diapo-st-charles-4Après la grand-messe inaugurale vinrent les messes basses — je ferai tout aussi bien de renoncer au passé simple, dont l’usage est désormais prohibé par les pédagogues qui ont fait réécrire le Club des Cinq au présent de narration, ou au passé composé, qui fait plus « peuple ». Donc, reprenons :
Après la grand-messe inaugurale sont venues les messes basses — encore que cette inversion du sujet soit un peu tirée par les cheveux, puisqu’elle suppose un accord du participe avec un mot qui n’est pas encore apparu. Donc, reprenons :
Après la grand-messe, les messes basses…
Hmm… La métaphore est-elle bien compréhensible ? Désormais, évitons les métaphores — surtout celles qui, comme ci-dessus, puent la culture bourgeoise. Sans parler du fait qu’elle fait directement référence au christianisme, et que cela laisse sur la touche (ça, c’est une bonne métaphore populaire ! Le peuple, on ne s’en foot pas, quand on est pédagogue !) nombre de nos concitoyens, ceux qui ont obtenu du maire de Marseille la suppression de la grande crèche installée chaque hiver dans l’ancienne Bourse, au bas de la Canebière, parce qu’elle choquait leurs convictions religieuses.
Donc, reprenons :
Après la réunion de rentrée, c’est le début de la formation proprement dite. Les six IPR de Lettres étaient alignés derrière la table, au bas de l’amphi, accompagnés du responsable ESPE de tous les formateurs. Ça promet, côté organigramme. Ledit responsable nous a expliqué qu’il allait falloir, cette année, conforter les savoirs savants en littérature et en grammaire, acquérir des savoirs didactiques et pédagogiques généraux et disciplinaires, connaître le système éducatif et apprendre le sens de l’EQUIPE, et enfin « conduire une réflexion sur le métier et la mise en œuvre didactique et pédagogique des savoirs savants littéraires et linguistiques. Ôtez « pédagogie », « didactique » et autres mots en –ique de son discours, il reste peu de chose. Quoi qu’il en soit, ma formation a commencé et j’ai fait des progrès : j’ai appris que plus un discours est creux, plus il s’emplit de mots ronflants. Comme disait Valéry : « Savoir et Devoir, vous êtes donc suspects ? »
À vrai dire, tout cela est centré sur le Master MEEF — titulaire d’un M2 de Lettres, je n’existe pas dans leur discours. Je subodore que qui que ce soit qui n’est pas passé sous leurs fourches caudines n’existe pas pour eux.
« En cas de difficulté, l’ESPE vous enverra un bulletin d’alerte qu’il ne faudra pas négliger, afin que les formateurs viennent dans votre classe. » Chouette mégateuf en perspective !
Mais avant tout, il nous faut lire et relire les préambules des programmes, qui sont l’esprit des programmes. C’est là que l’on apprend, par exemple, que « le langage oral, qui conditionne également l’ensemble des apprentissages, continue à faire l’objet d’une attention constante et d’un travail spécifique » : je connais quelqu’un qui sort cette semaine un livre intitulé C’est le français qu’on assassine, où il explique que cette attention à l’oral est en train de tuer (intentionnellement, dit-il) le français, qui est fondamentalement, même à l‘oral, une langue écrite, à qui cela ne fera guère plaisir.
Bien sûr, « il faudra tenir compte que nombre de nos futurs élèves, surtout en PACA, sont issus de milieux défavorisés et souvent allophones. D’où le prédominance de l’oral (ça me rappelle un vieux bouquin de Fruttero et Lucentini intitulé la Prédominance du crétin — même que c’est là que Brighelli a jadis trouvé ce terme de « crétin »). Ah bon ? Moi, j’aurais cru qu’un étranger progresserait plus vite si on le frottait de La Fontaine, Hugo et Verlaine que de « nike ta mère la putin de ça rasse ». J’en apprendrai tous les jours, à l’ESPE.
En même temps, parce qu’ils ne sont pas à une contradiction près, ils nous serinent qu’il faut les faire lire, sinon ils ne seront jamais professeurs de Lettres. Certes, mais… ils préfèrent peut-être se faire pianiste dans un bordel ? Si on m’avait appris la musique…
Puis nous sommes entrés dans le dur : l’enseignement de la grammaire au collège. Parce que c’est en grammaire que les nouveaux programmes ont imposé les changements les plus importants — « nous avons essuyé les plâtres l’année dernière, cette année nous allons consolider. Ils ne savent pas, apparemment, que Blanquer a remplacé Vallaud-Belkacem. Le temps pour eux s’est arrêté en mai dernier, et court sur son erre.
Une Inspectrice Pédagogique Régionale dont j’ai déjà oublié le nom (j’ai tort, c’est d’elle que pourrait bien dépendre ma titularisation en juin prochain) nous a alors longuement sermonnés sur les exigences du programmes de Français en Sixième. « Lire les programmes stabilo en main », surligner toutes les recommandations », — et projection immédiate d’un PowerPoint sur lequel étaient listés les grands principes : programmes de cycles, programmes resserrés (ah ça, on ne se noiera pas dans les détails !), programmes spiralaires (Word souligne le terme en rouge, c’est un joli mot nouveau pour expliquer que l’année prochaine on reviendra sur ce qui aura été dit cette année, sûr que les gosses vont trouver ça stimulant), des « programmes qui préconisent une approche explicite et réflexive de la langue » : voir ce que je disais plus haut sur la façon de remplir un discours creux. « Les élèves, dit-elle, revoient plusieurs fois les mêmes notions dans des situations différentes, avec un léger décalage à chaque fois ». C’est beau, c’est même Boléro (de Ravel).
Ce qui compte, ce sont les démarches — pas les contenus. Bref, le verre, pas le liquide. On se sent déjà mieux.
Et là…
« La grammaire nouvelle insiste sur les régularités, et uniquement les régularités ». Que la langue française soit truffée d’exceptions, et que des foules de grammairiens, depuis Port-Royal, se soient échinés à rendre compte des subtilités de la langue, rien à battre. « Les programmes ne visent pas l’exhaustivité ». Ça me rappelle le français appris aux premiers temps des colonies : « Oui, pat’on », « oui, pat’onne ». Et ça suffit. Ces gens de gauche sont stupéfiants.
« Pour la première fois, ces programmes vous donnent la liste des notions à travailler et vous indiquent les démarches pour y arriver ». Najat nous tient toujours la main. Nous sommes des assistés — des « cadres » bien encadrés.

Retour au PowerPoint et au Bulletin Officiel de 2015-2016. Blanquer, au secours ! Je vais devenir folle !
Je suis la seule à prendre des notes — faudra faire attention, à l’avenir, sinon Jennifer sera vite grillée, et moi crucifiée par la même occasion.
Les mots à rallonge se précipitent dans sa bouche. « Complexification », « approfondissement », « connaissances solides » — et « ensemble » : ça tient de l’incantation et du chant scout.
Qu’est-ce qu’une progression ? « Ce n’est pas un empilement de leçons de grammaire ». Mince alors, j’ai appris l’italien, l’anglais, l’allemand, et le coréen en empilant des connaissances ! J’ai tout faux, j’ai l’illusion de parler ces langues, mais en fait j’ai juste « empilé ». Honte à moi ! Mea culpa ! Mea maxima culpa !
Stendhal dessinait des pistolets en marge de ses lettres d’amour — probables symboles de décharges et d’instinct suicidaire. Moi, sur mes feuilles de note, j’ai dessiné ça :Capture d’écran 2017-09-02 à 22.11.00(comme Brighelli adore l’art pompier, je lui rajoute la source de mon inspirationave-maria-movie-poster-1984-1020744876 — mince, elle a beaucoup plus de nichons que moi !)
« Bref, a-t-elle conclu, il ne faut pas faire en classe ce que je suis en train de faire avec vous » : pas d’activités magistrales, pas de « verticalisme » (celui-là non plus, Word ne l’aime pas). « Evitez la mémorisation de règles, évitez les étiquettes grammaticales, évitez les batteries d’exercices que proposent les manuels ».
ET de glisser soudain sur la déploration entonnée par les conservateurs sur le COD antéposé et ses p*** de conséquences. « En Sixième, il ne faut pas parler de COD mais de complément de verbe. On leur reparlera du COD en Cinquième. Il ne faut pas confondre programme et progression : avec ce nouveau programme, l’interchangeabilité des notions permet l’appropriation de savoirs. »
Je vais conserver toutes ces notes au propre, et proposer en premier exercice à mes loupiots de barrer tous les mots de plus de trois syllabes. On y verra plus clair ! Et pourtant, c’est la même qui dit que « l’inflation terminologique doit être évitée » — ah oui, mais elle parle du couple fatal COD-COI, pas de son propre jargon.
En résumé, la grammaire doit se résumer au schéma suivant :
Groupe sujet -> groupe complément de verbe -> groupe complément de phrase.

Parce que « la notion de groupe est essentielle — comme en société, quoi ! » — je crois être revenue aux heureux temps des maths modernes et de la théorie des ensembles ! « Il ne faut pas concevoir la phrase comme une suite de mots, mais comme une suite de groupes. Bâtir une grammaire, et non enseigner « la » grammaire ».
Et la voici — je jure que je ne galèje pas — qui sort des legos © de son sac, tout en remarquant : « Les legos © utilisent les quatre mêmes couleurs que les stylos » : serait-ce un complot ?
Et de bâtir sous nos yeux extasiés de symboles de groupes sujets (rouges !), de groupes verbe (en bleu !) et de compléments de phrase — en jaune.
Je veux bien. Le musicien entend les notes. OK. Mais avec « il ne les entendait pas », comment fait-on ?
Alors là, elle s’est surpassée. « Comme on ne peut pas dire qu’il y a un COD, puisque l’usage de la notion est interdit, il faut ruser. Il faut dire que « les » est un pronom collant — un pronom amoureux, comme l’a nommé devant moi un professeur de cette Académie ».
Je crois que j’ai décroché à partir de ce moment-là.

