… nous savons maintenant que nous sommes mortelles » : la formule de Valéry, écrite au lendemain de 14-18, a été tant de fois répétée qu’elle est devenue l’un de ces poncifs pour bons élèves de Terminale que les profs lisent sur les copies avec un soupir agacé. Mais n’est pas poncif qui veut : il faut détenir une importante part de pertinence pour accéder ainsi au statut de vérité à tout faire.
Il est par ailleurs des situations où la formule s’applique dans toute son extension. J’y pensais l’autre jour, au sortir de cette très belle exposition sur les Hittites montée au Louvre — courez-y, elle ferme le 12 août prochain — dont je vous parlais dernièrement, dans une note trop rapide.IMG_20190706_0931082 Voilà des gens qui ont eu un empire aussi étendu et aussi puissant que celui des Egyptiens — au point de faire match nul avec les troupes de Ramsès II à la bataille de Qadesh (vers 1274 av.JC — un modèle de stratégie et de désinformation, où le roi hittite, Muwatalli II, s’est débrouillé pour faire arrêter par les Egyptiens deux espions à lui qui sous la torture avouèrent les fausses nouvelles qu’ils étaient chargés d’implanter dans le cerveau des stratèges égyptiens). Les Hittites contrôlent alors un immense territoire, de l’Anatolie au sud de la Syrie. Et un siècle plus tard, il ne restera rien de toute cette puissance — quelques royaumes épars qui succombèrent les uns après les autres sous la pression des Assyriens et des Sémites de toutes origines, Hébreux compris.

À noter qu’il en est des empires et des civilisations comme des individus qui les composent. Ils passent par les cinq mêmes étapes jadis nommées par Elisabeth Kübler-Ross : déni, colère, tractation, dépression, acceptation (Bob Fosse en avait tiré toute la séquence finale de ce merveilleux film qu’est All that jazz). Les Hittites ont sans doute vu venir la menace des « peuples de la mer » qui ont fini par grignoter leurs côtes, puis par s’y tailler des principautés. Mais bon, une bande de pirates de toutes origines, des migrants en quête d’un havre, quel empire y ferait attention ? Leurs prédécesseurs ne leur avaient-ils pas flanqué des raclées ?
D’autant qu’ils connaissaient ces va-nu-pieds, nombre d’entre eux s’étaient faufilés dans l’empire et y exerçaient divers emplois…

Du coup, je me suis offert, au sortir de l’expo, le livre d’Eric H. Cline, 1177 avant J-C, le jour où la civilisation s’est effondrée (La Découverte l’a opportunément republié en Poche) que j’avais voulu lire lors de sa sortie, en 2015, et que j’avais fini par rater.9782707185938

Résumons : 1177 est une date-pivot ; dans les faits, il aura fallu à peu près un siècle, entre 1250 et 1150, pour que la civilisation du bronze récent s’effondre, sous les coups d’événements disjoints, parfois aussi peu sensibles que le fameux coup d’aile de papillon qui déclenche une catastrophe à l’autre bout de la chaîne de causalités, mais dont la concomitance s’est révélée d’une efficacité redoutable. Tremblements de terre, mutations climatiques (désertification par montée des températures ici et refroidissement de la mer là — entraînant un régime pluvial déficitaire,  des récoltes insuffisantes et des famines décisives), épidémies, révoltes intestines, coups de boutoir des étrangers qui frappaient à la porte, révolutions de palais et arrivée au pouvoir, çà et là, de quelques grands incapables tout juste bons à enfiler les babouches trop grandes de leurs prédécesseurs : si quelque chose vous semble familier, eh bien, vous avez saisi ce que voulait dire Valéry. L’ensemble constitue ce que Cline appelle, en anglais, a perfect storm, une parfaite tempête de catastrophes, qui isolément auraient pu être surmontées, mais qui en faisceau se révélèrent irrésistibles.
Tout rapprochement avec la situation présente de l’empire occidental serait forcément fortuit. L’Histoire ne se répète pas, disent les imbéciles. C’est sûr : l’empire romain, par exemple, n’a pas succombé à une « parfaite tempête » : lire les Derniers jours, où Michel de Jaeghere explique dans le détail que les déferlements barbares censés avoir mis fin à l’empire romain avaient été précédés par une lente infiltration de ces mêmes barbares à tous les niveaux de la société, de sorte que le terrain était déjà labouré par une armée paisible quand les troupes d’Alaric sont venus voir si Rome voulait bien tomber dans leur escarcelle…

Le livre de Cline est d’une érudition prodigieuse ; c’est une enquête policière sur le cadavre du grand empire hittite et de ses voisins : car l’un des grands enseignements de Cline est que l’âge du bronze avait réalisé la première mondialisation des échanges — mondialisation dans une ère bien délimitée qui correspondait à ce que l’on appelait alors la civilisation. Hittites, Egyptiens, Minoens, Mycéniens, Mittaniens ou Kassites sont alors en étroite inter-dépendance économique et diplomatique. Cline a déchiffré pour nous ces multiples messages rédigés sur des tablettes d’argile, en hiéroglyphes égyptiens ou louvites, linéaire B ou lingua franca akkadienne, qui énumèrent la cargaison des navires coulés, lancent des appels au secours ou proposent des mariages afin de faciliter les échanges — parce que le facteur économique était déjà déterminant en dernière instance à l’âge du bronze.
Jusqu’à la veuve d’Akhénaton qui a failli se remarier avec le fils du roi hittite — imaginez les noces d’Ivana Trump, après la mort de son mari le doigt crispé sur son dernier tweet, avec le fils de Xi Jinping — pur fantasme. Ou le remariage de Jackie Kennedy avec un armateur grec — singulière billevesée. Une telle horreur nous a été épargnée, l’héritier a été assassiné durant son voyage vers sa promise.

Au passage, Cline, non sans malice, fait le point sur l’étrange histoire de Moïse, Aaron et Josué, dont il appert qu’elle ne s’est passée ni à la date retenue par la tradition juive, ni après. Qu’aucun cataclysme lointain n’explique des faits légendaires ; qu’aucune plaie n’a rayonné sur l’Egypte, et qu’il est impossible que les Hébreux aient pris Jéricho, qui n’a succombé qu’au VIIIe siècle. Toutes ces belles histoires ne seraient-elles que la justification, après coup, du coup de force réussi par les Juifs dans cette Palestine déliquescente de la fin des empires — tout comme l’Iliade scelle les fondations des nouveaux royaumes grecs, après les siècles obscurs du premier âge du fer ? Ciel !
Peut-être même que Dieu n’existe pas…
C’est le plus terrible avec les archéologues : ils ne croient que ce qu’ils voient. Ils sont révisionnistes avec candeur.
Jusqu’à la guerre de Troie qui pourrait bien ne pas avoir été ce que raconte Homère… Non seulement Moïse n’a jamais existé, ce dont peu me chaut, mais Achille, Ulysse, Ajax et les autres pourraient bien n’être que des appropriations a posteriori de campagnes menées par d’autres.

En cette fin de XIIe siècle, il ne s’agit pas d’une fin de civilisation entraînée par une maladie soudaine d’une denrée essentielle, comme le maïs des Mayas. Ni d’une irrésistible conquête, comme ce fut le cas pour les Perses en proie à Alexandre ou les Incas de l’époque Pizarro. C’étaient là des empires réels, mais non inter-connectés. Ils s’effondrèrent sur eux-mêmes. Ce que Cline décrit est un effet-domino, amenant une rupture des communications, puis une instabilité des échanges, un affolement des courtiers en matières premières (à l’époque, le cuivre et l’étain), des émeutes de la faim, un désordre général qu’aucune société n’aurait pu enrayer.

Ce n’est pas du tout comme la nôtre, qui n’est pas du tout menacée par des variations climatiques mortelles à brève échéance ou déchéance, où aucun tsunami ne menace, ni à Fukushima ni ailleurs, où les traders de Wall Street ne s’affolent pas à chaque manœuvre navale dans le détroit d’Ormuz (allez, parions que 80% des Occidentaux, qui ont tous bénéficié d’un système d’enseignement perfectionné, ignorent où se situe ce détroit), où nos dirigeants sont tous parfaitement compétents et pas du tout avides de se goinfrer de homard en dansant sur un volcan, où aucun migrant ne montre des dents aiguisées par de longues famines, où d’autres immigrés ne se sont pas du tout faufilés entre les mailles, et où aucune émeute ne force les cordons de police ou n’occupe les ronds-points.

Pour érudit qu’il soit, le livre de Cline est d’un intérêt constant. Les villes prospères (Ougarit par exemple, un port industrieux arrivé au zénith sous le règne de Suppiluliuma Ier au milieu du XIVe siècle et retrouvée par hasard par un paysan en 1928, qui indiqua à des archéologues français où creuser) s’effondrent et disparaissent pendant trente siècles, les idoles vacillent, les pharaons se font égorger comme des poulets (Ramsès III a repoussé les Peuples de la mer, pour succomber peu après à la fameuse « conspiration du harem » qui fournirait en soi un beau sujet à un livre policier historique, avec parties fines, corruption, meurtres, torture, exécutions variées et damnatio memoriae), les bateaux coulent, et les murailles cyclopéennes ne protègent plus contre les aléas de la nature ou les razzias de pirates à l’identité douteuse. Les empires mondialisés sont bien fragiles — et plus accomplie est la mondialisation, plus grande est la fragilité.
Et aucun dieu de l’orage ne vous protège de la tempête.IMG_20190706_0935516Retour à l’exposition du Louvre. J’y ai pris un plaisir quelque peu morbide, à parcourir les salles colossales où sont présentés les vestiges de tant de puissance. « Je hume ici ma future fumée », comme dit aussi Valéry — dans le « Cimetière marin » cette fois. Que restera-t-il de notre mondialisation présente dans quelque musée de l’an 5215 — dans 3000 et quelques années, l’espace-temps qui nous sépare de l’effondrement du XIIe siècle av. JC ? J’ai dans l’idée que les ruines de notre civilisation seront moins belles que celles de Hittites, et qu’il nous sera difficile de les contempler sans rire.

Jean-Paul Brighelli

288 commentaires

  1. Je pense que le réarmement moral des Américains voulu par Donald Trump est son apport le plus important à la démocratie américaine – bien plus que toute barrière en verre, en plexiglass, en ciment et en matériaux composites !

    Il y a la tentative de ceux qui veulent adoucir le caractère des uns et des autres en pensant ainsi que la nature profonde des humains sera modifiée voire effacée pour toujours ! Jusqu’à présent ce genre d’expérience de laboratoire a toujours fait chou blanc.

    Contrôler les peuples par la douceur ou par la brutalité ? Par l’intelligence, par la ruse, par la technique … on a tout essayé ! Et si on les contrôlait en leur donnant davantage de libertés ?

    • Je frémis à l’idée, certes fugace, d’une société où des Durits seraient totalement libres.

      Heureusement, des organes comme le Conseil d’Etat veillent.

    • Continuez de vous décarcasser : Ce que vous écrivez dans cet article est très juste et assez peu dénoncé à ma connaissance.

    • Très bon article ! On peut reprendre vos arguments pour le bac !

      Oui, le seul moyen de donner plus d’égalité, c’est d’être plus exigeant.

      • Et combien de vos copains sur Néo sont capables de comprendre ce que je veux dire…

        • J’ai appris un truc : on ne comprend une chose que si on l’a vraiment vécu. Je prends l’exemple de la conduite automobile. Les compagnes de prévention, ça ne me dit rien. Une fois en voiture, j’ai dérapé sans pouvoir contrôler quoique ce soit, à cause d’un excès de vitesse. C’est à partir de ce moment là que je fais très attention sur la route.

          Les gars de Néo manquent d’expériences vécues. Il faut leur laisser le temps. J’ai déjà du mal à convaincre mes propres collègues au sein de mon collège. Je les convaincs petit à petit par mes propres résultats. Jusqu’à présent, je n’ai que des petites classes. L’année prochaine, je vais avoir une classe de 3e. Et là, ils vont m’écouter car les exigences ont toujours donné d’excellents résultats (je n’ai jamais eu d’échec en dans les classes à examens).

          • « Les gars de Néo manquent d’expériences vécues » exactement comme la quasi totalité de nos hommes politiques, qui en plus sortent tous de la même école ! Faut pas s’attendre à une prise de conscience spontanée, mais plutôt à un enfermement dans leur tour d’ivoire.

    • Euh Maître, « l’école libéralo-libertaire », où avez-vous vu une once de Libéralisme en France depuis au moins 70 ans (la Libération ) ? et surtout depuis 40 ans ?
      Ouvrir en grand les portes des lycées, et universités à tous, c’est de la démagogie, réduire les moyens, parce que on n’avait pas anticipé le coût, et que on arrive à bout de l’argent gratuit, c’est du socialisme pur !
      Arriver à rendre le Libéralisme responsable de cette situation, faut une sacré dose de mauvaise foi !
      Ah, et vous avez oublié l’odieuse compagne du méchant turbo-libétralisme, la terrible mondialisation, vous savez, celle qui vous permet d’avoir des ordis, tablettes et smartphones … 😉

      Pour le reste, je suis assez surpris de vous voir défendre les concours, vu nos récents échanges : vous soutenez à longueur de billets, que les CPGE c’est réservé aux héritiers, aux fils et filles de, qu’on n’y trouve que des enfants de CSP+.

      Quant aux Ecoles citées, rien de plus facile que d’y imposer des quotas de weshs et de cailleras, une fois qu’on aura constaté que finalement, bin l’oral c’est encore trop dur pour eux. Et je suis sûr qu’il y aura une majorité d’enseignants pour applaudir cette nouvelle « avancée démocratique », ce grand progrès social.

      • L’école c’est de l’investissement dans l’avenir. Vous parlez du coût, mais pourquoi ne parle-t-on jamais de ce l’école apporte à la société ? A propos , savez-vous que le chiffre de l’évasion fiscale correspond au budget de l’éducation nationale ?

        Sur le mot libéralisme, je crois qu’il faut le définir. J’ai l’impression que quand vous évoquez ce mot, vous imaginez le libéralisme des lumières, qui repose sur l’idée de séparation de la sphère publique et la sphère privée. Selon ce courant, l’individu est totalement libre dans sa vie privée.

        Cette conception a historiquement deux ennemis : l’un fut le totalitarisme, dans lequel la sphère publique annexe la sphère privée, et où toute les actions de l’être humain se déroulent sous le contrôle de la collectivité. Le second ennemi, c’est « l’ultra-libéralisme », qui propose à l’inverse que la sphère privée dévore la sphère publique. Dans cette logique poussée jusqu’au bout, la société disparaît et chaque individu devient totalement libre de ses actions, sans que la collectivité ait à lui dire ce qu’il doit faire. Margaret Thatcher n’avait pas dit autre chose lorsqu’elle déclara que « il n’y a pas de société, il n’y a que des individus ».

