À quelques heures de la nouvelle année, je voudrais remercier toutes celles et tous ceux qui ont embelli 2014, et qui ont fait des douze derniers mois la grande réussite qu’ils furent.
Avant tout, merci à Najat Vallaud-Belkacem, qui entre la suppression des notes et des redoublements, la réfection des programmes vers un minimum minimaliste, le soutien à l’indispensable réforme des rythmes scolaires, ses éclats de rire à l’idée que l’on pourrait faire prof pour l’argent, l’augmentation, nonobstant, de 45% qu’elle a offerte à la prime annuelle des recteurs, la confirmation d’un socle commun aux exigences étiques, et l’éthique à géométrie variable pleine de mères voilées à l’intérieur des écoles, m’a fourni, ici et sur mon second blog du Point, une suite infinie de raisons de rire — tout comme Benoît Hamon avant elle. Sans oublier Vincent Peillon, dont le brillant score aux Européennes dans le Sud-Est a embelli l’année des derniers socialistes, lessivés par les électeurs — Jean-Noël Guérini excepté, qui s’est fait brillamment réélire, mais sur son nom seul.
Merci, du coup, à Patrick Menucci, qui a reculé les bornes de la nullité électorale — on croit savoir ce qu’est le degré zéro, mais un vrai athlète de l’intellect arrive et vous démontre que l’on peut creuser davantage.
Merci encore à Fleur Pellerin, qui a décomplexé quelques millions d’élèves dont la seule phrase articulée, quand on leur donne un livre à lire, est : « Est-ce qu’il est gros ? »
Merci surtout à François Hollande, dont, comme l’a souligné admirablement Jacques Julliard dans un édito de Marianne, la politique éducative sera l’échec majeur.
Merci encore à Emmanuel Macron, qui nous rappelle chaque jour que — tant pis pour De Gaulle qui pensait le contraire — la politique de la France se fait à la corbeille. Et qu’il est normal que les journaux télévisés se terminent invariablement sur les cours de la Bourse, dont 99% de la population se fichent profondément.
Pendant que j’en suis à l’économie, merci aux bureaucrates qui ont décidé au mois d’octobre que l’on n’ouvrirait les centres d’hébergement pour les sans-abris qu’à partir de -5°. Je suis sûr qu’ils ont expérimenté dans leur chair ce que c’est que de passer une nuit entière à -5 en étant sous-nourri. Et que ça leur a semblé un seuil raisonnable — surtout pour diminuer le nombre de sans-abris.
Merci aussi à Nicolas Sarkozy, qui pour se faire élire à la tête de l’Union des Minus Patentés, est allé jusqu’à affirmer qu’un enseignant ne travaille que deux jours par semaine — et qu’il suffit, pour redresser la barre, de supprimer un tiers des profs, en offrant à ceux qui resteraient un tiers de salaire de plus en échange d’un tiers d’emploi du temps supplémentaire.
Merci surtout à Philippe Meirieu, qui fête en ce mois de janvier 2015 son départ à la retraite, pour avoir inventé les IUFM, qui ont généré les ESPE, qui envoient dans le mur une foule d’étudiants titulaires désormais d’un Master d’Enseignement, mais pas du concours nécessaire, et qui iront grossir les rangs de tous ces personnels payés au SMIC et recrutés comme intérimaires placés sur sièges éjectables.
Merci toujours au même, qui après avoir sévi dans l’enseignement, oriente désormais la politique des Verts, et leur a suggéré de supprimer les prépas et les grandes écoles, derniers bastions de l’élitisme républicain. C’est si dur que ça de digérer son échec à l’ENS, Philippe ? Même quarante-cinq ans plus tard ?
Merci encore à ces milliers de professeurs des écoles, comme ils aiment se faire appeler, qui contre toute évidence et malgré les études les plus sérieuses, perpétuent des méthodes d’apprentissage de la lecture absolument létales. Au nom de tous les gosses bousillés depuis trois générations, merci !
Mais merci aussi à Angela Merkel, qui agit désormais en vraie présidente de l’Europe, et montre chaque jour aux Grecs et à tous les autres ce que c’est qu’une économie de crise — pour le plus grand bien des banques allemandes.
Merci à ce propos à tous les journalistes — Christophe Barbier par exemple — qui, il y a quelques jours, ont présenté le renvoi volontaire des députés grecs devant leurs électeurs comme une catastrophe en devenir, étant entendu que jamais un parti de Gauche ne saurait gérer une situation créée de toutes pièces par Goldmann & Sachs. Qui frémissent à l’idée qu’un Etat souverain pourrait cesser de payer aux banques des intérêts de dette colossaux. Et qui prétendent que la politique de relance qui a si brillamment réussi aux Etats-Unis est inapplicable en Europe.
Merci aussi à tous les islamistes, dans le monde, qu’ils enlèvent et violent des lycéennes ici ou décapitent à la scie des travailleurs humanitaires là, en ce qu’ils nous montrent l’aménité du Prophète et la voie du salut. Gratias ! Deo gratias ! Qu’ils continuent à débarrasser la Terre de tous ces coquins qui en infestent la surface, comme disait Voltaire qu’ils n’ont heureusement pas lu — le mécréant !
Enfin, et personnellement, je voudrais remercier tous ceux qui affirment sur divers forums, en général sous le couvert de l’anonymat, que je suis un rejeton du Duce et du Führer réunis. Merci, merci, merci ! Bonne année à eux tous !

