Capture d’écran 2017-11-14 à 06.19.51« My men are rounding up twice the usual number of suspects », dit le capitaine Renault au début de Casablanca — il collabore alors à fond avec les Allemands. Et à la fin, il ordonne à ses hommes : « Round up the usual suspects » — même si à ce moment-là, il vient de verser dans la Résistance. Dans les deux cas, ce sont les mêmes boucs émissaires qui paient les pots cassés…
Et à propos de pots cassés (1), ce sont aujourd’hui les « suspects habituels », Roman Polanski et Jean-Claude Brisseau, qui sont livrés aux hyènes. Polanski a l’habitude — même s’il en a assez de fournir un prétexte aux folliculaires en panne de copie. Ce Français (il est né à Paris) qui n’a jamais commis de délit en France devrait vivre à l’abri des lois de la République. Il en est loin : les autorités le laissent insulter, malmener, vilipender par quelques viragos pour lesquelles il n’y a jamais de présomption d’innocence, ni de prescription, ni de pardon possible. Des sycophantes qu’une autorité rigoureuse devrait embastiller, mais auxquelles on tend des micros complaisants. Il m’a regardée sans mon consentement ? Crime contre l’humanité ! Il a distraitement plongé son regard assassin dans mon corsage généreusement ouvert ? Léché du bout des cils mon popotin qui faisait dans la ville le signe de l’infini ? Au bûcher !
Ou comme l’inénarrable Emma Sulkowicz, qui a porté plainte contre le partenaire avec qui elle avait fait l’amour, alléguant qu’il l’avait cette fois-là sodomisée sans son consentement – quoiqu’elle lui ait envoyé plusieurs messages amicaux les jours suivants. Ou comment un bon moment se transforme, avec un peu de malignité inconsciente, en souvenir de viol : Emma n’est pas pour rien fille de deux psychologues.
Ledit étudiant non seulement n’a pas été poursuivi — l’autorité judiciaire, dans un pays où l’on ne rigole pas avec ce genre d’accusations, n’a pas trouvé matière à l’inculper —mais l’université Columbia lui a versé un dédommagement discret. Encore heureux que ce soit toujours à l’accusation de faire la preuve. Pour le moment.
Ce qui n’a pas empêché Sulkowicz de traîner le matelas du supposé délit à travers le campus pour être sûre de se faire remarquer.mattress-performance-emma-sulkowicz Puis, en juin dernier, elle s’est fait ficeler par un maître du shibari, suspendre à une poutre, insulter, gifler et fouetter. Cela s’appelle « The ship is sinking ». Ah.1495727080691-IMG_0127-1024x576-1Aucune contradiction dans cette manifestation de body art appliqué. Il y a dans toute outrance — et le féminisme hystérique en est une parmi d’autres — un désir exhibitionniste qui cherche à se satisfaire à bon compte. Les manifestations anti-Polanski devant la Cinémathèque sont du même tonneau.Capture d’écran 2017-11-14 à 06.20.27Deux « performances » artistiques qui en France vaudraient sans doute à Emma Sulkowicz un engagement prochain dans l’atelier Arts plastiques de quelque ESPE de province…

Jean-Claude Brisseau, dont vous vous rappelez peut-être Noces blanches, a été condamné en 2005 pour harcèlement de deux actrices de so film Choses secrètes. Il n’a pas fait appel du jugement, il a exécuté sa peine, et il a commenté les faits, sans les nier, dans un livre d’abord, puis dans un film, l’Ange exterminateur. Affaire close — ou qui devrait l’être…
Il faut être sérieusement tarée pour exiger de la Cinémathèque française, qui avait programmé une rétrospective de ses œuvres à l’occasion de la sortie de son prochain film, qu’elle annule cette manifestation. Après avoir harcelé Polanski en ce même lieu pour une occasion similaire.
Comme l’a très bien dit Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française (un homme de gauche, persécuté sous Sarkozy, membre éminent de Médiapart avant sa nomination : sa longue interview est passionnante), une telle attitude est la négation des fondements du Droit tels que les avait exprimés Beccaria dans son traité Des délits et des peines (1764). Une peine effectuée règle une fois pour toutes la dette du criminel envers la société. C’est assez qu’une condamnation soit inscrite au casier judiciaire. Nous ne sommes plus à l’époque de Hugo où Javert pouvait poursuivre Jean Valjean des années durant parce qu’il avait volé un pain. Oui, mais — disent nos féministes enragées —, peut-être a-t-il aussi tripatouillé Cosette ? ET même si elle ne s’en est pas plainte…
Frédéric Bonnaud, qui a invité Roman Polanski et a choisi d’annuler la rétrospective Jean-Claude Brisseau, s’exprimait justement dans les locaux de Mediapart, son ancienne maison. Il fallait que ce garçon pondéré soit vraiment excédé par les harpies qui le harcèlent pour parler « d’un véritable choc totalitaire et d’un retour à l’ordre moral sous les ordres de véritables ligues de vertu ». Et d’ajouter : « En France, on veut notre Weinstein à nous et on trouve qui? Roman Polanski et Jean-Claude Brisseau, les suspects habituels (…) La rétrospective a été annoncée en juin… Pas une réaction, ça ne choque personne (…) Coupable un jour coupable toujours…Nous ne sommes pas de taille, je le dis à la barbe d’Osez le féminisme: « Vous avez gagné, on supprime Jean-Claude Brisseau » parce que nous ne sommes pas de taille à lutter », répond-il. Avant d’évoquer le prix de la sécurisation de la cinémathèque. « Mettre dix gardes du corps dans le hall pour que le mec qu’on invite ne se fasse pas casser la gueule, ça coûte 10.000 euros, confie-t-il. Nous ne voulions pas inviter Brisseau avec des flics, des gardes du corps et sous la pression ». Et de conclure sur le manque de soutien « des intellectuels de gauche ou de droite » (si, si, je suis là !) face à des femmes qu’il qualifie de « demi-folles ».
Juste « demi » ? Elles veulent leur livre de chair — taillée dans les bas morceaux, si possible.

La Société des réalisateurs a choisi de faire chorus avec les manifestantes. Cela me rappelle Bruno Le Maire condamnant dans un premier temps « Balance ton porc », et après s’être fait frotter les oreilles par tel ou telle, revenant immédiatement sur ses propos.

Bien sûr, je ne mets pas toutes les femmes dans le même sac bon pour l’asile. Ces agissements ne sont le fait que d’une poignée de pétasses. Elles parlent fort parce qu’elles sont peu nombreuses. Mais notre démocratie (la perversion de la république, rappelez-vous Montesquieu) en est là : elle se laisse prendre en otage par des groupes infimes — pas même des communautés. Quatre islamistes ici, cinq féministes là. Les uns prétendent parler au nom de tous les musulmans, qui globalement les exècrent ; les autres pensent s’exprimer au nom de toutes les femmes, qui généralement les méprisent. Mais les pouvoirs constitués — les médias, en particulier — leur donnent une importance qui outrepasse, de très loin, leur surface effective.
Ô hommes, mes frères, approchez et venez m’entendre. Vous êtes coupables avant même d’avoir agi, coupables d’être mâles (faut-il toutefois rappeler à ces mégères que « con » et « vagin » sont des mots masculins ? Où le pouvoir mâle ne va-t-il pas se nicher ! Ah, mais il est vrai que « bite » est féminin — c’est à n’y rien comprendre, quand on s’acharne à croire que les mots sont sexués !). En attendant, évitez désormais de prendre un ascenseur avec une femme, laissez les portes de vos bureaux ouvertes quand vous en recevez une, n’interrogez que des élèves mâles, faites chambre à part, ça vous évitera de les entendre ronfler quand elles rentreront de leurs beuveries féministes, et si une femme vous suit, claquez-lui la porte au visage : parce que la lui tenir, comme me l’a fait un jour remarquer l’une d’elles, c’est vous apercevoir qu’elle est une femme, c’est déjà la violer.

Jean-Paul Brighelli

(1) Mes lecteurs n’étant pas forcément au fait de l’argot sexuel des siècles passés, je leur rappelle que « se faire casser le pot » signifie « se faire sodomiser ». Voir Proust, la Prisonnière, pp. 173 et sq. : « J’aime bien mieux que vous me laissiez une fois libre pour que j’aille me faire casser… » Aussitôt dit sa figure s’empourpra, elle eut l’air navré, elle mit sa main devant sa bouche comme si elle avait pu faire rentrer les mots qu’elle venait de dire et que je n’avais pas du tout compris. (…) Jusque-là je m’étais hypnotisé sur le dernier mot : « casser », elle avait voulu dire casser quoi ? Casser du bois ? Non. Du sucre ? Non. Casser, casser, casser. Et tout à coup, le regard qu’elle avait eu au moment de ma proposition qu’elle donnât un dîner me fit rétrograder aussi dans les mots de sa phrase. Et aussitôt je vis qu’elle n’avait pas dit « casser », mais « me faire casser ». Horreur ! c’était cela qu’elle aurait préféré. Double horreur ! car même la dernière des grues, et qui consent à cela, ou le désire, n’emploie pas avec l’homme qui s’y prête cette affreuse expression. Elle se sentirait par trop avilie. Avec une femme seulement, si elle les aime, elle dit cela pour s’excuser de se donner tout à l’heure à un homme. »
Cela peut aussi signifier « se faire dépuceler » — voir la Cruche cassée, de Greuze.

