De Morteau, je ne connaissais que les fameuses saucisses fumées dont la senteur envahit mon wagon, peu avant l’arrivée, parce que la voie du chemin de fer longeait les bâtiments d’une entreprise de fumage : de longues volutes s’échappaient de grandes cheminées coniques et parfumaient le paysage extrêmement champêtre de cette vallée du Doubs où des cygnes affligés d’une mélancolie paresseuse sont le seul mouvement infligé à la rivière immobile — quand ils ne couvent pas leurs œufs de vilains petits canards…

(Insert 1 : j’aime bien de temps en temps faire des « rédacs » de CE2 — un CE2 d’avant le prédicat, d’avant Najat, d’avant Meirieu, mais le niveau monte sans cesse et désormais les élèves connaissent le prédicat, ils connaissent Najat et ils subissent les séides de Meirieu).

J’étais venu là pour visiter le lycée horloger, modèle de ce qu’un enseignement professionnel intelligent et connecté aux réalités et aux entreprises locales peut produire (et par local, j’entends aussi la Suisse, qui n’est qu’à quelques kilomètres et où travaillent, dans le seul secteur de l’horlogerie auquel est dédié le lycée Edgar-Faure, près de 10 000 personnes chaque jour).
Comment en définitive les services de Najat ont cru bon de l’interdire de mettre un pied dans ledit lycée est une autre histoire, qui a été racontée par ailleurs. Et encore ailleurs.

Faute de rencontre pédagogique de choix, j’ai visité la ville. Annie Genevard, qui l’administre, la gère si bien que l’on a l’impression, quand on vient de Marseille, d’entrer dans une autre France — une France où les poubelles sont ramassées, où il n’y a plus personne dans les rues à sept heures du soir, et où, même dans quelques Doner Kebab bien tenus, les immigrés turcs ne se distinguent en rien des Mortuaciens de souche.
Visiter, c’est errer — et c’est accepter de tomber sur des annonces énigmatiques. Par exemple : Mais très vite, dans une si petite ville, on prend des repères, et la cité pour moi s’est résumée à deux paradis bien distincts, la Fruitière de la Grande Rue, face à la mairie, et la boutique de la chocolaterie Klaus, beaucoup plus bas. Le paradis salé et le paradis sucré. De bons esprits supputèrent jadis que l’Eden était quelque part entre le Tigre et l’Euphrate. Que nenni : il est ici, et il est, comme Janus, à double face : d’un côté le visage d’un assemblage des saucisses odorantes et de fromages délicatement affinés, et de l’autre celui d’une damnation de chocolats au piment d’Espelette et de caramels fourrés myrtille.
Restait la question si lourde en France du lieu du déjeuner. Mon hôtesse m’embarqua à quelques kilomètres de la cité, jusqu’à l’endroit où la plaine conquise par le Doubs se resserre en un défilé rocheux. Il y a là une grotte forcément miraculeuse, dont l’eau qui dégouline de la montagne est censée soigner tous les maux oculaires (j’ai essayé, mais c’est toujours pareil, il faut être croyant pour que le miracle opère, à croire que c’est la foi et non H2O qui guérit la conjonctivite), et jouxtant le lieu saint, un autre oratoire plus conforme à l’idée que je me fais de la divinité : Là opère une petite dame qui ressemble assez aux lutins malicieux du Père Noël, et qui nous régala de quelques tranches de brési (du rond-de-gîte séché, type viande des Grisons, et j’ai pensé à rapprocher ce mot, brési, de l’italien bresaola, qui est aussi du bœuf et qui vient de Valteline, autre région frontalière de la Suisse), puis de cuisses de grenouilles pêchées du jour et revenues simplement dans un beurre éclairci — une merveille —, avant le jambon fumé de la région escorté de frites maison — avant surtout le gros saladier de fraises locales accompagnées d’une jatte de crème fraîche issue tout droit des pis des montbéliardes dont on tire le comté — celui que l’on nous amena sur la table avait manifestement été composé avec des laitages d’été, il sentait bon les fleurettes… Le tout arrosé d’un vin blanc du coin manifestement composé de savagnin pur — un pur délice.
Et tout cela pour une infime fraction de ce que vous débourseriez si vous vous risquiez au Cinq, le restaurant gastronomique (trois *** au Michelin, tous aux abris !) du George V que Jay Rayner assassine dans le Guardian avec la cruelle gourmandise du gastronome atterré.

Bref, au lieu de foncer immédiatement vers Morteau ou de monter vers les Combes, faites une halte chez Annie — vous ne le regretterez pas. Cela dit, la saison des grenouilles tire à sa fin. Ça vous apprendra à ne pas oser le printemps en Franche-Comté.

(Insert 2 : c’est drôle, d’écrire « à la manière de » Perico Legasse…).

Annie Remonnay, qui préside donc aux destinées culinaires du lieu (on entre par la cuisine, c’est dire si cette honnête cuisinière n’a rien à cacher), est une inconditionnelle de notre Johnny national — et je ne sus la remercier qu’en lui fredonnant dans le creux de l’oreille « Quand tes cheveux s’étalent / Comme un soleil d’été / Et que ton oreiller / ressemble aux champs de blé… », ce qui la disposa favorablement à mon égard. Vous voilà prévenus.

Mais quand même… J’étais venu pour chanter la formation du lycée horloger, et Najat me condamnait aux grenouilles. On peut être plus mal loti. Ce que cette haine du ministère à mon égard révèle, c’est la crispation de cette équipe gouvernementale aux abois (Hamon, combien de régiments ? Ils fondent aux soleils de Mélenchon et de Macron). L’incapacité aussi à accepter que l’on glorifie une formation d’excellence (le mot les révulse sans doute, comme l’a montré la réforme du collège, faite pour anéantir les espoirs des plus mal lotis tout en prétendant les chouchouter), et le « deux poids deux mesures » d’une administration centrale qui argue de la « période de réserve » pour interdire aux élus d’entrer en contact avec des fonctionnaires pendant que sa patronne plastronne au lycée de Grasse ou au collège Argote pour y jouer au quidditch. Ou de l’état d’urgence pour m’empêcher de faire mon boulot — pour une fois que j’avais l’intention de dire du bien de l’Ecole de la République.
Allez, dans trois semaines, tous ces gens-là seront des notes de bas de page dans la grande histoire des cataclysmes mous.

