Un « collectif »…
(J’adore ce mot-là, comme on dit en Iran : collectif ! On sait déjà, rien qu’à l’entendre, que les individus qui le composent sont d’une nullité sidérante, mais qu’ils croient dur comme fer que l’addition de plusieurs zéros finit par faire quelque chose…)
Un collectif « créé par des actrices et acteurs de la société civile »…
(Dites-moi, c’est quoi, le contraire de la société civile ? Serait-ce cette société incivile qu’on appelle le milieu politique ? L’armée ? La religion ? Le sabre et le goupillon ? Quoi ? Quoi, dit la grenouille)…

Je ne sais pas ce que j’ai, mais il faut que je m’arrache…

Un collectif, donc, a lancé la campagne « Droits humains pour tou-te-s ».
C’est écrit comme ça, « tou-te-s. C’est un peu comme le titre-vedette de Murakami, 1Q84 : on ne sait pas trop comment le prononcer. Un cul huit quatre ? Mille culs quatre-vingt-quatre ? Un QI de 84 (1) ? Mais tou-te-s ? Le « s » est en facteur commun de toutes et tous. C’est comme le P de UMPS. « Tou-te-s » est censé rassembler (dans le collectif, sans doute, ou dans les mille culs) aussi bien les tous que les toutes, et tout ce qui se trouve entre les deux. Ah, mais c’est con, je veux dire, c’est qu’on respecte la théorie du genre, dans ce collectif, d’ailleurs, il est signé par le fondateur de la « journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie », on vit une époque formidable, on apprend des mots nouveaux tous les jours…

Donc la campagne (« Moi d’abord la campagne, faut que je le dise tout de suite, j’ai jamais pu la sentir… Mais quand on y ajoute la guerre en plus, c’est à pas y tenir », dit très bien Céline dans le Voyage au bout de la nuit) « vise à obtenir l’abandon par les institutions de la République française de l’expression « droits de l’Homme » pour la remplacer par celle de « droits humains ». Droits humains pour tou-te-s ! Imprononçable ! J’y renonce !
Qu’ajoutent-elles, mes louloutes ? Que « le choix de l’expression « droits de l’Homme » a d’emblée signifié l’infériorité et l’exclusion du genre féminin : la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 ne s’appliquait pas aux femmes. Léguée par une tradition de discrimination machiste qu’il convient de combattre plutôt que de perpétuer, cette expression continue d’invisibiliser les femmes, leurs intérêts et leurs luttes. »
« Invisibiliser » ! Un genre de création verbale en six syllabes, rien que ça, qui vous rend fier d’être français ! Le héros de H.G. Wells a été invisibilisé par son expérience ! Et maintenant, la femme invisible ! Good gracious ! Quand je pense à tous ceux qui se détronchent pour suivre du regard mille fois par jour l’une ou l’autre de ces invisibles qui passent en dessinant le signe de l’infini avec leurs fesses…
Veulent les « droits humains » ! Savent pas que l’homme dont il s’agit dans la déclaration des Droits, c’est homo, l’être humain justement. Homo, pourtant, ça devrait leur plaire, à tou-te-s ! Mais non ! Z’ont anticipé la réforme du collège à Najat : le latin et le grec passés par les écoutilles, vulgaires annexes au cours de français, vagues regards sur une civilisation mortelle — les Grecs, hein, toutes des fiottes, c’est bien connu, des gens qu’on appelle les Hellènes — pff, la belle Hélène, qu’il rigolait, Offenbach !
C’est pas neuf, figurez-vous. Olympe de Gouges avait écrit les Droits de la femme et de la citoyenne, en 1791. Elle y remplace « homme » par « homme et femme » : encore une qui confondait vir et homo. On l’a guillotinée deux ans plus tard, pour lui apprendre la syntaxe révolutionnaire, c’est pour le coup qu’elle en a perdu son latin. Et c’est justement un homo, Pierre-Gaspard Chaumette, qui a salué l’exécution de cette virago, « la femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges » — « tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois ». Crac ! Lui aussi y est passé, six mois plus tard, en avril 1794. Les Droits de l’homme ne font pas de cadeaux.