        La droite et la gauche françaises ont grandement développé l’ultra-libéralisme au point de mettre en danger la société française. Si nous avons toute liberté de faire ce que nous voulons dans la sphère privée, la sphère publique est le patrimoine commun de tous les citoyens. La droite veut tout privatiser, tandis que la gauche a tendance à réduire tout ce qui relève de la sphère publique à la sphère privée. C’est exactement ça qu’on observe lors de la crise des subprimes : des entreprises privées se mettent en faillite, transfèrent leurs dettes à l’État fédéral puis redémarrent. Les plus valeurs, c’est pour le privé, mais les dettes c’est pour l’état !

  2. Oh mais c’est le hittite-parade des civilisations, ici, avec ses colosses aux pieds d’argile qui écrivent sur des tablettes où le clavier a remplacé le roseau.

      • J’ai un magnifique portail en fer et j’avais pensé y inclure la célèbre enseigne, traduite en occitan. J’y ai renoncé, l’autochtone de base étant insuffisamment préparé, malgré son adhésion profonde sur l’esprit de la maxime.

  3. Petite devinette historique pour les plus jeunes :
    Pourquoi Mitterand avait-il choisi un chêne comme symbole pour le drapeau de l’Élysée ?

    Parce que, comme le chêne, Mitterand avait plein de glands à ses pieds :
    Jack, Lionel, Harlem, Julien, Ségolène et François, Franz-Olivier et tous les autres …

  4. Bernard de La Villardière s’était installé hier soir en Sardaigne – un peu la sœur jumelle de la Corse – mais 14 millions de touristes au lieu de 3 millions !
    Deux reportages phares : la jet-set à Porto-Cervo, bijoux Chopard, Rolls-Royce et yachts de luxe, soirées arrosées, caviar etc avec un public chinois, russe, mexicain et j’en passe – et un autre sur Sedilo à l’intérieur des terres, les berges participent à une cavalcade rapide, violente et dangereuse, c’est une course poursuite organisée par l’église entre l’empereur Constantin le saint local et les païens tout de blanc vêtus.

    En somme on a deux civilisations qui cohabitent et qui s’ignorent à quelques kilomètres : celle du kitsch brillant clinquant et celle des pieux chevaliers !
    La mère du berger qui incarnait Constantin priait avant la course où les chutes sont nombreuses ! Les cavalcades sont une réjouissance populaire très appréciée en Italie. En général le peuple italien aime les corso et les carnavals bruyants où la liesse devient vite bagarre générale. Le marquis de Sade avait visité l’Italie et avait été horrifié par le peuple de Naples …

    • « Le marquis de Sade avait visité l’Italie et avait été horrifié par le peuple de Naples … »

      Alors si le marquis lui même a eu peur…
      Et vous seriez un pieux (et preux) chevalier ?

    • A Porto-Cervo la saison dure six semaines – l’épicier local y réalise 80% de son chiffre d’affaires annuel dans ce court laps de temps. Je ne sais à quoi il s’emploie le reste de son temps … Porto-Cervo a été créé ex-nihilo dans les années soixante ça n’a donc rien de sarde à proprement parler.

    • La tache est complexe et bien au dessus des compétences moyennes de la génération écoloukoumeuse des Greta.

      En effet, si la tondeuse est électrique sans batterie, il faut éviter de tondre sur le câble. Si elle dispose de batteries, il faut les avoir chargées au préalable mais pas en utilisant le chargeur de l’ipod.

      Si elle possède un moteur deux temps, il faut la gaver avec un mélange, en général à 2% * d’huile spéciale, ce qui expose aux affres d’un calcul numérique de (prise de) tête. Ce qui ouvre grand l’espace des possibles sur un serrage ou une noyade de la bougie (qu’il est inutile de chercher à allumer comme un cierge)

      * lire et comprendre la notice…

  5. C’est Agathe Christie elle-même la reine du crime qui disait que le peuple anglais est violent – et Sade avait constaté de visu pendant le carnaval la violence du petit peuple napolitain. J’imagine que venant de Provence cette violence populaire l’avait intrigué …
    Je ne veux pas spéculer outrageusement sur les mœurs des peuples ! A vous de voir …

    • En Sardaigne les bandits sardes étaient célèbres comme en Corse les bandits de grand chemin ! Les routes n’étaient pas sûres et l’on voyageait à ses risques et périls …

  6. Pour vous mettre les points sur les i Flo : le jeune Sade avait assisté à des scènes de bestialité dans les rues de Naples, des orgies sur les trottoirs de la ville ! Et sa pudeur en avait été alertée et choquée … sans compter les crimes de sang !

    • Le petit peuple parisien avait fêté à sa manière les obsèques grandioses de Victor Hugo, notre satire national en transformant les rues de Paris en lupanar géant !
      Vous n’avez jamais vu un couple faisant l’amour dans une église dans l’ombre propice ?

    • Oh oui, mettez-moi les points sur les i.
      Sade est une parole de junk : un esprit brillant et incisif associé au mensonge.

  7. En résumé le marquis de Sade était un bourgeois des Lumières, un disciple de Voltaire et de Rousseau – un homme distingué qui n’avait à peu près rien à voir avec ses ancêtres qui faisaient partie de la soldatesque du moyen-âge !
    Je suppose d’ailleurs que la violence populaire parisienne sous la Révolution a dû beaucoup le surprendre !

  8. Maestro, vous vous êtes superbement décarcassé, votre article est percutant et criant de vérité(s).

    Ajoutez à ceci-cela plusieurs millions de chômeurs dont même les élèves de primaire entendent parler l’air de rien, soit à travers les conversations familiales soit distillé à la TV…Voilà de quoi calcifier les plus courageux d’entre eux.

  9. Un petit progrès à noter en Sardaigne : les bergers sardes tirent en l’air et font un bruit épouvantable avec leurs fusils – mais avec des cartouches chargées à blanc !

  10. Pure intox pour les mutins de Panurge

    Duel de faux rebelles sur la Toile : Michel Onfray contre Juan Branco.
    https://francais.rt.com/magazines/interdit-d-interdire/62735-michel-onfray-juan-branco-pouvoir-en-question

    Onfray passe de la pommade à Branco, pur produit de l’oligarchie mondialisée, Espagnol aussi incohérent que son compatriote Manuel Valls l’excité, grand copain de M. Dieudonné M’Bala M’Bala, soi-disant humoriste.
    Le duo de ces deux jocrisses représente une nouvelle tentative de diversion pour occulter les vrais problèmes.

    Onfray à l’air de souffrir dans cet entretien : il devrait consulter une herboriste, car il existe des plantes qui guérissent la mélancolie.
    Par contre, pour l’amélioration du QI, Onfray doit encore apprendre qu’il n’existe AUCUN remède.
    Tant pis pour lui !

    • Si vous nous donniez une liste des « vrais problèmes » on pourrait la copier et la coller dans le vaste répertoire des choses qu’on peut raisonnablement négliger.

  11. « Ta génération ne sait même pas faire démarrer une tondeuse ». (suite)

    Moi non plus je ne sais pas faire démarrer une tondeuse, j’ai mes gens pour ça… uhuhu !

      • Ben voilà ! La jet-set obligée de cohabiter avec des gens de maison pour faire fonctionner les moteurs du yacht ! Quelle plaie … les gueux sont partout !

        Vivement l’ère des robots !

  12. Un jour on verra des yachts somptueux conduits par des robots qui navigueront sur les mers … et personne à bord ! Ce sera enfin la vraie vie de luxe …

    • Le genre d’aberration du grand-luxe aujourd’hui : on fait porter à un mannequin une parure d’émeraudes d’une valeur d’un million d’euros et elle est suivie en permanence tout le long de la soirée pas à pas par un garde du corps !

  13. L’hyper-richesse produit un effet étrange : l’hyper-discrétion ! Les commerçants ne voient même pas les acheteurs et c’est à peine même s’ils connaissent leur nom car souvent ce sont des entremetteurs qui achètent par procuration ! Le pauvre vendeur de Rolls-Royce en est réduit à faire l’article à un prête-nom … les intermédiaires sont les rois de la commission.

    • Le 6 juillet 2019 à 19 h 40 min,Jean Paul Brighelli a dit :
      Oui : quand on arrive juste à la limite supérieure des bourses …

      La tondeuse de Thunberg s’arrêtera-t-elle au bon endroit ?

  14. Cycle: 16812356 Fragment: 677771 (analyse en cours)

    ……..
    Hôpital psychiatrique du Périgord

    Cher Dugong,
    vous vous étiez plaint récemment d’avoir perdu votre exemplaire du « Das Kapital ». Et Marcel, un de vos co-détenus, ancien vendeur de farces et attrapes, s’était débrouillé pour vous en procurer un ….. Le 1er avril.
    Depuis, vous avez appris de nouvelles sourates que vous récitez consciencieusement dans les couloirs de l’Hôpital :
    « Marx recommanda à chacun de ses disciples de porter fièrement une barbe de camionneur, d’entretenir son embonpoint, et de polluer un blog. » (Ivan, 11-6)
    « Loué soit le Marx. Offre non cumulable sur amazon.fr : pour deux Marx loués, le troisième est à moitié prix. » (Léon, 6-2)
    « Marx se tourna vers ses disciples : « En vérité je vous le dis : l’onanisme oui, le libéralisme non. » » (Popov, 7-4)
    « Prenez et mangez : ceci est mon corps. Garanti sans colorant ni gluten. » (Karl_himself, 7-5)

    Nous ne saurions remettre en cause votre piété, Dugong. Toutefois, et même si vous répétez souvent que Marx est votre Maître, ne pensez-vous pas qu’il serait judicieux d’exercer votre esprit critique sur cet autre souratte_verset que vous récitez souvent : « Par virilité, le soldat du Marx ne doit changer de polo qu’une fois par an. » (Fiotte, 4-3) ?
    Pour ne rien vous cacher : Raymond, votre camarade de chambrée, nous alerte sur cette virilité qui émane chaque jour un peu plus de votre personne. Jusqu’à 20 métres à la ronde.
    Cordialement.

    La direction de l’Hôpital psychiatrique du Périgord

    ……..

  15. Nous autres civilisations … mais qui à part Valéry se prenait pour une civilisation ?

    Les civilisés le sont souvent sans le savoir tout en le sachant !

    • Les historiens de la civilisation sont de drôles d’animaux qui définissent un cercle de la civilisation en partant de leur nombril !

    • À condition qu’il y ait des vidéos en gros plan, sinon même pas une légère érection …

  16. Une définition du communisme :
    Une théorie économique de Karl Marx complétement FAUSSE, appliquée par des politiciens FOUS.
    Ainsi, Madame Lénine qui écoutait un des discours de son mari connut un éclair de lucidité :
    Mon mari est fou !

    La suite des événements le prouva amplement.

        • « On commençait à s’inquiéter ! »

          On commençait à s’inquiéter !

          Un jour,en classe de seconde,notre professeur de français nous dit qu’un bon sujet de thèse de français serait: le pronom « on ».

          J’aimerais bin savoir comment est traduite,l’expression « perfect storm »dans l’édition que vous citez.

  17. Et dans le genre avant que d’être moribondes, les civilisations ont une origine:
    Homo Domesticus: Une histoire profonde des premiers États, de James C. Scott….
    Passionnant !

  18. La presse : « un enfant handicapé se fait voler son fauteuil roulant »

    Le wheelchair-jacking se développe à mesure que les charrettes deviennent de plus en plus sophistiquées.

    Faut dire que faire le beau dans des voitures de luxe suscite bien des jalousies et que voir leur propriétaire jeté au sol et ramper sur le bitume provoque chez certains spectateurs des « Bien fait ! » d’une parole trop longtemps retenue.

  19. Une suite à la tondeuse à gazon:
    « Ceci dit, si je déteste le travail, je n’ai rien contre l’effort, surtout intellectuel. S’arracher un peu la tête sur un bouquin un poil ardu, faire du jus de cervelle pour résoudre une énigme, se faire chier à bien composer un texte, ça, j’avoue, j’aime bien. Alors quand une bande de pisse-au-lit de 1ère Littéraire vient chouiner que c’est trop chan-mé la life passque j’connaissais pas Andrée Chedid et qu’il y a plein d’mots super trop compliqués dans son poème que j’aime trop pas, j’ai soudain envie de sortir ma pelle de combat et de finir leur éducation en la leur collant dans la face. Non, mais je rêve ! Eurent-ils protesté, ces jeunes peigne-culs, qu’ils n’avaient pas bossé, qu’ils n’en avaient rien à foutre de la poésie – petits cons ! – ou de l’art littéraire, qu’ils préféraient Keen V à Anna de Noailles ou PNL aux surréalistes, après tout pourquoi pas – n’importe quoi ! -, ils m’auraient eu de leur côté, daubant les imprécateurs du Saint travail.

    Mais là, non. Car ils ont travaillé, toute l’année, cette bande de glands. Et ils ne sont pas capables d’appliquer une bête méthode d’analyse sur un texte inconnu. Ils ne connaissent pas Andrée Chedid – ce qui n’est pas tragique – donc ils refusent de fournir le petit effort intellectuel de s’y intéresser – ce qui est dramatique -, par principe. Oh, le beau tas de glands à paillettes, le chouette agrégat de crétins à hélice ! Et encore, je ne vais pas m’étendre sur les autres, ceux qui râlent sur Hugo et Balzac car il fallait commenter une phrase de l’un sur l’autre, il s’agissait de prendre une position. C’est à se foutre par la fenêtre avec l’intégrale de la Pléiade sous le bras pour accélérer la chute !

    Depuis des mois, les éditocrâtes se pâment devant cette belle jeunesse qui va sauver la planète en agitant des pancartes. Si ce sont les mêmes qui sont incapables de comprendre « Destination : arbre » d’Andrée Chedid, elle est un tantinet dans la merde, la planète…

    par Naqdimon Weil » http://coqdesbruyeres.fr/dis-m-merde_mr-naqdimon/?fbclid=IwAR1yANMp4CxAF5W6zZx9p15xxoLfmLyyJejakZ0BbcVSstsQq2pu3M3uxB0

    • « C’est à se foutre par la fenêtre avec l’intégrale de la Pléiade sous le bras pour accélérer la chute ! »

      Malheureusement, pour une hauteur de chute sublunaire, tous les khons, même plombés, tombent avec la même accélération (de l’ordre de 10 m/s à chaque seconde).

      On peut le regretter…

      • Faux, il est des khons moins aérodynamiques que d’autres.
        Les gros khons tombent moins vite que les khons ordinaires.

        • La résistance de l’air,si souvent oubliée et pourtant si présente!

          Il paraît qu’à l’époque de la Grosse Bertha,les spécialistes n’arrivaient pas à la localiser (même approximativement) parce qu’ils ne tenaient pas compte,dans leurs calculs, de la résistance de l’air.

          Aucun n’était assez fort pour ce calcul.

        • Le gros khon fuselé fend la bise comme le khon ordinaire. A un ou deux microchouïa près, ils se splatchent ensemble.

          (Re)faisons des « expériences » avec des khons de nature variable recrutés en quantité suffisante pour ! Avec plein d’huissiers de justice pour faire foi.

