1833169-johnny-et-laeticia-hallyday-dans-un-950x0-1Santo subito ! Hommage sur les Champs-Elysées ? Funérailles nationales ? Que nenni : Béatification ! Canonisation ! Transformons l’une ou l’autre de ses masures en Lourdes du XXIème siècle ! Et choisissons le Pénitentier comme hymne national — ou Noir c’est noir, qui est plus de saison.
Je ne veux aucun mal à Johnny Hallyday. Je connais même une ou deux de ses chansons par cœur. Je les ai chantées devant les longues queues qui jouissaient contre les murs des cinémas, quand je faisais la manche les soirs de détresse en rameutant toute la ménagerie de Que je t’aime : « Lorsque tu n’es plus chatte / Et que tu deviens chienne / Et qu’à l’appel du loup… Quand mon corps sur ton corps / Lourd comme un cheval mort… ».
Hurlements de rire sous la pluie fine de la rue Hautefeuille.
Je lui dois d’avoir ramassé à chaque fois de quoi aller moi-même au ciné, voir l’un ou l’autre de ces westerns qu’il affectionnait.
Je lui dois aussi d’avoir affiné mes goûts musicaux.

J’étais plus « Antoine » que « Johnny », mais des copains m’avaient convaincu de monter avec eux à Paris pour assister au spectacle de l’idole des jeunes à l’Olympia — c’était à l’automne 66, l’automne de mes 13 ans. Nous avons commencé à faire trembler les fauteuils (ça ne se cassait pas si facilement, chez Bruno Coquatrix) quand a commencé la « première partie » — il y avait toujours une première partie, à l’époque.
Et nous avons vu débouler un jeune guitariste noir, gaucher, une grande perche maigrichonne, qui a interprété trois morceaux et s’en est allé — et qui m’a gâché le reste du spectacle. J’étais venu écouter le récital d’un rocker français qui s’était taillé en cinq ans sa petite place dans l’univers des yé-yé, et j’avais rencontré un mythe nommé Jimi Hendrix.
J’ai fait de mon mieux pour apprécier ce qui a suivi — le fameux Cheveux longs, idées courtes qui était une réplique aux Elucubrations d’Antoine de l’année précédente. Le Centralien chevelu gouaillait :
« Tout devrait changer tout l’temps
Le monde serait bien plus amusant
On verrait des avions dans les couloirs du métro
Et Johnny Hallyday en cage à Médrano » — O yé !
À quoi, dans ce concert de l’Olympia, le Johnny national répondit :
« Si les mots suffisaient
Pour tout réaliser
Tout en restant assis
Avec les bras croisés
Je sais que dans une cage
Je serais enfermé
Mais c’est une autre histoire
Que de m’y faire entrer » — da-da-da-da-dam…

Hurlements dans la salle…

Puis du temps passa.
Je revis Johnny, tout à côté de moi, dans la cave d’un resto antillais, le Requin chagrin, sis à l’angle des rues Mouffetard et Lacépède. Nous étions toute une bande, aux petites heures pâles de la nuit, abreuvés de rhum blanc, à raconter des blagues que Johnny, patiemment, nous demandait de répéter pour lui donner le temps de comprendre. C’était vers 1975, il était au creux de la vague, il se battait sans cesse et son garde du corps avait fort à faire pour l’empêcher de se faire casser la figure par tous les voyous parisiens.
Antoine, lui, je l’ai croisé deux ou trois fois chez Gallimard. Le patron du secteur Jeunesse, le grand Pierre Marchand, était un navigateur fervent, et éditait les jolis albums photos de l’exilé des îles sous le vent — et les jolis dessins de Titouan Lamazou, qui courait avec moi sur le tartan du stade Champerret.

C’est Jean-Paul Cugurno qui m’en a reparlé, à Monticello, où Dutronc a une belle maison isolée sur la crête, au-dessus d’Ile-Rousse, et où j’ai passé des vacances de 1979 à 1986. Cugurno, vous le connaissez sous le pseudonyme de Michel Mallory, le « cow boy d’(Aubervilliers », interprète par ailleurs de chansons corses estimables — et auteur de l’immortel Toute la musique que j’aime
Ah, ce « que que » kakemphatonesque qui donne à la chanson toute sa rythmique… Pour une fois qu’un tube de Johnny n’était pas une reprise de Chuck Berry, des Animals ou de Los Bravos…

Puis j’ai perdu tout ce beau monde de vue. Pierre Marchand est mort, Antoine s’est renfloué en faisant de la pub pour « Atoll, les opticiens ! »Capture d’écran 2017-12-07 à 12.57.23Du coup, Johnny, frappé par la presbytie comme tout un chacun (ou myope de naissance, ça n’a aucune importance) en a fait pour Optic 2000 :Capture d’écran 2017-12-07 à 18.08.42Bref, ces deux-là se tenaient toujours la culotte…

Le plus vieux des deux est mort (Antoine Muracccioli est son cadet d’un an). Ses proches doivent être très tristes. De là à en faire une sorte de saint laïque… De là à suggérer des funérailles nationales, comme pour Joséphine Baker, chanteuse et héroïne de la Résistance… « Je ne sais pas combien de personnes il y aura dans la rue pour accompagner son départ. Je pense que c’est peut-être comparable à ce que la France avait connu pour Victor Hugo », a déclaré sans rire Aurore Bergé, député LREM.
Hallyday ne fera plus vendre de lunettes — quoique…Capture d’écran 2017-12-07 à 12.54.58

Mais on annonce déjà un album posthume — et en grattant les fonds de tiroirs, on en trouvera bien deux ou trois autres.
Eddy Mitchell et Jacques Dutronc, vieilles canailles et amis proches, se sont rendus au domicile du chanteur sans se répandre en déclarations intempestives. Mais rien n’arrête l’indécence des politiques, prêts à tirer le linceul à soi pourvu qu’ils puissent s’y draper. Johnny avait — et ça, même ses pires détracteurs ne pourraient le lui ôter — un sens réel su spectacle. Mais ceux qui aujourd’hui lui rendent des hommages baveux sont juste avides de s’annexer les paillettes de la société du spectacle — et de nous vendre du vide tout au bord d’une tombe.

