À Sargé-Lès-Le Mans, dans la Sarthe, il n’y aura donc plus de menu de substitution à partir du 1er janvier les jours où l’on servira du porc. Le maire, pas tout à fait franc du collier, joue un tour de cochon aux Musulmans de sa commune.
Les cons, ça ose tout, c’est même à ça… Avant de prendre des décisions qui font enfin parler de lui, cet édile aurait pu songer qu’il allait faire les beaux jours de l’Obs, et donner du grain à moudre aux abrutis de la FCPE, qui se sont empressés de confondre sauté de porc au miel (c’était le menu quand la télé y est allé faire son reportage) et accompagnatrices voilées lors des sorties scolaires. Ou que d’autres confondraient la laïcité à tout crin des pseudo-laïques qui interdisent les crèches (voir ce que j’en ai dit sur LePoint.fr) et celle des extrême-droitiers qui imposent le cochon. Marine Le Pen s’est un peu pris les pieds dans le plat de charcuterie fine.
Entendons-nous : j’adore le porc sous toutes ses formes, et je me damnerais pour un petit salé aux lentilles ou du travers au miel. Ou pour un filet mignon simplement rôti à cœur. Ou… Bref, dans le cochon, tout est bon : je ne vais tout de même pas renier le prizuttu et le figatelli.
80% des écoles proposant un service de cantine sont alimentées en repas collectifs par de grandes centrales qui leur fournissent indifféremment du cochon ou des menus de substitution, qui existent aussi les jours où l’on propose une autre viande que le cochon, ou du poisson, vu qu’il y a toujours eu des végétariens. Après tout, des goûts et des couleurs alimentaires… Même si je trouve que les végétariens ne savent pas ce qu’ils manquent, et que les végétaliens purs sont cinglés. En l’occurrence, dans la Sarthe, le cochon endosse malgré lui les choix idéologiques du maire — comme au temps des soupe au lard offertes par une certaine extrême-droite aux SDF non-Musulmans.
Ou non-Juifs (curieusement, ils ont disparu du radar médiatique). Quand j’étais gosse, à Marseille, la question des Musulmans ne se posait pas — des Musulmans, en classe, je n’ai pas souvenir d’en avoir croisé. Des Séfarades oui, qu’ils viennent de rentrer d’Algérie durant l’exode Pieds-Noirs ou non. Ils ne mangeaient pas de porc, soit : personne n’a jamais fait de réflexion, ça passait comme une lettre à la poste. Et ça passe toujours, pourvu que l’on s’en donne la peine.
D’aucuns invoquent le « vivre-ensemble » pour justifier leur choix du cochon. C’est que dans les cantines, apparemment, les Musulmans désormais se regroupent à des tables particulières : le communautarisme gagne de jour en jour, et on laisse faire. À la question du cochon se superpose désormais celle du hallal — et là, il y a une limite, parce que ce n’est plus affaire de goût (ou de pseudo-allergie, le prétexte communément invoqué par les familles musulmanes pour expliquer leur refus de telle ou telle viande), mais de superstition (même effet lorsque des gosses mettent à la poubelle des bonbons suspects de contenir de la gélatine de porc — tout comme les enveloppes de gélules médicales). Des élèves de prépas en voyage, l’année dernière, refusaient même de manger des légumes, parce qu’ils étaient susceptibles d’avoir touché une viande non hallal : là, on est dans le grand n’importe quoi. McDo a intelligemment laissé entendre que sa viande hachée était hallal, sans avoir jamais communiqué à ce sujet : très fort, d’un point de vue commercial ! Jusqu’à ce que des clients musulmans posent directement la question, qui a quelque peu embarrassé McDo Maroc. On ne gagne jamais à opter pour le silence.
Alors, essayons d’être clair. Un menu de substitution n’est pas une offense à la laïcité. C’est affaire de goût (par parenthèse, j’ai rencontré des instits qui m’ont raconté avoir fait manger du cochon à des petits Musulmans qui s’en régalaient dans le dos de leurs mères — ce sont toujours les mères qui imposent les interdits, tout comme en Afrique, et parfois ici, ce sont elles qui font exciser leurs filles : aliénation, quand tu nous tiens…). La viande hallal, c’est autre chose : c’est du communautarisme, et ça, ce n’est pas la République. Mais il est évident que les revendications des unes et des autres sont autant de pions avancés dans l’instauration d’une société française éclatée en sous-groupes, où ce n’est plus affaire de goûts mais d’intolérance. Je suis assez ouvert pour respecter les goûts de mes invités, quand je leur fais à manger : si j’étais maire, j’en ferais autant. D’aucuns n’aiment pas le porc, d’autres ne supportent pas l’agneau ou le mouton — ou le gluten, ce qui m’offenserait presque, dieu des pâtes que je suis. Soit.
J’ai évoqué plusieurs fois sur ce blog l’excellent ouvrage de Pierre Birnbaum, la République et le cochon, où l’auteur raconte le long apprentissage du porc républicain par des Juifs désireux de s’intégrer — et ils étaient fort désireux de le faire, jusqu’à ce qu’Hitler et Laval les reconstitue en communauté. La perspective s’est renversée aujourd’hui : les Musulmans — dans leur frange extrémiste au moins, et l’extrémisme commence aux interdits alimentaires — ont-ils envie de s’intégrer, ou d’exister parallèlement à la République, avant de la dominer ?