174 commentaires

  1. N’aurait-il pas fallu plutôt écrire : « l’autorité judiciaire, […] , n’a pas trouvé matière à l’inculpé.e »

    On en aurait déduit que l’inculpant n’a pas joui.

    PS : à l’époque où l’Auxerrois était aux affaires, on se demandait qui avait cassé le vase de Soissons

    • « On en aurait déduit que l’inculpant n’a pas joui. »

      Elément que d’aucuns voudraient occulter (occulter;ne pas confondre avec « auculter »:mettre la main au cul; fam.)

  2. Je ne suis pas sûr qu’ Emma Sulkowicz soit cinglée;elle a beaucoup fait parler d’elle et continue à faire parler d’elle;il n’est pas impossible qu’elle fasse son trou.

    On parle aujourd’hui du “marché de l’art”-expression curieuse; pour faire monter la cote d’un “artiste”, les créateurs de richesses savent s’y prendre;des conservateurs de musées (gens sérieux et instruits-donc avilis par les gouvernants) sont sommés de trouver des mécènes et doivent se plier à leurs conditions; c’est pour cette raison qu’on a pu voir,à Versailles, des espèces de Lego hypertrophiés présentés comme œuvres d’art.

  3. Action-réaction; aux Etats Unis ,ça se passe comme ça: en moquant avec talent les opinions convenues,on acquiert une réputation d’éditorialiste original;évidemment, être une femme ,ça aide pour répondre aux féministes enragées.

    Une certaine Heather Mac Donald me semble être sur la même longueur d’onde que le Maître (en italien “Il maestro” ).
    “…why might it be that men regard women as sex objects? Surely the ravenous purchase by females of stiletto heels, push-up bras, butt-hugging mini-skirts, plunging necklines, false eyelashes, hair extensions, breast implants, butt implants, lip implants, and mascara, rouge, and lipstick to the tune of billions a year has nothing to do with it. Females would never ever exploit their sexuality to seek attention from men.”

    “…comment pourrait-on expliquer le fait que les hommes considèrent les femmes comme des objets sexuels ? Assurément les achats frénétiques de talons aiguilles, de soutiens-gorges…, de mini-jupes hyper-moulantes, de décolletés plongeants…d’implants mammaires, d’implants fessiers…pour des milliards de dollars par an …n’ont rien à voir avec ça.
    Jamais, au grand jamais les femmes ne tireraient parti de leur attrait sexuel pour susciter à leur profit lintérêt des hommes.”

    https://www.city-journal.org/html/trumped-outrage-14777.html

  4. Professeur Charcot si vous êtes parmi nous tapez trois fois ! Nous avons besoin de votre opinion sur ces manifestations courtes en idées mais longues en jambes …

  5. L’onanisme féminin à l’heure du selfie ça donne ça ! dira l’ombre heureuse du professeur.

    • « Onanisme féminin »…je ne suis pas Bibliologue mais cette expression sonne faux à mon oreille. ( je n’ai pas l’oreille du curé de Saint Sauveur,certes…)

      Premièrement: Onan est un homme.
      Deuxièmement: ce qui est reproché à Onan,c’est de gâcher de la semence.

      N’est-il pas temps de « revenir aux fondamentaux » ?

      • Ben quoi ? Les femmes gâchent du plaisir en se caressant le minou plutôt qu’en le partageant avec les hommes …

        • Si vous avez la patience de retrouver sur le site du Maître (« Il Maestro » en italien) les remarques de l’incomparable Flo sur l’art de lécher,vous constaterez qu’elle n’est pas très éloignée de penser que seules les lesbiennes le maîtrisent;il est des hommes qui se prétendent « lesbiens » (dans l’espoir ridicule de faciliter les conquêtes-alors qu’ils sont démasqués illico presto);mais bien rares sont les lèche-bien.

  6. Mon cher Lormier,

    La coquetterie féminine s’adresse autant aux autres femmes qu’aux hommes ! Elle signifie : regardez mes chères consoeurs, comme je suis maîtresse de moi-même et comme je subjugue le regard des hommes grâce à mes audaces ! Faites en autant si vous en êtes capables … la coquetterie est un défi autant qu’une invite !

    • Je crois que c’est Weinningerfeldt Von Stockenberg (« philosophe » ultra-misogyne heureusement tombé dans l’oubli) qui affirmait:

       » La femme n’atteint au stade de la conscience de soi qu’à travers le regard de l’homme. »

      Dans ce que vous dites de la coquetterie féminine, je crois entendre un écho affaibli de cet apophtègme odieux.

      • Et Baudelaire : « Aimer une femme intelligente est un plaisir de pédéraste » — c’est dans ses notes sur les Liaisons : il assimilait Merteuil à Sand, qu’il haïssait.

  7. Rien ne va plus, refaites vos jeux. C’est vrai quoi. Jusqu’à présent, on était tranquille. On en faisait ce qu’on voulait des nanas. Pendant des siècles, elles nous étaient soumises. Elles passaient du père au mari, tout milieu social confondu et elles alignaient les gosses. C’est tout ce qu’on leur demandait. Et puis, elles étaient bien commodes à la maison, on n’avait quand même pas à se faire à bouffer en rentrant. On entretenait qui on voulait en dehors, les légitimes avaient juste intérêt à la boucler et les moins légitimes aussi, puisque dans les deux cas, on pouvait taper dessus sans risque. On était protégé par la loi.
    Maintenant, ça se complique. Le droit de travailler, le droit de vote, la contraception, et ça continue. Et voilà qu’on ne peut même plus les intimider comme on veut pour en faire ce qu’on veut après. Vous êtes dans un bureau tranquille, y’a quand même pas de mal à coincer une nana pour la peloter quelques secondes et fourrager là où on en a envie. Elle devrait être contente, ça veut dire qu’elle plaît aux mecs. Et quand elles partent faire leur jogging, toutes seules, c’est bien qu’elles le cherchent, hein ? Et comme dit mon pote, JPB,  » un homme, c’est un homme, après tout « . Elles n’ont qu’à pas s’habiller comme elles le font. Et puis quand on rentre le soir, crevés, parce que nous, on bosse vraiment, c’est pas drôle de se retrouver avec une femme qui n’est jamais d’accord avec vous et qui argumente en plus. Faut pas déconner, cela fait des siècles qu’on les fait taire, ça va pas s’arrêter comme ça.
    Et pire, maintenant, on peut même plus faire ce qu’on veut avec. Faut leur demander leur autorisation.
    Et il faut voir, y’a pas que nous, qui avons ces problèmes. Même des acteurs, des chanteurs, des hommes politiques, enfin des mecs bien qui se font traîner dans la boue. Y’a de quoi devenir fou. On n’a plus le pouvoir qu’on avait avant. Parce que dans le fond, nous, on n’arrête pas de parler de pulsion, d’hormones, pour se planquer mais on sait bien que cela n’a rien à voir avec tout ça ( sauf pour quelques tarés bons à soigner dans des cliniques spécialisées ). C’est juste qu’on n’a plus le pouvoir qu’on avait avant, et qu’on a eu pendant des siècles et des siècles.

    • Ça n’a rien à voir avec le pouvoir. Demandez à Mme du Châtelet si elle se faisait peloter dans les coins — et si George Sand dit oui, c’est que c’est elle qui pelotait Musset et Chopin.
      Là n’est pas la question. AU lieu de se battre sur le front de l’emploi, de la formation, elles se battent contre des symboles qui n’en sont pas. Vous voulez pendre Polanski alors que même la fille qu’il a « agressée » (je mets des guillemets parce qu’elle était consentante, et que juridiquement, on vient de voir que ça efface le délit) veut que l’on mette un point final à cette histoire; Je m’insurge contre les excès des pétroleuses — pas contre les femmes.
      Parce que les femmes, je ne suis pas contre. Ou alors, tout contre — comme disait Guitry. Mais bon, encore un macho celui-là.

      • Cela a tout à voir avec le pouvoir. Qu’on se pelote tant et plus quand il y a consentement mutuel, aucun problème.
        Quand un mec oblige une nana à subir des gestes déplacés ou un acte qu’elle ne veut pas, c’est bien un abus de pouvoir sur quelqu’un. Quant au fait, de forcer quelqu’un à se soumettre sexuellement contre l’obtention de quelque chose, ( poste, emploi, diplôme etc ) c’est encore et toujours un abus de pouvoir.
        Que des féministes égarées, qui ont une conception étroite ( ah, ah ) du féminisme poussent le bouchon (oh, oh) un peu loin, c’est dommage , et surtout stupide mais si on regarde ça avec un peu de flegme, en fait, on se dit que les mecs vont peut-être moins prendre les femmes comme des bonbons à consommer. Après tout, le droit de vote ne s’est pas fait sans vague, et la contraception non plus. On sort quand même de siècles entiers où les mecs étaient protégés par la loi et approuvés quand ils se tapaient, contre son gré,une femme ou quand ils tapaient dessus. Tout-à-coup, voilà le droit qui s’en mêle et qui leur interdit de faire ce qu’ils ont fait pendant des années. Evidemment, cela en frustre plus d’un. Quant aux conneries sur la féminisation des textes, cela ne vaut même pas la peine d’en parler. Laissons les women studies et les « ovarium »au tout petit monde universitaire américain. C’est une mode, ça leur passera.

