000_zr9z0_0Nous frisons l’insurrection. Quatre circulaires, un guide sur la lecture, et la révolution menace. Nous sommes peu de chose.

Quoi ! Le ministre prétend que les « professeurs des écoles » (promis, c’était pour rire, je reviens à la raison et je dis « instituteurs », ce mot plein de promesses et de tuteurs pour marcher droit) devront désormais enseigner à lire selon des méthodes qui marchent ! Voilà un réactionnaire qui prend des risques. Comment ! Les enfants de pauvres sauront lire comme les enfants de riches — qui apprennent depuis lurette selon lesdites méthodes dans des ghettos pour riches (pauvres riches ! Condamnés à hanter Stanislas et Jeanson-de-Sailly !) presque exclusivement dirigés par des gens d’église. Pire : Blanquer veut absolument qu’on leur fasse lire des vrais textes littéraires, appartenant à la littérature « patrimoniale », et pas les œuvres de Gudule et de Sarah K ! Ils apprendront le bon français, et pas celui des films d’Abdellatif Kechiche, l’homme qui réécrit Marivaux dans la syntaxe de Black M ! Ils sauront déchiffrer plus tard Das Kapital in french in the text. The horror !
Jean-Pierre Terrail, interviewé par l’Huma, s’en félicite. Encore un gauchiste ! Et Benoît Rayski plaint les malheureux enseignants forcés de lire les 130 pages du guide que Blanquer met à leur disposition. Blanquer ou le retour de l’Inquisition ? Est-il la réincarnation de Bernardo Gui ?-NMAalEXb_nQ4k1Ne8tM79dOHa0@653x498Ci-dessus, une « professeure des écoles » pédago malmenée par les sbires de Blanquer dans une cave de la rue de Grenelle — document exclusif Bonnet d’âne. Serait-ce Dominique Bucheton, « professeure honoraire en sciences du langage » à Montpellier, qui n’en finit pas de s’égosiller dans l’Osservatore Pedago.

Quoi ! Il n’y aurait plus une école pour les pauvres, avec des méthodes de pauvres (l’idéo-visuelle de saint Foucambert et de sainte Charmeux (qui vient de se réveiller et juge « impossible et dangereux » de savoir lire à la fin du CP…), approuvée par saint Goigoux et Philippe « Dieu-le-Père » Meirieu, qui héberge sur son blog les justificatifs des pratiques qui ont envoyé quelques centaines de milliers de gosses chez les orthophonistes) et une école de bourgeois chanceux apprenant le B-A-BA ! Tout le monde serait alphabétisé ? Quel scandale, semblent dire en chœur les responsables syndicaux et les chantres des pédagogies nouvelles — à l’exception du SNE, affilié au SNALC, un repaire de réactionnaires, dit le Monde chaque fois qu’il en parle. Mais bon, qui lit encore le Monde, à part les folliculaires en quête de doxa ?

La sacro-sainte liberté de faire et de dire n’importe quoi, pédagogiquement parlant, est donc menacée par cet hurluberlu qui fait des distinguos subtils entre « liberté pédagogique » et « anarchie pédagogique ». Stigmatiser l’anarchie, voilà qui est de droite… Et Sylvie Plane, ex-« madame Prédicat, en est toute retournée : « Le petit livre orange est le signe manifeste d’une grande méfiance à l’égard des enseignants et des cadres de l’éducation nationale. La coercition exercée contre les enseignants y est violente… » The horror ! The horror !

À remarquer que tous les Saint-Jean-Bouche-d’or qui protestent véhémentement ne voulaient pas voir une tête qui dépasse lorsqu’il s’agissait d’appliquer à la lettre (sinon, punition, copiez trente fois « je dirai Prédicat au lieu de Complément d’Objet ») les consignes pas du tout idéologiques de Vallaud-Belkacem. Maîtres modèles, Inspecteurs du Primaire (et du Secondaire), tuteurs des trois sexes étaient tous aux ordres, le doigt sur la couture du pantalon. Un ministre (et non « une » ministre, hilote ! — peut-être devrais-je définir hilote, ça m’étonnerait qu’ils apprennent ça, dans les IUFM-ESPE-Archipel du Goulag scolaire) forcément compétent, puisque Najat se prétend de gauche — mais on sait que « de gauche », chez ces gens-là, signifie que l’on veut le bien des pédagos et le sien avant tout — donc le bien tout court. Pauvres gens. The horror… The horror !

N’empêche qu’ils sont allés chercher le ban et l’arrière-arrière ban du pédagogisme le plus rance — j’ai nommé Alain Refalo, « désobéisseur » de l’époque Robien / Darcos, qui ont bien voulu ne pas le révoquer — grave erreur.
Ce qui me sidère le plus, ce n’est pas ce qu’ils disent, les pédagos ça ose tout, « c’est même à ça qu’on les r’connaît », c’est le fait que Refalo soit encore en vie. Je le croyais étouffé sous une remontée acide de fiel et d’auto-suffisance.

Je n’argumenterai pas sur le fond des instructions ministérielles. Pascal Dupré, qui a commis aux éditions du GRIP quelques manuels meilleurs que ceux qu’utilisent nos esprits éclairés de lumière noire, le fera très bientôt, ici ou ailleurs — une occasion de mettre cette chronique à jour. Que le ministre ne sache pas tout, qu’il se réfère à des spécialistes du cognitif plutôt qu’à des vrais praticiens, qu’il ponde des circulaires sans en référer à des instances démonétisées mais qui permettent aux syndicats de lire interminablement des déclarations liminaires, j’en conviens. Qu’il anticipe de deux mois sur les conclusions (inévitables) du Conseil Supérieur des Programmes, qui devrait bien inviter lesdits praticiens pour en parler, j’en conviens aussi. Ces mêmes syndicalistes, qui pour la plupart ne font plus la différence, depuis longtemps, entre un élève et une bouteille de rosé, avaient jadis reproché à Darcos d’avoir pondu de bons programmes sans passer par la case Prison / CSE (1). Pauvres gens.
Mon premier mouvement fut de conseiller à Blanquer (eh non, nous n’avons pas de ligne directe !) de virer quelques-uns de ces énergumènes, cela ferait taire les autres. « Mais, m’a-t-il dit, je ne puis commencer mon règne par des exécutions ! « « Au contraire, Sire, afin de ne pas le finir par des supplices » (je cite de mémoire, c’est dans le Vicomte de Bragelonne, l’un de ces romans déchirants qui ont alimenté mon enfance, mon âge adulte et sans doute mes vieux jours). Mais c’était un peu vif, je le reconnais : ne vaudrait-il pas mieux muter tous ces « assassins de l’école » — un ministre a les moyens de le faire —dans l’une de ces REP + qu’ils affectionnent si fort qu’ils n’y inscrivent jamais leurs enfants, quand bien même ils y habitent ?
Sûr que les gosses des zones sensibles ne feront pas de quartier, hé hé…
C’est mon côté ancien Mao. Condamner à la rizière, pour le bien commun. C’est mieux que de pendre par les pieds — même si « un Goigoux pendu sent toujours bon », m’a soufflé Charles IX à l’oreille.hanged-270x300

Ci-dessus, fin de partie pour les pédagos — œuvre contemporaine de pédagogie-fiction.

Je ne suis pas macrono-béat, on me le reproche assez : « Mais que faudrait-il faire ? Chercher un protecteur puissant, prendre un patron, Et comme un lierre obscur qui circonscrit un tronc, Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce, Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ? » (Cyrano, acte II, scène 8). Je ne lèche pas les pieds de Blanquer. Je suis prêt à lui dire que certes, ses bonnes paroles font du bien sur l’âme meurtrie des vrais enseignants, — il en reste. Parce qu’enfin, convenons-en : les singes hurleurs évoqués ci-dessus sont à la vraie pédagogie ce que leur tour du Luc est au cratère (Eleonora) Duse sur Vénus, où tous les trous portent des noms de femmes (qu’attendent les féministes pour intervenir ?).
Mais cher monsieur le ministre, quand les élèves récupèreront-ils la journée de cours nécessaire pour avaler toutes les connaissances auxquelles ils ont droit ? Quand rayera-t-on des programmes toutes ces activités chronophages, de la maternelle au lycée, qui empêchent de verser de hautes doses de français, de maths, de sciences et d’histoire-géographie (et puis voilà, ça suffit) dans ces jeunes cervelles ? En supprimant la tendance à la « sortie scolaire » que je fustigeais déjà dans la Fabrique du crétin ? En ce moment, les classes « vertes », à Marseille, occupent les navettes du Frioul — une journée entière pour herboriser, sans doute… Le maillot de bain est-il un accessoire obligé de la pédagogie contemporaine ?
Ou le burkini — parce qu’à Marseille…

Et je n’évoquerai que pour mémoire la nécessaire réfection de la formation des maîtres : virons tous les gens en place dans les ESPE, et nommons-en des nouveaux, animés d’un véritable esprit de transmission des savoirs et non de construction d’incompétences. Des praticiens connaissant effectivement les bonnes méthodes, et capables de les enseigner. Parce que l’alpha-syllabique, pour l’instant, seuls 7% des instituteurs la pratiquent — même si l’on sait depuis longtemps qu’elle est la meilleure.

Allons ! Cher monsieur le ministre, débarrassez-nous des trente pédagos les plus acharnés. Vous avez incité Lussault à faire valoir ailleurs ses hautes compétences, parfait. Vous avez sucré la ligne de crédit des Cahiers pédagogiques, que vous avez transférée sur le GRIP, qui pourrait utilement vous conseiller les bons manuels et les bonnes méthodes… Non ? Mais c’est comme si c’était fait, ou alors, ne vous plaignez plus de la gabegie éducative. Rien qu’en supprimant les crédits généreusement alloués à des organisations qui vous haïssent presque autant qu’elles haïssent l’école, vous remettriez la machine à flot. Les hurlements des singes — « des sous, des sous ! » — qui n’ont pas changé depuis des lustres, ne sont pas infondés : mais ils oublient de dire qu’en leur supprimant pitance et cubis de rosé (voir plus haut), c’est autant que l’on remettrait dans la machine.

Jean-Paul Brighelli

(1) Conseil Supérieur de l’Education : instance consultative de 98 membres — ça en fait, des litres de vinasse et de salive — représentant les personnels, les usagers et les partenaires de l’Etat dans l’action éducative. Les associations de parents d’élèves et d’étudiants, par exemple… La FCPE. L’UNEF. Ou le SGEN. Ou le SE-UNSA. Ou le SNUIpp. Ou… La liste des malfaisants est presque infinie. La consulter est un plaisir de gourmet cannibale.

195 commentaires

  1. Effet d’annonce… Le ver n’est pas seulement dans le fruit il a déjà rongé le tronc. Combien de mauvaises volontés face à une pseudo bonne volonté?
    Que fait-on rue de Grenelle, le ménage de printemps? on secoue les tapis mais on remet la poussière en dessous…Même les agents de ménage ne bénéficient plus d’une formation adéquate…
    Que voyez-vous dans votre boule de cristal?

    • « Ces mêmes syndicalistes, qui pour la plupart ne font plus la différence, depuis longtemps, entre un élève et une bouteille de rosé, avaient jadis reproché à Darcos d’avoir pondu de bons programmes sans passer par la case Prison / CSE (1). Pauvres gens. »

      En réalité,les chefs des syndicats de l’enseignement ont toujours bien servi le pouvoir;ils se présentent comme les défenseurs des intérêts de leurs mandants mais aident le ministre à faire passer ses projets en feignant de s’y opposer.