Evidemment, comme à chaque deuil, nous mourons un peu à travers le cher défunt. Jean-Philippe Smet est né en 1943, à l’aube de ce baby-boom dont les représentants sont aujourd’hui sexa / septuagénaires, et voient avec inquiétude disparaître ce reflet de leur jeunesse twisteuse. Ce n’est pas une raison pour en faire une affaire d’Etat. À 24 heures d’intervalle sont morts un écrivain sympathique mais dispensable, et un chanteur fougueux mais limité. Pas de quoi se mettre la rate au court-bouillon. À moins que les papy-boomers, tous presbytes désormais (sauf les myopes)DQWfPpZWsAIBAWH n’aient une vieille angoisse devant la tombe de Johnny, qui pourrait bien être prochainement la leur. En attendant, buvons frais.

Jean-Paul Brighelli

187 commentaires

  1. Au début des années soixante-dix, on n’écoutait jamais de la chanson française et surtout pas la soupe sortant des radios périphériques

    Trop nulle.

    Même « Tiger ». Exceptionnellement, le président Rosko sur RTL tard le soir.

    Des groupes US ou, à l’extrême rigueur, anglais. Les 33 tours import, trop chers, on les volait.

    • …  » trop chers, on les volait.  »
      Vous aussi ?
      Décidément la jeunesse perdue (pas celle des papys-boomers) c’était déjà d’actualité.

  2. Si on le compare à Béranger (1780-1857) le chansonnier du peuple on ne peut qu’être frappé par l’apolitisme de Johnny Halliday !

  3. Bel article, avec du vécu perso.
    Bonne synthèse: inutile d’en faire trop, surtout de la part des politiques.
    Mauvaise limonade: le temps passe…le temps pis?

  4. L’homme au tarin formidable avait pris soin d’écarter de l’Académie française où il nichait tel un coucou depuis près d’un demi-siècle, son exact contemporain Jean Raspail toujours vivant. Je serai curieux de savoir si cet homme qui porte un des noms les plus glorieux de l’histoire de la république aura droit aux mêmes funérailles nationales ?

    • Le fauteuil 12 est très mal habité : c’est Abel Bonnard qui aurait dû l’occuper jusqu’à sa mort en 1968 mais comme on sait son passé de ministre de l’éducation sous Vichy lui fut fatal.
      Je n’ai vu aucun homme célèbre sur ce fauteuil depuis la création sous Richelieu. Ce qui est étonnant malgré tout.
      Je doute que Jean Raspail se représente une énième fois !

      • Non mais franchement, Driout ? Vous êtes si désœuvré que vous vous occupez des numéros des fauteuils des mecs de l’Académie Française ?
        Ben dis donc ! Total respect pour cette liberté d’esprit !

        • C’est un peu beaucoup parce qu’il était académicien que certains croient que d’Ormesson – voire même Giscard 1er – était un grand écrivain !

  5. Merci pour les images, Maestro ! Je vais les partager avec ma fille qui bosse chez Optic 2000 ! Elles sont à mourir de rire ! J’espère que son patron appréciera ?

  6. Ah, au fait, Brighelli ! On peut être myope et presbyte ! C’est mon cas, alors je sais de quoi je parle !
    Rigolez pas ! c’est pas drôle !

  7. L’Académie française est devenue un grand marécage … c’est un peu comme la chanson française d’aujourd’hui !

  8. Le peuple aurait-il changé ?
    Quand on songe aux différentes corpos ouvrières qui avaient demandé que le cercueil de Totor (poète) traverse les quartiers populaires décrits dans les Misérables et que celui de Djoni, adulé par le peuple parce que venant de ce milieu, parti de rien, ayant gardé le mauvais goût nécessaire pour que l’identification fonctionne, sera trimballé sur les Champs-Elysées –l’avenue la plus vulgaire du monde– on se dit que oui, le peuple a bien changé; il ne veut plus que l’Idole vienne à lui mais qu’elle investisse le lieu emblématique de la puissance et de l’orgueil.
    La vie continue…triste mais elle continue.

    • Quand l’on enterra Béranger au Père-Lachaise le cortège passa par les quartiers populaires de l’époque, les quartiers ouvriers du faubourg Saint-Antoine, Napoléon III avait financé les funérailles mais il ne s’agissait pas à proprement parler de funérailles officielles et les ouvriers payés à la journée étaient trop pauvres pour s’arrêter toute une journée mais chacun quitta son établi et alla à la porte de son atelier pour saluer la dépouille du chantre de la liberté des peuples.

      • Réponse de Driout sans intérêt, comme d’hab, sinon pour tartiner sa « culture » dont on se tamponne le coquillard.
        « saluer la dépouille du chantre de la liberté des peuples. »…on dirait du Lormier dans le texte, fatigant, fatigant !
        Il aurait du s’interroger sur l’hommage national rendu parallèlement aujourd’hui à Jean d’O:
        Quand les prolétaires s’approprient, ou plutôt tentent, de s’approprier la « culture aristocratique », la seule question raisonnable est celle ci : « Pourquoi ? pour quelle raison, au juste ? »

  9. En 2002,je crois, le Canard Enchaîné publia un dossier sur Jean Pierre Raffarin,l’inconnu qui venait d’être nommé premier ministre-grand admirateur (et imitateur de Johnny Hallyday).

    On pouvait y voir une photo du jeune élève de Sup de Co (ou autre) qui ressemblait un peu à ça:

    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2017/12/24f9a409-2672-449c-a9cd-f6e42a063b08/860_ziriako_1072284105_jpr_small_reference.jpg

    Je lis que Raffarin s’est beaucoup exprimé ces derniers temps sur l’idole à laquelle il est resté fidèle. Mystère.