        • Plus féministe que moi, tu meurs. J’ai milité (activement) avec le MLAC dans les années 70. Si vous ne savez pas ce que c’est, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_pour_la_libert%C3%A9_de_l'avortement_et_de_la_contraception
          Je bosse dans un secteur (l’enseignement) féminisé à 80% — particulièrement en Lettres.
          Mais je ne supporte pas les gens sans humour ; et les féministes en ce moment outrepassent toutes les limites, dans le genre faces de bois. Elles s’engagent dans des combats douteux — pas pour l’égalité des salaires, mais contre la liberté d’expression, et pour le lynchage de gens qui ne leur ont rien fait, ou ont largement payé leurs errements (Brisseau a reconnu les faits et accepté le jugement, Polanski a fait de la prison, et s’est acquitté de dommages et intérêts — c’est le droit américain, voir DSK). Elles veulent leur mort — et je ne suis pas d’accord.
          Quant aux délires de Balance ton porc… Pour diverses raisons, je sais qu’il y a là-dedans des règlements de comptes malodorants. Les plaintes ont augmenté de 30% depuis un mois, fort bien — voir ce que je racontais à propos de Ségolène Royal et des profs. Combien arriveront en phase judiciaire ? Il y a quelque chose qui pue là-dedans — et d’ailleurs, non seulement je n’ai jamais cafté de ma vie (on règle les comptes de façon privée, si nécessaire, et on pète la gueule des cafteurs), mais ça ne me viendrait pas à l’idée : qu’est-ce qui empêche une fille qui se fait peloter dans le métro d’en claquer deux au connard ? Et ça rappelle cette tentation de la dénonciation dont on a vu les effets et les excès à d’autres périodes de l’histoire. Que les nanas qui dénoncent (anonymement, c’est le plus beau) veuillent aussi interdire l’expression, ça ne vous rappelle rien ? Mêmes mécanismes, mêmes effets. C’est tout simplement dégueulasse.

        • Et pour aller plus loin…
          Quelque part vers la fin des années 70, je me suis retrouvé dans une soirée — en fait, une nuit — entre copains et copines, où j’ai sympathisé avec une fille que je ne connaissais jusque là ni d’Eve ni du bout des dents. Nuit de folie — pendant laquelle nous nous sommes livrés à des jeux apparemment inédits pour elle, et qui l’ont emmenée fort loin, et avec un infini plaisir. Bien. Puis retour sur terre — et quinze jours plus tard, elle racontait à qui voulait l’entendre que je l’avais sans doute droguée, tant il lui était difficile d’admettre qu’elle aimait ce qu’elle avait adoré. Vous voyez ce que je veux dire ? On arrange le passé comme ça nous arrange — les uns et les autres. Et la personne avec laquelle on faisait des galipettes nous devient odieuse, une fois qu’on a rompu (voulez-vous que je vous raconte mes divers divorces ?). Combien de règlements de comptes répugnants dans le flot des dénonciations ? Ma foi, autant qu’entre 40 et 44.

          • Le problème n’est pas le mec à qui on peut en coller deux dans le métro, comme vous dites, celui-là n’est pas bien dangereux. Le problème, c’est le salopard qui ne s’enfuit pas quand on lui en a collé deux et qui est violent. Le manque de respect est une chose dans le quotidien, on peut s’en défendre, la violence en est une autre, et on ne peut pas souvent s’en préserver. Il ne faut pas tout confondre.
            Dans cette déferlante de dénonciations, il y a de tout. De la mauvaise foi mêlée à de vrais problèmes. Mais, ça, c’est la joie du numérique relayé par des journalistes crapuleux.
            Ce que je trouve surprenant, c’est qu’à votre âge, vous soyez encore surpris de ce que les hommes au sens générique du terme peuvent faire. La délation comme dans les années 40 ou comme on l’a vu dans certains régimes politiques peut évidemment se reproduire à n’importe quel moment.
            Je doute fort que de cette vague de critiques ressorte quelque chose de bon. Au mieux, quelques mecs se comporteront de manière plus courtoise, voire éviteront de tabasser les femmes par peur de représailles en justice mais les salopards violents ne seront pas arrêtés par cela ni par quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.

        • « les mecs vont peut-être moins prendre les femmes comme des bonbons à consommer »

          L’un des aspects des ordonnances Macron sur le code du travail,c’est de faciliter le licenciement abusif et donc le harcèlement sexuel par le patron,ce que nombre de féministes ne semblent pas comprendre;quand il y a abus de pouvoir,c’est en général qu’il y a pouvoir.

          Toutes ces pétitions, tous ces débats « sociétaux » arrangent bien la clique macroniste;ça occupe et pendant ce temps-là,la démolition continue.

  8. Ces jeunes filles qui s’exhibent ont plus l’air de jouir du scandale que d’en souffrir – le stade de conscience de soi est exalté jusqu’à l’ivresse !

  9. Le Maître a écrit:
    « Elles veulent leur livre de chair — taillée dans les bas morceaux, si possible. »

    Dans le Marchand de Venise, Antonio est épargné,in extremis, grâce à une astuce juridique de Portia (déguisée en docteur en droit) Antonio a bien signé pour la livre de chair,mais rien n’est dit quant au sang;Shylock a le droit de prélever la livre de chair-mais il lui est interdit de faire couler une seule goutte de sang.

    • Bénie soit la langue – poétique qui s’introduit dans tous les interstices de l’être disait Heidegger.

      • Langue et méta-langue*
        Heidegger a peut-être dit ça;certaines s’en inspirent et implorent, dans un râle: »oh oui Jean Paul, mets ta langue* dans mes interstices. »

        *Un linguiste corse peu recommandable se gargarisait naguère avec la « méta-langue. »

  10. Laissons la roue tourner. Bientôt ces damoiselles effarouchées reviendront bien vit vers le mal.
    Je suis las, si las, de ce merdoyant monde…

    • Un mauvais moment à passer;une bière (servie à bonne température par Madame),un match de foot et la suite…par vous décrite.

      Enfin,vous faites des jeux de mots,ça ne va pas si mal.

      • Je vais finir par regretter mes hyperboles footballistiques qui commencent à trop me coller à la peau sur ce blog!!
        Mettons les choses aux poings? Je n’aime plus le foot, ancienne maîtresse exigente mais qui m’a trahi pour les ors d’un théâtre populaire où elle se vautre telle une péripatéticienne – rajoutons un H – éhontée.

  11. Expo « Women House » à la monnaie de Paris :

    https://www.monnaiedeparis.fr/fr/expositions-temporaires/women-house

    « L’enjeu de trouver un espace de travail chez soi a été théorisé en 1929 par Virginia Woolf, qui encourageait les femmes à trouver une chambre qu’elles puissent « fermer à clé sans être dérangé » dans son essai « Une chambre à soi » »

    Une légitime identification à Barbe Bleue pour lui rendre la monnaie de sa pièce ? Le talion aiguille-t-il le/la visiteur/se vers la sotie ?

    Tant de passionnantes questions qui…

    • « Virginia Woolf, qui encourageait les femmes à trouver une chambre qu’elles puissent « fermer à clé  »

      Virginia Woolf a énoncé deux conditions nécessaires pour qu’une femme puisse écrire de la « fiction  » (romans, nouvelles…):
      1)qu’elle ait une chambre à elle
      2) qu’elle dispose d’un revenu fixe et indépendant

      Pour respecter la parité,je me dois d’observer que des historiens britanniques se sont penchés récemment sur le rôle que les cabanes de jardin tiennent dans l »équilibre des couples britanniques:un lieu où le mari peut s’isoler,bricoler,faire joujou.

  12. …. Et la personne avec laquelle on faisait des galipettes nous devient odieuse, une fois qu’on a rompu …
    Sans compter celles (de personnes ; c’est valable pour une femme vis à vis d’un homme et pas que vu à partir de mon expérience) avec qui on a jamais voulu faire de galipettes

    Pour illustrer, avec ma minuscule expérience, le thème du billet
    J’ai été une fois  »accusé » de viol (accusé est un grand mot ; il s’agissait d’une chasse à l’homme dont je faisais l’objet … dans une petite ville de province supérieurement idiote entre toutes ….) en fait l’intéressée après m’avoir éconduit momentanément était fort désappointée du fait que j’avais repris ma liberté (comme l’on dit) et que j’étais moins esseulé qu’elle.

    Elle s’était posée en victime auprès de mecs (vous connaissez, vous avez comment ils sont …… ; ils avaient une idée derrière la tête motivée très certainement par la plastique de l’intéressée)
    Le fin mot de l’histoire (enquête de terrain oblige) c’est qu’elle évoquait un jour où ……… c’est son corps qui voulait et sa tête qui voulait pas …..
    Vous vous rendez compte ?
    (ne m’en ayant rien dit, je ne pouvais pas savoir ce qui se passait dans sa tête)

    En fait, pas de quoi lancer une opération #balancetatruie (cela a déjà été fait par des crétins boutonneux d’ailleurs)
    Par contre ; les prétendus chasseurs (chasse dont je faisais l’objet) sont devenus mes gibiers préférés : à vie (la mort, seule, nous séparera)
    Les hystéros (femmes) éventuelles, qui faisaient partie de la meute initiale, je ne m’en préoccupe même pas : la nature s’en chargera, les hystériques vieillissant très, très mal ( la preuve ; il suffit de rencontrer l’intéressée, qui voulait faire l’intéressante, de cette histoire ; aujourd’hui c’est …….. je ne trouve pas les mots)

    Je ne parlerai même pas des quelques unes qui estimaient (après) que je n’étais pas assez macho.
     » L’hystérique (comme) esclave cherchant un maître à asservir  » …… ; j’ai probablement échappé à quelque chose avec celles-là.