      Le plus abject d’entre tous (le plus habile à la manœuvre) fut Aschiéri-aujourd’hui retraité.

      Qui,sinon le SNES, a fait passer le décret Peillon-Hamon -sur lequel, bien entendu, Tête de nœud va s’appuyer ?

      Le projet véritable de T^te de Noeud,ce n’est pas la restauration d’une école qui instruise,c’est la destruction définitive de l’école publique -transformée en garderie avec des « maîtres » ignorants et présents trente cinq heures par semaine dans les établissements.

      Les écoles privées,quant à elles, offriront de salaires, contrats et conditions de travail décents aux professeurs qu’elles recruteront parmi les diplômés de l’université.

      Ce système existe ailleurs,au Royaume Uni par exemple.

      L’idée

      • Votre boule de cristal est aussi transparente que de l’eau de roche !Mais venant de vous Monsieur Lormier je n’en doutais pas!

      • C’est tout à fait ce qui est à craindre.
        Ne voir que les bonnes intentions, c’est regarder le bouzin par le petit bout de la lorgnette.

  2. La 1ère chose que Blanquer auraît du faire, c’est de virer la réforme du collège 2016 de l’ancienne ministre. Ensuite, il devrait enterrer la notation par compétence et instaurer l’autorité des maîtres dont les chefs d’établissements sont les garants. Blanquer n’a pas fait les choses dans l’ordre. Maintenant, les choses vont se retourner contre lui.

    • Et si c’était voulu ? Et si ce n’était que poudre aux yeux pour mieux paraître réformiste en sachant pertinemment qu’en l’état, rien ne peut changer ? Il faudrait y songer…

  3. Moi je dis que ce sont des tueurs d’extrême-droite qui se sont insinués dans l’éducation nationale et qui ont semé la désolation et la fureur !

    Mon camarade Jean-Luc m’a soufflé la réponse je dois dire mais j’ai droit à un point compensatoire vu ma faiblesse générale.

  4.  » Blanquer veut absolument qu’on leur fasse lire des vrais textes littéraires, appartenant à la littérature « patrimoniale », »

    Où sont les instituteurs et les professeurs qui pourront le faire ?

    Il Maestro soulignait récemment qu’un des secrets bien gardés de l’éducation nationale était le piètre niveau des instituteurs et professeurs.

    La dévalorisation de ces métiers ne date pas du gouvernement précédent.
    Depuis quarante ans,ont été systématiquement détournés de la carrière enseignante les meilleurs étudiants.
    Dans une classe de mathématiques spéciales quelconque,le nombre d’élèves qui envisagent d’enseigner est d’environ zéro.

    Tête de nœud veut aussi qu’on enseigne sérieusement le calcul à l’école primaire:mais où sont les instituteurs capables de le faire ?

    Il y a quelques semaines,une institutrice (dont j’ai oublié le pseudonyme-qu’elle veuille bien me pardonner) nous apprenait que ses collègues étaient incapables d’expliquer pourquoi, lorsque on effectue une multiplication dont le multiplicateur comporte deux chiffres ou davantage (exemple 18X52) on doit décaler d’une case la deuxième ligne de calcul.

    Le Maître,ironiste suprême, fait semblant de croire la Propaganda Staffel grenellienne:qu’on se débarrasse de quelques dizaines ou centaines de pédagols,qu’on donne des instructions saines et tout ira bien.

    • « Tête de nœud veut aussi qu’on enseigne sérieusement le calcul à l’école primaire:mais où sont les instituteurs capables de le faire ? »

      Le problème ne vient pas des instituteurs qui appliquent à la lettre les recommandations ministérielles. Le problème vient de ces recommandations.

      Je prends un exemple. Blanquer a cru bien faire en faisant appel à Villani. Mais Villani ne connait pas les élèves, et sa première déclaration: « Pas besoin d’apprendre par cœur les tables de multiplications. L’essentiel c’est que les élèves réfléchissent et manipulent des objets ». Ce n’est pas la version moderne de « l’élève construit son savoir » ?

      Brighelli croient qu’il suffit que le ministre donne quelque orientation pour que toute la machine va dans le bon sens. On a fait ainsi depuis 40 ans, et le résultat: catastrophes. Regardez cette vidé : http://www.ina.fr/video/CAB7902079601/christian-beullac-et-les-maths-video.html . Ca date de 1979. On lutte déjà contre les filières, mais curieusement les décisions ont au contraire augmenté l’attractivité de la filière C pour les bons élèves pas spécialement doués en maths. Le TS dernière version est la caricature de cette tendance. Le bac 2021 (les conseils de Brighelli de supprimer les filières ont porté ses fruits) augmentera-t-il toujours la tendance ? On parie ?

      • Brighelli ne croit rien — et surtout pas aux promesses d’un ministre.
        Mais il ne eut s’empêcher de se réjouir de la tête que font les pédagos qui se pensaient là pour les siècles des siècles… Amen !

        • J’avais remarqué moi aussi que la liberté pédagogique est toujours brandie par les pédagogistes, sauf quand ce sont les pédagodingos qui sont au pouvoir. Dans ce cas, curieusement, c’est silence radio.
          À ce propos, j’ai eu des classes de CP à de nombreuses reprises et j’ai toujours utilisé des méthodes syllabiques (tout ce qu’il ne faut pas faire donc…). Ça a chatouillé certains IEN (pas tous heureusement, certains avaient encore des échantillons d’intelligence sur eux). Mais alors que mon avant-dernière inspection avait eu lieu juste après la circulaire de De Robien sur l’interdiction des méthodes mixtes ou semi-globabes et m’avait préservé de tout reproche officiel, la suivante s’est passée, disons, différemment.
          En effet, comme elle a eu lieu pendant le ministère de Peillon, le pseudo instruit qui est venu me voir, et qui visiblement n’avait jamais enseigné en CP de sa vie (il a sévi à l’USEP, la FOL et autres planques) a bien pu me taper sur les doigts, chose qu’il n’aurait pas pu faire aujourd’hui.
          Donc merci à Blanquer sur ce point.
          PS : La lecture du livre « Journal d’une institutrice clandestine » est très instructive.

    • « …une institutrice […] nous apprenait que ses collègues étaient incapables d’expliquer pourquoi, lorsque on effectue une multiplication dont le multiplicateur comporte deux chiffres ou davantage (exemple 18X52) on doit décaler d’une case la deuxième ligne de calcul. »
      Je veux bien le croire. De même qu’ils ne doivent pas savoir à quoi correspond la retenue dans une soustraction.

  5. « qui lit encore le Monde » ? je ne sais pas, mais combien de communes, de départements, de régions, et tout ce que notre pays peut compter d’administrations, sont-elles abonnées au « quotidien de révérence » ?

  6. A propos du cratère (Eleonora) Duse sur Vénus, il aurait été nommé ainsi d’après une certaine Mme Duse, Edmée, grand exploratrice, chercheuse d’or également. D’ailleurs, au Pérou, certains évoquent encore l’Eldorado d’Edmée Duse …

    • Vous n’avez pas honte ????

      Eduquons les foules. Eleonora Duse était la grande rivale de Sarah Bernhardt, et la maîtresse de D’Annunzio…

      • Jolie, la contrepèterie : » les singes hurleurs évoqués ci-dessus sont à la vraie pédagogie ce que leur tour du Luc est au cratère (Eleonora) Duse sur Vénus »
        L’enfant de volupté, j’ai lu cela dans ma jeunesse.
        Jacques Benoit-Méchin, dans ses mémoires posthumes, fait un portrait saisissant de Gabriele d’Annunzio (en plus de celui d’Hitler, à qui il avait rendu visite, ce qui lui a vallu pas mal d’ennuis).

          • Jacques Benoist-Méchin – précurseur de Macron, il voulait faire l’union de l’Europe sous l’égide de la grand Allemagne.
            Il n’a pas compris les réticences de Pétain à cette union si merveilleuse !

      • @ JPB : »Vous n’avez pas honte ??? » sincèrement ? Non ! étant passé par une école qui fournit son quota de politiciens, je pense avoir par erreur, également subi une hontectomie … sauf que mes bêtises, font bien moins de dégâts. Et accessoirement, me permettent parfois de décrocher le bonnet d’âne, tant prisé en ces lieux 😉

        Je reconnais que la compétition est ardue, et la concurrence rude.

  7. Le plus effarant, c’est le refus de lire 130 pages ! (Un pavé, une somme, une Bible !…)

  8. Effectivement, rien ne pourra être amélioré à l’EN sans une véritable purge (sur le modèle stalinien) des pédagogistes en place depuis les ESPE jusqu’au ministère: il faut se débarrasser de ces nuisibles qui deviennent de plus en plus agressif depuis que leur fromage est menacé!
    La proposition brighelienne de les muter en REP est l’un de mes fantasmes les plus torrides: ah! Imaginer un Lussault ou une Robine face à des élèves des Tarterêts! Trop tard, j’ai joui…

    • Vous voulez définitivement plomber les REP ? Ce qu’elles subissent n’est pas suffisant ?

  9. L’étape suivante serait de faire disparaitre le numérique de cet espace qu’est l’école (au moins jusqu’à un certain âge) tablettes et autres inepties ; il y a suffisamment d’écrans partout comme cela.

    – Surtout si il s’agit de permettre aux plus défavorisés (formule type trahissant les bonnes intentions et le coeur sur la main) d’accéder aux (feu) nouvelles technologies de l’information et de la communication.
    Le tout permettant dans les faits (c’est là que cela fait mal) au tout venant de se connecter à des réseaux dits sociaux ou des bases documentaires farfelues (avant l’adolescence c’est aux limites de la maltraitance par laisser faire).
    Il est possible d’avoir une illustration de cela dans certaines médiathèques où les oridnateurs destinés à ce qui s’appelle le public jeunesse présente un écran (bureau) avec les icônes des principaux dits réseaux sociaux et celui de wikipedia.
    Comme seuls choix (le tout, le bureau virtuel, est plus ou moins verrouillé ; un équivalent d’un contrôle parental)
    Dans une médiathèque tout cela est compensé par le fait qu’il y a des rayonnages de livres partout autour des dits postes multimédias (ailleurs ce n’est pas toujours le cas ; surtout chez les dits issus de milieux défavorisés)

    Ainsi à l’école les enfants de petits pauvres (en France ; pour être à la pointe) seront traités comme ceux des sachems de l’oligarchie de la silicone vallée (pur produit militaro semi-industriel de la guerre froide) qui scolarisent leur progéniture dans des établissements onéreux où les dites (feu, depuis le temps) nouvelles technologies de l’information et de la communication ne sont pas présentes.
    Certains on déjà déclaré par (inadvertance peut-être) qu’ils commençaient à en connaitre les effets (retours) des (feu, depuis le temps) nouvelles technologies de l’information et de la communication ; pour expliquer le choix de ce type d’établissements.

  10. Le « guide sur la lecture » avec ses 132 pages demande des capacités de lecture fluide et de compréhension peu communes.

    Il y aura nécessairement de nombreux mal-comprenants, largement submergés par des bouts de considérations idéologiques, des morceaux de manipulation par des maîtres de chapelles aux voix discordantes, des éclats de contresens, des lambeaux de .

