Manif 1Il se passe toujours quelque chose à Marseille : parti couvrir la « marche blanche » des habitants du centre-ville priés de déménager pour cause d’instabilité architecturale, j’ai appris en cours de manifestation qu’un balcon s’était effondré Cours Garibaldi — à 30 mètres des voitures de police rangées en épi devant le plus gros commissariat de la ville. Beaux gravats, trois blessés légers.corniche Rue coupée : de toute façon le Cours Lieutaud, dans le prolongement, l’est depuis une semaine, à cause des travaux de déblaiement des trois immeubles réduits en gravats.
Et le temps que je monte sur place, la rue de Rome était coupée elle aussi, juste en face des coquillages de Toinou, par une intervention urgente des pompiers — que je salue au passage, il faut être doué d’ubiquité, en ce moment, dans cette ville, pour faire ce métier.rue de rome

Marseille est la seule ville de France dont le centre est laissé à l’abandon. La seule ville d’Europe dont l’habitat central, à 48%, est insalubre. Amis parisiens en quête d’exotisme et de Tiers-monde, renoncez au Nigeria, oubliez les Philippines, snobez le Liban : Beyrouth est à trois heures de train de la capitale, et s’appelle Marseille.

Une promenade, nez en l’air, vous en convaincra aisément. Les immeubles du Quartier Noailles furent jadis de bonne tenue. Mais les saints patrons installés aux cornichesSaint 1
ne protègent plus les habitants des coups du sort et de l’incurie municipale. D’ailleurs, ils sont désormais en concurrence avec les poêles à frire qui permettent de capter Sainte Al Jezeera, nouvelles paraboles d’une nouvelle religion.Saint : paraboles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les façades écaillées,Façade 1 lézardées,façade 2 condamnées,Façade 3
camouflent à peine les toits crevés, rue du Musée.Musée détail C’est bien pour les pigeons. C’est médiocre pour les humains qui s’obstinent à vivre ici. Que ne déménagent-ils donc pour aller habiter le VIIIe arrondissement, comme Gaudin, ou le VIIe, comme la sénatrice Samia Ghali…

Il y a deux Marseille. L’un commence à Castellane, occupe le Prado, le boulevard Michelet et le stade Vélodrome, jusqu’à l’obélisque de Mazargues, et s’étend jusqu’à la mer, via Borély et la Pointe Rouge, avec enclave au Roucas Blanc. L’autre — l’autre, c’est le reste de la ville. Une ville endettée au-delà du raisonnable, en quasi-cessation de paiement, qui ne tient debout, au jour le jour, que par son économie souterraine — les « Marrrrlboro » que vous fourguent les vendeurs à la sauvette dans la Quartier Noailles, justement, et le trafic de drogue. C’est ce qui met du bouillon dans le couscous — et rien d’autre.
Plus de la moitié des habitants de la ville ne sont pas assujettis à l’impôt, par défaut de revenus — contre 12% à Lyon. Et le petit paquet noir assis sur une cagette au milieu du carrefour, c’est une gamine en burka qui fait la manche — c’était vendredi, jour propice à l’aumône…Burka

Mais tant que les touristes sont mis sur les rails du port, de Notre-Dame de la Garde et de l’abbaye de Saint-Victor, à la rigueur de ce café « si parisien » sis à côté de chez Lempereur, dont Giono parle si bien dans Noé… Tant qu’ils reviennent au bateau goinfrés de cartes postales visuelles et bien à l’abri de la misère qui, quoi qu’en ait dit Aznavour, n’est pas moins pénible au soleil… Tant que le tourisme va, rien ne peut troubler Jean-Claude Gaudin. Tout dans la façade !
Oui — mais les façades se lézardent. Un rapport en 2015 ciblait déjà les immeubles qui se sont effondrés, rue d’Aubagne ?rue d'aubagne Broutilles. C’est la faute à la pluie, as-tu dit…
Eh bien non, Jean-Claude, ce n’est pas la faute à la pluie.Pluie 1 Ce sont des immeubles de pauvres, construits au XVIIIe siècle (Sade est venu faire une orgie de flagellation rue d’Aubagne) avec des matériaux de pauvres — impossible de planter un clou dans le mur, c’est du mauvais mortier qui part en sable. Impossible de sauter à la corde dans les appartements : le sol est fait de canisses posés sur des poutres pourries.
Et les rats qui peuplent la ville, et se nourrissent des déchets des pauvres, ce n’est pas non plus la faute à la pluie. Les moustiques qui ont empêché tes concitoyens de dormir, tout l’été, ce n’était pas la pluie non plus.Manif 2

Tu sais, mon Jean-Claude, je suis passé deux fois dans ton bureau du Sénat, quand tu en étais vice-président. Le gentil jeune homme rougissant qui te servait alors de secrétaire, et qui faisait une thèse sur Jacques Maritain (eh, sur qui d’autre pouvait-il la faire !) m’avait montré, très fier, les belles photos où tu posais en compagnie du pape. Es-tu allé à confesse récemment, Jean-Claude ? L’homicide par imprudence, par incurie, par incompétence, ce n’est pas prévu dans les canons de l’Eglise ? « Tu ne tueras point », Jean-Claude — remember ?
Ou par choix. Le Stade oui, les grands centres commerciaux oui, les tours majestueuses qui dominent la rade, oui — mais la souffrance des pauvres gens… Que d’affaires juteuses se sont partagées, et se partagent encore, les magnats de l’immobilier ! Tout le monde sait que tu avais à cœur, dans ce domaine, de faire mieux que Gaston : rassure-toi, c’est fait.

Jean-Paul Brighelli

Toutes photos ©JPB

322 commentaires

  1. Il faudrait un Haussmann – un alsacien soucieux de propreté et à la stature de géant qui nettoie Marseille de fond en comble …

  2. Ce qu’on peut dire avec certitude c’est que Marseille n’a pas le snobisme de l’hygiène ; elle a peut être le snobisme du sport football, ce chauvinisme de bas-étage …

  3. Merci, Jean-Paul.
    Voici quatre ans que j’habite cours Lieutaud. Par choix, par coup de coeur pour un appartement plein de cachet, que je retape peu à peu pour en faire quelque chose qui me plaise — et ça commence à être bien.
    Un seul ennui, le bruit de la circulation et la pollution automobile. On ne peut pas tout avoir.
    Il fallut donc installer des fenêtres isolantes (c’était le temps heureux où l’on bénéficiait pour cela de déductions fiscales que Nicolas Hulot, ministre prétendument écologiste, s’empressa de supprimer pour de fumeuses raisons) afin d’obtenir non pas le silence, impossible sur cette espèce d’autoroute urbaine sans arbres (merci Defferre), mais une rumeur de fond comparable à celle de la mer, avec par-dessus les sirènes des ambulances se rendant aux hôpitaux proches et les klaxons énervés des automobilistes pressés.
    Le seul moment où se calmait un peu ce flux incessant de circulation, c’était quand un camion mal inspiré restait bloqué sous l’une des deux passerelles. Grâce à ce con du jour, on bénéficiait d’un peu de paix.
    Depuis que les immeubles de la rue d’Aubagne se sont effondrés, si près de chez moi à vol de pigeon, de perruche ou de gabian, le cours Lieutaud est barré et le PC des pompiers devant ma porte. Il me suffit d’être sur mon balcon pour voir s’activer les sauveteurs, dont on ne dira jamais assez de bien. A chaque fois que je les croise, je les remercie : ces beaux jeunes gens vont finir par croire que je les drague !
    Mais « avant », ouvrir ses fenêtres pour arroser les plantes (c’était d’ailleurs le seul motif de le faire, tant le bruit et les effluves au diesel de la circulation décourageaient de s’y attarder plus que nécessaire), c’était du rapidos, du fissa, du vite-vite. On se dépêchait de refermer, un peu saoulé par l’excès de décibels.
    Depuis le sinistre, silence. Pas de bruit, pas de pollution. De l’air pur, mais à quel prix… Étrange sentiment d’irréalité. Impression d’être en guerre, après un bombardement. Ou d’assister aux suites d’un tremblement de terre. Silence de mort. On en regretterait le gros bazar d’avant, les klaxons, les sirènes, le brouhaha permanent de la circulation,la vie, quoi.

          • N’importe quoi! Dans 10 -20 ans, les véhicules 4 roues feront un autre bruit, certes, mais feront toujours du bruit! pour des raisons de sécurité, ( les mal voyants et les enfants inattentifs qui ne perçoivent pas la voiture arriver) le son d’un véhicule qui passe est indispensable et les constructeurs réfléchissent dès à présent pour « créer » un sonouveau typique d’un véhicule électrique en marche.

  4. La grande époque de Marseille c’est celle de Jules Mirès qui s’y est ruiné (mon aïeul Jean Tersouly qui était entrepreneur de travaux publics a travaillé pour lui à Marseille) et celle des imitateurs du baron Haussmann ; c’est l’époque de la France impériale qui s’étendait du canal de Suez à l’Algérie, de l’Indochine à l’Afrique noire.

    Puisque nous en sommes au 11 novembre 2018 – le centenaire – revenons-en au thème favori du président Macron : c’est le nationalisme des pays européens qui a causé la guerre.
    C’est entièrement faux ! C’est l’impérialisme concurrent des Anglais alliés à celui des Français et aux Russes contre l’impérialisme des Allemands alliés aux Autrichiens et aux Ottomans qui a causé la guerre.

    Souvenez-vous ! Remember ! Le jeune Paul Valéry est appelé à Londres en 1894 pour écrire un article en français à la demande d’un grand patron de presse anglais qui voulait compléter une campagne de presse intitulée « Made in Germany », ce sera « Une conquête méthodique ».
    Dès ce moment-là les Anglais ont voulu faire pièce à l’expansion germanique par tous les moyens, pas question pour eux de partager l’empire des mers avec les Teutons !

    Eh bien ! Ce flambeau de l’impérialisme n’est-il pas depuis 1918 repris par les Américains ?
    N’existe-t-il pas aujourd’hui en mer de Chine et dans le Pacifique une concurrence féroce entre Américains et Chinois ?
    La grande crainte de Trump ? La suprématie chinoise …

    • La question alors : pourquoi ce mensonge sur le nationalisme jeté comme un voile épais sur les véritables motifs de la guerre de 14/18 ?

      • Parce que, depuis l’ennui des tempes la nuit des temps, c’est toujours plus facile pour un homme politique, de « faire l’union contre », que de rassembler pour !
        Et depuis que Mitterrand a ressuscité le FN, c’est une tactique qui marche à toutes les élections.

      • Et puis je l’aime, cette ville. Elle est magnifique, mais gérée par des margoulins, et je suis polie. Lire Philippe Pujol, prix Albert Londres pour La Fabrique du monstre (recension en son temps par JPB), Tout y est !

        • Magnifique…vue d’avion.
          Je vis au quotidien dans le même quartier quarante ans de décrépitude: saleté inexpugnable, tags épidémiques, insécurité galopante, stationnement anarchique, agressivité gratuite…

          Le prochain maire sera arabe? Cela, bien que fort possible, ne changera rien, hors intérêts particuliers, comme d’hab.

          Marseille c’est ma maîtresse mais je rêve de la quitter sans le pouvoir.

      • Étant demeuré quelques jours à Marseille , moi homme du Nord , je fus effaré par la saleté et le délabrement des immeubles. Sans compter la saleté des trottoirs et ce à coté de la Chambre de Commerce . J ene m’etonne pas qu eles immeubles s’écroulent, mais qu efont les propriétaires de ces gourbis ???

          • Ce n’est pas toujours exact. Mon frère a été propriétaire d’un appartement à Marseille dans ces quartiers là. C’était sensé être un « investissement immobilier »… Tu parles! Remis à neuf et loué 450 euros pour un 60 m2, il aura suffi de quelques mois à ses locataires pour le saloper entièrement : porte d’entrée arrachée deux fois, saleté repoussante, électricité bricolée de façon sauvage, murs percés pour d’obscures raisons et, comble du bonheur, les locataires qui guignaient un logement social faisaient exprès déborder la baignoire pour provoquer des dégâts des eaux (le sol fait de canis, comme vous le dîtes n’a pas supporté le 3ème débordement et le plancher s’est affaissé…) Arrêté de péril et mon frère, dont les locataires ne payaient pas le loyer, a dû les loger (à ses frais bien sûr) à l’hôtel pendant 1 an et demi…
            Il a vite vendu son bien à un investisseur partie prenante dans la rénovation du quartier. Un fonds d’investissement US je crois…
            Je peux vous affirmer que mon frère n’a pas mis un seul euro dans sa poche mais que ce bien lui a coûté très cher, le dégoûtant à jamais de « l’investissement locatif »…
            Tant pis pour Marseille.

      • Et nous on voudrait y vivre l’an prochain. Mais où aller habiter? Donnez nous des idées SVP car Marseille est aussi une ville attachante.
        Merci en tout cas si quelqu’un veut bien nous aider.

        • Cherchez vers Allauch. Les Trois Lucs. Ou la grande périphérie de Marseille — en remontant vers Saint-Maximin par exemple. Tout dépend de ce que vous venez y faire.
          Ou carrément dans les VII-VIIIe, qui sont tout à fait décents. Habiter le Roucas Blanc ou la Pointe-Rouge, c’est un bonheur.
          Tout dépend aussi de vos moyens… 🙂
          Ça me rappelle mes virées nocturnes dans Casablanca — la cour des miracles du côté de l’hôpital central, et des quartiers ultra-briqués dans la périphérie sud.