Question rhétorique…

En attendant, le maire de Sargé-lès-Le Mans est un imbécile, qui est parvenu à faire parler de lui — tiens, j’ai même omis de citer son nom, je l’ai déjà oublié. La République se fiche pas mal de ce que vous mangez, et la laïcité résistera à la non-absorption d’un sauté de porc à l’ananas (frais, l’ananas pré-cuit le cochon et vous épargne 30% de temps de cuisson). En revanche, elle ne tiendra pas longtemps sous les assauts des imbéciles, et là, leur nom est légion.

Jean-Paul Brighelli

41 commentaires

  1. « ce qui m’offenserait presque, dieu des pâtes que je suis »

    Eurekaramba ! JPB serait-il un chef pastafarien qui avance masqué comme le concombre du même nom ?

  2. Je me rappelle la tête déconfite * de collègues africains musulmans – du temps où je sévissais dans nos ex-colonies – qui raffolaient de la « bière sans alcool » que la brasserie locale venait de lancer quand j’ai expliqué qu’une bière sans aucune trace d’alcool était une vue de l’esprit (malsain).

    * j’en profite pour évoquer la tête de porc en gelée. C’est très bon.

  3.  » « À la question du cochon se superpose désormais celle du hallal — et là, il y a une limite, parce que ce n’est plus affaire de goût … mais de superstition »

    Je ne comprends pas où passe la limite. En quoi manger hallal serait une superstition et ne pas manger de cochon un choix culinaire ?

    Je peine à trouver dans votre texte un argument, à part celui selon lequel la viande de cochon ne serait pas appréciée sur le plan gustatif, car sauf les musulmans, les juifs, les végétariens et autres végétaliens ceux qui ne mangent pas de cochon ne sont pas légion.

    Je trouve que votre attaque n’est pas bien venue car ce maire n’oblige personne à manger du porc, il en sert, et je n’ai pas souvenir que des juifs aient jamais revendiqué (ou revendiquent) quoique ce soit, y compris à l’internat ou au service militaire.

    Accepter des repas sans porc c’est accepter le communautarisme, sauf à proposer en même temps des repas végétariens ou casher. En outre ce maire est dans une région où le porc joue un rôle économique très important et dont la consommation diminue de manière significative en raison des menus sans cochon des collectivités. Son choix n’est peut-être pas uniquement fondé sur ce que vous sous entendez. Les rillettes on mange aussi à Marseille et c’est dommage que vous les ayez oubliées dans votre inventaire !

    Pour votre édification je vous engage à vous rendre dans une organisation internationale comme l’ONU à Genève pour voir à quoi ressemble une cantine multikuti !

