5638891.jpg-c_215_290_x-f_jpg-q_x-xxyxxN’écoutez pas les esprits chagrins (par exemple Jean-Michel Frodon sur Slate, ou Jacky Bornet sur France Info) qui s’en vont répétant que Todos lo saben, le dernier film d’Asghar Farahdi, ne mérite pas le détour : c’est une pure merveille.

Mon seul bémol, c’est la question lancinante du titre. Todos lo saben, cela se traduit en français par « Tout le monde sait ». Pas par « Everybody knows ». Mais j’ai appris à ne plus m’étonner de notre tendance à écrire le français en anglais depuis que j’ai vu Cruel Intentions être retitré « Sexe intentions » (qui est du pur globish, puisque « sexe » et « intentions » sont du français, mais que la syntaxe inversée est anglo-saxonne), ou The Hangover (la Gueule de bois — bon titre) devenir, en français, « Very bad trip ».
Donc, tout le monde sait. Personne ne dit rien — c’est la proposition corrélative. Tout le monde s’embrasse. Il y a bien le vieux qui dans le bar où il a ses habitudes de poivrot grommelle et menace — mais bon, il est vieux et poivrot. Penelope Cruz rayonne, Javier Bardem roule des épaules — qu’il a larges, et la petite Carla Campra, qui est l’objet de toutes les attentions de la caméra et des habitants de Torrelaguna, un village péri-madrilène où l’on cultive la vigne et les souvenirs cuisants, agite ses cheveux dans le vent des motocyclettes.
On est d’ailleurs à la période des vendanges. Penelope Cruz, originaire du coin mais habitant l’Argentine avec son mari et ses deux enfants, est revenue passer l’automne avec sa famille. Embrassades, et préparatifs de mariage. Tout va bien — ça va donc sérieusement se dégrader.
Notez que l’on s’en doute depuis le générique, absolument splendide, filmé dans le clocher du village, dans le mécanisme d’horlogerie du vieux cadran qui marque non la fuite du temps, mais son immobilité. D’aucuns ont évoqué Sueurs froides : moi, ça m’a fait penser au Bergman du Silence — l’horloge sans aiguilles sur le quai de la gare. On y reviendra, dans ce clocher, où d’anciens amoureux ont jadis gravé leurs initiales. Entailles dans la pierre, cicatrices dans le cœur.

Asghar Farahdi, scénariste de son propre film (et qui a tourné en Espagne sans en parler la langue, avec des acteurs tout aussi espagnols — ou argentins, pour Ricardo Darín — rappelez-vous Dans ses yeux, Truman ou le Sommet de Santiago, tous trois sublimes) ne sait qu’une chose, mais il la sait très bien : le couple est une structure paranoïaque. À vrai dire, la famille aussi. Et le village aussi. Et…
Entendons par structure paranoïaque cette tendance à opérer par cercles sans cesse s’agrandissant, en une spirale type tornade. Pour le couple, nous le savons depuis que René Girard nous a expliqué qu’il n’y a pas de couple sans un troisième personnage. Pour la famille, Gide nous avait prévenus — « Famille, je vous hais ! ». Et pour ce qui est du village, essayez donc Two Thousand Maniacs… Ou plus simplement, le M de Fritz Lang.

5911279.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxMise en place exemplaire des personnages — l’épouse, ses enfants, l’ancien amant (Javier Bardem a une tête à être l’amant de toutes les femmes). La famille. Le mari viendra plus tard, avec ses beaux yeux gris toujours près des larmes. C’est pratique, les larmes. Ça occupe l’esprit — on en oublie que derrière les larmes, il y a aussi un secret.
Secret de polichinelle dans le tiroir, bien entendu. Seule l’horloge du clocher, qui égrène les heures avant une issue qui pourrait bien être fatale, dit la vérité nue.

Ne disons rien. Simplement, à la dernière image, on comprend que la grand-mère sait, elle aussi, elle sait autre chose — et c’est reparti pour un tour.

La virtuosité de la caméra paraîtra bien sûr inutile à ceux qui crient que le cinéma français, parce qu’il parle de « sujets contemporains », est au-dessus du panier. Le jeu sans faille de tous les acteurs, y compris des plus jeunes, paraîtra forcé à tous ceux qui ignorent les mœurs du Sud. Mention particulière à Bárbara Lennie, que vous aviez remarquée dans La niña de fuego. Et pour ceux qui aiment les nymphettes, Carla Campra est une jeune fille dont on reparlera si Harry Weinstein ne la croque pas (bon sang, JPB, tu ne devrais pas dire ça…).
Mais la direction d’acteurs devrait toujours aller de soi — de même la photographie : le chef opérateur, José Luis Alcaine, connaît son métier — il a derrière lui une kyrielle de films remarquables, signés d’Almodóvar ou de Brian de Palma. Il n’y a jamais de hasard, quand on tombe sur un grand film. Ce qui est central ici, c’est le regard que chacun pose sur chacun — un regard de suspicion généralisée, celui même que le spectateur porte sur ce film dont les ressorts, loin de se détendre, se crispent chaque seconde. Et la dernière image tend le ressort prochain. Paranoïaque, je vous dis.
Le film est reparti de Cannes sans être en quelque façon salué. Ma foi, comme il est toujours sur les écrans, allez-y voir, et nous en reparlerons. Les critiques de cinéma, depuis la mort de Jean-Louis Bory, sont pitoyables.