    Les belles histoires (sans reliefs, donc ?), passées ou à venir (qui sait ?) ; je les garde pour moi.

    • Charles Bukowski,dans Women observe:
      « “Once a woman turns against you, forget it. They can love you, then something turns in them. They can watch you dying in a gutter, run over by a car, and they’ll spit on you.”
      ― Charles Bukowski, Womens’est retournée contre toi

      « Une fois qu’une femme est devenue ennemie,laisse tomber.elles t’aiment,puis un jour quelque chose change en elles. elles sont capables alors de te regarder mourir dans un caniveau,écrasé par une voiture, et de te cracher dessus. »

      j’ai lu ce livre il y a longtemps; je ne me souviens pas si Bukowski s’interroge sur la question de savoir si le comportement de l’homme peut avoir un rapport avec le désamour.

      • Le désamour ?
        Cela se fait à deux, non ?

        Le tout (amour et désamour) pondéré par le statut social et la surface financière (comme écrit une fois par le maitre des lieux) à un moment donné.
        Dans l’histoire précédemment évoquée ; les deux, le statut et la surface avaient augmenté cette fois-là ; c’est peut-être pour cela que je ne suis jamais revenu, vraiment, hormis pour la bagatelle, un temps. (il faut bien qu’il y ai un salaud dans cette histoire pour ne pas décevoir bille en cours ; un certain totalitarisme féminin)
        20 ans plus tard ; il y a prescription, il me semble, pour cette histoire-là

        J’ose
        https://www.youtube.com/watch?v=CpEXoSTidW0

  13. Le 14 novembre 2017 à 15 h 49 min,
    Lormier
    a dit :
    Si vous avez la patience de retrouver sur le site du Maître (« Il Maestro » en italien) les remarques de l’incomparable Flo sur l’art de lécher,vous constaterez qu’elle n’est pas très éloignée de penser que seules les lesbiennes le maîtrisent;il est des hommes qui se prétendent « lesbiens » (dans l’espoir ridicule de faciliter les conquêtes-alors qu’ils sont démasqués illico presto);mais bien rares sont les lèche-bien.

    (Je reposte, mon commentaire précédent n’étant pas passé)

    Vos sources Monsieur Tatillon? Quelles sont mes remarques sur l’art de lécher ? Redonnez-les-le-moi-le s’il vous plaît.
    Oh, Monsieur fait sans doute allusion au réflexe de Pavlov que toute femme normalement constituée ressent en entendant le très porn*gra**que C. Farrel roucouler ses « r ».
    Monsieur Lormier, apprenez qu’un baiser florentin, manié de langue d’expert, peut susciter la projection de plaisirs que la pudeur m’interdit encore de décrire ici même (le fil de cette chronique devient le pendant de l’ashtag balance ton porc – on est vraiment des supers vilaines – c’est horrible, vous souffrû tous vachement). Que voulez-vous, cette première introduction labiale se doit d’annoncer (ou pas) une promesse d’extase.

    • Madame, je vous ai déplu et cela fait mon malheur.

      Oui, j’ai été imprécis dans mes références;j’invitais Pierre Driout à un effort de compilation-que j’eusse dû faire moi-même.

      En effet, nous parlâmes des « r » roulés de tel acteur (qui a ,par ailleurs-à mon avis- le tort de faire entendre le « t » de « often »);j’avais extrapolé quelque peu…et vous aviez eu l’amabilité de me dire que tout n’était pas entièrement faux.

      Le Maître (Il Maestro, en italien) nous raconte une aventure érotique par lui vécue « à la fin des années 70 »;lui aussi parle en termes allusifs;on comprend,certes, qu’il est un « athlète-artiste du sexe »-ce que l’on savait depuis longtemps-mais on n’en sait pas plus.

      Pourquoi dites-vous « réflexe pavlovien » ? Il me semble que Pavlov,dans ses expériences, faisait acquérir ce réflexe.

      Encore que…

      • Votre malheur ?
        Serait-il unique ! N’aviez-vous pas, dans la besace de vos souvenirs, quelques uns dus à mon sexe qui ne vous créassent point de souffrance ? Allons très cher, vous ne vous êtes pas encore livré.

        Pourquoi Pavlov ? Sans doute, par fait analogue : la gent féminine dans ses ébats, affectionne particulièrement une position d’origine canine : )

        • Je vous demande de vous arrêter!
          Cela m’évoque cette aberration « sculptée » que le Louvre a refusée.
          La chose est de l’ordre du boudoir, et non de l’agora.

          • Ah. Mais ce sont les théories de monsieur Lormier, docteur en langues appliquées qui ont lancées le débat. Ce ne sont que des réponses à ses questions. Du reste, vous êtes dans un salon…

  14. Moralité :
    Il faut lécher longuement la pomme avant de la croquer – et ne pas se soucier des mauvaises langues perfides telles le serpent du jardinet fameux.

  15. Cher (chère) Lormier,

    Vous qui avez certainement lu « Orlando » célèbre roman de Virginia Woolf – vous réveillâtes-vous cette semaine en habit de femme ou en costume d’homme ?

    P.S Je ne veux pas être indiscret – cochez la case « je ne sais point » réservé aux androgynes si cela vous gêne.

  16. Je suis outré ! La jeune épouse de Robert Mugabe – 41 ans de moins que lui – illustre humaniste de 93 ans qui a failli devenir ambassadeur-crocodilien de l’OMS il y a peu – a voulu tordre le bras du vieux sage – heureusement les militaires zimbabwéens n’écoutant que leur courage ont arrêté ce détournement de vieillard en cours – ceci n’est pas un coup d’état ont-ils précisé posément.
    Ouf ! la morale est sauve dans cette histoire de fous racontée par des idiots …

    • « ceci n’est pas un coup d’état ont-ils précisé posément. »

      Des soldats amateurs de Magritte,donc.

      Emma Sulkowicz-dont le Maître nous parle dans son billet-a intitulé une de ses créations: »ceci n’est pas un viol »;c’est toujours présent sur le ouèbe.

  17. Quoi ? quoi ? La Grande Catherine de Russie aurait fait assassiner son mari le Tsar Pierre parce qu’il ne pouvait pas la satisfaire au lit ? Franchement … on entend de ces choses de nos jours !

  18. Pendant ce temps, Frédéric Bonnaud, le directeur de la Cinémathèque, pousse à nouveau un coup de gueule contre les censeurs et les puritains — en l’occurrence Daniel Schneidermann, que je ne qualifierai pas, histoire de rester poli :

    http://www.liberation.fr/debats/2017/11/15/le-cinema-ses-censeurs-et-ses-faussaires_1610315

    Le cinéma, ses censeurs et ses faussaires

    Il y a quinze jours, la chronique de Daniel Schneidermann, intitulée Harvey Weinstein en surimpression (lire Libération du 30 octobre), désignait le cinéma, tout le cinéma, comme «coupable» d’avoir fourré dans la tête de tous les hommes des stéréotypes du type «quand elles disent non, ça veut dire oui», responsables des violences sexuelles faites aux femmes. Rien que ça, sans que l’outrance de la charge, balancée à l’emporte-pièce, sans argumentation ni la moindre étude de cas, ne provoque la moindre contestation.
    Comme l’implacable Schneidermann emploie plus souvent qu’à son tour le célèbre «plus c’est gros, mieux ça passe» des Quatre Cents Coups, il en conclut bien vite que dans A bout de souffle (Godard, 1960) Belmondo «harcèle» Jean Seberg. Et voilà ce fleuron de la Nouvelle Vague qui a fait le tour du monde tant ils étaient jeunes, beaux, désirables et sexy, soudain flétris par l’accusation infamante, l’injonction de regarder plus attentivement et d’admettre qu’en fait, c’est une image de violence et de soumission. Seuls les naïfs, les hypocrites misogynes ou ces pauvres cinéphiles d’avant la grande mais si nécessaire révision de nos classiques oseront objecter que ça ne tient pas debout, que Patricia (Jean Seberg) n’est jamais victime de rien, et quand elle en a marre de cet emmerdeur, elle le balance aux flics, avant d’adopter son tic du doigt sur les lèvres et son mot fétiche dans une pose gémellaire et amorale.

    Mais laissons ces détails. La jubilation mauvaise du chroniqueur médias à régler vite fait mal fait son compte à un film iconique et à son auteur, si lié à l’histoire de Libération, le dispense de démontrer quoi que ce soit.

    Petit pion d’un retournement généralisé qui mériterait d’être pensé, il retrouve par réflexe les termes de la très vieille posture puritaine face au cinéma : art dangereux, plein de sexe et de violence, fatal aux esprits faibles et à l’origine de bien des crimes, ennemi de la vertu et des gens de bien. Le cinéma, école du crime, l’air est connu.

