2896701.jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxxJe dis « opus » et non « film » — car il s’agit bien plus d’un objet que d’un film, même si ledit objet emprunte la voie (la voix ? après tout, tout commence par une voix off sur fond d’écran noir) cinématographique.
Oui, une œuvre d’art bien plus qu’un film.
Le plus luthérien (ou le plus janséniste, après tout, ce n’est pas tout à fait un hasard si on accusa jadis les copains de Pascal de tentations protestantes et de fuite dans la prédestination) des cinéastes danois a encore frappé. Après un film en deux parties assez peu convaincant — même si le masochisme raconté dans Nymphomaniac 2, dans la droite ligne de la culpabilité magnifiquement établie dans les 10 premières minutes d’Antichrist, est autrement réaliste que celui de Fifty shades of Grey —, Lars van Trier revient à son obsession fondamentale, déjà sensible dans Breaking the waves : dire le Mal.

Du coup, « Jack » a laissé perplexes quelques critiques. Les mêmes qui jadis avaient condamné véhémentement le très beau Apt Pupil, magnifique adaptation d’une novella de Stephen King par Bryan Singer (ah, Télérama pour l’éternité !).
En fait, le Bien, tel qu’il dégueule des médias et des organismes de gauche, a bien du mal à caractériser le Mal. C’est qu’il est le Bien par idéologie — hors sol, dirait Hannah Arendt — et non par métaphysique. Et le film de Lars von Trier est essentiellement transcendance.
Mais il l’est à travers des images immanentes sanguinaires et mal pensantes : comme l’ont remarqué les belles âmes, ce sont essentiellement des femmes que l’on tue ici, et Uma Thurman joue tellement bien la bobo demeurée que l’on attend avec impatience et accueille avec gourmandise le moment où Matt Dillon (sidérant) lui défoncera le crâne à coups de cric : il le fait pour nous tous. Tais-toi donc, imbécile !
C’est que le Mal, dans sa représentation, est notre part maudite, comme disait Bataille. Celle qui reste ordinairement engloutie en deçà du Sur-moi. Le Bien s’étale avec impunité, le Mal est refoulé, ramené à la rhétorique incertaine des rêves…
Mais pas ici. Ici, il se raconte avec une sorte d’ingénuité. Il ne cherche pas à se justifier : il est une donnée. Il est.

Le dernier film qui m’a procuré cette sensation, c’est Salò, le film de Pasolini que j’ai vu à sa sortie en 1976 (dans l’unique salle de la Pagode, aujourd’hui disparue). Où pendant la projection des grappes de spectateurs quittaient la salle — surtout des groupes d’hommes venus en bande voir le dernier opus du Maître, et qui ne soutenaient pas l’image que le Maestro tout récemment assassiné leur renvoyait d’eux-mêmes. Comme disait Barthes à l’époque, ce qui faisait de Salò un film éminemment sadien, c’est qu’il était « absolument irrécupérable ».
Il y a d’ailleurs vers la fin un plan sur le visage de Matt Dillon, à demi englouti sous une cagoule rouge de pénitent diabolique, qui fait immédiatement penser à cette image de Pasolini se mettant en scène lui-même en train de lire le Décaméron. Satan écrivain. Satan cinéaste.3.FR34.Rohdie.Canterbury

De même le film de Lars von Trier, qui aime bien insérer dans son film quelques images fugaces de ses films précédents. Ou de ses sources. On se raccroche comme on peut, en le voyant, à l’iconographie de l’Enfer — pas un hasard si Bruno Ganz joue « Verge », ou Virgile, conducteur du tueur dantesque. À Gustave Doré,B9712672648Z.1_20170721150128_000+G1T9FKL22.1-0à Delacroix (dont le Don Juan aux enfersBarque-Don-Juan-Delacroix est parodié avec un humour très décalé)the-house-that-jack-built-image-lars-von-trier, ou au Pandemonium de John Martin,800px-Pandemonium qui inspire de toute évidence les derniers plans.
Reste le noyau dur, au centre de la Terre : le problème insoluble du Mal.

Il y a bien des façons de s’amuser avec les serial killers. On peut en faire un joli prétexte à une jolie histoire plus ou moins sanglante. Ainsi Charles Starkweather et sa petite amie Caril Ann Fugate, qui ont inspiré aussi bien l’anecdotique Sadist de John Landis (1963) que le très beau Badlands (1973) de Terence Malick ou le très saignant Natural Born Killers d’Oliver Stone (1994). Mais dans tous les cas la caméra reste extérieure au héros. Même Seven (1995), avec ses splendides images de nuit illuminée et de pluie noire, reste à l’extérieur du psychopathe (et déjà cette étiquette crée une distance qui permet de cerner mais empêche de comprendre, ce que dénoncent les plans insérés par von Trier de Glenn Gould au piano). Je ne vois guère que Monster (2003) qui ait approché la conscience du tueur (en l’occurrence de la tueuse), peut-être parce qu’en se transformant physiquement en monstre,charlize-theron-monster Charlize Theron (qui reçut un Oscar pour sa performance) transgressait devant nous la beauté — et qu’est-ce qu’un meurtre, sinon la transgression d’un ordre, ou de l’apparence de l’ordre sur laquelle se fonde l’hypocrisie morale… Le tueur, dit Sade, révèle à la vie sa vraie nature, qui est la mort, et non la vie. Il coupe une patte à un caneton (ah, la mutilation de Casimir a davantage fait frémir la salle que le massacre d’une famille entière, c’est vous dire où nous en sommes) pour vérifier que désormais, il nagera en rond. The House That Jack Built ne fait pas partie des films, en général pleins de carnage et de sang, où l’on vous assure in fine qu’aucun animal n’a été molesté pendant le tournage. Du coup, le sang vous paraît assez réaliste.

Lars von Trier — comme le Sade des 120 journées — ajoute une conséquence : l’œuvre d’art — cette fameuse maison que Jack (autrement dit, tout le monde, rappelez-vous, « Jack a dit… ») tente de bâtir, rase, reconstruit, rase à nouveau — et pendant ce temps le film s’élabore, revient sur lui-même, se construit chaotiquement (ou cahotiquement, comme vous voulez) en cinq « incidents » qui sont quelques aperçus des 60 meurtres revendiqués par le héros, ou par le spectateur hypocrite, hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère : Lars von Trier a filmé les vraies fleurs du mal, celles qui éclosent sans cesse dans nos cervelles, et qu’il fallait bien faire émerger. C’est du body art dans ses ultimes conséquences.

Mais c’est, comme Salò, un film-limite, que vous avez le droit de ne pas supporter — et même de ne pas aller voir. Après tout, vous pouvez préférer votre feuilleton préféré, et croire en toute quiétude que Games of Thrones dépeint un jeu cruel — pauvres naïfs que vous êtes !

Jean-Paul Brighelli

277 commentaires

  1. Magnifique billet ! Rien à rajouter sauf mon grain de sel…
    J’ai donc vu (#metoo, mais sans Bingbing pour une fois) le dernier film de Lars von Trier (LvT) après sa traversée du désert, ce fameux « The house that Jack built » qui, au dernier Festival de Cannes, avait fait fuir par les sorties de secours, des spectateurs horrifiés par la cruauté de certaines scènes.
    Pourtant ce film, diffusé hors-compétition par Thierry Frémaux sans doute influencé par Cate Blanchett, pour un public averti par la mention explicite des scènes de violence sur les cartons d’invitation, n’atteint pas, pour qui y a survécu, celles de la dernière 1/2 heure d’Antichrist sponsorisée par Bosch (j’hésite entre le fabricant d’outillage et le peintre du Jugement dernier) qui crevait littéralement tous les plafonds.
    Ce qui aurait pu me faire fuir de la salle n’aurait pas été la violence explicite des scènes mais un trou d’air dans la narration du film qui vous happe, un vacuum que le spectateur doit combler s’il le peut entre l’inanité des jeux de mains/jeux de vilains de Jack et son intolérable impunité;
    cf la scène avec la sublime Riley Keough (que j’aurais fait payer moins cher que les autres pour aller la sauver) qui alerte un policier et…finalement celui-ci lâche l’affaire pensant avoir à faire à deux individus éméchés. La distance sarcastique, sardonique, qu’établit LvT avec ses personnages et les « incidents » (sic) qu’ils subissent est si dédaigneuse qu’elle permet de regarder les pires scènes imaginées par Jack/LvT, sorties de deux esprits torturés, fascinés par la puissance maléfique de l’image.
    Difficile en effet de séparer LvT de sa créature Jack (l’éventreur?) dans leur descente aux enfers après avoir décorés l’un et l’autre leurs maisons morbides de « tableaux vivants », l’un guidé par la réalisation d’une oeuvre cinématographique déprimante, l’autre guidé par « Verge » (Bruno Ganz), en référence au Virgile qui conduit obligeamment grâce à son GPS mis à jour, le Dante de la Divine Comédie sur les chemins de l’enfer et du purgatoire, mais Jack n’aura pas le laisser-passer qu’avait Ulysse pour en sortir et finira dans les flammes comme de « juste ».

    Matt Dillon est sidérant comme dit JPB et aurait mérité une récompense à Cannes. Enfin le rôle qu’on attendait pour lui.

  2. JPB nous révèle un aspect masochiste de sa personnalité.
    Il se fait du mal tout seul en allant voir des films malsains, sous de fallacieux prétextes esthétiques.
    Trois solutions plus constructives :
    1/ consulter un, ou plutôt une, thérapeute.
    2/ aller se faire fouetter chez la Bone-Mère-Tapedur
    3/ Lire Henri de Monfreid, qui ne se pose tant de questions, quand il s’agit de s’occuper efficacement d’une ordure. Mais c’est un homme d’action.

    • Masochiste ?

      Le Maître a quelques haines (dont je suis incapable de dresser la liste…)

      « Pétasses,chiennes de gardes,bobos demeurées » font partie de ses haines;dans la vraie vie,il se borne à faire « bisquer » les pétasses-chiennes de garde*, mais quand il va voir The house that jack built,à qui s’identifie-t-il ** ?

      Tant qu’il ne passe pas à l’acte,tout va bien

      *(J’ai dû faire un peu exprès, question iconographie, histoire de faire bisquer les chiennes de garde ici égarées — fuyez, pétasses !).
      dans
      Jacques Audiard, les Frères Sisters et la question du « genre »
      Publié le 16 octobre 2018 par Jean Paul Brighelli

      ** »Uma Thurman joue tellement bien la bobo demeurée que l’on attend avec impatience et accueille avec gourmandise le moment où Matt Dillon (sidérant) lui défoncera le crâne à coups de cric : il le fait pour nous tous. Tais-toi donc, imbécile ! »
      billet du jour

    • encore un salaud de créateur de richesses US ! mais que fait donc l’état* pour empêcher la main-mise du grand capital apatride sur ce joyau architectural parisien ?
      Camarade Lormier ? 😉

      *alpha et oméga de tout ce qui se fait ici bas

  3. Dans la dernière chronique une expression m’avait beaucoup intrigué:
    « N’écoutez pas les grincheux, les constipés de la bouche, … »

    Qu’est-ce qu’un constipé de la bouche ? L’homme peut être considéré comme un tube digestif,muni de deux orifices.

    Si votre grand-mère chie par la bouche (il paraît que ça arrive) c’est qu’elle n’en a plus pour longtemps…

    Or,étrange hasard,je suis tombé sur cette critique du dernier opus de Lars Von Trier;à croire que son auteur lit Bonnet d’Ane.

    « So the structure is a kind of “Human Centipede” ass-to-mouth concertina of gruesome misogyny and utter tedium.  »

    ass-to-mouth concertina :un accordéon allant de la bouche au cul

    https://theplaylist.net/lars-von-trier-house-jack-built-review-20180514/

  4. Excepté « Monster », il y a également « Henry, portrait of a serial killer » qui permet d’approcher au plus près le tueur.
    Sinon le mal, le vrai, c’est aussi cet « élève » qui s’amuse à braquer son enseignante. Mais peut-être que grâce à ce geste il sera enlacé par notre président et qu’il pourra s’exhiber torse nu devant les caméras de télévision en faisant un doigt d’honneur à la France entière…

    • On ne sait pas si l’élève en question est noir.

      Pour ce qui est du Noir de Saint-Martin,il a expliqué que le doigt d’honneur s’adressait à ses copains-qui jamais n’auraient voulu le croire capable d’approcher le Président d’aussi près.

      • Sur les images filmées on distingue clairement la couleur de ce délinquant. Mais ladite couleur n’a aucune importance. Ce qui compte c’est la mentalité « banlieue » du personnage: un mélange de sous-culture américaine gangsta rap et d’influences salafistes, ce qui conduit à un comportement ultra-violent. Ce n’est pas un hasard si la victime est une femme.
        Quant au dealer (ou braqueur) de St Martin, libre à vous de croire sur parole un homme qui a pour habitude de mentir à la police.
        Et ne venez pas me traiter de raciste: je suis plus africain que ces deux crevures.