    D’autre part vous ne paraissez pas indigné par la viande hallal, le sort réservé aux animaux, la taxe dissimulée et prélevée, à leur corps défendant, même sur les non-musulmans.
    Essayez donc de ne PAS manger de viande halal à Paris ou à Marseille, que vous connaissez si bien, et demandez donc à vos bouchers et restaurateurs s’ils ont une certitude sur cette traçabilité là (nous exclurons -peut-être- quelques et vrais restaurateurs) ?
    Trouvez-vous normal que l’on vous fasse manger subrepticement une viande de cette nature ? Point n’est besoin de demander de la viande hallal dans les cantines, la plupart du temps elle l’est par défaut.
    Ce qui explique le silence sur ce point de ceux qui ne mangent pas de porc et qui ne mangent pas casher.

    J’ai beaucoup d’estime pour vos engagements et vos colères et je vous remercie pour vos combats et j’espère qu’un jour vous exercerez des responsabilités politiques dans le monde de l’éducation, mais ici vous me semblez avoir perdu le sens commun.
    J’aimerais bien savoir la note que vous donneriez (tant qu’il en est encore temps !) à ce texte qui manque d’une organisation rigoureuse faute d’idées claires et dont, pour une fois, le style s’apparente furieusement à celui de M. Bilger, ce qui n’est pas un compliment, mais l’un doit expliquer l’autre !

  4. Si vous voulez faire naître le racisme et la ségrégation séparez les gens par le régime alimentaire : c’est un des moyens les plus efficaces possibles !

    La ségrégation sexuelle et les interdits de toute nature portant sur la copulation étant une autre des bases culturelles les plus assurés qui permettent à des communautés de se différencier.

    On appelle cela d’un drôle de nom : religion !

    La religion c’est cette vision des choses qui vise le bas systématiquement : les viscères et le système reproducteur, le tout habillé dans un discours abscons qui se réfère à des choses invérifiables.

    Je mets tout en bas du développement humain les religions puisqu’elles visent expressément le bas.

    Oui à la cuisine libre et indépendante de toute religiosité ! Oui à la cuisine inventive qui fait de nous des omnivores qui trônons en haut de la chaîne alimentaire !

    Non aux restrictions alimentaires sauf celles qui visent une diététique afin d’assurer notre bonne santé selon notre âge et notre physiologie particulière.

  5. La bonne cuisine c’est celle où l’on mange de tout ! Voir Gordon Ramsay allant en Asie pour y apprendre de nouvelles recettes après avoir fait le tour de l’Occident !

    Il est émerveillé en Indes, au Vietnam et même au Cambodge où les traditions culinaires ont été ravagés par les Khmers rouges et où l’on s’efforce de faire renaître un art culinaire.

    Tout est dit par ce mot : la cuisine doit être un art et non une religion !

      • Que voulez-vous cher Dugong quand la politique devient une religion avec des prophètes et des apôtres, Marx, Lénine, Mao et Staline en vrac, on risque fort de tomber dans des travers tout à fait déplorables sur le plan culinaire !

        J’admets que les hommes sont très doués pour inventer mille morts atroces ! Monsieur McDo’ lui a inventé la mort par le gras …

  6. Mais je ne force personne, moi ! C’est le propre du cuisinier de laisser ses invités choisir !
    Et en matière cul / inaire, une fois que l’on a goûté, le reste est affaire de goût.

  7. La table et le lit : deux endroits majeurs où se nouent la sociabilité.

    Vous conviendrez aisément que la convivialité est difficile avec des gens qui refusent de partager les mêmes plats que vous !

    J’avais été frappé dans la société d’ancien régime – société des classes sociales authentiques – par le fait qu’une catégorie d’individus particulière formait une classe d’intouchables : les bourreaux et leurs familles.
    Ils vivaient à part de manière endogamique.

    Le bourreau qui a existé en France jusqu’en 1981 restait un paria sous la République qui mangeait loin des autres convives au banquet de la vie.

  8. PS Désolé pour les nombreuses fautes d’accord de genre et de nombre ! Je n’ai pas le temps de relire … chacun remettra la bonne orthographe à mes petits laïus.