          Et pas question d’utiliser le même khon plusieurs fois…

          On en profitera pour revisiter le problème historique de la détection de son propre mouvement par une expérience purement interne (je n’ose employer l’expression « expérience locale » par peur des conséquences). Problème qui a pris la tête des meilleurs :

          https://journals.openedition.org/bibnum/716

  20. J’ai adopté une ligne de conduite bien plus efficace que les khonneries féminines et psychologiques de la Kübler-Ross :
    Ni pardon, ni oubli, ni piété !

    Et ça marche !

  21. « Tout rapprochement avec la situation présente de l’empire occidental serait forcément fortuit. »

    Si le Maestro avait écrit:

    « Toute ressemblance avec la situation présente… serait forcément fortuite. », j’eusse trouvé l’idée singuilière mais je n’eusse ps achoppé sur l’association entre le substantif « rapprochement  » (qui désigne un acte volontaire,réfléchi-il n’y a rapprochement que si quelqu’un rapproche) et l’adjectif « fortuit. »

    • La fable du « dévouement » a fait beaucoup de dégâts et les profs y ont largement khontribué…

      C’est, bien sûr, ce khoncept dévoyé qu’on met en avant pour justifier qu’un prof « travaille » jusqu’à pas d’heure, dans « l’intérêt des élèves ».

      On notera que les élèves sont de plus en plus désintéressés sans pour autant faire preuve d’un surcroît de « dévouement ».

      PS : en faire le moins possible a toujours été mon idéalité professionnelle. C’est exigeant et il faut avoir la Grâce. On ne peut donc pas l’exiger de tous et pour tous.

      • C’est un paradoxe physique bien connu : la quantité de travail n’est pas conservative.

        • Absolument.

          Il est difficile d’exiger d’un enseignant qu’il travaille de façon adiabatique quand il a son savoir pour seul viatique.

          Ça devrait se travailler dans les « inspe »…

  22. Le 15 juillet 2019 à 20 h 05 min, Dugong a dit :
    La presse : « un enfant handicapé se fait voler son fauteuil roulant »

    Un jour,un membre du commentariat raconta (brièvement) son rêve de la nuit:Wolfgang Schäuble,sur son fauteuil roulant,dévalait l’escalier de Santorin (je crois) sans pouvoir rien faire…et s’abîmait dans la mer;dans un rare moment d’introspection qui eût pu être le commencement d’un repentir-mais qui ne dura pas plus d’une nanoseconde le commentateur posait la question: »suis-je un monstre ? »

  23. Rapprochement,lien.
    « Je n’avais pas fait LE rapprochement ,mais maintenant que vous me le dites…ça saute aux yeux. »
     » Il croit pouvoir établir UN lien entre les suppressions de lits d’hôpitaux et l’accroissement de la mortalité chez les septuagénaires; or les études commandées par le Ministère démontrent qu’il n’y a aucun lien. »
    « Tout rapprochement avec la situation présente de l’empire occidental serait forcément fortuit. »
    S’il y a rapprochement,c’est que quelqu’un rapproche;comment un acte volontaire,pensé,réfléchi, peut-il ête fortuit ?

  24. Quelqu’un l’a peut-être déjà posté. Si c’est le cas, toutes mes excuses.

    Lu dans les commentaires sur le site de Marianne:

    « Je suis Cédric Maurin un rescapé de l’attentat du Bataclan et je
    suis un des professeurs grévistes qui a retenu notes et copies. Je les ai rendues vendredi 5 juillet après-midi et en faisant cela je suis persuadé d’avoir défendu l’honneur de notre institution.
    Cette nuit je n’ai pas dormi, réveillé sans cesse par des sueurs froides en pensant aux élèves et aux parents qui doivent faire face au sabordage du bac 2019 que M. Blanquer a orchestré, rompant ainsi l’égalité de traitement des élèves vis-à-vis d’un examen national, et en s’asseyant sur la souveraineté des jurys de professeurs, envoyant des consignes, sans en-tête et non signées : en somme un véritable putsch administratif. Qu’une partie de l’administration et des collègues ait appliqué ces consignes me révolte car ils l’ont fait par peur des menaces que le ministre Blanquer n’a cessé de proférer à l’encontre des personnels administratifs et enseignants de l’Education nationale.
    Depuis quand un ministre intimide-t-il les personnels dont il a la responsabilité ? Est-ce cela l’école de la confiance voulue par M. Blanquer ? C’est en tout cas comme une véritable mise au pas, que les personnels enseignants perçoivent l’article 1 de la loi Blanquer.
    Cette nuit, en effet, je n’ai pas dormi car j’ai été scandalisé et blessé par une interview télévisée pendant laquelle vous avez employé, à propos des enseignants grévistes, l’expression « prendre nos enfants et leurs familles en otages », reprenant ainsi des éléments de langagedangereux et pour le moins risqués. M. Macron, les professeurs grévistes ne sont ni des délinquants ni des terroristes ! Ce sont des personnes qui ont décidé d’exercer un droit constitutionnel, le droit de grève,
    pour dénoncer, d’une part, des réformes inégalitaires qui détruisent le service public qu’est l’Education nationale, d’autre part, le refus total de M. Blanquer d’ouvrir sa porte et discuter avec les personnels enseignants, et pour cause, à chaque enquête, l’écrasante majorité d’entre eux est très hostile aux réformes qui sont menées au sein de
    l’Education nationale. Nous avons exercé ce droit de grève, contraints et forcés par le refus de dialogue de la part de M. Blanquer : personne ne sacrifie 1/30ème de paie par journée de grève avec gaité de cœur.
    Nous préparons nos élèves, toute l’année pour cet examen du bac, dans des conditions de plus en plus difficiles, c’est un crève-cœur pour nous de devoir nous mobiliser (nous l’avons fait tout au long de l’année) pendant une période d’examen. C’était un appel à l’aide et un cri d’alarme.
    Les mots ont un sens et même une symbolique et il est trop facile, pour des enjeux communicationnels d’essayer de braquer l’opinion contre les professeurs, souvent caricaturés comme des fainéants privilégiés ; or, comme vous avez pu le dire vous-même, les professeurs, en France, sont sous-payés et le métier est tellement peu
    attractif qu’en 2019, près de 1500 postes ont été non pourvus aux concours du 1er et du 2nd degré. Pour compenser cela vous ferez appel à
    des contractuels non formés et peu protégés, utilisés comme de véritables fusibles colmatant les failles causées par le manque d’investissement dans l’éducation. Malgré tout, dans certains départements, l’utilisation massive de contractuels ne suffira pas à pourvoir tous les postes.
    L’utilisation de tels éléments de langage n’est pas anodin et est le fruit d’une double tendance dans votre politique et votre communication : la criminalisation des mouvements de contestations sociales et l’invisibilisation de ces mouvements.
    Prendre les élèves en otages ? Ces mêmes élèves ont mené une contestation contre vos réformes. Ceux du lycée Arago, en mai 2018, ont été conduits en garde-à-vue (les parents étant avertis parfois 40h après le début de la garde à vue), ceux de Mantes-la-Jolie, à genoux pendant des heures, mains sur la tête ou attachées dans le dos et
    tête contre un mur, humiliés par les forces de l’ordre. Nous avons tous encore ces images atroces dans un coin de la tête et les professeurs stylos rouges ou grévistes retenant notes et copies se sont, par solidarité avec les élèves, photographiés dans cette même posture. Nous nous souvenons tous de collègues qui ont dû s’interposer pour protéger
    leurs élèves des forces de l’ordre pendant des blocus ou des manifestations.
    Nous avons tous encore en mémoire aussi, cette vidéo mise en ligne, d’une professeure braquée en plein cours à Créteil et le hashtag « Pas de vague » qui a libéré la parole des enseignants, jusque là effrayés de dénoncer les anomalies internes et leur sensation d’être isolés et impuissants : écrasés par leur administration.
    L’organisation du bac 2019 et la gestion de M. Blanquer face aux mouvements de contestation des professeurs n’a pas dérogé à la règle. Le 17 juin, les personnels enseignants se sont fortement mobilisés pour la grève des surveillances du bac (entre 20 et 25% de grévistes), avec le système de sur-convocation, l’emploi de personnels extérieurs, M.
    Blanquer a communiqué sur un chiffre de 3% de grévistes. Ce chiffre ne correspond pas au pourcentage de grévistes mais à celui de manque de personnel effectif devant les élèves : première entaille dans le fiasco orchestré qu’est celui du bac 2019. Dans mon établissement, d’ordinaire tranquille, nous étions 40% de grévistes, parce que nous n’avons pas eu les moyens nécessaires à l’application de vos réformes, mais aussi parce que d’ici 2-3 ans, nous n’aurons plus italien, ni allemand, ni latin, ni grec et que des postes vont être supprimés. Quel établissement dans le secteur proposera ces enseignements ? Aucun ! La solution sera de passer par le CNED : c’est la fin de l’école publique gratuite et de l’égalité des chances ! Elève puis étudiant boursier, j’ai fait 9 ans de latin : avec le système qui va être mis en place, je n’aurais jamais pu
    avoir accès à cet enseignement.
    Alors oui du 2 au 4 juillet j’ai été gréviste et n’ai pas rendu les notes et copies (que je n’ai rendues que le vendredi 5 après-midi), pour protester contre tout cela. Je suis fier de ce mouvement qui s’est constitué petit à petit, depuis un an et demi. Il est venu recréer de la solidarité entre collègues enseignants, en dehors des syndicats et a été irréprochable dans ses choix et ses actions. Tout a été décidé démocratiquement en AG, nous avons été parfaitement encadrés juridiquement car les personnels enseignants, eux, sont très attachés à l’Etat de droit. Notre principale revendication : être reçus et entendus par M. Blanquer, qui n’a pas fait ce choix. Le ministre a refusé catégoriquement de nous recevoir. La suite est dramatique. M. Blanquer maintient la date des résultats du bac. Face aux très nombreux refus de jurys de statuer sur les élèves à qui il manque
    des notes, il a demandé à l’administration (non légitime pour cela) de compléter avec les notes, non pas du contrôle continu (qui n’existe pas, encore une fois un élément de langage qui prépare le terrain aux réformes Blanquer), mais aux moyennes présentes dans les livrets scolaires. Les conséquences de ce choix sont nombreuses et terribles et
    vont toutes dans le sens d’une rupture d’égalité des candidats à l’examen national du bac. C’est à se demander si ce chaos provoqué par M. Blanquer n’a pas été pensé et voulu, car la stratégie libérale est désormais bien connue : baisse des moyens alloués au service public, dénonciation de leurs dysfonctionnements causés par ces manques de moyens et donc justification de privatisations ou d’applications de mesures libérales détruisant ces mêmes services publics. De fait, les réformes Blanquer suppriment le bac national, saborder ainsi le dernier bac national n’est-il pas le meilleur moyen de justifier sa propre suppression ? La fin du bac national et l’introduction du contrôle
    continu, donc une notation locale, aura pour conséquence qu’un bac n’aura pas la même valeur en fonction du territoire où on le passe. Les
    fuites de sujets, dans un lycée privé pour le bac 2019, montre à quel point, ce bac local pourra être manipulé.
    Les professeurs grévistes jetés en pâture à l’opinion publique par votre ministre, M. Blanquer, ainsi que par vous-même, ne sont pas un groupe « radicalisé » (comme on a pu trop souvent le lire ou l’entendre) aux revendications corporatistes : nous défendons la notion de service public de qualité, l’égalité des chances et un métier que nous exerçons avec passion. Nous alertons aussi sur les dégradations à venir des conditions de travail pour les professeurs, et surtout pour les élèves. Peu importe que cela puisse paraître à certains comme impopulaire ou désuet : nous saurons être pédagogiques et répéter sans cesse les affres vers lesquels vos réformes nous dirigent. Nous sommes déjà soutenus par les fédérations de parents et par les syndicats lycéens.
    M. Emmanuel Macron, vous êtes censé être le président de toutes les Françaises et de tous les Français et à ce titre je vous demande donc publiquement des excuses
    pour les propos que vous avez tenus à l’égard de fonctionnaires que vous avez décrits comme des délinquants ou des terroristes. Vos propos ont pu heurter à la fois les personnels enseignants et les victimes de véritables prises d’otages, qu’elles soient des attentats ou non. Je vous demande d’arrêter de criminaliser les contestations sociales, à
    défaut de vouloir les entendre. Je vous demande, au nom des collègues grévistes, de toutes celles et ceux qui les soutiennent, la démission de M. Blanquer, qui dans sa gestion du bac 2019, s’est mis à dos l’écrasante majorité des personnels administratifs et éducatifs de l’Education nationale, rendant impossible la mise en place de « l’école
    de la confiance ».
    Nous, professeurs grévistes, vous demandons enfin, l’ouverture de nouvelles négociations autour des réformes nécessaires à notre système éducatif ; négociations sans lesquelles il ne peut y avoir un apaisement de la situation et une rentrée de septembre 2019 sereine.
    Veuillez recevoir M. Emmanuel Macron, l’expression d’un enseignant amoureux de son métier et inquiet de l’avenir de cette belle institution, l’Education nationale, creuset du
    savoir et du vivre ensemble.
    Merci de partager cette lettre ! »

    • pfff… d’abord, se présenter comme une victime, « rescapé de … » ça ne donne aucune autorité particulière, dans le domaine de l’éducation, et pourtant c’est l’impression que ça laisse. Imaginez M. Driout qui brandissant son homosexualité comme un étendard : « je suis homo, donc j’ai raison ! », ça en ferait réagir plus d’un ici … Je sais « oui, mais là , cépapareil, lui, c’est un collègue, et puis il a été traumatisé » , mais ça n’enlève rien à la bassesse du procédé !
      Ensuite, bien sûr , célafotolibéralisme, qui comme chacun le sait domine la vie politique française depuis toujours, avec une aggravation en 1974 et surtout en 1981.
      Comme d’habitude, un enseignant qui se lamente des décisions et réformes, de ceux qu’il a adulés, et portés au pouvoir … A ce stade, le point Bossuet est inopérant, même les baffes n’auraient aucun effet ! Et c’est « ça » qui participe à la reproduction des élites propagation de la médiocrité !

      • « pfff… d’abord, se présenter comme une victime, « rescapé de … » ça ne donne aucune autorité particulière, dans le domaine de l’éducation, et pourtant c’est l’impression que ça laisse. »

        Monsieur Pheldge,auriez-vous l’obligeance d’expliquer votre phrase ?

        Quelle impression vous est  » laissée » par le début du commentaire écrit par ce rescapé du Bataclan,cité par Gus ?
        Peut-être voulez-vous dire que l’auteur entend se prévaloir de son expérience d’otage pour prétendre à une « autorité particulière, dans le domaine de l’éducation » ?

        Il me semble qu’ayant été pris en otage,l’auteur a une expérience concrète en matière de prise d’otage et qu’à partir de cette expérience,il est fondé à dénoncer la comparaison abusive faite par Toufriquet et son ministre:ne pas rendre les copies à la date prévue,ce n’est pas prendre des candidats en otages.

        Quant à l’autorité qu’il peut avoir avoir en matière d’éducation,elle découle de l’exercice du métier de professeur.

  25. Mais que faire d’une copie de bac ? A part lui donner une note entre zéro et l’infini histoire d’égaler le « fiat lux » originel ?