    PS: il me semble que Raffarin avait le cheveu aussi noir que le Maître sur la célèbre photo prise à Belle- Ile- en- mer (après un déjeuner chez Sarah Bernhardt )

  10. Le requin chagrin…surprise,l’établissement existe toujours,mais semble avoir changé de nature.

    TimeOut nous dit qu’en créole réunionnais » , »requin chagrin » signifie: « vieille prostituée ».
    Est-ce vrai ? Je n’ai pas trouvé de référence sûre;peut-être TimeOut lance-t-il ou propage-t-il un canular. ( On trouve cette plaisante traduction dans une oeuvre de Gaston Botul,hum!)

    Je me souviens que vers l’époque où vous honorâtes ce lieu de votre présence, Maître, on disait que l’avocat Vergès était lié de très près à la patronne; vous qui avez accompagné la sulfureuse vedette des prétoires pendant si longtemps nous raconterez-vous un jour ce qu’il fit pendant ces années mystérieuses où il disparut des écrans-radar ? Où était-il ?

    • Il n’y a pas à proprement parler d’angle de la rue Lacépède et de la Rue Mouffetard;la rue Lacépède aboutit à la Place de la Contrescarpe;le Requin chagrin est sur le côté ouest de la rue Mouffetard;ayant regardé Google map,j’ai l’impression que le Requin Chagrin ,au 10 ,est à l’angle des rues Mouffetard et Blainville…

      Enfin,tout cela n’est pas bien loin de la pension Vauquer;si vous étiez revenu sur les lieux quelques années plus tard,vous auriez peut-être pu découvrir,quelques rues plus loin, la divine Yu Hui Tseng,dont il fut question il n’y a pas longtemps ici.

      Quelle chance fut la mienne d’être initié par elle à la technique du Gong Fu Cha!

      Mais les seuls paradis sont les paradis perdus.

      https://www.humanite.fr/node/223084

        • Attention,l’adresse a changé;ce n’est pas très loin,vers la place Monge;si vous voulez boire du thé,il vous faudra réserver;maître Tseng est très rarement présente;je pense que le personnel qu’elle a embauché peut décevoir…

          mais pas les feuilles de thé!

    • Tu sais que je l’ai vu en vrai à Amougies, en duo avec Dadid Gilmour ? Un éblouissement dans la boue — putain, il pleuvait…

      • Vache ! 69 !

        Une période de créativité musicale incroyable.

        Et pour certains, une maturation qui a pris toute la décennie qui s’ouvrait.

        Voilà par exemple, ce que produisait Captain Beefheart en 1980 quand il a enfin réussi à s’entourer de vrais musiciens :

        https://www.youtube.com/watch?v=6Rrw5zr1dN8

        Un chef d’oeuvre…

  11. « et j’avais rencontré un mythe nommé Jimi Hendrix. »
    Quel veinard vous êtes ! Jean-Michel Moreno, l’administrateur réseau de Paris-Diderot m’a rendu accro à ce chanteur et globalement à cette génération de sur-doués. Il a nommé toutes les machines avec le titre d’une chanson de Hendrix, c’est dire si tu as intérêt à aimer sa musique si tu ne veux pas te ramasser en TD d’info.

    • Sinon, j’aime bien aussi la musique élaborée –trois accords maxi– surtout interprétée par de jolis petits cultes féminins, affolant la trique mélomaniaque…uhuhu !

      • Jeune homme,quand je vous vois utiliser « sinon » dans le sens de « par ailleurs »-alors que je vous ai expliqué que « sinon » est l’équivalent de « si ne pas « ( Rappelez-vous: »Jennifer,enlève vite ton doigt,sinon je vais jouir »),je me demande toujours si c’est de votre part une espièglerie un peu puérile ou bien un désir de « faire peuple ».

        Vous êtes un esprit fin,extrêmement fin,je vous lis toujours avec bonheur (et pas seulement quand vous « m’assassinez »),je ne crois pas que vous ayez quelque chose à gagner,ni à faire le garnement,ni à prendre un ton populo.

        Ne salissez pas la noblesse qui est en vous;albatros,prenez votre envol !

  12. Quand je pense qu’on a laissé partir le « Salvator Mundi », le crucifié chrétien, lâché au final par son propre père –à la Smet– chez des sauvages, infidèles en plus.
    Tout ça parce qu’ils ont l’argent pour se payer un Leonardo. Une immigration à l’envers, absolument scandaleuse.
    Montjoie ! Saint-Denis ! Cahuzac ! Cahuzac !

  13. Traiter Jimy H de « chanteur », c’est comme réduire les mathématiques à des khonsidérations sur les entiers « naturels »

  14. J’ai trouvé une jolie citation @ Hervé :
    « On ne partage pas ses gouffres avec autrui, seulement ses chaises ».

    —- René Char, Venelles dans l’année 1978

  15. Etre fasciné par Jean d’Ormesson comme l’est Hervé !

    La littérature aristocratique en France je crois que c’est Chateaubriand. Or on sait qu’il était rebelle à son temps et rebelle à de nombreux princes de son temps tout en prônant la fidélité la plus extrême à des principes monarchiques héréditaires.
    Exactement le contraire de d’Ormesson dont le principe démocratique est de suivre la vox populi en léchant le cul de toutes les puissances du jour.

    Sans parler du reste ! Par exemple son opinion sur l’islam aux antipodes de celle de Chateaubriand qui a écrit un « Voyage de Paris à Jérusalem » et un « Génie du christianisme » de fameuse mémoire (monument d’érudition).

    Il n’y a rien de Chateaubriand en lui et Johnny Hallyday aurait pu reprendre son chanson « Il y a quelque chose de Tennessee en moi » juste en l’adaptant un peu …

  16. Je ne crois pas que le peuple soit saisi d’une frénésie aristocratique à la vue de Jean d’Ormesson – formé à Normale Sup’ qui n’est pas réputée être le Cadre noir de la république !