Jean-Paul Brighelli

PS. Le cinéma hispanique depuis une bonne dizaine d’années est en pleine expansion, et donne la mesure des pauvretés françaises. Almodovar ne doit pas faire oublier tous les autres. Par exemple Gustavo Hernández, dont vient de sortir le redoutable No dormirás.NoDormiras-banniere-800x445

La terreur, au fond, ce n’est pas l’alien qui arrive d’outre-espace. Le crocodile sous le lit, chaque enfant le porte en soi. C’est ce qui avait fait le succès de Freddy — enfanté par les adolescents qu’il découpait. Dans le film de Gustavo Hernández, encore pire : il s’agit d’aller chercher en soi, à force d’insomnie prolongée, la porte qui permet de communiquer avec les limbes, là où sont coincés les grands fous et les grands criminels. À partir de 108 heures de veille, tout peut arriver. Surtout quand on travaille dans un ancien asile d’aliénés. Surtout quand on a l’exquise sensibilité à fleur de peau des grands acteurs. Surtout…

Je ne vais pas vous en faire des tonnes : les gens dans la salle avaient peur, c’est tout. Ils sont sortis de là en rasant les murs.

Les actrices (c’est presque entièrement un casting féminin) sont remarquables. L’héroïne, bien sûr, Eva De Dominici — mais particulièrement l’animatrice, Belén Rueda (vous vous rappelez peut-être Mar adentro, où Javier Bardem était tétraplégique et voulait mourir — la belle avocate blonde atteinte elle-même de CADASIL, c’était elle), toute en demi-sourires, manipulatrice experte, folle parfaitement. C’est un film essentiellement sud-américain, bâti sur ce « réalisme magique » qui est devenu la marque esthétique de ces pays qui parlent espagnol avec une âme indienne. À voir absolument.

147 commentaires

  1. J’ai vu le film en VOSTF et je partage votre avis Jean-Paul
    J’ai adoré et j’ai adoré le jeu des acteurs :P. Cruz- J.Bardem et R.Darin
    et moi qui aie du sang espagnol dans le sang, j’ai ressenti l’ambiance espagnole
    Dommage que le titre du film soit anglais alors qu’il a été tourné en espagnol, avec les plus grands acteurs espagnols et le plus grand acteur argentin
    Je suis convaincue que ce titre anglais nuit à sa promotion

    • Mais le titre originel est bien Todos lo saben.
      Ce sont, comme d’habitude, les diffuseurs qui ont décidé de changer le titre, pas le metteur en scène.

  2. « Le jeu sans faille de tous les acteurs, y compris des plus jeunes, paraîtra forcé à tous ceux qui ignorent les mœurs du Sud »

    Exemple avec cette vraie grosse bouse de slate : « Farhadi est moins cinéaste que scénariste : il fabrique des intrigues à tiroirs et retournements qu’il illustre méticuleusement, avec pour principale sinon unique idée de mise en scène le recours au jeu systématiquement paroxystique de ses interprètes – ce qui leur vaut l’admiration de tous ceux, nombreux, qui confondent jeu d’acteur et performance sportive »

    Cannes, en un certain sens, c’est une performance d’hémisphères sud. Seule la première arrivée dans la couche du producteur peut espérer un avenir.

    Quant au jeu d’acteur, imaginons quelques nanosecondes ce que des loques franco-argentines comme Dominique Sanda auraient apporté à ce film…

  3. Sur ce film,un éminent critique avait écrit:

    Le 12 mai 2018 à 12 h 53 min, le fantôme d’hervé a dit :

    « Au fait, j’ai vu hier « Everybody knows » , eh bien je peux vous dire que c’est un vrai nanar, lourdingue avec des acteurs très peu crédibles, bien que stars consacrées. « 

      • Maître,je vais rarement au cinéma,mais la présentation que vous faites de ce film me donne envie d’aller le voir;

      • Amateurs de telenovelas, bonjour !

        Si vous aimez les scénarios qui ne sont que:
        — successions de cachotteries, suites de révélations et déroulement de fausses pistes,
        suivies de:
        — successions de cachotteries, suites de révélations et déroulement de fausses pistes,
        précédant des:
        — successions de cachotteries, suites de révélations et déroulement de fausses pistes,
        au détour de:
        — successions de cachotteries, suites de révélations et déroulement de fausses pistes,
        ad lib…
        alors, vous avez trouvé votre bonheur avec ce film digne d’une série d’été de TF1 à prétentions psychologiques, qui tourne en rond, ne s’évertue qu’à transposer les mêmes sentiments de suspicion ( intrigue: quel taureau espagnol a emporté Irène sur son dos ?) à d’autres personnages pendant plus de deux heures interminables, et qui tombe à plat par une révélation finale épuisée, vidée, essorée à force de laborieuses redites et de suspens convenus (vieilles rancœurs sur fond de querelles terriennes, amours anciennes, paternité cachée et domaine viticole en arrière-plan, Farhadi a coché ad nauseam toutes les cases du cahier des charges d’un soap) dont tout le monde au fond se contrefiche en beauté.
        Après « Le passé », assez bon film qu’Asghar avait tourné à Paris, Farhadi pose sa valise en carton en Espagne pour y filmer non pas des personnages et les enjeux qui les relient mais pour filmer sa propre écriture mécanique bien huilée depuis l’excellent « A propos d’Elly » qu’il déroule comme un tapis persan tel un travailleur détaché (mais fatigué et désabusé) en terres ibériques.
        Next !

    • Dialogue:

      – Lormier ?
      – Oui ?
      – Je t’emmerde, pauvre con !

  4. Spires,spirales

    1) »Entendons par structure paranoïaque cette tendance à opérer par cercles sans cesse s’agrandissant, en une spirale type tornade. »

    La tornade se déploie dans trois dimensions ; par ailleurs il existe des spirales planes (par exemple les ressorts de montres-d’avant le quartz.)