Jean-Paul Brighelli

146 commentaires

  1. Pas besoin d’être sous la botte allemande pour qu’un Etat français bafoue la liberté d’expression !

    Dugong rappelait la rafle du vel’ d’hiv – rafle qui n’aurait pu avoir lieu sans le concours de la préfecture de police de Paris ! Ce ne sont pas les Parisiens qui auraient prêté leur aide à des rafles de juifs … désolé de le dire mais c’est bien la fonction publique qui se déshonora pas la France !

  2. Ma mère était vendeuse de chaussures aux « Dames de France » du Mans pendant la guerre, ce grand magasin faisait partie d’une chaîne fondée par des juifs – le directeur de celui du Mans était donc juif. Ma mère et ses collègues vinrent supplier le directeur de se cacher qui ne les crut pas car il ne se voyait pas en danger. Elles avaient plus de bon sens que lui et sa vieille mère avec qui il vivait puisque tous deux furent déportés.
    Encore une fois ce ne sont pas les employés, les ouvriers et les paysans qui organisèrent la déportation des juifs et des résistants et aidèrent les autorités allemandes dans leur funeste œuvre !

    • Vous êtes si vieux que ça, mon cher ?
      Ma mère (83 ans aux fraises) était tout juste ado pendant la guerre — et j’ai dans l’idée que je suis votre aîné…

    • D’après Philippe Soupault,certains concierges ne sont pas innocents:dénoncer les Juifs de l’immeuble pouvait permettre de s’approprier quelques meubles ou autres…

  3. Un plaisir particulier à lire, pour moi ! J’ai passé une notable partie de mon enfance dans le Haut Doubs, mais je pensais que tous ces bonheurs avaient été broyés par la mondialisation. Je ne suis pas retournée dans la région depuis près de 40 ans, pour ne pas voir ce que mon petit village était devenu. Je m’émerveille d’apprendre qu’un peu de civilisation a survécu.
    Je dois être vouée au boeuf séché, puisqu’après le bresi, je suis à proximité immédiate de la bressaola . Ici on parle le rumantsch !

  4. Réponse à JPB:
    Ma mère était née en 1920 elle avait donc 20 ans quand les Allemands ont fait leur entrée triomphale au Mans !
    Elle avait la trouille des boches mais admirait leurs bottes, déformation professionnelle – alors que les soldats français avaient de vilaines galoches !

    Mon grand-père maternel était né en 1873 !
    En effet vous avez dix ans de plus que moi. Je suis un enfant de vieux …

  5. Parallèles et correspondances.

    Chaque fois que le Maître nous parle de Perico Legasse,j’ai tendance à conjecturer qu’il songe à Natacha Polony (pourquoi lui et pas moi ? comment diable fait-elle pour rester si mince ?)
    Dans un entretien avec VSD,Natacha Polony a dit:

    « – je suis une femme soumise et j’aime ça. Et mon mari est carré­ment par-delà le macho. Il estime que, par prin­cipe, il fait mieux que vous », confie Nata­cha Polony, qui a tout de même la chance d’avoir un homme qui ne rechigne pas à faire le ménage. « Comme il estime que je fais la vais­selle comme une branque, c’est lui qui la fait. C’est lui qui nettoie les four­neaux, parce que, sinon, ce serait mal fait. Et donc idem pour tout ce qui est cuisine.  »

    source:http://www.voici.fr/news-people/actu-people/natacha-polony-se-confie-sur-sa-relation-de-femme-soumise-avec-son-mari-perico-legasse-570847

    Difficile de ne pas faire un parallèle avec cette récente conversation sur Bonnet d’Ane:

    Le 31 Mars 2017 à 13 h 57 min,
    Flo
    a dit :
    « … Combien sont-ils à se targuer de participer à ces taches ? la plus grande escroquerie de l’histoire du rock’n roll. »
    Réponse du Maître
    Le 31 Mars 2017 à 14 h 02 min,
    jpbrighelli
    a dit :
    « Ben, moi-même. Courses, cuisine, ménage. Ne rien laisser à d’autres qui le feraient plus mal. »

    • Si une femme ne ressemble vraiment pas à une femme soumise, c’est bien la belle Natacha Polony qui s’amuse des imbéciles en disant cela. Mais, moi qui ai un mari tranquillement sûr de lui, je comprends très bien ce qu’elle veut dire, son Perico a évidemment beaucoup de personnalité, comme elle, et ils se passent le relais, tu commandes, je commande, et on s’aime !

      • Tout à fait d’accord, et de manière tout aussi habile, la belle Natacha fait comprendre à ces messieurs qu’ils ne perdent en rien en virilité s’ils participent à ces tâches.

        • Quel parallélisme ?
          Au sujet de la minceur de Polony et le traits de caractères de JPB que je reconnais chez pas mal de mes potes et qui, de surcroît, est ami de Legasse ?

          Sur les conseils de Tintin, je suggère à Guermantes de jouer Mozart à l’harmonica dans un sauna, les deux bras dans le dos et sur une jambe, elle retrouvera le sommeil.

  6. A propos du restaurant du George V et du critique gastronomique du Guardian

    On sert au chroniqueur un amuse-gueule qu’il trouve répugnant:du fruit de la passion avec une purée de cresson terriblement amère.
    Sa réaction s’exprime dans une phrase drôlement bien trouvée,une comparaison tout à fait inédite (je mets Tintin au défi de trouver une citation antérieure):

    « My lips purse, like a cat’s arse that’s brushed against nettles. »
    « Mes lèvres se froncent comme le cul d’un chat qui aurait frôlé des orties. »
    dans les journaux,les meilleures plumes sont souvent les critiques gastronomiques.

    • Jay Rayner est peut-être le double britannique du Maître;en tout cas sa prose est fort poétique (je ne sais rien de son prose;quant au prose du Maître, il provoque des pâmoisons chez les bipèdes sans poils-chaque fois qu’il faut écrire quelque chose au tableau.)

