Vous rappelez-vous René Etiemble ? Né en 1909, fils de personne (sa mère était ouvrière modiste, son père voyageur de commerce), même pas parisien (ah, le lycée de Laval, son prestige provincial, sa bruine, etc.), il intègre l’ENS en 1929, et passe l’agrégation de grammaire — sans doute l’une des plus dures. Il se met alors à étudier le chinois et voyage par le monde : il parlait avec la même compétence de la syntaxe française, du pantoum malais ou de l’estampe japonaise. Prof en Sixième, parce qu’il faut bien prendre le problème à la base, il fréquente en même temps Jean Paulhan et la NRF, et il est finalement recruté à l’Université de Chicago, avant-guerre, à une époque où ça ne se faisait pas de partir travailler aux Etats-Unis. Cela lui permet de s’intéresser à la culture hopi : peut-être aurait-il aimé les romans de Tony Hillerman. Il passe par l’Université du Caire, ce qui l’autorisera plus tard à parler de littérature arabe, puis à Montpellier et enfin à la Sorbonne — c’est là que je l’ai rencontré brièvement —, où il invente et enseigne la littérature comparée jusqu’à sa retraite en 1978. Spécialiste de Rimbaud, auquel il a consacré sa thèse (son interprétation des Voyelles est magistrale) et de Nerval (sa lecture du « Desdichado » via les arcanes du tarot fait toujours autorité), de la littérature chinoise classique et du roman libertin du XVIIIe siècle français (il édite dans la Pléiade, outre les Philosophes taoïstes, deux volumes de Romanciers du XVIIIe siècle qui m’ont permis alors de découvrir Louvet et Faublas), archi-spécialiste de l’érotisme à travers les continents, romancier, homme de théâtre, et grand défenseur de la langue française (Parlez-vous franglais ?, c’est lui — que dirait-il aujourd’hui ?), traducteur de T.E. Lawrence (pareil : j’ai découvert les Sept piliers de la sagesse, l’un des livres les plus magistraux du XXe siècle, parce qu’il avait traduit le dernier opus de Lawrence, la Matrice), il était fort haï de ses collègues, tant il était brillant. Une haine dont il s’amusait fort, tant il les méprisait. Les mêmes, à la même époque, conspuaient Barthes parce qu’il n’avait aucun titre universitaire. Leurs successeurs le détestent toujours, mais trois phrases de l’auteur des Mythologies ridiculisent toutes leurs pesantes productions. À chaque fois que l’un de ces supposés « collègues » m’explique qu’il est « chercheur », je pense au mot de Picasso : « Vous cherchez ? Eh bien moi je trouve ».
Ah, le Moi de Picasso !

En 1968, comme Etiemble allait commencer son cours dans l’un des grands amphis de la Sorbonne, une rumeur monta des rangs des étudiants. « Moi / Je, Je / Moi », Moi / Je, Je / Moi » — en crescendo. C’était la façon humoristique qu’avaient trouvée ses élèves pour chahuter l’un des mandarins les plus absolus de l’Université. Qu’il fût maoïste (critique : il encensa le livre de Simon Leys, les Habits neufs du président Mao) ne le mettait pas à l’abri d’un vrai chahut estudiantin comme on savait en produire alors, plein d’humour et de second degré. À une époque où ni les étudiants ni l’UNEF ne consacraient leur temps à interdire des pièces d’Eschyle.
Moi /Je, Je / Moi… Je crois qu’il en a souri. Après tout, au même moment, le Quartier latin flambait, la critique qui montait des gradins de l’amphi était somme toute bon enfant.

Pourquoi ai-je pensé à Etiemble et à cette anecdote ? C’est en constatant, chez mes étudiants, une propension identique à critiquer chez certains de leurs maîtres un Moi quelque peu impérialiste — au nom de leur existence. « Reconnaissez-nous ! » crient-ils. Au nom de quoi ? « Nous existons. Nous sommes des sujets tout comme vous. » Ah oui ? Première nouvelle.
Et les filles d’ajouter qu’il y a en moi un fond de misogynie qui m’amène à critiquer les chiennes de garde et les suppôtes (ne vous scandalisez pas, c’est exprès) d’Osez le féminisme. Celles qui écrivent « iel » pour ne plus faire de distinction entre « il » et « elle », de peur que le masculin ne l’emportât, qui parlent de « femmage » pour éviter le virilisme d’« hommage », et qui croient exister parce qu’elles ont un vagin — un joli mot masculin, tout comme « con », son homonyme. Comme si Etiemble existait parce qu’il avait une bite — un beau mot féminin, imbéciles !

J’allais oublier : elles condamnent Picasso, parce qu’il bousculait Dora Maar. Sans bien réaliser, tant elles sont crétines, qu’amener un génie à peindre la Femme qui pleure vaut bien quelques petites blessures d’amour-propre, et peut-être même quelques blessures tout court.ob_940fa1_picasso-la-femme-qui-pleureComme cette collègue qui refuse de parler de Céline sous prétexte que. Ou comme Angela Merkel, qui vient de faire décrocher deux toiles d’Emil Nolde qui ornaient son bureau de la Chancellerie, parce que le peintre était un peu nazi sur les bords — alors même qu’il était classé parmi les peintres « dégénérés ». Mais comme l’a noté Tholde Rotermund, trésorier de la Fédération allemande des galeries et des marchands d’art, ne serait-ce pas pure hypocrisie de la part d’une femme qui persiste à « s’asseoir au premier rang » au festival de Bayreuth — et quand on connaît l’antisémitisme de Wagner…
Mais qui ne faudrait-il pas interdire, sur de tels critères ?

Les cris des cloportes contemporains m’amusent et me lassent à la fois. Nous sommes entrés dans une ère sans culture — donc sans humilité. « C’est votre avis, ce n’est pas le mien ! » clament les gros connards dont nos classes sont pleines. Mais qui es-tu pour avoir un avis, crapule ?
Etiemble et certains de ses contemporains (il appartenait en gros à la même génération que Sartre et Beauvoir en amont ou Camus en aval, entre autres, il en avait, de la chance) avaient bien le droit de dire Moi / Je. Ils avaient le Moi inépuisable, comme dit Valéry. Par la qualité de leur pensée et de leurs créations — pas en soi ! Dire Moi ne les empêchait d’ailleurs pas de reconnaître la valeur de leurs (rares) semblables : dans les Mémoires d’une jeune fille rangée, Beauvoir cesse soudain de dire Je quand elle raconte sa rencontre avec Sartre, cet Autre si incroyablement brillant, si tellement Lui. Ils furent, quarante ans durant, deux Je majeurs des Lettres et de la pensée françaises. Et qui aujourd’hui pour jouer le rôle de l’intellectuel de référence ? Geoffroy de Lasgânerie ?

Dans la fameuse lettre 81 des Liaisons, Merteuil frappe à grands coups de Moi sur la tête écervelée de Valmont. « Mais moi, qu’ai-je de commun avec ces femmes inconsidérées ? » lance-t-elle, condamnant par avance toutes les Bovary passées et à venir. Et de raconter par quel « travail sur moi-même » elle est parvenue à la haute citadelle d’où elle invective son ancien comparse. Ce petit maître qui se croit important parce qu’il arrive à séduire une femme mal mariée (bonjour l’exploit !) ou une collégienne naïve — salut la performance !
Evidemment l’orgueil est une forteresse où l’on se sent bien seul. Les semblables d’un être de qualité ne sont pas légion. Mais il est bien préférable à la pseudo-démocratisation qui voudrait nous obliger à reconnaître comme des « égaux » toutes sortes de bêtes rampantes, sous prétexte qu’elles ont le droit de vote et la capacité de consommer.

Parce que la source des maux actuels de notre civilisation pourrissante est là. On cherchait autrefois à exister en se cultivant, en pensant, en créant. René Etiemble a fini par ne plus être connu que sous son seul patronyme, sans prénom — comme « Stendhal » ou « Céline » : des noms de guerre (et c’est bien d’une guerre contre la médiocrité qu’il s’agit) jetés à la face du peuple servile.
Mes étudiants, nos élèves de façon générale, sauf les plus intelligents qui ont choisi l’humilité, qui est le plus sûr chemin pour arriver au Moi, sont en toute occasion des consommateurs. Ils ont encore une certaine révérence pour les produits chers (de l’i-phone à la Rolex de Séguéla, on leur fait miroiter une série de gadgets onéreux dont la possession, leur dit-on, étendra leur surface, comme si être était désormais avoir). Mais ils méprisent souverainement les produits gratuits — et l’enseignement est à leurs yeux une denrée de très bas étage. Ils sont les premiers à calculer que le salaire des profs n’est si bas que parce qu’ils vendent un produit de rebut.
À noter que leurs parents, pour l’essentiel, pensent de même, ce qui explique le taux invraisemblable d’agressions d’enseignants, ces petits fonctionnaires qui accablent leurs grands chéris. Tout comme les consommateurs de trottinettes électriques qui vous rasent les moustaches et vous cassent les pieds. « J’ai bien le droit d’exister ! » clament-ils à 40 à l’heure en sillonnant les trottoirs.
Dois-je avouer qu’il me vient souvent de belles envies de meurtre ? Un coup d’épaule, et plouf dans le Vieux-Port !

Le pire, c’est qu’au fond de leur inconscient, nos contemporains savent que leur Moi est nul. Alors, ils s’assemblent en groupes pour exister davantage. La segmentation en communautés — de couleur, de religion, ou de sexe — est révélatrice de cette insuffisance inavouée. Plus ils ont l’Ego dilaté, et plus leur Moi est déficient. Le communautarisme est la réponse à ce sentiment diffus d’insuffisance. Ils se pelotonnent les uns contre les autres pour oublier qu’il fait froid dans leurs cervelles pleines de courants d’air.
Du coup, l’avis du groupe (et il en est de tous les groupes comme des supporters de foot, ils s’alignent sur l’opinion du plus bête pourvu qu’il parle fort) devient l’avis de chacun. Ah, la solitude du prof qui cherche encore à donner une autonomie de pensée à ces héros du zéro !

Reste Thélème. « Un endroit écarté où d’être homme d’honneur on ait la liberté », dit Alceste. Pourvu que l’abbaye laïque à laquelle nous sommes quelques-uns à aspirer soit largement approvisionnée en millésimes honorables, en musique de qualité et livres à l’unisson, et surtout à l’écart de ce monde pourrissant, c’est la seule solution.
Temporaire, il est vrai. La connerie s’étend. Elle s’étend. Elle gagne. Elle gagnera. « Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas : N’importe. Je me bats, je me bats, je me bats ! »

Jean-Paul Brighelli

377 commentaires

    • La vraie vie nous attend ailleurs « Car Je est un autre » nous a dit si bien dit Rimbaud.

    • A ce propos monsieur brighelli avez vous pris connaissance de la page  » nouveautés pédagogiques  » du café du même nom sur l exploitation en cours de français des émoticônes ? Je suis curieuse de connaître votre réaction.

  1. On doit à Etiemble d’avoir fait éditer dans la Pléiade quatre oeuvres majeures de la littérature chinoise.
    – Au bord de l’eau
    – Le Jin Ping Mei
    – La pérégrination vers l’ouest
    – Le rêve dans le pavillon rouge.

    • La pérégrination vers l’ouest, c’est une version courte? C’est un Roman très connu en Asie, mais personne n’a vraiment lu la version d’origine qui est énorme en volume…

    • J’ai voulu alléger — je n’ai pas cité tous les hauts faits d’Etiemble.

  2. En 1876 une célèbre courtisane parisienne « Rayon d’Or » alias Valtesse de La Bigne publia son autobiographie romancée sous un pseudonyme significatif « Ego » intitulée « Isola ».

    Ceci vaut bien « Le Lotus d’Or » chinois !

    • Si JPB voulait finir sa carrière en beauté il ouvrirait un cours particulier pour jeunes filles exclusivement : « Comment devenir une parfaite courtisane dans un monde en devenir chinois ».

    • prochain meeting, dans une des rares cabines téléphoniques subsistantes …
      Manu fait la tournée des stades, Raphie, la tournée des cabines, et j’imagine marine, la tournée des bistrots …

      Ah, et Bellamy, la tournée des bals et des ZACs ( bin oui, Bel ami de mots par cent Balzac ! ) 😉

  3. Moi/Je ; je n’ai jamais rien lu de M. Etiemble et j’ai donc fait – comme tout un chacun – un tour sur wikipedia : j’ai pu en effet constater l’étendue de son savoir, de sa curiosité, de son intelligence ; avoir défendu contre vents et marées « les habits neufs du président Mao » – bouquin qui à l’époque m’avait fortement marquée – (1971) ; respect ! et avoir écrit « parlez-vous franglais » en 1964 ! prémonitoire ! Sa grande connaissance de la Chine et de sa culture, ses voyages, sa découverte des Hopi (je fus grande fan d’Hillerman), etc, etc.. font que le moi/je acquiert alors un sens, une réalité, et l’EGO toute sa puissance !
    « l’individu narcissique et son immaturité », disait C. Lasch dans sa « culture du narcissisme » (1979) ; mais ça va beaucoup, beaucoup plus loin aujourd’hui : quand je lis le mot « femmage » ou que je lis que d’autres aliénés demandent « la fermeture de l’exposition Toutânkhamon à Paris, accusant ses organisateurs de dissimuler l’origine africaine du roi égyptien » !! ; j’en tomberais, de ma chaise ! l’acculturation devient terrifiante…
    Beaucoup de « je », dans ma réaction à votre billet ! mais, mon « moi » se satisfait de peu ! pas besoin d’étaler mon « ego » pour avoir l’impression d’exister !
    Malheur à tous ces ignobles narcisses, imbus de leur pauvre moi/ego ! j’espère juste qu’ils me laisseront le temps de profiter encore de quelques bonnes choses de la vie ! après !… ce sera une toute autre histoire…

    • idem, je ne connaissait pas l’oeuvre, mais j’avais entendu son nom, mais dans mon souvenir confus, c’était un peu comme Pascal, ou Descartes … j’ai honte, à moi le cilice et les cendres !

  4. « Il m’importe beaucoup que les quelques manifestations d’existence spirituelle que j’ai pu me donner à moi-même ne soient pas considérées comme inexistantes par la faute des taches et des expressions mal venues qui les constellent. »
    Antonin Artaud à Jacques Rivière, Le 5 juin 1923

    La problématique du « je » :Descartes, Kierkegaard,Artaud, Brighelli.
    Descartes,avec son cogito, me sauve du sentiment de ne pas exister..
    Kierkegaard met ça par terre en faisant remarquer que le « je » du « je pense,donc je suis » est une pure abstraction.
    Artaud (qui sent sa pensée disparaître) proclame en quelque sorte: »esse est scribere »;si quelqu’un,quelques uns me lisent,alors j’existe.Il faut pour que je me sente exister qu’on atteste qu’il y a de la pensée,du vrai, du beau (?) dans mes écrits.
    Les différences entre Antonin Artaud et Il Maestro sont criantes (pour commencer,Il Maestro n’a pas souffert de méningite à l’âge de cinq ans,il n’a jamais été soigné par électrochocs,etc.)
    MAIS
    comme Arataud,il a besoin d’écrire pour exister;je suis frappé par l’importance qu’il attache au jugement d’autrui sur ses oeuvres.
    Un roman qu’il avait fait lire à une épouse (la première ?) ayant été jugé mauvais (« tu y es trop apparent ») n’a jamais été publié;cette critique vicieuse était-elle un épisode de la guerre conjugale ?
    400 pages de fiction cet été parties à la poubelle parce que « quelqu’un » les avait jugées mauvaises;rien,vraiment rien n’a été conservé ? Pas même le fichier de quelques Ko sur clef USB ?

