C’est un concept nouveau introduit ces jours-ci par l’inénarrable et indicible SE-UNSA, qui se dispute avec le SGEN la palme de la bien-pensance (1).
Je ne saurais trop recommander la lecture des mails syndicaux cités en note. L’orthographe y est un peu bousculée — mais tout le monde sait que c’est la science des ânes. Mais à la revendication (plutôt juste) de Sud, qui suggérait la réunion d’une intersyndicale, le SE-UNSA répond par un refus frontal et une analyse de fond, évoquant les restrictions de postes dans l’administration (évidemment : l’UNSA syndique la plus grande partie des personnels administratifs de l’EN, autant veiller sur le moral des troupes) pour ne pas répondre.
Qu’apprenons-nous dans ce mail au ton d’évidence ? « il ne nous semble pas y avoir « gonflage » de notes mais simplement volonté d’équité pour des candidats qui auraient été stupidement pénalisés. Au final, les élèves sont bien notés sur 20 et non sur 24…quoi de scandaleux ? Nous pratiquons dans certaines disciplines la surnotation équitables [sic !] : un devoir peut être sur 20 et le barème sur 24 avec des exercices bonus. Nous ne voyons pas le mal. » Et de prendre en compte l’intérêt des élèves (des parents et du ministère — étranges priorités pour un syndicat enseignant) avant même celui de l’examen et de la conscience professionnelle des correcteurs, toujours stigmatisés par l’ineffable Fioraso : « En pleine période de bac, il nous semble inconcevable de semer le trouble chez les candidats : le bac est une épreuve trop sérieuse pour s’amuser à semer la panique. Nous ne sommes pas un syndicat qui préfère vitupérer plutôt que réfléchir et agir en conséquence de cette réflexion. Pour nous la pseudo-polémique est close…d’ailleurs les médias ont montré comment vos affirmations étaient fausses, très bien démontré par le doyen des IA IPR… »
Ah oui, j’oubliais : le SE-UNSA syndique aussi la plupart des IPR… Qui parle de clientélisme ?

Résumons.
Une ministre, imbibée de principes hérités du privé le moins performant, plaide pour une égalisation vers le haut de tous les candidats.
Un syndicat enseignant très proche du PS, soucieux d’épargner la susceptibilité de certains de ses membres — ceux qui justement ne sont pas enseignants — invente la surnotation équitable, comme le commerce du même nom : le bac chez les bisounours !
Ce qui n’en finit pas de me sidérer dans cette expression, naïf que je suis, c’est l’importation du vocabulaire de la compassion dans l’univers de la pédagogie. Au même moment, l’ineffable Peter Gumbel continue à enfoncer le clou : après On achève bien les écoliers, voici Elite Academy — une charge contre les grandes écoles.
Il faut dire que Gumbel enseigne à Sciences-Po, que l’on prenait jadis pour le fourre-tout des incapables et qui prétend dépasser l’ENS et l’X réunies : tout complexe d’infériorité se soigne en dénigrant ceux qui vous dépassent. Peter Gumbel peut donc dire du mal de tout le monde, il parviendra peut-être à un effet-talonnette à force de s’appuyer sur le cadavre du système éducatif français.
Pauvres, pauvres petits, que des enseignants hargneux accablent (si, si, il faut les noter en fonction de leurs vrais mérites — allez-y !), qu’un système tout entier stresse…
C’est curieux : je connais nombre d’enseignants qui ne détesteraient pas que certains de leurs élèves stressent un peu plus. Qu’ils les craignent un peu plus. Qu’ils transpirent un peu sur des copies enfin rendues. Qu’ils viennent en classe dans la hantise de ce qui va s’y passer, et non comme ils se rendent au supermarché, en exigeant de leurs professeurs qu’ils les amusent. Qu’ils soient là, heure après heure, pour y apprendre des choses intelligentes et nouvelles, et non pour y butiner, au gré de leurs désirs, les fragments de divertissements qui les éclatent, comme ils disent.
Dois-je suggérer à Gumbel de s’inscrire au SE-UNSA ? Il écrirait leurs communiqués — tout Anglais qu’il soit, il ne ferait peut-être pas beaucoup plus de fautes que les analphacons qui gèrent ce syndicat d’administratifs et de profs masochistes.