  7. L’ami Perico, cité dans la chronique, a répondu — je recopie :

    « Un poème sensoriel un tantinet subversif, avec des arômes barresiens et un arrière goût maurassique. Et pourtant, non pas la France de Pétain, comme le proclamait ce matin sur Europe le président du Crif devant un Sotto qui n’avait même pas besoin de s’astiquer pour jouir, mais celle de Jean Moulin. Ami entends tu le voile noir de Najat sur nos jeunes, ohé la morteau, le comté et les grenouilles, c’est l’alarme ! Bravo Giovanni Paolo, je cours vers La Grotte, où la cuisine est tout sauf lourde… »

  8. France pétainiste ! Vous pensez que la France est hollandienne parce que depuis cinq ans le gugusse François Hollande préside ? Et demain une France macronienne alors ?

    La France dépasse allègrement ce « name bashing » pour parler petit nègle anglo-saxon !

    • Dans le texte de Perico Legasse,il est question de la « France de Pétain » ,pas de la « France pétainiste ».

      Vous êtes un lecteur assidu du Maître;mais vous ne savez toujours pas lire.

      A moins que ce ne soit l’effet de votre manie irrépressible de tout déformer.

  9. Que ceux qui ont posé la photo encadrée de François Hollande dans leur salle à manger afin de déjeuner et dîner en communiant sous un saint républicain se dénoncent !

    On fera des fiches !

  10. Dans « Le vieil homme et l’enfant » Michel Simon est un ancien combattant de 14/18 fervent pétainiste qui a la photo du maréchal sur son buffet … franchement je doute que la majorité des paysans français vouaient un tel culte à Pétain !

    Jean Borotra le champion de tennis – un des 4 mousquetaires – fut ministre de Pétain et conservait avenue Foch dans son bureau le portrait grandeur nature du maréchal jusqu’à sa mort en 1994.
    Ce n’est qu’une exception je pense !

    • Et Mitterrand* faisait fleurir chaque année la tombe de Pétain.
      *ami de Bousquet,protecteur de Maurice Papon.

    • Nombre de combattants de 14-18 vénéraient Pétain. Et bon nombre de Français haïssaient les Britanniques — Mers-el-Kébir n’a fait que compliquer les choses.
      Rien n’est vraiment manichéen, en Histoire.

      • C’est une vérité de notre ami Lapalisse que bon nombre de nos contemporains ne vivent pas, en paroles au moins.
        En 1940, les français étaient pour bon nombre affamés et sur les routes.
        Qui savait ce qu’il allait se passer avec les camps, etc. ?
        Les communistes qui aidaient les allemands et donnent des leçons à tout le monde depuis ?

  11. Joli billet, qui mêle, curieusement, l’eau à la bouche et la nausée!
    Mise en appétit avec de la bonne cuisine locale, simple et goûteuse; quelques renvois désagréables dûs au dessert EN.
    Merci mais: pour les Bac Pro d’excellence, pas besoin d’aller si loin: la filière horlogerie du Lycée LdV à Marseille en fait partie…
    Amateur passionné de la chose ( pas l’autre), je n’ai, à mon grand regret, pu y envoyer qu’un seul élève en qq années…
    Ceci dit, attention: si les salaires suisses des grandes marques horlogères sont très attractifs, il faut prendre en compte le coût de la vie là-bas et aussi le fait que ce marché est très variable.

    PS: mystère, mais mon mail est de nouveau fonctionnel!

    • Ben dans le cas des 10 000 francs-comtois qui bossent en Suisse, il est à remarquer qu’ils vivent en France…
      Ils gagnent sur les deux tableaux : couverture sociale française, et salaires helvétiques.

      C’est où, le lycée LdV à Marseille ?

      • Certains employeurs helvètes se proposaient de payer désormais les frontaliers en euros.

        Je me souviens d’avoir dîné à Sion (Valais) du temps où on avait 1,50,1,55 chf pour un euro (et où la Suisse était moins chère que la France), ;je vois sur la carte « demoiselles des marécages »;on m’explique: »grenouilles »;

        La Suisse,proche, a certainement une influence civilisatrice sur le Haut-Doubs;pas sûr que le ramassage régulier des poubelles soit à porter au crédit spécifique de Madame G.

        • Je ne sais. Mais je sais que le déversement d’une partie des poubelles sur le pavé marseillais est à mettre au compte de Gaudin.

      • « ben », dans mes copies, je barre sauvagement!
        Ldv pour Léonard de Vinci, Marseille 7e, le seul LP de la région à offrir un CAP Horloger.
        Pour les frontaliers c’est l’évidence.

        • À propos de « ben »…
          Je crois que nous sommes ici quelque part entre l’oral et l’écrit — un écrit décontracté, un oral un peu tenu, mais qui se donne, de temps en temps, des marques d’oralité, de façon à marquer que nous ne nous prenons pas trop au sérieux, les uns et les autres.
          Je reste convaincu qu’un blog bien tenu (je fais de mon mieux, nous faisons tous de notre mieux ici) est l’équivalent moderne de ce que furent les salons autrefois — sauf que la conversation, par nécessité, est toujours en léger différé.

          • Admettons.
            Quoique je fasse un effort particulier pour essayer d’écrire correctement sur ce blog.
            Mais nous avons tous nos traumatismes: les « ben », « bah » etc reviennent trop souvent dans les copies de collègiens et c’est navrant.

  12. Les fraises locales début avril à Morteau , on appelle cela des morilles.
    Sinon 2000 kilomètres pour venir de Marseille .

  13. Vous savez que l’industrie horlogère suisse est née quand Louis XIV a expulsé les protestants de France ? Elle n’existait pas avant.

  14. ah le Comté… heureusement qu’on en trouve (presque) partout dans l’archipel ! Par contre, les saucisses sont interdites de territoire.
    Pour ce qui est de NVB, je ne comprends toujours pas pourquoi le sort s’est acharné sur les saucisses et pas sur elle…

  15. De Morteau, les saucisses fumées, de Berlin, les Dürüms et autres Döners dégoulinant d’un gras industriel que l’on suce pas très catholiquement. Et pas « Doner », comme je vois l’écrire : quelle insulte à la gastronomie turco-berlinoise!

    Bon article hormis cette bévue, mais qu’avez-vous avec les notes de bas de page? C’en devient redondant.

