Pour Ch***.

J’ai un souvenir personnel lié à Johan Cruyff, qui vient d’accéder au paradis des fumeurs.
C’était début juillet 1974. La Coupe du monde de foot se déroulait en Allemagne, mais les pays-Bas, emmenés par Cruyff, venaient de battre le Brésil. Bref, les derniers rounds s’anonçaient ouverts et passionnants.
Je n’étais déjà pas un supporter de foot bien constant. J’ai choisi de partir en vacances avec deux copains — Italie, Yougoslavie, et Roumanie — le but final étant la Turquie.
Le 4 juillet, nous entrâmes en Roumanie — trois types assez chevelus au volant d’une Coccinelle Volkswagen jaune qui devait rendre l’âme un peu plus tard — but that’s another story.Si ! C’est moi, en 1974 — quelques jours après les faits relatés ci-dessous. À l’ombre de la statue d’Aristote. Le copain qui l’a prise a judicieusement griffonné, au dos : « Quel minus ! »

La Roumanie était alors sous Ceaucescu, que l’on se plaisait à décrire, en Occident, comme un dirigeant démocratico-compatible. Je peux témoigner que Bucarest était un modèle d’architecture stalinienne, que la plupart des routes, non goudronnées, étaient sillonnées par des carrioles à chevaux montées sur des pneus, et que les Tziganes y étaient moins considérées que les rats (sur ce dernier point au moins, il semble que rien n’ait changé).
Nous sommes d’abord montés au nord, à Timisoara — qui devait s’illustrer beaucoup plus tard avec des exhibitions de cadavres bidonnés dont le pseudo-meurtre, attribué aux troupes du dictateur, devait contribuer puissamment à sa chute et à son exécution. Puis nous sommes redescendus vers Orșova — j’avais un souvenir lointain d’un cours de géographie sur les Portes de fer, un défilé étroit où s’engouffrait spectaculairement le Danube.
En fait de spectacle, on avait construit là un grand barrage qui avait noyé la ville basse et ralenti considérablement le cours du fleuve. Le cours de géo était, à revoir.
Nous étions le dimanche 7 juillet. Notre souci premier fut de trouver une télé disponible.
Il y en avait une — en tout et pour tout apparemment — dans une sorte d’hôtel-restaurant où toute la bourgade se retrouva le soir pour assister à la finale — Pays-Bas / Allemagne fédérale, Johan Cruyff et Johnny Rep contre Gerd Müller et Franz Beckenbauer. Cent personnes peut-être agglutinées autour d’un poste en noir et blanc dont la réception était aléatoire.

J’ai repéré une jolie petite blonde, malheureusement affectée d’un colosse barbu. Dans les vingt ans l’un et l’autre. La fille était vraiment mignonne, mince, délicate, sylphide. Son compagnon était l’un de ces barbares prêts à envahir Rome comme l’outre-Danube en a fourni quelques millions vers le Vème siècle.
Pendant ce temps, Gerd Müller, en fin de première mi-temps, réduisait à néant les espoirs hollandais. Cruyff eut beau essayer et essayer encore, tout ce qu’il récolta, ce fut la distinction de meilleur joueur du tournoi — ce qui témoignait d’un sens esthétique certain : oserait-on encore aujourd’hui couronner un perdant ? Mais il débordait de classe…
Pendant ce temps, nous nous rapprochâmes de la belle jeune fille — elle avait les cheveux presque blancs à force de blondeur —, qui à vrai dire faisait de son mieux pour se rapprocher de nous.
Tout nous désignait comme des Occidentaux affreusement capitalistes — nos cheveux longs, nos barbes de hippies, nos jeans, et l’appareil-photo que l’un d’entre nous portait sans cesse en bandoulière. Le contact s’établit vers la fin du match.
Il s’avéra qu’ils étaient Allemands de l’Est en vacances. Obsédés par un seul souci : passer à l’Ouest.
Nous ignorions à peu près l’allemand, ils baragouinaient l’anglais, nous étions jeunes les uns et les autres (j’avais vingt ans et n’en déplaise à Paul Nizan, je ne laisserai personne dire que ce n’est pas le plus bel âge de la vie — comme tous les âges qui suivent, d’ailleurs). « We are slaves », dit le jeune Allemand.
Ils comptaient traverser le Danube à la nage — nous allâmes jusqu’à leur offrir les palmes, les masques et les tubas dont nous étions pourvus, mais ils avaient déjà prévu le coup. Leur problème était d’être réceptionnés de l’autre côté, sur la rive yougoslave (Tito, qui était toujours en vie, jouait habilement les non-alignés et avait placé son pays à cheval sur le rideau de fer).
Qu’à cela ne tienne : nous nous mîmes d’accord, et le lundi matin nous repassâmes la frontière. Les douaniers roumains trouvèrent fort suspecte notre hâte à quitter leur miraculeux pays, et nous fouillèrent, nous et la voiture, avec l’obstination d’un garagiste soucieux de débusquer une panne introuvable.
Nous avons erré sur la rive yougoslave durant toute la journée, et le soir, vers minuit, nous sommes descendus sur la rive du grand lac de tenue, en un point concertés d’avance. Les deux Allemands devaient se mettre à l’eau en amont, et jouer avec le courant pour dériver vers l’aval tout en franchissant la frontière immatérielle au milieu du fleuve. Presque deux kilomètres à nager.
Nous n’avions pas de jumelles, mais l’objectif de 200 mm de l’appareil-photo nous fournit un aperçu très suffisant de ce qui se passait.
Nous avions remarqué tout au fil de la journée le manège des vedettes de surveillance de l’armée roumaine, qui quittaient le barrage et remontaient jusqu’au point où les falaises resserrées des gorges rendaient tout passage impossible. Puis elles redescendaient, pour remonter, de quart d’heure en quart d’heure. Quand on habite un paradis socialiste, on fait de son mieux pour que ses concitoyens — les ingrats ! — ne le quittent pas.

Sans doute se sont-ils mis à l’eau à l’heure. Sans doute ont-ils nagé conformément au plan. Vers minuit et demi, une vedette qui remontait, tous phares allumés, les saisit dans son faisceau. Il n’y eut pas de sommations : les soldats tirèrent à la mitrailleuse lourde sur les deux Allemands — j’avoue que j’ai longuement cauchemardé, par la suite, à l’idée des dégâts que pouvaient faire des balles de M66 (le nom roumain de la PK) de calibre 7,62 à 650 coups/minute sur l’organisme fragile de ma naïade blonde.
Nous étions figés d’horreur. Nous avons vu les soldats récupérer, à l’épuisette, ce qui restait de nos deux Allemands.
Puis les projos se sont braqués sur nous — forcément, quand quelqu’un traverse, il faut bien que quelqu’un l’attende.
Il y avait des saules étroits et des aulnes sur le bord du lac. Nous ont-ils vus ou non ? Sans doute ne tenaient-ils pas à créer un incident frontalier avec Tito, qui n’était pas toujours aimable. La vedette a fait demi-tour, en ramenant les débris ramassés vers le poste du barrage. Les poissons carnassiers du Danube ont sans doute fait bombance avec ce qu’ils n’avaient pas repêché.

