Cette histoire de primaires, à droite et à gauche, a quelque chose de bizarre (vous avez dit bizarre ?…)
Vous imaginez De Gaulle (ou Mitterrand) passer par des « primaires » qui les auraient mis au niveau de Jean Lecanuet pour l’un, de Gaston Defferre pour l’autre ? Pff…
D’autant que l’identité des votants pose également problème.
À droite, il vous suffira de jurer, croix de bois, croix de fer, croix de Lorraine, que vous partagez les valeurs des « Républicains ». Au PS, on ne sait pas, mais quel moyen de départager les libéraux de droite et les libéraux de gauche ?
Alors, les uns et les autres battent le rappel des adversaires. Ainsi, le PS va, paraît-il, voter à droite pour — pour qui, d’ailleurs ? S’ils veulent que leur candidat, quel qu’il soit, ait une quelconque chance, ils ne peuvent pas aller voter pour Juppé, qui les laminera au nom de la social-démocratie.
Le PS irait-il jusqu’à voter pour Sarkozy ? Hmm…
Et les amis de Marine, hein, pour qui voteront-ils, s’ils vont voter ?

Franchement, ils auraient tort de s’abstenir. Si Juppé passe, leur favorite sera battue, parce que le centre n’hésitera pas, et le PS non plus. Juppé, européano-centré, est compatible avec toutes les horreurs que l’on a vues depuis cinq ans. Et Bayrou l’appuiera, dans l’espérance de reconstituer le centre en lui arrachant la promesse d’une centaine de circonscriptions « prenables ».
Heu… Prenables à qui, sinon au PS ? Hé, les socialo-bobos, vous allez vraiment voter pour Juppé, aux primaires ? Il y a des masos qui se perdent.
En fait, les frontistes et assimilés (30% de la population, quand même) devraient voter massivement pour Sarkozy chez les Républicains, et pour Hollande chez les autres.
Si c’est Sarkozy qui représente la droite « classique » (enfin, la droite institutionnelle), nombre d’électeurs « de gauche » n’iront pas au second tour, dans l’hypothèse où il y serait.
Mais il n’y sera pas : Bayrou, candidat déclaré dans ce cas, lui piquera 12 ou 13% des voix nécessaires pour être là.
Restera un face-à-face fascinant, Marine Le Pen contre François Hollande (ou Montebourg). Quant à Mélenchon, ses copains du PC s’occupent activement à lui savonner la planche de façon à conserver trois postes de députés par ci par là. Grand bien leur fasse. L’ex « parti des fusillés » se tire une balle.
Sarkozy est détesté. À la rigueur, on peut remonter la haine, comme on remonte un col.
Hollande est méprisé : et ça, ça ne se remonte pas — c’est une interminable descente.
Dans un duel Hollande / Le Pen, bien malin qui dira pour qui voteront les électeurs de droite, ceux qui avaient voté pour Sarko, aujourd’hui bien plus à droite que Marine. Enfin, pas si malin que ça : c’est évident.
Dans un duel Sarkozy / Le Pen, bien malin, etc. — mais non : les électeurs de gauche iront à la pêche. Et les 30% du premier tour feront 51% des votants au second.

C’est là que la social-démocratie sort Macron de son sac à malices — et de son portefeuille. Il est socialo-compatible (heu… pas avec Gérard Filoche, mais il n’y a plus que Filoche qui soit de gauche, rue de Solférino), il est centro-centré, européano-flexible, souriant comme un second Lecanuet qui se voulait un second Kennedy, rappelez-vous. Si j’étais ambitieux, je me rapprocherais de Macron — d’autant qu’il n’a aucun programme Education, pour le moment. À moins que son épouse ne lui souffle les bons choix.
Il a annoncé officiellement sa candidature mercredi : je prends les paris qu’il se présentera directement, sans passer par la case « primaires ». Il a manifestement les ressources financières (d’où lui viennent-elles ? Poser la question, c’est y répondre : il est le candidat des banques qui l’ont nourri, des patrons qui lui ont souri) pour faire une campagne autonome.
Mais je ne suis pas ambitieux — pas à ce point. Je vais voter Dupont-Aignan, sans états d’âme, et puis on verra bien : ce sera un plaisir d’observer cette apocalypse molle.
Parce qu’après les présidentielles, il y aura le troisième tour, aux législatives ; et peut-être bien un quatrième, dans la rue.
On n’a pas fini de rire.

Jean-Paul Brighelli

258 commentaires

  1. Bon, je reposte ici :

    La presse : « la fusée Macron décolle aujourd’hui »

    On lit aussi de nombreux commentaires sur le thème « Macron veut griller Hollande » mais un type khonsidéré comme boostable dans les hautes sphères qu’il n’a jamais quittées, peut, à l’occasion, se transformer en combustible.

    Une bien meilleure accroche aurait été « la fusée Macron tente d’atterrir aujourd’hui »

    Mèche courte !

    • Ah, tu as encore le souvenir très vif d’Il était une fois la révolution !
      On n’en fait plus des films comme ça…

  2. « ce sera un plaisir d’observer cette apocalypse molle », « On n’a pas fini de rire. »

    Oui. Ce ne sera pas une explosion finale façon supernova mais plutôt un anéantissement banal comme un lavabo qui se viderait lentement dans une (nauséa)bonde déjà bien encombrée.

    • D’un autre côté, il a déjà près de 30 ans de carrière politique (syndicaliste lycéen, tout petit déjà).
      Et quelques casseroles au cul (dont une fort belle mise en examen pour concussion – oh ! le joli mot – dans une affaire de tournage de porno « soft » dans sa mairie :O)…

  3. « quel moyen de départager les libéraux de droite et les libéraux de gauche ? ».
    Facile. Ils se foutent éperdument des primaires entres socialistes de droite et socialistes de gauche.

  4. « Restera un face-à-face fascinant, Marine Le Pen contre François Hollande »
    Un peu fatigué, j’ai fait un lapsus visuel : j’avais lu « un face-à-face fascisant ».

    Sinon, Bayrou à 12-13 %, qu’est-ce que vous avez fumé, ce matin ?

    • Là, je prends les paris. Le nombre de profs, par exemple, capables de voter pour lui… Et tous ceux qui n’oseront pas aller dans un sens ou dans l’autre — il est le candidat des ânes entre l’orge et l’avoine.

      • Maître JPB, je ne sais pas si cous êtes au courant, et vous-z-aussi , nobles commentateurs et tateuses, les non-membres de l’Ed Nat (que le monde entier nous envie ) peuvent-t-aussi voter.
        Alors votre pronostic sur Bayrou, euh, je disconviens respectueusement ! 😉

        Et pour répondre à Yann : à mon avis, pour sortir des énormités ça-comme, il a mé-fu du « double zéro™ »

        • « les non-membres de l’Ed Nat (que le monde entier nous envie ) »
          Le monde entier nous envie les non-membres ? Qu’ont-ils de particulier ?

      • « il est le candidat des ânes entre l’orge et l’avoine. »

        Dans la société du spectacle, les ânes ont l’image mais pas le son.

        Ceci dit, entre l’orgie où on bourre à (b)urnes rabattues et l’avoinée récompensée à la Voynet * il y a de la marge.

        * 3,4 % au premier tour de la présidentielle 1995, pas de consigne officielle de vote au second tout et ministresse de cohabitation 2 ans plus tard.

    • Sans l’appui (qui est symboliquement bien supérieur à ce qu’il représente électoralement parlant) du PC, Mélenchon ne passera pas 14%.

      • Les mathématiques, la statistique et la logique ont le même effet, pour la compréhension et l’organisation humaine, que pour celle d’un concert de Beethoven ou de Mozart. Toute statistique laisse échapper le cas unique en son genre, et plus l’humanité évolue, plus ce sera précisément, l’unicité de chaque individu et de chaque cas particulier qui comptera.

  5. Nous avons deux partis clientélistes – PS et LR – qui ont épuisé toutes les ressources de l’Etat. J’avoue que cette bataille de chiffonniers pour obtenir le dernier morceau de gras me laisse globalement indifférent.

    Il est temps de passer à autre chose !

  6. On dit monts et merveilles du système de santé français et pis que pendre du système de santé américain mais est-ce nécessairement vrai ?

    Pour choisir les équipements du centre, les spécialistes de Foch ont visité les dix meilleurs centres internationaux, notamment aux Etats-Unis. « En France, les centres de procréation ont des niveaux très inégaux, constate Renato Fanchin. Nous avons voulu nous inspirer des centres américains, dont les résultats sont le double de la moyenne française ».

    http://www.leparisien.fr/suresnes-92150/suresnes-l-hopital-foch-s-equipe-dernier-cri-pour-faire-naitre-les-bebes-05-09-2016-6095529.php

  7. A notre Institut PMU-Bartabacs, on se demandait, entre gens raisonnables qui connaissent le coût d’un second tour d’une élection présidentielle, si cela ne serait pas bonne gestion en père de famille, diminution des frais, attitude républicaine, d’élire directement Nicolas Dupont-Aignan au premier tour ?

      • On peut se poser la question, en effet.
        J’ouvre donc le séminaire du jour:
         » Vous croisez Jésus-Christ sur le marché de Noël, quelle est votre réaction ? ».
        N.B. Les selfies avec sa couronne d’épines qui vous donneraient un air canaille sont proscrits.

  8. Ma prière :
    – Sainte Frigide Barjot priez pour nous au plus haut des tringles à rideaux !
    – Sainte Béatrice Bourges concevez pour nous au plus profond des utérus !

  9. La pensée magique (chrétienne) :
    – L’argent qui ne coûte rien (pas d’usure)
    – La conception sans la baise (le sexe propre)
    – Le premier moteur perpétuel (fiat lux ou big bang en sept jours dimanche compris)

    • Les Chrétiens fervents devraient se réjouir au fond de leurs cœurs de la GPA et de la PMA : enfin une conception sans émoi physique ! Sans trouble de l’âme, sans désir charnel. Pas de rêves illicites, on pourra se consacrer à la prière pendant que les gens de l’art oeuvreront à la perpétuation de l’espèce humaine.

      • Une telle accumulation d’âneries, faut le faire… Mais bon, quand on en est réduit à commenter ses propres commentaires, ça en dit long …

  10. Si les paris sont ouverts, je vois très bien un Macron-Lepen…deux candidats- refuges, l’un nouveau et l’autre institutionnel.
    Dans ce cas de figure, le socialiste de droite l’emportera avec les suffrages des deux camps.
    RDV dans six mois!

    • Macron? Un petit abbé de cour, mimi, joliet, ennuyeux, concon façon versaillais, hélas, sans noblesse et sans nobles ! Poubelle !

        • Faut-il donc toujours en revenir aux fesses ?

          L’épouse de Macron fut séduite,non par ses fesses, mais par son intelligence,sa sensibilité,sa créativité littéraire;vous le savez,il était son élève,elle ne pouvait s’empêcher de déclamer en cours les poèmes du nouveau Rimbaud.
          Pris en main par un Brighelli,il eût pu ajouter quelque chose au trésor de la littérature française.
          Ce qu’il y a de plus singulier, de plus intéressant chez Macron,c’est l’amour qu’il a inspiré à Madame Trogneux et l’amour qu’il lui porte.
          Le reste…

  11. A l’époque victorienne où les mariages bourgeois étaient tous plus ou moins arrangés certaines femmes disaient que « la corvée du sexe les assommait » ; mais langer les bébés continue à exciter certaines zones érogènes … d’après Freud & Dolto l’éducation sexuelle de l’homme commence dans ces eaux-là !

