Il faisait chaud et beau, les calvities précoces ou tardives rissolaient sèchement, en cette fin de matinée.
Le 10 juin 44, si j’en crois la rumeur, il avait d’abord fait lourd, puis le ciel s’était dégagé. Il faut de la chaleur et beaucoup de soleil pour donner à une division SS l’idée de tout passer par le feu — les vivants et les morts.
Belle idée d’avoir gardé les ruines en l’état. Lisbonne de même n’a jamais voulu rebâtir le couvent des Carmes, mis à bas par le tremblement de terre du 1er novembre 1755 — celui même dont Candide tire la preuve que tout n’est peut-être pas pour le mieux dans le meilleur des mondes.
En ce 10 juin 2017, les cameramen escaladaient les tas de pierres pour obtenir le plan le plus significatif sur le président de la République qui remontait les rues du village dévasté, escorté par une noria d’élèves venus de toute la France (1).
Comme personne ne peut me soupçonner de macronisme aigu, et que d’aucuns me reprochent de ne pas avoir hurlé avec les lèche-culs entre les deux tours de la présidentielle, j’ai d’autant plus de liberté pour dire que le discours que prononça samedi dernier le président de la république était un bon discours. Qu’il ait été écrit, dit-on, par Sylvain Fort (2) importe guère, et l’ex-nègre que je suis sait reconnaître de la belle ouvrage.
Il y est question d’Histoire, forcément, mais surtout de transmission.

« Voyez ces ruines qui sont derrière vous, déjà la pluie et le soleil après tant de décennies ont effacé les traces noires de l’incendie dévastateur. L’herbe du Limousin a repoussé dans ce sanctuaire, l’impact des balles tirées ce jour-là sur les hommes, les femmes, les enfants s’est poli sur ces murs et se confond avec l’érosion de la pierre.
« Il en va de même la mémoire, elle aussi forcément s’érode.
« Ce qui se transmet risque de s’affadir, sans cesse nous devons raviver la flamme et lui redonner sens. C’est pourquoi j’ai voulu que vous soyez présents ici, présents au côté des enfants d’Oradour et de Limoges, vous, centaines d’enfants des écoles de France, pour que la mémoire soit transmise dans sa substance par la vision des ruines, des tombes, des noms.
Je sais que cette journée restera pour vous un moment singulier, parce que vous aurez vu ces lieux de vos yeux, parce que vous aurez serré la main du dernier rescapé. C’est ainsi que se perpétue le fil de l’histoire. J’ai voulu que vous deveniez vous aussi des témoins. »

Ce que j’ai entendu là — peut-être la présence de Jean-Michel Blanquer est-elle pour quelque chose dans l’enchaînement de mes idées —, c’est une condamnation de l’enseignement de l’Histoire tel qu’il est censé être pratiqué au nom des programmes de Najat Vallaud-Belkacem (en grand danger d’être définitivement enterrée dans les poubelles de l’histoire par les habitants de Villeurbanne, dimanche prochain — sans doute vendra-t-elle le pied-à-terre qu’elle avait cru bon d’y acheter pour prouver son attachement à un terroir auquel elle n’appartenait pas). Et une réhabilitation d’une Histoire chronologique, de ce « récit » (et non, pas « roman » !) historique que les programmes de Darcos avaient voulu mettre en place, et que condamnent si fort les pédagos d’Aggiornamento et autres officines du désastre. Réhabilitation d’une Histoire de la transmission des savoirs, faisant de nous, selon le mot de Bernard de Chartres, « des nains sur des épaules de géants » — nani gigantum humeris insidentes, comme on dit vulgairement.

(J’ai d’autant plus de plaisir à renvoyer le lecteur à cet article qui a déjà deux ans que le Point.fr a cru bon de me remercier — pour cause d’enthousiasme insuffisant à la vague aujourd’hui en marche. Je suis d’ailleurs un tout petit pion dans le rééquilibrage des médias : Paris Première, France 2 ou Europe 1 font le ménage en grand pour complaire à un président dont on ne sait s’il a demandé le grand nettoyage, ou si les rédactions anticipent ses desiderata supposés. La démocratie est un combat, la courtisanerie est une reddition…)

J’ai passé l’année à faire cours sur la Mémoire — c’était l’un des deux sujets mis au concours des IEP de province. L’année à rappeler à mes étudiants de Bac + 1 — une classe qui n’est pas composée d’héritiers, loin de là — qu’ils sont les derniers maillons, à ce jour, d’une très longue chaîne, et que comme l’a fort bien résumé Laurent Wirth, s’il y a un droit à la mémoire — pour les martyrs d’Oradour comme pour tous ces sacrifiés de tant de guerres, de tant de journées qui ont fait la France (eh non, ce n’est pas une vision réactionnaire ! C’est la construction de la nation au sens le plus noble du terme — « Ô soldats de l’an II ! »), il y a surtout un devoir d’Histoire.
Et ce ne sont pas des hommes de droite qui l’expliquent, mais Pierre Vidal-Naquet ou Pierre Nora, qui valent bien les petits coqs du pédagogisme et leurs éructations hystériques. De vrais historiens qui protestent contre l’abus des lois mémorielles, qui permirent à des associations quelque peu partisanes de traîner en justice Olivier Pétré-Grenouilleau, parce qu’il tenait sur l’esclavage un discours vrai mais peu conforme à la loi Taubira. Liberté pour l’Histoire ! ont demandé un bon nombre d’historiens — de gauche principalement, car la science n’a pas de couleur politique. Le « politiquement correct » n’a rien à voir avec l’enseignement de cette discipline à hauts risques.
Ni lois mémorielles, ni « roman » national. Il ne s’agit pas non plus de faire de l’Histoire comme dans le Tour de France de deux enfants, où l’on exaltait l’Histoire et ses mythes pour préparer la revanche. Mais il faut retisser un récit, suivi, chronologique, qui permette aux générations présentes et à venir de penser leur futur en regardant prudemment en arrière. Un coup d’œil dans le rétro n’a jamais empêché d’aller droit — bien au contraire. Savoir d’où nous venons incite à mieux définir où nous allons. La vraie pédagogie, c’est celle-là, et il n’y en a pas d’autre.
Célébrer Oradour, avec ou sans trémolos malruciens de circonstance, c’est tisser du lien avec le passé, avec les hommes et les femmes du passé ; c’est savoir d’où nous sommes issus — et il n’est pas tout à fait indifférent que ce soit de ce passé et non d’un autre. Savoir que la France n’est pas seulement un enchaînement de plaines et de montagnes, mais un paysage sculpté par des générations, légué aux générations à venir comme une œuvre collective qu’il convient de reconnaître, posséder, célébrer.
Il faut nécessairement réécrire les programmes d’Histoire de la dernière réforme — ou simplement en revenir à ceux de 2008, qui n’étaient pas mauvais, quitte à les amender çà et là. Et s’en tenir là une bonne fois pour toutes. Retrouver le fil de la continuité française, de la geste héroïque française, afin de redonner confiance en la nation — sous peine que les jeunes déboussolés aillent se chercher des exemples héroïques dans quelque Orient compliqué.