Franchement, n’ont rien de mieux à faire que de se battre sur les mots ? Trouvent que les droits de l’homme, si respectés comme chacun sait, tiennent à un substantif qui pourrait être un adjectif ? Feraient mieux de demander l’application des Droits au Moyen-Orient — les islamistes de Daesh ne font pas le détail et les décapitent tou-te-s, les chéri-e-s. Hommes et femmes, ran ! L’égalité par le sabre ! Quant aux homos, je vous dis pas. Le pal, ça commence bien et ça finit mal.
Ou bien pourraient (non, non, c’est pas un tic soudain, de ne plus mettre de sujet, juste de la prudence : je n’voudrais pas passer pour un macho insupportables en disant « ils », ni pour un soumis pitoyable en écrivant « elles ») se soucier du sort de leurs congénères (et je ne ferai pas de jeux sur ce mollah !) affublées d’un voile / burqa / tchador, rayer les mentions inutiles, dans les couloirs des facs et des hôpitaux. On ne peut pas revendiquer l’égalité avec les matous et accepter, au nom de la liberté de dire des bêtises et d’en faire, que des femmes soient mises en état de minorité visible par leurs grands frères ou leurs maris en 2015. Faut être logique.

Cette histoire de droits « humains » (good gracious, l’égalité tient donc à une modification grammaticale ? Sommes-nous bêtes de ne pas y avoir pensé avant ! Ç’aurait résolu les écarts de salaires entre hommes et femmes, 20 à 25% en moyenne hors Fonction Publique— une paille) me rappelle un roman policier écrit vers la fin des années 1970 par Mireille Cardot et Larie-Lise Berheim, intitulé Mersonne ne m’aime, où les deux auteurs (on ne disait pas encore « auteure » à l’époque, on se contentait de se battre pour le féminisme au jour le jour, on n’en revendiquait pas les oripeaux syntaxiques, les gadgets morphologiques) remplacent systématiquement la syllabe « per », car il y gît le Père, voire la paire, par la syllabe « mer » — sauf que la Mère, faut s’la faire. Une parodie drolatique. Elles aimaient rire, à l’époque, les féministes — j’avais travaillé au sein du MLAC (bon sang, qui se souveint du MLAC, le Mouvement pour la Liberé de l’Avortement et de la Contraception ? On s’fait vieux) avec certaines d’entre elles qui étaient des gaies luronnes de premier choix. Leurs descendantes n’ont aucun humour, et ça, tu vois, c’est un crime capital. Lèse-majesté humaine. La situation est grave, presque désespérée, et vous faites la gueule ? Quand tu n’es pas gai, ris donc ! Ris donc, Paillasse !

La liste des signataires de la pétition (le fameux collectif) est instructive : y sont rassemblées toutes les pétasses sans humour, les associations socialisantes (on dirait un exercice de diction, hein…), celles qui se revendiquent de sainte Simone et de la Bienheureuse Taubira, les « Désobéissant-e-s (sic !) et les Effronté-e-s et les Elu-e-s Contre les Violences faites aux femmes (re-sic, c’est un tic commun à tou-te-s !), toutes les associations siphonneuses de subventions, les adoratrices des lois sociétales du PS — et, forcément, un mystérieux collectif dans le collectif qui s’appelle « Olympe de Gouges aujourd’hui ». Sans compter les « personnalités signataires », des cinéastes inconnus, des auteurs à réclamer, des journalistes plus free que lance, et quelques-unes des universitaires qui signaient aussi contre l’interdiction du voile à l’université. Que du beau linge. On serait en 1793-1794, on aurait la liste toute faite des prochain-e-s candidat-e-s pour l’abbaye de Monte-à-regret, la bascule à Charlot — la Veuve. Y a des jours comme ça où la connerie étalée au grand jour me rendrait presque sanguinaire.

Ça me va très bien, moi, les Droits de l’homme et du citoyen. J’aimerais juste qu’il y ait plus d’hommes — je suis comme Diogène, je cherche —, et plus de citoyens, au lieu d’avoir une France en puzzle éclaté de communautés communautaristes. Oui, plus d’hommes, moins de salopards à figure humaine, de dégénérés du monothéisme, d’exploiteurs des deux sexes, de gogos, de gagas et de féministes-qui-n’ont-que-ça-à-foutre, les pauvres. J’aimerais, j’aimerais — dans dix mille ans.