        • J’ai vu certains extraits du film posté sur le réseaux sociaux;je n’ai pas dû être assez attentif (sinon j’aurais constaté qu’il était noir)…Donc si le lycéen se met torse nu,Toufriquet pourrait l’embrasser.

          Je n’ai pas dit que je croyais sur parole le jeune de Saint Martin;j’ai seulement voulu préciser un détail.

          Comme vous, je pense que cette image est scandaleuse;peut-être le jeune homme a-t-il tenté de minimiser (une vague excuse)…

          Enfin le Ministre de l’éducation, celui de l’intérieur et d’autres « condamnent avec fermeté » par des tweets-ce qui ne veut rien dire.

          J’attends de voir ce que décidera le conseil de discipline:il va y avoir des pas-rangs-d’élèves,des avocats qui plaideront la cause du jeune homme;je ne serais pas surpris que le Rectorat incite à faire preuve d’indulgence à donner une 427ème chance au lycéen.

          C’est devenu plus facile de réprimer une manifestation que de rétablir la discipline dans un lycée.

          • Le conseil de discipline va sans aucun doute exclure le jeune délinquant qui, comme tous les exclus dans les affaires de violence, sera recasé dans un autre établissement scolaire où il pourra continuer à terroriser enseignants et élèves.
            Quant à la procédure judiciaire, il est mineur…ce qui signifie une quasiment l’impunité selon l’ordonnance de 1945.
            En d’autres termes, le lascar ne risque absolument rien. Ce genre de profil en est généralement à la 25ème admonestation par le substitut du procureur. Il va être pris en main par la sainte trinité des bisounours judiciaires: l’éducateur de la PJJ, l’assistance soclale et la psychologue. Le juge des enfants, éperdu de compassion à l’égard de son enfance soi-disant difficile, lui prescrira un stage de poney aux frais des contribuables. Si ce n’est déjà fait, il va intégrer son impunité.
            Et dans deux ans, il sera prêt pour agresser encore, mais cette fois pas avec une arme factice. Ou pour partir à Raqqa.

  5. Donc, personne ici pour partager et développer avec moi cette idée que cette répétition des meurtres perpétrés sans risque, sans danger, sans menace par Jack avec une délectation dans le sentiment d’impunité que cela lui procure et qui nous rend les scènes de meurtres bien plus insupportables que leur violence même, n’est qu’une fuite vers le néant qui le mène irrémé-Diablement vers l’Enfer ?
    Non, personne ?
    Pas grave.
    À un de ces quatre !

  6. Le Maître

    Le plus luthérien … des cinéastes danois a encore frappé.

    …cette fameuse maison que Jack (autrement dit, tout le monde, rappelez-vous, « Jack a dit… »)

    Le plus luthérien des cinéastes danois a fait un film qui ne parle pas danois mais anglais.

    Un Danois qui a fort bien compris la mondialisation…

    En anglais le jeu qu’on appelle en français « Jacques a dit » se nomme: « Simon says… » (Simon dit:)

    Quant à « The house that Jack built »,c’est un petit poème qu’on récite aux enfants (a nursery rhyme).

    Bien sûr,il y a en Grande Bretagne des foyers « atypiques » où le papa,membre des forces spéciales,raconte à ses enfants les tortures qu’il a infligées aux « talibans » plutôt que des « nursery rhymes » mais c’est un phénomène marginal;la même chose a pu exister en France: un père qui avait « arpenté le bled » racontait les tortures infligées aux « fellagas » pour aider le bambin à s’endormir.

    The House that Jack built;voir par exemple:
    https://www.youtube.com/watch?v=hGP8wqE0Kkg

    Bel exemple d’enchâssement de subordonnées relatives.

    • vous nous le citâtes ici même, il y a peu, ce poème. Et il me semble que déjà, vous parliez d’enchâssements … un peu de surmenage peut-être ?

      • Aucun surmenage,rassurez-vous;c’est le Maître qui à propos de sa phrase sur la peste et les rats,nous avait parlé de « structure enchâssée ».

        Je vous félicite de vous être souvenu de ce grand moment de débat linguistique (auquel elimal avait participé) et qui s’était conclu sur une magistrale explication..

        • il n’y a pas de honte à avoir, en cas de surchauffe du ciboulot, une bonne camomille, sans adjuvant alcoolisé, et un sac de glace, judicieusement placé pour faire refroidir les méninges 😉

          Rapportés à la réalité, vos ébats linguistiques, ont un côté suranné. Demandez donc à des djeuns, ce que « structure enchâssée » leur évoque, vous serez surpris de la puissance érotique de la réponse 😀

  7. Quand « le plus luthérien des cinéastes danois  » veut tourner en anglais:

    « But there is an awful lot of boring talking, talking, talking, dialogue in American-English-Google-translated-from-Danish.  »

    Il y a une énorme quantité d’ennuyeux dialogue -parlotte-parlotte-parlotte en anglo-américain-traduit- du-Danois-par-Google.
    Peter Bradshaw ,dans The Guardian du 15 Mai 2018

    Si on aime la langue anglaise,voir ce film doit être très pénible.

    • Cinéaste + « pays du Nord » genre Suède ou Danemark, + Télérama, ça allume chez moi des clignotants rouges « danger, danger ! »
      Mais bon, tant qu’il y a des clients pour ce type de production …

  8. Au fond, il n’y a peut-être aucune obscénité à représenter la violence, ce qui absout LVT. La seule obscénité est de la pratiquer, dans la joie et la bonne humeur insouciante, ce qui accable Jack.

    • La sur-délinquance de la race noire – par rapport aux deux grandes autres jaune et blanche – quelles que soient les climats, les latitudes et les cultures ne peut s’expliquer que par des raisons biologiques – ou si vous préférez l’hérédité le seul dieu dont on connaisse le nom disait Oscar Wilde.

  9. « Du coup, « Jack » a laissé perplexes quelques critiques. »
    Les mêmes qui étaient déjà perplexes devant Nymphomaniac… ce serait déjà une bonne, une excellente même, raison de voir le film.
    Certains d’ailleurs cherchent à juger l’homme derrière son oeuvre, ce qui est à peu près sans intérêt. Sauf peut-être justement parce que dans son cas, le goût de la provocation qui doit le rendre insupportable dans la vie quotidienne l’autorise à se départir de l’idiote captatio benevolentiae pour aller directement et sans faillir au bout de son sujet.
    Lars von Trier atteignait de ce point de vue la perfection dans Melancholia et Nymphomaniac, ce pourrait être le cas ici. Je serais très étonnée que l’interprétation du film comme simple « autocélébration » faite par certains soit la seule possible… lecture de demi-habiles insensibles à l’art ?

    • « But there is an awful lot of boring talking, talking, talking, dialogue in American-English-Google-translated-from-Danish. »

      Voilà pour moi la meilleure raison de ne pas aller voir ce film:j’aime la langue anglaise et je n’ai pas du tout envie de l’entendre martyriser pendant plus de deux heures.

      • Je croyais l’anglais langue officielle au Danemark, après vérification, c’est le Danois, mais près de 9/10 parlent anglais.

    • On peut rapprocher « Jack » de « Nymphomaniac », en effet. Le 1er opus était un modèle d’écriture.
      Il ne s’agit pas d’« autocélébration », mais de mise en correspondance de la construction de la maison de Jack avec son oeuvre cinématographique et la question de savoir, pour LVT, si cela va le mener en enfer. Il y a d’ailleurs un passage plutôt lourdingue du film où il fait une mise en parallèle de sa création avec pires moments historiques du XXème siècle. Pas terrible !

  10. Paul Valéry s’étonnait qu’un homme aux appétits aussi grossiers que Paul Verlaine ait pu écrire une poésie aussi délicate … c’est tout le mystère de cet être double à la fois féminin et masculin ! Il se disait Saturnien … maniant le revolver et la plume avec componction ou avec désinvolture.

  11. Pour répondre à Lormier il y a une grande différence entre violence spontanée et violence réfléchie !

    Les Nazis voulaient idéologiquement devenir des barbares – redevenir comme leurs ancêtres païens – mais qui à part quelques allumés pouvaient croire que l’Europe de 1930 était mûre pour revenir à l’ère anarchique et violente des grandes invasions ?

    Ils étaient si peu convaincus de leur idéologie radicale qu’ils ont commis leurs crimes de masse en secret et en détruisant derrière eux toute trace ! S’ils en avaient été fiers ils auraient exhibé les preuves de l’anéantissement des juifs d’Europe et des romanichels et des homosexuels et des communistes !

    • Les crimes de masse dans l’Allemagne nazie comme dans la Russie soviétique ou la Chine maoïste ont été commis de manière bureaucratique.
      Au Rwanda on a assisté à un massacre de masse anarchique entre noirs.
      Il y a clairement une différence de niveau de civilisation – entre races.

    •  » Pour répondre à Lormier … »

      C’est aimable à vous de vous adresser à moi…mais à quelle remarque répondez-vous au juste ?

      Cela dit,je pense comme vous qu’il y a une différence entre violence réfléchie et violence spontanée;on peut d’ailleurs généraliser: le spontané n’est pas réfléchi,et réciproquement.

  12. Le 22 octobre 2018 à 11 h 44 min,cyrano58 a dit :

    « … dans deux ans, il sera prêt pour agresser encore, mais cette fois pas avec une arme factice.  »

    C’est déjà arrivé;vous souvenez-vous de Karen Montet-Toutain (2005) ?

    « Suite à l’agression d’un élève, qui l’a blessée de sept coups de couteau, Karen Montet-Toutain, enseignante à Etampes (région parisienne), souffre aujourd’hui de plusieurs lésions invalidantes… »
    « L’agression à l’arme blanche dont elle a été victime constitue un point d’orgue après plusieurs menaces reçues tout le long du trimestre. Karen Montet-Toutain en avait avisé sa hiérarchie sans qu’aucune sanction ne soit prise. Dans les prochains jours, son avocat adressera au procureur une plainte contre X : selon lui, l’Education nationale a failli « dans sa mission de protection » d’un de ses agents. »

    http://www1.rfi.fr/actufr/articles/073/article_41016.asp

    • On parle de cette agression car elle a été filmée. Dans notre société, seul ce qui est filmé (ou médiatisé d’une quelconque façon) existe. D’innombrables enseignants se font insulter, violenter et agresser chaque jour: si aucun média ne le relate (ou plus exactement si l’EN étouffe l’info et que les médias s’autocensurent au nom du politiquement correct), cela n’a aucune réalité.

      • Absolument. Je suis en train de rédiger une chronique sur le sujet — c’est ce qui a été dit ce matin sur CNEWS chez PAscal Praud — j’y étais.

  13. Le Maître est bon public:il a tendance à s’identifier aux personnages d’un film.

    Par exemple quand Jack défonce la tête d’une insupportable  » bobo demeurée « ,le Maître s’identifie à Jack.

    Il admire le sergent Hartman de Full metal jacker et rêve d’appliquer sa méthode en cours,oubliant que le sergent finit mal.

    https://www.youtube.com/watch?v=pW4Wpv5bszQ

    Encore une fois,tant que ces identifications ne se concrétisent pas dans le monde réel…

    • Mon cher Lormier,

      Dans des pays civilisés comme le nôtre pour commettre des crimes à grande échelle on ferait appel à des bureaucrates comme vous ! Pas à des individus aussi peu recommandables que Jean-Paul Brighelli, incontrôlable et peu fiables et dont les fantasmes sont si douteux !

      • Croyez-vous un instant ue le Maître puisse se laisser enrôler ou enrégimenter ?

        S’il lui arrive parfois de se montrer partisan de l’ordre établi,de la raison d’Etat et du mensonge d’Etat,c’est par choix individuel et ponctuel -choix qu’il peut,selon son bon plaisir,renier à tout moment.

        • Si si ! Il a quand même dû faire son service militaire pendant un an au sortir de Normale Sup’ !

          • S’il voulait bien nous faire le récit de l’année passée dans l’armée après Saint-Cloud,ce serait sûrement très amusant.

            Mais à cette époque-là beaucoup de ses condisciples se sont trouvé de bonnes planques.

  14. Il ne faut pas exagérer le gène Corse de Brighelli ! Il a un côté hors-la-loi mais modéré seulement …. forte tête qui a appris à se contrôler !
    Signé : le sergent Hartmann

  15. BEAUTÉ, VIOLENCE DE L’IMAGE ET OBSCÉNITÉ(exemple)

    La colère de Mélenchon est belle car sa violence est obscène, ce qui lui échappe totalement tant il est fada comme une figue sèche.

    • Vous êtes sûr que Faurisson est mort ? Vous avez des preuves ? Moi je pense que c’est un complot du corps médical qui fait croire qu’il est décédé dans les bonnes règles mais c’est comme Elvis il va revenir … pour hanter nos nuits !

