En 1968, René Etiemble, grand mandarin s’il en fut, prof de Lettres d’un immense talent et d’un ego surmultiplié, entra dans son amphithéâtre sorbonnard pour faire cours. Ses étudiants, d’abord à mi-voix, puis en crescendo magistral, le chahutèrent gentiment en scandant « Moi-Je / Je-Moi » — ad libitum.
On s’en moquait à l’époque. Nous en sommes pourtant aujourd’hui à un moment curieux de l’Histoire où nos contemporains, surtout s’ils sont dépourvus du moindre talent, s’aiment à la folie et immortalisent dès que possible leur image. Ils cueillent l’instant au bout de leurs portables. Et ils le partagent aussitôt sur les ré »seaux sociaux, persuadés que l’image de leur plaisir intéressera forcément la planète entière.
Analyse d’une subversion.

On croit ordinairement que le selfie a été inventé à l’orée des années 2000, quand les téléphones portables se sont dotés d’un fonction Photo susceptible d’immortaliser nos beuveries, nos insubmersibles amitiés éphémères, et nos rencontres avec des hommes remarquables — Marc Lévy, Anna Gavalda, François Hollande ou Nadine Morano. L’industrie, jamais en retard dans la fabrication d’instruments dispensables, a même inventé une canne d’adaptation, afin de prendre du champ et d’éviter d’avoir, sur le cliché, le nez en patate qui caractérise la plupart de ces gros plans si gracieux.
Erreur trop commune. Le selfie a été inventé par Rousseau dans les années 1760, quand il a commencé la rédaction des Confessions. Ecoutez plutôt :
« Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de sa nature. Et cet homme, ce sera moi. Moi seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent… »
Et cetera.
S’ensuivent plusieurs centaines de pages qui sont autant de variations sur l’ego-portrait — ainsi les Québécois, qui parlent français, eux, ont-ils baptisé ce que les Français, qui parlent la langue de l’occupant, appellent selfie.
Moi. Moi que j’aime. Moi lisant avec mon père les livres de ma mère. Moi allongé sur les genoux de Mlle Lambercier, le cul à l’air, rougi d’une fessée experte, et l’érection indubitable (je soupçonne Rousseau d’avoir fréquenté, comme il dit, tous les galetas des sixièmes étages et toutes les putes de Paris sans retrouver exactement la sensation première de cette raclée fondatrice qui fut sa madeleine à lui). Moi cassant des peignes ou cueillant des cerises. Moi, penaud, membres `ballants, assis sur le lit où la petite Zulietta pensait me posséder et ne trouva qu’un jeune homme déconfit par son téton borgne. Moi vilipendant tout ce que Paris, donc l’Europe, comptait de belles intelligences… Moi, moi encore, moi partout.
Bien sûr, de Rembrandt à Van Gogh, il y a eu avant et après le philosophe de Genève quelques sublimes spécialistes de l’auto-portrait. Mais la peinture suppose un travail, une réinterprétation — elle fait œuvre. Le selfie, c’est le culte hédoniste de l’instant présent.

Le mépris de la culture, qui ouvre aujourd’hui la voie à tous les jihads de substitution, a commencé là, avec Rousseau. Comme commencé avec le lui le grand soupçon porté sur les livres. L’horreur des Fables de La Fontaine. La certitude que le jeune Emile était né bon, et qu’une sinistre conspiration de maîtres lucides et de précepteurs éclairés, désireux de remodeler son Moi d’enfant sauvage, s’échinait à briser sa spontanéité sublime, et sa capacité à construire seul ses propres savoirs.
Disons-le tout net : Emile, comme tous les jeunes vauriens, est né barbare. « Cet âge est sans pitié », dit justement La Fontaine. L’exécration de Rousseau pour le fabuliste est l’une des clés de cette dissolution de la culture dont nos pédagogues modernes ont fait l’alpha et l’oméga de leurs « sciences de l’éducation ».
Barbares, oui. Ne parlant ni le grec, ni le latin — ni le français. Le barbare balbutie tant qu’il n’est pas passé par l’étape du b-a-ba. La lente acquisition des mots et de la grammaire. La civilisation, c’est d’abord une syntaxe. Au commencement est le Verbe, dit Jean : avant le Verbe, et sans les mots, c’est le chaos.
Et si on en reste au chaos dans les cervelles fraîches, n’importe quel idéologue, n’importe quel croyant s’offrira à le mettre en ordre.