    Mais là où le curé de Cinéma Paradiso se contentait de couper les scènes qu’il jugeait pernicieuses, nos nouveaux censeurs n’hésitent pas à exiger l’interdiction complète des films et rétrospectives, comme les catholiques intégristes étaient parvenus à empêcher l’exploitation de la Dernière Tentation du Christ (Scorsese, 1988) à force de perturber ses projections ou, plus près de nous, à manifester contre une pièce de théâtre de Rodrigo García.

    J’ai tenté de décrire ce front renversé, de l’extrême droite à une certaine gauche qui se perd dans un combat d’arrière-garde des plus réactionnaires, ce passage aberrant des aubes blanches de Civitas aux barbes postiches des manifestantes qui exigeaient l’autre soir, devant la Cinémathèque, l’interdiction de la projection et l’extradition immédiate de Polanski.

    Cette triste constatation d’évidence, nos accusateurs la supportent si peu qu’ils redoublent d’anathèmes et de jugements inquisitoriaux – voir la nouvelle chronique de Schneidermann dans Libération de lundi (1) : Polanski est un sorcier, et je suis un traître à la cause. Mais laquelle ? Celle qui consiste à asséner contre toute raison que Bertolucci et Brando auraient violé Maria Schneider sur le plateau du Dernier Tango à Paris ? Alors que Bertolucci s’est lui-même excusé d’avoir poussé beaucoup trop loin ses manipulations de cinéaste pour obtenir l’effet désiré ? Pourquoi confondre ainsi, à dessein, le traquenard – mais qui reste une simulation – monté par deux hommes sûrs de leur puissance contre une toute jeune actrice et un crime aussi grave que le viol ? Il s’agit de menacer, de pousser à l’autocensure et finalement d’interdire, en trafiquant une réalité bien connue, dénoncée par Schneider elle-même en des termes clairs et précis.

    Ce sont les bigots de l’époque du Tango qui ont rendu la vie de Schneider impossible, alors que son personnage de jeune femme guidée par sa seule pulsion, très loin d’être une victime, a représenté en son temps la liberté sexuelle et le bris des tabous, à l’extrême fureur des ligues de bien-pensance. Là encore, l’ampleur de la falsification et du renversement des rôles est sidérante. Comme si les plus sublimes figures féminines du cinéma, libres et fortes, devaient être revues en victimes obligées.

    C’est dans ce contexte de mise en accusation délirante du cinéma dans son ensemble, bien au-delà de la dénonciation de crimes trop longtemps admis et camouflés, qu’il faut comprendre la position de la Cinémathèque française.

    Alors qu’il est maintenant conseillé d’interdire, pour se garder de façon préventive de la mise au pilori médiatique, nous nous garderons de céder à l’air du temps et continuerons de projeter les films de Polanski, Bertolucci ou Hitchcock. Et bientôt ceux de Jean-Claude Brisseau, espérons-le, mais pas sous protection policière. Comme la bibliothèque de la Pléiade ne pilonnera ni Sade ni Céline, comme le musée d’Art moderne continuera d’exposer Balthus et ses filles nubiles.

    Nous ne sommes pas une cour de justice, il y a déjà suffisamment de juges autoproclamés, et nous ne pouvons que repousser les instructions agressives mais erronées des censeurs et des faussaires d’un art dont la transmission est la seule raison d’être de notre institution.

    (1) Schneidermann, «Bertolucci, Bonnaud et les demi-folles», Libération du 13 novembre.

    • Le P.S c’est le parti de la rose oui ou non ? Maintenant si on veut le qualifier aujourd’hui de parti de vieilles rosses …

    • Sur le tard je me suis pris d’une passion pour Mugabe : voici un nègre franc du collier ! Presque trop franc puisqu’il va finir en asile pour retraités.

  19. Quand un sultan nègre règnera en France je serai son grand vizir blanc ; vous verrez comme je vous en ferai baver vous les petits blancs … un peu comme Edwy Plenel avec les journalistes de Charlie-Hebdo !

    • P.S Ne le répétez pas Edwy Plenel pratique le Vaudou sur la rédaction de Charlie-Hebdo alors que de bonnes âmes pieuses le croient musulman médiapartien cinq fois par jour !

  20. Les personnes graves se demandant ce qu’on doit faire avec les djihadistes rentrant dans la Mère-Patrie – en l’occurrence la France – je me suis proposé de leur offrir un spectacle au Bataclan en guise de cadeau de bienvenue comme on accueille le fils prodigue ; mais c’est vous qui voyez …

  21. Prophétie sexuelle : si on ne change rien ça va péter grave !

    Les femmes, qui sont souvent de merveilleuses petites cochonnes fourbes et effrontées seront de plus en plus ignorées par ces délicieux petits porcs masculins poursuivis en justice, malheureux qui les délaisseront pour de charmantes Love Dolls aussi gentilles et inusables qu’un algorithme dodu, charnu !
    La vie est belle !

  22. Le diplôme choc et chic :

    Mugabe se déclare diplômé es-violence ; voilà un diplôme qui n’est pas encore galvaudé !

  23. Rencontré ce matin par hasard au cours du jogging, un cadre de notre Institut Picon-Bartabacs. Il m’alerte: « Le harcèlement nous préoccupe, nous autres hommes de bien. »
    J’opine…Nous tombons immédiatement d’accord pour ne pas dénoncer nos dirigeantes les plus dynamiques, des bombes sociétales, qui n’hésitent pas après quelques Scapa à mettre la main aux fesses (et jusqu’à explorer les territoires contigus), à nous les hommes du Mouvement !….
    Notre formule:
    « Tout ceci doit rester entre nous, pour le bien du Mouvement ! »
    Nous sommes donc bien en phase : on ne cassera pas la mécanique pour un petit cunnilingus au fond du couloir poubelle. Y en aura pour tout le monde, les petites cochonnes !

    • Peut-on traverser le Rio Grande sans se mouiller les omoplates ?
      Ça dépend.

      En tout cas on peut toujours lire avec profit Ingrid Riocreux.

      Hervé,y aura-t-il quelques cochonnes dans votre jury de doctorat ? Si oui, vous savez ce que vous devrez faire pour obtenir les félicitations.

      “A quoi il faudrait ajouter le nombre considérable de vieilles cochonnes qui lorgnent sur les nouveaux doctorants et se proposent de leur donner des séances privées d’initiation aux outils informatiques de la recherche. Hashtag #balancetacochonne.”

      https://www.causeur.fr/weinstein-femmes-pourquoi-balancetonporc-147282

    • L’écriture inclusive ne m’a pas l’air d’être arrivée à l’école primaire pour l’instant, du moins je l’espère…
      Finalement ces féministes outrancières ne sont que des femmes en manque d’homme et plus vraisemblablement en manque de père pour faire de la psychologie de bas étage…
      Messieurs, pour l’avenir de la langue française et de la nation française portez attention à vos filles, donnez leur toute la place qu’elles méritent et exigez d’elles le meilleur ! Pour moi c’est ça le féminisme ! L’école des Loges en est un parfait exemple créée.e.e.e par un homme fou mais visionnaire !

      • Ah, l’Odieux Connard est toujours très pertinent — juste un peu long peut-être.

  24. Ne restera-t-il bientôt plus que des clandés au quinzième sous-sol pour pécho sans pécher ?

    Ramblin * ! 1959 !

    https://www.youtube.com/watch?v=kqwdRBWvPs0

    Entre 1950 et 2000 une vague de liberté passait. Elle a fui.

    * je me suis amusé récemment à collectionner toutes les versions de ce thème mythique. Il y a en a une mégachiée. Très inégal mais avec quelques pépites.

  25. Rachid Abou Houdeyfa, imam de Brest qui déclarait que « ceux qui écoutent de la musique seront transformés par Allah en singe ou en porc » a aussi des idées concernant le problème soulevé par JPB.
    Ainsi, à propos des femmes qui ne portent pas le voile, il explique : « elles ne doivent pas s’étonner que les frères, que les musulmans ou non-musulmans abusent d’elles » !

    Le problème de ces abus se règlera(it) donc avec la charia. Patience, elle arrive, « nos élites » s’en chargent.
    Elle est même déjà là dans certains coins « de France »…

  26. Lors de la Contre-Réforme on rajouta une moustache et une barbe au « Salvator Mundi » de Léonard de Vinci pour faire plus viril ; aujourd’hui on les préfère imberbes les sauveurs du monde … et si possible puceaux !

    Un sauveur du monde ayant les mains baladeuses cela fait mauvais genre.

  27. Ben voyons, on sait très bien qu’il suffit à une jeune fille de faire les gros yeux à un groupe de garçons pour qu’ils arrêtent immédiatement leurs attouchements, à une joggeuse de dire « c’est pas bien »à son agresseur pour qu’il décide de remettre à plus tard sa découpe en menus morceaux de la sportive !
    Ayant trois petites-filles- la plus grande a onze ans donc en âge d’avoir des rapports sexuels consentis selon la justice française, ce qui doit vous réjouir- la plupart des réactions à votre article indigne monsieur Brighelli me donnent envie de gerber !
    Il m’arrive cependant de m’égarer de la sorte, quand j’ai beaucoup bu. Pourquoi avoir écrit cet article en rentrant d’une soirée arrosée ?