  12. « Mais je ne suis pas ambitieux — pas à ce point. Je vais voter Dupont-Aignan, sans états d’âme, et puis on verra bien : ce sera un plaisir d’observer cette apocalypse molle. »
    Assurément, avoir misé sur Dupont-Aignan, ce n’est pas avoir misé sur le bon cheval. Grosse faute d’analyse, ( depuis le temps qu’on vous le dit … ) On lui donne une survie de combien de temps à ce parti ?
    Mais vous devriez vous réjouir, une ex-collègue de lettres aux côtés du futur président de la République ? Cela n’a-t-il pas plus d’allure qu’une demi putain de luxe qui a vu la moitié du show business et des politiques lui passer dessus ou qu’une actrice qui elle aussi n’ a pas choisi le bon canasson ?
    Malheureusement, la dame, était dans le privé et ne semble pas avoir goûté à l’EN dans ce qu’elle a de plus rude, de plus formateur pour proposer des éléments de réflexion intéressants.
    Allez, Brighelli, encore un effort, vous dirait Louis de Rouvroy…

    • Macron c’est un Mickey qui vous parle de franchise (entendez « qui veut vous fourguer une franchise pourrie de club Mickey »)

    • Que je sache, Saint-Simon ne se présente pas aux présidentielles…
      NDA n’a pas gouverné, n’est pas corrompu, a des idées claires. De qui pouvez-vous le dire ?
      Et les 5 ou 7% qu’il récoltera s’additionneront ailleurs — à vous de voir où.

      • Des idées claires, est-ce un critère suffisant ?( Trump aussi avait des idées claires ). En tout cas, bien discutables et sur de nombreux sujets.
        Et le parti de Dupont-Aignan, c’était 1,7 aux présidentielles de 2012 ? C’est bien cela ?

        • Sans doute — et nettement plus aux régionales ou aux européennes.
          Le petit parti qui monte, qui monte…
          Sans compter que les gens qui votent NDA, et qui mouillent la chemise en ce moment, devront choisir au matin du second tour…

          • Macron risque de faire 10%, Dupont-Aignan ne dépassera pas les 5% et ne les dépassera jamais vu le public, des intellectuels nationalistes ( ou qui croient l’être, intellectuels, ) et ils ne sont pas nombreux.

          • « Sans compter que les gens qui votent NDA, et qui mouillent la chemise en ce moment, devront choisir au matin du second tour… »

            On les informera à l’aube que leur demande en grâce a été rejetée ?

            Plus sérieusement (?), on pourrait se faire une représentation quantique de l’état de l’électeur NDA au matin du second tour. Dans l’interprétation de Maastricht, son « état électoral » est alors la somme du vote « propre » LR et du vote « propre » FN (équiprobables ?).

            L’urne (objet macronscopique) réalise une mesure qui, si elle était répétée * sur l’ensemble des votants NdA donnerait ce qu’on appelle un « sondage à la sortie des urnes ».

            Toute la question est alors de prévoir ce que va faire le chat qu’on a pris soin d’enfermer préalablement dans l’urne à l’insu de tous.

            * phénomène dit du « bourrage quantique »

    • « demi putain de luxe qui a vu la moitié du show business et des politiques lui passer dessus »

      Ah qu’en termes galants..!
      Une femme peut avoir fait l’amour avec beaucoup d’hommes sans pour autant être une « demi putain ».

      Les féministes ont encore du pain sur la planche.

      • Oh! Brighelli, vous n’allez quand même pas vous choquer pour si peu. Vous dites bien pire …

        • Mais non, je ne me choque pas !
          Rien ne me choque, à part la Bêtise — suis jamais arrivé à m’y faire.

          • « car tout bourgeois, dans l’échauffement de sa jeunesse, ne fût-ce qu’un jour, une minute, s’est cru capable d’immenses passions, de hautes entreprises. Le plus médiocre libertin a rêvé des sultanes « 

  13. « il est le candidat des banques qui l’ont nourri, des patrons qui lui ont souri) pour faire une campagne autonome. »

    C’est vrai. Il est jeune, il a gagné du fric. L’affreux ! Gagner du fric en France, quelle tare ! Mais tout le monde veut de la croissance, quand même !
    C’est tellement mieux, un Hollande qui a sucé les deniers publics et qui en est nourri depuis une quarantaine d’années sans rendre service au pays, c’est le moins qu’on puisse dire. En France, il nous faut un président fonctionnaire. C’est obligatoire. Zut alors!
    Je trouve ça génial. Je ne sais pas encore pour qui je voterai, si je vote, mais je trouve marrant de voir comment un politique jeune qui a réussi financièrement a le don d’exaspérer les mecs, les mêmes qui se plaignent de la vieille classe politique, des vieux chevaux usés, qui ne se renouvellent pas, etc…. mais qui se jettent dans leurs bras à la première élection.
    C’est peut-être un peu plus bas que ça se passe, en fait.

    • On peut descendre encore plus bas:
      « Macron » est un nom de famille rare, forme contractée de maqueron, diminutif de maquerel, nom issu du moyen neerlandais makelaer, avec le sens de courtier, entremetteur .
      Et effectivement, le bel Emmanuel a bouclé le rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer. Cette transaction évaluée à plus de neuf milliards d’euros lui a permis de devenir millionnaire.
      Plus bas encore ?
      Oui, c’est possible, mais je vais m’arrêter à ce niveau .

      • Il y a des tas de métiers dans lesquels les gens sont payés au pourcentage du montant de la transaction qui a été faite. L’agent immobilier qui vous a vendu votre maison, l’éditeur qui prend un pourcentage sur chaque exemplaire du bouquin que vous avez écrit, plus généralement tous les gens qui font du commerce. Il faudrait donc interdire le commerce. Et même l’argent. Revenons au troc. Ou alors un revenu unique, absolument égal pour tout le monde, pour ceux qui travaillent, pour ceux qui ne travaillent pas. Et puis on le sait bien, la réussite est insupportable aux trois quarts des Français : jalousie ? Attitude qu’on ne trouve guère dans le monde anglo-saxon, pas en Italie non plus. L’argent est sale quand il s’agit de l’argent des autres. Est-ce plus moral de devenir millionnaire en écrivant des bouquins, en les vendant ou en travaillant dans la banque d’affaires qui va vendre la maison d’édition à un autre groupe d’édition ?

        • Pas de jalousie chez moi. Je trouve normal que des gens, qui prennent des risques et qui investissent, gagnent beaucoup. Par contre, les planqués qui gagnent des fortunes, non pas parce qu’ils prennent des risques, mais tout simplement parce qu’ils ont des appuis politiques et financières derrière, non merci.

    • Ma chère, il n’existe pas par lui-même : Macron est un missile.
      Et je ne révère pas les gens qui l’ont lancé.

  14. Le missile Macron est-il un élément du Grand Mirvage ?

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mirvage

    « Les missiles balistiques peuvent, depuis les années 1980 *, être équipés de MARV (ou MaRV) pour Maneuverable Re-entry Vehicle, ceux-ci pouvant avoir une trajectoire évasive jusqu’à leur objectif pour éviter les tirs anti-missiles. »

    « Ni gauche, ni droite », « ni fission, ni fusion » : une trajectoire évasive aboutissant dans la vase du marigot électoral ?

    * les spécialistes de la balistique électorale parlent des « années Mitterrand » et de la « doctrine Mitterrand »

        • cramon ce monarc !
          (ça c’est pour les anagrammes; c’est un peu moyen mais de telles candidatures n’élèvent pas le niveau des commentaires)

          • De passage sur le blog, je me faisais la même réflexion cher abcmaths.
            Le risque pour un commentarien de poster ici est d’affadir considérablement son style, de le rendre ennuyeux par capillarité en fréquentant de mauvais cénacles remplis de mémères de l’E.N. laissées pour compte à qui l’on pense qu’une réponse à leurs commentaires insipides satisfera leur besoin de jouissance.

  15. La France est une nation qui a de la bouteille c’est ça qui les embête !

    On lui envoie un godelureau dans les pattes pour l’amuser – mais il manque de corps le bougre !

  16. On a retrouvé l’ex-chef cuistot de Donald Trump : viré avec pertes et fracas après avoir raté une salade Caesar ..; franchement défigurer une salade César le jour où l’empereur de l’immobilier invite c’est une faute de goût !

    Néron n’aurait pas pardonné un tel manque de savoir-vivre : aux lions l’affranchi sarthois !
    Quo vadis Caesar ?

  17. Quelle est la différence entre un homme de caractère et un caractériel ? Elle est souvent bien mince.

    De Gaulle qui était un homme de pouvoir – s’il en est – et connaissait ses forces et ses faiblesses disait : « Mon principal défaut c’est que je ne supporte pas les gens qui me résistent ». Sous-entendu il préférait écarter les hommes de qualité pour privilégier des hommes-liges sans personnalité à qui il faisait avaler ce qu’il voulait.

    Churchill et De Gaulle avaient de furieuses empoignades pendant toute la durée de la guerre à l’issue desquelles ils se boudaient pendant des jours.
    Churchill disait aussi : « La plus lourde croix à porter pendant la guerre ce fut la croix de Lorraine ! »

  18. En ce qui concerne les sondages, un papier intéressant (valide, pour ce que je connais de tout cela) accessible via le site « contrepoints.org » : « Pourquoi les sondages électoraux sont moins fiables » de Claude Robert, le 15/11/2016. Un autre, un entretien avec Christophe Guilly, dans le point, le 16/11//2016 ; « Faire passer les classes populaires pour fascisées est très pratique ». Evidemment les deux se complètent très bien.

  19. Macron c’est le gendre idéal des rombières qui pensent que tout le monde rêve de devenir millionnaire et désir épouser leur progéniture (dont on a une vague idée du devenir, en les contemplant ces rombières). Evidemment, niveau sponsoring, on se doute.

  20. Les primaires sont juste un joujou pour limiter les candidats à la présidentielle. L’élite française a copié ça aux Américain. Mais à la différence des autres pays, il faut une alliance pour gouverner. En France, le président une fois élu, peut se détourner des promesses et se moquer des parties, sans être sanctionné. Donc, cette histoire de primaire n’a pas de sens en France.

    Ce que je trouve étonnant, c’est cette façon de copier les Américains. La droite est même allé copier le nom « républicain ». Les socialistes ne vont pas tarder à changer de nom : « les démocrates ». Et la France un jour s’appellera les « Etats-Unis d’Europe »…

    • Je tombe sur un extrait de la dernière réunion publique de Sarko — à Toulon, si j’ai bien compris.
      Immigration, sécurité, frontières, etc.
      MLP n’a pas besoin de faire campagne : Sarko la fait pour elle. Et au final, les gens préfèreront l’original à la copie.

    • Gros doute sur les collègues qui ne voteraient pas à gauche…quelques mauvais élèves noyés dans la guimauve bienpensante et les réflexes archaïques.

  21. On leur en envoie de pleins pinardiers et ils croient que c’est du bon :

    http://www.lemonde.fr/vins/video/2016/11/17/des-japonais-accueillent-le-beaujolais-nouveau-en-se-baignant-dedans_5032881_3527806.html

    Cette année, cette piquette chaptalisée élevée par les marketeurs a une robe légèrement menstruelle, des arômes de foufoune et de grappe, d’une puissance sudoripare longue en bouche, accompagnée de subtiles rondeurs de raie culière.

    A fuir sans (nip)pondération.

    • Je vois plutôt le clivage entre ceux qui boivent le beaujolais nouveau et ceux qui le boivent à maturité.