    • « je suis frappé par l’importance qu’il attache au jugement d’autrui sur ses oeuvres. » ça, c’est l’effet magique du Net, forums, blogs, rézosossios, tout ça ça carbure au mélange orgueil vanité. Et rend très réelle le « je n’existe que si j’écris ».
      Heureusement, pour les personnes de notre âge, il y a une vie en dehors de Facebook et consorts.
      Enfin, les « premières oeuvres », sont souvent marquées par l’enthousiasme et l’amateurisme, et si JPB a jeté son manuscrit sans hésiter, c’est qu’il pensait également qu’il pouvait faire mieux. Un entraînement, un brouillon en quelques sortes.

    • J’en ai jeté un autre il y a cinq mois parce qu’une amie (Palombella qui rôde parfois ici) m’avait reproché une insuffisance dans la description d’un personnage.
      Je suis un peu caractériel, certains jours. Je sur-réagis.

  5. … »constatant, chez mes étudiants, une propension identique à critiquer chez certains de leurs maîtres un Moi quelque peu impérialiste — au nom de leur existence. « Reconnaissez-nous ! » crient-ils. Au nom de quoi ?
    « Nous existons. Nous sommes des sujets tout comme vous. »
    Ah oui ? Première nouvelle.
    Publié le 14 avril 2019 par Jean Paul Brighelli
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    COMMENTAIRE DE LORMIER
    Le Maître grossit le trait;ayant dans sa classe un groupe d’individus qui ne voulaient entendre parler que de rap,Il Maestro emrunte un parka à l’un d’eux et improvise un rap avec des mots de Victor Hugo;cette année-là,nos rappeurs ont appris des milleirs de vers du poète.
    Quelques secondes de rap,par jean Paul Brighelli (à partir de 18mn 44)
    https://www.youtube.com/watch?v=sOhK7SUySrQ&t=1080s
    Cette improvisation,le travail qui a suivi, témoignent bien d’un intérêt pour ce groupe de rappeurs aux crânes vides, n’est-ce pas ?
    Leur existence a été reconnue, n’est-ce pas ?

    • « Je suis tombé par terre, c’est la faute a Voltaire,
      Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau,
      Je ne suis pas notaire, c’est la faute à Voltaire,
      Je suis petit oiseau, c’est la faute à Rousseau. »

  6. Qu’est-ce qu’un peintre nazi ?
    1) Nolde a adhéré au parti nazi.
    2) Dans sa peinture,trouve-t-on des thèmes nazis ?
    Oui:sa crucifixion peinte en 1912 montre parmi ceux qui assistent au supplice deux Juifs caricaturaux et ricanants. Le tableau a été montré en Irlande en 2018;il y a eu des remous.
    Ses Papous sont bien des êtres infra-humains.
    A partir du moment où dans le monde entier on parle de Nolde et de son nazisme, Merkel ne peut faire autrement que de rendre les tableaux-bien qu’il n’y ait rien d’intrinsèquement choquant dans ces tableaux.
    Vous imaginez les questions des journalistes après une visite du premier ministre israélien chez Merkel ?

    https://www.thetimes.co.uk/article/national-gallery-of-ireland-in-crossfire-over-emil-noldes-anti-semitic-crucifixion-art-95ppl27bb

  7. Ô Magsitralissime, votre billet serait avantageusement complété par une photo de Marie Ségolène Royal, aka Eolienne Impériale, la folle du Poitou, Ségogole, la dame aux caméras, la Reine des neiges …

    • Notre futur Président de la République, d’après des sources très autorisées, assez cassandresques pour être crédible.

      • vous vouliez certainement dire « Notre futur.e Président.e de la République … » je présume 😉

  8. « Nous existons. Nous sommes des sujets tout comme vous. »

    Des sujets dans la plainte, s’estimant battus et rebattus mais jamais rassasiés d’eux-mêmes. De purs objets de moquerie, bouffis de bouffées qu’iels croient identitaires. Des chiot.te.s, éternellement mouillé.e.s de leur mères. Des blocs d’être creux, absolument traversables par rien, compacts et sans fissures.

    Pour preuve, cet ensemble de photos de classe qui exaltent les bienfaits de la diversité :

    https://www.perinetcie.fr/wp-content/uploads/2011/03/bloc_apparent.jpg

    United Colors of Be(ne)ton ?

          • Pourquoi plaisantez-vous avec les déchetteries ? Ce sont les futurs temples de la Raie Publique, anciennement indivisible, laïque, démocratique et sociale et, dorénavrant, trieuse, écologique, rond-pointilleuse sur le respet * des différences et libérale.

            Les futurs esclaves de la mémoire y expieront les crimes passés en psalmodiandiant : just compostit !

            * yapas

          • jusqu’à « dorénavrant, trieuse, écologique, rond-pointilleuse » je suis d’accord, mais pour la suite ça ne peut être que démocratique-populaire et socialiste (bientôt bolivarienne), parce que le rognage des libertés individuelles au nom du prétendu « intérêt général », c’est la marque de fabrique du socialisme. Le libéralisme prônant lui le respect des libertés individuelles avant toute chose !

  9. Allez ! Pour ringardiser encore un peu plus les vieux birbes qui sévissent ici, cette oraison funèbre de l’enseignement parue dans l’Osservatore Pedago :

    « Un matin, alors que mon regard s’était posé sur les écrans de jeunes à côté de moi dans le métro, l’enseignante de lettres que je suis s’est sentie bien inculte face au discours en émoticônes qui s’écrivait devant moi ! »

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/04/15042019Article636909104112499133.aspx

  10. … et moi qui ne suis pas EdNat, je vous demande aux profs « qu’attendez-vous pour demander des comptes à vos syndicats ? c’est à eux,vos représentants désignés, de se battre pour que vous ayez un soutient sans faille de votre hiérarchie ! combien de morts encore, faudra-t-il pour que vous vous révoltiez contre eux ? »

    • Bof …
      Les syndicats … hum hum hum !

      Il y a 9 ans j’ai subi un harcèlement en règle par le chefaillon du SNES puis les sbires départementaux alliés au proviseur et au chef de travaux (suspension durant 6 mois etc.).

      Au départ de ce qui est devenu un psychodrame :
      Afin d’éviter que mon poste soit supprimé avec à la clé une énième carte scolaire et en accord avec les IPR concernés, j’assurais temporairement quelques heures d’enseignement hors ma discipline de recrutement pour compléter mon service.
      Le SNES a protesté énergiquement en CA. La mesure n’a donc pas été reconduite.
      Le jour où j’ai appris la suppression de mon poste, j’ai réagi un peu vigoureusement (en vrai : pas pire !), et l’affaire a été monté en épingle.
      Pour avoir la paix le proviseur a pris le parti du syndicat.
      De là, un délire durant lequel toutes les bonnes âmes se sont liguées afin de me faire payer mes « différences ».

      Le « dossier » a très rapidement été transmis à la DRH qui par négligence et flemme a confirmé les accusations mensongères tout en refusant de m’entendre. Elle m’a suspendu à titre conservatoire.
      Sans doute n’a-t-elle même pas pris la peine d’étudier la situation, c’était sa dernière année d’exercice.
      Par la suite, afin de ne pas perdre la face, elle n’a jamais voulu se déjuger et s’est enferrée dans la déraison.
      Je n’ai jamais pu m’expliquer.

      Sans l’intervention de personnes de haute culture, d’intelligence brillante, et d’influence notable (encore merci … que serais-je sans vous ?) je serais mort aujourd’hui tant la situation était inextricable et verrouillée (Kafka, l’Aveu, etc.).

      Par leur intermédiaire j’ai pu remettre un mémo détaillé avec pièces justificatives au secrétaire général de l’académie. Cet homme brillant et lucide (en vrai !) a accepté de le lire.
      Il m’a ensuite reçu et m’a demandé ce que je voulais en échange d’un pacte de silence médiatique tant les fautes de l’institution (et du SNES) étaient accablantes, pénalement répréhensibles et attestées par des preuves écrites indiscutables : harcèlement, collusion, mensonges en réunion, dénonciation publique calomnieuse, distribution de tracts syndicaux haineux et diffamatoires, violation aggravée du secret de la correspondance et diffusion d’information confidentielle par personne exerçant l’autorité, etc.

      * J’ai négocié un an de congé formation (payé) et une mut dans l’établissement de mon choix.
      Le torchon du SNES (nommé « Démocratie syndicale » ça ne s’invente pas !) a même protesté dans une brève contre l’attribution de « certains congés formation hors CAPA montrant bien le fait du prince » !

      * On a gentiment incité les 2 sicaires syndicaux locaux à muter dans un lycée proche (hors mouvement et ça n’a pas été dénoncé dans le canard du SNES !).
      Ils y exercent encore.

      * Le proviseur à été invité à faire valoir ses droits à retraite (il prolongeait afin de se construire une retraite plus confortable).

      Il me semble que tout est dit non ?

      Vous mesurer ce que les syndicats m’auraient apporté dans une telle histoire ?

      Encore merci à tous (et aussi aux grands absents, Robin, etc.) !
      Votre soutien m’a été bien plus précieux que vous ne l’imaginez, vous avez toute ma gratitude.

      • « Pour avoir la paix le proviseur … » et je présume qu’il y a également un « pour avoir la paix le (responsable au choix) … »
        J’ai le sentiment que vous êtes tous tenus, à chaque niveau, par un « surtout pas de vagues » ruisselant depuis le ministère jusqu’au lycée, qui se traduit par l’absence de soutient hiérarchique au moindre problème. Lesquels supérieurs, par veulerie font passer leur carrière avant tout. C’est imparable !
        Et comme vraiment on ne peut rien faire pour remédier à cette situation, alors, il vous faut tirer les conséquences, faire le deuil de l’EdNat, et militer pour le privé , qui lui doit rendre des comptes, au moins à ses clients !

      • et accessoirement votre témoignage confirme mon impression, que les syndicats d’enseignants ont d’autres priorités, que de défendre leurs adhérents, ou ceux qu’ils sont censés représenter (syndiqu » ou non, désormais tout le monde cotise)

  11. Z’avez déjà vu un Spitz nain en train d’aboyer férocement face à un Berger Allemand ?

  12. Pourquoi Ségolène sera notre prochain Président de la République ? Parce que si tel n’était pas le cas, elle mènerait la liste PS aux Européennes.

  13. « Du coup, l’avis du groupe (et il en est de tous les groupes comme des supporters de foot, ils s’alignent sur l’opinion du plus bête pourvu qu’il parle fort) devient l’avis de chacun. »
    JPB a sans doute lu Gustave Le Bon: « les hommes en foule ne sauraient se passer de maître ».
    A noter que l’hypertrophie du Moi finit paradoxalement par se dissoudre dans le Nous du groupe.

    • Hmm, le Je constitue une société ; le Nous du groupe fonde ce qui la détruit, elle devient masse.

      @ Chaton,

      Les dernières nouvelles qui me parviennent m’annoncent que tu te prépares à la paternité ; merveilleux.

      NE-FLIPPE-PAS

      Tu sais, j’ai récemment établi avec une amie, un rituel : chacune à notre tour, et en la présence de nos drôles respectifs, nous lirons un poème, un texte, l’extrait d’une oeuvre par téléphone sur haut parleur. Il n’y a pas d’horaire convenu, seulement trouver le moment, dans ce laps de temps du soir venu et avant le dîner, qui se prête le mieux à l’écoute et à l’inspiration, celle où ta diction se veut sereine. J’ai sélectionné dans mon programme ton dernier post. Yep, tu y figures* mon bébé. Et je m’attends déjà aux questions des gamins de sur ton prénom sans pouvoir y rattacher un nom : « Ah wé… Hervé… Hervé et c’est tout ? » . Et de répondre : Bah wé, Hervé et c’est tout.

      Take care baby.

      *(il y figurera aussi un extrait de Jean-Paul, évidemment…).

  14. Je viens de rencontrer – ce matin – un fonctionnaire de « Pôle Emploi » … il semblerait que ma rencontre ait été traumatisante pour lui !

  15. La mine de ce cinquantenaire épuisé susurrait à mes oreilles « Tout est souffrance dans le travail ! »

  16. Et moi qui croyais que le trou noir n’existait qu’au bout du trentième verre de Lagavulin…

        • faut relativiser, les aussies, c’est pas vraiment la référence question raffinement … si ces whiskies sont produits dans ces pays, et pas ailleurs, c’est qu’ils correspondent à une demande locale, à un goût local.
          Et, ô surprise, les goûts varient selon les pays et les cultures.
          Hélas, je sais bien que pour le socialiste de base, qui rêve d’internationale et d’égalité fraternelle universelle, c’est un concept difficile à comprendre … 😉

      • On peut très bien se bourrer la tronche au Lagavulin ! c’est une question de standing :vous croyez que les Lords anglais se piquent la ruche au Mc Arthur ou à grandes rasades de Label 5 ?

  17. Tu jettes un pavé en 68 et quand il retombe t’as le droit de baiser un enfant de chœur. Ne dites plus pape, mais : sous-pape.

    • J’étais boulevard Saint-Michel il y a moins d’une heure – ni feu grégeois, ni feu de Saint-Elme n’annonçaient le désastre ! Seule une flammèche intérieure me disait que les Grandes heures venaient sur Paris.

      • J’en ai profité pour acquérir dans une version italienne les six symphonies de Louis Vierne qui fut longtemps le plus illustre titulaire des Grandes orgues de Notre-Dame de Paris !

          • Le jeune Marcel Derche était l’avocat de « L’Action française » et comme Charles Péguy il fait partie de ces premiers morts de septembre 1914, mort pour les fleurs de lys autant que pour les coquelicots !

          • Je prends sur moi le déshonneur;mettons que ce soit une pulsion irrésistible,un appel,une convoacation impérieuse du ça.

            Ce Derche,avec quoi se torchait-il le derche ?

          • son frère inventa une faux révolutionnaire qui porte son nom …
            La redoutable faux Derche 😉

  18. Avant même les résultats de l’enquête, les médias unanimes privilégient un incendie accidentel liés aux travaux de rénovation.
    Pas un seul n’évoque l’hypothèse, parmi d’autres hypothèses, d’un incendie criminel (fut-il commis par un déséquilibré loup solitaire).
    L’autocensure tient désormais lieu de pensée.

  19. « Ce petit maître qui se croit important parce qu’il arrive à séduire … une collégienne naïve — salut la performance ! »

    Mais enfin ,Sisyphe,ne vous sentez pas visé !

    • J’ai en partie la réponse : les Derche au 19e siècle possédaient une importante miroiterie place de la Bourse ! Se regardait-il le derche ou les bourses dans leurs miroirs c’est à vous de voir !