    • y’a bien 4 feuilles ? alors, on roule un méga tar-pé, qu’on fait né-tour et mé-fu avec les collègues, en salle des profs, histoire de montrer qu’on est des vrais révolutionnaires ! 😉

      • Magnifique monstration ! C’est le petit Savonarole qui n’a pas assez fumé ce matin qui devrait être invité en salle de profs … histoire de voir de près des éléphants roses et des négresses vertes !

  26. Une copie de bac prête rarement à la réflexion … sinon dans quels abimes tomberaient les pauvres examinateurs faisant de chacune un cas de conscience, se demandant s’il faut envoyer cette âme au purgatoire ou brûler entre des feux éternels ! Il y a un curé qui sommeille en chaque enseignant … tiens ! je préfère encore la cavalcade échevelée du curé de Sedilo entre le paradis de la victoire et l’enfer de la chute foin de discours métaphysique : un seul gagnant, un seul trophée !
    A toi Saint empereur Constantin l’honneur et l’empire des vivants !

  27. Lu textuellement dans l’Immonde, qui n’écrit plus en Français depuis bien longtemps :
    Ursula von der Leyen promet un « green deal ».

    En bon Français :
    Ursule, qui rit quand on l’embrasse, promet un pacte vert.
    Ce pacte vert ne serait-il pas un peu Faustien ?
    Zat is ze question !

    • « Mein Ursula is back-green » ; ça fait un chouya pidgin sabirisant !

      Revenons-en à notre bonne vieille « lingua franca » et traduisons dans le rude langage des marins notre amitié pour Ursula von der Leyen : « Ursula on t’enc … ! »

      • Le générateur de foutaises Driout ne sait plus quoi produire comme bruit blanc, ou flood en jargon d’informaticien.
        Ce programme de génération de foutaises n’est pas très performant.

  28. Éternelle lutte entre l’absurde et l’insignifiant chez la très conformiste Madame Figaro, au sujet de cette question fondamentale :
    Dormir avec ou sans culotte ?
    Trois prétendus experts sont convoqués par madame Figaro pour répondre à ce problème qui obsède le mental de nos chères compagnes :
    Une femme médecin, chercheuse, mais point trouveuse.
    Une femme sexologue, qui batifole dans le ballet des hormones.
    Et heureusement un mâle, spécialiste des infections génitales, qui remet les pendules à l’heure !

  29. La commission de morale permanente qui siège sur Bonnet d’âne a décidé de décerner un satisfecit au sieur Savonarole pour son apport à la haute tenue de ce blog.

  30. Pauvre France ! De Rugy a un homard qui lui est resté sur l’estomac et Tapie un crabe récidivant ! Si ça se trouve Macron souffre secrètement d’avoir un compte en banque à la place du cœur …

    • Pendant ce temps-là Trump pète la forme ! On ne parle que de lui dans les médias ..; c’est l’homme incontournable !

      Comment expliquer l’échec de Tapie en France et le surcroit de succès de Trump aux Etats-Unis ?

      • C’est la situation française qui est humoristique ! Un pays qui sombre dans le ridicule aura toujours des thuriféraires …

    • Vous êtes dur avec De R.
      Bouffer le dos d’un homard n’est pas donné à tout le monde.

      PS:
      Oui, …

  31. 30 semaines de cours jusqu’au début juin. Les dates du bac de français seront à peu près les mêmes que cette année.
    4 objets d’études en français en 1ère.
    4 heures de cours + 1 heure d’AP ( qui n’est pas acquise, on l’ a cette année, pas sûre l’année prochaine. Il a fallu râler pour l’avoir )
    Je compte 7 semaines par objet d’étude. Donc 35 heures, je fais cours et pas AP.
    Je garde deux semaines pour la méthode de l’écrit et de l’oral.
    Je compte un commentaire et une dissertation par objet d’étude fait en cours, ( 2x 2h ) idem pour les corrigés : je suis à 8heures pour l’écrit.
    3 textes de groupement de textes ( c’est la réforme ) en rapport avec le « parcours » (3x2h) Donc 6h
    Idem pour les 3 textes ( c’est aussi la réforme) de l’oeuvre intégrale Donc 6h
    Il me reste 15h pour l’étude de deux oeuvres intégrales et d’un programme de grammaire entier.
    Je peux donc étudier Le Rouge et le Noir en 6heures.
    L’oeuvre intégrale, dite cursive, en 6heures.
    Il me reste 3 heures pour le programme de grammaire sur un objet d’étude.
    C’est , on peut le dire, minimaliste.
    Bien sûr, sans compter les semaines amputées de jours de congés qui ne permettront pas 5 heures de français par semaine ( et au mois de mai, c’est une vaste blague ) la semaine de voyage des élèves à l’étranger , la semaine de grippe et les aléas divers et variés (blocages, sorties scolaires en svt, devoirs communs obligatoires …and so on), les corrigés des devoirs maison qu’on ne sait pas où placer, un tout petit peu de video pour le théâtre ( quand même indispensable ).
    Tout ça en supposant qu’on ait des robots devant nous qui avancent à marche forcée et qui ne prennent jamais de retard. Parfois, il faut plus de deux heures sur un texte.
    Assurément dans certains grands lycées, il n’y aura aucun problème surtout dans les familles où on parle littérature, art et finance tous les jours et où les élèves auront déjà tout lu dès la rentrée.
    Mais après tout, c’est l’essentiel. Pourquoi s’inquiéter ? La réforme est faite pour eux. On leur sert même, sur un plateau, un grand oral pour le bac .
    On ne va quand même pas faire une réforme qui permettrait aussi de tenir compte des élèves en difficulté !

    • Euh, pardon,; mais ça fait 40 ans qu’on fait « des réformes qui permettent aussi de tenir compte des élèves en difficulté ! » on n’a même fait que ça ! à les enfiler comme des perles, abaissant le seuil d’exigence, chaque fois un peu plus, le niveau abyssal des élèves, puis étudiants, puis diplômés, qu’on retrouve à postuler pour des emplois, avec des CV bourrés de fautes, annonçant fièrement Bac +2 +3 ou pire +5, est là pour en témoigner !
      Les élèves en difficulté ? mais madame, désormais, grâce à une politique égalitariste acharnée, ils le sont tous, en difficulté, égaux, non pas dans l’excellence, mais dans la médiocrité !
      J’ai lu qu’en Allemagne, c’est 34 % qui sont titulaires de l’Abitur, auxquels s’ajoutent 15 % d’élèves passés par un diplôme de fin d’études professionnel. Très loin de nos glorieux scores staliniens français de 85 -90 % de bacheliers !

      • Ne jouez pas au niais de mauvaise foi.
        Ce n’est pas l’exigence que je critique, ni une réforme dans le sens du patrimoine littéraire, vous le savez fort bien.
        S’il suffisait de décréter la lecture obligatoire d’un paquet d’oeuvres intégrales pour résoudre les problèmes d’orthographe, de lecture et d’écriture comme par magie, ce serait génial.
        Mais c’est un peu simplet.
        Vous faites comme si les élèves ne sortaient pas de la fabrique du crétin. Or ils en sortent et leurs instit. avec. Et il faut vraiment ne pas avoir mis les pieds dans un lycée banal du secondaire ou vivre hors sol dans un ministère ou une prépa., pour croire que les élèves vont lire ces oeuvres intégrales . Ils ne vont rien lire du tout. Et in fine encore moins que lorsque les groupements de textes étaient privilégiés.
        Quant à l’exemple de l’Allemagne, parlons-en. Voilà un pays qui sélectionne ses élèves rapidement et dirige un certain nombre d’entre eux, assez jeunes, vers l’enseignement technique et l’apprentissage qui ne sont pas pas regardés comme infâmants comme en France.
        Et moi, le système allemand me va très bien.
        Mais il faudrait un sacré changement de mentalité pour accepter que le travail manuel et technologique ne soient pas considérés comme dégradants !

        • Et d’ailleurs, en Allemagne, toujours, les écoles de commerce sont souvent intimement liées aux formations techniques. Chose impensable en France. Une business school qui irait se salir les mains ! Pouah !
          Et après on se demande pourquoi on n’a plus d’industrie en France !
          Alors les souverainistes, si vous arrivez au pouvoir un jour, pensez donc à modifier le système scolaire en commençant par l’enseignement technique et professionnel. Et pas en défendant une réforme du lycée qui ne va rien changer, à part foutre le b…

        • « la fabrique du crétin, ils en sortent et leurs instit. avec », enfin, oui, mais c’est plutôt, parce que les instits en sortent que etc … cette fabrique du crétin s’auto-reproduit au fil des ans !
          Pour moi, vu de dehors, tant que la question de la sélection des élèves, et de leur répartition selon leur niveau sera tabou, tant qu’on acceptera tout le monde au lycée, le niveau général oscillera entre médiocre et passable, et la solution de facilité sera de réduire et les horaires, et les programmes, ce qui a été fait régulièrement depuis 40 ans.

  32. En résumé je dirais que la France c’est du Feydeau mais au lieu d’être un vaudeville entre jupes et pantalons ça se passe entre médias, assemblées parlementaires et financeurs de crédits politiques !
    On a le choix des titres :
    – Greta de chez Maxime écologique
    – L’hôtel du libre quiproquo en marche
    – Le Homard-Dindon de la farce
    – La Puce à Benalla
    – Feu l’épouse-mère du Président
    – Occupe-toi des Gilets jaunes
    – On purge la République

  33. Feydeau règne et personne ne semble au courant ! Il faut bien que quelqu’un se dévoue et boive la purge … c’est pas Toto qui va la boire !

    … eh puis enfin Brighelli arrêtez de vous promener tout nu dans l’éducation nationale ça fait désordre !

  34. Cycle: 16812427 Fragment: 677792 (analyse en cours)
    ……..
    **_Note interne_**
    Hôpital psychiatrique du Périgord
    Sujet du remue méninges :
    « La mentalité des croyants dogmatiques n’a pas évolué, seule la méthode a changé.. Toujours cette même peur de voir sa petit vision du monde, ses petites certitudes voler en éclat. »
    Notre récent patient Dugong contrairement à sa premiére attitude est à peu près d’accord avec cette assertion.
    Il a lui aussi essayé de trouver des liens entre phi, e, pi et racine de 2. Et surprise ! Il a fini par en trouver ! Exactement comme il aurait trouvé des liens entre la coudée égyptienne et les mensurations de Rocco Siffredi, en cherchant un peu.
    Dans un autre registre, Dugong a époustouflé nos psychiatres avec une démonstration d’anthologie (authentique) :
    1) Considérons la base de la Pyramide de Cheops, un carré ;
    2) Considérons les deux cercles associés à ce carré : cercle circonscrit et cercle inscrit.
    3) Calculons la différence entre leurs circonférences : on obtient 299m.
    4) On multiplie par 1000.
    5) Et qu’est-ce qu’on obtient ? La vitesse de la lumière, en kilomètres par seconde !
    Commentaire de Dugong face à ce résultat :  » Ça ne peut provenir du hasard !  »
    Cette démonstration magistrale a définitivement cloué le bec de nos psychiatres, qui ont réalisé, penauds, leur « peur de voir leur petit vision du monde, leurs petites certitudes voler en éclat. »
    Cordialement.

    La direction de l’Hôpital psychiatrique du Périgord
    ……..

  35. @Pheldge: C’est sûr que répéter ad nauseam les deux mêmes citations (Einstein et Bossuet), c’est bien plus performant sur le plan de l’autorité rhétorique.

    Je ne suis pas dans la tête de ce M. Maurin. Se définir comme un rescapé du Bataclan rappelle quand même implicitement la corrélation entre faillite de l’éducation et l’exclusion sociale pouvant mener à l’obscurantisme et in fine, au terrorisme. Il est d’ailleurs tout à fait intéressant de relever certains termes du ministre qui parle de certains professeurs comme de « militants syndicaux radicalisés » et autres « prises d’otage ».

    Enfin, je suis bien sûr d’accord avec l’opinion de JPB mainte fois répétée que le discours rhétorique sert à dominer. Mais on peut toujours raconter ce qu’on veut, il reste les FAITS. Et les gens ne sont pas totalement stupides: quand on leur ment ostensiblement, ils s’en rendent compte. Et au bout d’un moment, ils finissent par se dire que si ça ne sert à rien de parler à un mur, il faut passer aux actes.

    A bon entendeur,

    G.

    • « Se définir comme un rescapé du Bataclan rappelle quand même implicitement la corrélation entre faillite de l’éducation et l’exclusion sociale » … bin, vous irez réconforter les familles des victimes avec ça « ah, bin, faut comprendre, c’est à cause de faillite de l’éducation et de l’exclusion sociale, ces brebis égarées se sont laissé entraîner … »
      La faillite de l’éducation, les enseignants l’ont voulue, et encouragée. Les faits ? ils ont élu et réélu Mitterrand, puis Jospin, le résultat est là. Mais au lieu de reconnaître que vous avez été floués, vous préférez utiliser des arguments dignes des staliniens « c’est la faute des ennemis de la révolution » en l’occurrence les odieux libéraux !
      L’exclusion sociale ? mais quand on refuse de s’intégrer pour des raisons religieuses ou culturelles, on s’exclut de fait ! C’est une escroquerie que de vouloir excuser ces actes barbares, par une prétendue défaillance de notre système éducatif …

      Et quand par hasard j’évoque l’Allemagne, là, silence … Tiens ils n’ont pas de libéraux nuisibles, pour leur montrer la voie de la réussite pour tous, exporter notre modèle à succès, genre 80 % d’une classe d’âge à l’Abitur ? ah, c’est vrai, peut-être c’est parce que tous les malfaisants libéraux d’europe se trouvent en France.

      Enfin, « les gens ne sont pas totalement stupides: quand on leur ment ostensiblement, ils s’en rendent compte » et donc certains pourraient demander des comptes et devenir violents. Je suis entièrement d’accord, et je préfère donc ne pas être enseignant !

      • Ah, mais je crois que nous sommes parfaitement d’accord. Excusez, je suis trop jeune pour avoir voté Mitterrand ou même Jospin (mais attendez, il a été élu, lui?) Alors la faillite de l’éducation… Je ne me suis aperçu que j’avais été floué que lorsqu’il était bien trop tard. Je ne savais même pas qu’il était possible d’avoir des cours de qualité jusqu’au jour où j’ai payé pour en recevoir. Cela ne veut pourtant pas dire que cela ne peut pas exister dans un service public. J’ai déjà évoqué le cas de mon épouse qui a eu la chance de recevoir une éducation de très grande qualité en ex-URSS.

        J’ai parlé de corrélation, pas de causalité. Et je sais très bien que la culture n’empêche pas la barbarie. Les politiques ont autant de responsabilité dans la montée de la radicalisation religieuse que dans la destruction de l’école. Je ne vois pas le rapport avec l’absence de consolation qu’on peut ou non tirer de ce fait. Il existe des produits cancérigènes, non? Cela ne consolera pas le métastasé en stade terminal, mais ça peut accessoirement faire bouger les gens pour faire interdire ces produits. Et la destruction de l’école publique au profit du privé, c’est une conséquence du néo-libéralisme. C’est un fait.