Jean-Paul Brighelli

PS. Pace e salute aux amies et aux amis, qui se reconnaîtront, puisqu’ils passent par ici. Bonne santé à nous autres, le vin est frais, les filles rieuses, et mon soufflé d’hier soir aux langoustines parfaitement réussi. Et morokhons.

63 commentaires

  1. … vaste programme. En ces temps si incertains, il est permis de tout craindre, mais aussi de tout espérer.

    Bonne année 2015 à vous, JPB. On vous lit régulièrement, parce que vous faites partie de ceux dont les réflexions aident à la compréhension des choses, comme Gréau, A. Cotta, Jean Clair ou Assayas, sans oublier bien sûr Funky Alain. Sauf quand vous laissez aller à des considérations sur les aspects sentimentalos-sexuels de la vie. Là, on n’a pas besoin de conseils 🙂 .

  2. Bonne année JP ainsi qu’aux coutumiers du blog !

    Et, pour compléter votre légende naissante comme « rejeton du Duce et du Führer réunis » *, révélons qu’ils n’ont pu vous réaliser qu’en utilisant Margherita Sarfatti comme mère porteuse.

    Bonne année également à tous les khollègues qui, j’en suis sûr, trouveront encore de nouvelles ressources pour améliorer leur vivre-ensemble :

    http://idata.over-blog.com/0/35/76/46/partageons_ce_repas.jpg

    Sussokhons !

    * et demi-frère d’Eric Zemmour ?

  3. Merci a Vous Mr Brighelli,

    Vos combats sont souvent et plus modestement les miens.

    Fils d’immigres serbes, mes parents etaient fiers lorsque je ramenais des notes de francais excellentes a la maison.

    Bonne Annee 2015.

    ps L Je suis revenu dans mon Pays la Serbie apres 45 ans passees en France. Mais l’Hexagone me manque terriblement.

  4. Eh bien, je salue la Serbie !
    Et du fond du cœur encore. Qui a pu se laisser prendre à l’intox de l’OTAN dans les années 90 ?

  5. Bonne année à tous les brighelliens et à notre hôte dont les billets {d’, de mauvaise} humeur me font toujours l’effet d’une potion cordiale. Quant aux autres, ceux dont les noms sont cités dans ce billet, qu’ils aillent se faire voir chez les Grecs, quoique je ne suis pas sûr que ce soit toujours une insulte après les élections de ce mois de janvier.

  6. Je suis presque sûr que les Grecs, qui ont inventé la vraie démocratie, celle où on ne laisse pas forcément voter les imbéciles, seront capables d’insuffler quelques idées rafraîchissantes à toute cette bande de con / tables.

  7. Bonne année à JPB, bonne année à Dugong sans qui le ciel serait gris et bonne année à tous ceux qui sont debout.

    Sus!

  8. On me dit que Hollande va devoir se dresser sur la pointe des pieds pour remettre la Légion d’honneur à Mimie Mathy à cause de la stature de notre grande actrice nationale !
    Ce sera Joséphine au 7ème ciel …

  9. A mon tour de souhaiter à JPB et à tous ceux qui fréquentent cet endroit une excellente année 2015.
    Soyez rassurés: le Président est ravi de son bilan et reste plus qu’optimiste pour l’avenir.
    Il paraît que c’est bien le seul…
    🙂

      • D’autant qu’il avait prévu au moins une chose en 2014, le mal de crâne occasionné par les agapes de fin d’année et qui frappe davantage les pauvres qui éclusent trop de choses riches en sulfites :

        « Un arrêté du Journal officiel publié mardi impose à tous les fabricants de paracétamol de baisser le prix de la boîte de huit ou seize comprimés ou les sachets de 500 mg, effervescents ou pas, de 1,95 à 1,12 euro, puis de 1,12 à 1,08 euro, le 1er novembre, soit une baisse de plus de 44% »

        Merci not’bon maître !

  10. Bonne année à vous, JPB ainsi qu’à tous les résistants anonymes d’une institution dévoyée, et dont la stupidité dogmatique continue d’envoyer dans les tréfonds de la bassesse humaine des générations de pauvres petits qui ne méritent certainement pas ça …
    Vous venez de m’annoncer la première excellente nouvelle de cette année 2015 : la retraite de P. Meirieu, enfin ! Bien que je ne me fasse pas trop d’illusions sur la suite qu’il a dû savamment préparer pour que son « œuvre » lui survive … Il n’en reste pas moins que j’éprouve un court sentiment de soulagement ! Je me suis même surpris, moi l’athée convaincu mais néanmoins tolérant ; à esquisser, les mains jointes, une prière à je ne sais quel Etre Suprême, pour le remercier de ses bontés… Encore merci à vous, mortel pas si pauvre que ça, quand on comprend que la véritable richesse ne se trouve pas dans les portefeuilles.

  11. Bonne année JPB !

    Et continuez surtout à vous payer Philippe Meirieu, dont on ne dira jamais assez tout le mal qu’il a fait à l’Ecole.

    • Il aurait été plus astucieux d’attribuer conjointement le Prix Lyssenko à Eric Zemmour et à Alain Finkielkraut pour l’ensemble de leur oeuvre et de leurs travaux car Philippe Meirieu l’a déjà reçu en son temps !

  12. « Comment Lyssenko a-t-il pu acquérir assez d’influence et de pouvoir pour subjuguer ses collègues, conquérir l’appui de la radio et de la presse, l’approbation du comité central et de Staline en personne, au point qu’aujourd’hui la vérité dérisoire de Lyssenko est la vérité officielle garantie par l’État que tout ce qui s’en écarte est « irrévocablement banni » de la science soviétique ? […] Tout cela est insensé, démesuré, invraisemblable. C’est vrai pourtant. Que s’est-il passé ? »

    — Jacques Monod, Article du quotidien Combat, 15 ou 19 septembre 1948

    Ben ! je crois qu’on tient une bonne définition du totalitarisme.