  16. « des cygnes affligés d’une mélancolie paresseuse sont le seul mouvement infligé à la rivière immobile »

    Ça va, Jean-Paul ?

    • il a dit:  » des « rédacs » de CE2″ ! Vous écriviez comment, vous, quand vous étiez en CE2 ?

        • Et ce farceur de Tintin qui prétendait que « miroir impavide » était un emprunt,me dit de m’adresser à vous pour avoir le fin mot de l’histoire.

          A propos d’un plat ayant le goût d’un vieux préservatif ayant traîné sur le sol d’une épicerie,les lecteurs britanniques du Guardian ont fait des recherches et établi que la comparaison avait déjà servi.(Déjà près de 3000 commentaires sur la page du Guardian…j’ai cité votre blog,vous désignant comme « frogger »..)

  17. Tant d’autres choses à dire sur cette si belle région ! Et on a droit aux cuisses de grenouilles ! En Inde, d’où elles viennent, souvent, on les rejette à l’eau, amputées, où elles agonisent, tellement le temps presse pour les papilles fatiguées et occidentales.

    • Quid des grenouilles de bénitier ?
      Il doit y en avoir quelques une autour de Madame G.

    • Pas celles-là ! On me les a certifiées pêche locale — et d’ailleurs elles n’étaient pas calibrées.

      • Hum, je vois que mon histoire ne vous plaît pas, je vous remercie de ne pas vous être moqué, je n’ai pas de leçon à donner d’ailleurs, pas de mérite, je n’aime pas manger toutes ces bêtes, mais les batraciens sont en danger, et puis, dans ces cuisines « raffinées », ce qui est bon, c’est la sauce, on pourrait s’en contenter, non ?
        Mais le plus grave, c’est de vous interdire de venir parler et j’ai bien compris votre colère-chagrin, vous auriez dû venir avec Hani Ramadan !

  18. JPB interdit d’accès au lycée de Morteau…
    Comment s’appelle un pays dans lequel les journalistes n’ont pas le droit d’exercer leur métier?
    NVB se prendrait-elle pour Erdogan ou Poutine?

  19.  
    « J’étais venu pour chanter la formation du lycée horloger, et Najat me condamnait aux grenouilles ».
     
    Tiens ! Il existe déjà la police de la pensée ; existe-t-il aussi la police du lycée ?
     

  20. Nous voilà donc plongés en plein exotisme dans une petite ville où les marées sont d’une amplitude désespérément faible bien que rythmées par des mécanismes horlogers désuets *.

    Concurrencée par sa voisine Montbéliard, le temps, même saucissonné à la Zénon, s’y écoule si lentement que les trains semblent toujours à l’heure pour passer les aiguilles.

    J’en profite pour refourguer les « songeries ferroviaires » du bon roi René, natif de Montbéliard, qui nous rappelle qu’il fut un temps où on lui en laissait pour que la rêverie enfantine concurrence l’ennui.

    http://dl.free.fr/vdTqWKILs

    * l’électronique a vidé les goussets (sauf chez Juju et le nabot qui n’ont pas attendu d’avoir 50 ans pour remplir les leurs).

    • Beau texte que je ne connaissais pas. Et de bon Thom…
      Avec ton goût de l’ambiguïté, d’aucuns vont croire que le roi des calissons venait de Franche-Comté…

    • L’industrie horlogère traditionnelle est en péril;elle est soutenue ,heureusement, par quelques millionnaires et politiciens méritants.

      Même les montres à quartz se vendent moins;vous aurez sûrement remarqué que les bipèdes sans poils ne portent plus de montres:tout est dans le portable.

      • Suis-je le dernier bipède sans poils à ne pas avoir de portable ? Frères humains qui après nous vivez n’oubliez pas de vous munir d’un portable si vous avez pitié de nous pauvres sans fixes.

        • « bipède sans poil »:jeune fille qui-bien que son gynécologue le lui déconseille-se rase ou se fait épiler* les poils du pubis.

          *Alfred Kastler,reçut le prix Nobel de physique,pour sa découverte du pompage optique;c’est grâce à cette découverte que fut mis au point le laser;aujourd’hui,beaucoup de salons d’esthétique proposent l’épilation par « lumière pulsée »-qui, je crois, est grosso modo la même chose.(mais le mot « laser » peut effrayer.)

          Cette méthode est sans doute moins traumatisante pour l’épiderme;elle est tout de même nocive.Si la Nature les a créées avec des poils,c’est qu’il y a une raison.

          J’ose espérer que vous avez,quant à vous conservé votre toison pubienne.

          Vous êtes donc un bipède sans plumes,certes, mais à poils.

          Je ne voulais pas revenir sur la question…vous m’y avez quelque peu contraint.
          Vous pourrez lire ci-dessous les explications de Flo,que je recopie:les jeunes filles s’épilent afin de pouvoir porter le string;elles ignorent le passé aristocratique et p*rn*graphique de ce vêtement-maintenant démocratisé.

          Le 1 Avril 2017 à 20 h 15 min,Flo a dit :
          « …Pour vous répondre, Le string (en sous-vêtement ou en maillot de bain) dans les années 80 avait cette même connotation p*rn*gr*phi. Il s’est démocratisé en l’espace de 10 ans et l’épilation s’y est adapté, c’est aussi con que ça. Les ados n’ont aucune idée de ce que pouvait représenter cette épilation, elles ne l’associent pas à un caractère sexuel particulier mais la pratiquent seulement par souci esthétique. »

          • Il fut un temps où les bougnats de la place de Paris rivalisaient de minceur des tranches qu’ils inséraient dans leurs jambon-beurre. L’un d’entre eux se détachant nettement fut surnommé le « laser auvergnat ».

            Le lien entre poil pubien, cochon et laser ne va pas de soi(e) : il ne viendrait à personne l’idée saugrenue de désexciter de pauvres électrons sur un honnête jambon pour le débarrasser de ses poils résiduels qui d’ailleurs n’ont rien de pubiens.

            Que conclure de tout ça ? Que se cramer la cramouille ne stimule que les allumées du bulbe et que l’usage du poil en cuisine est limité aux pinceaux alors que sa présence à la rencontre des jambons excite aussi sûrement que l’entéléchie sépare.