        Ce n’est pas la peine de citer l’Allemagne: ils ont les mêmes problèmes que nous concernant le niveau et la discipline ; la seule différence est qu’ils possèdent une industrie qui leur permet de « caser » les élèves qui préfèrent faire un apprentissage que de suivre un cursus d’études longues. Et en France, on démolit la voie pro et la voie technologique depuis vingt ans.

        • « la culture n’empêche pas la barbarie. » Sans aucun doute.
          Toutefois l’inculture garantit la barbarie. Cf « Voltaire ou le jihad » de notre hôte.

          • Mais je reconnais volontiers l’incohérence et la stupidité du principe d’attribution de capacité égale à tous… Cela n’a rien à voir avec un principe socialiste puisque c’est le principe même des lycées américains. 🙂

          • « Et je trouverais normal que ce soient les étudiants qui financent leurs études, plutôt que de les faire payer, par ceux qui n’en retireront aucun bénéfice. »
            Il est regrettable que vous ne compreniez pas le danger de s’endetter auprès d’un établissement privé plutôt que d’un établissement public. Aude-là de toute considération du risque de mode de pression que cela implique, en vous attachant sur 30 ans au service (à la merci) d’une banque. (Vous ne connaissez pas ce vieil adage : ne demande jamais un service à un vilain, tu ne sais pas ce qu’il te demandera en retour ), l’entité publique défendra vos intérêts pour mieux défendre les siens ; l’entité privée ne défendra QUE ses intérêts.

        • la voie pro et la voie technologique sont méprisées depuis bien plus longtemps, l’idée d’envoyer tout le monde à l’université était en germination dans la réforme Haby sous Giscard.
          Par contre, la destruction de l’école publique, la baisse constante du niveau, la perte d’autorité des enseignants, c’est une conséquence de ces politiques menées depuis 40 ans, qui n’ont absolument rien de libérales : l’égalitarisme à tout prix, c’est du socialisme chimiquement pur ! l’essor du privé en est la conséquence, pas la cause. Les parents qui y ont recours pour palier les carences de l’EdNat, sont doublement pénalisés : ils paient le privé sur facture, et continuent de financer le mammouth via leurs impôts et taxes.
          De grâce, arrêtez de voir un complot turbo-libéral, à chaque fois qu’une politique socialiste donne des résultats catastrophiques … demandez donc à votre épouse, si elle pense que l’effondrement de l’URSS était dû à un complot du turbo-libéralisme international, ourdi contre la glorieuse patrie du socialisme triomphant …
          Merci pour votre honnêteté. Et pour vos réponses argumentés, ça change de l’insulte systématique de certains.

          • C’est un peu plus complexe. Quand on regarde l’identité des responsables, on trouve au moins autant d’hommes de droite (Haby a eu un rôle dès les années 1960, quand il dirigeait la DGESCO) que de gauche. D’autant que pour l’essentiel, la Gauche s’est convertie au credo libéral — avec des nuances, je vous l’accorde, des retours en arrière et des crispations anales, mais libéraux quand même.
            Quant au vrai libéralisme, j’attends moi aussi de le voir à l’œuvre — au fond, je serais assez libertarien, mais c’est très mal vu ici. Et puis je suis aussi étatiste que libertarien. Mais je vous rassure, j’arrive à vivre quand même !

          • En fait, nous n’avons jamais eu de politiciens se déclarant ouvertement libéraux, à part Madelin, qui a vite compris le sens du triste constat de Maurice Druon : « en France il y a deux partis socialistes, dont l’un s’appelle, la droite ».
            La droite « gaulliste » se complaît dans l’étatisme, et depuis Giscard, court derrière la gauche, sur les questions de société, et d’éducation. Pas une once de libéralisme là dedans ! l’égalitarisme forcené, c’est exactement le contraire, c’est la négation des individus !
            Pour votre « la Gauche s’est convertie au credo libéral », je suis bien curieux de savoir où quand et comment. Auriez-vous des exemples ? à part dans les mœurs, je ne vois pas ! 😉

          • Hé ! Je suis en vacances ! Mon taux d’adrénaline et de mauvaise humeur baisse…

          • « l’égalitarisme à tout prix, c’est du socialisme chimiquement pur ! l’essor du privé en est la conséquence, pas la cause. »

            Mais mon cher, l’école publique, avant la vague pédagos et les réformes que vous citées, était d’un égalitarisme à tout prix par l’enseignement qu’il dispensait dans sa valeur intrinsèque. Un bac obtenu dans un lycée de province valait celui d’un lycée parisien. C’était du socialisme chimiquement pur. Assumez, que cet essor pédago soit aussi de gauche que ne le fut la politique de Mitterrand ; ils ont crée, à eux seuls, l’ inégalité sociale qui permit l’explosion du recours au privé.
            Ça suffit !

            Et à qui pensez-vous Jean-Paul ? Vous craignez une rééducation par la rizière ? Bah alors De Gaulle, selon la définition qu’en a Pheldge, était un affreux gauchiste.

          • non Flo, désolé, avant, il y avait une sélection par le niveau, des classes de niveau dans un même établissement. L’enseignement long, le lycée n’était accessible qu’à ceux qui en avaient les capacités ! ce n’est pas exactement la même chose que de dire « tous les élèves sont égaux, donc tout le monde se vaut, donc tout le monde va au collège, puis au lycée, puis en fac »
            Les stats officielles donnent en 1961 taux de Bacheliers / génération 11,2% pour 79,1 en 2017 …
            Et pour votre affirmation « un bac obtenu dans un lycée de province valait celui d’un lycée parisien », si ça vous rassure de croire à ces légendes … Pour infirmer ça, il y a toujours eu des grands lycées, réputés, tant à Paris, qu’en province, ensuite les sujets étaient différents selon les académies, mais, la sélection garantissait un niveau satisfaisant des lauréats : 60.5 % de reçus en 1961 ça veut dire 39.5 % de recalés. C’est pas le 88 % de reçus d’aujourd’hui !

          • Les pédagos ont réussi à égaler le niveau de l’enseignement US, une validation des d’une fin de cycle offerte à tous et bientôt une formation supérieure qui ne sera accessible qu’à la condition de s’endetter sur 30 ans. Il y a quarante ans un bac français équivalait à deux années de fac US, l’accès à la seconde n’était pas offerte à tous ni l’accès au fac, le socialisme que vous dénoncé ne s’appliquait que dans le coût des études supérieures. (tu m’étonnes que le système français les gênait).
            Combien aurait coûté Centrale à vos parents sans ce système socialiste que vous décriez, Monsieur Pheldge ?!! Vous seriez peut-être encore a rembourser votre crédit d’études. Ah là, les socialos vous arrangent.

          • (commentaire précédent et identique posté au mauvais endroit)

            Mais je reconnais volontiers l’incohérence et la stupidité du principe d’attribution de capacité égale à tous… Cela n’a rien à voir avec un principe socialiste puisque c’est le principe même des lycées américains. ?

          • « l’accès à la seconde n’était pas offerte à tous ni l’accès aux facultés, le socialisme que vous dénoncez » *

          • Flo, honnêtement, j’ai eu au lycée, la tête farcie d’idées étatistes et collectivistes, l’enseignement gratuit tout ça, et je ne me suis pas posé la question du coût de ma scolarité, ni en CPGE, ni à fortiori, aux Mines.
            Depuis j’ai compris que tout a un coût, que le gratuit n’existe pas. Et je trouverais normal que ce soient les étudiants qui financent leurs études, plutôt que de les faire payer, par ceux qui n’en retireront aucun bénéfice. Ce système a l’avantage de ne retenir et de ne donner leur chance qu’à des étudiants, capables et motivés,
            J’ai cette année 2 neveux qui échouent en fin de 1ère année post bac, les deux boursiers, ont pris leur bourse comme argent de poche pour s’amuser, sans se fouler au travail. L’un d’eux s’est fait virer et de son stage de 1ère année de BTS, puis du BTS tant il avait fait preuve de motivation ! Et des comme ça, nous en avons hélas, un paquet : pouvoir étudier est un dû !
            En revanche, une de mes deux belles-filles a passé un concours de police, tandis que l’autre à fait jusqu’au Master 2 en formation en alternance.

  36. « Je suis entièrement d’accord, et je préfère donc ne pas être enseignant ! »

    Ah! Ah !

    • Il y avait un Magistral billet, récent paru ici, ou dans VA dans lequel le Maître expliquait à des parents que leur enfant était un cancre car crétin, en tenant un langage de vérité, politiquement très incorrect. A contrario, quand un gamin se rétame en fac, les parents hurlent « mais il a pourtant eu son Bac ! ». D’ici à venir demander des explications aux profs …

      • D’où mon idée de remplacer le Bac par un Certificat de fin d’études sur lequel serait porté le montant des points obtenus par l’élève en contrôle continu — histoire de dégoupiller préventivement les récriminations éventuelles. Puis laisser tout l’enseignement supérieur libre d’établir ses critères d’entrée.
        Mais ce qui me tient vraiment à cœur, c’est de réformer le système actuel des bourses, en supprimant toutes les bourses « sociales » et en allouant leur montant global à des bourses obtenues sur concours — quitte à fixer un seuil d’imposition au dessus duquel l’accès aux dits concours serait restreint. Ce qui me choque le plus actuellement c’est la façon dont les classes moyennes (et surtout les moyens moins…) sont absolument privées de toute aide, alors même que leurs rejetons sont méritants. Ras-le-bol d’entretenir des cohortes de gros paresseux qui se targuent du chômage de leurs parents ou de leur qualification de pères et mères au foyer.
        Tiens, je vais faire un billet pour Valeurs Actuelles sur le thème — ça leur plaira sûrement…

          • (émoticone qui vomit et qui n’est pas paru… Bah oui, Pheldge, vous la kiffez la méthode à l’américaine…
            Et pour info, les rejetons des classes moyenne se vautrent autant que le reste en première année. Le taux de passage en seconde année de fac est inchangé depuis 1978, 10% d’admis. La même qu’à votre époque.)

          • De vous à moi, je la trouve insuffisante. Demi-mesure. Je fréquente tant de profs nuls qui récriminent, tant d’élèves prétentieux qui protestent, qu’il me vient parfois des envies caligulesques — qu’ils n’aient qu’une tête et que je puisse la couper.
            J’ai très envie d’écrire un Syndrome de Caligula qui partirait de ce postulat : l’envie du rayon désintégrateur. La misanthropie fondée sur la médiocrité ambiante.
            Ou le concours généralisé — ne serait-ce que pour avoir le droit de fréquenter quelqu’un. Je me sens parfois harcelé.
            L’ignorance ne me pose aucun problème — je suis là pour la réduire, autant que possible. Mais la crétinerie, la bassesse, la prétention… Que faire, sinon le couperet ?
            Beau sujet de roman, non ? À côté, les Caves du Vatican paraîtraient de la gnognotte. Acte gratuit mon cul, dirait Zazie. Faut déblayer.

          • « le concours généralisé — ne serait-ce que pour avoir le droit de fréquenter quelqu’un »

            T’es mûr pour écrire « Massacres pour une bagatelle ».

            Y aura-t-il des queues en liste supplémentaire ?

  37. Vos brunes poires-sont au goût de terrine, après la tourte aux cailles, c’est un régal.

    PS:
    1)Oui, …, deux et une tentative risquée d’anticiper le remaniement (bouleversement?) au ministère de l’écologie.
    2) Je compte beaucoup sur Lormier – qui est revenu en pleine forme, pour aider au décryptage.

    • Pour déguster la tourte aux cailles, je vous conseille l’auberge du ravin ou l’hôtel-restaurant du congre debout.
      Ce plat fameux sera précédé de rillettes en fût et suivi d’une escalope sur une belle salade.
      Bien entendu, comme digestif on appréciera une poire à la fine.

  38. OK pour bibi, mais je ne poste pas les solutions pour le moment, il ne faut pas gâcher le plaisir de la recherche .

  39. Résistance des professeurs,rétention de notes,examens…
    Un proche de Tête de Noeud,cité par Le Monde,estime que la parade trouvée par le Ministre (imposer aux jurys de prendre en compte les notes des bulletins trimestriels quand certaines notes d’épreuves manquent) est géniale:elle permet au Ministre d’anticiper sur le baccalauréat 2021.
    Les correcteurs qui n’ont pas communiqué leurs notes à la date prévue,pour protester contre la réforme, la facilitent (« l’arroseur arrosé »,dit le proche de Tête de Noeud).
    Les professeurs devraient bien comprendre une chose:ils n’ont aucun moyen de s’opposer.
    La seule forme de résistance qui leur soit laissée,c’est le suicide collectif.
    Certains individus se sont, ces dernières années, suicidés-parfois en usant de méthodes douloureuses et hautement symboliques,comme l’immolation .
    Le Ministre est venu faire un petit tour,on a ouvert une cellule de soutien psychologique…et rapidement,les suicidés ont été oubliés (des cas particuliers,des gens qui avaient des problèmes autres que professionnels…)
    Mais si l’on assistait à des suicides collectifs, par centaines,je pense que cela marquerait les esprits;et il ne pourrait y avoir de mesures de rétorsion.
    Fête de fin d’année,sangria ou punch,avec une bonne dose de cyanure…et dans une atmosphère de liesse, la fin de tous les problèmes.Résistance des professeurs,rétention de notes,examens…
    Un proche de Tête de Noeud,cité par Le Monde,estime que la parade trouvée par le Ministre (imposer aux jurys de prendre en compte les notes des bulletins trimestriels quand certaines notes d’épreuves manquent) est géniale:elle permet au Ministre d’anticiper sur le baccalauréat 2021.
    Les correcteurs qui n’ont pas communiqué leurs notes à la date prévue,pour protester contre la réforme, la facilitent (« l’arroseur arrosé »,dit le proche de Tête de Noeud).
    Les professeurs devraient bien comprendre une chose:ils n’ont aucun moyen de s’opposer.
    La seule forme de résistance qui leur soit laissée,c’est le suicide collectif.
    Certains individus se sont, ces dernières années, suicidés-parfois en usant de méthodes douloureuses et hautement symboliques,comme l’immolation .
    Le Ministre est venu faire un petit tour,on a ouvert une cellule de soutien psychologique…et rapidement,les suicidés ont été oubliés (des cas particuliers,des gens qui avaient des problèmes autres que professionnels…)
    Mais si l’on assistait à des suicides collectifs, par centaines,je pense que cela marquerait les esprits;et il ne pourrait y avoir de mesures de rétorsion.
    Fête de fin d’année,sangria ou punch,avec une bonne dose de cyanure…et dans une atmosphère de liesse, la fin de tous les problèmes.

    • Après tout, quoi de plus logique ? à près de 90 % de réussite, la facilité réelle d’obtention du bac, consécutive à la baisse de niveau opérée pour amener « 80 % d’une classe d’âge au niveau du bac », a transformé cet examen en un simple bulletin de fin de scolarité, une simple formalité administrative de sortie.