Jean-Paul Brighelli

(1) http://sudeducation37.fr/spip.php?article998

51 commentaires

  1. Pff… Je ne parviens jamais à me relire tout à fait. Et il en reste peut-être encore…

  2. Sur notation équitable ? Pfiououou ! Voilà un beau concept !
    En gros, ça consiste à noter les gens sur 24 et à donc donner 20 à ceux qui ont 24/24 et 20 à ceux qui ont 20/24 donc 16 ?
    Ou alors, je ne serais nullement étonnée, en l’état actuel de la morale égalitaire que noter sur 24 consiste à descendre à 16 ceux qui ont 20 en montant à 12 ceux qui ont 8.
    Ça fait plus propre et plus homogène.

  3. Bien contente de vous relire, Brighelli ! Surtout en ce moment avec ma bonne cent vingtaine de copies ! Et mes consignes de notation, qui furent délivrées en une réunion qui m’a donné encore plus la nausée que l’an passé.
    Alors maintenant, les inspecteurs ne se déplacent plus pour les réunions d’entente, comme ils disent. C’était déjà ainsi l’année dernière. Ils ont trouvé mieux. lls convoquent quelques jours avant deux ou trois collègues, affublés du haut titre « d’animateurs de la réunion d’entente » qui sont chargés le jour de la dite réunion de prêcher la bonne parole.
    C’est ainsi que nous avons appris que pour la question de corpus, point n’était besoin de faire une phrase d’introduction, de conclusion encore moins. La synthèse entre les textes n’est plus obligatoire et l’analyse de style non plus. Qu’est ce qui reste ? Niente…
    Adonc quand un brave petit a raconté dans une belle paraphrase ce qu’il y avait dans les trois textes ( on est passé à 3, 4 c’était trop dur ) , il a droit à son 4/4 et non seulement il a droit, mais nous avons le devoir, nous a-t-on dit de mettre 4/4. Après, le responsable choisi par l’inspecteur, genre beau gosse bronzé et type « la voix de son maître », nous explique qu’on peut valoriser les copies qui font des efforts pour faire une synthèse et tout le reste. Un cher collègue fait remarquer que mathématiquement, il ne nous reste plus de marge pour récompenser le bon élève qui a fait son travail puisque le 4/4 est déjà donné en gros à presque tout le monde. Moment de gêne, le beau gosse sportif ne se démonte pas et nous dit alors qu’on peut toujours reporter les points supplémentaires mérités par un élève qui a bien bossé sur la note de dissert ou de cc.
    Je vous passe le reste sur le cc, la dissert et l’écriture d’invention, je risque de vous ennuyer. Et le plus pathétique dans tout cela, est qu’on ne pourra faire remonter aucune information directement à notre inspection qui ne se dérange pas non plus pour la réunion d’harmonisation ( celle où l’on remet les copies ) de peur sans doute d’entendre nos récriminations.
    A part cela, le niveau monte. Citer Balzac, Stendhal ou Montesquieu devient très incongru en revanche voici les références que je relève à longueur de copies et qui sont des bouquins qui ont été étudiés en cours avec les bons professeurs, ceux qui font de la vraie littérature con-mais alors vraiment con-temporaine, comme on leur dit de faire, les profs branchés, ceux qui préparent leur hors-classe à force de tours de souplesse dorsale : La femme gelée, Harry Potter, Trois femmes puissantes, Cinquante nuances de gris…and so on, je commence à voir rouge et à broyer du noir…

  4. Oui mais s’il était beau gosse, Sanseverina, c’est quand même une consolation ! Il aurait pu être en outre bedonnant, suant et rose comme un jambon. Finalement, vous ne vous en sortez pas si mal que ça !

  5. A tout prendre, Dobolino, j’aurais préféré un pas trop bedonnant, quand même, c’est vrai, faut pas exagérer, mais avec un peu plus de neurones et surtout un peu plus de recul critique. Franchement, on doit bien s’ennuyer avec un beau gosse sportif, à force, une fois qu’on en a fait le tour. Mais bon, je peux vous trouver ses coordonnées si ça vous intéresse.
    Et que devient la science vétérinaire dans vos contrées ?