  22. Voici quelque portraits des candidats :

    – Macron est trop « lisse » et trop neutre pour être honnête. En fait, il feint d’être le XXIe siècle alors qu’il fait irrésistiblement songer à Bel Ami, décrit par Maupassant au XIXe siècle, l’individu capable de toutes les trahisons. Quant au programme politique, je ne vois pas de différence entre Macron, Royal et Mélenchon. Rappelez vous, Royal nous parlait de « désirs d’avenir » et de démocratie participative. Mélenchon et Macron nous disent la même chose pour 2017. Ces deux là veulent tout détruire : chez Macron c’est la « chasse aux statuts » et aux « rigidités » comme le Code du travail, chez Mélenchon c’est la Constitution de 1958. Mais on voit très mal où l’un et l’autre veulent nous conduire. Macron veut faire de nous des Allemands, Mélenchon des Vénézueliens, Royal des Suédois. Aucun d’eux n’imagine que nous puissions continuer à être des Français…

    Le bisounours Macron, avec son discours consensuel et gentillet sera toujours jugé à l’aune d’un bilan pour le moins mitigé. Car le grand ministre a conduit pas mal de « réformes » avec tambour et trompettes… mais fort peu de résultats. Il n’aura en fait été guère différent de ses prédécesseurs, et son passage ne sera qu’un chapitre parmi cent dans la lente érosion de l’appareil industriel et économique de notre pays. Car le chômage qui monte, c’est Macron. Alsthom vendu aux américains, c’est Macron. Alcatel démembré, c’est Macron. L’industrie nucléaire laissée à la dérive, c’est encore et toujours Macron, ce Macron trop occupé à défendre une réforme du notariat ou la libéralisation des autobus pour s’occuper des choses qui comptent vraiment.

    – Juppé : C’est un young leader, cinquième colonne de notre servitude atlantiste. A contrario, en 1995, A.Juppé a renié toutes ses promesses : augmentation record des prélèvements obligatoires en lieu et place des réductions d’impôts promises en 1993 et renouvelées en 1995, renoncement à la réforme des retraites publiques. C’est de très mauvais augure pour le respect de ses promesses actuelles pour 2017. De surcroît, A.Juppé a manifesté à plusieurs reprises son manque d’attention pour les relations humaines et son incapacité à prendre en considération l’importance déterminante du facteur humain dans la réussite de toute action (menaces à l’égard des députés frondeurs, extradition du gouvernement d’A.Madelin puis des « juppettes », gestion calamiteuse des manifestations de l’automne 1995, gestion humaine et financière calamiteuse du dossier Thomson Multimédia, sous-estimation des conséquences de l’immigration, dénégations et maladresses concernant ses conditions de logement rue Jacob, manquements notoires à l’exigence d’exemplarité dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris et des affaires des HLM de Paris et des Lycées d’Ile-de-France). Sur son blog, les positions de Juppé à l’égard des Russes, des Chinois, des Iraniens, des Syriens donnent la chair de poule…

    – Hollande et Sarkozy : Ces deux là se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Il y a chez eux une même certitude d’être supérieur que les autres. Chez l’un, cette conviction était exprimée brutalement. Chez l’autre, elle emprunte des détours, mais le livre « ce qu’un président ne doit pas dire » montre comment Hollande considère méprise les autres.

    • Moi aussi j’ai fais un acte citoyen à la caisse du superU, j’ai renoncé à un coupon de réduction de 0,85 € en clamant haut et fort pour que tous entendent : « Personnel ! »

      J’ai vu le regard éperdu de reconnaissance de la caissière ainsi que yeux embués des gens qui attendaient aux caisses.

    • Ben on n’en a pas fini…
      La Gauche fait le boulot de la droite, et la Droite encaisse les dividendes — réductions de postes en particulier. Ils ne toucheront pas un cheveu de l’héritage de Najat.

      • Exactement, c’est ce qui se passe depuis des dizaines d’annees, et pas seulement en matière éducative.
        Obéiraient-ils aux mêmes ordres ?
        Auraient-ils peur que le peuple soit instruit ?
        ou simplement seraient-ils trop pleutres pour oser quelque chose ?

          • Un élément sur lequel j’aimerais avoir des éléments, ce sont les liens (éventuellement « spirituels » ou « doctrinaux ») entre ces sombres crétiniseurs et les fondateurs de l’OCDE, Annie Besant, Comenius et tous ces adeptes de l’autoéducation. Si quelqu’un a des documents, je suis preneur.

    • N’avait pas appris ses leçons en chimie (pH), ne respecte pas certains interdits. Par contre il n’a rien coûté en frais d’obsèques à ses parents ; un bon gamin magré tout.

    • Excellent !

      Le film est-il dispo sur le tube ?

      « Il y a une clôture en place /…/ pour protéger les ressources naturelles très fragiles »
      J’espère que les bestioles thermophiles qui vivent dans ces sources apprécieront ce supplément alimentaire (et sans doute le THC associé)

      Pas de bol c’était un jeune homme, avec une vieille femme on aurait récupéré la prothèse de hanche c’est mieux que rien dans un cercueil

  23. En marge du commentaire précédent, j’aimerais souligner les difficultés cristallisées autour du verbe dissoudre.

    Il est possible que le corps des agrégés soit prochainement dissous et il est certain qu’une bonne partie des disciplines scientifique a été dissoute dans le discours compétenciel. En dissolvant ainsi les contenus, on précipite le dépôt de bilan de l’instruction. C’est un problème insoluble.

    Ne parlons même pas de Chirac, ce fondu de la dissolution.

    • Je suppose que Donald Trump ne pense pas tous les matins en se rasant à l’avenir politique de nos sept impétrants présidentiels !

      P.S L’éminent académicien Alain Finkielkraut a qualifié le nouveau président des Etats-Unis d’Amérique de « gros con » : c’est une légion d’honneur qui ne se distribue pas si facilement que cela !

      • Driout, si vous arrivez à lui vendre en direct les quatre tomes de la « Recherche » de la Pléiade en lui faisant croire que c’est une invite à se gaver pendant les quatre prochaines années, je vous paie votre pilulier pour un mois.

        Stupéfiez-nous !

        • Renaud Camus qui connaît très bien Finkielkraut – ou croit le connaître – raconte qu’un jour il fut stupéfié parce qu’il vit l’éminent penseur transporter dans son coffre de voiture la série de volumes reliés couverture blanche des Prix Nobel de Littérature !
          Finkielkraut c’est un type qui prend au sérieux les titres et les médailles et les récompenses officielles !

          • On dit aussi que F. regarde la télé et que, parfois, il rit.

            Alors, ce que raconte un nobliau gersois…

  24. Comme il faut bien rire voici un morceau du discours de réception du sieur Finkielkraut :

    « Nous sommes en janvier 2016. Et un nom cacophonique, un nom dissuasif, un nom invendable, un nom tout hérissé de consonnes rébarbatives, comme Bztornski ou mieux encore, comme Karfunkelstein, le patronyme dont l’extrême droite avait affublé Léon Blum pour faire peur aux bons Français, un nom à éternuer en somme, et même, osons le dire, un nom à coucher dehors, est reçu aujourd’hui sous la coupole de l’institution fondée, il y aura bientôt quatre siècles, par le cardinal de Richelieu. »

    Eh bien voilà ! Le nom de Trump fait éternuer des gros mots à notre tout frais émoulu académicien !

  25. Si l’on suppose que l’injure est le degré zéro de la pensée il y faut beaucoup mettre de talent pour l’illustrer d’une manière significative ! Le capitaine Haddock était un roi de l’insulte amusante … et Léon Bloy un roi de l’injure littéraire.
    Etre injurieux est tout un art !

    Ces gens-là sont tous youtres, éditeur youtre, acheteur aussi. Moi, pas youtre. — (Jules Renard, Correspondance, 1885, p. 50)

    Jules Renard étant maire radical-socialiste on lui pardonnera ces mots un peu légers au nom du progrès !

  26. Les grands intellectuels de la côte ouest avaient eux aussi un avis tranché sur la question :

    Samuel L. Jackson déclara «Si cet enc*** devient président, je bouge mon c*l noir en Afrique du sud», avait déclaré l’acteur afro-américain dans le talk show Jimmy Kimmel Live en décembre 2015.

    Bryan Cranston héros de Breaking Bad dans l’émission américaine The Bestseller Experiment en cas de victoire de Donald Trump : «Je déménagerai assurément. Ca ne me semble pas réel que cela puisse arriver. Je prie Dieu pour que cela n’arrive pas.»

    Barbra Streisand affirma «Je ne sais pas, je ne peux pas le croire. Soit je viens dans votre pays en Australie, si vous me laissez y entrer, ou au Canada»

    Robert De Niro star de «Raging Bull» et de «Taxi Driver» avait taxé le nouveau président élu d’«idiot», à qui il aurait «aimé mettre un poing dans la figure».

    Cher a tweeté «S’il devait être élu, je déménage sur Jupiter»

    Finalement être normalien met à peine au niveau d’une star d’Hollywood ! Même Cher a plus d’esprit qu’un normalien hyper-médiatisé …

  27. http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/11/18112016Article636150515560586660.aspx

    Ont-elles un balai au cul en cours ?

    PS : quand j’étais en prépa, il était d’usage de ponctuer une belle manip présentée par un prof de physique voire de chimie par des cris « sorcier ! sorcier ! ». Plus généralement, devant une belle démonstration, on « pschittait » en émettant des « pschh ! pschh ! », marque de notre admiration. Je ne sais pas si ce folklore taupin est encore en vigueur.

  28. Noam Chomsky qui est l’intellectuel-type aux Etats-Unis annonce la fin du monde avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche !

    C’est du sérieux ! La fin du monde c’est du lourd – c’est un block-buster comme on dit dans le langage hollywoodien !

    Mon amour du livre à côté c’est quand même du léger ! Que voulez-vous ? Je suis une bulle de savon … je m’envole à tous vents comme on dit chez Larousse !

  29. Moi aussi je crois à la fin du monde mais je ne suis pas certain de la date !

    Si je fumais une herbe psychotrope peut-être que je finirais par y voir plus clair comme dirait l’inspecteur Columbo car enfin il y a des petits détails qui m’embarrassent dans cette énigme !

    • Dans l’Antiquité la question des oracles était un sujet sérieux ! On confiait à de vieilles femmes ou bien à de jeunes vierges le soin d’interroger les dieux ; déjà il fallait croire aux dieux fermement !

      On ne défiait pas la pensée oraculaire impunément.

      • Par exemple, voir la façon dont la sybille de Panzoust répond à Panurge qui l’interrogeait pour savoir s’il serait ou non cocu :

        « Là estoit un Sycomore antique: elle l’escroulla par troys fois, & sus huyct feueilles qui en tombèrent, sommairement avecques le fuseau escrivit quelques briefz vers. Puys les iecta au vent, & leurs dist.
        – Allez les chercher si voulez, trouvez les si povez, le sort fatal de vostre mariage y est descript.
        Ces parolles dictes, se retira en sa tesnière, & sus le perron de la porte se recoursa robe, cotte, & chemise iusques aux escelles, & leurs monstroit son cul.
        Panurge l’aperceut, & dist à Epistemon. Par le sambre guoy de boys voy là le trou de la Sibylle. »

    • Driout, vous n’êtes pas certain de la date ? Mais c’est en ce moment que ça se passe, sous vos yeux ! Faites l’expérience:
      Postez-vous pendant un quart d’heure en pleine journée, immobile, au beau milieu d’une place animée. Gardez une attitude bien figée, calme, immobile rendu de corps, haletant de curiosité, le regard imperceptiblement mobile et vigilant. Soyez bien en alerte à ce qui se passe autour de vous, attentif à ce que vous voyez et ce que vous ne voyez pas.
      Vous la voyez maintenant l’explosion arriver au ralenti, vous la sentez venir à présent avec tous ces fragments en l’air, quasiment figés, arrêtés ? Vous la voyez maintenant cette explosion de notre société ? Trop tard !