    • « Mais si l’on assistait à des suicides collectifs, par centaines,je pense que cela marquerait les esprits;et il ne pourrait y avoir de mesures de rétorsion. »

      Passée l’odeur prégnante de cochon grillé, l’évanes(c)(s)ence opérerait dans le mental de Mimile et Germaine, plongé dans un bain « d’informations » destinées à les faire opiner hic et nunc sur le thème « les profs grévistes sont des salopards qui prennent nos gamins en otage alors qu’ils sont des privilégiés avec plein de vacances, etc. »

      Le mot « otage » est d’ailleurs le moteur émotionnel du long texte suintant du prof d’hysterrorisme géographieux qui nous balance son bataclan en pleine tronche dès le début. Ce qui est censé nous paralyser devant le sacré mais qui a l’effet exactement inverse…

      • Imaginez un lycée où la quasi-totalité des professeurs se sont suicidés en juin.

        Comment faites-vous la rentrée en septembre ?

    • C’est quand même l’un des films les plus nuls produits par le cinéma français, qui n’en est pas avare.

  40. Il paraît que les humoristes qui faisaient des one-man-show ont tous abandonné, ils ont publié un communiqué commun : « Le gouvernement nous fait une concurrence déloyale ; il est trop drôle et nous ne pouvons nous aligner. Cesser le tir nous nous rendons ! »

  41. Jadis un Ministre de l’Education Nationale,créateur de richesses*, Monory, avait fait sur l’école le diagnostic suivant:on ne se rend pas compte de l’état de délabrement de l’école et du désespoir de ceux qui y enseignent;il faut injecter des milliards dans le système maintenant. Si on laisse les choses s’aggraver,ça coûtera beaucoup plus cher encore.

    Qu’ont fait les responsables;ils ont laissé croître un système malade,sans l’alimenter;ils ont joué sur la docilité du corps enseignant,ont régulièrement rabioté sur les horaires,les salaires etc.

    Mais ils n’ont cessé de se dire fidèles à l’idéal d’émancipation des masses par le savoir.

    Ils ne se sont jamais posé la question suivante:pour que ça marche,il faudrait dépenser combien ?

    Et l’allongement des études était un bon moyen de dissimuler le chômage.

    Chevènement avec son 80% de bacheliers était-il un salaud qui savait petinemment que la poursuite de cet objectif ne pouvait mener qu’à l’effondrement (à moins d’investissements colossaux qui jamais n’ont été envisagés) ?
    Je ne sais pas et la question n’a guère d’intérêt.

    * Monory était garagiste (un gros garagiste-qui vendait de l’essence);le Canard avait remarqué qu’il faisait remplir ses cuves à ras bord avant chaque augmentation de prix du pétrole,dont il était informé avant ses concurrents.

    • Chevénement a expliqué (m’a expliqué, en tout cas) qu’il s’était fait gruger par les pédagos qui hantaient déjà le ministère, début des années 1980. Qu’il avait d’ailleurs dit « au niveau du bac » et pas « avec le bac ». Mais bon, il n’a pas osé se démentir par la suite.

  42. Un bon romancier prend son époque à rebrousse-poil ; il remontre à ses contemporains leurs tares et leurs vices cachés ; il spécule sur une moralité qui se situerait sur la ligne d’horizon.
    Un bon humoriste démonte les mécanismes qui se planquent derrière les apparences machinales de l’homme, les ressorts l’intéressent plus que tout principe spirituel devant lequel il reste dubitatif. C’est un bon mécano du principe vital.

    Ce sont des médecins qui veulent soigner le mal être par le réflexe du rejet ou du rire.

  43. « Retour à l’exposition du Louvre. J’y ai pris un plaisir quelque peu morbide, à parcourir les salles colossales où sont présentés les vestiges de tant de puissance. « Je hume ici ma future fumée », comme dit aussi Valéry… »
    Par quelle dérivation l’Italien en est-il arrivé à donner à morbido le sens de doux,souple,tendre ?
    Et qu’est-ce au juste que la « morbidezza » ? Une qualité,je crois,associée à la beauté féminine ?
    Si jétais moins paresseux,je ferais une recherche moi-même…mais il est bien plus facile et plaisant d(interpeller Sanseverina.

    • Je ne sais pas exactement. J’avais demandé une fois, à une amie qui m’avait dit que le glissement s’était fait par le biais des fruits trop mûrs et des viandes »corrompues ».
      Et vous avez raison de dire que même si l’étymologie vient bien du latin morbus évoquant la maladie , il a gardé ce sens négatif en français quand en italien, il n’évoque que douceur, souplesse et moelleux : capelli morbidi ( pour ceux qui en ont encore, gnaf, gnaf ) stoffa morbida, voce morbida, dai toni morbidi ( qu’on peut traduire par une voix douce, aux tons chauds) , et dans un contexte plus sensuel : letto, guanciale, materasso morbido. Et pour monter en puissance, si je peux me permettre, una pelle morbida, una morbida carezza. Basta così !
      On a toujours du mal à employer ce mot tant les connotations sont chargées d’ombre en français. L’équivalent de notre morbide français est morboso.
      Va bene così ?

      • Intéressant. En portugais, langue « voisine » et très latine elle aussi, cet adjectif a le sens qu’on lui donne en français, excepté en peinture.
        De quelle manière ce mot a-t-il gagné ce sens en italien, voila qui mérite recherche!

  44. Le 16 juillet 2019 à 15 h 07 min,Pheldge a dit :
    « pfff… d’abord, se présenter comme une victime, « rescapé de … » ça ne donne aucune autorité particulière, dans le domaine de l’éducation, et pourtant c’est l’impression que ça laisse. »

    Monsieur Pheldge:quelle « impression » ?

      • monsieur Pheldge et Monsieur Dugong,couple inséparable;ils sont unis jusqu’à la mort.
        (Je n’ai pas dit kis’tripotent.)

        • et pourquoi ne suis-je donc pas gratifié d’une majuscule ? je serais donc un petit monsieur pour vous ? 😉

  45. J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle :
    – La bonne : Hervé est tombé dans la faille de San Andreas
    – La mauvaise : Superman l’a sauvé

  46. Le 17 juillet 2019 à 8 h 14 min,
    Dugong a dit :
    « Le mot « otage » est d’ailleurs le moteur émotionnel du long texte suintant du prof d’hysterrorisme géographieux qui nous balance son bataclan en pleine tronche dès le début. Ce qui est censé nous paralyser devant le sacré mais qui a l’effet exactement inverse… »

    Je répète:Cédric Maurin rappelle qu’il a été otage parce que cela donne du poids à sa critique du vocabulaire de Macron-Blanquer.

    Il ne se contente pas de  » balancer son bataclan » mais revient sur le sujet :les mots ont un sens.

    L’eau du lagon est-elle bonne ?

    • Moi je commence tous mes articles par cette accroche : Je suis Vincent Lambert revenu d’entre les zombies … ça fait son petit effet !

  47. Un Zulu blanc de moins sur Terre c’est un peu plus de place pour les danses rituelles nègres !

    Petite annonce urgente
    Johnny Clegg étant mort on cherche ou Zulu ou à la rigueur un Zouave afin de le remplacer au plus vite.

  48. Le 17 juillet 2019 à 10 h 08 min, Dugong a dit :
    Récrimignons ! (suite)
    http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2019/07/15/parcoursup-vole-mes-reves/
    Son discours serait plus crédible s’il fournissait la liste de ses vœux.
    Je cite:

    « Voici la lettre d’un lycéen, reçu au bac avec la mention très bien et recalé par Parcoursup dans toutes les classes prépa où il était candidat. …
    En philo, j’ai donc rêvé d’élargir mon savoir par le sas d’une prépa. Non pas par élitisme, un sentiment qu’on n’a pas dans ma famille. Juste pour creuser dans le puits sans fin de ce qu’on appelle la culture générale.  »

    Le bachelier ne donne pas la liste de ses voeux;on comprend cependant qu’il a postulé pour des prépas,probablement des hypokhâgnes.

    (A-t-il écrit cette lettre tout seul ?)

    • C’est vrai que d’entasser autant de mensonges en si peu de lignes cela a dû faire une forte impression !
      Moi je pense que son orientation est toute trouvée : la politique !

    • Je voulais dire que s’il n’a demandé que des prépas premium™ (genre H4, I5, L6), ses bonnes notes n’ont pas suffi.

      • D’acc.
        En plus parcoursup le renvoie dans sa province alors qu’il est venu faire ses études secondaires à Paris.

        Les bacheliers du neuf trois n’ont généralement pas droit aux facs parisiennes.

  49. Blanquer,Agrégé de Droit, s’assoit sur le Droit

    « Il y a quelques jours à peine, un événement exceptionnel est intervenu dans l’histoire de notre profession et dans l’histoire récente de notre démocratie : un ministre n’a pas respecté la loi. Il a donné des ordres contraires à la loi, contraires à l’esprit de notre institution. Une note de service annoncée par voie de presse a considéré que l’on pouvait destituer des jurys pourtant définis comme « souverains » par le code de l’éducation. Elle a donné la possibilité à des personnels administratifs – chefs de centres d’examens, proviseurs ou adjoints – de remplacer des enseignants et de définir des résultats à leur place, sans même avoir une connaissance des copies et des règles spécifiques d’évaluation propres au baccalauréat. »

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/07/16/resultats-du-baccalaureat-2019-l-ideal-sacre-d-egalite-vient-d-etre-bafoue_5489837_3232.html

    • « Il a donné des ordres contraires à la loi », tiens, je ne savais pas qu’il y avait une loi spécifique, régissant les corrections du Bac … remarquez avec nos 10 000 lois et les kilomètres d’inutilités et de contraintes d’interdictions, et de taxes idiotes rédigées par nos députés, rien n’est impossible !

      Et je ne pense pas qu’il existe un quelconque texte, expliquant ce qu’il faut faire en cas de rétention des copies par les correcteurs. Que la parade ministérielle en vexe plus d’un, qui croyait pouvoir faire plier le ministre, et se trouve comme un couillon, ne rend pas pour autant l’action de Blanquer « illégale ».

  50. On a nommé une Borne à l’écologie : c’est déjà un bon point !
    Mettre une borne aux choses même les meilleures c’est le commencement de la sagesse …

  51. Le 17 juillet 2019 à 12 h 04 min,Dugong a dit :
    « les mots ont un sens »
    Ont-ils seulement une direction ?

    Phrase interrogative,très riche pour qui s’intéresse à la langue française (qu’on assassine*…)

    a) jeu de mot sur « sens » (sens= signification sens=parcours de A à B ou de B à A)

    et surtout b):

    ambiguïté de l’adverbe « seulement » due à la place qui lui est assignée.

    La question peut s’entendre de deux façons:

    i) Avant de se demander si les mots ont un sens il faudrait déjà se demander s’ils ont une direction .

    ii) Peut-être les mots n’ont-ils pas de sens mais seulement une direction.

    Le père Igor, après torchage de son khul par Pierre Driout (chevalier de la garde-robe) et une petite baignade dans le lagon avec son pote Pheldge (j’ai pas dit qui s’tripotent) rerouve ses jeux de langue.

    * C’est le français qu’on assassine Jean-Paul Brighelli ISBN : 2846285799 Éditeur : BLANCHE (07/09/2017)

  52. Une religion ne survit que par ses promesses ; le jour où elle commence à les réaliser elle est déjà perdue puisqu’elle est déjà contestable !

    En somme l’irréalité de l’écologie est son seul viatique !

    • Tant qu’on est loin du pouvoir on peut toujours faire admirer le monde imaginaire que l’on promet ! En somme un écologiste conséquent avec lui-même c’est comme un prêtre, il soutient avec réserve et il combat sans combattre.
      L’important c’est de se tenir loin du champ clos, de cette lice pas assez imaginaire où se tient le vrai combat !

  53. Ce qui nous ramène à cette question : qu’est-ce qu’une civilisation ? Le champ clos de promesses encore à venir ? Le cercle de confiance qu’il ne faut jamais franchir sous peine de corruption éternelle ?
    Est civilisé celui qui est religieux d’une certaine manière … la civilisation en un homme c’est la quantité d’innocence qu’il conserve pour mettre en garde ses grossiers appétits.

    • Ce qui nous ramène à cette question : qu’est-ce qu’une civilisation ?

      Dans le billet du Maître,il est beaucoup question d’empires et assez peu de civilisation.

    • Y’en a bézef. Souvent intégrés dans l’argot des militaires, bras armés de la colonisation. Qu’on remerciera en passant…

      • Mes braies en sont pleines … de cette merdasse comme disait Jacquouille le fripouille !

        • J’ignorais qu’incontinent, en arabe, se dit driout. Merci de partager ainsi vos paquets de connaissances.

          • Je partage aussi les bits vous savez – c’est la science couscous : tout le monde plonge les doigts dans le plat !

          • Y a-t-il un voisinage sémantique avec l’expression « mettre sa morteau dans la choucroute » ?

          • l’expression « tremper son beignet dans le chocolat des autres … » est très imagée, facile à comprendre, surtout pour les bougres, tout en utilisant un vocabulaire très gaulois.

  54. Revenons au bouleversement ministériel :
    Un flux écologique peut il sortir d’une borne déjà usée ?

    PS:
    Oui,…

  55. Procès « El Chapo » à New York : « Près de 29.000 meurtres liés au crime organisé ont été commis au Mexique l’an dernier. Un record. »

    Franchement les Marseillais font petits bras à côté ! Il parait que le chef du gang de Sinaloa « El Mayo » ne s’aventure jamais hors de la sierra mexicaine …

  56. Sanseverina, je ne regrette pas de vous avoir sollicitée:quelle abondance d’exemples,quelle générosité dans votre réponse !

    Et en plus,il y a une petite rosserie,discrète et menue;vous êtes ici la spécialiste de ce genre difficile dans lequel les hommes sont terriblement médiocres !

    PS
    L’été dernier,je passais dans un magasin de sport alpin à Aoste…ville qui comme vous savez est presque aussi française qu’italienne;deux Français s’achetaient des chaussures d’alpinisme; le vendeur-qui ,comme tous les valdotains, parlait un excellent français,butait tout de même sur la traduction de « morbido » ;qu’est-ce donc qu’une paire de godasses un peu plus morbide qu’une autre ?
    Je ne fus pas peu fier de pouvoir,ex abrupto, mettre fin à l’embarras.

    Comme Brighelli a un peu de sang italien,on peut se demander si son goût pour le morbide n’est pas en réalité un goôt pour la morbidezza.

    Vous avez peut-être remarqué que la photo qui accompagne son article dans Marianne comporte un petit bouc;veut-il se faire une Face de bouc ? ou réduire son domaine khutané ?

    • un petit bouc ? vous rigolez, on dirait Jean Jacques Debout qu’il lui manque plus que Chantal Goya 😀

    • Le personnage joué par Giraudeau affirme qu’il ne bande pas;il serait intéressant de savoir si sur le tournage,l’acteur Giraudeau a bandé;dans la scène du lagon,la créature vieille peau dit franchement que le contact de la « pelle morbida » le fait bander.