    • C’est la crise, ma chère, pour de bon, la vraie de vrai: 15 % de baisse de chiffre autant chez moi que partout ailleurs, en restant optimiste et positif, avec baisse en conséquence de la collecte de TVA sur cette année et baisse l’an prochain des cotisations URSSAF (allocations familialres+ CSG CRDS) et assurance maladie. Pour la baisse de la cotisation retraite, ce sera en 2015.
      Grosse catastrophe donc pour les rentrées fiscales et sociales françaises. Et Hollande ou pas, ça ne changera rien.

      • Parce que j’ai déjà vécu ça en 2010 sans que ce soit absolument similaire en mode de restriction de la consommation. En 2010, c’était l’activité chirurgicale de convenance qui en prenait un coup (les stérilisations préventives de jeunes carnivores) et là, c’est la médecine. A croire que les animaux ne sont plus malades ?
        La vente d’antiparasitaires externes est également en chute libre chez moi. je suppose que les achats se font à prix cassé sur internet, et ce sans souci d’une éventuelle contrefaçon.

        • Ils s’en foutent ma chère les chers fonctionnaires de l’EN : ils n’ont jamais ramé pour ramener de la thune ! D’ailleurs c’est bien simple c’est un sujet qui les dégoûte …

          • Ceux qui voient un peu plus loin que le bout de leur nez ne s’en foutent pas, iPid !
            Quand la collecte de TVA baisse, c’est la première source de recettes de l’état qui s’effondre, et au bout de ça, il y a quoi d’autre que les retraites de la fonction publique ?

  6. Créons un prix Eduquétron (d’or, d’argent et de bronze). Ce serait tous les ans, on ferait un gueuleton, et on verrait Baumard s’exciter à conjecturer les nominés.

    Il y en aurait qui feraient des pieds et des mains pour obtenir par derrière les faveurs du jury.

  7. Dobolino, c’est aussi ce que me dit mon véto à qui j’amène mon setter qui a plein de soucis et qui vient de trouver marrant d’avaler un rouleau de sopalin tout frais. La correction des copies de bac, c’est dur aussi pour les animaux de compagnie. On devrait les indemniser…
    Bref, vous voyez même pour les vétos en ville, cela à l’air d’être plus compliqué…
    A propos du bac, on a mis par inadvertance dans un de mes paquets le sujet des L. Je suis restée pantoise. Patrick Chamoiseau en commentaire-composé. Je ne connais pas ce Chamoiseau-là. Rien lu de lui. Je suis inculte ou quoi ? Quelqu’un peut m’éclairer ?
    Jusqu’à présent, j’avais bien remarqué qu’on glissait dans les corpus quelques textes fort contemporains et pas forcément palpitants mais ils n’étaient là que pour faire mousser l’idéologie iufmesque. De là à les proposer en cc…Ils osent tout de plus en plus, sans honte aucune …
    Mais peut-être suis-je mauvaise langue ou ignare dans le cas de ce monsieur, ringarde à coup sûr car j’ai la faiblesse de penser qu’il y a tant d’auteurs canoniques qui méritent qu’on se penche encore sur eux.

  8. C’est bon, le Sopalin ?

    Quant à Chamoiseau, je vais en parler au vrai Dobolino, notre chat. Avec un nom pareil, cet auteur devrait lui plaire.
    Sinon, malgré ma profession spécialisée, j’ignore également tout de cet oiseau-là …

  9. Chamoiseau est un Français Martiniquais du plus bel ébène. Je suppose que c’est ce qui lui a valu d’être choisi ?
    Rien ne prouve que Chamoiseau soit d’accord avec ce choix et n’aurait pas préféré comme vous que les candidats planchent sur Voltaire ou Stendhal ou etc
    L’année où mon fils passait le bac, j’avais eu l’occasion de raconter au regretté Pierre Magnan que le gosse avait planché sur Les Liaisons Dangereuses et le vieil homme étouffait d’indignation à l’idée qu’on passe un trimestre de classe à étudier une œuvre somme toute mineure alors que les jeunes gens de 17 ans avaient encore tant de chefs-d’œuvre à découvrir et à s’approprier.