          • Le 9ème est très sympa aussi ! J’ai habité 30 ans dans le 1er au Chapitre et j’ai émigré vers les quartiers sud vers 90 et je m’en suis très bien porté…
            Arrêtons d’être hypocrites, aux USA, on dirait « vers les quartiers blancs »…

    • pas forcé, tout le problème.
      Tout le reste du département est hors de prix et soumis à d’infernaux embouteilages pour qui bosse en centre-ville. CQFD, on l’a dans l’os.

    • Merci de me donner l’occasion de faire mon savant (de Marseille) en recasant la citation de Bossuet « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. ».

  5. TP de RdM(*)

    https://www.liberation.fr/france/2018/11/10/marche-blanche-a-marseille-pour-l-instant-on-est-dans-la-peine-apres-viendra-la-rage_1691302

    « Je suis parti chercher des cigarettes, confie-t-il difficilement. Quand je suis revenu,
    j’ai vu les pierres par terre ». (Rachid)(**)

    Eh oui, la hausse du prix du tabac mène souvent à la ruine.
    C’est l’effet délétère d’un flambage mal anticipé par les services de l’urbanisme
    qui se sont irraisonnablement accommodés pendant des années des instabilités locales qu’allait nécessairement provoquer le voilement de tous ces corbeaux qu’on observe à chaque balcon d’immeuble de cette ville.
    Et aujourd’hui, unanimité de façade avec une marche blanche..

    (*)Résistance des Marseillais
    (**)Le prénom n’a pas été changé

  6. Jules Mirès était un grand personnage – un aventurier de la finance certes – allié aux frères Pereire. Cf le témoignage d’Ernest Feydeau, le père de Georges.
    Face à eux la banque Rothschild qui a fini par avoir leur peau ! Napoléon III qui soutenait les Pereire se rendra au château de Ferrière pour signer si je puis dire sa reddition aux Rothschild.
    Si Dugong savait lire il aurait lu que mon aïeul Jean Tersouly (1817-1892) a précisément travaillé à Marseille dans les années 1840/1860 pour Jules Mirès (il témoignera à son procès en 1862). Il a aussi travaillé pour le compte de la compagnie du Grand-Central fondée par le duc de Morny demi-frère de Napoléon III.

    • Driout, vos ancêtres, comme vous, sont historiquement facultatifs. Et je suis gentil.

      Quant à Mirès *, il a fini, post mortem, par donner un peu de joie aux veuves de pompiers de Dallas. Un grand homme, donc, qui n’aura pas été payé en retour par des gâteries reconnaissantes.

      * Le libéral à douze balles ne va pas tarder à nous esspliquer que c’est un authentique créateur de richesse.

      • Je ne comprends rien à vos propos comme d’hab ! Je suppose que c’est voulu … mais l’important n’est-ce pas c’est d’avoir l’air profond !

  7. Si je suis aujourd’hui professeur d’histoire en Terminale et que je donne comme devoir : « Quelles sont les causes de la guerre de 14/18 ? » Et que le petit Emmanuel Macron me répond : « C’est à cause du nationalisme serbe et après l’assassinat de l’archiduc héritier de la couronne d’Autriche-Hongrie à Sarajevo », je lui mets un zéro pointé !

    • Précision : c’est en mars 1896 que Paul Valéry part à Londres et écrit « La conquête allemande » pour la Chartered Company parue en janvier 1897 dans The New Review à la suite de « Made in Germany » de Ernest Williams.

  8. « Ce sont des immeubles de pauvres, construits au XVIIIe siècle (Sade est venu faire une orgie de flagellation rue d’Aubagne) avec des matériaux de pauvres. »

    Pardon mais dans ce cas, ces immeubles ont quand même tenu trois siècles sans jamais être rénovés, peut-on en dire autant d’une maison phénix ?
    C’est un centre de ville de toute beauté, une lecture des façades, du XVIIIème non classées (?) ou en pierre de taille esquintées par des paraboles (qui devraient être interdites par la municipalité !) ou celle d’une rue aux immeubles R + 3 qui laisse deviner des hauteurs sous plafonds qui font rêver. Patrimoine architecturale qui présente encore la particularité si rare d’être mêlé d’une âme populaire avec , cerise sur le gâteau – une plage de la méditerranée à 500 mètres. Pour le moment seulement, parce que les projecteurs braqués sur ce quartier risquent d’attirer des insectes d’un calibre tout autre que les moustiques qui sévissent à la belle saison.

    • Certes — mais aujourd’hui, cette histoire présente l’inconvénient d’être sous la coupe des Architectes des monuments historiques — ils ne sont donc pas amendables sans leur accord.
      Par ailleurs, oui, ils ont tenu — mais ils fondent peu à peu, grâce aux infiltrations. L’ancien mortier redevient sable, les poutres ont pourri et se descellent, et les murs finissent par bouger (y compris dans le neuf d’ailleurs) parce qu’à Marseille, personne ne va faire de sondages profonds pour savoir de quoi est constitué le terrain (réponse : d’eau — on l’a bien vu quand on a construit le métro).

      • Il y a aussi le problème des aménagements internes faits au plus simple, et notamment des grands sanitaires (avec Salle de bains, douche), dans des constructions qui n’étaient pas prévues pour.
        Mais dans un immeuble, personne (allez soyons gentil, très rares sont les personnes), ni propriétaire habitant, ni locataire ne veut voir ses charges augmenter, surtout si cela est fait dans des budgets ridicules pour causes de normes ridicules, par faute de capacité à se projeter dans le temps ou selon la logique « après moi le déluge », si répandue (des soldats sans conscription en cas de guerre ? warf warf warf !!).
        Dommage que vous n’ayez pas insisté (aussi) dans l’article sur la culpabilité des Architectes de France (ils ont bonne mine quand de toute façon c’est écroulé). Le mieux est l’ennemi du bien, c’est pas récent.
        Quant aux copropriétaires non habitant, eux voudraient bien maintenir leur bien (investissement), MAIS quand le retour sur investissement est déjà négatif… pas question. Que cela soit lié à des règles (encore elles !) ubuesques de la location, surtout dans les vieux centre-villes avec notamment des loyers 1948 qui se transmettent… Le blocage des loyers provoque toujours des catastrophes. Marseille y est. La « qualité » de l’élite politique locale a complété.
        Et je ne parle pas des margoulins/marchands de sommeil qui rachètent ces appartements à des copropriétaires responsables qui ne peuvent assumer le coût des travaux mais qui ne veulent pas assumer la situation en l’état. Les marchands de sommeil n’ont aucun état d’âme et sont souvent culturellement très liés aux populations qu’ils exploitent, sans exclusive évidemment.

        • J’ai parlé des architectes dans les Notes qui ont accompagné les commentaires. Vous savez, une chronique est là pour alerter — je ne prétends pas faire un article de fond à chaque fois.Ce serait rapidement illisible.
          Sinon l’ensemble de votre commentaire est tout à fait juste.

  9. Selon des sources généralement pétrifiantes, la bourgeoise marseillaise s’apprêterait à lancer une pétition pour qu’on débaptise la gare saint Charles en gare Sainte Charles-Roux.

    Rapport aux chemins Deferre…

  10. Il ne peut y avoir d’haro sur la Mairie sans prendre en compte l’histoire de la ville.
    En résumé: ces quartiers centraux furent laissés à l’abandon depuis plus d’un siècle, ou, pour partie, rénovés – la rue Thubaneau, par ex, vite délaissée par des bobos fadas; les proprios d’origine, nonagénaires ou plus, n’avaient plus les moyens de faire entrprendre les travaux nécessaires ou s’en foutaient car habitant ailleurs et louant leurs vieux apparts’ à des tarifs de merde.
    Il faut être proprio dans l’ancien à Marseille pour se rendre compte du poids écrasant des charges, impôts et autres provisions pour réparations, lorsqu’on est que simple fonctionnaire.
    In fine, l’habitat ancien est moins cher à l’achat mais peut se révéler un tonneau des danaïdes
    pour le reste.
    Concernant la poilitique de la ville, si gastounet n’avait pas financé son métro avec des crédits allemands qui nous ont privé de O2 pendant trente ans…
    Ici, rien n’est simple, tout est magouille.
    J’assiste de près, depuis 45 ans, à la longue, pénible et irréversible agonie de l’artère marseillaise la plus connue au monde.

    • La Canebière, combien de cinémas en 1970 ? Et combien aujourd’hui ?
      D’ailleurs, il n’y a en tout et pour tout qu’un cinéma à Marseille-centre — et il est actuellement fermé pour travaux.

      • Les « Champs-Élysées » de Marseille sont devenues son boulevard de Strasbourg : le principal commerce dans cette artère, c’est le kebab (très mauvais pour les artères !).

  11. Dugong pose néanmoins une question compréhensible : qu’est-ce qu’un personnage historiquement important ?
    Sartre disait à la mort de De Gaulle : Je n’ai jamais eu la moindre estime pour lui. Pour Sartre De Gaulle était un personnage négligeable … je ne crois pas qu’il ait écrit sur lui grand chose alors qu’il a écrit trois énormes volumes illisibles sur Flaubert.
    Par exemple pour l’imaginaire de Dugong Catherine Deneuve est cruciale ! Alors que dans le mien …

    • P.S Jean Tersouly n’a pas joué de rôle politique – il a juste été maire-adjoint de Foix (lui et son gendre étaient importants en Ariège, Théophile Delcassé l’auteur de l’alliance franco-anglaise-russe qui débouche sur la guerre de 14/18 était un intime de la famille). Mais il a fréquenté les hautes sphères du Second Empire, les témoins du mariage de sa belle sœur en 1860 à Ris-Orangis sont le marquis de Talhouët-Roy un des hommes les plus riches de France et petit fils du comte Roy et son beau-frère le duc de Padoue Louis Arrighi de Casanova (beau-frère de Edouard James Thayer) tous deux ministres.

    • « Par exemple pour l’imaginaire de Dugong Catherine Deneuve est cruciale ! Alors que dans le mien … »

      Il me semble que c’est Jean-Paul Sartre qui a été le premier à substantiver l’adjectif « imaginaire » dans un livre intitulé… « L’imaginaire »;il a substantivé parce qu’il avait besoin de donner un nom à ce concept nouveau.

      Me démentirez-vous ?

      Je n’ai pas lu le Flaubert de Sartre et donc je ne sais si c’est lisible.
      Vous certifiez ce livre illisible;comment faites-vous ?

      Ingrid Riocreux (que je kiffe) a participé à une émission de Taddéi (Interdit d’interdire);à chaque participant il est demandé d’apporter une photo et d’expliquer son choix.

      La belle Ingrid (elle est intelligente aussi) avait apporté la photo d’une copie d’élève de seconde;on voyait,et elle l’a bien souligné,que l’élève avait du mal à tenir son crayon…ça restait lisible,mais tout juste.

      Je sais ce qu’est une écriture manuscrite illisible… mais un livre illisible ?

      Quant à une politique illisible, un maquis illisible des formations,des normes, des règles…

      Tiens je me demande si la belle et intelligente Ingrid parle de ces mots dans son dernier bouquin;

      Sur « dérapage » elle fut brillante et drôle.

      Et puis,ses affinités (intellectuelles) avec le Maître sont criantes ;il faut les porter à son crédit (et non se laisser aller à d’oiseuses supputations;si vous habitiez Marseille,rue Thubaneau,il ne serait pas étonnant que vous su-putassiez.)

      • pffff… vous aimez compliquer les choses ! un livre illisible, c’est un livre dont vous ne pouvez pas lire plus de dix lignes sans avoir envie de le jeter !

      • La dame, très catholique, n’apprécierait certainement pas ces persiflages – même attribués à d’autres. Enfin, ce n’est pas une inconnue comme nous autres, elle doit savoir s’en accommoder.

  12. Merdre, ça servait à rien que je me décarcasse avec mon poly de RdM à 12 h 43. Personne n’a rien capté à mon glossaire.
    Pas grave! La pseudo-signification physique (ou métaphysique) est le langage privilégié de celui qui prétend écrire joliment.

    • RdM : encore une discipline mal nommée, car on y parle de tout, sauf de son titre. La dénomination anglaise est plus parlante (structural mechanics).

  13. En fait, quelles sont les compétences des collectivités locales et territoriales quant à la salubrité des logements, sociaux ou pas, publics ou privés ? La Ville, le Conseil Départemental? La Région? L’Etat ? Comment une ville paupérisée comme Marseille peut-elle trouver un budget ? On me dit que le Conseil Départemental 13 vient de supprimer un de ses services qui s’occupait du logement, instauré par Vauzelle: je ne vois pourtant pas en quoi cela rentrait dans son domaine de compétence. Quelqu’un peut-il me répondre à ces questions ?

    • La politique du logement, c’est essentiellement l’Etat. Les Conseils Départementaux fournissent de l’ingénierie : SOLIHA ( https://www.soliha.fr/), mais les politiques en direction de l’habitat indigne sont pilotées par les DDT.

    • Pour ce qui est des immeubles privés peu ou pas entretenus, ce n’est pas simple, le maire a des « pouvoirs de police spéciale », mais ça peut être long :
      « Lorsque, du fait de la carence du ou des propriétaires, des équipements communs d’un immeuble collectif à usage principal d’habitation présentent un fonctionnement défectueux ou un défaut d’entretien de nature à créer des risques sérieux pour la sécurité des occupants ou à compromettre gravement leurs conditions d’habitation, le maire peut, par arrêté, prescrire leur remise en état de fonctionnement ou leur remplacement, en fixant le délai imparti pour l’exécution de ces mesures.