    C’est au contraire le triomphe de l’esprit petit bourgeois dans son packaging marketing à la sauce publicitaire américaine.

    • Entre d’Ormesson et Hallyday c’est le second qui me paraît le plus français et le premier le plus américanisé en animateur de talk-show où l’on disserte à l’infini sur les dernières élégances du politiquement correct !

    • « C’est au contraire le triomphe de l’esprit petit bourgeois »

      D’Ormesson ou Normale Sup’ ?

      Paradoxe dans un cas comme dans l’autre.

  17. D’Ormesson s’est vanté d’avoir chipé la femme de son cousin le compositeur Antoine d’Ormesson puis de l’avoir laissé choir – son père le prenant à juste titre pour un voyou.
    Vous imaginez Chateaubriand racontant et détaillant dans ses « Mémoires d’outre-tombe » ses conquêtes féminines comme un vulgaire goujat ?

  18. Au fait : Chateaubriand était ami de Béranger ! Le chantre des lys et de la croix ami avec le chantre des caveaux et des libations du peuple ! Le mémorialiste et le chansonnier unis dans le même destin français …

  19. Le paradoxe c’est qu’aujourd’hui le représentant de l’esprit monarchique c’est Jean Raspail descendant de Vincent Raspail grand républicain devant l’éternel !

    Et puis il y a la question de l’esprit militaire – il faut un minimum de courage physique quand on veut incarner les valeurs aristocratiques. L’avilissement de d’Ormesson c’est aussi sa conduite devant les grands évènements – né en 1925 il aurait pu faire partie de la résistance, de la 1ère armée française, participer d’une manière ou d’une autre aux guerres de décolonisation etc.

  20. Hervé a comparé D’Ormesson à Chateaubriand ????????????????????????
    Ben dis donc ! Ce n’est pas possible, ça ! Vous avez mal lu, Driout ! Ou alors, Hervé n’a pas lu Chateaubriand ?

    • Hervé a posé une question importante:

      « Quand les prolétaires s’approprient, ou plutôt tentent, de s’approprier la « culture aristocratique », la seule question raisonnable est celle ci : « Pourquoi ? pour quelle raison, au juste ? »

      Il faisait allusion à Jean d’Ormesson…

      Dugong,arbitre en la matière,nous dira si cette passionnante question est destinée à rester sans réponse.

      Quant-à-vous-Dobolino, vous avez osé écrire,il n’y a pas si longtemps: « Je vois le monde tel qu’il est. »

      Asseyez-vous et dissertez.

      • Désir mimétique pour un branleur aristo d’apparence légère ?

        Il faudrait affiner, c’est à dire écrire 200 pages là-dessus.

        Ça me fatigue d’avance.

      • Hélas ! Je ne sais guère disserter. Je suis une femme d’action …
        J’avais peut-être bu ?
        Non, je vois plutôt le monde tel que je le vois.
        On écrit de ces couenneries, des fois …

    • Pas Hervé : Macron !
      Jennifer Cagole, quand elle aura fini de s’en étouffer, pense en faire quelque chose, de ce discours présidentiel.

  21. à Pierre Driout:

    Avez-vous un dictionnaire du créole réunionnais ?

    Pouvez-vous confirmer ou infirmer cette explication du nom du restaurant où jadis le maître rencontra l’illustrissime Johnny: « requin chagrin »= « vieille prostituée » ?-explication donnée par TimeOut.

    Ne serait-il pas plaisant que cette traduction soit exacte ?

    • C’est qui Time Out ?

      (Vous avez dû oublier une espace car vous, qui êtes à l’affut de tout mésusage de la langue, n’ignorez pas qu’on n’utilise pas de majuscule en milieu de mot)

      • Dilemme cornélien:soit je reproduis le titre de la revue tel qu’ils l’écrivent,soit j’attente à la langue française;attendu que cette revue est née en Grande Bretagne…

        il paraît que c’est aujourd’hui votre anniversaire;alors,bon anniversaire!

      • Merci pour ce lien;seule la consultation d’un dictionnaire lèvera tout doute;au delà m’intéresse évidemment la filiation du mot (car le requin chagrin est « aussi » ou plutôt d’abord un poisson).

        Disons que la probabilité est forte pour que ce sens soit le bon;je ne suis jamais entré dans cet établissement mais je suis passé devant de nombreuses fois sans savoir que ce nom signifiait quelque chose ni m’interroger (curiosité insuffisante).

        Je ne voudrais pas tomber dans la Sainte-Beuverie…mais lors de ses beuveries au Requin Chagrin , le Maître savait-il où il était ?

  22. In fine (partie), lorsqu’on n’a rien a dire, on cause…à la française. On jalouse, on ressort les squelettes du placard, on déverse sa bile, on se la joue pionnier musical ou expert es-lettres…Les gens du château sont de retour, avec leur condescendance altière et leur snobisme, flattant le populo mais de loin.

    • Ouaip !
      Vous voulez qu’on parle de météo, plutôt ?
      Ici, c’est gris et pluvieux. C’est sensé se lever mais pour l’instant, le couvercle est toujours sur la marmite.

  23.  » Quand les prolétaires s’approprient, ou plutôt tentent, de s’approprier la « culture aristocratique », la seule question raisonnable est celle ci : « Pourquoi ? pour quelle raison, au juste ? »

    Et là, on en revient à l’enseignement primaire supérieur, enseignement du peuple par le peuple de très belle facture, qui fut englouti par l’enseignement des lycées classiques aux alentours de 1945/1958.
    Et qui furent ses fossoyeurs ? Justement l’élite du peuple, communiste notamment, qui ne voyait de salut que dans l’accession à la culture bourgeoise et qui a délaissé cet enseignement pour viser l’agrégation, la voie universitaire bourgeoise.
    Les vagues survivances, comme les Ecoles Normales Supérieures, ont gommé toute appartenance au peuple et sont devenues des fabriques de crétins diplômés au cerveau embourgeoisé, au point qu’il serait urgent de les supprimer tant elles fabriquent d’abominables sangsues.