Nous sommes remontés vers la Coccinelle, et sans mettre immédiatement les phares, nous sommes repartis vers le sud, la Macédoine et la Grèce au petit matin.
Plus tard dans ce même été, nous nous sommes retrouvés coincés entre l’armée turque et les chars grecs — l’affaire de Chypre débutait. But that’s another story.
Et pendant ce temps, Cruyff ruminait sa défaite — mais après tout, il avait remporté la Coupe d’Europe des clubs en 1971, 1972 et 1973, la main passait aux Allemands et au Bayern. La réunification était encore lointaine.

Jean-Paul Brighelli

152 commentaires

  1. C’est cela même : l’effet de sidération des corps déchiquetés de l’aéroport de Zaventem a plongé les petits Français dans la stupeur d’être encore vivants dans un si beau pays qui n’a même pas l’excuse d’être une dictature.

  2. Puisque vous parlez de l’efficacité des douaniers roumains de la grande époque de Nicolas Ceaucescu, Jean-Dominique Merchet, journaliste de son état et qui se considère comme une pointure dans son domaine d’expertise, l’armée française et ses petits secrets, se moque de l’idée de revenir aux frontières nationales dans son dernier billet de « Secret défense » !

    Or qu’apprend-on ?

    « Les gardes ukrainiens embauchés pour sécuriser l’aéroport de Bruxelles ont presque tous déserté leurs postes. Leurs procédures de fouille des passagers étaient inégales et superficielles. »
    http://jforum.fr/les-decideurs-belges-ont-fait-fi-de-lavis-dexperts-israeliens.html

    • « Face au terrorisme la nostalgie du douanier
      Après la tragédie de Bruxelles, les appels à un rétablissement des frontières intérieures en Europe se multiplient pour faire face au terrorisme ou aux migrants. Irréaliste et démagogique. »

      Le prétentieux Merchet a certainement réponse à tout …

      • Ce que je sais moi c’est que les douaniers américains font sérieusement leur travail et ne plaisantent pas avec les procédures de sécurité ! Ils ne désertent pas leurs postes à l’heure du casse-croûte …

        Cela ne peut pas empêcher le terrorisme intérieur comme le couple de San José l’a montré mais cela a un effet dissuasif sur l’idée de faire rentrer un commando de terroristes à l’intérieur des frontières américaines.

  3. Je ne suis pas votre plus grand fan, mais ce texte est vraiment très beau, merci.

  4. « Cruyff eut beau essayer et essayer encore, tout ce qu’il récolta, ce fut la distinction de meilleur joueur du tournoi — ce qui témoignait d’un sens esthétique certain : oserait-on encore aujourd’hui couronner un perdant ? »

    C’est anecdotique mais lors de la dernière coupe du monde remportée par l’Allemagne, on a offert la même distinction à un certain argentin, Lionel Messi. Pour la catégorie des « jeunes », c’est le français Paul Pogba qui a été récompensé.

      • Faudrait déjà savoir s’ils étaient payés …
        Je sais : quand on obtient un travail noble et indispensable il est de mauvais goût d’émettre ce genre de doute .
        Et de plus , chacun connaît la parfaite honnêteté et régularité des entreprises sous traitantes dans notre magnifique système libéral et mondialisé ….

  5. JPB, heureusement que vous maniez à merveille les fonctions phatiques du langage dans vos billets, et pour reprendre sa respiration, le sport s’inscrit parfaitement dans ce schéma de discours, car la fin sidérante du récit de votre voyage m’a un peu bouleversé.
    Parfois il est urgent d’oublier un passé dont on ne souhaite plus laisser voir les traces en soi, parfois il est urgent d’écrire quelque chose qui vous traverse de façon spectrale, soudain à la « faveur » de tristes circonstances ou d’une disparition, comme celle de Johan Cruyff.
    Voici ce que Proust écrivait à propos de ces refluements de la jeunesse :
    « Quand nous avons dépassé un certain âge, l’âme de l’enfant que nous fûmes et l’âme des morts dont nous sommes sortis viennent jeter à poignée leurs richesses et leurs mauvais sorts, demandant à coopérer aux nouveaux sentiments que nous éprouvons et dans lesquels, effaçant leur ancienne effigie, nous les refondons en une création originale. »,

    étonnant de proximité avec cette réflexion de Pascal Quignard:

    «…Tout à coup quelque chose désarçonne l’âme dans le corps.
    Tout à coup un amour renverse le cours de notre vie.
    Tout à coup une mort imprévue fait basculer l’ordre du monde et surtout celui du passé car le temps est continûment neuf.
    Le temps est de plus en plus neuf. Il afflue sans cesse directement de l’origine. Il faut retraverser la détresse originaire
    autant de fois qu’on veut revivre.»

  6. Il y a un côté boomerang : les bureaux de Bruxelles concoctent la destruction des nations et les bi-nationaux s’attaquent aux transports bruxellois !

  7. J’aime bien la chanson de Léo Ferré :

     » T’es bien roulée dans ton tabac
    Viens que je t’aspire au bout de mes doigts
    Comme une frangine à la dérive
    Qu’a son tabac dans ses archives
    Et qui vous refile tous ses dossiers
    Histoire de mieux vous renseigner
    T’es une donneuse de paradis
    T’es ma Gitane et ça m’ suffit
    T’es ma Gitane, t’es mon amie

    T’es bien sapée dans ton futal
    Comme une cibiche qu’on fume au bal
    Comme une frangine qui part en douce
    Qu’a sa valise dans sa frimousse
    Et qui vous laisse sur le pavé
    À faire, tranquille, des ronds de fumée
    T’es une copine de patachon
    T’es ma Gitane, t’es mon tison
    T’es ma Gitane, t’es mon patron

    T’es bien à l’aise sous mon briquet
    Viens que je t’allume et viens t’user
    Comme une frangine à régalade
    Qu’on boit d’un trait sous une œillade
    Et qui s’épuise comme un godet
    Au fond de la gorge à se régaler
    Et quand l’amour vient se consumer
    Comme un mégot dans le cendrier
    Je prends une Celtic dans mon paquet « 

    • Une Celtic de Glasgow, évidemment.