Jennifer Cagole

241 commentaires

  1. Je suppose qu’aucun de ces délinquants hirsutes n’a rempli ses obligations militaires.Planqués.Démocrates. Hermaphrodites.Mondialistes. Dès que notre Elvis sera ressuscité, tout va redevenir comme avant.
    C’est ce que dit ma femme.

    La donne est à pique. Scotch.

    • Pas de souci ! Netflix a commandité Damien Chazelle pour tourner une mini-série musicale « The Eddy » l’histoire d’un groupe de rock ressuscité …

  2. J’ai vendu ce matin un ouvrage de Jean Lechiffre, 200 exercices de conjugaison niveau Cours moyen – pour un homme du Nord – vous savez ceux qui sont tous alcooliques selon not’bon maître !

  3. Pour aider les impé(né)trants, ressortons ce petit imprécis de grammaire dégénérative qui peut très aisément subir un aggiornamento pour se conformer au zeitgeist toufriquetiste :

    http://feuilly.hautetfort.com/archive/2008/06/14/nouveau-petit-dictionnaire-de-la-france-sarkozienne.html

    J’aime particulièrement cette injonction (de subordination) : « chaque phrase devra comporter au moins un complément circonstanciel de but ». On espère ainsi sanctuariser le fameux « pour quoi faire ? Je vais vous le dire ».

  4. Lire les journaux intimes des diar(rhé)istes ne m’attire guère : tant d’égotisme…Monotone, à la fin !

  5. « Stendhal dessinait des pistolets en marge de ses lettres d’amour »…sans doute pendant ses moments de « détente » !
    Je crois me souvenir –mais il faudrait que je recherche– que dans « De l’amour », il écrit:
    « au premier grain de passion, il y a un premier grain de fiasco », les pistolets seraient peut-être des vanités…

    • « Une vanité » c’est une nature morte en peinture ! La nature du prince titre d’un livre de Peyrefitte désigne le membre viril en action …

      • Pierre Driout reprend ses falsifications;il est des natures mortes qui ne sont pas des « vanités ».

        http://mba.caen.fr/sites/default/files/uploads/caen-mba-parcours_natures_mortes_et_vanites-2015.pdf

        … s’il est un trait frappant, c’est que jamais dans ses natures mortes, Chardin ne fait recours aux objets des Vanités (bougie qui s’éteint, fleurs fanées, crâne, etc), alors que sans intention nécessairement moralisante, d’autres peintres, comme Oudry par exemple, les rencon­trent sans gêne …
        in Chardin et la nature morte : pouvoirs illégitimes ? de RENÉ DÉMORIS

        • « La nature morte, au sens générique du terme, est un genre pictural. C’est également un terme attribué à toute représentation d’objets inanimés, de fleurs, de fruits, de légumes, de poissons ou de gibiers.La vanité est une catégorie de la nature morte. Elle désigne une œuvre représentant différents éléments symboliques dont l’association évoque le caractère éphémère de la vie et la fragilité des choses matérielles.La vanité transmet un message moral ou spirituel à l’observateur qui est invité à renoncer aux plaisirs existentiels et à modérer ses passions. Le terme vanité est issu du latin vanitas (dérivé de vanus, vide)signifiant littéralement « état de vide ».

          Dossier réalisé par le service des publics et le service éducatif (Karine Guihard) du musée des Beaux-Arts de Caen

          • Enfançonnet Lormier tu devrais apprendre un peu la logique … une vanité est forcément une nature morte !

  6. Je vous explique quand même le fond du programme : on détruit les cultures, on détruit les langues dans lesquelles elles s’expriment, on détruit le cadre national et ses lois et après on explique au bon peuple ébaubi : « Démerdez-vous ! »

    C’est ce que globish Jacques Attali appelle « le laboratoire de la bonne gouvernance mondiale » dont il fait un « Global Positive Forum ».

  7. Quoi d’autre ? Ah oui, la Crucifixion !

    Crucifié n’était pas le pire à l’époque !
    Pré-marxiste, donc forcément délirant, le prophète n’était pas du côté du Bien :
    le côté du Bien c’était les Romains de Rome ! Lui, n’était qu’un rebelle dépravé qui
    a eu ce qu’il méritait. Car ne mélangeons pas tout : le Bien est un concept culturel,
    variable, un concept mode, quoi. Evident !

    • Et puis, chère Cagole, avec ta crucifixion, tu mets de l’huile sur un feu éteint depuis 2000 ans…t’as pas un briquet ?

    • « Débrouillez-vous ! », dixit Jacques Attali.

      « Le monde appartiendra demain à ceux qui, aujourd’hui, auront su renoncer à attendre quoi que ce soit de qui ce soit. De leurs parents. De leurs patrons. De leurs maires. De leurs gouvernants. » … et de leurs élèves !

  8.  » Le monde appartiendra  » ce possessif absolu est à la fois une vanité imbécile et le superlatif du capitalisme qui se mange la queue comme Ouroboros !

  9. Paris, porte de l’Enfer !

    Une organisation perverse pour les 5 ans de l’Institut Picon-Bartabacs, to night. Financement inconnu, « Soirée Cannibalisme ou Nécrophilie »…
    On m’a demandé de me colleter avec le reportage qui doit se lire comme un roman.
    Je vous laisse avec Driout et Dugong, collés à leur vitre, qui assurent l’intendance du week-end apparemment !

    • Ca me fait penser qu’hier, j’ai offert deux mouches étroniques à HERCULE pour l’anniversaire du coup des Ecuries. Il a appelé l’une Driout, l’autre Dugong !

      Ce matin je rencontre HADES qui me dit :
      « HERCULE hésite : il ne sait pas quoi en faire de ces mouches… »

      Je crois lui avoir donné le conseil qu’il fallait lui suggérer. Pauvres bêtes !..uhuhu !

  10. Attali a écrit un bon livre « Blaise Pascal ou le génie français » parce que tout est ce qui est érudit n’est pas de lui et tout ce qui est de lui est dans les quatre ou cinq dernières pages et contient son délirium tremens habituel !
    C’est Edern Hallier alcoolique notoire qui prétendait qu’Attali tirait de ses lignes de coke ses visions ! Chacun sa nuit mystique …

  11. Après La Fabrique du Crétin, JPB nous donne à voir la Fabrique du Fabricant de Crétins.
    On retrouve donc une bonne continuité dans l’œuvre du Maitre.

  12. « …mince, elle a beaucoup plus de nichons que moi ! »
    …que moi qui ai dû renoncer à la carrière de pute…
    Son sillon inter-mammaire est pareil au viaduc d’Eiffel:une vraie gare à bites.
    Comment lever l’ambigüité du « plus » ?
    Plus de nichons ? quatre ou cinq au lieu de deux ?
    Evidemment non.
    On peut dire « elle a de la fesse », »elle a plus de fesse que moi » mais peut-on dire: elle a plus de nichon-en laissant « nichon » au singulier ?
    Quant à « elle a plus de poitrine »…c’est d’un plat!

  13. « Le langage oral… continue à faire l’objet d’une attention constante… »

    De quoi sont les pieds?

    Ils sont l’objet de soins constants de la part du fantassin.

      • Le colonel DirDir a dit: »Je suppose qu’aucun de ces délinquants hirsutes n’a rempli ses obligations militaires… »

        Il semble cependant que les formateurs de J Cagole* s’inspirent du style militaire.

        * soit dit en passant la plate jennifer doit souffrir quand elle voit cette pub
        http://www.lacagole.com/home.html

    • Dans quoi creuse-t-on les feuillées ?
      Dans les dix minutes qui suivent l’arrivée de la troupe à son lieu de campement. (sic)

  14. En réalité, le bilan est positifs : le discours de ces gens est devenu tellement ubuesque que plus aucun stagiaire ne risque de se faire entourlouper, comme cela pouvait arriver avec les plus naïfs des jeunes recrues il y a encore une petite dizaine d’années.

  15. Le 2 septembre 2017 à 14 h 36 min,
    Pierre Driout
    a dit :
    Enfançonnet Lormier tu devrais apprendre un peu la logique … une vanité est forcément une nature morte !

    Soit;je vous ai lu trop vite.
    Vous n’avez pas dit: « vanité,synonyme de nature morte. »

  16. En tant qu’enseignant en sciences dures, je vous assure qu’on retrouve exactement les mêmes « formations » en physique/chimie ou en technologie.
    Le même jargon, le même vide intellectuel, les mêmes courtisans, les mêmes charlatans, les mêmes petits chefs staliniens, les mêmes injonctions kafkaiennes…
    Ces furieux ont réussi à politiser les lois de la thermodynamique à tel point que bons sens et expériences de laboratoires doivent s’effacer devant leurs discours creux.

    Merci de défendre toutes les matières et pas seulement les Lettres, nous aussi en physique/chimie on en voit des vertes et des pas mûres.

    Par contre, vous évoquez les chants scouts et j’ignore pourquoi. Leur côté incantatoire voire psychédélique peut-être ?

    Celui-ci ne contient aucun mot de trois syllabes ou plus, en fait il ne contient pas de mot du tout :

    A ram sam sam
    A ram sam sam
    Gouli gouli gouli gouli gouli ram sam sam
    A ram sam sam
    A ram sam sam
    Gouli gouli gouli gouli gouli ram sam sam
    A ra-vi A ra-vi
    Gouli gouli gouli gouli gouli ram sam sam
    A ra-vi A ra-vi
    Gouli gouli gouli gouli gouli ram sam sam

    On doit pouvoir quand même en tirer quelque chose. Vous pourriez peut-être l’utiliser comme support pédagogique lors de votre visite « certificative » ? Je ne vous garanti pas le succès, mais dites que ça vient d’une matière « transversale » ou de l’atelier « art du son » de votre établissement, avec un jargon qui emballe bien, ça devrait le faire…

    • Revenons à nos moutons (d’espe et après).