  24. L’élite bourgeoise a élégamment phagocyté l’élite prolétarienne, détruisant pour cette classe sociale tout espoir de domination par les savoirs et l’intelligence. Ils ont été broyés et y ont prêté main forte.
    C’est effrayant !
    Finie, la lutte des classes !

  25. Il y a avait quelque chose de chevaleresque chez Johnny que tous ceux qui ont entendu parler des exploits du chevalier Bayard et de Du Guesclin ressentaient confusément !

    On l’aurait vu entrer sur scène en armure et sur un blanc destrier qu’on n’aurait pas été plus étonné que cela !

  26. La force de la bourgeoisie est d’avoir réussi à faire avaler au peuple que la seule vraie culture était la sienne.
    Donc, la question est plutôt : « pourquoi une telle crédulité de la part du peuple ? « .
    Quant à l’aristocratie, pour ce qu’il en reste, le peu que j’en connais est très populo. J’ai travaillé pour le Comte d’Aulan Marquis de Suarez et ses enfants, en ayant toujours l’impression de travailler avec des gens du peuple, très simples, même s’il y a un château.

    http://slideplayer.fr/slide/1657840/6/images/30/Propri%C3%A9t%C3%A9+de+la+famille+Suarez+d+Aulan,+ch%C3%A2teau+du+XIIIe,+remani%C3%A9+au+XIXe+si%C3%A8cle..jpg

  27. Une superbe citation de notre Djoni national que je viens de trouver sur un site dédié à Proust (https://lefoudeproust.fr/):
    « Les livres qui m’ennuient, que je n’aime pas trop, c’est Proust. Proust, c’est plus pour les femmes que pour les hommes. » (Célébration de Johnny Hallyday, Robert Morel, 1968)

    Il est dans le vrai Djoni ! Qui peut aimer lire Proust, sinon pour tartiner une tartine déjà beurrée(*) au beurre rance.
    La collection « Célébrations » de Robert Morel comporte 64 titres, dont:
    Célébration de l’andouille, par Maurice Lelong
    Célébration de l’âne, par Maurice Lelong
    Célébration de l’asperge, par Robert J. Courtine
    Célébration de l’éponge, par Pierre Ferran
    Célébration de l’épingle à nourrice, par Claude Delmas
    etc…en fin vous voyez le genre.

    (*)Je parle sans trop savoir car je ne beurre pas mes tartines moi-même, j’ai mes gens pour ça.

  28. C’est pas le tout les snobs mais je vous ai apporté des crayons à papier ! Faites-moi donc un joli dessin … et n’abusez pas des marchandes de crayons comme l’affreux Bourvil !

    • C’est grandiose le coup de crayon aux Invalides ! Vous savez que toutes les gloires militaires y sont enterrées, il y manquait un porte-plume … aux sons du canon ou aux sons du clairon !

  29. Que signifie le crayon ? Vous qui êtes savants, qui avez étudié Saussure, Barthes et Bourdieu dans le texte pourriez-vous me dire si c’est un signifié ou un signifiant ?

    Sujet de dissertation :
    « Le crayon m’a tuer mon orthographe » ; vous expliciterez ce message sibyllin en vous référant à l’affaire Ghislaine Marchal.

    • Le crayon, c’est une allusion à Lyon. Les canuts, tout ça… Et Guignol aussi, peut-être. Enfin, c’est mon opinion.

      • Mais non ! C’est juste une demande de D’Ormesson, qu’on vous dit !
        Un crayon pour écrire ! Pas plus !

  30. je vous ai trouvé, au cours de mes recherches, un petit problème sympa de brevet élémentaire 1920

    Énoncé du Brevet Elémentaire 1920
    (avec notations d’époque)
    « On a deux tonneaux A et B. A a une capacité de 237 litres et est rempli de
    vin valant 2fr.80 le litre. B a une capacité de 222 litres et est rempli de vin
    valant 2fr.55 le litre. On veut retirer à chacun des deux tonneaux un même
    nombre de litres de façon que si on met dans A le vin tiré de B et inverse-
    ment, les 2 tonneaux aient après cet échange la même valeur. Combien de
    litres faut-il soutirer à chacun des 2 tonneaux ?
    »
    Bonne chance pour retrouver, soit par l’arithmétique pure et une méthode de
    « fausse position », soit par l’algèbre, les 195 litres de la réponse !

    • Avec Maxima:

      (%i1) Volume_A:237;
      (Volume_A) 237
      (%i2) Volume_B:222;
      (Volume_B) 222
      (%i3) Prix_A:2.80;
      (Prix_A) 2.8
      (%i4) Prix_B:2.55;
      (Prix_B) 2.55
      (%i5) eq01:(Volume_A-x)*Prix_A+x*Prix_B=(Volume_B-x)*Prix_B+x*Prix_A;
      (eq01) 2.55*x+2.8*(237-x)=2.8*x+2.55*(222-x)
      (%i6) solve(eq01,x);
      rat: replaced -2.55 by -51/20 = -2.55
      rat: replaced 2.8 by 14/5 = 2.8
      rat: replaced -0.25 by -1/4 = -0.25
      (%o6) [x=195]

        • Vous pouvez le faire à la main. Vous pouvez aussi calligraphier vos énoncés sur votre écran et essayez de nous les envoyer par l’imposition des mains ou par télépathie.

          • à la main, en résolution algébrique, il y en a pour deux minutes maximum, avec calculette et pour un peu plus si on doit poser les opérations soi-même.
            Je ne vois absolument pas l’intérêt d’un logiciel pour ce genre de problème; Pour peu que l’ordi rame ou qu’il y ait une panne de courant, c’est fichu.