      à JPB : pourquoi n’être pas monté sur les épaules d’Aristote ?
      Dégonflé !

      • Un nain sur les épaules d’un géant ! Comme disait Bernard de Chartres…
        La métaphore eût été trop transparente…

  8. Merci pour ce beau billet même si les images de l’ange blond m’ont glacé le sang.

  9. Un nain sur les épaules d’un géant…
    Il faudrait savoir ce que l’escalade de la statue d’Aristote a de vertigineux dans l’enivrement qu’elle procure car on ne tutoie pas les altostratus sans conséquences en redescendant sur Terre parmi le commun des mortels. Moralité: « ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul ».

  10. Jolie petite sylphide qui voulait à tout prix revenir au devant de votre mémoire. Elle a attendu patiemment la mort de ce joueur.

  11. Hier soir, après avoir lu le billet de brighelli, je sors de l’UFR et passe devant la terrasse de l’Indiana Café toujours bondé en fin de journée, happy hour oblige. Je déteste cette chaine de bars à l’exotisme de pacotille. Il y avait pas mal de jeunes couples de mon âge qui sirotaient des bières et me regardaient passer pendant que je les regardais bailler. Je me suis pointé devant eux et leur ait dit que leurs ignobles trognes dans cet endroit immonde justifieraient à elles seules une bonne giclée d’AK-47. Non, en fait j’ai continué mon chemin comme je l’ai toujours fait en ayant fomenté des centaines de crimes dictés par des pulsions de meurtres virtuels des plus infectes et j’ai repris mon allure qui plait tant à ma famille et à mes amis. Exactement ce qu’a dû faire le tireur fou roumain qui a fraggé pour de vrai la Lorelei de brighelli et son ours des monts Métallifères avant de rentrer tranquillement chez lui embrasser femme et enfants. L’efficacité implacable des régimes totalitaires, propre, économe, le vice et la vertu, la force de l’habitude comme dit Aristote, si ça vous dit quelque chose.

  12. Cela fait penser au début de ce roman de Ludlum :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Mosa%C3%AFque_Parsifal

    Pour ce que vous en savez, ces gens auraient aussi bien pu être des agents provocateurs.
    Suite à votre acceptation de les aider, on vous a contrôlé de manière plus attentive, et heureusement pour vous vous n’avez pas été pris pour les mafieux se faisant rémunérer pour des passages de frontière qu’ils recherchaient…

  13. Intéressant et touchant, ce texte. Bravo, brigand Brialy – ou plutôt, brillant Brighelli (encore que sur la photo à la statue, c’est à Pierre Vassiliu que vous ressemblez

  14. M66, n’est devenue une obscure mitrailleuse roumaine que sur le tard. C’est d’abord une superbe galaxie spirale qui avec ses deux « voisines » forment le triplet du Lion en interaction (quelques centaines de milliers d’années-lumière d’écart seulement) :

    http://apod.nasa.gov/apod/ap110803.html

    Malheureusement, l’humanité (souffrante) se souviendra plus sûrement (dans la douleur) du camarade inventeur Mikhaïl Timofeïevitch que de Messier * découvreur de M66 une décennie avant le début de la révolution française…

    * à ne pas confondre avec Jean-Marie J6M, qui, bien que X-ENA, n’était pas la lumière éclairant le peuple qu’il aurait pu être et qui a explosé en plein vol sans laisser de trace. On ne s’en souviendra que par son sobriquet d’allumé.

  15. Hier soir encore je me suis couché avec un bon 39°5 (titre alcoolique de ma verveine extended) et ce matin, malgré un bon 37°2 comme tout le monde, j’ai vu une autruche passer dans le ciel avec ces deux voisines formant la triplette de l’autruche. Aussitôt, je me dis: « vite, allons chercher ma M66! ». Mais me ravisant j’ai pensé plutôt leur laisser la vie sauve et que c’était bon signe pour Pâques si elles décidaient d’aller ponter dans le jardin. Je ferai ma chasse aux oeufs en allant soulever les feuilles de mes laitues géantes.

  16. « et que les Tziganes y étaient moins considérées que les rats (sur ce dernier point au moins, il semble que rien n’ait changé). »

    L’un des commentateurs du site, d’origine roumaine, vous a répondu sur ce point sur le site principal :

    « 26 Mars 2016 à 9h37

    durru dit

    Chacun ses souvenirs… A la même époque, un Roumain habitant un quartier “nouveau” (à lire barres d’immeubles après barres d’immeubles, comme on peut encore voir dans les grandes villes là-bas) a un tout autre souvenir des Tziganes.

    Pour accélérer leur sédentarisation et leur intégration, le pouvoir communiste les avait installé dans les même quartiers que les Roumains – mixité avant l’heure. Et les gosses Roumains expérimentaient régulièrement le savoir-vivre des Tziganes, qui arrivaient toujours en bande pour passer à tabac un qui avait manqué de respect (oui, c’était déjà ça à l’époque, des précurseurs!) ou pour se faire “prêter” un ballon, car leur en manquait pour faire un match (qu’ils oubliaient de rendre ensuite, évidemment). Sans parler de l’installation du cheval familial dans la chambre de l’appartement qui se trouvait au rez-de-chaussée.

    Malgré un régime bien stricte, l’absentéisme était un vrai problème dans les familles Tziganes, mais pas touche aux allocs famille nombreuse (ça me rappelle quelque chose…)

    Et je pourrais continuer… Une volonté d’intégration indéniable. A savoir que les autorités de l’époque étaient assez regardantes envers cette minorité discriminée, mais très strictes avec ceux qui s’avisaient à essayer de se faire justice.

    Pour le reste, que dire? La bien-pensance occidentale était déjà à l’oeuvre, à encenser Ceausescu et Tito, malgré tous leurs crimes. »

    Heureusement pour les Roumains, ils se sont trouvé des pigeons en Europe de l’Ouest qui ont accepté d’ouvrir grand leurs frontières (et de supprimer les contrôles qui existaient pour les différents nomades français).

    On verra bien si c’est vrai…

    A Paris, je confirme qu’ils font les poubelles en éparpillant le contenu des sacs sur le sol, et qu’ils pillent les points de collecte de vêtement pour les plus démunis (je les ai vu faire).