Jean-Paul Brighelli

(1) Je signale à ce propos au rédacteur qui a publié sur le site de l’Elysée le discours de l’événement que Riom s’écrit avec un « m », et non un « n »…
(2) Nous avons un point de contact : j’ai jadis servi de nègre à Pierre Brunel, qui fut son patron de thèse

142 commentaires

  1. Bon.
    Souvenons-nous de deux choses: la première, c’est que la grande majorité des journaliste vote à gauche; la seconde c’est que l’enseignement universitaire de l’histoire est depuis 70 ans dirigé par des caciques bien marqués à gauche et qu’une grande part des enseignants ont une sensibilité senestre.
    Il n’est donc aucunement étonnant de constater que l’éclairage jeté sur tous les grands événements historiques est unidirectionnel, reflet des idéologies et autres utopies qui se sont révélées aussi fausses et désastreuses les unes que les autres, voir:
    – commerce triangulaire et rien d’autre;
    – résistance et collaboration pendant la seconde;
    – colonisation et décolonisation;
    – paradis soviétique;
    – guerres d’ Indochine, d’Algérie;
    – Vietnam et Cambodge;
    – exaltation du communisme chinois

    L’enseignement de l’histoire reste, aujourd’hui, aux mains de ces idéologues qui ont remplacé Marx par l’anti-occidentalisme.

  2. Dans son texte, Laurent Wirth parle de l’utilisation de la mémoire comme premier matériau de l’historien.

    Ce qui fait penser à ce que signale Annie Kriegel, dans Ce que j’ai cru comprendre : à l’été 1942, avec son frère JJ Becker également historien et leurs parents, ils sont passés de Paris en zone libre. Lors du passage de l’Allier, qui séparait les deux zones, elle et son frère se souviennent tous deux d’avoir été aperçus par un soldat allemand. Mais son frère se souvient, ou croit se souvenir, que ce soldat leur a tiré dessus ; alors qu’elle est sûre que non…

    *

    D’autre part, dans son livre Hitler et la France, Jean-Paul Cointet écrit :

    « L’un des vecteurs les plus efficaces de la diffusion d’une idéologie pacifiste en France, au moins jusqu’en 1938, fut sans doute le Syndicat national des instituteurs, fort de 100 000 adhérents en 1937 sur 137 000 instituteurs. A la base, là encore, un fort sentiment de culpabilité à l’égard de l’Allemagne. (…) Sont accusés : le capitalisme, les ‘chauvins’ de Versailles, l’absence d’aide au prolétariat allemand. Le SNI fait campagne contre les manuels jugés bellicistes et fonde sa propre maison d’édition. De là, des réunions de commissions franco-allemandes pour aboutir à des corrections réciproques des manuels. Du 25 novembre au 1er décembre 1935, une réunion a rassemblé des historiens des deux nations. Du côté français, on trouve les professeurs Isaac, Renouvin, Mantoux, Weill-Raynal. Le 3 octobre 1937 est publié un accord relatif sur 39 points d’histoire depuis le XVIIIe siècle. Les animateurs du SNI n’en sont pas moins demeurés ébahis devant les déclarations du professeur Reimann, président de l’Association allemande des professeurs d’histoire : ‘Si à bon droit nous concevons l’enseignement de l’histoire […] à donner l’esprit de sacrifice et de dévouement au Führer […], cela n’est pas en contradiction avec une reconnaissance complète des vertus des autres peuples.’ »

    et Gerd Krumeich, dans Le feu aux poudres, signale aussi que Jules Isaac (des manuels Mallet-Isaac) avait écrit en 1933 une étude exagérément biaisée en faveur de l’Allemagne, sur les responsabilités de la première guerre mondiale.

    Donc l’histoire officielle, politiquement correcte, n’est pas présente dans les seules dictatures.
    Et les deux épisodes mentionnés par Wirth, celui de l’histoire coloniale comme celui de l’histoire de Vichy depuis 68, pourraient bien être deux beaux exemples de réécriture de l’histoire à des fins partisanes, réécritures qui nous éloignent de la vérité historique plutôt qu’elles ne nous en approchent.

    De toute façon, un pays (ou plutôt une génération) qui accepte de se faire dicter son histoire nationale par un branleur américain comme Paxton est lui-même en bonne voie de colonisation intellectuelle.
    Et, dans ces cas-là, tout le reste suit par surcroît…

  3. C’est malin de faire l’Africain qui n’est pas rentré dans l’histoire ! On glane des bribes de contes de bonne femme …

  4. Laetitia Avia, candidate LREM aux législatives dans la 8e circonscription de Paris : « On va challenger le gouvernement » ; professeur Challenger je présume ?

    Bon ! finalement cette France en marche c’est le monde perdu des électeurs !

  5. Lecteur appliqué de la prose du Maître,j’ai tenté d’explorer la métaphore choisie par lui pour évoquer l’effet produit par le soleil sur les calvities.

    « rissoler:cuire, rôtir de manière à faire prendre une couleur dorée à ce que l’on prépare » (Littré).