Jean-Paul Brighelli

(1) Un alerte lecteur — merci à lui — me signale gentiment qu’il faut dire « 1 kiu 84 » — étant entendu que « kiu », prononciation anglaise de Q, signifie 9 en japonais. Bref, non content d’imiter Orwell dans son texte, Murakami lui a piqué son titre. C’est pas bien ! Tout ça pour faire allégeance aux Anglo-saxons qui le lisent, et répudier les Japonais qui ne constituent pas, j’imagine, un marché assez porteur. Pauvre mec ! Allez, je vais me remettre à Yoko Ogawa, qui est constamment exquise et sera prix Nobel de littérature dans une quinzaine d’années.

37 commentaires

  1. Que voulez-vous!…. quand on est incapable de construire quoique ce soit, on démolit. On commence par la langue française parce que ça, a priori, ça ne mord pas et il y a bien longtemps que c’est sans défense (ni illustration).
    Les « penseurs » bien-pensants à la mode savent surtout se contempler le nombril avec l’espoir plus ou moins avoué de finir par s’apercevoir le trou du q…
    Ceci dit, moi , un collectif ça me semble bien machiste. Pourquoi pas une collective plutôt?

  2. « Olympe, reviens, elles sont tou-te-s devenues folles ! » ; c’est mieux comme cela ! C’est la N.O.F : nouvelle orthographe française ! Il faut la respecter …

  3. Transphobique, ça me parle : ce serait tout un art d’être légèrement phobique à sauts et à gambades, de détester un peu, d’exécrer avec mesure, d’abhorrer amicalement.

    De toute façon, les mots sont promis à une interchangeabilité qu’on n’a encore rien vu. Tiens, j’ai encore entendu tout à l’heure sur France Inter (je sais, c’est mal mais ils sont un peu moins en grève que les autres) un journaleux fair l’éloge funèbre du boxeur qui vient d’hélichuter en bande organisée : « il était d’un grand intégrisme ».

    Guillotin reviens !

  4. C’est à ces cygnes que l’on reconnaît le chant de la chute finale.
    Et, pendant ce temps-là…nous cultivons notre ulcère, jour après jour, en supportant la médiocrité, l’impolitesse, l’animalité de nos élèves.

  5. A propos de gai-e-s luron-ne-s, Thierry du même nom :

    « Je suis pour l’égalité des sexes, je prendrai moi-même les mesures. »

    Cordialement,

    E.P.

  6. Je ne sais pas pourquoi, depuis 2 ou 3 billets je me régale de vous lire. J’ai l’impression que vous vous êtes trouvé une bonne manière d’écrire. Vous regardez quelque chose digne d’attention et vous en dites ce qui vous passe par la tête, vous laissez venir des choses un peu fantaisistes, vous ne vous énervez presque pas, vous gardez le sourire, faites des blagues… Enfin, ce sont juste quelques impressions…

  7. Merci beaucoup, Samuel…
    Mais ce doit être parce que je désespère : ça me rend allègre…
    (Vous imaginez l’horreur, si un soir vous vous endormiez vous-même et vous réveilliez Allègre…)

    • Désesmèrez, désesmèrez, le plaisir de vous lire tiens beaucoup aussi à votre agilité avec la langue française, et ça fait du bien.
      La colère de ces gourd-e-s n’a d’égale que leur inculture. Continuez je vous en prie, continuez de vous indigner.

  8. Moi, j’aime bien aussi quand il s’énerve, on est tellement dans le mou. Et puis quand il s’énerve, ça lui donne le sens de la formule.

  9. JPB, on s’en fout, on est vieux, on verra pas le pire …

    L’autre jour, je déconnais sur ce sujet au milieu de la bande de carabins dont fait partie ma fille et tous m’ont dit :
    « Ah ben ça c’est ben vrai m’sieur !
    Et z’avez eu de la chance d’avoir 20 ans dans les années qui allaient bien.
    On est tous bien jaloux de votre jeunesse. »

    J’ai eu honte.

    Parce que ce sont de vrais bons gosses, qui déconnent comme les carabins l’ont toujours fait, mais qui conservent (dans le fond et en dépit parfois d’affichages cyniques) un sens moral élevé, une volonté de servir, etc.
    Et pourtant quand on creuse un peu, ils expriment une forme de désespérance, de regard noir sur le futur qui frôle le nihilisme.