  10. Oui, oui, j’ai vu aussi, créolitude, saveurs du monde and co…. C’est tendance, comme ils disent. Le tout avec un texte de Tournier que je classerais plutôt dans la littérature de plage rattrapé par un poème de Valéry mais pas bien commode pour des lycéens et le texte de Defoe mais en traduction, ce qui devrait leur poser un problème quand même. Bref, une drôle de salade.
    C’est curieux d’ailleurs, l’arrivée de Steinbeck dans le corpus des scientifiques et de Defoe chez les littéraires. Personnellement, je trouve que l’introduction de la littérature étrangère au lycée serait une bonne chose et qu’elle pourrait être systématisée. En Italie par exemple, tous les lycéens entendent parler de littérature européenne, des grands classiques bien sûr. Et j’aimerais mieux voir citer dans les copies de bac Leopardi, L’Arioste, Keats ou Frost plutôt que les âneries que j’ai vues en quantité dans les copies de bac et dont on abreuve en toute bonne conscience les lycéens au nom de la sacro-sainte ouverture sur le monde.
    Alors, les petits chanceux qui ont droit à de la littérature de jeunesse pendant tout le collège et qui enchaînent avec de la para-littérature contemporaine mise sur le même pied que la littérature digne de ce nom ont tout gagné au bout de 6 ans de français !
    Mais bon, j’suis pas ministre et comme il n’y a guère que Dobolino qui s’inquiète des mêmes choses que moi … A nous deux, on ne va pas faire une révolution littéraire.
    Note pour Dobolino : le sopalin a l’air d’avoir des effets soporifiques. J’en profite pour retourner aux copies.

  11. De mon temps ( … !!!), on avait encore la chance dans quelques langues étrangères rares, comme le russe, d’étudier les grands auteurs du pays, et ce dès le collège. On ne travaillait d’ailleurs que sur des textes littéraires.
    Notez que s’il avait fallu se coltiner d’apprendre le russe en lisant les articles de la Pravda, au début des années 70, c’eut été édifiant pour les élèves.
    Une seule fois, nous avons travaillé sur un magazine soviétique qui ressemblait beaucoup à Paris Match. C’était un article sur l’incontournable Iouri Gagarine. Pour le reste, ce fut Dostoievski, Tolstoï, Tchekov, Pouchkine, Pasternak, Soljenytsine, Gorki, Maïakovski, Khlebnikov, Essenine … C’est fou le nombre d’auteurs que nous avons pu lire dans cette matière !
    Mais dans les langues couramment étudiées, anglais, allemand et espagnol, le recours quasi systématique aux articles de presse était déjà de rigueur et on pouvait, à l’issue de la Terminale et de sept ans d’étude d’une langue vivante n’avoir pas la moindre notion sur la littérature écrite dans la langue étudiée. C’est ce que j’ai vécu en cours d’allemand et ce n’est pas allé en s’améliorant depuis.

  12. Note pour Sanseverina:
    après tout, le Sopalin, ce n’est jamais que de la cellulose.
    Au fond, c’est comme s’il avait mangé un plat de haricots verts. C’est du lest.

  13. Comment se fait-il que ce blog à deux heures de retard sur l’heure légale française ?

  14. Il n’y aura pas besoin de surnoter l’épreuve de mathématiques du Bac S tant elle était facile, une forme de mépris pour les professeurs et les élèves. On peut dire que celui qui aura moins de 15 (pour être gentil) à cette épreuve est bien au dessous du niveau du bac. Enfin il aura acquis le droit d’aller échouer (en tous les sens du terme) à l’université.

    • Que dire alors de celle du DNB ?

      Ce ne sont plus des épreuves de maths depuis longtemps. Ce sont des bribes de littératies.

      Comment des profs de maths ont-ils pu accepter de dégrader ainsi leur discipline ?

      Pour les profs de physique, on a agité le cadavre de de Gennes, Nobel atypique, pour castrer l’enseignement de la physique de presque tout aspect mathématique. Ça a marché parce que les profs de physique avait un problème identitaire avec les maths.

      Ainsi, la notion de vitesse, concept physique s’il en est, a été abandonnée en rase campagne par l’enseignement de sciences physiques et n’est plus maltraitée que par des animateurs de littératie numérisante *.