    Nous savons que le Maître manie la casserole avec autant d’art que la plume;comment Natacha fait-elle,avec tout ce qu’elle bouffe, pour rester si mince ?

    Les calvities dorent au soleil.Une viande rissolée,comme c’est appétissant!

    L’algorithme de Perron-Frobenius,revu par Page,m’a envoyé sur cette page;les connotations sont positives.

    http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?p=208759
    Israël yiddish פּרעגלן זיך פֿאַר נחת = pregln zikh far nakhes = textuellement, frire, rissoler de plaisir

    Comprendre être heureux, exulter

    L’expression correspond à une manifestation physique du bonheur: tout dans la personne semble vibrer, frétiller , comme les beignets dans la friture, par exemple.
    פּרעגלן = pregln = frire , rissoler

    Mais voilà: le Maître a écrit: »rissoler sèchement » et,à mon sens,cela prépare le basculement:
    « Il faut de la chaleur et beaucoup de soleil pour donner à une division SS l’idée de tout passer par la feu — les vivants et les morts. »

    Quel effet le soleil a-t-il eu sur les courtisans de Macron ?

    • « Ils ont fondu dans une absence épaisse »…

      Non, sans rire, ils sont rentrés chez eux accablés de coups de soleil terrifiants.

      • L’argile rouge a bu la blanche espèce … la larve file où se formaient les pleurs … c’est bien cela, « il faut tenter de vivre » … et que j’aime avec quel mot le poète fait rimer ce verbe …

  6. — Retournons, chers amis, retournons à la brèche, — ou comblons-la de nos cadavres anglais. — Dans la paix, rien ne sied à un homme — comme le calme modeste et l’humilité. — Mais quand la bourrasque de la guerre souffle à nos oreilles, — alors imitez l’action du tigre, — roidissez les muscles, surexcitez le sang, — déguisez la sérénité naturelle en furie farouche ; — puis donnez à l’œil une expression terrible ; — faites-le saillir par l’embrasure de la tête — comme le canon de bronze ; que le sourcil l’ombrage, — effrayant comme un roc déchiqueté — qui se projette en surplomb sur sa base minée — par les lames de l’Océan furieux et dévastateur ! — Enfin montrez les dents, et dilatez les narines, — retenez énergiquement l’haleine, et donnez à toutes vos forces — leur pleine extension… En avant, en avant, nobles Anglais — qui devez votre sang à des pères aguerris, — à des pères qui, comme autant d’Alexandres, — ont, dans ces contrées, combattu du matin au soir — et n’ont rengainé leurs épées que faute de résistance ! — Ne déshonorez pas vos mères ; prouvez aujourd’hui — que vous êtes vraiment les enfants de ceux que vous appelez vos pères ! — Soyez l’exemple des hommes d’un sang plus grossier, — et apprenez-leur à guerroyer… Et vous, braves milices, — dont les membres ont été formés en Angleterre, montrez-nous ici — la valeur de votre terroir ; faites-nous jurer — que vous êtes dignes de votre race. Ce dont je ne doute pas ; — car il n’est aucun de vous, si humble et si chétif qu’il soit, — qui n’ait un noble lustre dans les yeux. — Je vous vois, comme des lévriers en laisse, — bondissant d’impatience. Le gibier est levé, — suivez votre ardeur ; et, en vous élançant, — criez : Dieu pour Harry ! Angleterre et Saint-Georges
    Henry V – W. Shakespeare

    Le récit : Une des plus belles escroqueries de l’Histoire, puisque nous savons que c’est l’arc d’ if, capable de percer une armure à 300 mètres, qui est le seul protagoniste de la victoire des anglais à Azincourt. Ce sont les archers qui ont fait le job.

    Le roman initie pas seulement à l’héroïsme mais à la notion même d’unité d’une nation. En faire l’impasse en abordant directement le récit est prendre de le risque évident de ne pas voir germer l’idée d’appartenance d’un individu à groupe. On le singularise de fait.

    • « que le sourcil l’ombrage »
      copier/coller nous réserve des surprises:
      que le sourcil ombrage,

      Shakespeare n’est pas romancier mais dramaturge;c’est autre chose.
      Le Richard III de Shakespeare a peu à voir avec le Richard III historique;mais dans la tête d’un anglais,Richard III c’est celui de Shakespeare.
      Ergo,(j’aime ergoter)
      Le Richard III de Shakespeare a plus de force sur l’Histoire que le Richard III historique.
      Idem pour Henri V.

      • Vous conviendrez que l »extrait est puissant, qu’il est inspiré d’un fait historique, qu’il participe à fédérer dans sa finalité ?

        • Bien sûr.
          L’Histoire revue par Shakespeare a une portée historique plus grande que l’Histoire des historiens;pour un Anglais d’aujourd’hui, Henri V,c’est le Henri V de Shakespeare.
          Quand un Anglais raisonne sur la position de son pays dans le mond,et notamment par rapport à la France,c’est au Henri V de Shakespeare qu’il pense.
          Allez faire comprendre cela à un historien.

          • « When the legend becomes fact, print the legend…. » (The Man Who Shot Liberty Valance )

    • L’arc en bois d’if est effectivement redoutable, mais il reste insuffisant contre l’art des forgerons de Tolède :

      « Trois fois Locksley lança son trait sur de Bracy, et trois fois la flèche rebondit sur l’impénétrable armure du chevalier normand.

      — Maudite soit ta cotte de mailles espagnole ! s’écria Locksley ; si elle eût été fabriquée par un forgeron anglais, ces flèches l’eussent traversée aussi aisément qu’une cotte de soie ou de toile. » (Ivanhoé, chap. XXXI).

      C’est que lesdits forgerons (des Arabes certainement à cette époque) avaient encore en réserve, à l’époque, des stocks du minerai indien dont nous parlions ici même il y a quelques jours…

  7. comme Sisyphe : bon.
    Espérons une meilleure visite des programmes…
    Personnellement je « suspecte »; car, ( on vient de le voter encore)
    il est tellement plus aisé de manipuler des têtes pleines de vide, incapable d’argumenter faute d’arguments! et qui marcheront à l’affect!!!