    Terrifiant de voir une jeunesse regretter un passé lointain qu’elle n’a pas connu.
    Surtout que ceux là n’ont pas d’inquiétude majeure quant à leur avenir professionnel à court et moyen terme.
    Quoi que fasse MST (la bien nommée) sur la politique de santé, il reste à peu près assuré.

    Imaginez que dans les années ’70 ou ’80 nous ayons regretté de ne pas avoir vécu durant la Grande guerre, la Dépression des années 30, la débâcle et l’Etat français …

  10. Très beau commentaire Zorglub !
    Et très triste aussi.
    En même temps, c’est aussi nous qui leur avons inculqué cette nostalgie d’un temps qu’ils n’ont pas connu.
    Notre égoïsme « collectif » (encore ce mot!) a fait de nous des aigris, soucieux de prendre ce qui est à notre portée (les richesses, les ressources, la jouissance immédiate) et jaloux de ne pouvoir garder la richesse ultime : la jeunesse.
    C’est une manière de leur faire payer cette jeunesse, là où nos grands parents se sont sacrifiés pour les générations futures, faisant de nous, les baby boomers, des enfants gâtés.
    Lorsque je vois ces « collectifs » de merde s’en prendre à ce qui fait justement le socle de notre « collectivité », ce que nous devons préserver pour les générations futures : la langue, la culture, la tempérance dans les financements et autres subventions publiques, la société etc. je me dis qu’on ne leur fait décidemment aucun cadeau à nos mouflets.
    Et merci à JPB pour cette superbe chronique Célinienne.

  11. Les féministes ne se soucient pas d’égalité. Elles sont plutôt pour la discrimination d’ailleurs. Non, il s’agit d’argent : rémunérations, taxes, prix des rasoirs. Toujours de l’argent, rien que de l’argent.
    Une fois que vous avez compris ça…

    Comme aurait di Coluche « De l’argent leur suffirait ».

  12. Excellent !
    Mais les 20 ou 25% d’écarts de salaires entre hommes et femmes sont une légende soigneusement entretenue par « les associations socialisantes, celles qui se revendiquent de sainte Simone et de la Bienheureuse Taubira, les « Désobéissant-e-s (sic !) et les Effronté-e-s et les Elu-e-s Contre les Violences faites aux femmes (re-sic, c’est un tic commun à tou-te-s !), toutes les associations siphonneuses de subventions, les adoratrices des lois sociétales du PS »

  13. C’est curieux tous ces avions qui tombent sans raisons apparentes ! C’est peut-être dû à l’inversion des pôles magnétiques … messieurs les physiciens planchez ! Z’avez trois heures … attention ! le couteau de poche est interdit dans le cockpit, euh ! je veux dire dans la salle d’examen !

  14. C’est un problème de statistique … si l’on connaissait le nombre exact de morts par suicide – en général les familles dissimulent les morts par suicide de leurs proches – on pourrait établir approximativement la probabilité qu’un pilote de ligne sur l’ensemble des pilotes de ligne du monde entier a de se suicider en emportant avec lui son avion et les passagers.

    Cela donnerait une idée des proportions d’accident d’aviation qu’on peut attribuer à ce genre de circonstances.

    La difficulté c’est en fait que les gens n’acceptent pas les vérités douloureuses sur la nature humaine ! Alors on invente des trucs et des machins pour expliquer l’invraisemblable. Y en a même qui parlent de sort, de divinité, d’envoutement que sais-je ! Il faut prier quoi … on peut faire son beurre sur l’irrationnel ! Certains ne s’en privent pas …

  15. Dominique 26 Mars 2015 à 10 h 42 min #
    Excellent !
    Mais les 20 ou 25% d’écarts de salaires entre hommes et femmes sont une légende soigneusement entretenue par …

    julien 26 Mars 2015 à 8 h 27 min #
    Les féministes ne se soucient pas d’égalité. Elles sont plutôt pour la discrimination d’ailleurs.

    Vous êtes un con, de mauvais foi, Dominique ou un planqué de fonctionnaire qui n’est jamais sorti de sa bulle.
    Quant à Julien, ce n’est guère mieux. Des féministes imbéciles, il y en a et ce sont celles-là que Brighelli critiquent intelligemment et à juste titre. Mais ce n’est pas le cas de toutes. Mais je ne m’attarderai pas sur votre pauvre « cas ». « Non ne lui coupez pas… » etc.
    Tiens, une semaine d’oraux de bac blanc à entendre des conneries insondables m’ont bien énervée.