      Dans toutes les disciplines, il s’agit de renoncer à une progression des contenus (trop aride), de raboter ou couper toutes les difficultés techniques pour réduire ce qui fut une discipline à un « causement sur documents ». Une sorte de babil scientoïde qui se substitue à toute spécificité.

      Les sciences physiques comme les autres disciplines ont donc été éburnées par les destructeurs de formes mais avec des spécificités.

      Au niveau du collège, il s’agit de favoriser tous les rapprochements possibles avec les essevétés et la technofuture (converger vers des activités gesticulatoires regroupées sous l’acronyme eist). Avantages : réductions de postes et exigences cérébrales faibles adaptées à un public déjà gloubisé à la télévisualité.

      Au lycée, on bétonne cette grande convergence en coupant au maximum les aspects quantitatifs, donc mathématiques qui font LA spécificité des sciences physiques parmi les autres sciences de la nature. Ce processus d’essevétisation s’accompagne de tentatives souvent ridicules d’enseignants de maths de s’emparer des sciences physiques pour « exemplifier » leur discipline avec ce qu’ils croient niaisement, pour beaucoup d’entre eux, être « concret ». A leur décharge, il faut dire que lorsqu’il s’agit de désigner les enseignements « élitistes », « trop difficiles », « peu utiles dans la vie courante », les index se pointent d’abord vers les vrais profs de maths qu’on culpabilise à mort depuis lurette.

      Les rapports des sciences physiques aux mathématiques * sont réduits à de l’outillage. Réduction bien pratique. Il ne reste bientôt plus que la bite ou la foufoune sans le couteau (trop dangereux). Ça tombe bien : on cherchait justement un moyen « d’accompagner les élèves dans une analyse critique des normes dominantes, pas seulement sous l’angle du genre mais aussi des autres facteurs sociaux telles la condition sociale, l’appartenance à une minorité ou encore l’orientation sexuelle ».

      Bonjour chez vous.

      * « les mathématiques ne s’appliquent pas aux sciences physiques, elles s’y impliquent »

      • C’est très bien dit et très juste, mais si vous pouviez remplacer « beaucoup » par « certains » dans la phrase suivante, ce serait encore mieux.
        « Ce processus d’essevétisation s’accompagne de tentatives souvent ridicules d’enseignants de maths de s’emparer des sciences physiques pour « exemplifier » leur discipline avec ce qu’ils croient niaisement, pour beaucoup d’entre eux, être « concret » »
        J’ai côtoyé beaucoup de profs dans ma longue carrière et franchement, les profs de maths ne m’ont pas semblé plus niais que les autres.
        (En revanche, j’ai croisé quelques profs de physique qui l’étaient devenus par défaut)
        Et puisqu’on ne fait (presque) plus de physique quantitative faisant appel à des connaissances mathématiques, ce sont les décideurs qui ont décidé que cette noble tâche reviendrait aux profs de maths-les profs, dans leur majorité appliquent les instructions- et depuis quelques années, ceux-ci doivent se « taper » l’algorithmique, l’initiation aux langages informatiques peut-être, etc…(je ne suis plus vraiment au courant mais je crois enseigner les maths en anglais est une compétence suprême pour un prof de maths)

        PS: Je ne sais pas pourquoi je défends les profs de maths, jm’en fous, en fait .

          • En réalité, ma véritable conviction, c’est que:
            Les professeurs de physique, ceux de mathématiques, Jennifer Cagole, Platon, Voltaire, le Lumières, etc… ne font plus le poids.
            Au point où on en est, seul le Mana pourra nous sauver !
            http://www.cnrtl.fr/definition/mana

          • Oui, un concept ethnique, suffisamment flou et qui, en même temps *, suggère l’énergie. Au poil pour faire des causements débridés genre Camaïeu **.

            * je m’excuse pour ce toufriquetisme

            ** elle a enfin lu Everett dans le texte cet été et va bientôt nous en parler.

        • Je vous concède le rôle moteur des zipeaires, maigres bêtes de l’obscurantisme, dans cet anéantissement.

          Échapperont-ils à la justice des hommes ?

        • à abcmaths qui a écrit: »… si vous pouviez remplacer « beaucoup » par « certains » dans la phrase suivante, ce serait encore mieux… »

          Si on lit attentivement Dugong (et il faut toujours lire attentivement…même un Driout!…) je crois qu’on peut estimer votre critique infondée.

          « …tentatives souvent ridicules d’enseignants de maths[1]
          de s’emparer des sciences physiques pour « exemplifier » leur discipline avec ce qu’ils croient niaisement, pour beaucoup d’entre eux [2], être « concret … »

          le « beaucoup d’entre eux  » est un sous-ensemble de [1];le « d’  » est synonyme de « certains ».

          Autrement dit,selon Dugong,des/certains enseignants de maths (et non pas tous,ni beaucoup) tentent de s’emparer des sciences physiques etc. et parmi ceux-ci,beaucoup ont une idée niaise du concret.

      • « Les sciences physiques comme les autres disciplines ont donc été éburnées… »

        éburnées,variante de « écouillées » ?

        Le principal Ravet n’est pas émoustaché,mais il est totalement éméché.

          • J’ai une tendresse particulière pour « éburné ». Peut-être à cause de la proximité textuelle avec l’anglais « burn ». D’où une compréhension particulière (non étymologique) des fameuses expressions « burnes out », « avoir le feu aux khouilles » voire les « cheveux auburn » qui peuvent désigner aussi bien les poils pubiens que la fellation.

    • En passant, votre constat sur la réduction drastique du langage « scientifique » fait intervenir 5 « mots » : A, ra-vi, ram, sam et gouli.

      Vous avez peut-être ainsi retrouvé le « langage de la vie » avec ses 5 bases azotés.

  17. La Jennifer, quand elle nous raconte son voyage à bord du vaisseau E.N. j’ai l’impression qu’elle vient nous raconter la Légende du Pitalugue ! Je me souviens que ce navire était équipé d’une hélice si grosse et si lourde pour sa coque que lorsqu’on mettait le moteur en route, l’hélice ne bougeait pas et c’était le bateau qui tournait autour de l’arbre.

  18. « Je suis la seule à prendre des notes — faudra faire attention, à l’avenir,
    sinon Jennifer sera vite grillée, et moi crucifiée par la même occasion. »

    Jennifer, tu me fais penser à cet « Un anthropologue en déroute » de Nigel Barley. C’est l’histoire d’un anthropologue anglais se rendant compte tardivement qu’il est, lui, l’objet d’études des Dowayo, totalement manipulé par cette tribu rigolarde…

  19. Ton problème me semble-t-il, c’est que tu penses trop ! Penser, c’est notamment l’obligation de se justifier de ses actes. Ne pas penser, c’est vraiment l’idéal, crois-moi !
    Mais je sens que tu es sur la bonne voie quand tu évoques la densité auto-satisfaite de cette baudruche auto-gonflante en ces termes: « Alors là, elle s’est surpassée…/…Je crois que j’ai décroché à partir de ce moment-là. ». J’en connais des comme ça; leur valve fuit chaque jour un peu plus qu’elles finissent à plat…suffit d’attendre !

  20. Patibulaire mais presque Jennifer !

    Le journal de Jennifer c’est comme le journal de Mickey mais sans les images !

  21. Jennifer, malgré vos 85A — mon coeur bat traditionnellement pour d’autres coeurs bien protégés façon Eva Green —, je vous aime…

  22. D’accord l’éducation nationale française est devenue un faux remède mais c’est peut être que la maladie était fausse !

    • Ce que vous pouvez être réducteur. La méthode consistant à diagnostiquer un problème qui n’existe pas pour proposer une solution coûteuse qui aggrave la situation juste après n’est pas propre au mammouth même si les milieux autorisés à penser de la rue de Grenelle s’en sont fait une véritable spécialité.

  23. J’ai connu des por.no.gra.phes plus honnêtes que les responsables de l’éducation nationale, car ils ne cachaient rien et au contraire s’appliquaient à montrer tout avec une probité qui faisait l’admiration !

    La lumière c’est tout !

  24. Il faut quand même répondre de manière un peu plus développée à TMLaet.

    Oui la science est réductrice ; elle ne se contente pas d’explications générales et verbales, elle réduit les problèmes naturels à leurs éléments premiers, c’est sa destination finale.
    La science moderne envisage tout phénomène compliqué comme une somme de mécanismes simples.

    Et puis il y a la sphère sociale, la sphère des convenances où l’on gaze la vérité de peur d’effaroucher les âmes sensibles !
    Libre à vous de vous contenter de cette vérité-là !

  25. La science moderne est celle des petits phénomènes qui ont de très grandes conséquences !

    Je voyais cela hier soir encore avec le martyre d’une américaine qui souffrait de vertiges et d’une hyperacousie ; elle allait d’orl en orl sans trouver de réponse alors que le scanner montrait la réponse à condition de chercher au bon endroit : un minuscule trou de la taille d’une pointe de crayon dans l’oreille interne cela a un nom savant depuis 1998 seulement :
    « La déhiscence du canal semi-circulaire supérieur »

    Cela s’opère en passant par un trou dans la boîte crânienne et en passant par l’intérieur (donc en écartant le cerveau) pour mastiquer le petit trou.

    Un orl plus savant que les autres repéra immédiatement le défaut en question !

    •  » pour mastiquer le petit trou. »

      jenifer a demandé à Pirre Driout: »très cher,voulez-vous m’astiquer le petit trou? » et Pierre Driout s’est exécuté de bonne grâce.