    • J’ai une fille plus jeune encore que la vôtre — et j’en ai eu trois autres, par ailleurs.
      J’ai essayé de leur apprendre des techniques simples d’auto-défense. Non pas pour qu’elles les utilisent — mais parce qu’elles permettent de ne pas avoir peur — moyennement quoi vous êtes très rarement attaqué (je parle d’attaques, hein, pas de réflexions incongrues, qu’une langue bien pendue suffit à rembarrer). Parce que vous diffusez autour de vous une zone de calme que bien peu de gens osent franchir.
      Alors, très franchement, plutôt que « Balance ton porc », je conseillerais des cours de karaté et de krav maga. On peut abîmer quelqu’un avec un trousseau de clefs — en fait, on peut le tuer. Ou avec un journal — ou une carte de crédit. En l’absence de cette police de proximité que ‘on nous fait miroiter en ce moment, j’ai un peu tendance à prêcher l’auto-défense.

      • Il est vrai qu’une carte de crédit est un moyen infaillible pour se garder des violences d’un groupe de 3 ou 4 salopards bien excités. On se demande d’ailleurs pourquoi toutes les joggeuses qui se sont fait tuer, n’ont pas brandi leur carte de crédit ou Le Monde ou Le Figaro, journaux anti-viol bien connus. Expliquez-nous donc, on fait comment ?
        Une fille d’amis s’est fait, il y a un an, en plein après-midi, mais à un moment où la rue était déserte, bourrée de coups dans l’estomac et sur la tête. Le salopard l’a abordée sans qu’elle le voie arriver ( on ne peut quand même pas marcher en regardant derrière soi constamment ). Elle s’en est tirée, car des passants sont arrivés assez vite, avec un petit séjour à l’hôpital quand même et n’a plus voulu sortir seule pendant un an. Il est vrai qu’elle était trop jeune pour avoir une carte de crédit.

        • Fille ou garçon, l’agression n’est pas toujours d’ordre sexuel. D’autres se sont retrouvés à l’hôpital pour un simple refus de cigarette ou un mauvais regard. Votre témoignage nous ramène plutôt au problème de l’insécurité.
          JPB a raison sur le comportement qui diffuse un calme soit une très bonne défense. Je dis seulement attention aux coups qu’une jeune fille, même avec un certain niveau de self défense, trop sûre d’elle ne pourra pas esquiver et encaisser : auquel cas le traumatisme peut-être double. Vous avez affaire à des vicieux qu’il faut de toute façon tenir à distance, ce qui signifie qu’en cas de suspicion d’agression, une sommation très ferme mais calme – droit dans les yeux – doit être dite à l’agresseur, vous installer une marge de 3 mètres qu’il ne doit pas dépasser. Un simple : tu restes à 3 mètres. Il se méfiera de fait et ça vous laisse une marge de manoeuvre pour bluffer : mes frères sont à 50 mètres, si tu as vraiment envie de parler je les appelle… – mes copains descendent dans un instant… etc (et même une fois face à un très gros modele : je suis flic… huhuhu comme dirait H comme cheval). Pour l’avoir utilisé plusieurs fois, je vous promets que ça marche. Dans 100% des cas le type a tourné les talons, pourvu que votre attitude soit calme et déterminée.

      • Avec un stylo bille (ceux du Baron font très bien l’affaire ; le must étant ceux en métal) on peut faire un carnage aussi ; ça glisse très bien de la manche à la paume de la main en passant entre l’index et le majeur (c’est mieux qu’entre le majeur et l’annulaire ; il suffit de tester, ça ne tient pas) pour rester dans l’alignement de l’avant bras.
        Pour faire des rois au royaume des aveugles … par exemple ou plus si l’on pousse jusqu’au lobe frontal (il faut passer par le canthus latéral, comme disent les savants et sérieusement envisager l’avenir dans un cachot)
        En plus cela pèse peu, un stylo bille ; idéal pour le jogging, par exemple.

        Avec un clavier par contre je ne vois pas.
        (enfin ; façon de parler)

        Les techniques d’auto-défense sont-elles efficaces pour calmer les affres en jeu dans un certain totalitarisme féminin ?
        (sachant qu’elles sont efficaces pour neutraliser ou même éteindre des cintrés dangereux)

        C’est quand même affolant d’en être réduit à considérer comme normal qu’une femme (jeune ou pas) en soit réduite à apprendre cela pour aller dans la rue (espace public) sans peur ; cela n’est pas nouveau par contre, ça date à mon humble avis.
        Il y a bien l’orchidectomie … qui pourrait être efficace même en dehors des histoires d’agressions sexuelles ; ce serait mal vu, ne serait-ce que de l’évoquer (ça pourrait valider ou stimuler les mauvaises idées de certaines citées précédemment)

        Pour ce qui est des violences dites domestiques (d’hommestiques ?) ; le krav maga c’est très bien je trouve.
        Là, c’est hors sujet par contre.

  28. Voyez comment Canadien.ne.s, Etatsunien.ne.s et Portugais.es nous enfument :

    https://www.nasa.gov/image-feature/how-to-see-the-atmosphere

    Le cas des Portugaises est particulièrement grave puisque non seulement elles se vengent en nous ensablant aussi mais depuis que les mâles locaux délaissent les morues, elles poussent l’ensemble de cette vaillante nation à refiler des fumées libérales en douce aux Brexiteux.ses et autres Irlandais.es.

    • Caveat !

      Le petit “film” de la NASA est peut-être jouissif mais c’est une simulation.
      Selon les explications de la NASA,l’augmentation de la vitesse des ordinateurs permet des simulations de plus en plus “précises”…lesquelles aboutiront à un modèle “fidèle” de l’atmosphère…

      Hum…

      Qu’en eût pensé René Thom ?
      Il me semble qu’il a dit un jour quelque chose comme:le progrès en science,ça n’est pas d’ajouter une millionième décimale à une mesure.

      Est-ce que l’orgasme simulé nous aide à “comprendre” l’orgasme ?

      • C’est une simulation. Ce qui signifie qu’il y a des équations différentielles. Ce qui signifie qu’on est, au moins en principe, dans une procédure déterministe.

        Par ailleurs, en matière de météorologie des corps, l’orgasme n’est solution d’aucune équation différentielle. Certain.e.s semblent le regretter. Tout au plus peut-on préciser quelques conditions aux limites (?). On bidouille beaucoup.

  29. J’en viens à me demander si une militante féministe (option radicale) peut tomber amoureuse et se donner à un homme avec enthousiasme, tendresse, volupté.

    • vous venez d’ajouter au monde une question passionnante;Dugong nous dira si elle restera sans réponse.

  30. Si Malaparte n’était pas tombé dans l’oubli, pourrait-on lire encore « Technique du Coup d’Etat »?
    Il serait déjà difficile d’expliquer que l’un des tous premiers livres à dénoncer Hitler (et accessoirement à pointer le premier que les révolutions sont l’affaires de proffessionels et non du peuple) avait été écrit par quelqu’un qui était encore un dignitaire fasciste!

    Mais que dire, alors de cet argument clef, qui, ce qui le rend encore plus savoureux, émanait d’un proche de Léon Trotski : « Hitler, c’est une femme! »

  31. Le 14 novembre 2017 à 21 h 57 min,
    Dugong
    a dit :
    « Certains mettent la langue là où le vulgum pecus ne mettrait pas le doigt. »

    Voir cela s’afficher me chagrine;tant pis,je préfère me faire traiter de pontifieur plutôt que de contribuer,par un silence coupable, à la survie de ce barbarisme.

    Il n’y a pas d’adjectif latin « vulgus,-a;-um ».

    « Vulgus » est un nom (genre neutre).

    L’expression employée par Dugong est apparue en 1843,sous la plume d’un auteur français qui avait sans doute un peu oublié son Horace « servum vulgus » (peuple servile).
    ou encore « Odi profanum vulgus et arceo. » je hais le peuple ignorant/non instruit/profane/resté aux portes du temple/ et je m’en écarte.

    « Certains mettent la langue là où le commun des mortels ne mettrait pas le doigt. »

    Est-ce à dire que la feuille de rose,exempli gratia, serait une pratique aristocratique ?

  32. Au sujet de nomenclature puritaine : Mister Brighelli vous ne serez plus jamais nègre littéraire, la commission a tranché vous serez prête-plume !
    Prête moi ta plume mon ami Jean-Paul …

  33. Vous savez que Michel Audiard était écrivain anti-sémite pendant la guerre ? On va devoir déprogrammer tous ses films de la télévision française cela va faire un joli trou ! Un peu comme l’inspecteur Derrick depuis qu’on découvrit qu’Horst Tappert avait été SS !

    N.B C’est toujours une chance pour les médiocres de blanchir l’histoire.

  34. Roger Stéphane – de son vrai nom Worms – juif par sa famille mais athée intégral (il n’avait jamais mis les pieds dans une synagogue de sa vie) cite un article de Charles Maurras dirigé contre lui en pleine guerre. 3 jours plus tard des miliciens de Lyon ville où habitait Maurras vinrent assassiner son père à Saint-Jean Cap Ferrat faute de pouvoir se saisir de Roger Stéphane dans la clandestinité. Il attribuait donc la responsabilité de ce crime à l’écrivain royaliste qui effectivement a commis une belle saloperie.
    Ceci dit c’est de l’Action française le mouvement politico-littéraire de Maurras que sont sortis les premiers résistants de France ! Même De Gaulle était un grand lecteur de ce journal et de l’historien Bainville par exemple.
    Maurras avait une mentalité de délateur … mais cela n’excuse pas la délation contemporaine sous d’autres auspices.