    Bref…

  17. Dugong,

    En tant que physicien es-qualités de ce blog vous disserterez sur ces deux dépêches Afp :

    – Une «marche contre la peur» dimanche à Bruxelles

    – Un agent de sécurité d’un site nucléaire tué en Belgique

    • Commentaire du professeur Tournesol en direct de Moulinsart :

      « Je ne serais pas étonné qu’avant cinq ans, il y ait des tentatives d’utiliser l’internet pour commettre des attentats », notamment en prenant le contrôle du « centre de gestion d’une centrale nucléaire, d’un centre de contrôle aérien ou l’aiguillage des chemins de fer », a estimé Gilles de Kerchove, le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, dans une interview au quotidien La Libre Belgique.

      « A un moment donné, il y aura bien un gars » au sein de l’organisation jihadiste Etat islamique « avec un doctorat en technologie de l’information qui sera capable d’entrer dans un système », a-t-il estimé.

  18. Marche contre la peur ? Mais la peur est certainement un avantage sélectif pour l’humanité sinon les êtres humains ne connaîtraient pas plus la peur que les requins, les crocodiles ou les fourmis !

    Comme nous ne sommes pas des abeilles toutes dévouées à la ruche je verrais plutôt une marche contre l’endoctrinement religieux et contre l’anéantissement de la raison au profit de l’irrationnel fanatisme (fanatisme et fatalisme sont assez proches parents).

    Faut voir ! Même Tintin doit avoir peur du Yéti …

    • D’accord avec vous Driout, ne jamais se demander ce que l’esprit des Lumières fait pour vous mais ce que vous faites pour l’esprit des Lumières. L’agitateur sémite crucifié a fini comme il se devait, je suis du côté des Romains: la Loi et l’Ordre avant toute religion mais Juifs, Chrétiens, Agnostiques doivent se radicaliser pour survivre aux outrances de l’autre religion ‘de paix et d’amour’, comme ils disent.

  19. Ah, vous vouliez nous emmener dans votre ronde ! J’en ai une aussi. Ma sœur, ouvreuse dans le cinéma du bled berrichon où nous vivions, pour son argent de poche, m’emmenait dans le plus grand bonheur passer des dimanche après midi me nourrir de Miko et de films dont certains ne convenaient pas à une petite fille de huit ans mais en 1961, tout allait bien et le praliné glacé, sucré et croustillant adoucissait les images parfois troublantes. Mais une séquence est restée et elle m’accompagne depuis : Marlon Brando, tombant d’un arbre, tué net d’une balle ennemie, la caméra s’attardant ensuite sur son visage, une joue dans une flaque d’eau. Comment faire pour ne pas mourir ?

    • Grand cru !
      Il faudra que je fasse quelque chose de spécifique sur Florence Robine. Mais je me méfie, la dame est e,core plus susceptible que sa patronne.

      • Que craignez-vous ? Qu’elle vous enrobine ?

        En tous cas, la Robine a de gros roberts. Ca lui donne le souffle nécessaire pour dire un paquet de khonneries bien assumées

    • « Mais les femmes toujours
      Ne ressemblent qu’aux femmes
      Et d’entre elles les connes
      Ne ressemblent qu’aux connes
      Et je ne suis pas bien sûr
      Comme chante un certain
      Qu’elles soient l’avenir de l’homme »

  20. « Le bal des maudits » d’Edward Dmytryk. Ne vous faites pas révoquer, ce serait vraiment injuste. À nous le plaisir de vous lire, et à vous les problèmes.

  21. Bien que méprisés, au Balkan des années communistes, les tsigans étaient pour la population générale aussi un idéal de non-respect envers la hiérarchie de l’État. Témoins l’anecdote suivante.

    Dans la province de Roumanie, un vieux tsigan demande à la milice une permission pour un pélérinage aux Saintes-Maries de la Mer. Le responsable s’irrite, tout le district n’obtient qu’une poignées de permissions chaque année, et ce mec-là croit que c’est justement lui qui en aura une? Mais bureaucratie oblique, il envoie la supplique à Bucarest.

    Une demi-année plus tard, c’est la surprise: l’administration a octroyé une permission au vieillard tsigan, avec les devises nécessaires. Le responsable de la Milice le convoque et lui dit la chance qu’il a eu.

    Réponse du vieillard: Ne vous en faites pas, je suis déjà de retour.

  22. Ça va être difficile de désarçonner brighelli au point de le révoquer, malin avec sa prose comme un cosaque qui passe sous le ventre de son cheval en pleine course, il saura éviter les flèches de cette Amazone de Robine, à moins qu’elle ne se coupe un sein, ce qui serait dommage semble-t-il…

  23. Vous avez aimé « Lost in La Mancha », vous allez adorer « Jodorowsky’s Dune ». Allez le voir ce week-end si ça passe du côté de chez vous. Hier soir on était pas nombreux au MK2 Bibliothèque. Jean (Moebius) Giraud aux story-boards, Magma à la musique, (la France a un incroyable talent) entre autres. Je sens que je vais faire pleurer la génération qui avait 20 ans dans les années 70-80 et qui peuple ce blog en majorité je crois, mais tant pis pour vous les anciens, Jodorowsky a 87 ans et toutes ses dents!

  24. Direct la révocation à la Dreyfus ou comme un vulgaire pédophile ?

    C’est une sanction du 4ème groupe (la pire) :

    1er groupe : avertissement, blâme
    2è groupe : radiation du tableau d’avancement, abaissement d’échelon, exclusion temporaire de fonctions pour une durée maximale de 15 jours, déplacement d’office
    3è groupe : rétrogradation, exclusion temporaire de fonctions de 3 mois à 2 ans
    4è groupe : mise à la retraite d’office, révocation

    http://www.education.gouv.fr/botexte/bo991021/MENP9902159N.htm

    On lit dans cette notre que « la révocation diffère de la mise à la retraite d’office par son caractère infamant ». C’est donc celle qui correspond le mieux aux coupables errements de JPB mais on pourrait aller plus loin et définir un cinquième groupe rien que pour lui : embastillement à Charenton sur les traces d’un illustre aîné dont on dirait :

    « M. Brighelli, c’est toujours la même chose : il ne peut retenir sa plume et cela lui fait un tort incroyable. »

    PS : au début de la note on lit aussi ceci : « le pouvoir disciplinaire est retenu par le ministre ». Doit-on croire que le ministre retient ses sbires de faire un malheur ?

  25. Très tentant le n°4! Un peu tôt peut-être… à moins d’envisager un recyclage ?
    Quelques idées : créer l’école du Web 3.0, sans profs ni élèves ni programmes, ni évaluations, tout se faisant dans un cloud trdimensionnel; développer la méthodologie « Top chef » et l’appliquer à l’enseignement, en multipliant les dernières chances ( on me dit que ça existe déjà?); se lancer dans la lutte contre l’odieuse exploitation des petits lapins en chocolat…
    Allez, joyeuses Pâques à tous!