    J’ai regardé quelques vidéos de tornades…il semble qu’on ne comprenne pas très bien ce phénomène (je ne serais pas surpris outre mesure que dugong nous déniche un article de son penseur favori…)

    Il y des tornades qui ne s’élargissent pas.

    2) « ce film dont les ressorts, loin de se détendre, se crispent chaque seconde. Et la dernière image tend le ressort prochain. Paranoïaque, je vous dis. »

    J’ai l’impression qu’il s’agit ici d’une spirale plane,comme un ressort de montre (Il Maestro n’a-t-il pas parlé d’horloge,un peu plus haut ?…

    3) Jacob Bernoulli n’a pas eu de chance:il voulait que fût gravée sur sa tombe une spirale logarithmique (objet de tant d’amour de sa part-il l’avait appelée « spira mirabilis »;on lui fit une spirale archimédienne;laquelle de deux est la plus paranoïaque ?)

    http://www.apprendre-en-ligne.net/blog/index.php/2006/01/05/133-tombe-de-jacques-bernoulli

    • Mes (in)capacités géométriques sont bien connues…
      Disons que c’est dans mon esprit une hélice conique. C’est compatible avec ce que vous proposez, puisque la spirale de Bernoulli est le développement plan d’une telle hélice.

      • Maître, veuillez croire que je n’ai en aucune façon cherché à critiquer votre prose;vous avez recours à des images (ou symboles,ou figures géométriques);je m’efforce donc de m’en donner une représentation aussi précise que possible (il y a un au-delà des mots);je conjecture qu’existe un lien implicite ou sous-jacent entre l’horloge évoquée au début, les ressorts de la fin,et le thème de la paranoïa.

        Ensuite,viennent des rêveries diverses…

      • Bernoulli ? Ô vénéré Maître, parlez-vous ici, de celui que les généraux d’alors utilisaient comme épouvantail sur les champs de bataille ? car oui, il en faisait gagner, des batailles , le Bernoulli : c’est simple, on l’amenait sur place, on l’exposait, il hurlait « barrez-vous, taillez-vous, caltez ! » et l’ennemi s’enfuyait à toutes jambes, effrayé ! C’est d’ailleurs depuis cette époque, qu’on parle du célèbre « l’ennemi se calte, de Bernoulli ! » 😉

  5. « Carla Campra est une jeune fille dont on reparlera si Harry Weinstein ne la croque pas (bon sang, JPB, tu ne devrais pas dire ça…).3

    Weinstein aime-t-il les nymphettes ?
    Cette accusation n’a pas été portée contre lui.
    il n’est pas Louis B. Mayer, co-fondateur de la Metro-Goldwyn-Mayer en 1924-dont on dit qu’il tripota beaucoup la très jeune Judy Garland.

    http://variety.com/2017/film/features/casting-couch-hollywood-sexual-harassment-harvey-weinstein-1202589895/

  6. Foin de cinéma, j’ai regardé le mariage princier à la télé, on a besoin de rêver. C’ est le mariage d’ amour qui fait cela. Je crois à l’ amour de manière indéfectible. Ce n’ est pas une notion que l’ on galvaude. L’ Archevêque de Canterbury l’ a souligné, l’amour a un pouvoir de rédemption énorme.
    Les puissants ont peu de choses à voir là dedans.
    J’ai besoin de quelques repères stables, moi, sinon, j’en perds mon latin.

    • Ai beaucoup pleuré. Bingbing aussi. Elle allait chercher les mouchoirs. Elle était intéressée par les commentaires de Stéphane Bern. N’ai toujours pas compris pourquoi.

      • Peut-être y a-t-il eu aussi des messieurs ici pareillement émus et émerveillés ? Driout, Dudu ?
        Je ne vous ai pas entendus à ce sujet.

  7. « Notez que l’on s’en doute depuis le générique, absolument splendide, filmé dans le clocher du village, dans le mécanisme d’horlogerie du vieux cadran qui marque non la fuite du temps, mais son immobilité. »
    Ah, vous y avez vu ça, vous ?
    J’ai vu dans ces rouages un symbole, lourdingue comme une enclume, du mécanisme de l’écriture qui se met en place. La même mécanique scénaristique que Farahdi affectionne depuis « Une séparation ».
    Décidément, on n’est pas prêt à se faire une toile ensemble !

  8. Y’en a des qui critiquent Farahdi avec un discours visqueux fait de propos antilusitaniens à peine voilés (« mécanique huileuse », « valise en carton », « soap », etc.).

    Ils devraient se livrer à une réflexion sur la lente fuite du temps au cinéma (depuis papy Serres, nous savons que le temps ne s’écoule pas vraiment : il percole)

    Pour les y aider, je propose de les attacher à une chaise peu confortable et leur projeter, en VO *, le soulier de satin, sans intermission donc sans miction, version Manoel de Oliveira (6h50 en version courte).

    Action !

    * dès ma prime jeunesse, comme beaucoup de baby boomers, j’ai appris les rudiments du portugais sur les boîtes de sardines à l’huile.

  9. Je ne me fais aucune illusion sur le temps qui, et je rejoins JPB sur ce point, est plus immobile qu’il ne s’écoule ayant bien conscience que mon passé, mon présent et mon futur coexistent. On ferait bien de faire étudier la relativité dans un cadre purement einsteinien ou de faire lire « Le Temps retrouvé » ou des nouvelles de Dick aux étudiants, de quoi donner un bon coup de pied dans la fourmilière des monothéismes.

  10. Ce n’est pas l’Archevêque de Canterbury qui a prononcé le sermon sur l’amour mais Michael Bruce Curry,évêque américain (noir) de l’Eglise épiscopalienne des Etats Unis ( et pisse-copie en chef).