  13. Une bonne année à vous, M. Brighelli, ainsi qu’aux lecteurs / contributeurs de votre blog.

    Le tableau que vous dressez est – en toute logique – aussi noir que tous vos billets de l’année.

    Mais peut-être 2015 verra-t-elle une nouvelle aube se lever entre les colonnes du Parthénon – aube que nous n’espérons pas dorée – et avec elle un nouvel espoir pour les peuples européens.
    Ne doutons pas que troïka et banquiers sauront faire payer cher aux Grecs leur éventuelle désobéissance, mais ce petit peuple n’a-t-il pas tenu tête, par le passé, à des agresseurs autrement plus retors ? Les portes chaudes sont encore entr’ouvertes : un succès grec et les masques tombent.

    Peut-être aussi devrions-nous regretter qu’il faille attendre le sursaut de ce petit peuple du bout de l’Europe. Allons-nous devoir aller jusqu’au bout de l’échec, user notre « système démocratique » jusqu’à la corde en nous donnant bientôt l’alternative absurde, et pourtant si logique, Sarkozy-Le Pen ?

    Ne sommes-nous pas capables de construire une vraie alternative dans les domaines qui comptent : fiscalité ; éducation (à l’exemple de à vos « 25 mesures urgentes ») ; agriculture / alimentation / distribution (comme le suggère N. Polony, à la suite, peut-être d’une Confédération Paysanne ?) ; territoires périphériques ; immigration ; concentration des médias ou des banques…

    Bref, espérons que nous n’ayons pas attendre le départ en retraite des bataillons de généraux qui président à nos destinées, pour nous prendre à rêver d’un autre monde.

    Cordialement,

    E.P.

    PS : « rejeton du Duce et du Führer réunis » : il ne faut pas désespérer des imbéciles, avec un peu d’entraînement, on en fait des militaires, nous disait Desproges. En 2015, on a plus de choix : on peut en faire des militants du PS, des Verts ou de l’UMP, des eurocrates, des banquiers…

  14. Auguri, tanti auguri a tutti voi !
    Que Brighelli et les contributeurs du blog soient remerciés ( au bon sens du terme ) pour leurs mots et jeux de mots qui nous soutiennent les jours où l’on flanche, les jours où l’on se demande si on va continuer à aller au bahut, les jours où la « saudade » nous envahit pour de bon. Que Brighelli continue à nous livrer ses coups de gueule, ses analyses, ses réactions, ses voyages aussi ( j’avoue être allée à Lisbonne après la lecture d’un de vos billets et je n’ai pas été déçue ! ) et surtout ses références livresques que j’admire vraiment et dont je fais fort bon usage.

  15. Piketty refuse la Légion d’honneur : ces socialistes toujours à se faire remarquer ! Moi à la place de Hollande je ne décore plus que des gens de droite qui ne refusent jamais rien …

    • Oui, effectivement.

      Il y a donc matière à espérer : tout n’est pas à vendre.

      Cordialement,

      E.P.

      • Vous savez aujourd’hui la Légion d’honneur ne rapporte plus grand chose ! Au 19eme il y avait un traitement qui lui était associée et les gendarmes devaient vous saluer … ceci dit je suis sûr que si Hollande propose la Légion d’honneur aux … (compléter les petits points par toutes les crapules politiques en délicatesse avec le droit) ils accepteronnt !

        • Sur neoplofs, Cripure a commenté le refus de Piketty :

          « C’est sûr que Mimie Mathy, pour annoncer la relance de la croissance… »

          J’aime…

  16. Ils sont bêtes à bouffer du foin. Quand on monte un dossier Légion d’honneur, il est écrit en toutes lettres d’éviter de proposer un candidat susceptible de la refuser. Ces imbéciles sont tellement sûrs d’être le Bien qu’ils n’ont pas soupçonné un instant Piketty, que j’ai vu en conférence et qui a beaucoup de talent, de vouloir faire la leçon à ce parti de macaques.

  17. Pour 2015, je souhaite à la France qu’elle se débarrasse de ses charlots. Meirieu prend sa retraite mais Piketti en est héla fort loin.

    Je suppose qu’elle a les Piketti et les Hollande qu’elle mérite puisque le premier a été le gourou économique du premier.
    Elle filait déjà un mauvais coton et la voilà sous le charme d’un enfumeur de premier ordre. Filippetti en a un cuisant souvenir.

    Comme tout bon escroc intellectuel, cette coqueluche de la gauche a un joli talent oratoire et sait aussi soigner sa pub, sinon son image, comme en atteste son refus de la LH, pour un motif tout aussi spécieux que ses raisonnements économiques. Mais il fait le buzz. C’est primordial pour tout mégalo qui se respecte. Et il faut l’avoir la folie des grandeurs pour s’imaginer concurrencer Karl Marx avec ce poulet racoleur, dont le succès planétaire permet surtout de mesurer l’inculture économique du citoyen lambda.
    Plus il est de gauche, plus celui-ci le porte aux nues, tout en faisant l’autruche, puisque que sa théorie a été falsifiée d’emblée, et par les économistes les plus sérieux et réputés, comme Galbraith, qui est de gauche lui aussi, et ne peut donc être soupçonné d’acrimonie partisane. http://www.dissentmagazine.org/article/kapital-for-the-twenty-first-century
    http://www.ft.com/cms/s/2/e1f343ca-e281-11e3-89fd-00144feabdc0.html#axzz3Ndewvmtg

    Des sommités mondiales de la science économique ont démontré ses erreurs (statistiques et de calcul) et dénoncé la manipulation qui blouse cependant à merveille les Béotiens. A cet égard, la connivence idéologique disqualifie le concert de louanges de Stiglitz et Krugman, qui ont perdu une belle occasion de rester tranquilles. Leur caution est pourtant régulièrement invoquée par les fans du sophiste charismatique de l’école de Paris.