Selfie, disais-je. Le narcissisme, dont on constate chaque jour les ravages, n’est pas une culture — il en est même la réfutation. Le repliement sur soi, l’égocentrisme érigé en pensée (et dans le libéralisme moderne, simultanément, en dépense) sont l’inverse d’une culture, qui suppose, par définition, les autres. « Rien de plus soi que de se nourrir d’autrui — le lion est fait de mouton assimilé », dit Valéry. Sans autrui, pas de langage ; sans passé, pas de pensée. Retour à l’âge de pierre.
Au Panthéon, les tombes de Voltaire et de Rousseau se font logiquement face : ils sont inconciliables après la ort, comme ils le furent de leur vivant. À l’un les Lumières, l’intelligence sceptique (pléonasme !), et l’infini combat contre l’Infâme — superstition, intolérance, fanatisme, autant d’entrée du Dictionnaire philosophique. À l’autre la tentation de la nuit.

Les enfants de Rousseau tiennent à bout de bras le smartphone avec lequel ils gravent dans la cellule de l’appareil — parfait substitut des neurones qui leur manquent — leur bêtise à front de taureau, et le néant de leur conscience. Ils sont obstinément consommateurs, trouvant sans doute que c’est un mot qui commence bien. Contents d’eux mêmes. Avides de respect — et le respect, qui est mise en avant de soi, n’est pas la politesse, qui est considération de l’autre. Arrogants par excès de crétinisme : le crétin, qui ignore tout, et ne le sait même pas, croit être la mesure de toute chose. Ils accumulent les signes extérieurs du Moi, persuadés qu’avoir, c’est être.
Rappelez-vous Pinocchio : il leur pousse des oreilles d’ânes, le braiement leur tient lieu de parole. Ou l’éructation. Ou la prière en boucle. Un dieu guerrier et sanguinaire n’a aucun mal à les prendre en charge, et à leur faire croire qu’ils n’ont pas besoin de livres, ni de pensée, ni de mesure. C’est dans le vide que s’installent les plus mortelles certitudes.

Jean-Paul Brighelli

39 commentaires

  1. Rousseau m’a toujours déplu. Je pensais justement à lui ces temps-ci et je me demandais bien pourquoi. Maintenant je le sais.

    Pour moi, ni Rousseau, ni Voltaire: Rabelais que j’ai lu beaucoup trop tôt dans une édition illustrée par Robida mais qui a conquis et gardé mon affection.

  2. L’homme ne nait pas bon, contrairement a ce qu’affirmait ce parano de Rousseau.
    Par contre il meurt souvent con (c’est probablement ma parano qui parle, là)

  3. Bah! vous savez ce qu’on dit de l’influence de l’âge sur le vin.
    C’est peut-être bien avec les jeunes crétins qu’on fait les vieux cons.
    En vieillissant (il est évident que je me bonifie, je précise à toutes fins utiles…) j’aurais tendance à penser que la nature n’est ni bonne ni mauvaise : elle est.
    Le reste est une question d’éducation qui n’est fichtre pas nationale. Les règles de morale ne sont souvent guère plus que des directives d’élevage. Si l’espèce veut survivre, il vaut mieux qu’elle ne s’entretue pas trop, qu’elle évite les croisements consanguins, qu’elle se couvre la tête au soleil et mette un pull over quand il fait froid.