      • T’as peut-être raison, Pierre.
        Quelle joie aussi de revoir Robespierre, ce cinglé de la Terreur Révolutionnaire, renaître, pimpant de colère, dans le camarade Mélenchon, malade mental désormais mûr pour l’asile d’aliénés !
        Bon, Pierre, arrête de me harceler maintenant, j’ai un rapport à taper pour demain.
        Bisous !

  16. COMING OUT

    « C’est fatigant de le cacher » :
    la judokate Amandine Buchard fait son coming out (Le Monde)

    COMING IN

    C’est fatigant de le casher :

    J’étais moi-même une infâme fiotte, instruite du bien et du mal à la maison par un précepteur particulier israélite.
    Toute une éducation scientifique lâchement bâtie sur une sexualité faite d’anomalies adorablement exploitées par des mécènes dévergondés….
    Coming in !
    Je vous le dis tout net : je suis un hétéro de souche juive et j’en suis fière !
    Pardon, fier.

  17. Plus personne sur ce blog, à part Lormier et Driout…autant dire personne !
    Faut dire que ce billet de Jean-Paul est attirant comme un cercueil entrouvert par forte chaleur.
    Adieu !

  18. Le 22 octobre 2018 à 12 h 56 min,
    Lormier
    a dit :
    « Aucun surmenage,rassurez-vous;c’est le Maître qui à propos de sa phrase sur la peste et les rats,nous avait parlé de « structure enchâssée ».

    Je vous félicite de vous être souvenu de ce grand moment de débat linguistique (auquel elimal avait participé) et qui s’était conclu sur une magistrale explication.. »

    HS désolée…

    à Lormier:

    Vous n’êtes plus sans ignorer à quel point je peux être susceptible (sourire et clin d’oeil) et cette allusion que vous faîtes à ma participation à ce débat n’est certainement pas innocente dans la mesure où vous n’intervenez jamais sans peser la portée de chacun de vos mots (surtout quand on lit la réaction que ce rappel suscite)…Pouvez-vous m’éclairer sur l’interprétation qu’il convient d’en avoir? De nouveau clin d’oeil et sourire que vous saurez interprétés comme il se doit… Néanmoins , si les élèves avaient une vision « érotique » de la grammaire comme Pheldge semble le penser,ils changeraient de langage…

    • L’interprétation…il me semble avoir simplement voulu rappeler les circonstances (afin,éventuellement,de permettre à Pheldge de mieux se repérer) et aussi vous exprimer ma gratitude:sans votre question sur l’hypotaxe,je ne suis pas sûr que le Maître fût intervenu.

      • C’était assez clair en effet…sourire…Sur les questions très pointues en matière de figure de style, JPB répond toujours et a presque toujours raison…

      • Mon brave M. Lormier, la prochaine fois, faites preuve d’un peu plus d’ambition, et essayez de lancer un débat sur l’hypertaxe, et vous verrez les explications et les louanges arriver de partout ! 😉

  19. à elimal
    Le 22 octobre 2018 à 0 h 55 min, Lormier a dit :
    Cette fois-ci l’immense Gérôme n’est pas cité et pourtant ,il a peint l’enfer lui aussi.
    Le 22 octobre 2018 à 6 h 08 min,
    Jean Paul Brighelli a dit :
    A part le manteau, emprunté à Lars von Trier, c’est une toile sérieusement académique, hein…

    Il semble donc que pour le Maître,Delacroix soit mieux apte à peindre l’enfer que ne l’est Gérôme-peintre académique et professeur tyrannique dépourvu de discernement mais tant admiré pour d’autres sujets.

    • Bizarre, comme c’est bizarre que vous vos adressiez à moi sur ce point là…  » j’ai (dit ) « écrit »bizarre, bizarre, comme c’est étrange ! Pourquoi aurais je (dit) « écrit » bizarre, bizarre ? »
      Vous êtes vraiment certain que nous ne nous connaissons pas?

      • Je ne suis certain de rien.

        Mon message sur Delacroix et Gérôme aurait dû être plus explicite.

        Il me semblait être en présence d’une de ces pirouettes sur lesquelles vous m’avez renseigné.

        • Il est possible que cela en soit une mais c’est sans doute plus complexe …non, je fais erreur, et veuillez lire: plus simple à interpréter qu’il n’y paraît… clin d’oeil…Petite taquinerie pour vous enjoindre à vous fier davantage à votre impression…

  20. Le « jeune » (pour utiliser l’euphémisme politiquement correct) qui a braqué son enseignante a déjà été remis en liberté.
    Une fois de plus un magistrat idéologue vient de lancer un formidable encouragement à la violence contre les enseignants. L’impunité est absolue.
    Cette remise en liberté n’est rien d’autre qu’un permis de chasse aux profs.

  21. Image idéologiquement très forte : « La Voyoucratie braquant la Petite Bourgeoisie, allégorie du Macronisme aka la Haute Finance tenant en ses mains les rênes d’un pouvoir sans frein. »

    Un Daumier, un Gustave Doré n’auraient pas mieux fait !

  22. Le 22 octobre 2018 à 22 h 20 min,elimal a dit :
    …Sur les questions très pointues en matière de figure de style, JPB répond toujours et a presque toujours raison…

    Chez les linguistes contemporain( je prends le mot  » linguiste » dans le sens de « spécialiste de linguistique ») ces notions d’enchâssement et d’hypotaxe ne sont pas envisagées du point de vue de la rhétorique,des figures de style , mais du point de vue de la grammaire elle -même.( et cela me semble justifié)

    Voici un exemple tiré de Cohesion in English (par Halliday et Hasan),page 196

    a) The policeman paid no attention to the girl who was driving the car.
    -Was she ?
    b) The policeman paid no attention to Mrs Jones,who was driving the car.
    -Was she ?

    En a) la question « Was she ? » est impossible ,car la relative « who was driving the car » est enchâssée.

    En b) au contraire,la relative est liée à la principale de manière hypotactique et par conséquent la question « Was she ?  » est possible.

    Je dois bien reconnaître que dans cette discussion, je ne vois pas en quoi l’opposition enchâssée/hypotactique diffère de la distinction traditionnelle (cf.eg. Quirk) entre relative définissante et relative non définissante … mais je suppose qu’elle prend son sens véritable ailleurs. (J’ai ce livre mais n’ai fait que le parcourir.)

    • The devil is in the details » voilà ce que vous nous démontrez magistralement!

      à défaut de contredire , supposons en effet « qu’elle prend son sens véritable ailleurs. »

      • désolée Jean-Paul une faute de frappe dans mes deux précédents essais a mis les commentaires en attente , inutile de valider

    • « The devil is in the details » voilà ce que vous nous démontrez magistralement!

      à défaut de contredire , supposons en effet « qu’elle prend son sens véritable ailleurs. »

      • désolée pour ces doublons, le réseau britannique me joue des tours …gros bugs…le brexit se « joue » aussi sur internet…

      • elimal,vous flattez ma vanité…mais j’aimerais que vous réserviez l’adverbe « magistralement » au Maître. (t,faut-il le préciser,l’adjectif « magistral » aussi.)

        Halliday et Hasan sont fréquemment cités sur Internet…c’est ce qui m’a poussé à regarder de plus près Cohesion in English,livre que je possède depuis longtemps mais dont j’avais surtout considéré les exemples-riches et significatifs.(ellipses et substitutions sont leurs chevaux de bataille.)

        • Aucune flatterie, j’utilise et utiliserai cet adverbe et cet adjectif dans le sens que le dictionnaire autorise …Sourire…JPB n’a pas à être privilégié plus que quiconque…Cependant je veillerai à ne pas flatter votre vanité afin que votre modestie n’en souffre pas trop…clin d’oeil…

    • Merci de nous avoir indiqué ce lien;le Maître était déjà sur ce plateau hier;j’espère pour lui qu’il ne va pas passer ses vacances à participer à des émissions de télévision.

      Le scandale autour du lycée E Branly de Créteil va bien servir Blanquer- Macron.L’un des objectifs de ce gouvernement est le sabordage définitif de l’école publique;bien ancrer dans les esprits l’idée que l’enseignement y est impossible aidera à la transformer en une gigantesque garderie.

      Je prédis que d’ici peu,Blanquer va nous ressortir le recrutement sur profil,par le chef d’établissement.

      Je doute fort que la suggestion du Maître (que le salaire de début des professeurs passe à 2300 euros ) soit retenue.

      PS Est-il utile de faire remarquer que Blanquer,lorsque il était recteur,était un partisan fervent du « pas de vagues » ?

      https://www.huffingtonpost.fr/2018/10/22/un-prof-denonce-linaction-de-blanquer-quand-il-etait-recteur-a-creteil_a_23567968/

      PS 2 Le journal du dimanche 20/10 a fait état de difficultés à l’Ecole Active Bilingue Jeanine Manuel (établissement très huppé);là il ne s’agit pas d’indiscipline;les professeurs en ont ras-le-bol du flicage permanent et des exigences sans cesse croissantes de la direction.

      Curieusement,pas d’écho sur Internet.(du moins à ma connaissance.)

    • « Ce matin JPB était avec Laurent Obertone » après avoir fricoté avec NDA, et chroniqueur de VA … il ne peut plus descendre plus bas sur l’échelle de l’ignominie du Camp du Bien !

      Même devenir le porte parlotte à MLP, ou le correcteur des mémoires de Bruno Gollnish, ça ne serait pas pire ! 😀

  23. Le 23 octobre 2018 à 5 h 52 min,Jean Paul Brighelli a dit :

    Le plus saisissant, c’est Gustave Doré — les gravures de l’Enfer, bien sûr, mais je pense surtout à cette immense toile, la Vallée de larmes, installée au Petit Palais, dans les collections permanentes .

    On n’imagine guère Corot peignant l’enfer de manière convaincante ou effrayante.

    Le Rêve,tableau qu’il cacha toute sa vie,évoque la destruction de Paris par incendie et a quelque chose d’effrayant;moi qui ne connaissais guère que les arbres de Corot aux feuillages diffus et comme « solubles dans l’air » j’ai été très surpris par cette toile (visible en ce moment au Petit Palais-exposition Les impressionnistes à Londres.)

    J’ai hâte de lire l’ouvrage sur Corot récrit par le Maître.

    escollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/le-reve-paris-incendie-septembre-1870#infos-principales

    • Deux façons pour l’élève de prendre son pied :

      – Vendre du shit à son professeur
      – Et le braquer ensuite

      • Les deux « façons » ne semblent pas indépendantes l’une de l’autre;c’est plutôt un acte en deux temps,n’est-ce pas ?

        • Agatha Christie aimait bien cela : le crime à double détente ! Cela ménage un certain suspense … et le suspens c’est si anglais !

  24. C’est Brighekiki qui demandait si un écrivain femme du XXe siècle pouvait se comparer à un écrivain mâle comme Proust et Céline ? J’aurais dit Agatha Christie, femme de tête et dépourvue d’entrailles qui maniait le crime de sang-froid comme pas une !

    Pas simplement une question de tirage … mais la reine du crime tirait la première et ne laissait aucune chance aux plus faibles !

  25. Dans une société en pleine déchéance politique c’est dans le criminel qu’on trouve la dernière trace de volonté !
    Donald Trump que je qualifiais de dernier sursaut d’énergie à l’ouest du Pecos va-t-il arrêter le doigt sur la gâchette les hordes d’Honduriens qui veulent mettre à bas la frontière – la dernière frontière entre le bien et le mal – vous saurez la vérité plus grande encore que la légende dans le prochain épisode de votre western favori.

  26. L’école active bilingue Jeanine Manuel où comment être une riche école privée bénéficiant largement d’argent public via une « FONDATION »

    Sur les problèmes actuels du petit personnel de cette école,je n’ai rien trouvé d’autre que l’article du Journal du dimanche.

    Sur le financement de cette école,je n’ai rien trouvé de plus récent que:

    http://lucien-pons.over-blog.com/article-a-l-eabjm-on-cultive-l-entre-soi-d-une-education-pour-les-tres-riches-un-article-de-lucie-delaport-113877043.html

    A l’EABJM, on cultive l’entre-soi d’une éducation pour les très riches
    17 décembre 2012 | Par Lucie Delaporte

    Créée en 2004, dans le but de « promouvoir la compréhension internationale par l’éducation bilingue », la fondation Jeanine Manuel] permet … à l’école de lever des sommes très importantes auprès de mécènes, qui sont aussi généralement les parents d’élèves. Abritée par la Fondation de France, son statut lui offre cet inestimable avantage que toutes les sommes collectées sont défiscalisées à 66 %.
    « Sans innovation, cette école ne vivrait plus. Alors si on veut que cette école continue de vivre, de progresser, d’avoir des tas de projets, eh bien, il faut trouver le moyen de la financer », assure sur le site de l’école la directrice Élisabeth Zéboulon*.