      Ce sont eux qui ont le fusil. Ils feraient mieux de ne jamais le poser négligemment dans un coin. Un « accident » est si vite arrivé.

      * autrefois, nommés profs de maths.

      • J’ai découvert il y a quelques années une série d’ouvrages de physique de DEUG. Le premier ouvrage portant sur la Mécanique était intéressant. Je n’ai pas acheté le second portant sur l’Electromagnétisme parce que l’auteur expliquait que, rédigeant un ouvrage de physique, il ne parlerait pas d’équations de Maxwell. Que faut-il dire de plus ?

  15. Des fois, quand c’est trop facile, les bons élèves se plantent car ils se disent :  » Ce n’est pas possible, il doit y avoir un piège que mon ignorance et mon imbécillité m’empêchent de voir ! « . Et hop, ils cherchent la petite bête, paniquent et, comme dirait ma chère fille, se  » croûtent  » lamentablement sur une évidence.
    C’est moche mais c’est fréquent.
    Les trucs faciles, ça ne profite guère qu’aux cons laborieux et privés d’imagination et de paranoia. Les vraiment nuls, c’est de toute façon toujours trop difficile pour eux et les bons ne s’imaginent pas qu’on les méprise à ce point et sont persuadés d’être face à une question piège.

    • J’ai des élèves qui sont des « cons laborieux et privés d’imagination et de paranoia ». Je les aime bien parce qu’ils arrivent, malgré leur handicap, à accéder à des choses hautement non triviale pour eux et, du coup, ils changent de catégorie.

      Mais la plupart ne relèvent pas de cette catégorie. Ce sont des petits branleurs acéphales, gonflés à l’autocentrisme et totalement mal comprenants. La preuve : ils ne comprennent pas qu’ils sont mal comprenants.

      • En fait, Dugong, ça dépend certainement aussi de votre façon de procéder avec les élèves. Si vous leur décryptez les exercices d’annales et insistez sur l’absence de pièges, les élèves ne se présentent certainement pas à l’épreuve dans le même état d’esprit que ceux à qui on a mis une pression considérable.
        Tout est probablement question de dosage ?
        Trop de désinvolture ou trop d’anxiété, c’est tout un en matière d’échec.

  16. Et en maths vous avez des consignes aussi pour surnoter ou pas du tout ? Vous devez vous tenir à une moyenne précise comme en français ou non ?

    Je ne sais pas si votre « temps » est plus ancien ou plus récent que le mien, Dobolino, mais j’ai souvenir d’un savant mélange de textes littéraires et de textes dits de civilisation en anglais et uniquement de la littérature en allemand ( un prof génialement intelligent, beau gosse en plus ( décidément… ) ( les deux étant chose rare, il est vrai ).
    On fait un peu vieux combattants, vous ne trouvez pas ? Mais
    il faut dire qu’à 2 ou 3 sur ce blog désert, on se soutient comme on peut.
    Me voilà rassurée pour l’alliance de mon chien, ma chienne en l’occurrence avec le sopalin. Elle m’a laissé corriger royalement mes copies !

    • « un prof génialement intelligent, beau gosse en plus »

      Oubliez et misez plutôt sur la sortie du tunnel de votre chienne.

    • Mon temps, c’est l’époque où Brighelli était élève professeur et où ses anciens, frais émoulus des épreuves d’agrégation, se lançaient, dans nos lycées de proche banlieue, dans les premiers délires pédagos avec cours de langue de français et d’hist-géo totalement surprenants pour les pauvres petits enfants du siècle que nous étions, abrutis par une école répressive depuis leurs six ans: débats d’idée, études de documents, articles de presse. Ça nous mettait bien mal à l’aise, nous autres polars de section C.
      J’ai l’impression que ça a mis pas mal de temps à arriver en Province.
      J’ai dû approximativement passer le bac l’année où JPB passait l’agreg.

      Le cours de russe, en général enseigné par des troskystes et parfois des russes blancs, échappait miraculeusement au massacre.
      Quant aux cours scientifiques, ils étaient absolument à l’abri et la visite guidée du synchrotron de Saclay était reservée aux Terminales C, au troisième trimestre, après un bon cours bien frontal sur la radioactivité et l’engin en lui-même.