  4. Décidément, les articles sur les selfies vous vont bien. Le premier n’était déjà pas mal.
    Je ne sais pas si c’est la faute à Rousseau. Les cons seraient sans doute parvenus aux mêmes résultats sans lui et d’ailleurs combien sont-ils à l’avoir lu ?
    Rousseau m’agace surtout dans le procès qu’il fait à Montaigne. Quand le premier est tout en certitudes et dans une auto-satisfaction maladive qui finit par être irritante ou par faire sourire ( selon notre humeur du moment ) , l’autre se fond dans ce qu’il a lu, entendu pour mieux se constituer ou pour le moins tenter de se constituer. L’un se croit original et unique au monde, l’autre reconnaît que ces tentatives  » puent un peu l’estranger « et qu’il se dérobe souvent à soi comme il le dit.
    Bon, on peut garder quand même les « Rêveries ». Elles sont aimables.
    Je ne crois pas que les gens soient devenus plus égocentriques qu’avant. Ils ont juste plus de temps pour étaler leur ego, plus de moyens techniques aussi. Le coup du support pour iphone pour se photographier frappe fort et me fait bien marrer aussi.
    Ce sont les immigrés fraîchement repêchés qui les revendent à la sauvette aux touristes en Italie …
    Pas grand chose à espérer de la nature humaine. Elle ne change pas. Et on sait bien que la culture n’empêche pas la barbarie. Tout au plus, la réduit-elle, un peu ?

  5. Mr Brigheli je suis souvent d’accord avec vous.
    Je prefere de loin Kant a Hegel et Camus a Sartre.

    Mais egalement Rousseau a BHL.

    Quant au selfie, facebook ou autres chaines qui nous muselent en nous fasant croire que nous sommes libres et que nous communiquons je n’ai pas votre talent pour les decrire avec humour.

  6. Vous n’aimez pas Rousseau mais il me semble que vous l’accusez dans ce billet de tous les maux. Dire que les ego-portraitistes sont les enfants de Rousseau est leur faire trop d’honneur.

  7. Rembrandt peignait peut-être sa conjuration de la mort et Van Gogh peignait un peu sa solitude. On peut quand même admirer le style de Rousseau, ne trouvez-vous pas ?

  8. Ah, sur Valls, NVB (il se murmure des choses, ces temps-ci, sur ces deux-là) et le stand up (ou l’impro, comme disent plus volontiers les Québécois), je prépare quelque chose.

    Par ailleurs, le texte sur le selfie fera partie d’un ouvrage que je suis en train d’écrire sur l’état présent de la culture — et Rousseau, et surtout ses épigones, ont une responsabilité écrasante dans l’option « pas de transmission » qui est celle des modernes pédagogues.
    Sans compter ce culte contemporain d’un moi qui n’a effectivement rien à voir avec celui de Montaigne.

    Sinon, lecture annexe, stimulante mais pas réjouissante : http://laicite-revue-de-presse.fr/?p=4982

  9. Tristan, j’ai toujours eu du mal avec Rousseau. L’homme-Rousseau. Le « citoyen de Genève ». Un type qui vous les philosophes des Lumières aux gémonies ne peut pas être tout à fait clair.

    Quant à la nature, oui, elle est. Tout court. Et son mécanisme premier, c’est la mort autant que la vie. Pas la morale. Elle sen fiche, de la morale.

    • Oui.

      Une supernova n’a ni morale ni même d’affect.

      En tout cas, encore bien moins qu’un bulot qu’on traîne injustement plus bas que terre (« il a une morale de bulot », etc.).

      Réhabilitons les bulots qui, eux, s’abstiennent de faire des selfies (pour paraphraser le père de Camus : « un bulot, ça s’en pêche »).

  10. Votre détestation de l’herboriste genevois vous conduit à délaisser la conjugaison du verbe vouer !

    Après le trop de moi de Rousseau, le trop de vous du JPB -)

    • Pour qualifier Rousseau, je préfèrerais « tronche de déterré d’Ermenonville »

      C’est plus factuel mais c’est plus long.

  11. Avez-vous lu le petit livre de votre collègue Jean-Paul Jouary, Rousseau, citoyen du futur ? Lui préfère sans doute Rousseau à Voltaire.

  12. Intégrez donc dans votre ouvrage, mon cher Collègue, une partie concernant Internet et l’assimilation d’une culture – même sommaire; l’outil démocratique d’accès au savoir se révèle l’antéchrist de la construction intellectuelle, puisqu’on trouve, en un clic, la réponse à la question, aussitôt cueillie aussitôt oubliée.