    L’hypothèse principale de son Kapital (r>g) ne tient pas, me disait Philippe Aghion mercredi soir, entre deux canapés (…de foie gras). Cet universitaire de renom international serait même prêt à renoncer à sa chaire au Collège de France si le bonimenteur en question parvenait à s’y faire élire! Harvard serait ravi de le garder; mais, pour une fois que quelqu’un de cette pointure a envie de rentrer en France, ce serait quand même idiot qu’il y renonce, non?

    Bonne année à tous, malgré les chariots!!

    • Tranchons le débat une fois pour toutes et de façon scientifique : immergeons Piketty et Alghion, à une distance raisonnable afin qu’ils ne puissent pas interférer. Chacun avec une grosse pierre aux pieds (ou les œuvres complètes de l’autre, ce qui revient à peu près au même).

      De trois choses l’une :

      – l’un remonte à la surface (contre nature) et l’autre coule et se noie. Le premier a tort et on le brûle, le second avait raison mais on n’en entendra plus parler ce qui est un bienfait.

      – les deux coulent. Ils avaient raison tous les deux et un dépassement dialectique est opéré par leurs disciples parmi lesquels deux émergeront et à qui ont fera subir le même test dans quelques temps.

      – les deux remontent. On les enferme tous les deux dans un bureau du Collège de France et on jette la clé.

      Le problème est que c’est toujours la deuxième situation qui prévaut. Il s’ensuit que les économistes n’ont pas fini de nous enduire avec de l’erreur.

  18. « ce parti de macaques »

    Dans les milieux où on pense la bienpensance, on va sainter Roger :

    s’agit-il d’un groupe particulier caractérisé par des callosités fessières parti-culièrement marquées, héritées d’un long accommodement avec les fauteuils ministériels ?

    s’agit-il, comme le suggère l’article ouiquipédique, d’un groupe possédant « un haut degré d’inertie phylogénétique » ?

    ou encore un parti où « même les mâles dominés peuvent se reproduire, à condition de rester discrets » ?

    Encore une fois, JPB sème le trouble et brouille les pistes dans la jungle de la philogénèse solférineuse.

      • Mon cher Dugong,

        J’ai reçu ce matin une lettre du parquet de Nanterre qui m’annonçait qu’on avait classé ma plainte du 2 décembre (2014) quelle célérité me disais-je ! Sauf que je n’ai jamais porté de plainte le 2/12/2014, j’ai juste transmis copie d’un courrier au tribunal administratif de Cergy-Pontoise au PR et au procureur de Nanterre !

        En résumé les ronds-de-cuir administratifs sont devenus tout bonnement incapables de lire et reconnaître une plainte d’un simple courrier … alors vous pensez le reste

  19. « Ca me fait penser aux postiers qui m’expédient mes colis à mon adresse parce qu’ils confondent « expéditeur » et « destinataire » !

    Drôle ! Encore une victime de la méthode globale 🙂
    Mais bon un inspecteur de l’EN vous dirait que l’essentiel a été fait, seul le geste d’expédition compte, l’intention, l’esquisse, car c’est cela l’important, l’inachevé.
    Cela me rappelle une crétine d’inspectrice ( quelle sale engeance! ) qui était tombée dur le dos d’un pauvre collègue qui osait faire terminer leurs dessins aux élèves.
    Oui, désolée de reparler de boulot mais j’ai passé un peu de temps aujourd’hui dans mes cours…

  20. La récompense cent fois méritée du petit péteux Piketty :

    La prochaine fois on lui donne une gilfe directe devant les caméras : il ne pourra pas la refuser !

    Comme disait M. Perrichon : Que Piketty est petit vu de la Légion d’honneur !

  21. PIKETTY arrive à la conclusion (quelle surprise !) que les riches n’ont jamais été aussi riches et les pauvres aussi pauvres, tout le monde est d’accord sauf Cadichon pour qui les riches ne sont jamais assez riche et les pauvres encore trop riches pauvres !!!

    rien ne change d

  22. Je corrige !

    PIKETTY arrive à la conclusion (quelle surprise !) que les riches n’ont jamais été aussi riches et les pauvres aussi pauvres, tout le monde est d’accord, sauf Cadichon, pour qui les riches ne sont jamais assez riches et les pauvres encore trop riches !!!

    Etre la plus riche du cimetière, le but ultime de Cadichon!