      Lorsque les mesures prescrites n’ont pas été exécutées dans le délai fixé, le maire met en demeure le propriétaire ou le syndicat des copropriétaires d’y procéder dans un délai qu’il fixe. A défaut de réalisation des travaux dans le délai imparti, le maire, par décision motivée, fait procéder d’office à leur exécution aux frais du propriétaire. »

      Parce qu’avant d’en arriver aux mesures d’urgence type arrêté de péril, des décennies peuvent s’écouler. Il est donc un peu rapide de faire porter la responsabilité à l’actuel maire, oubliant que les prédécesseurs n’ont rien fait non plus.
      https://www.collectivites-locales.gouv.fr/pouvoirs-police-maire-matiere-dhabitat

  14. A midi, la Bingbing avait préparé les premières huîtres de l’hiver.
    Recette de fille exotique: parsemées d’un tartare de mangue détaillée en petits dés, graines et jus de fruits de la passion, vinaigre de vin, trait d’huile d’olive, zeste et jus de citron, un peu de poivre. Résultat très honorable à l’oeil et en bouche. Les mignonnes ont trouvé à qui parler avec ce Sancerre blanc 2017, de Pascal Jolivet: souple et très pur. Je recommande.
    Faudra que j’essaie avec une vodka Retha la prochaine fois. Parait que ça calme la salinité des huîtres..
    Comme toujours, l’inventivité, la créativité en cuisine est du côté de la dynamique des agresseurs, pas du côté des défenseurs de la forteresse épuisée.

    • N’empêche que Edmonde, c’était la grande classe !
      Née la cuillère en or au bon endroit, parentèle de haute notabilité, superbe éducation, européenne dans le sens valable du terme, fréquentation de la High Society d’alors, ECRD pouvait tout se permettre.
      Quitte à choisir, il vaut mieux naître et croître à Marseille comme cette star du People Business même avec ce vieux porc de Defferre, que démarrer guetteur dans une cité pourrie du nord de la ville avec comme fin de carrière, choix entre dealer d’immeuble ou steack trop cuit dans une bagnole volée.

        • Edmonde Charles-Roux a écrit la biographie d’Isabelle Eberhardt ; je me souviens d’un vieil ambassadeur de France de la famille de Guizot et protestant comme lui qui disait « On la surnommait la folle du désert » !

          • Je n’ai lu que « Oublier Palerme » d’ECRD. Cette biographie dont tu parles, je ne la connais pas, mais comme dans d’autres bio auxquelles les écrivains s’attellent, il faut souvent y voir le portrait en creux de leur propre reflet.

  15. Cela fait quand même un certain nombre de décennies que les marseillais choisissent des affairistes et/ou des mafieux comme édiles…

    • Pas faux : mais ils n’ont absolument aucun autre choix.
      Ils ont eu Vigouroux, qui avait de l’intelligence et du talent — mais qui penchait trop sur le scotch, et surtout a été fusillé par les caciques locaux du PS : trop cultivé, trop diplômé, pas assez « bonne franquette ». J’adore cette ville mais de temps en temps, elle me répugne.

      • Marseille a un étrange pouvoir : un instant, on peut bader le nez au vent et cinq minutes après avoir très envie d’empoigner la 12.7 et arroser large.

        Peu de villes parvienne à vous faire ça.

      • Oui. Curieusement, malgré son air mouligasse, Vigouroux sut passer dessus les barbelés de FO et autre CGT et fit de bonnes choses ici.
        Beaucoup le considèrent comme un Maire efficace. Mais la politique sui generis n’était pas son truc.

  16. Quittons-nous définitivement sur quelques ré-flexions (de poutre) sur Marseille. Je n’en connais que ce qu’en dit JPB, ce qu’en a dit Albert Cohen dans « Ô vous, frères humains », ce qu’on en dit dans les rubriques nécrologiques et des quelques jours que j’ai passé il y a quelques mois près de Chateau-Gombert dans le XIIIème arrdt que j’avais bien aimé.
    Marseille est une ville où les concepts en usage dans d’autres grandes villes sont inopérants. Point n’est besoin de voyage intergalactique de 3 heures en TGV Paris-Lyon-Marseille pour ne rien y comprendre: ce qui pèse lourd y est léger, ce qui coûte cher y est gratuit, ce qui est coûteux vaut peanuts, ce qui est à gauche est à droite et inversement, etc…Les successions mafieuses se font à la régulière en y associant généreusement les partis de tous bords, so what ?
    Rien de nouveau sous le soleil !

    • FASTOCHE Google donne immédiatement la réponse:Ancien Testament,Ecclésiaste 44,9
      « Il en est dont il n’y a plus de souvenir, Ils ont péri comme s’ils n’avaient jamais existé ; Ils sont devenus comme s’ils n’étaient jamais nés, Et, de même, leurs enfants après eux. »

      NB Le Goncourt doit avoir influé sur les recherches via Google et fait « remonter » la citation.
      « Leurs enfants après eux » est une expression provenant de l’Ecclésiaste, l’un des livres sapientiaux de l’Ancien Testament.

      • citation du lundi:

         » On se sert des flagellations, afin d’opérer ce que peut seul l’aspect d’ une belle femme sur un homme bien constitué. « 

        • Traité du fouet et de ses effets sur le physique de l’amour
          De François A. Doppet;
          Aucun mérite de ma part, la réponse est encore à mettre au crédit de Google.
          Je croyais assez facile de piéger Google avec des citations, mais je suis en train de réviser mon jugement.
          PS:
          Tant pis si j’énerve ceux qui ont eu une scolarité douloureuse en mathématiques, je vais peut-être revenir aux énigmes arithmétiques.

          • « Google c’est plus fort que toi ! »

            Citation anonyme d’un auteur pourtant bien connu pour ses emprunts.

          • Essayez aussi le Traité des flagellants, de l’abbé Boileau.
            Où il explique que se fouetter pour punir la chair a des effets exactement inverses à ceux escomptés — ça réveille les esprits animaux, comme on disait en 1702.

          • Il est vraisemblable que ce Doppet soit bien l’auteur mais il avait publié l’ouvrage en gardant l’anonymat (D****)

            « Quoique persuadé de l’utilité de mes réflexions, j’ai cependant cru devoir garder l’anonyme. Je n’ignore pas qu’il y a des erreurs qu’il est très dangereux de combattre , et qu’il ne seroit pas toujours prudent d ‘attaquer tous ceux qui s’y livrent.  »

            TRAITÉ DU FOUET,ET DE SES EFFETS SUR LE PHYSIQUE DE L’AMOUR ,
            O U
            APHRODISIAQUE EXTERNE.
            Ouvrage medico – philosophique , suivi d’une dissertation sur tous les moyens capables d’exciter aux plaisirs de l’amour.
            PAR D***** MÉDECIN. cf
            https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97218412/f7.highres

            NB C’est dugong qui nous fit découvrir ce texte.

          • @ JPB 12 h 39 : « fouetter pour punir la chair a des effets exactement inverses à ceux escomptés … » allez expliquer ça à ceux qui condamnés en Arabie Saoudite, reçoivent leur compte, chaque semaine, selon la loi du chamelier. Je vous prédis un franc succès !

      • Excellente réponse de Lormier (comme souvent)

        « NB: Le Goncourt doit avoir influé sur les recherches via Google et fait « remonter » la citation. »

        Excellente remarque, j’avais tronqué volontairement la citation pour que Google ne donne pas la réponse, ce qui était le cas il y a quelques jours encore; mais Google est très réactif.

        • Vous effarouchez une modestie dont j’ai quelque raison d’être fier.

          Oui Google est dynamique;c’est un océan en perpétuel mouvement.(définir une distance sur cet « espace »…? )

          Pour avoir quelque idée de son fonctionnement,il faut connaître et comprendre l’algorithme de Perron-Frobenius-Page…

          Vos devinettes mathématiques seront les bienvenues:je viens de recevoir mes chaussettes chauffantes.

  17. Le back office marseillais de la multinationale papiste est réputé propriétaire-gérant d’un grand nombre de biens immobiliers. Evidemment, l’église marseillaise pleure misère, probablement pour se sentir plus proche des habitants qui font de même.

    Dans le document suivant

    https://marseille.catholique.fr/IMG/pdf/gestion_de_l_eglise_comment_ca_marche_26_09_2016.pdf

    on nous balance que les revenus immobiliers du diocèse seraient quasiment égaux à ceux de la rubrique « cierges et lumignons » (1,5 million d’euros chaque en 2015). On remarquera que la rubrique connexe « godes et autres objets de culte » n’est même pas renseignée. On ne nous fera pas croire que le produit des petites mains expertes qui peuplent les couvents n’est destiné qu’à leur propre usage.

    Ils sont malins.

    • « godes et autres objets de culte » c’est pas du back office, c’est du back orifice.

    • Excellente idée, à répandre et financer largement.
      Les oubliés de Mars seront accueillis dans le périgord de couleur.

  18. Ah ! Quand même ! ça fait une semaine que je viens tous les jours voir si JPB nous a écrit un petit texte sur Marseille. Là, il excelle toujours. Je suis bien contente. Merci JPB !

    NB : il a réussi à nous glisser le mot flagellation ! Magnifique !

    • bof, depuis quelques temps, le fouet et les accessoires bondage sont cités dans pratiquement tous les billets, sinon dans les commentaires.
      Et encore, je me retiens … 😉

  19. Réponse embryonnaire à Zwilling ( je remets ici, bien que j’ai répondu sur site):

    La politique du logement, c’est essentiellement l’Etat. Les Conseils Départementaux fournissent de l’ingénierie : SOLIHA ( https://www.soliha.fr/), mais les politiques en direction de l’habitat indigne sont pilotées par les DDT.
    Avec un lien supplémentaire : http://www.anah.fr/
    Si le propriétaire est un privé, la Mairie ne peut que mettre en demeure. Au pire, elle va se substituer et demander remboursement au propriétaire mais ça peut faire un méchant trou dans les caisses.

      • Réponse pertinente de Brighelli plus bas : expropriation = squatt, et ce sont toujours des êtres humains, avec leurs pauvres chiens Am Staff non LOF ( je trouve ça plus joli que Pitt) qui se retrouvent écrabouillés sous un amoncèlement de gravats.

    • « Tu sais, mon Jean-Claude, je suis passé deux fois dans ton bureau du Sénat, quand tu en étais vice-président. Le gentil jeune homme rougissant qui te servait alors de secrétaire, et qui faisait une thèse sur Jacques Maritain (eh, sur qui d’autre pouvait-il la faire !)  »

      Cette phrase du Maître m’a intrigué;je n’ai pas réussi à identifier le secrétaire de Gaudin à l’époque où ce dernier était vice-président du Sénat;vous en dites un peu plus: »Guillaume de T. »

      Beigissant ou rougissant ? Rougissant pourquoi? Le Maître lui avait-il proposé de l’accompagner chez une flagellante ?

  20. Je suis surpris que personne n’ait encore entamé le refrain habituel « propriétaires salauds de riches » et autre « ignobles marchands de sommeil ».
    Il faut savoir qu’il y a des immeubles anciens, sans copropriété, et dont l’entretien laisse à désirer, parce que les propriétaires n’ont pas beaucoup de moyens. Le premier texte sur la copropriété date de 1938 seulement …

  21. Les Jean-Claude célèbres de Marseille ont de la place :

    https://nsm08.casimages.com/img/2016/01/06//16010609380516723113877317.jpg

    La chaîne de production de la mairie qui a abouti à la réalisation de cette plaque (très vite démontée par les ayants droit de l’écrivain) montre le très haut niveau de ses déployés *.

    PS : j’insiste en recasant périodiquement cette photo que j’ai prise moi-même personnellement parce que les gens sensés ne veulent pas y croire.

    * peut-on décemment les qualifier d’employés ?

  22. Ces immeubles meubles appartiennent bien à des propriétaires, non ? Et les travaux nécessaires à la tenue générale du gros-œuvre relèvent bien de la responsabilité des propriétaires, non ? Si les réponses à ces questions sont affirmatives, que signifie dès lors le silence qui entoure la responsabilité de ces délinquants ? (à moins que ces immeubles meubles soient municipaux et, dans ce cas, en effet, je n’aimerais pas être Marseillais).

    • Eh bien il se trouve que le premier qui s’est effondré était justement propriété de la ville — qui s’était contentée de le condamner, une offre de logement gratuit pour tous les clandestins, squatters, etc.
      Le reste a suivi selon le principe du château de cartes. Mais les immeubles étant en multi-co-propriété, ce n’est pas toujours simple. Des crédits ont été votés il y a deux ans pour faire sur mon immeuble des travaux assez urgents, et je n’ai toujours rien vu venir. On essaie de vous expliquer que Marseille marche à côté de la loi — voire tout à fait en dehors. C’est un système clanique.