    La dgesco est citée dès la première page comme organisme concepteur du guide. Je frémis à l’idée * que ses auteurs aient pu survivre dans un tel organisme sans être assimilés, moulus ou dissous. Convenons donc qu’il y ait en son sein des êtres d’exception ** aussi résiliants que prompts à s’exfolier dès qu’une atmosphère de printemps favorable aux grandes clarification point à l’horizon.

    Sur le contenu, que lit-on au bas de la page 27 ?
    « L’opposition entre les méthodes globale et syllabique n’a plus de sens. Aujourd’hui, la méthode qui est largement utilisée est appelée «méthode mixte» car elle repose sur plusieurs stratégies d’identification des mots : le décodage, la reconnaissance globale, le déchiffrage partiel, le contexte et le dessin dans le processus d’apprentissage de la lecture ».
    Il apparaît ainsi clairement la nécessité d’établir des tensions entre 5 pôles qui conditionnent la réussite ou l’échec de cette « méthode mixte » dont on aurait tort de croire qu’elle est unique puisqu’elle se décline en une infinité de variations selon l’état des tensions qu’entretiendra le professeur. On se demandera par quel miracle de jeunes instits, mal formés depuis des lustres auront conscience de cette nécessité et sauront en régler les tensions.

    * dgesco referens

    ** on devrait quand même en donner quelques échantillons à l’institut Pasteur qui pourrait en extraire un vaccin universel à toutes les infections du corps et de l’esprit.

  11. Et si on demandait aux Blacks Blocs de faire le ménage rue de Grenelle ? Parce que franchement se tirer sur la nouille avec Dugong ne nous mènera pas bien loin ..; un petit détour de manifestation et le tour est joué … il vaut faire visiter le faubourg Saint-Germain !

    • Driout ignore tout des modes de reproduction des autonomes et assimilés et l’étale complaisamment.

      Il ne sert à rien de les exterminer façon Baygon jaune ou vert puisqu’ils se reproduisent par tacite reconduction et par scissiparité.

  12. Jean-Paul Brighelli cite Edmond Rostand et moi je viens de vendre un recueil de poèmes de Rosemonde Gérard – évidemment pas dans le 9-3 mais dans la province la plus reculée et donc la plus française, l’Auvergne !

  13. Bien entendu j’entends tous les sarcasmes !

    https://www.youtube.com/watch?v=UQ6LNxl6w0E

    A 1h27 François Michelin – qui a travaillé sous les ordres de mon grand-père dans le service des inventions – raconte un souvenir évoqué par son propre grand-père Edouard Michelin (1859-1940) qui arrive en 1889 à Clermont-Ferrand et découvre l’usine qui battait de l’aile.
    L’esprit auvergnat un esprit de résistance à l’effort … il faut croire qu’il a eu une certaine importance.

    • Il suffit de lire Henri Pourrat pour devenir Auvergnat. Au moins de coeur.

      • Oui, comme le chantent les jaloux : ♫♪ « il est à toi, cet échanson .. » ♫♪

    • Benoist-Méchin a inventé le STO pour venir en aide à l’Allemagne en envoyant la relève des vaillants soldats du Reich ! Curieusement la direction de Michelin n’a pas jugé bon de s’associer à cet étrange « deal » … et a refusé les proposition d’Hitler de fonder une grande entreprise européenne du caoutchouc et du pneu.

    • Une telle ascendance (complaisamment exposée) pour finir bouquiniste sur le web …
      Si c’est pas du gâchis !

  14. Benoist-Méchin c’est l’intellectuel-dévoyé type – zéro moralité – ce qui ne m’étonne guère, son père était déjà une arsouille où aurait-il été prendre une ligne de conduite ?

  15. https://www.les-patriotes.fr/

    Florian Philippot dénonce un nouveau coup bas de Macron annoncé le 1er mai donc alors qu’il était en Australie : la suppression de « l’exit-tax ».

    Je suis sûr à 99,99% que Macron n’est pas républicain !

    • Remplacer le système de l’égalité républicaine – qu’on peut contester d’ailleurs – en douce pour promouvoir un système aristocratique-oligarchique (les deux mots sont en somme des synonymes – car une aristocratie qui ne possède ni le pouvoir ni l’argent n’en serait pas une en fait) c’est je crois une forfaiture politique quand on est le président de la république française.

      • Et revoila « l’égalité républicaine » ! est-elle « plus meilleure » que « l’égalité réelle » de Flamby, qui pour donner un peu d’épaisseur à ce concept attrape-couillons, lui avait donné un ministre ? Ah, et dans les pays, qui ne sont pas des républiques (d’invivables enfers assurément ), ils font comment les pauvres malheureux ?
        Je suis affligé de voir tant de brillants esprits, se perdre en roucoulades et pâmoisons, au simple énoncé du mot république …
        Un mien cousin, prof (personne n’est parfait, j’ai des cousins profs, comme d’autres avouent avoir des amis noirs, ou arabes, voire juifs … 😉 ), me parlait lui du « mérite républicain », comme seule valeur acceptable, lassé qu’il était de voir l’effet des magouilles syndicales sur le tableau d’avancement. Je lui expliquai alors que le mérite n’avait rien à voir avec la république, pas plus que l’égalité d’ailleurs !
        Imaginez un prof de maths émaillant ses raisonnements de « démontrons l’égalité républicaine de ces deux termes », ou encore « la proposition A, implique la proposition B », ou « la contraposée républicaine … ». Imaginez seulement, vous comprendrez le ridicule de ce genre d’expression !

  16. Venise était une république oligarchique où l’aristocratie possédait et le pouvoir et l’argent.
    La république romaine au temps de sa splendeur était aussi une oligarchie, il y avait les patriciens, les « gens » qui tenaient une clientèle, et la plèbe qui faisait nombre. Cette république s’est consacrée en empire tardivement alors qu’elle tenait déjà tout le bassin méditerranéen.
    Une république vertueuse c’est une république qui ne se mue pas en empire ! Où les citoyens sont assez proches les uns des autres par la fortune et le pouvoir.
    Si les écarts deviennent trop importants – et c’est le cas aujourd’hui en France – on quitte fatalement le système républicain égalitaire.

    • Quand César franchit le Rubicon il ne fait au fond que trancher le débat de fond : Rome n’est plus alors qu’une apparence de république (un ersatz), elle est devenue une république impériale.

      Quand Macron franchira le Rubicon ? Tous les jours …

  17. Après la guerre de 14-18 les 4 fils De Gaulle étaient revenus vivants et décorés et quelqu’un dit alors à Mme de Gaulle :
    – Vous devez être bien fière Madame ?
    – Hélas Monsieur, ils sont républicains !

    En effet les parents étaient monarchistes.
    Le plus étonnant c’est bien cela : le général de Gaulle était un vrai républicain ! D’où son refus extraordinaire de s’enrichir en faisant de la politique et en tenant le pouvoir !

  18. Le 2 mai 2018 à 11 h 06 min,
    Nicolas
    a dit :
    « Tête de nœud veut aussi qu’on enseigne sérieusement le calcul à l’école primaire:mais où sont les instituteurs capables de le faire ? »

    Le problème ne vient pas des instituteurs qui appliquent à la lettre les recommandations ministérielles. Le problème vient de ces recommandations.

    Je répète:

    l y a quelques semaines,une institutrice (dont j’ai oublié le pseudonyme-qu’elle veuille bien me pardonner) nous apprenait que ses collègues étaient incapables d’expliquer pourquoi, lorsque on effectue une multiplication dont le multiplicateur comporte deux chiffres ou davantage (exemple 18X52) on doit décaler d’une case la deuxième ligne de calcul.

    Et oui, expliquez clairement la règle de la multiplication suppose de bien la comprendre,c’est-à-dire d’avoir des connaissances en arithmétique solides-allant bien au-delà du niveau primaire.
    ce n’est pas une affaire de « recommandations » ministérielles.
    On n’est pas près de recruter les milliers d’instituteurs sérieux dont l’école a besoin.

    Le Maître,à la télévision, proposa un jour d’augmenter de 50 % le salaire des instituteurs et professeurs débutants…

    Si vous ne payez pas mieux,vous ne pouvez pas recruter des gens valables.

    • Y a-t-il des instituteurs capables d’enseigner le calcul en ce lieu ?

      Un professeur des écoles effectue trois remises successives sur une semaine de cours particuliers facturée initialement 300 € et la propose finalement à 222,87 €.
      Quels sont les pourcentages des trois remises appliquées, sachant qu’il s’agit de valeurs entières ?

      Vous avez une demi-heure.

      • Soient x, y et z les trois remises successives. On doit résoudre cette équation:

        300*(100-x)/100*(100-y)/100*(100-z)/100=222,87

        => (100-x)(100-y)(100-z)=742900=2^2⋅5^2⋅17⋅19⋅23

        Après, c’est un pb d’arithmétique. Il y a plusieurs solutions: je peux prendre par exemple x=5%; y=15% et z=8%

    • Je suis sidéré qu’on répète toujours les mêmes inepties: le niveau baisse, car les PE sont incompétents en maths. Si ce raisonnement est juste, pourquoi le niveau en français baisse aussi chez nos élèves? Puisque la plupart des PE sont littéraires, ils doivent être passionnés par le français ou l’HG. Or même dans ces matières, le niveau de nos élèves baissent. Et les collègues forts en maths au collège et au lycéen, qu’attendent-ils pour inverser la situation?

      Quant aux erreurs faits par les PE, qui n’en fait pas en maths ? Même les professeurs de prépa en font. Même les génies comme Cauchy en font… On peut très fait bien faire quelques bourdes, mais de là à avoir des élèves en 6e en difficulté avec des 5+8, le problème ne vient pas des enseignants. C’est tout un système qu’il faut revoir

      • Bon …

        -1-
        Les PE sont nul en tout ! Et ils n’en sont pas responsables.$

        Procédure de recrutement stupide
        Formation non seulement inepte mais infantilisante et propice à cultiver la disparition de tout esprit critique au profit de la soumission
        Manque d’attractivité du métier qui en éloigne ceux qui ont les meilleurs potentiels
        Et surtout pression considérable des IEN (rien à voir avec ce qu’on subit en collège ou lycée) d’autant plus pénalisante que leur progression dans les sacro-saints échelons est déjà moins rapide que la nôtre.

        -2-
        Trop tard, c’est trop tard ! Très difficile d’apprendre à faire du vélo ou à nager à 20 ans.
        En troisième s’ils n’ont toujours pas compris le sens des opérations (pas la pratique calculatoire, limite on s’en tape) c’est fini, parce que se seront fossilisés des fausses idées, des raisonnements magiques foireux et il faudrait une véritable rééducation de la pensée pour les corriger (je sais pas faire et j’ai pas le temps, faut bien que je parle aussi aux normaux !)

        -3-
        Je suis très distrait et j’écris régulièrement 3 au tableau en prononçant 5.
        Les gosses me moquent et ça va pas plus loin.

        -4-
        Le problème ne vient pas QUE des enseignants mais
        des écrans,
        des parents démissionnaires (pour cause d’écrans !),
        d’une société promouvant l’accès immédiat au plaisir dès de berceau (pour cause de promo de la consommation de masse),
        d’un système de mise en scène de l’ego aux dépens de la culture de la profondeur et de l’intériorité (précédent billet de JPB), etc.

        • Objection votre honneur: les enfants de PE ont un très bon taux réussite au bac ainsi qu’à l’entrée en prépa.