    • Autre idée: ouvrir un blog pour quelques frustrés désoeuvrés se croyant drôles et prendre le temps de leur répondre, mais il en faut du courage, autant rester prof.

  26. Voici ma promotion de Pâques :

    – Grand Croix du malheur français : François Hollande
    – Accessit de la misère intellectuelle : Najat Vallaud-Belkacem
    – Prix de la palinodie : L’ensemble du gouvernement français de Manuel Valls

    • Je certifie qu’aucune pression n’a été exercée sur moi et que la camaraderie n’a pas tenu lieu d’argument ad hominem ou ad feminam.
      La parité « républicaine » ayant été respectée.

      Ad maiorem Reipublicae gloriam

  27. Si j’étais prof, j’aurais encore plus le moral à zéro et pas assez de force pour l’humour, comme vous tous ici. Je vous admire.

  28. Les Américains ont trouvé leur Mélenchon avec Bernie Sanders :

    « Abrupt et drolatique, Garrison Nelson, professeur de sciences politiques qui connaît Sanders presque aussi bien que Huck Gutman, est lui aussi affirmatif : « Imaginez que vous vous retrouvez sur une île déserte avec lui. Il parle. Les jours passent. Il parle toujours et, à la fin, vous préférez les requins. »

    Ce sympathique fumiste a réussi a rafler trois états à l’impossible Hillary Clinton, Hawaï, Washington et l’Alaska.

  29. http://www.lejdd.fr/Politique/Francois-Hollande-mesure-ses-pas-et-s-est-fixe-un-objectif-minimal-6000-par-jour-778621

    Au lieu qu’il fasse les cent pas à attendre magiquement une inflexion de la courbe du chomedu, on pourrait lui conseiller de marcher toujours dans la même direction afin qu’il s’éloigne à pas redoublés * de l’Elysée où il vit de plus en plus reclus **.

    Des petits pas pour Nigo, un grand pas pour l’humanité

    * il devrait être interdit de redoubler son mandat
    ** je n’ai pas pu résister

    • Il a trouvé un podomètre dans ses œufs de Pâques ? Quelle charmante attention de ses maîtresses …

      Plaisir de marcher ne dure qu’un moment
      Douleur des pieds dure toute la vie
      J’ai tout quitté pour l’ingrate Julie
      Elle me quitte et prend un autre amant.

  30. Puisque nous en sommes aux questions essentielles style le sens du monde tout ça tout ça mais qui donc a appris à parler au robot Tray ? On dirait un supporter Marseillais …

  31. Autre question fondatrice :

    Qui pour succéder à Alain Decaux à l’Académie française ? Stéphane Bern ou Frédéric Mitterrand (qui s’est fait porter pâle à la dernière élection).

  32. Au choix, un de ces rappeurs pseudo-lettrés qui revisitent l’histoire nationale à grandes louches d’anti-truc. Tant qu’on y est, autant se vautrer dans le populisme sous-prolétarien!

    • Quand je me suis présenté au fauteuil de Pierre Messmer (en 2008) Decaux ne m’a pas apporté sa voix ; il a dû voter, je suppose, pour Simone Veil dont l’oeuvre d’historienne est un tout petit peu plus légère que la mienne ; il est vrai qu’Alain Decaux était un vulgarisateur de la « grande histoire » à l’intention du public profane alors que je suis un véritable historien des sciences, domaine qui lui était parfaitement inconnu !

      • Curieusement d’ailleurs alors qu’il y a pléthore d’historiens à l’Académie il n’y a pas un seul historien des sciences es-qualités ! Il y eut des savants qui écrivaient sur l’histoire des sciences comme Louis de Broglie ou Henri Poincaré ou Joseph Bertrand etc.
        Michel Serres n’est pas vraiment historien des sciences plutôt philosophe touche-à-tout.

        Un philosophe à lubies …

        http://www.academie-francaise.fr/pas-que-0

        • Paul Tannery et Pierre Duhem fameux historiens de la science antique et du moyen-âge ne furent pas de l’Académie française. Le second étant en plus un physicien-chimiste de première force.

          Pourquoi cet ostracisme ? Vaste problème …

  33. Oui, bien sûr, mais il faut en être capable et que ça soit vraiment drôle ! Tristan Bernard y excellait. À Drancy, il remarque qu’il n’appartient pas à un peuple élu mais plutôt en ballottage !

  34. http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-reforme-du-college-les-manuels-de-la-resistance-28-03-2016-2028454_1886.php

    Très bien et merci à notre hôte pour cette mise au point.
    Comme on disait, ça va être sport à la rentrée prochaine…heureusement, les vieux bouquins sont restés sur les étagères: ils vont servir!
    Lorsqu’on voit ce qu’on enseignait il y a vingt-cinq ans et ce qu’il reste possible de faire aujourd’hui, la faute n’en revient pas seulement aux décideurs, mais aussi aux évolutions de la société, avec des enfants non-éduqués et abreuvés de la facilité suicidaire des mondes numériques…

    • L’important n’est pas de comprendre ce qu’on fait mais de faire et de faire savoir qu’on fait * :

      http://blogs.esa.int/communication/2016/03/11/if-galileo-had-a-smartphone/

      Et quand ça utilise de la technologie « proche » des élèves, il y a des slips qui deviennent moites.

      * voyez en particulier la dispersion des « mesures » dans le graphique censé montrer l’évolution de g avec la latitude…

      PS : le « collègue » aurait pu confisquer tous les portables dans son collège et les filmer en chute libre de 10 m de haut. Il aurait ainsi pu convaincre la populace de la validité du principe d’équivalence. Cela nous renvoie une fois encore à l’extrait de sacré graal

    • Le « Club des Cinq » dont parle l’article des facariens, c’est bien celui que Hachette a dignement réécrit au présent de narration parce qu’ils ne sont plus capables de comprendre des passé simple (en abrégé : PS…), c’est ça ?

      • Oui, je me souviens de cette histoire de réécriture des bouquins de Blyton mais, là, ça va encore plus loin : non content de se vautrer dans les modes les plus gluantes (« science collaborative » et autres mascarades du désastre),

        – c’est scientifiquement faux (l’accélération de la pesanteur dépend du mouvement de rotation de la Terre autour d’elle même et non pas du mouvement de la terre autour du Soleil). De plus l’axe de rotation de la Terre reste parallèle à lui-même dans le mouvement autour du Soleil

        – c’est épistémologiquement absurde : il n’y a rien de faux à dire que le Soleil tourne autour de la Terre, c’est juste beaucoup plus simple de concevoir l’inverse.