    Sous subvention publique, via la défiscalisation

    Le principe d’une subvention publique, via la défiscalisation, au service des plus privilégiés reste gênante. Après le bâtiment des sciences et des arts, qui a coûté 7 millions d’euros, un million étant versé par la fondation, un théâtre a été financé par la fondation Lagardère (selon nos informations, la fondation Lagardère a dépensé quelque 600 000 euros pour son aménagement, également défiscalisés à 66 % mais la fondation, « confrontée à un problème d’archives », n’a pas confirmé). Etait-il bien d’utilité publique de payer, comme vient de le faire la fondation Jeannine Manuel, pour la construction d’un imposant mur d’escalade ?

    *…avec une double rémunération – la directrice de l’EABJM est aussi gérante de la société Remi, laquelle, au sein de l’école, vend les livres en différentes langues et gère le périscolaire –, son salaire avoisine les 18 000 euros mensuels.

    • Votre haine pathologique du privé vous aveugle ! « lever des sommes très importantes auprès de mécènes » c’est du pognon privé !
      La défiscalisation est effectivement une forme de subvention, mais sans plus d’info, c’est un procès en sorcellerie que vous faites : on défiscalise, une partie de certains investissements en immobilier, et pendant une courte durée, mais pas les salaires ni les charges de fonctionnement !
      Vous préférez sans doute que ceux qui peuvent payer ce genre d’établissement envoient leur marmots étudier en Suisse ?
      Où pensez-vous que les stars du show biz envoient-ils leurs gosses ? au Lycée du coin, parce qu’ils sont des gens de gauche ? Stupide ! ce n’est pas possible !
      Pourquoi alors vomir sur toute école privée qui visera cette clientèle ?

      Et si la directrice a deux casquettes, et deux salaires, c’est vous qui payez ? non, ce sont ses employeurs, eux seuls, investisseurs, actionnaires ! Vous trouvez qu’elle est trop payée ? très bien, allez proposer vos services pour 10 % de moins, vous viendrez nous raconter …

      • « mais pas les salaires »: les salaires du petit personnel sont payés par l’Etat car l’établissement est « privé sous contrat d’association ».

        • Passy-Buzenval devant lequel je passe souvent et dont je vous entretiens c’est 42 hectares : la plus grande propriété privée du département !

          • Cette école organise-t-elle des galas ?
            Accepte-t-elle des dons ?

            Pheldge me prête des pensées qui sont très éloignées des miennes.
            N’ai-je pourtant pas écrit :

            « Aidez l’Ecole Active Bilingue à fournir aux fils et filles de milliardaires d’archevêques et de ministres (sans discrimination) le cadre et les conditions d’études qu’ils méritent! » ?

            Je fais des pieds et des mains pour être admis à participer au gala 2018 de l’Ecole Active Bilingue;j’apporterais des toiles de maîtres pour qu’elles soient vendues aux enchères (les profits allant à l’école).

            Je suis d’ailleurs choqué que le Journal du dimanche ait cru bon de se faire l’écho des doléances du petit personnel de l’Ecole Active Bilingue.

            Heureusement ,la presse n’a pas suivi;sinon on aurait assisté à un déchaînement populiste.

          • M. Lormier, votre discours, suinte l’envie et la jalousie … Vous vous faites du mal, à parler d’un monde que vous ne pouvez qu’observer de très loin. Et ça change quoi ? rien pour les autres, rien pour vous, vous entretenez votre rancœur, et vous retrouvez à faire face à votre sort, qui vous semble alors injuste …

            N’oubliez pas que « les salauds » de riches sont ceux qui payent le plus d’IRPP et qu’ils contribuent plus que largement au budget de la nation, et ont les mêmes droits que les autres, pour la scolarisation de leurs rejetons.

            Pendant ce temps là, votre copain Flamby, qui lui non plus n’aime pas les riches, cumule plusieurs retraites de la fonction publique (il n’est pas le seul …), après nous avoir infligé pluies de taxes, avalanches d’impôts, déluges de lois débiles et inutiles, sans oublier le pognon gratuit qui aliment sa fondation à la noix !
            Alors question gaspillage de dernier publics …

  27. Le thème du fil c’est le criminel en série ! Ou quand la volonté du psychopathe défie toutes les lois sociales.

    Face à cela la question reste : y-a-t-il une volonté politique pour affirmer une frontière entre le mal et le bien ? Ou faut-il se reposer sur le criminel pour redéfinir le canon du droit ?

    • Selon la Bible quand un criminel en série triomphe c’est qu’il a passé au fil de l’épée tous ses ennemis et a ensuite fondé son royaume sur ses lois à lui ; par exemple Moïse dans le fameux peplum hollywoodien « Les dix commandements ».

  28. Soutenez la Fondation Jeannine Manuel par vos dons*;participez au gala 2018 !
    *défiscalisés jusqu’à 66% ;un don de 10 000 euros ne vous coûte que 3400 euros !
    Aidez l’Ecole Active Bilingue à fournir aux fils et filles de milliardaires d’archevêques et de ministres (sans discrimination) le cadre et les conditions d’études qu’ils méritent!

    « Tout au long de l’année, la Fondation Jeannine Manuel organise plusieurs événements pour lever des fonds afin de pouvoir mener à bien la mission de l’école. En outre, ces efforts nous aident à renforcer la communauté de l’Ecole Jeannine Manuel autour d’objectifs communs et de rencontres.
    Chaque année depuis 12 ans, la Fondation organise un Gala spectaculaire auquel assistent plus de 600 invités. Le Gala annuel est le théâtre de la plus grande collecte de fonds de l’école.
    Le succès des événements et les collectes de fonds dépendent de l’engagement des parents, des anciens, des élèves, du personnel et de tous des bénévoles.
    ​Nous comptons sur votre présence pour soutenir la Fondation Jeannine Manuel et ensemble, construire son avenir. »

    http://www.fondationjeanninemanuel.org/gala-2018.html

  29. « visible « en ce moment » au Petit Palais-exposition Les impressionnistes à Londres. » (L’aut’ tâche)

    Elle est finie depuis le 14 octobre, Ô Imbécile !

  30. http://www.fondationjeanninemanuel.org/gala-2018.html

    Politique salariale:comparons ce qui est comparable: EABJM

    « Selon nos informations, entre le professeur contractuel payé au Smic et l’équipe de direction, les salaires à l’EABJM vont de 1 à 15. Contactée à ce sujet, la directrice Élisabeth Zéboulon nous a répondu qu’il fallait comparer ce qui était comparable. « Les enseignants sont rémunérés selon les grilles du ministère de l’Éducation nationale. Pour ce qui concerne l’échelle de rémunération des personnels administratifs, elle est de 1 à 7,57 en équivalent plein temps », nous explique-t-elle.

    Il reste qu’avec une double rémunération – la directrice de l’EABJM est aussi gérante de la société Remi, laquelle, au sein de l’école, vend les livres en différentes langues et gère le périscolaire –, son salaire avoisine les 18 000 euros mensuels. Trois fois ce que gagne, par exemple, un président d’université. Les primes et autres compléments de salaires y sont également distribués à discrétion déplorent certains salariés. Le fils de la fondatrice de l’école, l’homme d’affaires Bernard Manuel, ne s’est pas oublié non plus. Les importantes acquisitions immobilières de l’école, partiellement soutenues par la fondation, lui profitent directement puisque, propriétaire des murs via une SCI, il se verse les loyers à lui-même. Mécaniquement, toute augmentation des surfaces fait grimper les loyers. Un bien beau système.

    http://lucien-pons.over-blog.com/article-a-l-eabjm-on-cultive-l-entre-soi-d-une-education-pour-les-tres-riches-un-article-de-lucie-delaport-113877043.html

  31. Le 23 octobre 2018 à 12 h 16 min, Jean Paul Brighelli a dit :

    « Très étonnante, cette toile… »

    Alors là, les bras m’en tombent !
    Ce tableau est caractéristique des peintures tardives de Corot avec des formes qui se dissolvent dans la scène par un traitement en purée de pois qui annonce déjà l’impressionnisme.

  32. C’est bien simple à force de lire ce blog et les honorables intervenants je ne vois plus que des crimes !

    • Je crois qu’on appelle cela l’effet miroir. Une personne fortement influençable comme moi finit par se couler dans le moule et voit le mal partout !

      Lormier a un effet détestable sur moi ! Le bougre …

      • Allons,allons,Driout,ressaisissez vous…S’il y a parmi les commentateurs quelqu’un dont la lecture peut vous être salutaire,c’est bien Lormier.

        • Je vous assure : je broie du noir depuis que je vous lis ! Et même de l’Africain parfois …

        • Je n’aurais effectivement pas dû flatter votre « vanité »… Sourire… « Vanitas vanitatum »
          Clin d’œil

  33. EDUCATION NATIONALE
    Où est l’éducation, aujourd’hui ?
    Que reste il des idées en provenance des maîtres anciens ?
    Quand on voit ce jeune con braquer une vieille dame en classe, on se dit que tout est à changer dans ce mammouth pédagogique sans autorité.
    La petite vieille prof va être mutée.
    Le grand petit nègre va être grondé.
    On les remplacera par les mêmes, qui seront tout aussi seuls et déboussolés…
    Y a d’la joie !
    Pas grave …

  34. Politique salariale:comparons ce qui est comparable: EABJM

    « Selon nos informations, entre le professeur contractuel payé au Smic et l’équipe de direction, les salaires à l’EABJM vont de 1 à 15. Contactée à ce sujet, la directrice Élisabeth Zéboulon nous a répondu qu’il fallait comparer ce qui était comparable. « Les enseignants sont rémunérés selon les grilles du ministère de l’Éducation nationale. Pour ce qui concerne l’échelle de rémunération des personnels administratifs, elle est de 1 à 7,57 en équivalent plein temps », nous explique-t-elle.

    Il reste qu’avec une double rémunération – la directrice de l’EABJM est aussi gérante de la société Remi, laquelle, au sein de l’école, vend les livres en différentes langues et gère le périscolaire –, son salaire avoisine les 18 000 euros mensuels. Trois fois ce que gagne, par exemple, un président d’université. Les primes et autres compléments de salaires y sont également distribués à discrétion déplorent certains salariés. Le fils de la fondatrice de l’école, l’homme d’affaires Bernard Manuel, ne s’est pas oublié non plus. Les importantes acquisitions immobilières de l’école, partiellement soutenues par la fondation, lui profitent directement puisque, propriétaire des murs via une SCI, il se verse les loyers à lui-même. Mécaniquement, toute augmentation des surfaces fait grimper les loyers. Un bien beau système.

    http://lucien-pons.over-blog.com/article-a-l-eabjm-on-cultive-l-entre-soi-d-une-education-pour-les-tres-riches-un-article-de-lucie-delaport-113877043.html

    • Justement Passy Buzenval organise son 1er gala des anciens le samedi 24 novembre ; si vous en êtes apportez donc votre obole … chrétienne !

    • Justement Passy Buzenval organise son 1er gala des anciens le samedi 24 novembre .

      Si vous voulez faire un don,cette école répond mieux à vos sentiments de piété;l’école active bilingue est laïque alors que Passy Buzenval est éminemment catholique.

  35. Les fours crématoires rallumés pour fêter l’incinération de Faux-Risson ? Son fan-club s’insurge.

  36. Il est intéressant de décrire sans path-os les réponses vivantes et variées des futurs morts devant la proposition de suppression vitale faite par le tueur. L’amorce d’un dialogue, quoi.

    En ce sens, le meurtre au cric * nous en prive et ça me gonfle.

    Un bon serial-killer permet l’expression de ses victimes et, en soi, c’est bien.

    On n’en sort pas.

    Que le grand cric me croque si je mens !

    * ou au démonte-pneu. Le meurtre à la jante ou à l’arbre de transmission est plus rare.

    • Lars Von Trier a dit quelque part,un jour à quelque interviuoeur que les femmes s’intéressent beaucoup aux « serial killers »;il s’en amusait-sans pouvoir expliquer pourquoi.

        • J’aime bien écrire biftèque (comme Marcel Aymé) mais je ne sais pas comment faire avec « interviewer ».

          J’ai tendance à penser que les femmes qu’a connues Lars sont un peu particulières.

      • Et c’est très vrai — il en est même qui leur écrivent, voire les épousent en prison.

        • Conférence de presse pendant le tournage

          ”I don’t find anything especially interesting about serial killers,” Lars von Trier tells his audience.
          ”It’s more the women. For some strange reason all the women I have been with have been crazy about serial killers. That might have something to do with me. Also I thought I could fool people to go into the cinema. There are so many books and films and TV-shows about serial killers. But still I picked it up – of course I know I can’t do something drastically different but I had fun writing it.”
          Von Trier is reluctant to talk about the story and his take on the genre and when asked what he plans to do with it, he says, he doesn’t know.
          ”I am 61 and I can allow myself to say ’I don’t have a fucking idea what I am gonna do!’ But it is maybe out of instinct and then I am having some actors here who should help everybody understand what the hidden meaning is. I am sure if you ask them they will tell you the whole thing.”
          But The House That Jack Built is definitely not a fairy tale, von Trier insists.
          ”I hate fairy tales. When I was a child everybody read Hans Christian Andersen to me, and I hated it and I threw the books out.”

          https://www.screendaily.com/production/lars-von-trier-talks-uma-thurman-serial-killers-and-cannes-at-first-press-conference-since-nazi-row/5115655.article

          trois points
          1 Pour une raison qu’il ne s’explique pas,les femmes qu’a connues Lars étaient toutes des amateurs passionnées de « serial killers ».