  30. C’était déjà compliqué, mais là, j’en ai franchement le tournis. C’est signé Machiavel ce blog.

  31. Est-ce que l’on peut sortir de la pensée politique magique ? Ce n’est pas certain.

    Vous savez que l’astrologie et l’astronomie ont eu partie liée pendant très longtemps. L’humanité dès qu’elle a commencé à se penser mortelle a voulu deviner les signes de l’avenir – et quel plus éblouissant spectacle que la sphère céleste pour y lire le futur ?
    On a naturellement associé par analogie les cours des astres avec le cours de la vie sur terre et par extension on a lu une pensée divine dans cette sphère des fixes. Il fallait bien se raccrocher à quelque chose d’immuable !

    La mécanique newtonienne et sa force attractive jamais en repos a ruiné tous les espoirs d’une certitude basée sur les astres fixes. Car il n’y a pas d’astre immobile ni de sphère céleste fixe.

  32. Noam Chomsky qui n’est pas un physicien – mais un observateur de la langue et qui a cru – à tort probablement – déduire une grammaire générative des évolutions des langages naturels – raccroche à la question des gaz à effet de serre une fin proche de l’humanité ; il fait sans doute la même erreur d’appréciation que ceux qui raccrochaient aux sphères des étoiles la vie sur terre !

    • Ils sont aujourd’hui les passagers du train fou qu’ils conduisaient hier.
      Aucun arrêt prévu avant déraillement.

  33. Pour ceux qui s’ennuient on pourra écouter avec profit quelques unes de ces vidéo : http://thinkerview.com/
    (cliquer l’engrenage du lecteur y’a une option « Parler plus vite »)

    Un peu complotiste mais parfois ne pas l’être touche à la naïveté.

    Si on aime les banques ne pas rater les interview de Koubbi (mais les écouter dans l’ordre sinon on comprend mal).

    Sympa aussi Conesa

  34. Je ne pensais pas à lui mais à Yves Charpenel, premier avocat général à la Cour de cassation.
    Ça fait un peu froid dans le dos qu’un mec comme ça balance qu’un procès a été truqué …
    En plus, c’est pas comme si il s’agissait de quelques milliards !

  35. M. Brighelli, votre article du Point, avec Blanquer, n’est plus en accès libre. Peut-on savoir ce que vous y dites ?

    • Voilà :

      « Aujourd’hui encore, à la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire (DGESCO), il passe auprès de nombre de responsables et de petites mains de cette Direction centrale comme le vrai patron — et Florence Robine, qui tient pourtant les commandes depuis 2014 (et la démission de Jean-Paul Delahaye), est aux yeux des mêmes une usurpatrice. Jean-Michel Blanquer a les compétences d’un ministre de l’Education, ce qui risque, en cas de changement de majorité, de l’éloigner d’un poste pour lequel on le sent fait. Il connaît à fond la politique éducative des dernières décennies, et via l’Institut Montaigne, think tank indépendant mais qui penche à droite, pense celle des années à venir.
      Son livre, l’Ecole de demain (chez Odile Jacob) est sous-titré « Propositions pour une éducation nationale rénovée ». Chaque chapitre (de la Maternelle au Lycée, sans compter la Carrière des professeurs ou l’Organisation du système éducatif) est découpé rigoureusement en « Ce que nous enseigne l’expérience », « Ce que nous enseigne la comparaison internationale », « Ce que nous enseigne la science », « Ce qu’il faut faire » — se terminant systématiquement sur les « mesures-clés » les plus logiques et les plus urgentes. Le spécialiste de Droit public que fut Jean-Michel Blanquer aime apparemment les argumentations nettes et claires. En tout cas, le Café pédagogique, la chambre d’écho de Mme Vallaud-Belkaem, ne s’y est pas trompé : « Une véritable rupture avec l’école qui s’est construite ces dernières années », écrit François Jarraud. Je le crois bien !
      Aussi limpide que soit le livre, il méritait tout de même quelques éclaircissements. Jean-Michel Blanquer s’est prêté de bonne grâce au jeu des questions-réponses : je ne saurais trop l’en remercier.

      JPB : Vous dites fort justement que la « temporalité [de l’Education] dépasse le temps des alternances ». Sans insister sur le fait que chaque ministre depuis trente ans a voulu imprimer sa marque instantanée, il y a cependant — dans ce que vous proposez — des mesures qui entrent effectivement dans un temps long, et d’autres qui sont à brève échéance. Quelle est, en matière d’éducation, l’urgence immédiate ? Quels sont les objectifs à long terme ?

      JMB : À long terme, l’objectif doit être de remettre l’école au centre de la République. Cela signifie que nous formons une nation parce que nous partageons une langue, une culture, des valeurs. Celles-ci passent par la famille et par l’école.
      Il faut aborder la question de l’éducation de façon chronologique. Le plus important, c’est le début ! L’objectif majeur, s’il faut n’en retenir qu’un, est la maîtrise de la langue, sans laquelle aucun autre apprentissage n’est possible. C’est la condition absolue pour combattre l’échec scolaire et lutter contre le décrochage. A court terme, cela signifie trois choses : faire de la maternelle une école du langage en mettant l’accent sur l’acquisition du vocabulaire ; enseigner la lecture au CP avec des méthodes qui fonctionnent ; insister sur la grammaire et l’orthographe tout au long de la scolarité obligatoire. La langue est un instrument décisif de la cohésion de la nation et de la qualité de la vie de chacun. Un travail similaire doit être mené pour les mathématiques. Cela suppose de proposer une vision équilibrée, de long terme, qui passe par une confiance retrouvée entre tous les acteurs de l’éducation.

      JPB : Vous insistez avec raison sur l’importance de l’école maternelle — et sans aller réveiller les mânes de Pauline Kergomard, c’est une idée qui n’a pas attendu les conclusions scientifiques modernes. Vous citez d’ailleurs à plusieurs reprises Maria Montessori, qui à la même époque (au tout début du XXème siècle) a imaginé une école basée sur l’idée que chaque enfant est unique (un concept né du fait qu’elle s’occupait à l’origine d’enfants handicapés, d’où ses emprunts à Jean Itard, le « découvreur » de Victor de l’Aveyron, archétype de l’enfant sauvage). Céline Alvarez, que vous évoquez volontiers, a exploité ces principes récemment. Mais ça ne marche, ça ne peut marcher qu’avec des unités très réduites — pas avec des maternelles à 25 ou 30 élèves, comme on le voit trop souvent. Vous parlez vous-même de « diviser par deux la taille des classes de maternelle » dans les zones défavorisées. Seulement en maternelle ? Croyez-vous qu’il soit possible de transmettre de réels savoirs dans des classes de collège surchargées, dans ces mêmes zones ? Ne faut-il pas en finir avec le tabou des « moyens », que trop de syndicats veulent toujours unifier, au lieu de les adapter selon les besoins ? Il est des classes où 15 élèves, c’est un maximum, d’autres qui fonctionnent parfaitement avec 30 ou 40 élèves — dans le Primaire comme dans le Secondaire.

      JMB : Oui, j’insiste beaucoup sur l’école maternelle et sur le cours préparatoire car c’est le socle de ce qui se passera ensuite. La question des moyens doit être envisagée avec finesse comme vous le suggérez.
      L’augmentation des moyens n’est pas en soi une solution. Cela peut même parfois être contre-productif. J’en ai plusieurs exemples en tête. J’ai déjà vu en éducation prioritaire des établissements désertés à cause de leurs difficultés. Le fait de se retrouver à moins de vingt par classe ne contribuait en rien à les faire rebondir.
      Il faut savoir augmenter les moyens de façon ciblée et responsabilisante là où c’est nécessaire. Il faut savoir faire des économies quand c’est possible. Cela s’appelle de la bonne gestion.
      Il est démontré que la réduction du nombre d’élèves par classe est une mesure plus efficace dans les petites classes. C’est donc là qu’il faut l’envisager en priorité, non pas de façon systématique mais sur la base de diagnostics, en relation avec les acteurs concernés.
      S’agissant du collège, vous avez raison, cela dépend totalement des conditions concrètes du collège et de la nature de ce qui est enseigné.
      C’est pour cela que l’autonomie des établissements doit être étendue. Car c’est l’équipe en charge de l’établissement qui est la plus compétente pour discerner comment utiliser au mieux les heures.
      La question des moyens n’est pas une fin en soi. Ce qui compte c’est leur utilisation. En la matière il est évident que nous sommes confrontés à une très grande diversité de situations. Je propose donc une approche pragmatique : répondre par la différenciation à la diversité des territoires, des problématiques et donc des besoins.
      Cette logique consistant à adapter les réponses aux besoins, vaut pour tous les niveaux d’enseignement. C’est le sens de la logique contractuelle et de la liberté nouvelle que l’on pourrait proposer aux équipes pédagogiques : les fins sont fixées à l’échelle nationale, mais l’établissement dispose du choix de ses moyens, avec un volume d’au moins 10 heures hebdomadaires pour le français et les mathématiques et des études dirigées pour tous après la classe. Ainsi, pour mieux répondre aux besoins des élèves, je propose des groupes de compétences en français et en mathématiques, comme cela se pratique aujourd’hui en langue. Parallèlement, un usage plus libre des horaires permettra la création de parcours plus personnalisés pour stimuler les talents et aspirations des élèves. On doit reconnaître la diversité des excellences, des intelligences. Un des points importants à mes yeux, et que j’explore dans le livre, c’est la transformation du lycée professionnel pour qu’il redevienne attractif et valorise les métiers de demain.
      Il faut garder à l’esprit que nous entrons dans un monde où, plus que jamais, la formation se réalise tout au long de la vie. On doit pouvoir avoir des parcours diversifiés à l’âge de l’adolescence et des passerelles tout au long du chemin ensuite quand on veut changer de métier, de voie.

      JPB : Vous évoquez ces élèves, de plus en plus nombreux, que l’institution scolaire renvoie à l’institution médicale. Mais nombre de spécialistes attribuent l’épidémie actuelle de dyslexie, dyscalculie et dysorthographie à l’abus de méthodes d’enseignement inadéquates — la méthode idéo-visuelle (et non globale, comme on le dit trop souvent par un raccourci abusif) plutôt qu’alpha-syllabique, dont l’efficacité n’est plus à démontrer, particulièrement sur des enfants culturellement non favorisés. Ne serait-il pas plus simple, comme avait voulu le faire en son temps Gilles de Robien, d’imposer une fois pour toutes des méthodes qui marchent, et d’en finir avec celles qui, depuis trente ans, détruisent les enfants ?

      JMB : Oui. Il faut établir un cadre pédagogique clair, rigoureux, explicite, progressif reposant sur les méthodes dont il est établi qu’elles fonctionnent. J’étais évidemment déjà convaincu de cela lorsque j’ai eu l’honneur de travailler auprès de Gilles de Robien. Cela ne passe pas que par les programmes. C’est aussi un enjeu de formation des maîtres et d’évolution des différents écrits qui viennent en appui de la pédagogie, à commencer par les manuels scolaires.
      Il faut en effet mieux distinguer, dès le plus jeune âge, ce qui relève du médical et ce qui relève de l’école. Aujourd’hui, ce travail n’est qu’imparfaitement mené. En ce qui concerne l’apprentissage de la lecture, on sait en effet aujourd’hui qu’il y a des méthodes qui marchent et d’autres qui ne marchent pas. Les neurosciences ont permis d’accomplir des progrès décisifs dans ce domaine.
      Ainsi, Stanislas Dehaene, professeur au collège France a identifié les principes d’apprentissage de la lecture qui correspondent le mieux aux mécanismes cognitifs, à commencer par le principe d’enseignement explicite du code alphabétique. Mais aussi le principe de progression rationnelle ou le principe d’association de l’écriture et de la lecture. C’est évidemment sur ces acquis qu’il faut s’appuyer pour enseigner la lecture.