        – expérimentalement inadapté : vu la dispersion des mesures effectuées, les accéléromètres dans les portables ou tablettes sont trop imprécis pour détecter les variations de la pesanteur avec la latitude du lieu considéré

        – pédagogiquement aberrant : la notion de référentiel non galiléen où interviennent les forces d’inertie n’était pas abordée avant la terminale C du temps où j’y étais élève. Aborder cela en troisième est du foutage de gueule

        Autrement dit, c’est de la mousse de vacuité. Que ce soit produit par un « collègue » * m’énerve encore plus

        Si tu as l’occasion de montrer ce coprolithe venu de l’espace à un de tes collègues de prépa… Moi, je n’ai plus la patience…

        PS : à la réflxeion, tout ce bouzin démontre peut-être que la gare de Perpignan est le centre du monde (perpignanocentrisme) mais depuis Dali, on le savait déjà.

        * quand, en plus, on voit sa troche de cake…

    • Je suis certain que, menée sans a priori, une démarche dite scientifique de type « la main à la pâte » aboutirait à cette conclusion.

      • Je veux bien sûr dire que l’on « prouverait », à-partir d’observations incontestables, que le soleil tourne autour de la terre.

  35. http://causeur.fr

    À la Une

    Honneur à Patrick Kanner !
    D’avoir osé parler des «Molenbeek français»
    André Sénik

    Monsieur Patrick Kanner, l’actuel ministre de la Ville, vient d’apporter un magnifique démenti au livre d’Élisabeth Lévy, La Gauche contre le réel. Il reconnaît qu’il y a en France « une centaine de quartiers » qui présentent « des similitudes potentielles avec Molenbeek ». Et ce ministre fait partie d’un gouvernement de gauche. Cela nous confirme qu’il y a dans ce gouvernement des gens capables de retirer les œillères de la gauche bien-pensante… Lire l’article

    L’islam? La question ne sera pas posée…

    Xavier Théry

    Quel est le «carburant» des frères Kouachi, El Bakraoui et Cie ?… Lire l’article

  36. Message personnel (avec l’aimable autorisation de jpb):

    À tous ceux qui ont la vessie pleine et viennent la vider dans les toilettes du 4ème étage du bâtiment sophie germain où j’ai mes quartiers, je leur déclare que la chasse est ouverte comme on dit dans les meilleures toilettes car je viens de créer le C.A.C.A.(*).
    Même si ce n’est qu’une croyance, j’invite les s(c)eptiques de la force de coriolis à observer le vortex de l’écoulement de l’eau souillée de la cuvette dans l’hémisphère nord en tirant la chasse après utilisation des locaux.
    Merci!

    (*) Comité d’Action pour des Chiottes Acceptables

  37. Si je comprends bien, les croyants en la force de Coriolis ne sont pas invités à tirer la chasse .
    Merdique, cette consigne !

  38. J’ai parcouru les « Confessions » de Saint-Augustin qui vivait à la fin de l’Empire romain ; ce qui m’a frappé c’est le caractère décadent de cette littérature ; alors que la grande littérature latine est virile et appelle à l’action de Salluste à Virgile … là on s’étend dans un style alangui sur les affects et les arrière-pensées ; c’est plein de sous-entendus glauques !

    En somme de mon point de vue – et je parle sous l’autorité d’Hervé – une littérature de chiottes mais de chiottes qu’on a oublié de tirer !

    • L’héritier direct de Saint Augustin évêque d’Hippone c’est Jean-Jacques qui tirait la tinette trente-six fois par jour à cause d’un gonflement de la vessie …

  39. Enfin une bonne nouvelle :
    Le bourgmestre de Bruxelles
    à lu  » Voltaire ou le djihad »

    « http://www.lepoint.fr/europe/le-bourgmestre-de-bruxelles-loue-la-culture-pour-vaincre-le-terrorisme-29-03-2016-2028539_2626

  40. C’est étrange … Plusieurs journaux de province regrettent la prise de Palmyre !

  41. Le Figaro premium
    2017 : enquête sur la candidature de Hollande, «des Molenbeek, la France en regorge», écrit E. Zemmour, infographie sur l’attentat au Pakistan…

    Voir aussi : rapport d’Yves Bertrand devant la Commission de l’Assemblée nationale, 9 juillet 2003.

  42. 3%, c’est le pourcentage de français souhaitant qu’il se représente.
    C’est peut-être aussi le pourcentage de ceux qui sont absolument certains de leur prochain bulletin de vote.

  43. 3 % ? c’est entre autres
    – la proportion de bacheliers sachant lire une phrase complexe (sujet-verbe-complément) ;
    – la proportion d’élus socialistes honnêtes (et encore) ;
    – la proportion de français dit « de souche » dans quelques années sur le territoire que certains crétins qualifient d’hexagone ;
    – la proportion de ceux qui ont compris le dernier discours de Flo Robine ;
    – le score que va faire Bel Kacem à Villeurbanne (fief du PS) aux prochaines érections ;
    – le gain annuel moyen de la masse des éléphants du PS.
    – la proportion des gens que la télévision n’a pas encore lobotomisés, etc.

  44. François Pupponi, maire PS de Sarcelles, chez Olivier Mazerolle : Patrick Kanner a raison.

  45. Ce qui fait peur, c’est quand les socialistes deviennent lucides : se dire alors que la situation est bien pire que ce que nous pouvons imaginer.

  46. L’Osservatore Pedago taille sa plume pour bader l’unsa avec cette accroche en forme de coquille : « le réformisme combatif a marqué des points »

    Il fallait lire, bien sûr : « le conformisme rébarbatif a marqué des points »

    PS : voyez le pédigrée du secrétaire général de la Khonfrérie unsiste :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Escure
    Un exemple archétypal de mécanisme ascensionnel par la voie syndicale

    • Effrayant. Il est effrayant de savoir que ces gens qui ne savent rien faire d’autre que militer sont écoutés.

  47. Si vous avez trois minutes, zieuter cette video dégotée dans un site qui fait dans la « science participative » :

    https://vimeo.com/56152090

    Voyez notamment le tee-shirt du môme qui affiche fièrement le slogan de la bit-generation qui nous arrive et méditez le credo épistémologique de la dame à la fin :

    « Vaut mieux avoir beaucoup de données pas très exactes que pas de données du tout ou que très peu de données, en fait »

    On pourrait d’ailleurs apprendre très tôt cette comptine enfantine :

    « J’ai beaucoup d’data dans ma datatière
    J’ai beaucoup d’data, tu n’en n’auras pas »

  48. La minuterie fait tic tac tic tac
    Le djihadiste fait pic pic pic
    Les dindons de la farce font glou glou glou
    Et l’Etat PS fait ding din don
    Mais,

    BOUM, quand sa ceinture fait BOUM
    Les islamistes disent BOUM
    Et au SAMU tu t’éveilles

    BOUM
    Il chante « Allah is BOUM »
    Au rythme de ce BOUM
    Qui redit BOUM à l’oreille.