          2 Lars ne s’intéresse pas particulièrement aux « serial killers » mais il s’est dit qu’en en mettant dans un film il attirerait le public (qui croirait aller voir un classique du genre.)

          3 Le sens de son film,il ne le connaît pas mais pense que les acteurs pourront l’expliquer à qui en fera la demande.

    • Vous voudriez encore plus de parlotte en anglo-américain traduit du danois par Google translate ?

      la langue anglaise martyrisée pendant plus de deux heures,non merci.

  37. « Après tout, vous pouvez préférer votre feuilleton préféré, et croire en toute quiétude que Games of Thrones dépeint un jeu cruel — pauvres naïfs que vous êtes ! »

    Game of thrones et al mettraient ainsi en pleine lumière une cruauté light qui prétendrait exposer nos plus noirs dessins * ?

    * yapasdfote

    • Oui – à pu près comme Fifty shades of Grey est un sado-masochisme light (très très light, tu peux me croire). Le post-modernisme est une ère d’eau tiède.
      (Tiens, beau sujet de chronique…)

      • le kinky est un jeu dangereux et destructeur : si on réalise ses fantasmes, que reste-t-il ? l’atterrissage, est souvent rude ! … et ça se termine par une nouvelle bordée de pensions alimentaires ! 😉

        • Chez les créateurs de richesses le « kinky » peut être létal.

          « Le 15 mars 2005, Cécile Brossard fait face aux deux enquêteurs de la police judiciaire du canton de Genève. C’est la troisième fois qu’elle est interrogée depuis la découverte, le 1er mars au matin, du corps sans vie de son amant, le banquier Edouard Stern, 38e fortune de France, retrouvé nu sous une combinaison en latex. »

  38. Le thème de la maison, dessinée, construite, détruite, etc. rappelle celui du constructeur/destructeur de formes qu’est l’architecte. Comme les tueurs en série, les architectes doivent passer à l’acte et, le plus souvent, leurs victimes meurent à petit feu dans les clapiers réalisés selon leurs plans.

    • On a plus de « chances » de mourir d’un accident domestique que victime d’un-e tueur-tueuse en série qui pratique l’écriture inclusive !

    • pas plus de valeur que le BEPC. c’est déjà le cas depuis un moment, sauf qu’avec la réforme, ça coûtera moins de pognon gratuit, et les profs partiront en vacances plus tôt ! du win-win comme qui dirait ! Soyez un peu positif, mon brave Lormier, que diantre ! 😀

    • La doctrine officielle de l’Etat français c’est : « Il faut tuer le petit blanc ! » ; mais tout le monde n’ayant pas la vocation d’être tueur en série parmi le prolétariat alcoolisé et fumeur de joints on est obligé d’importer des spécimens encore sauvages des savanes africaines … quel labeur pour les passeurs !

  39. à elimal: substantifs et adjectifs

    Il peut y avoir quelque divergence de sens entre un substantif et l’adjectif qui en est issu (ou auquel il se rapporte).

    Si je dis « démonstration magistrale » je signifie que c’est l’oeuvre d’un Maître;mais si je dis « pelisse magistrale » c’est une simple variante de « pelisse du maître »;par « cours magistral » on entend généralement « cours dispensé depuis une chaire sans que les auditeurs soient appelés à intervenir »;le « cours magistral » est différent des « travaux dirigés »;un cours magistral peut parfaitement être médiocre et pas « magistral » du tout (au sens noble du terme.)

    Dans De l’école,JC Milner fait observer qu’il n’y a pas en français d’adjectif dérivé du substantif « enseignement »;le seul adjectif qui corresponde à enseignement est « pédagogique »;et à partir de l’adjectif s’est formé le nom « pédagogie » et avec ce nom…bien des malheurs sont survenus.

    Ceux qui parlent d' »échec scolaire  » l’entendent plutôt comme « échec de l’école » que comme « échec à l’école » ou « échec de l’écolier » .

    PS Il me semble que le russe Магистраль quand il désigne une voie de communication signifie simplement « principale », »rapide ».

    Магистраль: широкая и прямая городская улица, дорога для скоростного движения автомобильного транспорта.

    • « Il peut y avoir quelque divergence de sens entre un substantif et l’adjectif qui en est issu (ou auquel il se rapporte). »

      Voulez-vous débattre sur le sujet? Sujet qui pourrait être l’objet d’un cours magistral qui je le crains pourrait paraître ennuyeux pour les quelques commentateurs encore présents sur ce blog . Les vacances entraînant quelques absences… Ainsi permettez-moi je vous prie une pirouette, et,de dévier l’objet de cet éventuel débat sur un autre sujet : »Il peut y avoir quelque divergence de sens entre un substantif utilisé au pluriel et un substantif utilisé au singulier ou au sens de son singulier, en l’occurrence, dans cette phrase « Les vacances entraînant quelques absences » pourrais-je me permettre d’écrire vacances à la place d’absences dans la mesure où quelques « sièges » des commentateurs semblent vacants?

      Магистраль signifie uniquement voie de circulation, à grande vitesse, principale…
      La traduction de magistral(e) est ма́стерский (-ая, -ое).
      Pour l’adverbe magistralement, on utiliserait plus communément искусно. Mais je ne suis pas professeur de russe…
      Vous m’avez écrit que vous aviez « étudié »le russe à l’école puis-je vous demander pendant combien d’années et si vous vous souvenez du nom de vos professeurs? (Vous n’avez bien entendu aucune obligation de réponse si vous jugez que ces questions sont trop indiscrètes)

      • « dans cette phrase « Les vacances entraînant quelques absences » pourrais-je me permettre d’écrire vacances à la place d’absences dans la mesure où quelques « sièges » des commentateurs semblent vacants? »

        Vous voulez dire répéter « vacances » pour en souligner le double sens ?
        « Les vacances entraînant quelques vacances »

        Il y a aussi la célèbre « vacance du pouvoir. »

        Магистраль vient ,je crois du latin « magistralis » ;j’ai quelque part un petit dictionnaire étymologique de la langue russe,mais pour le moment,je ne le trouve pas …et Wikipedia ne m’aide pas beaucoup:

        мастерский Этимология Происходит от ??

        En revanche,mon dictionnaire russe-français me laisse entendre qu’il s’agit plutôt de maîtrise au sens de l’artisanat que du savoir abstrait.

        L’un des exemples est « мастер золотых дел » ,ce qui me renforce dans ma conjecture:homo faber plutôt que homo eruditus.

        Et искусно me fait penser à l’art,plutôt au sens de la maîtrise technique que de l’artiste inspiré;encore que;…

        Je trouve encore:мастер на все руки traduit par homme qui sait tout faire,homme qui fait ce qu’il veut de ses doigts (il s’agit là encore d’habileté manuelle.)

        C’est loin d’être péjoratif alors que l’anglais « jack of all trades » l’est tout de même un peu:

        « jack of all trades,master of none ».

        Nous voici ramené à « Jack » mot vraiment multi-facette en anglais;entre autres ,Jack peut signifier « cric » (tiens donc!) et « jack in the box » est ce jouet :un diable à ressort qui sort de sa boîte.

        Le film de Lars Von Trier est un produit mondialisé,typique de notre époque;les acteurs parlent un anglo-américain traduit du danois par Google translate et donc on ne doit pas trop réfléchir sur le titre ou le vocabulaire employé dans les dialogues.

        J’ai étudié le russe pendant sept ans au lycée (de mon temps le lycée commençait en sixième);je me souviens très bien de mes deux professeurs de russe,hommes exceptionnels l’un et l’autre et de façons différentes.

        Je regrette d’avoir été si paresseux,car j’aurais pu devenir un russisant acceptable.

        J’ai croisé dans ma vie quelques professeurs de russe;je doute qu’une personne moyenne puisse enseigner le russe en France .

          •  » De tous nos défauts, celui dont nous demeurons le plus aisément d’accord, c’est de la paresse… »

            La Rochefoucauld

        • vous avez vraiment loupé le coche … une inscription aux jeunesses communistes, vous aurait ouvert les portes du Paradis Socialistes, où vous auriez appris à profiter des créateurs de richesses ! Le tout gratos, bien sûr, offert par l’internationale communiste. Et cerise sur le gâteau, vous auriez gagné un abonnement à vie à Pif Gadget !
          Franchement, vous devez vous en vouloir, je comprends mieux les causes de votre acrimonie permanente 😉

        • Je voulais juste accentuer une remarque que je vous ai faite il y a quelques temps au sujet de la défiance que j’ai vis à vis des mots qui nous trahissent tant…Et peuvent générer des malentendus déplorables.

          J’espère ne pas manquer de déférence ni heurter votre modestie en constatant que vos propos vous font apparaître beaucoup plus jeune que vous ne semblez l’être, considérant que vous avez connu le lycée comme établissement englobant les classes de la sixième à la terminale…Sans basse flatterie, la jeunesse de votre esprit vous honore. Par ailleurs je vous prie d’accepter mes excuses dans la mesure où en répondant à mon « indiscrète » question vous vous êtes attiré des remarques acerbes.
          Comme je vous l’ai indiqué je ne suis pas professeur de russe, je ne comprends pas vraiment pas ce que vous voulez dire en écrivant « je doute qu’une personne moyenne puisse enseigner le russe en France . » Mais je dois reconnaître que j’ai rencontré et assisté à des cours de professeurs de russe tous plus remarquables les uns que les autres…

          Pour en revenir à la traduction de magistral vous avez raison en ce qui concerne l’utilisation de мастерский mais on dit мастерский ход pour traduire « un argument magistral ». tout dépend du contexte mais là je ne vous apprends rien et je pense que quoique vous en disiez, votre niveau de connaissance de la langue russe est très nettement supérieur à ce que vous en dites.

          Effectivement penser qu’on puisse parler couramment une langue peut-être la manifestation d’une certaine prétention. Encore reste-t-il à définir le sens de « couramment » surtout si on l’oppose au terme anglais fluently…
          Pouvoir tenir une conversation courante dans une autre langue que sa langue maternelle (encore faut-il la parler correctement)peut se concevoir assez rapidement avec un peu de volonté, de curiosité, de travail. Mais maîtriser une langue dans toutes ses nuances et ses subtilités est-ce possible?
          c’est une réalité que l’on mesure d’autant plus lorsque l’on doit tenir une conversation mêlant trois langues « cousines » comme par exemple le russe, le polonais et le tchèque; les similitudes, les faux amis ont vite fait de vous rappeler que le « polyglottisme » est utopique…

  40. Le Petit Blanc – pas Blanquer – éduqué, exigeant, républicain dans le fond de l’âme gêne la Haute Banque !
    Il faut le réduire à quia …; on assiste au plus grand crime en série depuis la seconde guerre mondiale : l’élimination politique de la classe petite-bourgeoise qui s’était emparée des rênes du pouvoir presque subrepticement à l’occasion de lois sociales inédites.

    • les braqueurs,sans aucun doute.

      « A 18h30, les malfaiteurs sont de retour …dans le magasin. Les policiers sont aussi au rendez-vous. Cinq personnes ont été interpellées dont un mineur. Ils risquent tous la prison ferme pour braquage à main armée. « 

      • Le patron du magasin leur avait dit de revenir à 18h30;ils se sont présentés à 17h30;comme la police n’était as encore là,le patron est leur a dit que « l’heure,c’est l’heure »;ils sont donc sortis,t revenus à 18h30.

      • voilà, s’il en était besoin, une nouvelle preuve de la défaillance de l’EdNat, qui n’est même pas fichue de former d’honnêtes braqos !

  41. Le Moloch publie quelques vraies idées fausses dont le choix n’est pas arbitraire :

    http://www.education.gouv.fr/cid120945/-25-vraies-fausses-idees-en-science-un-livre-a-disposition-des-collegiens-et-des-lyceens-dans-les-cdi.html

    En voici quelques unes qui auraient mérité de figurer dans le top 25 :

    Il ne faut pas arroser les feuilles d’un végétal en plein soleil car les gouttes d’eau font loupe et crament les feuilles.
    Blanquer combat les pédagos.
    Les trous noirs ont de l’affect.
    Toufriquet n’est ni de droite ni de gauche.

    En revanche, s’il est discutable d’affirmer que « les ordinateurs nous supplanteront un jour », il est absolument certain que tous « les ordinateurs nous planteront un jour »…

    • il est absolument certain que tous « les ordinateurs nous planteront un jour »…
      Pff, pas près qu’un truc pareil m’arrive; j’ai pris le mal à la racine: installé une Debian et me logge en tjrs en root.
      Mais ici, le mal est déjà fait avec tous ces (processus) zombies errant dans ce blog, impossibles à killer…car déjà morts !
      Uhuhu !