    Bref extrait: »Jesus a marché sur les eaux mais moi je suis venu en avion. »

  11. Eh dis donc Flo, t’es super longue à la détente pour répondre à notre rdv sur la Canebière devant le n°18. La Pentecôte se termine déjà et le 9 juin arrive vite.
    Je suis sûr tu as passé un bon moment hier avec tous tes enfants et petits enfants, que les flammes vous sont tombées sur la tête comme aux apôtres, avec 1000 bienveillances, mais ça n’empêche que tu pourrais me tenir au courant. Je suis heureux de nous voir le 9 juin prochain. Vivement le 9 juin prochain, non ?
    Maintenant, je vais aller chercher des fruits et légumes à Franprix (j’ai un bon d’achat de 35€).
    Alors je t’embrasse. Ma petite chatte Mina de Vanghel te charge d’embrasser ton chat Mistoufle de sa part.
    A très vite !

    • Pardon, je patientais devant ma fenêtre, en tenue virginale, à attendre Lormier. Il l’illustre à 10h21, je te prie de bien vouloir m’en excuser.
      Chiche, Lili serait présente ? Ce serait pas mal de nous y retrouver.

  12. Je rechigne à intervenir sur ce fil dont le thème sous-titré en français pour les mal-comprenants l’espagnol serait « Apologie pour une hétérosexualité débridée » – tous le savent bien !

    Sinon question mariage si je prêche lors du mariage entre Hervé et Flo devrais-je me passer au cirage ou ma couleur naturelle suffira-t-elle à convaincre les pécheurs ?

    • Si vous vous faisiez l’apologiste d’une homosexualité débridée,je serais le dernier à m’en offusquer.

  13. Homélie du Père Bayrou en sa bonne ville de Pau :

    « Il y a des comportements qui se sont peu à peu installés, qui vont jusqu’à être criminels, qui sont d’une violence insupportable, même si on ne la voit pas. »

    Non ? Vous reprendrez bien un nuage de lait dans votre thé mon Père ?

  14. A l’époque de sa gloire le bonhomme Bayrou était le tout-puissant ministre des enseignements – je passais dans le quartier Latin et je vis toute la Sorbonne bloquée, des cordons de CRS ceinturaient le vaste bâtiment, je demandais à l’un d’eux ce qui se passait – Monsieur le Grand Ministre très futur président de la république avait convoqué un colloque où le ban et l’arrière-ban de la grande maison devaient l’écouter soliloquer sur les fins dernières de l’humanité et accessoirement de la maison France ! Car rien n’échappait alors à ce regard d’aigle … hélas ! il ne prévoyait pas alors finir sa carrière politique comme il l’a finie ! Comme une poule au Pau le voici fait et refait !

  15. Il a longtemps fait équipe avec Jean Lassalle homme simple et nature qui ne se prend nullement pour un intellectuel – avec sa mentalité d’homme du terroir il s’était dit puisque je suis député de la France je vais faire le tour de la France à pied m’enquérir de mes administrés ! Judicieuse idée au fond … un énarque doit bien faire des rapports de stage pratique dans le cours de ses études.
    Jean Lassalle sera effrayé par cette contre-France qui se dessinait déjà !

  16. « je patientais devant ma fenêtre, en tenue virginale, à attendre Lormier. Il l’illustre à 10h21 »

    C’est pas chrétien d’écrire des trucs pareils un lundi de Pentecôte, Flo !

    On m’a dit que Lolo, qui s’échine à orienter toute conversation vers le libertinage, avait poussé l’imposture de se faire passer pour son médecin traitant juste pour avoir la chance de la voir dans son plus simple appareil, alors qu’à nous, pauvres péquins, son anatomie ne nous sera révélée qu’en songe.
    D’ailleurs, ce rythme haletant de leurs conversations, il a un sens, voyons donc…qui ne le ressent pas comme une savante montée d’orgasme syncopée ?

    • Les filles qu’on voit sur ce clip ne font pas semblant – elles sont tout simplement heureuses ! Rien à voir avec ces poupées reliftées et regonflées de partout qu’on exhibe à grand peine de pixels retouchés !

      La même musique dans un clip récent : les filles sont sinistres !

      https://www.youtube.com/watch?v=VOftDJ10PS0

      • Merci pour ce moment;à 1mn 30,brève vue sur le Cervin…joli contraste avec touts ces images balnéaires.

  17. « Ça ressemble à un règlement de comptes : des hommes encagoulés et armés de kalachnikovs ont ouvert le feu sur un groupe de jeunes dans le quartier de la Busserine, à Marseille, dans le 14e arrondissement, annonce La Provence.
    Les faits se sont déroulés vers 17 heures. Les assaillants, qui sont arrivés à bord de trois véhicules, ont pris la fuite. Pour l’instant, le bilan fait état d’une personne légèrement blessée. »

    C’est rien ! C’est un coup de chaleur … une bonne baignade et il n’y paraîtra plus ! Le Père Bayrou va les emmener à la piscine …

  18. Vous ne me croirez peut être pas mais hier un habitant de Marseille m’a commandé un très bel ouvrage consacré en grande partie au collège royal et militaire de Sorèze ! Il y a notamment un chapitre consacré aux six frères Caffarelli – j’ai bien connu Madeleine de Mieulle qui avait épousé en premières noces le comte François de Caffarelli dont 3 fils et 1 fille, puis le comte Guy de Rougé dont 1 fils et en troisièmes noces Alexandre Piveteau un vendéen qui lui était un sportif (coureur cycliste et yachtman) – et un coureur de jupons – d’ailleurs médaillé de 14/18 et 39/45.