  26. Je vous ai parlé hier sans rien expliquer – je n’aime pas expliquer, c’est un peu malpoli – de « la médecine narrative ».
    En vérité toutes les médecines traditionnelles sont plus ou moins narratives ; au début du 19e siècle encore les thèses de médecine étaient des dissertations littéraires – les docteurs en médecine de l’époque étaient plus savants en latin et en grec qu’en anatomie !
    Leurs moyens d’action étaient si réduits qu’ils se bornaient le plus souvent à rassurer les malades et l’entourage ; ils faisaient des visites à domicile … du moins pour les bourgeois qui avaient les moyens de payer.
    La médecine ne se contentant plus d’explications généreuses et verbeuses a besoin aujourd’hui d’inspecter et mesurer précisément le corps humain. Donc il faut des examens minutieux qu’on ne peut plus faire à domicile.

  27. En vérité TMLaet me fait un bien grand compliment que je suis pas sûr de mériter en me traitant d’esprit réducteur – il m’aurait traité d’esprit licencieux et frivole je l’aurais mal pris … mais ce sont les qualificatifs que le dictionnaire Bouillet emploie en 1884 pour « La Religieuse » de Denis Diderot dont « ce roman déshonora la plume » – pourtant un des esprits phares de JPB.

    • Merci d’être passé, Dugong ! Quand tu sortiras, laisse la porte ouverte, tu seras mignon…un peu d’air frais nous fera du bien…uhuhu !

  28. « mince, elle a beaucoup plus de nichons que moi ! »

    Question:
    « Est ce que l’espace-temps gravitationnellement affecté se déforme plus autour des femmes attirantes à grosses poitrines que de celles avec des petits seins ? »
    Je n’ai jamais vraiment fait attention…

  29. C’est évident, m’a répondu Phil de l’Institut Picon-Bartabacs, que j’ai questionné hier soir sur le sujet:
    « La réponse est oui ! Il est imprudent, d’un point de vue gravitationnel, de s’approcher de trop près des grosses poitrines attirantes, car on risque de disparaître dans une fente spatio-temporelle à ouverture/fermeture immédiate !
    Mince alors, Phil ! Mais je m’en doutais, que j’lui ai dit, je les ai toujours évitées, les grosses poitrines attirantes…
    Si avec tout ça, la Jennifer elle me balance pas son 06, j’abandonne la drague codée !

    • Attention ! Trop de bombes H comme Hervé provoquent des radiations excessives sur le blog !
      Ceci dit trop de nichons peuvent tuer les cornichons …

  30. Roquet ! Jennifer te fait dire qu’une drague massive au niveau du sol est toujours lourde et que tu devrais niquer plus souvent au lieu de décharger compulsivement sur le premier bas de pantalon venu.

    • Je ne voudrais pas m’engager à la place de Jennifer, mais oui, globalement, elle est assez d’accord avec Dugong.

      • Le 2 septembre 2017 à 13 h 11 min, Lormier a dit :
        « …mince, elle a beaucoup plus de nichons que moi ! »
        …que moi qui ai dû renoncer à la carrière de pute…
        Son sillon inter-mammaire est pareil au viaduc d’Eiffel:une vraie gare à bites.
        Comment lever l’ambigüité du « plus » ?
        Plus de nichons ? quatre ou cinq au lieu de deux ?
        Evidemment non.
        On peut dire « elle a de la fesse », »elle a plus de fesse que moi » mais peut-on dire: elle a plus de nichon-en laissant « nichon » au singulier ?
        Quant à « elle a plus de poitrine »…c’est d’un plat!

      • Il a besoin d’être défendu, ce gros c ? Je ne crois pas que Jennifer s’offusque de ce que dit Hervé, c’est une jeune femme intelligente, et qui a de l’esprit. Ça doit au contraire l’amuser !

  31. ya 25 ans on s’en foutait comme de l’an quarante du blabla des IUFM et aujourd’hui rien n’a changé.
    Rien d’autre à ajouter, si ce n’est qu’une bonne purge stalinienne…

  32. La copine de Jennifer, Jessica, s’est plainte de ne pas avoir été invitée au concours des petits nichons ! Faites suivre s’il vous plaît …

    • Ha ben zut alors ! Moi qui allait vous présenter mes excuses les plus plates pour vous avoir froissé en vous attribuant un esprit réducteur ; voilà que vous nous parlez de nichons. Quelle crédibilité accorder à votre sortie ?

      Moi qui restait la tête dans les étoiles, évoquant orbite et Uranus comme l’exige – le livret du parti – le programme du BO …

  33. L’article phare de cette rentrée est dans le Vespéral :

    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/08/29/les-allemands-fiers-et-un-peu-effares-de-la-mode-claquettes-chaussettes-en-france_5178137_4832693.html

    Comme souvent, les commentaires sont bien plus amusants que le texte. On ressort ce vieux-con-qui-écrit-bien de Montherlant dont on s’amuse à imaginer la réaction devant le mouvement punk ou l’invasion des Birkenstock-chaussettes bien après celle des Panzers.

    • BONJOUR le blog, suis dans les starting-blocks pour demain….
      Ras-le-bol de cette pseudo-culture rap chez les collégiens et lycéens. Ca pourrit même les pubs de parfums français maintenant.
      Que fait le ministre de la culture (qui est-ce d’ailleurs?)

  34. Le week-end dernier « Riposte laïque » fêtait ses dix ans à Rungis dans une salle fermée – cette manifestation n’était pas subventionnée par le ministère de la dite-culture d’Etat.

  35. e 4 septembre 2017 à 10 h 49 min,
    Dugong
    a dit :
    J’ai une tendresse particulière pour « éburné ». Peut-être à cause de la proximité textuelle avec l’anglais « burn »….

    jouer sur deux langues,c’est du Joyce.

  36. Pas besoin de subvention pour un tel ramassis qui évite soigneusement de filmer la « salle » généreusement mise à disposition par Jacob D., agitateur à lunette.

  37. Il y a beaucoup de d’instituteurs et de professeurs à la retraite dans ce « ramassis » – venus d’ailleurs de la Gauche militante.
    Je suppose que certaines personnes dans la salle ne souhaitent pas être exposées à la vindicte d’associations réclamatoires !

  38. Je salue le courage de ces têtes chenues – pour la plupart – même si je vois bien qu’il y manque un peu d’humour et d’ironie sur soi-même !
    C’est un peu l’esprit de sérieux au carré de « La Laïque » !

  39. « Un rapport de l’interprète principal, Beaussier, qui remonte il est vrai à 1858 mais n’aurait eu que peu de retouches à subir dix ans plus tard, fait admirablement le point des résultats obtenus et de l’étroitesse du champ intellectuel concrètement en jeu [du fait du peu de compétence des maîtres arabes ; elle parle ici des écoles arabes libres]. « Blida, 15 juin 1858. (…) Notre intention était d’exiger des instituteurs qu’ils enseignassent à leurs élèves un peu de grammaire arabe et d’arithmétique ; ce projet a dû être abandonné à cause de l’ignorance profonde de ces instituteurs. Nous avons dû nous borner à leur prescrire d’enseigner la numération, surtout aux enfants. Cet ordre a été reçu avec une mauvaise volonté évidente, quelques instituteurs ont répondu très franchement que, pour eux, la première de toutes les choses était le Coran et que tout ce qui s’en écartait n’avait aucune utilité. D’autres, plus politiques, peut-être moins fanatiques, ont reconnu l’utilité de savoir chiffrer et compter, et ont promis d’apprendre les chiffres à leurs élèves. Deux ou trois leur enseigneront l’addition et la multiplication. Aucun ne connaît les quatre règles. Nous sommes persuadés que fort peu d’entre eux tiendront leurs promesses. A la prochaine inspection, il leur sera signifié que l’autorisation d’enseigner sera retirée à ceux dont les élèves ne connaîtront pas les chiffres. » »
    extrait du livre de Yvonne Turin, Affrontements culturels dans l’Algérie coloniale

    Il y avait aussi un système de lycée franco-arabe, avec une rémunération aux élèves pour étudier. Mais ce système était rejeté, par hostilité culturelle, de même que les écoles arabes libres avec un maître arabe agréé par l’administration. C’étaient plutôt les familles pauvres qui s’en approchaient.

    Et, dès la fin du XIXe, il y avait quelques élèves à Saint-Cyr et à l’Ecole polytechnique.

    • Ne vous épuisez pas en vain: la propagande gaullo-stalinienne a sévi depuis cinquante ans, relayée par le pouvoir en place en Algérie et la cinquième colonne en France.
      Nous resterons, à jamais, d’infâmes colonisateurs-esclavagistes.
      Il nous restera le plaisir malsain d’ouïr les gémissements tardifs de ceux qui nous vouaient aux gémonies, dans ce nouveau monde de diversité charianique.

  40. «  Quand Merah nait le 10 octobre 1988, le jour même où une énorme manifestation d’islamistes du FIS que soutenait son père s’est achevée par des morts à Alger, dans le quartier de Bab el Oued, un an avant l’affaire du foulard islamique, cet antagonisme nourricier avec le pays d’accueil pour les adultes, la patrie ou ce qui devrait l’être pour les enfants, relève encore du huis clos intime. Le ressort qui transformera cette inimitié éclatée en une idéologie consensuelle n’est pas encore libéré. Bien malgré lui, Jacques Chirac va le faire en 1995 lorsqu’il devient président de la République. Avec son discours du Vel d’Hiv reconnaissant la culpabilité de la France dans l’élimination des juifs, il a ouvert la boite de Pandore. ‘Pourquoi eux et pas nous ?’ : les Français d’origine algérienne se sont alors peu à peu ouvertement ressaisis de la colonisation, lui ont progressivement donné une importance nationale, l’ont indirectement imposée dans les livres d’histoire, ont relooké la haine de la France (sifflant la Marseillaise dans un stade à Paris dans l’idée que l’Algérie peut la battre une deuxième fois symboliquement, ballon au pied) et ils ont plongé dans l’esprit de revanche. Dans lequel baignait forcément Mohamed Merah.

    Le discours du Vel d’Hiv survient alors que par ailleurs tous les Algériens, la famille Merah en pleine dislocation n’y fait pas exception, sont tombés durant la décennie 90 dans un immense trou noir. A la fin des fins, aussi peu glorieux qu’avait été triomphale la décolonisation : une guerre civile. » Elisabeth Schemla, Islam, l’épreuve française.