  23. Avec un peu de retard, comme toujours, j’ai regardé les articles de Brighelli sur le Point. Bien d’accord avec les 25 propositions sauf sur le mode de présentation. La forme négative ne me paraissant pas la plus adaptée pour être convaincante, mais c’est un détail et apparemment tout prendre a contrario semble être devenu une mode depuis le titre d’un certain ouvrage qui a fait du bruit. Mais bon, c’est sans grande importance.
    En revanche,cet article pourrait être complété par la dénonciation d’une attitude, pas vraiment nouvelle mais que je trouve fâcheuse car elle se généralise de plus en plus, je veux parler de l’attitude des parents.
    On a déjà tout dit sur eux. Ils s’impatronisent dans les bahuts avec la bénédiction de l’administration, disent aux instits et à certains profs de collèges ce qu’ils doivent faire et comment ils doivent le faire, en arrivent parfois aux mains pour défendre leur progéniture, sans respect ni pour les chefs d’établissement ni pour ces larbins de profs qui doivent tout encaisser. Tout ça, on le sait. Ce n’est pas un scoop.
    Ce qui me choque le plus profondément depuis quelques années est leur attitude vis-à-vis du travail, de l’effort, de la contrainte demandés aux élèves. Cette attitude s’est profondément modifiée. On ne peut plus rien demander à un élève dans certains établissements lambdas ( je ne parle pas des établissements très difficiles qui sont un monde à part ), rien ou si peu. Les parents ne supportent plus que l’on soit exigeant avec leurs enfants. On se fait reprocher de les obliger à lire des bouquins trop gros, trop difficiles ( pensez, un Zola en seconde, un petit Maupassant, un groupement de fables de La Fontaine… ) Ils vous suggèrent aux réunions parents/profs de trouver des films correspondant aux bouquins, de ne choisir des livres qu’en fonction de leur disponibilité en mode audio…. Répondre à quelques questions sur des textes pour chacun des cours, ils vous disent que c’est trop contraignant, que le petit a des « activités », ( je hais ce mot ) qui lui prennent du temps 3 ou 4 soirs par semaine et qu’il rentre fatigué et qu’il ne peut plus faire ses devoirs le soir. Revoir des cours, ce n’est pas assez ludique. On ne travaille plus comme cela, à l’ancienne. Il y a des moyens interactifs maintenant. Pourquoi, ne pas les utiliser ? Ben, oui, moi je trouve que j’interagis très bien avec Stendhal et mes élèves quand je leur demande quel genre de héros est Fabrice quand il s’émerveille d’avoir enfin vu le feu et quand il se prend pour un vrai militaire…
    Les instructions officielles au lycée nous demandent de faire lire 6 oeuvres intégrales en S et ES un peu plus en L. Même chose en seconde. En seconde, J’ai eu une quasi émeute ces deux dernières années en cours et remontage de bretelles au conseil de classe par la gent parentale. Car les conseils de classes se transforment de plus en plus en un tribunal pour profs : lequel donne trop de travail, lequel note trop dur, lequel n’organise pas de sorties, lequel n’utilise pas assez le numérique…. Et combien de contorsions, combien de temps passe-t-on maintenant à trouver la bonne formule qui sera écrite en bas du bulletin trimestriel pour dire de manière non choquante au petit qu’il ne fait rien, n’apprend rien, se moque de tout et de tout le monde ? Les derniers conseils que j’ai eus étaient affolants. Comment ne pas dire la vérité aux parents ?On n’analyse plus rien, on se tortille pour savoir comment taire aux parents la fainéantise de leur progéniture. Et les heureux représentants FCPE d’ajouter leur grain de sel pour la formule finale, eux qui n’ont jamais vu l’élève de leur vie.
    Pour en revenir à mes bouquins, jusqu’à présent, dans le même lycée, je faisais lire mes 6 oeuvres sans souci.
    L’administration dans le fond s’en fiche. Ce qu’elle veut, c’est la paix avec les parents. Si les parents disent que c’est trop, c’est donc trop, c’est eux qui ont raison. Et elle est toujours prête à tremper dans tous les projets à la con qui feront mousser le bahut dans la feuille de chou locale.
    Alors, on résume, les conneries pédagogistes sur lesquelles on a déjà tout dit et sur lesquelles il n’est pas besoin de revenir marchent, on le répète à l’envi, à cause des Meirieu et compagnie, des politiques de droite et de gauche, des fromages/ sciences de l’éduc dans les facs ( et les universitaires « normaux » ont leur part de responsabilité, eux qui n’ont rien fait pour les étouffer dans l’oeuf quand elles sont apparues dans les UFR de l’époque ) mais elles marchent aussi parce qu’elles reçoivent l’assentiment sans cesse plus grand des parents qui ne veulent plus que leurs enfants fassent d’efforts, soient contraints, obligés, forcés, soumis. Le discours de l’effort à l’école n’est plus audible par les parents. Même en sport, les collègues se plaignent de la difficulté à faire bouger des élèves qui sont en mode larvesque. Et dans toute cette affaire, les écrans en tout genre n’aident en rien les profs ; combien de gamins ont arrêté de lire lorsqu’on leur a offert, très tôt, trop tôt, leur première DS. Mais quelle connerie, ce truc-là. D’abord, à chaque fois que ma petite nièce prononce ce mot, je vois une voiture noire ou une page de Barthes, et ensuite j’ai pu constater l’étendue des ravages de cet instrument stupide sur la petite créature qui avant lisait énormément. Sa chère mère a beau se réjouir des bienfaits de n’avoir plus de télé à la maison, je crois que la télé était moins mortifère car au moins la gamine attrapait de temps en temps quelques émissions correctes. Avec la DS, c’est l’addiction assurée et le lavage de cerveau garanti.
    Bref, on aura beau proposer toutes les mesures les plus intelligentes par paquets de 25, 50 ou 100, aucune d’entre elles ne sera applicable tant qu’on n’aura pas revu et corrigé la mentalité des parents. Les parents ne veulent plus voir leur enfant affronter des difficultés, souffrir un peu, être jugé, être remis en cause, être comparé à un autre. Or il n’ y a aucun apprentissage réel et efficace sans un minimum de tout cela.
    Ce ne sont pas des mesures qui pourront changer quelque chose, ce sont des choix de société beaucoup plus larges et beaucoup plus profonds. Et c’est pour cela qu’on ne peut pas, mon avis, voter pour une personne uniquement sur son programme éducatif, surtout quand la dite personne est souverainiste, sans un programme économique qui tienne vraiment la route, et en mode catho. tradi. de surcroît …