    On ne parle pas dans cet ouvrage de kalachnikov malheureusement donc l’usage pratique dans les rues de Marseille est assez limité !

  19. https://www.courrierinternational.com/article/la-memoire-transferee-dun-escargot-un-autre

    “Les chercheurs ont stimulé la queue d’une espèce d’escargot marin appelé Aplysia avec des petits chocs électriques. En réponse aux chocs, les escargots contractent leur queue. C’est un réflexe défensif qui dure généralement une seconde. »

    Si ça marche bien avec l’escargot de mer, on ne désespère pas de parvenir à stimuler roquet pendant trois ou quatre secondes.

  20. « Des policiers ont été « mis en joue » par des hommes armés de kalachnikovs après une fusillade dans une cité sensible de Marseille lundi en plein après-midi, a-t-on appris auprès de la préfecture de police.
    « Aucun blessé par balle n’est à déplorer mais une personne, qui s’est présentée spontanément à la police, a été blessée à la tête par un coup de crosse porté par un malfaiteur », a ajouté la même source confirmant une information de La Provence.

    Vers 16H50, des policiers de la brigade anti-criminalité sont intervenus dans la cité de la Busserine (14e arrondissement), haut-lieu du trafic de drogue à Marseille, à la suite de « nombreux coups de feu » entendus par des habitants. « De nombreuses douilles ont été retrouvées sur place », ont indiqué des sources policières.’

    Par chance la BMW du professeur Dugong n’a rien !

    P.S ON nous apprend qu’effectivement elle est bien à l’abri depuis belle lurette dans une grotte du Périgord où le professeur Dugong couche pour la protéger des malveillants ! Encore une que les ragazzi ne brûleront pas pour fêter la Saint Jean Mohamed …

    • « Par chance la BMW du professeur Dugong n’a rien »

      Le chef du gang a la même. Ça crée des liens. Les bavaroises sont très respectées dans les cités.

    • Je me souviens d’une émission Top Gear GB où les trois lascars Jeremy James et Richard avaient essayé de détruire un pick-up Toyota, en le brûlant, en le noyant, en le faisant tomber en même temps qu’une tour qu’on avait fait imploser etc rien à faire ! Quelques tours d’écrous et le Toyota remarchait comme en quarante …

  21. Lu dans glouglou cette forme particulière d’humour babiologique : « CADASIL est causée par une mutation située dans le gène NOTCH3 sur le chromosome 19 ».

    Passons rapidement sur l’usage de « dans » et « sur » dans ce doux babil * pour nous intéresser au rôle particulier d’une 3ème nuit sans sommeil : les risques de cancer colorectal seraient alors multipliés par 4 selon la conférence SLEEP2012.

    Notons qu’une petite modification dans le SLEEP nous amène au SHEEP, ce qui expliquerait pourquoi certains s’évertuent à compter des moutons alors qu’ils sont gavés de CAPTAGON (pas les moutons, hein). Imaginons l’horreur provoquée par une intégrale de l’oeuvre de Manoel où des ouvreuses vous empêcheraient de fermer les yeux (ainsi ce pauvre Alex chez Kubrick…), sans compter les distorsions spatio-temporelles provoquées par le manque de sommeil comme cette dilatation des pupilles et des durées dont parlait déjà Zweig : « A présent, le monde dort moins, les nuits sont plus longues et plus longs aussi les jours ».

    * c’est un truc pour Lormier qui pourrait peut-être aussi, en passant, nous éclairer l’expression spécifiquement babiologique : « coder pour »

    • La participation aux élections étudiantes est de l’ordre de 7 ou 8 %.

      Quand on est élu avec pareille participation, l’honneur * commanderait de démissionner illico.

      * un machin que driout rend tellement vaseux et niais qu’on doit le laver chaque fois qu’il l’évoque.

  22. En une de la une du point, cet article essentiel :

    http://www.lepoint.fr/vin/chroniques/penurie-de-rose-ou-pretexte-22-05-2018-2220369_582.php

    Le rosé, c’est du vin ?

    Je pose la question.

    PS : je remarque que le lectorat de BdA est plus friand de niaiseries arithmétiques (genre « quel est le 4931ème chiffre de… » que de problème du « réel ». Rappel pour rire :

    « Vous rapetissez jusqu’à la taille d’une pièce de 5 cents et êtes projeté dans un mixeur. Votre masse est réduite, si bien que votre densité n’est pas modifiée. Les lames entrent action dans 60 secondes. Que faites-vous? »

  23. Le grand-maître des terreurs nocturnes : Edgar Poe.

    Qui disait : « L’histoire est un cauchemar dont je veux me réveiller » ?

  24. Donc c’est un film espagnol dont le titre espagnol a été traduit en anglais pour le proposer au public français. C’est rigolo.

    • Les diffuseurs estiment qu’en France, un titre en anglais attire plus de monde qu’un titre en espagnol . (Pas vraiment rigolo.)

  25. Nouvelles politiques (vraiment nouvelles)

    Marion Maréchal (ex Le Pen) lance son école de « sciences politiques » à Lyon (sous l’égide du président de la république et la haute bienveillance des tribunaux et notamment de la 17e chambre ? Seul l’avenir nous le dira …).

    « L’établissement, qui ouvrira en septembre dans le nouveau quartier de la Confluence, est baptisé Issep, pour Institut de sciences sociales, économiques et politiques.
    « L’objectif de l’institut est de former des décideurs économiques et politiques polyvalents et cultivés qui puissent mettre leurs ambitions au service de projets utiles à la société », précise le communiqué. Et quatre valeurs « essentielles » y seront mises en avant: « l’excellence, l’éthique dans l’exercice des responsabilités professionnelles, l’enracinement dans son identité culturelle et l’engagement au service des autres et de son pays ». Les élèves pourront suivre un magistère sur deux ans et de la formation continue.