      JPB : Vous parlez dès votre introduction d’« adapter le système à des réalités territoriales différenciées », et plus loin, vous affirmez que « l’horizon pédagogique moderne « n’implique plus, comme au XIXème siècle, d’uniformiser l’enseignement ». Vous en reparlez à propos des Lycées professionnels, dont l’implantation et l’offre pédagogique pourraient effectivement correspondre aux bassins d’emploi locaux. Mais pour le reste du service public, entendez-vous réellement moduler Ecole, Collège et Lycée selon une échelle locale ? Sous quelles modalités ? Et comment cette diversification s’articule-t-elle dans votre projet avec des directives nationales unifiées ?

      JMB : Je suis très attaché au service public de l’Education nationale. A force de critiquer notre système, qui certes a ses torts, on oublie de voir ses vertus. Il y a beaucoup de pays où une excessive décentralisation de l’éducation mène à de graves inégalités et nuit à l’unité nationale. Il faut donc savoir faire la part des choses. Comme pour le sujet des moyens, il faut faire preuve de discernement.
      Dans l’ensemble du système, on a besoin de plus de déconcentration, pas forcément de plus de décentralisation. En d’autres termes, l’autonomie accrue des établissements doit installer des responsabilités plus grandes pour les chefs d’établissements, les professeurs, les adultes travaillant dans l’établissement.
      Le lycée professionnel est un cas particulier. C’est le domaine dans lequel on a le plus besoin de décentralisation pour différentes raisons. La première est que les régions sont devenues, au fil des années, l’autorité compétente en matière de développement économique et de formation professionnelle. La vocation du lycée professionnel est de mener à l’emploi. Or, aujourd’hui, c’est là que se concentre une bonne partie du décrochage scolaire.
      Tout au long de l’ouvrage, je propose d’affirmer le cadre national. C’est le cas pour la baccalauréat, qui reste la dernière institution nationale depuis la suppression du service militaire. C’est aussi le cas pour les programmes d’enseignement ou les évaluations. En revanche, je crois que, dans le second degré, nous devons laisser une vraie autonomie dans la manière d’atteindre les objectifs fixés. Cette liberté nouvelle est la condition pour mettre en place, au plus près du terrain, des réponses adaptées à la diversité des besoins des élèves. Elle est aussi nécessaire pour responsabiliser les acteurs, créer une dynamique collective, autour du chef d’établissement, et faire émerger ainsi des fonctionnements en équipe. Je crois que le principe de subsidiarité est une clé de progrès pour l’Education nationale.

      JPB : Vous restez muet sur la différenciation privé / public. Est-ce à dire qu’il n’y a pas de différence, et que les assouplissements de la carte scolaire que vous préconisez concernent l’un et l’autre système ? Ou faut-il entendre que c’est au public de se diversifier sur le modèle du privé ? Mais alors, à quoi bon conserver un ministère rue de Grenelle ?

      JMB : Le cadre national assure la cohésion de la Nation. Il est donc fondamental de fixer les objectifs pédagogiques communs à tous, de recruter et former les professeurs et enfin d’assurer un suivi précis des résultats des élèves et des performances des établissements. En revanche le cadre national ne doit pas être un carcan annihilant toute initiative.
      Quant au privé, il contribue pour moi à la richesse et à la diversité du service public d’éducation. Ses pratiques constituent parfois des références intéressantes, comme le recrutement des professeurs par les chefs d’établissements en fonction du projet spécifique. Je pense que le privé doit être conçu comme un partenaire important du service public, par sa capacité à expérimenter et par sa capacité à assumer certains défis de notre temps, comme celui de l’intégration et de la diversité sociale.

      JPB : Vous proposez avec raison que la formation des enseignants, après concours, se fasse sur le modèle du compagnonnage — et en même temps vous persistez à espérer que les ESPE leur donnent une formation pédagogique, alors même qu’ils sont peuplés de gens qui souvent n’enseignent plus depuis longtemps. Xavier Darcos avait tenté d’annihiler les IUFM. Ne faut-il pas complètement repenser la formation pédagogique des enseignants, en renonçant une fois pour toutes à la mainmise des « sciences de l’éducation » — qui, convenez-en, ne sont pas vraiment des sciences ?

      JMB : Le compagnonnage est un très bon principe pour préparer aux métiers où les enjeux humains sont essentiels. C’est le cas du métier de professeur comme du métier de médecin.
      On a besoin d’un lieu spécifique, quel que soit le nom que l’on donne à ce lieu, pour apprendre ce métier. Et il faut relier ce lieu à la recherche et à la pratique.
      La clé du futur est donc de s’assurer que les disciplines et les pratiques adéquates soient garanties.
      Les sciences de l’éducation ont trop souvent été le vecteur d’un sociologisme qui contribue à accentuer les inégalités à force de les décrire comme la pente fatale de nos sociétés ou d’un pédagogisme dont le jargon venait compenser la faible valeur scientifique. On a besoin d’ouvrir la formation aux disciplines qui observent concrètement les enjeux du développement de l’enfant et de l’adolescent. Je pense tout particulièrement aux sciences cognitives. Ceci doit être au service d’un humanisme de notre temps où l’on croit en l’homme parce que l’on sait que le potentiel de l’enfant est immense. C’est un humanisme qui concilie exigence et bienveillance. Je pense que la recherche française est plutôt sur la bonne voie actuellement. Je lis de plus en plus de travaux intéressants d’horizons disciplinaires variés. On sent que les esprits sont mûrs pour en finir avec certains errements, pour être pragmatiques et rigoureux.
      On a aussi besoin de personnes qui forment les futurs professeurs tout en gardant des heures d’enseignement sur le terrain afin de ne pas délivrer un enseignement déconnecté du réel.
      Sur ce point comme sur d’autre, ce n’est pas tellement d’une révolution institutionnelle que l’on a besoin mais d’un changement de cap scientifique et intellectuel.

      JPB : Vous vous référez volontiers aux comparaisons internationales, balançant entre le système finlandais, qui marque aujourd’hui ses limites, et les systèmes plus coercitifs de l’Asie, qui caracolent en tête des classements internationaux. De même, nombre de vos références sont anglo-saxonnes. N’y a-t-il pas en France des praticiens (je ne parle pas des experts, dont on a vu les dégâts depuis trente ans) capables de réinventer une école française, selon des normes françaises, pour des élèves français — ou qui doivent aspirer à l’être ?

      JMB : En effet, les références scientifiques ou les expériences auxquelles je me réfère sont aussi bien françaises qu’internationales.
      Les systèmes éducatifs peuvent avoir des caractéristiques très différentes. Mais il faut ouvrir la réflexion le plus largement possible, se nourrir des expériences réussies et dépasser ainsi des présupposés ou des clivages idéologiques très français, qui entravent parfois notre capacité à faire progresser l’école. Dire cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de très bons chercheurs français dont les travaux peuvent nous inspirer.
      Et il y a évidemment, à partir de là, une voie française spécifique à prendre pour le futur. Nous avons une tradition scolaire magnifique. Nous avons en héritage le cartésianisme mais aussi des modes de pensée qui favorisent l’innovation, la créativité. La France a en réalité des atouts exceptionnels pour traverser le XXIème Siècle. Et en échangeant avec de nombreux praticiens, je pense que beaucoup sont convaincus de cela. C’est pour cela qu’il y a des expériences de terrain de très bonne qualité aujourd’hui en France. Donc, oui, il y a une voie française d’excellence possible pour l’école de demain, en s’appuyant sur ce que nous enseigne l’expérience, ce que nous enseigne la science et ce que nous enseigne la comparaison internationale.

      JPB : Vous évoquez avec raison le succès des « internats d’excellence » mis en place à partir de 2008 (je m’en étais d’ailleurs fait le propagandiste à l’époque), et révoqués en doute par l’actuel gouvernement. Envisageriez-vous une extension de cette expérience, coûteuse mais efficace ? Pourquoi ne pas l’adapter aux premières années pour les enfants dont le milieu familial n’est pas propice à un épanouissement langagier et culturel ? C’est une proposition qui avait été faite en 1792…

      JMB : Dans la petite enfance, l’équilibre école-famille est essentiel au développement de l’enfant. Plutôt qu’une généralisation du principe de l’internat dès l’âge de 5 ou 6 ans, je crois que nous devons chercher à conforter le lien entre l’école et les familles. En effet, nous savons que si la famille croit en l’école, partage ses valeurs et tient le même langage que l’école, l’enfant aura d’autant plus de chances de réussir. Par conséquent, l’école doit chercher à rapprocher d’elle les familles qui en sont éloignées. C’est le sens de l’expérimentation de la « mallette des parents », que j’avais testée dans l’académie de Créteil pour expliciter aux parents les enjeux du collège et qui a depuis été étendue en classe de 3ème mais aussi en CP. Tout ce qui peut permettre de renforcer ce lien va dans le bon sens, y compris les cours de langue à l’école pour les parents non francophones. Je crois aussi à l’importance des politiques de la petite enfance, en amont de l’école.
      A partir de l’âge du collège, l’internat peut être une solution très pertinente lorsque les facteurs extra-scolaires jouent un rôle négatif trop lourd dans la vie scolaire de l’élève. L’internat peut être décisif pour l’adolescent qui retrouve un rythme de vie, du temps de sommeil, un encadrement bénéfique et des possibilités de s’épanouir par le sport et la culture. Les internats d’excellence ont été une très grande réussite. Les critiques ont été à la mesure de cette réussite… Ceux qui ont pu subsister malgré les obstacles ces dernières années ont d’excellents résultats. C’est le cas de l’internat d’excellence de Sourdun avec 100% de réussite au bac en juin dernier et une élève primée au concours général.
      Il faudra bien sûr développer cette formule dans le futur.

      JPB : Vous insistez à juste titre sur l’importance de la répétition, de l’exercice, de la récitation, pour acquérir des automatismes. C’est ce qui se faisait il y a encore quarante ans, c’est ce que les pédagogues ont condamné sous l’accusation globale de « psittacisme ». Sans avoir l’air d’y toucher, remettez-vous en cause la pédagogie dite « constructiviste » — où l’élève construit seul ses propres savoirs — qui était au centre de la loi Jospin en 1989 ? De même, vous voulez que les élèves apprennent prioritairement le français : mais quel français ? Les programmes actuels, suivant en cela une tendance qui a commencé lorsque René Haby dirigeait la DGESCO dans les années 1960, préconisent presque exclusivement le français oral. Ne pensez-vous pas que le bon français même à l’oral, est essentiellement une langue « écrite », et qu’il faudrait réévaluer les exercices écrits — dictée, rédaction, et étude des textes littéraires majeurs ?

      JMB : Je crois aux vertus d’une pédagogie structurée, explicite et progressive. La maîtrise de la langue française est essentielle pour apprendre à réfléchir et conditionne tous les autres apprentissages. Par conséquent, on ne doit pas opposer l’oral et l’écrit: l’enrichissement du vocabulaire en maternelle, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture au CP aux moyens de méthodes qui ont fait leurs preuves et enfin l’acquisition progressive de l’orthographe et de la grammaire tout au long de la scolarité obligatoire grâce à l’exercice, la répétition, la dictée et la récitation, sans oublier la fréquentation assidue des grands textes, me semblent les conditions premières et essentielles de la réussite de l’enfant et de son épanouissement.