    Bon…?? mais pour ce qui est des enseignants :
    Il y a certes, les pédagos tout en hhhauut, au pouvoir les Médiocres,
    tout en haut les Cloportes… Aux vainqueurs les rognons…

    mais les profs sont maîtres tout de même sur leur bateau!

    Oui je sais! ils sont héroïques, ils font un métier difficile, chacun s’interdit de les critiquer…
    Mais ils sont pour beaucoup des bénis -oui-oui de la doxa imbécile, ils sont, ayant têté et gobé ce lait, des prosélytes béas de cette  » impensée ». Je les ai vus et entendus.
    ( presque souvent cela leur génère quelques prob. avec les élèves.
    Car une classe c’est une entité très LOGIQUE, qui possède une sorte d’instint de Justice, et qui attend un adulte sachant, cohérent…)
    J’ai vu beaucoup d’idéologie pas à sa place, un laisser-aller qui n’est pas attirant, un surnotage improductif, un antisémitisme larvé pour pro-palestinisme sommaire… longue liste… bref beaucoup de conformisme et de médiocrité.

    I

    • « Mais ils[les professeurs] sont pour beaucoup des bénis -oui-oui . »

      « Les professeurs sont des peureux;c’est comme les gars qui rempilent dans l’armée. »

      Henri Dubief,professeur d’histoire en khâgne,puis Inspecteur Général.

  8. Il paraît que le premier en France dès 2004 a avoir lancé l’idée de primaires à la française c’est Roger-Gérard Schwartzenberg – lumière de la Gauche, autant dire la seule vraie lumière – ce coup-ci il a préféré ne plus se représenter.
    Il est vrai que les primaires de décembre-janvier ont été les fossoyeurs des deux partis qui se croyaient les seuls maîtres du pouvoir à vie – l’animateur de télé-show Jean-Louis Debré disait encore quand il était président du Conseil constitutionnel : « Nous tenons tous les pouvoirs » !

    En résumé : l’histoire dure longtemps et les vies politiques sont bien courtes !

  9. Mais personne ne dit un mot à propos des 13 « malgré-nous » condamnés en 53 puis graciés vite-fait.

    Ça fait aussi partie du « récit national » ?

      • Mais les malgré-nous étaient vraiment des malgré-nous, puisque la possibilité de s’engager pour avoir une meilleure affectation n’a pas emballé les foules alsaciennes :

        http://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2009-2-page-39.htm
        « Si l’incorporation générale n’est pas envisagée dans la Wehrmacht, les SS, moins regardants, procèdent à des recrutements libres dès août 1940. À la fin de l’année, ils constatent le peu de succès de leur opération en Alsace, SS : 32, Police auxiliaire : 622. La propagande s’en mêle et, à la fin de l’année 1941, on décompte 329 SS et 751 policiers. En mars 1942, un chiffre à peu près analogue est donné pour la Moselle, soit 300 SS [2]
        [2] M.-J. Bopp, « L’enrôlement de force des Alsaciens…
        . Entre temps la Wehrmacht change d’avis. La région militaire de Stuttgart est chargée du recrutement. Elle promet toutes sortes d’avantages, primes, choix de l’arme, avancement. Là encore le résultat est décevant : 185 volontaires en décembre 1941, 2 100 en juin 1942 en Alsace. »

        Le type venu d’Alsace qui était engagé volontaire n’a pas été gracié, les enrôlés de force si ; ce qui est somme toute moins laxiste que le traitement de Carrier et ses compères suite à Nantes.

  10. La discontinuité des programmes d’histoire est voulue. Il s’agit, pour la secte pédagogiste, de créer « l’homme nouveau » souhaité par les régimes totalitaires. Or, l’homme nouveau n’a pas d’histoire: « du passé faisons table rase! ».

  11. extrait du discours de Macron:

    « au creux de nos tripes, au cœur de notre conscience »
    Dugong ne devrait pas se fâcher de constater que Macron,lui aussi, pense avec ses intestins.

    Mais ses saillies sont moins heureuses.

  12. extrait du discours de Macron:

    « Il est des mots aujourd’hui en France dont certains moquent l’innocence un peu naïve : humanisme, tolérance, bienveillance, espérance, revendiquez-les, défendez-les, faites-en vos drapeaux contre les drapeaux noirs et le relativisme corrosif dont notre monde souffre tant. »
    « humanisme, tolérance, bienveillance, espérance… »

    Il a oublié la foi et la charité !

    Sur la « tolérance »,mot bien gluant,le texte de Marcuse est d’actualité.

    http://www.marcuse.org/herbert/pubs/60spubs/1965MarcuseRepressiveToleranceEng1969edOcr.pdf

  13. Je m’inquiète beaucoup ! Voilà que Lormier boit l’eau dans son vin … d’ici à ce qu’il rejoigne les abstinents anonymes !

  14. Mis à part un petit pourcentage de pas dupes,
    Les minables de la Pensée et du coeur ne peuvent élire que ceux à leur semblance… Admirer des hommes admirables causerait trop de souffrance narcissique…
    Alors donc…
    A plat Ventre! Devant les minables, les cloportes et les sans tripes.
    Devant les sang de navet, puisque  » l’homme qui vient est un homme sans Pere » (Levinas).
    Cet homme est advenu. Il ne voit que le Présent et oublie son passé et son futur, il ne sait plus ce qui est Beau, il ne sait plus parler car il ne connaît pas les mots, il ne sait pas penser car ceux qui réfléchissent ne connaissent pas les Livres…etc…
    !
    A plat Ventre disait le Thenardier devant Jean Valjean dans l’auberge après que « le pauvre » avait offert la Merveilleuse poupee à Cosette
    Mais hélas nous ne sommes pas dans un roman, et ça n’est pas devant Jean Valjean le forçat que nous nous mettons
    À plat Ventre.

  15. Lormier dixit : « Allez faire comprendre cela à un historien. »
    Allez faire comprendre cela à un commissaire bruxellois !

    P.S Je pense toujours à Boileau mais je n’en parle jamais.