    Y-aura-t-il un master Richard Descoings ou un master Sainte-Jeanne d’Arc ?

    • Pourquoi d’ailleurs n’aller pas au bout de ses convictions et l’intituler : « Ecole des sciences politiques chrétiennes  » ?

      Il me semble que Bossuet avait voulu écrire un traité politique chrétien à l’usage des rois de France – mais il avait fini par renoncer … la vraie politique chrétienne attendra des jours meilleurs !

  26. Macron dit ce jour que le trafic de drogues serait à l’origine de la délinquance dans les quartiers sensibles – voire difficiles pour les forces de l’ordre et les représentants de l’Etat.

    Moi je vois les choses plus simplement : à Pau et à Marseille c’est une lutte entre les Noirs et les Arabes pour obtenir le monopole du trafic – en somme de la saine concurrence à la mode libérale.

    • En fait moi je ne vois que les Chinois pour remettre de l’ordre dans ce boxon !
      Ce qu’il nous faudrait c’est un joint-venture avec la république de Chine communiste pour faire venir dix millions de Chinois qui formeraient comme la grande avant-garde de l’armée capitaliste !
      Enfin du vrai libéralisme …

  27. Je vais vous résumer la vraie pensée politique du futur loin des fadaises des uns et des autres.
    Foin de la démocratie bourgeoise ! Ca coûte trop cher et c’est trop compliqué à atteindre.
    Ce qu’il nous faut dans le grand empire capitaliste qui métissera les races, les peuples, les cultures comme dans un grand mixer c’est une main de fer sans faille – donc il nous faut la dictature du parti unique au sommet de l’Etat et l’efficacité sans remords du capitalisme dans les campagnes profondes – la périphérie.

    L’opium du peuple ? On y veillera … mais il faudra le distribuer de manière à ce que cela rapporte aux maîtres.
    L’Europe du futur ? Six cent millions d’esclaves de toutes les couleurs – les fameux colons d’Ambroise Adrien de Texier – et une main de fer prussienne pour chapeauter le tout !

  28. Sors de Jussieu et passe devant « Le Grand Action »: « L’affaire Thomas Crown » en «restaurée ».
    Putain de film !
    Steve, banquier bostonien espiègle et recru. Gilet et polo de 68 qui s’adaptent miraculeusement à la musculature de Randall ( Sean Connery était pressenti au départ)
    Faye, canon sciée, rafle le rôle de Vicki à B.B. (initiales)
    Un des plus longs baisers de l’histoire du ciné : 55 secondes, 8h de tournage (désir de bien faire…quoi d’autre ?)
    La partie d’échecs la plus hot qui soit, j’ai plus jamais joué pareil contre une gonzesse après l’avoir vue.
    Espièglerie de Jewison : clients de la banque pas prévenus du tournage.
    Costumes cultissimes (Theodora Van Runkle) itou pour « Bonnie & Clyde » and « Bullitt ».
    La B.O. j’en parle même pas !
    Bref, régal chaud.
    Bingbing retenue en réunion au taf. ¿ Quelqu’un qui l’a vu en 68 pour m’accompagner à la séance de 19h ce soir ? (une gonzesse de préférence en tailleur rose pâle, jupe courte).

    • Profite petit scarabée !

      Si tu vois tonton Lormier en jupe courte au ciné c’est que ce vicieux s’est encore déguisé en Ecossais pour se frotter contre les filles dans le noir !

    • Moi, je l’ai vu en 68 et revu en DVD — en parallèle avec Bonnie & Clyde.
      Mais j’admets que c’était un duo forcément gagnant.
      Quoique je préfère The Getaway, dans le style McQueen virtuose de la cambriole.

        • @Lormier
          Почему?Вы томитесь с мной?Что я должен сообщать вам? Было более приятно встречаться вам в Петербурге чем здесь.

          • « томитесь  »

            Il m’a fallu chercher dans le dictionnaire…le sens de ce verbe semble sens fort ;et pourquoi la forme réfléchie ?
            Enfin…

            Je n’ai pas voulu blesser;admettez quand même que vous avez lourdement insisté sur le penchant narcissique du Maître;s’il commentait cette petite vidéo de jeunesse,il pourrait donner des verges pour se faire battre…

            Vous n’avez pas mis la particule « BY » après « Было « ; est-ce un lapsus ou affirmez-vous que nous nous sommes bel et bien rencontrés là ? (à moins que…)

            Tout de même, vous êtes sortie de votre tanière,pas trop fâchée,j’espère.

          • Je ne sais pas quel dictionnaire vous utilisez mais j’ai l’impression que vous n’avez pas la bonne traduction de « томитесь »…
            Se tapir dans l’ombre ne signifie pas que l’on soit fâché même si vous avez exagéré à outrance mes propos, dans cet univers virtuel c’est le jeu aussi permettez moi, je vous prie, d’en quitter la partie quand je la trouve faussée… Vous n’avez semble-t-il pas lu une de mes réponses à un de vos commentaires au sujet de la bibliothèque Voltaire…Je pense en effet que nous nous sommes rencontrés…

        • C’est une scène d’érotisme prolétaire des années 60.

          La dame néglige les soins requis par son petit coin. Après avoir épongé l’artisan, elle recueille ses pertes blanches dans un flacon qu’elle conserve soigneusement pour la prochaine fois

          • Il semblerait qu’un doigt trainant sur le clavier ait inséré un « i » à l’insu de votre plein gré.