    • p…j’avais lu trop vite: « les ordinateurs descendent du singe ».
      De quoi foutre en l’air les vacances.

  42. « Les trous noirs ont de l’affect. »

    Et les fontaines blanches ? Maître Lormier aurait long à nous dire sur le sujet … un de ceux sur lesquels il s’est penché le plus longuement.

    • Le 24 octobre 2018 à 11 h 36 min, Pierre Driout a dit :

       » on assiste au plus grand crime en série depuis la seconde guerre mondiale : l’élimination politique de la classe petite-bourgeoise qui s’était emparée des rênes du pouvoir presque subrepticement à l’occasion de lois sociales inédites. »

      Ça ,c’est vraiment intéressant;si vous pouviez développer…

      Les « fontaines blanches », je ne sais pas ce que c’est.

  43. Disons qu’à l’adolescence Lormier était plus obsédé par les fontaines blanches que par les beautés syntaxiques du russe !

    Mon grand-père disait qu’il fallait six mois de travail intensif pour apprendre une langue mais c’était à l’époque où travailler voulait dire travailler et pas tapoter sur un clavier !

    • beaucoup de gens croient parler une langue couramment alors qu’ils la parlent fort mal.

      Par exemple la plupart des Français s’imaginent qu’ils parlent français;

  44. Eloge de la paresse créative

    « J’ai longtemps habité …

    C’est là que j’ai vécu dans les voluptés calmes,
    Au milieu de l’azur, des vagues, des splendeurs
    Et des esclaves nus, tout imprégnés d’odeurs,

    Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
    Et dont l’unique soin était d’approfondir
    Le secret douloureux qui me faisait languir. »

  45. http://madame.lefigaro.fr/societe/violences-sexuelles-pres-dune-francaise-sur-dix-a-deja-subi-un-rapport-sexuel-force-etude-241018-151415

    C’est pour ça que je me suis converti à la religion d’amour: pour passer entre les mailles du filet (mignon) de #balancetonporc et aller fouiller la moule orientale sous cellophane grillagée, façon Tariq. En cas de résistance non-passive, en cas de balance-ton-cochon, l’indulgence des juges multiculti me sera totalement acquise !
    Y sont comme ça, les sévères-mais-justes !
    Yoopee !

  46. Vous avez été si nombreux, ô mes frères humains, à me supplier d’ouvrir mon âme et prendre enfin la parole contre ces femmes souveraines, libidineuses, lubriques, impures, qui ont abusé de moi alors que je n’étais qu’un adolescent pré-macronien sans défense.
    Ça suffit !
    Que mes souffrances soient reconnues, que la vérité éclate et qu’elles soient jugées.
    Vous aussi, parlez mes frères, dénoncez celles qui ont abusé de leur pouvoir et de votre zigounette innocente !
    Racontez votre viol.
    Faites comme moi.
    #BalancezVosTruies !

  47. Bon, je retourne bosser !
    Je vous laisse entre rentiers de carrière & retraités à « tapoter vos claviers » debout.

    • Ne brutalise pas les epsilons sous prétexte qu’ils sont plus petits que toi espèce de monstre dénaturé !

  48. à Lormier,
    l’enchevêtrement des messages, l’enchâssement des réponses noous faisant parfois perdre le fil d’une discussion , je vous informe que je vous ai répondu à votre message de 14h11 .

      • Je vous ai lue;je vous répondrai plus longuement demain ou après-demain.

        Pour ce qui semble être une question:vouloir enseigner le russe dans la France actuelle est un choix vraiment singulier qui implique qu’on ne soit pas « moyen »;banalement,les postes au concours sont très rares;l’enseignement du russe est resté très traditionnel (c’est-à-dire,entre autres, efficace);étudier la langue russe impose de passer du temps en Russie,pays où les incultes sont très mal vus.

        Vous savez,il y a quatre ou cinq ans je suis allé en vacances à Saint Petersbourg;j’ai fait la balade romantique en bateau sur les canaux;la batelière nous a déclamé du Pouchkine.

        Je suis plus vieux que si j’avais mille ans.

        Merci de me trouver jeune d’esprit.

        • Je vous remercie déjà de cette réponse partielle et ne manquerai pas de lire son développement avec plaisir.
          « Russie,pays où les incultes sont très mal vus. » écrivez-vous, il en est de même dans beaucoup d’autres pays, ce me semble, tout dépend du milieu socio-culturel dans lequel vous évoluez…
          Voyez donc comment sur cette petite blogosphère de BDA combien l’inculture est conspuée…sourire…
          vous m’aviez demandé si je parlais russe avec mes enfants , en effet c’est le cas mais ils n’en possèdent que les bases pour les conversations du quotidien…Ils étudient ou ont tous étudié le mandarin (qui est chinois comme vous le savez…clin d’oeil). Ils ont tous commencé à l’étudier dès leurs quatre ans et le maîtrise correctement à l’écrit (ce qui n’est pas le cas du russe) et à l’oral. Il s’avère, compte tenu de leurs choix d’orientation, que ce choix n’était pas si « idiot », deux d’entres eux étudient aussi le japonais.

          « Je suis plus vieux que si j’avais mille ans »: permettez-moi de penser que ressentir ainsi « sa vieillesse » est plutôt l’expression d’une éternelle jeunesse…

  49. « la batelière nous a déclamé du Pouchkine. »,
    (le blablato-traducteur)

    Ouaaarf ! Complètement Gogol le vieux débris, à se jeter la tête la première dans la Neva gelée!
    J’aurais honte de venir ici poétant devant tout le monde.

  50. Soyons sérieux !

    Primo:
    Même traduire le mode d’emploi d’une kalachnikov pose un
    problème à Marseille ou dans le 9-3, alors la poésie de Pouchkine…

    Secundo:
    Une Russie aussi bien organisée que celle de Влади́мир Влади́мирович n’a que faire de ces individus dangereux, incertains, imprécis, inadaptés au réel, incapables, que sont les poètes.

    Entre poétiser comme un dieu, et niquer comme un dieu, je n’ai pas hésité une seconde. La poésie est une activité, étroite, contrainte, irrespectueuse de la logique, de la nature, insultante, injurieuse pour la majorité des bolos, solitaire et quelque part, signe d’un déséquilibre cérébral majeur de gens trop malingres
    pour faire de l’haltérophilie.(*)

    Evidemment, pour niquer des gonzesses, il faut de la thune et pour avoir de la thune il faut bosser, ce qui est incompatible avec une vie qui se réduit à passer des journées entières sur des blogs.

    (*)Tiens, en v’la une qui me met le coeur en feu et de la poésie dans le pantalon:
    https://www.youtube.com/watch?v=hpCbpyVYqnM

    • Quand vous évoquez « Влади́мир Влади́мирович », vous parlez bien de Влади́мир Влади́мирович Пу́тин ? faut être précis, avec les popovs ! 😉

  51. « Je suis plus vieux que si j’avais mille ans.
    Merci de me trouver jeune d’esprit. »

    Ô elimal, feuille morte de la vie, soulève ta voilette avant de regarder Lormier, tu verras plus clair…Hurkhurkhurk !

  52. poète poète camion (suite)

    « Abba bou gaboula amin dada
    Diop douligou bidoula baba
    Aga aga agaga boulina
    Begi bega degouli beluga. »

    (Chant traditionnel de pêcheurs soudanais)

    Je peux comprendre la difficulté pour un traducteur français de rendre ce poème africain accessible à mon oreille rimbaldienne … Il est pourtant charmant parait-il … uhuhu !
    BJ à toussent tas de bâtards et au-revoir en enfer !

      • C’est une des variantes du postulat d’Allende qui veut que « Pour un journaliste de gauche, le devoir suprême est de servir non pas la vérité, mais la révolution »
        ergo « pour un enseignant (ajouter de gauche c’est faire un pléonasme), le devoir suprême est de servir , non pas l’instruction, mais la Révolution »
        Cela explique pourquoi les enseignants ont toujours accepté d’avaler, toutes les couleuvres servies par les ministres successifs …

        • L’auteur de cette saillie n’est pas Allende mais de Gaulle qui l’aurait tenu de * Jean Moulin, un soir de beuverie, à Londres, en 42.

          La preuve c’est que je l’affirme.

          * et non pas « à » comme le déforment certains négationnistes répugnants

          • Anecdote historique fort intéressante, si elle n’est pas dugongesque, et qui mériterait à la fois développement ( pas du rable, mon lapin) et sources..?

  53. http://premium.lefigaro.fr/livres/2018/10/25/03005-20181025ARTFIG00091–mahomet-l-europeen-quand-le-prophete-etait-le-heros-de-l-occident.php

    Extraits:
    « Mais c’est surtout à partir du XVIIe siècle (républicanisme anglais), puis des Lumières, que l’Occident s’intéresse à Mahomet, vu comme modèle d’un réformateur éclairé ayant combattu le pouvoir clérical.
    C’est au fond le propos de Voltaire, qui, derrière une critique apparente, loue Mahomet dans son Essai sur les mœurs pour mieux accabler l’Église romaine. À l’inverse d’un Montesquieu, qui se méfie du fanatisme islamique, un Gibbon n’est pas loin de penser comme Voltaire et voit en Mahomet un «grand homme».
    Ce dernier est même récupéré par l’école aristocratique. À la fin du règne de Louis XIV, le comte de Boulainvilliers, traducteur de Spinoza, fait de Mahomet le meilleur défenseur d’une société féodale. Plus tard, Goethe et Napoléon voueront, comme Lamartine, une grande admiration à Mahomet.
    Il est vrai que Mahomet tel que le voit le XVIIIe siècle est fort loin de la vision qu’en propose aujourd’hui la lecture littéraliste du salafisme ou des Frères musulmans. Car on ne peut étudier l’image de Mahomet en Europe sans songer à celle qu’en donne la terre d’islam. C’est un peu la limite de cet essai, notamment dans le chapitre consacré aux XXe et XXIe siècles, où l’auteur se borne à étudier les illusions plus ou moins sympathiques des Massignon, Watt ou Küng, qui, dans le sillage de Vatican II, ont cru au dialogue interreligieux, voire à l’avènement d’une religion unique.  »

    A voir…lire?

    • Nuance: Voltaire règle son compte au chamelier pédophile dans « Le fanatisme ou Mahomet le Prophète ».

    • À vrai dire, Mahomet a surtout servi à des philosophes à réfuter le judaïsme, ce qui permettait de réfuter le christianisme. C’était du billard à trois bandes.

  54. Hastag merveilleux :

    « Il faut que les choses rentrent dans l’ombre » ; ainsi la Cité merveilleuse se balancera calmement sous les palétuviers …

    • Vaste question qui divisera le monde en deux éternellement ; les femmes sont-elles des emmerdeuses et les hommes de vieux cons radoteurs ?

      • Hier soir je plaisantais avec une caissière de supermarché – il n’y avait que cela à faire – car elle se débattait pour faire une réduction de 2 centimes à une cliente récriminante !

      • Faut-il vous rappeler à vous la classification établie par Paul Valéry -vous dont une parente fréquentait le grand homme ?

        (emmerdantes, emmerdeuses,emmerderesses)

    • XXe siècle : Proust, Céline, Aragon (romancier), Cohen, San-Antonio. Point !
      Loin derrière : C.Angot. Non, là je plaisante.

  55. Hastag epsilon alias Zéro de Zéro

    Les mathématiciens sont des gens merveilleux ; prêts à s’écharper pour une quantité qui n’en est pas une, le zéro de fameuse mémoire, mais tous d’accord pour mettre de côté le seul monde qui vaille, le monde de la réalité physique !

    • Hashtag balance ta balance

      Avec ce hashtag, on peut balancer une minable balance de la police de la pensée : Pierre(tte) Driout, spécialisée dnas l’agit-prop.

  56. Hashtag Pas de vagues

    Pas non plus de vagues dans l’électro-encéphalogramme de JPB, sur ce sujet relatif à l’enseignement, qui est pourtant son cœur de cible.
    Pas non plus de vagues dans l’électro-encéphalogramme de Blanquer, son ministre de tutelle.

    Bizarre, vous avez dit bizarre ?
    Et pourquoi pas un complot ?

    • Le 22 octobre 2018 à 18 h 32 min,
      Jean Paul Brighelli
      a dit :
      Absolument. Je suis en train de rédiger une chronique sur le sujet ( après les violences commises dans un lycée )— c’est ce qui a été dit ce matin sur CNEWS chez PAscal Praud — j’y étais.

      J’ai hâte de la lire…

      • Pour être honnête, mes directions sucessives n’ont jamais hésité à virer des élèves par CD sur ma demande ni à m’accompagner pour déposer plainte ( plainte suivie d’effets, avec un bon suivi des forces de l’ordre).
        Pareillement, jamais eu de remarques sur des renvois de cours et autres rapports disciplinaires, ni des directions ni des parents, que se soit en zone sinistrée ou en territoire plus favorable.
        Il faut le dire.