    Une « épreuve » très évitable, et qui ne résulte que des choix de quelques uns : d’une part, une politique d’immigration plus réaliste aurait due être maintenue ; et, d’autre part, la repentance n’a pas plus lieu d’être pour le Vel d’Hiv que pour la colonisation.

    La guerre civile, ça n’arrive pas que chez les autres. Peut-être faudrait-il arrêter de faire n’importe quoi…

  41. « tu devrais niquer plus souvent au lieu de décharger compulsivement sur le premier bas de pantalon venu », m’a-t-on conseillé hier à 19 h 36 min…
    On peut effectivement me reprocher de ne penser qu’avec ma mentule, mais dans mon cas,
    je suis tout à fait excusable car c’est dû à une malformation : un petit cerveau reptilien supplémentaire placé dans ma tige de jade … Autonome.

    • Lu dans l’article de la vie moderne:
       » La fée numérique aurait des vertus merveilleuses  »
      J’ai des doutes; il y a des irréductibles qui préféreront toujours la plus traditionnelle fée Lation.

  42. pourquoi ma lampe de poche ne fonctionne-t-elle plus ?

    Elle a été épilée.

    Pour qui s »épanche sur des bas de pantalons,il faudrait des pantalons « vasés. »

  43. Aventures pédago-sexuelles au lycée, I:

    Mon pauvre père m’avait confié un jour que dans sa Terminale C de province à la fin des années 80, il y avait en ce temps-là en tout et pour tout, trois gonzesses : une blonde maigre, une brune dodue, et une petite style Marie Curie…et 25 gonzes tous plus minables les uns que les autres à reluquer ces virginales merveilles.
    Pour ses séances de drague, il avait opté d’aller butiner dans les couloirs de « Lettres » et « Sciences Ex » où le cheptel était parait-il plus attrayant, plus disponible et plus savant.
    J’ai suivi ses pas à la fac. Sachant que les étudiantes littéraires sont friandes de citations, je me suis fais tatouer(*) une phrase de Charles Perrault : « Tire la chevillette et la bobinette cherra » à un endroit du corps bien précis.
    « Sauras-tu dire où exactement ? » leur demandé-je, les sachant curieuses…

    (*)je trouve cette mode assez bizarre… pour ne pas dire plus.

    • Moi aussi — et elle est typique du jeunisme généralisé ambiant. Aucun des néo-tatoués ne pense à ce que donnera son marquage sur une peau flétrie — parce qu’ils se croient jeunes pour l’éternité. Et pourtant, on en voit, des vieux tatouages sur les plages, comme des bleus indistincts.

  44. Aventures pédago-sexuelles au lycée, II:

    Perso, je suis rentré en Terminale S à Carnot à l’âge de 7 ans (sauf erreur de retenue de ma part): dans ce bahut, on me surnommait « le Nouveau Turing ».
    Je me souviens que les filles me détestaient…

  45. Education sexuelle au lycée, III:

    J’lavais pas vu passer celle-là: « Strasbourg : 4 mois de prison ferme pour avoir mis une main aux fesses d’une femme » (l’Express)
    Compte tenu de mon éducation sexuelle d’auto-didacte, d’une morale défaillante, et d’une perversion minutieusement entretenue depuis une pré-puberté libertaire, j’ai calculé que j’aurais pu passer 10 ans en prison…minimum !
    Bonne journée, les impuissants !

  46. Sur ses vieux jours, Le Primat des Pédagols peut se permettre de récupérer le « Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire » de Ferdinand Buisson comme si ne rien n’était :

    https://www.meirieu.com/ACTUALITE/AVANT_PROPOS_BUISSON.pdf

    1200 pages seulement et, bien sûr, aucune référence aux contenus et à l’instruction dans l’avant propos.

    De toute façon, ça n’a plus d’importance.

    • Imbuvable ce texte de PM :extrait
      « Tel est, paradoxalement, le seul « point de mire qui fait lien
      entre les corps », la verticalité nécessaire qui peut nous permettre d’instituer notre
      futur, de le faire échapper aux égoïsmes et à ses déchainements de violence
      mortifère : notre horizontalité ne survivra que si nous sommes capables de prendre
      collectivement la mesure de ce qu’elle exige de nous. »

  47. Ferdinand Buisson précurseur de l’écologie intégrale … comment dit-on en langue pédagogique « être à côté de ses pompes » ?

    • Le mot pédagogue, d’origine grecque, signifie conducteur d’enfants.
      On appelait d’abord pédagogue l’esclave chargé de conduire les enfants à l’école et à mon humble avis, on aurait dû en rester à ce stade qui avait l’avantage d’être clair et qui ne permettait pas d’être à côté de ses pompes .

  48. Le 3 septembre 2017 à 9 h 40 min,
    Dugong
    a dit :
    « les mathématiques ne s’appliquent pas aux sciences physiques, elles s’y impliquent »

    Encore un beau sujet de dissert pour philosophe.

    Me bornant à l’aspect grammatical des choses,je remarque que « s’appliquer » et « s’impliquer « sont deux verbes pronominaux;laissant de côté la différence de sens la plus évidente,je m’interroge sur les nuances de la pronomalité.

    « S’impliquer » suggère l’exercice de la volonté d’un agent,ce qui n’est pas toujours le cas de « s’appliquer »-qui,notamment dans la citation, est beaucoup plus du côté du passif.
    e.g.
    « Ce même raisonnement s’applique à des problèmes très différents de celui traité. »
    (ie:on peut l’appliquer avec succès)

    « La pommade émolliente du Docteur Driout s’applique délicatement,par mouvements circulaires et concentriques. »
    (ie:c’est ainsi qu’on doit l’appliquer)

    • La formule est de Jean Marc Lévy-Leblond et concerne plus spécifiquement la physique dans ses relations avec les mathématiques.

      L’idée générale est de réfuter l’idée simpliste « d’outil mathématique ». Un outil peut être utile, voire efficace mais on peut s’en passer ou en utiliser un autre. A contrario, essayez donc de penser la notion physique de vitesse sans la notion de fonction, de taux de variation et de dérivée…

      En ce sens, les mathématiques sont à l’intérieur de la physique. Si vous cherchez à extirper les maths de la physique – ce qu’exigent les néo-pédagols au nom d’une sorte de « saine vulgarisation » censée permettre aux élèves d’accéder à la substantifique moelle d’une physique débarrassée de sa technicité – vous la castrez.

      La physique moderne (depuis Newton) est essentiellement quantitative,ça la caractérise par rapport aux autres sciences de la nature et ce n’est pas une babiologie ayant sombré dans la statistique. Cela n’empêche pas d’apprécier une physique qualitative – autrement plus difficile ! – comme celle d’Aristote. Une telle physique est fondamentalement mathématique (topologique), elle aussi, comme a contribué à le montrer le Roi René.

      Une vulgarisation scientifique est néanmoins nécessaire puisque la physique est, aussi, une activité socialement rémunérée par la collectivité. Vulgariser en physique est un chemin de crête particulièrement difficile (on risque vraiment facilement de tomber dans le babil éthéré à la Camaïeu). Là encore, on peut méditer une autre formule de JM L-L : en sciences, il faut que tout le monde puisse décider des grandes options de politique scientifique en relative méconnaissance de cause »

      • « L’idée générale est de réfuter l’idée simpliste « d’outil mathématique » »
        Cela fait plaisir de lire cela.
        A chaque fois ( c’est arrivé une ou deux fois) que j’ai entendu cette idiotie prononcée par des collègues de physique ou de génie machin, j’ai hurlé en salle des profs.

        • « Cela fait plaisir de lire cela. »
          Dugong vous met du baume au coeur,cela vaut donc la peine de consulter les commentaires.

          Driout, quant à lui, propose sa pommade…

      • Très difficile, la vulgarisation, elle demande, en plus de vraies connaissances, beaucoup d’envie de transmettre. Ce que je sais, je te le donne, avec rigueur et bienveillance, pour que tu sois aussi content que moi. Pas de place pour la moquerie, surtout l’aigre ! La pire ! Brrrrr !

          • Ah, un s’approche, sentant ce qu’il croit être le chef. Prof de quoi, celui-là ? Une meute va-t-elle se former ? Genre Dalton ? Et tout ça pour un camaïeu ! Que j’aime les mots farceurs ! Ils ne laissent pas n’importe qui les prononcer, c’est très amusant ! Ni même les écrire !

          • Ah Madame,si j’avais su…ce ne sont que des mots.Pardonnez,pardonnez:s’il m’était donné de pouvoir les retirer,je le ferais sur le champ.

            Je lis Dugong avec intérêt,parce qu’il a des saillies très amusantes et des propos très instructifs.

            Mais il n’est ici qu’un seul Maître et qui n’aspire certainement pas à diriger une meute.

            Je ne sais si vous irez au Musée d’Orsay visiter l’exposition consacrée aux portraits peints par Cézanne (soit dit en passant,j’aimerais beaucoup que Le Maître écrive un billet sur le sujet)…mais Cézanne eut-c’est son mot à lui- une période “couillarde”:alors,il portraiturait au couteau.

  49. Je mastique beaucoup de petits trous avec ma pommade ! Mais vous savez ce que c’est : à la fin le grand trou noir nous engloutira tous malgré notre commune volonté de s’impliquer !

    • Belle synthèse!

      Vous astiquez ou vous mastiquez ?

      « Un petit trou,ça s’astique avec le même soin que des bijoux de famille.* »

      Jennifer Cagole.

      Son ça/sa n’est pas très joli.

  50. Il existe un petit opuscule (collection Rachida Dati) intitulé : « Une fellation quasi nulle » de Chrysostome Gourio – est-ce un pseudo de Jennifer Cagole ?

    Le « quasi-nulle » montre bien à quel point les matheux s’appliquent et donc s’impliquent !