    • « Tiens, une semaine d’oraux de bac blanc à entendre des conneries insondables m’ont bien énervée. »

      Imposez-leur le silence à l’oral à ces agneaux bêlants.
      Et s’ils l’ouvrent, Pan ! A la trappe !

  16. On remarquera quand même que le patron du Moloch (Mââme Robine) et son directeur de la com (Mââme Najat) sont des femmes taubirablement compatibles.

    J’aurais dû dire ex-rectrice et directrice pour qu’on ne me vole pas dans les plumes.

  17. Extrait du « Manuel de Grammaire pour l’amitié entre les peuples et les sexes »

    1. Compter le nombre total de mots fémimasc de la phrase.
    2. Si le nombre total de mots fémimasc est pair commencer par accorder le premier fémimasc en plaçant la particule fémi en premier suivi de la particule masc. Puis alterner.
    Exemple: Salut les amies-is j’espère que vous avez tous-tes été (qui reste invariable) invitées-és à la soirée. 
    3. Si le nombre total de mots fémimasc est impair commencer par accorder le premier fémimasc en plaçant la particule fémi en premier suivi de la particule masc. Puis alterner en veillant cependant à ce que le nombre de mots fémimasc commençant par la particule fémi et le nombre de mots fémimasc commençant par la particule masc soient égaux.
    4. Nous sommes conscients-tes que le fait de commencer systématiquement par la particule fémi dans l’usage des mots fémimasc est fasciste. Nous réfléchissons à résoudre ce problème du mieux possible.(Nous envisageons un système autonome de tirage au sort.) En attendant de trouver mieux, les règles énoncées ci-dessus font référence.

    Bien à toi camarade.

    Le Parti.
    (ceci était un avertissement de la section grammaire du pôle anti-fasciste universel)

    Toi aussi camarade, souviens toi que « Toute langue est fasciste »! C’est d’ailleurs bien pour cela que nous la détruisons!

  18. Les mouvements féministes affirment effectivement qu’il y a des grosses différences de salaires entre les hommes et les femmes, ils affirment aussi que les femmes sont plus touchés par le chômage, sans nous expliquer le paradoxe.
    Certaines professions sont très très féminisés (ie. largement plus de 50 %), le droit (85 % de femmes à l’école de la magistrature et ce depuis des années), la médecine, l’enseignement. Le décrochage scolaire concerne essentiellement des garçons, il y a plus de filles diplômées, sans que personne n’y trouve à redire.
    Est-ce à dire que les hommes sont par essence destinés à faire les sales boulots ?

  19. Les femmes préfèrent les hommes qui font : areuh ! areuh ! c’est bien connu … tant qu’elles peuvent les langer, les bercer, les nourrir au sein et leur foutre des taloches, elles ne les craignent pas trop ! Après le pli éducatif devient trop ferme …

    P.S Ceci dit la plupart des hommes étant élevés par des femmes on peut se demander dans quelle mesure elles n’ont pas une lourde responsabilité dans les débordements de virilité !

  20. Quel régal !
    Grâce à vous et à certains intervenants ma désespérance s’envole vers l’espérance.
    C’est tonique, ça remplace bien la vitamine C !

  21. A propos des propos de Wojtek…

    Les écarts de salaire et le chômage plus important chez les femmes sont un fait, et reconnu par tout le monde, enfin par ceux qui sont de bonne foi et qui ont un cerveau pour s’informer. Vous mélangez de surcroît la situation scolaire, les diplômes obtenus et ce qui se passe après. Car c’est après que les choses se gâtent… Mais enfin, tout le monde sait ça…
    Et les soi-disant féministes qui perdent leur temps pour des virgules feraient bien mieux de s’occuper des vrais problèmes: contraception, avortement, différences de salaires, nombre de crèches, and so on…

  22. Pour le coup, bien d’accord JPB. Ell-e-s sont ridicul-e-s. Il y a autrement plus important en matière de droits des femmes. Ce n’est pas le moment d’aller se ridiculiser avec de telles demandes.

    Moi, je m’en fous. je suis totalement post-féministe. Quelques grincements de dents en début d’exercice professionnel mais c’est tout. Si j’avais été un homme frêle et dépourvu de force musculaire, c’eut été bien pire.