    Tout a changé depuis hier
    Et la rue a des gens qui pendent aux fenêtres
    Y a des jambes et y a des bras pendus
    Sur l’Europe, le soleil va disparaître.

    BOUM, quand sa ceinture fait BOUM
    Les islamistes disent BOUM
    Et à l’hosto tu t’éveilles
    BOUM BOUM BOUM…

    https://charliehebdo.fr/wp-content/uploads/publiatis/1_ch1236_01_10609_prv-300×381.jpeg

  49. Eh oui, il faut bien commenter l’actualité !

    Mais au vers 5 , plutôt :

    Quand leur ceinture fait BOUM

  50. C’est la déchéance finale !
    Amis groupons-nous et demain
    Le podomètre à la main
    Nous ferons les six mille pas en finale !

    Vive l’heureux 2017 !
    Hourra pour François les galoches
    O gué vive la rose
    Vive la rose et le lilas
    Fainéant 1er sera le genre humain

  51. A propos de la réforme territoriale qui a effacé l’Alsace de la carte administrative contre l’avis des Alsaciens…

    LETTRE OUVERTE au PRÉSIDENT de Région PHILIPPE RICHERT

    Monsieur le Président, cher Monsieur RICHERT,

    Au moment où l’on nous propose de nouvelles dénominations aussi saugrenues les unes que les autres pour notre nouvelle région, permettez à un Alsacien de “pure souche” et sur le retour ( dans sa 96ème année) de vous faire part de sa grande tristesse et de son amertume de voir disparaître à la fin de sa vie, le nom d’“ALSACE” de la carte régionale, diluée dans un ensemble disparate.

    Et ceci grâce, notamment, à votre incompréhensible mais efficace complicité.

    Je trouve en effet scandaleux de laisser traiter ainsi une Région, dont l’exceptionnelle richesse historique et la spécificité
    culturelle, payées si chèrement par le passé, et qui, à présent, est manipulée par une petite équipe d’idéologues émanant d’un parti en pleine décadence.

    Il ne nous a pas échappé que cette mesure concerne une région de sensibilité politiquement opposée à l’orientation du pouvoir actuel.

    Alors que la région de BRETAGNE, dont le nombre d’habitants est à peine supérieur à celui de l’ALSACE-MOSELLE, peut garder, elle, son identité car dirigée par un président fidèle au gouvernement et occupant, en dépit des règles, un double mandat dont le ministère important de la Défense !

    Les modalités de cette soi-disant réforme régionale à laquelle votre nom est désormais attaché, resteront dans les annales.

    Nonobstant nos anciennes et cordiales relations, veuillez croire,
    Monsieur le Président, en mes sentiments désabusés et néanmoins respectueux.

    GUY BURGHARD
    Professeur honoraire des Universités

  52. Il apparaît d’après la presse que la justice française a clos son enquête sur la mort de Clément Méric.

    Ce jeune homme bien sous tous rapports étudiait à Sciences Po’ Paris et militait à la sortie des magasins de vêtements style Dolce & Gabbana – il faut dire qu’à notre regrettable époque il n’y a plus beaucoup d’usine et que la prose militante ne peut plus guère se distribuer à Billancourt !
    D’ailleurs en fait plus personne ne communique ainsi : on s’envoie des tweets et des textos !
    En somme vous l’aurez compris je vous parle d’une querelle d’un autre siècle ; il est de bon goût aujourd’hui de mourir à 18 ans au Bataclan en écoutant du rock alternatif US ou de ne pas réussir à faire valider sa carte d’embarquement à Zaventem et finir en petits morceaux pour la plus grande gloire de la religion d’amour et de transports (la ratp sigle consacrée) !

    Méric s’est donc trompé de querelle politique ; c’est tout ce qu’on peut en dire !

  53. Dugong 31 Mars 2016 à 12 h 01 min #
    Bien heureux ceux qui, comme ce franciscain du Bronx, sont spurs de cœur car ils s’élèveront vers dieu en dunkant comme des bêtes.

    Tiens, je croyais que les Franciscains avaient une robe de bure marron ? Gris, c’est la couleur pour l’été ?

    • Merci de vous inquiéter des tendances de la bure 2016 :

      https://cem.revues.org/13378

      Je suis moins préoccupé par la bure que par les burnes du sauteur que j’espère bien calées dans un calebar adéquat pour ne pas balloter inconsidérément lors de l’Ascension.

    • Ceci dit, je me demande si le frimeur franciscain est capable de faire un signe de croix d’une main en mettant l’autre au panier.

  54. L’autre jour, on fêtait la victoire de notre belle équipe de basket « les paniers perchés », sponsorisée par une famille de philanthropes que nous plaçons plus haut que tout, les Pernod-Ricard. On était dans nos locaux du club, au bar-tabac du coin, quand v’la ti pas qu’arrive un moine tibétain en djellaba orange, coupe de cheveux bien dégagée derrière les oreilles, Mathieu Ricard. Avec un nom pareil qui nous fait chaud au coeur, on lui a payé un coup à boire, mais il a pris un jus de citron. Un peu interloqués, on a quand même bien rigolé avec lui mais quand il est parti, on s’est dit que c’était le déclin chez les Ricard.

  55. CANTIQUE DE FRÈRE SOLEIL
    Très haut, tout-puissant, bon Seigneur,
    à toi sont les louanges, la gloire et l’honneur,
    et toute bénédiction.
    À toi seul, Très-Haut, ils conviennent,
    et nul homme n’est digne de te nommer.
    Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
    spécialement messire frère soleil,
    qui est le jour, et par lui tu nous illumines.
    Et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,
    de toi, Très-Haut, il porte le signe.
    Loué sois-tu, mon Seigneur,
    pour sœur lune et les étoiles,
    dans le ciel tu les as formées
    claires, précieuses et belles.
    Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère vent,
    et pour l’air et le nuage et le ciel serein
    et tous les temps,
    par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.
    Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur eau,
    qui est très utile et humble
    et précieuse et chaste
    Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère feu,
    par lequel tu illumines la nuit,
    et il est beau et joyeux, et robuste et fort.
    Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère
    la terre,
    qui nous soutient et nous gouverne,
    et produit divers fruits
    avec les fleurs colorées et l’herbe.
    Loué sois-tu, mon Seigneur,
    pour ceux qui pardonnent par amour pour toi
    et supportent maladies et tribulations.
    Heureux ceux qui les supporteront en paix,
    car par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.
    Loué sois-tu, mon Seigneur,
    pour sœur notre mort corporelle,
    à qui nul homme vivant ne peut échapper.
    Malheur à ceux qui mourront
    dans les péchés mortels,
    heureux ceux qu’elle trouvera dans tes très
    saintes volontés,
    car la seconde mort ne leur fera pas mal.
    Louez et bénissez mon Seigneur,
    et rendez-lui grâces
    et servez-le avec grande humilité

  56. Un véritable hymne au véganisme déambulatoire…

    François avait une vision très punitive de « sœur eau, très utile et chaste » : quand son petit frère popaul redressait le museau, il le recroquevillait à l’eau froide du torrent.