      • qui s’était contentée de le condamner, et donc ? la mairie serait responsable des squatts ?
        Et pour ce qui est de l’immeuble qui a l’honneur de vous abriter, c’est une copro ? autre statut ? Quand les gens n’ont plus d’argent pour entretenir leur logement, c’est un signe de paupérisation. Merci le tabassage fiscal des différents gouvernements depuis des années !
        Et le tout pour financer par exemple 1244 (oui, dernière recherche ! ) indispensables agences gouvernementales, dont la seule utilité est de fournir un boulot aux copains éjectés de leurs fiefs (remember le recasage de Thierry Lepaon le bien nommé …)

        • C’est plus compliqué. La mairie de Marseille ferme les yeux sur les squats, l’habitat dégradé, etc., tant que ça ne touche pas ses fiefs électoraux.
          Defferre faisait déjà le même calcul — c’est fatal dans une ville où l’on vote par arrondissements.
          Le problème est très différent à Lyon, par exemple, ou à Paris, où l’on a peu ou prou rejeté hors la ville tous les misérables (Saint-Denis ou Villeurbane), à quelques poches près. Marseille est pauvre pour une bonne moitié.

        • alors, ça s’appelle du clientélisme, avec un zeste de connivence !
          D’un autre côté, il faut être réaliste, ni la mairie, ni les EPCi, ni personne en fait n’a , ni les pouvoirs, ni les moyens ni surtout les burnes, de « faire du Haussmann ».
          Alors on reste au niveau cautère-jambe de bois, marches blanches roses ou rouges, selon la colère populaire, et l’ivresse* du Mélenchon, imprécations et incantations, sur le moment, et puis on oublie.

  23. La tiersmondisation en favellas de Marseille c’est ce qui pend au nez de la France avec la politique de Macron et apparentés, c’est à dire en somme la pointe du cône de la bourgeoisie dominante.

  24. Dans la France moderne tout le monde veut enseigner mais personne ne veut recevoir de leçons !

      • Veut enseigner le bien universel !

        Allons abcmaths ce n’est pas à vous que j’apprendrais que deux et font toujours quatre pour les âmes pures et les cœurs vaillants !

        • P.S J’ai envoyé ce week-end à un médecin qui travaille pour SOS Médecins un bédé hilarante : « Les Bidochons sauvent le monde ! »

  25. Vous avez les professeurs du gouvernement qui font de la pédagogie pour un peuple particulièrement mal embouché ; et vous avez les professeurs de l’enseignement qui font de la pédagogie inversée par la grève.

    Cette immense classe petite-bourgeoise comme l’appellerait Renaud Camus qui représente tout le bien de la Terre !

  26. Pheldge et Driout, roidek et reinedek à la remorque de Bouvard et Pécuchet.

    On leur lance un petit morcif pour les appâter et les voilà partis pour toute la journée à cuire leur moraline en colle de pâte.

    Dégoûtant.

  27. Moi par contre comme vous l’avez sans doute remarqué je suis de parti-pris !

    Lormier qui est un sagace observateur du mal le dit souvent : je suis un affreux !

  28. Piqure de rappel : tous les fonctionnaires français bien-nés sauvent le monde chaque matin en allant travailler !

  29. Moi par contre je suis profondément méchant ; quand un Marseillais me tend la main, je lui réponds : « Sauve-toi toi-même ! »

  30. Moustiques:
    Cher Jean Paul
    Pour les moustiques Gaudin n’y est pour rien. Les écolos interdisent toute dispersion d’insecticide dans toutes les villes de France et l’agence nationale de santé, qui a le dernier mot, approuve et dit « Niet insecticide »
    Voir Hyeres (pas une ville pauvre) dans le Var où les touristes ont fui cet été car la mairie n’a obtenu aucune autorisation pour détruire les moustiques.

    Il est d’ailleurs possible que les immeubles de Marseille n’aient pas pu être rénovés ou détruits à cause d’un tas de barrières bureaucratiques. Demandez à l’adjointe à l’Urbanisme qui s’est déjà exprimée sur le sujet.

    • Eh bien aux écolos de soigner les éventuels cas de dengue, chikungunya, etc.
      Sans compter les gosses auxquels on doit acheter une moustiquaire, etc. Et les hectolitres d’essence de géranium dont on oint les pauvres petits.
      Dans des villes maritimes où par définition il y a des zones entières d’eaux mortes, c’est du suicide.

      • La moustiquaire fonctionne très bien dans un grand nombre de villes de bord de mer. Et ce n’est pas plus cher que les insecticides.

      • mais puisqu’on vous dit que les insecticides, c’est le MAL … que la Nature c’est bien, c’est très bisounours, disney-compatible et tout ! Vous êtes bien un Corse ! 😉

        • Les Corses s’y connaissent en matière de préservation de l’environnement. Et heureusement, d’ailleurs !

          • tout à, fait, ils le préservent à coups de fusils ou d’explosif, c’est dire s’ils sont de délicats protecteurs de la Nature …

  31. A propos d’éboulement, à Marseille ou bien outre-mer, je ne sais plus quel commentateur s’était, il y a quelques jours, montré sceptique (je n’ai pas dit septique) quant à la pertinence de la construction de la nouvelle route du littoral à La Réunion.
    Juste pour dire que les deux éboulements majeurs ( je ne parle pas des petites coulées), le premier en 1980, le second en 2006, ont déversé chacun 30 000 mètres cubes de falaise ( ça fait combien de dizaines d’immeubles de la rue d’Aubagne ?) sur la tronche de pauvres automobilistes réunionnais .
    3 (jeunes) morts en 1980 et deux autres en 2006.

    (Sous le lien, la première photo est une coulée tout à fait mineure de la cuvée 2018)

    https://la1ere.francetvinfo.fr/archives-outre-mer-2006-route-du-littoral-reunion-55-ans-accidents-548525.html

  32. Haaa Marseille ! Aimant et repoussoir à la fois. J’y vais soit pour obtenir une dose d’adrénaline soit pour l’édification de ma femme (nordique). Pour lui montrer, en quelque sorte, ce que la France risque de devenir…

    Cela dit, je préfère largement Strasbourg et son quartier allemand : c’est propre, bien construit et solide. Même si celui-ci peut paraître ennuyant et pas assez cosmopolite pour certains (malgré une forte communauté juive).

  33. 11 novembre, suite…

    Nous sommes quelques-uns à nous être rappelé nos parents liés à 14-18, et qui n’auraient peut-être pas apprécié les grandes embrassades entre Macron et Merkel, ou « l’itinérance mémorielle » du susdit :

    https://www.valeursactuelles.com/politique/pas-de-commemoration-militaire-le-11-novembre-lettre-ouverte-mon-grand-pere-mobilise-en-1918-100652

    et

    https://www.causeur.fr/11-novembre-georges-leroy-memoire-1918-156080?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=4f628ae4f8-Newsletter_14_juin_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-4f628ae4f8-57697085

      • Mon cher grand-papa,

        Evidemment, tu n’assisteras pas au centenaire du 11 novembre 1918, qui va se fêter bientôt : comme tu nous as quittés depuis vingt-cinq ans, je peux juste imaginer ce qu’auraient été tes réactions à l’annonce de la démilitarisation de cette célébration. On ne célèbrera pas la victoire, mais la grande réconciliation des peuples. Commerce et Real Politik ont leurs raisons que la raison des peuples ignore.

        Laisse-moi imaginer pourtant ce qu’a été ta joie le 11 novembre 1918. Né en août 1900, mobilisé alors depuis quelques semaines, tu montais au front quand la nouvelle est tombée — et en ces temps sans radio ni télévision, je me figure fort bien cette propagation de bouche à oreille, les cris de joie des uns et les larmes des autres, de tous ceux qui avaient, à travers leur famille, payé le tribut du sang.
        Ton père — mon arrière grand-père — tenait un bistro à Marseille, avec un terrain de jeu de boules attenant. Combien de tes partenaires, à peine plus âgés que toi, n’étaient pas rentrés et ne joueraient plus jamais à la pétanque… Comme Lili, le chevrier ami de Pagnol, qui était né en 1898, lui, et était mort pour la France en juillet 1918 — pendant que le petit Marcel, soutien de famille depuis la mort prématurée de sa mère, échappait à l’holocauste européen. Tu as eu vingt ans dans une France où manquaient tant de jeunes hommes, et où il y avait tant de jeunes filles précocement endeuillées…
        Et le 14 juillet suivant cet Armistice, la traditionnelle parade militaire qui sur les Champs-Elysées marque l’union du peuple et de son armée fut un défilé de la victoire — un événement que ne veut sous aucun prétexte réitérer le gouvernement d’aujourd’hui. Qu’aurais-tu pensé, cher grand-papa, de cette belle déclaration élyséenne : « Le 14 juillet 1919, il y a eu sur les Champs Elysées le défilé de la Victoire, une humiliation pour les Allemands. Les Allemands nous ont demandé de ne pas refaire ce genre de défilé, qui aurait ressemblé à une répétition de 1919 et cela nous a semblé de bon sens. On ne va pas leur imposer une réédition du triomphalisme de ces années-là, qui ne colle pas du tout avec la relation que l’on a avec l’Allemagne aujourd’hui. On préfère célébrer l’armistice sous l’angle de la paix main dans la main avec l’Allemagne, que la réconciliation l’emporte. » Et d’enfoncer le clou : « Le sens de cette commémoration, ce n’est pas de célébrer la victoire de 1918 ».
        D’ailleurs, aucun hommage ne sera rendu aux huit maréchaux qui participèrent à cette victoire finale. L’excuse, bien sûr, c’est la présence de Pétain parmi ces huit illustres guerriers, comme si le vieillard un peu sénile de 1940 occultait à jamais l’officier de 1916. Mais la vraie raison, outre l’incompréhension du pouvoir actuel pour la chose militaire, c’est la volonté de célébrer la paix d’aujourd’hui, et non la victoire d’hier. C’est la volonté de séparer la nation de son armée.
        On ne peut d’ailleurs en rester là : je sens que d’ici peu, la Marseillaise que tu me faisais chanter aura des paroles différentes — adieu les « féroces soldats »… Tous copains désormais !
        Tu en sais pourtant quelque chose, de la férocité prussienne…

        Mais une Europe qui a commencé par être Communauté du Charbon et de l’Acier n’avait aucune chance d’être une Europe des nations. Pourtant, que nous achetions des Volkswagen ou des Opel doit-il faire oublier les 10 millions de morts et les 20 millions de blessés et mutilés de l’abomination que nous a imposée l’Allemagne pour conserver l’Alsace et la Lorraine conquises par le fer et par le feu en 1870 ? Et comme il est d’usage depuis quelques années de célébrer, le 11 novembre, tous les soldats morts de toutes les guerres, notre commerce (déficitaire) avec l’outre-Rhin doit –il plonger dans l’oubli tous les résistants qui ont combattu les nazis ? Il est vrai que nous vivons des temps étranges, où des enseignants refusent à Estienne d’Orves, parce qu’il était chrétien, de donner son nom à un lycée dans les pays de Loire — alors même qu’il était, dans le poème d’Aragon, « celui qui croyait au ciel » pendant que Gabriel Péri, qu’aucune municipalité de droite ne récuserait, est « celui qui n’y croyait pas », tous deux unis dans la lutte dans cette France à l’heure allemande.
        1918, c’est l’Est de la France à nouveau français. C’est l’envahisseur refoulé par-delà ses frontières. Et comme disait Musset à une autre époque :
        « Qu’il coule en paix, votre Rhin allemand ;
        Que vos cathédrales gothiques
        S’y reflètent modestement ;
        Mais craignez que vos airs bachiques
        Ne réveillent les morts de leur repos sanglant. »

        Oui, qu’en aurais-tu pensé, toi qui avais par chance survécu à la Der des ders, et te trouva juste assez jeune pour être mobilisé pour le conflit suivant en mai 40 ? Toi qui dus à un coup de chance — une appendicite opérée alors que tu étais à nouveau mobilisé — de ne pas croupir quatre ans dans un stalag ? Toi qui suas sang et eau, quatre ans durant, pour nourrir ta femme et tes enfants avec des rutabagas amers — comme tant de Français — pendant que les vraies pommes de terre partaient nourrir le Reich de mille ans ? Toi qui as parcouru des centaines de kilomètres en vélo, habillé en tenue de ville pour faire croire aux patrouilles que tu passais simplement d’un village à l’autre, pour trouver du ravitaillement — quatre ans durant, par la grâce des Allemands et de leurs sbires… Toi qui jusqu’à ton dernier souffle n’as jamais dit « les Allemands », mais « les Boches »…

        C’est entendu, 14-18 fut une grande boucherie qui a consacré l’effondrement de l’Europe et le surgissement de l’Amérique, et préparé le terrain aux grands massacres futurs. C’est entendu, il faut jeter la rancune à la rivière, et laisser les morts enterrer les morts… C’est entendu, les raisons économiques, Mitterrand donnant la main à Kohl, Macron embrassant Merkel, bla-bla-bla.

        De là à refuser l’idée d’une victoire…

        C’est offenser les morts, c’est offenser les survivants et leurs enfants, et leurs petits-enfants — parce que la mémoire s’est transmise, quoique nous ayons fait de notre mieux pour l’effacer des livres d’Histoire. Parce que si la Grande Guerre est étudiée en classe, et deux fois plutôt qu’une (en Troisième et en Première, parfois même au CM2), qu’en pensent les élèves, cornaqués par des enseignants qui récusent l’idée de patrie ?
        Notre mémoire, c’est la France.