  16. Le grand avantage de mon âge est que l’on s’amuse encore d’un rien. Par exemple, j’ai lu dans wiki avec un certain étonnement que c’est l’explosion d’un dépôt de munitions dans l’église qui a causé le massacre des hommes à Oradour.
    Qu’on ait pu rentrer à l’époque dans une église sans passer sous un portique détecteur…je trouve ça hilarant ! Pas vous ?

  17. Avant de vous quitter pour une conférence « Physique et Voiliers »(*) où je suis déjà en retard, mon point de vue sur l’enseignement de l’histoire de WWII:

    – il ne faut pas enseigner le nazisme aux enfants, ça fait de la peine à nos cousins germains teutons, les pauvres !
    – il faut leur montrer les photos des terroristes vivants, souriants, puis leur visage défiguré une fois morts !

    (*)http://www.upmc.fr/fr/recherche/actualites_de_la_recherche/en_direct_des_laboratoires/actualite_pole_energie_matiere_univers/colloquium.html

    • Martin Andler,professeur estimable,ne sait pas ce qu’est un lycéen.
      Son raisonnement est confus;si le bachelier moyen est inapte à poursuivre des études supérieures,il faut aller dans le sens d’une restauration du baccalauréat et non d’un affaiblissement supplémentaire.
      Enfin,j’ai appris quelque chose:300 000 étudiants supplémentaires au cours des cinq années à venir.
      L’Institut National des Etudes démographiques ne l’avait pas prévu ?
      Tous de branleurs,ces démographes ?
      Blanquer a une solution:fermer les portes de universités;les bacheliers refusés,s’ils savent pédaler seront livreurs chez Deliveroo;grand retour des petits métiers.
      de nouveau,on entendra crier,dans les rues de Paris: »Viiiitrier » ou « Habits-Chiffons ».
      Trra Nova, c’est Terra antiqua.

      • Estimable Andler ?
        Je ne crois pas.
        Voici un extrait des sottises qu’il est capable d’écrire:
        « Dans notre collège, les mathématiques sont enseignées de façon à préparer au lycée et à l’université. Si on pousse le trait, le programme en 6e est conçu en fonction de Polytechnique. »

    • Il a beaucoup cherché et il cherche encore:
      Il s’entête.Il veut changer les maths mais il n’y parvient pas.
      PS:Il y a un contrepet.

  18. La plume de ma tante et la culture du thermostat:

    Sylvain Fort, notre agrégé des lettres et docteur ès-lettres qui fut,pendant un certain temps ATER
    est tombé plus bas que terre en se mettant au service de Toufriquet.
    Quelle déchéance!
    De brillants esprits, des chercheurs prometteurs, ne pouvant faire carrière à l’Université,deviennent conseillers en communication. »
    Sylvain Fort s’intéresse à l’armée et semble convaincu-comme son patron- de l’utilité d’aller guerroyer de par le monde.
    Voici un extrait de sa prose:(Posté le mardi 24 mars 2015)
    http://www.asafrance.fr/item/libre-opinion-de-sylvain-fort-budget-des-armees-contre-la-culture-du-thermostat.html
    « Qu’il s’agisse du matériel de base (les chaussures qui fondent sous la température), des moyens de transport (notamment les avions gros porteurs), mais aussi de la formation des soldats à des situations inédites et des leçons à tirer sur l’armement (notamment d’infanterie), le panorama est désormais clair, il est presque complet : nous savons ce que nous avons, nous savons aussi de quoi nous manquons. Il serait temps de passer à une vision pratique et de tenter, au moins, de définir un optimum à tendre, c’est-à-dire un niveau de budget militaire qui permette de disposer d’une armée équipée, compétente, apte à remplir sa tâche, qui est immense, et ce sur une base pluriannuelle et non en réservant aux soldats la surprise tous les ans de coupes imprévues. »
    « le panorama est désormais clair, il est presque complet  »
    Je m’étonne qu’un agrégé des lettres ignore qu’un « panorama incomplet » est une contradiction dans les termes.
    Mettons que « l’optimum à tendre » soit un lapsus.

    • Il faut une loi de programmation militaire pour que chaque soldat (de l’an 0) dispose d’un sabre laser dernier cri (un qu’on puisse programmer pour qu’il change de couleur de façon aléatoire, ce qui terrifie l’adversaire).

      Pour Terrasser Mère Theresa May the Force be with you.

  19. Bayroudoudou à Autorité : « Je t’emmerde ! »

    Autorité à Bayroudoudou : « Tant que tu ne touches pas les bords »

  20. « Manger des chattes »
    On lit vraiment n’importe quoi sur le blog de prestige du chanoine Jean-Paul !
    JPB devrait censurer toutes les crapules lubriques suintantes du blog et rappeler que le but du plaisir charnel est de faire des enfants à la Patrie, pas des cabrioles infécondes.

    • A toutes les bêtes fornicantes du blog, je suggère l’achat anonyme en toute discrétion de cet objet(*):
      https://www.b-sensory.com/little-bird
      A la fin d’une journée connectée aux commentaires de BdÂ, vous serez aussi moites que Kenji Girac en plein été au mondial du camping-car.
      (*) Attention, ceci n’est pas une pipe !

    • Remarque pénétrante;songez cependant,jeune homme, que le léchage des parties sexuelles de la femme est,bien souvent,un excellent prélude à l’intromission:et pour qu’advienne la fécondation,il est nécessaire que l’éjaculation ne se produise pas en dehors du vase;il est des éjaculateurs hyper-précoces dont la semence se répand bien avant la pénétration.
      La précocité est souvent une bonne chose;pas en matière de calvitie,nous rappelle le Maître,et pas davantage s’agissant d’éjaculation.
      Peut-être savez-vous tout cela déjà;si oui, pardonnez ma condescendance.
      C’est drôle,tout de même,qu’un mot puisse avoir deux sens si opposés.
      vous qui n’êtes pas qu’unilinguiste savez sûrement qu’en anglais,cette ambiguïté n’existe pas.

    • Du moment que Brighelli ne nous fait pas le coup de NKM qui parle de sa voix qui peut s’éteindre si elle n’est pas élue dans le noble faubourg !

