en train de lire un recueil de nouvelles, « Mascarets » de André Pieyre de Mandiargues. Dans la nouvelle « La marée », le jeune narrateur initie sa cousine plus jeune encore au phénomène des marées par le biais d’une fellation accomplie au rythme de la marée montante, puis flux de semence au moment où la mer est étale, et repos mouillé bien mérité au commencement du reflux…une merveille !

  34. Prendre son temps est une chose mais, contrairement au dicton horticole, un tel lambinage labial ne vaut pas pour deux arrosages.

  35. Ce matin sur France Inter Demorand recevait le pdg de Veolia. Un moment pénible pendant lequel j’ai éprouvé une profonde gêne et de la compassion pour ce type dont je ne me rappelle même plus du nom, obligé de justifier point par point tout ce qui génère l’indignation des gueux : son salaire exorbitant, ses stock-options, la grasse rémunération des actionnaires, le CICE englouti sans avoir augmenté l’effectif d’un iota, etc…
    Pauvre mec !

  36. Pauvre mec (suite)
    Karl Marx dans les Manuscrits de 1844 dit que « …l’argent est donc la perversion générale des individualités, qui les change en leur contraire et leur donne des qualités qui contredisent leurs qualités propres. »
    Il devrait aller chez Demorand ce Carlito Marxou; de tous les Marx Brothers, c’est celui qui me fait le plus rire ….
    un Marx, et ça repart !…en arrière.

  37. La cagolade politique du jour : François Hollande veut être échangé avec le jeune journaliste Loup Bureau et prendre sa place en prison.

    • Un journaleux qui s’appelle Loup y a comme un Loup, je comprends que par précaution Erdogan le mette aux fers.

  38. Drame de l’indifférenciation au Texas : les flics ne peuvent plus reconnaître les immigrés mexicains à leur dos mouillés.

  39. La presse reprenant les éléments de langage du Moloch : « Des évaluations en mathématiques et en français seront systématisées en début de CP et de 6e »

    Que fera-t-on des instits et animateurs de collège qui seront très en-dessous du niveau moyen ? Une balle dans la nuque ? Ce serait se tirer une balle dans le pied puisque c’est le Moloch lui-même qui les a recrutés.

  40. Lamentations d’un poil de cul de femme

    J’ai couvert de mon ombre amie
    la grenette de l’écolier,
    le membre de l’académie,
    et le vit du carabinier.
    J’ai vu le vieillard phosphorique
    dans un effort trop passager,
    charger avec son dard étique,
    sans parvenir à décharger.

    Cet extrait d’un poème est d’un auteur très connu, je vous laisse deviner lequel, lu par tous les lycéens.

      • Je rentre à l’instant.
        C’est vrai ?
        Quand je pense qu’il est allé fourvoyer son talent dans des œuvres pour la jeunesse…

  41. « des glandeurs venus là pour toucher leur bourse »
    Leur bourse : le pluriel aurait été mieux approprié ?
    Glandeurs: branleurs ?

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