  57. Le Moloch vient de rendre public comment il compte dilapider trente millions d’euros non moins publics à travers des « projets numériques » pour l’école :

    http://www.education.gouv.fr/cid100668/ecole-numerique-neuf-projets-selectionnes-lors-de-la-premiere-vague-de-l-appel-a-projets-e-fran.html

    J’ai une tendresse particulière pour le projet de l’académie de Nancy-Metz (1 million d’euros quand même) :

    « Etudier l’apprentissage personnalisé des langues à l’écrit (grammaire française) et à l’oral (prononciation des langues vivantes) par l’étude de la qualité de l’apprentissage et de la mémorisation à travers l’exploration et l’analyse de données oculométriques et en utilisant une tête parlante virtuelle 3D »

    Et dire qu’il existe encore des têtes réelles (et accessoirement quadridimensionnelles) qui se tamponnent le coquillard avec l’oculométrie…

  58. « Je suis moins préoccupé par la bure que par les burnes du sauteur que j’espère bien calées dans un calebar adéquat pour ne pas balloter inconsidérément lors de l’Ascension. »

    Il est vrai qu’un tel ballotage n’est pas sans danger et nous pourrions craindre « qu’il n’en résultât de tristes effets, auxquels les dames s’intéressent toujours par bonté d’âme. »

  59. Juppé fasciné par  » le socle commun que sont censés maîtriser tous les jeunes Français à l’issue de leur scolarité obligatoire ».

    Il a tout compris. Enfin… en matière de démagogie!

    Normal pour le candidat du système…

  60. Il est toujours instructif de jeter un œil sur neoplofs pour se convaincre qu’il ne faut pas totalement désespérer des petites nouilles :

    http://www.neoprofs.org/t99228p150-reforme-du-college-mathematiques-retour-des-formations-disciplinaires#3595444

    Il ne faut pas aller plus vite que l’Evolution : dans un millénaire ou deux, l’idée de jeter dehors les maigres zipéaires de la nuit germera lentement.

    A moins qu’un guetteur de lune ciblé par un monolithe…

    • Maigres, maigres, les zipéaires pas tous! Plus mesdames que messieurs, il est vrai. D’ailleurs, je n’ai que des souvenirs d’inspectrices en mode triques sèches, émaciées, pas grand chose à offrir. Ce doit être la fonction qui veut ça. A force de grands écarts pour tenter de faire croire au recteur qu’elles font respecter les conneries ministérielles et aux profs qu’elles sont là juste pour les conseiller et non pour les casser, ( elles ne convainquent pas grand monde d’ailleurs ) nos zipéaires féminines s’étirent platement comme des araignées. L’effet sur la gent masculine, il est vrai, semble inverse. Le bedon zip-et-air se porte bien. Dans les deux cas, ils ne sont là que pour le fric et la carrière et pour s’éviter des années d’enseignement. Berk !

      • Et si ce côté Folcoche de l’ipr tourmentée, ce côté déléguée syndicale aigrie, ce côté fil de fer écologiste, était justement l’apogée de la féminité primale, une araignée velue, prête à la défonce tribale, prête au mépris du make-up glamour standardisé, prête à la malbouffe, prête à la mort et prête à l’oubli qui va avec ? Ça aurait pu faire un beau portrait…avec un peu de talent .

  61.  » Il n’y a rien d’irrémédiable, il n’y a que de d’irrémédié  »

    Quelle puissance dans le verbe !

  62. « Elle a rendu hommage à l’action de ces cadres dont la tâche a été rendue encore plus compliquée par la vague d’attentats qu’a subi la France: « Vous êtes irremplaçables… Les proviseurs ont su faire face dans un contexte actuel difficile. Ils ont tout mon soutien. »

    (Après celle-là, j’arrête de polluer le site avec des citations de NVB)

    Mais quand j’étais professeur, je me suis souvent demandé ce que pouvaient faire les proviseurs pour « tuer le temps » dans leur bureau: Je comprends mieux maintenant, ils font face dans des contextes difficiles .

    • Les proviseurs ont des soucis métaphysiques dont vous n’avez même pas idée … faut-il un garage des profs et du personnel en épi, en créneau ou en bataille ?

      C’est pas de la petite bière !

  63. Depuis l’an 2000 que je vends sur le net j’avais gardé un certain standing dans ma clientèle mais depuis hier je vends des cartouches d’encre à prix cassés et je me retrouve avec des Cindy et des Vanessa !
    La tehon … et la vague impression d’être prof en zep !

  64. Hors sujet.
    M. Brighelli, je me permets de vous envoyer un remarquable article qui vient de paraitre sur « Afrique Asie », signé par un ancien ambassadeur, M. Michel Raimbaud, éminent spécialiste du Moyen Orient et grand serviteur de la France. Un veritable diplomate. Pourriez-vous le faire passer à la rédaction de Causeur qui parfois publie des analyses un peu défectueuses sur la réalité de cette région suppliciée du monde?

    http://www.afrique-asie.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=10033:le-chemin-de-damas-les-ruines-le-sang-et-les-larmes&catid=75:a-la-une

    Et ma gratitude renouvelée pour faire sourire nos neurones avec des sujets qui fâchent!

  65. Je bats ma coulpe et ce n’est pas drôle. Toute à ma hâte de partager l’analyse de Michel Raimbaud, je n’ai lu qu’après l’avoir postée votre article dont le sujet ballon rond, même si élégamment pratiqué par un as qui n’est plus, a priori ne m’attire pas. J’étais à mille lieux d’imaginer votre bouleversante confidence qui a tout à voir avec le sujet abordé par M. Raimbaud, avec un monde de violence qui varie de masque mais pas d’essence d’où, hélas, malgré tous les Aristote, plus petits ou plus grands, l’humain est absent.

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