    • @Sanseverina

      Quelques notes, suite à votre commentaire :

      1/ Les écrans – ceux des consoles en particulier – sont un fléau, oui. Et c’est une lutte quotidienne pour nombre de parents : il faut non seulement résister à ses enfants mais encore à la pression sociale (« on ne va quand même pas les priver de … ») Couper la TV, c’est aussi éloigner la pub, ce bras armé d’une certaine consommation ;

      2/ Pour en connaitre personnellement – et en faire partie – je peux vous affirmer qu’il existe des « parents d’élèves » exigeant bien plus de l’école qu’une garderie vaguement sécurisée et une distribution de bonnes notes et autres diplômes en mode automatique.

      Je pourrais vous nommer des parents qui ont – comment dire ? – « orienté » leurs rejetons vers de « bons » établissements dans lesquels, justement, « on fait lire ».

      Donc, non, tous les parents n’ont pas renoncé à attendre de l’école qu’elle tire leurs enfants vers le haut, au prix d’un effort nécessaire ; tous les parents ne voient pas une caissière qui s’ignore dans le « prof » qui s’agite sur l’estrade ;

      3/ La critique que vous adressez aux « parents d’élèves » (et notamment à une certaine fédération) ne devrait pas faire non plus oublier la responsabilité du monde enseignant (pas les seuls enseignants).

      Permettez-moi de préciser mon propos.

      De l’extérieur de votre univers, on comprend que l’édifice est en péril (« refondation », « grand plan pour… », « résultats PISA catastrophiques », « décrocheurs »…) ; on capte des bribes de débats plus ou moins hermétiques et on retient de vagues revendications (« des moyens », « des programmes allégés »…)

      Bref, en m’en tenant à l’écho des médias, l’image qui me vient naturellement à l’esprit est celle du fameux mammouth, mais complètement sclérosé, apathique. L’image, bien entendu, ne se confond pas avec son objet !

      Les « réformes » qui vous / nous ont amenés à la situation actuelle ont été conduites avec une constance remarquable et l’opposition du monde enseignant – incohérente et probablement trop tardive – s’est révélée inopérante.

      Pire, elle a été réduite dans l’opinion commune – un simple déjeuner en famille suffit à s’en convaincre – à la lutte corporatiste de soixante-huitards indéboulonnables (je force le trait, hein).

      Je dis que les enseignants sont collectivement inaudibles : ceux-ci exceptés, bien malin qui saura dire les tenants et aboutissants de vos débats « internes », les analyses faites, les solutions proposées.

      De ce point de vue, faire de ces débats un objet politique central, non privatisé par les penseurs officiels des partis de l’alternance unique, devrait être l’une de vos priorités.

      Ces débats – et pas leur seul écho – doivent être menés en dehors du huis-clos enseignant. Faute de quoi, vous en resterez indéfiniment – et nous avec vous – à la grandiloquence vaine des « refondations » et autres « grands plans pour… »

      En ce sens, on peut remercier un Brighelli – et d’autres ! – d’apporter un peu de lumière sur ces zones d’ombre.

      4/ Je ne peux que vous rejoindre sur votre critique faite du rapprochement de Brighelli d’avec DLR/DLF.

      La question scolaire, pour essentielle qu’elle est, ne peut suffire à emporter l’adhésion inconditionnelle au programme d’un Dupont-Aignan (mais j’imagine que nous lirons une explication de texte d’ici peu).

      Cependant, les lignes bougent et rien n’interdit de rêver une alternative du même ordre, au registre scolaire, et radicalement différente pour le reste.

      Cordialement,

      E.P.

  24. Franchement que demande le peuple de gauche ? On se perd en conjectures … ce gouvernement héroïque se sacrifie en octroyant 10 000 euros de prime aux recteurs méritants et certains râlent encore dans les chaumières !

  25. Vous les petits, les sans-grades, les sans décorations vous devriez vous découvrir et saluer bien bas les ci-devant recteurs de ce gouvernement mirifique ! Espèce d’ingrâts …

  26. Sanseverina,

    en tous points d’accord avec vos doléances. Je suis confronté au problème de la lecture avec mon cadet ( en 3e) qui ne lit que ce qu’il est obligé de lire, et encore.
    Le problème, à mon sens, n’est pas forcément de la responsabilité des parents: nous avons, à la maison, un nombre assez conséquents de livres pour tous âges et de tous genres; l’aîné a dévoré la littérature ainsi que son père et sa mère le firent.
    Le problème c’est le jeu vidéo et la vidéo. Les jeux modernes sont excessivement bien fait: graphisme, bande son, scénario voire même un aspect historique souvent intéressant, jouabilité en réseau…il s’agit d’un monde ludique mais aussi exigeant que nous ne connaissions pas à notre époque.
    En tant que vieux con et parent, je m’en désole mais n’ai pas de solution rapide et efficace; il faut, sans doute, attendre.
    Pour les parents d’élèves, je les laisse braire, sans pour autant négliger de les éclairer lorsqu’ils le demandent.
    Vous oubliâtes, très chère, d’évoquer l’épidémie incontrôlée des  » PAI-PAP et autres » qui nous emm… au possible!!!