        Tu n’étais pas du tout un va-t’en-guerre. Mais la mobilisation en 14-18 a été pour toi, et pour des millions de Français, l’occasion de parler une langue unique, vous qui parliez des patois si divers : après tout, ton enfance s’était passée alternativement en provençal et en français — et te voici entrant de plain-pied dans la langue française, te voici, toi l’autodidacte sorti de l’école à 12 ans, achetant des livres, et passant tes loisirs à collectionner les grands écrivains. Tu étais très fier de me voir réussir l’Ecole Normale Supérieure et l’Agrégation de Lettres, parce qu’il te semblait que deux générations plus loin s’accomplissait ce que tu avais toute ta vie cherché à bâtir, à ton modeste niveau : un rapport quasi charnel à la langue et à la nation.

        Au passage, c’est toi aussi qui m’as appris que les dompteurs parlent en allemand à leurs tigres — la seule langue qu’entendent les fauves. Non pas la langue de Goethe, mais celle de Himmler et Heydrich. Le premier mot d’allemand que tu m’as appris, ce fut ce Verboten qui était inscrit un peu partout dans ces années noires où les noms de rues aux carrefours s’écrivaient en gothique. La graphie de la nuit contre la langue des Lumières.

        Mais mon cher grand-papa, comme dit Hugo dans « Souvenir de la nuit du 4 », « tu ne comprenais rien à la politique ». Tu éprouvais la France dans ta chair d’homme du peuple. Tu ne gémissais pas de bonheur en voyant défiler des militaires, tu avais connu tout ce qu’il fallait de sous-officiers bornés, mais tu savais aussi ce que valaient les politiciens professionnels et les grands patrons, ceux qui font des affaires, et leurs affaires, sur le dos de ceux qui n’en feront jamais. Ceux qu’Emmanuel Macron a invités à Morhange, où après avoir salué les 40 000 morts d’une offensive sanglante, il réunissait les entrepreneurs pour les convaincre d’investir en Lorraine.
        Mais la Lorraine, c’est un tout petit peu plus qu’une terre d’opportunités, n’est-ce pas…

        La célébration de l’Armistice, c’est avant tout le souvenir des souffrances du peuple, qui a cru en cette guerre, qui s’est engagé volontaire en août 14, et qui a mis parfois la crosse en l’air, quand l’horreur le disputait à l’absurde. Mais ces souffrances, elles avaient bien une cause, et cette cause s’appelait Allemagne.
        Je n’ai rien contre la paix des braves. Il faut savoir arrêter le ressentiment, j’ai d’excellents amis allemands et il ne me viendrait pas à l’idée de leur reprocher les engagements de leurs ancêtres, mais cela ne signifie pas qu’il faille effacer la mémoire. À moins que justement, ce ne soit cela, le but recherché : nous qui sommes friands de lois mémorielles dès lors qu’elles concernent tel ou tel segment de population, nous qui compatissons avec telle ou telle communauté et accepterons bientôt de débaptiser toutes les rues Colbert, nous hésitons désormais à célébrer ce qui pourrait nous rappeler que nous sommes un peuple, uni par tant de souffrances — un peuple avec un destin forgé dans un passé millénaire, plein de bruit et de fureur, et non un assemblage d’égoïsmes qui crient « Europe ! Europe ! » en oubliant qui ils sont, pourvu qu’on les rassasie.
        En attendant, dors bien — nous sommes encore quelques-uns, ici, à veiller.

        Jean-Paul Brighelli

        • Article défini,indéfini…ambiguïté des « des » ; des = « de les » ?

          « ll est vrai que nous vivons des temps étranges, où des enseignants refusent à Estienne d’Orves, parce qu’il était chrétien, de donner son nom à un lycée dans les pays de Loire… »

          « des enseignants »:ici pas d’ambiguïté;on peut remplacer « des » par « certains »;il n’est pas dit que « les » (« tous les ») enseignants des pays de Loire formulent ce refus.

          Mais…

          « Parce que si la Grande Guerre est étudiée en classe… qu’en pensent les élèves, cornaqués par des enseignants qui récusent l’idée de patrie ? »

          « les élèves »:il s’agit de tous les élèves français ; »des enseignants « :ambiguïté (tous sont comme ça ou certains seulement ?) .

          Si le Maître avait voulu dire clairement que TOUS les enseignants récusent l’idée de patrie ,il aurait pu écrire: « qu’en pensent LES élèves, cornaqués par LEURS enseignants,qui récusent l’idée de patrie. »)

          Si le Maître avait voulu dire clairement que CERTAINS enseignants récusent l’idée de patrie il aurait pu écrire:

          « qu’en pensent CEUX DE NOS élèves que cornaquent des enseignants qui récusent l’idée de patrie ? »

          Les lecteurs interpréteront comme ils voudront…c’est ce qui fait le prix de de l’ambiguïté-que maîtrise Jean Paul Brighelli comme nul autre.

        • Et pourquoi diable, ces phrases me reviennent en mémoire ?
          « Cette voix qui sentait l’ail et le mauvais alcool
          C’est la voix des nations et c’est la voix du sang »

        • On filtre ici les messages de ceux qui ne se mettent pas à genoux devant la mère-nation ? Je suis têtu et donc je réessaie.
           » Cette voix qui sentait l’ail et le mauvais alcool,
          C’est la voix des nations et c’est la voix du sang »

          • On ne filtre rien : un robot soumet à mon jugement les posts des nouveaux venus.
            Et je n’ai jamais censuré quiconque, hors propos tombant sous le coup de la loi.

      • abcmaths, vous n’avez donc pas honte ? déjà, par respect pour le Maître, vous devriez être abonné ! 😉

        • La sollicitation discrète d’abcmaths a été suivie d’effet,comme toujours.
          Pourquoi abcmaths devrait-il avoir honte ?

          Je pense cependant que nous devons remercier le Maître pour sa sollicitude-ce que je m’empresse de faire.

          Un jour peut-être le patron de VA demandera au Maître de cesser d’offrir gratuitement les articles par lesquels il relève le niveau de VA… Qui vivra verra.

        • Bon, y’a pas, faut vraiment que je multiplie les smileys, pour qu’on voie quand je plaisante …

    • P’tain, j’y crois pas !
      J’ai rendu hommage ici même à mon arrière grand-père hier. A part cette raclure de Dugong, personne n’a réagi. C’était une invitation en à NE PAS commémorer devant les écrans TV du voyeurisme médiatique le sacrifice de ceux qui n’ont pas survécu à cette guerre…

      Il suffisait de:
      Fermer les yeux un moment.
      Faire silence.
      Penser aux morts de sa famille, aux autres.
      Se recueillir sincèrement.
      Rester en dehors du spectacle des comédiens.
      Etre sincère.
      Penser à la prochaine guerre et se préparer à souffrir.
      Nous souffrirons toujours bien moins que ce qu’ils ont enduré.
      J’en ai vraiment marre de ce blog, de ces gens qui ne réagissent qu’après la bataille…
      Tchao définitif!

      • Mon cher Hervé,

        Tu n’étais donc pas au courant que les aïeux de Dugong portaient le casque à pointe et servaient dans l’armée allemande ? Si ça se trouve c’est son arrière-grand-père qui a tué le tien !

      • Je n’ai pas réagi parce que j’attendais la publication de mon texte — écrit et envoyé il y a une semaine. On ne nous fait pas une crise, hein !

      • Mon grand-père a « fait » Verdun à 18 ans.
        Il est rentré dingue (on ne disait pas ESPT).
        A rendu ma mère dingue tant son enfance a été trash.
        Et me voici.

        T’imagines la commémoration dans mon cas …

  34. C’est facile de critiquer l’équipe municipale qui a les pieds et les mains liés car il s’agit d’un parc privé. Personne ne parle du propriétaire de cet immeuble qui s’est effondré qui est le seul responsable. Il fallait regarder hier soir sur TF1 un locataire qui expliquait film l’appui comment l’immeuble se lézardait depuis un bon bout de temps et les lettres adressées au syndic de copropriété et au propriétaire. Mais c’est tellement plus simple de critiquer la mairie qui passe son temps à refaire les rues dans le marché Noailles et même sur la Canebière et que les occupants, dont très peu parlent le français, passent leur temps à le dégrader. Je passe trois fois par semaine sur la Canebière et j’ai l’impression d’être une étrangère dans ma propre ville. Ce n’est pas la municipalité qui est responsable de toute cette immigration incontrôlée qui arrive à Marseille. En France il y a des lois et même le maire d’une ville ne peut pas tout faire quand il s’agit de propriétés privées. Le Panier était bien pire dans ses constructions et les différentes équipes municipales sont bien arrivées à en faire quelque chose. Monsieur Brighelli occupez-vous de vos élèves et ne parlez pas de ce que vous connaissez pas. Je suis très déçue de vous vous parlez comme jean Luc Mélanchon, mais lui il a commencé sa campagne électorale.

    • Je travaille dans le quartier Noailles. Et effectivement, ça se dégrade vite — mais il y a aussi une foule de gens qui bossent, et qui se désolent que leur quartier se dégrade. Pour parler clair, je ne mets pas tous les immigrés dans le même bain.
      Par ailleurs, convenez qu’il y a bien deux villes, à Marseille – et que les poubelles, par exemple, sont mieux relevées dans le VIIIe que dans le centre ! Essayez la rue longue des capucins, ou la rue des petites maries, pour sortir de Noailles proprement dit.
      Quant à faire du Mélenchon… Hmm…

  35. Ce qui me donne l’occasion brighellienne de parler de mon grand-père maternel Georges Théodore Chartier (1873-1946) ; il était marchand de bestiaux dans le civil à Sablé sur Sarthe – il habitait derrière le château Chicorée (ainsi appelé parce qu’une manufacture s’y était installée au XIXe siècle). Il a donc fait trois ans plein de service militaire comme cavalier-cuirassier de 1894 à 1897, plus quelques périodes de réserve jusqu’en 1914 ; 3 août 1914 il a 41 ans, c’est la mobilisation, il arrive à son régiment, le 18 août on lui dit « Mon gars on n’a pas besoin de toi, on va régler l’affaire en cinq-sept, rentre dans tes foyers » ; le 3 septembre autre musique, les armées françaises sont en déroute on le rappelle d’urgence, il va faire toutes les campagnes et sera démobilisé en janvier 1919 ! Donc au total si je compte bien plus de sept ans et demi sous les drapeaux pour un civil dans une vie de 73 années !

  36. Je fus, il y a longtemps, appelé à venir bosser à la Mairie de Marseille… Moi qui sortais de la Bretagne !
    Franchement, ce n’est plus la France ! Entre les embauches à la Mairie qui sont distribuées par les syndicats, les magouilles dans tous les sens (des bons de transport à l’attribution des HLM…), les mecs qui arrivent le matin et posent leurs vestes sur la chaise… qu’ils viennent récupérer le soir ! Le concours de ceux qui en font le moins !
    Ce sont des gens qui veulent profiter de tout et surtout ne pas se fatiguer !!

  37. Mr Brighelli si je souscris amplement à votre réquisitoire contre Gaudin, je regrette aussi que vous lui fassiez porter seul la responsabilité de la débâcle marseillaise. Il n’est pas seul et surtout qu’attend l’état pour mettre cette ville sous tutelle , voire curatelle, car la crasse , le marasme de tous les services publics , mériteraient qu on retire aux instances locales la main mise sur nos impôts locaux très élevés à marseille ,sans doute pour nourrir les nombreux rats, et accessoirement une paix socio-ethnico-religieuse qui est de moins en moins palpable.

  38. Ceci dit j’aime bien les bons Alsaciens ! Mon oncle maternel François Weber (1910-1981) était le fils d’une Corse et d’un gendarme alsacien très fier d’avoir servi sous le drapeau français pendant les 4 ans de la Grande guerre ; il en avait rapporté la Légion d’honneur qu’il ne remit plus du jour où Mistinguett la reçut !

  39. Pendant ce temps, à Bezons, dans le Val d’Oise, un élève a essayé d’étrangler un professeur.

    http://www.europe1.fr/societe/val-doise-un-lyceen-mis-en-examen-pour-avoir-etrangle-son-professeur-3798452

    Témoignage d’une enseignante, du bahut en question :

    « L’événement s’est déroulé dans mon établissement, mais je n’étais pas présente au moment où ça a eu lieu et je n’y suis pas non plus aujourd’hui.
    Nous avons reçu un mail de la proviseur ce week-end qui nous informait des faits (sans doute se doutait-elle qu’il en serait question dans les médias?!)… Elle nous indiquait également la présence ce matin de la directrice académique adjointe dans l’établissement. Je n’en sais pas vraiment plus que vous sinon. Tout ce que je peux dire c’est qu’il s’agit d’un établissement où il y a des difficultés, mais sans que ce soit totalement chaotique…
    On constate cependant qu’il y a des incohérences dans la gestion des punitions/sanctions – des conseils de disciplines sont réunis pour des faits presque anodins, tandis que d’autres (insultes et menaces envers un enseignant) sont sanctionnés de quelques jours d’exclusion. La proviseur veut absolument respecter les textes à la lettre, mais est totalement débordée par la réalité, ce qui finit par créer plus de difficultés que ça n’en règle (il faut dire qu’elle gère un établissement sur deux sites différents!)
    On impose de plus en plus de règles aux élèves (sur le plan vestimentaire notamment) que l’on est incapable de faire appliquer- ça crée de l’exaspération et de l’insécurité côté enseignants, vie scolaire et élèves. De plus, les emplois du temps sont mal conçus, ce qui fait qu’on se retrouve avec la même classe plusieurs heures d’affilées (c’est ce qui est arrivé au collègue). Cela rend la gestion de classe plus difficile. En l’occurrence, le collègue avait exclu l’élève en 1ère heure et ce dernier (un peu poussé sans doute par la vie scolaire qui a du mal à gérer – surtout un vendredi après-midi) est revenu en classe en 2ème heure. Le collègue a refusé qu’il réintègre son cours, et c’est ça qui a déclenché les faits. Le problème de fond c’est de plus en plus d’élèves mais de moins en moins de personnels! Nous sommes tous débordés!!! »

    • Tous ces chochottes les profs.
      Il est même pas mort et y vient nous faire iech avec un petit étranglement de rien du tout ?