          • Vous ne trouvez pas que Brighelli dit « ma p’tite dame » avec un parfait naturel ?

    • Cher, savez-vous qu’il existe des sites spécialisés sur lesquels vous trouverez (pour des sommes modiques) de charmantes personnes prêtes à satisfaire ce qu’il reste de vos appétits libidineux que vous partagez à l’envie sur ce blog ?

      • Où voyez-vous de la libido ? Je m’intéresse au bricolage;je trouve merveilleux que du ruban adhésif (duct ou duck tape) qui permet de réparer provisoirement un rétroviseur,des bâtons de marche,un sac à dos…puisse aussi servir à faire tenir des nibards en place;

        L’ingéniosité de la présentatrice me stupéfie.

        Je suis sûr que d’ici peu elle sera une grande créatrice de richesse.

        Et puis…la méditation linguistique de dugong sur sheep et sleep m’a rapidement amené à penser à l’opposition signifiante sleep (voyelle longue), slip (voyelle brève).

        PS Pour décoller l’adhésif de la peau, la présentatrice recommande l’huile de coco.

        • J’oubliais: »partager »;

          a) Il me semble que vous employez ce verbe dans un sens « moderne »-qui correspond,je crois au bouton « share » qu’on voit sur certains sites,comme par exemple,Google Drive;en réalité,il s’agit plutôt de « proposer aux autres » ,de « donner accès à des tiers ».
          Si je partageais vraiment de putatifs (en un seul mot) appétits libidineux avec des membres du commentariat,cela signifierait que de leur part,il y aurait accord,bonne volonté,intérêt commun.

          b) Les mots « partage » et « partager » sont à mon avis très retors.

          Qu’est-ce qu’une ligne de partage des eaux ? Est-ce le lieu où l’on vient se répartir des eaux provenant de sources diverses ?

          Si dans un groupe d’individus, chacun partage l’avis des autres dira-t-on que les avis sont partagés ?

        • Elle n’a rien inventé du tout – rien – ça fait 10 ans que les femmes utilisent ces astuces (ainsi que le protège slip collé à l’intérieur de l’angle d’une emmanchure au tissus délicat comme la soie par exemple, pour ne pas avoir deux méduses affichées à ces endroits en été également). Quant à l’huile quelle soit de coco, d’amande douce ou d’olive ne change rien au fait qu’il faille un corps gras pour décoller le chatertone*.

          Oui ! du chatertone… le même que celui utilisé pour la blague avec le hamster.

          • Comme je suis naïf,donc;j’ai tant à apprendre !

            Et la paille dans les fraises, c’est un bon truc ?

            il me semble que ça doit meurtrir la fraise..

  29. si « the hangover » est devenu « very bad trip » c’est parce que « gueule de bois » = vieille expression française pas connue dans les kartjés, parce que « gueule de bois » = alcool = pas hallal dans les kartjés, et parce que « very bad trip » = franglish = allusion à la dfrogue = bien connu dans les kartjés;
    parce que pour le monde du cinéma, pour attirer les jeunes, il faut cibler les jeunes des kartjés.

    ps : ne pas oublier le fameux « deer hunter » – le chasseur de cerfs, devenu « voyage au bout de l’enfer », pour ne pas déplaire à la gauche écolo anti chasse.
    sur le ciné importé, j’en aurais des tonnes à dire : pourquoi donner des millions à des starlettes en panne de cachets pour doubler les dessins animés, quand paraît-il les intermittents crient famine. Qu’est-ce que ça peut nous faire que Marylou Berry (quelle star !) fasse une vois dans un dessin animé pour enfant , le prix du billet ne serait-il pas deux fois moindre sans ces parasites ?

  30. Le 22 mai 2018 à 22 h 50 min,
    elimal
    a dit :
    Je ne sais pas quel dictionnaire vous utilisez mais j’ai l’impression que vous n’avez pas la bonne traduction de « томитесь »…

    J’ai la neuvième édition du dictionnaire Scerba et Mattousevitch.

    pour tomitsa je lis: « languir… souffrir »;je ne m’explique pas votre forme réfléchie.

    Je crois avoir lu vos commentaires sur la bibliothèque Voltaire;il m’avait semblé,d’après ce que vous disiez que ma visite était bien antérieure à la vôtre.
    ( Et je n’ai fait qu’une visite brève,en groupe ,et n’ai jamais eu de conversation personnelle avec le responsable.)

    • PS Vous qui avez été élève de Brighelli,saviez-vous qu’entre autres petits boulots,il avait été livreur de cuisinières ?

    • Expression ancienne qu’utilisait ma mère grand quand on lui disait qu’elle nous avait manqué elle trouvait amusant qu’on ait pu se languir d’elle… J’ai passé beaucoup de temps dans cette bibliothèque notamment début des années 90, ayant été invitée pour participer aux travaux préparatoires du « Corpus des marginalia » et depuis je ne compte pas le nombre des mes séjours là bas…Je vous confonds donc avec quelqu’un d’autre…semble-t-il…

  31. Certains ici, par ailleurs dépourvus d’audace, se montrent très désagréables. JPB ne pourrait-il enfin faire usage de ce fameux bonnet d’âne ?

    • Ah, je suis trop prof dans le civil pour me déguiser en maître d’école dans le privé…
      Les gens ici qui disent des choses inadéquates vivent avec la honte de les avoir dites, et le désir (enfin, j’espère) de les racheter…
      Ou de faire pire.
      Il faut laisser à chacun la possibilité de faire parler le cancre qui est en lui — ou en elle.