      • Se regardaient-ils … quand on est riche en miroirs on ne compte plus les pluriels !

  20. « …comme l’a noté Tholde Rotermund, trésorier de la Fédération allemande des galeries et des marchands d’art, ne serait-ce pas pure hypocrisie de la part d’une femme qui persiste à « s’asseoir au premier rang » au festival de Bayreuth … »

    Ce raisonnement ne me convainc pas.

    Merkel n’est probablement pas gênée,à titre personnel, par la présence de deux tableaux,l’un représentant des vagues,l’autre des fleurs,peints par un nazi;nulle trace d’aintisémitisme,par exemple ,dans ces oeuvres.(Dans d’autres,oui, il y en a).

    Mais à partir du moment où le monde entier parle de Nolde,il est politiquement difficile de maintenir ces toiles dans le bureau de Merkel, femme politique;imaginons une visite du premier ministre israelien; forcément,les journalistes l’interrogeraient sur les tableaux.

    Merkel a bien raison d’éviter ce genre d’emmerdements .

    Elle aime Wagner et elle a droit à une bonne place à Bayreuth;et alors ?
    Est-ce qu’elle invite des personnalités juives ?

    D’ailleurs, Barenboim a dirigé du Wagner à Jérusalem,après avoir consulté l’auditoire;les protestataires ont protesté puis ont quitté la salle;la majorité voulait écouter Wagner et a applaudi.

    Je suis très étonné que ce Tholde Rotermund ne distingue pas entre ce qui relève du « Moi,je » et ce qui relève de l’ institutionnel..

  21. Hitler avait donné l’ordre d’incendier Paris en août 1944 mais n’a pas été obéi.

  22. « …elles condamnent Picasso, parce qu’il bousculait Dora Maar. Sans bien réaliser, tant elles sont crétines, qu’amener un génie à peindre la Femme qui pleure vaut bien quelques petites blessures d’amour-propre, et peut-être même quelques blessures tout court. »

    Si Soutine était en vie,il nous ferait un tableau génial de Brighelli,pendu à un croc de boucher,les yeux de travers,et tout sanguinolent.

    Et si Guernica n’avait pas été bombardé,nous n’aurions pas le tableau de Picasso;un chef-d’oeuvre vaut bien un petit massacre.

    • si je vous suis bien, il (celui que vous appeliez jadis « il Maestro, avec des trémolos dans le clavier) n’a pas à chouiner pour quelques trous dans la gorge, bicauze qu’amener un génie à peindre Brighelli,pendu à un croc de boucher vaut bien quelques petites blessures d’amour-propre ! ai-je bien compris ? 😉

  23. Quel spectacle terrible que l’incendie de Notre Dame, vu en différé, et qui m’atterre ! J’ai regardé en boucle la vidéo de l’AFP. Navrant, déchirant. La Renaissance la délaisse, la révolution ne l’aime pas. Depuis Viollet-le-Duc, un cœur battant – pas seulement de Paris ou de la chrétienté. Un édifice-idiome. Là-dessus, le rapprochement avec ce que les gens ont pu éprouver au moment des tours du WTC est évident. (ici, les californiens étaient plus éprouvés que les New-Yorkais m’a t-on dit) En cela seulement. Ensuite ça bifurque. Je ne parle pas de l’absence de comparaison due au nombre de victimes, en totale disproportion à NY (cru comprendre que pas de victimes en France…).
    En septembre 2001, l’objectivation « politique » sert de catharsis : une frappe de guerre atroce, mais dont l’intention, l’impact in fine pourront être conceptualisés. Ici il y a une sorte d’impossibilité à recevoir la tragédie, une tragédie de cette envergure : architecturale, mémorielle, spirituelle, littéraire, historique. .l’idée aussi d’un invincible détruit, en temps contemporain, à quelques jours de Pâques, à Paris ! Loin des territoires homologués de conflits ! Terreur millénariste sournoise, obscure, d’un retour à un chaos ancien qu’on pensait enterré. Inimaginable ! Valable seulement en temps de guerre, de barbarie. ! .ça brûle et ça tombe, ce n’est pas possible ! Angoisse et stupeur. Deuil national et mondial, dont il m’étonnerait qu’il ne concerne que les catholiques. Les récupérations vont abonder..D’un anachronisme énorme qui brise et jette à bas les repères temporels et culturels en même temps que la flèche.
    Le fracas est glaçant. Les tympans explosent, on n’y croit pas .

    • D’après les astrophysiciens du chaos surgit parfois la lumière … mais les cosmologistes sont parfois fantasmagoriques !

  24. D’après ce qu’on peut voir sur photos du Monde, IVème et VIème croisées d’ogives percées. Structure fragilisée (taches -eau?- sur les murs.)
    Maitre Autel:
    Il semble subsister la clôture de chœur à gauche. Celle de droite n’apparait pas sur les photos. Chute de pierres à la hauteur approximative des Fonds Baptismaux.
    Dans l’Axe, au fond du choeur, la Piéta de Coustou n’apparait pas. Enlevée ou ensevelie ?
    Impossible de se faire une idée de l’état des vitraux. J’en saurai plus avec Hee-sun demain.

  25. Je dois avoir mauvais esprit. Mais dans un contexte où depuis 2 ans nombre d’églises ont été vandalisées j’ai spontanément pensé à un incendie volontaire…

  26. Les hoquets amphigouriques de roquet, le cierge en permanence allumé, devant le Feu Purificateur témoignent de sa nature pompière.

    J’ai bien ri en entendant Trump, ému, conseiller à Toufriquet d’envoyer les canadairs pour éteindre le foyer qui menaçait la couronne d’épine et le manteau de saint Louis. Privé de télé, Touf saisira-t-il l’occasion d’apparaître contrit devant le Peuple souverain, ceint de la dite couronne et vêtu de la vermine royale ?

    Des témoins assurent avoir aperçu l’ombre furtive d’un bossu fuyant le quartier. Il n’en faudrait pas plus pour que des complotistes se saisissent de l’affaire pour construire un énième écran de fumée devant le réel.

    Et s’il s’agissait d’une fumée blanche ?

    • « Qui aurait dit qu’un jour je relaierai une page de l’Osservatore Pedago ? »

      L’eusses-tu cru,ô Sainte Pélagie ?

    • Petit problème épineux pour les autorités:

      Elles peuvent sanctionner des professeurs:même si l’organisation d’un bac blanc est à la discrétion des professeurs,le ministère saura trouver un biais .

      Mais le Ministère ne peut sanctionner des élèves favorables à l’annulation du bac blanc.

      « …annulation par les professeurs du lycée Lamour des épreuves du bac blanc prévues le 18 février. Ce matin là le Dasen se déplace en personne avec 4 inspecteurs pour distribuer les sujets de l’examen blanc. Mais seuls 15 élèves acceptent de plancher. Les autres vont en cours.  »

      Le Dasen s’est installé dans la salle des profs et a fait des pressions pour que les profs ne fassent pas cours mais corrigent le bac blanc. Or nous avons regardé les textes : rien ne nous oblige à organiser une épreuve de bac blanc et à la corriger. Du coup, le Dasen est reparti vers midi avec son équipe. Avant que la direction ne nous indique que les cours reprenaient cet après-midi normalement. » Le Dasen veut bien distribuer les sujets mais pas les corriger…

      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/02/20022019Article636862435519605622.aspx

      • Je déconseillerais personnellement à) des profs de jouer à ce petit jeu.
        Des rumeurs (croyez-moi sur ce coup) parlent de mutation dans l’intérêt du service — sur deux postes en collège l’année prochaine. Et ça, ils peuvent le faire en toute légalité.
        Et ils vont le faire. à commencer par les profs qui jouent à mettre systématiquement 20/20 à tous leurs élèves. Ce qui n’est âs un service à leur rendre : dans l’hypothèse où ils seraient pris, ils se feront descendre — et sans recours — l’année suivante. Que les lycéens ne le comprennent pas témoignent de leur intellect…

  27. Ça ne traîne pas : Pinaud offre 100 millions. A n’en pas douter, une telle offrande bousculera la côte de l’indulgence. Le petit peuple qui cotisera quelques malheureux billets de 10 ne bénéficiera même pas d’une microseconde de purgatoire.

    Misère.

    • je suis déçu, je m’attendais à une vanne jouant sur « Mme Pinault, déchirant.e » … comme quoi mine de rien ça semble vous perturber cette histoire du nain cent dix 😉

    • Ben ça fonctionnait comme ça au Moyen Age. Les riches pouvaient s’acheter des indulgences, et les pauvres allaient en enfer. Rien de nouveau.
      Même que c’est l’une des raisons de la Réforme. Depuis, les riches Protestants ont compris l’intérêt de l’argent, si je puis dire.

      • Macron est incroyable, il n’y a pas longtemps, il nous a dit que la France n’a pas de culture. Avec l’incendie de Notre Dame, il nous fait tout un cinéma sur notre patrimoine, pour finalement nous vendre le mécénat. Il nous fait croire que ce sont les riches qui vont financer le reconstruction de Notre Dame. En réalité, il n’en est rien. Les dons pour Notre Dame sont déductibles de 66% d’impôts. Donc au lieu de payer 100 millions à l’état, les riches vont donner 66 millions à ND et 34 millions à l’état. Finalement, c’est l’état qui va payer en fait le reconstruction de ND. Pour les riches, c’est tout benef pour l’image et c’est un investissement dans le tourisme. A quand un mécénat pour le service public, l’éducation, la recherche et les hôpitaux?

        • N’importe quoi sur la défiscalisation des dons, vous prenez la question à l’envers : 100 millions de dons, ça ne fait pas de manque à gagner de 100 millions pour l’état ! et ces 100 millions génèrent 34 millions de travaux qui n’ont pas à sortir des caisses de l’état. Et vu qu’on a dépassé le milliard de promesses de dons ça fera au minimum (les défiscalisations des dons de particuliers sont plafonnés, et les dons étrangers ne sont pas fiscalisés ) 340 millions qui financeront le chantier sans sortir des caisses de l’état ! Et on rappellera que c’est à l’état d’assumer le coût des travaux (remember 1789 ), comme l’état est son propre assureur …
          Alors, venir chouiner quand 340 millions tombent du ciel pour soulager la charge de l’état, que l’état doive encore payer le reste, c’est se f0utre du monde !

  28. 1- De toutes façon si c’est criminel les islamomo diront hourra c’est nous!
    Et si c’est pas criminel les islamomo diront hourra c’est un signe d’alala.

    2- entendu ce matin sur radio classique un idiot de religieux OSER dire : je demande POURQUOI à D.ieu? C’est à lui, aux siens, aux autres que cette loque devrait dire « Quoi »?

    3- j’en ai marre d’entendre chouiner tous ces paralytiques du coeur en fauteuil roulant..

    ===========

    4- question totalement hors propos, voire déplacée…

    Qui double le merveilleux Anthony Qeen dans Casimodo du film de 1956?
    Est -ce lui même ou Daniel Emilkfork?

  29. En une du Fogari, ce surcommentaire : «Des doutes sur comment la structure va résister»

    Imbroglio One donnera-t-il un peu de saint pierre pour reconstruire cette église ? Avec un bon storytelling, la multinationale papiste pourrait faire croire à un miracle de multiplication des pierres.

    • j’imagine que votre parpaing de saint pierre, il faut le cimenter exclusivement avec la terre sainte du même fabricant, arrosée avec de l’eau bénite, versée d’un récipient également béni : un broc, Glio …

  30. La une de l’express met en regard le don de Pinault au sujet de ND de Paris et le démenti de Vinci au sujet de ND des Landes :

    http://dl.free.fr/heHTbFjpC

    Sans être Nostradamus, on décrypte facilement le complot diabolique : Vinci est en cheville avec Pinault pour raser le bâtiment existant actuellement badé par d’innombrables pouilleux inactifs. Cela libérerait une grande place en plein Paris pour y construire un magnifique parking plein d’encorbellements et de pleins-cintres sur pleins d’étages.

  31. Incendie de monuments et travaux de restauration:

    Il y avait à Notre Dame un chantier de restauration;à propos de l’incendie de l’Hôtel Lambert sur l’Ile Saint Louis,on a pu lire ceci:

    « il faudrait … se poser la question de la sécurité des chantiers sur les monuments historiques. Il y a quelques semaines, l’Hôtel de Ville de la Rochelle était également victime des flammes alors qu’un chantier de restauration se terminait. Si l’on faisait le compte, on constaterait que plus de la moitié des incendies qui se sont déclarés dans des monuments historiques ces dernières années sont dus à des travaux de restauration. »
    Didier Rykner jeudi 25 juillet 2013

    https://www.latribunedelart.com/nombreuses-questions-autour-de-l-incendie-de-l-hotel-lambert

    • Ben oui, on a aussi l’exemple, déjà ancien et pas entièrement pansé encore aujourd’hui, de la cathédrale de Nantes, en 1972.

  32. Une lettre ouverte des « stylos rouges »;ils n’y vont pas de main morte.

    http://stylosrouges-officiel.fr/documents/lettre-ouverte-Stylos-Rouges-2.pdf?fbclid=IwAR2OcHGxFkjoKd9C2YOa8YNKKjTsq6i90GK1KI5F2AtbfqeiQUVmSzLNe-Y

    Selon une légende tenace (que les gouvernats aiment bien) « les syndicats »,rétrogrades (particulièrment dans l’enseignement) bloquent toute réforme.

    Dans un syndicat,il y a des adhérents (de base) et des dirigeants ;ce sont les dirigeants qui dirigent.

    Les chefs ont constamment aidé les gouvernants à faire passer des réformes qui lèsent les adhérents de base du syndicat;ceci est particulièrement vrai dans l’enseignement.

    Aschiéri restera dans l’Histoire comme le plus grand manipulateur-traître,mais il a eu beaucoup d’émules.

    • Gérard (Aschieri : je l’appelle apr son prénom, c’était un condisciple de khâgne) était un garçon très adroit, vous savez. Communiste convaincu, fils du peuple comme on n’en fait plus, et manipulateur, c’est vrai. Comment croyez-vous qu’un agrégé de Lettres classiques se soit imposé à un syndicat où les instits sont majoritaires ?

    • Petit joueur ! En 1666 (un chiffre significatif, comme on ne manqua pas de le dire) c’est tout Londres qui a brûlé.
      On n’accusa pas les islamistes, mais un boulanger français, qui fut pendu.
      Mais les esprits éclairés (à la flamme…) notèrent que c’était Dieu qui avait voulu punir la Nouvelle Sodome… Et effectivement, Charles II était quelque peu libertin.

  33. En août 1914 il y eut l’union sacrée pour sauver la France depuis les royalistes jusqu’aux plus féroces socialistes qui voulaient faire la guerre aux riches exclusivement.

    En avril 2019 l’union sacrée pour sauver Notre-Dame ne se fera pas autour de la personne d’Emmanuel Macron. Les Français de papiers d’ailleurs n’ont aucunement l’intention de concourir à ce sauvetage – un décret du Conseil d’Etat n’accorde ni un cœur, ni une âme française.