      JPB : Enfin, vous restez constamment sur les « compétences » définies en 1999-2000 par le Protocole de Lisbonne, et entérinées par François Fillon. Ne pensez-vous pas que, pour justement éradiquer la tentation de l’obscurantisme, i faut rééquilibrer les programmes et en revenir à des « savoirs » précis, dont la transmission serait le cœur du métier d’enseignant ?

      JMB : Il ne faut pas opposer inutilement les concepts entre eux. La notion de socle de connaissances, de compétences et de culture ne me gêne pas, au contraire. Elle signifie que l’on doit amener chaque génération d’élèves à un niveau fondamental effectif. Pour moi, cela va de pair avec la transmission des savoirs. Il faut évidemment transmettre des savoirs. C’est le devoir sacré des aînés que nous sommes vis-à-vis des plus jeunes. C’est la base de toute société.
      On entend souvent « avec le numérique, inutile d’apprendre car tout le savoir est disponible sur internet ». C’est le sophisme de notre temps ! C’est justement parce que nous sommes dans un monde saturé d’informations qu’il faut que chaque citoyen ait une bonne culture générale pour avancer dans la vie.
      « Transmettre le savoir » ce n’est pas un impératif archaïque. Transformer cela en compétence par des savoir-faire concrets est aussi un enjeu. Enfin, que tout cela ait pour résultat une culture commune de tous les jeunes citoyens français me semble un objectif très souhaitable. C’est mon interprétation de ce que l’on peut faire du « socle » dans le futur.

      JPB : Hasardons-nous un instant sur les territoires de la fiction. Vous voici ministre. Dans le lot de mesures (une dizaine pur chaque niveau d’études) que vous préconisez dans votre livre, quelles sont les trois premières que vous ferez passer ?

      JMB : Je ne me hasarde pas à la fiction ! Et ce qui est écrit dans ce livre pourra être utile, je l’espère, à toute personne en responsabilité.
      L’urgence porte sur les apprentissages fondamentaux. Il faudra donc commencer par le renforcement des horaires en français et mathématiques au primaire. Dans le même esprit, il faudra mener une action pédagogique vigoureuse en faveur du vocabulaire, de l’orthographe et de la grammaire.
      Je sais que la première chose à faire pour la personne qui prendra cette charge sera d’installer la confiance dans tout le pays au sujet de l’école par la clarté, la lucidité et l’optimisme. C’est le secret de fabrique des pays qui vont bien. »

      • Euh…JPB, en parlant de « psittacisme », c’est pas le genre d’interview que vous avez fait cent fois pour le Point ?
        Hier soir, pour me détourner un peu de la misère de ces primaires, je suis allé voir « Polina, danser sa vie » de Valérie Müller et Angelin Preljocaj. L’histoire d’un enfant issue d’une famille pauvre, dressée à la discipline de l’école du Bolchoï, transposition aux familles de banlieue qui s’épuisent en sacrifice d’argent en faisant faire à leur enfant du latin et du grec afin qu’il intègre un grand lycée parisien.(*)
        Quoi qu’il arrive par la suite, l’enfant est armé pour la vie.
        Ce n’est pas un grand film et c’est le scénario qu’on a lu cent fois, comme un marronnier d’hebdomadaire, mais ça danse et plutôt bien.
        (*) Aujourd’hui, il vaut mieux faire du chinois pour s’en sortir, uhuhu!

      • Après les pédagogistes de gauche et leur gourou Meirieu, les libéraux de droite et leur gourou (issu des « neurosciences ») Dehaene. On n’a pas fini d’expérimenter des méthodes farfelues et grotesques sur les pauvres gosses…

  36. Qui éliminer ? Y’a pas photo ! Le plus dangereux, qui fera du Hollande encore pire que Hollande : le chéri de l’UOIF, des Frères musulmans et des sunnites Ali Juppé. Un seul peut l’empêcher de nuire, c’est Fillon, car la seule arme de Juppé c’est le ToutSaufSarko, et il a oublié d’inventer le ToutSaufFillon. La France ne veut pas de ce repris de justice prétentieux et de ses compromissions avec les pétrodollars. Pour cela, il faut se déplacer dimanche et voter Fillon, quoi qu’on pense du parti LR…

  37. http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20161118.OBS1375/premiere-une-adolescente-britannique-obtient-le-droit-d-etre-cryogenisee.html
    « L’institut, qui compte une centaine de patients, prend soin de préciser qu’il ne peut garantir le succès de la démarche. »

    Tant pis, nous prenons le risque pour certains ici, étoiles descendantes du commentaire de ce blog, de financer à hauteur de 45000 euros cette lutte profonde contre la mort en pratiquant la congélation littéraire de ceux qui le méritent…uhuhu!

  38. Il est facétieux le bot de chez Causeur ! (rien d’impérissable n’est pas parvenu de toutes façons) Niveau robot Asimov est surpassé par cette nouvelle de Dick ; « Les androides rêvent-ils de moutons électriques ? » Aucun rapport avec le sujet (enfin, peut-être)

    • Cette fois les Perses sont frappés d’un mal étrange qui désorganise leurs rangs (le doute, vous avez dit le doute ?) Et puis seul on s’en remet ; il suffit de trouver un corridor plus étroit.

    • De plus si il s’agit des sources chaude du Yellowstone (voir supra) ; il suffit de les obliger à se mouiller. C’est transposable, bien sûr.

  39. En résumé pour que Blanquer applique son programme d’action il lui faudrait avoir Donald Trump derrière lui !
    L’état des forces en présence ne lui est pas favorable c’est le moins que l’on puisse dire.

  40. Je connais bien l’histoire de Prosper Goubaux qui a fondé le lycée Chaptal – et qui en faisant cela a modifié l’orientation générale des lycées en France qui jusque là étaient tournés en entier vers les humanités à l’exclusion de tout enseignement d’ordre pratique. Il a rencontré l’opposition frontale du ministère et de l’université – ce n’est que grâce à l’appui de la Ville de Paris qu’il a pu mener son projet à bien.

    L’inertie du système français est un obstacle de principe ; comment la contourner ?

    • Merci de nous avoir invités à nous renseigner sur l’histoire du lycée Chaptal,célèbre établissement parisien.
      Vous appartenez décidément (comme Trump et ses propagandistes) à l’ère dite du « post-factuel »:ce qui vous déplaît dans un historique,vous l’effacez et ,usant avec maestria des ressources incomparables du réseau,vous travaillez sans relâche à corrompre la jeunesse (ainsi que les esprits non avertis) , espérant ainsi (peut-être) assurer le triomphe de votre idéologie et la défaite,l’extinction du fonctionnariat.
      Voici ce qu’on peut lire sur le site du Lycée Chaptal:
      « Considéré par ses contemporains comme l’un des précurseurs d’un enseignement moderne donnant enfin leur place aux sciences et aux techniques (et non plus aux seules humanités), idées consacrées peu après par les lois de Jules Ferry, Prosper Goubaux mérite … que soit évoquée sa mémoire. »
      Yves Le Baron, Intendant au lycée CHAPTAL de septembre 1990 à septembre 1998.
      http://www.lycee-chaptal-paris.fr/article-23.html

      Prosper Goubaux était partisan de l’enseignement des sciences…et pas seulement des enseignements « pratiques ».

  41. C’est Louis de Fontanes aidé de gens comme Ambroise Rendu qui ont fondé les lycées de France ; leur orientation était complètement littéraire et à dominante religieuse.

    Rendu a publié en 1816 entre autres ouvrages : « Système de l’Université de France, ou Plan d’une éducation nationale, essentiellement monarchique et religieuse, formant le second supplément aux Observations sur le Discours de M. de Saint-Romain, concernant l’instruction publique et l’éducation (1816) » !

    Comme vous le voyez on revient de loin ! Même au lycée Chaptal il y avait une chapelle construite sous le Second Empire … remarquez l’église pédagogique a remplacé l’autre église !

  42. Il est grand temps de revenir à des choses sérieuses:
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/11/18/97001-20161118FILWWW00060-espace-la-chine-acheve-sa-plus-longue-mission-habitee.php
    « Espace: la Chine achève sa plus longue mission habitée !
    La capsule spatiale chinoise Shenzhou-11, avec à son bord deux astronautes, est revenue aujourd’hui sur Terre où elle s’est posée sans encombre sur le sol chinois, concluant la plus longue mission habitée du pays dans l’espace.
    Suspendu à un parachute, Shenzhou-11 a atterri à 14h07 heure locale, dans les steppes de Mongolie-Intérieure (nord de la Chine), après une mission de 33 jours, nouvelle étape de l’ambitieux programme de conquête spatiale chinoise. »

    C’est ma petite Gong Li qui va être contente, et vous savez lorsqu’elle est contente ma petite Gong Li…comment vous dire…et bien je suis heureux.

  43. Goubaux n’était pas hostile aux Sciences – il est d’ailleurs le grand-père du physicien Alfred Potier – mais il avait un sens aigu des nécessités de l’époque – c’est lui qui organisa une grande réception en l’honneur de Richard Cobden l’initiateur de l’idée de libre-échange cosignataire du célèbre traité avec Michel Chevalier.
    C’est la bourgeoisie parisienne commerçante dans son âme qui réclamait un enseignement tourné vers les langues et les techniques ! C’est par l’intermédiaire de corps constitués comme la chambre de Commerce que Chaptal fut créé !
    Il y a eu une lutte tout le long du 19e siècle pour sortir de sa sclérose l’enseignement secondaire en France … pour faire comprendre à l’université que les belles-lettres n’étaient pas le fin mot de l’histoire – le tout de l’enseignement classique.

    • Si la France a perdu la guerre de 1870 face à la Prusse en pleine rénovation il doit bien y avoir quelque part eu faute de l’enseignement ! D’ailleurs en 1914 rebelote l’impréparation manifeste de l’armée nous fit frôler la défaite.
      L’Allemagne avait en effet un sens très fort des sciences et des techniques appliquées alors que la France restait une nation littéraire et politique !
      En bref la France préférait le bavardage galant plutôt que les grosses Bertha !

  44. Oui, puisque les primaires de droite sont ouverte à tout le monde (et c’est préférable au fait laisser cette liberté aux seuls militants de l’UMP) beaucoup de gauchos vont aller voter, et à mon avis, ils voteront Juppé qui est la coqueluche de la gauche, et par détestation de Sarko. Le résultat en sera compromis, mais c’est la démocratie. Bien considéré, la droite n’aurait jamais dû adopter une primaire.
    Et grâce à eux, le pire cauchemar se réalisera : Juppé, alias « Hollande 2 » qui est quand même le plus proche des idées de gauche sur l’immigration et les idées sociétales. Et le cauchemar que nous avons vécu depuis 2012 sera renouvelé pour 5 ans, ne nous leurrons pas. Nous danserons sur nos propres ruines.
    Le pire sera l’intervention de Bayrou, l’incarnation du mou centriste qui n’arrangera pas notre avenir. Que les Auvergnats restent chez eux, la France s’en trouverait mieux. Ce centre mou, le marais de la période révolutionnaire, est une vraie gale pour la droite, autant que le FN.
    Non, le face à face au 2° tour sera Juppé vs Marine. Devant ce scénario, j’hésiterai juste entre le FN et l’abstention. Mais Juppé ? Non, cela me ferait vomir.
    Si – mais c’est une hypothèse d’école – ce serait un duel Hollande vs Le Pen, j’espère que mes concitoyens auront encore un peu de QI pour choisir Marine. Elle ne peut faire pire que Bozo le clown qui campe actuellement à l’Elysée.
    Dupont-Aignan ? J’y ai pensé. Mais je voterai Fillon. Un peu par élimination des autres, aussi parce que sa sensibilité est la plus à droite.
    Aux législatives, ce sera différent : le FN aura enfin la représentation qu’il mérite, et ce ne sera que justice. Le gouvernement de coalition prévu « centre gauche mou – centre droit mou » rencontrera un obstacle, et on ne peut que s’en réjouir. Quant à la rue, ne doutons pas que nos braillards du Front de Gauche et les ELVV démarcherons jusqu’aux maternelles pour battre le pavé. C’est ma plus grande peur : que les grandes gueules militantes d’autant plus bruyantes qu’elles seront minoritaires feront une fois de plus la loi en France.