    • P.S Précision en fait Roger Stéphane se trouvait dans les prisons de Vichy en février 1944 au moment où Maurras publiait son article qui est un plaidoyer pro-meurtre contre sa famille (il devait ignorer que Stéphane était sous les verrous).
      Si cela intéresse Lormier je puis recopier les phrases qui sont sans ambiguïté.

  35. Keith Olsen. Un des rares gars a pouvoir me faire sourire même sans contrat en jeu. Pas un de ces abrutis qui polluent une partie de golf entre amis ou un bain régénérant avec des actrices dans un jacuzzi en ouvrant son clapet à tout bout de cigare. Humainement une crème, Professionnellement une épandeuse à fumier. De Frisco a Palo alto, tout ce que la musique de boutonneux peut compter de cauchemars, Keith les a produits. Une vraie galerie des horreurs. Foreigner,jefferson starship, rick springfield, Journey, même Sheila, une française au statut sexuel ambigu avec une combi en papier sulfurisé, toutes les pires daubes, Keith s’y est attelé consciencieusement et avec application. Cornelius qu’il me disait, ça sent beaucoup moins la mouise quand on arrive à la banque.

    La donne est à tréfle! Cigare!

  36. 2000 musiciennes suédoises se plaignant de violences sexuelles peut-on encore dire que la musique adoucit les mœurs ?

    Tu l’as vu mon gros trombone ?

  37. Grâce à M. Brighelli, j’ai enfin compris l’origine de l’expression « sourd comme un pot » (tant de pots sont restés sourds à mes propositions, pourtant pénétrantes).

  38. Une sortie avec les « droogs »:

    https://www.pinterest.fr/pin/62909726019003511/

    Soit dit par parenthèse,il me semble qu’une fille de Burgess fut agressée un jour (à Monaco !) et que cela aurait déclenché le processus de création .

    Orange mécanique…nous n’en sommes pas (encore) là mais il y a beaucoup de violence dans l’air.

  39. En vérité il manque sept musiciennes suédoises pour arriver à deux mille – est-ce que ce sont les sept épouses de Barbe-Bleue ?

  40. EPOUVANTABLES REVELATIONS

    Notre chère Queen Elizabeth II confirme :

    « Ma mère, abusée par Landru, violée par Bismarck, échappant de justesse au
    Doctor Petiot, patriote innocente, femme de tête au sourire figé, fut souillée par l’agression du Gros Wein à Douvres, un type sans culture ! nous a-t-elle confié »
    Par Polanski, je suis admiratif: jeune mais déjà pervers le Gros Wein !

  41. C’est la Saint-Filoche aujourd’hui ? Pourquoi mais pourquoi cet ex-inspecteur de travail gras comme le veau du même nom m’a toujours fait penser aux Pieds Nickelés dont Filochard était le plus débile du trio ?

    • Jeudi après-midi j’ai dû remonter tout le boulevard Voltaire à pieds parce que la CGT, Sud, la CFTC et je ne sais qui encore avaient décidé de faire République-Nation contre la loi travail de Macron !

      La peste soit des travailleurs qui empêchent les travailleurs de travailler !

    • L’antisémitisme de gauche et d’extrême-gauche s’affiche de manière de plus en plus décomplexée. Sans doute pour des raisons électoralistes.
      Sauf que l’électorat racolé par ces éructations préférera à moyen terme voter pour un parti véritablement religieux. La gauche et l’extrême-gauche auront alors tout perdu, y compris l’honneur.

  42. Pourquoi Voltaire sert-il à tant de mauvaises actions ?
    – Il y a le Réseau Voltaire de Thierry Meyssan
    – Il y a le Boulevard Voltaire de Robert Ménard

    Le plus méchant homme de la terre disaient les esprits de bonne foi qui voulaient le voir brûler en enfer.

    • Et Musset parlait du « hideux sourire » de Voltaire…

      On va s’apercevoir que la Compagnie des Indes, où il avait des actions, se livrait au trafic triangulaire et on déboulonnera toutes ses statues, qui iront pourrir avec celle de Colbert.

      • Il est vrai que cet aspect du personnage n’est jamais évoqué. L’histoire, ou plutôt l’historiette, reste un outil politique dans son enseignement. Les petits à-côtés, souvent éclairants, sont -volontairement- laissés dans l’ombre…
        Sujet connexe: Montagnier, Nobel pour le HIV, a une bien triste fin de carrière avec une décrépitude mentale qui fait peur.

      • Ah ! Moi, je suis plongée dans la lecture de Gogol (Ukrainien), et ça me laisse perplexe. Je doute fort que Poutine, aussi bien que Merkel ou Macron, résolvent le conflit ukrainien dont on ne parle plus. Passionnant mais insoluble ! On ne m’avait pas dit tout ça, et ça remonte à bien bien loin. Ah ! Les Cosaques Zaporogues !

    • Stéphane Bern veut instituer une taxe à la visite des églises ; les papes plus malins avaient ouvert un droit illimité à des indulgences contre rétributions afin de faire construire la basilique Saint-Pierre de Rome … ils n’avaient pas prévu que Luther en tirerait prétexte pour lancer la réforme protestante !

    • J’ai beaucoup aimé « la shoaïsation de la main au khul »…

      Je ne serais pas étonné qu’Abraham soit bientôt accusé d’attouchement sur Isaac.

        • Dommage j’aime bien les chinoiseries avec les poils du cul !

          P.S « Le shintoïsme du poil du cul pour les nuls » est ma lecture de chevet.

      • Je te rappelle qu’à 140 ans, ce salaud se tapait une minette qui avait 70 ans de moins que lui !

        • Les hystériques modernes le décrivent comme un vieux salopard priapique, mambré et raide comme un vieux chêne et qui sautait même sur ce qui ne bouge pas. Au jugement dernier, on s’attend à ce que les langues se délient et que de nombreux témoignages de harcèlement éclaire notre genèse.

          D’ailleurs, l’intercession du vioque en faveur de Sodome auprès de l’éternel est un marchandage bien suspect :

          « Les hommes s’éloignèrent et allèrent vers Sodome, mais Abraham se tint encore devant l’Eternel. Abraham s’approcha et dit: «Supprimeras-tu vraiment le juste avec le méchant? Peut-être y a-t-il 50 justes dans la ville. Les supprimeras-tu aussi et ne pardonneras-tu pas à cette ville à cause des 50 justes qui sont au milieu d’elle? Faire mourir le juste avec le méchant, si bien que le sort du juste serait identique à celui du méchant, cela ne correspond certainement pas à ta manière d’agir! Celui qui juge toute la terre n’appliquera-t-il pas le droit?»
          L’Eternel dit: «Si je trouve à Sodome 50 justes, je pardonnerai à toute la ville à cause d’eux.» Abraham reprit: «Voici que j’ai eu l’audace de parler au Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre. Peut-être, à ces 50 justes, en manquera-t-il 5. Pour 5, détruiras-tu toute la ville?» L’Eternel dit: «Je ne la détruirai pas si j’y trouve 45 justes.» Abraham continua de lui parler et dit: «Peut-être s’y trouvera-t-il 40 justes.» L’Eternel dit: «Je ne lui ferai rien à cause de ces 40.» 30 Abraham dit: «Que le Seigneur ne s’irrite pas et je parlerai. Peut-être s’y trouvera-t-il 30 justes.» L’Eternel dit: «Je ne lui ferai rien si j’y trouve 30 justes.» Abraham dit: «Voici que j’ai eu l’audace de parler au Seigneur. Peut-être s’y trouvera-t-il 20 justes.» L’Eternel dit: «Je ne la détruirai pas à cause de ces 20.» Abraham dit: «Que le Seigneur ne s’irrite pas et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’y trouvera-t-il 10 justes.» L’Eternel dit: «Je ne la détruirai pas à cause de ces 10 justes.» L’Eternel s’en alla lorsqu’il eut fini de parler à Abraham, et Abraham retourna chez lui. »

          En passant, on voit bien que l’éternel et le patriarche avaient du mal avec l’addition et la soustraction des entiers et que pour eux, en dessous de 10, c’était nuit et brouillard.

    • Finkielkraut cite sans le dire explicitement son jeune camarade cloutard,le Maître de céans…qui naguère eut la gentillesse de dire de l’illustre académicien: « il est plus intelligent que moi ».

      Bien sûr,il nous parle de manière convaincante…mais un académicien ne devrait pas dire « la gente masculine »-c’est un lapsus certes…mais quand même.

      Et traduire « molest » par « molester » est une erreur de débutant;aujourd’hui (et dans le contexte de la citation) « child molesting » ne peut signifier que faire subir des sévices sexuels-au minimum des attouchements-
      à un enfant.

      Les mots latins ont donné naissance à divers vocables dans les langues parlées en Europe;en Espagne on lit souvent « Disculpen las molestias »: excusez la gêne occasionnée.