  9. Totalement d’accord avec Monge.

    Arrêtons s’il vous plaît hypocrisie. Des gens suffisamment arriérés (parce qu’il n’y a pas d’autre mot) pour croire, au 21ème siècle, à l’heure de la génétique et de l’ADN, qu’il existe des animaux purs et d’autres impurs n’ont tout simplement pas leur place dans notre République. (j’ajouterais que ce genre de croyances en rejoint souvent d’autres fort innocentes telles que le gay est un blasphémateur à lapider, qu’une femme qui s’accouple hors mariage est une bête impure, etc…)

    L’école devrait être le premier endroit où l’on offre aux enfants une chance de s’émanciper d’une certaine culture familiale (pour ne pas la nommer) et non le lieu où l’on cautionne des pratiques qui seraient risibles si l’actualité ne se chargeait pas de nous rappeler à quel point ses conséquences peuvent être dramatiques.

    Les concessions aux religieux sur les menus scolaires sont à cet égard particulièrement révélatrices de l’abdication totale de l’esprit critique qui sévit dans notre pays. On ne veut plus de noirs, d’arabes ou de blancs à l’école, par contre on trouve très respectable de séparer croyants et non-croyants à table ! (comme si d’ailleurs un enfant « croyait » de son propre chef !) Très bon exemple à donner aux élèves : vous êtes tous égaux, mais on ne va pas vous donner la même chose à manger ! Un enfant de cinq ans se rendrait compte de la supercherie…

  10. Les petits détails font les rivières en crue. L’eau monte…mais pas à la bouche!
    Je n’arrive toujours pas à comprendre le jeu des mondialistes. Que veulent donc ces gens, farcis d’idéologie, héritiers des ténèbres marxistes? Pourquoi cette haine viscérale du terroir?
    Quel est leur intérêt à détruire les fondations? Pour rebâtir, mais quoi?

    En ce qui nous concerne, nous autres professeurs: la suppression des notes, orchestrée par le cortège visqueux des « spécialistes  » de la question, avance lentement mais sûrement.
    Je vous avoue, j’en ai bavé, pas vous?! Je ne me plierai jamais à ce diktat.
    P.., une subite envie de côtes de porc poêlées à l’armagnac + patates toutes simples dans le jus, petite frisée et salers, un Côtes du Rhône à pas cher.
    🙂

  11. c’est un peu comme les personnes qui trouvent que le voile est un vêtement comme un autres.
    1) on demande des repas sans porc
    2) une fois ce principe accepté, on demande de la viande Hallal
    3) ensuite, on demande la suppression du porc de la cantine, car sa proximité voire son contact avec la viande hallal annule sa pureté rituelle.
    4) on demande qu’un cuisinier musulman prépare la viande hallal, des couverts spéciaux, parce si le cuisinier n’est pas musulmans et si les couverts, bien que lavés, ont touché de la viande non hallal ou de porc ou des mains non musulmanes, la viande hallal perd sa pureté rituelle. Nous ne sommes pas dans le gastronomique, mais dans le symbolique.
    5) on demande une salle séparée pour les musulmans, toujours pour la même raison : la présence de personnes, d’alimentation, impures est source de souillure pour le musulman.

    C’est ainsi que cela s’est passé dans bon nombre de cantines, et c’est le processus en cours dans presque toutes. Donnez les qualificatifs que vous voulez, ‘superstitions’ etc…peu importe, cela fonctionne ainsi.
    Parallèlement à cela, les demandes pour le voile progressent, les demandes de salle de prières dans les entreprises, les demandes de jours de congés spécifiques en plus et rémunérés du calendrier usuel, le financement des mosquées etc. On ne peut pas dissocier la question du porc dans les cantines des autres demandes communitaristes. C’est pour les musulmans prosélytes une question centrale.

    • Le silence des musulmans « non-prosélytes » sur les questions de voile ou de hallal est particulièrement assourdissant…amenant le citoyen que je suis à se demander dans quel camp se trouve ceux qu’on aime à nous présenter comme « modérés ».