    • « …les matheux s’appliquent et donc s’impliquent ! »

      Il me semble que ce « donc » est quelque peu hâtif.
      .
      N’arrive-t-il pas qu’on dise d’une élève qu’elle s’applique,fournit un travail léché mais que,finalement,c’est décevant:elle ne s’implique pas,elle ne se sent pas personnellement concernée par le travail demandé.

      Dans la petite scène de fellation tirée des Contes Immoraux obligemment citée par Le Maître,le jeune Lucchini explique à sa cousine combien elle doit s’impliquer pour que l’expérience réussisse.

  51. Par endroits, la fée Lation est naturellement fade. Pour que le fade ne devienne jamais fade nulle part, il faudrait que tout le monde puisse se la fader.

  52. La non maîtrise du français pose des problèmes à tous les niveaux, et les auto écoles constituent un excellent poste d’observation, puisqu’ils reçoivent des jeunes sans considération de leur niveau scolaire ou de leur situation sociale. Je connais une étudiante en sciences de l’éducation qui a fait son stage dans une auto école. Eh oui, une auto école, ça apprend quelque chose, donc il est légitime de rechercher comment les connaissances sont transmises. Et dans son stage (en fait elle était à la réception et faisait un peu de tout), elle était amenée à « traduire » aux jeunes le code de la route en langage courant. (ex.: giratoire/ rond point). Et aussi à s’occuper des illettrés (rendre compte des consignes à apprendre par des schémas).
    Voilà où nous ont conduits les pédagos!
    Mr Brighelli, il serait fort intéressant un jour de faire un article sur la formation professionnelle et les « compétences », il y aurait beaucoup à dire…

  53. On plaisante, on plaisante, alors que cela fait plus de 48 heures que le maître des lieux n’a pas posé sa patte ici pour commenter nos misérables interventions; ce n’est pas habituel, je m’inquiète un peu…
    La fée Cagole ou/et sa cousine (dont je tairai le nom ici) l’absorberait (ent) -t-elle(s) à ce point ?

  54. Pour m’impliquer un peu (sans me compromettre) dans les « gloseries » de 12h49, 13h47, et suivantes, on constate souvent l’intérêt des mathématiques pour la physique en montrant comment un même concept mathématique intervient dans des domaines de physique parfois très éloignés les uns des autres, ce qui souligne « l’essence mathématique » de beaucoup d’idées physiques.
    Ce qui « amuse » bcp les mathématiciens c’est de voir comment les physiciens utilisent et transmettent des savoir-faire typiques, notamment dans la physique enseignée en premier cycle universitaire: par exemple dans l’utilisation d’arguments dimensionnels pour rétablir des paramètres posés égaux à 1 lors du calcul d’une expression, ou l’emploi d’arguments de symétrie pour déterminer la direction d’un champ vectoriel en un point, négligeant de préciser –car ce n’est pas leur affaire– que ces techniques reposent toutes sur la propriété des lois physiques d’être invariantes par rapport à un groupe de transformation.
    « …essayez donc de penser la notion physique de vitesse sans la notion de fonction, de taux de variation et de dérivée »… et inversement que les mathématiciens essayent donc de voir que derrière une analyse de Fourier des fonctions se cache la notion physique de filtrage, derrière une analyse “ à la Dirac” celle de réponse impulsionnelle et derrière une analyse “probabiliste” celle de corrélation…liste d’exemples non-exhaustive selon la formule consacrée.

    • Quand je dis « et inversement que les mathématiciens essayent donc de voir… » je parle évidemment des mathématiciens débutants; pour les chevronnés, la question ne se pose plus.

  55. COSMOS NEWS

    « De nouvelles observations d’une source mystérieuse émettant par intermittence de violentes bouffées d’ondes radio (FRB) apportent un indice de plus aux chercheurs qui peinent à en comprendre l’origine. » (Observatoire de Parkes / Australia)

    Les physiciens chercheurs galactiques de l’Institut Picon-Bartabacs viennent obligeamment de décoder le message venu de l’Espace. En voici une traduction simplifiée :
    « Il y a toujours dans le vaste monde un khon bien plus khon que vous…Il y a toujours dans le vaste monde un khon bien plus khon que vous…Il y a toujours dans le vaste monde… »

    C’est rassurant. Est ce valable en BdÂ, je l’ignore… Possible…!

  56. s’applique,s’implique…

    Sauf erreur,la citation provient d’un article de Lévy-Leblond paru dans la revue Critique (n°359)en avril 1977: « Catastrophes,paraboles et métaphores. »

    C’était il y a plus de quarante ans,donc sans intérêt aux yeux de certain membre du commentariat.

    Il s’agit principalement de Théorie des catastrophes;chose piquante,Thom a répondu à Lévy-Leblond dans la même revue (numéro 361-362 en juin-juillet 1977).

    Un saut à la bibliothèque s’impose.

    traces accessibles,ici:http://www.numdam.org/article/MSH_1977__59__3_0.pdf

    voir page 20: »les mathématiques s’impliquent »;le « y » est un ajout de Dugong.
    Ca ne change pas grand-chose…mais le côté « agent volontaire » est moins net.
    Autre citation tirée du même article:

    « La théorie physique est produite par sa mathématisation même . »

  57. ..if winter comes can spring be far behind ? (Shelley)

    Si vient l’hiver,le printemps peut-il être encore loin ?

    Si Flo reparaît,le Maître va-t-il tarder ?

    (ceci pour répondre à l’angoisse abécédaire)

  58. « Oui, pat’on », « oui, pat’onne » : ça y est, je suis accro aux aventures de Jennifer Cagole !
    J’espère qu’elle ne va pas se faire griller trop vite…

  59. J’ai une jeune cliente qui s’applique à me faire une réclamation – voilà ce que cela donne :

    « bonjour j ai commander 4 livres twilight il etais marquer tres bon etat ,lemballage etais tres mal fais ,les livres n etais pas caler 3 sont abimes ,les couvertures sont en tres mauvais etat ,ils sont jaune sur la tranche et 1 a un dessin a la premiere page »

      • J’espère que celles qui vous achètent de la lingerie polonaise ne se plaignent pas,ne disent pas qu’elle est arrivée trouée.

  60. Vous vous souvenez sans doute de l’affaire Ghislaine Marchal (née de Renty) qui avait écrit en lettres de sang dans sa cave : « OMAR M’A TUER » ; on s’était étonné qu’une femme de la bourgeoisie, née en 1926, ait une orthographe aussi déficiente. Sa sœur cadette Claude de Renty née en 1929 disait qu’elle était la seule de la fratrie a avoir fait des études supérieures ; ceci dit dans les années 1920/1930 la communale apprenait avec soin l’orthographe française à tous les enfants.

  61. « La lingerie polonaise » nous dit Lormier expert es-lingerie fine ; la lingerie slovène plaît à Donald Trump … il s’était déjà rencardé une première fois avec la lingerie de tchéquie !

    • la lingerie slovène plaît à Donald Trump … il s’était déjà rencardé une première fois avec la lingerie de tchéquie !

      Pauvre histoire… les fines gueules gardent toujours le meilleur (tchéquie) pour la fin.

      • Pour mémoire:
        Le 4 septembre 2017 à 23 h 24 min, Lormier a dit :
        « astiquer le petit trou »,suite

        dernières nouvelles:Pierre Driout s’associe à la styliste ZUZANNĄ KUCZYŃSKĄ,créatrice de le Petit Trou

        http://www.harpersbazaar.pl/moda/2695/the-look-inside-z-zuzanna-kuczynska-i-zofia-chylak

        A ce que j’ai compris,la styliste,qui adore la France,n’a pas voulu tomber dans le style Moulin Rouge;cependant,elle sait ce que le nom choisi pour sa ligne de lingerie peut avoir de provocateur pour qui sait le Français;Pierre Driout,astiqueur ou mastiqueur de petits trous,s’est jeté sur l’occasion;le burquinisme nourrit difficilement son homme aujourd’hui;la grande époque de l’occupation (où l’on vendait des bibliothèques entières) est passée.

        Si vous donnez la peine de jeter un coup d’oeil à la collection,vous apprécierez sans doute le côté décalé:le petit trou est rarement là où on l’attendrait.

        • Latex, cuir, chaînes etc… ne sont plus les apanages des seules moeurs sexuelles à caractère SM, vous les trouver, dans les pages dans tout bon catalogue de vente par correspondance.
          De dos :
          En revanche, votre part féminine doit vous autoriser à la projection d’un plaisir que la part animale procure à une femme (supérieure à sa part masculine dans cette situation) l’ obligeant naturellement à l’abandon, il conditionne son plaisir. MAIS.
          Si votre (prochaine ?, j’ignore si vous êtes seul) partenaire vous tourne le dos et qu’elle en apprécie la posture, ne concluez pas hâtivement qu’elle veuille être s****misée. NE VOUS TROMPEZ PAS. Les femmes n’ont pas de prostate. Vous comprendrez que ce site marchand est avant tout destiné aux hommes** qui représentent, et cette styliste l’a bien compris, la part de marché la plus importante des ventes de ces dessous féminins si particuliers. Parce qu’aucune femme (jouissive et non pas maso), à ce jour, ne peut apprécier ce côté décalé. Un expert* de la séduction féminine ne s’y trompera pas.