  13. Avez-vous vu cet extrait d’une discussion entre Hollande et des lycéens ?

    http://www.canalplus.fr/c-emissions/c-le-petit-journal/pid6515-le-petit-journal.html?vid=1251770

    Ceux-ci lui demandent de reconnaitre un « génocide ».

    Rappelons que la guerre d’Algérie a fait entre 250 000 et 300 000 morts chez les musulmans, dont une bonne partie (autour de 40%) sont le fait des indépendantistes : lutte FLN/MNA, attentats ayant pour but de s’imposer aux populations, représailles contre les harkis et règlements de compte…

    Je renouvelle mes félicitations à ceux qui, à force de militer en faveur de l’air du temps et dans le sens du vent, nous ont amenés dans cette situation où :
    – ignorance et repentance sont les deux mamelles de l’EN ;
    – les descendants des indépendantistes des différents pays sont à présent électeurs chez nous, avec tout ce que cela implique.

  14. Rousseau est un philosophe-artiste … ce qui est plutôt rare ! Même David Hume qui l’hébergea finit par le prendre en grippe … mais Hume est hyper-raisonnable, l’apôtre du pragmatisme, c’est à dire le contraire de l’amateur des ruines de l’âme que fut Jean-Jacques.

  15. Sans Rousseau, le Faust de Goethe ne serait pas pensable ! Alors que toute la morale de Candide consiste à se retirer à la campagne pour y jouer au jardinier … ce qui est une farce ou un pied-de-nez au mieux !

  16. Voyez-vous Brighelli vous ne vous intéressez qu’aux triomphateurs ; ceux qui ont réussi comme on dit … les Bill Gates et les Bernard Arnault qui jouent aux mécènes faute d’avoir une véritable profondeur d’âme !

    ….

    Mais que faites-vous des autres ? Les ratés de l’existence ? Rousseau parle à ces gens-là !

  17. Vous qui êtes stendhalien vous devez bien reconnaître que les deux grands romans du corpus stendhalien – le Rouge et le Noir et la Chartreuse de Parme – sont des romans rousseauistes car ils racontent un échec amoureux – dans un style certes très différent !

    Goethe qui était une intelligence supérieure – de l’assentiment général – et qui a vécu l’époque et en a été un acteur l’a reconnu : avec Rousseau c’est une époque qui commence, avec Voltaire c’est une époque qui s’achève. Sur le plan artistique en tout cas !

  18. Si Rousseau avait eu l’humour de Stendhal et la capacité qu’avait Stendhal à se moquer de tout et surtout de lui-même, on s’en serait aperçu, il eût été moins nombriliste, moins selfish, car dans le fond, ce qui leur manque à ces imbéciles heureux qui étalent leur ego partout sous forme de selfies , c’est le sens de l’humour, le recul critique par rapport à eux-mêmes, la saine possibilité de rire de soi…
    Et puis Rousseau,c’est le protestant qui vient du froid, Stendhal l’amoureux fou de l’Italie…

    • Sincèrement faire le procès de Rousseau au nom de Stendhal il fallait le faire ! Et puis Beyle venait de Grenoble … alors pour ce qui est de l’homme qui venait du froid …

      Vous faites erreur Sanseverina ; Stendhal préfère Shakespeare à Racine ! L’homme des brumes de la Tamise à l’homme des bords riants de Seine.
      En plus Stendhal est un adorateur de la Révolution et de l’époque jacobine : des gens qui n’avaient aucun sens de l’humour je vous l’assure.

      Je veux bien croire que Stendhal est un compositeur du charme mais Stendhal n’a pas l’importance de Rousseau à tous les points de vue.

  19. Journal de Stendhal à la date du 12/12/1829 :

    Voltaire joue sur les vérités indubitables du cœur humain, connues de tout le monde et que personne ne s’avise de contester ; on s’étonne qu’il en tire si bon parti ; on l’admire. Rousseau joue sur des vérités fines peu connues, mais qu’on trouve vraies en y regardant.