    • Qu’est-ce que c’était que la Résistance au Nazisme ? Des braves types qui n’étaient d’accord sur rien mais qui pour un moment laissaient leurs querelles de côté et mettaient leur identité au service d’une noble cause : la justice humaine en France contre l’injustice de la force brute.

    • On rappelle que sur la question de l’Etat et du religieux, Macron est sur une intersection du vide. Et bien qu’il y reste. Je la vois arrivée la réforme, même s’il elle est comme une incandescence souterraine et imperceptible enfouie dans la suie (ou le vieux bois) et qui prend feu soudainement comme se plaisent parfois à le faire les conduits de cheminée.
      Ne voyez-vous rien venir Pierre ?

  34. Cette « crétine » de Françoise Gilot a fini par plaquer le grand génie;quelle conne!

    Si elle était restée,on aurait eu un chef-d’oeuvre de plus:la femme brûlée (à la cigarette) peut-être, ou bien « la poule pondeuse » (pour la retenir et l’affaiblir,Picasso essayait constamment de l’engrosser).

    Finalement,elle a pris ses cliques et ses claques.

    Le grand homme a exercé des représailles. (Quel grand homme n’a pas ses petitesses ?)

    Il a tenté de faire interdire la publication de « Vie avec Picasso »;il a aussi menacé les galeries qui exposeraient des toiles de Frnçoise Gilot de ne plus jamais rien leur proposer.

  35. Notre-Dame est un poème lyrique en pierres ; c’est le manque de poètes qui est le plus cruel dans une patrie qui perd son âme.

    Les profanateurs, les blasphémateurs ne sont que l’ombre en creux de cette absence d’âmes lyriques.

    Une épopée cela se vit, cela se chante jusqu’à perdre le souffle !

  36. Lormier regarde toutes choses par le petit trou de la serrure – cette réduction ad infinitum de la perspective donne quelque chose de comique.

    • l y a grosso modo deux types de serrures:

      i) celles toutes simples,qui permettent de fermer la porte d’une chambre;on peut coller son oeil au trou de la serrure et voir ce qui se passe à l ‘intérieur (ou à l’extérieur)si la clef n’est pas dans la serrure;
      Les deux trous sont identiques;il n’y a pas de petit trou par oppositin à un grand trou.

      ii) les serrrures plus élaborées (porte d’entrée d’une maison,d’un appartement);le « trou » ou plutôt la fente est mince,ne laisse pas passer la lumière:collez-y votre oeil, vous ne verrez rien.

  37. Le principal reproche que l’on fait généralement aux cathédrales c’est de ne pas être assez baba-cool – je parle sous surveillance des experts en coolitude – comment reconstruire Notre-Dame en respectant le « ratio cool » nécessaire à la bonne intelligence de nos contemporains ?

    J’attends des idées ! La peindre avec des couleurs flashy ? Y mettre une plage nudiste comme prolongement de Paris-Plage ?

    • Manifestement, des ouvriers maghrébins radicalisés qui ont improvisé un méchoui de faim de chantier.

      • On ne sait RIEN pour l’instant.
        Pourtant les médias et le gouvernement (c’est pareil) ont déjà conclu à un accident.
        On sait juste que les véritables travaux de rénovation n’avaient pas encore commencé: il n’y avait que les échafaudages. J’aimerais juste savoir comment un échafaudage peut prendre feu…
        En outre, il est possible qu’un incendie d’une telle ampleur ait pour origine plusieurs départs de feu (expérience de pompier volontaire).
        Je ne m’explique toujours pas qu’on ait conclu à un accident avant enquête.

      • Pour St Denis (saccage de l’orgue), il s’agissait d’un pakistanais arrivé depuis peu et déjà multirécidiviste, donc condamné (à rien). Mais l’info n’a pas été vraiment relayée et on n’est pas informé sur ses motivations.

  38. Quand j’entre dans une église c’est pour y jouir du silence au milieu du vacarme de la ville – si je veux écouter un concert d’orgue je préfère une petit église comme Saint-Merri ou Saint-Séverin plutôt qu’un long vaisseau comme Saint-Eustache ou Notre-Dame où l’écho est trop long.

  39. Le Fogari titre : « Notre-Dame, les promesses de dons dépassent déjà 600 millions d’euros »

    dieu, pour l’instant, n’a rien donné. On dit qu’il regimbe rapport au fait qu’il se les lège sévère dans ces couloirs à vent inchauffables.

  40. Maîtres et meufs
    Lorsque une copine,une amante ou une épouse critique un écrit d’Il Maestro,il le jette à la poubelle.

    Françoise Gilot dit un jour à Pablo qu’elle n’aimait pas la sculpture de « femme enceinte » qu’il venait de terminer;alors Picasso coupa les pieds de la statue,mais il garda le reste.

  41. On ne nous dit pas tout:
    Viollet-le-Duc n’y allait pas de main morte dans ses chantiers, enlevant, ajoutant, en vue de retrouver un hypothétique bâtiment idéal, celui des origines.
    Un destructeur, pour ses détracteurs, considéré par certains comme un barbare.
    J’ajoute qu’il n’aimait pas les toits sans raison et qu’il avait la sale manie d’amputer les voûtes.
    PS:
    Il y en a deux.

          • A cause de Gabrielus (plus capricieux qu’une diva) je suis contraint de faire des acrobaties.

            En ai-je dit suffisamment pour vous convaincre que j’ai résolu ?

            N’ai-je pas donné trop d’indices qui pourraient mettre Gabrielus sur la voie et le priver du plaisir de chercher ?

            Que de scrupules,alors qu’il n’est pas certain que Gabrielus cherche vraiment !

          • Merci quand même, les deux étaient plutôt simples .
            Comme disait Victor : je vais en compter des fils.

  42. Pierre Driout a dit :
    Le principal reproche que l’on fait généralement aux cathédrales c’est de ne pas être assez baba-cool …comment reconstruire Notre-Dame en respectant le « ratio cool » nécessaire à la bonne intelligence de nos contemporains ?
    XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

    Encore une phrase singulière de Pierre Driout;on dit « vivre en bonne intelligence avec ».

    « nécessaire à la bonne intelligence de » est bancal « nécessaire à une bonne intelligence entre » serait sans doute acceptable.
    Pour l’Académie,vous repasserez.

    • Il faut savoir être elliptique jeune homme ! Lisez Saint-Simon cela vous fera du bien … au moral comme au physique !

  43. Est-ce que nommé chef du chantier de la restauration de Notre-Dame de Paris j’aurais pu éviter un incendie ravageur ? D’abord j’aurais recruté un ingénieur spécialisé dans la sécurité des sites sensibles – style usine chimique usine d’armement etc – qui sait répertorier les dangers effectifs ensuite j’aurais fait établir un protocole strict pour les intervenants et enfin j’aurais équipé chaque ouvrier, technicien, ingénieur d’un moniteur avec un logiciel – au format smartphone – pour savoir qui faisait quoi et où en temps réel.

    Au lieu de cela on emploie des outils dangereux en utilisant les vieilles méthodes du bâtiment …

    • Mais c’est que vous avez ZE profile for ze job ! vous savez imposer des techniciens totalement inadaptés au chantier, et faire exploser les coûts avec des gadgets de geek inutiles et qui retarderont l’avancement du travail ! quant au flicage en temps réel, ça achèvera de convaincre tous les bons socialistes du ministère !

      Vous avez raté votre vocation, mon bon M. Driout

      • Ah ! c’est donc vous qui avez craqué l’allumette fatale ? C’était pour vous venger de la politique socialiste de M. Macron qui vous prive d’exploiter à votre gré les indigènes locaux ? Dites-moi tout M. Pheldge …

  44. Le 16 avril 2019 à 17 h 36 min,
    Jean Paul Brighelli
    a dit :
    Je déconseillerais personnellement à) des profs de jouer à ce petit jeu.
    Des rumeurs (croyez-moi sur ce coup) parlent de mutation dans l’intérêt du service — sur deux postes en collège l’année prochaine. Et ça, ils peuvent le faire en toute légalité.
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    Commentaire de Lormier
    a) quel petit jeu ?
    S’il s’agit du bac blanc,jusqu’à preuve du contraire,les professeurs n’ont aucune obligation d’en organiser un. Et le Dasen qui vient,en personne,distribuer les sujets…c’est un peu grotesque-d’autant plus que quinze élèves seulement ont choisi de composer.
    b) Mais je suis entièrement d’accord avec vous,le Ministère trouvera toujours un moyen de sanctionner;on sent que votre fréquentation des cercles du pouvoir vous a beaucoup appris.
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    Et ils vont le faire. à commencer par les profs qui jouent à mettre systématiquement 20/20 à tous leurs élèves. Ce qui n’est âs un service à leur rendre : dans l’hypothèse où ils seraient pris, ils se feront descendre — et sans recours — l’année suivante. Que les lycéens ne le comprennent pas témoignent de leur intellect…
    xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

    Il n’existe qu’un moyen d’action efficace (pour le moment,et avant l’instauration de la loi martiale): la grève.
    Macron et son gouvernement ne tiennent que grâce au soutien des chefs syndicaux;vous avez connu Aschiéri et vous savez de quoi il était capable;ses émules sont peut-être moins adroits mais largement aussi malhonnêtes.

    • Je l’ai déjà exprimé auparavant, mais je suis perplexe devant la façon dont JPB défend la « réforme ».

      Je ne comprends qu’une chose: le seul droit que nous avons, c’est celui de garder le silence.

  45. Dorioute pose une question saisissante qui intéresse le clinicien : « Est-ce que nommé chef du chantier de la restauration de Notre-Dame de Paris j’aurais pu éviter un incendie ravageur ? »

    Pour BdA, nous avons demandé l’avis d’un chef de service des urgences psychiatriques sur cette étrange pathologie.

    Voilà donc deux événements enchâssés : « être nommé chef du chantier » et dans cette hypothèse « éviter l’incendie ravageur ».

    Une double improbabilité objective, bien sûr, mais que le sujet vit avec passion. Une situation externe exceptionnelle sert de thématique nouvelle au délire auto-référentiel sous-jacent qui ne demande qu’à s’aviver. La nature paranoïaque de ce délire semble établie mais ne nécessite pas une hospitalisation immédiate. En revanche, une surveillance étroite du comportement doit être impérativement mise en place pour éviter les risques auto et hétéro agressifs.

    • Heureusement j’ai trouvé beaucoup plus con que moi : le physicien qui cherche l’équation ultime – le machinchose qui explique le monde et tout ça – dans les jeux de mots !

      Nous sommes d’accord sur le fond : le monde est un jeu dont nous ne sortirons pas indemne.

  46. Dobo atterrée par les débats à la kh’ sur la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Quand Dobo était une jeune fille qui découvrait l’Art Gothique ( années 1970), Viollet-le-Duc était conspué par tous les intellos. Il fallait détruire tout son travail qui avait défiguré les monuments gothiques. Ce type était un monstre, un abruti, un destructeur de la beauté. Quand on contemplait une cathédrale, une citadelle, il fallait absolument pour être un esthète, repérer tout ce qui était son œuvre et cracher dessus, sous peine de passer pour une sous-merde inculte et au goût perverti.
    Et voilà qu’à présent il faut absolument reconstruire à l’identique toute son œuvre et que les mêmes intellos ou leur progéniture sèment un bordel innommable sur les braises encore fumantes de la cathédrale.
    Toujours les mêmes cons qui font chier avec leurs polémiques stériles;

    Autre versant: ceux qui sont persuadés que c’est Benalla qui a foutu le feu sur ordre de Macron pour détourner l’attention, comme à Nice et au Bataclan,et que cet argent serait mieux employé à construire des blocs de béton pour loger les SDF et les migrants.
    Autre versant opposé au précédent : évidence que c’est mohamed qui a mis le feu. ( la preuve : https://www.youtube.com/watch?v=XO6HlW-WYRo )

    • j’abomine l’esprit français, certains jours !
      C’est sûr qu’il faut à présent détruire 22 hectares de forêt de chênes …

      • Ces chênes qu’on va abattre à la vitesse de l’éclair seraient-ils mieux utilisés pour produire des foudres ? Ou les laisser pousser pour que les générations futures puissent en tapoter l’écorce ? Ou créer des taillis pour produire du bois de chauffe ?

        On s’attend à des discours enflammés et des rapports incendiaires sur toutes ces questions.

        Un ric alakh devrait être testé à cette occasion.

        PS : je me demande bien comment a été « calculée » cette valeur de 22 hectares…

      • Pff.. 22 hectares pour la réfection d’une charpente qui fera appel à un savoir faire que seul les compagnons du tour de France maîtrisent par un travail coordonné avec les architectes du patrimoine et qui donnerait ainsi l’occasion unique et en or à des apprentis charpentiers de pouvoir acquérir. Ce ne sont pas 22 hectare pour une tour à la défense. ça m’emmerde moins que l’abattement fiscal de 90% fait sur les dons à ND que réclame J.J. Agaillon (Directeur de la collection Pinault) suggère actuellement à Macron.

        • Abattage des chênes et abattement fiscal sont les mamelles d’une restauration réussie.

          • Wé. Et ce n’est pas au top five des pieds nickelés de la french connection figurant dans le classement Forbes, s’immortalisant sur la plaque commémorative de la reconstruction de ND (le must dans Who’s who) pour un don représentant 0,001 de la totalité de leur fortune que l’on va l’apprendre. Trop cool…

    • En fait, quand Viollet a construit ou reconstruit, c’était une aberration romantico-gothique.? Mais avec le temps, une construction XIXe devient en soi monument historique.
      C’est comme nous. À 20 ans nous aurions peut-être été bons pour la chirurgie esthétique. Mais aujourd’hui, le temps nous a faits beaux… Nous sommes des monuments historiques !

      • Je me souviens d’un bon mot de Jean-Claude Brialy…
        A un journaliste qui le qualifiait de monument historique, il avait répliqué que, malheureusement, on le visitait de moins en moins!

    • Diverses remarques : « cet argent serait mieux employé à construire des blocs de béton pour loger les SDF et les migrants », sauf que cet argent, il appartient à des donateurs privés, qui le dépensent comme ils le souhaitent, eux !
      A noter que les grandes fortunes françaises financent également des fondations et associations charitables, salauds de riches.
      L’argument « ah oui mais comme ils défiscalisent 60 %, ça fait 60 % de perte pour l’état » est d’une grand stupidité (inquiétez-vous pas c’est un énarque qui l’a sorti le premier ) car sans les dons privés de toutes façon, l’état doit payer l’ardoise. Sur un don privé de 100 millions il reste quand même 40 millions qui eux ne sortiront pas des caisses de l’état. Et Arnault a dit renoncer à cet avantage fiscal donc ses 200 millions à lui se traduiront par 200 millions de travaux. 200 p’tain de millions que le contribuable ne se verra pas réclamer sous la forme d’un « impôt Notre Dame » ou d’une « taxe de solidarité » !
      Et une grosse partie sinon la totalité de l’argent pour la reconstruction proviendra directement de capitalistes richissimes. L’État ferait nettement mieux de les laisser tranquilles plutôt que « faire payer les riches » qui, au final, savent bien où et quand mettre leur argent, y compris pour le « bien commun », et en tout cas nettement mieux que lui, l’État qui, dans tout ça, a encore une fois démontré toute la nullité de sa gestion : des armées de fonctionnaires au Ministère environ 3 % seulement des 10 milliards du budget, consacrés à l’ensemble des monuments !