          *Qu’est-ce qu’un expert en séduction féminine ? Il possède une part animale supérieure à sa part féminine. mais surtout, elle lui est innée; elle ne s’acquiert pas.
          ** Qui sont ces acheteurs ? Le profil est celui d’un suiveur. « 1 homme sur 500 est un meneur d’homme, le reste sont des suiveurs de femme » disait notre très regretté Francis Blanche. Le suiveur est surtout obséquieux et se flatte facilement des attentions qu’un chef peut lui accorder. Il ne se privera pas de s’en gargariser en public. L’haïku de Dugong : Gourgandine* – vaseline – dégouline, lui sied à merveille.
          *(sa part féminine est supérieure à sa part animale)

          • Merci pour ce texte que je m’empresse d’archiver.Il est rarissime qu’une femme dise à un homme des choses sensées sur le plaisir féminin;est-ce l’anonymat qui permet l’exception?
            D’après ce que je crois percevoir de vous,ce n’est pas seulement cela.
            (Tel de vos conseils est sans doute une taquinerie:je ne suis pas naïf au point de croire que…)
            Je n’ai vu dans le catalogue de lingerie polonaise ni chaînes ni accessoires SM.
            J’ai vu des culottes échancréese indulgence (ne suis-je point votre « cher Lormier »?)
            Un « couard écouillé » eut un jour des couilles.
            Un syphilitique guéri eut un jour un chancre;aujourd’hui il est échancré.

    • citation:
      Pour m’être rendu, dans mes années de ZEP, chez un certain nombre d’élèves, je sais combien est rare, dans ces HLM ouvrières, la présence d’un livre autre qu’un recueil de cuisine « pas chère » ou un volume Harlequin.  »

      Si le volume Harlequin a été écrit par Le Maître (sous pseudonyme) c’est une bonne lecture.

      • Ce sont des traductions, vous savez. C’était correctement payé, mais d’une niaiserie à toute épreuve. J’en ai fait deux, et encore en utilisant des passages du premier dans le second — comme les situations sont toujours les mêmes, ça ne se voyait pour ainsi dire pas.
        Un copain libraire d’occasion en louait — les pauvres filles (de 15 à 75 ans) en dévoraient quatre à cinq par jour. Bovary pas morte…

        • C’est vrai que, pour en avoir feuilleté un exemplaire ou deux, le puits de forage arrive aux couches sublimes de la niaiserie avec cette littérature.
          Aujourd’hui, il y tant de romans qui sont vides de sens, fabriqués pour la fille pré-pubère, la ménagère de plus de 50 ans, le rentier pré-Alzheimer, ou pour nourrir artificiellement des auteurs miteux, que j’en arrive à me demander pourquoi les gens en recherchent désespérément la lecture.
          Tout ce qui devait être dit dans cette gamme d’ouvrages a déjà été dit depuis longtemps.
          A mon avis, le jeunisme numérique tarde à frapper de plein fouet cette littérature, tombée, boiteuse, du trottoir nauséeux dans le caniveau le plus visqueux !
          Plus largement, la littérature valait le coup lorsqu’il n’y avait aucun autre vecteur de disponible à l’auteur comme au lecteur, pour vivre une aventure personnelle statique. Monde clos, fini, terminé !
          La littérature est morte. Il y a bien mieux à faire…je ne vous dirai pas quoi, naturellement…à vous de voir !

          • Je suis d’accord avec votre vision pessimiste des choses ainsi que sur votre vision de la religion que vous aviez exposée je ne sais plus quand !!

        • Que vous le vouliez ou non,
          1) La lecture d’ un Arlequin restait préférable à celle du défunt roman photo… Vous avez des foyers où la seule lecture reste l’hebdo TV.
          2) L’aspect SM de 50 nuances de grey qui fit son succès – 250 millions de lecteurs et pas que des femmes – masque en réalité un Arlequin en puissance et annonce la reprise du genre dans ce domaine.
          Oui, Il y a des filles pauvres qui ne se cultiveront jamais mais qui, comme toutes les filles, aiment les histoires d’amour. Foutez leurs la paix.

        • je me souviens d’un camarade qui faisait une thèse sur qqch comme: »le concept de texte littéraire »-comment toutes sortes de dispositifs institutionnels et autres amènent à définir ce qui est littéraire ou ce qui ne l’est pas.

          je crois qu’il m’avait parlé de la collection Harlequin et des règles précises d’écrituremises en place par la directrice,une sévirenne (?)

          Si vous avez réussi à leur fourgur du texte identique pour deux oeuvres distinctes,c’est qu’ils ne relisaient pas très attentivement!

    • Merci encore pour cette belle démonstration de l’obligation morale et intellectuelle d’étudier le latin et le grec….!
      Un enfant ne devient jamais adulte si il n’est pas forcé par un autre adulte d’apprendre.
      Et je crois qu’on peut rassurer les pédagogues, un enfant n’est jamais traumatisé d’apprendre…!

  62. Y-a-t-il une vie avant la littérature ? C’est moins que sûr …; une vie qui vaut la peine d’être racontée nécessite le talent du conteur. Aux sources de la littérature écrite on trouve le trésor des contes oraux.

    Y-a-t-il une vie après la littérature ? Certainement tant que l’écrit ne devient pas une passion accaparante, une mono-manie délirante.

    Je ne donne pas grand prix à une civilisation qui se réduit à un seul livre – par exemple au hasard une Bible ou un Coran !

  63. Effaçons la littérature il ne reste plus que la rumeur …


    J’aime la devise que mon aïeul avait fait graver sur le mur de son imprimerie : « Ici doit régner la probité » ; c’est à dire la preuve écrite qui est le règne de la civilisation.

    • Une droiture bien, bien moisié et bien, bien à droite et une « rigueur appliquee à serrer la vérité » jusqu’à ce que mort s’ensuive.

      Quel magnifique programme destiné à nous remplir de confiance dans l’avenir !

  64. Comment convaincre mon médecin, homme de raison et de bonne volonté, qu’il n’y a pas, d’un côté, un ministère vertueux et, de l’autre, des syndicats hostiles à toute réforme et faisant la pluie et le beau temps dans l’EN? C’est une vision des choses très répandue à droite.

    • Si c’est vraiment un homme de raison,eput-être pouvez-vous lui montrer par un historique détaillé des réformes et des votes des syndicats,comment les chefs syndicaux,en se donnant l’air de combattre le Ministère l’ont systématiquement secondé.
      Le dernier épisode-le plus marquant- a été celui du décret Hamon-Peillon finalement accepté par le SNES;un livre dont le Maître a parlé recensait les « assassins de l’école » voulait établir une liste de responsables de l’effondrement;je crois qu’il oubliait les chefs syndicaux le pire d’entre eux étant Monsieur Aschiéri,qui a servi les gouvernements successifs pendant des décennies. Certains diront:il est vieux maintenant,il ne peut plus nuire,laissons-le s’éteindre tranquillement.
      Je ne suis pas de cet avis.

    • Discuter avec quelqu’un qui est persuadé de la rationalité d’une autorité, voire de sa vertu, surtout après NVB, c’est comme mettre la tête dans un micro-ondes. Ça cuit mais ça n’aide pas à réfléchir. En revanche, dans ce cas précis, l’usage du clystère ?
      Quant au rôle délétère des syndicats à l’EN Jennifer Cagole nous en dira plus certainement, ses débuts ne pouvant se faire sans rencontrer cette espèce particulière qui a tant fait pour susciter des vocations.
      Entre l’ESPE et le SNES demeure t’il de la place pour l’espoir ?

  65. Qui d’entre-vous, professeurs, a réalisé l’exploit de lire in extenso la lettre du Pésident, arrivée ce jour dans nos BAL ( moloch) académiques?
    Me not.
    Est-ce grave?

    • Existe t’il à l’EN, comme aux finances, une prime à la délation ou, comme au SM, un mur de la honte ?
      Ne pas lire la pensée du Président, qu’il a certainement eu tant de mal, en même temps, à formuler, devrait être considéré comme un péché mortel et valoir à l’insolent une sanction exemplaire.
      Je suis donc sur que soucieux de suivre, d’encourager et au besoin de renforcer, le progrès moral des enseignants, les rectorats ont fait enregistrer par leurs services informatiques les ouvertures de ces courriers.

  66. Flo (ovo)cite Dugong:

    « L’haïku de Dugong : Gourgandine* – vaseline – dégouline, lui sied à merveille. »

    L’auteur du haiku aurait-il la bonté de nous le re-servir?

    A sa mort Baudelaire était-il é-chancré ?

  67. Ne dites pas à Dugong que sur un compas de navigation il y a une ligne de foi il croirait qu’on veut le convertir … en haute mer avant de le jeter à la baille !

  68. Il y a quinze jours j’ai écrit un petit impromptu adressé au président Macron ; j’en attends la réponse … j’espère que sa lettre aux enseignants est de haute volée ! Sinon il recevra une volée de bois vert …

  69. « Pierre Bergé rejoint Yves Saint Laurent » (Le Point)

    Sincèrement, dans le fondement de mes réflexions, peu me chaut qu’un sodomite trouduculte médiatisé, incarnation de tout ce que la morale réprouve, aille en rejoindre un autre définitivement …Ce qui compte, c’est que ce berge(r) ait emmené avec lui son troupeau de chèvres folles, une bonne chose de faite !

  70. « Haute couture » amplification rhétorique ; en fait il s’agit de couture faite par de petites mains …


    Charles Frédérick Worth (1825-1895) français d’origine britannique est considéré comme le fondateur de la dite haute couture ; c’est lui qui sous le Second Empire habillait la Cour d’Eugénie. Cf Winterhalter …

    • « Haute » voilà un adjectif qui m’est devenu bien suspect ! Est-ce qu’on dit haute littérature, haute peinture, haute musique ? Dans le langage un peu populaire on parle de « la grande musique » ; pourquoi pas la grande couture des revers de pantalons et des cols de chemises alors ?

  71. Yves Saint Laurent et Pierre Bergé étaient des marchands de modes – métier aussi honorable que marchand de calissons !

  72. Il paraît qu’Emmanuel Macron a dépensé en trois mois 26.000 euros en frais de maquillage ; il s’agit certainement de « haut maquillage » à ce tarif-là !

  73. http://www.lefigaro.fr/social/2017/09/07/20011-20170907ARTFIG00224-les-retraites-sujet-explosif-au-menu-de-2018.phphttp://www.lefigaro.fr/social/2017/09/07/20011-20170907ARTFIG00224-les-retraites-sujet-explosif-au-menu-de-2018.php

    Peu importe le fond, il me vaut mieux réfléchir à la façon de dépenser les mille euros de ma future retraite – dans quinze ans- restons optimistes, à la fois sur le principe et sur la somme pharaonique ( t morts) .
    Merci à tous: Gigi, Mimi, Chichi, Sasa, Lolo et Macro.