  17. This morning, au Brevet: le français: des questions niveau CM1; dictée un peu longue ( 10 lignes) sans grosses difficultés.
    Demain, HG: sans aucun doute, nous retrouverons avec le plaisir lié à l’habitude Hitler et Staline, avec moult documents à commenter ( niveau de QI: 60).
    Bilan: à l’exception de quelques vrais décérébrés et ( ou) branleurs notoires, tout le monde aura son sésame ( ouvre toi), grâce à la note de vie sco et à celle de l’histoire des arts; à propos de cette dernière, l’excellence de certains côtoie le pire d’autres…

    Drôle de profession que la notre, qui consiste à s’agiter en vain ( en vin serait mieux) avec toutes les grimaces nécessaires, pour essayer de faire croire que…
    Bouffon, dites-vous?

    Bonnes vacances, les miennes seront totalement minables: on a beau être de sales enc…privilégiés, les quatre mois de vacances sans budget…

    ;)!!!!!!!!!!!

  18. Beau complément à cette note que le coup de gueule de JPB ce soir chez le petit pou jadas qui venait de nous servir le brouet fadasse usuel. A ne pas manquer retrouvez-le sur le site du JT

  19. Quatre mois de vacances sans budget, dites-vous Sisyphe. Ne vous inquiétez pas, notre bon ministre va nous arranger ça d’ici peu.
    Bientôt 4 ou 5 semaines maximum, l’été. Quand le bac va être supprimé ( vu ce qu’ils en ont fait, on ne pleurera pas le moribond ) et qu’on gardera les élèves au chaud jusqu’à la mi-juillet, quand on aura quelques bonnes heures de plus à faire au lycée ou au collège chaque semaine, on sera tellement crevé qu’on ne pensera plus à partir en vacances.
    Et puis, il va bien falloir regarder la réalité en face. Qui va garder les gamins de votre médecin généraliste pendant qu’il part en vacances ? Le mien, de généraliste, est parti en vacances 8 jours en novembre, 10 jours à Noël, 10 jours en Février, 15 jours à Pâques, et il prend 1mois et demi cet été.
    Et vu le bronzage qu’il arborait à chaque fois, il n’est pas parti en Auvergne, croyez-moi.
    Ceci expliquant pourquoi, entre autre choses, il faut plus d’un mois et demi maintenant pour avoir un rdvs chez n’importe quel spécialiste qui a beau prendre l’air débordé quand vous arrivez, personne ne s’y trompe, quand on voit son visage frais et dispos, doré à souhait sous le soleil des tropiques.
    Le statut des profs, ils sont en train de s’en occuper, c’est la dernière « tranche » de la réforme Peillon. Et comme c’est un politicard et qu’il a déjà acheté un paquet de syndicalistes ( au snalc, ils ont avalé la réforme Peillon s’avilissant jusqu’à la défendre et à la louer, uniquement parce que Peillon leur a laissé des décharges horaires, et oui, donnant-donnant ) voire même la bonne vieille Société que j’ai trouvée bien silencieuse elle aussi face à cette réforme Peillon, on n’ a peu de chance de voir critiquer les horreurs que notre philosophe de ministre nous prépare encore.
    En tout cas, je ne sais pas s’il est surmené, ce monsieur, mais il a apparemment encore le temps de s’occuper de philo. Je croyais qu’ils étaient très pris, ces gens-là.
    Et enfin, puisque les profs ne disent rien et acceptent tout, il y a fort à parier que notre ministre en profite.
    Certes les vacances sont entamées mais la gamelle est encore trop pleine, Sisyphe. Tant qu’on peut encore y mettre quelque chose, le prof se taira.
    Et je fais confiance à Peillon et à sa bande, ils nous laisseront juste assez pour survivre.

  20. Surveillance de « l’épreuve d’Histoire Géo », ce matin avec un jeune collègue de la discipline.

    « c’est une insulte à ma discipline » m’a-t-il soufflé.

    Tout est dit.

    (D)NB : j’ai appris incidemment que c’est Hitler qui a déployé des missiles à Cuba et que le (P)SG de Jack Chirak aux champs-élysées s’appelait Beregovoy.