  57. Ozymandias

    Je rencontrai un voyageur venu d’une terre antique
    Qui dit : « deux jambes de pierre vastes et sans tronc
    Se dressent dans le désert. Près d’elles, sur le sable,
    À moitié enfoncé, gît un visage brisé, dont le froncement de sourcil
    Et la lèvre plissée, et le ricanement de froid commandement
    Disent que le sculpteur sut bien lire ces passions
    Qui survivent encore, empreintes sur ces choses sans vie,
    À la main qui les imita et au cœur qui les nourrit.
    Et sur le piédestal, apparaissent ces mots :
    « Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois,
    Regardez mes œuvres, ô puissants, et désespérez ! »
    Il ne reste rien à côté. Autour de la ruine
    De ce colossal débris, infinis et nus,
    Les sables solitaires, égaux, s’étendent loin.

    PB Shelley

  58. Import-export (suite)

    Devant l’importance des emprunts aux langues arabes, devrions-nous battre notre coulpe et rendre les mots pillés avec toute la contrition nécessaire ?

    Et réciproquement.

    • Merci pour cet article sur la traduction de Camilleri. Je ne suis jamais allée regarder les traductions en français. Ce serait marrant. Je vais le faire.
      L’exemple qu’il donnait pour spiare et l’interprétation qu’il donne est quelque chose à quoi on pense tous, même s’il y a peut-être une explication plus linguistique : une contraction de spiegare qui veut dire expliquer. Mais là, il faudrait un linguiste spécialiste d’études italiennes. Ce que je suis loin d’être…
      En revanche, sur sa traduction du passé-simple sicilien par un passé-simple français, je trouve cela bizarre et discutable. Mais bon… Il est certain que cela doit être « coton » à traduire.

      • Drôle d’exemple avec “Chi successi”
        On peut y lire un passé composé:
        Ch’i successi ?
        Que s’est-il passé?
        Dans les dialectes du sud, la voyelle finale est souvent éludée. Les consonnes hyper molles ( et non pas “morbide”, comme si on ne voulait pas se fatiguer.
        Spiare : épier, regarder (de travers de préférence)
        Spy en anglais. Je ne vois aucun rapport avec spiegare.

        • Z’avez mal lu ou vous jouez au cretino.
          Le traducteur dit que Camilleri emploie spiare (qui en italien standard signifie effectivement épier, espionner ) dans le sens de chiedere, ce qui est curieux.
          Et donc, outre l’interprétation qu’il en donne et à laquelle on pense tous, à savoir que celui qui pose trop de questions est un « épieur », on peut également avoir une interprétation plus neutre, plus linguistique, de spiare dans le sens de demander ( chiedere) si l’on pense à une contraction du verbe « spiegare » ( expliquer ) en spiare. En sachant que les deux interprétations ne s’excluent pas l’une l’autre.
          Peut-être qu’avec Gala cela irait mieux qu’avec Vogue. Vous devriez essayer.

          • Spiegare/piegare.
            Gala la muse je présume ?
            Non ce serait prétentieux…

            Mais Sanseverina, oullala…!

            Distinguée ! Ou bien voudrait croire et faire croire qu’elle l’est…

          • Je ne vois pas ce que la distinction vient faire là. Lire ou ne pas lire Gala ou Vogue n’est pas une question de distinction pour moi. Juste de temps à perdre ou pas. Il m’arrive de feuilleter ça dans une salle d’attente. Comme tout le monde.
            Quant à vouloir me faire passer pour « distinguée »… Pffff! Vous avez des préoccupations que je n’ai pas.
            Ensuite, je ne viens pas ici pour faire croire quoi que ce soit sur ma personne privée, dont je n’ai jamais parlé et dont je ne parle jamais ( à part mon chien ! )
            Je viens ici pour discuter quand il y a des éléments de discussion intéressants et quand on peut en caser une sans se faire insulter, pour lire vos billets et vos commentaires, pour lire les articles que Dugong déniche et qui sont souvent intéressants ainsi que ses jeux de mots qui parfois me font rire quand ils ne sont pas trop alambiqués. Tutto qui !

    • « Durit » n’est pas l’angramme exact de « Driout ».
      Sauf que…

      La véritable orthograpphe de Driout est bien Driut;c’est un employé de mairie,à l’Etat-Civil qui a commis l’erreur vers 1870.

  59. « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles… »
    Le « MAINTENANT » est de trop.

    Shelley le savait,bien avant Valéry; et,bien avant Shelley, Diodore de Sicile s’en doutait un peu

      • Mieux que Shelley ?

        Voudriez-vous comparer un poème et un texte en prose (éminemment réflexif et non-poétique) ?

        Je voulais seulement dire que le poncif était déjà bien « poncé » quand Valéry l’a repris.

        • Il y a certain ement une étude à faire de la réactivation des poncifs. Par exemple, le lien rose / fuite du temps est déjà présent chez Ovide. Mais Ronsard l’a réactualisé magistralement, Malherbe en a fait un vers magnifique — et finalement Françoise Hardy… Au milieu, des milliers d’écrivains lamentables qui ont dû broder sur le thème.
          J’ai une grande admiration pour Valéry — aussi bien poète que prosateur. Le « Cimetière marin » est sans doute l’un des premiers poèmes que j’ai appris seul — hors école, vers 8 ans, à partir d’un enregistrement du texte par Valéry lui-même (il existe quelque part sur le Net, mais j’ai la flemme de chercher — et il y avait le début des Regards sur le monde actuel sur le même disque, écouté et réécouté).

  60. Le 17 juillet 2019 à 19 h 52 min,
    sisyphe
    a dit :
    Intéressant. En portugais, langue « voisine » et très latine elle aussi, cet adjectif a le sens qu’on lui donne en français, excepté en peinture.

    De quelle manière ce mot a-t-il gagné ce sens en italien, voila qui mérite recherche!

    Sanseverina nous a donné des précieuses indications à ce sujet.
    Je l’en ai remerciée;et vous ?

    A quoi ça sert qu’elle se décarcasse ?

  61. Le 18 juillet 2019 à 8 h 55 min, Dugong a dit :
    Devant l’importance des emprunts aux langues arabes, devrions-nous battre notre coulpe et rendre les mots pillés avec toute la contrition nécessaire ?

    Les Arabes, plus particulièrement les Algériens, ont tous les culots.

    Ils se sont permis de rapatrier le corps de Zineb Redouane et de l’autopsier à nouveau;leur rapport d’expertise contredit celui des médecins-légistes français !

    Je pense qu’on va avoir droit à un billet du Maestro sur le sujet.

    Dans le genre: i)ça nous en fait toujours une de moins
    ii) quand on a 80 balais,on ne se met pas à sa fenêtre.

    PS Sisyphe,marseillais,en est encore à penser qu’on aurait pu garder l’Algérie (si ce salaud de De Gaulle n’avait pas trahi…) Il se plaint que Marseille soit devenue une nouvelle Alger.

    Contradiction ?

    • C.C. vient de médailler, parmi d’autres , B.F., qui commandait les CRS auteurs des tirs ayant blessé Zineb R à Marseille.
      Etait-ce bien nécessaire ?

      • On ne connaît toujours pas l’auteur du tir.

        On ne sait toujours pas s’il y a eu plusieurs tirs,ni si c’était seulement des grenades..

        On n’a toujours pas établi si Zineb avait été prise pour cible…mais les experts en ballistique doutent qu’une grenade puisse atteindre le quatrième étage par accident.

        On ne sait pas s’il est vrai que l’appartement de Zineb (toujours sous scellés) ait été « nettoyé » par la police.

        On n’a toujours pas recueilli le témoignage du vice-procureur,présent sur les lieux à titre officieux et témoin des faits.

        Quand des policiers se croient tout permis,c’est qu’en haut lieu…

        PS Le 14 juillet,on a pu voir des CRS s’appliquer consciencieusement à crever des ballons jaunes aux Champs Elysées; Macron a été hué.

        Ca, c’est rigolo.

        Mais la mort de Zineb,ce n’est pas rigolo du tout;et l’humour macabre du Maestro n’y changera rien.

  62. Andrea Camilleri : « La majorité des Italiens ont adoré Mussolini, et cette volonté d’obéissance n’a jamais disparu »

    Bon ! disons plutôt que c’est l’amour de la violence politique qui les a fait tomber dans les bras du Duce !

  63. Les peuples ne sont pas tous égaux devant la chose politique !

    Si Trump veut fermer la frontière sud des Etats-Unis c’est qu’il a de bonnes raisons : la criminalité mexicaine l’embarrasse et l’ennuie profondément !

    Il serait tout à fait sain que la politique française regarde de près les taux de criminalité des pays sur lesquels notre frontière est ouverte ! Montalbano le sicilien sait de quoi il parle quand il côtoie tous les jours un peuple criminel par essence …

  64. @ Flo, 17 juillet 2019 à 11 h 25 min : oui, je préfère de loin la méthode anglo-saxonne, à la notre qui fait croire à des milliers de gamins qu’ils ont une chance de réussir en fac, simplement parce qu’ils ont le droit de s’y inscrire. Je trouve même ça très lâche et très hypocrite, car ces gamins qui n’ont jamais eu le niveau pour ce type d’études, finissent par trouver quelqu’un qui le leur dit, et fait le boulot qui aurait dû être fait bien avant, et aurait évité au-dit gamin de perdre son temps sur les bancs du lycée, pour trouver une voie qui lui convenait mieux.

    Et pour revenir au système uS que vous vomissez, le fait de devoir se mettre un croumir crédit sur le dos, ça fait réfléchir, ça oblige à ne pas s’engager à la légère, ça responsabilise l’étudiant. Et je trouve ça très bien.

    • « ça responsabilise l’étudiant »
      Pheldge, j’ose espérer qu’au regard de la somme de travail non négligeable et nécessaire pour l’obtention de votre diplôme, vous étiez déjà en mesure de pouvoir juger d’une responsabilité ? Ces étudiants ne sont pas des enfants de douze ans qui se rendant à la pistoche, le mercredi après-midi, et se paieraient l’entrée avec l’argent de papa et maman. Et si ce n’est seulement qu’à ce jour, suite à la lecture de ces quelques lignes, que vous ne mesuriez tout ce que vous devez à l’Etat, vous m’en verriez ravie. 🙂
      Mais qui vous dit que l’argent que l’Etat injecte dans de la matière grise soit sans garanti sans intérêt ? Vous avez raison rien n’est gratuit.
      Je note que vous défendez le système anglo saxon mais poussez des cris d’orfraies quand il est appliqué en France puisqu’il se dirige assurément vers une privatisation. (Je n’approuve pas le système tel qu’il est et tel qu’il le devient)
      Je note enfin que vous esquivez une réponse sur le risque de pouvoir inconséquent que s’accorderaient les banques sur une élite en devenir tenue en laisse par un crédit sur 30 ans.

      • Bin Flo, je connais quelques « étudiants » , qui sont allés à la Fac, parce que, enfin, euh, bin parce que pour faire comme tout le monde, parce que ils avaient le droit d’y aller, parce que c’est gratuit, parce que c’est cool, la fac, parce que la bourse + les APL , et qui ont perdu 2 ans, tout en coûtant du pognon à « la collectivité », pognon, qui aurait été mieux employé, différemment, dans une formation adaptée !
        J’ai connu des jeunes issus du Bac pro Génie Civil qui n’avaient pas été retenus en BTS, sont allés perdre 2 ans en fac, Droit et Sciences eco …
        Et j’insiste sur le « des » !
        Où ai-je poussé des cris d’orfraie ?
        Et où avez vous lu que les crédits étudiants, sont sur 30 ans ? je cite « Le montant moyen de la dette pour financer un MBA est de 42 000 USD. C’est très supportable avec un salaire à l’embauche de 60 à 70 000 USD. La dette moyenne pour des études de Master of Law est de 142 000 USD. Celle-ci est souvent rachetée par les cabinets d’avocat. »
        Je crains que vous n’ayez de forts a priori très négatifs sur les USA, et que rien de ce qui existe là-bas ne trouve grâce à vos yeux.
        Je ne dis pas que tout y est parfait (cf la vidéo sur l’université d’Evergreen et ses dérapages ) mais le niveau de vie est quand même supérieur au nôtre, le chômage au plus bas, alors ça fait réfléchir …

        • Oui, 30 ans parce qu’étalé avec d’autres nécessaires à la vie courante. Obama avait tout juste fini de rembourser le sien quand il est arrivé à la Maison-Blanche – et c’est de notoriété publique. Maison, voiture, école, tout ceci n’est pas gratuit figurez-vous. Niveau de vie plus élevé dites-vous ? Les soins médicaux également (pourvu que la vue de vos enfants ne nécessite pas le port de lunettes), tout comme l’instruction et l’énergie, parle-t-on des conditions de travail ?
          Je n’ai aucun autre à priori que le témoignage de proches qui s’y trouvent et songent à rentrer fissa en France, après y être restés plus de deux décennies et s’être fait étendre par des banques qui leur ont accordé des crédits faramineux avec la plus grande facilité mais aux taux d’intérêts aléatoires – ils sont endettés encore pour un bon moment. Comme vous, ils y avaient cru.

          • Ah bin tiens, bien sûr Obama, l’université Columbia de New York et de la faculté de droit de Harvard,le type même de l’étudiant moyen !
            Bon de toutes façons vous êtes convaincue que les USA sont un enfer qu’on fuit contrairement à la France, paradis du socialisme redistributif triomphant et du vivrensemble de bisounours. moi je constate que les USA font rêver bien du monde, y compris de ce côté-ci de l’Atlantique … les faits sont têtus !

          • « 30 ans parce qu’étalé avec d’autres nécessaires à la vie courante… » ah bon ? parce que quand vous faites un crédit pour acheter un appartement, et que plus tard vous en faites un autre pour la voiture, hé bin le banquier, qui est un brave homme, il prend les crédits, les met dans son shaker, secoue bien, et vous en ressort un crédit global, avec une durée qui s’allonge …
            Flo, les chiffres que je vous donne plus bas, je les ai trouvés sur le net, c’est pas du « au pif » ni « selon mon ressenti » ou « j’ai entendu dire ».
            Bon on va arrêter pour ce soir, et je vous suggère une bonne verveine, bio, of course, préparer avec de l’eau bio, dans une bouilloire en fonte bio, solaire et écologique, le tout évidemment issu du commerce équitable et de l’économie circulaire. Dormez bien et faisez de bios rêves.

          • Je ne le tiens pas du net mais de Barack himself – 30 ans à se serrer la ceinture. Oseriez-vous dire que Barack est un menteur ? Osez pour voir.

        • « La dette moyenne pour des études de Master of Law est de 142 000 USD. Celle-ci est souvent rachetée par les cabinets d’avocat. »

          Vous me poilez de rire.
          On vous paie pour racheter votre crédit ? C’st ouf. Et on vous offre une somptueuse casba avec piscine et le labrador qui va avec… ou bien le poppers et les préservatifs déjà prêts sur la table de nuit, c’est selon, non ?

          • Bah c’est p’t’être pour ça qu’ils croulent sous les avocats ?
            Vous qui vous plaignez du trouble obsessionnel à légiférer pour un oui ou pour un non qui gangrène le politique vous seriez très satisfait aux US. Vous allez a-do-rer la mentalité procédurière.