  47. Allumer le feu (suite)

    Les premiers constats visuels de l’enquête en cours laissent penser qu’un phénomène d’auto-allumage de la paille a mis le feu aux poutres.

    L’omniprésence de cette paille dans les combles serait liée aux contraintes des crèches de Noël.

    • C’est la paille ou la poutre qu’on remarque la première dans l’œil de Dugong ?

    • Le trop glaudite du père Igor pense bien sûr au chef d’oeuvre de son idole « la paille et le grain » 😉

  48. Là où était la charpente, on pourrait réaliser un plateau-café-restaurant-terrasse avec vue sur tout Paris qui ravalerait celle de l’IMA au rang de balconnet.

    Bien sûr, en concession au privé?

    Pas besoin de poutres en chêne : menuiserie métallique et chaux/béton allégé.

  49. J’ai gourré…

    Là où était la charpente, on pourrait réaliser un plateau-café-restaurant-terrasse avec vue sur tout Paris qui ravalerait celle de l’IMA au rang de balconnet.

    Bien sûr, en concession au privé?

    Pas besoin de poutres en chêne : menuiserie métallique et chaux/béton allégé.

    • … avec une flèche revisitée par Franck Gehry portant un faisceau laser pour annoncer l’happy hour dans le ciel de Paris ?

  50. Comme dirait Staline entre Dugong et moi seule la mort tranchera le nœud gordien !

    Ceci dit une chose est sûre et certaine : il n’y avait aucun chef de chantier à Notre-Dame de Paris ! Sinon cet homme serait à l’heure qu’il est l’homme le plus célèbre de France !

    Ma modeste proposition consistant à me nommer chef de chantier de motu proprio ne faisait que constater cette carence.

    • Une chose est certaine : 1/3 des chantiers de restauration de monuments historiques se terminent par un incendie. Je dis et je répète que ce sont les méthodes des entreprises qui sont invalidées par ce fait brutal.
      Pourquoi ? Parce que rien n’a été pensé rationnellement en amont – tout se fait de manière désuète, on emploie des engins modernes en respectant un usage archaïque.

      • Les coupes drastiques dans les budgets alloués ont un impact sur le poste sécurité d’une part. Indiscutablement. Et quelles soient anciennes ou récentes, toutes les charpentes sont traitées par des produits hautement inflammables d’autres parts…

        • Si les inspecteurs des monuments historiques ne servent à rien – et surtout pas à empêcher que le patrimoine parte en fumée – remplaçons les par des contrats avec des ingénieurs des travaux publics qui sauront distinguer les vrais des faux dangers.

          Visiblement l’irresponsabilité permanente est la mère de toutes les corporations de fonctionnaires ! « Ce n’est pas mon problème » nous a répété l’autre zig bon-à-rien …

          • Les inspecteurs n’interviennent en rien sur la gestion d’un chantier, sur la logistique et l’appareillage de la main d’oeuvre.

          • On peut remplacer le terme inspecteur par le terme architecte des monuments historiques – je ne suis pas bégueule ! Je me fiche des titres pas des fonctions.

          • Inspecteurs, conservateurs, abf, acmh, décident des travaux – ce que vous voulez… Ce sont les maîtres d’ouvrage (public). Des appels d’offres sont mis en place pour les réaliser, leur autorité s’arrête à leurs attributions, à la vérification du respect des différentes étapes des travaux réalisés par le maître d’oeuvre (entreprise privée) qui gère lui-même l’estimation budgétaire qu’il a proposer pour pouvoir remporter le marché.

          • le fond du problème c’est que sur 10 milliards de budget de la culture, il y en a à peine 3 % qui servent à l’entretien des monuments. La priorité n’est clairement pas là !
            Rajoutez-y la lenteur d’une bureaucratie paralysée par les luttes de pouvoir et d’influence, l’interventionnisme à tous les échelons de tous les petits seigneurs et potentats locaux, et secouez bien le tout !
            Après, un ministère de la culture, y’a que dans les pays soviétiques qu’il y en a, avec l’art officiel …

          • « Pour l’entretient de tous les monuments qui lui appartiennent en propre – 200 immeubles, dont 86 cathédrales – l’Etat n’a prévu que 18,82 millions d’euros de crédits de paiement pour 2019. Soit moins de 100 000 euros par bâtiment. Pour les chantiers de restauration ce n’est pas plus brillant : 71.8 millions pour 14 000 édifice. »
            (…)
            « L’argent pourtant coule à flot pour d’autres projets. Ainsi, le ministre de la culture prévoit toujours d’engloutir 600 millions d’ici aux JO de 2024 pour transformer le Grand Palais de Paris en centre commercial et salles d’exposition, alors que la majeure partie de ce monument a été récemment restaurée. »
            Hervé Liffran, Le canard enchaîné.

  51. Moi j’ai un problème majeur : la France est « gouvernée » par des gens qui sont des irresponsables professionnels.

  52. Mais pour commencer à exister, à être soi, il faut bien que l’on croie en vous. Manifestement, vous avez confiance en vous-même, mais ce n’est pas le cas de beaucoup d’enfants et d’adolescents, qui du coup, encouragés par l’époque, se complaisent dans le narcissisme infantile. Manière de trouver du goût à la vie.

  53. Pour le moment je peux ainsi résumer ma pensée : le corps des monuments historiques architectes et inspecteurs y compris est dans le déshonneur le plus total. Pas un d’entre eux pour exprimer sa responsabilité dans le désastre de Notre-Dame !

    • Ces gens-là se mettent à crier dans les journaux : il nous faut de l’argent ! Cela ne sert absolument à rien … on ne doit confier de l’argent qu’à des gens qui sont majeurs et responsables et qui assument la confiance qu’on leur fait en prenant par avance leurs responsabilités sur les travaux en cours – bis repetita.

    • dans le même style, y’a aussi le corps enseignant, et le désastre que j’ai pu constater récemment, et dont je ne soupçonnais pas l’ampleur : des bacheliers, titulaires du diplôme, ne connaissant pas les tables de multiplication, bicauze calculette, incapable de manipuler des fractions ou des pourcentages, et maîtrisant avec peine les 4 opérations. Et je vous fais grâce de l’orthographe …
      Alors oui, le déshonneur le plus total !

  54. Pendant que dorioute vomit sa haine des fonctionnaires, une analyse multicausale de l’incendie montre la haute probabilité d’une activité criminelle d’une bande de rongeurs.

    Une fois les câbles bien rousigués, les rats ont quitté la nef vers les égouts en profitant du spectacle son et lumière.

      • Vous avez beau clamer que dugong ne comprend rien,je constate que vous n’êtes pas le moins prompt à prolonger ses saillies.

        « L’homme aux rats »,c’est vraiment bien trouvé.

        Dugong vous inspire par ses sarcasmes;point n’est besoin de vous fouetter.

  55. A-t-on jamais entendu dire que Viollet-le-Duc faisait brûler les monuments qu’il restaurait ? Il achève avec Anatole de Baudot la cathédrale de Clermont-Ferrand dans le respect des traditions séculaires des métiers de la pierre – il faut dix-huit ans de 1866 et 1884 pour accomplir la totalité du chantier.

    • « Monsieur Macron » est pressé d’en finir une fois pour toutes avec la France et avec Notre-Dame – cinq ans et le tour est joué. Ah ! comment cela veut dire un second mandat pour le petit monsieur ? Soit deux de trop …

  56. L’œuvre de Viollet-le-Duc à Notre-Dame était quasiment parfaite – il n’y a pas lieu d’y revenir et surtout pas pour la magnifique flèche qui s’intégrait parfaitement à l’esprit de l’ensemble.

    • il n’y a pas lieu d’y revenir.
      Donc, n’en parlons plus.

      Je le ferai savoir en haut lieu afin que ce débat soit clos par un argument aussi définitif que profond.

      • Quand je pense à tous ces cons d’ABF, ACMH, historiens de l’art etc. qui se sont posés tant de questions alors qu’il eut suffit de vous consulter !

        Combien de salive et d’intelligence auraient été épargnées ?

        • Probablement qu’il ne vous ait jamais apparu qu’un homme de goût vaut mieux que cent tâcherons !

          Vous savez Balzac avait fait un article très élogieux sur « La Chartreuse de Parme » tout en regrettant le style – et Stendhal qui avait écrit d’une traite ce sublime roman avait entrepris d’en corriger les phrases … ce qui était absurde il s’en est vite rendu compte.

          • Hélas, non, peu m’apparait, pauvre d’esprit que je suis : un moucheron voletant aux pieds d’un géant.
            Et parfois, j’accède au statut de mouche verte sur le point de rejoindre le piédestal qu’elle mérite.

    • En fait de s’intégrer, elle était multi-usages : elle a été copiée exactement au Mont Saint-Michel par un élève de Viollet, dans un cadre bien différent de NDdP — et ça marche tout aussi bien. C’était du médiéval-type.

  57. Pour répondre à Flo : je ne sais pas en détails comment les choses se font aujourd’hui ! Mais j’ai deux aïeux architectes au 19e siècle. Adolphe Regnault (1805-1875) d’abord conducteur des ponts et chaussées et architecte de l’arrondissement de Nontron puis architecte de la ville de Limoges – sur recommandation du maréchal Bugeaud dont il avait construit le château de La Durantie en Périgord – et son fils Albert Regnault (1840-1881) élève de l’école Centrale et des Beaux-Arts de Paris, architecte de la Lozère en poste à Mende et architecte diocésain de l’évêché.

    Ils ont beaucoup construit – pas par délégation – par eux-mêmes ! Ils avaient les compétences techniques et l’inspiration esthétique.

    Ne peut-on en faire autant aujourd’hui ? Il faut un maître d’œuvre unique par chantier – c’est le principe d’économie de pensée.

    • Quel gâchis que nul n’ait été assez perspicace pour vous recruter afin d’être ce maître d’œuvre unique.
      Une sorte d’architecte de l’univers.

      Nous qui vous connaissons un peu, mesurons à la lueur de nos très maigres moyens ce que l’humanité a perdu.
      C’est d’ailleurs assez étrange (?) qu’avec une ascendance aussi prestigieuse et féconde vous n’ayez rien produit.

    • Il y a cette superbe école de Strasbourg qu’évoquait votre dévoué Zorglub dans un post passé qui propose un formation d’archi / ingénieur… Que mon ex m’a vanté également, étant lui même ingénieur (ESTP) et architecte… (entre autre), je ne sais sait pas s’ils envisagent pas une formation  » pose de parpaing, gobetis et tous les secret du map » chez Bricomanouche…

      Pierre, sérieusement !

      • Les taons peuvent bien essayer de me piquer moi majestueux éléphant couvert de boue des pieds jusqu’à la tête je poursuis mon chemin avec l’entêtement d’un animal sacré !

        • (…)
          Sous le fardeau de ta paresse
          Ta tête d´enfant
          Se balance avec la mollesse
          D´un jeune éléphant

        • Prout !

          (passs passsssé loin du sssuccèsss, dommage on avait ussssé tout le sssstock)

      • les archis ENSAIS ou ESTP c’est autre chose que les DPLG … j’ai pu le constater tout au long de ma vie professionnelle. Pour la partie technique, je précise. Pour l’esthétique, parfois il vaut mieux un simple dessinateur qui sait faire des esquisses …

        • Votre condisciple de Pasteur, Guilhem de Lattre a fait l’école spéciale des travaux publics sise Boulevard Saint-Germain – le bâtiment de briques rouges. Elle a été fondée par un conducteur des P&C Léon Eyrolles.

          • Ah, j’ignorais … pour Guilhem, parce que Eyrolles, dans le BTP, qui n’a pas eu un bouquin publié par sa maison ?
            Puis-je vous demander, si vous connaissez d’autres personnes de cet âge, également condisciples de Pasteur ?

        • « Pour l’esthétique, parfois il vaut mieux un simple dessinateur qui sait faire des esquisses  »

          Alors mon « exemple » serait une exception ? Puisqu’il excelle dans ce domaine. C’est une redoutable dessinateur et doté d’un sens très pointu de l’esthétisme.

          Vous savez, il y a pas mal d’ENSAIS admis à Chaillot… dont l’une des épreuves est le dessin à main levée. Sans prévenir, pif paf – Dessine-moi la façade, tu as 40 minutes et un crayon HB sans gomme.

          • Vous savez il y avait une épreuve de dessin à l’entrée de Polytechnique tout le long du 19e siècle – je ne sais pas exactement quand on a décidé que c’était maintenant devenu inutile.

            Le dessin à Chaptal ou aux Arts&Métiers c’était obligatoire. Je suppose que l’informatique a détrôné – déclassé – l’épreuve de dessin dans les années soixante …

          • « de mon temps », jadis, en prépa, il y avait du dessin industriel, mais c’était avant la DAO. Et une épreuve aux concours … à part les ENS
            Savoir dessiner, avec un crayon, un Rotring, ou un ordinateur reste essentiel pour un ingénieur.

  58. Ce qu’on peut faire en cinq ans ? Raser Notre-Dame jusqu’aux fondations et reconstruite une cathédrale tout en béton qui ressemblera comme une sœur jumelle à n’importe quelle aérogare d’un grand aéroport. Genre cathédrale de Yamoussoukro si vous voyez ce que je veux dire … ça c’est tout à fait dans les cordes d’un grand groupe de BTP !

    • Revenir sur Viollet-le-Duc comme mille critiques l’ont fait depuis cent-cinquante ans ? Ce serait recommencer la toile de Pénélope … ce que Viollet-le-Duc a fait est bien fait pour l’éternité pour reprendre les mots de Boileau sur Malherbe – même si c’est sa patte qu’on sent encore.

  59. Le monde ne tourne pas rond.

    Que ne subventionne-t’on pas Driout pour ce qui aurait pu être son œuvre s’il s’était lâché ?
    Retenez-le sinon il risque de devenir un bienfaiteur bénévole de l’humanité !

    On n’est jamais à l’abri d’un succès même s’il est souvent involontaire.

    • Un informateur bien informé me fait parvenir une information :
      En matière de subvention du quotidien par les citoyens anonymes et néanmoins admirateurs, Driout etc.
      Il semblerait que le monde ne soit pas si mal fait qu’on pourrait le craindre.

    • « Dieu a tout fait de rien mais le rien perce » Paul Valéry – et pourtant que d’éloges pour ce sublime architecte …

      La délicatesse de l’architecture gothique c’est que le vide y prédomine. Si je pouvais atteindre cet art arachnéen dans mes phrases …

    • pourquoi diantre toujours ce recours à l’état ? subventionner ? là, vous avez des donateurs privés et des mécènes, et tout ce que ça vous inspire c’est le joug étatique ? franchement, c’est grave et dramatique , parce qu’en pensant aux milliers de gamins que vous avez formés à penser de la sorte : point de salut hors l’état !