      Wojtek, vous avez oublié le point 6) dans votre chronologie : une fois majoritaire, forcer les porteurs de souillure à rentrer dans le chemin d’Allah. (via le tapassage des « putes » non-voilées et des « mécréants » qui oseraient manger pendant le ramadan)

  12. Très juste M. L’étudiant :
    http://www.lesoir.be/699790/article/soirmag/actu-soirmag/2014-11-05/ecoliers-agresses-pour-du-jambon

    La question de ‘la majorité-modérée-qu’il-ne-faut-pas-stigmatiser’ n’a aucune importance, c’est du politiquement correct qui sert les prosélytes : ce sont les minorités actives qui font l’histoire.
    La question du hallal le montre très bien : j’habite Paris, je ne sais pas où acheter du non-hallal, heureusement qu’il y a les chinois pour pouvoir y acheter du cochon, d’ailleurs ils sont à couteaux tirés avec les hallalistes :
    http://www.dreuz.info/2013/08/aubervilliers-les-arabes-imposent-leur-loi-et-sacharnent-contre-les-chinois/

    C’est bien contre ce processus que lutte le maire Sargé-Lès-Le Mans.

  13. Je ne suis pas bien sûr que Pétain ait eu encore assez de pouvoir de décision au moment des lois anti-juives. Mais je peux me tromper.

    • Les premières lois antijuives commencent dans l’été 1940. C’est l’une des premières manifestations de la Révolution Nationale, une façon aussi de remettre en question la Révolution de 1789 puisqu’on sait que c’est la Révolution de 1789 qui permis aux Juifs de devenir des citoyens.

      • Non, les premières lois antijuives datent d’octobre 1940.

        Il y a une loi sur la révision des naturalisations le 22 juillet, mais elle concerne toutes les naturalisations récentes, pas spécifiquement celles des étrangers ou apatrides juifs.

        La première loi d’exclusion de la fonction publique concerne les francs-maçons, par la loi du 13 aout 1940 sur la dissolution des sociétés secrètes.
        (Elle pourrait d’ailleurs faire penser à l’interdiction de l’enseignement aux congrégations religieuses, dans les débuts de la IIIe République)

        • Un franc-maçon employé dans la fonction publique y est à titre personnel. Une congrégation religieuse est une institution. Il ne faut pas confondre.
          Pour les lois de Vichy contre les Juifs, c’est bien en octobre 1940, mais cela ne change rien.

  14. Je n’ai jamais compris, moi juif athée qui mange du jambon presque tous les jours, pourquoi on distinguait le hallal et le cashère puisque c’est la même chose. Quant à moi, je me délecte avec le gigot hallal parce que la viande d’agneau saignée a meilleur goût.

      • Mais justement, on ne sait pas distinguer.
        Il serait bon qu’au lieu de nous gaver de judéo-christianisme, une invention de la seconde partie du XXème siècle, on parle de judéo-islamisme tant le judaïsme et l’Islam sont très proches, autant que le plan théologique que sur le plan des pratiques.
        Si on doit parler de judéo-christianisme -, alors il faut parler de certains groupes des premiers siècles de l’ère chrétienne qui reconnaissaient le Christ comme le Messie et voulaient continuer d’observer la Loi. Quant à aujourd’hui, cela ne veut rien dire sauf à fantasmer contre l’Islam.

          • Il suffit de lire quelque textes sur le judéo-christianisme pour comprendre combien cette expression conduit à une forme d’islamophobie, moins pour des raisons religieuses que pour des raisons idéologiques.

    • Si vous vous êtes juif athée – oxymore – moi je dois être un chrétien athée ? Ou bien un cercle carré … c’est selon mon humeur.

      C’est fou ce qu’on peut faire dire au dictionnaire.

      • Il y a bien longtemps que le terme « juif » ne désigne plus seulement les adeptes d’une religion. Peut-être cela est-il lié à l’antisémitisme né au XIXème siècle qui ne s’attaquait plus à une religion mais à une supposée race. Peut-être pour comprendre la signification d’un mot, faut-il regarder le contexte.