      • Oui et non. Mon New York Times quotidien est plein de pubs pleine page pour des montres d’exception — à partir de 30 000 €.

      • Cette industrie s’est surtout fortement réorientée, depuis une dizaine d’année, vers le marché du luxe à destination des pays asiatiques – Chine surtout- des émirats pétrolifères et des USA.
        Ce qui explique les augmentations pharaoniques des tarifs de vente.
        Même les japonais suivent cette tendance suissesque…

  21. J’aurai un grand chagrin le 23 avril au soir : je ne verrai plus Jean Lassalle !
    Sa mère Marie qui l’a eu à 17 ans – dans les montagnes où le soleil se couche tôt les bergers coursent les bergères plus rapidement qu’ailleurs – dit ceci :

    « L’enfance de Jean Lassalle a été compliquée. Celui-ci parlait béarnais et peinait à s’exprimer dans une langue de Molière limpide. « L’institutrice devait aller chez une voisine pour savoir ce qu’il avait dit, elle ne le comprenait pas », raconte Marie. « Il était très timide, il avait peur de tout » selon Marie, puis a été « la cible des copains et surtout des professeurs ». « Quand il est parti au lycée, là, ça a été un revirement spectaculaire. Les professeurs et surtout le directeur ont vu qu’il était intelligent (…) c’est ça qui l’a métamorphosé ».

    « Il est honnête. Il y avait Nicolas Sarkozy qui voulait le faire deux fois ministres, mais il ne voulait pas être sous la contrainte de qui que ce soit ».

    Ah ! la brave femme …

    • Lassalle le seul candidat qui ne soit pas verbeux ! Et pour cause on dirait qu’il mâche de la rocaille …

      • Comme le rétiaire à la lance trifide lançait son filet, la grenouille de Grenelle lance sa langue de bois bifide et visqueuse sur l’honnête mirmillon qui passe.

  22. Ma lettre aux « Frenchies » :

    Mes Sisters, mes Brothers,

    On est tous cools parce qu’on est tous babas quand on vote ! Venez nombreux et mettez votre petite bafouille dans l’urne … et comme on dit aux mérinos : évitez de pisser contre le sens du vent !

  23. Et pendant ce temps-là…

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-l-enseignement-professionnel-peut-etre-une-voie-d-excellence-10-04-2017-2118554_1886.php

    Comme c’est réservé aux abonnés, texte ci-dessous — texte intégral de ce que j’avais envoyé au Point, et qui a été partiellement coupé — pour des raisons éditoriales, bien sûr…

    Les parents hésitent à laisser leurs rejetons filer dans l’enseignement professionnel. Ils ont tort. La preuve !

    J’ai pris le train à Marseille Saint-Charles et 7 heures plus tard, j’étais à Morteau, connu pour ses saucisses fumées, et pour sa tradition horlogère, qui se perpétue dans l’excellence au lycée Edgar-Faure (l’ancien président du Conseil était un élu du Doubs), pépinière de Meilleurs Apprentis de France et de lauréats de prix prestigieux.

    L’enseignement de l’excellence professionnelle

    Imaginons que tout se soit bien passé. J’aurais été reçu par le proviseur du lycée, j’aurais visité l’établissement, peut-être rencontré quelques collègues, et quelques-uns de ces élèves qui font régulièrement les gros titres de la presse locale ou nationale. Et par la même occasion, j’aurais eu l’opportunité d’interviewer les plus beaux fleurons de cette excellence pédagogique.
    Ainsi Dylan Gout, qui après un Bac S passé à Montpellier a choisi le CAP d’horlogerie du lycée de Morteau en alternance avec la société Utinam à Besançon, avant d’enchaîner avec un Brevet des Métiers d’Art, et un Diplôme des Métiers d’Art. Il sait que pour fabriquer un jour ses propres montres, il lui faudra un outillage cher, et sans doute travaillera-t-il quelques années dans l’horlogerie suisse — près de 10 000 artisans français de l’horlogerie travaillent chaque jour de l’autre côté de la frontière, contre 2000 en France.
    Ainsi Tanguy Huret, qui en décembre dernier a remporté le prix d’excellence du concours international « A. Lange et Söhne » — une prestigieuse marque allemande de montres haut de gamme. Formé lui aussi à Morteau. Lui aussi est un Mortuacien d’adoption — car le lycée est à la fois inscrit dans l’excellence régionale et dans l’excellence française.
    Oui, c’est ce que je voulais dire, et j’aurais conclu l’article sur la nécessité de connecter l’enseignement professionnel aux terroirs générateurs d’artisanat (le premier employeur de France !) et de traditions — ces traditions qui n’ont jamais gêné l’innovation. Au lieu de condamner des élèves de collège à se tortiller en vain sur les bancs d’une école qu’ils refusent, autant les orienter vers des voies professionnelles prometteuses, en expliquant à leurs parents qu’il vaut mieux un CAP qui ouvre sur de vrais métiers : j’aurais aussi bien pu me rendre à Moret, où le lycée Victor-Bérard propose des formations de lunettiers dont la spécialité va droit au cœur, entre autres, des presbytes que nous sommes ou que nous serons. Et ainsi de suite. La réussite des lycées hôteliers, tous installés dans des zones à forte demande touristique, prouve assez que le lien entre établissements d’enseignement professionnel et réseau local d’entreprises et de traditions doit être fort, et que l’enseignement en alternance est, pour nombre d’élèves, une solution à leur réticences à l’abstraction.