    • Moi j’aime bien les crêpages de chignon : « M’sieur y m’a traité »
      Ça me rappelle la cour du collège.
      Dans le fond, les gosses ne sont pas les pires …

      • Oui, il y en a qui ne sont pas blanc-bleu. Je ne m’y fierais pas en cas que * il y aurait la guerre.

        * j’aime cette locution conjonctive et je vous invite à l’utiliser.

      • Aucun crêpage de chignon, seulement de la danseuse de compét’, spécialisée dans l’agitation de nombril : du grand art.

  32. Je ne saurais critiquer ni commenter ce film que j’ai vu et beaucoup apprécié aussi bien que les habitués qui interviennent ici et moins encore que Mr Brighelli dont j’apprécie toujours la prose, mais à mon humble avis, un peu comme pour le dernier film des frères Cohen, « trhee bilboards », que j’avais adoré, la trame de l’enquête et les éléments qui la constituent importent infiniment moins que la description des fantômes qui infestent les vies des protagonistes et leurs relations croisées. Etant moi même de sang espagnol et familier du contexte décrit, j’ai trouvé les acteurs très justes ; je dois dire d’ailleurs que je pensais Que Penelope Cruz s’était abîmée à jamais dans les niaiseries hollywoodiennes qu’elle a tourné ces dernières années, je n’en ai que davantage apprécié sa composition, ou plutôt décomposition face à la caméra, tout y est juste, même la légère pointe d’accent argentin exclusivement réservée à ses conversations avec son mari joué par Darin. Son vrai mari est quant a lui plutôt sobre, bien en place, et si on le prend en compassion sur la fin, c’est plus par la force du dénouement que parce qu’il aurait cherché à nous émouvoir en surjouant.
    Enfin, je me dois d’avouer que, comme Mr Brighelli à ce qu’il semblerait, je suis assez sensible au charme et au jeu intense , sensuel et presque aristocratique de Barnara lennie.

    • Ouais, le couple Bea/Paco est le seul qui retient un peu l’attention dans ce film carte postale espagnole, parce que la Laura avec ses airs de mater dolorosa elle nous gonfle assez vite. J’en étais presque embarrassé pour Penelope.
      Non, il est vraiment nul ce film; de la dramatisation à coups de coupures de journaux et de Ventoline à la vente du domaine, ça semble tout droit sorti du scénario du « Sang de la vigne ». Les indices sont sortis aux forceps sans compter la trame éculée de l’écriture qui se voudrait auteuriste : du mécanisme de l’horloge à la lessive à grande eau de la place du village, le tout régi par ce regard condescendant sur ses personnages: Farhadi a tout faux !

  33. « l’étalon perd de la masse même quand on le caresse. »
    Perso, quand on me caresse j’augmente ‘localement’ de volume…quant à la masse je la perds en ayant toujours l’estomac dans les talons.

  34. Nouvelle entrée dans le dictionnaire des idées reçues.
    « Philip Roth: n’a pas eu le prix Nobel. »

  35. JPB dixit : « Les gens (ici) qui disent des choses inadéquates vivent avec la honte de les avoir dites, et le désir (enfin, j’espère) de les racheter…
    Ou de faire pire.
    Il faut laisser à chacun la possibilité de faire parler le cancre qui est en lui — ou en elle. »

    Pas sûr qu’Emmanuel Macron ait honte d’avoir dit hier :
    « Ca n’aurait aucun sens que deux mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers s’échangent un rapport ».

    Je crois même qu’il peut faire pire …

    • L’un des deux mâles blancs étant Jean-Louis Proloo et l’autre le président de la république himself !


      Non suis-je bête ! Il n’y a pas de prolo dans cette affaire … c’est bien là le hic ! Selon moi le problème n’est pas la couleur de peau ni le sexe – plutôt le statut social.

      • Certainement ! Enfin, voilà à quoi aura servi le plan Borloo : à faire valoir l’inutilité de son auteur.

  36. « Certains ici, par ailleurs dépourvus d’audace, se montrent très désagréables. »

    Salomé, ici, personne n’est le copain de personne.
    Y’a des bacroumes pour trouver de l’affection !

    • Ce dont ils ne veulent à aucun prix, c’est de la dette des autres:
      En allemand, un seul mot signifie à la fois dette et culpabilité: Schuld .

  37. Pour tous ceux qui pensent que la physique n’est pas qu’une activité mathoïdeuse appliquée bien que les mathématiques s’y impliquent.

    http://dl.free.fr/qdTBmkaLj

    Accessoirement, et toute proportion gardée *, on comprendra que Poincaré ne pouvait être Einstein…

    * expression bien ambiguë dans le contexte…

  38. J’ai beaucoup de chagrin ! Je pense à tous ces cadres moyens et même supérieurs, à toutes ces professions libérales, à tous ces fonctionnaires du cadre A ou du cadre B, à tous ces petits patrons, enfin à tous ceux qui ont voté comme un seul homme – et une seule femme – nous sommes genrés oui ou m …. ? – pour le grand sauveur Libertador de la finance et qui se retrouvent enroulés comme des asticots au bout d’une canne à pêche ! Petits mâles blancs qui se tortillent vainement …

  39. Oui c’est étrange de voir un film non anglophone avec le nom en anglais. Néanmoins, c’est simplement l’usage pour les films non américains qu’un film ait un titre national (en l’occurrence en espagnol) et un titre international, qui est bien évidemment en anglais.
    Ce ne sont donc pas les distributeurs qui ont décidé de changer le nom du film mais un titre en anglais qui a été choisi par le studio, avec l’aval du réalisateur.

    • Que je sache, le Québec s’offre le luxe de donner des titres français à tous les films, quelle que soit leur origine.
      Pourquoi la France en est-elle incapable ? Pour ne pas avoir à refaire les affiches ?

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