    • Je n suis pas bien sûr que ce soit très différent aux législatives. Le PS va finir par s’entendre avec les Républicains, sous prétexte de faire front eu Front, et surtout pour garder quelques sièges.
      Sinon, c’est assez bien résumé. Tiens, je vais aller voter pour Fillon — il a récemment sonné la charge contre les pédagos, et ça me suffit pour faire mon bonheur — enfin, un tout petit bonheur.

      • KOA ???

        Vous ? Voter pour cette grenouille de bénitier cul-coincé qui sent le rance !
        Notez que s’il l’apprend et qu’il connait un peu votre intimité il s’en étranglera. Et c’est rien à côté de ce qui arrivera à son égérie, la Boutin, cette calamité tue-le-cul-festif.
        Pour un peu je vous dénonce …

        Votre légitime amertume finira par vous perdre.

        • Tous se valent : ce sont des larbins
          au service des mafias de Bruxelles ou de la finance.

          Ils conduiront tous, à quelques nuances près, la même politique économique : celle qu’on leur souffle dans l’oreillette sous menace de traitement à la grecque de nos finances publiques.

          Il ne reste que les sujets de société sur lesquels il reste une vague marge de manoeuvre, et encore …

          Or, vous savez mieux que moi que l’école n’est PAS un sujet de société. C’est bien trop important pour qu’on le laisse à la discrétion des peuples !
          Comment pouvez-vous être sensible au son de la flute à bec (qui est le haut-bois des porteurs de cornes) ?

          Les positions de Fillon font peine : pas de salut en dehors du missionnaire, boutons (d’acné) la jouissance hors champ.

          Sans dec, JPB, reprenez-vous !
          Pas pour un mec qui veut renvoyer les bonnes femmes au foyer, limiter le droit à l’avortement, installer une police du cul, empêcher les homos d’enrichir les avocats spécialisés en divorce, etc.

        • Mon cher, si Fillon passait, je sais qui serait son ministre de l’Education.
          Et c’est pour ainsi dire une amie.
          Alors, je sais bien qu’il y a autre chose que l’Education — mais bon, je suis devenu un peu monomaniaque.
          Autre hypothèse : il se retrouve au second tour face à Marine — et là, les enjeux sont très ouverts — parce qu’effectivement, elle est moins à droite que lui.
          Et là aussi je sais qui serait ministre de l’Educ-Nat…

          • Comment ?! Pas de camaïeu des possibles pour cérémonier au sommet du Moloch ?

            Rien ne serait dit mais tout serait déjà écrit ?

  45. C’est beau les opinions politiques et les élections, d’autant qu’après tout le monde est frustré, que ce soit l’issue de l’élection ou la fin du mandat électoral.

  46. KOA ???

    Vous ? Voter pour cette grenouille de bénitier cul-coincé qui sent le rance !
    Notez que s’il l’apprend et qu’il connait un peu votre intimité il s’en étranglera. Et c’est rien à côté de ce qui arrivera à son égérie, la Boutin, cette calamité tue-le-cul-festif.
    Pour un peu je vous dénonce …

    Votre légitime amertume finira par vous perdre.

    • « Se rendent-ils compte qu’ils s’agitent autour d’un cadavre ? »
      En même temps quand on voit la tronche des signataires..! (la pauvre Deneuve, ils ne l’ont pas loupé pour le choix de la photo 😉
      Brefs que des bobos-bien-au-chaud qui n’ont pas lu le livre de Davet et Lhomme, avec leurs dents refaites et leur chirurgie (réparatrice) au prix de six mois de smic…
      Ont-ils seulement proposé leur résidence secondaire ou tertiaire pour accueillir des migrants ? J’en doute…

      Vivement le joli mois de mai qu’on n’entende plus parler de ces affreux.

    • Nicolas Sarkozy peut se réjouir : maintenant qu’il est hors course pour la présidentielle (et en politique en général), il sera relaxé dans toutes les affaires en cours. Les juges vont désormais se concentrer sur les affaires de la famille Le Pen.

  47. Ce qui est effrayant c’est que le prochain président de la république française a plus de pouvoirs que le résident de la Maison-Blanche et qu’il n’en fera rien !
    Vous me direz : on commence à s’habituer !

  48. Supposons qu’un des gogos-boys de LR qui sera désigné ce soir remporte la présidentielle en mai 2017 ; soit ! mais sur qui va-t-il s’appuyer pour faire une politique cohérente et efficace ?

  49. Le président français peut foutre dehors le Parlement alors que le président américain ne peut pas donner son congé au Congrès !
    Ceci dit le président américain peut s’appuyer sur une administration dévouée à sa cause – les 4000 hauts fonctionnaires que Trump doit nommer en janvier prochain avec l’agrément du Congrès (pas pour tous).
    C’est donc un outil précieux en temps d’incertitude …

    • Comme disait Werner Heisenberg, en sortant de la taverne, plein à ras bord, bourré comme un coing : « Dans la mesure où nous avons la certitude d’être dans l’incertitude, ….ça roule Raoul ! »

  50. Hervé,

    « Adam, tout seul, étendu sur le lit sous une stratification de courants d’air, n’attend plus rien. » (Le Procès-Verbal)
    Le Clézio qui est prix Nobel doit s’y connaître en courants d’air … et verbum caro factum est !

    • Certains déposent un bulletin de vote et attendent que la feuille morte se dépose au gré des vents dans le courant de l’histoire … ô mânes d’Heisenberg !

  51. Peut-être qu’Adam – ancêtre du genre humain – habite la maison des quatre-vents ce qui expliquerait qu’il doit subir tous ces courants d’air … ceci dit ce doit être pénible pour Eve et on comprend qu’elle se plaigne de son bonhomme qui a si mal conçu leur logis !

  52. En prévision, je me suis acheté du pop corn et dans l’attente je vais regarder le remake de « 3h10 pour Yuma ». Il y eu un vent de renouveau sur le western ces dernières années (pas que des remake) qui valent ceux de mon enfance (par contre le nombre n’y est pas). Ce sont surtout les sondages baclés que je guette. Sinon, 3millions de votants attendus à 2€ par tête, belle affaire !

  53. Il y aurait déjà eu des anomalies, qu’attendre d’autre ? « Le con, la pute et le truand » sans S. Leone.

  54. La chute (comique, donc) serait que quelqu’un se barre avec les 3 millions de pièces de 2 € attendues, facon Balkany/Dalton. Là, je fais un remake de « Un singe en hiver » dans tous les rades de mon coin pendant 2 jours, avec le premier binome croisé.

  55. On comprend la participation importante de sympathisants du PS aux primaires de droite : c’est la dernière fois qu’ils pèseront dans un scrutin avant longtemps.

    Très longtemps.

  56. Vins et bonne gastronomie ce tantôt au parc Chanot à Marseille: un merveilleux tour de France, loin de la conn…ambiante.
    Jusqu’à demain inclusssssss! Allez-y: un excellent moment, sans stress et plein de saveurs.

  57. Merde, si JPB est appelé au ministère de l’Educ. Nat. pour donner un coup de main à sa presqu’amie, il ne pourra plus alimenter Bonnet d’âne.
    Qu’allons nous devenir ?

    • Mais non ! Le programme Educ-Nat de Fillon vise essentiellement à supprimer l’Educ-Nat.
      Et pas en douceur. Son modèle, c’est Thatcher.
      Tiens, ça me fait penser qu’à l’époque Darcos, j’ai bossé avec son beau-frère…

  58. Je connais le prototype de ses supporters (niveau local) ; acheter vous un missel, concluez les faire part de décès par « dans la paix de Dieu » , conchiez la culture car ce n’est pas un objet marchand (après ca ils critiquent les barbus, alors que ce sont les mêmes avec le petit Jésus en plus) animez un fan club de semi analphabètes via facebook, méprisez les « laicards » , faites dans le clientélisme le plus outrancier possible, protègez les sectes (ils sont de la famille)…. Good night and good luck.

    • J’oubliais ; insultez de « communiiiiiistes ! » tout ceux qui ne pensent pas comme vous (personne leur à dit que l’URSS n’existait plus)

      • Réduire le Communisme à l’URSS, c’est ne rien avoir compris à Lénine et ses complices.
        Ceci dit, Fillon…
        Mis à part le mérite d’avoir dit (une fois) la vérité en disant que la France était en faillite…

        • Je ne parle pas de Fillon, mais de ses supporters à mon niveau local.C’est d’eux que viendra le problème si il élu, d’autres si il s’agit d’un autre. Je ne les crains pas ; certains on même fait (ou des hommes à eux) le voyage de Charleville à Bordeaux, lorsque j’y vivais, peu après l’élection de Sarkozy, pour tenter de me calmer relativement à certaines choses dont je n’ai pas à parler ici (même si il ne s’agit pas d’un lieu). J’ai déjà tout dit par ailleurs, en prenant les précautions d’usage afin de garantir la sureté d’autres personnes ; la mienne je l’assure moi même, comme fait l’état, qui parait-il est un exemple à suivre, en sus d’être une marâtre)

        • J’oubliais ; il en allait de même en 2012 avec les soc. dont je connais fort bien, aussi l’habitus, les lieux de nidication … Et il en ira de même si MLP est élue.

  59. Fillon veut faire des économies sur le budget de l’Etat ; quelques pistes par exemple supprimer les subventions aux associations qui se font du beurre en faisant des procès qui attentent à la liberté d’expression contre Eric Zemmour, Renaud Camus, Michel Houellebecq etc.
    Vu le nombre de parasites de l’Etat français ce ne sont pas les coupes qui manqueront.

  60. A cette heure d’abattement bien compréhensible de Nicolas Sarkozy dont la mine hier soir me faisait penser à la mort de Richard III en guerrier humilié, je me demande combien de temps encore –car ma dépravation non-euclidienne est aussi insondable que l’ignorance du Grand Albert E. qui s’évertuait à combler du vide avec Dieu–, combien de temps encore donc Carla B.S., désenchantée, va résister à mes assaillements cérébraux. Pour l’instant aucun appel…

  61. J’oubliais : arrêter de subventionner à mort la presse d’opinion !
    On lui fait un mot à mot qui ressemble à un bouche à bouche ! Arrêtons l’acharnement thérapeutique pour tous ces vieux journaux qui méritent de mourir de leur belle mort puisqu’ils n’ont plus de lecteurs – cessons d’alimenter la pompe à subventions … cette morphine les entretient dans de doux rêves.

    • re-voyez le programme du CNR mars(?) 1944 ou zappez directement à la IXéme République sous tutelle Coca-Cola, Monsanto,Hunday et consorts.

  62. Jetons un oeil désabusé –tel celui du promeneur sur les quais observant des pigeons se disputant un croûton de pain rassis– sur ces héros qui meurent et sombrent dans l’oubli, qu’ils soient agités, bedonnants ou antiquités bordelaises. Quel sera le sort de la blonde Walkyrie qui étrangla son petit-papa-menhir derrière le paravent usé par le temps ?

    • Vous la voyez à voile (oups, j’ai failli), mue par des énergies obtenues à partir de combustibles fossiles, l’énergie éolienne (ah, Eole !),… ?

      • je précise ; dans le dernier cas ils ne s’agit pas de voiles mais de turbines. Il y eu quelques prototypes.