  27. Excellent billet comme d’habitude.
    Vos remerciements sont exactement ceux que j’aurais aimé avoir le temps de faire à toute cette bande d’ectoplasmes.
    En attendant, excellent nouvelle année à vous et bonne continuation dans votre entreprise bénéfique pour la nation.

  28. Oui, Sisyphe, mais il ne s’agit pas que de la lecture. Ce que je voulais dire, c’est qu’il me semble que n’importe quelle mesure intelligente dans l’EN risque de tomber à l’eau en raison du mode d’éducation qui est globalement réservé aux élèves actuels (exception faite de quelques-uns bien sûr ), dans la mesure où les parents ne supportent plus de contraindre leurs gamins à l’étude ( pour faire bref ).
    De toute façon, la preuve a déjà été faite sous Darcos: lorsqu’il a été question de remettre sur pied l’apprentissage de la lecture syllabique, entre les instits qui ont continué à utiliser leurs méthodes délétères et les parents qui n’ont pas réagi ( du moins ceux qui étaient en mesure de le faire ), on a bien vu qu’une bonne mesure, même émanant du ministère n’était pas suivie d’effet.
    On peut s’amuser à proposer tout ce qu’on veut, il faut bien se dire que les bonnes mesures de Brighelli, notre société actuelle n’en veut pas, les parents ( à part quelques exceptions ) n’en veulent pas, et une bonne partie des profs non plus. Mes collègues se vantent à qui mieux mieux de leur utilisation du numérique dans leurs cours de lettres, certains n’ont jamais préparé un cours et ne donnent que des resucées de trucs pompés sur internet ou dans des revues pédago, où toutes les séquences ( mmmh) sont déjà organisées.
    Et je ne parle pas des nouveaux collègues frais émoulus du capes qui alignent faute d’orthographe sur faute d’orthographe dans les copies et dans les mails intranet qu’ils nous envoient.
    Non, il faut être sérieux. Il reste un enseignement de qualité dans quelques écoles de jésuites ou de soeurs, entre Versailles et Neuilly, Sainte Marie de Neuilly, Saint -Louis de Gonzague, Saint- Jean de Passy ou l’EABJM and so on. Et quelques raretés laïques dans quelques grandes villes…
    Suffisamment, pour renouveler nos élites et le reste, basta. Aucun parti politique ne s’inquiète réellement de l’éducation des masses. Que certains se servent de l’argument pour attirer le client et les voix pour les élections à venir, nul doute mais c’est tout. A nous de ne pas nous y laisser prendre.
    Bon courage pour demain, Sisyphe, moi, je n’en ai pas beaucoup.

  29. Je ne commente pas le billet ; puisque je les lis c’est que j’aime ça
    (quand on aime pas, on ne lit pas ; on ne vient pas jouer les vierges outragées. Ou alors c’est que l’on veut débattre ou surajouter, bien souvent pour vider son sac et ainsi se soulager)
    Je viens juste quémander :
    c’est quoi la recette du soufflé aux langoustines ?
    (avec quel vin c’est le mieux selon vous ?)

  30. Cher(e)s toutes et tous y compris Mr Brighelli bien sur. Contrairement a beaucoup de blogs et de courriers de lecteurs particulierement du Point ou Jean-Paul ecrit, vos posts ne sont pas truffes de FOTES d’othographe, je tiens donc a vous demander de m’excuser car j’ecris sur un portable a clavier QWERTYUIOP et donc tres penible pour utiliser des accents.

    J’apprecie souvent vos textes Jean Paul, mais plus j’en lis et plus j’y vois des incoherences. Et aussi des positionnements ideologiques qui sont les votres mais qui n’ont rien a voir avec une eventuelle amelioration du systeme.
    J’etais enseignant dans le public, et ces 8 dernieres annees je suis Principal d’une ecole privee internationale aux Etats-Unis.

    Inutile (ou pas) de vous dire que nos resultas sont excellents, que nos eleves sont heureux, tout comme nos enseignants et nos parents d’eleves. Bref le bonheur. A quel prix? 14,000 dollars par an.
    Ce qui permet d’apprendre dans une langue etrangere (au choix, francais, espagnol ou chinois), de faire des Maths et des Sciences, de l’Histo-Ge, de l’EPS, de la musique et des Travaux Manuels, ainsi que pour nos eleves plus ages des travaux d’interet general (aider les plus jeunes, aider a la reforestation au Costa Rica(qui n’en a pas un besoin urgent amis qui est un pays sur pour y envoyer des jeunes pour les sensibiliser aux differences entre leur pays et des regions bien plus pauvres)

    Evidemment nous avons une semaine de 5 jours (30 h par semaine) avec des tas d’activites extra-scolaires, de l’aide aux devoirs etc, car il est evident que les parents n’ont pas tous les
    memes horaires, ni les memes aptitudes a s’occuper de leurs enfants !!

    De mon point de vue tout ca est necessaire pour une education de qualite (j’oubliais : 15 eleves par classe environ). Pourquoi ?
    Eh bien parce qu’il faut arreter avec l’empirisme, avec le bricolage, avec les fausses questions (comme l’eternel debat sur les methodes de lecture-mortiferes! – comme vous y allez!) et se recentrer sur ce qui a change dans notre monde de l’education et curieusement personne ne va dans cette direction : ce que nous apporte la neuro science dans les classes. Je ne vais pas m’etendre la-dessus, lisez Pat Wolfe (admirable dame de 80 balais).
    L’ecole doit se recentrer sur le fondamental, je suis d’accord, et le fondamental c’est de faire de nos enfants de veritables eleves, capables d’apprendre et aussi de devenir des citoyens respectes et respectables. Tout cela passe par plus d’efficacite et ce que j’ai brievement decrit a propos de notre ecole y participe.