      On peut en France se faire « molester par des malfrats » sans qu’il y ait la moindre main aux fesses.

  43. Balance ton porT suite.
    « Il avait votre port… »

    Ecoutant Finkielkraut qui cite Elisabeth Badinter-laquelle rappelle opportunément que les femmes peuvent faire souffrir énormément,je me suis demandé si l’archétype de l’emmerderesse hypocrite et se prenant pour une victime n’est pas la Phèdre de Racine;Acte II scène 5;elle vient de faire des aveux assez clairs à Hippolyte; comme celui-ci lui rappelle que Thésée est son père à lui et son époux à elle,elle s’exclame: « Et sur quoi jugez-vous que j’en perds la mémoire, prince ? »

    Bien sûr si elle en pince pour le jeune homme, c’est la faute des dieux, de Vénus « à sa proie attachée »

  44. Moi qui étais élève en Russe au début des années 1970, j’ai accoutumé de considérer Kiev comme la capitale historique de Russie. Il semblerait que Gogol aussi …

      • Tout ! Je me suis offert les œuvres complètes dans La Pleiade. J’ai relu Les Ames Mortes avec délectation et là, je découvre ses œuvres de jeunesse, les Nouvelles Ukrainiennes, d’où j’affirme mon ressenti sur le fait que l’Ukraine est le berceau de la Russie.
        Ensuite, je vais relire les Nouvelles Pétersbourgeoises.
        Une fois à la retraite, je caresse le projet de me remettre à étudier la langue russe. J’ai précieusement gardé tous mes manuels scolaires, y compris grammaire et dictionnaires.

        • Je ne sais si Gogol mangeait cinq fruits et légumes par jour, encore qu’il écrit beaucoup au sujet des melons, pastèques et concombres, mais une chose est historiquement certaine, c’est qu’il n’a jamais harcelé une femme. On soupçonne même qu’il ne soit jamais allé jusqu’à réaliser l’acte de chair.

  45. Il n’y a vraiment qu’en Arabie saoudite qu’on se soucie à ce point de l’école ! On y retient les deux plus jeunes enfants de Rafic Hariri afin qu’ils puissent y poursuivre leur scolarité normalement …

  46. Violette Nozières c’était une représentation particulière du totalitarisme féminin de cette époque ?
    Violette Nozières ou De la difficulté d’être parent : ça aurait pu être les gros titres des journaux de l’époque, hélas c’était déjà des pisse-froids qui définissaient ce qui était de bon ton ou pas dans les médias d’alors.

    Dans la riante France des années 30, une opération Balancetonporc aurait fait plus de victimes (vrais coupables) que la première guerre mondiale, peut-être.
    Ce n’était pas moins fréquent, peut-être, ce genre d’histoires.
    L’idée d’en parler (d’en faire des histoires) était peut-être beaucoup moins répandu aussi.

    Vu que je n’y étais pas, j’utilise beaucoup peut-être (ce n’est pas fréquent dans tout ce que j’ai lu, façon de parler car lire est un grand mot dans ces cas là , concernant toutes ces histoires ; l’usage du peut-être)

    Ma modeste pratique du web (hormis mes trois prières quotidiennes pour Tim Berner-Lee) me permet de dire que pour faire un tabac (buzz ?), ce qui n’est pas un gage de qualité, l’usage de mots clés comme pédophilie, viol … est une bonne garantie de succès.
    Les mystères du référencement peut-être.
    Là j’ai bien senti (l’artefact twitter est à prendre en compte) que porc (allez deviner pourquoi !) allait battre des records.
    Ca a pas raté ; Ramadan (le mal nommé pour le coup) avec dégâts collatéraux (psychodrame en cours dans un certain microcosme Lutécien)

    Pour changer ; Bouteldja a encore vomit.
    Elle remplace Soral, qui continue de faire le mort (il est à marée basse en ce moment ; trop de soucis d’un seul coup)

  47. Miss Monde Indie a un côté visage vulgaire qui m’enchante, la rondeur de ses cuisseaux me ravit, bref je ne la ferais pas payer pour causer Lobatchevski sur sofa, façon Tariq…uhuhu !

  48. Notre ministre de la Santé veut interdire les rôles de fumeurs dans le cinéma français … On va aller avec bonheur au cinéma quand il n’y aura plus , en vrac : drogue, crimes, prostitution, cigarettes, excès de vitesse, alcool, viols. Je ne vous raconte pas le boulot pour expurger les films déjà existants !
    Et bien sûr, tous les acteurs devront manger cinq fruits et légumes à chaque séquence …

    • Et comme les frères Coen prennent garde de l’écrire dans leurs génériques :

      « Conformément aux lois fédérales, aucun juif n’a été blessé ou maltraité pendant le tournage »

    • La Poste a jadis gratté sur un timbre à la gloire de Prévert l’éternelle cigarette à laquelle était accroché le poète…

  49. La politique est une drogue : quand est-ce qu’on interdira cette drogue fatale sur les écrans ?

    Monsieur Macron vous qui avez renvoyé aux oubliettes de l’histoire le P.S et avez réussi à tenir à quia la Droite faites quelque chose et interdisez définitivement toute représentation politique !

  50. Alain Soral est allé en Corée du Nord et il en a rapporté un petit film : c’est vraiment très bien !
    Là-bas personne ne fait de politique, tout le monde travaille dur et il n’y a pas de juifs.
    Un pays de rêve !

    • Il n’y a pas non plus de vendeur de livres sous le manteau. On les a fusillé et les cadavres jetés aux cochons.

      • On a bien raison : c’est une saine manière d’éliminer la concurrence !

        Franchement le net c’est bien mais il y a trop de cons qui me font de l’ombre. Je m’octroie le titre de Kon-Un et je tire à balles réelles sur tout ce qui bouge comme dit si bien Pierre de Villiers (je vais peut être en faire mon chef d’état major car il le mérite bien).

  51. Général Pierre de Villiers : « Nous ne sommes pas dans la comédie humaine, nous tirons à balles réelles. »

    Là il joue la comédie … en progrès mon petit bientôt vous pourrez vous mettre à la politique ! mais attention on y tue avec les mots et c’est nettement plus cruel …

    • Pierre de Villiers super-résistant ! Quand il n’y a plus de Dupont il y en a encore un qui résiste vaillamment.

      Gérard Filoche & Pierre de Villiers pourraient former un réseau … face à la pieuvre Macron ! Le spectre de l’argent hante le monde … deux petits gars bourrés de vaillance ont décidé de résister face à l’immonde. Ils ont les épaules et les épaulettes …

    • « …on y tue avec les mots et c’est nettement plus cruel … »
      Calme toi Pierrot ! Sors des lettres, navigue dans le dur et on en reparle, okay ?

  52. Conseil sournois aux harceleurs du dimanche qui ne coûte rien et qui peut rapporter gros:
    Approchez-vous lubriquement du cou de votre compagne avec l’oeil et la posture de circonstance et susurrez-lui à l’oreille:
    « Ma douce, pour moi tu es la plus belle femme du monde 2017″…N’en faites pas trop tout de même, laissez-lui terminer la lessive, la vaisselle ou la bouillabaisse(*) pour les invités de ce soir.
    (*) Je rappelle qu’on est sur un blog tenu par un pescadou numérique du Grand Sud profond…Rendons à César ce qui appartient à Marius, comme on dit sur la Canebière.

  53. Hervé dixit : « …on y tue avec les mots et c’est nettement plus cruel … »
    Calme toi Pierrot ! Sors des lettres, navigue dans le dur et on en reparle, okay ?


    Monsieur, monsieur, y a Hervé qui me veut me tuer avec son franglais !

  54. René Marchand vient de publier un ouvrage de poche « Pourquoi et comment interdire l’islam » ; on ferait mieux d’interdire la connerie mais personne n’y a jamais pensé …

  55. Pour répondre à Hervé qui croit m’avoir cloué le bec – où es-tu Houellebecq ? – je cite l’écrivain Tom Wolfe qui vient de publier « Le règne du langage ». Selon lui c’est le langage qui humanise l’homme … c’est sûr !

    Personne ne peut penser que Romain Gary manquait de courage physique n’est-ce pas ? Pourtant son rôle d’ambassadeur de France à New York et à Los Angeles lui paralysait tellement la langue qu’il a préféré en démissionner et recouvrer sa liberté d’écrivain (cf « Le sens de ma vie » entretiens).

    Mon cher Hervé je pourrais t’expliquer un certain nombre de choses mais ce serait malpoli vis-à-vis des autres …

    • J’avais poliment suggéré au Maître d’ouvrir des salons privés pour permettre des entretiens en duo…

  56. Certaines personnes qui ont de l’honneur comme on dit préfèrent la mort physique à la mort sociale.
    La mort du langage, le fait de ne plus pouvoir communiquer avec ses semblables, est une douleur inguérissable pour ceux qui ont mis l’amour-propre dans l’amour de leurs semblables.

  57. Voyez-vous c’est l’erreur de fond de tous les totalitarismes qui menacent : « Je vais te tuer si tu ne fermes pas ta gueule » ; sauf qu’il n’y a pas d’humain sans langage, et que l’homme préférera toujours le langage à la vie si on veut lui faire mener une vie sans sa langue.
    Autant vouloir empêcher les pensées et sonder les cœurs à coups de supplices raffinés ou non !

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