          Certaines choses dans ce que vous dites me semblent raisonnable, mais lorsqu’on dit que le niveau baisse à cause des PE, on ne ne s’appuie sur aucune étude. C’est ça qui me gêne… de la part de gens qui veulent qu’on explique clairement pourquoi on décale d’un rang dans les multiplications… étonnant.

          • Ah, ça c’était AVANT !
            A l’époque où la plupart des enseignants était raisonnablement cultivés (il en reste, même dans les néotit’ faut quand même pas exagérer, mais tellement moins).
            J’ai souvenir de discussions littéraires, cinéphiles, politiques, philo etc en salle des profs dont on n’ose même plus rêver et qui étaient banales il y a 20 ou 30 ans.
            Je peux vous dire qu’aujourd’hui beaucoup d’enfants de mes collègues (au collège) sont soit en échec scolaire soit en survie.

            Il n’en reste pas moins que les enfants d’enseignants sont plus confrontés à l’écrit que les autres puisque nous travaillons à la maison.
            Par ailleurs ils VOIENT leurs parents travailler et pas seulement mater leur smartphone, des séries débiles sur une tablette, passer des week end dans les centre commerciaux (ils le font aussi et bien trop à mon avis !).
            Or ce n’est pas le cas pour la plupart des mômes « normaux » les phases de travail de leurs parents leur sont inaccessibles même s’ils en entendent vaguement parler (mais si peu, qui parle encore à table et d’ailleurs qui se met à table ?).
            Il me semble que ces enfants acquièrent « par inadvertance » une évidence de la valeur du travail et de son aspect aussi nécessaire qu’inéluctable.

            Si j’étais PE (je l’ai souhaité à un moment ils n’ont jamais voulu sauf à me faire perdre toute mon ancienneté et 40% de mon salaire !)
            Je ne crois pas que j’expliquerais dans les détails les raisons des pratiques calculatoires posées (je le fais en exo au collège, parfois en 3° pour la division !).
            Peu d’intérêt intrinsèque sauf la compréhension fine de la numération par position (très difficile pour un enfant de primaire j’en bave parfois avec des élèves de 4°)
            Peut-être vite fait en primaire pour les meilleurs ?

            Par contre, je me battrais pour le sens des opération (et les tables sinon impossible de pratiquer le calcul littéral par la suite si on bute sur 7×8).
            Je détaillerai 4+4+4+4=4×5 qui est non acquis dans l’idée par les 3/4 des élèves de collège.
            ou 4×3=3×4 pas acquis en concept 3 paquets de 4 ou 4 paquets de 3 (faire le test avec choisir deux lots de 12 bonbons présentés d’un manière ou d’une autre pour percevoir le biais cognitif étonnant chez un môme de CM2 !)

            etc.

            Rappel j’ai dit que le niveau baisse AUSSI à cause des PE.

          • Proportionnellement, combien d’enfants de PE en prépas pour combien de PE ?

            Secundo, pas mal de PE sont dans la dichotomie schizoïde — utilisant à la maison une tout autre pédagogie que celle que leur imposent les IEN — et là, sur les IEN, il n’y a aucun doute que ce sont des stricts observateurs du culte de saint Goigoux.

            Enfin, avec 5 enfants échelonnés dans le temps et l’espace, j’ai connu pas mal de PE — et j’ai connu de tout; Mais depuis vingt ans, ça n’a cessé d’empirer, au fur et à mesure que les anciens partaient à la retraite. Ma dernière fille a eu 1 bonne instit en cinq ans — qui leur a appris le COD / COI en dépit des programmes. Celle de cette année leur a demandé d’oublier, imposant le « prédicat » — au grand ahurissement des élèves, tous formés par la précédente, et au grand mépris de certains, qui ont persisté dans la grammaire traditionnelle.

            Le problème vient moins des PE (bien plus tenus en laisse que des profs par un corps d’inspection beaucoup plus présent) que de ces inspecteurs et surtout des formateurs ESPE — je suis actuellement la formation PE d’une gamine à l’ESPE d’Aix, et c’est terrifiant de conformisme pédago. Qui va lui expliquer que ce qu’on lui serine (avec exams et sanctions à la clé) est un tissu d’âneries ?

            Notez que ce que je dis ici des PE, je le dirais aussi bien des néo-certifiés, tout aussi calibrés que les PE. Allez sur un forum de profs (Néoprofs par exemple), pour mesurer l’ampleur de leur ignorance. C’est sidérant.

            Par exemple :

            http://www.neoprofs.org/t117620-aide-le-cid-i-3-et-par-la-cet-honneur-n-etait-du-qu-a-mon-bras#4427349

            Il s’agit manifestement d’une jeune prof. À titre de comparaison, j’ai étudié le Cid quand j’étais en 4ème, et ça ne nous posait — à 13 ans) guère de problèmes. Mesurez !

          • Je n’ai qu’un mot à la lecture de ce fil de néopoufs : oh p’tain !
            (vous noterez que Karla06 est « niveau 1 » et sans doute y restera-t-elle !)

            J’ai été banni si fort du site que je dois y accéder par TOR ou en masquant mon IP !
            Et c’est très bien.
            A cause de l’inconfort je n’y vais plus, du coup j’ai réduit les bêtabloquants.

          • @ Zorglub : pour changer facilement d’IP, il existe des extensions de navigateur. Par ailleurs, vous avez l’option de « navigation en fenêtre privée »,.
            J’utilise le navigateur Opera, qui intègre une fonction VPN . Et vous pouvez également recourir à des adresses mail jetables comme celles de trashmail, qui vous permettrons d’aller troller tranquillement 😉

  19. Lormier,

    J’ai une idée bêbête pour recruter un bon nombre d’instituteurs à un bon salaire : on supprime toutes les allocations à nos 4 ex-présidents ; je crois savoir que depuis 1981 VGE dont la fonction d’ex de la république n’existe pas a coûté plus de 70 millions d’euros !
    10 millions d’euros par an pour les 4 ex ! 200 instituteurs à temps plein à 2000 euros par mois …

    On peut aussi faire de même avec la plus grande partie du personnel politique qui n’est plus en fonction.

  20. Insultes, bagarres, voitures dégradées, départs de feux… Le lycée professionnel Saint-Exupéry, à Limoges, a fait l’objet de 300 rapports d’incidents depuis septembre. Épuisés, les personnels appellent leur administration à l’aide.

    C’est sans doute l’incident de trop. Vendredi matin, une arme a été découverte au lycée Saint-Exupéry à Limoges. L’engin, qui selon les services de police s’est finalement avéré factice, aurait été introduit par un élève dans le cadre d’un conflit latent entre plusieurs jeunes. Plusieurs adolescents seraient depuis en garde à vue… et l’affaire, du coup, n’a pas arrangé l’ambiance…

    Car à « Saint-Ex », rien ne va plus. Certes, ce lycée professionnel implanté au au nord de Limoges, spécialisé dans les filières de l’automobile, des transports et de la logistique, n’a jamais eu la réputation d’être un lycée calme. Mais  depuis septembre, la situation semble particulièrement tendue. 

    Incivilités, dégradations de véhicules personnels et professionnels, locaux régulièrement vandalisés, déclenchement d’alarmes, départs de feux… L’établissement  aurait déjà fait l’objet de plus de 300 rapports d’incidents cette année. 

    Les personnels, qui dénoncent une ambiance délétère et à la limite du supportable, ont même été reçus au rectorat une première fois il y a quelques semaines. L’obtention, dans la foulée, de deux postes supplémentaires d’AED (*) n’a visiblement rien réglé. De guerre lasse, ils ont débrayé  pendant une heure hier après-midi.

    « Tous les personnels, agents de services et directions compris, sont en souffrance. »
    Olivier Maratrat (Professeur de mécanique, représentant FSU)

    « Il n’y a pas de métier facile, mais là, on travaille dans des conditions qui ne correspondent plus à ce pourquoi on a été formé », explique Olivier Maratrat, professeur de mécanique et représentant FSU au conseil d’administation du lycée. L’enseignant décrit une tension permanente, des rayures sur les voitures, des crachats sur les poignées de portes, des insultes dans les couloirs, des bagarres à la sortie et même pendant les cours où il arrive que des élèves sortent de leurs poches vis et boulons pour les transformer en projectiles.

    « Ça dégénère parfois en pugilat, on arrive à des situations ubuesques. Les CPE n’en peuvent plus, leur bureau ne désemplit pas car les exclusions d’élèves sortis de cours sont permanentes. Tous les personnels, agents de services et directions compris, sont en souffrance. On est dépassé. On ne peut plus faire notre métier, c’est du travail empêché, avec tous les risques psychosociaux que cela suppose. »

    Contexte exacerbé

    Les services de police confirment intervenir régulièrement pour des problèmes de sécurité, notamment aux abords de l’établissement, lequel, situé route du Palais, est relativement isolé. Le contexte semble exacerbé cette année par l’arrivée de nouveaux élèves venus de quartiers sensibles, notamment Beaubreuil. « Cette année est particulièment difficile, précisent les personnels du lycée dans un communiqué rendu public vendredi, avec un recrutement d’élèves au comportement déviant et une orientation par défaut. »  

    À Saint-Exupéry, « 50% à 60% des élèves ont été orientés ici alors qu’ils ne l’ont pas souhaité, soupire Olivier Maratrat. Leur formation ne les intéresse pas particulièrement et du coup, ceux qui sont motivés finissent souvent par décrocher et ne veulent plus venir au lycée. On veut bien faire du social, mais pour enseigner ici, il faut avoir un  bon mental et un gros cœur. »  

    (*) Assistant d’Éducation

    Le rectorat promet des moyens et davantage de mixité sociale

    Dans un communiqué publié vendredi dans la soirée, le rectorat confirme la situation et dit être attentif.

    « L’établissement fait effectivement face cette année à une augmentation des incidents et incivilités.
    C’est pour discuter de ces difficultés qu’une délégation de représentants des personnels a été reçue par le recteur par intérim le 15 mars 2018. Ces difficultés sont reconnues et prises en compte dans les moyens alloués. La vie scolaire est renforcée avec un poste de conseiller principal d’éducation profilé à la rentrée 2018 et une dotation supplémentaire de deux assistants d’éducation dès à présent. Les relations avec les services et associations partenaires dans le cadre de la politique de la ville sont resserrées et un contact établi avec le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine pour la sécurité des locaux. À plus long terme, une réflexion devra être menée pour accroître la mixité sociale au sein de l’établissement. À cet effet, un nouveau projet éducatif et pédagogique associant tous les partenaires devra être étudié. »

    https://www.lepopulaire.fr/limoges/education/2018/04/27/rien-ne-va-plus-au-lycee-saint-exupery-a-limoges_12829500.html

    • Vite, des éducateurs de la PJJ, des assistantes sociales et des psychologues (la sainte trinité de l’éducation à la française) pour materner ces victimes de la société !
      Ou alors des légionnaires…

      • Peut-être que, une manif, un hashtag #jesuisstex, et allumer des bougies … habituellement, ça le fait ! ça créée un grand moment de vivrensemble, bien républicain ,)

        j’espère qu’on me pardonnera mon ironie.

    • Des victimes qui disent qu’elle sont « en souffrance » (surtout si ce sont des enseignants) méritent leur sort.
      Cette forme de complicité, qui accepte d’utiliser un langage édulcoré et mièvre digne des décors potemkine de la téléréalité des journaux télévisés, contribue à la fois à déviriliser et à rendre stupide. Comme les moutons.