  74. Dans « Chirurgie à tout prix » les deux chirurgiens esthétiques – Paul Nassif et Terry Dubrow – avaient été choqué d’entendre un jeune client fortuné et un peu écervelé de Los Angeles leur dire : « Je vous compare à des couturiers du corps » ; ils avaient répondu : « il n’y a pas besoin de faire dix ans d’études après le bac pour devenir couturier ! »

  75. Lu dans le Vespéral : « Dans la résidence universitaire Maine 1, à Rennes, une dizaine de lits escamotables de cette résidence, récemment rénovée, ont été équipés de capteurs électroniques afin d’analyser l’usure des lits et de planifier les travaux de maintenance. »

    Des capteurs de quoi ? Des accéléromètres pour connaître les rythmes, les intensités et durées des allers-retours dans le pucier ? Après le rapport Kinsey, une étude « expérimentale » pour produire un rapport (sexuel) Kingsize ?

    Que de passionnantes questions qui resteront probablement à jamais sans réponse…

    • J’aurais dû écrire quelque chose de plus clairement ambigu comme :

      « Pierre Bergé, enfin le bon trou ».

      • lost myself on a cool damp night
        Gave myself in that misty light
        Was hypnotized by a strange delight
        Under a lilac tree

        • Vous savez,je ne connais guère la chanson,les chanteurs…j’ai lu,j’ai surtout écouté et comme j’ai la manie de chercher des liens,je me suis demandé si vous ne vouliez pas me donner un exemple de « part féminine »-tant la voix de Buckley est douce.

          P.S.:il me semble qu’on peut-être et juissive et maso.
          PS 2:il faudrait être bien piètre latiniste pour confondre « coïtus a tergo » et « cïtus per anum ».

          • je me suis demandé si vous ne vouliez pas me donner un exemple de « part féminine »-tant la voix de Buckley est douce.

            La douceur de sa voix est animale, elle est la sensualité virile incarnée. Elle vous emporte jusqu’à pouvoir regretter de ne pas l’avoir accompagner, nager avec lui et le suivre, unis par ces brasses fatales, dans les eaux du Mississippi.

  76. Vous savez,je ne connais guère la chanson,les chanteurs…j’ai lu,j’ai surtout écouté et comme j’ai la manie de chercher des liens,je me suis demandé si vous ne vouliez pas me donner un exemple de « part féminine »-tant la voix de Buckley est douce.

    P.S.:il me semble qu’on peut-être et juissive et maso.
    PS 2:il faudrait être bien piètre latiniste pour confondre « coïtus a tergo » et « cïtus per anum ».

  77. Dans mon pucier avec une étudiante cette nuit, tests des coefficients de raideur des ressorts multi-s(ou)pires…capteurs affolés !

    • Avez-vous déjà essayé les matelas « à mémoire de forme » ?

      Bien pour dormir peut-être,mais aucun rebond.

      a l’autre bout du spectre,sans doute, le trampoline.

  78. Dans le pucier de Roquet les capteurs d’humidité saturent. Diagnostic : énurésie avec fantasme ondiniste.

      • J’ai dans un premier temps déformé son nom, si bien qu’il y a une faute dans le lien ( qui fonctionne tout de même)
        Mais Monsieur Lormier, vous n’êtes pas obligé d’en faire une autre: Elle s’appelle RIOCREUX (pas Riocrieux ni Rocrieux) nom de Dieu !
        Et elle est très attachée au respect de l’orthographe, y compris dans les noms propres et à fortiori s’il s’agit de son propre nom !

      • elle a tout à fait raison de détester qu’on écorche son nom et j’ai honte de l’voir fait.

        elle dit dans son billet:

         » La tâche d’unification linguistique que s’était assignée la Révolution française est ainsi méthodiquement ruinée. J’ai récemment appris que j’avais quelques gènes en commun avec l’un des grammairiens qui ont collaboré à cette mission révolutionnaire. »

        Avez-vous creusé la question ?

        • Non, mais je sais que le monde est petit; je porte moi-même le nom du professeur titulaire de la première chaire de Science de l’Education en France. (Même pas honte)

  79. Flo (ovo)cite Dugong:
    « L’haïku de Dugong : Gourgandine* – .dégouline,vaseline. »

    L’auteur du haiku aurait-il la bonté de nous le re-servir?
    pas la peine,il suffit de mettre les mots dans le moteur (en retirant l’astérisque)et la référence apparaî:commentaire du 26 juillet 2017.

    Dire que c’est un haiku est un peu exagéré.
    Intéressant cette présence de Dugong dans lla googlosphère;comment ça marche ?

  80. couardise, »couillardise »
    au Maître:j’ai déjà fait un appel du pied;je réitère en plus direct.
    Jusqu’au 24 septembre exposition Cézanne au musée d’Orsay (que des portraits-et tous ne viennent pas d’Aix,j’aime autant vous le dire…des collectionneurs privés du monde entier ont consenti à prêter;il y a des séries qu’on n’avait jamais vues rassemblées).
    Puissiez-vous entre deux colloques,entre deux rencontres avec les sommités,entre deux avions,vous y rendre et commenter-afin que nous sachions ce qu’il faut y voir.
    Cézanne eut,en matière de portrait,une période qu’il qualifie lui-même de « couillarde »;cependant,jamais il ne fut « couard écouillé. »

  81. Le 9 septembre 2017 à 8 h 06 min,
    Flo
    a dit :
    « La douceur de sa voix est animale, elle est la sensualité virile incarnée. »
    J’avais donc faux.

  82. Debout les fainéants ! C’est qui le cynique ici que je lui botte les fesses avec mon extrémité ?

  83. Chers amis,
    n’éprouvez-vous quelque lassitude à mener, tels de modernes grognards, ces éternels combats d’arrière-garde, alors que tout est déjà joué, plié, empaqueté?
    Fors la joye du combat perdu d’avance, que restera-t-il de ces joutes?

    • Le peuple récalcitre … il demandait un roi plutôt qu’un soliveau ! Il en a trouvé un qui croque la gent menue … Jupiter fait un bruit terrible dans le marécage !

  84. Discours de Jupiter au peuple du marécage :

    Bien chère Jennifer, bien cher Kevin,

    Ce sont vous mes enfants chéris – vous que vingt années passées sur les bancs de l’école publique ont rendu dignes de rejoindre le grand troupeau en marche !

    • « Du haut de ces vieux bancs, vingt années vous contemplent »…c’est sûrement ce que Pierre a voulu dire à Jennifer et Kevin, mais la langue rueilloise étant devenue incompréhensible pour notre génération, même pour des surdiplômés pervers, ne faudrait-il pas l’enseigner en « Langues Orientales » avant son extinction. On commencerait par la proposer à l’Université de Rueil-Malmaison, puis de l’Ile d’Elbe, et enfin de Sainte-Hélène, par exemple…uhuhu !

  85. Bonjour,

    Je ne sais pas comment obtenir de réponse à une question sinon qu’en vous la posant ici (sur un sujet lié au fil ceci dit) : dans « Une école sous influence » vous dites cette chose très juste :  » Que nous le voulions ou non, nous sommes, nous enseignants, des fournisseurs de norme » (p. 61 / Folio).

    L’absence de S à « norme », elle est voulue ? Merci.

  86. Pour les collègues d’histoire -géo de Jennifer Cagole, une « aggionamentiste », Véronique Servat, copine de la décérébrée Laurence De Cock, a mis en ligne les cours (http://clgeluardservat.blogspot.fr/) qu’elle sert à ses collégiens de Montreuil.
    Au programme, « Paul Eluard : un homme aux identité multiples » (il n’est pas question de poésie, faut pas rêver), l’histoire des Afro-Américains, l’esclavage, « Talking about the Revolution » (en anglais, ça fait plus chic), « Imagine » de Lennon en « histoire des arts » et j’en passe. La BD, le cinéma, la photo et la chanson servent de support à cette lavasse intellectuelle.
    L’histoire de France, mis à part la Commune et les incontournables deux Guerres mondiales, est inconnue au bataillon.
    Bien sûr, cette brave dame officie au SNES, version « Ecole émancipée », à défaut d’être émancipatrice.

      • Ah oui, s’il vous plaît !
        En tous cas ce Monsieur Blanquer est une belle surprise, peut-être même pour ses collègues ! Non, pas vraiment une surprise, une avait grimacé, c’était donc bon signe !
        Et ma chérie, en CP cette année, a une institutrice comme vous en connaissez, tout irait donc bien s’il n’y avait pas tous ces cinglés à couteau pointu et pas à boutons dorés !

    • Mon ado, en 4e-3e, est passé quasi par-dessus tout le XIXe siècle, hormis la révolution industrielle et la naissance du syndicalisme et du socialisme…
      Arrivé à la Première Guerre mondiale, évidemment, difficile de comprendre l’esprit de revanche, quand on n’a jamais entendu parler de 1870…
      Puis vint l’entre-deux-guerres, avec l’importance évidente du Front populaire réduit à ses mesures sociales phares et à l’émergence de la CGT,mais… de la crise de 1929, pas entendu parler.
      Puis vinrent « le totalitarisme » et « les dictatures », avec Hitler et Staline, mais… pas une fois les noms de Mussolini ou de Franco n’ont été cités, et pas une fois il n’a vu le mot « fascisme » !

      Comment fait-on ensuite pour comprendre ce qu’est devenu le monde d’après-guerre ??? ET… les « antifa » ???

  87. Merci pour cette délicieuse lecture surréaliste. J’ai découvert le pronom collant, rien que ça me laissera un souvenir impérissable !

    Pauvres gosses à qui on met ainsi les neurones à l’envers…

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