    Puis bon, honnêtement, les bonnes femmes, ça peut être très connes.

    • « Puis bon, honnêtement, les bonnes femmes, ça peut être très connes »

      Oui.

      La bonnefemmisation du monde est un processus redoutable, en voie d’achèvement dans notre beau monde enseignant où on ne compte plus les mâles biologiques qui ont viré leur cuti.

      Et ça n’a rien de sexuel.

  23. On n’a peut-être pas assez souligné l’usage émergent de l’onomatopée dans ce texte de JPB sur les tapées.

    J’ai ainsi relevé un pff, un crac et un ran.

    La décollation d’Olympe n’ayant probablement pas eu la légèreté éthérée d’un happening de dames patronnesses, j’aurais bien vu un tchlac plus incisif.

    Mais bon.

  24. Dans le genre « collectif » à forte suroxygénation neuronale, il y a celui où Sandrine Bélier(e) revendique avec quelques compères et commères, le « repas végétarien, le plus laïc de tous »

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/26/le-repas-vegetarien-le-plus-laique-de-tous_4602163_3232.html

    « elle [l’alternative végétarienne] est un facteur de cohésion sociale, réunissant autour de la même table tous les enfants, qui ne sont plus stigmatisés. Indifférenciés, on ne distingue plus le musulman ou le juif qui évite le porc du végétarien qui évite la viande »

    Mais alors, de quoi vont-ils parler à table ?

    • Restant optimiste (d’aileurs, contre toute forme de bon sens …) au départ de ma lecture, j’ai cru à du second degré !

      Arg (afin de compléter les onomatopées).

      • Faut relativiser : même dans une échelle logarithmique de la khonnerie, le STO pour vieux de Ya Marade est encore très au dessus.

        Mais l’écart se resserre. Nous assistons à un processus de continuisation de la khonnerie qui, un jour, ne sera donc plus jamais discrète.

  25. Jean-Paul est en grande forme, bravo !
    Une question en passant : la bêtise (mot féminin) est-elle digne qu’on s’en offusque à ce point. Vaste programme comme disait l’autre…

  26. Comme on pourrait le dire, « trop de liberté tue la liberté ».

    A force de s’être battu pour des valeurs et des causes, dites nobles, nous vivons dans un monde (quasi) sans limite.
    Même si « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », grâce à la mondialisation et la démocratie chacun peut affirmer et revendiquer ce qu’il veut au nom de la liberté humaine.

    Or, nous remarquons également la hausse des niveaux de dépression et de suicide, notamment en France. Pourquoi ? Alors que nous vivons en bonne démocratie, dans la paix, l’égalité et la fraternité (hum hum), nous devrions être heureux et free, sans aucun problème puisqu’on est « libre » !

    Prenons une célèbre phrase de notre cher ami Sartre dans l’Être et le Néant, «L’homme est condamné à être libre».
    La liberté serait-elle un calvaire ? Une punissions ?
    En même temps, en étudiant bien le coté très philosophique de la liberté: on cherche tous la liberté (une quasi licence), on se bat et lutte pour elle jusqu’à la mort ( voir Braveheart de Mel Gibson). Mais quand on la tient, quand on est libre, que ce passe t-il ?
    Une foi le soleil couchant terminé, à la fin d’un livre à l’eau de rose, que ce passe t-il ?
    Un foi que le désir de liberté est satisfait, que devient la « liberté » ? On s’en lasse.

    Pour en revenir au sujet; maintenant que nous (peuple de France) avons beaucoup de droit (plus qu’au XVIIem siècle ou en Irak) nous nous plaignons encore et encore de quelques détails. Détails importants pour certain(e), soit. Mais une avancée dans les rapports sociaux non négligeable. Et pourtant certain se plains, et encore au nom de la liberté. Pauvre liberté… Ou pauvre de nous, condamné à quémander la liberté, jusqu’à l’épuiser dans les abîmes les plus profonds de la bêtise humaine.
    Voilà, à mon avis, pourquoi de plus en plus

  27. Cher collègue,
    Molière aurait pu écrire une suite à ses « Précieuses ridicules ». Au risque de malmener votre modestie, il serait salutaire que vous vous y atteliez. Au moins ça nous ferait rire.
    Continuez à vous déplacer dans un milieu aquatique profond et standardisé contre le courant.

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