    La haine de l’excellence

    Oui, voilà ce qui aurait dû se passer.
    Mais comme le raconte l’Est républicain du samedi 8 avril, au moment où j’allais me rendre au lycée Edgar-Faure (toutes les demandes de visite avaient été transmises, aucune objection ne s’était élevée), le proviseur a appelé Annie Genevard, député-maire de Morteau qui m’avait suggéré cette visite, pour lui signifier qu’elle-même ne pourrait pas entrer dans — nous sommes en « période de réserve » et les élus doivent s’abstenir de porter la bonne parole dans des lieux d’enseignement —, mais que j’étais moi-même persona non grata, sur demande expresse du ministère.
    Le proviseur avait en effet ouvert tous les parapluies, avait transmis la nouvelle de ma visite au rectorat, qui avait contacté le ministère qui lui avait fait une réponse soviétique : « Niet ! ». Pour rester dans l’esthétique KGB, je ne sais ce qu’il y a sur ma zapiska rue de Grenelle, mais ce doit être gratiné.
    Annie Genevard n’en est toujours pas revenu. Ce n’est pas exactement, à ce que j’ai compris, sa vision de l’Ecole ni de la démocratie.
    Passe encore qu’en pleine campagne électorale on interdise à un élu d’entrer dans un lycée — une interdiction que Mme Vallaud-Blekacem, qui fait officiellement campagne pour Benoît Hamon et pour elle-même, devrait s’appliquer à elle-même au lieu d’aller porter la bonne parole dans les collèges et les lycées. Mais que l’on barre la visite pleine de bonnes intentions d’un chroniqueur sous prétexte qu’un ministre ne peut l’encaisser…
    La morale de cette interdiction, au-delà de l’inimitié que me porte Mme Vallaud-Belkacem, et dont je me remettrai, témoigne surtout d’un mépris kholossal pour tout ce qui tient à l’excellence. On savait déjà que la réforme du collège était un encouragement à la médiocrité généralisée, qui ne permettra pas aux classes les plus défavorisées de se hausser au-dessus de leur condition. On devine aussi que sous prétexte que l’école parle à tous, le ministère n’aime guère que des têtes dépassent. Pour l’enseignement professionnel, le gouvernement PS en cinq ans n’a rien fait. Il est temps de développer les capacités d’établissements qui sont en première ligne dans le combat pour l’emploi, et l’emploi pérenne.
    En même temps, ma mésaventure devrait faire réfléchir ceux qui veulent donner encore plus de pouvoirs à des chefs d’établissement qui ont pour premier souci d’obéir à leur hiérarchie, et pas forcément d’aller dans le sens d’une vraie autonomie de leurs établissements — une autonomie qui passe par la capacité à former les élèves et à diffuser la bonne nouvelle : il y a dans l’enseignement professionnel d’immenses ressources, chez les enseignants qui forment les élèves, et y consacrent tout leur temps, bien au-delà de ce qu’ils doivent au système, et chez les élèves qui trouvent là un espoir et des savoir-faire.
    C’est un écrivain urugayen, Eduardo Galeano, qui a forgé en 1992 le mot-valise « démocrature ». Dans le cône sud comme chez nous, quand la situation se durcit, on efface la démocratie et on garde la dictature. C’est l’histoire des cinq dernières années, et surtout celle des derniers mois.
    Relativisons tout de même. Cette haine du ministère à mon endroit témoigne surtout de la frénésie qui gagne nos gouvernants à quelques semaines d’une défaite prévisible. Eh bien, concrétisons leurs craintes — nous leur devons bien ça.

    http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/04/14/vous-avez-dit-cliquet

    http://www.estrepublicain.fr/edition-haut-doubs/2016/12/31/tanguy-huret-prodige-de-l-horlogerie

    http://www.estrepublicain.fr/edition-haut-doubs/2017/04/08/refoule-du-lycee-sur-ordre-du-ministere

    • Et comme Ramiz Alia successeur de l’illustre Enver Hodja à la tête du « Parti du Travail albanais » à Tirana disait :

      « (…) Le débat et la confrontation des idées, des solutions, des variantes, des pratiques, sont tout à fait normaux ».

      Cité par Robert Escarpit.

    • Certes. Mais localement, faut voir la population des lycées pro…et ce qu’on y fait, à de rares filières près.

  24. Holá los gringos…suite.
    Visiblement, mes aventures en Amérique Centrale vont l’amble avec celles que vit Brighelli à Morteau:
    retour au Mexique après quatre jours passés au Guatemala à bouffer des scorpions à la crème et des sauterelles grillées arrosés d’un petit café (en poudre blanche du coin…curieux pour du café, non ?) bien serré, euphorisant…uhuhu! Avec mes camarades de combat de l’Institut en poste à Oaxaca nous luttons maintenant à coups de mezcal et de tequila –heureusement qu’on est là nous les blancs cultivés parce que s’il fallait compter sur ces fainéants d’indiens de la région pour nous donner un coup de main– avec nos faibles moyens et sans être sûrs d’avoir le dessus, contre un risque funeste de déshydratation liée à l’épouvantable climat ensoleillé qui règne ici.
    Bon, sinon en vous lisant, j’observe que la France ne faillit pas à sa réputation de terre d’asile…d’asile psychiatrique…uhuhu !
    Allez, à la prochaine !

    • Il y a la filière des compagnons du devoir, dont je ne suis pas ; j’en ai croisé. Sur des métiers comme tailler la pierre, ils savent qu’il n’y a quasiment rien de nouveau depuis bientôt le moyen-âge.
      Faites attention avec le mezcal, la téquila et la déshydratation ; il y a un jeu subtil.
      Un peu comme cela ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_de_Krebs
      Je ne commettrai pas l’injure de vous le rappeler camarade Hervé.
      Jusqu’à présent tout va bien nous avons 11 candidats pour la direction de l’asile.

  25. J’aime beaucoup ces deux textes, Monsieur Brighelli, un de l’homme adulte qui analyse, froidement, une énième saloperie, sans avoir l’air d’être touché, et la rédaction de CE2 du petit garçon qui se console avec du chocolat. Les deux dans la même enveloppe. La PNL, ce n’est pas si bête. Quand j’apprécie quelqu’un, je lui demande toujours une photo de lui à 7, 8 ans. Vous n’en auriez pas une ?

  26. En meeting, Toufriquet lance : « Nous avancerons avec deux jambes ! »

    http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170411.OBS7889/vercingetorix-revolutionnaire-communiste-macron-cogne-melenchon-et-fillon.html

    Il s’aliène volontairement le vote des culs-de-jatte, probablement peu nombreux en France, dans l’espoir de rameuter la foule de ceux qui avançaient à cloche-pied et s’apprêtent à voter avec.

    De façon plus subliminale, il cherche peut-être à faire copain-copine avec les innombrables clopin-clopant qui crament la sèche sur les trottoirs.