    Tout cela coute cher et personne aujourd’hui, surtout pas Dupont-Aignan ne sera capable de faire preuve d’une telle volonte politique.
    Si on veut faire dans l’urgence, a mon avis la premiere mesure de salubrite publique serait de remettre les eleves au travail et repartir sur une semaine de 5 jours complets qui donnera plus de marge aux enseignants et revaloriser ces derniers, comme je l’ai lu il y a peu : »if you pay peanuts, you’ll get monkeys ». Si vous payez (les profs) des cacahouetes, vous obtiendrez des singes.

    Cher Jean-Paul, je continuerai de vous lire parce que j’aime bien votre style provocateur, il faut des gens comme vous qui bousculent et je vous rejoins parfois (il faut avoir de l’ambition pour tous et non pas niveler par le bas), mais alors la politique politicienne …(Dupont-Aignan dans ce contexte,vraiment ?) Il est vrai que l’ensemble du paysage politique francais laisse peu de place a l’optimisme, helas.
    Bien cordialement

    • « L’ecole doit se recentrer sur le fondamental, je suis d’accord, et le fondamental c’est de faire de nos enfants de veritables eleves, capables d’apprendre et aussi de devenir des citoyens respectes et respectables. Tout cela passe par plus d’efficacite »

      Apprendre quoi ?

      Le principal, ce sont les contenus. Le reste, c’est de la roupette de sansonite de gestionnaire « efficace »

      PS : l’enjeu était la domination dans l’enseignement public. Les pédagos ont gagné. La messe est dite.
      Reste le rire.et la plaisanterie

  31. Je suis désolé si je tarde à « approuver » tel ou tel commentaire : quand je ne suis pas là, personne ne s’en charge à ma place. Une fois que vous êtes admis, les réactions passent automatiquement. Mais quand c’est la première fois (voire quand vous encombrez votre texte de liens hypertextes), on me demande d’approuver — et ça se noie parfois dans les 300 spams journaliers.

  32. @ Franchua

    Nous sommes ravis de vous savoir au chaud avec 15 élèves par classe, baignant dans un climat de bonheur absolu et dans la plus parfaite entente cordiale avec des parents triés sur le tas, tout ça à 14000 dollars par an mais cela ne nous avance guère. Car, ce qui m’inquiète, moi, nous, enfin un certain nombre de profs ici, ce ne sont pas les enfants dont les parents peuvent payer des écoles privées très chères aux Etats-Unis ou ailleurs et qui de fait s’en sortiront très bien, ce sont les autres, ceux qui n’ont pas les moyens financiers, ceux qu’on brade, ceux qui ont besoin de bonnes méthodes de lecture et d’apprentissage car il n’ y aura personne à la maison pour les aider. Et la semaine de 5 jours, dans les conditions actuelles de méthodes, de programmes et d’effectifs par classe ne résoudrait rien.
    Mais je vous rassure, même découragée par moments, je préfère ma place à la vôtre…

    • @ Sanseverina

      Chère Sanseverina, ma préoccupation est la même que la votre. Je me désole tout comme vous de la situation en France.
      Mon exemple loin de vouloir vous déranger ou vous montrer je ne sais quel miroir aux alouettes, visait simplement à souligner que sans argent on n’arrivera à rien.
      On ne répliquera pas dans toutes les écoles de France et de Navarre l’exemple évoqué ci-dessus (même avec la meilleure volonté du monde). Mais à tout le moins on peut espérer que pour un gouvernement futur, l’éducation redevienne une priorité. On a essayé l’ignorance, voyons voir avec l’éducation.

      Je suis d’accord avec vous : de réforme en réformette, nos gouvernants ont mis à sac l’Education Nationale et il y aura à revenir sur la formation, les contenus et les méthodes.

      Mais en pronant des changements techniques (la vieille lune de la méthode de lecture !) plutot qu’exiger plus de moyens et une bien meilleure gestion de ceux-ci, j’ai bien peur que vous ne mettiez la charrue avant les boeufs.

      Cordialement (et je le pense car le débat est intéressant).

  33. Heureusement en France tout cela n’arrive jamais ! La justice le dit : nos hommes politiques et nos financiers sont tous au-dessus de tout soupçon ! D’ailleurs les juges français participent eux aussi aux parties fines afin de surveiller les invités de près … on n’est pas en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis : tous des puritains bornés !

  34. PS : l’enjeu était la domination dans l’enseignement public. Les pédagos ont gagné. La messe est dite.
    Reste le rire.et la plaisanterie

    Bien d’accord avec vous, Dugong. J’essaie d’en rire … quand je vous lis. Mais reconnaissez que cela est plus difficile pour ceux qui sont encore au front pour quelque temps… J’en rirai plus franchement quand je ramasserai des ceps en Toscane et userai mes godasses sur les sentiers de douaniers de ma belle côte avant de me jeter sur mes fourneaux entre deux délicieuses lectures au coin du feu.
    Bien, demain, en cours à 8 heures… Notte !

    • Sansévérina il va falloir mettre de l’eau dans votre vin si vous voulez finir l’année en beauté ! Sinon vous serez pompette devant vos élèves dès 10 heures du matin …

  35. Bonanais ! 😉
    Je vous lis toujours avec plaisir même si je n’interviens plus !
    Et bonnanet aussi aux anciens contributeurs !

    Oui, je sais que j’ai fait une faute, mais où ?

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