    • Ahhhh, et revoila le « makdemoyens » ! comme c’est facile, donnez nous plus de thunes et vous allez voir ce que vous allez voir ! ça fait des décennies que le budget de l’EdNat augmente régulièrement, et c’est le premier de la nation ! le problème essentiel est la négation de toute forme d’autorité en milieu scolaire.

      Mon épouse je l’ai déjà mentionné, est ASEM donc en école maternelle, et travaille avec des enfants de 3 ans : de vrais petits sauvages ! Et il ne faut surtout pas les gronder, ni les punir, il faut « qu’ils comprennent tout seuls ».
      Les parents sont complètement déresponsabilisés, et démissionnaires ! Ils viennent larguer leur progéniture à l’école, en souhaitant « bonne chance » à l’équipe éducative …
      J’imagine que ça fait un bout de temps que c’est ainsi. des petits monstres de 3 ans à peine, manifestent parfois leur mécontentement en frappant les adultes ! bon, Mme Pheldge sait se faire respecter, mais pas son instit ! Faut pas s’étonner après, au collège …

      • Qu’on mette 10 ou bien 50 petits barbares dans une classe ne changera rien.
        En revanche, si on en met 80 avec une véritable discipline (mot devenu tabou), la leçon pourra se dérouler sans souci.

  40. Merci Jean Paul pour ces « quelques lignes » ,comme je l’ai entendu lorsque j’étais correspondant de presse dans un quotidien breton… , un constat accablant et tellement vrai. Je connais bien cette « cité », mon frère y réside et l’un de ses amis, prof de maths, pour lequel j’ai beaucoup d’estime que vous avez du côtoyer en « collègue » à Thiers, sommes les témoins de cette déliquescence.
    Nous pourrions en parler et en rire si vous le souhaitez.
    En attendant, ne changez rien et laissez votre plume filer sur le papier…

    • Comment peut-on avoir de l’estime pour un prof de maths ?
      Faudrait pas que ça se sache …

      (voir : Le 12 novembre 2018 à 21 h 50 min, Dugong)

      • Pour le copain prof pas pour les maths…
        J’ai fait philo il y a presque 50 ans alors je rigole bien avec lui d’autant que j’avais une tante maternelle qui a passé sa vie à écrire des bouquins sur Descartes et Malebranche…

    • Hmmmm, « correspondant de presse dans un quotidien breton », c’est un métier à risques, disons un peu comme correspondant de guerre … remember Roc’h Trédudon 😉

      *je précise que ce commentaire est purement humoristique. Jene veux aucun problème d’aucune sorte, avec les indépendantistes, qu’ils soient corses, bretons, basques, ou marseillais, voire le quatre ensemble … 😀

  41. Test:
    Quatre cartons à deux faces imprimées sont posés par terre.
    Les faces visibles sont :
    A S 4 9.
    Je dis:
    « Au dos de chaque carton où apparaît une voyelle, il y a un multiple de deux. »
    Vous avez le droit de retourner deux cartons et deux seulement pour vérifier si je dis la vérité ou pas
    Lesquels retournez-vous?

    • Je n’ai probablement rien compris…car la solution me semble évidente.

      Je retourne le carton qui porte un 4 (multiple de 2 !);si sur l’envers il n’y a pas de voyelle,vous avez menti au moins une fois.

      Puis je retourne le carton qui porte un A (voyelle!);si au dos il n’y a pas de multiple de 2,vous avez encore menti.

      (Comme vous n’avez rien dit des consonnes et des nombres impairs,je néglige 9 et S.)

      • « je néglige … » tiensça me rappelle un prof de physique : a+b=0 avec a et b >0
        Bin « on suppose que a< b=0, d’où finalement a=0 ! » Brillantissime 😀

        • zut, y’a eu un blème avec les balises, je reprends : « on suppose que a est très petit devant b, donc négligeable, ce qui implique b=0, d’où a=0

      • J’ai modifié le texte originel pour mettre Google en échec car ce test est bien connu, mais je viens de le relire, il n’y a pas d’erreur.
        Je précise tout de même que pour chaque carton, il y a une une lettre d’un côté et un chiffre de l’autre.
        80% de la population échoue à ce test.

        Désolé… Je vous laisse une seconde chance; c’est un énoncé qu’il faut lire le matin et non pas après avoir lu un reportage du Daily Mail sur la plage de Grand Roucas.

        PS:
        J’aurais peut-être du faire une version avec quatre Femen tatouées (poitrine et dos) allongées face ou dos sur le sable à la place des cartons imprimés.
        Plus le texte est concret et plus faible et le taux d’erreur.

          • « Plus le texte est concret et plus faible et le taux d’erreur. »

            …EST le taux d’erreur.

            Putasserie de tablette !

        • Merci pour vos indices;j’ai refait le raisonnement en remplaçant voyelles et chiffres par des femens et j’ai compris mon erreur;puis j’ai retraduit en termes de voyelles et chiffres.

          Ça donne ceci:Je retourne A et 9

          Je retourne le A car si je ne trouve pas un nombre pair au dos,alors la règle:si voyelle,alors multiple de 2 au dos n’est pas respectée.

          Je ne retourne pas le S car c’est une consonne et donc qu’il y ait un nombre pair ou impair au dos,la règle est respectée.

          Je ne retourne pas le 4 car la règle NE DIT PAS si pair alors voyelle..(Donc qu’il y ait une voyelle ou une consonne au dos est sans importance.)

          Je retourne le 9 qui est impair;s’il y a une voyelle au dos,la règle est enfreinte;la règle n’est respectée que s’il y a une consonne au dos. (La règle dit si voyelle,alors nombre pair et là j’ai un nombre impair:règle enfreinte.)

  42. D’accord avec J.-P. Brighelli sur beaucoup de points, mais « les grands centres commerciaux » et les « tours majestueuses sur la rade », c’est-à-dire l’américanisation beauf (invasion des enseignes en anglais à l’appui) de notre grand port du sud, si typé (en face de son jumeau Alger, où j’espère que les Européens n’auront pas trop souffert; heureusement de Gaulle …) : non et non ! Avec tout ça et avec la masse noire du Musée bidon, on a exalté la « métamorphose de Marseille » lors de l' »année culturelle », pendant que le centre-ville et les quartiers nord pourrissaient. En villages Potemkine, Gaudin et les autres, ils sont forts.

  43. Le strangulé de frais est prof de maths, le stranguleur devrait donc bénéficier de larges circonstances atténuantes.

  44. Une élève visionnaire qui organisait déjà les fêtes du centenaire …

    Sujet de rédaction (on disait alors Composition française), proposé à la classe de ma grand-mère, Hélène Brunet, orpheline de guerre, élève de douze ans (donc Cours Supérieur, 1re année, je suppose), le lundi 18 novembre 1918 :

    SUJET : Un député a proposé que désormais le 11 Novembre soit une fête nationale ; un autre, que ce soit une fête interalliée. À quel parti vont vos préférences. Pourquoi. Comment pensez-vous que cette journée pourrait être fêtée dans l’avenir ?

    Et voici le développement qu’en fit cette jeune élève, puisque je n’arrive pas à retrouver le texte écrit « à chaud » le 11 ou le 12 novembre même… Je laisse les quelques rares fautes d’orthographe, juste pour que vous ayez une vague idée du niveau d’une bonne élève, issue d’un milieu moyen (son grand-père était employé communal à la mairie de Clermont d’Oise, son père, je ne sais pas) au début du XXe siècle.

    DÉVELOPPEMENT

    Un député a proposé que le 11 Novembre, anniversaire de la signature de l’armistice, soit une fête nationale, un autre une fête [interaliée], je [préférerai] (eh oui, déjà…) que ce soit une fête interalliée et que nous gardions notre 14 Juillet comme fête nationale.

    Car l’armistice n’a pas seulement été signé entre la France et l’Allemagne mais entre toutes les puissances alliées, et nous devons être reconnaissants envers elles, en faisant une fête à leur égard car malgré la vaillance de nos soldats, nous serions battus si elles n’étaient pas venues à notre secours.

    Il faut que cette fête soit le 11 Novembre, car le 14 Juillet 1789 les Français [ce] sont seuls affranchis de l’oppression royale, tandis que le 11 Novembre 1918 tous les peuples étaient [surs] de ne pas tomber sous le joug allemand, et il est juste qu’à cette date mémorable on [fasses] une fête interalliée.

    On pourrait, à l’occasion de cette fête organiser des cortèges comme en ce moment (Rappel : Nous sommes le 18 novembre 1918), ces cortèges seraient composés de vétérans, de soldats, de sociétés. Ils passeraient sous l’arc de Triomphe, et iraient se réunir place de la Concorde, près d’une tribune où siègeraient les représentants des nations alliées. Le Président français prononcerait un discours. Pour annoncer la fête on tirerait des coups de canons et le carillon des églises se ferait entendre. Pour cette journée tout Paris serait pavoisé aux couleurs alliées. Pendant la fête des avions survoleraient la ville et des musiques militaires chanteraient des hymnes alliés. Des quêteurs vendraient des cocardes au profit d’une œuvre quelconque. Ce jour-là, les [théatres] joueraient gratis. Le soir on pourrait faire des feux d’artifices pour terminer ces réjouissances.

    NB : dans le texte écrit à chaud le 12/11/1918, elle usait, sans correction du professeur, du terme « sales Boches » …

  45. et la correction de l’institutrice à cette rédaction, à l’encontre des propos de JPB. Déjà en 1918, les hussards noirs voulaient que le 11/11 fête la paix des nations unies et solidaires, et non la gloire des maréchaux.

    CORRECTION

    I Entrée en matière.

    L’armistice avec l’Allemagne a été signé le 11 Novembre au milieu d’une joie immense. Pour en perpétuer le souvenir un député a proposé à la Chambre que désormais le 11 Novembre soit une fête interalliée.

    II Développement.

    Je préfère que le 11 Novembre soit une fête interalliée.

    De même qu’ils n’auraient pas vaincu sans nous, nous n’aurions pas vaincu sans eux, et ayant souffert en commun nous devons nous réjouir en commun.
    Une fête ainsi comprise montrera aux générations futures que l’union fait la force dans la lutte des peuples libres contre les nations de proie.
    Cette fête entretiendra dans l’avenir les relations d’amitié, d’estime, de confiance, de reconnaissance entre les grandes et petites nations de l’Entente.

    Parmi les réjouissances organisées ce jour-là il serait bon de faire figurer des représentations de cinéma rappelant les horreurs de la guerre.
    On pourrait organiser des voyages à prix réduit, France Amérique, France Italie, et vice-versa auxquels pourraient aisément participer les meilleurs élèves de nos écoles, organisation d’exposition internationale (arts, industrie, mobilier, costumes, etc.) [Si si, c’est écrit comme ça… Ma grand-mère aurait-elle oublié de copier une ligne ? Aucune idée…]

    III Conclusion.

    Le 11 Novembre qui commémore la fin de la guerre ne devra pas être une fête guerrière, elle devra plutôt être le triomphe de la paix, d’une paix forte et digne et durable assurant ainsi la prospérité des nations unies.

    • Cette lecture éclaire l’ancienneté de la perfidie dans votre famille.
      « On pourrait organiser des voyages /…/ auxquels pourraient aisément participer les meilleurs élèves de nos écoles »

      Votre vilenie bien connue vient de loin. Déjà votre ailleule se proposait de survaloriser la réussite sans se préoccuper de la stigmatisation implicite de l échec que cela représente.

      Envoyons en voyage scolaire les plus sots, paresseux, négligent etc.
      Ils le méritent puisque nous savons que la vie leur apportera peu.

      C’est pourquoi j’ai décidé de leur mettre de bonnes notes. Ce sera peut être le seul succès de leur existence.
      En plus ça ne me coûte rien et je suis bien vu par les chefs.

      • Mince trop rapide et lu sur un téléphone.
        J’ai mélange le texte de votre grand-mère et la correction !

    • L’institutrice de votre grand-mère souhaitait une fête de la victoire,une fête entre vainqueurs…pas une fête de « la réconciliation » entre vainqueurs et vaincus.

      Sa position n’est pas diamétralement opposée à celle du Maître.

      « Une fête ainsi comprise montrera aux générations futures que l’union fait la force dans la lutte des peuples libres contre les nations de proie. »

  46. https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/11/12/le-kilogramme-se-dematerialise-redefini-par-la-physique-quantique_5382600_1650684.html

    Du coup on peut bouffer autant qu’on veut sans grossir.
    C’est שיר השירים.

    ‘tain chais pas à qui (à quoi) ça me fait penser mais tout d’un coup j’écris spontanément dans une langue que je n’ai jamais étudiée.