          • Ah bon vous avez besoin d’une calculette (qui peut aussi tomber en panne), pourtant en 1920 …. Et patati patata …. Zéro pointé celui là!

    • Morel, sors de ce corps !

      Les gens qui ont un minimum d’éthique se refuseront à mélanger ainsi des piquettes. De plus, que peut bien valoir un litre de piquette A une fois mélangé à la piquette B. 2fr80 ? 2fr55 ? Autre chose ?

      Ceci dit, on a déjà eu un max de discussions aux premières heures de BdA sur le thème arithmétique vs algèbre…

      Avec toujours le même écueil : à force de faire une fixette sur l’arithmétique (i.e. un refus de la puissance de l’abstraction), on arrive à des énoncés insignifiants, voire absurdes.

      Il faut savoir quitter l’école primaire.

        • Il faisait peut-être une fixette sur l’arithémtique car il n’avait jamais réussi à gober l’abstraction ?
          J’en ai vu d’autres, s’effondrer en Quatrième en math sans plus jamais réussir à sortir la tête de l’eau.

      • « Il faut savoir quitter l’école primaire. »c de Maurice Thorez ?
        Est-ce de Maurice Thorez ?

    • La capacité de A est la plus grande (15 litres de plus que B) et le vin qu’il contient a le prix au litre le plus élevé (25 centimes de plus). C’est donc celui qui a la plus grande valeur.

      La différence de valeur entre les deux tonneaux est de 15 x 2,80 + 22 x 0,25 = 97F50.

      Quand on soutire un litre de A pour le reverser dans B, la valeur de A baisse de 25 centimes et celle de B augmente de 25 centimes, donc la différence de valeur entre les deux tonneaux diminue de 50 centimes.

      Les tonneaux auront donc la même valeur si on transvase 97,50 / 0,50 = 195 litres.

  31. Il n’est plus nécessaire aujourd’hui qu’un fonctionnaire ministériel censure à tour de bras car les journalistes s’en chargent très bien eux-mêmes !

  32. Pourquoi ? Parce que les journalistes sont devenus des fonctionnaires comme les autres dont les fins de mois sont assurées par l’Etat. Ce qui limite énormément les audaces sans parler d’autres tutelles comme les actionnaires de référence – des sponsors de la parole en quelque sorte.

  33. Oui mais maintenant, il y a Internet où tout le monde « s’informe » des nouvelles les plus abracadabrantesques, au quotidien.

    • Selon des sources généralement pétrifiantes, JH$ serait une mécanique montée de toutes pièces dans les balbutiements technologiques des années 60 et, depuis, bricolée sans cesse.

      On l’aurait même récemment dotée d’une IA qui, dit-on, en était déjà à la version 7.4.19 à cause des processeurs 8080 qu’on n’a jamais pu remplacer dans la carcasse (il aurait fallu reformater les lecteurs de disques d’or à vif à partir d’un disk flapi 5,25 pouces).

      On comprend qu’une telle concentration de métaux rares constitue un danger environnemental majeur pour le paradis fiscal dans lequel on va l’enfouir.

      Jusqu’à ce que des groupies stupides le déterrent…

      http://skildy.blog.lemonde.fr/files/2007/09/vlcsnap-101553a.1190875082.thumbnail.jpg

      • Pour moi, Dugong, savez-vous de qu’est une IA ? C’est une insémination artificielle. Ça me rend votre message assez obscur.
        Mais je pense que nombreuses seraient celles qui paieraient cher pour une IA Johnny

        • Vous faîtes l’ânesse pour avoir du son (vaguement rock).

          Ceci dit, on verra peut-être émerger à Saint Bart des recours en paternité qui obligeraient à le déterrer un moment (à l’in-star de Montant).

          Il aurait mieux fait de se faire incinérer mais j’ai montré plus haut pourquoi ce n’était pas possible.

  34. Non, non, rien n’a changé…

    http://www.neoprofs.org/t115199-l-avenir-de-l-enseignement-des-mathematiques#4295477

    On sera bien d’accord que l’affirmation « Seule une mise en équation permettant de résoudre le problème » est une ânerie. En revanche, la reformuler en « seule une abstraction… »…

    La question, entêtante *, est de décider en toute connaissance de cause(s), quand basculer dans l’abstraction. Le plus tôt possible…

    * aujourd’hui, on dirait plutôt « prise de tête »

    PS : dans le « problème » dit du Bayern, on pourrait imaginer qu’un élève mutant établisse le lemme ** « la somme de 3 entiers consécutifs est un multiple de 3 » d’où la réponse « triviale ».

    ** maths et lemme…

    • Il existe des cerveaux allergiques à l’abstraction mathématique, à la mise en équation. Et parmi eux, des gens capables de rédiger une dissertation de trente pages à la structure, l’orthographe et la syntaxe irréprochables et de réaliser un thème tel que nous en serions incapables l’un et l’autre.
      Et peut-être même, parmi eux, des cerveaux qui sont aptes à la résolution arithmétique du problème de pinard cité plus haut.
      Donc il ne me semble pas inutile d’étudier les deux approches, pour satisfaire tous les appétits.

  35. Quand on lutte contre les incendies à seaux d’hommes (et Gomorrhe) :

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/12/09/cernee-par-les-flammes-la-californie-du-sud-impuissante-face-aux-incendies_5227046_3244.html

    On reconnait un pays du tiers-monde à l’état de son réseau électrique et de sa « sécurité civile » nationale.

    Est-il raisonnable qu’un pays qui en est toujours à 110V (qui, en plus, ont failli êtres continus) * soit à ce point dominant ?
    Je pose la question.