      • 2. En souffrance. [En parlant d’un envoi, d’une expédition] En attente de parvenir à son destinataire ou d’être retiré(e) par lui. Colis, lettre en souffrance. Dans une longue énumération de marchandises hétéroclites, avariées ou en souffrance, l’affiche mentionnait dix caisses de livres (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 74).
        ♦ FIN., POSTES ET TÉLÉCOMM. Effet, créance en souffrance. Impayé, en retard de paiement. Des emprunts effectués et dont courent les charges d’intérêt restent en souffrance d’utilisation avant que les projets puissent entrer en chantier et alourdissent les fonds de roulement (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 281).Objet en souffrance. Objet qui n’a pu être acheminé à son destinataire.
        − P. anal. En parlant de tout retard généralement préjudiciable dans la conclusion de quelque chose. Synon. en suspens.Laisser un problème, un règlement, une affaire en souffrance. Avez-vous dû laisser en souffrance des offres d’emploi relatives à la géographie appliquée? (Colloque géogr. appl., 1962, p. 135):
        3. Les hostilités retardèrent, puis interrompirent, les deux dernières opérations. Un nouveau chantier fut cependant ouvert en 1942, pour la reconstruction interne du département des cartes et plans dans le corps central de l’hôtel Tubeuf, mais fut presque aussitôt interrompu. Trois chantiers se trouvaient donc en souffrance au moment de la libération. Cain, Transform. B.N., 1959, p. 11.

        http://www.cnrtl.fr/definition/souffrance

        • Et donc ?
          Les professeurs seraient selon vous déposés à la consigne en attendant leur réexpédition, tels des marchandises avariées ?
          Étant en souffrance, ils doivent souffrir, beaucoup.

  21. J’aimerais causer du tableau qui, selon notre hôte, montre « une « professeure des écoles » pédago malmenée par les sbires de Blanquer dans une cave de la rue de Grenelle ».

    Une recherche rapide montre qu’il s’agit à l’origine d’un tableau intitulé « martir do fanatismo » du peintre portugais Jose de Brito (1895) conservé au musée du Chiado à Lisbonne et dont on aura une vision plus détaillée sur
    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9b/M%C3%A1rtir_do_Fanatismo_%28c._1895%29_-_Jos%C3%A9_de_Brito_%28MNAC%29.png

    Ce « martyr du fanatisme » serait une allégorie où cinq tuteurs torturent une stagiaire prise sur le fait à se connecter sur le site des crap bullsheets, représenteraient chacun des cinq éléments sur lesquels repose la « méthode mixte » : le décodage, la reconnaissance globale, le déchiffrage partiel, le contexte et le dessin.

    A gauche, descendant du soupirail, la projection fantasmée de premiers chrétiens pédagols donnés en pâture aux lions, rappelle que l’hérésie pédagogiste (on a toute la vie pour apprendre à lire) remonte à loin mais peut aussi constituer une injonction à utiliser les nouvelles technologies de la T.A.O. *. L’orientation du crucifié (tombé du chemin de croix d’un carnet de compétences), tournant le dos à la source de lumière, incarne manifestement la résistance pédagole.

    Le personnage central – interprétant les circulaires et suivant à la lettre les instructions du Malleus Maleficarum à partir de la version papier ** du BOEN ? – ressemble beaucoup à notre hôte, jeune. En fait-il trop ? Au point de faire fuir le mystérieux personnage par le colimaçon ? A moins que ce soit Blanquer lui-même, montant en chaire pour haranguer une foule et régler le vidéoprojecteur ?

    Tout à fait à droite, on devine la mère supérieure du couvent des Visitandines de la Sainte Cnarela qui bat des mains pour scander la lecture avec un gospel. Quant aux deux comiques qui s’activent autour de la démonesse, on les devine au four et à la roue (du moulin), à peine à l’apéritif du processus puisque la stagiaire ne porte encore que des traces relativement bénignes *** bien que leurs mains portent les promesses de chaudes et pénétrantes activités.

    * torture assistée par ordinateur

    ** Livre relié (directement à dieu, texte révélé). Dos recouvert de percaline rouge avec lettres et filets dorés. Plats recouverts de papier reliure rouge et noir.

    *** les bénignes de Velasquez ?

  22. Pépé le putois :
    « Pour mériter une telle comparaison, Emmanuel Macron s’est mélangé les pinceaux dans la langue de Shakespeare. «Your wife is délicious», a-t-il lancé à Malcolm Turnbull. Si en français, la remarque se veut raffinée et délicate, il n’en va pas de même en anglais. Au mieux, cela pourrait se traduire par «Votre épouse est à croquer» ; au pire, cela suggère une invitation au caractère graveleux, limite vulgaire. Un peu à la manière de Donald Trump qui, lors de sa visite d’État en France l’année dernière, avait voulu complimenter Brigitte Macron en s’étonnant auprès de son époux qu’elle «soit encore en si bonne forme».

    Mon grand-oncle René qui lui était parfaitement bilingue et ne s’emmêlait pas les pinceaux quand il voulait complimenter les femmes ne voulait pas qu’on sache qu’il était Français quand il était en Australie et Nouvelle-Zélande et pour cause : nous sommes détestés par là-bas !

    • Et oui,quand on s’exprime dans une langue étrangère…on risque le faux pas.

      Le Guardian du jour rapporte que Tony Blair a dit un jour à Jospin: « j’ai envie de vous »,alors qu’il voulait dire: « je vous envie. »

      Je me demande si Macron se rend compte de l’effet qu’il produit sur son auditoire anglophone lorsque il parle anglais:cela le rajeunit et le fragilise;il apparaît comme un étudiant studieux et laborieux; je ne dis pas qu’il ne sait pas assez d’anglais,je dis qu’il n’en a pas une maîtrise suffisante pour parler avec assurance.

      Lavrov a un accent russe assez prononcé mais il est capable de penser dans « son anglais sui generis »;pour Macron, c’est douteux.

      D’une manière générale, je ne conçois pas qu’un homme politique soit capable d’adopter une autre voix que la sienne propre;par conséquent l’anglais d’un homme politique français ne sera jamais naturel;quand Chirac parlait anglais,on entendait du Chirac (débit saccadé,distribution des accents de phrase,etc.) Même chose pour Giscard.

      Enfin, maintenant les étrangers vont pouvoir rigoler.

      PS Une blague que je fais souvent avec les Anglais: comment un Français traduirait-il:

      Elle ne savait plus où donner de la tête ?

      PS 2 Vous n’auriez pas d^mettre un accent sur « delicious ».

      PS 3 Lemaire est allé dire aux Américains,en anglais que macron était Jupiter et que lui-même était Hermès,sans se donner le moindrement la peine de prononcer Jupiter et Hermès à l’anglaise…
      Toufriquet est ridicule,ses courtisans le sont encore plus.

      • Mon cher Lormier,

        Je ne suis pas une S.A (ni même un S.A) ma responsabilité n’est pas illimitée – considérez-moi comme une (petite) société en commandite qui ne fait que des copier-coller sur le blog Bonnet d’âne …

      • Comment Lormier, le fin limier que vous êtes ignore donc que Macron n’a confiance qu’en lui même et n’a bien évidemment nul besoin d’interprète qui pourrait déformer ses propos… Monsieur gère tout, contrôle tout, alors une « idiotie-matique expression » ne doit guère l’effrayer il est bien au dessus de cela…

    • « nous sommes détestés par là-bas ! »

      Le blog trotteur de Rueil * imagine qu’on nous déteste « là-bas » (au prétexte, je suppose, que des estrasses françaises ont coulé un bateau à Auckland et que quelques djeuns ont mis le ouaille sur la côte Est du Koalaland).

      Rien n’est plus faux.

      * comme dirait Driout : savez-vous que Rueil possède un poney-club ?
      https://poneyclubderueil.ffe.com/

      • Je ne sais pas ce que veut dire ce bon Dugong ! En fait avec lui on s’interroge dans les milieux autorisés …

        Ce que je sais par contre c’est qu’il y a des civilisations, qu’il y a des cultes antagonistes et qu’il y a donc des cultures. Maintenant peut être que dans un monde imaginaire il n’y ni animosité, ni conflit d’aucune sorte ..; juste des échanges d’amabilités comme sur ce blog.

  23. « Le 2 mai 2018 à 8 h 17 min, Thierry L a dit :
    L’étape suivante serait de faire disparaître le numérique de cet espace qu’est l’école (au moins jusqu’à un certain âge) tablettes et autres inepties ; il y a suffisamment d’écrans partout comme cela. »

    Petit exemple personnel : mon fils a eu un « partiellement atteint » (!) en anglais en CP (!) (non il n’y a plus de notes, débrouillez-vous avec ça). Désolée, un petit moment d’inattention de ma part… J’en demande la raison à la maitresse pour voir où sont les difficultés. Réponse : ils apprennent l’anglais sur des tablettes et ils ont du mal… Moi naïvement et précautionneusement je lui réponds : nous voyons peut-être là les limites de la tablette (surtout en langue étrangère….!) Non, non, me répond-elle, ce sont les limites des enfants : comme ils sont habitués aux jeux sur tablette (les siens y compris), ils ne retiennent pas ce qu’ils apprennent…. !! Les bras m’en sont tombés… Encore une fois j’ai décidé de rentrer dans ma coquille et de laisser tourner le monde autour de moi et de faire avancer mes enfants dans une bulle qui je l’espère éclatera quand ils seront assez forts et quelque peu instruits, même si je ne sais pas encore où ni comment…

    En tout cas, beau texte de Brighelli, qui dit clairement ce qui doit être dit.
    Malheureusement comme dirait mon beau-père, depuis que le monde est monde il y a toujours eu des esclaves et l’élite s’est rendue compte que les esclaves étaient un peu trop demandeurs, il faut les contenir…

    • Vous semblez ne pas être de maison et découvrir Ubu.
      Faites provision de gouttes ou de cigarettes qui font rire en prévision de la suite, vous êtes partie pour 10 ans s’il est en CP !

      La posture de l’instit est banale, c’est celle de beaucoup de mes collègues avec qui j’entretiens les rapports que vous pouvez imaginer : « on sait bien que ça marche pas et on sait même pourquoi mais on nous a dit de le faire alors on le fait » (pour les plus éclairés, les autres ne formulent rien et … font).

      • Effectivement je ne suis pas de la maison, mais vous lire tous m’instruit beaucoup !!

        • C’est surtout la prose du Maître qu’il faut lire…et méditer;elle a des vertus incomparables.

          Même un Driout,dont beaucoup pensaient qu’il était irrécupérable,commence à avoir des lueurs d’intelligence-au point que le maître le gratifie d’un compliment !

          • Heureusement Lormier est en bois de Cormier : ça résiste à tout, même à ma lecture !