        • Sidérant au fond de penser qu’il est exceptionnel de noter que des chefs d’établissement font leur boulot…

          • Pas sûr que cela soit exceptionnel…j’en ai connu 100% qui soutenaient leurs petits soldats.
            J’ai des noms!

        • Vous avez eu bien de la chance! J’ai connu tout le contraire!
          Même croisé un épouvantable inspecteur qui avait jugé « inadmissible » qu’un élève de 10 ans soit changé d’école pour avoir réclamé une fellation dans les toilettes à un petit CP, tout ceci sous la menace d’un stylo qu’il lui enfonçait sous le menton.
          Son argument:
          — On a tous joué à touche-pipi!
          Cet infect personnage a suggéré à la mère du petit de le changer d’école. Evidemment, c’est ce qu’elle a fait! Elle l’a inscrit dans le privé. Elle avait porté plainte mais sa plainte a été classée sans suite.
          La famille de la petite victime était plutôt issue d’une petite bourgeoisie qu’il détestait et le « violeur » d’une famille de maghrébins donc, intouchable sous peine de racisme.
          J’ai dû me coltiner le gamin pervers toute l’année…
          Très dur à supporter!

          • Je viens de me régaler en lisant « L’ivraie » de Bruno Lafourcade. Très politiquement incorrect mais si vrai!

  57. Je n’ai pas vu le dernier Lars von Trier mais je peux critiquer la critique qu’en fait JP Brighelli. En effet ce papier ne se contente pas de nous parler du film, il est saturé de messages « hors sujet » qui en font plus un texte exutoire aux propres fantasmes et obsessions idéologiques de son auteur.
    Tout l’esprit de cet article est dans sa conclusion: « …vous avez le droit de ne pas supporter — et même de ne pas aller voir. Après tout, vous pouvez préférer votre feuilleton préféré… » Outre le côté un peu méprisant de l’expression, ce que l’on comprend c’est que ne pas supporter les images violentes c’est être un bobo bien pensant. Personnellement les images que nous imposait Pasolini dans « Salo », notamment celles où l’on mange de la merde, m’ont écoeuré, je sais, ce n’est pas bien. Mais Pasolini est un grand maître…(entre nous certains de ses films ont terriblement vieilli).
    JP Brighelli semble adorer ce qui choque le bourgeois, devenu aujourd’hui le bourgeois-bohème. Et j’ai comme l’impression que, après nous être libéré du terrorisme intellectuel de gauche, nous allons devoir subir un terrorisme intellectuel de droite. Bientôt nous n’oserons plus évoquer même la notion de « bien », ce bien « qui dégueule des médias et des organismes de gauche ». Puisque le bien est devenu, en effet, une des obsessions de la gauche, tout ce qui s’apparente (j’ose à peine le dire) aux « bons sentiments » (oui je sais on ne fait pas de la bonne littérature etc) va devenir tabou chez notre idéologue. Je trouve que c’est un dérapage progressif inquiétant.
    Quand je lis  » Uma Thurman joue tellement bien la bobo demeurée que l’on attend avec impatience et accueille avec gourmandise le moment où Matt Dillon (sidérant) lui défoncera le crâne à coups de cric : il le fait pour nous tous », je veux bien que cela ne soit pas à prendre au premier degré, mais tout de même, ce qui est dit est bien dit, et cela me fait penser au fantasme de descendre dans la rue pour tirer sur tout ce qui bouge qu’exaltait les premiers surréalistes.
    « C’est que le Mal, dans sa représentation, est notre part maudite… Le Bien s’étale avec impunité, le Mal est refoulé, ramené à la rhétorique incertaine des rêves ». Euh oui, en effet, le mal est refoulé et ce n’est pas plus mal. Demandez à papa Freud, c’est justement le refoulement qui stimule la créativité. L’art est le fruit de cette sublimation. L’étalage sans élaboration du fantasme tout cru est bien sûr toujours possible, mais dans ce cas je pense que l’on n’est plus dans une dimension artistique, disons plutôt dans l’activisme. Et ce n’est pas en s’appuyant constamment sur ce qu’a dit, non pas Jacques, mais Sade que je serai plus convaincu. Mais a-t-on le droit de ne pas s’extasier devant Sade? Je ne sais pas mais j’ai un peu la main qui tremble en écrivant cela….Ne vais-je pas passer pour un ignoble bobo, ou un idéologue de gauche?
    « Lars von Trier a filmé les vraies fleurs du mal, celles qui éclosent sans cesse dans nos cervelles ». Parlez pour vous Monsieur Brighelli.

    • Ce n’est pas faux. Mais comme les bobos ont pris le Bien — enfin, l’idée qu’ils s’en font — que reste-t-il, sinon le Mal ?
      Crébillon père, auteur de tragédies sanglantes dans les années 1715, disait : « Racine a pris le ciel, Corneille la terre, il me reste l’enfer ».
      Salo est un film-limite, intournable aujourd’hui. Mais il se trouve que je suis spécialiste de Sade, sur lequel j’ai écrit un livre — et c’est absolument conforme au texte sadien des 120 journées de Sodome, qui est hallucinant.

    • Je vous adore, Monsieur Crétin ! (est-ce un pseudo ?). Ce que vous venez d’écrire, je le pense depuis longtemps, mais, ici, je me contente de lire et j’ai la flemme d’exprimer cette lassitude que vous dites si bien. Merci encore…

    • « le Mal est refoulé »

      Ce n’est peut-être pas le mal qui est refoulé mais nous-même. On accéderait au Mal à travers le Sur-moi par effet tunnel.

      En revient-on de même ?

  58. Plus personne ne parle du billet, ce qui était à prévoir car ici, dans ce commentarium presque personne ne va au ciné à part moi.
    J’engage les filles du blog (enfin ce qu’il en reste) à aller voir le film de Lars von Trier, pour ensuite pouvoir en parler légitimement en tant que femmes. Je pense que ce serait une aide pour LvT, et pour bcp d’hommes s’ils lisaient leurs commentaires. Si les femmes parlaient davantage à LvT, il irait peut-être mieux. Encore faudrait-il qu’il soit à l’écoute. Moi, je suis sincèrement à leur écoute, et les propos des femmes qui viendront en parler ici après me verront plutôt attentif et intéressé à leur endroit. Même ce que pourrait dire quelqu’un comme Flo ou – pourquoi pas ! – elimal (quoique ce soit un cas désespéré, heureusement que Lars von Trier ne la connaît pas !).
    Quoique Bingbing non plus n’a pas voulu aller voir le film. Elle m’a dit: « Les abrutis machos et arriérés, qu’ils le restent ! ».
    Je lui ai dit qu’aujourd’ hui les femmes fuyaient, mais qu’elles avaient peut-être raison…
    Bingbing m’a dit que justement ce qu’elle aimait en moi, c’est mon côté chaleureux, drôle et communicant (qui l’eût crû ?), que le temps des tyrans, c’était fini et qu’il n’y aurait pas de suite : i.e. personne qui prendra en héritage la tyrannie de celui qui en aura fait son viatique. Cela s’ appelle une époque révolue : désolée pour les rois, qu’elle a conclu !

    • « Si les femmes parlaient davantage à LvT, il irait peut-être mieux. »

      Je crois bien que Lars von Trier, s’il savait qu’un petit ampoulé s’intéresse à sa santé mentale, lui conseillerait d’aller se taper Europa en boucle chez les Grecs.

    • 26 octobre 2018 à 6 h 52 min,
      Jean Paul Brighelli a dit : « je suis spécialiste de Sade, sur lequel j’ai écrit un livre »
      Ah, très bien, excellent, dans mes bras cher collègue ! il se trouve, qu’à mes heures perdues, j’ai donné des conseils en stratégie à Mme X….., connue des initiés sous le doux nom de « Mère Fouettarde ». Quoique je n’aie pas un atome, un once de méchanceté, j’ai ainsi pu découvrir, le monde du kinky. Donc cher Maître, et cher collègue, si mon expertise d’expert, peut vous aider, dans la rédaction d’un nouvel opus, je serais heureux de vous accorder une honnête ristourne, sur ma prestation « d’ingénieur qu’on seille » 😉

      • Vous ne savez peut-être pas que le Maître a dévoré Sade à l’âge de dix ans;son père ,commissaire de police ,avait rapporté à la maison nombre d’ouvrages conservés dans l’enfer de l’Évêché.

        En l’absence d’appareil critique, je ne puis vous donner facilement la référence du billet où cette information capitalissime apparaît mais comme vous êtes habile avec les « data »,vous n’aurez aucun mal à retrouver le billet en question,si le cœur vous en dit.

        Ce que nous ne saurons probablement jamais,c’est comment Brighelli père racontait sa guerre d’Algérie au bambin Jean- Paul. ( je rappelle que ,selon l’expression du Maître, Brighelli père,rappelé en Algérie avait « arpenté le bled ».
        Avec une chaîne d’arpenteur ?)

        • Les fils de bonne famille sont parfois comme cela !
          Regardez Mohamed Ben Salmane premier ministre du roi d’Arabie lui aussi à l’occasion aime bien torturer ses ennemis politiques ou ses concurrents familiaux ; les pendre par les pieds, les démembrer …

          • Ah ! non n’insinuez pas que je veux dire que Macron est un MBS en jupons qui aimerait tant que les Benalla fassent le sale boulot à sa place !

      • Cela dit, citer Brassens en sourdine, au détour du chemin, vous vaut pas mal d’indulgences.

        Allez, je mets le lien, parce que le Testament n’est pas la chanson de tout le monde :

        https://www.youtube.com/watch?v=niFKUwiMnrE

        Et se rappeler ce principe de Lao-Tseu (on ne prête qu’aux riches Chinois) : « Le bois de ton cercueil sèche déjà. »

  59. Vraiment,cette petite Tatiana Ventôse mérite qu’on la regarde et qu’on l’écoute.
    Sur RT (émission de Taddéi) elle est beaucoup mieux coiffée et maquillée que dans ses vidéos personnelles; elle parle aussi bien (voir grosso modo après 44 mn) ici que là.

    Voilà une jeune fille qui a fait deux ans de prépa (pas chez JP Brighelli,certes, mais je suis sûr que le Maître l’eût distinguée) qui sait le français,l’espagnol et l’anglais;après un CAPES d’anglais (réussi haut la main semble-t-il) elle a enseigné peu de temps et démissionné.

    L’expression est claire,intelligente;il y a de surcroît une fougue juvénile bien plaisante.

    https://www.youtube.com/watch?v=YPAXkP3SCZw

    • Pas écoutée – je n’aime pas écouter, je préfère lire et si la demoiselle avait eu la bonne idée de faire une synthèse écrite… mais je note que si elle a si vite démissionné c’est qu’elle avait une roue de secours. Tant mieux pour elle mais ce n’est pas le cas de l’immense majorité des certifiés…

    • Dans le Monde du 25-26 novembre 1990 des personnes assez connues avaient signé un texte qui avait fortement déplu à Jospin.

      quelques extraits:

      « Souvenez-vous des professeurs
      par Elisabeth Badinter, Régis Debray, Alain Finkielkraut Elisabeth de Fontenay et Catherine Kintzler

      L e sursaut des lycéens est légitime. Mais le pouvoir, après avoir été un moment décontenancé. semble y trouver, tout compte fait, l’occasion d’accélérer une réforme qui vise à destituer les professeurs et leurs disciplines. Or l’école est faite pour les élèves, maïs par les professeurs. On ne servira pas las lycéens sans sauver l’école, et on ne sauvera pas l’école en flattant les lycéens mais en assurant aux professeurs leur dignité : matérielle, sociale et symbolique.

      Les élèves sont en droit d’avoir des maîtres qualifiés capables non de leur décerner des diplômes è l’encan mais de leur donner la culture générale, les savoirs et les savoir-faire indispensables pour être libre et pour s’orienter dans la vie. Encore faut-il. si l’on veut répondre à cette exigence, cesser de déqualifier les futurs professeurs pour en faire de bons enseignants, comme c’est le cas dans les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), où. sous prétexte de « professionnalisation», l’enseignement de la
      psychologie, de la pédagogie et de la communication marginalise l’enseignement des disciplines.

      « Mais le pouvoir, après avoir été un moment dé contenancé. semble y trouver, tout compte fait, l’occasion d’accélérer une réforme qui vise à destituer les professeurs et leurs disciplines.  »

      C’est exactement ce que va faire Blanquer,après le scandale du lycée Edouard Branly,à Créteil.

      Maintenant que le baccalauréat a été démonétisé par Blanquer ,c’est-à-dire maintenant qu’il n’ a plus aucune valeur reconnue,qu’il n’ouvre aucun droit,l’enseignement secondaire va être rapidement sabordé.
      D’ici peu,pour « lutter contre la violence »,on va demander aux chefs d’établissement de recruter sur profil,pas nécessairement parmi les lauréats des concours (lesquels sont de moins en moins nombreux.)

      Ces « professeurs » d’un genre nouveau n’auront pas besoin de maîtriser une discipline;ils signeront des contrats spécifiques:trente cinq heures de présence dans l’établissement (garderie,gestion des conflits,vivre-ensemble.)