  27. Pour les grenouilles, avec leurs deux jambes :
    J’ai ouie dire par des anciens aux moeurs barbares, qu’à une époque avec une faux bien affilée l’affaire était promptement menée.
    C’est cette étape de la préparation qui me pose plus de problème, pas les cours de sciences-naturelles.
    Cuisiner et/ou manger des cuisses de grenouilles ; ce n’est pas le plus difficile.

    Macron est-il une grenouille ?
    (c’est un peu hors sujet)
    En marche disait-il.

    • Et les crapauds dans votre genre ? Comment peut-on se laisser aller à parler ainsi à des inconnues ?

      • Pas de malentendu ; c’est ainsi que les cuisses étaient séparées du corps, à l’aide d’une lame de faux tenue verticalement. Puis dépiautées avant d’êtres cuisinées.

  28. Avec les deux jambes mais le vide entre :
    Un concurrent de JPB a assisté au meeting de Besançon:
    Extrait:
    « J’ai assisté à mon premier meeting d’Emmanuel Macron. Tous ces moyens déployés, la musique à fond les ballons ! Un homme attendu comme une star ! L’image du télévangéliste est-elle la plus adaptée ? Sans doute pas. Car un télévangéliste a des messages à faire passer…
    La suite ici:
    http://www.causeur.fr/macron-en-marche-besancon-fillon-43727.html

    • Après l’entretien avec Macron publié dans le Journal du dimanche,on sait maintenant ce qui nous attend si Toufriquet est élu.
      Son programme est mussolinien,corporatiste (« corporatisme »,en italien: »corporativismo »);voir la définition par exemple ici:

      https://global.britannica.com/topic/corporatism

      Je cite l’entretien:
      « jdd:N’y a-t-il pas un risque de blocage par les syndicats?
      Macron:Non, car je leur redonne une très forte responsabilité dans la déclinaison de la réforme du droit du travail au niveau de la branche et de l’entreprise, et parce qu’on passe à un tripartisme entre Etat, syndicats et patronat. »
      Cette fois, c’est clair:le rôle des syndicats est d’être associés à l’Etat dans l’instauration des « réformes »:ils vont les « décliner »-quel joli mot!

      L’ensemble de l’entretien est terrifiant;Macron ne fera pas de quartier;il servira quoi qu’il advienne la classe qu’il représente;il est déterminé à mener à son terme la guerre contre les classes laborieuses.
      Rien ne manque,pas même la référence à 1945,au Conseil National de la Résistance-dont il veut liquider toute survivance.

  29. Le 12 Avril 2017 à 8 h 17 min,Dugong a dit :

    « se cramer la cramouille ne stimule que les allumées du bulbe »

    Votre interprétation est en contradiction complète avec celle de Flo;pour celle-ci (et sur la femme elle en connaît un poil plus que nous tous) ,le string,naguère apanage de l’aristocratie du peaurneau (voyons si ça passe avec cette graphie pas Port-Naud) a été adoptée par les jeunes filles,s’est « démocratisé »;d’où la nécessité de se débarrasser des poils:nouvel exemple du primat du vêtement sur le corps.

    Et sur la « lumière pulsée »,j’ai bon ?

  30. Le parti des travailleurs albanais désapprouve l’utilisation du peaurneau pour exciter la concupiscence des honnêtes masses laborieuses !

    La parole est au camarade Brighelli !

  31. C’est assez drôle ! Pendant des décennies Enver Hodja a seriné aux camarades albanais cette antienne et maintenant ce sont les plus grands trafiquants de chair fraîche d’Europe !

  32. Vous savez que les communistes – les vieux de la vieille – étaient des puritains ? Ils ne voulaient pas voir la Vierge en peinture mais ils voulaient que les femmes gardent la chasteté au foyer comme on garde le feu sacré !

    Que d’idéaux contradictoires !

    • Les totalitaires, qu’ils soient nazis, communistes ou islamiques, sont toujours des machos…

  33. Roosevelt a aboli la prohibition début 1933 – après avoir causé beaucoup de dégâts.
    Ce sont des ligues féministes qui sont à l’origine de cette loi idiote fomentée pendant la 1ère guerre mondiale – or il se trouve que les poilus ont eu leur moral soutenu en grande partie grâce au pinard français généreusement distribué dans les tranchées aux tommies et aux yankees.
    La seule bonne manière de faire de la politique c’est de regarder la réalité en face.

    • Les ligues féministes, c’est à dire les femmes qui en avaient marre de voir rentrer à la maison leurs maris complètement ivres, ayant bu leur paye de la semaine ! C’est comme les micro crédits accordés maintenant aux femmes de certains pays d’Afrique, pour les mêmes raisons !

    • Ah, souvenir de la Ligue de tempérance du sud-Texas qui réclame l’interdiction de l’alcool et qui se fait canarder méchamment — un petit plaisir que s’est offert Peckinpah — dans la séquence d’introduction de la Horde sauvage, le plus beau western à mon goût.

  34. Il semblerait que ce que les phanérophobes nomment « lumière pulsée » ne soit pas une lumière laser (quasi monochromatique) mais des giclées * de lumière dont le spectre va du visible à l’infra-rouge.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Lumi%C3%A8re_intense_puls%C3%A9e

    Evidemment, les effets de la chose doivent dépendre grandement du rythme d’envoi de cette purée camaïeutique et de sa puissance (dont l’article ne dit rien).

    Un laser de puissance, comme ceux qu’on utilise dans le découpage industriel, va non seulement napalmiser tous les poils pubiens mais aussi tout le sentiment qu’ils entourent.

    Mais là encore, considérant l’imagination débordante que l’espèce humaine déploie pour s’envoyer des trucs bizarres dans le fondement, on ne peut restreindre a priori le camaïeu des possibles en matière d’illuminations foufounières.