          • Obama a travaillé comme « travailleur social dans les quartiers sud de Chicago durant les années 1980, puis avocat en droit civil à sa sortie de Harvard, il enseigne le droit constitutionnel à l’université de Chicago de 1992 à 2004 » selon wiki. c’est pas exactement le type de job qui offre ce type d’avantages … Et n’en faites pas une généralisation de son parcours un peu atypique.
            Bon, vous êtes « américanophobe », comme beaucoup.

            Remarquez, que en France on en est à la revendication de « l’allocation d’études », être payé pour étudier, parce que, faut comprendre, l’étudiant c’est un travailleur, (il travaille pour l’avenir de la société, c’est bien connu … et ensuite, bien sûr, il lui reversera son salaire, à la société) affligeant !

          • « Bon, vous êtes « américanophobe », comme beaucoup. »

            Rhooo, tout de suite les grands mots tout exalté que vous êtes.
            Tu reprends un gamin : tu n’aimes pas les enfants ; tu reprends une féministe : tu es myso ; tu reprends un fanatique pro US…
            Non,non. Disons que je ne le suis pas plus que ne l’était De Gaulle, par exemple. 🙂

  65. Si seulement l’argent était la panacée universelle ! Le roi-dollar peut beaucoup … mais il ne peut pas tout !

  66. Kennedy avait décidé en 1961 qu’avant la fin de la décennie un Américain marcherait sur la Lune ; pour cela il avait mis suffisamment d’argent sur la table pour que le pari soit gagné par la Nasa.
    Ceci dit il aurait parié qu’en mettant assez d’argent on gagnerait la lutte contre le cancer avant 1970 il aurait perdu !

  67. Bon alors ! qui se dévoue et ressuscite la pensée magique ? Qui inventera la danse du réchauffement climatique ? J’aimerais voir le président du Sénat se trémousser devant Sainte Greta …

  68. On avait l’asticot Hulot qui gigotait au bout de son filin pour invoquer Mère Nature … alors pourquoi pas une danse collective des parlementaires devant le bidet réchauffiste ?

    • La grande chasse d’eau aux mauvaises odeurs et aux mauvais polluants serait le totem de la civilisation selon Ste Greta dite la grande courge aux couettes !

  69. Normal, l’avait trop de cheveux, la perruque ne collait pas assez bien. Rien de tel qu’un chauve pour faire passer la poudre.

  70. Le 18 juillet 2019 à 8 h 55 min, Dugong a dit :
    Devant l’importance des emprunts aux langues arabes, devrions-nous battre notre coulpe et rendre les mots pillés avec toute la contrition nécessaire ?

    Zob, jupe, alcool, flouze, matraque, niquer, tarer, tarif, limer , etc.

    Arrêtez vos khonneries, sans eux, notre vocabulaire serait laminé .

  71. Tiens, j’ai reçu ce matin le courrier nous annonçant qu’on n’aurait pas 5 heures pour faire notre programme de 1ère en français, 4h30, et paf ! Z’êtes pas contents, les profs ?
    Ça va être drôle !

  72. « Nous autres profs nous savons maintenant que nous sommes mortels » mais enfin qui a écrit cette trop belle citation française ?

  73. Je ne comprends pas cet acharnement populaire et médiatique contre de Rugy.
    Ils sont des centaines comme lui -hauts fonctionnaires cooptés ou politiques professionnels- à se goinfrer sous les ors de la République et à mener une vie totalement oisive et parasitaire.
    Alors pourquoi lui?

    • pourquoi ? bin, comme « ils sont des centaines comme lui », faut bien commencer par un, et puis Rugy, il coche toutes les cases : petit arriviste sans talent, s’étant renié plusieurs fois, à faire passer le défunt Edgar Faure pour un amateur, remarqué pour son appétit pour les dorures et l’apparat. Et en plus avec son nom à particule, c’est un candidat de choix ! se payer un noble, ça galvanise et rassemble le « peuple de gauche ».
      Plenel (il avait sous Hollande ses entrées à l’Elysée, où il n’a pas dû y manger du surgelé, ni du cuisiné sous vide !) et la clique de journaleux sont des hypocrites, ils fréquentent tous les bonnes tables ministérielles !
      Ils sont partie prenante du naufrage et jouer les tartuffes comme ils le font est bien le signe qu’ils sont eux aussi gangrenés jusqu’à la moelle. On n’empêchera jamais les grands, ou s’estimant tel, de se goberger mais avec ce niveau d’hypocrisie et de mauvaise foi, ça tient presque du prodige malsain.

  74. Cycle: 16812536 Fragment: 677803 (non analysé)

    ……..

    Hôpital psychiatrique du Périgord

    La direction de l’Hôpital psychiatrique du Périgord

    Cher Dugong,
    depuis quelques jours, vous errez comme une âme en peine dans les couloirs de l’Hôpital. Vous nous expliquez avoir été chagriné par le décès de Stephen Hawking. Effectivement, nous savons l’amour que vous avez toujours porté à la recherche scientifique. Je vous cite : « Parasiter Pierre Driout, c’était bien ! Mais escroquer un légume dans son fauteuil roulant, ç’aurait été mieux ! »
    Cela se comprend, Dugong. Mais apprenez à surmonter votre peine.
    À toutes fins utiles, nous vous adressons les coordonnées des frères Bogdanov.
    Ils sont certes ruinés. Mais il ne faut pas insulter l’avenir ! Et le contact devrait bien se passer : un élu de Marx ne devrait pas avoir de difficultés à communiquer avec des élus de la planète Krypton.

    La direction de L’Hôpital psychiatrique du Périgord
    ……..

    • Dis-moi Chiquita tortue givrée, sais-tu que je l’ai embrassé le jour de l’an ?
      Dans tes rêves ma grande…

  75. L’autre qui joue les queer amourachée en mode blouse blanche au semblant hétéro, depuis 10 jours… Ça peut durer des semaines.

  76. Cycle: 16812523 Fragment: 677906 (non analysé)

    ……..

    Hôpital psychiatrique du Périgord

    La direction de l’Hôpital psychiatrique du Périgord

    Chère Flo,
    nous attendons actuellement que des lits se libèrent. Mais nous pouvons vous réserver une place, dès à présent, dans la chambre occupée par Dugong. Des discussions passionnantes en perspective pour tous les deux !
    Nous vous rappelons que nos services sont ultra-compétents pour soigner toutes les pathologies.
    Troubles de la personnalité, folie des grandeurs, anxiété, obsessions …
    Vous entendez des voix, vous êtes porté sur l’onanisme compulsif …. etc.
    Nous saurons être à votre écoute.
    Alors, n’hésitez pas ! Réservez …..
    L’Hôpital psychiatrique du Périgord, un avant-goût du paradis !
    ……..

  77. N’importe comment, ce n’était pas une ville pour lui, nous le savions.
    Il cachetonne, à poil sous une blouse, depuis 10 jours, et dispose d’une pharmacopée digne d’un CHU ?

  78. A voir et revoir:un documentaire sur la « subprime education « .

    Aux Etats Unis;un tas de « colleges » à but lucratif ont fait leur beurre de la manière suivante:ils « recrutaient » par paquets avec des méthodes de représentants en aspirateurs ( du troisième millénaire évidemment) des « étudiants » susceptibles d’obtenir des prêts fédéraux pour payer leurs études et leur donnaient des cours de merde au terme desquels ils leur délivraient des diplomes de merde (par exemple des cursus d’infirmiers où il n’était prévu aucun stage en hôpital.)
    Obama a contraint un grand nombre de ces « colleges » à fermer (en leur retirant l’accréditation.)
    Ces « colleges » privés à but lucratif sont décrits par un des interviewés comme « le secteur le plus largement subventionné de toute l’économie américaine. »
    En effet leurs profits dépendent des prêts fédéraux aux étudiants,prêts qui lorsque ils ne sont pas remboursés par les étudiants sont endossés par l’Etat.

    https://www.pbs.org/wgbh/frontline/film/a-subprime-education/

    Je ne sais pas où en sont les choses aujourd’hui.

    • « leurs profits dépendent des prêts fédéraux aux étudiants,prêts qui lorsque ils ne sont pas remboursés par les étudiants sont endossés par l’Etat » tout est dit : la garantie aveugle de l’état pervertit le système ! vous prenez n’importe quel âne, l’état garantit son prêt, c’est du billard ! un banquier privé, lui sera plus prudent et regardera à deux fois le dossier de l’étudiant avant d’allonger la thune.
      C’est effectivement, kif-kif les sub-primes, une garantie de l’état, et c’est la fête du slip ! manque plus que la titrisation des dettes et rebelote 2007 ! Les démocrates et autres gens de gauche, sont pleins de bonnes intentions, et ils mettent en place des mesures sociales, qui donnent ce genre d’effets pervers !

      • Le système n’est pas lié au parti Démocrate;il existe aussi quand les Républicains sont au pouvoir.

      • oui, mais l’idée de faire intervenir l’état, qui plus est l’état fédéral, c’est du démocrate pur sucre ! Après une fois le processus lancé, il est quasi impossible de revenir en arrière, c’est l’effet de cliquet du progressisme.

  79. Au conseil des Ministres,ce matin,il a été question de la réforme des retraites.
    Blanquer aurait manifesté de la sollicitude à l’égard des professeurs: »il ne faudrait pas que cette réforme conduise à une baisse trop nette de leurs retraites. »

    « Trop nette »,ça veut dire « trop visible », ou bien « trop forte » ?

    De toute façon,ce qui est clair c’est que Blanquer est partisan d’une baisse modérée des pensions de professeurs .

    • Comme le disait le président Mao : « quand on veut enviander son ennemi, on ne brandit pas des doigts crochus ».

    • pas partisan, il est simplement lucide ! pour prolonger notre système de Ponzi, il n’y a que ça, et tout le monde est concerné, enseignants compris. Apparemment Blanquer veut montrer qu’il soutiendra son personnel.

  80. Sème ton pouvoir (suite)

    Alors que la presse française se complaît dans de médiocres débats (Veaugris à la mairie de Paris, méforme des retraites), le fondateur du Sentier Lumineux éclaire l’univers dans une feuille révolutionnaire où il ensemence nos esprits avec de grandioses métaphores horticoles sur le pouvoir :

    https://www.pcmaoiste.org/actuinter/2610/#more-2610

    « Quelles seront les caractéristiques principales de la République Populaire de Démocratie Nouvelle que vous et votre Parti proposez ?

    Les caractéristiques sont essentiellement celles d’une dictature conjointe ; j’insiste sur ce point, parce qu’au Pérou, il faut penser sérieusement à la question de l’État et l’analyser à partir du marxisme-léninisme-maoïsme ; sur le problème de l’État, la première question qui se pose à nous, c’est la question du système d’État, c’est-à-dire la dictature de classe qui s’exerce ; dans notre cas, c’est une dictature conjointe. Actuellement, elle s’exerce seulement à trois : le prolétariat, la paysannerie et les progressistes (la petite bourgeoisie) ; la bourgeoisie nationale n’y participe pas, mais nous respectons ses droits, oui. Le système de gouvernement qui découle de cela est un système basé sur des Assemblées Populaires. Comment le concrétisons-nous ? Par des Comités et le regroupement de ces Comités Populaires forme les Bases d’Appui ; l’ensemble des bases d’appui forme la République Populaire de Démocratie Nouvelle, voici ce que nous sommes en train de mettre en place et ce que nous développerons, jusqu’au terme de la révolution démocratique. Je voudrais insister sur le fait que le Parti a décidé de « Semer le Pouvoir » pour que le peuple commence à l’exercer, qu’il apprenne à conduire l’État, car une fois qu’il apprendra à conduire l’État, il apprendra que cet État ne peut être maintenu que par le pouvoir des armes. On le défend de la même manière qu’on le conquiert. « Semer le Pouvoir » nous amène à semer dans les esprits la nécessité du Nouveau Pouvoir, et qu’ils le voient dans les faits, C’est précisément ce que nous sommes en train de faire. Au niveau de la République Populaire de Démocratie Nouvelle s’accomplissent des fonctions générales de direction, de construction et de planification ; il me semble qu’on a suffisamment parlé de ce point, puisque d’autres précisions sont déjà expliqués dans les documents. »

    Voilà qui est sérieusement causé et qu’on aimerait entendre dans le causement des candidas (albicans) à la mairie de Paris.

    Notamment…

    • Texte ardu,qui nécessitera plus de deux lectures…

      Mairie de Paris: Villani s’étonne de ne pas avoir été choisi (alors qu’il était forcément le meilleur) et fait la tête.

      Premièerement,il annonce sa défaite lui-même avant que la « commission d’investiture » n’ait pris la parole.

      Deuxièmement,il ne dit pas qu’il soutient Veaugris (il réfléchit aux « nouvelles perspectives « qu’il faudra ouvrir.)

      Du coup, LREM dit que s’il continue comme ça,il sera exclu du parti.
      Dans son billet le Maestro parle de « révolte intestine »;ce n’est pas une expression courante.

      Mais il semble bien que des querelles,des luttes intestines aient lieu chez LREM.

      Par quelle dérivation, l’intestin s’est-il faufilé dans ce domaine du vocabulaire ?

      En anglais on dit « internecine » (du latin necare:tuer,massacrer); les luttes « internécines » sont néfastes;si dans un parti on s’entretue,ça nuit au parti lui-même.

      Je recommence à m’intéresser (mollement) à l’histrion des plateaux, alias l’homme qui a une araignée sous le plafond; le petit marquis va-t-il faire chier ?

      • Google est votre ami … faut pas vous priver : sélectionnez le texte, puis un clic droit –> rechercher, pas besoin d’être Grand Druide !
        « … c’est oublier que l’adjectif intestin vient du latin ‘intestinus’ qui signifiait ‘intérieur’.
        C’est ainsi qu’au XIVe siècle, cet adjectif voulait déjà dire « qui se passe à l’intérieur de quelque chose ».
        remerciez-moi pas, que c’est mon jour de bonté. 😉

        http://www.expressio.fr/expressions/des-querelles-intestines.php

  81. Quelle est la politique éditoriale de Valeurs Actuelles ?

    On peut y lire parfois,des textes sensés.

    Vincent Coussedière,agrégé de philosophie,soutient que  » la réforme Blanquer menace la finalité fondamentale de l’école républicaine. »

    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/pourquoi-la-reforme-blanquer-menace-la-finalite-fondamentale-de-lecole-republicaine-109154

    PS Pour lire sans payer,il suffit de s’inscrire à la « newsletter. »

  82. A quoi servent les professeurs ?

    Dans bien des romans anglais du XIX ème,se rencontre la situation suivante:deux jeunes gens qui s’aiment d’amour tendre veulent se marier,contre la volonté des parents.

    Le garçon vient chercher,nuitamment, la jeune fille et ensemble,ils fuient.
    (« they elope »)

    Le jeune homme a préparé le coup:il a trouvé un prêtre complaisant qui accepte de les marier;car on ne peut se déclarer époux soi-même ;il faut le coup de tampon d’un ecclésiatique .

    De même, on n’est réputé bachelier qu’à condition qu’un « jury souverain » (ouaf ouaf,gounouf gounouf) -composé de professeurs- ait tamponné un procès-verbal

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