    • « partiellement atteint »
      Je ne l’avais jamais vue celle-là !
      Quand a commencé l’ère des fantaisistes, on nous a savamment (je plaisante) expliqué que les notes c’était « out of mode » et qu’il fallait passer dans la dualité « Acquis vs Non acquis ».
      Le problème de tout ce qui est binaire, c’est que c’est binaire et que ça manque bigrement de finesse.
      Nous sommes donc passés à la trinité avec « Acquis / En cours d’acquisition / Non acquis » (la deuxième formule me fait penser aux pays en voie de développement).
      Mais hélas, hélas, toujours ce manque de finesse dans l’appréciation et nous avons donc progressé… avec un quatrième élément (le catalogue?). D’où la grille de lecture (globale) suivante : « Acquis / À renforcer / En cours d’acquisition / Non acquis » représentée par les signes cabalistiques suivants : A / AR/ ECA/ NA. Comme vous disiez Stéphanie, débrouillez-vous avec ça.
      Mais le délire ne semblant désirer aucune limite, certains collègues déplorant le manque de finesse du dispositif (tu m’étonnes), ont proposé sans rire (c’est surement le plus difficile) de rajouter un élément (il ne restait plus qu’à trouver le nom). Je leur ai donc fait la proposition suivante : on rajoute directement 6 éléments, ce qui permettra d’obtenir la finesse désirée. Ensuite, par souci de commodité, on les numérote (dans l’ordre inverse tant qu’à faire) et on ne reporte sur les bulletins que les numéros. Évidemment, quand j’ai expliqué que l’on venait de réinventer le nombre et par là, la note, ils n’ont plus jamais abordé le sujet. On a conservé notre catalogue imbuvable. Pfff…

  24. j’aurais pu dire plutôt : Malheureusement (…) les esclaves étaient un peu trop demandeurs, con-tenons-les…

  25. La Nouvelle-Calédonie : bon exemple de deux civilisations antagonistes qui refusent de se partager un même territoire. Les anglo-saxons en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Tasmanie ont fait le ménage par le vide …

  26. Ce qui est admirable c’est qu’en 2017 il y a eu des élections présidentielles et il n’y aucun débat politique ! On s’est contenté de s’extasier sur les « facilités » que la vie politique octroyait au minus de la Sarthe …

    Vous me direz parler politique cela voudrait dire faire l’éducation politique du peuple ; ben oui c’est un peu cela la vie politique … il faudrait en effet parler de la situation du monde, des contraintes démographiques, des effets politiques à en attendre et des grands mouvements de civilisation.

    • Oui, combien de brillants visionnaires, ont ainsi pensé pouvoir éduquer, former « l’homme nouveau », « l’homme nouveau est le résultat obtenu après le passage transitionnel d’une société capitaliste à une société socialiste. L’homme nouveau est supposé bon, fraternel, et égal aux autres. Dans les pires des délires totalitaires, c’est d’une race nouvelle qu’il s’agit, surhumaine » … ça vous démange tant que ça, l’éducation du peuple ?
      Excusez-moi, si je fais un distinguo entre instruire, et éduquer !

      • A la place vous préférez Laurent Solly je suppose ?

        Il est directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Dans ce contexte, il déclare : « La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte ».

        En effet devenu directeur de Facebook France il ne cherche pas à influencer le peuple …

        • Non, je réagissais simplement à votre expression « faire l’éducation politique du peuple », qui est lourde de sous-entendus qui me dérangent. Je préfère qu’on dise « apprendre au peuple à réfléchir par lui-même » par exemple …

        • Et s’il avait dit « La réalité du grand remplacement n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte » ?

  27. Les grands capitalistes se voient comme les commanditaires d’un monde en devenir – et je suppose que Macron ayant rejoint la Banque Rothschild se considère comme faisant partie du lot, le dessus du dessus du panier (le gratin de la société).
    Maintenant même en vivant dans des quartiers réservés, enfermés dans des bunkers comme le banquier de Monaco Edmond Safra ou la famille Pastor, on n’échappe pas plus à son destin : vivre au milieu des hommes ! Pépé le putois pourrait l’apprendre à ses dépens …

    • Je me souviens de ce qu’on m’avait raconté sur un haut-fonctionnaire français directeur du cabinet de Pasqua pendant la cohabitation 1986-1988 – du jour où il avait rejoint la banque Rothschild il avait snobé sa famille !

      Jacqueline Kennedy-Onassis qui était l’incarnation du snobisme travaillait vers 1980 chez un éditeur new-yorkais ; quand elle croisait dans une soirée mondaine ses collègues de bureau, elle faisait semblant de ne pas les connaître !

  28. On peut peut-être interagir avec les hommes dans certaines limites mais interagir quand on est trop puissant ou qu’on se sent protégé par un matelas d’argent c’est moins visible !

    Qui disait le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend absolument fou – et le synonyme d’un pouvoir absolu c’est bien l’argent en régime capitaliste !

  29. Encore un mot sur les banquiers : quelle opinion les banquiers ont-ils des professeurs ? Ils n’ont pas d’opinion, ils font la moue …

    • vous avez une vision très simpliste, semblez répéter des clichés que Mélenchon ne renierait pas …

  30. Comme on dit chez les Macron : Vous l’avez dans la fraise …. Tagada, Tagada, Tagada voilà les Dalton !

  31. « C’est surtout la prose du Maître qu’il faut lire…et méditer;elle a des vertus incomparables. » (Lormier-le-bulot, à 11 h 39 min)
    Ca m’incite à transposer à Brighelli une phrase sur Quignard lue naguère je ne sais plus où:
    « tout lecteur lisant Brighelli finit par se flatter d’être un lecteur de Brighelli. »

    Faut pas déconner, c’est pas Chateaubriand tout de même le JPB et c’est pas lui qui me détournera de sitôt du Génie du Christianisme.
    On peut certes lire avec amusement certains billets du cruel Brighelli étripant les pédagos, on peut parfois saluer la performance mais qu’est-ce qu’il en restera ? N’est-ce pas Nimier qui s’est tapé Char de la même façon ? Et Char a continué d’exister…

    • « qu’est-ce qu’il en restera ?  »

      Toujours cette obsession!

      « Faut pas déconner, c’est pas Chateaubriand tout de même le JPB… »

      Certes, mais si vous le lisiez mieux…

      • « Certes, mais si vous le lisiez mieux… »

        Ah! les ravages de la méthode globale…

        « Faut pas déconner, c’est pas Chateaubriand tout de même le JPB… »

        Allez savoir, JPB était peut-être le « nègre » de Chateaubriand dans une vie antérieure…

        • Pour Chateaubriand,je ne m’avancerais pas;mais il me semble évident que Victor Hugo a beaucoup plagié JP Brighelli par anticipation. (un exemple parmi d’autres: »jusqu’à vingt-cinq ans,je croyais que c’était un os. »)

          • N’était-ce pas le « vert galant » qui a cru jusqu’à quarante ans que c’était un os? Insinuez-vous que JPB en est une réincarnation ?

          • c’est bien Henri IV, de même nous devrions l’expression « conter fleurette » à ses amours avec Fleurette fille du jardinier de Nérac et le « to flirt » anglais serait l’emprunt de cette expression…

      • permettez moi : « Faut pas déconner, si c’est pas Chateaubriand, tout de même le JPB, c’est pas Chateauterne non plus ! » 😉

  32. Brighelli est le plus grand – dans son genre !
    D’ailleurs je comptais lui offrir un sachet de fraises Tagada qui me restait de ma dernière campagne électorale …

  33. « Scandale rue d’Ulm ! »

    « Blocages. Un groupe de militants qui protestaient contre la réforme de l’accès à l’université a occupé hier soir les locaux de l’École normale supérieure à Paris, et a au passage dégradé le monument aux morts historique de l’établissement. »

    • Les « militants » qui bloquent les facs sont morts aussi. Morts parce qu’intellectuellement confits dans un paléo-gauchisme totalement et irrémédiablement obsolète.
      Ils sont morts mais ils ne le savent pas.
      Laissons-les devenir des zombies zadistes.

      • Bel article sur le sujet de Mathieu Bock-Côté dans le Figaro daté du 4 mai.

        • Bock-Côté est souvent boycotté (!) par les médias bien-pensants parce qu’il fait justement de beaux articles…

    • Ce monument aux morts avait déjà été dégradé et la statue (de Landowski) avait perdu son bras. En mars 1971, des excités de gauche avaient « organisé » une sorte de commémoration du centenaire de la Commune de Paris, où, entre autres saccages, des individus avaient tenté d’incendier la bibliothèque (on raconte que le bibliothécaire, P. Petitmengin, avait fait reculer les trublions en leur braquant un tromblon dessus).

      https://journals.openedition.org/labyrinthe/262

    • Peut-être pas…mais vous avez la chance de voir chaque jour de « votre petit Liré fumer la cheminée. »

  34. Vous savez ce qui est le plus important quand on converse sur le net ou ailleurs ? C’est qu’il ne vous arrive pas la même mésaventure qu’Henrich Heine : « Je viens de rencontrer untel, nous avons échangé nos idées, je me sens tout bête ! »

  35. C’est difficile d’être modeste ; mais certains y arrivent du premier coup en présentant un urinoir comme leur œuvre d’art personnelle.

  36. Emmanuel Macron vient d’élever une protestation officielle par la voie diplomatique auprès de la Nouvelle-Zélande : « On ne me surnomme pas Pépé le putois mais Pépé les pépètes ; veuillez rectifier à l’avenir, il en va de ma réputation auprès de mes amis de la Banque ».

  37. Quel bonheur de vous lire et  » en même temps » quel horrifique constat sur ce que l’EN est devenue !
    Résistante depuis le début de mes fonctions aux délires pédagos des planqués des IUFM qui n’ont jamais été confrontés à une classe d’élémentaire, je fais partie des 7% qui, au mépris de mes collègues et de ma hiérarchie, ont persisté à pratiquer des méthodes traditionnelles. Ayant enseigné en classe de CM2 dans le XVI ème arrdt de Paris, mes classes ont fait le bonheur des profs de Jeanson de Sailly qui devaient bien souvent reprendre les bases du primaire des élèves qui sortaient de classes menées par des enseignants progressistes qui passaient plus de temps dehors qu’en classe…
    Quand vous écrivez : « Rayski plaint les malheureux enseignants forcés de lire les 130 pages du guide que Blanquer met à leur disposition.  » , je ne suis pas certaine qu’ils réussissent à lire et à comprendre le contenu du guide de Blanquer. Eux même formatés par ces nouvelles pédagogies, totalement ignares et déconnectés de notre histoire, de notre géographie et de nos lettres ne pourront jamais rattraper le retard pris. Que va-t-on faire de ces incultes qui ne peuvent rien transmettre puisque on ne leur a rien appris? L’avenir immédiat me parait encore bien sombre …

    • « Il y a quelques semaines,une institutrice (dont j’ai oublié le pseudonyme-qu’elle veuille bien me pardonner) nous apprenait que ses collègues étaient incapables d’expliquer pourquoi, lorsque on effectue une multiplication dont le multiplicateur comporte deux chiffres ou davantage (exemple 18X52) on doit décaler d’une case la deuxième ligne de calcul. »

      C’était vous, n’est-ce pas ?

      • Oui, c’était moi . J’ai ma besace d’expériences professionnelles pleine de ce genre d’ anecdotes qui pourraient faire sourire si elles ne mettaient pas en danger l’avenir des élèves …

        • Racontez nous la multiplication…

          Des recommandations ont été faites,par la commission Villani-Torossian je crois sur la formation que devraient recevoir les futurs instituteurs;le « profil » qu’ils ont dessiné est celui d’un diplômé de haut niveau,cultivé dans tous les domaines etc.

          Bref le genre de personne qui ,sur le marché se voit offrir un salaire de début supérieur à ce qu’un instituteur gagne en fin de carrière,à condition d’ avoir atteint l’échelon le plus élevé.