    * j’utilise à dessein un langage mécaniste

  35. Le Vespéral explore le vote blanc

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/04/11/que-changerait-la-reconnaissance-du-vote-blanc_5109675_4355770.html

    L’article ne va pas jusqu’à en faire l’article :

    « Les bulletins doivent être imprimés en une seule couleur sur papier blanc, d’un grammage compris entre 60 et 80 grammes au mètre carré et avoir le format 105 x 148 mm en mode paysage pour les bulletins comportant de un à quatre noms »

    Bien sûr, on trouvera quelques chieurs patentés pour demander comment distinguer un grammage correct. Il faudra doter chaque bureau de vote d’au moins une balance, précise au cg et dûment vérifiée par les bureaux idoines de Bercy. Dans ma grande bonté, je donne la réponse : le bulletin doit avoir une masse (au repos) comprise entre 0,94 et 1,24 g.

    A vos massicots !

    • Bravo pour votre analyse.
      Cependant, elle ne règle que partiellement l’épineux problème de la validation des bulletins blancs.

      Vous négligez une difficulté que je livre à votre sagacité : comment s’assurer du strict respect du format paysage dans le cas d’un bulletin blanc ?

      • Pour ne pas confondre un bulletin de vote blanc avec un Malevitch, je propose d’y inscrire noir sur blanc « Ceci est un bulletin blanc » ou « Ceci n’est pas un Malevitch » mais, évidemment, nous voilà alors en pleine aporie.

        • Rêvons — imaginons plusieurs millions de votants transformant leur bulletin blanc en œuvre suprématiste…

          • Avec tout le (ra)collage conceptuel auquel il est soumis, le red-neck primaire voit rouge.

            Evidemment, il n’y a plus aucune rationalité là-dedans…

  36. Et pour rentrer dans le monde glauque et kafkaïen des métriques typographiques, je propose le petit exercice suivant :

    Quel corps de fonte choisir pour inscrire le texte « Emmanuel TOUFRIQUET » sur une seule ligne en laissant une marge raisonnable ?

    1- en Courier
    2- en Arial

    • A ceux qui le prennent pour un freluquet,Toufriquet a répondu hier dans Le Parisien: »je suis un guerrier ».

  37. Vous avez que Moi-Je Président pas content et Moi-Je le faire savoir dans les journaux ? « Ca sent mauvais » depuis que Mélenchon a écrasé la punaise de lit Hamon …

  38. Mélenchon met du cœur à l’ouvrage – il mouille la chemise comme on dit … c’est le gagne-petit qui met de côté alors que ni Fillon, ni Macron à qui on paye tout n’ont les moyens de faire des économies !

  39. Depuis que Patrick Drahi a racheté SFR – avec l’aide de Macron – cette entreprise ne vend plus que des produits de basse qualité – elle rogne sur tout, elle économise de la bande passante en faisant coupures sur coupures qu’elle appelle « très haut débit » et « fibre optique » !
    Le « Low Cost » avenir de « la France en marche » ?

  40. La réalité de Patrick Drahi et de son groupe Altice ? Une énorme fortune rapidement amassée bâtie sur une montagne de dettes : 50 milliards d’euros !
    En général cela se termine très mal quand les banques mettent le holà ! On comprend qu’il ait hâte de court-circuiter le système judiciaire avant la faillite …

  41. En 1996 Jean-Marie Messier prend la succession de Guy Dejouany à la tête de La Générale des eaux, il lui demande d’inscrire cinq milliards de francs de pertes dans des affaires immobilières pour le dernier exercice. Premières pertes de la Générale depuis 1853 !
    2002 J.M Messier a accumulé 23 milliards d’euros de dette – soit 150 milliards de francs ! Il est débarqué …

  42. Heidi et Fripounet aux sports d’hiver (suite) :

    La bannière de bigorneau en berne, Toufriquet découvre sur le tard que son Montblanc d’énarque peut aussi servir de sextoy. Maman est ravie.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/photo/20170113.OBS3817/le-roman-photo-de-la-presidentielle-janvier-2017.html

    Plus sérieusement, le déficit structurel du manteau neigeux dans les stations pourries pourra-t-il être compensé par une augmentation de la CSG ?

  43. Depuis quelques jours, plus aucune dispute aigre ou rancunière, plus aucun commentaire empreint d’amour, de haine ou d’intolérance.
    Ce salon est devenu trop mondain: Je quitte .

    • Revenez abcmaths !

      Ma déclaration de haine : « J’abomine SFR dont les mensonges nous ont fait tant de mal ! »

      A ce moment les chœurs des vierges éplorées chantent : Revoici les années sombres et son cortège de funestes alarmes !

      Hervé intervient pour nous citer un petit passage de Racine contrefait … et même Sansévérina pourrait sous un autre pseudo y mettre son grain de sel !

      • Si Tintin revient, cela change tout !

        PS: En ce qui concerne SFR, je l’abomine autant que vous

          • Va savoir pourquoi ce message sans grand danger (« Joli ! » — hein, c’est grave ?) m’a été soumis par la machine après avoir été placé d’autorité dans les messages suspects.

          • Je n’aurais jamais cru vous plonger dans un tel abîme de perplexité, ni troubler la sérénité d’un pauvre robot innocent par une intervention aussi lourde de sous-entendus !

            Ceux qui dénoncent mon caractère vil n’ont décidément pas tort, un détail insignifiant suffit à trahir ma perversité implicite.

  44. Florence Servan-Schreiber a écrit un livre en 2014 : « Power Patate » eh bien voilà ! nous y sommes … terminus des prétentieux comme disait l’autre !

    Le pouvoir aux patates ! Toutes les patates …

  45. Le 14 Avril 2017 à 17 h 42 min,Le Maître a dit :
    Va savoir pourquoi ce message sans grand danger (« Joli ! » — hein, c’est grave ?) m’a été soumis par la machine après avoir été placé d’autorité dans les messages suspects.

    ZorGlub ayant perdu son g,peut-être le robot a-t-il estimé qu’il pouvait y avoir tentative d’usurpation d’identité.
    Vous seul (et peut-être quelque « hacker » de Corée du Nord) savez si Zorlub et Zorglub sont une seule et même personne.

  46. Ceci dit, il faut être gonflé à l’hélium pour comparer l’alba à l’unesco.

    Un appel subliminal et latin au vote blanc, peut-être ? Une tentative désespérée de rejoindre Aube Dorée en catimini ? Un hymne aux lendemains qui déchantent ?

    Comme dit notre hôte, on ne saura jamais.

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