  21. Vous imaginez cela ? Jean-Paul Brighelli montant sur des escarpins vernis les escaliers du lycée Thiers pour dénoncer une cabale des importants ?

  22. Le pion Topaze enfourchant les célèbres balayeuses municipales devint un important (ou un importun) porteur des palmes académiques !

  23. Avant de prétendre faire changer les maths, il faudrait peut-être commencer par le commencement, passer les Mines, etc par exemple.

  24. NKM membre du « Corps des ingénieurs du génie rural et des eaux et forêts » ; vous pourrez parler sous la couette de l’action des limaces sur le renouvellement de l’humus sous-jacent en politique ..

  25. Deux caméras oculaires, un dentier complet en ivoire, le pacemaker rechargé à bloc, deux jambes céramique estampillées Pastorius, une mentule Lormier-Industries à composante vocale, Youpiiii !
    Je remonte dans mon fauteuil roulant Bugatti et hop, en route pour aller danser, ce soir.
    A demain les vieux gonzes rissolés !

  26. A mon avis NKM n’a aucune envie de rejoindre l’obscur bureau d’une sous-division du Génie rural ! Elle préfère nettement les sunlights des plateaux télé …

    Je me demande souvent combien il peut y avoir en France de hauts-fonctionnaires dont la seule véritable vocation est de porter leur capacité de nuisance au sommet de l’Etat ?

  27. Franchement François Bayrou ressemble de plus en plus à un Topaze de la politique qui se donne des airs de supériorité morale pour n’avoir rien fait d’extraordinaire !

    • Vous savez qu’il appelle les journalistes pour leur donner des leçons de déontologie ?

  28. Cellule de surveillance mise en place par Cloportes and co, pour « contrer et argumenter » face aux attaques « inadmissibles » des épéistes Zemmour, Onfray et autres mousquetaires.

  29. Et toujours rien à propos de l’écrasement facial, et tranchements « hallalliques » de la française Juive Sarah Halimi, avant defenestration au son du cantique très connu, que les médias se refusent toujours à nommer de son saint et doux nom…De grands intellectuels ont signé une pétition, dont on parle bien peu dans les médias… A plat Ventre toute!

  30. J’approuve totalement ce qu’écrit Jean-Paul Brighelli. Enseignant d’histoire, j’ai vu au cours des années se rétrécir la part de la chronologie dans l’enseignement de l’histoire. Je déplore les découpages idéologiques .effectués. Quand j’aborde le commerce triangulaire, je n’oublie pas de le mettre en perspective avec les autres périodes esclavagistes depuis l’antiquité, d’évoquer les guerres tribales qui permettaient aux chefs de tribus de « vendre » des populations « ennemies » aux commerçants négriers, sans oublier l’esclavage des « barbaresques ». J’insiste toujours sur la nécessité de se souvenir, de transmettre la mémoire. Il faudrait revenir aussi en éducation civique sur l’idée de « Nation » telle qu’elle avait été définie par Ernest Renan lors de sa conférence à la Sorbonne en 1882. Tout était dit sur la nécessité de recourir au passé pour transmettre un héritage commun, « legs de souvenirs » pour éclairer le présent..

  31. Un article de Jean-Marc Berlière, universitaire spécialiste d’histoire de la police :

    http://siteedc.edechambost.net/Paxton/Jean-Marc_Berliere_Paxton_Klarsfeld.html

    « L’histoire n’est pas une science exacte.

    Elle est avant tout une éthique – la recherche obstinée de la vérité et des faits quels qu’ils soient et aussi différents qu’ils puissent être de l’histoire officielle et des légendes, fussent-elles véhiculées par des auteurs dont personne n’ose même relever approximations ou erreurs tant leur parole est sacralisée depuis des décennies au point de devenir l’histoire officielle.

    L’Histoire est aussi une méthode qui consiste à rechercher, à exploiter — de façon scrupuleuse et critique — les archives contemporaines des faits tout en respectant ce temps essentiel de l’histoire qu’est le futur du passé pour éviter toute téléologie : en 1940, on ignore évidemment ce qui se passera en 1942. Oublieuse de ces principes, fondée sur des affirmations manichéenne et sans nuance, l’histoire n’est qu’un instrument au service de causes politiques, mémorielles ou idéologiques. »

    Un auteur dont personne n’ose même relever erreurs ou approximations, et qui serait devenu histoire officielle…? Bigre, mais qui peut-il bien viser ?

  32. La plume de ma tante,suite

    Je me suis donné la peine de lire le discours d’Oradour-sur-Macron.
    Comment expliquer que pareil verbiage puisse s’écrire et se dire,et ce,dans des circonstances solennelles ?
    Le nègre qui a pondu ça n’a rien à dire;l’allocution est un vide absolu ,un  » flatus vocis »,un néant de pensée.

    Laurent Lafforgue raconte qu’invité par Darcos à dire ce que le ministre devrait faire,il lui répondit:je n’attends pas que vous fassiez quelque chose sinon de vrais discours,de beaux discours,des discours d’orateur,des discours qui puissent redonner espoir aux professeurs.
    Nous en sommes loin.

    Deux exemples
    “Nous, nous faisons de la vie de l’autre un sanctuaire : droit, justice, dignité sont le cœur de notre effort commun. Cet effort parfois échoue. L’Histoire en déjoue les intentions. Alors nous essayons encore. Nous y travaillons sans relâche. »

    Expliquez-moi ça:nous avons un « effort commun »cet effort a des « intentions » mais « l’Histoire » (qui n’est pas toujours très gentille) « déjoue » parfois les « intentions » de notre « effort commun. »
    Ainsi donc,notre bel effort commun qui est au coeur de notre histoire et bla-bla-bla,ne fait pas partie de l’Histoire ?
    Quel galimatias !
    « … le seul rempart contre la folie meurtrière qui couve dans le cœur des hommes, c’est notre conscience et c’est notre exigence de chaque instant. C’est ce fil qui nous relie à chacun, à notre histoire, à notre humanité. »
    Notre conscience est notre seul rempart contre la folie meurtrière,laquelle fait partie de notre humanité,et notre conscience nous relie à notre humanité.
    Je n’en peux plus.
    encore un effort,tout de même:
    « parce que ceux qui avaient vécu ces drames avaient chevillé au corps la morsure du nationalisme et des divisions et ce à quoi elle conduit. »
    « chevillée au corps »:expression que Toufriquet avait déjà sortie et sur laquelle Dugong avait glosé,gloussé.
    Qu’il me pardonne de ne pas pouvoir le citer précisément…je ne tiens pas correctement mes archives.
    Mais enfin,une « morsure chevillée au corps » c’est un peu comme le char qui navigue sur un volcan.
    Si c’est Sylvain Fort (agrégé et docteur ès-lettres) qui a écrit ce texte,une seule explication:il veut tant plaire à son maître qu’il le plagie.