      Un dirigeant socialiste italien du XX ème siècle, un certain Mussolin, Benoît de son prénom en avait fait une doctrine « tout dans l’état, rien en dehors de l’état, rien contre l’état ! »

  60. L’art roman est plein – plein comme la pierre. Il est massivement rattaché aux valeurs terriennes. L’art gothique respire vers le ciel – cette dentelle aspire au vide par l’intérieur comme une esthétique zen de la vie occidentale !

  61. Didier Goux nous informe que l’incendie de Notre-Dame le laisse froid ; voilà quelqu’un qui a la franchise de ne pas faire de la politique à donf en clamant sa fausse émotion …

    Plus les chrétiens sont fervents et plus le lieu de leur recueillement les laisse froid – ce sont les prières et les messes qui les attirent pas le decorum qui pourrait ressembler à une catacombe … c’est d’ailleurs là que tout cela a commencé.

    Marcel Jouhandeau disait qu’en voyage les paysages le laissaient indifférents – la seule chose qui l’attirait c’était la majesté de l’homme – le paysage humain seul comptait à ses yeux. Dans son œuvre qui doit compter cent ou cent cinquante ouvrages pas une seule description d’un monument célèbre ou d’un site mémorable ! C’est le drame humain qui compte pour lui …

    Le sens plastique tout le monde ne le possède pas et quand on le possède il est souvent exclusif ; les matheux chantent la beauté des maths qu’ils sont seuls au monde à voir ; les musiciens la beauté des mélodies que parfois ils sont seuls à entendre ; et ainsi de suite …

    Moi je vois la beauté et la laideur des civilisations … tout le monde ici ne partage pas mon sens esthétique.

    http://didiergouxbis.blogspot.com/2019/04/et-consumimur-igni.html

      • Je crois que la beauté d’une œuvre tient au sens esthétique de l’homme qui la crée – le Requiem de Fauré est un prétexte pour le musicien à chanter une berceuse de la mort – on est plus proche de la volupté que du châtiment chrétien. Le Requiem de Fauré n’est l’œuvre ni tout à fait d’un incroyant, ni tout à fait d’un croyant – c’est cette hésitation, ce balancement entre le doute et la crédulité qui en fait le prix.
        On pourrait exprimer la même chose pour Mozart à la fois franc-maçon et auteur d’un Requiem non moins fameux. La double postulation sensuelle et spirituelle des grands artistes ne tient en rien à la médiocre assurance du commun des mortels.

        Malheureusement la nature a voulu que l’humanité soit inégale à elle-même …

        • Ian Brossat fait partout placarder des affiches « L’humain d’abord » comme si l’humain se définissait en deux mots ! Pour les autocrates peut être …

    • Certains prient même dans les pissotières d’où dieu n’est jamais vraiment parti.

      • ahhh, c’est donc à ça que ça sert, les uri-trottoirs à Notre Drame de Paris, la maire Hidalgo …
        Comme votre vie spirituelle est intense et dense, je suppose que vous allez vous vous y (faire) recueillir, et y donner votre eau-bol, même si à domicile, vous devez préférer faire vos dévotions, à genoux devant Ste Porcelaine 😉

  62. Rien n’est plus faux que de dire « Je suis un humain et rien de ce qui est humain m’est étranger » ! Mais si mon pauvre ami tout au contraire … vous ne voyez le monde qu’à travers le petit bout de lorgnette de votre minuscule intelligence et de votre infirme sensibilité !

    J’aurais quand même beaucoup de mal à prétendre que je partage la même humanité que Zorglub et Dugong ! Ce serait de ma part être sacrément hypocrite … nous partageons la même langue mais notre usage de ce langage diverge radicalement !

    • C’est très juste.
      N’ayant jamais rien fait vous ne vous êtes jamais trompé.

      Nous ne pouvons pas en dire autant.

    • Il est notoire que la langue driouteuse abuse de l’exclamation qui est à la langue ce que la pression insistante et répétitive du bras des autres est à la captation de l’attention.

      Le signe d’un intellect circulaire qui s’est mis lui-même durablement en congé.

  63. Le 17 avril 2019 à 19 h 57 min,Pierre Driout a dit : »le Requiem de Fauré est un prétexte pour le musicien à chanter une berceuse de la mort – on est plus proche de la volupté que du châtiment chrétien. Le Requiem de Fauré n’est l’œuvre ni tout à fait d’un incroyant, ni tout à fait d’un croyant – c’est cette hésitation, ce balancement entre le doute et la crédulité qui en fait le prix… »

    Votre propos témoigne d’une grande culture musicale.

    C’est pourquoi je vous pose une question qui m’est venue à l’esprit mais à laquelle je suis bien incapable de répondre.

    Existe-t-il des musiques (non vocales,évidemment) « anti-sémites » ?

    J’imagine que ce pourrait être des parodies grotesques de mélodies juives.( Mais alors, serait-ce encore de la musique « sérieuse » ?)

    En peinture,l’affaire est entendue :la Crucifixion de Nolde (1912) est la manifestation picturale de l’anti-sémitisme du peintre.

    En 1912 tout le monde ne voyait pas les Juifs comme ça.

  64. Le 17 avril 2019 à 13 h 08 min, Salomé a dit :
    Mais pour commencer à exister, à être soi, il faut bien que l’on croie en vous. Manifestement, vous avez confiance en vous-même, mais ce n’est pas le cas de beaucoup d’enfants et d’adolescents, qui du coup, encouragés par l’époque, se complaisent dans le narcissisme infantile. Manière de trouver du goût à la vie.
    XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
    Le Maître grossit le trait quand il écrit:
    « Reconnaissez-nous ! » crient-ils [ses étudiants]. Au nom de quoi ?
    « Nous existons. Nous sommes des sujets tout comme vous. »
    Ah oui ? Première nouvelle.
    En fait, il n’a jamais tenu ce type de discours à aucun des ses élèves.
    Ayant dans sa classe un groupe d’individus qui ne voulaient entendre parler que de rap,Il Maestro emrunte un parka à l’un d’eux et improvise un rap avec des mots de Victor Hugo;cette année-là,nos rappeurs ont appris des milleirs de vers du poète.
    Quelques secondes de rap,par jean Paul Brighelli (à partir de 18mn 44)
    https://www.youtube.com/watch?v=sOhK7SUySrQ&t=1080s
    Cette improvisation,le travail qui a suivi, témoignent bien d’un intérêt pour ce groupe de rappeurs aux crânes vides, n’est-ce pas ?
    Leur existence a été reconnue, n’est-ce pas ?

    PS (une marotte:le sens de la phrase négative selon la place de la négation)
    Votre phrase:
    « vous avez confiance en vous-même, mais ce n’est pas le cas de beaucoup d’enfants et d’adolescents… »
    me semble ambiguë.

    On peut comprendre:

    i ) Rares sont les enfants qui ont confiance en eux-mêmes. (Pas beaucoup)

    ii) Nombreux sont les enfants qui n’ont pas confiance en eux-mêmes. (Beaucoup ne pas)

    Je suppose que vous avez voulu dire ii)

  65. Le 17 avril 2019 à 11 h 57 min,Gus a dit :
    Je l’ai déjà exprimé auparavant, mais je suis perplexe devant la façon dont JPB défend la « réforme ».
    xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
    Il est une peu excessif de dire qu’il « défend » la réforme;je dirais plutôt qu’il ne l’attaque pas franchement.

    Il nous a fait savoir qu’il avait des services à demander à Blanquer;il ne peut donc pas démolir sa réforme.

    Cela dit,les opinions des uns et des autres ne comptent guère.

    Dans la situation actuelle,un appel à la grève,lancé par les chefs des principaux syndicats (je ne parle pas que de l’enseignement) pourrait modifier la donne.

    Une grève massive et suivie ferait tomber le gouvernement et obligerait Macron à changer de politique ou bien à partir.

    Vous aurez remarqué que les chefs syndicaux se gardent bien d’appeler à la grève;ils font mine de s’opposer mais,en réalité, ils se préparent à signer sur l’essentiel.

    • Tout à fait. Je me suis assez violemment écharpé avec une collègue récemment, à propos de l’utilité des syndicats. La majorité d’entre eux sont financés par l’Etat. Comment pourraient-ils s’opposer aux réformes?

      Malheureusement, la grève générale, je n’y crois guère.

      Je ne sais pas s’il y a des collègues de philo qui se promènent sur le blog. Il est au courant, il maestro, des notions supprimées dans cette matière? Sur le plan idéologique, c’est assez révélateur.

      • Une philosophe est aux commandes de je ne sais plus quel machin de Blanquer qui écrit les programmes..

        En réalité la philosophie disparaît;elle est accouplée aux « humanités ».
        Vous voulez détruire l’hôpital ? Faites venir un médecin hospitalier.
        Vous voulez détruire l’école;nommez ministre un universitaire ex-recteur etc.
        Vous voulez détruire l’enseignement des mathématiques ?
        Appelez Villani.

        PS Il Maestro ne sait pas ce qu’est la philosophie;inutile de lui demander son avis.
        Comme l’a rappelé avec une pointe de cruauté un commentateur dont j’ai oublié le pseudo (un fnatique des Belles Lettres) Brighelli est un littérateur,pas un philosophe.

      • Il Maestro voit les jeunes de 18 ans dans un tel état d’abrutissement qu’il doute que la philo, quelles qu’en soient les modalités, puisse entrer dans leurs cervelles de consommateurs béats.
        Vous n’avez pas voulu changer l’école il y a dix ans, ou quinze ans, quand Polony, moi et quelques autres le demandions. « l’Avis des syndicats », gueulait-on. Aujourd’hui, c’est trop tard.
        Le Maestro va partir absolument désespéré. Alors ce qui se passe en ce moment, ce sont des combats d’arrière-garde que les pédagos observent de loin en se marrant.
        on supprimerait complètement la philo que ça ne changerait rien. La génération z est composée de demeurés.

    • Pour mémoire, le SNALC a déposé un avis de grève qui court jusqu’à la fin de l’année. Quiconque désire peut se mettre en grève à n’importe quel moment, surtout lors des examens, histoire de. (Et quand on voit les pressions exercées dès qu’il est question des examens blancs, là, on peut tenir de quoi faire plier, surtout si les parents s’en mêle pour nous appuyer face à l’Administration et ses épigones ès localités.)
      C’est expliqué ici: https://www.snalc.fr/national/article/4407/ et là: https://www.snalc.fr/national/article/4444/

        • J’ai souvenir d’avoir applaudi la fin des IUFM, pour quel résultat? De jeunes collègues furent encore plus pressurés (et de façon encore bien plus vicieusement informelle qu’avant). On a mis en place les ESPÉ, tout aussi toxiques que les IUFM (les équipes n’ayant changé qu’à la marge), qui ont EN PLUS pu agir selon les habitudes prises par le vide laissé antérieurement. L’INSP est une tarte à la crème, une fumisterie. Les mêmes resteront, car ils n’ont aucune raison d’être mis ailleurs.
          De toute façon, c’est annexe pour l’instant.
          En l’état, la réforme lycée2019, calquée sur celle de collège2016 dans toutes ses incuries, comme la fameuse loi pour l’école de la confiance (et son retors article 1), la casse de notre statut, l’imposition d’une 2ème heure supplémentaire non refusable… Il y a largement de quoi mettre le bastringue. Pour que le SNALC, qu’on ne peut décemment taxer de syndicat faisant l’apologie de ce qui a précédé la venue de M. Blanquer au ministère, en soit réduit à une telle annonce, c’est que la situation est gravissime pour tous les collègues du secondaire avec des conséquences funestes dont les lycéens seront les premières victimes.

        • Les mots inertie et résilience vous causent-ils ? macron parle de supprimer l’ENA, mais 1/ il faudra bien continuer à former les cadres sup de l’administration, alors, on démantèlera bien l’ENA, mais des pans entiers resteront, et on fera de timides ouvertures 2/ les 4000 énarques aux postes clefs de toutes les administrations, et des sociétés nationales, sans oublier ceux du privé, sont encore là pour longtemps et continueront de scléroser la vie politique et économique du pays.

          Transposez dans votre boutique, et vous comprendrez que sous la forme actuelle, l’EdNat n’évoluera jamais dans « le bon sens » que par des avancées millimétriques, quand vous les souhaiteriez kilométriques !

          • et c’est la raison pour laquelle, on doit soutenir/ se réjouir/ se contenter de tout ce qui fait avancer le bousin dans la bonne direction, parce que le Grand Soir, ça n’arrivera jamais !
            faute de mieux …

    • Bon sang, vous avez bougé, les uns et les autres, il y a dix ans, quand on pouvait encore faire quelque chose ?
      Non. Vous avez élu Hollande — donc Vallaud-Belkacem.
      Et là, vous avez élu Macron. Ce n’est pas moi qui suis ministre.
      Le reste…

  66. Breaking news:
    Une heure avant l’incendie, un ouvrier charpentier réalisait un faîtage de pente généreux , désintéressé et assez osé.
    Voilà où peut mener la philanthropie de l’ouvrier charpentier.

    Oui,…3

    • Pour la première,j’ai trouvé (pour les deux dernières,j’ai triché).
      1) attention, Driout ,ce type d’accident vous pend au nez

      PS Des contrepéteries sans « u »,donc sans cul ni pute;la difficulté croît.

      • Oh non, elles sont moins difficiles que celles du quatrain de la chronique précédente 🙂 . Toujours penser à des choses grivoises .
        La philanthropie, c est aussi tordu ( si je puis m exprimer ainsi ) que  » L aspirant habite Javel  » …

        • Oui je me souviens qu’il y a eu un quatrain;il faudra que j’y retourne.

          Ce qui me paraît difficile ne l’est pas pour vous;question de niveau.

          Pour la philanthropie,je me suis découragé et j’ai triché… en soumettant le texte à Google qui m’a donné la réponse.

          Comme,en plus,nous avons maintenant Gabrielus qui fait sa coquette …je n’ai plus la ressource d’attendre vos solutions.

  67. Wagner a écrit beaucoup de choses antisémites notamment sur le Prophète de Meyerbeer – mais il s’est inspiré dudit prophète pour sa propre musique – donc son antisémitisme s’arrête à ses écrits et ne va pas jusqu’à sa musique …

    Pas de vil juif dans les opéras de Wagner ! Un méchant Beckmesser dans les Maîtres mais tout à fait chrétien par ailleurs.

    • Bien difficile d’imaginer ce que pourrait être une musique (instrumentale) anti-sémite…

      Alors que de la peinture anti-sémite,il y en a à foison.

  68. C’est le Temps qui est le maître du jeu ! Vous échouez et vous échouerez parce que vous ne savez pas prendre votre temps …

  69. Ah ! Je rigole ! Hier Zorglub et Dugong les deux Philippulus du blog disaient en choeur qu’il était ridicule de me nommer chef de chantier aujourd’hui c’est pourtant le général Georgelin qui est chargé de superviser l’avancement des travaux … je ne sache pas qu’il soit plus compétent que moi en matière de monument historique !

    • Ceci dit que ce soit moi ou Georgelin le chef de travaux il nous serait difficile de faire pire qu’un milliard d’euros de dégâts !

      • Dans le monde étriqué de dorioute, c’est le moindre mal qui constitue le critère de sélection par excellence, si je puis dire.