    * https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_courants

  36. Métier de prof en danger ?
    http://www.chess-and-strategy.com/2017/12/intelligence-artificielle-alphazero.html

    Du point de vue de la théorie de l’apprentissage, il semblerait que le réseau neuronal a appris à jouer ab nihilo, i.e. sans amorçage par des savoirs humains. J’ai lu, ailleurs, qu’on lui avait simplement appris les règles de base du jeu. Je me demande si l’apprentissage a fonctionné, comme chez moi, de façon non-linéaire, avec de grands sauts qualitatifs(*) entrecoupés de périodes de stagnation très courtes(*).
    J’aimerais bien voir si sur la base de son expérience du jeu, Alphazero sera un jour capable par exemple d’écrire un manuel stratégique aussi riche en métaphores que la référence absolue qu’est « Mein system » de Aaron Nimzovitch, car dans ce cas on pourra vraiment commencer à parler d’intelligence artificielle.
    Personnellement, j’espère que ce programme aura encore quelques petites et grandes étapes à franchir pour parvenir à cette intelligence intégrée devenue consciente d’elle-même, parce que ça fait quand même un peu peur ce truc !

    (*) restons mesuré, modeste et mesuré !

  37. Le requin chagrin a la peau rugueuse et pourrait aussi avoir le sens de vieille prostituée ( vieille peau ).
    Il appartiendrait plutôt au créole des Caraïbes qu’à celui de la Réunion.

    • Ce qui semble avéré,c’est que le Requin Chagrin fréquenté jadis par Il Maestro (et quelques personnages connus,mais d’envergure bien moindre) fut d’abord un restaurant réunionnais.

      Le sens de l’expression « Requin chagrin », je le rechercherai dans un dictionnaire du créole réunionnais et aussi (tenant compte de votre suggestion) dans un dictionnaire du créole des Caraïbes-dès que j’aurai le temps de me rendre à la Bibliothèque Nationale ou bien celle des Langues orientales.

      Pour l’instant,je n’ai que des témoignages de personnes diverses qui peuvent très bien répéter à qui mieux mieux la même légende.je constate d’ailleurs,avec joie, que, usant du conditionnel,vous montrez circonspecte.

      On dit qu’il |Jacques Vergès] a été le propriétaire (à moins que ça soit son épouse) du restaurant Le Requin Chagrin, « le restaurant réunionnais de Paris », place de la Contrescarpe à Paris Vème (1964)

      http://www.reunionnaisdumonde.com/spip.php?article14145

      Après le coup d’Etat en Algérie de Harri Boumedienne renversant Ben Bella, il s’inscrit au Barreau d’Alger (1965) avant d’être expulsé d’Algérie (1969). Retour à Paris où il se réinscrit au Barreau de Paris avant de disparaître de la carte du monde le 7 mars 1970 pour près de dix années. (ibid.)

      Je doute que le Maître nous dise où était Vergès pendant ces dix années.
      J’ignore si à l’époque de ses beuveries estudiantines, il savait ce que signifiait le nom de l’établissement.

      Siné,entretien avec le Monde,18 juin 2011:
      « Moi, j’allais au Requin presque tous les soirs. J’étais très copain avec Carine, l’ex-femme de Vergès, l’avocat. « Requin chagrin », c’est une expression de La Réunion, « une pute sur le retour », tu savais pas ? »

        • En fait, jamais entendu ça à La Réunion mais ce n’est pas une raison, je suis loin de connaître le créole et on oublie ; et je n’ai plus de lien avec les universitaires de St Denis depuis un bail. Je sais que Daniel Baggioni avait sorti un dictionnaire mais point ne l’ai.
          D’ailleurs, cela me faisait marrer ces universitaires qui s’entêtaient à fixer à tout prix une langue mouvante même pas écrite, dans des dictionnaires et surtout dans des grammaires totalement artificielles. Juste un moyen pour les locaux de justifier leur existence à la fac. Les créoles ( non facariens ) d’ailleurs s’en moquaient même même.

          • La Réunion, quels cirques !

            Dans le temps longtemps, le Chaudron, ce n’était pas un quartier chaud.

  38. Obséquieuses de JH$ (suite)

    La khonnerie, épaisse, visqueuse et sans fissures, descend le long des Champs Elysées comme une coulée de lavement.

    Pour une fois, la police et les zorganisateurs sont d’accord : les khonnards sont là, nombreux et bien là à se tenir chaud.

    • Ce qui expliquerait l’absence en ce moment d’ intervenants réguliers du blog dont la lecture des commentaires nous avilit quand elle ne nous abrutit pas.

      • Vous êtes là!
        Vous, ou un des avatars de l’hôte.
        Nous sommes sauvés.
        L’agora n’a pas de portique pour faire le tri.
        😉

    • Commentaires digne d’un gros beauf/blaireau de base gauchiste.
      Un très beau contrepied aux discours de l’hôte, qui villipende à loisir la fracture élites/peuple.

    • Dugong, faites comme moi. Eteignez tout. C’est ce que j’ai fait depuis que j’ai appris la nouvelle. Il ne m’en parvient que quelques échos de ci de là. Ainsi, je suis sereine comme si j’avais bu une tasse de thé d’un grand maître chinois. Et puis vous avez la campagne pour respirer. Que vous chaut ce qui se passe sur ces affreux champs élyséens ?

      • J’ai trouvé encore mieux ! Mon décodeur annonçait depuis trois semaines qu’il fallait racheter une carte et j’ai oublié totalement. Et jeudi matin, pfuit, comme par un fait exprès, plus de télé ni de radio !

  39. Le lamantin, puisque telle est sa vraie nature, paît les herbages brunissants d’une pensée orientée, élitiste et surannée.
    Espèce en voie de disparition, ce, noble animal se complait dans la basse outrance revancharde et anachronique.
    Plut au ciel qu’il ne s’attaquât aux ravageurs modernes de la culture! Mais non: arc-bouté dans ses références 70’s et le ramolissement cérébral qui va avec, ce mammifère broute les dernières pousses de la préférence populaire.