          Tout le monde sait que la question du salaire est primordiale…mais on fait comme si cela n’existait pas.

          Je me souviens bien de mes années d’école primaire;c’est là que j’ai reçu le meilleur enseignement.

          Je ne peux pas vous raconter par la menu la leçon sur le « cm carré »,ou plus exactement le calcul de l’air d’un carré (et d’un rectangle) mais, je me souviens parfaitement que l’instituteur avait commencé par nous annoncer que nous allions franchir une étape importante,acquérir une notion capitale,que nous sortirions de l’école ce jour-là fort différents.

          Je me rends compte qu’il avait su créer une sorte de « suspense »,dramatiser en quelque sorte sa leçon;un conférencier n’eût pas mieux fait.

          (je me souviens,tout de même, que nous avions quadrillé des feuilles de papier bleu… )

          Zorglub explique que si la formation de base n’est pas assurée,alors l’élève ne pensera jamais juste,il développera toutes sortes de pseudo-raisonnements.

          Naguère, à l’occasion d’un billet sur la division (et le découpage des pizzas) le Maître avait donné un lien vers un texte d’un instituteur expliquant comment l’apprentissage rigoureux de la division préparait à la compréhension ultérieure des nombres (des irrationnels en particulier).

          Il faut être bien naïf pour croire qu’en se séparant de quelques centaines de pédagols,Tête de Nœud va restaurer l’école.

          • Bon, c’est simple mais, comme je le demande aux enfants :  » Attachez vos ceintures ! ». Ça les met en condition…
            Sachant qu’en « prérequis » comme aiment le répéter les pédagos, on apprend à multiplier par 10,100 etc… et qu’on multiplie d’abord par les unités, puis les dizaines ( d’où la présence d’un zéro), puis les centaines (2 zéros…)… Travail sur l’ardoise comme au bon vieux temps…

            52= 50+2
            18×52 = (18×2) + (18×50)
            18×2 =36
            18×50=900 ou : 18×5=90×10=900
            900+36 = 936
            2 séances pour apprendre la x !

          • Oui, mais s’il ne se sépare pas de ces pédagols, ses chances de la restaurer sont à peu près nulles.

  38. Sérieux, y a aut’chose à faire à Marseille ce soir que parler B-A BA!

    • Le sacro-saint ballon rond si saint que certains supporters n’ont pas hésité à parcourir plusieurs centaines de kilomètres (reportage France-info cet am) pour allumer des cierges à Notre-Dame de la Garde sans doute pour qu’elle renforce la garde autour du gardien de but…Ah, bonne mère! Le foot qui rassemble à l’église ! « Panem et circences » , vont-ils boire de l’eau bénite? Le diocèse de Marseille a un beau coup marketing à faire là!

  39. Des sous ! Des sous !

    Parce que, m’sieur Brighelli, vous n’êtes pas sans savoir qu’on manque déjà d’étudiants brillants prêts à devenir prof pour gagner un SMIC amélioré.

    Surtout que si on veut rendre des heures de français, de maths et d’histore-géo au collège, il va falloir recruter du monde !

    Ceci dit, je pense qu’il y a une grande part de vent dans les propos du ministre, qui n’a fait sauter ni la réforme du collège, ni les compétences, ni l’oral de fin de 3e (il veut d’ailleurs en ajouter un au bac), passe sous silence les refus de travail et l’indiscipline en classe, qui sont la première gangrène de notre système éducatif. Ses belles paroles en faveur des langues anciennes sont restées lettres mortes (les chefs d’établissement ne s’y sont pas trompés ; en aucun cas le courrier si prometteur de monsieur le ministre n’était contraignant – il eût fallu, à la place d’une lettre, une loi ou un décret, enfin, quelque chose de ce genre.

    • M. Blanquer était au pilotage de la réforme du lycée en 2010, de sinistre mémoire, sous le ministère de M. Luc Chatel, de sinistre mémoire également. Le bastringue populo mis en place pour sucrer les heures disciplinaires s’est retrouvé dans la réforme du collège, dite réforme Vallaud-Blekacem, pilotée par M. Lussault, de très sinistre mémoire. N’oublions pas non plus que le directeur de cabinet actuel de M. Blanquer est M. Christophe Kerrero, également ancien membre du cabinet de Luc Chatel au ministère de l’Éducation nationale à l’époque de la réforme du lycée en 2010.
      Nous avions même eu un torche-luc de 33 pages (dites « 33 », pour le tour! Le dys’k’erre est ici: ), histoire de bien nous montrer comment tout allait être fichtrement mieux dans le pire.
      M. Blanquer et les siens continuent leur politique d’alors, et ceci va nous mener vers une impasse précipitée. Tout le reste, ce n’est effectivement que du vent — reste simplement à savoir d’où il vient, selon les matières.

  40. JPB a écrit « Enfin, avec 5 enfants échelonnés dans le temps et l’espace »

    Je sais que JPB a des enfants, mais je n’étais pas au courant du nombre 5. Bravo et merci pour la natalité du pays, c’est une contribution importante pour la République. Dans certains pays, on fait tout pour relancer la démographie et on n’arrive pas. Au Japon, c’est la catastrophe: les gens ont tellement peur de l’avenir qu’ils ne font plus d’enfants.

    • En parlant de natalité, une info tout fraîche : le nombre de naissances est en chute libre.
      La politique fiscale menée sous François Hollande y est pour quelque chose… La baisse du quotient familial et la mise sous conditions de ressources des allocations auraient découragé certains couples de procréer, en particulier de passer de deux à trois enfants ou plus. Désormais, le modèle familial qui tient la corde, c’est d’avoir un enfant, éventuellement deux, mais pas plus…

      • Sur la globalité, vous avez raison.
        Mais pas dans certaines communautés, qui continuent de plus belle à appliquer les préceptes de Boumédiène. Marseille croule sous les landaus — et les mères enceintes du prochain poussent le landau de la veille en donnant la main à la progéniture de l’avant-veille. Ah, les allocs, splendide invention — qui aujourd’hui est en passe de ruiner la civilisation occidentale.
        Bref, les p’tits Blancs ont le moral en berne — « ils seront tous mangés », comme disait (magnifiquement) Jean Chatenet (à lire absolument si ce n’est fait).

          • Voulez-vous dire que faire des enfants c’est faire la guerre? Je ne me sens aucunement l’âme d’une guerrière j’ai plutôt l’impression de contribuer au paiement de la retraite d’au moins cinq personnes puisque j’ai la chance et le bonheur d’avoir cinq enfants qui de surcroît n’ont rien coûté à l’EN…

        • Faire des enfants c’est participer à une guerre de conquête pour les partisans d’un obscurantisme religieux totalitaire. Je ne pense pas que ce projet politico-religieux vous concerne.

      • C’est pour être en conformité avec le modèle chinois (surveillance généralisée et avortement suivi d’une ligature des trompes en cas d’abus de procréation)

  41. Personne n’a relevé et encore moins rapproché ces deux phrases de notre hôte :

    « Ces mêmes syndicalistes, qui pour la plupart ne font plus la différence, depuis longtemps, entre un élève et une bouteille de rosé » et « Condamner à la rizière, pour le bien commun. C’est mieux que de pendre par les pieds »

    Topologiquement et idéologiquement, les syndicalistes en question ne font qu’entériner (de canard) l’existence de difféomorphismes à forte teneur en éthanol qui transforment un élève en une bouteille de rosé (avec son étiquette) et lycée de Versailles et si on accepte cette correspondance, on peut tout aussi bien identifier un syndicaliste à un canard.

    Ainsi, quand des syndicalistes ne font plus rire personne, on peut les valoriser en masse en riziculture tout en les réintroduisant dans la chaîne alimentaire en fin de vie. Voyez comment dans cette bucolique vidéo du Vespéral (la clé de compréhension consiste à substituer « syndicaliste » à « caneton ») :

    http://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01637594/src/ukmx8x/zone/1/showtitle/1/

    J’irais même jusqu’à encourager les animateurs socio-cul qui peuplent nos eple * à sensibiliser les élèves à ces identifications que, malheureusement, ils ne font pas d’emblée.

    * c’est déjà tellement n’importe quoi qu’ajouter un peu de confusion passera inaperçu.

    • Bernard Poujol,riziculteur est propriétaire du MAS NEUF DE LA MOTTE (voir 0mn 23 sec environ.

      Ses canards font du rase-motte ?

  42. Les diktats de tête de noeuds(roscience), comme dit Lormier, questionnent * les pédagols qui s’alarment dans les crap bullsheets :

    http://www.cahiers-pedagogiques.com/Quand-la-reforme-du-baccalaureat-questionne-les-missions-du-chef-d-etablissement

    « Ces modalités pratiques vont alourdir fortement les tâches des personnels de direction. Récupérer les banques de sujets nationales sécurisées, organiser la passation des épreuves, anonymiser les copies, organiser les corrections en toute impartialité fonctionnelle, s’organiser selon les zones géographiques et la grandeur du lycée en réseau d’établissements, harmoniser les résultats, rechercher les membres du jury pour l’oral terminal… autant de tâches complexes terriblement chronophages qui se feront au détriment des autres missions des personnels de direction. »

    On constate une fois encore que les pédagos-chefs adorent faire des listes de tâches pour les autres mais y répugnent pour eux-mêmes. Il est vrai que « piloter » * un eple c’est tellement plus fun. Néanmoins, deux tâches (forcément complexes) attirent l’attention : « organiser les corrections en toute impartialité fonctionnelle » et « harmoniser les résultats », litotes pédagoles classiques qui suggèrent que la partialité est le fait des examinateurs qu’il faut contraindre sans cesse pour qu’ils n’aillent pas vers leur tendance naturelle à diminuer les taux de réussite (« harmoniser » en pédagol).

    * je propose que quiconque utilise le verbe « questionner » en ce sens soit immédiatement valorisé en terrine sans passer par la case riziculture. Même chose pour « piloter (un eple) »

  43. Même en Suède les Français ont la réputation d’être des Pépés le Putois !

    Le photographe Jean-Claude Arnault serait un violeur … d’Académiciennes !

    • Avez-vous tenté une recherche sur le nom du personnage ?

      Pourquoi Le Pew ?

      • Vous n’avez jamais violé d’académicienne, Lormier ? Même pas Hélène Carrère d’Encausse par amour pour les belles lettres ?

  44. Disons, cher Lormier, qu’il y a une logique culturelle et une logique économique.

    Comme il y a une logique nationale et une logique internationale !

    Ce qui est étonnant – ce qui m’étonne – c’est la faiblesse des raisonnements politiques. La politique c’est choisir comme disait l’autre mais il faut avoir fait un état des lieux auparavant.

  45. François Michelin présidait une grande entreprise multinationale – sa devise c’était : le client d’abord ! La contrainte c’était produire le pneu de la meilleure qualité au prix le plus acceptable par le marché – c’est à dire dans une situation de concurrence.

    Transposons à la question de l’éducation nationale. Fabriquer le meilleur Français possible pour un coût raisonnable dans les conditions actuelles du marché de l’emploi.

    Maintenant vous pouvez avoir d’autres logiques à l’œuvre dans un système éducatif. Pendant très longtemps le système éducatif français fondé par Napoléon avait comme principaux objectifs de former de bons soldats et de bons fonctionnaires. Cela n’allait guère au-delà …

    • Napoléon a fondé les lycées de France – mais il n’a à ma connaissance fondé aucune école d’ingénieurs ni aucune école de commerce !