      Ensuite,par souci d’équité,on généralisera.

      https://archive.org/stream/LeMondeDiplomatique1990FranceFrench/Nov%2025%201990%2C%20Le%20Monde%20Diplomatique%2C%20%2314255%2C%20France%20%28fr%29_djvu.txt

        • Merci d’avoir lu l’article;je me souvenais du titre mais j’ai eu un peu de mal à le retrouver sur internet.

          Les signataires avaient parfaitement analysé la situation et esquissé l’évolution future.

          Mais…

          Une analyse juste,si utile qu’elle soit,n’empêche pas les politiques de faire ce qu’ils veulent.
          Quant à l’inquiétude (que vous éprouvez avec bien d’autres),j’en dirais deux choses:

          1 Nous sommes bien au-delà du stade de l’inquiétude.
          2 Elle ne sert à rien.

          Je ne vois pas ce qui pourrait arrêter Macron,à part une insurrection (aux conséquences imprévisibles);l’histoire progresse par ses mauvais côtés.

  60. Pourquoi les vrais chiffres du brevet des collèges sont inquiétants
    87% de réussite au #DNB2018, 65% avec mention.
    Seuls 47% des élèves ont la moyenne aux épreuves terminales.
    Et pour valider les compétences par rapport au niveau réel des élèves, on impose ces évaluations qui valident les acquis des élèves, alors que certains n’ont que 3/20 de moyenne en 2nd. On a créé une escroquerie à grande échelle.
    https://www.nouvelobs.com/education/20181023.OBS4376/pourquoi-les-vrais-chiffres-du-brevet-des-colleges-sont-inquietants.html

    • Faut voir les résultats des brevets blancs organisés en cours d’année…encore pire.
      Le plus comique c’est que les évaluations sont notées sur vingt dans toutes les matières, puis converties en niveau de compétences en fin d’année, pour être finalement retransformées en points…
      Avant, le Brevet c’était 2/3-1/3 ( moyennes annuelles-épreuves finales) et aujourd’hui c’est 50/50 avec l’honteux oral dont le sujet est choisi par les élèves et noté sur 100 et la pitoyable « épreuve » de « sciences » notées sur 50, avec toute la bienveillance que vous imaginez.
      Autant dire qu’on bosse pour rien, mais maintenant c’est officialisé.

    • Même chose en BTS. Grâce aux CCF le niveau plonge, et l’inspection m’avait encore demandé de remonter mes notes pour arriver à environ 10 de moyenne.
      On a eu 100% avec 20% d’élèves à peu près capables.

  61. Sur Benalla-Macron,elle avait presque tout vu ,Tatiana Ventôse;la péroraison est grandiose:elle peut dire « couille » et « cul » (« alors Manu,ça va chauffer pour ton p’tit cul ») avec un naturel parfait.
    Précédemment, j »ai dit d’elle « jeune fille »;pardon,j’aurais dû dire « jeune femme ».

    https://www.youtube.com/watch?v=jL_zgAmUp74

    • cf supra.

      Ces « blogueurs » blablatant me lassent: en réalité, ils ne font que se mettre en scène.
      Passez à l’écriture.

  62. Mon cher Hervé,

    Nous sommes tous des epsilons – mais certains le sont moins que d’autres.

    • Le 24 octobre 2018 à 11 h 36 min, Pierre Driout a dit :

      » on assiste au plus grand crime en série depuis la seconde guerre mondiale : l’élimination politique de la classe petite-bourgeoise qui s’était emparée des rênes du pouvoir presque subrepticement à l’occasion de lois sociales inédites. »

      Ça ,c’est vraiment intéressant;si vous pouviez développer…

  63. à elimal

    Le sens d’un mot n’est connu que de ceux qui savent quel halo l’entoure,dans quels contextes il apparaît et dans quels contextes il n’apparaît pas;pour mes « investigations » sur « мастерский » je ne dispose que des exemples que vous m’offrez et du dictionnaire.

    Je crois comprendre que « мастерский ход » est issu du vocabulaire des échecs;un « coup de maître » et par extension ,un « argument magistral »-c’est-à- dire un argument qui emporte la conviction de la partie opposée (adverse ?),qui met un point final au débat. Un maître aux échecs est quelqu’un qui possède à fond la stratégie de ce jeu,jeu qui s’apparente à une guerre.(Et j’ai vu l’expression « мастерский ход » apparaître dans des contextes militaires.)

    Ne connaissant pas « ход » dans le sens d’argument,j’ai cherché ce dernier mot dans le dictionnaire français-russe,où j’ai trouvé « довод » mais  » мастерский довод » ne se dit pas, n’est-ce pas ?

    Longtemps je me suis promis de lire « Мастер и Маргарита »;ne l’ayant pas fait,j’en suis réduit à consulter Wikipedia pour me faire une idée du sens du mot Мастер dans ce titre…

    et j’ai trouvé:

    « le personnage du Maître, un auteur aigri, désespéré du rejet dont a fait l’objet son roman sur Ponce Pilate et le Christ, au point d’en avoir jeté au feu le manuscrit avant de se détourner du monde… »

    Donc finalement comment traduiriez vous en russe l’expression  » le Maître » que j’utilise pour parler du Maître ? (Il préfère « Il Maestro »,que j’emploie de temps à autre aussi.)

    En anglais deux adjectifs pour traduire « magistral » masterly et masterful,le premier correspondant mieux au « magistral » laudateur.

    Le peintre Gérôme, dans son rôle de professeur aux Beaux-Arts, est plus « masterful » que « masterly ».

    • « Le sens d’un mot n’est connu que de ceux qui savent quel halo l’entoure,dans quels contextes il apparaît et dans quels contextes il n’apparaît pas » que voudriez-vous que j’ajoute?!

      maestro se traduit tout simplement маэ́стро dans son sens premier « grand chef d’orchestre » , « grand compositeur »…Aussi nommer JPB ainsi est un peu inapproprié mais si cela lui sied et le flatte…clin d’oeil.
      Le russe a un lexique plus varié pour traduire maître ainsi le maître de conférence se dit доце́нт et non pas конферансье́ qui signifie maître de cérémonie, le maître chanteur est traduit вымога́тель, le grand maître гроссме́йстер; pour dire « rester maître de soi » on utilisera сдержа́ться, сде́рживаться, je vous épargne toute la liste. Dans le sens où vous l’utilisez en vous adressant à JPB il me semble qu’il serait plus juste de traduire ce maître par профе́ссор avec toute l’emphase que contient ce mot…

      « Le peintre Gérôme, dans son rôle de professeur aux Beaux-Arts, est plus « masterful » que « masterly ». » je ne vous contredirai pas , d’autant que cela peut s’appliquer à la plupart des professeurs aux Beaux-Arts du moins était-ce vrai il ya vingt-cinq ans…

      • Très chers,
        ne pourriez-vous utiliser avec profit un canal d’échanges épistolaires moins voyant que ce blog?
        Vos cyrilliques échanges nous sont quelque peu étarngers…

        • Si vous voulez nous lire avec profit,mettez vous au cyrillique (Pheldge s’en est montré capable;il suffit de demander sur Google: »clavier cyrillique ».

          Et sinon, ne nous lisez pas,c’est facile,non ?

  64. On remarquera que Lars von Trier et Niels Bohr sont danois. C’est dire le rôle de la petite sirène résonnant dans leur dynamique mentale.

    Au lieu de poignarder le prince et de le balancer par dessus la barrière * (#BalanceTonPrince), elle s’est laissé refouler en jouant les filles de l’air.

    * barrière potentielle, dans sa tête

    • Un de mes profs m’a dit un jour « il n’y a pas de métrique dans l’espace des physiciens ».

      Il y en a sûrement à l’extérieur.

      PS : dans votre pauvre espace unidimensionnel, le zéro n’est pas figuré. C’est dommage, on aurait pu vous localiser.

      • Je n’ai pas d’espace ; j’ai juste une étagère où je range mon « Dugong » ; je le consulte quand j’ai un doute sur un sujet abscons.

  65. Le cri du physicien : « Ca y est j’ai mon espace ! »

    Calme-toi mon gars ! Y a le même à la concession Renault.

    • En somme le moderne voudrait accomplir le crime parfait : effacer tout le passé du monde afin qu’il soit comme une table rase à chaque instant !

      Le moderne est un criminel en série qui s’ignore ; il annule le temps à son seul profit exclusif. Voilà un meurtre inédit qui devrait rester dans les annales.

  66. Le 25 octobre 2018 à 16 h 54 min, Pierre CRETIN a dit :

    « Tout l’esprit de cet article est dans sa conclusion: « …vous avez le droit de ne pas supporter — et même de ne pas aller voir. Après tout, vous pouvez préférer votre feuilleton préféré… »

    Lisant la conclusion et m’arrêtant d’abord à « droit de ne pas aller voir »,je poussai un soupir de soulagement;il fut bref car tout de suite après, j’étais rejeté dans la catégorie des « pauvres naïfs »

    — pauvres naïfs que vous êtes ! »

    De gustibus non est disputandum, certes…

    Il est intéressant de répertorier les termes par lequels le Maître qualifie les critiques qui n’aiment pas les films que le Maître encense.

    A propos de Whiplash (billet du – 4 février 2015:ceux qui n’aiment pas sont des » grincheux », exemple le critique du New Yorker;un lien opportun envoie vers:
    Getting Jazz Right in the Movies, by Richard Brody The New YorkerOctober 13, 2014

    « J’ai pensé à cette scène au tout début de Whiplash, à voir absolument quoi qu’en disent les grincheux.J’ai pensé à cette scène au tout début de Whiplash, à voir absolument quoi qu’en disent les grincheux. »

    « Un jeune garçon, Andrew Neyman — Miles Teller, bluffant — s’entraîne à la batterie. Et le spectateur ignare que je suis se dit « Diable, il se débrouille drôlement bien, le morveux » — jusqu’à ce qu’un prof du Shaffer Conservatory, Terence Fletcher (J.K. Simmons, quelque peu satanique, et longtemps abonné aux rôles de nazi — pas un hasard) le pousse à aller au-delà de lui-même, et à devenir le nouveau Buddy Rich — une référence dans l’art des cymbales de jazz, quoi qu’en pensent les mêmes grincheux. »

    J’ai lu l’article de Richard Brody;il est argumenté et s’appuie sur une certaine connaissance du jazz et de son histoire (alors que le Maître se dit « ignare » en la matière).

    Je ne résumerai pas l’article de Brody,j’en extrais une phrase:

    « The movie’s very idea of jazz is a grotesque and ludicrous caricature. »
    L’idée même du jazz telle qu’elle se présente dans le film en est une caricature grotesque et ridicule.

    Mais voilà,peu importent les analyses détaillées et les arguments de Brody.
    C’est un « grincheux » et tout est dit.

    S’agissant de The house that jack built,je n’irai pas le voir,non parce que je suis naïf mais parce que c’est un produit typique de l’industrie mondialisée:on y parle un anglo-américain traduit du danois par Google translate et j’aime trop la langue anglaise pour m’infliger le supplice de l’entendre martyriser pendant plus de deux heures.

    Parmi les spectateurs,beaucoup de gogos qui croyaient voir un classique du genre « serial killers »;dans une une interviou Il Maestro Lars Von Trier se paie leur tête.

  67. Il est intéressant de répertorier les termes par lesquels le Maître qualifie les critiques qui n’aiment pas les films que le Maître encense.

    Richard Brody, ayant descendu Whitlash,est un grincheux.Il y a pire que les grincheux.

    « N’écoutez pas les grincheux, les constipés de la bouche, … First Man est un excellent film. »
    (in:First Man — une fusée vers les Oscars .Publié le 19 octobre 2018 par Jean Paul Brighelli)

    Qu’est-ce qu’un constipé de la bouche ?
    L’homme peut être considéré comme un tube digestif,muni de deux orifices.
    Si votre grand-mère chie par la bouche (il paraît que ça arrive) c’est qu’elle n’en a plus pour longtemps…

    Or,étrange hasard,je suis tombé sur cette critique du dernier opus de Lars Von Trier;à croire que son auteur lit Bonnet d’Ane.

    « So the structure is a kind of “Human Centipede” ass-to-mouth concertina of gruesome misogyny and utter tedium. » ass-to-mouth concertina :un accordéon allant de la bouche au cul.

    Rosenvallon,dont le dernier livre avait fit l’objet d’un billet magistral ,estime que Finkielkraut s’est figé dans « une posture » et que,par conséquent,il est inutile ou plutôt impossible de débattre avec lui.

    Le Maître,pour sa part,ne s’intéresse pas aux propos des  » constipés de la bouche » .

  68. « on y parle un anglo-américain traduit du danois par Google translate et j’aime trop la langue anglaise pour m’infliger le supplice de l’entendre martyriser pendant plus de deux heures. » Vous recommencez à radoter, mon brave M. Lormier … c’est la troisième fois !

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