    Je flippe, tu commences comme ça et tu finis par écrire القرآن

    Et ça y est v’la que ça me reprend …

    • En même temps, la dématérialisation du kilogramme étalon, si elle rend caduque la pose délicate d’une paire de khouilles sur le (mono)plateau d’une balance, ne devrait pas empêcher l’honnête homme engagé de les mettre sur le billot.

  47. Tant de propos fallacieux dans le texte de M. Brighelli, tant de propos orduriers dans les commentaires de ses moutons. Vous faites honte à votre culture d’appartenance, vous faites insulte aux victimes. Bref vous empestez l’entre-soi tels de vieux débris d’antan qui ont dérivé trop longtemps ensemble dans le bac à merde et n’ont plus rien à se dire.

    • Eh bien, vous ne vous débrouillez pas trop mal dans le genre « propos orduriers »…

    • Nous n’avons plus rien à nous dire mais nous le faisons bruyamment dans le silence assourdissant du monde.

      • Toussaint, 11 novembre, deux formidables occasions trouvées par le lobby des fleuristes pour fourguer gerbes et chrysanthèmes en masse et en plein mois de novembre.

        Il paraît que les chrysanthèmes ont été introduites dans les cimetières dès la moitié du XIXème siècle en remplacement des bougies. On voit par là que les morts de 14-18 sont devenus, à leur corps défendant plein de gaz, des pionniers de la lutte contre le réchauffement climatique.

        https://reporterre.net/Apres-la-mort-devenir-un-arbre

        • Après la mort devenir un arbre.

          Ça a été mon premier étonnement quand enfant, on nous avait proposé de visiter un ancien champ de bataille à Verdun interdit au public. Nous nous attendions à découvrir un site lunaire. La gifle fut double à notre arrivée ; une forêt de toute beauté en lieu et place – la taille de ces arbres était impressionnante pour les gamins que nous étions – et par ce que notre accompagnateur n’avait pas manqué de nous rappeler, en nous stoppant juste à l’orée : nous marcherions sur des cadavres.

  48. On a pensé un moment au rueillois pour conserver l’étalon de masse trop exposé à Sèvres malgré les cloches. Le risque de le rendre inopportunément a poussé les métrologistes à chercher d’autres voies.

  49. HS du jour qui me vient comme une illumination (réminiscence ?) :

    « Les femmes tatouées sur le dos quand tu les baises en levrette t’as l’impression de lire une BD. »

  50. Le 13 novembre 2018 à 12 h 15 min,
    Lormier
    a dit :
    « Merci pour vos indices;j’ai refait le raisonnement en remplaçant voyelles et chiffres par des femens et j’ai compris mon erreur»

    Bravo ! Félicitations!

    Ce test est la tâche de sélection de Wason
    « Confrontés à cette version dite abstraite de la tâche de sélection, les gens interrogés commettent fréquemment une erreur de raisonnement.(80 % de taux d’échec)
    Toutefois, des psychologues ont montré que le taux d’erreur était bien plus faible (moins de 50 % ) lorsque la tâche était reformulée sous une forme dite concrète ou thématique (tout en gardant une structure logique rigoureusement identique) : »

    Et dans votre cas, avec des femens sur la plage du Grand Roucas, j’étais certain que vous réussiriez brillamment .

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Tâche_de_sélection_de_Wason

  51. Des arbres nourris avec le sang des morts – cela fait penser aux romans gothiques et au film de Tim Burton « Sleepy Hollow ».

  52. Par contre si Lormier est trop fort pour les énigmes d’abcmaths, il ne s’intéresse pas du tout à mes énigmes psycho-littéraires ! Pourquoi Sartre n’avait aucune appétence pour le général De Gaulle et tant de goût pour Genet et Flaubert ? Et ne répondez pas par homophilie honteuse !

    • « Sartre n’avait aucune appétence pour le général De Gaulle … »

      Je ne sais si « appétence » est le bon mot.

      Beaucoup de contemporains de Sartre et De Gaulle n’étaient pas du tout gaullistes;le mythe De Gaulle s’est installé plus tard.

      Aujourd’hui, ce sont des historiens britanniques ou américains qui dégonflent la baudruche.

  53. Marseille et sa célèbre plage du Prado ornée de la copie du David de Michel-Ange

    La plage du Prado de Marseille résume la nature double de Marseille, à savoir une synthèse improbable entre le Beau et le Malsain.

    Il faut savoir que les eaux de la plage du Prado cachent l’émissaire du grand collecteur des égouts de la cité phocéenne.

    Au niveau macroscopique, cette plage est magnifique.
    Au niveau microscopique, cette plage est un dangereux bouillon de culture plein de germes pathogènes.

    Encore une fois, les apparences sont trompeuses !

    • A Cortiou, l’émissaire.
      Et encore, ça s’améliore avec la station d’épuration et les cinq bassins de rétention construits récemment.
      Je préfère me baigner au Prophète que dans les calanques: les contrôles y sont permanents et, de mon point de vue, l’envahissement touristique d’icelles n’est pas pour me plaire, en sus de la marche par 35°C pour atteindre l’eau.
      Ne parlons pas des dégâts sur la flore.

      • Le chemin des calanques n’est-il pas fermé en été ?

        Pourquoi ne pas aller dans les calanques en kayak de mer ?

  54. Mon grand-père maternel a fait 2 années de service militaire, 4 de guerre, et 3 d’occupation …
    il fut instituteur, puis directeur d’école, ma grand-mère étant également institutrice, dans le Sud-Ouest. Et quand j’ai invité mon correspondant allemand, fin des années 70, il l’a accueilli avec bienveillance …

    • C’était un bel homme, un honnête homme ! Ça existe. Mon propre grand-père, juif allemand ayant échappé par miracle et sens aigu du danger à la Gestapo, ayant tout perdu, famille et biens, lors de cette période, était également très bienveillant et sans animosité vis à vis des Allemands. J’ai récupéré copie de sa première lettre à ses cousins réfugiés aux Etats-Unis, quand il a pu leur écrire, une fois la Provence libérée. Elle est très positive. Il ignorait encore le sort de ceux qui avaient été déportés mais s’en doutait fort, et n’a pas changé sa vision des choses après la découverte des camps d’extermination.
      Je cherche la lettre et vous la mets. Ça peut intéresser ( c’est une traduction réalisée par mon frère devenu essentiellement américophone et qui n’a jamais été un foudre de guerre en orthographe et dispose d’un clavier américain. Vous excuserez donc fautes et coquilles, merci !)

      Rien à voir avec 1918 mais je cause à Pheldge

      S. LION Curnier, le 15 mars 1945

      Chers Erns et Alfred
      A la fin du mois dernier, J’ai ecrit a Kreuzlingerpour demander des nouvelles de tous les Forsch et de la tante Marie t aujourd’hui nos avons recu votre paquet, ce qui nous a montre que vous aussi ne nous avez pas oublie. Vous ne pouvez pas imaginer le plaisir que nous a procure tout ce que vous nous avez envoye. Nous avions perdu l’idee meme de presque tout ca depuis quatre ans. Neanmoins en temps que “fermiers”* nous n’avons jamais ete affames comme les gens des villes et nous etions un peu mieux protege de la Gestapo. Mais quand ce “gang” etait dans les environs je dormais souvent dans les bois. Quand au mois d’Aout la division “Texas” nous a delivre de l’occupation allemande ce fut la fin d’un veritable cauchemard. Maintenant nous vivons dans l’espoir que nos oncles, tantes et cousines deportes (de notre famille seule la cousine Sophie a reussi a s’echapper) seront aussi liberes et reviendront pour vivre une vie humaine. Nos meres, chere Erna, Marie et Charles, furent peut-etre appellees par la providence, sinon elles auront du etre les temoins de choses atroces. J’ai pris quelques cheveux blancs mais toute ma famille et moi meme sommes en bonne sante. En Novembre j’ai ete a Paris ou notre appartement fut touché par une bombe allemande en 1940 (Alice et Daniel y echapperent par miracle et Monique etait a l’ecole) mais je fus bien inspire de decider de passer encore l’hiver dans notre village. A Paris mes amis ont beaucoup souffert du manque de fioul, de gaz, de nourriture et d’electricite. En Mai nous irons avec Daniel a Paris dans l’appartement de mon beau frère qui est prisonnier de guerre au Meklenbourg. Nous chercherons alors un autre appartement, une enterprise des plus difficile. Si un bon job dans la presse allemande d’apres-guerre m’est propose, je l’accepterai, parce que je pense que dans l’allemagne du sud, qui sera occupee par l’armee americaine, ils auront besoin de re-education et je suis convaincu qu’ils peuvent etre re-eduques. Quoiqu’il en soit toi et toute ta famille, cher Alfred, vous futes bien inspire d’emigrer vers les USA lorsqu’il etait encore temps. Nous esperons une longue lettre (si vous n’avez pas le temps de l’ecrire demandez a votre mere), pour nous donner des nouvelles des petits Arnold et Bert, d’Eugene et de Simmond ainsi que de la famille de Bertha Geismar. Mes meilleurs voeux a tous! J’ajoute des nouvelles de nous dans la lettre ci-jointe pour Arthur et Marie. Acceptez nos remerciements du fond du coeur pour votre paquet et nos baisers affectueux.

      Sigger, Alice, Monique et Daniel.

  55. Au fond le premier admirateur de De Gaulle et celui qui lui est resté fidèle jusqu’au bout c’est Philippe Pétain !

    P.S Sa tombe a été vandalisée une énième fois – encore un amoureux nécrophile !

    • Il se dit qu’un autre café porte un nom polémique qui fait verdir de rage les indigènes te les insoumis au départ ça devait s’appeler, en clin d’oeil au célèbre roman d’Agatha Christie, non pas les dix petits nègres petits franco-africains, mais les quatre petits noirs (petit noir, comme le café …), mais un des propriétaires malicieux, a choisi de l’exprimer en verlan : les 4 reu-nois.
      Ce qui nous donne les célèbres 4 reu-nois. de Saumur !

  56. « La célébration de l’Armistice, c’est avant tout le souvenir des souffrances du peuple, qui a cru en cette guerre, qui s’est engagé volontaire en août 14, et qui a mis parfois la crosse en l’air, quand l’horreur le disputait à l’absurde. Mais ces souffrances, elles avaient bien une cause, et cette cause s’appelait Allemagne. »

    Volontaire, volontaire ! C’est vous qui le dites !
    Bien que je ne sois pas féru du bonhomme qui m’agace, je trouve que BHL a pour une fois dit quelque chose de plus malin que ce qu’écrit Mr Brighelli.

    « D’abord je suis pour decrédibiliser, un peu, l’idée de nation. Je trouve que cette idée a fait tant de mal, qu’elle a nourri tant de guerres, qu’elle a alimenté tant de haines, ce fétiche national, cette façon qu’ont les gens de se mettre, depuis des siècles, au garde à vous derrière le drapeau, cette façon qu’on a de leur faire faire n’importe quoi, de les envoyer aux pires boucheries au nom du nationalisme, fait que, si l’on pouvait réduire un peu le caquet au coq gaulois, et aux coqs nationaux en général, ça me parait être assez salubre. »

    • D’autres disent que c’est le caquet religieux qui est criminellement imbécile !

      Par exemple au hasard : le caquet juif selon les musulmans !

    • On n’a pas décrédibilisé l’idée de nation : on l’a anéantie — peut-être avec des idéaux pacifiques, mais le résultat est là : nous n’avons plus grand-chose à opposer à ceux qui voudraient bâtir une nouvelle réalité politique, appuyée par exemple sur la religion.

      • On a surtout associé nation et patriotisme avec la dictature, et construit un repoussoir qu’on ressort à chaque élection.
        Pendant ce temps là, pendant que nous crachons sur notre drapeau, pendant que notre président souhaite remplacer par celui de l’EU qui ne représente rien, en regard de notre histoire millénaire, pendant ce temps, dans bien d’autres pays, on est fier d’être patriote …
        Bien sûr la France, pardon, la république, c’est le phare de l’Humanité, alors, ce sont les autres qui se trompent !

        • – La république de Marseille scintillera encore quand toutes les autres étoiles seront mortes !

          Prière du Petit Santon de Provence – Livre d’heures.

  57. Axiome principal

    Tout corps politique plongé dans un bain idéologique recevra une poussée de bas en haut égale à la somme de la bêtise accumulée.

    • corollaire : toute personne passée par l’EdNat en ressort la tête farcie d’inepties socialisantes, marxistes et keynésiennes, au point d’applaudir les politiques de dépenses incontrôlées, et de hausses d’impôts et de taxes associées …
      Ce pays est foutu !

      • Un créateur de richesses qui a bénéficié largement de l’aide de l’Etat:

        « L’injustifiable bonus à 125 millions d’euros de Jeff Fairburn
        Le patron du groupe britannique de construction Persimmon a été forcé à la démission, après avoir empoché un bonus gigantesque.