  21. http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/brevet-des-colleges-l-epreuve-d-histoire-geo-etait-elle-trop-difficile-1050123-2013-07-02

    L’association française des profs d’HG ?? Epreuve trop difficile??!!! Le binz sur une seule question et on ne parle pas du reste. P… ces « collègues » n’ont pas de figure!!!
    C’est révélateur de la connerie actuelle. Z’inquiétez pas: 95% ( à la louche) des bambins obtiennent le sésame.

    Pfff….bonnes vacances à tous ( m’enlèveraient un mois je s’rais content)

  22. complément: si les profs d’hg faisaient leur travail, au lieu d' »apprendre à leurs élèves à réfléchir », le programme eût été bouclé sans problème; mais l’on s’agite, on mouline, on cause, on déblatère…
    Comme d’hab, le sujet d’HG fut d’une inconsistance totale.

    • Pendant ce temps, d’autres barbarouffent…

      Allez, vous qui êtes plus jeune, peut-être verrez-vous le temps où on vous mettra en examen pour avoir « fait votre travail ».

      JPB et moi vous apporterons des oranges

  23. A propos de gens qui font leur travail. Remise des copies de bac. Un inspecteur si, on en a vu un! Il était là, le pauvre homme, au milieu des copies qui dégoulinaient des tables jusqu’à terre et je ne joue pas du style hyperbolique, les copies étaient proprement à terre. Et les profs eux atterrés. Il leur a fallu pour un grand nombre d’entre eux remonter leurs notes. L’inspection leur a proposé de mettre un point de plus à une copie sur deux. C’est l’harmonisation !
    Les profs ont râlé mais ont cédé, qui en faisant comme on lui disait, qui en remettant un point sur toutes les copies par mesure « d’égalité ». Cela râlait beaucoup, beaucoup.
    On se demande à quoi ça sert de finasser sur nos corrections et d’essayer d’être honnêtes dans notre boulot.
    Manifestement, il y a une belle opération d’écoeurement des profs qui semble menée : ils seront ainsi plus enclins à prôner la semi-fin du bac. J’ai lu, je ne sais plus où, que le syndicat majoritaire des chefs d’établissements demandait un bac tout réduit, réduit car son organisation serait trop lourde…
    Et le CNU qui saute ou quasi. Le copinage dans le recrutement à la fac qui se portait déjà bien, est maintenant sanctifié.
    Et Dugong qui va nous narguer toute l’année prochaine pour sa dernière année. Brighelli aussi, dites-vous ? Remarquez, comme on ne l’entend plus beaucoup, cela ne changera pas grand-chose.
    Alors, il ne vous reste plus qu’à ouvrir un bon lycée privé, tous les deux, en faisant payer très cher les inscriptions pour la gent pleine de sous et en instituant un système de bourses pour les moins riches…

  24. Si, sérieux, Dugong, ce n’est pas possible ! Parole d’experte …
    ou alors, ils ont été élevés ensemble et c’est leur vieux pote ?

  25. Je suis allée voir les photos.
    je n’y comprends rien ! Celle qui suit immédiatement semble plus réaliste.

  26. Justement j’avais un chasseur de grand gibier qui passait par là et je lui ai montré la photo. Même diagnostic: complètement invraisemblable, surtout à la fin d’une chasse à courre. La bête forcée a la langue qui pend jusqu’au sol tant elle est épuisée au moment de l’hallali. Quant aux chiens, ils sont tellement axcités que l’un ou l’autre ne peut se retenir de balancer un coup de croc.
    Donc, il ne comprend pas non plus.

  27. Je confirme les dires de Dobolino. Les beagles en fin de chasse sont très excités et le chevreuil ou le sanglier ne reste pas sagement là à les regarder faire cercle autour de lui. Sur cette photo, la bestiole ne fait pas particulièrement apeurée… Or, je ne sais pas si vous avez déjà remarqué le regard d’un chevreuil qui coupe votre chemin à l’improviste, mais il a légèrement l’air affolé. Alors avec cette meute à ses trousses, il devrait paniquer !
    Cela dit, puisqu’il s’agissait d’une comparaison, la meute dont je parlais aboyait et le daguet avait l’air aussi serein et indifférent que le vôtre.

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