        Faut dire qu’il faut beaucoup d’aplomb et une absence quasi totale du sens du ridicule pour déclarer aux recruteurs : « je m’engage sur l’honneur à faire moins d’un milliard de dégâts dans le cadre de mon activité de chef de travaux »

        L’honneur ! L’honneur !

        • Un milliard de petits Dugong trottent dans mon cerveau me répétant à toute heure du jour et de la nuit : Je veux ! Je veux exister !
          Hélas ! Ma vaste intelligence refuse à ces vibrions toute réalité autre que pata-physique !

  70. Des Jean de Leyde et des Jan Matthijs, c’est à dire des ignorants qui se croient investis d’une mission divine notre temps en foisonne !

    Voici la missive dans le style du temps signé « par un curé de campagne ». Ce qui a surtout l’air d’une vaste blague … on a parfois honte de l’espèce humaine et d’être frère et sœur d’un tel messager de dieu !

    « Frères et soeurs,
    Hier, Notre-Dame de Paris a brûlé. En son temps, le Christ nous a donné l’exemple en chassant les marchands du temple. Tous les vrais chrétiens doivent, aujourd’hui, chasser les marchands de temples du temple de leur cœur. Sans quoi ils succomberont aux manoeuvres obscènes des spéculateurs en tout genre, politiciens, fraudeurs du fisc, grenouilles de bénitier, incultes en quête de racines, ou groupes pollueurs, hâtifs de tirer la couverture à eux. Qu’on rappelle aux mains qui ne deviennent généreuses qu’à la mesure de la gloire qu’elles en tirent, ces mots de vérité : « Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent » (Mt 6:24).
    Quel contraste entre ce sombre manège, et le spectacle solennel que les rues de Paris offraient hier soir : l’antique passion du feu nous réunissait, et le silence du recueillement planait sur la ville, un silence de feu qui me rappelait celui des extases pascaliennes, un silence que nul faste, nulle cagnotte, nul don défiscalisé n’achètera jamais. Nous avons vécu la grandeur d’un moment de temps pur et chacun, pour peu qu’il participât à cette grande communion, jusqu’au plus indécent preneur de selfie, ne pouvait tout à fait en sortir indemne.
    Cependant, frères et sœurs, je vous le dis : il est moins urgent de reconstruire la cathédrale de pierre que de sauver la cathédrale du cœur. Je m’étonne de constater que ceux qui chassent leurs prochains comme des vauriens en leur répétant à l’envi qu’ils n’ont pas un centime à leur consacrer, laissent ainsi ruisseler des flots d’or quand il en va de l’image d’une capitale que peuple l’égoïsme, la cupidité, les logements vides, la chasse aux pauvres et à l’étranger, les divertissements frivoles. Je m’étonne aussi de cet activisme effréné qui les a saisis, passée la nouvelle, là où le Roi David aurait couvert des semaines durant sa face de cendres, là où l’Empereur de Chine se serait astreint à trois jours de bains d’eau lustrale. Ceux qui nous gouvernent ne se sont-ils pas demandé quelle main les avait frappés ? Sont-ils à ce point orgueilleux que même la catastrophe la plus inattendue ne puisse prendre à leurs yeux la figure d’un présage ?
    La vérité, frères et sœurs, est que le Royaume des cieux est plus proche, aujourd’hui, des habitants délogés de Notre-Dame-des-Landes que des touristes encombrant le parvis de Notre-Dame-de Paris par la grâce d’Airbnb. Victor Hugo disait de la cathédrale qu’elle était un art magnifique produit par des vandales : les merveilles du monde ont toutes d’abord été cabanes. Le Christ n’est-il pas né dans une étable ?
    Notre monde souffre d’un mal et d’un orgueil inextirpable, celui du refus de rien laisser mourir, de rien laisser changer. L’histoire a pour nous le rythme de la rénovation. Mais les replâtrages successifs n’ont pour seul sens que de figer le véritable mouvement, d’empêcher tout renouvellement et toute conversion. Victor Hugo ajoutait que l’art oublié des cathédrales, l’académisme l’avait tué. Or, le péril qui nous guette aujourd’hui n’est plus celui des pédants férus de latin ou de grec. Il est plus grave et plus pressant. Il a à son service une armée de preneurs de sons et de cameramen, déchaîne des tempêtes de flashs et les sirènes des convois spéciaux, réunit les puissants, les riches et les maîtres du spectacle dans une lugubre conspiration. Je veux parler de la pulsion tétanique à conserver qui saisit les âmes, sidérées par l’évidence éblouissante de la catastrophe. En somme, il ne faut surtout pas que quoi que ce soit puisse se produire, le triomphe du sinistre Viollet-le-Duc, maître de l’architecture en toc, se doit d’être éternel !
    Frères et soeurs, ce qu’incarne vraiment pour nous la cathédrale de Paris, qui hier enfin nous a été rendue, c’est la possibilité de penser et d’habiter ce monde, une possibilité dont ceux qui nous gouvernent sont du tout au tout dépourvus. Hier, la cathédrale a pour nous cessé d’être cette vague masse architecturale qui se découpe parfois au coin des rues, cette énième vieillerie muséifiée inscrite au « patrimoine de l’humanité », qu’on ne visite qu’à travers son téléphone. Si les coeurs de tous les Parisiens se sont étranglés au spectacle de l’incendie, ce n’est pas de contempler impuissants la disparition d’un fleuron du tourisme français, mais de n’avoir jamais habité ni vécu avec la cathédrale qu’ils frôlaient tous les jours. Chaque coeur murmurait : « Eh quoi ! voilà qu’on nous enlève cette bâtisse majestueuse, cette maison abandonnée de Dieu, ce legs des âges livré à la plus basse exploitation par des pillards endimanchés, avant même qu’elle ait pu nous appartenir, avant même que nous n’y ayions prêté la moindre attention, alors même que nous n’avions pas pu en faire usage ! ». Ce dont on nous avait privé, en proie aux flammes, redevenait commun, l’objet d’une commune déploration et d’une commune colère.Tandis que j’arpentais les ruelles du quartier de la Huchette, les vastes trottoirs du pont de la Tournelle, je sinuais entre la foule arrêtée par l’éclat du brasier. J’entendis une voix s’exclamer : « c’est beau ». Et une autre : « j’aimerais qu’ils ne reconstruisent jamais. » Je ne suis pas loin de leur donner raison. Le cœur a quelquefois besoin de retrouver l’âpreté d’un désert. Cet édifice ne serait-il pas plus vivant de voir le bois incendié de son transept servir d’engrais à la poussée des chèvrefeuilles, l’Île Saint-Louis de vivre un peu moins au rythme des touristes, les êtres de se rassembler vraiment sur son parvis pour y parler de leur condition, tandis que les cœurs secs des fantassins de la mission sentinelle s’en éloigneraient un peu et que ces lieux, alors, retrouveraient peut-être quelque chose de sacré ? Notre-Dame, enfin arrachée à ses profanateurs par le brasier, pourrait alors revenir au peuple, qui en ferait usage pour abriter les pauvres et les exilés, prendre soin des malades et des malheureux, servir les saines révoltes et les dignes fureurs, en somme, rétablir un semblant de justice divine en ce monde.
    Les ruines de la cathédrale, rendues à l’usage populaire, nous rappelleraient que les choses passent, expliqueraient aux puissants, si imposant ou ridicule que soit leur règne, que celui-ci touche à sa fin, et que leur monde finira dans un embrasement sans cri ni gémissement, un évanouissement qui réjouira les cœurs à la façon d’un feu de joie.
    Si la cathédrale nous émeut, mes frères et sœurs, c’est aussi qu’elle nous rappelle que la pensée, la vie, et le travail n’ont pas toujours été choses distinctes, qu’il fut un temps où les ruines qu’on produisait n’étaient pas parkings souterrains, canettes en aluminium millénaires et boyaux de métropolitains. Comme le dit Victor Hugo, l’intelligence humaine a peut-être un jour quitté l’architecture pour l’imprimerie, ceci a tué cela. Mais, pour ceux qui pensaient déjà hier à tirer parti du désastre alors que le feu n’avait pas encore accompli son œuvre, le livre est depuis longtemps un espace de vacuité, toute intelligence a cessé d’exister, tandis qu’une vaine Ambition sert de Bible. La cathédrale n’appelle pas un sauvetage patrimonial digne d’un Sisyphe, voué à finir lacéré par la tartufferie de ses mécènes, mais témoigne de l’urgence de réapprendre à penser et vivre par nos propres moyens, pour quitter la prison d’informations et d’images qui nous sépare, et retrouver le pouvoir expressif d’une production collective, manuelle et durable. Un curé de campagne en visite à Paris »

    • Et ce type n’a même pas l’excuse d’être fou et réchappé de Saint-Maurice !

      • Quel gloubi-boulga de références culturelles ! Un Sisyphe qui serait lacéré par un Tartuffe … pour ne citer que la péroraison !

        • « … le livre est depuis longtemps un espace de vacuité, toute intelligence a cessé d’exister, tandis qu’une vaine Ambition sert de Bible. »

          Il parle d’argent … mais il ferait mieux de savoir que le silence est d’or !

  71. Joseph Tissot fit Frère Hilarion était un illuminé du 19e siècle – mais il a eu une idée géniale dans le courant de ses pérégrinations : fonder des asiles médico-agricoles ! Etant lui-même un échappé du bagne des fous – Charenton où il avait cotoyé le marquis de Sade – il savait qu’un fou dont les mains sont occupés à de menus travaux agricoles se sentira toujours mieux que tournant en rond dans une cellule ou dans une cour !

    Des fous qui croient raisonner les établissements scolaires en sont plein … on les appelle des « neo-profs » ! On ferait mieux de leur donner des travaux manuels comme nettoyer le préau …

    http://psychiatrie.histoire.free.fr/pers/bio/hilarion.htm

  72. « Notre » curé de campagne – bonjour JJ Rousseau – nous dit au fond stricto sensu : l’intelligence a cessé d’exister faites vivre votre bon cœur !

    L’évangile des ignorants … au fond du cœur vous savez ce qu’il y a ? Moi pas …

  73. Il y a des gens qui sont nés orateurs – Mirabeau, Churchill, Hitler, Mélenchon – et qui à force d’arpenter les tréteaux de la foire publique ont perfectionné peu à peu leur art.

    Maintenant pour mouvoir les pierres il ne suffit pas du chant d’Amphion, c’est une jolie fable grecque, je l’admets volontiers mais pas plus que les trompettes de Jéricho ne font crouler les murailles les jolis chants mélodieux ne suffisent à construire un chef d’œuvre gothique – art gothique qui contrairement à ce que prétend le rhéteur Hugo n’a pas été l’oeuvre des Vandales ! C’est une coquecigrue …

    • ah, il doit y avoir une erreur de typo si « c’est une jolie fable grecque » c’est soit le chant d’Umphion, soit le chant d’Amphilon 😉

    • Déjà il aurait fallu un chef de chantier à Notre-Dame ! C’est à dire un responsable … jusqu’à preuve du contraire la responsabilité est humaine et non pas machinale !

      Une loi un règlement c’est juste une machine. Il faut un homme pour faire fonctionner le règlement.

      • On n’a pas encore inventé l’algorithme qui construit tout seul les monuments …


        Maintenant je ne suis nullement hostile à l’intelligence artificielle quand elle a fait ses preuves !

  74. RECONSTRUCTION DE NDdP

    Juste un petit tour dans le blog, mais en rotant de 2π, tant les commentaires de lormier et driout sont, miracle topologique inexplicable, à la fois plats et creux.

    Elle est bien morte, la vieille ! Les vivants l’ont tué de leur oubli.
    Ainsi, toute réanimation est impossible. Il faut juste que les vivants de 2019 se servent des ruines. Ne pas tenter la reconstitution à l’identique. Laisser tomber les techniques médiévales. Considérer qu’il s’agit désormais d’un magasin de luxe à belles vitrines. Objectif : faire du neuf pour touristes avec ce qui reste du vieux chef d’œuvre.
    Dans son jus, la vieille portait du coeur, de l’âme, du sacré, à ces groupies qui l’admiraient comme l’image pieuse d’une France disparue. Morte, défigurée, salie, elle ne représente plus rien qu’un objet.

    N’hésitons pas à oublier sincèrement ce qu’elle représentait : le symbole d’une France qui n’existe plus, une nation impossible à refaire vivre dans cet esprit collectif.

    Perso, j’imagine un scénario à la « Escape from New York (« New York 1997″ pour les frenchies qui passent leur temps à presser escape sans comprendre pourquoi).
    Manhattan, île de la Cité transformée en taule pour les détraqués de la société madmaxisée. Retournons les cathédrales, les rats vivent en sous-sol !

      • euh, normalement c’est « C’est une maison bleue adossée à la colline » car « on y vient à pied, on ne frappe pas, ceux qui vivent là, ont jeté la clef »
        Je me permets de corriger, parce que le Maître, avec toute sa magistralitude, il est plutôt de l’époque précédente, Andrex, Arletty, Maurice Chevalier, Berthe Sylva, tout ça, et que les chanteurs « rive gauche », il doit pas trop connaitre … 😉

  75. « Il faut éteindre la démesure plus encore que l’incendie »
    (Héraclite, fragment 48)

  76. Chère Flo,

    Je pense – sans garantie d’exactitude – qu’à partir du moment où on a développé des logiciels de CAO on a cru que le dessin à main-levée était devenu caduque.

    PS Je ne suis pas historien de l’éducation.

    • Les studio Dysney et Pixar recrutent la majorité de leurs dessinateurs à l’Ecole des Gobelins (épreuves terrifiantes d’admission), même ceux sortis de Penninghen (réputée être aussi une mine de sel) font pâle figure à la comparaison de leurs résultats. Si vous n’avez pas de talent avec un crayon, la palette graphique ne vous sera d’aucune utilité.

      • Donc voilà les écoles supérieures où l’on fait encore du dessin sont devenues ultra-minoritaires !

        • Elles existent encore. Le dessin est toujours enseigné aux Beaux Arts, en licence d’art plastique, ou aux Arts Déco (entre autre).
          Les deux écoles que je cite (j’ajoute les Arts Déco), à la différence des autres, vous assure d’obtenir un emploi à leur sortie. Les Gobelins est publique (admission sur concours, nombre de places restreintes), Penninghen ne procède à aucun concours mais à un écrémage très sévère durant le premier trimestre, il vous en coûtera 10 000 euros pour la première année.