        Certes, Persimmon est en bonne santé financière, avec un bénéfice avant impôts d’environ un milliard de livres en 2017. Mais c’est la conséquence logique de l’envolée des prix immobiliers au Royaume-Uni, qui dope automatiquement les marges du groupe. Pire encore : M. Fairburn a largement profité des aides de l’Etat à certains primo-accédants. En 2017, près de la moitié des 14 000 logements vendus par Persimmon a bénéficié de ce coup de pouce gouvernemental. Dans ce contexte, même le plus mauvais des patrons aurait vu les bénéfices de son entreprise progresser. »

        https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/11/11/l-injustifiable-bonus-a-100-millions-d-euros-de-jeff-fairburn_5381926_3232.html

        • voilà l’effet des aides de l’état ! ça pervertit le marché !
          Plus haut, une commentateuse vitupérait contre Hulot qui avait supprimé les aides pour remplacer ses fenêtres. 1/ Madame, l’argent qui finance ces aides, sort de votre poche 2/ comme à chaque fois, les prestataires les intègrent dans le prix ! en clair les prix sont majorés du montant de l’aide.
          Attendez un peu et vous les verrez dégringoler.
          Un cas d’école, c’est las défiscalisation de l’investissement immobilier : ce que vous croyez gagner, vous le payez en plus à l’achat, sans pouvoir le récupérer à la revente … Magique !

          • IL a raison le libéral à douze balles : si on supprime les aides aux doms, les prix s’y effondreront. Les revenus aussi.

            C’est beau un marché qui s’effondre.

          • Vous n’avez jamais voulu donner de définition de l’expression « créateur de richesse ».
            Soit .
            Essayons tout de même de cerner cette notion-clef de votre pensée économique par des questions sur des cas.
            Jeff Fairburn,ex-président de Persimmon, est-il un créateur de richesse ?

          • Ça, c’est une question-piège ! Il a augmenté notablement les résultats de son entreprise (près d’1 milliard), mais seulement à cause de la hausse de l’immobilier, indépendante de son action. Un âne aurait eu les mêmes résultats — et on le remercie avec un chèque de départ de 125 millions…

          • J’avais bien une définition à votre portée, à base de contribution au PIB, mais depuis que sous Flamby, on a décidé d’y intégrer les revenus du tapin et du trafic de came, j’hésite, ça brouille un peu le message … 😉

          • @ JPB 12 h 04 : oui,un âne bien sûr … c’est pas comme un certain Flamby, HEC + ENA, qui, bien qu’ayant bénéficié de « l’alignement des planètes », a réussi à plomber lourdement le pays, quand tous nos voisins ont su en profiter, réduire déficits et chômage, et qui malgré ça est parti avec un gros bonus, le financement gratuit sur notre compte de sa fondation de m3rde, alors qu’il méritait le goudron et les plumes !

          • @ le retraité aigri et bileux de 8 h 11 : oui les DOM sont des bulles.
            Cependant, c’est ce qui permet à la France d’avoir le 2 ème domaine maritime derrière les USA.

            Et pour info, n’ayant jamais croqué d’aides ni de subventions, je suis donc très à l’aise pour en causer.

  58. Soyons sérieux une minute !

    Historiquement parlant les hommes se rassemblent en tribus plus ou moins étendues ; le langage écrit permet à des nations et des empires de subsister en se fondant sur des lois et des corpus de textes sacrés, qu’ils soient profanes ou religieux – le codex romain est profane, les chinois n’ont pas l’esprit très religieux mais comme chez les japonais le code d’honneur et la loyauté à l’empereur y est le principe de base avec le culte des ancêtres.

    Vouloir faire le procès de la nation in abstracto c’est vouloir ignorer la nature historique de l’homme ; c’est un jeu assez vain tout juste bon pour un normalien sorti de l’école … avec des oreilles d’ânes !

  59. Vers un mémoriellage itinérant de droit tous les 5 ans pour que chaque français puisse revenir sur ses propres traces passées ?

    Driout pourrait ainsi refaire une énième fois le tour des caniveaux de son cher Rueil.

  60. Les métiers de demain qui n’existent pas encore ou si peu (suite)

    Aujourd’hui : collapsologue

    https://www.liberation.fr/planete/2018/11/12/une-autre-fin-du-monde-est-possible-ou-l-eloge-de-l-action-rationnelle-face-au-declin-ecologique_1691077

    Les profs de français seront particulièrement sollicités pour former cette nouvelle race de Prudhomme. Ils devront apprendre à leurs élèves l’art de fabriquer des phrases qui n’ont jamais été formulées avant et qui serviront de slogans dans les grand’messes écolo du futur.

    Exemple : « nous ne devons pas permettre que l’océan d’indifférence dans lequel se noient des dizaines de milliers de réfugiés en Méditerranée devienne navigable »

  61. Trump et moi on a fait des fouilles dans les tinettes du Mont-Valérien pour retrouver la côte de popularité de Macron … vainement !

  62. Naphtaline vs mythes sgunsistes (suite)

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/11/14112018Article636777771610715862.aspx

    « Ce programme de spécialité est très ambitieux, très attirant aussi je trouve pour le professeur […]. Il mêle habilement les différentes spécialités, tout en faisant en sorte manifestement que la spécialité ne puisse être guère partagée entre disciplines tant l’approche historique et géographique est omniprésente. Personnellement je trouve cela dommage. »

    Eh oui, une spécialité généraliste avec un minimum d’histoire-géo,c’est le graal tordu de l’animateur sgunsiste en histoire-géo.

    Dans un cadre horaire très contraint, voilà une non-discipline qui s’excuse d’exister et qu’on pourrait utilement supprimer pour le plus grand bonheur des vraies spécialités.

  63. Comment se fait-il que l’union de la Corse et de la France dont on fête le 250ème anniversaire n’a pas été célébrée ?

    Encore un mystère qui nous dépasse !

    • vous évoquez l’invasion de la Corse, son annexion autoritaire, sa colonisation par les ignobles continentaux … faites attention homo aux mots, ils sont susceptibles 😉

      • Vous n’allez pas nous priver des colères et des susceptibilités rancunières de Brighelli en plus ? C’est tout l’or corse … quelle mentalité ces réunionnais !

      • Siciliens, Corses, Antillais et autres, la susceptibilité extrême vient avec l’insularité 😉

  64. Arrêtez donc de chouiner. Pour une ville africaine je trouve que Marseille est une ville assez vivable en terme de sécurité et infrastructure. Allez à Alger ou à Lagos’ cla situation est incomparable.

    • Certes — mais une rumeur persistante s’acharne à dire que Marseille est en France — pas en Algérie (quoique…) ni au Nigeria.
      C’est en tant que ville française que la situation est inacceptable. Quels autres Français que des Marseillais accepteraient de vivre dans la « cité phocéenne », comme disent les commentateurs sportifs qui ignorent où était Phocée ?

      • Phocée est en Turquie mais les phocéens étaient grecs et Marseille est la plus ancienne ville de France, pas étonnant qu’elle devienne la première ville Hors de France; moi, j’dis ça comme ça, c’est juste pour faire avancer le Schmilblick, j’connais pas bien la situation, j’suis lorrain.

    • A Alger, on ne peut pas insulter ou caillasser impunément des policiers.
      Les « jeunes » qui ont osé défier les forces de l’ordre en gardent de cuisants souvenirs.

      • Normal : l’état de droit y est encore très gauche.

        Dans une grande ville africaine, j’ai connu un commissaire, homme fort civil au demeurant, dont la seule évocation faisait blêmir le plus sombre délinquant.

        Il était célèbre par sa spécialité, faire avaler du ciment prompt aux récidivistes puis de les relâcher.

  65. Pheldge parle d’un certain François Hollande qui en croque encore avec sa fondation dit-il – il paraît aux dernières nouvelles qu’il veut rentrer en politique – encore faudrait-il qu’il y soit jamais entré !

    • Son père avec bienveillance disait en 2012 : « Mon fils a été très bien formé ! » Oui mais à quoi ? A faire antichambre en politique ?

    • entre lui et la Ségolène qui envisage de se représenter à la présidentielle, on n’a pas fini de les supporter ces deux nuisances …

      • Quand même je reconnais à Hollande une grande chose que même Ségolène n’aurait pu réussir : il a coulé à fond le parti socialiste – d’ailleurs on peut se demander sous quelles couleurs il pourrait revenir devant les électeurs !

        • Hollande n’a rien coulé du tout. Le PS était parvenu au bout de son conatus (conatus interruptus).

      • Il doit rêver d’endosser le pardessus et le galure à Mitterrand, alors il prépare son « congrès des p’tits noeuds » …

        Quant à son ex, la reine des glaces, l’ambassadrice d’épaule, par charité je n’accablerai pas cette dangereuse illuminée à l’ego hypertrophié ! quand on s’appelle Royal, on ne peut qu’être bien supérieur à tous !

  66. Si je vois un jour le papa de Macron qui se fait très discret – je lui demanderais s’il voyait son pitre de fils devenir le maître du château ?

    • Mais le père de Macron a toujours été extrêmement discret;à quoi ressemble-t-il ?

      On n’entend jamais parler non plus d’André-Louis Auzière, le premier mari de Brigitte,épousé en 1974.

      Le pauvre,ça a dû être un peu dur pour lui de se faire niquer sa meuf par un jeunot !

      Par dessus le marché Macron dit partout qu’il se considère comme grand-père des 7 petits-enfants engendrés par les rejetons du couple Auzière.

      Raphaël Enthoven avait râlé quand Sarkozy avait paradé avec le fils Enthoven-Bruni sur les épaules.

      • Le père de Macron est certainement un type qui a dû conserver la pudeur de l’intelligence – qui n’aime pas s’appesantir sur les fautes de sa progéniture !

      • @ Lormier : ne jamais sous estimer la puissance du désir féminin : j’ai une connaissance, médecin.e, qui a viré du domicile familial (2 enfants quand même) son radiologue de mari, pour y installer son amant, un jeune homo qu’elle a follement aimé, et « converti » … L’idylle ne dura que 2 ans car l’amant fut emporté par le SIDA.

    • Si je vois un jour le papa de Macron, je lui demande pourquoi il n’a pas filé plus de torgnoles à son sale gamin capricieux !

  67. Boris Le Lay en réponse à Natacha Polony dit ceci : « L’éternelle imposture constructiviste. Quelle vision ? Pourquoi celle de toto et pas celle de tintin ? Une nation est fondée sur la race et la langue, pas sur du verbiage. »

    Ca c’est la définition d’une tribu pas d’une nation !

    Est-ce que l’intérêt économique commun suffirait à définir une nation ? Pas même !

    Le champ de foire de Sablé en 1905 – mon grand-père maternel y est certainement !
    Il y a une organisation, des lois tacites (le tope-la-main fameux), des règlements écrits mais cela ne suffit pas encore à une nation !
    Il y faut aussi une organisation politique générale.

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/sable-sur-sarthe-72300/sable-la-place-du-champ-de-foire-de-1740-aujourdhui-4400658

    • J’ai lu les commentaires des lecteurs du Figaro admirablement avisés ; les faits ont eu lieu en 2016 donc c’est la faute de Donald Trump. Mais que faisait Obama pendant ce temps là où Donald préparait ses crimes en silence par électeurs interposés ?

  68. Qu’est-ce qu’un délire idéologique qui colore et habille toutes vos pensées ?
    Jean-Paul Sartre était le grand homme de François Perier qui lui devait une grande part de ses succès théâtraux ; mais François Perier était aussi très ami avec Jean Anouilh le rétrograde ce qui exaspérait ses amis progressistes.
    François Périer disait qu’aux yeux de Sartre on n’était jamais assez à gauche !

  69. Le 14 novembre 2018 à 18 h 23 min,
    Dugong
    a dit :
    « En 2007, il s’élevait à 25 structures, qui accueillaient au total 190 jeunes »

    Le nombre de CEF s’élèvait à 51 en 2013

    Centres éducatifs fermés : atteintes aux « droits fondamentaux » des enfants
    Jean-Marie Delarue, contrôleur des lieux de privation de liberté, use de la procédure d’urgence pour alerter le gouvernement.
    Par Franck Johannès Publié le 13 novembre 2013
    « Nous avons été frappés par l’ampleur de l’atteinte aux droits fondamentaux, indique le contrôleur. On va dire, ce sont des enfants en rupture de ban, mais ce sont d’abord des enfants. Des personnes en devenir, pour qui on peut encore changer les choses. »
    « A Pionsat, il y a une carence éducative absolue », tranche Jean-Marie Delarue… Tous les matins, on se gratte la tête pour savoir ce qu’on va faire faire aux enfants. » Un jour, on leur fait faucher les abords, on les sort avec l’homme d’entretien pour faire des courses, on joue au foot sur un petit terrain goudronné… A quelques jours de la rentrée, aucun enseignant n’était affecté au CEF. C’est fait depuis le 3 octobre – après la rentrée donc. »

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2013/11/13/centres-educatifs-fermes-des-atteintes-aux-droits-fondamentaux-des-enfants_3512797_3224.html

    • En tout cas le jeune étrangleur de prof ne s’y trouve pas. Le jeune braqueur de prof non plus.
      Ils gambadent en toute liberté, avec la bénédiction des magistrats.

  70. Je vais essayer d’écrire la suite du feuilleton marseillais avant demain matin, mais ce sera dur. Je rentre juste de la manif organisée contre Gaudin (là, au moins, c’était clair) et qui a rassemblé au moins 10 à 12 000 personnes. Belles images à venir.

  71. Finalement, force est de constater de nos jours que la Wehmacht en détruisant les taudis du Vieux port avait fait préventivement oeuvre de salubrité publique. Et dire que l’on a hurlé au crime contre l’humanité…

  72. La « Wehmacht » a fait littéralement beaucoup de mal…

    Une fois les pouilleux mis dans les trains, on a confié la reconstruction à Pouillon et ces immeubles sont devenus des musts pour gens très friqués. Comme pour la cité radieuse du fada.

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