  46. Edma nous réapprend le calcul et elle a bien raison ! Car enfin ceux qui nous décervellent le mieux sont souvent ceux qui se prétendent le plus savant …

    Renaud Camus fait ici le procès non seulement du démographe Hervé Le Bras grand faussaire devant l’éternel mais aussi de la cohorte des savants de sciences humaines !

    Comme il est inspiré par la polémique il vaut le coup de le lire :

    https://www.breizh-info.com/2018/05/04/95011/grand-remplacement-immigration-migrants-renaud-camus/amp?__twitter_impression=true

    • Quand je vois un lien vers le châtelain gersois fauché qui se termine par « =true », je rigole.

      Merci pour ce moment.

    • Il y a cela qui rejoint peut-être un peu
      https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-ensauvagement-du-web-776306.html

      C’est passé » par The Conversation il y a peu (qui publie un article sur l’autorité en salle de classe ; peut-être de quoi faire rire certains sur un blog comme celui-ci. Je ne donne pas le lien par peur des représailles ; en cette ère d’ensauvagement il faut rester prudent)

      Je ne sais pas d’où débarque l’auteur de l’article sur l’ensauvagement du web ou si il sort de prison ; il aurait pu écrire cela il y a quelques années déjà.
      J’ai même l’impression qu’il n’a rien vu du pire au niveau de la sauvagerie en ligne.

      Ca permet de découvrir (pour ceux qui comme moi ne connaissaient pas) la notion de capitalisme pulsionnel et l’existence de B. Stiegler

  47. Vous savez Dugong c’est un peu notre Uri Geller : dès qu’il voit une petite cuillère il faut qu’il la torde – c’est plus fort que lui !

    Je ne lui en veux pas : c’est son seul tour de magie ! Et ça fait rire les petits enfants comme un troll poilu …

    • Pourquoi cuillère est-il du genre féminin alors qu’on dit:

      « Sandra m’a montré son petit cul hier. »?

      personne ne dirait « sa petite cul … » n’est-ce pas ?

      PS je ne me souvenais plus de la scène de la rizière,mais pour les amateurs de culs féminins,le travail de « contremaître » dans les rizières du Pô est recommandé;

      • Donc vous confirmez sans retenue qu’UN trou du cul c’est très Masculin n’est-ce-pas?

      • Avec un cul pareil, Silvana aurait pu être surnommée la pleine du pôpotin

        • Je crois que j’avais tendu une perche…dont bien sûr vous n’aviez nul besoin.

  48. Huffingtonpost.com
    THE BLOG 08/08/2013 06:23 pm ET Updated Dec 06, 2017

    9 Incredibly Reckless Classic Cartoons We’d Never Let Our Kids Watch Now.

    6 Pepé Le Pew — Looney Tunes Long before Anthony Weiner started texting pictures of his Carlos Danger to every 20-something chick with a smart phone, there was Pepe Le Pew. A French skunk with an aversion to taking ‘no’ for an answer, Le Pew’s adventures read like a “How To” book on sexual harassment. Narcissistic, creepy, and obsessed with every coital prospect that crossed his path, Le Pew was the ultimate anti-role model for a society trying to make steps towards gender equality. Of course, it doesn’t help that Le Pew stinks like a latrine or that he makes kissy noises that indicate his actual smooches are pretty saliva heavy. It’s no wonder boys who grew up watching the lecherous Le Pew ended up convinced that every woman they met was interested in taking a peek at their junk. — Liz Brown

    https://www.huffingtonpost.com/hulucom/9-incredibly-reckless-cla_b_3727918.html

    “Un putois français qui n’accepte pas qu’on lui dise non…narcissique,malsain, obsédé par toutes les perspectives de copulation qui se présentent à lui…

    L’anti-modèle…dans une société qui fait des efforts pour aller vers l’égalité des sexes…qu’il pue comme une latrine n’arrange rien…”

  49. Un président entré par effraction peut-il sortir par la porte de derrière ? Cela s’est déjà vu ! Thiers, Mac Mahon, Grévy, Deschanel, Coty ont démissionné – il y en a même un qui a poussé le vice jusqu’à quitter la place sans démissionner : Albert Lebrun d’imbécile mémoire.

  50. — Le 4 mai 2018 à 18 h 06 min, Dugong a dit :
    « Avec un cul pareil, Silvana aurait pu être surnommée la pleine du pôpotin »

    — Le 4 mai 2018 à 21 h 37 min, Lormier a dit :
    « Je crois que j’avais tendu une perche…dont bien sûr vous n’aviez nul besoin. »

    … si je m’attendais à ça…. un nouveau duo littéraire dans Bd … ! Une prose à lire les yeux fermés à défaut de faire insonoriser le blog de leurs commentaires.

    • Faut dire que j’ai déjà opéré sans anesthésie plusieurs commentateurs de BdÂ. Quelques réussites, des échecs aussi, facilement repérables…
      signé: Mad Surgeon

      • J’ai oublié : le Petit Périgourdin et son remora attitré étaient-ils meilleurs ou pires avant mon intervention sur la partie gauche de leur moteur cérébral 2 temps ?

        • Des clients nerveux, ces deux-là ! J’ai raté l’anesthésie en leur enduisant leurs pouces de miel que c’est mieux pour s’endormir que j’leur avais dit.
          Ils entrent en clinique pour une greffe du pack IA. Ils m’ont dit qu’ils voulaient progresser : ils en manquaient. J’opère le cerveau en enlevant des trucs inutiles, du support d’inconscient collectif. Pour faire la place du pack IA à greffer.

          Voilà qu’ils se réveillent, ils prennent peur les idiots et se tirent fissa…le pack IA reste posé sur sa table de chevet, en attente … !

          signé: Mad Surgeon

          Les Suisses ne se sont aperçu de rien, mais j’aimerait tout de même terminer ce que j’ai commencé : il est vraiment diminué sans l’IA avec ce crâne à moitié vide !

  51. Donc en résumé ; ça barde pour les prédicateurs.
    De toutes obédiences ?
    (sinon j’ai des noms, pour élargir afin de réaliser un joli tir groupé)

  52. Roquet y était. Le voici * après une éprouvante séance de TD consacrée à une énième révision de l’addition des entiers avec quelques uns de ses camarades de promo :

    http://img.lemde.fr/2018/05/04/0/0/3500/2334/534/0/60/0/e88dedd_AI_SOCCER-EUROPA-RBS-OLM_0503_1H.JPG

    2-0 puis 2-1. Combien de buts ont été marqués au total des deux matches ?

    * Pour ceux qui douteraient qu’une si petite chose puisse apparaître sur une photo cadrée à hauteur d’homme, signalons que, pour la circonstance, on l’avait installé sur un tas de sacs-poubelle.

  53. Pheldge a l’air de dire que je suis un affreux bonhomme qui se plaint que le débat politique soit confisqué par de puissants médias ! Et que la puissance d’une oligarchie bancaire, financière et tout ce que l’on veut ne soit pas comparable à la voix d’un simple citoyen … ben oui ! je me plains de la déviation de la démocratie et sa captation par des moyens détournés.
    Oui quand il n’y a plus d’Etat impartial la voix politique du citoyen devient si faible qu’on peut dire qu’elle ne compte pour rien. Ca a les apparences de la démocratie mais ça n’en a plus que les apparences !

    • Nous sommes en présence d’un état en passe d’être désossé qui est au service de l’entreprise.
      Vous ne devriez plus vous soucier de ces vieilles lunes que sont la démocratie, la politique, la citoyenneté …. ; le goupillon a été sollicité il y a peu pour venir en renfort de la matraque par vous savez qui (pour une partie sans fin ; la soutane contre les imams en concurrence avec certains opportunistes, sachant occuper les espaces vacants ; évangélistes, mormons et autres)
      Profitez pleinement de cette époque formidable, créez une start up ; soyez premier de cordée, surfez sur le ruissellement (ou posez des bombes)

    • Ah, vous devez confondre, mon bon monsieur, je ne dis rien de tel ! mais il est vrai que l’information donnée dans les « médias mainstream », est d’une désolante médiocrité … et toujours dans le sens de la bien-pensance officielle. Ce qui n’étonne guère vu que les-dits médias têtent plus que goulument au biberon des subventions.
      Ca me fait plus que braire, de savoir que l’argent que l’état me prend (IRPP + TVA + etc …) sert par exemple à financer un torchon comme l’Humanité, au nom d’un prétendu pluralisme de l’offre, quand à l’opposé, au nom du même pluralisme, Minute n’a droit qu’au mépris !
      Comme vous le dites disez, mon bon monsieur, « Ca a les apparences de la démocratie mais ça n’en a plus que les apparences ! »

  54. Et Mark Zuckerberg est l’arbitre des élégances démocratiques sans aucun doute ?

    • Zuckerberg n’a rien imposé à personne ! relisez La Boétie et le discours de la servitude : »C’est bien le peuple qui délaisse la liberté, et non pas le tyran qui la lui prend ».
      Ne lui attribuez pas un rôle ni une influence qu’il n’a pas ! d’ailleurs les milliardaires US du high tech, portent souvent leur fortune comme un fardeau, et essaient de se racheter au travers de fondations et d’actions charitables, loin de l’image de tycoon que la presse française se plait à donner d’eux ! l’interview de Bill Gates dans laquelle il se plaint de ne pas payer assez d’impôts est à ce titre édifiante …

  55. Les Grecs pratiquaient l’ostracisme ; cela consistait à mettre un citoyen hors de la cité. Les Romains sous les Empereurs subissaient les listes de proscriptions.

    On peut mettre aujourd’hui hors du jeu social un individu et même mieux tout un peuple !

    • … On peut mettre aujourd’hui hors du jeu social un individu …
      Vous arrivez enfin !
      (par contre je doute que cela date d’aujourd’hui)

      • Parfois il vaut mieux être en dehors que dedans.
        (sans connotation graveleuse)

  56. J’espère que je ne gêne personne en parlant politique ? Hormis Pheldge.

    La première proscription a lieu à l’époque de la république romaine sous Marius et Sylla en 82 av JC ; déjà la république bat de l’aile … la seconde de 43 av JC sous Marc Antoine et Octavien c’est l’empire qui va bientôt naître qui proscrit les républicains.

    A l’époque moderne c’est sous la révolution française, sous la Terreur, que l’on fait renaître la proscription avec celle des Girondins. On peut dire que c’est le moment précis où l’idée républicaine disparaît au profit de la tyrannie qui finira par aboutir à l’empire militaire de Napoléon.

    La commission européenne dans son projet de nouveau budget veut proscrire les peuples d’Europe qui n’obéissent pas à ses lois ; c’est la conséquence logique d’une Europe qui se mue en empire !

    Il y a une logique politique qui me paraît évidente.

  57. Oui mais, Napoléon n’est pas tombé du ciel ; la France avait la quasi totalité de l’Europe (des monarchies) sur le dos.
    Cela explique peut-être, pour partie, un certain emballement militariste.

    Dix ans de guerres révolutionnaires (1792-1802) avec la terreur en 1792 et en 1794 ; qui fomentait des mauvais coups à l’étranger ?

    Puis ça repart en 1803, avec Napoléon dans le coup cette fois.
    (il y aura bien plus de morts que durant la terreur)

    Le second empire puis la naissance de la IIIème République (avec notamment l’épisode de la commune) sont bien plus intéressants en terme de proscription il me semble.

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