  77. Il serait question de faire un plancher avec du béton cellulaire dans la charpente (ultra léger et résistant au feu), parce que l’architecte en chef de Notre dame – Monsieur Benjamin Mouton (si, si) nous expliquait sur LCI : » du chêne qui a 800 ans, c’est très dur, essayez d’en faire brûler, enfin moi j’ai jamais essayé… Mais du vieux chêne… Pfff, ce n’est pas évident du tout, il faut beaucoup de petit bois pour y arriver ».
    Il vient peut-être de comprendre qu’un plancher en bois sur une surface 4800 m2 pouvait faire office de petit bois dans un incendie et que le chêne vieux de huit cents ans brûlerait finalement…

    • Quelle arrogance ! Quel mépris ! Quelle prétention à traiter ainsi la réputation d’un homme que vous ne connaissez pas ! J’espère que vous êtes aussi bon dans votre travail que « … Monsieur Benjamin Mouton (si, si) ».
      Sinon c’est lui qui a fait installer le système d’alarme incendie de ND et comme vous le savez sans doute, compte-tenu de vos compétences, ceci nécessite quelques études de risque préalables dont vous connaissez certainement la structure-type (nature des risques, réduction des risques, facteurs, etc.) dont la composition invalide votre raisonnement.
      Je n’en reviens pas d’une arrogance semblable, un peu similaire à celle d’un Driout, pour qui cet architecte en chef est « …Un bureaucrate vaseux », mais qui lui a l’excuse d’une vanité pathologique. A moins que vous n’ayez la votre, également ?

      •  » Ça ne sert à rien de chercher des coupables. Le coupable, c’est nous qui n’avons pas édifié de bonnes règles de sécurité ! Il faut les revoir. » Bernard Thibaut préconise ainsi d’installer des détecteurs à infrarouge systématiquement lors des chantiers. « Eux peuvent détecter les points chauds dès qu’ils apparaissent, alors que les détecteurs de fumée sont de peu d’utilité car, en commençant à brûler, le bois sec dégage pas ou peu de fumée. »

        Bernard Thibault, directeur de recherche au CNRS et forestier spécialisé dans la biomécanique de l’arbre – article du Point du 23/04/19

        • Son successeur Philippe Villeneuve a les mêmes mains et le même teint blafard de celui qui ne quitte jamais ses bureaux !

          • Bon, lui saura sans doute, à présent, que le bois sec ne dégage pas de fumée en commençant à brûler et que les détecteurs de fumée sont inutiles.

    • Merci.
      En écoutant,j’ai découvert que c’est un neveu de Freud (Bernays) qui a fondé l’art de la propagande moderne (appelé aux Etats Unis Public Relations.)

      Les cigarettes Lucky Strike lui ont demandé d’essayer de populariser la cigarette chez les femmes.

      Coup de génie: lier la cigarette au mouvement des suffragettes.
      PS mais l’objet principal de l’émission est le « voilement ».

  78. « Moi Cathédrale de Paris j’interdis que petit Moi-Je vienne déposer sa crotte dans mes bénitiers ».

  79. Reconstruire, reconstruire, ils n’ont plus que ça à la bouche.
    On ne peut pas toujours reconstuire.
    On ne peut pas revenir en arrière .
    Esmeralda ne caressera plus jamais la nuque de son bossu.

    PS:
    Oui,…

  80. C’est pas grave. Même en ruines, on en fera toujours quelque chose:

    Notre-Dame de Paris
    Gérard de Nerval

    Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être
    Enterrer cependant Paris qu’elle a vu naître ;
    Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher
    Comme un loup fait un bœuf, cette carcasse lourde,
    Tordra ses nerfs de fer, et puis d’une dent sourde
    Rongera tristement ses vieux os de rocher !

    Bien des hommes, de tous les pays de la terre
    Viendront, pour contempler cette ruine austère,
    Rêveurs, et relisant le livre de Victor :
    — Alors ils croiront voir la vieille basilique,
    Toute ainsi qu’elle était, puissante et magnifique,
    Se lever devant eux comme l’ombre d’un mort !

    Gérard de Nerval, Odelettes (1834)

  81. ça se bouscule au portillon :

    Selon le syndicat de la forêt privée sur France Inter, beaucoup de propriétaires se disent prêts à céder un chêne, tous seraient très motivés à l’idée de voir un de leurs arbres figurer dans la nouvelle charpente. Les offres sont telles qu’il n’y a pas de place pour tous. 1300 chênes sont nécessaires à sa reconstruction, chiffre insignifiant au regard de la superficie disponible entre les propriétaires privés et forêts domaniales : sur une forêt de 2 000 hectares destinée au bois d’oeuvre, retirer un chêne par hectare est le prélèvement habituellement, c’est sans aucune conséquence…

  82. à Pheldge
    Je repose une question que j’avais posée sous une forme plus générale:comment expliquez-vous que des créateurs de richesse parmi les plus grands recrutent d’anciens hauts fonctionnaires (que vous accablez régulièrement de vos
    sarcasmes )?

    Jean-jacques Aillagon, ancien Ministre de la Culture, est maintenant directeur général de la collection Pinault.

    Pourquoi a-t-il été recruté ?

    • Il suffit de lire sa fiche Wiki pour comprendre ! il grenouille dans ce milieu depuis 40 ans, il doit avoir un carnet d’adresses bien rempli, c’est aussi simple que ça.
      Le fait qu’il ait été fonctionnaire n’a rien à voir. Enfin, si, ça joue sur le rapport qualité/prix : un expert d’une grande galerie d’art privée par exemple, lui aurait coûté bien plus cher, pour certainement moins d’entregent …

      En France, vu l’omniprésence de l’état, et son interventionnisme débridé, la connivence est reine. Hélas ! Et quand on veut faire des affaires, il est bon d’avoir dans sa poche des X et des énarques, plus pour leurs réseaux que pour leurs compétences … c’est désolant mais c’est comme ça !

      • Ah,mais c’est que nous avançons:un petit pas pour l’humanité,un pas de géant pour Pheldge !

        Donc,donc, la création de richesses n’est pasuniquement le fait de gens qui ont le talent,la compétence de créer des richesses .

        Et Pinault a su créer de la richesse aussi par interaction avec l’Etat.
        L’exemple qu’on cite toujours est l’exposition Jeffe Koons à Versailles-organisée alors qu’Aillagon était ministre et qui a fait grimper la cote de Jeff Koons-dont Pinault possède nombre d’oeuvres.

        L’augmentation de la cote ,voilà un phénomène qu’il est intéressant pour un ékhonomiste.

        • relisez-moi, en suivant avec votre doigt si nécessaire : j’ai parlé de la connivence non pas comme une chance, d’une force créatrice de richesse, puisque l’expression semble vous amuser, mais d’une plaie, d’un cancer qui affaiblit notre économie, en rançonnant nos entreprises !

          Votre exemple de Koons et de sa cote qui grimpe, c’est du fait de la spéculation, l’état n’a rien à y voir ! qu’Alliagon alors ministre ait aidé à la réalisation de cette expo en dit long sur la connivence, pour ne pas dire la complicité, qui aujourd’hui est remerciée par un poste …
          Et je suis stupéfait de voir que vous vous réjouissez du fait qu’un collectionneur privé se soit enrichi, grâce à une exposition certainement, en partie au moins financée par vos impôts, sans qu’il n’y ait eu de retour pour l’état, et que ce soit Alliagon qui à la fin reçoive quelques misérables miettes !

          • « la connivence non pas comme une chance, »

            Bin si ça a été une chance pour Pinault;pouvoir exposer Koons à Versailles,ça a fait monter la cote de Koons;comme Pinault possède bon nombre de Koons,sa fortune s’est accrue.

            Les ékhonomistes ne nous expliquent jamais pourquoi il y a de la spéculation;c’est mystérieux:rien n’est créé et pourtant la richesse augmente !

            L’Etat ne fait pas que brider la créativité des créateurs de richesse; il leur donne souvent le moyen de s’enrichir.

          • Méat coule pas:
            A l’époque de l’exposition Koons à Versailles, Aillagon n’était pas ministre mais président de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles .

            Pinault a prêté six oeuvres pour l’exposition;il en a revendu trois après l’exposition (avec une belle plus-value eh eh )

      • Maestro,
        Comme vous maîtrisez la rhétorique des syndicalistes !

        « Poser la question,c’est y répondre » doit figurer dans 90% des textes émis par des chefs syndicaux.

        • appeler la rhétorique à votre secours n’y changera rien, vous devriez vous relire, ou au moins, réfléchir avant d’écrire ce genre de post !

  83. En voyant Macron devant ND de Paris en flammes, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Néron contemplant le grand incendie de Rome…

  84. CON_FUSION

    Ce feu démoniaque qui détruit une partie de Notre Dame de Paris, et sa médiatisation, démontrent que l’information est passée de l’analyse objective des faits à l’émotion jouissive du jeu vidéo.
    Dans la plus grande allégresse médiatique, on se régale de gloser dans les restes de l’incendie, on suppute, on ergote, on joue à « BÂTISSEZ UNE CATHÉDRALE EN 5 MINUTES », le dernier jeu vidéo à la mode.
    Où se trouve la réalité ? …On s’en fout !
    Ce qui compte ce sont les images de ce feu magnifique, l’image des pompiers venant recevoir la bénédiction de SuperPrez, l’image du chef des Contribuables, le Maître du Jeu, le Héros Bâtisseur d’En-pire, le Tueur des Gilets de Rond Points !…

    Derrière le masque de la compassion internationale, se cache un immense fou-rire mondial, à peine contenu.

    • Macron est dans son rôle quand il parle de 5 ans : il est là pour faire des promesses intenables censées galvaniser les foules. Que le pari soit tenu ou pas, n’a pas d’importance, il faut quelqu’un qui « cheffe » comme disait Chirac 😉

  85. Je ne vois qu’une seule cathédrale qu’on ait laissé dans son état d’après le bombardement, c’est Coventry. La Cathédrale moderne jouxte la carcasse de la médiévale. Mais la voute y était en bois, les vitraux pulvérisés, les dégâts bien plus grands qu’à Notre Dame. Une croix de clous forgée dans l’enfer de Dresde, placée sur le vieil autel, montre que le lieu est encore habité. La cathédrale, pour être moderne et bétonnée, à au moins une certaine grandeur. Dresde a mis 50 ans à reconstruire la Frauenkirche. Les travaux de Reims se sont étirés de cathédrale en basilique sur une durée à peu près analogue. Alors cinq ans pour Notre Dame, c’est bien risqué.

  86. Etat de siège (suite)

    Le vrai courage serait d’anticiper quelques changements inéluctable (rase) en érigeant en lieu de la flèche initiale, un fin minaret fièrement élancé dans l’azur parisien. Des précédents existent en nombre dans les deux sens : Cordoue, Chypre, sainte Sophie (qui ressemble plus à une bouse posée à Cap Kennedisney qu’à un déferlement de ferveur vers le croyanciel).

    http://3.bp.blogspot.com/-DLxl9aQaLyU/ToiNzkVS9DI/AAAAAAAAAyE/vJ7OI7t5tuw/s1600/Saint+sophie.jpg

    Osons.

  87. Il Maestro,écrivain solaire et méditerranéen,haïssant la BRUINE:

    Comparons, relions

    1) un pays où il BRUINE sans cesse.

    …j’ai enseigné deux ans au lycée des Ulis…Un architecte fou, probablement traumatisé dans son adolescence par les lycées-casernes d’autrefois, a conçu ledit lycée avec de jolis patios non couverts — pour la convivialité sans doute et le « savoir-vivre-ensemble » —, dans un pays où il BRUINE sans cesse. Grande réussite.
    (billet du 5 juin 2017)
    https://blog.causeur.fr/bonnetdane/il-ne-faut-pas-laisser-les-mathematiciens-jouer-avec-les-allumettes-001694

    2) ah, le lycée de Laval, son prestige provincial, sa BRUINE, etc
    (billet présent)

    • Quand on est journaliste – de renom – on ne doit pas être avare de clichés.

      Le Monde titre « Homme de pouvoir et intuitif, l’architecte français Viollet-le-Duc restaura la cathédrale au XIXe siècle, en se référant à un Moyen Age revisité. »

      Qu’est-ce qu’un moyen-âge non revisité ? Une antiquité poussiéreuse ?

  88. Si je relis « Phèdre » de Jean Racine qu’est-ce que je fais ? Sinon revisiter le 17e siècle ? En supposant que j’ai déjà lu le 17e siècle …

    Bien entendu chacun a le droit légitime d’enfoncer les portes ouvertes – cela fait partie de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

  89. Viollet-le-Duc est le fils de Walter Scott – et il y a beaucoup d’humour chez le grand écossais.

    « En 1804, il publie Sir Tristrem, une version (qu’il juge plus pure que les versions continentales) du roman de Tristan dont il a découvert le manuscrit, et qu’il croit de Thomas d’Erceldoune, dit Thomas le Rhymer. Il adapte et achève le manuscrit médiéval. »

    Oui ! Walter Scott faisait déjà des reconstitutions historiques ! Bien avant Hollywood …

    • Je signale que César Daly (1811-1894) d’origine britannique fut un précurseur de Viollet-le-Duc ; c’est lui qui a magnifiquement restauré Sainte-Cécile d’Albi. 34 ans de travail minutieux !
      Daly fut un éditeur et un théoricien exceptionnel.

      • Je préfère qu’on mette cinquante ans à refaire les parties endommagées de Notre-Dame plutôt que voir bâcler le travail par des salopiaux endimanchés.

  90. Je vais lancer dès aujourd’hui une campagne médiatique : « Un demi-siècle pour Notre-Dame » !

    Qu’il soit bien entendu que personne – je ne dis bien personne – ne pourra se prévaloir d’être le père de Notre-Dame revisitée !

  91. Merci, merci, merci, pour vos articles en général, mais en particulier, aujourd’hui, pour votre hommage à Etiemble, ce grand homme oublié qui, à 14 ans, alors que je crevais dans ma petite cité ouvrière de banlieue, m’a lavé le cerveau (ouvert l’esprit, disons) avec deux petits livres en collection « Idées » de Gallimard : « Connaissons-nous la Chine ? » et « Parlez-vous Franglais ? »

  92. Et bien ce fut parfait et merci pour vos productions stimulantes en règle générale.
    Enfin en d’autres termes, me risquerais-je à citer Clint Eastwood (l’inspecteur Harry) en guise d’épilogue – : « well, opinions are like assholes, everybody has one ».

      • Ha ! Peut-être mon penchant pessimiste, généreusement titillé depuis quelques années par les actualités sociales et diverses…

        Et je suis d’accord avec vous, la figure du consommateur-type – qu’il soit étudiant ou autre – conjugué au principe de gratuité nous enterrera tous – pour le coup…

        Blanquerement vôtre,

  93. Que voilà un excellent article! Je ne suis pas toujours d’accord avec les coups de gueule de Brighelli, mais là, chapeau ! Merci de dire tout cela si bien et avec tant de force…

  94.  
    René Etiemble, comme plus tard Claude Hagège, font partie de ces grands esprits, maîtrisant un savoir étourdissant, et somme toute héritiers de Champollion.
     
    De tels esprits manquent, hélas, à notre culture contemporaine, axée sur la dépersonnalisation par le globish, et qui n’accepte plus les règles (de grammaire ou de conduite).
     

      •  
        J’ai bien écrit : « qui FONT partie », et non pas : « qui faisaient partie ».
         

        • Oui … mais le second paragraphe ne colle pas ! Etiemble je veux bien croire qu’il vous manque mais moi Hagège ne me manque pas du tout !

          •  
            Disons que c’est une petite maladresse d’expresion qui vous fait tiquer. J’aurais évidemment pu ajouter, après les deux premiers noms : « et je pense aussi à Hagège… ». Mais les temps sont difficiles ; place aux économies.
             

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