  40. Je ne sais toujours pourquoi le chevalier blanc Johnny belle gueule a buté Lady Di l’anglaise dans un tunnel ? Question de standing sans doute ..; l’histoire de France de Fabrice Lucchini, Stéphane Bern et Lorant Deutsch c’est vachement Barth’ !

    Extraits choisis :
    Fabrice Luchini :
    « Johnny était un
    métaphysicien. Il
    connaissait l’angoisse »
    France Inter

    Fabrice Luchini sur Johnny
    Hallyday : « Sa mort
    est inconcevable » – LCI

  41. Crayon,l’important c’est la mine.

    Dobolino nous dit : »je vois le monde comme je le vois »;on peut penser qu’Anglais et Américains,eux aussi voient le monde comme ils le voient.

    Les Anglais et Américains qui auront eu vent du crayon déposé sur le cercueil…comment le verront-ils ?…

    sachant que l’expression « no lead in my pencil » (pas de mine dans mon crayon) signifie: « je ne bande pas » ?

    https://genius.com/Bo-carter-my-pencil-wont-write-no-more-lyrics

  42. L’idole des jeunes aujourd’hui contre l’idole des vieux hier ; je suis reconnaissant à Saint-Johnny des décibels d’avoir rendu à son écrasante nullité le pape des confiseurs littéraires.

      • Mais oui! Son seul tord, et le tord tue, c’est d’être un aristo de droite.
        Encenssons plutôt Renaud, le célèbre fils à papa porte-parole des opprimés et bien de gauche.
        Quoi que…

  43. Mon cher Lormier,

    Je n’aime pas les gens qui sont enthousiastes d’être venus au monde ! Alors si en plus ces imbéciles ont une vision du monde … c’est qu’ils sont des visionnaires !

    • « Je n’aime pas les gens qui sont enthousiastes d’être venus au monde ! »

      Ils ont toute la vie pour découvrir « l’inconvénient d’être né ».

      Beaucoup sont mal à l’aise devant le tableau de Courbet (L’origine du monde); peut-être est-ce parcece qu’ils craignent de retourner dans le trou noir ?

      Ce « sexe attentif » n’a rien d’attirant.

  44. Je suis peut être un pantin de bois … mais au moins j’en ai un peu conscience ! Je parie que vous n’avez jamais perçu la profondeur du conte italien de Pinocchio … vous savez pourquoi il est condamné au mensonge ? Parce qu’il ne connaît pas sa nature profonde.

  45. Si Johnny Hallyday était triste et qu’il se défonçait pour oublier sa tristesse alors il a le droit à un peu de ma considération post-mortem. Ce qui ne l’amènera guère loin. Si l’autre abruti dont je m’efforce d’oublier le blase était content de lui-même il était bien le seul …

  46. Gogol explique que l’auteur d’une pièce à visée comique se doit de recueillir les commentaires à chaud des spectateurs, qui doivent avoir plus d’importance à ses yeux que les critiques éclairées des élites journalistiques. C’est là, à la sortie de la salle de spectacle qu’il peut connaitre la valeur de son travail.
    Pour Johnny, il en est de même, il me semble. L’important, c’est la réaction de son public.
    Rien ne prouve d’ailleurs qu’à terme, il ne sera pas un tantinet panthéonisé comme le furent a posteriori Audiard ou De Funès qui étaient considérés comme des moins que rien par l’élite intellectuelle de leur époque d’action.
    Quand j’étais lycéenne, on se cachait pour aller voir un De Funès avec mémé, en priant Dieu de ne pas rencontrer malencontreusement un camarade de classe ou le professeur de Français¨. Et on faisait mine de n’y aller que pour faire plaisir à mémé.

  47. Lormier a un goût prononcé pour  » l’inconvénient d’être né ». Je penche pour ma part pour le stendhalien « je me suis donné que la peine de naître ».

      • Enfin, de Lucien Leuwen, mais emprunté à Beaumarchais. Peut-on dire, Maestro, que, prise au monologue de Figaro, on peut néanmoins considérer la phrase comme stendhalienne ?

        • Pardonnez ma paresse…je pourrais chercher mais puisque vous êtes là…

          Dans Lucien Leuwen,n’est-ce pas un propos critique tenu par qqn qui dirait à Lucien que jusqu’ici il n’a guère fait plus ?

          PS Quel est ce don étrange que vous avez de me faire accourir,rien qu’en citant mon nom ?

          • Oui mais pas seulement, autant qu’il m’en souvienne, l’ayant lu il y a déjà quelques vingt ans. Ça m’avait suffisamment marquée à l’époque, puisque c’est aussi mon cas.
            En cherchant sur Google, on ne retrouve que la citation dont vous parlez.
            Il va donc falloir relire Lucien Leuwen.
            Mais enfin, bon, quittons cette discussion puisqu’il va falloir se retaper un écrit du Maestro et que personne ne reviendra plus ici.

  48. Et Johnny, a contrario de D’Ormesson, ne s’est pas donné que la peine de naître. Rien ne lui était acquis, alors que D’Ormesson a ronronné sur ses avoirs de naissance.

  49. citation sympa sur passion
    :
    « Entre deux êtres susceptibles d’amour, la durée de la passion est en raison de la résistance de la femme. »
    Citation de Honoré de Balzac ; Physiologie du mariage (1829)

  50. le moment où on comprend le mieux, où on ressent jusqu’au plus profond de soi-même, l’inconvénient d’être né, c’est quand on se tape le petit doigt de pied dans un meuble en pleine nuit.

  51. Pardonnez ma paresse…je pourrais chercher mais puisque vous êtes là…

    Dans Lucien Leuwen,n’est-ce pas un propos critique tenu par qqn qui dirait à Lucien que jusqu’ici il n’a guère fait plus ?

    PS Quel est ce don étrange que vous avez de me faire accourir,rien qu’en citant mon nom ?

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