  15. On devrait surtout leur apprendre, dans les cantines, à manger moins de viande et à en manger de la très bonne quand ils en mangent. Quel besoin d’en manger tous les jours ? Et le midi et le soir ?
    Et puis c’est la question du choix qui pose un problème à la cantine. A partir du moment où on leur laisse le choix, c’est le début de toutes les polémiques et de toutes les exploitations religieuses et politiques. Qu’on tienne compte des goûts et des intolérances de ses hôtes, en privé, rien de plus normal, de plus délicat, de plus prévenant. A la cantine, en revanche, on ne peut pas se plier aux caprices de chacun des petits. C’est la collectivité. C’est pas toujours marrant mais c’est comme ça. C’est pareil en classe. Il faudrait faire cours avec 35 voire 39 élèves dans les délicieuses classes de STMG en tenant compte des difficultés de chacun des petits. Mais, non, on ne peut pas.
    Il faudrait faire avec des classes bourrées à craquer comme si on faisait des cours individuels pour prendre en compte la lenteur de x, l’habituelle dyslexie de y, les difficultés familiales de z. On fait ce qu’on peut mais on leur rend bien service aussi quand on leur apprend à l’école qu’un individu n’est pas tout puissant dans un groupe et qu’il doit parfois faire abstraction de ses goûts et petites satisfactions personnelles. Et la cantine, cela sert à ça aussi. Le petit n’aime pas un plat ? Et alors ? Il mangera mieux le soir ou le lendemain. La cantine est un service rendu aux familles, non ? Pas un droit, me semble-t-il. Libre à lui de tyranniser le soir sa mère épanouie pour qu’elle lui refasse un deuxième ou un troisième plat parce qu’il chipote sur ce qu’il y a dans l’assiette. Les parents se collent les contraintes qu’ils veulent chez eux, cela les regarde.
    La cantine, c’est un peu comme feu le service militaire :-), c’est l’apprentissage de la collectivité et cela permet de raconter ses souvenirs plus tard. Les hommes qui y ont eu droit sont en général intarissables sur la question et ravis d’en parler.
    A propos de cuisine, beau cours dans l’école de cuisine d’Alba Pezone . C’est à Paris, et elle vous apprend plein de trucs. Adorable caractère de cochon ( soit dit en passant, pas Napolitaine pour rien ) pour rester dans le sujet…Par la même occasion, ne ratez pas la petite belle exposition sur le Pérugin au musée Jacquemart-André. Tout ça molto più dolce que Sade..

  16. L’expo sur Le Perugin est jolie, mais un peu frustrante.
    Mais Jacquemart-André est un si joli musée qu’on ne s’en lasse pas.

  17. Dans dix millions d’années des archéologues retrouveront dans une grotte les ossements du dernier périgourdin avec à ses côtés les restes d’une terrine de foie gras : on saura alors que c’était Dugong !

  18. Explication de texte dans une école au Pakistan ; on met des pastilles de couleurs aux élèves les plus méritants !

    « Le 16 décembre 2014
    PESHAWAR, Pakistan (Reuters) – Des taliban pakistanais lourdement armés ont investi mardi une école gérée par l’armée pakistanaise dans la ville de Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, tuant au moins 12 personnes et en blessant 40 autres, ont déclaré des responsables de l’armée et de l’hôpital.

    Au moins six assaillants participent à cette opération et jusqu’à 500 personnes seraient à l’intérieur, ont ajouté des responsables militaires sur place.

    Un journaliste de Reuters a entendu de violents échanges de tirs à l’intérieur de l’école, encerclée par l’armée, et a vu des ambulances transporter des enfants blessés.

    Ejaz Khan, un responsable du Lady Reading Hospital de Peshawar, a fait état d’un bilan encore provisoire de 12 morts et 40 blessés. »

  19. Bonsoir mon cher Jean-Paul,

    Un amateur de bonne chair comme vous ne pourra que réagir à cette information:

    http://www.les-crises.fr/reprise-les-etiquettes-des-viandes-changent-un-nivellement-par-le-bas/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29

    « Simplification ou marketing ? Ce samedi, l’étiquetage des viandes dans les rayons de supermarchés évolue. Les morceaux ne seront plus détaillés mais regroupés sous une dénomination générique, comme steak ou rôti par exemple. Est-ce une bonne chose ? Quelles sont les conséquences d’une telle décision ? L’éclairage de Pierre Hinard agronome, auteur d’”Omerta sur la viande”. »

    Au plaisir de vous lire et de vous noter sur 20…

  20. J’ai vu — grand article dans Libération du responsable de l’industrie de la viande, tout ému de cette déperdition de vocabulaire.
    J’en ferai peut-être quelque chose. C’est la novlangue appliquée à la nourriture.

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