    • Je n’avais pas lu le discours et j’aurais bien aimé rigoler de la « morsure chevillée au corps ».

      Mais comme il n’est jamais trop tard pour rigoler sérieusement, je le fais volontiers maintenant.

      Entendu qu’une morsure a pour effet d’ôter de la barbaque, l’avoir chevillée au corps peut s’entendre d’au moins trois façons :

      – dans un sens profondément biologique, le corps tout entier est à la fois prédateur et proie. La vie n’est alors qu’une tentative cyclique d’échapper à l’identité prédateur/proie (on comprend alors tout le sens de l’expression « mordre la vie à pleines dents »). *

      – plus prosaïquement, lorsqu’à la suite d’une morsure, un membre manque, il reste chevillé dans la perception de l’amputé. Tous les surfeurs à m(o)ignon(s) vous le diront.

      – bien que l’adjectif « chevillé » ne semble pas s’appliquer à la boucherie, on peut lire l’expression comme une dénonciation des horreurs de la guerre (« gross malheur ») et la signification du caractère indélébile des troubles de stress post-traumatique.

      * les moins abrutis reconnaîtront là un thème fondamentalement « thomien ». Evidemment, des individus comme Driout qui ne croient qu’aux médocs, ne peuvent être sensibles à ce genre d’interprétation.

      • Jamais lu Ponson du Terrail, seulement entendu parler de lui. Un grave manque à ma culture.
        Je pensais en particulier à la pièce de Labiche « Les 37 sous de M. Montaudoin » : « Tu ne sais pas qu’il y a des tigres… qui viennent déposer leurs œufs dans le ménage des colombes ! »
        Mais il y a nombre de phrases du même genre qu’il met dans la bouche de ses personnages à la Monsieur Prud’homme.

  33. La plume de ma tante,suite

    “…l’impact des balles tirées ce jour-là sur les hommes, les femmes, les enfants s’est poli sur ces murs et se confond avec l’érosion de la pierre.”
    S’agit-il
    i) des balles qui ont manqué leur cible et terminé leur course dans le mur ?
    ii) des balles qui ont traversé leur cible ?
    Pourquoi parler de ces balles et pas des autres ?

    “L’impact …s’est poli”; tout seul?

    Quand,plus tard,des admiratrices viendront,de la statue du Maître,baiser le soulier,celui-ci finira par présenter une surface -convexe-”polie”;mais l’érosion à elle seule ne polit pas;et une concavité polie,ça ne se rencontre guère.

    “…l’impact des balles tirées ce jour-là … se confond avec l’érosion de la pierre;”

    a) Il s’agit plutôt des traces d’impact.
    b) Pas très heureuse l’association du concret (impact) et de l’abstrait (érosion)

    “…sans cesse nous devons raviver la flamme et lui redonner sens.”
    On ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu.

    “…corps mêlés aux corps, mère enlaçant son enfant, père enlaçant son fils.”
    Curieuse fausse symétrie:un fils n’est-il pas un enfant? Un père ne peut-il enlacer sa fille ?

    “…l fait chaud et lourd. Des dizaines d’enfants sont réunis au village pour la visite médicale. Les commerces sont ouverts, on y fait ses courses. C’est jour de distribution de tabac. On sait que les Alliés ont débarqué en Normandie, ce sera peut-être l’été de la Libération. Nul ne pressant alors l’orage d’acier et de feu qui va déferler…”

    “Nul ne pressant alors l’orage d’acier et de feu qui va déferler…”
    Pas très pro la négligence orthographique…
    Mais surtout,c’est idiot:s’ils avaient pressenti quelque chose,auraient-ils continué à faire leurs emplettes?
    C’est du niveau de ces biographies laborieuses qui commencent par:
    “ rien ne prédestinait X à devenir …le poète flamboyant…qui…que…nous admirons aujourd’hui”

    “… l’orage d’acier et de feu qui va déferler…”

    Je veux bien….mais faudrait-il admettre :”la vague qui va tout foudroyer” ?

    Les photographes qui grimpaient sur les ruines pour avoir le bon angle ne manifestaient guère de respect;plus grave à mes yeux est le cas de Toufriquet qui n’hésite pas à énoncer de telles balivernes dans un lieu où il faudrait se taire.

  34. Oradour-sur-Glane est un crime de guerre comme il y en a tant en période de guerre ; faut-il en tirer toute une philosophie ou un poème ?
    Goya avait peint les horreurs des guerres napoléoniennes en Espagne … j’ai visité les ruines du château d’Heidelberg qui portent encore les marques de l’incendie du Palatinat par les troupes françaises du Roi-Soleil !
    Nomeny qui subit en 1914 le même sort qu’Oradour en 1944 – à trente ans de distance exactement – fut appelée Nomeny-la-martyre pendant l’entre-deux-guerres.

    • « faut-il en tirer toute une philosophie ou un poème ? »

      En tout cas,le discours d’Oradour sur Macron n’est ni poème ni de la philosophie.
      Vous qui pensez à Boileau si souvent:ce qui se conçoit bien… »

      Vous n’êtes pas sans savoir que paraîtra bientôt un nouvel ouvrage du Maître sur la langue française.
      Que le chef de l’Etat martyrise à ce point notre langue doit nous pousser à lire attentivement le Maître et le suivre dans la résistance.