    En clair : Stendhal admire Voltaire mais aime Rousseau !

  20. Vie de Henry Brulard chapitre 24 :

    C’est là le défaut de ce genre d’écrit où, d’ailleurs, je ne puis relever la fadeur par aucune sauce de charlatanisme.
    Oserai-je ajouter : comme les Confessions de Rousseau ?
    Non, malgré l’énorme absurdité de l’objection, l’on va encore me croire envieux ou plutôt cherchant à établir une comparaison effroyable par l’absurde avec le chef d’œuvre de ce grand écrivain.

    … mais pour cela je ne m’en crois pas plus près des grands écrivains. Je ne me crois d’autre génie, garant de mon mérite, que etc.

    C’est écrit en 1835 donc à une époque où Stendhal est déjà assez reconnu.

  21. Relisez l’admirable début de « La profession de foi du vicaire savoyard » et vous verrez à quel point ce faux prêtre, ce prêtre obligé, est stendhalien dans l’âme ! C’est déjà Julien …

  22. Si encore c’était le cul (-te) hédoniste…
    Mais il y a urgence, je commande un double selfie sanglant (c’est vrai qu’il y a du self service surgelé dans l’air) entre Emmanuel Davidenkoff et le journal ‘ l’hollandéo-Express’, vite une salade-salaud sauce haineuse et malfaisante. Les avions ne s’écrasent jamais ou il faudrait. Fuck (désolé mais l’anglais s’imposait).

  23. Mais Driout, c’est vous qui avez amorcé la comparaison Rousseau/Stendhal en disant que leurs romans se ressemblaient parce qu’ils étaient des romans de l’échec amoureux. S’il suffisait d’être un roman de l’échec amoureux pour être un roman roussauiste… Un peu simpliste, non ?
    Et Stendhal, tout né qu’il était à Grenoble, n’en a pas moins fait de l’Italie sa seconde patrie. C’est tout ce que je voulais dire, sans envie de rentrer dans les détails. Pensez donc, si je me moque des détails. J’ai ramené un bouquin de cuisine sicilienne. Hummm! Linguine con acciughe e arance pour ce soir. Je suis sûre que Stendhal ne détesterait pas.

    • C’était pour faire mariner JPB, Sansévérina ! Vous connaissez mon mauvais esprit vis-à-vis de ces professeurs qui pontifient … comment dit l’autre ? des mandarins ?

    • Stendhal aurait accompagné votre plat d’un petit Rouge de Sicile, d’un petit Noir dans une cafetière à l’italienne et d’une petite Chartreuse en guise de digestif.

  24. Driout, Stendhal n’a jamais prétendu faire des manuels d’éducation, lui.
    Relisez l’Emile. C’est une horreur.
    Quant au « siècle qui commence »… Je ne suis pas sûr d’aimer le romantisme qui fit pleurer Margot et Emma Bovary.

    • Je ne vous savais pas si grand moraliste Brighelli ! Ainsi donc comme les prêtres de l’époque vous condamnerez le suicide du jeune Werther ! … diable à cet étami la littérature tout entière va y passer et il ne restera que les bonnes feuilles de la revue pédagogique de la rue de Grenelle !

      Moi je préfère soigner le mal par le mal et guérir les Rousseauistes avec du Flaubert et du Goethe … les Lettres d’Héloïse par l’Education sentimentale, l’Emile par Les Années d’apprentissage de Wilhelm Meister !

      • Il me semble que c’est ce que font les bons écrivains en Occident depuis des siècles ; ils se corrigent les uns les autres en écrivant des chefs d’œuvre qui répondent à d’autres chefs d’œuvre ! Virgile et son Enéide répond à Homère et son Iliade jusqu’à James Joyce inclus !

        Je ne suis pas grand partisan de la table rase de la censure des esprits !

  25. Mon petit doigt me dit que vous devriez préparer un groupe’pour l’école du primaire au bac’, plusieurs types indépendants et décidés, qui balancent des idées sur le programme présidentiel au parti qui sera élu en alternance, si la superstition le veut !!

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