  63. Thierry,

    Quel rapport entre la situation de la presse en 1945 et celle d’aujourd’hui ? En 1945 il y avait des centaines de journaux (de deux ou quatre pages) qui dépendaient surtout des restrictions de papier – il n’y avait pas manque de lecteurs ! Il n’y avait pas de télé pas d’internet et la radio était réduite à quelques antennes.

    Aujourd’hui il y a une offre surabondante de la presse subventionnée à coût de milliards par l’Etat et qui malgré cela est dans la main de quelques milliardaires ! Dassault, Bolloré, Bouygues, Drahi, Pinault, Arnault, Niel.

    75 ans se sont écoulés depuis le CNR ! Trois quart de siècle …

    C’est comme si vous parliez de « Au bon beurre » de Dutourd en 2016 alors que toute l’épicerie française est dans les mains de quelques multinationales comme Carrefour et Auchan !

    • C’est vrai. Par contre je défend toujours cette idée ; il doit bien y avoir moyen de trouver… De plus, étant tombé dans le numérique (disons la micro-informatique) à l’époque du MS-DOS quand seul Apple proposait un environnement graphique (je bidouillais avec les 2) je suis un acharné du support papier, en concomitance du numérique (histoires de risques, pas seulement d’esthétique ou de nostalgie) Je sais aussi que c’est en ligne que l’on a le plus de chance de trouver l’équivalent d’une presse relativement indépendante avec investigation à la clé, en étant vigilant, qui ne fait pas que broder autour de dépêches (AFP, reuters …) C’est complexe. Me voilà comme don Quichotte … dans un monde nouveau (en cours) toujours pris dans l’ancien (encore là) sans rossinante.

  64. On peut d’autre part constater qu’il y a une forte consanguinité entre le monde des médias et du show-biz et le monde politique – combien d’hommes politiques vivent avec des journalistes ou des actrices ?

    Il y a là une collusion d’intérêts aux dépens de l’Etat et du Français du peuple qui voit ses impôts détournés pour subventionner des activités non-rentables par le biais d’avantages fiscaux ou de subventions directes et indirectes.
    Bien entendu tout cela se fait au nom des valeurs de la république … je doute vraiment que le programme du CNR c’était cela !

  65. Le programme économique de Fillon est fantaisiste. Mais j’ai l’impression que les Français ne votent pas que pour des programmes « réalistes ». Ils votent aussi une vision : des projets dont ils savent qu’ils n’ont qu’une chance infime de voir le jour, mais auxquels l’adhésion du candidat est de l’ordre du symbolique. Juppé apparaît aujourd’hui comme l’incarnation de ce « centrisme » girondin. Mais ne nous trompons : il n’a rien d’un modéré lorsqu’il s’agit de taper sur les couches populaires.

  66. Je ne crois pas que Fillon avait fait le choix d’une mauvaise plaisanterie en guise de programme … le déséquilibre des comptes de l’Etat est tel que ne pas le voir et faire campagne comme François Hollande sur une reprise économique pour se tirer de ce mauvais pas tient de l’escroquerie.

  67. La situation des Etats-Unis est très différente et Donald Trump a une latitude beaucoup plus grande pour annoncer un programme de relance !

    La type qui annonce une relance en France en 2017 serait un drôle de farceur !

    • La position des Etats-Unis est assez confortable:ils financeront leur relance à coups de bons du trésor émis et fourgués à toyt va;et gare aux pays qui n’en achèteront pas!

  68. On lit et on entend partout que Fillon propose un programme de droite dure. Or ces réformes ont été initiées par des chancelier/premier ministre de gauche en Allemagne et en Angleterre.
    Les français auront à choisir entre une gauche molle et une droite dure.

  69. Les dit comptes de l’état ont pris sacré coup entre 2007 et 2012, autant être juste sans partie pris. Ne vous y méprenez pas ; le privé se subsituera au public, à terme, partout ou des postes de fonctionnaires seront supprimés, avec un service rendu de moindre qualité dans certains cas. Il y a un retour d’expérience énorme là dedans . C’est ce que produit la réduction qu’est la fusion du libéralisme comme doctrine relevant de la philosophie politique et du libéralisme en économie (détourné ; A. Smith, leur père à tous, intégrait le protectionisme dans l’équation) des incultes incurables jouant les vecteurs de propagation. Que dit le comité Orwel ?

  70. Ce dont je suis sûr c’est que supprimer 500.000 fonctionnaires comme l’annonce Fillon c’est forcément supprimer des ministères comme celui de la culture.
    Trump lui aussi va supprimer des fonctionnaires à Washington à l’éducation notamment mais il entend refaire les infrastructures des Etats-Unis et donc relancer le secteur des BTP.
    Fillon n’a pas de programme en ce sens … parce qu’il n’a pas l’argent pour cela.

    • Trump relance son secteur en plus c’est Keynesien un peu. Fillon n’a qu’à relancer l’éducation et le fisc dans la chasse aux fraudeurs pour financer. Ca paiera plus tard. De plus il y aura moins d’idiots et de truands ; tout le monde sera content.

  71. Pour en revenir à « Au bon beurre », c’est bien une histoire de salopards qui s’enrichissent par le marché noir, pendant « la famine pour tous » , si mes souvenirs sont bons ?

  72. J’ai lu quelques passages du programme de Fillon, c’est quand même un réactionnaire de première bourre mais s’il peut à l’occasion de cette primaire casser une bonne fois pour toutes les reins de Juppé, c’est toujours ça de pris. Je ne me suis pas déplacé pour le premier tour mais j’irai voter au second en sachant pertinemment qu’on me tend une pipe d’opium.

  73. Il est clair que Fillon n’est pas un entrepreneur – hormis Macron qui a travaillé dans le secteur des banques d’affaires tous les hommes politiques de gauche et de droite sont des rentiers du verbe politique …
    Puis pour remercier ses électeurs dimanche soir il se plante devant un drapeau européen … autant dire qu’il va rester pieds et poings liés devant les desiderata de la chancelière allemande et de la commission européenne.
    Il n’a pas plus l’intention de quitter l’otan.
    En résumé il veut gérer la France en bon père de famille mais pas avec un projet fort. Il n’est pas Trump …

    • Philippe de Villiers qui est encore plus ultra-conservateur que François Fillon a eu le mérite de démissionner de la préfectorale en 1981 après l’élection de Mitterrand et de fonder un parc à thèmes « Le Puy du Fou ».

    • Le souverainisme de Fillon s’étend jusqu’aux frontières de l’Europe, il ne s’en est jamais caché me semble-t-il, ce sera un bel angle d’attaque pour MLP.
      Ce qui me gêne le plus dans cette primaire de la droite c’est que 4 millions de français volent l’élection présidentielle aux 30 millions d’électeurs potentiels en mai prochain, un vrai retour au suffrage censitaire en pleine 5ème république, quel non-sens !

    • « Il est clair que Fillon n’est pas un entrepreneur »

      Il y a bien trop d’entreprises et d’entrepreneurs en France;pourquoi ne pas en supprimer par dizaines de milliers ?
      l’esprit d’entreprise,voilà ce qui nous mine.

  74. Fillon est pétri de contradictions qui ne sont même pas le résultats d’audaces poussées trop avant : il est contre le traité de Maastricht en 1992 avec Pasqua et de Villiers mais pour Lisbonne en 2009 !
    Il veut se débarrasser de 500.000 fonctionnaires d’état mais sans toucher au statut de la fonction publique hérité de Thorez ni donc licencier personne … comment compte-t-il faire? Mystère et boule de gomme.
    Il veut … il veut ..; comme tous les velléitaires !

    • « Il veut se débarrasser de 500.000 fonctionnaires »

      Non, c’est 500 000 postes, contractuels inclus et il ne dit pas la proportion des contractuels .

  75. Quand dans un pays l’épistémè passe en 50 ans des Sartriens aux Sarthiens on est en droit de mettre en doute la question de « progrès linéaire » tendance Hegel.

    • Rachida Dati a dit de Fillon: »un bourgeois de la Sarthe. »
      S’il est élu,la nommera-t-il ministre ?

  76. Il est envisageable qu’avec la rouerie bien connue des médias, que Fillon soit une grosse baudruche qu’il auraient immodérément gonflée pour éjecter Sarkozy et qui explosera dimanche prochain…

    • Cela,assurément,fait partie du camaïeu des possibles-d’autant plus que les « gens de gauche » préfèrent peut-être Juppé.
      J’ignore cependant si ceux qui n’ont pas voté au premier tour ont le droit de voter au second.

  77. Les professeurs devraient envisager avec sérénité et même espoir l’élection de François Fillon;il leur a rendu hommage dans son discours du 18 novembre au Palais des Congrès.

    Je cite:
    “Pour nos enfants, je veux l’excellence, pas cette langue de bois qui nous dit que tout va bien.

    Deux millions de jeunes ne sont ni à l ‘école, ni dans une formation, ni dans un emploi. …
    Et on refuse de remettre en cause notre système éducatif. On refuse toutes les réformes les unes après les autres ! C’est un crime contre la jeunesse.

    La compétence et le dévouement des enseignants ne sont pas en cause.”

      • JPB, pouvez-vous demander à M.Fillon pourquoi lui et M.Juppé se revendiquent proches du Pape ? On nous bassine pendant tout l’été avec la laïcité et le burkini pour revenir au Pape… Il y a quelque chose qui ne va pas…

        • Vous avez raison, Nicolas, c’est franchement cocasse de voir Juppé et Fillon en mode : « Non, c’est pas vrai, c’est moi qui suis plus près de la parole du pape, c’est pas toi ». Il ne manque plus que NDA pour dire la messe et ils seront au complet. Il faudrait d’ailleurs expliquer à ce dernier que le pape est beaucoup plus vendeur que De Gaulle. Il est tout bonnement vivant et il peut ratisser à droite comme à gauche.

      • C’est la méthode théorisée par le grand « économiste » Christian Morrisson (et me semble-t-il appliquée par tous les gouvernements depuis 1980 au moins):cf son rapport à l’OCDE.
        -souvent plagié,jamais égalé.

        http://www.oecd.org/fr/dev/1919068.pdf

        un extrait:
        « Les mesures de stabilisation peu dangereuses
        Après cette description des mesures risquées, on peut, à l’inverse,
        recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique.
        Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des
        investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne
        comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement,
        il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité
        baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles
        ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou
        d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs
        enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école
        peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles,
        ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non
        dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement
        général de la population. »

  78. à propos de notre ami Fillon…
    http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20130606.OBS2308/ces-puissants-et-mysterieux-messieurs-du-cercle-bilderberg.html

    donc rassurez-vous, il ne va pas changer radicalement l’avancée actuelle vers le précipice. Au mieux, et je le souhaite, il fera une pause pour boire un coup ou diminuera la vitesse, ce qui sera toujours mieux que rien.

    Un plus de taille conséquente serait une abrogation de la déforme des collèges. Je compte sur le célèbre Corse de Bonnet d’âne pour l’en persuader…

  79. Juppé accuse maintenant Fillon d’aller pêcher dans les eaux de l’extrême droite: ne nous Fillon pas aux appâts rances.

    • Ben je ne trouve pas. J’y annonçais l’installation de Macron — il y a trois mois, c’était moins évident qu’il n’y paraît. Et j’incitais à faire battre Juppé — ce qui fut fait. Pour le reste, je n’avais pas vu monter l’étoile Fillon — mais personne, à cette époque. Quant à la primaire de gauche, on ne savait pas encore qui serait candidat, et qui serait retenu.
      Mais tout cela n’a plus guère d’importance. Faisons avec ce que nous avons.

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