      • « En tout cas, le discours d’Oradour sur Macron » ; c’est Oradour sur Glane euh ! attendez un peu que la gloire d’Emmanuel Macron soit plus assurée avant de rebaptiser les lieux historiques de son nom !

    • A Nomeny,on détruisit l’église,on n’y enferma pas des gens pour les brûler vifs.

      Vraiment,vous allez trop loin dans vos provocations.

  35. Un mot sur la pharmacologie que Dugong déteste au point d’en faire un casus belli contre moi (à la rigueur le nom de Pasteur peut incarner la prophylaxie et la bactériologie mais le mien non – on a bien compris que Dugong me cherche une querelle d’Alsacien).

    La complexité du vivant dépasse même les capacités intellectuelles de René Thom. Von Neumann considéré comme un des esprits les plus brillants de son temps disait que nous sommes abusés par la simplicité des mathématiques mais que la réalité est infiniment plus riche qu’une épure géométrique.
    On peut supposer que la lenteur des progrès de la biologie – par exemple vaincre le cancer est encore une promesse illusoire – vient de la fausse simplicité des apparences de la vie.

    • de Pierre Driout:
      « Von Neumann… disait que … que la réalité est infiniment plus riche qu’une épure géométrique. »
      Von Neumann a parlé d' »épure géométrique »,vraiment ?
      Vous pouvez vous faire une représentation d’un myriagone ? (Descartes)

  36. @Corolian du14 Juin 2017 à 15 h 20 min

    Superbe ton diaporama pour tes C.M., les veinards ! J’ai regardé, entre autres, celui sur Richelieu, le tableau (détourné de H.P. Motte), etc…Y’a plus qu’à espérer que tes petits bambins aient compris que les valeurs universelles, que n’appuie pas un complexe militaro-industriel adapté, sont des amusements exotiques surannés.
    La civilisation est une affaire d’armes, le reste est littérature proutproutienne.

  37. NKM sainte et martyre de la politique !

    Quand je pense qu’ici-même hier je la traitais de coquette ! Vraiment j’ai honte de mon manque de foi en la vocation si élevée de cette précieuse voix (pléonasme voix-vocation).

    • La Passionaria du faubourg Saint-Germain porteuse de la médaille miraculeuse qui change les électeurs en furieux !

      • P.S Pour ceux qui ne connaissent pas la chapelle de la médaille miraculeuse se trouve en plein cœur du noble faubourg près du « Bon Marché » (qui ne l’est pas).

  38. Vous dites à des gosses turbulents, le soir au coucher :
    – « la réalité est infiniment plus riche qu’une épure géométrique. »
    – « Vous pouvez vous faire une représentation d’un myriagone ? »
    ils s’endorment illico !
    Merci qui ? Merci Driout/Lormier, nos Bouvard et Pécuchet qui espèrent un jour tomber sur un truc qui va marcher.

    • Bouvard et Pécuchet sont des gratte-papier de l’administration à la retraite … rappelez-moi qui ici est fonctionnaire en inactivité ?

      P.S Flaubert a écrit une satire des petits fonctionnaires – je ne voudrais faire de peine à personne …

  39. Quand j’entends Driout/Lormier nous saupoudrer de leurs références mathématiques auxquelles ils ne bittent rien depuis leur adolescence du siècle dernier, ils me persuadent que tant qu’elles ne traînent pas en longueur, les études des mathématiques sont simples et amusantes, sans qu’on vienne les encombrer de pompeux pompant pensums commentariens.

    • Je suis plus optimiste que vous;je pense vraiment que vous pouvez progresser en français.

      Pour le moment,certes,vous tirez gloire de vos barbarismes,mais vous vous assagirez, je le sais.

      J’ai confiance en vous.

      • Merci Lormier, vous êtes mon homme de l’ombre ensoleillé, mon soleil noir, il en faut ! C’est un fantôme qui vous le dit.

  40. Quittons-nous sur un voeu que je formule pour protéger du soleil cuisant vos cerveaux bouillonnants sous vos crânes rissolant.
    Qu’Amitābha vous assiste, ô les Mimile du blog, mes frères de route brighelliens, qu’il vous protège sur le sentier du milieu, vous et vos divines Germaine, celles qui vous accompagnent –souvent à regret– sur la Voie de la Sagesse…uhuhu !

  41. L’ adversaire de NKM a suspendu sa campagne.
    Je demande solennellement à Driout de suspendre son traitement!

    • D’accord si Dugong me met la main aux fesses – je n’ai confiance que dans les médecines naturelles de l’amour qui n’ose pas dire son nom.

  42. Si un électeur veut se dévouer, se déculotter et montrer son derrière à Saint-Macron, je le suis jusqu’en enfer !

  43. Sauf que Macron s’en bat les couilles d’Oradour, c’est le second tour qui l’intéresse. Il est allé faire son cirque là-bas uniquement pour que ces crétins de français associent Nazis et FN et votent pour LREM.
    Faut arrêter la Kro ou le soleil JP, vous allez voir comment Macron va la repeindre l’histoire !

    • Je suis tout à fait d’accord avec vous !
      Et il en fera aussi des commémorations pour tous les attentats qui ont eu lieu et qui à mon humble avis rivalisent de barbarie avec Oradour… ??!! Mais non, c’est tellement plus facile d’être courageux avec le passé qu’avec le présent….Et tout le monde sait bien que le courage (enfin le vrai !) est la qualité première d’Emmanuel Macron… ! Nous allons découvrir avec ravissement son vrai visage après les législatives…

  44. Je croyais que FOG était un honnête homme, difficilement influençable…Déçu… je le vois souvent à Maupetit. Bon courage à vous M. Brighelli! Vous êtes un resistant à la pensée unique macronienne

    • Ce n’est pas FOG le patron du Point.fr — c’est Jérôme Béglé. Mais d’après lui, ça vint de ses collaborateurs, bien décidés à ne plus collaborer avec des rédacteurs extérieurs qui ne pensent pas comme eux. C’est le pluralisme démocratique.

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